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Sous la direction d’Annette Ciattoni
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Sociétés et développement durable
2de
2de
➔ POUR COMMENCER L’ANNÉE,Tout le manuel vidéoprojetable dans votre spécimen
➔ POUR LES ÉLÈVES■ Le manuel feuilletableen ligne www.lyceehatier2010.com■ Manuel papier :- déjà disponible- existe aussi en format compact
Sous la direction deAnnette CiattoniProfesseur honoraire au Lycée Louis-le-Grand (Paris)
Coordination pédagogiqueGérard RigouProfesseur au lycée François Ier (Fontainebleau)
Auteurs
Pascal BaudProfesseur au lycée Champollion (Grenoble)
Serge BourgeatProfesseur au lycée La-Saulaie (Saint-Marcellin)
Catherine BrasProfesseur au lycée Édouard Herriot (Voiron)
Anne Frémont-VanacoreProfesseur aux lycées Jean-Pierre Vernant (Sèvres) et Jacques Prévert (Boulogne)
Antoine MarianiProfesseur au lycée Fénelon (Paris)
Yann RichardMaître de conférences à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne
GÉOGRAPHIE 2de
2
Le programmeLe programmeSociétés et développement durable
En géographie, comme en histoire, le programme a été conçu pour être traité dans un horaire annuel de 44 à 48 heures.
Question obligatoire
Mise en œuvre
L’étude de cette question prend appui sur les problématiques indiquées et intègre des exemples.
Dans le manuel
Du développement au développement durable
• Un développement inégal et déséquilibré à toutes les échelles.
• De nouveaux besoins pour plus de 9 milliards d’hommes en 2050
• Mettre en œuvre des modes durables de développement.
Chapitre 1� Enjeu 1 p. 20, cours 1 p. 22
et cours 2 p. 24.� Enjeu 2 p. 26, cours 1 p. 28
et cours 2 p. 30.� Enjeu 3 p. 32, cours 1 p. 34
et cours 2 p. 36.
Thème introductif • Les enjeux du développement 7-8 h
On choisit deux questions parmi les
trois proposées
Mise en œuvre
Chaque question est abordée à partir d’une étude de cas mise en perspective et prend appui sur les problématiques indiquées.
Dans le manuel
Pour chaque chapitre, le manuel propose deux études de cas au choix.
Nourrir les hommes
• Croissance des populations, croissance des productions.
• Assurer la sécurité alimentaire.
• Développer des agricultures durables ?
Chapitre 2� Étude de cas sur l’Afrique sahélienne
p. 52 ou le Brésil p. 56� Contexte mondial p. 62
et cours 1 p. 70� Contexte mondial p. 64
et cours 2 p. 71� Contexte mondial p. 66
et cours 3 p. 70
L’eau, ressource essentielle
• Inégalité de répartition et d’accès à la ressource.
• Maîtrise de l’eau et transformation des espaces.
• Gérer une ressource convoitée et parfois menacée ?
Chapitre 3� Étude de cas sur le bassin du Yangzi
en Chine p. 84 ou l’Espagne p. 88� Contexte mondial p. 94
et cours 1 p. 102� Contexte mondial p. 96
et cours 2 p. 103� Contexte mondial p. 98
et cours 3 p. 104
L’enjeu énergétique
• Besoin en énergie et gestion des ressources.
• Impacts environnementaux et tensions géopolitiques.
• Quels choix énergétiques pour l’avenir ?
Chapitre 4� Étude de cas sur la Californie
p. 116 ou la Russie p. 120� Contexte mondial p. 126
et cours 1 p. 134� Contexte mondial p. 128
et cours 2 p. 135� Contexte mondial p. 130
et cours 3 p. 136
Thème 2 • Gérer les ressources terrestres 14-15 h
Toute représentation, traduction, adaptation ou reproduction, même partielle, par tous procédés, en tous pays, faite sans autorisation préalable est illicite et exposerait le contrevenant à des poursuites judiciaires. Réf : loi du 11 mars 1957, alinéas 2 et 3 de l’article 41. Une représentation ou reproduction sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de Copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 PARIS) constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
© Hatier, juillet 2010 ISBN : 978-2-218-94413-0
3
Question obligatoire
Mise en œuvre
L’étude de cette question est abordée à partir de deux études de cas mises en perspective, l’une choisie dans les pays développés, l’autre prise dans les pays émergents ou en développement. Elle s’appuie sur les problématiques indiquées.
Dans le manuel
Pour ce chapitre, le manuel propose le choix entre deux villes de pays développés et deux villes de pays emergents ou en développement.
Villes et développement durable
• Croissance urbaine, étalement urbain, inégalités socio-spatiales.
• Transports et mobilités.
• Aménager des villes « durables » ?
Chapitre 5� Étude de cas sur Londres p. 150 ou
sur Grenoble p. 158 et sur Jakarta p. 154 ou sur Curitiba p. 162
� Contexte mondial p. 168 et cours 1 p. 176
� Contexte mondial p. 170 et cours 2 p. 177
� Contexte mondial p. 172 et cours 3 p. 178
Thème 3 • Aménager la ville 9-10 h
On choisit deux questions parmi les
trois proposées
Mise en œuvre
Chaque question est abordée à partir d’une étude de cas mise en perspective et s’appuie sur les problématiques indiquées.
Dans le manuel
Pour chaque chapitre, le manuel propose deux études de cas au choix.
Les mondes arctiques,une « nouvelle frontière »sur la planète • Un milieu contraignant, un nouvel
espace en voie d’intégration.• Des ressources convoitées, des tensions
entre les États.• L’Arctique, un enjeu pour les équilibres
mondiaux ?
Chapitre 6� Étude de cas sur l’Arctique nord-
américain p. 192 ou sur l’Arctique nord européen et russe p. 196
� Contexte mondial p. 202 et cours 1 p. 210
� Contexte mondial p. 204 et cours 2 p. 211
� Contexte mondial p. 206 et cours 3 p. 212
Les littoraux, espaces convoités
• La concentration des hommes et des activités.
• La concurrence pour l’espace.
• Quels aménagements durables pour les littoraux ?
Chapitre 7� Étude de cas sur les littoraux de la
Manche p. 222 ou sur le littoral du Sénégal p. 226
� Contexte mondial p. 232 et cours 1 p. 240
� Contexte mondial p. 234 et cours 2 p. 241
� Contexte mondial p. 236 et cours 3 p. 242
Les espaces exposés aux risques majeurs
• L’exposition aux risques naturels et technologiques
• L’inégale vulnérabilité des sociétés
• Quelles capacités d’adaptation, quelles politiques de prévention ?
Chapitre 8� Étude de cas sur le bassin des
Caraïbes p. 254 ou sur le Japon p. 258� Contexte mondial p. 264
et cours 1 p. 272� Contexte mondial p. 266
et cours 2 p. 273� Contexte mondial p. 268
et cours 3 p. 274
Thème 4 • Gérer les espaces terrestres 14-15 h
4
SommaireSommaireSociétés et développement durable
Les outils du géographe
- Les projections cartographiques ....................... 10- Les cartes et le langage cartographique ........... 12- Les outils statistiques et les graphiques ........... 14- Les photographies ............................................. 15- Le texte ............................................................... 15
Thème 1 : Les enjeux du développement
Chapitre 1 • Du développement au développement durable ............................... 18
Enjeu 1 Un développement inégal et déséquilibré ... 201. Un constat : des pays riches
et des pays pauvres .............................................. 222. Des inégalités aux autres échelles ....................... 24Enjeu 2 De nouveaux besoins pour plus
de 9 milliards d’hommes en 2050 ........................ 261. Trop d’hommes sur la planète ? ........................... 282. Quels besoins pour 2050 ? .................................... 30Enjeu 3 Mettre en œuvre des modes durables
de développement ................................................ 321. Le développement durable : une nouvelle réponse
aux problèmes du monde ? .................................. 342. Du développement durable aux développements
durables ? ............................................................. 36Géo-débat L’empreinte écologique : un indicateur
pertinent pour le développement durable ? ......... 38
Exercices et méthodes .............................................. 40Réviser ....................................................................... 46
Thème 2 : Gérer les ressources terrestres
Chapitre 2 • Nourrir les hommes ........................ 50Étude de cas 1 Se nourrir en Afrique sahélienne ..... 52Étude de cas 2 Sécurité et insécurité alimentaires
au Brésil ................................................................ 56Planisphère Nourrir les hommes ............................... 60Contexte mondial Nourrir 7 milliards d’hommes ? .... 62Contexte mondial Comment assurer la sécurité
alimentaire ? ......................................................... 64Contexte mondial Développer des agricultures
durables ? ............................................................. 66Géo-débat L’élevage, un danger pour la planète ? ..... 68
1. Croissance des populations, croissance
des productions alimentaires .............................. 702. Assurer la sécurité alimentaire ............................ 713. Développer des agricultures durables ? .............. 72Exercices et méthodes .............................................. 74Réviser ....................................................................... 80
Chapitre 3 • L’eau, ressource essentielle .......... 82Étude de cas 1 La Chine et les eaux du Yangzi .......... 84Étude de cas 2 L’eau en Espagne :
gestion et tensions ................................................ 88Planisphère L’eau, ressource essentielle ................... 92Contexte mondial Pourquoi les hommes
ont-ils un inégal accès à l’eau ? ........................... 94Contexte mondial Comment les sociétés mobilisent-
elles la ressource pour se développer ? .............. 96Contexte mondial De l’eau pour tous, durablement ? . 98Géo-débat L’eau doit-elle avoir un prix ? .................. 100
1. L’eau : une ressource inégalement disponible ....1022. La maîtrise de l’eau et la transformation
des espaces ........................................................ 1033. Gérer une ressource convoitée et parfois
menacée ? ........................................................... 104
Exercices et méthodes ............................................ 106Réviser ..................................................................... 112
Chapitre 4 • L’enjeu énergétique ....................... 114Étude de cas 1 Le défi énergétique en Californie ... 116Étude de cas 2 L’énergie en Russie ......................... 120Planisphère L’enjeu énergétique .............................. 124Contexte mondial Quels sont les besoins
en énergie et comment gérer les ressources ? . 126Contexte mondial Quelles sont les conséquences
environnementales et géopolitiques ? ............... 128Contexte mondial Quels choix énergétiques
pour l’avenir ? ..................................................... 130Géo-débat L’énergie nucléaire :
une solution d’avenir ? ....................................... 1321. Besoin en énergie et gestion
des ressources ................................................... 1342. Impacts environnementaux et tensions
géopolitiques ...................................................... 1353. Quels choix énergétiques pour l’avenir ? ........... 136
Exercices et méthodes ............................................ 138Réviser ..................................................................... 144
5
Thème 3 : Aménager la ville
Chapitre 5 • Villes et développement durable 148Étude de cas 1 Londres : les défi s urbains
d’une ville mondiale du Nord .............................. 150Étude de cas 2 Jakarta : quelle durabilité
pour une mégapole du Sud ? ............................... 154Étude de cas 3 Grenoble, ville durable
et environnement alpin ....................................... 158Étude de cas 4 Curitiba, une expérience pionnière
de ville durable au Brésil .................................... 162Planisphère Un monde de villes ............................... 166Contexte mondial Quels défi s posent la croissance
et l’étalement des villes ? ................................... 168Contexte mondial Comment répondre aux défi s
de mobilités urbaines accrues ? ........................ 170Contexte mondial Comment aménager des villes
durables ? ........................................................... 172Géo-débat Les écoquartiers, laboratoires des villes
durables de demain ? ......................................... 1741. Un monde de citadins .......................................... 1762. Des transports et des mobilités révélateurs
des dysfonctionnements urbains ...................... 1773. Aménager des villes durables ? .......................... 178
Exercices et méthodes ............................................ 180Réviser ..................................................................... 186
Thème 4 : Gérer les espaces terrestres
Chapitre 6 • Les mondes arctiques, une « nouvelle frontière » sur la planète .... 190
Étude de cas 1 L’Arctique américain et le Groenland 192Étude de cas 2 L’Arctique nord-européen et russe . 196Carte Les mondes arctiques :
une « nouvelle frontière » ................................... 200Contexte mondial Quelles ouvertures dans un milieu
soumis aux contraintes du froid ? ...................... 202Contexte mondial Quelles ressources suscitent
un nouvel intérêt pour l’Arctique ? ..................... 204Contexte mondial L’Arctique devient-il un enjeu
pour les équilibres mondiaux ? .......................... 206Géo-débat Ours blanc ou or noir dans l’Arctique ? ... 208
1. L’Arctique : un milieu contraignant ..................... 2102. L’Arctique : une nouvelle frontière ...................... 2113. L’Arctique, un enjeu pour les équilibres
mondiaux ? .......................................................... 212Exercices et méthodes ............................................ 214Réviser ..................................................................... 218
Chapitre 7 • Les littoraux, espaces convoités . 220Étude de cas 1 Les littoraux de la Manche .............. 222Étude de cas 2 Le littoral du Sénégal ...................... 226Planisphère Les littoraux, espaces convoités .......... 230Contexte mondial Comment se manifeste
l’attractivité des littoraux ? ................................. 232Contexte mondial Quels sont les usages
en concurrence ? Quels problèmes en découlent ? ........................ 234
Contexte mondial Quels aménagements durables pour les littoraux ? .............................................. 236
Géo-débat Jusqu’où la mer va-t-elle monter ? ........ 2381. La concentration des hommes
et des activités .................................................... 2402. La concurrence pour l’espace ............................. 2413. Quels aménagements durables
pour les littoraux ? ............................................. 242
Exercices et méthodes ............................................ 244Réviser ..................................................................... 250
Chapitre 8 • Les espaces exposés aux risques majeurs ........................................ 252
Étude de cas 1 Le bassin des Caraïbes :
un espace soumis aux risques majeurs ............. 254Étude de cas 2 Le Japon face aux risques ............... 258Planisphère Les espaces exposés
aux risques majeurs ........................................... 262Contexte mondial À quels risques sont exposés
certains espaces ? .............................................. 264Contexte mondial Pourquoi les sociétés sont-elles
inégalement vulnérables ? ................................. 266Contexte mondial Quelles politiques
de prévention ? ................................................... 268Géo-débat Faut-il céder au catastrophisme ? .......... 270
1. L’exposition aux risques naturels
et technologiques ............................................... 2722. L’inégale vulnérabilité des sociétés .................... 2733. Quelles capacités d’adaptation,
quelles politiques de prévention ? ..................... 274
Exercices et méthodes ............................................ 276Réviser ..................................................................... 280
Lexique ................................................................... 282Atlas ....................................................................... 284
6
SommaireSommairedes Exercices et méthodesdes Exercices et méthodes
Lire et exploiter des documents divers
Espace étudié
Chap. 1 Lire et exploiter des graphiques Espace mondial p. 42
Chap. 1 Analyser et mettre en relation des documents Madagascar p. 44
Chap. 2 Commenter des photographies Espace mondial p. 77
Chap. 2 Sélectionner et expliquer les informations d’un texte États-Unis p. 79
Chap. 3 Analyser et résumer un texte Yémen p. 107
Chap. 3 Étudier un ensemble documentaire Fleuve Nil p. 110
Chap. 4 Expliquer des documents Pays pauvres p. 140
Chap. 4 Expliquer des documents et les présenter à l’oral Chine p. 142
Chap. 6 Analyser des textes et préparer un débat argumenté Arctique p. 214
Chap. 6 Analyser un message publicitaire Arctique p. 215
Chap. 7 Commenter des tableaux Espace mondial p. 247
Chap. 8 Comprendre une notion à l’aide d’un dessin géographique Espace mondial p. 276
Chap. 8 Expliquer des documents Philippines p. 277
Lire et réaliser des cartes, des croquis, des schémas
Espace étudié
Chap. 1 Lire et exploiter une carte thématique Espace mondial p. 40
Chap. 1 Lire et exploiter une anamorphose Espace mondial p. 41
Chap. 2 Compléter un schéma fl éché à partir d’un texte Inde p. 74
Chap. 2 Construire et analyser un graphique Chine p. 75
Chap. 2 Analyser et schématiser une carte États-Unis p. 78
Chap. 3 Lire une carte thématique Espace mondial p. 106
Chap. 3 Réaliser un croquis Sud-Ouest des États-Unis p. 108
Chap. 4 Organiser la légende et réaliser un croquis France p. 141
Chap. 8 Réaliser un croquis Espace méditerranéen p. 278
7
Rédiger en géographie
Espace étudié
Chap. 2 Analyser un sujet et rédiger une réponse développée Espace mondial p. 76
Chap. 2 Confronter des documents et rédiger un texte argumenté États-Unis p. 79
Chap. 5 Rédiger un texte argumenté à partir de documents Buenos Aires p. 184
Chap. 6 Rédiger une synthèse de documents Mer de Barents p. 216
Chap. 7 Maîtriser le vocabulaire et les notions du chapitre Espace mondial p. 246
Chap. 7 Rédiger une synthèse de documents Baie de L’Aiguillon-sur-Mer p. 248
Utiliser les TIC
Espace étudié
Chap. 4 Utiliser un tableur Union européenne p. 139
Chap. 5 Réaliser un schéma à partir d’un extrait de carte du site Géoportail (IGN) Grenoble p. 180
Chap. 5 Analyser des images satellitales à différentes échelles géographiques Dubaï p. 182
Chap. 7 Géolocaliser : situer et interpréter des images satellitales Tianjin p. 244
8
Découvrir le manuelDécouvrir le manuel
115114
Centrale solaire à Kramer Junction (Californie)2
L’enjeu énergétique
1L’émirat du Qatar (Moyen-Orient) possède les troisièmes ressources mondiales de gaz naturel. Depuis 1996, ce gaz est exporté par méthanier sous forme de gaz naturel liquéfi é. L’émirat est actuellement le premier exportateur mondial de gaz liquéfi é.
Méthanier au port de Ras Laffan, al-Khor (Qatar)
La plus grande centrale solaire électrique du monde est installée dans le désert de Mojave en Californie. Opérationnelle depuis 1989, elle fait aussi appel au gaz naturel, qui permet de prendre le relais lorsque le temps est couvert ou à la tombée de la nuit.
Les énergies sont des ressources indispensables au développement des sociétés. Comment sont-elles gérées pour répondre à la croissance de la consommation
Quels sont les impacts environnementaux des énergies non-renouvelables Pourquoi l’accès à l’énergie suscite-t-il des tensions géopolitiques
Quels sont les enjeux des choix énergétiques en matière de développement durable
4 Un mineur de charbon en chine(Bei Liu, province du Chanxi)Les accidents dans les mines de charbon sont fréquents et très meurtriers en raison des conditions d’extraction peu sécurisées.
