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SOCIETE DBS NATIONS. Lminigué au Conseil, et Upmhros do la Société. 0.5. M.3. 1923. VII. Genève, le 6 janvier, 19 23 COMMIS °101 DrENQUETE EN ALBANIE. Note du Secrétaire général. Commo suite au document du Conseil G.773. H.473. 1922.VII. du 19 décembre 1922, Soderholm it aux information. RAPPORT SUR LES TRAVAUX LE LA COMMISPION DEPUIS JUIN JUSÇU1AU 18 DECEMBRE 1922. Conformément à la décision prise par le Conseil, lors de sa session de mai 1922, la Commission fut réduite à un seul membre (lo signataire du présent rapport) et à un secrétaire. Le Secrétaire de la Commission, lo comte H. do Pourtalès j n1 ayant pu, pour des raisons personnelles, continuer à remplir les fonctions dont il s1était acquitté avec tant de compétence, fut remplacé le 30 juin par le comte Fréd-rik Koüîke.(Danemark). Le 12 juin, la Commission quitta Genève, ot après une courte visite à Rome, arriva à Tirana, lo 21 juin. Différend italo-albanais au sujet du bureau de poste do 1-ju.raz 7. n. Un différend-avait surgi, à ce moment, entre l1Italie et l'Albanie, au sujet du bureau de poste italien de Durazzo. Il en e^ait résulté uno interruption dans 1Texpedition des courriers et ^ss télégrammes, provenant d’Italie. Cette interruption dura Plusieurs semaines. La Commission, sauf uno courte visite à Scutari, "^ssta à Tirana, et offrit sa médiation et ses avis au Gouvernement N-banais.

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SOCIETE DBS NATIONS.

Lminigué au Conseil, et Upmhros do la Société.

0.5. M.3. 1923. VII.

Genève, le 6 janvier, 19 23

COMMIS ° 101 D rENQUETE EN ALBANIE.

Note du Secrétaire général.

Commo suite au document du Conseil G.773. H.473. 1922.VII. du 19 décembre 1922,

Soderholm it aux

information.

RAPPORT SUR LES TRAVAUX LE LA COMMISPION DEPUIS

JUIN JUSÇU1 AU 18 DECEMBRE 1922.

Conformément à la décision prise par le Conseil, lors de

sa session de mai 1922, la Commission fut réduite à un seul membre

(lo signataire du présent rapport) et à un secrétaire.

Le Secrétaire de la Commission, lo comte H. do Pourtalès

j n1 ayant pu, pour des raisons personnelles, continuer à remplir les

fonctions dont il s1 était acquitté avec tant de compétence, fut

remplacé le 30 juin par le comte Fréd-rik Koüîke. (Danemark).

Le 12 juin, la Commission quitta Genève, ot après une

courte visite à Rome, arriva à Tirana, lo 21 juin.

Différend italo-albanais au sujet du bureau de poste do

1-ju.raz 7. n.

Un différend-avait surgi, à ce moment, entre l 1Italie et

l'Albanie, au sujet du bureau de poste italien de Durazzo. Il en

e^ait résulté uno interruption dans 1T expedition des courriers et

^ss télégrammes, provenant d’Italie. Cette interruption dura

Plusieurs semaines. La Commission, sauf uno courte visite à Scutari,

"^ssta à Tirana, et offrit sa médiation et ses avis au Gouvernement

N-banais.

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Le motif du différend "tait le suivant :

