SOLUTIONS SPATIALES aux problèmes mondiaux

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NATIONS UNIES Comment les organismes des Nations Unies utilisent la technologie spatiale pour atteindre les objectifs de développement SOLUTIONS SPATIALES aux problèmes mondiaux

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NATIONS UNIES

Comment les organismes des Nations Unies utilisent

la technologie spatiale pour atteindre les objectifs de développement

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La plupart des satellites sont orientés vers la Terre et non versl’espace!La plupart des satellites ont pour objet de fournir desservices aux habitants de notre planète. C’est ainsi que dessatellites sont utilisés couramment pour épauler ledéveloppement durable, gérer les ressources naturelles etfaire face aux situations de crise. Les satellites serventessentiellement à recueillir des informations qui nousaident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre desinformations. On trouvera exposées ci-après certaines deleurs applications les plus importantes.

Données spatiales, gestion de l’information et échange d’informationsPour assurer un développement durable, il faut disposerd’informations complètes et à jour: elles aident à planifieret à prendre des décisions. Les données spatiales, qu’ellessoient acquises par des moyens spatiaux ou terrestres,représentent une part de plus en plus importante de cesinformations. Grâce aux communications par Internet etpar satellite, les différents partenaires qui œuvrent audéveloppement durable, qu’ils dépendent ou non desorganismes des Nations Unies, peuvent partager etéchanger des informations de manière dynamique, ce quirend plus profitables les activités complémentaires. Avec laparticipation active de leurs partenaires nationaux etinternationaux, les organismes des Nations Uniess’emploient à mettre en place, au niveau international, uneinteropérabilité normalisée afin de communiquer etd’échanger des données et informations spatiales, souventau moyen de logiciels ouverts. Cela a déjà permisd’intensifier considérablement la coopérationinterinstitutionnelle et de réduire le gaspillage d’énergies,et les organismes des Nations Unies ainsi que les autresparties concernées en ont concrètement tiré des avantages.

Les systèmes mondiaux de navigationpar satellite (GNSS), à savoir le Systèmemondial de localisation (GPS) des États-Unis d’Amérique, le Système mondial denavigation par satellite (GLONASS) de laFédération de Russie et le futur systèmeeuropéen GALILEO, ainsi que leurssystèmes de renfort, sont de nouveauxinstruments de portée mondiale quiaméliorent toujours plus la viequotidienne des populations. D’uneprécision extrême, ils offrent unecouverture mondiale et, qui plus est,fonctionnent par tous les temps.

Les GNSS sont de plus en plus utilisésdans des domaines tels que l’aviation,

les transports maritimes et terrestres, lacartographie et l’établissement de levés,l’agriculture de précision, les réseaux dedistribution d’électricité et detélécommunication, l’alerte en cas decatastrophe et les secours d’urgence.

Les horloges atomiques des satellitesGPS sont utilisées pour le réglage del’heure sur Internet. Aux prestataires deservices collectifs de distribution, ellesoffrent un horodatage fiable et précispour l’enregistrement des perturbationset la synchronisation des activités.

Le GPS et le GLONASS sont par ailleursutilisés pour suivre les déplacements

des navires de pêche, des véhiculestransportant des marchandises ou desproduits dangereux, voire, grâce aux“colliers GPS”, des animaux sauvages.

Les satellites de navigation serventégalement à mesurer la température etl’humidité dans l’atmosphère, ce quiest important pour notre connaissancedu climat et de la météorologie àl’échelle mondiale.

Les satellites de navigation jouent unrôle essentiel dans la cartographiespatiale en permettant d’identifier lesdifférentes régions.

QU’EST-CE QUE LA TECHNOLOGIE SPATIALE ET EN QUOI EST-ELLE UTILE?

Satellites de navigation

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Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler lasurface terrestre, les océans et l’atmosphère, et leschangements que ceux-ci subissent. De nos jours, ces outilsjouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des effortsde protection de l’environnement mondial.

En quoi sont-ils uniques?

Par leur couverture: La plupart des satellites detélédétection couvrent l’ensemble du globe terrestre, ce quileur permet de jouer un rôle important dans l’étude desphénomènes à grande échelle, comme la circulationocéanique, le climat, la déforestation et la désertification.Ils permettent également de surveiller à moindre coût leszones éloignées ou dangereuses.

Par leur récurrence: Les satellites observent les mêmesrégions sur de longues périodes. Cela permet de surveiller lesmodifications de l’environnement, y compris lesconséquences des comportements humains et des processusnaturels. Cela indique également la manière dont lestendances observées (comme la déforestation et ladésertification) évolueront vraisemblablement à l’avenir.

Par leur rapidité: En cas d’urgence, de nombreuxsatellites peuvent fournir rapidement des données et lesinformations qui en découlent, ce qui est d’une importancefondamentale, notamment lorsque certaines régions sontfrappées par un tremblement de terre, des inondations oudes incendies de forêt, et que les méthodes traditionnellesd’évaluation des dommages par des relevés aériens ou au solprendraient trop de temps.

Par leur homogénéité: Toutes les données recueillies parle même capteur d’un satellite donné le sont de la mêmemanière, ce qui assure leur homogénéité et facilite parexemple la détection de très légers changements dansl’utilisation du sol sur plusieurs années.

Par leur précision: Les images satellite et les systèmesmondiaux de localisation peuvent aider les pays endéveloppement à établir des cartes précises, qui constituentun outil élémentaire indispensable à toute planification pourle développement.

Par leur faible coût: Un seul satellite peut être utilisépour un grand nombre d’activités et pendant longtemps. Àlong terme, le coût du lancement et de l’exploitation d’unsatellite est compensé par les avantages qu’il procure.