KRAMER JUNCTION
AL-KHOR
principaux gisementspétroliers
principaux oléoducs de pétrole brut
gisementoff-shore
importation du pétrole de l’Alaska
terminal pétrolier
raffinerie
Capacité de raffinagepar région
nombrede barilspar jour(en milliers)
115
Nord
100 km0Région de San Francisco
781
Région de Bakersfield
115
1 065Région de
Los Angeles
SAN FRANCISCO
LOS ANGELES
OCÉANPACIFIQUE
BAKERSFIELD
C A L I F O R N I E
N E VA D A
Diablo Canyon
El Segundo
San PedroLong Beach
Carson
Comté deVentura
Comtéd’Orange
Comté deSanta Barbara
Comtéde Kern*
Comté deLos Angeles
*Comté de Kern :77 % de la production Source : Gérard Dorel, Atlas de la Californie, Autrement, 2008.
117
Étude de cas 1
116
Californie
ÉTATS-UNIS
1 000 km
Gaz naturel29,5 %
Pétrole46 %
Charbon8 %
Électriciténucléaire
5 %Énergiesrenouvelables(incinérationdes déchets,biomasse,éolienne, etc.)9,5 %
Données statistiques en 2006
Source : California Energy Commission, in Atlas de la Californie,Gérard Dorel, Autrement, 2008.
Hydroélectricité2,5 %
Électricité
Gaz naturel
Pétrole brut
Origine des sources d’énergie, par secteur, en 2009
État de Californie :73,2 %
États du Nord-OuestPacifique :8,4 %
États du Sud-Ouest :18,4 %
Source : California Energy Commission, nov. 2009.
État de Californie :38,1 %
Étranger :48,5 %
Alaska :13,4 %
État de Californie :12,9 %
États du Sud-Ouest :40,8 %
Canada :22,1 %
États des Rocheuses :24,2 %
1
6
Chap. 4 : L’enjeu énergétique
Le bilan énergétique de la Californie
La dépendance énergétique de la Californie
5 Transports et pollution à Los Angeles
A La place des hydrocarbures dans le développement
La Californie, l’État le plus riche des États-Unis, a connu une grave crise énergétique au début des années 2000. Elle répond à cette situation en orientant sa consommation vers les énergies renouvelables.
Le défi énergétique en Californie
« La crise californienne est avant tout liée au déséquilibre entre l’offre et la demande qui provoque la hausse des prix. Depuis dix ans, aucun investissement n’a été réalisé dans les infrastructures de production et de nombreuses usines sont aujourd’hui fermées pour travaux. L’État de Californie a progressivement démantelé les deux principaux fournisseurs d’électri-cité qui détenaient 80 % du marché. S’ils n’avaient pas été restructurés, ils auraient maintenu leur programme de construc-tion et de rénovation des usines à moyen terme. Le défi cit s’élève à l’équivalent de six centrales nucléaires… Le déséquilibre a été accentué par une croissance économique de 32 % entre 1996 et 2001, avec la mul-tiplication des industries technologiques de la Silicon Valley, conjuguée à une forte croissance démographique… Les produc-teurs reportent le problème sur la poli-tique environnementale de l’État. Selon eux, les centrales ne peuvent tourner à plein régime du fait de l’augmentation du coût des droits à polluer. À San Diego par exemple, Duke Energy ne peut dépasser 60 % des capacités au risque de détériorer l’écosystème de la baie et d’enfreindre la loi sur la pollution de l’air. »
Géraldine Pfl ieger, « La crise énergétique en Californie. We want the power now ! »,
Flux, n° 43, 2001/1.
« Les suintements de goudron ont signalé très tôt la présence de pétrole dans la région de Los Angeles, mais ce n’est qu’au tournant du XXe siècle que l’extraction de l’or noir devient l’un des piliers de l’économie du Sud califor-nien. Aujourd’hui, l’essentiel de la production est désormais extrait de cinq grands gisements situés au sud-ouest du comté de Kern, dans la Grande Vallée. La Californie reste le quatrième producteur de l’Union mais la production baisse inexorablement (– 23 % depuis 1996) et les perspectives de l’off-shore sont limitées.
Le raffi nage est concentré dans les deux grandes zones portuaires de Los Angeles-Long Beach et de l’est de la baie de San Francisco où arrivent les tankers chargés du brut de l’Alaska, du Moyen-Orient et d’Équateur qui assurent l’es-sentiel des besoins en pétrole de l’État. »
Gérard Dorel, Atlas de la Californie, Autrement, 2008.
4
3
La crise énergétique en Californie
Pétrole et richesse
Les transports représentent 40 % de la consommation énergétique totale de la Californie. La qualité de l’air est dégradée dans de nombreuses villes et Los Angeles est à la première place pour la pollution à l’ozone.
2 La ressource pétrolière
��������
1 Quelle est la place du pétrole dans la consommation énergétique en Californie (doc. 1) ?
2 En quoi la consommation énergétique des Californiens est-elle liée à leur mode de vie et à l’urbanisation (doc. 5) ?
3 Pourquoi la crise énergétique en Californie est-elle également le résultat de choix politiques (doc. 4) ?
4 Montrez que la dépendance de la Californie en matière d’énergie s’accroît (doc. 2, 3, 6).
5 Quelles sont les conséquences environnementales de la consommation d’hydrocarbures (doc. 4 et 5) ?
principaux gisementspétroliers
principaux oléoducs de pétrole brut
gisementoff-shore
importation du pétrole de l’Alaska
terminal pétrolier
raffinerie
Capacité de raffinagepar région
nombrede barilspar jour(en milliers)
115
Nord
100 km0Région de San Francisco
781
Région de Bakersfield
115
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OCÉANPACIFIQUE
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Comté dem dSSaanta Barbaraa a
Comtéde Kern*
Comté deComté deComté deLoLos AngelesLos An
*Comté de Kern :77 % de la production Source : Gérard Dorel, Atlas de la Californie, Autrement, 2008.
117
Californie,ment, 2008.
cité
Électricité
Gaz naturel
Pétrole brut
Origine des sources d’énergie, par secteur, en 2009
État de Californie :É73 2 %
États du Nord-OuestPacifique :8,4 %
États du Sud-Ouest :18,4 %
Source : California Energy Commission, nov. 2009.
État de Californie :É38 1 %38,1 %
Étranger :48 5 %48,5 %
Alaska :13 4 %13,4 %
État de Californie :12,9 %,
États du Sud-Ouest :É d S d O40,8 %
Canada :C d22,1 %
États des Rocheuses :24,2 %
66
Chap. 4 : L’enjeu énergétique
forrnrnienienieieforrnnniiieee
La dépendance énergétique de la CalifornieLa dépendance énergétique de la Californie
centrales nucléaires… Le déséquilibre a étéaccentué par une croissance économique de 32 % entre 1996 et 2001, avec la mul-tiplication des industries technologiquesde la Silicon Valley, conjuguée à une forte croissance démographique… Les produc-teurs reportent le problème sur la poli-tique environnementale de l’État. Selon eux, les centrales ne peuvent tourner àplein régime du fait de l’augmentation du coût des droits à polluer. À San Diego parexemple, Duke Energy ne peut dépasser60 % des capacités au risque de détériorerl’écosystème de la baie et d’enfreindre la loi sur la pollution de l’air. »
Géraldine Pfl ieger, « La crise énergétique enCalifornie. We want the power now ! »,!
FluxFlux, n 43, 2001/1., n° 43, 2001/1.
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Les transports représentent 40 % de la consommation énergétique totale de la Californie. La qualité de l’air est dégradée dans de nombreuses villes et Los Angeles est à la première place pour la pollution à l’ozone.
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1 Quelle est la place du pétrole dansla consommation énergétique enCalifornie (doc. 1) ?
2 En quoi la consommation énergétique des Californiensest-elle liée à leur mode de vie et à l’urbanisation (doc. 5) ?
3 Pourquoi la crise énergétique en Californie est-elle également lerésultat de choix politiques (doc. 4) ?
4 Montrez que la dépendance de la Californie en matière d’énergies’accroît (doc. 2, 3, 6).
5 Quelles sont les conséquences environnementales de laconsommation d’hydrocarbures (doc. 4 et 5) ?
Étude de cas 1
118
7
10
B La recherche de solutions énergétiques durablesLutter contre la pollution à Los Angeles
Vers une économie verteLe défi énergétique en Californie
« Cernée par le désert, Los Angeles est un miracle en même temps qu’un défi écolo-gique. La ville pourrait facilement s’asphyxier si les mentalités ne commençaient à s’éveiller. Depuis quelques années en effet, LA se mobi-lise… Chaque année, des centaines d’arbres sont plantés, sur le bitume des écoles, sur les trot-toirs chauffés à blanc par un soleil de plomb. Le résultat ? Une nette augmentation du nombre de jours sans smog, ce nuage de pollution qui rend l’atmosphère aussi lourde que poisseuse et grise. En 1978, il fl ottait au-dessus de la ville pendant 200 jours. L’année passée, il n’est apparu que 30 jours. Los Angeles, l’une des villes les plus polluées de la planète, deviendrait-elle enfi n respirable ? Diffi cile de le croire lorsque, coincé dans sa voiture, on observe les nœuds que font les autoroutes saturées. Impossible à imaginer lorsqu’aux abords de la ville un champ de der-ricks accueille les visiteurs. Mais il suffi t de sortir un peu des clichés, de laisser derrière soi Sunset Boulevard et Melrose Avenue pour découvrir un autre visage de la Cité des anges. »
Valérie Ferrer, « Los Angeles : le vert lui va si bien… », Le Point, 16 octobre 2008.
« La contrainte stimule la créativité. Parce qu’il faut faire face à un danger, parce qu’il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre, les chercheurs se sont mis au travail pour inventer des solutions, mettant au point de nouveaux types de carburants, de batteries ou de cellules photoélectriques. Ces nouveaux procédés, il faut maintenant les mettre en œuvre industriellement. Ce qui crée des richesses et des emplois, comme on peut l’observer dans la Silicon Valley. Il est diffi cile d’imaginer plus écla-tant démenti à la thèse de George W. Bush selon laquelle imposer des limitations aux émissions de gaz est dangereux pour l’éco-nomie. C’est en réalité l’inverse qui se pro-duit : lutter contre la pollution stimule de nouvelles activités, de nouveaux métiers. Cela montre l’extraordinaire capacité de renouvellement créée par la concentration de matière grise dans cette petite région de Californie. La coopération entre uni-versités, laboratoires de recherche, capital-risqueurs et jeunes entrepreneurs a provo-qué il y a un quart de siècle la révolution du high-tech, avec des entreprises comme Apple, Intel ou Google. Aujourd’hui, le même cocktail est en train d’accoucher du “cleantech”. »
Aude Carasco, « La Silicon Valley voit l’avenir en vert avec le cleantech », La Croix, 10 juin 2007.
1 000 mm
N E V A D A
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ON
A
M E X I Q U E
O R E G O N I D A H O
Los Angeles
Long Beach Riverside
San JoaquinValley
CoachellaValley
San Diego
San Francisco
San Jose
Sacramento
Oakland
100 km
200 km0
OCÉANPACIFIQUE
Mégawatts
800
600
400
200
Capacité totale installéedes énergies renouvelables
en Californie
2003 2004 2005 2006 2007 2008
Énergie solaire
Énergie géothermiqueÉnergie hydraulique
Biomasse
radiations solairessupérieures à 6 kwh/m2/jour
potentiel géothermiquesupérieur à 80 milliwatts/m2
principaux barrages)
isohyète 1 000 mm par an
forêts
villes ayant contractéun programme ville propre(promotion des énergiesrenouvelables, carburantsalternatifs, véhicules hybrides…)
Énergie éolienne
fort potentiel éolien
Source : Energy Information Administration.
Nord
Moins de rejets de CO2
Le potentiel de production d’énergie renouvelable
Haute technologie et énergie solaire
9
8
11
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1 Quels sont les atouts et les premières réalisations de la Californie dans le secteur des énergies renouvelables (doc. 7, 8, 9 et 11) ?
2 En quoi les choix en faveur des énergies renouvelables ont-ils des implications à la fois économiques et environnementales (doc. 7, 9, 10 et 11) ?
Chap. 4 : L’enjeu énergétique 119
Le Tesla Roadster est une voiture de sport électrique très en vogue chez les stars de Los Angeles. Elle est fabriquée par Tesla Motors, une entreprise californienne.
Google, entreprise de haute technologie implantée à Mountain View, adopte les énergies renouvelables pour son siège social.
Le défi énergétique en Californie
De l’étude de cas... ... à l’échelle mondiale������� �������� �������������������
La place des hydrocarbures dans le développementUn développement économico-centréQuels facteurs expliquent la place prépondérante des hydrocarbures dans le développement de la Californie ? ......................................................................
�Quels sont les besoins en énergie ? Comment gérer les ressources ?� Mise en perspective p. 128-129 et cours 1 p. 136
Les impacts environnementaux et la dépendance énergétiquePourquoi la Californie tente-t-elle désormais de diminuer la part des hydrocarbures dans sa consommation énergétique ?Impacts environnementaux : ..............................................................................Dépendance croissante : ....................................................................................Autres facteurs : ...................................................................................................
�
Quelles sont les conséquences environnementales et géopolitiques ?�� Mise en perspective p. 130-131et cours 2 p. 137
������ La recherche de solutions énergétiques durables :
Sous quelles formes et pour quelles raisons la Californie a-t-elle désormais intérêt à développer les énergies renouvelables ?.......................................................................................................................................
�Quels choix énergétiques pour l’avenir ?�� Mise en perspective p. 132-133 et cours 3 p.138
����
231230 Chap. 7 : Les littoraux, espaces convoités
Équateur
littoral urbanisé, densément peuplé ;environnement dégradé
mangroves tropicalessouvent menacées
sites symboliques de protectionde l’environnement littoral
URBANISATION ET INDUSTRIALISATION LITTORALES
L’EXPLOITATION DES RESSOURCES
UNE VOLONTÉ DE PROTECTION ET DE GESTION DES LITTORAUX MENACÉS
LES ÉCHANGES
principaux littoraux touristiques
grande concentrationd’activités industrialo-portuaires
Principaux ports mondiaux en 2007-2008(en millions de tonnes de marchandises)
grandes zones de pêche
plusde 300
grande route maritime(épaisseur proportionnelleà l'importance du trafic)
exploitation de gisementsd’hydrocarbures off-shore
=de 100à 300
de 40 à 100(sur carton Europe)principaux passages
maritimes stratégiques
Îles Galapagos
Patagonie
Grande barrièrede corail
Sunderbans
Banc d'Arguin Récif de corail
Groenland
Svalbard
OCÉAN
ATLANTIQUE
MER MÉDITERRANÉE
Rotterdam Hambourg
Valence
Marseille
BarceloneGênes
Algésiras
Anvers
Zeebrugge
Le Havre
Amsterdam
Brême
Wilhelmshaven
Venise
500 km0
Dunkerque
Europe occidentale
ÉTATS-UNIS
MEXIQUE
CANADA
CHINE
SÉNÉGAL
INDE
RUSSIE
JAPON
AUSTRALIE
BRÉSIL
ARGENTINE
Détroit deGibraltar
Détroitd'Ormuz
Détroit deBab-el-Mandeb
Canal duMozambique
Canalde Suez
Détroitde Malacca
Détroitde Béring
Détroit dela Sonde
Canal dePanama
Maldives
Bali
Seychelles
Sri Lanka
RéunionMaurice
Rotterdam
Los AngelesLong Beach
SouthLouisiana
Anvers
Dubaï
Tubarao
Hambourg
Chiba YokohamaNagoyaOsaka-Kobé
Kitakyushu
Qinhuangdao
UlsanInchon
BusanDalian
Tianjin Qingdao
Singapour
Hong Kong
Port Kelang
Port Hedland
Kaohsiung
Shenzhen
ShanghaiZhoushan/Ningbo
GuangzhouOCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉANGLACIAL
ARCTIQUE
OCÉAN
ATLANTIQUE
OCÉAN
INDIEN
Mardel Plata
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Les littoraux, espaces convoitésContexte mondial
3231Chap. 7 : Les littoraux, espaces convoités
littoral urbanisé, densément peuplé ;environnement dégradé
mangroves tropicalessouvent menacées
sites symboliques de protectionde l’environnement littoral
URBANISATION ET INDUSTRIALISATION LITTORALES
L’EXPLOITATION DES RESSOURCES
UNE VOLONTÉ DE PROTECTION ET DE GESTION DES LITTORAUX MENACÉS
LES ÉCHANGES
principaux littoraux touristiques
grande concentrationd’activités industrialo-portuaires
Principaux ports mondiaux en 2007-2008(en millions de tonnes de marchandises)
grandes zones de pêche
plusde 300
grande route maritime(épaisseur proportionnelleà l'importance du trafic)
exploitation de gisementsd’hydrocarbures off-shore
=de 100à 300
de 40 à 100(sur carton Europe)principaux passages
maritimes stratégiques
Grande barrièrede corailde corail
Sunderbans
Banc d'Arguin Récif de corail
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OCÉAN
ATLANTIQUE
OCÉAN
INDIEN
a
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============
=========
235234 Chap. 7 : Les littoraux, espaces convoités
La concurrence pour l’espace1 Décrivez les modifi cations du peuplement et des activités dans un estuaire. Comment peut-on les expliquer (doc. 1) ?
2 En quoi la photo 2 est-elle emblématique de la concurrence pour l’espace sur certains littoraux ? Connaissez-vous d’autres littoraux pareillement transformés ?
Des atteintes environnementales4 Comment expliquer la concentration des phénomènes de pollution sur certains littoraux ? Quel continent parait le moins affecté ? Pourquoi (doc. 3) ?
5 Montrez à partir des doc. 4 et 5 que l’environnement littoral résulte des interactions entre les processus naturels et les interventions humaines.
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Quels sont les usages en concurrence ? Quels problèmes en découlent ?
très affectés10 00050 000100 000
300 000
1 500 000
assez affectés
Rivages affectés par la pollution
Pollution liée auxhydrocarbures(en tonnes)
Sour
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07.
