Resultats récents sur l’accélération d’ions : optimisation de faisceau et applications
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Sciences Physiques S. Zayyani
Fiche de Cours Unité : Mesures en chimie Chapitre: Chapitre 2 - Solutions électrolytiques
En 2nde on a abordé le sujet de la formation des structures moléculaires en introduisant la notion des liaisons
entre les atomes afin de former des moléculaire. On a bien étudié une façon de former des liaisons(=bond), la
mise-en-commun de deux électrons : c’est la liaison covalente. Il existe une deuxième façon de former des
liaisons, qui exploite les forces coulombiennes entres les atomes/ions : la liaison ionique.
Solides Ioniques
DEFINITION : Un solide ionique est un solide composé d’ions. Dans un solide ionique cristallin (ou cristal
ionique) les cations et les anions sont disposés de manière ordonnée dans l’espace.
EX. 1||: Globalement un solide ionique contient autant de cation que d’anion. Il est donc électriquement
neutre. Quelle est alors la formule d’un solide ionique constitué d’ions 𝑋𝑎− et 𝑌𝑏− ?
Un exemple classique d’un cristal ionique le chlorure de Sodium, 𝑁𝑎𝐶ℓ : c’est le sel de table.
Dans les molécules covalentes, la cohésion moléculaire est due aux échanges d’électrons périphériques entre
les atomes engagés à la liaison. En revanche dans les solides ioniques il n’existe plus un tel échange. Dans ces
cristaux chaque ion est en contacte avec des ions de charge opposée, qui sont ses plus proches voisins. Donc
ils subissent tous une force d’attraction (coulombienne) entre eux.
Il existe également des forces de répulsion entre ions de même signe. Cela explique pourquoi la plupart des
cristaux ionique sont assez rigide ainsi que « cassant » (=brittle). De plus, les cristaux ioniques ne contiennent
pas d’électrons libres ; ce sont donc des isolants électriques.
Mais, maintenant il faut se poser la question : pourquoi, si les solide sont électriquement neutre, et privés
d’électrons libres, les solutions ioniques (e.g. eau salée) sont conductrices ?
Polarité d’une molécule
En définissant une liaison covalente, on a dit qu’il s’agit de la mise-en-commun, par chaque atome, d’un
électron périphérique. Mais, même si cet électron appartient à tous les deux atomes participant à la liaison,
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l’électron mis-en-commun n’est pas forcement attiré de même
façon par les deux atomes. Pourquoi ? Car chaque atome
possède une propriété, appelée « électronégativité »
(=electronegativity) qui est la tendance de l’atome à attirer le
doublet d’une liaison de covalence qu’il forme avec un autre
atome.
Plus un atome est électronégatif, plus il aura tendance à attirer les électrons de la
liaison covalente dans laquelle il est engagé. (Linus Pauling)
Il y a une relation entre l’électronégativité d’un atome et sa place dans la classification périodique :
l’électronégativité augmente de gauche à droite dans une période, et de bas en haut dans une colonne du
tableau périodique.
Q : Pourriez vous expliquer ou justifier pourquoi ?
Q : Selon cette définition, quel atome est le plus électronégatif ? Vérifier votre hypothèse.
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Considérons alors deux molécules diatomique (i.e. composé de deux atomes) : 𝑯𝟐𝒆𝒕 𝑯𝑪𝓵. Si les deux atomes
de la liaison sont identiques, les électrons du doublet liant ne sont pas davantage attiré par un que l’autre
atome. Donc les électrons sont également « répartis » autre de deux atomes, et du coup il n’y aura pas un
déséquilibre de charge négative autour d’un des deux atomes. Cette moléculaire est dite apolaire(=apolar,
non-polar). C’est le cas pour la molécule de dihydrogène.
Mais en comparant l’électronégativité de 𝐶ℓ à celle de 𝐻 , on constate une différence non-négligeable. Dans
une telle situation, les électrons de la liaison seront plus attirés par l’atome le plus électronégatif. Par
conséquent la charge négative portée par les électrons n’est plus également repartie autour des atomes de la
molécule. L’atome plus électronégatif aura une concentration de charge négative, alors que l’autre atome
sera plutôt positivement chargé. La liaison dans ce cas est dit polarisée(=polarized), et la molécule polaire.