Lors que le Gouvernement italien remplaça le bureau do poste

militaire de Durazzo, qui existait depuis la guerre, per un "bureau

de poste civil italien? le Gouvernement al'banais souleva des objec­

tion contre cette mesure qui ; selon lui, portait atteinte a la

souveraineté de 1-Albanie*, Le préfet suppléant de I>irazso fit

enlever les armes royales italiennes do l 1immeuble ou était installée

la poste civile, A un certain moment, les relations entre les deux

pays furent assez tondues , mais grâce à 1 : esprit de conciliation dont,

témoignèrent les doux parties il fut possible dTaboutir â une solu­

tion, qui donna entière satisfaction à Vltalie. Des négociations

ont été entamées, en mono temps, et il est â prévoir eue bientôt-

1!Albanie so chargera dTassurer tous les services postaux à 1 Tintér­

ieur de ses frontières„

Pro ;I et d ? onquSt o dans 1 1 Albani e me r 1 di onale 0

Lorsque cette question fut réglée et que les communications

postales et télégraphiques eurent été rétablies, 1 7intention de la

Commission fut do procéder à une enquête sur la situation dans

VAlbanie méridionale, en vue d7essayer tout spécialement de sup­

primer les motifs de désaccord qui pouvaient encore exister entre

VAlbanio et la Grèce,

Au moi a de juillet do la présente année7 ,1a Grèce reconnut

l1 indépendance de l rAlbanie, tout en formulant une reserve au sujet

ie la delimitation des frontières., Toutefois cotte dernière question

relevait de la Conférence des Ambassadeurs, qui avait envoyé uno

commission chargee d reffectuer sur place cette delimitation.

La nomination d Tun représentant diplomatique hellénique

on Albanie fut également annoncée, mais elle semble avoir ôté

annulée ultérieurement, pour des raisons dTéconomie. Jus eu7 â

present, il n*y a pas non plus de représentant diplomatique albanais

à- Athènes.

Le Gouvernement hellénique ne prit part qu;avec beaucoup

■i

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a agitations ot on formulant une protostation, aux travaux do la

Commision dos frontières ; la Commission n'a pu par suito fix or la

frontière entra la Greco ot 1 ’*' ancien kaza fcuro do Ecrits a, appartenant

à 1TAlbanie, avant lo commencement do 1 Thiver, qui a ompôchÔ la

poursuite des travaux do délimitation» la n-one neutre, qui d* après

log propositions de la pros onto Commission., devait ûtro établie entre

la Groce ot V Albanie v n T a pas encore'été evacuee par les troupes

gr so quo s et albanaises i Start donne qur :! 1 serait dangereux de créer

loi, en raison dos difficultés qui sd présentent actuellement dans

les Balkans, un district qui ne serait plaôo SOUS aucune souveraineté,

il semble preferable quo lo statu quo soit maintenu pour le moment »

Bien qu1 ayant reconnu la pleine indépendance de,' 1TAlbanie,

le Gouvernement hellénique a encoro essaye, vainement d Tailleurs, par

1!intermédiaire de son représentant à la Commission de délimitation,

de remettre en vigueur 1:Accord de Corfou, de mai 1914, doni

résulterait un ompiot?mont considérable sur la souveraineté du

Gouvernement albanais en Albanie méridionale. De plus, les Grecs so

snnt plaints, à plusieurs reprises, do certains actes commis par les

autorités albanaises, qu’ils considèrent comme uno violation de la

loi albanaise, relative à la protection des minorités» Ils continuent

H affirmer que les Albanais ont essaye de constituer une église

orthodoxe auto-cophale, ot ont usé de violence envers les membres du

clergé grec et leurs ouailles, quo la fermeture des écoles grecques

dans la région en question est contraire à la loi mentionnée ci-dessus,

ot que, dTune façon générale, la population orthodoxe grecque ou

hollenophilo do 1*Albanie du Sud a été persécutée de mainte façon

par los autorités albanaisese

Los unions pan- épi rot os do Groco et de 1 1 Amérique du ïTord

continuent à protester contre les décisions aux termes desquelles la

région quTelles appellent l ïEpire du Eord a été cédée à 1TAlbanie

elles protestent également, de façon véhémente, contre certaines° ’ s. ’

declarations qui figurent dans les rapports do la Commission de la

Société des Hâtionsc

Ê

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La premiere enquête à laquelle ait procédé la Commission,