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
Ixtoc 1(1979)
Odissey(1988)
Mina al-Ahmadi(1991)
Torrey Canyon(1967)
Amoco Cadiz(1978)
Prestige(2002)
Petrobras(2001)
DeepwaterHorizon(2010)
2 500 km
échelle à l'Équateur
Les pollutions marines23
« L’époque actuelle est caractérisée par une érosion géné-ralisée des plages qui représente une menace de destruction pour les équipements dont elles ont fait l’objet dans leur proxi-mité. Les aménageurs ont le plus souvent ignoré cette évolution régressive des plages, pourtant évidente lorsque l’on voit sur la côte atlantique des blockhaus, construits il y a une cinquantaine d’années par l’armée allemande, basculés par les vagues et par-fois même en partie immergés. Cette érosion s’explique par un défi cit en sédiments qui tient d’abord à une cause naturelle : l’avant-côte ne fournit pratiquement plus de sables et de galets depuis la fi n de la transgression postglaciaire. À cela s’ajoute une cause humaine : les grands fl euves ont fait l’objet de travaux de régularisation qui ont eu pour résultat de diminuer considé-rablement leur charge solide livrée à la mer. […]
En détruisant les dunes qui bordent les plages et avec les-quelles elles sont solidaires, pour mettre à leur place des routes ou des édifi ces, on a fait disparaître une réserve en sable indis-pensable à l’équilibre sédimentaire d’un système naturel qui englobe aussi l’avant-plage. La pollution des eaux littorales par des effl uents [eaux usées] urbains plus ou moins bien traités avant leur rejet en mer entraîne une dégradation des herbiers qui couvrent les avant-plages. Or, ces formations végétales sous-marines freinent les courants littoraux et retiennent les sables qu’ils transportent, contribuant ainsi à l’équilibre sédimentaire du système. Enfi n, la multiplication des ports de plaisance sur les plages a profondément perturbé les transferts sédimentaires côtiers, induisant de l’accumulation ici, mais déclenchant ou exacerbant l’érosion là. »
Roland Paskoff, « Aménagement du littoral et protection de l’environnement en France », L’Information géographique, 1996.60.
L’érosion des plages4
1
32
UNE INTERFACE, LIEU DE CONTACT ET D'ÉCHANGES
DES RESSOURCES : UN LIEU DE PRODUCTION ET DE MISE EN VALEUR
DES TERRITOIRES EMBOÎTÉS
le port et songlissement vers l'aval
voies fluviale et terrestre, couloir de communicationvers l'arrière-pays continental
port de pêcheet aquaculture
zones humides protégéesou cultivées
zone industrialo-portuaire
glissement du fond d'estuaire vers l'aval
frontière régionale fréquente (parfois nationale)sur un estuaire
liaisons avec l'arrière-pays D’après A. Chauvet
mise en valeur touristique
liaisons vers l'avant-pays maritime
Les villes
Les régions
L'espace national
123
L’estuaire : un territoire convoité21
La Riviera française à Nice22
Les littoraux, des espaces « mobiles »5
« La côte est une interface mobile. Un littoral n’est pas une ligne, c’est un espace plus ou moins large soumis à l’infl uence directe de la mer, alternativement mouillé et sec au gré des marées, couvert et découvert et plus ou moins salé. C’est une bande com-plexe, riche en biodiversité en raison même de cette variété des milieux. Le littoral évolue à la faveur des tempêtes, mais aussi à la faveur des changements climatiques et tectoniques. […] Un littoral n’est pas fi gé, il avance et recule, il évolue sans cesse et il est diffi cile de fi xer ou de fi ger un trait de côte pour protéger quelques arpents de marais ou une baie, aussi célèbre soit-elle. »
Yvette Veyret, Comprendre le développement durable, SCEREN, CRDP Aquitaine, 2008.
Contexte mondial
L’ouverture de chapitre
Les problématiques du chapitre
De grandes photographies pour entrer dans les thèmes du programme
Les études de cas
Deux études de cas au choix (quatre pour le chapitre 5)
Un bilan pour mobiliser les informations tirées des documents et rédiger une synthèse
À l’échelle mondiale
Un grand planisphère et des documents répondant aux problématiques du programme
9
73
Cours
72 Chap. 2 : Nourrir les hommes
3 Développer des agricultures durables ?
Vocabulaire
Réforme agrairePolitique de redistribution des terres en faveur de petits agriculteurs menée par l’État.
AgrocarburantsNouvel usage de la biomasse. Il existe deux fi lières : le bioéthanol, issu de la transformation de la canne à sucre, de la betterave ou des céréales puis mélangée à de l’essence. Le biodiesel est élaboré à partir d’huiles de colza, de palmier, de tournesol, de soja mélangées à de l’alcool.
Agriculture biologiqueAgriculture qui a recours à des pratiques culturales et d’élevage soucieuses du respect des équilibres naturels.
Commerce équitableAccords commerciaux tendant à assurer de meilleurs revenus aux petits producteurs (souvent organisés en coopératives) des pays en développement. Ce commerce, qui demeure très marginal, est identifi é par des marques dont la plus connue est le label Max Havelaar.
1 Les limites du modèle productivisteLe modèle productiviste a renforcé l’inégal accès à la terre (concentration des
exploitations, peu de réformes agraires, paysans sans terres...). La mécanisation, le recul de l’agriculture paysanne ont induit un fort exode rural et un gonfl ement des populations urbaines pauvres dans les métropoles du Sud.
Le modèle n’a pas mis fi n aux inégalités alimentaires. Les prix mondiaux des denrées alimentaires sont en forte hausse. Outre la croissance démographique mondiale, l’essor des classes moyennes des pays émergents très peuplés fait aug-menter la demande. De plus, une partie de l’agriculture n’a pas pour but l’alimenta-tion (coton, canne à sucre ou betterave pour fabriquer des agrocarburants...).
L’agriculture productiviste s’est aussi traduite par une forte dégradation de l’environnement (doc. 7 p. 65). La sur-utilisation d’engrais engendre pollution et réduction de l’activité biologique des sols. Les pesticides sont suspectés d’être res-ponsables de la disparition d’insectes pollinisateurs comme les abeilles. L’agricul-ture et la pêche productivistes se sont traduites par une baisse de la biodiversité. L’irrigation généralisée fait peser des menaces sur la ressource en eau (Colorado...).
L’agriculture productiviste a engendré des crises sanitaires comme la grippe porcine et l’encéphalite bovine... Elle est aussi responsable de pollutions qui peu-vent interférer sur la santé humaine (eau, sol, mais aussi aliments). Elle est enfi n source de débats et d’interrogations pour l’avenir, comme sur la culture des OGM, de plus en plus importante au Brésil ou aux États-Unis.
2 Quelles agricultures pour demain ?L’agriculture biologique connaît un essor récent mais très important (doc. 1, 2
et 3 p. 66). Longtemps monopole de pays développés, tel l’Australie, leader mondial, ce type d’agriculture progresse désormais ailleurs (Chine, Argentine...). L’agriculture raisonnée, plus respectueuse de l’environnement, consommant moins de pesticides et d’engrais se développe, de même que la traçabilité des aliments (doc. 4 p. 67). L’alimentation de qualité passe aussi par la labellisation, qui met en avant à l’échelle locale ou régionale le terroir d’origine du produit comme gage de qualité. Ce processus se retrouve à l’échelle de pays qui mettent en avant leur spécifi cité : Chili pour le vin, Colombie pour le café...
Un développement durable suppose aussi de privilégier la consommation de produits locaux, qui limite les transports et leurs conséquences environnementales. Il repose également sur un changement des pratiques alimentaires notamment dans les pays du Nord : moindre consommation de viande mais aussi de produits alimentaires de contre-saison. Il faut 25 fois plus d’énergie pour produire des fraises espagnoles en hiver, sous serre, que pour produire des fraises locales de printemps.
Les agricultures durables reposent aussi sur des formes de solidarité nouvelles, socialement justes et économiquement viables. Le commerce équitable touche désormais 1,5 million de paysans dans le monde, qui bénéfi cient en moyenne de revenus supérieurs de 30 à 40 % à ceux des autres agriculteurs.
▶ Les solutions envisagées pour développer des agricultures susceptibles de répondre aux trois piliers du développement durable sont diverses, mais elles ne permettent pas encore d’abandonner toute forme d’agriculture intensive.
Les agricultures durables peuvent-elles nourrir une population croissante ?
Nourrirles hommes
« Mangez sain en protégeant la planète »
Doc. 1 p. 66
Les agricultures durables doivent-elles avoir comme objectif principal la préservation de l’environnement ?
BESOINS CROISSANTS
- Transition alimentaire
- Urbanisation et développement
- Objectifs d’une sécurité qualitative
- Techniques : mécanisation motorisation Irrigation
- Extension des surfaces cultivées
- Innovations chimiques : engrais insecticides
- Innovations biologiques : semences et races sélectionnées (« Révolution Verte »)
OGM
DES SUCCÈS
MILIEUX :
CLIMATS, SOLS, EAU
- Croissance des productions, des rendements
- Augmentation de la ration calorique moyenne
- Sécurité qualitative améliorée
DES INTERROGATIONS
- Persistance de la sous-nutrition et malnutrition
- Surproductions
- Inégalités sociales
- Impacts environnementaux
AGRICULTURE
PRODUCTIVISTES
VERS DES AGRICULTURES
DURABLES ?
LES HOMMES ET L’ALIMENTATION :6,9 milliards en 2010, 9 à 10 milliards en 2050
Commentassurer
la sécuritéalimentaire ?
Ces agriculturesdurables peuvent-ellesassurer les besoins desgénérations futures ?
Comment ménagerles milieux etles ressources ?
Quellesagriculturespour demain ?
- Agriculture à label
- Agriculture biologique
- Agriculture raisonnée
- Commerce équitable
- Régulation des marchés
Mais des questionsen suspens
+
ET ÉLEVAGE
41Chap. 1 : Du développement au développement durable40
10 millions d’habitants
2010
Amérique du Nord
Amérique latine et caraïbesEurope Asie
dont Chine
dont Inde
Océanie
Afrique
Source : Population Reference Bureau
2050
0 10 50 100 200
Nombre d’internautes pour 1 000habitants
Nombre d’internautespar pays (en millions)
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
1 Lire et exploiter une carte thématique
��������1. Quel est le titre du document ? Quel est l’espace concerné ?
2. Quels sont les deux types de fi gurés cartographiques utilisés pour réaliser cette carte ? (cf. « les outils du géographe p. 12)
3. Comment la gamme de couleur représente-t-elle les données statistiques ?
4. Pourquoi n’a-t-on pas employé une gamme de couleurs différentes (par exemple : vert + jaune + rose + gris foncé) ?
5. Quel est le nombre d’internautes pour 1 000 habitants aux États-Unis ? en Australie ? en Inde ?
6. À quelle information correspondent les cercles ? Comment traduisent-ils les statistiques servant de source à la carte ?
7. Citez quatre pays ayant plus de dix millions d’internautes.
8. Pourquoi certains pays asiatiques comptent-ils un grand nombre d’internautes alors que le nombre d’internautes pour 1 000 habitants y est faible ?
9. Quel continent est le moins bien équipé pour l’emploi d’Internet ? Quels facteurs peuvent expliquer les freins à la diffusion d’Internet sur ce continent ?
10. En quoi les informations de cette carte illustrent-elles les inégalités de développement ?
��������1. Quel est le continent le plus peuplé en 2010 ? Le sera-t-il encore en 2050 ?
2. Quel continent devrait connaître un doublement de sa population d’ici 2050 ?
3. Comment expliquez-vous la particularité de l’Europe ?
4. Pourquoi a-t-on indiqué les informations concernant la Chine et l’Inde ? Quel changement est prévu pour ces deux États ?
5. Quelles relations établissez-vous entre ce document et le processus de la transition démographique ? Précisez votre réponse pour chaque continent et pour les deux États indiqués ?
6. Sur quels continents les besoins de la population vont-ils le plus augmenter ? Pouvez-vous établir un lien entre cette évolution et les inégalités de développement ?
7. Ce document permet-il indirectement de déterminer quel est le continent le plus touché par le vieillissement démographique ? Pourquoi ?
Exercices et méthodes2 Lire et exploiter une anamorphose
L’inégal développementLa population par continent
en 2010
La population par continent en 2050
Le nombre d’internautes dans le monde
1
2
1
������• Une carte thématique représente, à l’aide de fi gurés cartographiques, une ou plusieurs données statistiques relatives à un thème précis. Pour l’analyse, il est important de :
� Bien lire le titre de la carte (en relevant éventuellement la date des informations et leur source) ;
� Bien observer la légende ;
� Relever les observations les plus visibles à l’échelle mondiale ;
� Repérer ensuite, les particularités éventuelles concernant un groupe de pays ou un État ;
� Mettre en relation les observations avec les connaissances pour expliquer les particularités de la répartition géographique des données représentées.
������• Pour comprendre la nature de ce document, reportez-vous page 14.
• Pour étudier une anamorphose, il est nécessaire d’avoir des connaissances des localisations des continents, des États...
• Une anamorphose s’étudie comme un graphique et une carte thématique en tenant compte du fait que ce n’est pas la situation géographique du pays ou du continent qui importe, mais la taille et éventuellement la couleur du rectangle représentant des données statistiques (cf. carte 3 p. 21).
• Il importe donc de bien lire le titre et la légende du document et d’établir des comparaisons par ensembles géographiques.
• Le relevé d’informations doit ensuite être mis en relation avec les connaissances.
REVOIR FORMAT (180x 105)
145Chap. 4 : L’enjeu énergétique144
��������� �� Le site français du développement durable :
• www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/developpement-durable/liens.shtml Le Commissariat européen pour l’environnement :
• http://ec.europa.eu/environment/index_fr.htm Agence internationale de l’énergie :
• www.iea.org/ Le site de la société française d’énergie nucléaire (infos sur toutes les énergies) :
• www.sfen.org
�
Vérifier ses connaissances
2. Répondez par Vrai ou Fauxa. L’énergie nucléaire est une énergie renouvelable : Vrai/Faux.
b. Les trois énergies émettant le plus de gaz à effet de serre additionnel sont :
• le charbon : Vrai/Faux ;
• le gaz naturel : Vrai/Faux ;
• l’énergie nucléaire : Vrai/Faux.
c. La France est au premier rang mondial pour le pourcentage d’électricité produite à partir de l’énergie nucléaire : Vrai/Faux.
d. Les réserves mondiales de charbon sont en voie d’épuisement rapide (moins de trente ans de consommation) : Vrai/Faux.
e. Le gaz naturel peut être transporté sous forme liquide et stocké dans des couches géologiques : Vrai/Faux.
f. La consommation mondiale d’énergie dépasse aujourd’hui 120 millions de TEP (tonnes d’équivalent-pétrole) : Vrai/Faux.
g. Le Moyen-Orient détient près de 80 % des réserves mondiales prouvées de pétrole : Vrai/Faux.
h. Les énergies fossiles représentent encore 80 % du total de la consommation mondiale d’énergie : Vrai/Faux.
4. Savez-vous défi nir ?• OPEP
• Intensité énergétique
• Énergies fossiles
• Gisements offshore
• Agrocarburants
3. Pouvez-vous citer ?• Trois avantages de l’énergie solaire.
• Deux inconvénients du pétrole.
• Trois objectifs pour une gestion durable des énergies fossiles.
• Deux exemples de confl its géopolitiques liés au pétrole.
• Trois pays possédant plus de dix centrales nucléaires chacun.
• Deux pays développant rapidement l’énergie solaire photovoltaïque.
• Trois grandes entreprises multinationales opérant dans le domaine pétrolier.
Réviser
L’enjeu énergétique1 Les énergies sont des ressources indispensables au développement
des sociétés. Comment sont-elles gérées pour répondre à la croissance de la consommation � L’énergie est constitutive de l’histoire de l’humanité : elle permet les innovations techniques, les progrès sanitaires, agricoles, elle accroît l’effi cacité des transports.� La consommation d’énergie est croissante : augmentation de la population mondiale, croissance économique notamment des pays émergents, amélioration des modes de vie, accès plus aisé aux ressources grâce au développement des techniques.� Les énergies fossiles sont dominantes dans la consommation. Au premier rang : le pétrole alors que l’évaluation des réserves demeure une question géostratégique.� Économiser devient un impératif pour réduire la consommation de ressources non renouvelables.
2 Quels sont les impacts environnementaux des énergies non renou-velables Pourquoi l’accès à l’énergie, suscite-t-il des tensions géopoli-tiques � L’extraction et l’utilisation des énergies sont à l’origine de risques divers (marée noire, explosion, accidents miniers...).� Le rejet de gaz à effet de serre additionnel que dégage la combustion des éner-gies fossiles contribuerait au « réchauffement climatique ».� La dépendance vis-à-vis du pétrole, le déclin des réserves sont sources de com-pétition pour l’accès aux ressources et de tensions politiques pour contrôler les approvisionnements (détroits, oléoducs et gazoducs transnationaux...).
3 Quels sont les enjeux des choix énergétiques en matière de dévelop-pement durable � Promouvoir des énergies alternatives devient une nécessité.� Les ressources renouvelables (énergie éolienne, énergie solaire, biomasse...) sont par défi nition inépuisables. Toutefois elles ne sont pour l’instant que des éner-gies de complément car leur utilisation a des limites. Ce sont aussi des énergies propres. � Compte tenu toutefois de la domination des énergies fossiles polluantes, le proto-cole de Kyoto invite les pays développés à réduire leur consommation.� L’énergie nucléaire est parfois présentée comme une solution. Toutefois, elle est décriée par certains et utilise de l’uranium dont les quantités ne sont pas illimitées.
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Énergies renouvelables/énergies non-renouvelablesLes énergies renouvelables sont liées au rayonnement solaire, soit directe-ment : énergie solaire et biomasse, soit indirectement : mécanismes clima-tiques (énergies éolienne et hydrau-lique) ou encore à la chaleur interne de la Terre (géothermie).
Les énergies non-renouvelables dépendent d’un stock fi ni de combus-tibles (charbon, pétrole, gaz) élabo-rés par transformation des matières organiques dans des conditions géo-logiques particulières, à une échelle de temps de l’ordre des dizaines ou centaines de millions d’années (d’où l’expression d’énergies fossiles).
Rente énergétique/sécurité énergétique :Une rente énergétique est une situa-tion dans laquelle l’extraction et l’ex-portation des matières premières énergétiques (pétrole et gaz essentiel-lement) assurent une part importante des revenus d’un pays.
La sécurité énergétique est la situa-tion d’un pays disposant de ressources et de stocks d’énergie suffi sants pour faire face à une rupture prolongée de ses approvisionnements. Cela peut être obtenu par des stocks importants, une diversifi cation des sources d’éner-gie et des fournisseurs, voire des moyens de pression géopolitiques et/ou économiques.
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
échelle à l'Équateur
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2
3
4
5
6
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� Ressources énergétiques� Dépendance
1. Localisez a. Identifi er les fi gurés en les associant aux défi nitions suivantes :
Gisements offshore d’hydrocarbures/Les cinq premiers producteurs de pétrole/Les trois premiers émetteurs de CO2/Deux pays grands utilisateurs de charbon pour la production d’électricité/Quatre pays développant rapidement l’énergie éolienne/Trois pays ayant les plus importantes réserves de gaz naturel/Quatre passages maritimes par où transitent d’importants fl ux de pétrole.b. Compléter la légende ci-dessus.
c. Recopier le planisphère et ajouter les noms des États.