Comme tout outil de télécommunication, lessatellites de télécommunications sont utili-sés pour la transmission d’informations d’unpoint à un autre. Cependant, à la différencede ce qui se passe avec les moyens de com-munication terrestres, il n’est pas nécessaired’être connecté à un réseau terrestre pourenvoyer ou recevoir des informations parsatellite. Les satellites de télécommuni-cations atteignent les personnes se trouvantdans des villages reculés, sur des bateaux enhaute mer et dans des régions où il n’y a pasou plus d’infrastructure terrestre, parexemple lorsque celle-ci a été temporaire-ment endommagée par un tremblement de

terre. Ils peuvent également contribuer àaméliorer l’instruction, les soins et le niveaude vie en général et offrent des possibilitésparticulièrement intéressantes pour lesrégions les plus pauvres et les plusdévastées. Avec les réseaux terrestres, ilsdonnent accès à la Toile mondiale, le WorldWide Web.

Internet permet de trouver et detransmettre beaucoup plus facilement desinformations. Une grande partie desinformations auxquelles on accède surInternet ont été relayées par un satellitede télécommunications.

Ces satellites ouvrent des possibilités en tant que source d’informations pourles régions rurales ou reculées etpeuvent aider les pays à sauter desétapes dans la voie du développement.Ils peuvent contribuer au développe-ment durable en permettant à lapopulation d’accéder à l’information eten aidant le grand public à participeraux processus décisionnels, ou encore,d’une manière plus générale, enaméliorant l’instruction et les services desanté et en permettant l’émergence deconditions favorables à la protection del’environnement.

Satellites de télécommunications

Satellites de télédétection

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Évaluation de l’environnement Les images transmises par les satellites d’observation de la

Terre sont une mine d’informations sur l’évolution de notre

planète pour les décideurs, les scientifiques et le grand

public. Elles fournissent des informations sur:

• L’occupation et l’utilisation des sols

• Les régions reculées ou difficiles d’accès comme les

forêts denses, les régions glaciaires ou encore les zones

désertiques ou marécageuses

• Les régions subissant des changements environne-

mentaux rapides, par exemple la perte ou la

fragmentation de leur écosystème et l’appauvrissement

de la biodiversité qui accompagne ces phénomènes

• Les effets des catastrophes naturelles comme les

inondations, les sécheresses, les incendies de forêt et les

éruptions volcaniques

• Les effets à grande échelle de la pollution, que ce soit la

dégradation de la couche d’ozone, les marées noires ou

le smog photochimique

• Les régions dévastées par la guerre et les conséquences

des conflits armés sur l’environnement

L’ensemble des images satellite réunies au cours des années

permet de surveiller les modifications subies par

l’environnement d’une région géographique donnée. Les

phénomènes étudiés comprennent la déforestation,

l’étalement des villes et le recul des glaciers et des zones

humides. Des images satellite frappantes constituent

également pour les décideurs un outil de communication

puissant, apportant des “preuves concrètes” qui démontrent à

l’évidence, même aux yeux des profanes, les menaces et les

problèmes pesant sur l’environnement.

De plus en plus, ces données factuelles, exploitées à l’aide de

technologies telles que le système d’information

géographique (SIG), sont rassemblées et appliquées aux

processus décisionnels par de nombreux pays développés ou

en développement à travers le monde. L’imagerie satellitaire

est donc une source capitale d’informations pour l’évaluation

et la communication des progrès accomplis vers la réalisation

de l’objectif du Millénaire pour le développement visant à

assurer un environnement durable d’ici à 2015 et, en

particulier, à protéger certaines régions terrestres afin de

ralentir le processus d’appauvrissement de la biodiversité.

On peut également recueillir desinformations sur les conséquences desconflits, par exemple les dommagescausés par les explosions et lesbombardements (indiqués en rouge) ouencore le rejet de produits polluants(indiqué en jaune). Ces effets sontillustrés sur cette image à hauterésolution de Pancevo (Yougoslavie),prise par un satellite de télédétectionindien pendant le conflit au Kosovo en 1999.

LES TECHNOLOGIES SPATIALES AU SERVICE DELA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT TERRESTREET DE LA GESTION DES RESSOURCES DE LA TERRE

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Une nouvelle publication, One Earth,

many people: images of change, parueen 2005, répertorie plus de 100 “pointschauds” en matière de modificationsde l’environnement, offrant ainsi unremarquable panorama de “l’empreintehumaine” sur l’environnementmondial.

Des images satellite prises en 1975, 1988 et 2000ont été utilisées pour étudier les conséquencesnéfastes pour l’environnement de la forte croissancedémographique et de l’expansion urbaine rapide à Téhéran.

Les satellites d’observation de la Terre ont égalementété utilisés pour établir l’étendue de la pollutioncôtière (concentration de chlorophylle) enMéditerranée orientale et pour observer lesdéfrichements pratiqués par l’homme dans les zonesforestières aux alentours de Santa Cruz (Bolivie).

Les images d’archives Landsat ont été utilisées pour étudier la destruction desmarais de Mésopotamie dans la partie méridionale de l’Irak et de l’Iran, régionqui aurait été inaccessible par d’autres moyens. Les données Landsat sontaujourd’hui utilisées pour la réhabilitation des marais.

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Les satellites peuvent égalementdéceler, grâce aux facteurs environne-mentaux, les régions risquant d’êtrefrappées de fléaux tels que lescriquets, les maladies des plantesagricoles et des animaux d’élevage, lamouche tsé-tsé ou encore latrypanosomiase animale, ainsi quecelles qui en sont déjà victimes.

Le Tigre et l’Euphrate forment unréseau fluvial international quitraverse sept pays. Ils ont fait l’objetd’une attention croissante de la partde la communauté internationale cesdernières années en raison des graves

problèmes d’alimentation en eauauxquels était confrontée la région,problèmes encore aggravés par laforte croissance démographique etdes plans de développementambitieux. Une étude par satellite dela couverture des sols se concentresur deux points chauds ayant subi lesplus grosses modifications ces dixdernières années. Il s’agit de la partieamont des fleuves, en Turquie, où lesvallées ont été inondées par unensemble de grands barrages, et desmarais de Mésopotamie, en Irak et enIran, qui ont été détruits par devastes programmes de drainage.