au sujet de ooa questions, a oto effectuée au cours d run bref séjour

à Koritza, au mois de janvier do la pros onto année. Liais la Com­

mission n la pas eu 1 T occasion d ’otudior avec plus de détails ces

problèmes difficiles et compliques. La visite gu1elle se proposait

do faire dans la région a rArgirocastro n 1 a pu avoir lieu, à la suite

dos mauvaises conditions climatSriquos ot du manque de temps„

Cos différends, tant qu1ils ne sont pas résolus, peuvent

être de nature à troubler les bonnes relations de voisinage entre la

Groco et 1 1Albanie» Dfautro part, il no semble pas qu'il y ait, entre

ces deux pays, de conflit portant sur des intorets vitaux, En

supprimant toutes les causes secondaires de désaccord, il parait

possible d'établir, sur une base solide, dos relations d'amitié du­

rables „

Afin do rendre cette enquete plus complète, et de se fa­

miliariser avec le point do vue gros, la Commission jugea nécessaire

do se rendre a Athene s , répondant ainsi à uno invitation quo lui avait

gracieusement adressée lo Gouvernement hellénique, Au moment demembre

partir pour Athènes, lo/soussigne de la Commission fut atteint d'un

acoos de fièvre et, en conséquence, le Comte Moïko, Secretaire do la

Commission, dut se rendre s oui à Athèness II quitta V Albanie le

5 août et son absence dura jusqu'au 2.3 août 1922«

Bien que 1'enquête envisagée eût trait aux affaires intér­

ieures do l'Albanie , la répercussion de colles-ci sur les relations

internationales rendait désirable une discussion à leur sujet aveo

lo Gouvernement hellénique.

A Athènes le comte do Mo3fce fut reçu d'une façon trèsb k

courtoise par le Gouvernement hellénique„ Celui-ci se déclara

entièrement on faveur de l'onqu'ôto envisagée et do la portée de cette

Gïiqu$te; il ajouta qu'il ôtait disposé conformément à la suggestion

û-G la Commission, à envoyer un délogée groo pour prendre part à cette

enquôte, comme observateur et commo défenseur du point do vue

hellénique. Quelques semaines après, lo 20 septembre, un fonctionnaire

groo très distingué, II. Cas anges arriva à Tirana, on qualité de

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»

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fl<lô»uo du G-ouvcrnnmont holl6niauo, ;- Û

Sur cos entre fait os, par suite-, dog modifications do la

situation politique* il devint impossible do procédér a cotte enquête :|i

do la manière quo l’on avait envisagée. Bien quo le premier Ministre

albanais ,'en m'Bme temps Ministre des affaires étrangères , " r>ût donné

antérieurement son approbation entière au plan propose, le Gouverne-

mont albanais estima ultérieurement en raison de 1*agitation dans

cosse croissante dans les Balkans, il lui était ’impossible dTautoriser!),-,

la présence d ’un observateur groo sur le territoire albanais. D*autre ,|jl

part, la crise gouvernementale on Grèce rendait difficile à M.

Cas anges d* entreprendre la tâche proposée, étant donné qu'il avait

pordu tout appui politique à Athènes. Il se vit donc obligé de ro- »

toutnor on Grèce et l ’onqu6to dut être ajournée.

* IQuelques jours avant V arrivée de M. Casanges, lo 30 août,

le soussigné s ’ était vu obligé, à la suite d ’accès do fièvre répétés,s , %

de retourner on Europe Centrale ou les modocins estimeront qu’il levai, ;

prendre un repos prolonge. Le Comte Moïko resta seul pour représenter. i :

la Société dos Eations en Albanie, jusqu’au 11 novembre , date à la­is

quelle le soussigné revint on Albanie,

Depuis lors, lo Comte Molko a été contraint, pour des raison“ *■ !'■

personnelles, de retourner au Danemark. Il a quitté Tirana le 6 déco- #f

fcro ot ne pourra ôtro do retour avant lo mois de février.

Hle soussigné estime néamoins qu’il importe de procéder dans

l 'il.lo plus bref délai possible à l’enquête envisagée, de pour qu'il no

surgisse de nouveaux obstacles. Il s ’efforcera donc do procéder soul

a uno enquête complote ot impartiale. Il semble d’ailleurs possible,

ôtant donné que la Commission s ’est mise on rapport avec tous les

différents partis politiques d ’Albanie, do découvrir les éléments

d’une solution du problème politique on Albanie méridionale,sans

avoir besoin du concours d’un observateur grec. Iri Commission crut

toutefois nécessaire, avant do modifier son proj-ot d ’enquête, de

discuter une fois de plus la question avec le Gouvernement hellénique

c * est dans ce dessein, que lo Comte MoBco quitta Tirana le 18

Novembre, pour se rendre de nouveau a Athoftos* Toutefois, son absence

â

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fut do oourti dur t o o t il r svlnt h Tirana lo 29 no/ombre. la

situation troubleo dans laquelle so trouv ât Athonos * 1’empêcha

d1aboutir à aucun résultat dons lo tîiàps dont il disposait.