Les cours
Le cours, articulé autour des trois problématiques du programme
Le vocabulaire nouveau à acquérir
Un schéma de synthèse pour une vue d’ensemble de toutes les problématiques
Les exercices et méthodes
Les capacités défi nies par le programme
Des méthodes et des conseils
Réviser
Une fi che de révision
Une liste de sites Internet pour approfondir les connaissances, préparer des exposés, des devoirs au CDI ou à la maison
De petits exercices rapides pour vérifi er ses connaissances
Carte interactive
Document interactif
Lien Internet
Exercice interactif
Résumé sonore
Croquis corrigé
À chaque picto correspond un document multimédia de votre manuel interactif
10
Les outils du géographeLes outils du géographe
Les projections cartographiquesLes projections cartographiques
Il est impossible de représenter la Terre (sphère) sur une surface plane (carte) sans déformation, ni erreur. La technique de projection nécessite d’opérer des choix : respecter les distances ou les surfaces, centrer la carte sur un espace précis.Les projections choisies dépendent donc des concepteurs et des critères qu’ils souhaitent privilégier. Il existe plusieurs types de projections dont trois très utilisées.
120°E
180°
60°O
120°O
60°E
0°
Mér
idie
n de
Gre
enw
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OCÉANATLANTIQUE
OCÉA
N IN
DIEN
OCÉANPACIFIQUE
Pôle Nord
Cercle polaire Arctique
Tropique du Cancer
80°N
60°N
40°N
20°N
OCÉANGLACIAL
ARCTIQUE
Projection polaire Projection polaire Projection qui permet de représenter au centre de la carte l’un des pôles.
11
120°E 180°60°O120°O180° 60°E0°
0°
20°N
20°S
40°S
40°N
60°N
80°N
Mér
idie
n de
Gre
enw
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Équateur
Tropique du Cancer
Cercle polaire Arctique
Tropique du Capricorne
OCÉANGLACIAL ARCTIQUE
OCÉANATLANTIQUE
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
20°N
0°
20°S
40°S
60°S
80°S
40°N
60°N
80°N
120°E60°O120°O180° 60°E0°
Équateur
Tropique du Cancer
Cercle polaire Arctique
Cercle polaire Antarctique
Tropique du Capricorne
OCÉAN GLACIAL ARCTIQUE
OCÉANATLANTIQUE
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
Mér
idie
n de
Gre
enw
ich
Projection de PetersProjection de PetersProjection qui tente de prendre en compte la taille réelle des continents. Cette projection maintient la proportion entre les surfaces sur la carte et les surfaces réelles mais les distances sont de plus en plus fausses en s’éloignant de l’Équateur.
Projection de MercatorProjection de MercatorProjection cylindrique du globe terrestre qui a tendance à faire apparaître plus grands les pays et les continents des zones tempérées aux latitudes polaires. Le Groenland est ainsi plus grand que le continent africain.
12
Les outils du géographeLes outils du géographe
Les cartes et le langage cartographiqueLes cartes et le langage cartographique
La carte est l’outil privilégié de la géographie car elle traduit le mieux possible les rapports à l’espace et les interrelations entre les objets d’étude de la discipline. Elle s’appuie sur des points de repère : méridiens (indiquant les longitudes), parallèles (latitudes), tracés des côtes, villes, pays, axes de transports...
Tokyo
Mumbai
Shanghai
Kolkata
Dhaka
Pékin
Osaka-KobéDelhi
Karachi
Paris
LondresMoscou
Istanbul
Mexico
São Paulo
New YorkLos
Angeles
Buenos Aires
Lagos
Rio de Janeiro
Le Caire
Manille
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
PACIFIQUE
OCÉAN
INDIEN
OCÉAN
ATLANTIQUE
plus de 10 millionsd'habitants
Densité de population (hab./km2) Agglomérations1005010 2 500 km
échelle à l'Équateur
• La carte topographique aux échelles du 1/25 000, 1/50 000, 1/100 000. Elle est réalisée en France par un établissement public spécialisé : l’IGN.
Les différents types de cartesLes différents types de cartes
• La carte thématique
Elle montre un thème spécifi que traité le plus souvent à partir de données statistiques. Lire une carte
• La carte est une représentation faite de conventions (légendes) et de choix qu’il faut savoir identifi er.• La lecture d’une carte nécessite donc de repérer :- l’échelle adoptée,- l’objet de la représentation,- les fi gurés et les unités choisies pour cette représentation.• Il est important ensuite de situer géographiquement et mettre en relation les informations présentées pour en faire une interprétation.
Lire une échelle• L’échelle cartographique est un rapport de réduction entre la distance réelle sur la Terre et celle mesurée sur la carte. Elle s’exprime par une fraction (échelle numérique) ou une échelle graphique (un segment gradué en kilomètres par exemple).• On distingue par exemple des cartes à petite échelle, inférieures à un cent millième (par exemple : 1/10 000 000) et des cartes à grande échelle (par exemple : 1/25 000).
MÉTHODE
MÉTHODE
� Grenoble sur le site Géoportail de l’IGN
� Le fait urbain dans le monde
13
Localisationd'éléments ponctuels
(barrage, ville,usine, port…)
Figurés ponctuels Pour distinguerdes phénomènesde nature différente :
Pour hiérarchiser des phénomènesde même nature :
Pour hiérarchiserdes phénomènesde même nature :
Pour hiérarchiser des flux :
Pour distinguerdes phénomènesde nature différente :
Pour différencierdes types de flux :
Figurés linéairesFigurés linéaires
Figurés de surface
- varier la forme
- varier la couleur
- varier la taille des figurés
- varier l’intensité d’une mêmecouleur
- varier la couleur des plages
- varier la gradation des hachuresen jouant sur l'espacementou l'épaisseur des traits
- varier l'orientation deshachures
- varier les types de points
- varier la couleur oula forme des flèches
- varier l'épaisseur des flèches
- varier la densité des points
- varier l’intensité d’une mêmecouleur
- plages hachurées
- plages colorées
- plages de pointillés
Localisationd'éléments linéaires
(fleuves, routes,voies ferrées, flux d’échanges)
Localisationd'éléments s'étendant
en surface(États, espaces urbains,
agricoles, zonesindustrielles…)
Informationsà cartographier
Différencierdes figurés
Hiérarchiserdes figurés
Figurés utilisés
Réaliser une carte ou un croquisRéaliser une carte ou un croquis
Pour un devoir ou un examen, il faut utiliser des fi gurés permettant une représentation claire et schématique des phénomènes représentés. C’est le langage cartographique composé de trois grands types de fi gurés : le fi guré de surface, le fi guré ponctuel, le fi guré linéaire.À partir de ces trois types de fi guré, on joue sur le choix des couleurs, des formes et de leur grosseur pour représenter des phénomènes de nature différente et procéder à des hiérar-chisations.
14
Les outils du géographeLes outils du géographe
Les outils statistiques et les graphiquesLes outils statistiques et les graphiques
La réalisation des graphiques se fait à partir de sources statistiques émanant d’organismes offi ciels divers. Elles permettent des traitements à diverses échelles.
Tableau statistiqueTableau statistiqueEnsemble de données chiffrées représentées sous forme de tableau en colonnes ou en lignes.Le tableau permet des comparaisons et facilite les calculs.
La croissance démographique au Sahel �
Lire des graphiques• Il est tout d’abord important de repérer les unités choisies.• Il faut ensuite identifi er les informations qui permettent de comparer des situations, des pays ou de montrer une évolution dans le temps.• Pour interpréter une comparaison, il peut être intéressant de faire des calculs de proportion si nécessaire.
(en millionsd’habitants)
1989 1995 2003 2009 2025(prévisions)
Burkina Faso 8 10,1 11,2 15,8 23
Mali 9,1 10,6 11,9 13 20
Mauritanie 1,9 2,3 2,7 3,3 5
Niger 6,9 9,2 12,8 15,3 20
Sénégal 7 8,3 10,2 14 18
Tchad 5,5 6,4 7,8 10,3 16
EUROPE OCCIDENTALEET CENTRALE
730 000
AMÉRIQUEDU NORD
1,2 MILLION
AMÉRIQUEDU SUD
1,7 MILLION
CARAÏBES230 000
EUROPE ORIENTALEET ASIE CENTRALE1,5 MILLION
AFRIQUE DU NORD ET PROCHE-ORIENT380 000
ASIE DE L’EST740 000
ASIE DU SUDET DU SUD-EST4,2 MILLIONS
AFRIQUESUBSAHARIENNE
22 MILLIONS
OCÉANIE74 000
nombre de personnes vivant avec le VIH730 000
Source : Sylvie Brunel, Nourrir le monde, vaincre la faim, Larousse, 2009.
(en % de la population)
Brésil0
10
20
30
40
50
60
70
80
Sécurité alimentaireInsécurité alimentaire légère
Insécurité alimentaire modéréeInsécurité alimentaire grave
Nordeste Nord CentreOuest
Sudeste Sud
65,2
1612,3
6,5
46,4
21,6
12,4
53,6
17,1
10,9
68,8
16,2
10,2
72,9
14,9
8,4
76,5
12,7
7,33,545
19,5 18,3
Revenu national brut (RNB)/habitant/ppa en dollars (2008)
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000 58 500
46 970
34 400
22 950
10 0706 020 4 330 2 960 1 940 870 290
Nor
vège
État
s-U
nis
Fran
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saou
dite
Brés
il
Chin
e
Mar
oc
Inde
Nig
eria
Éthi
opie
Cong
o(R
DC)
Source : PNUD.
AnamorphoseAnamorphoseType de représentation graphique qui part d’un principe simple : un phénomène important dans la réalité doit prendre une place tout aussi importante sur la carte, quitte à déformer ses contours habituels. On modifi e le fond pour rendre visible une ou des valeurs numériques. Le fond n’est pas tracé d’après un principe de proportionnalité entre les superfi cies sur le terrain et celles sur la carte. L’anamorphose suppose de déformer petit à petit un fond de carte « classique » (des espaces apparaissent de plus en plus gros à la façon d’une loupe).
Géographie d’une pandémie : le VIH/sida �
HistogrammeHistogrammeReprésentation graphique d’une sé-rie statistique de variable quantita-tive. L’histogramme est constitué de rectangles contigus dont les aires sont proportionnelles aux effectifs de chaque classe. Sur l’axe de l’abscisse sont représentées les bornes des classes de la série.
L’insécurité alimentaire dans les régions du Brésil �
Diagramme en bâtonsDiagramme en bâtonsReprésentation graphique d’une série statistique. Il est constitué de segments de droite verticaux ou horizontaux dont les hauteurs sont égales aux effectifs. Sur l’un des axes, fi gure une échelle.
De fortes inégalités de richesse �
MÉTHODE
15
Les photographiesLes photographies
Le texteLe texte
Elles sont un outil important complémentaire des autres types de documents.
Plusieurs sources sont disponibles : un texte scientifi que issu du travail de recherche d’un géographe, un texte d’une institution offi cielle (ONU, FAO...), un extrait de presse, un texte issu d’une œuvre littéraire...
La photographie La photographie de paysage ou la de paysage ou la photographie aériennephotographie aérienneLa photo, à la différence de la carte, est plus fi dèle à la réalité du terrain. Les objets photographiés sont restitués dans leur confi guration, tels que l’œil humain peut les percevoir.Elle peut être prise depuis le sol, ou par exemple depuis un avion pour une photo aérienne oblique ou verticale (photographies IGN).
Brighton : tourisme et aménagements �
Lire une image satellitale• Des codes couleurs sont nécessaires pour sa lecture car elles sont composées de « fausses couleurs » qui symbolisent respectivement les différentes radiations électromagnétiques émises par le sol.La couleur rouge renvoie à la végétation, le vert aux zones habitées, le blanc bleuté aux routes.• Pour permettre une lisibilité plus évidente, la couleur de certaines images peut être retravaillée pour représenter la végétation en vert par exemple.
Analyser un texte• Il faut commencer par identifi er la nature du texte, son auteur, sa date.• Les informations fournies sont ensuite à relever et à mettre en relation avec ses connaissances.• Il est important d’exercer un regard critique sur le texte.
Lire une photographie• Elle rend de nombreux objets directement identifi ables sans qu’il soit nécessaire de proposer une légende ou un code particulier : cours d’eau, forêts, zones bâties, paysages, aménagements... peuvent très vite
être repérés.• Il est important de discerner la saison de la prise de vue, de faire des comparaisons quand on dispose de clichés de date différente (analyse diachronique).• Il convient pour sa lecture de faire la distinction entre les différents plans (premier plan, second plan, arrière-plan).
L’image satellitaleL’image satellitaleElle complète, voire remplace la photo aérienne : sa précision est excellente ; l’espace représenté est important (une image SPOT correspond à un espace de 120 x 60 km).On peut observer les différences de nature ou de densité des paysages, ce qui permet de délimiter avec plus de précision les formes d’utilisation des territoires.
L’étalement urbain de Jakarta �
MÉTHODE
MÉTHODE
MÉTHODE
16
LLES ENJEUX DU DÉVELOPPEMENT
Thème introductif
Enfant au Zimbabwe.
18
Du développement au Du développement au développement durabledéveloppement durable
1Avec plus de 40 élèves par classe dans l’enseignement primaire, le Mali peine à dépasser 40 % d’alphabétisation globale de la population.
Une salle de classe au Mali
Quelles sont les disparités révélatrices d’un inégal développement à toutes les échelles
Comment satisfaire les besoins d’une population de plus de 9 milliards d’hommes en 2050
Le développement durable peut-il répondre aux besoins des générations actuelles et futures ? Est-ce l’une des clefs pour le XXIe siècle ou une nouvelle utopie
1
19
Du développement au développement durable
Une salle de classe au Mali
L’université de Harvard aux ÉtatsL’université de Harvard aux États-Unis2
Le campus de Harvard, de réputation internationale, forme une ville à part entière près de Boston. La Widener Library (au centre de la photo), la plus grande bibliothécaire universitaire du monde, illustre l’énorme potentiel d’enseignement et de recherche aux États-Unis.
Un espace naturel protégé en AustralieSite naturel, fl ore et faune sont protégés autour d’Uluru (Ayers Rock), la montagne sacrée des Aborigènes dans le parc national d’Uluru-Kata Tjuka.
HARVARD
MALI ULURU
EEnjeu
20
1
Un développement inégal Un développement inégal et déséquilibréet déséquilibréQuels sont les types d’inégalités dans le monde ? Comment les mesurer ? À quelle échelle ?
Indice de pauvreté humaine(en % de la population totale)
absencede données
61014
IPH 1(PED)
IPH 2(PID)
31020304050
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
échelle à l'Équateur
Qu’est-ce que l’IPH ?L’indice de pauvreté humaine est un indicateur composite calculé par le PNUD évaluant le niveaurelatif de pauvreté humaine en pourcentage de la population totale.Les bases de calcul sont différentes entre les PED (pays en développement)et les PID (pays industrialisés développés).Pour les PED, sont pris en compte : le pourcentage de personnes risquant de décéder avant 40 ans,le pourcentage d’adultes analphabètes, le pourcentage de personnes privées d’accès à l’eau potable,le pourcentage d’enfants de moins de 5 ans souffrant de sous-nutrition.Pour les PID sont retenus : le pourcentage de personnes risquant de décéder avant 60 ans,le pourcentage de personnes illettrées, le pourcentage de personnes vivant avec un revenu inférieurau seuil de pauvreté et le taux de chômage de longue durée.
CONGO(RDC)
ÉTHIOPIE
NIGERIA
INDE
MAROC
CHINE
BRÉSIL
ARABIESAOUDITE
FRANCE
NORVÈGE
ÉTATS-UNIS
L’indice de pauvreté humaine (IPH)L’indice de pauvreté humaine (IPH)21
Revenu national brut (RNB)/habitant/ppa en dollars (2008)
0
10 000
20 000
30 000
40 000
50 000
60 000 58 500
46 970
34 400
22 950
10 0706 020 4 330 2 960 1 940 870 290
Nor
vège
État
s-U
nis
Fran
ceAr
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Brés
il
Chin
e
Mar
oc
Inde
Nig
eria
Éthi
opie
Cong
o(R
DC)
Source : PNUD.
De fortes inégalités de richesseDe fortes inégalités de richesse2
QUESTIONSQUESTIONS Doc. 1 Quel continent est le plus touché
par la pauvreté ? Doc. 2 et 3 À quel niveau de
développement se situent les États cités dans le doc. 2 ?
Doc. 1 et 4 Observez-vous une relation entre pauvreté et mortalité infantile ? Comment pouvez-vous l’expliquer ?Synthèse Quels sont les divers critères caractérisant les inégalités de développement ?
21Chap. 1 : Du développement au développement durable
SRILANKA
ÉTATS-UNIS
MEXIQUECUBA
CANADA
NOUVELLE-ZÉLANDE
VENEZUELA
ÉQUATEUR
COLOMBIE
BRÉSIL
BOLIVIE
URUGUAY
RUSSIE
ROYAUME-UNI
FRANCE
ESPAGNE
UKRAINEPOLOGNE
TURQUIE
NORVÈGE
SUÈDEFINLANDE
MAROCALGÉRIE
LIBYE
NIGERBURKINA
MALIMAURITANIEGAMBIE SÉNÉGAL
SOUDAN ÉTHIOPIE
KE
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TUNISIE
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ÉGYPTE
AFRIQUEDU SUD
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CHINE
INDE
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PHILIPPINES
AUSTRALIE
CORÉEDU NORD
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TAIWAN
MALAISIE
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IRLANDE
YÉMEN
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GA
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SINGAPOUR
PÉ
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ARGENTINE
CH
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MADAGASCAR
ITALIE
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AFGHANISTAN
PAKISTANISRAËL
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INDONÉSIE
RÉPUBLIQUEDOMINICAINE
GUATEMALA
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PANAMACOSTA RICA
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JAMAÏQUE
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GRÈCEALBANIE
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MAURICE
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KAZAKHSTANOUZBÉ-KISTAN
TURKMÉNISTAN
KIRGHIZISTANTADJIKISTAN
NÉPALBHOUTAN
PAPOUASIE-NOUVELLE-
GUINÉE
É.-A.-U.
OMAN
JORD.
LIBAN
KOWEÏT
La population en 2009 L'indice de développementhumain (2007)
110
50100
Sources : IFRI RAMSES, PNUD 2009.
0,90,80,70,5
Moyenne mondiale : 0,753
L’indice de développement humain (IDH)L’indice de développement humain (IDH)23
10 20 45 75 125 Moyenne mondiale :46 ‰
Mortalité infantile pour 1 000 naissances (enfants de moins de un an)
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
échelle à l'ÉquateurSource : INED
CONGO(RDC)
ÉTHIOPIENIGERIA
INDE
MAROC
CHINE
BRÉSIL
ARABIESAOUDITE
FRANCE
NORVÈGE
ÉTATS-UNIS
Le taux de mortalité infantileLe taux de mortalité infantile24
22
CoursCours Enjeu 1 : Un développement inégal et déséquilibré
Vocabulaire
DéveloppementEnsemble des processus sociaux et économiques apportant aux hommes une plus grande sécurité, une plus grande satisfaction de leurs besoins.
