SociétéS & repréSentationS n° 30 · N° 3 Michel Foucault Surveiller et Punir : la prison vingt...

publications de la sorbonne

Prix : 25 €ISBN 978-2-85944-666-6ISSN 1262-2966

SociétéS & repréSentationS n° 30L’architecture et ses images

L’architecture existe bien au-delà de ses murs et de ses usages. Elle se constitue également, depuis le xixe siècle et a fortiori à l’époque actuelle, de ses multiples représen-tations matérielles ou mentales et de leurs réceptions. Relevés, pho-tographies, maquettes, vidéos, mais aussi brochures, revues, guides et jusqu’aux archives et aux sociabili-tés professionnelles conditionnent la perception des édifices comme de leurs auteurs ?

vient de paraître

Publications de la Sorbonne212, rue Saint-Jacques, 75005 Paris

Tél. : 01 43 25 80 15 Fax : 01 43 54 03 24

Mme, M. ...........................................................................................

Adresse ..............................................................................................

Code postal et ville ..........................................................................

Tél.: .....................................................................................................

Date Signature

Veuillez libeller votre titre de paiement à l’ordre de l’Agent comptable de Paris 1 (PS)

Bon de commande et titre de paiement à retourner aux

Prix : 25 € ISBN 978-2-85944-666-6 ISSN 1262-2966Frais d’envoi par ouvrage : 6 € et 1,5 € par ouvrage supplémentaireNombre d’exemplaires commandés :

Publications de la Sorbonne 212, rue Saint-Jacques, 75005 Paris Tél. : 01 43 25 80 15 Fax : 01 43 54 03 [email protected]

SociétéS et repréSentationS n° 30L’architecture et ses images

bon de commande

à paraître en 2011

No 31 – Le spectaculaireDossier coordonné par pascale goetschel

No 32 – Les représentations identitaires des minorités à travers la photographie, le cinéma et les expositions

Dossier coordonné par pascal Dibie

La revue Sociétés & Représentations fait l’objet d’une souscription :Prix de vente à l’unité : 25 €

Prix de vente pour deux numéros : 40 € Frais d’envoi par ouvrage : 6 € et 1,5 € par ouvrage supplémentaire

Veuillez libeller votre titre de paiement à l’ordre de l’Agent comptable de Paris 1 (PS)

Bon de commande et titre de paiement à retourner aux Publications de la Sorbonne

Publications de la sorbonne212, rue saint-Jacques, 75005 Paris

tél. : 01 43 25 80 15 – Fax : 01 43 54 03 24 [email protected]

sociétés & représentations

Livre 1_sociétés et représentations.indb 277 17/12/2010 15:01:29

N° 1 Art sous dépendance

N° 2 Le corps à l’épreuve

N° 3 Michel Foucault Surveiller et Punir : la prison vingt ans après (épuisé)

N° 4 La nuit

N° 5 Le social en questions

N° 6 Violences

N° 7 Football et sociétés

N° 8 Le peuple en tous ses états

N° 9 La croisée des médias

N° 10 Le rire au corps. Grotesque et Caricature

N° 11 Artistes/Politiques

N° 12 Dramaturgie du politique

N° 13 Histoire et archives de soi

N° 14 La vie judiciaire

N° 25 Ce que signer veut dire

N° 26 Gloire et pouvoir

N° 27 Figures animales

N° 28 Le médecin prescripteur d’images

N° 29 Tardi

N° 15 Repenser le réalisme socialiste

N° 16 Figures de gendarmes

N° 17 imaginaires parisiens

N° 18 La justice en images

N° 19 Lieux d’archives

N° 20 Puissances du gothique

N° 21 Le siècle des voyages

N° 22 Rémanences des passés

N° 23 Rêves

N° 24 (en)quêtes de genre

Pour toute commande des numéros 1 à 24, s’adresser à l’université Paris 1. iSoR 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris / Tél. : 01 40 46 28 36 – Fax : 01 40 46 31 62 [email protected] – http://isor-credhess.univ-paris1.fr

Pour toute commande des numéros 25 à 29, s’adresser à Nouveau Monde Éditions 24, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris / Tél. : 01 43 54 67 43 – Fax : 01 43 54 03 60 Relations commerciales : [email protected]