Toutefois, avant m'imo quo la Commission ait pu procéder

à cette lonqu^tc, l ’uno dos questions qui faisaient l'objet d 1un

li^igo ontro los Grecs ot les Alban^ist a roc a uno solution satis­

fais an to •

lo Congres dos dologuos dos communautés orthodoxes d1 Albs|

tenu a Bcrat ail mois d * août do rni o r \ ayant décide do oroor uno ogli

albanaiso autocéphalo , a demande 1 r as s <e n t imo n t du putriarolio do

Coxistantinoplo, qui l'a aussitôt accordé. Pou après lo patriarche

a envoyé un oxarcho on Albanie pour prendre les dispositions d'ordx

pratique relatives à cotto séparation dos églises, Ainsi lo dangor

d’un sohismo a été évité.

Situation Economique do 1*Albanie et mesures

proposées on vue de 1 * améliorer.-

A mesure quo l’Albanie voit son territoire protégé contro

los attaques do 1 Tétranger, grûco à 11 appui que lui donnent la

Société dos Mations, ot la Conference dos ambassadeurs, los problca-

oconomhnos y prennent uno plu,co d1 autant plus prépondérante jqu,iliîli

sont Intimement lies aux questions politiques. Tous los principaux

hommes politiques do 11 Albanie semblent s raccorder à reconnaître

qu-il sera impossible do consolider ot dç stabiliser 1 1administratic■

politique du pays tant que son régime économique n'aura pas ôté

réorganisé. Il fut un temps où certains do ces hommes politiques

avaient lo vif espoir qu’il serait possible de conclure à l 1otranpoi

un emprunt qui leur permettrait do combler lo déficit .du budget et

d’inaugure r une politique économique do réalisation*

Dos négociations avaient été entameos avec certaines banqu

étrangères qui s ’ôtaient adressées au Gouvernement Albanais pour lui

proposer do créer une Banou e îfationalo ot de lancer un emprunt dont

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lo montant devait, à 1 ’origine, atteindre un chiffre considérable,

Mais oca propositions comportaient dos clauses obligeant le Gouvoi,

ment Albanais à prendre à son compte un grand nombre des actions d:

la Banque, et à reverser ainsi une grande partie do 1*emprunt, le i

Gouvernement devait s fengager à accorder aux promoteurs de la soci

des concessions telles que los experts economiqxzes , lors qu1 ils

furent consultes, signalèrent au Gouvernement que ces propositions

impliquaient un risque considérable et n*offraient qu'un avantage

minime. 1 Texpert financier envoyé par la Commission finmoiôre

ot économique en Albaniet ainsi que la présente Commission, con­

seillèrent instamment au Gouvnrnenïent Albanais de ne pas s ’arrôteri

à ces propositions, et le Gouvernement Albanais suivit leurs

conseils.

Lors de la Confomnoo de Gônos, et on d ’autres occasions

10 Gouvernement Albanais a signal' la nécessité urgente pour 1 rAlb

de conclure un emprunt extérieur* Xo Gouvernement a également pri

la Société des Hâtions, par 1 1 intermédiaire de la Commission, do

venir en aide à 1 rAlbanie pour lui facilitor la conclusion de

11 emprunt dont elle a besoin et il s 1est montre disposé à accepter

toutes les mesures do contrôle que la Société pourrait fixer.

Il est certain qu1un emprunt extérieur conclu à des

conditions satisfaisantes et convenablement utilise? serait d ’un

grand secours pour V Alb.aiie, mais il semble de plus en plus ovidoj

quo tout effort en vue d ’améliorer la situation économique du pays

doit -'ôtro subordonné à une réforme do 1 1 organisation économique ot

administrativo.