Tiers-mondeExpression proposée par Alfred Sauvy pour désigner les pays pauvres « exclus » du développement (par comparaison avec le Tiers-État).
19,6 %16 %
28 %
2 %
Population(en % du total mondial)
Produit intérieur brut
pays à bas revenus
83 %
64,4 %
pays à revenus moyens
pays à revenus élevés
1 Comment mesurer les inégalités ?Comment mesurer les inégalités ?Les fortes inégalités à l’échelle mondiale peuvent être observées à partir de
deux indices qui mesurent le développement à l’échelle planétaire : l’IDH (doc. 3 p. 21) et l’IPH (doc. 1 p. 20).
Selon l’IDH (indice de développement humain), les pays sont classés en trois groupes qui ont respectivement un développement « élevé », « moyen » et « faible ». En 2009, l’IDH maximum est celui de la Norvège (0,968), le plus faible celui du Niger (0,371). L’indice a ses limites puisqu’il ne représente qu’une moyenne nationale. Cependant, la carte de l’IDH révèle bien l’ampleur des inégalités entre pays du Nord et du Sud.
L’indice de pauvreté humaine (IPH) précise l’IDH en mesurant la pauvreté. L’Afrique est de loin le continent le plus pauvre. Comment par conséquent éradiquer la pauvreté ? Le développement sous ses formes actuelles montre-t-il ses limites ?
2 Croissance et développementCroissance et développementL’IDH et l’IPH renvoient aux rapports entre développement et croissance.
La croissance est un processus quantitatif mesuré par l’accroissement de la richesse, par l’augmentation du PIB. Le développement, terme apparu dans la théo-rie économique après la Seconde Guerre mondiale, est un processus qualitatif induit par la croissance, auquel s’ajoute la transformation de la société de manière à assurer le bien-être de l’homme. Si l’augmentation de la richesse produite par habi-tant ne suffi t pas à caractériser le développement, elle en permet la réalisation. Le développement, souvent assimilé à la richesse, explique les expressions de « pays riches ou développés » et de « pays pauvres ou sous-développés » (doc. 2 p.20).
Plusieurs thèses sont mises en avant pour expliquer le « sous-développe-ment » : celle qui lie, dans les années 1950, le sous-développement au déterminisme géographique ; celle des théoriciens des « étapes de la croissance » dans les années 1960 qui considère le sous-développement comme un simple « retard » de déve-loppement ; celle des « tiers-mondistes » mise en avant avec la décolonisation qui considère que le sous-développement des uns produit le développement des autres.
3 La persistance des inégalitésLa persistance des inégalitésEn tout état de cause, les différentes thèses et les tentatives de solutions
mises en œuvre n’ont pas abouti à la disparition des inégalités de développement. La Conférence dite du Millénaire, tenue en 2000 à New York sous l’égide de l’ONU, dénonce l’augmentation de la pauvreté et propose dans ses objectifs son éradica-tion d’ici à 2015 notament par le développement de la solidarité à l’échelle mondiale.
Certes, la division Nord/Sud est une clef de lecture des inégalités mondiales, mais elle n’est pas suffi sante. Au sein des pays du Sud, quels sont les points com-muns entre des pays à forte croissance économique comme la Chine, le Brésil, les pays pétroliers du Golfe qui affi chent leur argent dans des constructions vertigi-neuses (Dubaï, doc. 2), sans redistribution réelle des richesses et les pays d’Afrique subsaharienne en proie à une grande pauvreté (doc. 3) ?
▶ Les inégalités subsistent, et progressent même, en dépit des efforts mis en œuvre pour assurer un égal développement.
11 Un constat : des pays riches et des pays pauvresUn constat : des pays riches et des pays pauvres
23Chap. 1 : Du développement au développement durable
« L’ex-tiers-monde, toujours en croissance démogra-phique, doit faire face à un triple défi : lutter contre la pauvreté, réussir sa transformation sociale et son décollage économique, ne pas hypothéquer l’avenir en détruisant son environnement et en épuisant ses ressources fossiles.
Face à ce dilemme, les pays du Sud apportent des réponses diverses :
– Là où les ONG environnementales, émissaires des pays développés, règnent en maîtresses du territoire, les préoccu-pations écologiques s’imposent. C’est le cas des pays insu-laires du Pacifi que, mais aussi de l’Afrique… sauf lorsqu’il s’agit d’exploiter le pétrole, car l’intérêt économique de la “rente noire” est jugé supérieur à celui de la “rente verte” ;
– Là où le développement économique est déjà avancé et l’État puissant, la question environnementale commence à être intégrée aux préoccupations gouvernementales. C’est le cas des pays émergents voire émergés : Chine, Corée du Sud et autres pays de l’Asie orientale, Amérique latine, notam-ment Brésil, Argentine, ou dans les pays du Golfe…
– Là où la pauvreté et le sous-développement n’ont pas désarmé, seul l’objectif de croissance, malheureusement encore lointain, prime, au détriment de la qualité environne-mentale et des conditions de vie. C’est le cas de la plupart des PMA (pays les moins avancés) situés en dehors de la ceinture forestière du monde tropical humide (qui bénéfi cient, eux, de la rente verte) : Sahel, Haïti, Asie du Sud (hors Inde), pays andins (Bolivie ou Pérou par exemple). »
Sylvie Brunel in Yvette Veyret (dir.), Le Développement durable, SEDES, 2007.
«« Les trois Sud »1
Au Kenya, un État Au Kenya, un État pauvre du Sud
3
Des éleveurs dans la vallée du Rift.
La richesse ostentatoire d’un État La richesse ostentatoire d’un État du Golfe Persiquedu Golfe Persique2
Burj Khalifa, la plus haute tour du monde (Dubaï)
Exemple : Les contrastes de développement dans les pays du SudExemple : Les contrastes de développement dans les pays du Sud
QUESTIONSQUESTIONS Doc. 1 Pourquoi les pays du Sud
apportent-ils des réponses diverses aux défi s du développement ?
Doc. 1 et 2 La photo 2 refl ète-t-elle les préoccupations des États du Golfe évoquées dans le texte 1 ?
Doc. 2 et 3 En quoi ces photographies illustrent-elles la grande diversité des pays en développement ?
24
CoursCours
Vocabulaire
Gentrifi cationProcessus de retour des populations aisées dans les quartiers centraux des villes après la réhabilitation de l’habitat.
Enjeu 1 : Un développement inégal et déséquilibré
1 À l’échelle continentaleÀ l’échelle continentaleÀ l’échelle des continents, les progrès du développement sont spectaculaires en
Asie (Chine, Asie du Sud-Est et Inde dans une moindre mesure), plus divers en Amérique latine (Brésil). En revanche, la situation s’est dégradée en Afrique subsaharienne. La croissance demeure faible. Les facteurs explicatifs sont divers : instabilité politique, cor-ruption, confl its divers, gaspillages, manque de formation des populations, notamment des femmes, manque de moyens techniques et des choix de stratégies de développe-ment souvent tournées vers l’exportation de ressources brutes. L’emprise étrangère reste forte (investissements occidentaux et chinois, achats de terres arables...).
Ces déséquilibres induisent des fl ux migratoires vers d’autres continents (Europe, Amérique du Nord) et entre pays pauvres et pays du Golfe (doc. 4).
2 À l’échelle étatiqueÀ l’échelle des États, les disparités existent partout, quel que soit le niveau de
développement, mais avec plus ou moins d’acuité. Dans les États africains, la misère des campagnes alimente l’exode rural et l’émigration vers les pays riches. Dans les pays émergents, l’ampleur des inégalités régionales et sociales est très forte. En Inde, villes et campagnes s’opposent (doc. 1 à 3) ; en Chine, ce sont les régions côtières « ouvertes » qui sont en forte croissance. Dans les pays riches, l’exclusion sociale est facteur de pauvreté ; la lutte contre le chômage devient une priorité.
3 À l’échelle urbaineÀ l’échelle des villes, les dysfonctionnements urbains refl ètent les inégalités
de richesses. Les déséquilibres les plus forts se situent dans les mégapoles du Sud où 30 à 60 % des populations urbaines habitent des bidonvilles, quartiers d’habitat informel, installés dans des zones à risques (pentes fortes en milieu tropical, zones inondables...). Les sous-équipements sont nombreux : carence des transports col-lectifs, insalubrité, insécurité, pollutions. À la pénurie de moyens fi nanciers des populations s’ajoute la faiblesse des investissements des municipalités dans les quartiers informels pour ne pas encourager les populations à s’y installer.
Les villes du Nord rencontrent aussi des diffi cultés de gestion (accroissement des mobilités, pollutions diverses, coûts des équipements...). De plus, des phéno-mènes d’exclusion sociale (population sans domicile fi xe, violences) caractérisent les villes et leurs banlieues en crise.
Dans le territoire de la ville, quartiers pauvres et quartiers riches coexistent. Les populations aisées s’installent dans des quartiers « fermés » à l’image des gated communities américaines dont l’exemple se propage dans le monde : com-pounds ou street closures de Johannesburg, barrios cerrados des villes sud-amé-ricaines, résidences privées en Europe et même dans les villes chinoises depuis la réforme du droit de propriété.
Les opérations immobilières dans les quartiers vieillis des centres-villes sont à l’origine du processus de gentrifi cation : les populations pauvres n’ont guère accès à ces centres reconstruits après destruction (hutongs ou habitat traditionnel à Pékin) ou réhabilités (Europe, États-Unis).
▶ À toutes les échelles, les politiques mises en œuvre n’ont pas résolu lesinégalités. Des besoins élémentaires ne sont pas satisfaits.
22 Des inégalités aux autres échellesDes inégalités aux autres échelles
* Touchant moins de 60 % du revenu moyen.
Population vivant en dessous du seuil de pauvreté* dans les pays développés (en %, 2007)
Roumanie 25 %
Espagne/Italie 20 %
Royaume-Uni 19 %
Allemagne/Belgique
15 %
France 13 %
Suède 11 %
Japon 15,7 % (seuil à 50 %)
Source : Eurostat, 2010
25Chap. 1 : Du développement au développement durable
Exemple : L’inégal développement en IndeExemple : L’inégal développement en Inde
« Les inégalités sociales sont en Inde une réalité criante. Fortunes et pauvreté coexis-tent. Belles demeures et masures sordides voi-sinent. La croissance économique rapide et l’élargissement des couches moyennes modi-fi ent cependant cette situation et brouillent la connaissance de la pauvreté. Celle-ci est loin d’être réservée aux immenses zones d’habitat précaire (slums) des métropoles. Des bidon-villes se rencontrent partout, tandis que la pauvreté se concentre dans les zones rurales ou montagneuses. Les statistiques de la pau-vreté sont contradictoires, les estimations variant de près de 400 millions de personnes selon certains rapports de la Banque mon-diale à 150-200 millions selon des organismes de recherche, 250 à 300 millions de pauvres étant un chiffre communément admis. »
Philippe Cadène, Atlas de l’Inde, Autrement, 2008.
Les inégalités sociales1
Les bidonvilles (Les bidonvilles (slums) de Kolkata (Calcutta) ) de Kolkata (Calcutta) 2
Merd'Oman
Golfedu Bengale
DELHI
Mumbai(Bombay)
Kolkata(Calcutta)
Ahmadabad
Surat
Hyderabad
Pune
Chennai(Madras)
Bangalore
500 km0
Ménages disposant de toilettes
à domicile (en %)
0 25
villes de plus de 3 millionsd'habitantsSo
urce
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8060
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007.
45 70 100 %
L’inégal accès des ménages aux toilettes en IndeL’inégal accès des ménages aux toilettes en Inde3
Le quartier des tanneurs de cette mégapole de 15 millions d’habitants.
Comment les doc. 2 et 3 illustrent-ils les inégalités évoquées dans le texte 1 ? La pauvreté est-elle surtout urbaine ou rurale ?
Population indienne ou d'origine indienne :
en milliers en % de lapopulation totale
1 500plus de 20 %
de 10 à 20 %
moins de 10 %
900
300100
Nord
500 km0
ÉMIRATSARABES
UNIS
OMAN
ARABIESAOUDITE
YÉMEN
KOWEÏT
BAHREÏN
QATAR
4
En quoi ces migrations refl ètent-elles l’inégal développement ?
Les migrations des Les migrations des Indiens dans le Golfe
EEnjeu
26
Quels seront les besoins de 9 milliards d’hommes en 2050 dans la mesure où, en début de XXIe siècle, les besoins de 6,9 milliards ne sont pas satisfaits ? Faut-il limiter la croissance démographique ou proposer de nouveaux modes de développement ?
De nouveaux besoins pour plus de 9 milliards d’hommes en 2050
2
(en milliards d’habitants)
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Amérique du NordAmérique latineEurope et RussieAfriqueAsie et Océanie
1800 1900 1950 2010 2050 2100
0,951,6
2,5
6,9
9,2 9,1
Source : Gilles Pinson, Atlas de la population mondiale,Autrement, 2009.
La population mondiale depuis 1800La population mondiale depuis 18001 Total : 1 milliard
Total :4,12 milliards41 %
3 %
56 %
27 %
7 %
66 %
16,5 %
moins de 15 ans
15 %
68,5 %
Afrique
Total : 1,08 milliard
Europe +États-Unis +
Canada
Asie
Source : INED.
de 15 à 65 ansplus de 65 ans
Les classes d’âge par continentLes classes d’âge par continent2
2 32,6 4 5Nombre moyen d’enfants par femme, 2008
Moyenne mondiale
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
échelle à l'ÉquateurSource : Banque mondiale.
CONGO(RDC)
ÉTHIOPIENIGERIA
INDE
MAROC
CHINE
BRÉSIL
ARABIESAOUDITE
FRANCE
NORVÈGE
ÉTATS-UNIS
L’indice de féconditéL’indice de fécondité3
Chap. 1 : Du développement au développement durable 27
Population urbaine, en millions
Source : INED.
Pays les plusdéveloppés
Pays les moinsavancés
Pays en développement
Aujourd’hui
2050
1 071,4 966,9
4 360,0
924,7254,1
2 315,8
L’explosion de la population urbaine5
5 15 25 35 50 %
Population sous-alimentée(en % de la population totale, 2004-2006)
Nombre de personnessous-alimentées
(en millions, 2004-2006)
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
échelle à l'ÉquateurSource : FAO52040
130
250
La population sousLa population sous-alimentée dans le mondealimentée dans le monde4
« Un homme, né sur un sol où la propriété est établie, et qui ne peut subsister, ni de son tra-vail, ni de son patrimoine, n’a nul droit à partager la nourriture des autres hommes. Au grand festin de la nature, il n’y a point de couvert pour lui. Elle lui ordonne de partir, et fera promptement exécuter cet ordre s’il ne trouve le moyen d’exciter la compas-sion de quelqu’un des conviés. Si ceux-ci se retirent et veulent bien lui faire une place, d’autres intrus se présentent et sollicitent la même faveur. Le bruit se répand qu’il y a de quoi nourrir tout le monde et les prétentions se multiplient. Le bon ordre et l’har-monie qui régnaient dans cette fête, se changent en confusion et en discorde. L’abondance se change en disette. Le bonheur dont jouissaient les conviés, est troublé par le spectacle de la misère qui remplit la salle du festin ; et par les cris importuns de ceux qui se plaignent, non sans quelque apparence de rai-son, puisqu’après les avoir invités, on trompe leurs espérances. Enfi n les conviés apprennent trop tard à reconnaître la faute qu’ils ont faite de contredire les ordres de la Reine du festin, qui pour les traiter tous avec magnifi cence, sans cependant passer les bornes de sa fortune, refuse par humanité, de recevoir les nouveaux venus, lorsque sa table est déjà pleine. »
Thomas Robert Malthus, Essai sur le principe de population, 1805.
La métaphore du banquetLa métaphore du banquet6
QUESTIONSQUESTIONS Doc. 1 Décrivez l’évolution de la population mondiale
depuis deux siècles. Doc. 2 et 3 Comment ces documents permettent-ils d’expliquer
cette évolution ? Doc. 4 Dans quel continent le pourcentage de sous-alimentés
est-il le plus élevé ? Quels sont les deux États comptant le plus grand nombre de sous-alimentés ?
Doc. 4 et 6 Quelles relations Malthus établissait-il entre la croissance démographique et les choix sociaux et politiques ?
Doc. 1 et 5 Dans quelle catégorie de pays les citadins vivront-ils en majorité en 2050 ?
28
CoursCours
Vocabulaire
Transition démographiquePassage d’une situation démographique « traditionnelle » à une situation dite « moderne » dans laquelle le taux d’accroissement naturel retrouve des valeurs faibles après être passé par un maximum pendant quelques générations.
La transition démographique
Taux de natalitéet de mortalité (%)
Croissancede la population (%)
Natalité
Mortalité
Maximum
1re phase 2e phase
Accroissement naturel
Accroissementnaturel
Ancienrégime
NouveaurégimeRégime de transition
0 0
1
2
3
10
20
30
40
50
1 De la croissance rapide au ralentissementDe la croissance rapide au ralentissementLa population mondiale s’est mise à croître rapidement à partir du XVIIIe siècle,
après une longue période de très faible croissance (grandes épidémies et guerres). Grâce aux progrès techniques et scientifi ques, la mortalité a progressivement baissé, notamment la mortalité infantile alors que la baisse de la natalité fut moins rapide.
La population de la Terre est ainsi passée de près d’un milliard d’hommes en 1800 à 6,9 milliards en 2010. Elle devrait poursuivre sa croissance et atteindre les 9 ou 10 milliards en 2050. Le rythme de croissance de la population mondiale qui était de 2 % environ dans les années 1960 est de l’ordre de 1,15 % par an au début du XXIe siècle. Ce rythme correspond à un doublement de la population en 60 ans, soit 13 milliards d’hommes au milieu du XXIe siècle, 26 milliards en 2125.
Toutefois, ces prévisions sont revues à la baisse : certaines projections des Nations unies envisagent une diminution de la population à la fi n du XXIe siècle en raison de la généralisation de la transition démographique et du vieillissement de la population (doc. 3 p. 26 et 3 p. 31).
2 Des évolutions démographiques contrastéesDes évolutions démographiques contrastéesLes évolutions démographiques sont contrastées : les pays riches d’Europe,
d’Amérique du Nord, le Japon connaissent une forte baisse de la fécondité (en moyenne 2,4 enfants par femme ; doc. 3 p. 26). Certains perdent de leur population comme l’Allemagne et l’Espagne. En même temps, l’espérance de vie moyenne est passée de 48 à 64 ans. Le Japon détient le record avec une espérance de vie de 82,7 ans en 2008.