Les techniques agricoles de précisionutilisent les informations fournies parles satellites de télédétection et denavigation pour établir des plansprécis et actualisés de l’emplacementexact, sur une exploitation agricole,des zones infestées de parasites oumanquant d’eau, par exemple. Cetteméthode permet d’utiliser lespesticides, l’eau et les engrais defaçon ciblée là où ils sont le plusnécessaires, ce qui présente le doubleavantage d’être plus économique et deminimiser les conséquences surl’environnement.

Agriculture et utilisation des sols

L’observation spatiale des zones cultivées peut aider à prévoirla production agricole d’une région donnée longtemps àl’avance. Ces informations sont souvent capitales, car ellesaident les autorités à anticiper les pénuries alimentaires et lesfamines assez tôt pour prendre des mesures préventives.

Les observations et les prévisions météorologiques parsatellite sont d’une importance capitale pour les agriculteurs.Les satellites jouent un rôle complémentaire important parrapport aux stations météorologiques terrestres dans laprévision des tempêtes, des inondations et du gel.

Les évaluations par satellite de la pluviométrie et del’évapotranspiration aident les agriculteurs à planifier lafréquence d’irrigation de leurs cultures et le volume d’eaunécessaire. Elles peuvent également contribuer à améliorer lasécurité alimentaire.

Les organismes des Nations Unies aident des payscomme la Colombie et l’Afghanistan à utiliser lesimages satellite pour localiser les zones de cultureillicite de drogues. La télédétection peut égalementêtre utilisée pour repérer et cartographier les zonesoù sont cultivées des plantes illicites spécifiquescomme le cocaïer et le pavot à opium.

Pavot à opium en culture sèche

Pavot à opium

Karez Kala

Luzerne Blé

Sol nu

Non classé

Sol nuinondé

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Projets AFRICOVER,ASIACOVER et réseaumondial sur le couvertvégétalLes organismes des Nations Unies participent au projetAFRICOVER, dont le but est d’établir une base de donnéesnumérique géoréférencée sur la couverture des sols et unréférentiel géographique (une sorte de carte de référencecomprenant les noms des localités, les routes et la dis-tribution de l’eau). Ce projet est basé sur les informationsrelevées par le capteur TM Landsat et sur des donnéesauxiliaires et concerne dix pays africains: le Burundi,l’Égypte, l’Érythrée, le Kenya, l’Ouganda, la Républiquedémocratique du Congo, la République-Unie de Tanzanie, le Rwanda, la Somalie et le Soudan.

Les résultats méthodologiques d’AFRICOVER sont à la base del’initiative Réseau mondial sur le couvert végétal (GLCN), quia été lancée par les organismes des Nations Unies en 2002.Le GLCN est une alliance mondiale pour la production dedonnées générales polyvalentes et normalisées relatives à lacouverture des sols, en vue d’améliorer la disponibilité desinformations mondiales dans ce domaine et d’élaborer desnormes internationales pour la collecte de données. En effet,il est important d’avoir des normes internationales, car ainsiles mêmes données peuvent être utilisées par différentesorganisations de par le monde.

Le projet ASIACOVER est la continuité du travail accomplipour le projet AFRICOVER. Il a pour but d’établir une base dedonnées régionale normalisée sur la couverture des sols com-prenant également des informations d’ordre socioéconomiqueet pouvant servir d’outil décisionnel en matière de sécuritéalimentaire et de développement durable en Asie du Sud-Est.

Les forêtsLes satellites de télédétection offrent une couverturemondiale et constituent un outil essentiel pour lesévaluations forestières, en particulier celles réalisées àl’échelle mondiale, comme l’évaluation des ressourcesforestières et l’évaluation de l’état des dernières forêtsdenses, pratiquées périodiquement par l’Organisation desNations Unies. Ils permettent d’établir des cartes de zonesinaccessibles, qui sont précisément celles où poussent laplupart des forêts intactes du monde, et ce aussi facilementque pour les zones habitées.

Les satellites de télédétection recueillent des donnéesrapidement sur l’état des forêts dans une zone donnée, cequi est utile, notamment, pour:

• Détecter les modifications et les dégradations de lacouverture forestière

• Localiser les incendies de forêt

• Situer les nouvelles routes, zones de peuplement etexploitations forestières

Nous voyons la lumière dans la four-chette des longueurs d’onde “visibles”.La lumière visible permet de tirercertaines informations de base utilessur la localisation des forêts. Parexemple, lorsqu’on se trouve dans unavion et qu’on regarde vers le bas, onpeut généralement distinguer lesforêts, les champs, les déserts et lesbâtiments. Avec la télédétection, onpeut également déceler différentstypes de radiation, comme lesinfrarouges, qui peuvent être utilisés

pour l’observation de détails beaucoupplus subtils, notamment pour:

• Distinguer les forêts primaires, ouvierges, des forêts secondaires(qui ont été reboisées après avoirété exploitées)

• Recueillir des données permettantde localiser les régions danslesquelles les forêts sontmenacées, par exemple par desparasites ou par la sécheresse

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L’eauLes mesures prises par satellite améliorent notrecompréhension des différents stades du cycle de l’eau.

Le Système mondial d’observation du cycle hydrolo-gique (WHYCOS) est un programme mondial visant àaméliorer les informations sur l’eau de la planète. Il estconstitué de systèmes d’observation qui surveillent desbassins spécifiques comme le bassin méditerranéen.Entre autres choses, ce programme fournit aux pays endéveloppement le matériel qui leur permet de recueillir

des données sur le cycle de l’eau auprès des satellitesmétéorologiques.

Le Programme mondial pour l’évaluation des ressourcesen eau et d’autres programmes des Nations Uniesutilisent la technologie spatiale pour établir la distri-bution et la disponibilité de l’eau, mesurer l’impact dessécheresses et des inondations et recueillir des infor-mations sur la manière dont l’eau est utilisée dans lesdomaines comme l’exploitation forestière et l’agriculture.