Un emprunt no pourrait constituer qu’un palliatif de peu

de durée, tant que lo commerce du pays restera dans les conditions

où il so trouvo actuellement » L_t balance du commerce est extrême­

ment défavorable ot le déficit actuel ne se trouvo pas comme dans

beaucoup d*autres pays, compensé par dos recettes considérables

provenant do sources qui ne sont pas indiquées dans los statis­

tiques commerciales. Au contraire, il est probable que la balance

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os t on r5alito plus défavorable onooro quo no l1indiquent les

statistiques, par suite do la contrebande qui s ’exerce à la fois

pour l'importation dos marchandises ot pour 1*exportation du

numeraire. Il n* existe pas do recettes provenant du frôt ot très

pou do rooottos provenant do capitaux places à 1*étranger; quant

aux envois d 1 argent on Albanie, par dos Albanais résidant à l15transi;

ils n ’intéressent pros que exclusivement que l 1 Albanio Méridionale

ot lo soussigné ne croit guère qu’ils dopassont uno somme do

2 millions do franos-or, Si donc on calcule dans lo sons lo plus

optimiste, 1 1 excédent annuel de la valeur des importations sur celle1 ;

dos exportations, la somme à laquelle on arrive n ’est guère inféri­

eure à uno somme composée ontro 7 ot 10 millions do francs-or, commo-i

l’indiquent d1ailleurs les otatistiques relatives à 1’exportation

do numéraire, Pour arrStir une telle saignon économique, il semble

qu?il n*y ait guère do remède ot qu’on ne puisse compter ni sur un

emprunt, ni sur dos mesures financières ingénieuses.

La création d ’une banquo nationale apporterait quelque

soulagement, mais sans rien guérir; m5mo si une certaine proportion

do numéraire pouvait 3tro retenue dans le pays, sa situation

financière empirerait d* .mnoe on année .dans la mSmo proportion,tant

quo la balance du .commerce resterait aussi défavorable.

Il est évident quo la création d’une banque nationale

aurait uno très grande importance pour d ’autres motifs; elle per­

mettrait en effet de stimuler ot de régulariser 1’activité économique

ot commerciale. Toutefois il n*existe qu’un seul moyen pour remédier

à la situation désastreuse provoquée par l ’énorme disproportion

existant ontro 1 ’importation ot 1 ’exportation: intensifier la produc­

tion.

Les ressources indéniables de l ’Albanie consistent avant

■tout on un sol fertile, on grande partie non cultivé. Il faudrait

ûcvoloppor ces ressources, perfectionner ot rendre moins onéreux les

services administratifs, développer 1 ’instruction, créer l 1industrio, ;

8-molioror los communications et organiser comme il convient los

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Ilss e r v i e os d r h y g i e n e o t do a a n t n ,

Lo d o n s i g n é à ' s i r o s p é c i a l e m e n t s i g n a l e r l a n é o o s e i t o

■i:--

m i

s

iaporicuso dos réformes sanitaires; tant quo los conditions hygiéni­

ques resteront aussi déplorables qn,olloa le oont à prosont dans

la laa ; : o Albani où, surtout 011 ôte et en automne, le paludisme

11tropical 020roo ses ravages parmi la polulation ot cause de nombreux

iôoôs ainsi qu-une proportion encore plus considerable de maladies\ ; . ) È

do longue dur0 0 : il sera impossible de faire sortir de leur apathie

actuelle les classes ouvrières ou d 1 amener les étrangers ont reprenant s §|§

à sfétablir on plus grand nombre sur le territoire albanais.

les effets du climat et des conditions sanitaires se font

gravement sentir jus que dans la gestion des affaires politiques ot

administratives; notre Commission a pu en faire personnellement

l1 experience» Pourtant, il ne serait pas impossible de modifier ces

circonstances défavorables, si 1 1 on pouvait faire appel â dos spécial!

tes étrangers qualifies aussi bien qu:auconcours financier de l r

ex i-Sri our, et si los Albanais oux-m'èmes se nott aient â la tâche

avec un pou d1 énergie „

G rest on vue de 1*oeuvre de réalisati on qu1 elle a à

accomplir que V Albanie a d ) man de avec tant dT insistance à la

Société dos Hâtions 1 renvoi dTexports avec le concours desquels

pourraient fjtre étudiées los reformes indispensables dost inox à

Ëiaulioror 1’ adminis t rat ion du pays et à assurer son développement

oc one mi quo » La présenté C o m s □ ion dans son rapport général rocora- . .

mande, ontro autres -propositions, de donner à cet to demande uno■

ïoponso favorable o

Le Conseil a approuve cette proposition, lors de sa session

ûo mai 1932 ot a invité le Comité financier v. lui soumettre une liste jjfl

*° candidats au poste do conseiller financier du Gouvernement

tanais.