Certains pays émergents, notamment la Chine (doc. 3 et 4 p. 29), ont une situation similaire par suite de l’adoption de politiques coercitives de limitation des naissances (doc. 1 et 2). Les pays les plus pauvres ont une forte croissance démo-graphique (au Niger : 7,4 enfants par femme). L’augmentation de la population mon-diale pour le XXIe siècle sera donc essentiellement liée à l’évolution de ces pays.
3 Toujours plus d’urbainsToujours plus d’urbainsLa population mondiale est inégalement répartie et de plus en plus concentrée
dans les villes. Des foyers de peuplement dense (Asie des moussons, Europe dans une moindre mesure et façade atlantique de l’Amérique) et des espaces quasiment vides (Grand Nord canadien, Sibérie) coexistent. Un quart des terres émergées abrite moins de 2 % des hommes (hautes latitudes, déserts tropicaux et grandes forêts équatoriales).
Le poids respectif des différents continents demeure inégal, mais se modifi e : 1 homme sur 4 en 1900 était européen, 1 homme sur 16 le sera en 2100. Un double-ment de la population africaine est envisagée d’ici 2030.
La population mondiale est de plus en plus urbaine (50% de la population mon-diale en 2010, les trois quarts d’ici 2050). On comptera d’ici 2025 au moins 26 méga-poles de plus de 10 millions d’habitants. La ville est partout attractive ; elle est une vitrine de la modernité (doc. 5 p. 27).
▶ Les prévisions démographiques montrent que les enjeux les plus impor-tants en termes de besoins dans le futur se situent dans les pays les plus pauvres, mais aussi dans les grands pays émergents à la recherche de modes de consomma-tion semblables à ceux des pays riches. Quant aux pays riches, accepteront-ils des changements dans leur façon de vivre ?
11 Trop d’hommes sur la planète ?Trop d’hommes sur la planète ?
Enjeu 2 : De nouveaux besoins pour plus de 9 milliards d’hommes en 2050
� Cartes– Le taux d’accroissement naturel p. 286
– Le pourcentage des personnes de plus de 65 ans p. 286
– Densité de population et principales villes p. 287
29Chap. 1 : Du développement au développement durable
Exemple : Gérer la croissance démographique chinoiseExemple : Gérer la croissance démographique chinoise
« 1956-1962 : premières campagnes de planifi cation des naissances. Diffusion de contraceptifs, recours à l’avortement et à la stérilisation. Touche essentielle-ment les grandes villes.
1971 : politique de quotas impéra-tifs (2 enfants par couple en ville, 3 à la campagne) ; retarder les mariages ; espa-cer les naissances. L’indice synthétique de fécondité passe de 5,8 enfants par femme en 1970 à 2,3 en 1980.
1979 : politique de l’enfant unique. Radicalisation de la politique démogra-phique. Les couples qui l’acceptent se voient attribuer un certifi cat d’enfant unique, qui leur donne droit à de multiples avantages : en ville, un accès prioritaire au logement, à l’obtention de biens manufacturés, à une crèche et aux établissements scolaires ; dans les campagnes, l’élargissement du lopin de terre et du terrain à construire. Par contre, la naissance d’un deuxième enfant annule tous les avantages acquis. Les deux salaires du couple sont réduits pendant plusieurs années. À la naissance d’un troisième enfant, les autorités suppriment nombre des avantages sociaux courants.
[…] Ces mesures sont assouplies dès 1984. Les autorités chinoises reculent devant les réactions paysannes : refus de se limiter à un seul enfant, dissimulation des naissances de rang 2 et infanticide des fi lles. […] À partir de 1986, une seconde naissance est permise, quand le premier enfant est une fi lle. »
Thierry Sanjuan, La Chine. Territoire et société, Hachette, 2000.
Le malthusianisme1
XINJIANGGANSU
QINGHAI
TIBETSICHUAN
CHONGQING
YUNNAN
GUIZHOU
GUANGXI
HUNAN
HUBEI
HENANSHAANXI
NINGXIA
SHANXI
HEBEI
PÉKIN
TIANJIN
LIAONING
SHANDONG
JIANGSU
ANHUI
JIANGXI
FUJIAN
ZHEJIANG
SHANGHAI
HAINAN
GUANGDONG
JILIN
HEILONGJIANG
MONGOLIE
INTÉRIEURE
1 000 km0
1,7 2 2,6
MoyenneChine
Source : Recensement chinois de 2000.
Nombre moyen d’enfants par femme (2000)
La fécondité fécondité en Chine
3
(en millions de personnes par tranche d’âge de 5 ans)
... en 2000
Enfants nés en 2000
... en 2050(Prévisions)
0-45-9
10-1415-1920-2425-2930-3435-3940-4445-4950-5455-5960-6465-6970-7475-7980+Ans Ans
0-45-9
10-1415-1920-2425-2930-3435-3940-4445-4950-5455-5960-6465-6970-7475-7980+
70 60 50 40 30 20 10 10 20 30 40 50 60 70 70 60 50 40 30 20 10 10 20 30 40 50 60 70
Source : US Census Bureau.
Hommes Femmes
Hommes Femmes
L’évolution de la pyramide des âges de la ChineL’évolution de la pyramide des âges de la Chine4
La politique de l’enfant unique2Fresque murale de propagande pour l’enfant unique dans le Guangdong.
QUESTIONSQUESTIONSDoc. 1 Pourquoi la politique démographique menée par la Chine depuis une cinquantaine d’années est-elle qualifi ée de malthusienne ?Doc. 1 et 2 Quelles sont les principales mesures adoptées ?Doc. 3 Dans quelles régions chinoises ont-elles entraîné la baisse de la fécondité la plus forte ? Pouvez-vous l’expliquer ?Doc. 4 En quoi ce doc. illustre-t-il les conséquences du malthusianisme mené par les autorités chinoises et l’avancée de la Chine dans la transition démographique ?
30
CoursCours
Vocabulaire
PandémieÉpidémie qui s’étend sur plusieurs continents et qui s’inscrit dans la durée.
BesoinsLes besoins se composent de « besoins primaires » indispensables à la vie de l’homme, voire à sa survie (alimentation, eau, air de qualité, éducation, santé), mais aussi plus largement des besoins d’une bonne qualité de vie, de démocratie, de respect des droits de l’homme. Ils varient avec les niveaux de développement.
GIECGroupe international d’experts sur le climat. Scientifi ques réunis par l’ONU depuis 1988 pour étudier les causes et les effets des modifi cations climatiques.
1 Des besoins actuels non satisfaits Des besoins actuels non satisfaits 3 milliards d’hommes n’ont pas encore accès aux besoins élémentaires ou
de manière tout à fait insuffi sante à la santé, à l’éducation, à la nourriture (doc. 4 p. 27), à l’eau potable... et demeurent très vulnérables face aux pandémies (doc. 1) et aux risques naturels, et vivent dans un environnement souvent dégradé.
Depuis le début des années 1980, la proportion de la population mondiale considérée comme très pauvre a diminué (26 % en 2005 contre 52 % en 1981). En Chine, la croissance économique a permis de diminuer de 400 millions le nombre de personnes pauvres depuis le début des années 1980. Au Brésil, grâce au pro-gramme « Faim zéro », qui garantit un revenu minimum aux plus défavorisés, la pauvreté a aussi reculé. En Afrique, par contre, la pauvreté gagne du terrain. Le nombre de personnes en dénuement total (moins de 0,70 $ par jour) a dou-blé depuis 25 ans, soit 380 millions de personnes. Selon la Banque mondiale, on estime qu’à l’horizon 2015, 31 % de la population mondiale vivra dans l’extrême pauvreté. Le renchérissement des produits de base (riz, blé, maïs) pèse sur les revenus des ménages pauvres. Les émeutes de la faim qui ont éclaté en Afrique en témoignent.
2 Qu’en sera-t-il pour plus de 9 milliards d’hommes en 2050 ?en 2050 ?Une population plus nombreuse implique une demande accrue.Les besoins agricoles pourraient exiger un doublement de la production mon-
diale : cela ne peut résulter que d’une augmentation des surfaces cultivées et des rendements. Or beaucoup considèrent que l’espace disponible est limité, sauf à défricher les grandes forêts de la planète, et que l’augmentation des rendements exigera plus d’engrais et de pesticides, plus de consommation d’eau, donc plus de problèmes environnementaux. De plus, nourrir beaucoup d’hommes n’implique pas seulement de produire plus, mais nécessite aussi des échanges commerciaux et un pouvoir d’achat que toute la population n’aura pas forcément.
Les besoins en ressources minières et en énergies fossiles créeront des ten-sions géopolitiques. Les pays émergents voudront avoir un accès direct aux res-sources en investissant massivement dans des pays producteurs. Pour les pays gros consommateurs (UE, Japon, États-Unis) la diversifi cation des fournisseurs et des politiques d’économies d’énergie et de développement des énergies renouve-lables seront nécessaires ; les États-Unis poursuivant une politique de réserves stratégiques en économisant leurs propres gisements.
Les besoins en eau pourraient générer des tensions aux échelles régionales et locales, notamment dans le cas des grands bassins hydrographiques transnationaux.
Enfi n, les besoins pourraient dépendre des défi s liés aux pollutions et aux rejets de gaz à effet de serre additionnel et de leurs conséquences sur le climat. En effet, le GIEG public des rapports alertant l’opinion mondiale sur les conséquences d’un réchauffement climatique qui s’accélèrerait. Cependant, malgré la mise en place du protocole de Kyoto, les rejets de CO2 (doc. 6 p. 33) continueront d’augmen-ter (développement des pays émergents et pauvres).
▶ Les rapports entre population et capacité de la planète à satisfaire les besoins des hommes sont complexes. Le développement durable peut-il fournir des réponses pour le XXIe siècle ?
22 Quels besoins pour 2050 ?
Enjeu 2 : De nouveaux besoins pour plus de 9 milliards d’hommes en 2050
31Chap. 1 : Du développement au développement durable
Exemple : Les besoins en termes de santé publiqueExemple : Les besoins en termes de santé publique
Une campagne de vaccinationUne campagne de vaccination2
Une campagne de vaccination contre la poliomyélite est organisée à Ibadan au Nigeria
Le vieillissement de la populationLe vieillissement de la population
« Les systèmes de retraites des pays du Nord doivent certes évoluer s’ils veulent assurer à leurs seniors de demain des conditions de vie aussi favorables qu’à ceux d’au-jourd’hui. La question des retraites fait l’objet de débats importants dans la société, avec au total un assentiment assez général sur les adaptations à réaliser. Les évolutions étant lentes, les réformes progressives, et les changements anticipés, ils sont relativement bien supportés. Le véritable défi se situe dans les pays du Sud en raison de la vitesse bien plus grande du vieillissement démographique à venir. Or la solidarité familiale s’érode dans ces pays sans qu’une solida-rité collective sous forme de systèmes de retraite ne soit là pour prendre le relais. Elle reste à inventer si l’on veut éviter que les adultes d’aujourd’hui ne fi nissent leur vie dans la misère quand ils seront âgés. La question d’une solidarité entre les générations à l’échelle internationale devra sans doute être posée à terme. Faut-il craindre une explosion de la dépendance ? […] L’allongement de la durée de vie ne s’est pas traduit jusqu’ici par une augmentation du temps passé en mauvaise santé. Les années de vie gagnées ont été jusqu’ici des années en bonne santé. Il reste que la multi-plication des personnes très âgées ayant besoin d’assistance pour une partie d’entre elles est un défi pour demain. »
Gilles Pison, Atlas de la population mondiale, Autrement, 2009.
3
Quelles sont les conséquences économiques et sociales du vieillissement de la population ?
Pourquoi les pays du Sud vont-ils avoir plus de diffi cultés à gérer le défi du vieillissement ?
EUROPE OCCIDENTALEET CENTRALE
730 000
AMÉRIQUEDU NORD
1,2 MILLION
AMÉRIQUEDU SUD
1,7 MILLION
CARAÏBES230 000
EUROPE ORIENTALEET ASIE CENTRALE1,5 MILLION
AFRIQUE DU NORD ET PROCHE-ORIENT380 000
ASIE DE L’EST740 000
ASIE DU SUDET DU SUD-EST4,2 MILLIONS
AFRIQUESUBSAHARIENNE
22 MILLIONS
OCÉANIE74 000
nombre de personnes vivant avec le VIH730 000
Géographie d’une pandémie : le VIH/sidaGéographie d’une pandémie : le VIH/sida1
Quelles régions du monde sont les plus affectées ? Cela traduit-il les inégalités de développement ?
EEnjeu
32
Quels sont les acteurs qui portent le développement durable ? Est-ce seulement une réponse aux inquiétudes pour la nature et ses ressources ? En quoi la géographie est-elle impliquée dans les développements durables ?
Mettre en oeuvre des modes Mettre en oeuvre des modes durables de développementdurables de développement
3
« La notion de développement durable n’est pas synonyme d’environnement ou d’écologie. Le rapport Brundtland (1987) le défi nit comme “le développement qui répond aux besoins des géné-rations actuelles sans compromettre ceux des générations futures”. Il s’appuie sur trois piliers, économique, social et écologique, aux-quels s’ajoute la dimension culturelle. Il s’agit d’un compromis entre des aspects souvent contradictoires :
– les intérêts des générations futures et ceux des générations actuelles ;
– les intérêts des pays industrialisés et ceux des pays en déve-loppement, y compris les pays émergents ;
– les besoins des êtres humains et la préservation de la nature et de ses ressources.
L’échelle retenue pour la mise en œuvre du développement durable lors des conférences internationales réunies sous l’égide de l’ONU (Sommet de la Terre à Rio en 1992, sommet de Johannes-burg en 2002…) est l’échelle globale, planétaire. Ces conférences mettent en avant des thèmes majeurs : déforestation, désertifi cation, réchauffement climatique, biodiversité. Ces thèmes, qui font une large place au pilier écologique au détriment des aspects sociaux, ont justifi é de la part des ONG de protection de la nature des dis-cours parfois dramatisés, dénonçant quasi systématiquement toute action anthropique sur les milieux.
Le développement durable est aussi partie prenante dans les politiques d’aménagement des territoires. Il nécessite également de s’interroger sur la situation des pays en développement et sur leur possibilité d’intégrer le développement durable. »
Yvette Veyret © Hatier 2010.
Les trois piliers du développement durableLes trois piliers du développement durable1
Social
EnvironnementViable
Durable
Vivable Équitable
Économique
1793 : Condorcet : Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain.
1798 : Malthus : An essay on the Principle of Population.1877 : création du 1er parc national aux États-Unis
(Yellowstone).1892 : création aux États-Unis du Sierra club pour l’ins-
tauration d’une politique de protection de la nature.
1954 : création de l’UIPN (Union internationale pour la protection de la nature).
1972 : Rapport Meadows commandé par le club de Rome (Halte à la croissance).
1980 : le terme de « développement durable » apparaît à l’initiative de l’UIPN, du WWF et du PNUE.
1987 : Rapport Brundtland.1992 : conférence de Rio sur l’environnement et le déve-
loppement : origine des Agendas 21.1997 : Sommet de Kyoto sur le climat (protocole de
Kyoto).2000 : New York (ONU) : Forum du Millénaire : déve-
loppement et pauvreté.2002 : Johannesburg : Sommet mondial sur le déve-
loppement durable.2009 : Conférence internationale de Copenhague sur le
changement climatique (ONU).2010 : Année internationale de la biodiversité.
Chronologie d’une prise Chronologie d’une prise de consciencede conscience2
QuestionsQuestions Doc. 1 Quelle est la défi nition du développement
durable ? Doc. 2 Quelles furent les principales étapes de la
naissance de cette notion ? Doc. 3 En quoi les objectifs du Millénaire peuvent-
ils contribuer au rééquilibrage de la notion de développement durable ?
Doc. 4 et 6 À quelle conférence internationale reliez-vous les doc. 4 et 6 ?
Doc. 5 Quelles sont les diffi cultés rencontrées pour mettre en place une gouvernance mondiale de l’environnement ?
Chap. 1 : Du développement au développement durable 33
Pays développésAfriqueAmérique latineAsie (sans la Chine)
ChineEx-URSSMoyen-Orient
01971 1975
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
1979 1983 1987 1991 1995 1999 2003 2007
30 000
En millions de tonnes de CO2
Source : AIE.
L’évolution des émissions de COL’évolution des émissions de CO26
Réduire l’extrêmepauvreté et la faim
Assurer l’éducation primairepour tous
Promouvoir l’égalité dessexes et l’autonomisationdes femmes
Réduire la mortalité infantile
Améliorer la santé maternelle
Combattre le VIH/sida,le paludisme etd’autres maladies
Préserver l’environnement
Mettre en place un partenariatmondial pour le développement
Les objectifs du Millénaire3
« La multiplicité des organisations en charge de tel ou tel domaine environnemental est telle que le système décisionnel est fragmenté, les choix des uns n’étant pas forcément établis en cohérence avec ceux des autres. Prenez le domaine de l’eau par exemple. Il y a 20 à 25 institutions internationales différentes qui travaillent sur le sujet et cela sans coordonner leurs activités !
Il faut repenser la gouvernance mondiale de l’en-vironnement dans un sens plus coopératif, avec une division du travail claire entre institutions. Quand vous avez 15 à 20 accords internationaux différents qui ont produit en tout 5 000 décisions, le système devient incohérent. Et antidémocratique, dans la mesure où les pays en développement n’ont pas les moyens de participer à toutes ces décisions.
Le développement d’une nouvelle éthique de citoyenneté mondiale représenterait le soutien le plus important à la création d’une gouvernance environne-mentale mondiale qui soit effi cace, légitime et juste. »
Propos de Maria Ivanova, directrice du Global Environ-nemental Governance Project, université de Yale, recueillis
par Christian Chavagneux, « L’économie durable », Alternatives économiques, hors-série n°83,
décembre 2009
Quelle gouvernance mondiale Quelle gouvernance mondiale de l’environnement ?de l’environnement ?5
Un Agenda 214Brochure exposant l’Agenda 21 du département du Bas-Rhin, décembre 2009.
34
CoursCours
Vocabulaire
Agenda 21L’Agenda 21 global constitue un « code de bonnes pratiques » pour le XXIe siècle fondé sur la notion de développement durable, adopté à l’issu de la conférence de Rio en 1992. Il se décline en Agendas 21 locaux appliqués à l’échelle d’une région, d’un département, d’une ville, d’un regroupement de communes ou d’un quartier pour une durée de 10 à 15 ans. La démarche vise à associer et à prendre en compte l’ensemble des acteurs.
ONGOrganisation non gouvernementale. Regroupement d’individus relevant de la société civile et prêts à s’engager dans une action d’envergure locale, nationale ou internationale.