Météorologie et climatLes satellites météorologiques sont la principale sourced’informations pour les météorologues qui établissentquotidiennement les prévisions. Ils complètent le réseauterrestre de stations météorologiques. Ils nous per-mettent, notamment, d’être avertis des cyclonestropicaux, des tornades, des fortes tempêtes et destempératures extrêmes, en particulier dans les zones quine sont pas totalement couvertes par le réseau terrestre,par exemple les océans, les régions reculées ainsi que denombreux pays en développement. Leur couverturemondiale et leur homogénéité dans l’espace et dans letemps rendent les satellites météorologiques idéauxpour l’observation du climat mondial, y compris desévénements récurrents comme El Niño et des phéno-mènes à plus long terme comme le changement duclimat mondial.

La Veille météorologiquemondiale

Les prévisions météorologiquesmodernes requièrent un échangepratiquement instantanéd’informations sur le temps à traversle monde. La Veille météorologiquemondiale (VMM) est un systèmeunique reliant les institutions quirecueillent, analysent ettransmettent les informationsmétéorologiques à travers le monde.

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Lutte contre la pollution marine

Les organismes des Nations Unies utilisent la technolo-gie spatiale pour contribuer à la lutte contre la pollu-tion marine. Certains des projets visant à réduire lapollution marine consistent notamment à:

• Surveiller l’environnement marin dans le Nord-Ouestde l’océan Pacifique

• Surveiller la pollution et la végétation en mer deChine méridionale

• Surveiller l’eutrophisation de l’estuaire du Pô enItalie

• Évaluer les risques de marées rouges en baie deBantry en Irlande

• Procéder à une étude des pêcheries dans le Nord dela mer Égée en Grèce

• Organiser des formations sur la manière d’utiliser latélédétection pour les études océanographiques

• Maintenir un réseau de communications permettantde contribuer à la surveillance de la qualité de l’eaude mer au large de la Tunisie

• Mener une évaluation complète de l’environnementmarin et côtier en Asie occidentale, y compris établirdes cartes de la pollution marine au large des côteslibanaises

• Établir un atlas et une base de données de l’en-vironnement côtier et marin en Afrique orientale

• Obtenir davantage d’informations sur l’environne-ment côtier et marin en Afrique occidentale

Sites du patrimoinemondial

La Convention du patrimoine mondial a été adoptée en

1972, afin de préserver les sites d’une beauté naturelle

exceptionnelle ou d’une importance particulière pour la

nature, la culture, l’histoire, la science ou la conserva-

tion. Une initiative récente vise à utiliser la télédétec-

tion et la technologie spatiale pour aider les pays en

développement à surveiller les sites inscrits sur la liste

du patrimoine mondial, notamment les pays les moins

avancés, dans lesquels sont situés environ 300 des

788 sites. L’Organisation des Nations Unies met

actuellement en œuvre plusieurs projets consistant, par

exemple, à utiliser la télédétection pour recueillir des

informations cartographiques sur les sites inscrits sur la

liste du patrimoine mondial d’Afrique centrale et

détecter les modifications de l’habitat des gorilles sur

ces sites.

Un grand nombre d’espècesmenacées d’extinction sontétroitement liées à un habitatparticulier. Les forêts pluvialestropicales en voie de disparitionsont particulièrement riches enbiodiversité, et les nombreusesespèces qui en dépendentdisparaissent également lorsqueces forêts sont abattues ou

brûlées. La télédétection permetnon seulement d’établir unecartographie des forêts, maiségalement de détecter leschangements qui surviennentdans ces forêts. Par exemple, enrecensant les forêts primaires etles autres types de végétation, onpeut procéder à une estimationdes espèces qui en dépendent.

Espèces menacées d’extinction

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Catastrophes naturellesLes informations fournies par les satellites aident àidentifier les régions risquant de subir des catastrophesnaturelles et permettent ainsi de prendre à l’avance desmesures pour minimiser les dégâts que ces catastrophessont susceptibles de causer.

Les prévisions météorologiques par satellite aident àprévoir les catastrophes naturelles dues à des conditionsclimatiques extrêmes comme les sécheresses, les incendiesde forêts, les tempêtes et les inondations.

Les données satellitaires fournissent en temps réel desinformations précises permettant de surveiller, carto-graphier et gérer les dangers d’origine géologique, commeles séismes, les éruptions volcaniques, les glissements deterrain et l’instabilité du sol. Les communications parsatellite permettent d’alerter les personnes qui se trouventen danger, particulièrement dans les régions reculées, etpeuvent se révéler d’une importance capitale après untremblement de terre, lorsque les réseaux téléphoniquesterrestres sont endommagés, voire détruits.

Les informations provenant des images satellite sontutilisées pour évaluer les dommages résultant descatastrophes telles que les inondations, les incendies, lesmarées noires, les séismes, les éruptions volcaniques et lesglissements de terrain. Les cartes établies à partir d’imagessatellite sont utilisées pour planifier et appuyer lessecours. Des informations à jour sont rapidement

communiquées aux autorités locales et aux équipes desecours sur le terrain.

Des programmes spécifiques des organismes des Nations Unies visent à intégrer l’utilisation des tech-nologies spatiales aux programmes opérationnels degestion des catastrophes à travers le monde. Pour yparvenir, il faut mettre en contact les utilisateurs de latechnologie spatiale et les personnes responsables de lagestion des catastrophes et de la technologie spatiale dansles pays en développement. Les activités allant dans cesens peuvent être par exemple des formations ou desprojets pilotes visant à sensibiliser les gestionnaires dessituations de catastrophe et les décideurs aux avantages dela technologie spatiale.