Certains numéros sont aussi disponibles sur Cairn : http://cairn.info/revue-societes-et-representations.htm

titres disponibles


sociétés & représentations

l’architecture et ses images

numéro coordonné par évelyne cohen et gérard monnier

Publications de la sorbonne

numéro 30


Dossier : l’architecture et ses imagesPrésentationévelyne cohen et gérard monnier 9

Regards croisés sur l’architecture : Le Corbusier vu par ses photographesJulie noirot 15

Le photographe Peter Scheier : la transparence et le palimpsesteanat Falbel 27

Photographes et photographies du plateau d’Assygérard monnier 45

Prendre place : pour un espace socialsabine ehrmann 55

« Comme si vous y étiez » : casting architectural en région Centre, un repérage singulier au service du cinémaéric monin et Jérôme parlange 69

Architecture pénitentiaire. Mémoire historique : l’ambivalence des représentationscaroline soppelsa 83

La représentation des ambiances dans le projet d’architecturecéline Drozd, Virginie meunier, nathalie simonnot et gérard hégron 97

Jeu d’images intermédiaires : le grand projet architectural et urbain de Lyon Confluenceisabelle grudet 111

Confraternité et agapes. La Société régionale des architectes du Nord en représentation, 1868-1914gilles maury 123

SoMMAiRe


Les guides de voyage en europe (xixe-xxe siècle), instruments de diffusion d’une culture architecturaleJoanne Vajda 141

La revue Melpomène (1958-1966) : l’architecture chez les étudiants des Beaux-ArtsJuliette pommier 157

Les archives comme outils de représentation de l’œuvreFlorence Wierre 173

lieux et ressourcesLe Centre d’archives d’architecture du xxe siècleDavid peyceré 183

regards croisésLa publicité, une histoire, des pratiquesmyriam tsikounas 197

tramesobjets-souvenirs, objets d’histoire ?Jean-claude Vimont 213

retours sur…Le Petit Chaperon rouge et la république de Weimarpascal ory 231

actualitésexposition Crime et Châtimentandré rauch 239

grand entretienà travers l’histoire de la télévision entretien avec Marcel Bluwal 245


Évelyne Cohen et Gérard Monnier, « Présentation », S. & R., no 30, décembre 2010, p. 9-13.

évelyne cohen et gérard monnier

présentation

9

Coïncidence ? Au moment même où s’achève la mise au point de ce numéro de Sociétés & Représentations consacré à l’architecture, les manifestations fortes abondent : à Paris, l’exposition La France de Raymond Depardon1, en région, les expositions qui nourrissent les « Journées de l’architecture2 ». Autant de fruits tardifs de l’effort très fécond né de la loi sur l’architecture de 1977, qui a entraîné la création de dispositifs territoriaux, comme les Maisons de l’archi-tecture en régions, les CAUE3 dans les départements, tous propices à por-ter les représentations de l’architecture bien au-delà d’une intervention tiède des pouvoirs publics et des objectifs initiaux de défense d’une corporation en péril. Un effort intense et très diversifié, qui prend les formes – dépliants, brochures – d’une foisonnante édition de proximité pour les associations et les collectivités territoriales, attachées à mettre en valeur et à défendre leur cadre bâti, du pseudo-inventaire des « traces de la présence de l’homme qui par son intervention au fur et à mesure de l’histoire a modifié le territoire » (Raymond Depardon), de la collecte que conduit Éric Tabuchi des vestiges des stations-service abandonnées en Île-de-France4, du relevé par Yves Marchand

1. La France de Raymond Depardon, Bibliothèque nationale de France, Paris, du 30 septembre 2010 au 9 janvier 2011.

2. Ainsi « Les journées de l’architecture », organisées en Alsace, dans le Bade-Wurtemberg et dans le canton de Bâle par la Maison européenne de l’architecture – Rhin supérieur, du 1er octobre au 5 novembre 2010, et qui proposent plus de 170 manifestations.

3. Les Conseils d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement.

4. Éric Tabuchi, Twenty-Six Abandoned Gasoline Stations, Paris, F. Loewy, 2008.



10

et Romain Meffre des Ruines de Detroit5, dévastées par la crise de l’industrie automobile aux États-Unis.