1 Qu’est-ce que le développement durable ?ce que le développement durable ?Il est défi ni en 1987 comme « le développement qui répond aux besoins
présents sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » (doc. 1 p. 32). Il repose sur trois piliers, fi gurés par des cercles enlacés, qui pourraient résoudre les diffi cultés en termes d’inégalités entre les populations, satisfaire tous les besoins des hommes pour accéder à une vie digne.
L’application du pilier économique renvoie à des interrogations sur la continuité de la croissance ou non. Les tenants de l’économie libérale mondiale sont partisans d’une « durabilité faible ». Grâce au développement des techniques, des ressources de substitution, les obstacles rencontrés seront surmontés. Considérant que la croissance économique est responsable de la destruction des « milieux naturels » et de l’exclusion sociale, certains sont partisans d’une « durabilité forte », voire d’une décroissance économique.
Le pilier social ne va pas non plus de soi : il doit conduire vers plus d’équité entre les sociétés pour satisfaire les besoins de tous les hommes. Or, ces besoins sont-ils les mêmes pour tous les hommes de la planète ? Quant au pilier écolo-gique, il signifi e pour certains une gestion raisonnée des ressources alors que pour d’autres il s’agit d’une protection totale excluant les hommes et les activités.
2 Est-il une solution globale ?La conférence de Rio globalise les questions environnementales : Agenda 21
(doc. 4 p. 33), conventions sur la biodiversité, sur le changement climatique, sur la désertifi cation... Elle propose aussi de gérer « autrement » les « biens communs de l’humanité », notamment l’eau, sans éviter toutefois leur « marchandisation », défavorable aux pays pauvres.
Mais l’échelle globale est-elle l’échelle d’intervention la plus pertinente pour la mise en œuvre du développement durable (doc. 3 et 5 p. 33) ?
3 Quels sont les origines du développement durable ?Quels sont les origines du développement durable ?La notion de développement durable ne naît pas brutalement au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale. Dès le XVIIIe siècle, Malthus souhaitait limiter la crois-sance de la population, jugée trop importante par rapport à celle des ressources (doc. 6 p. 27). Au XIXe siècle, les interrogations sur les usages des ressources deviennent de plus en plus nombreuses. La notion est ensuite portée par les mouvements de protection de la nature. Le développement durable se veut une réponse à la « crise écologique » dont le responsable désigné est l’homme. Enfi n, sous l’infl uence des puissantes ONG de protection de la nature, les grandes conférences internationales (doc. 2 p. 32) s’emparent des thèmes à la suite du rapport Brundtland, intitulé Notre avenir. Celui-ci ne remet pas en cause la croissance économique, affi rme que le développement durable s’inscrit dans le cadre d’une éco-nomie de marché, demande une gestion « effi cace » des ressources naturelles, et une population dont le nombre est compatible avec le potentiel des écosystèmes.
▶ La mise en œuvre du développement durable a eu surtout tendance à mettre l’accent sur les questions environnementales.
11 Le développement durable : Le développement durable : une nouvelle réponse aux problèmes du monde ?une nouvelle réponse aux problèmes du monde ?
Enjeu 3 : Mettre en oeuvre des modes durables de développement
Des exemples d’ONG
35Chap. 1 : Du développement au développement durable
LLa 6e conférence européenne des villes conférence européenne des villes durables, Dunkerque 20102
Exemple : De l’échelle globale à l’échelle localeExemple : De l’échelle globale à l’échelle locale
QuestionsQuestions Doc. 1 Quels sont les objectifs des grands principes
de la déclaration de Rio ? Doc. 3 Comment la volonté de penser des villes
durables peut-elle être créatrice d’emplois ?
« Le principe pollueur-payeur : […] En matière de protection de l’environnement, le pollueur doit supporter “le coût des mesures de prévention et de lutte contre les pollutions”. […]
Il incombe aux pays responsables de la dégradation de l’environnement de modifi er les modes de production polluants et de réduire l’usage des ressources non renouvelables. […]
Principe de l’utilisateur payeur : les utilisateurs des biens et de services doivent prendre à leur charge les coûts induits par l’utilisation des ressources et des biens naturels non commercialisés, ainsi que le traitement des déchets.
Le principe de précaution. Sur la base de ce principe, la Convention cadre des Nations unies sur les change-ments climatiques (1992) précise que l’absence de certi-tudes scientifi ques absolues ne doit pas conduire à diffé-rer l’adoption de mesures pour faire face aux risques de perturbations graves, voire irréversibles. […] Des mesures doivent être prises s’il existe des raisons suffi santes de croire qu’une activité ou un produit peuvent conduire à mettre un terme à certaines activités ou à interdire l’usage de produits potentiellement dangereux. […]
Le principe de responsabilité : l’homme dispose de la capacité de se détruire et de détruire la nature qui l’entoure. […] Il doit conduire l’homme à envisager le long terme.
Le principe d’ingérence consiste à intervenir dans les affaires intérieures d’un État au nom de l’action humanitaire ou au nom de situations écologiques qui le nécessitent. Ce droit n’est pas reconnu par les instances onusiennes. En revanche, certains États et des ONG le reconnaissent. Le principe d’ingérence peut être activé lors du déclenchement d’une catastrophe ou de manière pré-ventive afi n d’éviter que ne survienne une crise. »
Yvette Veyret (dir.), Le Développement durable, Sedes, 2007.
Les grands principes Les grands principes de la déclaration de Riode la déclaration de Rio1
« Les secteurs traditionnels de l’environnement sont bien connus : l’eau, les déchets, le traitement de l’air et du bruit, la préservation de la nature. Au total, 175 000 emplois sont concernés. Les secteurs en croissance et générant des emplois sont l’effi cacité énergétique des bâtiments, la valorisation des déchets et de la biomasse, et concernent près de 200 000 emplois à ce jour. Les énergies renouvelables hors hydroélec-tricité (photovoltaïque, éolien, géothermie) ne représentent aujourd’hui que 10 000 emplois en France. Dans un scéna-rio volontariste, le total de ces secteurs qui représente donc 400 000 emplois pourrait s’élever à entre 600 000 et 700 000 en 2020, si l’on ajoute tous les emplois liés à la “décarboni-
sation” de l’économie : captage et stockage du CO2, nucléaire de 4e génération, technologie de régulation des bâtiments, voitures “propres” (motorisation classique basse consomma-tion, hybrides rechargeables, électriques). Le secteur le plus prometteur en emploi semble être néanmoins celui de l’agri-culture. Une agriculture “doublement verte”, moins intense en intrants (phytosanitaires et engrais de synthèse), sera plus intense en emplois. »
Alain Grandjean, « Les emplois verts, mirages ou miracles », Les Grands Dossiers des Sciences Humaines
n°19, juin-août 2010.
Durabilité et création d’emploisDurabilité et création d’emplois3
36
CoursCours
Vocabulaire
PACPolitique agricole commune mise en place au sein de l’Union européenne afi n de moderniser l’agriculture.
Parc nationalUne partie de territoire offi ciellement classée, et à l’intérieur de laquelle la fl ore, la faune et le milieu naturel sont protégés de l’action de l’homme.
1 La mise en oeuvre est difficileLa mise en oeuvre est difficileLa mise en œuvre pose en effet la question des échelles d’application : échelle
globale, étatique, locale ? L’articulation entre les différents niveaux ne va pas de soi. La globalisation des questions est diffi cilement acceptée et acceptable quand il s’agit de les prendre en considération au niveau des États. Ainsi, l’effi cacité des mesures à l’échelle planétaire se heurte à l’absence de sanctions pour les États qui dérogent aux règles.
La ville, et notamment la mégapole, territoire où la population mondiale va se concentrer très majoritairement en 2050, serait-elle le territoire de gestion le plus pertinent dans la mesure où elle concentre la puissance économique, les contrastes socio-spatiaux les plus exacerbés, et où les questions environnementales se posent avec acuité ?
Les solutions proposées peuvent-elles être acceptées par les pays pauvres, où une grande partie de la population est confrontée aux diffi cultés de se nourrir, d’accéder à la santé ? Le développement durable ne serait-il pas une nouvelle forme d’ingérence des pays du Nord dans les pays du Sud ? Il y apparaît comme un luxe de pays riches.
Enfi n, comment, concilier les points de vue de tous les acteurs aux objectifs dif-férents : organisations internationales, États, ONG, entreprises de plus en plus partie prenante pour rassurer les consommateurs ?
2 La mise en pratique est très diverseLa mise en pratique est très diverseCertes, le développement durable est une autre manière de lire et de penser
le monde où vivent les hommes, mais son application est multiple, ce qui justifi e de parler de développements durables.
L’application des piliers du développement durable est surtout le fait des pays riches, notamment des pays de l’UE, dont la France (gestion intégrée des littoraux, gestion des villes). Les règlements communautaires, les textes de lois (directive de l’eau, Natura 2000), les politiques (nouvelle PAC de 1992) incluent les principes du développement durable. La création des parcs naturels (doc. 1), la gestion des risques (doc. 3), le développement de l’agriculture durable, l’aménagement de la ville durable (Agenda 21 local) sont d’autres manifestations de sa mise en pratique.
Dans les pays émergents, la croissance économique est privilégiée. Une cer-taine prise de conscience des questions environnementales et sociales existe tout de même au Brésil (création des réserves indiennes, protection de la forêt) ou en Chine (réglementations pour limiter les pollutions).
Dans les pays les plus pauvres, la mise en œuvre se résume le plus souvent à la protection de la nature sous l’égide des ONG : création de parcs nationaux (Mada-gascar). En Afrique subsaharienne, avec l’aide fi nancière des pays du Nord, des réformes sont entreprises pour un meilleur accès à l’eau (principes de Dublin).
▶ Le développement durable est-il une « utopie constructive » dont la mise en œuvre est diffi cile à l’échelle mondiale ? La Conférence de Copenhague sur le climat a révélé les oppositions entre pays du Nord/pays du Sud, entre pays du Nord entre eux et pays du Sud entre eux. Il n’est en tout cas pas le catastrophisme proposé par certains. Il place l’homme au centre de la réfl exion des rapports nature/société et se décline au pluriel.
22 Du développement durable Du développement durable aux développeaux développements durables ?ments durables ?
Enjeu 3 : Mettre en oeuvre des modes durables de développement
� Cartes– Les parcs nationaux p. 284
– Les taux d’urbanisation et les 30 premières villes mondiales en 2025 p. 287
37Chap. 1 : Du développement au développement durable
Parcs nationaux Parcs nationaux et développement humainet développement humain
« L’idéologie qui présida à la création des pre-miers parcs à l’époque coloniale est claire : préser-ver la nature des indigènes. C’est dans cet esprit que furent créés les parcs nationaux d’Afrique de l’Est d’où les Massaï et leurs troupeaux furent impitoya-blement chassés [pour que les colons anglais puis-sent venir observer et chasser lions et éléphants]. Pour être réussi, un parc doit “rester une jungle pri-mitive”. La contradiction entre le caractère supposé sauvage de la nature et le fait qu’elle soit habitée était résolue par l’assertion suivant laquelle ses habitants étaient eux aussi sauvages. […]
Il a donc été défi ni tout à fait arbitrairement des espaces “sauvages” sur la base de critères esthé-tiques et cynégétiques, et décidé que, pour qu’ils restent ainsi, il convenait de les isoler et d’en empêcher toute utilisation. […] Dès l’origine, les Occidentaux n’ont pas pu concevoir l’association de l’agriculteur ou de l’éleveur et de la nature, ce que les populations locales faisaient pourtant… [...] Sous diverses pressions les gouvernements ont ainsi laissé créer des “zones protégées” (des indi-gènes, pas des touristes ni des riches chasseurs). Les expulsions ont toujours été autoritaires, sou-vent violentes, comme au Togo où l’extension du parc de la Kéran au début des années 1980 entraîna, sans aucune préparation, le déplace-ment de près de 10 000 personnes et l’interven-tion de l’armée qui détruisit les villages. Un arrêté ubuesque interdit “la pêche, la vente et la consom-mation de poisson frais, séché ou fumé”, privant ainsi la population d’une des seules sources de protéines animales. »
Georges Rossi, L’Ingérence écologique, CNRS Éditions, 2001.
1
Des défis à relever pour les pays du SudDes défis à relever pour les pays du Sud
La protection contre les risquesLa protection contre les risques3
Au Bangladesh, le 25 mai 2009, après le passage du cyclone Aila,50 familles se sont réfugiées dans l’abri dans l’attente de regagner leur village.
Questions Doc. 1 À qui doit-on l’initiative des premiers
parcs nationaux en Afrique ? Doc. 2 et 3 À quels objectifs du Millénaire
reliez-vous les doc. 2 et 3 ?
La question de l’alphabétisation2
Campagne de publicité du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), 2010.
38
21
absence dedonnées
345610
En hectarespar personne
Qu’est-ce que l’empreinte écologique ?L’empreinte écologique, c’est la surface terrestre et aquatique biologiquement productivenécessaire à la production des ressources consommées et à l’assimilation des déchetsproduits par cette population indépendamment de la localisation de cette surface.Cette notion, développée par William E. Rees, est diffusée au sommet de Johannesburgpar le WWF.
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 kméchelle à l'Équateur
Source : WWF, Living Planet Report, 2008.
DOC. 1 L’empreinte écologique
Pays à hauts revenus
Pays à bas revenus
Pays à revenus intermédiaires
Monde
En hectares globaux par habitant
0
1
2
3
4
5
6
7
1961 1975 1995 2005Source : Living Planet Report 2008.
DOC. 2 Développement et empreinte écologique
L’empreinte écologique : un indicateur un indicateur pertinent pour le développement durable ?pertinent pour le développement durable ?
DOC. 3 Mesurer le développement durable, est-ce impossible ?« Les indicateurs véhiculent des discours réducteurs. Plus qu’un modèle unique de développement durable, il importe d’encourager toutes les actions de développe-ment. Construire un monde meilleur nécessite de repenser les solidarités entre riches et pauvres, de peser les choix politiques pour évoluer vers plus de justice spatiale et sociale. »
Yvette Veyret et Paul Arnould (dir.), Atlas des développements durables,
Autrement, 2008.
39
Des arguments pour le débatDes arguments pour le débat
1 Comment est calculée l’empreinte écologique ?
2 L’empreinte écologique est-elle en relation avec le développement ?
3 Les pays développés sont-ils responsables de la dégradation de la planète ?
4 Faut-il être un pays pauvre pour avoir un bon indicateur écologique ?
5 L’empreinte écologique est-elle un indicateur pertinent ?
Lecture :
Si tous les habitants de la planète consommaientautant de ressources que les habitants des États-Unis,il faudrait 5 planètes Terre.
5 Terres
ÉTATS-UNISS Gl b l f t i t t k i f h
2,7 Terres
FRANCE
1,7 Terre
ARGENTINE
1,5 Terre
AFRIQUE DU SUD
1 Terre
CHINE
0,4 Terre
INDE
1,4 Terre
MONDE
DOC. 4 Le nombre de terres nécessaires en fonction du mode de vie
Chap. 1 : Du développement au développement durable
DOC. 5 Critiques et défenseurs du concept « Les publications portant sur le développement durable procè-
dent pour la plupart de la même manière : d’abord elles ne met-tent en scène que des milieux “naturels” comme si l’homme avait disparu de la Terre ; ensuite elles choisissent toujours des images saisissantes de milieux naturels dégradés […] et elles dressent un constat accablant de l’état de détérioration de la planète, ce qui leur permet de mobiliser les foules et de recueillir les fi nance-ments adéquats. »
Sylvie Brunel, Le Développement durable, Presses universitaires de France, Coll. Que sais-je ?, 2009.
« L’empreinte écologique n’est pas un indicateur de développe-ment durable car elle ne permet pas de comparer différents modes de gestion du territoire. […] Quand on sait que parmi les premiers se classent le Burkina Faso ou la Bolivie, on peut se demander quels sont l’effi cacité et l’intérêt de cet indicateur. »
Yvette Veyret, Comprendre le développement durable, SCEREN, CRDP Aquitaine, 2008.
« Il existe peu d’indicateurs aussi performants pour sensibiliser les personnes qui ne sont pas spécialistes. Il nous montre que nous dépendons de territoires qui peuvent se trouver loin de nous. Il a un intérêt pour réfl échir plus largement que sur la seule question du carbone. »
Jean Gadrey, cité par Gaëlle Dupont, « La Terre est toujours plus surexploitée par l’homme, Le Monde, 25 novembre 2009.
40
Exercices et méthodesExercices et méthodes
L’inégal développementL’inégal développement
1 Lire et exploiter une carte thématiqueLire et exploiter une carte thématique
Questions1. Quel est le titre du document ? Quel est l’espace concerné ?
2. Quels sont les deux types de fi gurés cartographiques utilisés pour réaliser cette carte ? (cf. « les outils du géographe » p. 12)
3. Comment la gamme de couleur représente-t-elle les données statistiques ?
4. Pourquoi n’a-t-on pas employé une gamme de couleurs différentes (par exemple : vert + jaune + rose + gris foncé) ?
5. Quel est le nombre d’internautes pour 1 000 habitants aux États-Unis ? en Australie ? en Inde ?
6. À quelle information correspondent les cercles ? Comment traduisent-ils les statistiques servant de source à la carte ?
7. Citez quatre pays ayant plus de dix millions d’internautes.
8. Pourquoi certains pays asiatiques comptent-ils un grand nombre d’internautes alors que le nombre d’internautes pour 1 000 habitants y est faible ?
9. Quel continent est le moins bien équipé pour l’emploi d’Internet ? Quels facteurs peuvent expliquer les freins à la diffusion d’Internet sur ce continent ?
10. En quoi les informations de cette carte illustrent-elles les inégalités de développement ?
0 10 50 100 200
5 10 50 200
Nombre d’internautes pour 1 000habitants
Nombre d’internautespar pays (en millions)
23,4 % : moyenne mondiale
OCÉANINDIEN
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANPACIFIQUE
OCÉANATLANTIQUE
2 500 km
échelle à l'ÉquateurSource : ITU, 2010.
Le nombre d’internautes dans le mondeLe nombre d’internautes dans le monde1
MéthodeMéthode• Une carte thématique représente, à l’aide de fi gurés cartographiques, une ou plusieurs données statistiques relatives à un thème précis. Pour l’analyse, il est important de :
� Bien lire le titre de la carte (en relevant éventuellement la date des informations et leur source) ;
� Bien observer la légende ;
� Relever les observations les plus visibles à l’échelle mondiale ;
� Repérer ensuite, les particularités éventuelles concernant un groupe de pays ou un État ;
� Mettre en relation les observations avec les connaissances pour expliquer les particularités de la répartition géographique des données représentées.
41Chap. 1 : Du développement au développement durable
QQuestions1. Quel est le continent le plus peuplé en 2010 ? Le sera-t-il encore en 2050 ?