Charte internationale “espace etcatastrophes majeures”

Une initiative récemment lancée par plusieurs agencesspatiales et l’Organisation des Nations Unies vise à fournirà cette dernière des images satellite, gratuitement et àtitre prioritaire, en cas de catastrophes naturelles. Cesimages pourront ensuite être analysées par les organismesdes Nations Unies afin d’établir la meilleure façon de gérerla catastrophe. Cela signifie que les pays ou les régions qui

UTILISATION DES APPLICATIONS SPATIALESPOUR LA SÉCURITÉ, LE DÉVELOPPEMENT ET LE BIEN-ÊTRE HUMAINS

Relèvement à la suited’une crise et développement

Les images satellite recueillies pendantune crise peuvent par la suite êtreutilisées pour œuvrer au relèvement de larégion et à son développement. On peutcomparer des images recueillies à des dates

différentes, afin de contrôler l’évolutionde la situation et de continuer à planifierl’assistance.Lorsqu’une situation de crise s’est apaiséeet que les besoins immédiats ont étésatisfaits, commence le processus deredressement, de reconstruction et dedéveloppement. L’Organisation des Nations Unies utilise diverses imagessatellite pour gérer au mieux les projets derelèvement au bénéfice de la populationlocale. Elle favorise l’utilisation multiple etle transfert des images et des donnéessatellitaires entre ses organismes.

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n’ont pas accès à l’imagerie satellitaire pourront obtenirgratuitement des images satellite pour organiser lessecours. Les images satellite peuvent être utilisées, parexemple, pour établir une stratégie d’évacuation pendantles périodes d’inondations, ou encore une stratégie de luttecontre les incendies de forêt. C’est dans le cadre de cetteinitiative que plusieurs organismes des Nations Unies ainsique d’autres organisations de secours ont obtenu, dans lesjours qui ont suivi la catastrophe, des images satellite desrégions touchées par le tsunami, qui a frappé les côtes del’océan Indien en décembre 2004. Ces images ont permisaux équipes de secours d’évaluer rapidement les dommages

et de trouver des moyens d’aider au relèvement de la région touchée.

Dans la région Asie-Pacifique, l’Organisation des Nations Unies encourage la mise en place de mécanismes de coopération régionale pour l’utilisation de latechnologie spatiale dans la gestion des catastrophes,mécanismes qui aideraient les autorités nationalesresponsables à travailler en collaboration avec lesorganismes compétents en matière de technologie spatiale,afin d’intégrer cette technologie dans leur stratégie degestion des catastrophes.

En combinant l’imagerie satellitaire avecl’utilisation du système d’informationgéographique (SIG) et les modèlesnumériques d’élévation (MNE), lesdécideurs locaux et le personnel del’Organisation des Nations Uniespeuvent désormais accéder à des outilsde pointe qui les aident à prendre desdécisions complexes. Ces outils peuventpar exemple être utilisés pour décider àquel endroit installer de nouveauxlogements sûrs pour les victimes desglissements de terrain et destremblements de terre.

En haut à gauche: images prisesavant et après la rupture dubarrage de Pasni (Pakistan) enfévrier 2005.

En haut à droite: Banda Aceh(Indonésie) après le tsunami dedécembre 2004.

À gauche: inondations auxPhilippines, novembre 2004.

Ces images ont été obtenues grâce àla Charte internationale “Espace etcatastrophes majeures”.

Situationnormale

Risqueémergent

Risqueimminent

Crise Rétablissement Planification du développement

Infos complexes à valeur ajoutée

Demande urgentede cartes de bases

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Pour leurs opérations d’aide aux réfugiés, lesorganismes des Nations Unies utilisent de plus enplus les technologies spatiales. Ils utilisent, parexemple, des applications comme la télédétection, lesystème d’information géographique (SIG) et lessystèmes mondiaux de navigation par satellite(GNSS) lorsqu’ils interviennent sur le terrain pendantles crises humanitaires.

La technologie spatiale a été utilisée lors desopérations menées pour améliorer les conditions devie des réfugiés, en particulier dans les cas suivants:

• La situation en Irak

• La crise en Afghanistan

• La guerre civile en Sierra Leone

• Les crises humanitaires se déroulant actuellement

en Afrique de l’Ouest, dans la corne de l’Afrique et

dans la région des Grands Lacs

• L’opération menée au Kosovo

• La crise du Timor

• En Amérique centrale et en Amérique du Sud

Les réfugiés

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On développe actuellement, sur la base de nouveauxtypes d’images permettant de distinguer les objets ausol de plus de 60 cm, des méthodes de recensement etd’enregistrement des réfugiés. Les informationsrelatives aux populations réfugiées recueillies sur leterrain sont combinées avec celles obtenues grâce auximages satellite au sein du système d’information géo-graphique (SIG) et sont utiles à la gestion quotidiennedes camps de réfugiés.

Les images satellite font l’objet de nombreuses appli-cations lors des crises humanitaires.

Les images Landsat et Spot sont utilisées depuis lemilieu des années 90 pour évaluer et surveiller ladégradation de l’environnement et faciliter les pro-grammes de réhabilitation autour des camps deréfugiés.

Lors des crises, les images satellite de type Landsat ouSpot et les images haute résolution Ikonos ou Quick-Bird sont utilisées pour la planification et l’observationdes camps de réfugiés, en combinaison avec d’autressources d’information comme les données GPSrecueillies sur le terrain. Dans certains cas, cettetechnologie permet de détecter les concentrations deréfugiés.

Ces images permettent également d’obtenir desinformations actualisées sur l’avancement desopérations, les crises humanitaires se déroulantgénéralement dans des régions mal cartographiées.

Pour certaines opérations, comme la crise au Kosovo,les photos aériennes et les images satellite ont étéutilisées pour estimer rapidement les dommages causésaux habitations afin de faciliter le retour des réfugiéset d’évaluer leurs besoins.

Les images satellite sont particulièrement utiles pourl’obtention d’informations actualisées sur les régionsmal ou pas du tout cartographiées et celles qui sontpotentiellement dangereuses ou difficiles d’accès.