Comme on a pu le voir d T après ce qui précédé, le z’ôlo do or:

conseiller ne serait pas seulement celui d1un onpert financier,

®ais aussi celui d’un expert on matière d*administration; 00 qu'il

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füut donc, clest uno personnalité douce do capacités exceptionnelles»

Si urgonto quo soit la nécessité, pour l1 Albanie, do s rassuror lo

concours d1 uno tollo personnalité, il ost plus important oncoro do

trouver un hommo réunissant toutes 1 s raros qualités indispensables

quo do procéder hûtivomont à uno nomination.

En fait, ôn a constate combien il était difficile de dé­

couvrir uno porsonno réunissant toutes los qualités exigées, ot il

nla Cto pris jusqurici que dos mesures préliminaires » Au mois d raoût

lo Prof os • our Albert Galmos, do Luxembourg, a oté onvoyo on Albanie

pour établir un rapport sur la situation économique du pays ot sur

los conditions dans logquelles pourrait ûtro désigné un conseiller

financier.

Il était accompagne d'un secrétaire, M. Lootsch, ot do M.

Ansgar Rosenborg, de la Section Sconomiquo du Secrétariat de la

Société des Hâtions» Oo dernier avait déjà précédemment rédigé un

rapport préliminaire où figuraient los renseignements quo l1 on avait

pu réunir d1après los divers documents dont on disposait, ou so

procurer auprès do personnes ayant visité l1 Albanie.

Lo rapport présente on septembre par le Professeur Salmès

ost fort intéressant on bien des points ot ^il sTon dogugo, dans

^ensemble* uno impression assez favorable quant à l1avenir économ­

ique do l1Albanief à condition quo puisse 6tre maintenue la sécurité

a l1 intérieur et à 1 !extérieur du pays►

Ootto sécurité dépend toutefois, on grande partie, do

^organisation économique qui s or a donnée au pays, ot 1 T on riqquo

ainsi do so trouver dans un corclo vicieux: sans sécurité, pas

d'argent; sans argent, pas do sécurité. A l'heure actuelle, lo

déficit du budget mot le Gouvernement dans l rimpossibilité de faire

face a toutes ses doponsos, ce qui a pour résultat d*entretenir bien

élément do troubles ot d1 affaiblir sa situation politique

Uno inondation, dans la region do Scutari, qui a cause

dog dégâts so montant à plusieurs millions do francs-or, a encore

a8grave la situation.

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Lo déficit du budget do cotto annoo provient on partie deg

lapons os ds ordro militaire qui ont été engagées soit au nomont do la

I révolution do mars, s oit par suite do la orainto incossanto do voir

igo ronouvolor los agressions extérieures # Les dépomos militairos

no pourront Stro réduitos qui si tout danger d rattaquo venant de

II Extérieur ost e car to 0

Pour l 1année prochaine, los dépensés ont oto diminuées do

manière: à permettre d1 équilibrer lo budget, mais la possibilité

i'arrivor à co résultat depend de doux conditions: los dépenses

improvuos no devront pas 6tro importantes, ot los recettes dos douanes

oto, no devront pas ôtro inforiouros aux provisions. Il faut toute­

fois admettre qu1un expert aviso pourra trouver lo moyen d raméliorer

la situation ot do roalisor dos économies, tant dans los dépenses

quo dans la modo do perception dos recettes, etc.