Ces manifestations récentes, et bien d’autres, ont en commun de dresser le constat de la vaillance du médium photographique, que viennent de renou-veler les techniques de l’image numérique, le plus souvent dans une alliance étrange – qui n’allait pas de soi – entre les instruments les plus traditionnels, la chambre pour la prise de vue, et la puissance des scanners pour la mise au point des tirages.

Les contributions qui suivent ne dérogent pas à ce constat : le médium photographique fait l’objet de plus de la moitié d’entre elles. Sous la forme d’études de cas, celles-ci démontrent que la photographie d’architecture n’est pas seulement un domaine d’application, mais qu’elle résulte d’une alliance entre des mondes professionnels qui souvent se combinent, s’interpénètrent, se croisent et se transforment, et des effets culturels inédits. La photographie d’architecture fait connaître les réalisations des architectes, voire modifie leur perception (Anat Falbel). Elle devient nécessaire et indissociable de l’expres-sion des architectes modernes.

Cependant, deux contributions se disposent en quelque sorte « en deçà » et « au-delà » du médium photographique. En deçà, l’étude de la formation de la mémoire historique, à propos de l’architecture pénitentiaire, montre que l’expérience des lieux et des bâtiments peut nourrir un champ très large de représentations, et précise les degrés de leur impact dans l’affirmation d’une conscience patrimoniale (Caroline Soppelsa). Au-delà des limites du médium photographique, aujourd’hui, la représentation des ambiances dans le projet d’architecture se fonde sur les outils numériques pour engendrer la production de représentations architecturales distinctes de celles qui sont traditionnelles, en faisant varier dans l’image vidéo les intensités lumineuses, les points de vue, les couleurs, les matières, les conditions climatiques (Céline Drozd, Virginie Meunier, Nathalie Simonnot et Gérard Hégron). Si l’objectif est d’approcher avec précision la réalité de la construction à venir, cette représentation n’est pas sans danger pour l’architecte qui anticipe la construction future. De plus, cette méthode a pour conséquence d’imposer des moyens de communication tels qu’Internet pour permettre la diffusion de nouveaux modes de représentation, incompatibles avec les revues d’architecture traditionnelles, et même avec les panneaux présentés lors des concours.

5. Yves Marchand, Romain Meffre, Les Ruines de Detroit, Le Maillon-Wacken, Parc des expositions, Stras-bourg, du 15 octobre au 10 décembre 2010 ; Id., Detroit, vestiges du rêve américain, Göttingen, Steidl, 2010.



11

Le photographe d’architecture est au centre de plusieurs études de cas, mais avec des angles d’approche bien distincts. Les rapports de Le Corbusier avec les photographes qui opèrent sur ses œuvres sont marqués d’une grande tension (Julie Noirot) ; le contrôle et la sélection des tirages par l’architecte sont minutieux, la correction par la retouche, fréquente avant la publication ; mais, lorsque l’interprétation photographique rencontre son approbation, la combinaison de deux cultures, source d’une collaboration durable, est confir-mée. L’étude de l’itinéraire professionnel au Brésil de Peter Scheier donne tout son sens à l’œuvre d’un photographe nourri de références européennes, confronté à la fois à une modernité très présente et à des réalités sociales par-ticulières. Les villes transparentes de Scheier expriment sa conception de la transparence visuelle et phénoménologique (Anat Falbel). Pour l’édification des sanatoriums du plateau d’Assy, un site d’altitude, le besoin de la photo-graphie du chantier est combiné avec celui de la promotion, médicale et com-merciale, des établissements par des images flatteuses (Gérard Monnier). Avec le traitement de l’espace de l’habitation par le photographe Gilles Ehrmann, il est question de l’interprétation du refus de la convention, habituelle aux pho-tographes d’architecture qui vident, systématiquement avant la prise de vue, les lieux de toute présence humaine (Sabine Ehrmann). Par des personnes qui, au contraire, « tiennent salon », le photographe choisit le jeu d’une certaine théâtralité, et de confronter l’architecture, entre espace privé et espace public, au risque de l’existence des êtres.