Elles viennent à l’appui de l’utilisation des instrumentsGNSS dans les opérations d’aide aux réfugiés à traversle monde. Les satellites GNSS jouent un rôle essentieldans la collecte d’informations opérationnellescruciales. Les informations essentielles à la gestionefficace des opérations d’aide aux réfugiés sont lessuivantes:

• Localisation des colonnes de réfugiés lors des crises

• Localisation des camps et des zones d’installationde réfugiés

• Informations logistiques (routes, aéroports, etc.)

• Ressources en eau

• Conditions environnementales

Les satellites de télécommunications sont parfois leseul moyen de rester en contact avec les camps deréfugiés dans les régions reculées ou dans les situa-tions difficiles.

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Santé

Les satellites de télécommunications, de télédétection etde navigation sont utilisés régulièrement pour la gestionde problèmes de santé publique complexes.

En Afrique de l’Ouest, les satellites de télécommunica-tions jouent un rôle très utile en matière de santépublique. L’onchocercose (cécité des rivières) a étépratiquement éradiquée dans sept des pays où a étéappliqué le Programme de lutte contre l’onchocercose(OCP). Ces résultats ont pu être obtenus grâce à l’utili-sation des techniques spatiales de surveillance desbassins hydrologiques aux fins de la pulvérisation deproduits destinés à éliminer les larves, qui sont leprincipal vecteur de cette maladie. Les données de 150 manomètres à eau ont été transmises en temps réel àdes centres opérationnels à l’aide de satellites de télé-communications. Ce dispositif a permis d’améliorer

considérablement l’efficacité des activités d’éliminationdes larves, éradiquant ainsi le risque de cécité due àl’onchocercose pour les neuf millions d’enfants nés depuisle début du programme dans la région où celui-ci a étéappliqué à l’origine. De plus, 30 millions de personnes ontété protégées de la maladie, il a été évité à 100 000 autresde devenir aveugles et 1,25 millions ont été soignées.

Plusieurs projets font appel aux images fournies par lessatellites de télédétection, en combinaison avec latechnologie du système d’information géographique(SIG). Les images prises par télédétection sont, parexemple, utilisées au Viet Nam pour comprendre larelation entre les facteurs environnementaux et latransmission du paludisme. Une cartographie des zones àrisque a été établie sur la base d’un modèle mathématiqueet des données de télédétection fournies par les satellitesSPOT, LANDSAT et TERRA. Les résultats seront utiliséspour élaborer des outils de surveillance, d’évaluation etde prévision du paludisme au Viet Nam.

Les images obtenues par télédétec-tion sont utilisées pour évaluerl’accessibilité des dispensaires. AuHonduras, par exemple, l’Organisa-tion panaméricaine de la santé (OPS)a mis en place un projet visant àréorganiser le fonctionnement desservices de santé pour lespopulations défavorisées. Il a étéprocédé à un examen des régionsdans lesquelles l’accès aux services desanté était déficient et où les besoinsde base en matière de santé n’étaientpas satisfaits. Les résultats ont faitapparaître que plus de 500 000 per-sonnes (9 % de la population)résidaient dans des zones où l’accèsaux services de santé était critique:

régions reculées ou montagneuses,où les rares infrastructures proposantdes services de santé avaient étéfermées ou dans lesquelles lepersonnel de santé se limitait à desinfirmiers ou infirmières. Sur la basedes résultats de cette analyse, dessolutions ont été proposées pour uneredistribution des ressources de santésur le territoire.

Enfin, les satellites de navigation etde localisation sont utilisés quoti-diennement pour recueillir des infor-mations sur l’élèvement géographiquedes données liées à la santé aux finsd’études, de programmes d’observa-tion ou d’interventions sur le terrain.

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Un usage efficace de la technologie spatiale requiertdifférents niveaux d’expertise. Le grand public peut avoirbesoin d’être formé à l’utilisation des services Internet oudes dispositifs de télésanté ou de téléenseignement. À unniveau supérieur, les décideurs et les gestionnaires desautorités locales doivent être informés et avoir consciencede la manière dont les produits des images satellitepeuvent être utiles à des fins telles que le développementurbain, la prévention des crises et la reconstruction à lasuite des catastrophes. Les institutions sont alors plusaptes à communiquer avec les experts en télédétection etles experts thématiques chargés de sélectionner les sourcesde données adéquates, de transformer ces données eninformations compréhensibles et de livrer aux institutionsdes produits utiles.

Beaucoup d’organismes des Nations Unies s’efforcent dedévelopper les capacités, notamment dans les pays endéveloppement, dans le domaine des sciences ettechniques spatiales. Certains programmes sont axés sur lesbesoins spécifiques d’une région, dans laquelle ils visent à

promouvoir la coopération régionale et à favoriser lepartage équitable entre tous les pays des retombéesbénéfiques des applications de la technologie spatiale.Certains de ces programmes encouragent également letransfert de technologies. D’autres comprennent desformations et des ateliers portant sur des sujets comme latélédétection, les communications par satellite, lamétéorologie par satellite, les recherches et les secoursassistés par satellite, les sciences spatiales fondamentalesou encore la navigation par satellite. Certains organismesdes Nations Unies proposent également des formations àdistance sur Internet portant sur l’utilisation, lesavantages et les applications de la télédétection dans lespays en développement. Grâce à cet enseignement àdistance, ils peuvent atteindre un public plus large etl’éduquer et le former aux outils et techniques les plusrécentes de l’industrie spatiale, qui est en évolutionconstante.

ÉDUCATION, FORMATION ET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS

Les centres régionaux de formation

aux sciences et techniques spatiales

d’Inde, du Maroc, du Nigéria, du

Brésil et du Mexique, qui sont

affiliés à l’Organisation des

Nations Unies, dispensent des

cours sur les sciences et techniques

spatiales à des étudiants de

troisième cycle venant de la région

Asie-Pacifique, d’Afrique,

d’Amérique latine et des Caraïbes.