On représente cette « concentration » de charge par des symboles 𝛿+ 𝑒𝑡 𝛿− (delta minuscule en grecque). On
symbolise une molécule de Chlorure d’hydrogène :
𝐻𝛿+− 𝐶𝛿
−
Un tel système constitue un dipôle électrostatique.
Molécule d’eau
Grâce à cette nouvelle connaissance faisons une étude simple de la molécule d’eau.
On se rappelle que la molécule d’eau a une
géométrie coudée. De plus, oxygène est largement
plus électronégatif que hydrogène (pourriez vous le
justifier ?) Par conséquent les liaisons 𝑶−𝑯 seront
polarisées, dont le dipôle s’oriente vers l’atome
d’oxygène.
Cela rend la molécule d’eau polaire.
REMARQUE : il est très important de constater le rôle joué par la géométrie
moléculaire de la molécule dans sa polarisation électrostatique.
QUESTION : Si cette molécule était linéaire aurait-il la même polarisation ?
Justifier avec un schéma.
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Solvatation des ions, et des solutions électrolytiques
Revenons à la question précédente concernant la dissolution du sel dans l’eau. La mise-en-solution du sel est
représentée par :
𝑁𝑎𝐶ℓ(𝑠) → 𝑁𝑎(𝑎𝑞 )+ + 𝐶ℓ(𝑎𝑞 )
−
Le sel, étant un composé ionique contient des ions, c'est-à-dire des particules
chargées. L’eau est un solvant polaire, c'est-à-dire n des molécules polaire. Le
contact entre les molécules d’eau et les ions du solide, les mènent à la dissolution
de l’électrolyte (les ions sodium et chlorure du sel),
due à l’action électrostatique attractives des
molécules d’eau.
Par attraction électrostatique les ions passés en
solutions s’entourent d’un bouclier de molécule
d’eau. Ils ne peuvent plus alors se rapprocher les uns des autres afin de former
des liaisons ioniques. Ce phénomène s’appelle solvatation. Si le solvant est
l’eau, on le nomme également hydratation. Les ions hydratés sont notés avec
l’indice(𝒂𝒒). Donc 𝑁𝑎(𝑎𝑞 )+ symbolise un ion de sodium, entouré de molécules
d’eau.
Enfin les ions solvatés/hydratés se dispersent
uniformément dans la solution, ce qui crée une solution homogène.
DEFINITION : La quantité maximum de soluté que l’on peut dissoudre dans un
solvant est appelé solubilité du soluté.
Voici quelques mise-en-solutions :
𝑁𝑎𝐶ℓ(𝑠) → 𝑁𝑎(𝑎𝑞 )+ + 𝐶ℓ(𝑎𝑞 )
−
𝑁𝑎𝑂𝐻(𝑠) → 𝑁𝑎(𝑎𝑞 )+ + 𝐻𝑂(𝑎𝑞 )
−
𝐻2𝑆𝑂4 (𝑠) → 2𝐻(𝑎𝑞 )+ + 𝑆𝑂4 (𝑎𝑞 )
2−
𝐻𝐶ℓ(𝑠) →
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Solvatation du proton
Hydrogène étant le premier élément (Z=1) a une ionisation particulière :
𝐻 → 𝐻+ + 𝑒− En perdant son électron seul, l’ion d’hydrogène devient simplement un proton libre. Donc, par exemple, la
dissolution de 𝐻𝐶ℓ(𝑠) libère des ions de chlorure ainsi que des protons libre dans la solution. Les ions
𝐻+ sont, comme tous les ions, hydratés par les molécules d’eau, noté 𝐻(𝑎𝑞 )+ .
Mais en réalité une molécule d’eau peut établir une véritable liaison covalente avec le proton pour former
l’ion Oxonium 𝐻3𝑂+, qui est lui-même hydraté par la suite : 𝐻3𝑂(𝑎𝑞 )
+ . On représente un proton en
solvant aqueuse par 𝐻3𝑂(𝑎𝑞 )+ 𝑜𝑢 𝐻(𝑎𝑞 )
+ .
QUESTION : Donner deux équations – équivalentes – de la dissolution de l’acide chlorhydrique dans l’eau (avec
proton libre simple et avec oxonium).