L’étude des rites de la confraternité des architectes du Nord entre 1868 et 1914 (Gilles Maury) associe l’étude sociologique et l’histoire des mentalités aux besoins émergents de communication que l’édition illustrée de photo-graphies parvient à satisfaire. À côté de l’analyse des manifestations rituelles – excursions, visites, banquets et relations avec les entrepreneurs – l’approche montre les progrès de l’affirmation d’une identité professionnelle et cultu-relle par l’édition, que manifeste le passage d’un bulletin à la revue mensuelle illustrée L’Architecture et la construction dans le Nord, dont le premier numéro, en janvier 1891, témoigne de la mise au jour des techniques d’impression des photographies. Parallèlement, la société régionale met à profit ses réseaux et rassemble, dans une bibliothèque, une abondante documentation écrite et photographique.

Retour aux territoires. Et tout d’abord à un potentiel régional : l’étude des instruments de la promotion des sites et des édifices de la région Centre, en direction des sociétés de production de films (Éric Monin et Jérôme Parlange). Les documents photographiques légendés sont réunis dans une publication



12

périodique, afin de mettre en valeur les ressources locales disponibles pour construire un produit imaginaire, les « décors naturels », au sein desquels la caméra pourra prendre place. S’opère alors une conjonction exceptionnelle entre l’architecture, réduite à sa représentation, et l’exigeante nécessité du choix des points de vue dans la mise en scène cinématographique.

Pour une grande opération d’urbanisme à Lyon, au confluent du Rhône et de la Saône, les outils visuels de la communication sur le projet font l’objet d’un insolite consensus entre partenaires (Isabelle Grudet). Véritable méta-phore du projet « Lyon Confluence », ce consensus sur des images – images intermédiaires, essentiellement une vidéo et des photographies – ne s’apparente pas à une opération de communication ; il révèle l’élaboration et les compo-santes d’un contenu, qui associe les mots d’ordre de la communication verbale aux images séduisantes d’une urbanité idéale.

Quittons les images concrètes, mais restons dans l’étude territoriale de la sélection des édifices « à voir » en voyage : les éditions successives des guides de tourisme Joanne, Murray, Meyer… – identifiés toujours à un territoire – pro-posent une histoire de la mention des objets, et de leurs critères de sélection à travers la comparaison de deux périodes, les années 1860-1880 et 1950-1970 (Joanne Vajda). Les guides varient dans leurs appréciations et enregistrent une évolution des mentalités ; ils s’ouvrent, quoiqu’avec prudence, à un inventaire des réalisations de l’architecture moderne. D’où une interrogation utile sur les variations de leur sens.

Dans le domaine des représentations mentales, une approche associe un moment de crise dans l’histoire idéologique des architectes et le contexte poli-tique et social : l’étude des contenus de Melpomène, la revue des étudiants architectes des Beaux-Arts, entre 1958 et 1966 (Juliette Pommier). Melpomène s’ouvre à des questionnements sur l’enseignement de l’architecture, ses modes de représentation et ses relations avec les sciences humaines et sociales. Le contrôle de la revue par des étudiants intellectuels conduit au conflit avec la représentation de l’architecte dans le rôle du patron d’agence, et élabore le pro-fil de l’architecte idéal, attentif aux qualités spatiales, à la véritable typologie, aux techniques.

Deux contributions portent sur les archives d’architecture (Florence Wierre et David Peyceré) indispensables à toute étude scientifique des images et des représentations. Elles soulignent le caractère volontaire du don par un architecte de ses archives (plans, dessins, photographies, maquettes, projets, documents numériques…), qu’il décide de confier à une institution privée ou publique. David Peyceré présente (hors dossier, dans la rubrique « Lieux



13

et ressources ») le Centre d’archives d’architecture du xxe siècle. Il souligne l’importance de la communication dans le métier d’architecte : la production de documents de toute nature et sur divers supports matériels s’avère donc significative. Ces sources témoignent, dans leur contexte, de l’évolution des modes de figuration aux différentes étapes de production de l’œuvre et de sa diffusion, qu’il s’agisse de projets aboutis ou non.


SociétéS & repréSentationS n° 30 · N° 3 Michel Foucault Surveiller et Punir : la prison vingt...

Documents

Transcript of SociétéS & repréSentationS n° 30 · N° 3 Michel Foucault Surveiller et Punir : la prison vingt...