Les activités organisées dans

le cadre de la Décennie des

Nations Unies pour l’éducation en

vue du développement durable

(2005-2014) contribueront à la

sensibilisation du grand public,

en particulier des jeunes, aux

avantages de l’utilisation de la

technologie spatiale pour le

développement durable.

De plus, l’Organisation des

Nations Unies favorise la mise

en place de principes éthiques

encadrant les activités humaines

présentes et à venir en vue de

l’utilisation et de l’exploration sûres

et pacifiques de l’espace.

Page 16: SOLUTIONS SPATIALES aux problèmes mondiaux

La Semaine mondiale de l’espace, qui se tient tous lesans du 4 au 10 octobre, sensibilise le public au fait quel’espace améliore la vie quotidienne de la population àtravers le monde. Diverses activités éducatives sontorganisées dans le cadre de cet événement. Il estimportant d’éduquer le public aux questions ayanttrait à l’espace, car les enfants sont très intéressés parce sujet et peuvent ainsi être attirés par des carrièresscientifiques et techniques.

Les technologies de l’information et de la communi-cation sont porteuses de nombreux espoirs pour les

pays en développement, espoirs dont la concrétisationconstitue une priorité pour les organismes des Nations Unies comme pour d’autres organisations.L’une des initiatives les plus importantes que soutientl’Organisation des Nations Unies est le projetSchoolNet Africa. Par une politique de sensibilisationaccrue aux technologies de l’information et descampagnes en faveur de tarifs de connexionpréférentiels pour les écoles africaines, ce projetpermet à des enseignants et à des écoles à traverstoute l’Afrique d’avoir accès à l’Internet. Une autreinitiative a notamment pour cible les populationsdéfavorisées, par exemple les aveugles. Des projetsd’apprentissage en ligne à l’intention des aveugles,utilisant des lecteurs d’écran graphique en braille, ontété lancés au Qatar et en Inde.

Les communications spatiales peuvent permettred’améliorer l’accès à l’Internet. Les satellites peuventatteindre les écoles situées dans des régions reculéesqui ne sont pas connectées à des réseaux terrestres.Des programmes en faveur du “téléenseignement” etde la fourniture de services d’enseignement parsatellite sont en train d’être mis en place. Actuelle-ment, l’un des obstacles majeurs à ces programmes estleur coût, notamment les frais associés aux bandespassantes à haut débit.

Élimination dufossé numérique

On appelle “fossé numérique” ladifférence considérable existant entreles pays développés et les pays endéveloppement en matière d’accès autéléphone, à la téléphonie mobile, àl’Internet et aux réseaux de télé etradiodiffusion. Ce fossé existeégalement entre les régions les plusdéveloppées et les régions les moinsdéveloppées d’un même pays.

Aujourd’hui, pour pallier au manqued’enseignants qualifiés dans lesrégions les moins développées, lessatellites de télécommunicationstransmettent non seulement desprogrammes de télévision éducatifs àl’intention des adultes et notammentdes enseignants, mais ils diffusentégalement des programmesd’enseignement à l’intention desécoles primaires et secondaires. Lesrécentes avancées en matière detélécommunications à haut débit ontencore accru l’importance dessatellites de télécommunications pourl’élimination du fossé numérique.

Dans certaines parties du monde, lesservices de télécommunications àhaut débit par satellite proposent desprix comparables à ceux des moyensterrestres d’accès au haut débit. Ilspermettent aux pays les moinsavancés de faire parvenir les servicesd’information et les applicationspropices au développement auxlocalités dans lesquelles lesinfrastructures de communicationterrestres sont insuffisantes.

Comment l’espace peut contribuer à l’éducation dans les pays en développement

Page 17: SOLUTIONS SPATIALES aux problèmes mondiaux

Depuis le lancement du premier satellite et le début del’ère spatiale en 1957, on s’est aperçu que l’espace, toutcomme la Terre, pouvait connaître des problèmes d’ordreenvironnemental.

Débris spatiauxQu’est-ce que les débris spatiaux?Les débris spatiaux sont tout ce que l’homme a mis enorbite autour de la Terre, qui ne sert plus à rien et quin’a pas été désorbité et désintégré dans l’atmosphère etn’a fait l’objet d’aucune manœuvre de rentrée. Ces débrispeuvent être des satellites entiers qui ne sont plus enservice, des morceaux de fusées qui ont été abandonnés,les restes de satellites qui ont explosé, des gantsd’astronautes et toute sorte d’autres éléments aban-donnés par les explorateurs de l’espace. Les plusnombreux sont de minuscules éléments comme descristaux de peinture ou des gouttelettes de potassiumou de sodium à l’état liquide.

Quel problème cela pose-t-il pourl’environnement?Les débris spatiaux tournent en orbite autour de la Terre àdes vitesses incroyablement élevées, la plupart du temps àplusieurs kilomètres par seconde, ce qui rend même des

éléments minuscules dangereux pour les explorateurs del’espace et les satellites en activité.

Les petits éléments sont-ils moinsdangereux que les objets volumineux?Bien évidemment, les objets volumineux peuvent causerplus de dégâts lorsqu’ils entrent en collision avecquelque chose: un satellite hors d’usage entier détruiraità coup sûr un autre satellite ou tuerait un explorateurde l’espace, en cas d’impact. Cependant, les petitséléments sont beaucoup plus nombreux que les objetsvolumineux et sont pratiquement impossibles à repéreren raison de leur petite taille; pourtant, ils peuventcauser des dégâts extrêmement importants.

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT SPATIAL

Protection del’astronomie L’astronomie est principalement unescience d’observation, mais notreaptitude à observer l’univers est deplus en plus entravée par l’inter-férence de sources de lumière (parexemple, les lumières des grandesagglomérations) et par les ondes

radio, notamment celles des télé-phones mobiles et autres appareilsde communication.