2. Quel continent devrait connaître un doublement de sa population d’ici 2050 ?
3. Comment expliquez-vous la particularité de l’Europe ?
4. Pourquoi a-t-on indiqué les informations concernant la Chine et l’Inde ? Quel changement est prévu pour ces deux États ?
5. Quelles relations établissez-vous entre ce document et le processus de la transition démographique ? Précisez votre réponse pour chaque continent et pour les deux États indiqués ?
6. Sur quels continents les besoins de la population vont-ils le plus augmenter ? Pouvez-vous établir un lien entre cette évolution et les inégalités de développement ?
7. Ce document permet-il indirectement de déterminer quel est le continent le plus touché par le vieillissement démographique ? Pourquoi ?
2 Lire et exploiter une anamorphoseLire et exploiter une anamorphose
10 millions d’habitants
2010
Amérique du Nord
Amérique latine et caraïbesEurope Asie
dont Chine
dont Inde
Océanie
Afrique
La population par continent La population par continent en 2010
1
Source : Population Reference Bureau
2050
La population par continent La population par continent en 2050
2
MéthodeMéthode• Pour comprendre la nature de ce document, reportez-vous page 14.
• Pour étudier une anamorphose, il est nécessaire d’avoir des connaissances des localisations des continents, des États...
• Une anamorphose s’étudie comme un graphique et une carte thématique en tenant compte du fait que ce n’est pas la situation géographique du pays ou du continent qui importe, mais la taille et éventuellement la couleur du rectangle représentant des données statistiques (cf. carte 3 p. 21).
• Il importe donc de bien lire le titre et la légende du document et d’établir des comparaisons par ensembles géographiques.
• Le relevé d’informations doit ensuite être mis en relation avec les connaissances.
42
33 Lire et exploiter des graphiquesLire et exploiter des graphiques
La croissance de la population mondialeLa croissance de la population mondiale
1970 1985 1995 2000 2005 2010
Évolution des taux d’accroissement naturel dans quelques pays (en %)3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
– 1
– 0,5
MondeBrésil
Pakistan
Nigeria
ItalieJapon
Russie
ChineFrance
États-Unis
Inde
Égypte
Les effets de la transition démographiqueLes effets de la transition démographique1
Exercices et méthodesExercices et méthodes
Méthode• Les graphiques permettent de visualiser des informations statistiques concernant des données économiques, démographiques, sociales... On distingue des :
� graphiques d’évolution : diagrammes appelés également « courbes » dans lesquels l’échelle horizontale (abscisse) est une échelle temporelle (dates) ;
� graphiques de répartition, permettant des comparaisons entre plusieurs pays, classes, groupes... ;
� diagrammes circulaires, c’est-à-dire des cercles divisés en secteurs dont les angles sont proportionnels aux données numériques : un quart de cercle représente 25 % de l’ensemble ;
� histogrammes ou graphiques en barres ou en colonnes dont la longueur est proportionnelle aux valeurs statistiques.
• Comment analyser un graphique ?
� L’identifi er, c’est-à-dire lire son titre, sa source, sa date, sa légende, ses échelles.
� Le relier à un thème étudié, aux connaissances.
��L’analyser :� Pour les graphiques évolutifs (courbes) : une analyse
globale : allure générale des courbes, puis une analyse plus détaillée : distinguer différentes phases, comparer les courbes entre elles, repérer les différences dans les changements de rythme...
� Pour les graphiques de répartition : établir des classements, les relier à une typologie des pays ou des groupes défi nis.
���Expliquer les observations recueillies lors de l’analyse en faisant appel aux connaissances, au cours.
QuestionsQuestionsDoc. 1
1. Quelle donnée statistique est représentée ? Pouvez-vous la défi nir précisément ?
2. Quelle est la tendance générale des courbes ?
3. En 1970, à quels continents appartenaient les États ayant un taux d’accroissement naturel (TAN) supérieur à la moyenne mondiale ?
4. Retrouve-t-on la même situation en 2010 ?
5. Quel pays a connu la baisse la plus rapide ? Pouvez-vous l’expliquer ?
6. Quels pays ont des TAN négatifs ? Pourquoi est-ce possible ?
7. Justifi ez précisément le titre donné au document.
8. Selon vous, lesquels de ces États sont les moins développés ? Pourquoi ?
43Chap. 1 : Du développement au développement durable
Pays
développés
Pays en
développement
Source : ONU,World Population Prospects : the 2008 Revision (2009).
Hommes Femmes Hommes Femmes
300 250 200 150
0-45-9
10-1415-1920-2425-2930-3435-3940-4445-4950-5455-5960-6465-6970-7475-7980 et +
100 50 0 50 100 150 200 250 300300 250 200 150 100 50 0
Population (millions), 2010Population (millions), 2010
50 100 150 200 250 300
Pyramides des âges des pays développés Pyramides des âges des pays développés et des pays en développementet des pays en développement3
Source : Nations Unies, Perspectives de la population dans le monde,édition 2002 (scénario moyen), 2003.
Accroissement net de population(en millions)
Taux de croissance annuellede la population (en %)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
1,4
1,6
1,82
1980-1985
1985-1990
1990-1995
1995-2000
2000-2005
2005-2010
2010-2015
2015-2020
La croissance de la population La croissance de la population mondialemondiale2
Source : Division de la population de l’ONU, Perspectives de la population mondiale,édition 2008 (scénario intermédiaire), 2009.
Asie/Pacifique248 millions
54 %
Pays plus avancés138 millions
30 %Pays plus avancés
134 millions - 11 %
Afrique43 millions
9 %
Afrique348 millions
29 %
Amérique Latine/Caraïbes 32 millions - 7 %
Amérique Latine/Caraïbes 87 millions - 7 %
Asie/Pacifique639 millions
53 %
Part des jeunes par continent Part des jeunes par continent en 1950 et en 2050en 1950 et en 20504
QuestionsDoc. 2
1. À quelle échelle du graphique correspond la courbe ? Que représente-t-elle ?
2. En quoi illustre-t-elle le processus de la transition démographique ?
3. Que représentent les colonnes ? Quelle est leur évolution ?
4. Pourquoi l’évolution des colonnes est-elle différente de celle de la courbe ? (NB : ce phénomène est appelé « inertie démographique ».)
5. Ce graphique permet-il d’envisager une stabilisation de la population mondiale ? Justifi ez votre réponse.
6. Quels facteurs pourraient infl uencer, modifi er cette évolution dans un sens ou dans l’autre ?
QuestionsDoc. 4
1. Comment appelle-t-on ce type de graphique ?
2. Pourquoi permet-il de décrire également des évolutions ? Par exemple, calculez l’évolution du nombre de jeunes Asiatiques entre 1950 et 2050 ?
3. À quelles régions du monde correspond l’appellation « pays les plus avancés » ? Proposez un synonyme.
4. Décrivez et expliquer les changements de la répartition des jeunes dans le monde entre 1950 et 2050.
5. En quoi ce document illustre-t-il le processus de la transition démographique ?
6. Peut-il être également relié aux inégalités de développement ?
7. Montrez comment ce document évoque à la fois des besoins sociaux et des atouts pour le développement.
QuestionsDoc. 3
1. Comment appelle-t-on ce type de graphique ? Est-ce un graphique d’évolution ou de répartition ?
2. Comment ces graphiques sont-ils construits ?
3. Lecture du graphique : combien de personnes de 15 à 19 ans vivent actuellement dans les pays moins développés ? Comparez le nombre d’enfants de moins de cinq ans sur les deux pyramides.
4. Quelle catégorie d’âge (jeunes, adultes, personnes âgées) est la plus nombreuse dans les pays développés ? Est-ce identique dans les pays les moins développés ? Comment expliquez-vous cette différence ?
5. Comment ces pyramides des âges traduisent-elles le processus de la transition démographique ? Comment illustrent-elles les disparités de la fécondité dans le monde ?
6. Permettent-elles d’estimer les besoins à venir entraînés par le vieillissement des populations ?
44
Exercices et méthodesExercices et méthodes
Développement et développement durable à MadagascarDéveloppement et développement durable à Madagascar
4 Analyser et mettre en relation des documentsAnalyser et mettre en relation des documents
Indicateurs statistiquesIndicateurs statistiques
Population : 20 millions d’habitantsDensité : 33 hab./km2
IDH : 0,533 (122e rang mondial) PIB/habitant : environ 460 $/anIndice de fécondité : 5 enfants par femme Taux de natalité : 38‰ Taux de mortalité : 10 ‰
Espérance de vie : 60 ans (femmes) 58 ans (hommes)Dépenses publiques de santé : 2 % du PIB Dépenses publiques d’éducation : 3 % du PIBPauvreté : 85 % de la population vit avec moins de 2 $/jour (2001)Taux d’urbanisation : 26 %
1
Source : PNUD, Rapport sur le développement humain 2009.
500 km
OCÉANINDIEN
Canalde
Mozambique
forêt de Maromizaha
Antananarivo
MADAGASCAR
AFRIQUE
2« Les campagnes malgaches doivent faire face à une forte croissance démographique : la population double en vingt-cinq ans. Pour répondre aux besoins vivriers, les pay-sans adoptent des stratégies extensives, consommatrices des ressources naturelles. L’agriculture sur brûlis, traditionnelle dans l’est de l’île densément peuplé, raccourcit le rythme des jachères et attaque de nouveaux pans de forêts. Un front pion-nier étend le peuplement et la mise en valeur dans l’ouest, et partout l’on crée des champs et des rizières dans les zones forestières aux sols riches.
Ces stratégies, alliées aux besoins des villes en charbon de bois et aux ravages des exploitations forestières, ont fait de Madagascar un pays champion de la déforestation […]. Déforestation rime avec aggravation de l’érosion, perte de la fertilité des sols, risque d’inondation accru […].
Transformer les systèmes de production agricole et mieux gérer les ressources naturelles apparaissent donc comme une obligation. S’y ajoute la nécessité de protéger un des réservoirs majeurs de la biodiversité mondiale. La nature, isolée du continent depuis plus de 160 millions d’années, a évolué en vase clos. La biodiversité malgache, connue du grand public à travers les lémuriens, est donc exceptionnelle et se concentre dans les forêts. […]
Le début des années 1990 a ainsi vu la mise en place d’une politique environnementale impressionnante avec l’implication d’acteurs malgaches et internationaux car les grandes ONG de protection de la nature (WWF, Conserva-tion International), l’USAID1, l’Union européenne, les coo-
pérations française, allemande, suisse, japonaise rivalisent dans la défi nition des objectifs et leur réalisation. Cette poli-tique, placée sous le signe du développement durable, entend associer conservation de la biodiversité et développement. Elle privilégie pourtant la première, conçue par les bailleurs comme la condition du second, car elle pourra mettre fi n au cercle vicieux des pratiques extensives et générer de nou-veaux profi ts, via l’écotourisme par exemple.
Une quinzaine d’années plus tard, les résultats de cette politique sont mitigés. L’écotourisme, entravé par la très mauvaise desserte routière et hôtelière, ne tient pas ses pro-messes. Les opérations de développement agricole, malgré quelques succès dans les régions ouvertes sur les marchés urbains, sont limitées par les dysfonctionnements des ONG, l’enclavement, l’analphabétisme paysan, la pauvreté…
À qui profi te le développement durable à Madagascar ? Aux forêts (et aux lémuriens) dans l’immédiat, car la défo-restation semble ralentie. À l’élite citadine qui trouve des emplois bien rémunérés dans les ONG. Aux acteurs étran-gers qui, à travers l’environnement, pourraient tirer profi t dans l’avenir du potentiel pharmaceutique et agronomique de cette riche biodiversité. »
Sophie Moreau in Pascal Gauchon et Cédric Telenne (dir.), Géopolitique du développement durable, Rapport Antheios 2005,
Presses universitaires de France, 2005.
1. Aide des États-Unis pour le développement.
(Sous)-développement durable au paradis de la biodiversitédéveloppement durable au paradis de la biodiversité2
45Chap. 1 : Du développement au développement durable
QQuestions1. Où est située l’île de Madagascar ?
2. Sur quels thèmes porte l’exercice ?
3. Relevez dans le doc. 1 les informations relatives à la pauvreté de la majorité de la population malgache. Retrouvez-vous cette idée dans le texte 2 ?
4. Relevez dans le doc. 1 les informations concernant la croissance démographique. Cette information est-elle également évoquée dans le texte 2 ? Permettent-elles de caractériser la situation démographique malgache ?
5. À partir des informations relevées dans les questions précédentes, pouvez-vous déterminer à quelle catégorie de pays appartient la « Grande Île » : Madagascar ?
6. Quels sont les deux autres thèmes abordés par le texte n°2 ? Pourquoi sont-ils importants pour traiter l’ensemble du sujet ?
7. En recherchant la signifi cation des expressions surlignées en vert, pouvez-vous caractériser l’agriculture malgache ?
8. Quelles sont les conséquences sur l’environnement de ce système agricole ? D’autres facteurs interviennent-ils ?
9. Que signifi e le mot biodiversité ? Pourquoi est-elle particulièrement riche à Madagascar ?
10. Quels sont les objectifs de la politique environnementale menée à Madagascar depuis les années 1990 ?
11. Quels acteurs conduisent cette politique ?
12. Quel bilan en est dressé par l’auteur ? Permet-il de mieux comprendre le titre du texte ?
Méthode• Comment exploiter un tableau d’indicateurs statistiques ?
� Identifi er le document :� Quel espace concerne-t-il ?� De quelle source est-il tiré ?
� Identifi er la nature des indicateurs :� Connaître leur défi nition ou la rechercher.� Être capable de les relier aux notions du programme.� Les statistiques sont-elles récentes ? Permettent-elles
de décrire des évolutions ? des comparaisons ?
� Évaluer les données :� Pour chaque indicateur, connaître des ordres de grandeur
permettant des comparaisons.� Se reporter aux cartes du manuel ou rechercher des
informations permettant de caractériser ces données par rapport à d’autres pays, à la moyenne mondiale...
� Effectuer des calculs simples : par exemple, les taux de natalité et de mortalité permettent de calculer le
taux d’accroissement naturel et de le comparer en se reportant à la carte de l’atlas p. 286.
• Comment exploiter un texte ?
� L’identifi er en relevant son titre (et en le comprenant...), son auteur, sa source et sa date.
� Le lire une première fois pour comprendre son organisation, son plan et voir quels thèmes il aborde.
� Une deuxième lecture doit permettre de relever les informations, en notant ou surlignant (pas sur le manuel !) les mots ou expressions importants en veillant toujours à en comprendre précisément la signifi cation.
� Rechercher éventuellement dans le lexique ou un dictionnaire les mots inconnus (exemple : texte 2 : « bailleurs »/« desserte routière »/« élites citadines» ?).
� Veiller à bien comprendre les phrases d’introduction et de conclusion du texte et de chaque paragraphe qui indiquent souvent l’information essentielle.
� Résumer chaque paragraphe par une ou deux phrases étayées par une information ou un exemple précis.
La forêt primaire de Maromizaha La forêt primaire de Maromizaha (est de Madagascar)3
46
RRéviser
Du développement durable Du développement durable aux développements durablesaux développements durables
CONTEXTE ET CONSTATSAnnées 1960-1980
ACTEURS
+
DÉFINITION DU DÉVELOPPPEMENT DURABLE
DES DÉVELOPPEMENTS DURABLES
� Un objet politique
PROPOSITIONS
DES LIMITES, DES FREINS
�
MISE EN ŒUVRE
Penser global
�
Agir local
D.D.
visi
on d
es e
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ts
inte
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vision
des entr
eprises
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socio
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ée
Vision du SudVision du Nord
Vis
ion
des
acte
urs
loca
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vision
écologico-centrée
vision
économico-centrée
D.D.
47Chap. 1 : Du développement au développement durable
Penser globalement (à l’échelle de la planète : « du globe »)Penser globalement (à l’échelle de la planète : « du globe »)� agir localement (à l’échelle des territoires de la vie quotidienne) agir localement (à l’échelle des territoires de la vie quotidienne)
Action Descriptif et acteurs À quel objectif du Millénaire cela correspond ?
Quel pilier du développement
durable ? :
Tri sélectif des ordures ménagères
Objectif 7Préserver l’environnement
Écolo-centré,mais aussi économico-centré : (économies d’énergie et recyclage) et socio-centré (création d’emplois + éducation)
Aide sociale au Brésil
« Grâce aux aides fi nancières versées aux familles les plus pauvres au Brésil, le nombre d’enfants âgés de 5 à 14 ans et contraints de travailler a diminué de plus de moitié de 1992 à 2008. Il est aujourd’hui de 1,7 million, soit 5 % des enfants de cette tranche d’âge, contre 13 % en 1992. 1 % des enfants qui travaillent ont moins de 9 ans. [...]Mais cette bataille n’est pas encore gagnée, notamment dans les régions pauvres de l’intérieur du Nord et du Nordeste aride. Plus de quatre enfants sur dix au travail s’y livrent à des activités agricoles. Et, qu’ils travaillent ou non, 14 millions d’enfants et d’adolescents brésiliens ne fréquentent toujours pas l’école. »
Jean-Pierre Langellier, « Grâce aux aides fi nancières versées aux familles, le travail des enfants a baissé de plus de 50 % au Brésil »,
Le Monde, 14 mai 2010.
Objectif 2Assurer l’éducation primaire pour tous
Socio-centrémais aussi économique (formation de main-d’œuvre)
Investis-sements d’AREVA en Namibie
Construction d’une usine de dessalement d’eau de mer pour produire de l’énergie pour une mine et une usine d’uranium« Le 16 avril 2010, AREVA Resources Namibia a inauguré la première usine de dessalement d’Afrique australe, à proximité de sa mine d’uranium de Trekkopje pour fournir la totalité de l’eau consommée par la mine, située à environ 40 km dans le désert. En
évitant de pomper l’eau dans le sol, AREVA préserve ainsi les réserves d’eau du pays. [...] La production excédentaire pourra être distribuée à la population riveraine, et bénéfi cier à d’autres mines à venir. » www.areva.com
Économico-centré (croissance de l’entreprise)mais aussi :écologico-centré (moins de rejets de CO2, préservation des ressources en eau) et socio-centré (création d’emplois et développement en Namibie)
Inventaire de la biodiversité à Bornéo
Biodiversité : 123 nouvelles espèces découvertes à BornéoLes nouvelles découvertes démontrent la richesse de la biodiversité sur Bornéo et laissent espérer de nouvelles découvertes, dont certaines pourraient être susceptibles de contribuer à guérir des maladies comme le cancer ou le sida. La forêt tropicale de Bornéo possède l’une des plus riches biodiversités de la planète. Dépêche d’agences, avril 2010.
Objectif 6 et 7– Combattre le VIH/sida et d’autres maladies– Préserver l’environnment
Écolo-centrémais aussi socio-centré (recherche pharmaceutique) et économico-centré (de nouveaux médicaments peut-être donc des bénéfi ces pour des entreprises)