Le Règlement des radiocommunica-tions mis en œuvre par les organis-mes des Nations Unies tente derépondre à ce problème en réservantune partie du spectre électromagné-tique exclusivement à la radio-astronomie.

Page 18: SOLUTIONS SPATIALES aux problèmes mondiaux

L’Organisation des Nations Unies permet aux pays, auxorganisations internationales et aux organisations nongouvernementales de se réunir pour discuter desquestions relatives aux utilisations et à l’explorationpacifiques de l’espace. À ce jour, l’Organisation desNations Unies a organisé trois Conférences des Nations Unies sur l’exploration et les utilisationspacifiques de l’espace extra-atmosphérique (UNISPACE).

Depuis 1959, le Comité des utilisations pacifiques del’espace extra-atmosphérique examine chaque annéel’étendue de la coopération internationale pour ce quiest des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique, élabore dans ce domaine desprogrammes devant être mis en œuvre sous l’auspice del’Organisation des Nations Unies, encourage la rechercheet la diffusion d’informations permanentes sur l’espaceet étudie les problèmes juridiques soulevés parl’exploration de l’espace. Le Comité, son Sous-Comitéscientifique et technique et son Sous-Comité juridiqueétudient les questions telles que les débris spatiaux,l’utilisation de sources d’énergie nucléaire dans l’espace,les objets gravitant sur une orbite proche de la Terre, la gestion des catastrophes à l’aide des technologiesspatiales, l’utilisation de ces technologies pour la

gestion des ressources en eau et la télémédecine, ainsique de nombreuses autres questions analogues.

Depuis 1975, l’Organisation des Nations Unies convoquela Réunion interorganisations sur les activités spatialesqui rassemble tous les organismes des Nations Unies. Cesderniers y examinent les moyens de développer lessynergies entre les programmes relatifs à l’espace qu’ilsmettent en œuvre, d’empêcher les chevauchementsentre ces programmes et d’élaborer de nouvellesinitiatives interinstitutionnelles.

COOPÉRATION INTERNATIONALE ET INTERINSTITUTIONNELLE POUR LES UTILISATIONS PACIFIQUES DE L’ESPACE

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Sources photos et images:

Agence spatiale européenne (ASE), FAO, FAO/EUMETSAT, FAO/R.Faidutti, NASA, NOAA, OOSA, OPS/DD/AIS, PNUE, UNESCO,

HCR, UNOSAT, Charte internationale “Espace et catastrophes majeures”, SERTIT, OMS/EIP/WHS, OMS/TDR/Crump/Wayling.

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La présente publication a été approuvée par la Réunion interorganisations sur les activités spatiales en 2005. On trouveraplus d’informations sur la manière dont sont coordonnées les activités spatiales entre les organismes des Nations Unies àl’adresse suivante: http://www.uncosa.unvienna.org.

Bureau des affaires spatiales de l’ONUCentre international de Vienne, B.P. 500, 1400 Vienne (Autriche)Tél.: (+43-1) 26060-4950, Fax: (+43-1) 26060-5830Courriel: [email protected], Internet: http://www.oosa.unvienna.org

Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS)The Chrysler Building, 405 Lexington Avenue, 4e étage, New York, NY 10174 (États-Unis d’Amérique)Tél.: (+1-212) 457-4000, Fax: (+1-212) 457-40001Internet: http://www.unops.org

Commission économique pour l’Afrique (CEA)B.P. 3001, Addis-Abeba (Éthiopie)Tél.: (+251-1) 517200, Fax: (+251-1) 514416 (Addis-Abeba), (+1-212) 963-4957 (New York)Internet: http://www.uneca.org

Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP)United Nations Building, Rajadamnern Nok Avenue, Bangkok 10200 (Thaïlande)Fax: (+66-2) 288-3012Internet: http://www.unescap.org/enrd/space

Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE)B.P. 30552, Nairobi (Kenya)Tél.: (+254-2) 621 234, Fax: (+254-2) 624 489/90Internet: http://www.unep.org

Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR)Palais des Nations, CH-1211 Genève 10 (Suisse)Tél.: (+41-22) 917-1234, Fax: (+41-22) 917-8047Courriel: [email protected], Internet: http://www.unitar.org

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)Case postale 2500, CH-1211 Genève 2 Dépôt (Suisse)Tél.: (+41-22) 739-8111, Fax: (+41-22) 739-7315Internet: http://www.unhcr.ch

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome (Italie)Tél.: (+39-06) 57051, Fax: (+39-06) 5705 3152Internet: http://www.fao.org

Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO)7, place de Fontenoy, 75352 Paris 07 SP (France)Tél.: (+33-1) 45 68 10 00, Fax: (+33-1) 45 67 16 90Internet: http://www.unesco.org

Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO1, rue Miollis, 75732 Paris Cedex 15 (France)Fax: (+33-1) 45 68 58 12Internet: http://ioc.unesco.org/iocweb

Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)999 University Street, Montréal, Québec H3C 5H7 (Canada)Tél.: (+1-514) 954-8219, Fax: (+1-514) 954-6077Internet: http://www.icao.int

Organisation mondiale de la santé (OMS)Avenue Appia 20, CH-1211 Genève 27 (Suisse)Tél.: (+41-22) 791-2111, Fax: (+41-22) 791-3111Courriel: [email protected], Internet: http://www.who.int

Organisation météorologique mondiale (OMM)7 bis, avenue de la Paix, Case postale 2300, CH-1211 Genève 2 (Suisse)Tél.: (+41-22) 730-8111, Fax: (+41-22) 730-8181Courriel: [email protected], Internet: http://www.wmo.ch

Secrétariat de la Convention sur la diversité biologiqueProgramme des Nations Unies pour l’environnement413 St Jacques Street, Suite 800, Montréal, Québec H2Y 1N9 (Canada)Tél.: (+1-514) 287-7025, Fax: (+1-514) 288-6588Courriel: [email protected], Internet: http://www.biodiv.org

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