Les onqufttos préliminaires ont déjà oto si nombreuses

qu’il para5:t difficile d 1 a jouter do nouveaux éléments à la connais­

sance théorique quo 1 Ton possède do la situation économique do 1 TAlba­

nie Go qu1il faut maintenant au pays, c?ost un homme pour donner

l'impulsion»

Il y aurait avantage à oo que la Commission puisse présenter

l'export financier aux autoritSes albanaises lors do son arrivée, et

l’ostor auprès do lui au moins pendant plusieurs semaines, do façon â

lo faire profiter do 1 :expérience qu1ollo peut posséder dos hommes

ot des choses ? oxpôrionco qu; on no saurait consigner dans dos rap­

ports écrits ; sinon, il s* ôe-oulora pout-ûtro un certain temps avant

quo lo conseiller financier no so motto suffisamment au courant do

la situation, plutôt compliquée, do 1 :Albanie actuelle pour être onH

mesura d ‘agir d1une manière pleinement efficace,

La Commission dans son rapport général d 1avril 1982,

rocommandait on outre que la Société n 1interrompît en aucune façon

los offerts quIollo fait pour assurer la stabilité do 1 TEtat albanais SB

• ■

F#ElM

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«1 Sl­

ot oilg proposait que l 1un do s os membres retournât on Albanie et

y séjournât aussi longtemps que se forait attendre la décision

relative à la nomination des experts»

L 1enquête à laquelle la Commission doit procéder dansf1 )

le sud prendra également quelques semaines. En outre , lo

Gouvernement du Royaume des Sorbos-Croates et Slovonos a bion voulu

* * >inviter la Commission a so mndro a Belgrade; or, étant donne quo m

la Commission s Test rendue, â plusieurs reprises, à Rome et à

Âthonos, il lui paraît indispensable de profiter do cotte invitation

qui présenterait 1 : avantage do permettre la discussion à Belgrade clé,

corfcainoë questions qui soront examinées dans lo rapport général=

La préparation do ce rapport, qui sera beaucoup plus nourri de

faits ot présentera un tableau plus complot do la situation poli­

tique dd VAlbanie que los rapports precedents, exigera aussi quel-

quo temps o En somme, la Commission est on présence dTun programme

qui réclamera toute son activité au moins jus qu1 à la fin de mars *

ffibangomonts survenus dans lo Gouvernement albanaisr- Politique

actuelle.

Au mois do septembre, M. Djafcr Ypi, tout on demeurant

promior Ministre, abandonna, lo portefeuille dos Affaires Etrangères

qui fut repris par M. Pandoli Evangholi; celui-ci était premier

Ministre lors quo la Commssion se rendit 1T an dernier on Albanie

pour la première fois.

Le 3 décembre, los deux postes devenus vacants à la Re-

gonco furent occupés par M. Djafcr Ypi f qui so démit do s os fonc­

tions do Premier Ministre, ot par M« G jon Tchoba.

Aohmod boy Zogu, Ministre do l 1Intérieur, remplaça

)- Moto du Sécrétairo général: Le Professeur Sodorholm ost partilo 23 décembre 1922 do Tirana^à destination de l TAlbanioméridionale, pour y procéder à l1enquôte on question*

Page 13: SOCIETE DBS NATIONS. Lminigué au Conseil, et 0.5. M.3 ......SOCIETE DBS NATIONS. Lminigué au Conseil, et Upmhros do la Société. 0.5. M.3. 1923. VII. Genève, le 6 janvier, 19 23

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r_ Deafer Yp.i comme Premier Ministre, en gardant d7ailleurs son

'^t-ex-cullle » les autres membres du cabinet ont conserve leur poste,

la première demarche du nouveau cabinet, après avoir

accueilli la Commission de la Société, consista à prier la Société

j6S dations, par l'intermédiaire do la Comnfeaion , do nommer quatre

autres oonsoillors , à la Justice, à l'Instruction Publique., à la

S e c u r i té Publique (Gendarmerie) ot aux Travaux Publics « Lo Gouverne-

mont deaj.ro, avec l'aide de ces Conseillers qui posséderont tous les

pouvoirs nécessaires, reformer 1 1 organisation administrative du pays,

do manière â faire do l'Albanie un Etat occidental moderne, après

avoir efface toute traco dos désordres drautrefois„

La Commission a eu l'occasion, à maintes reprises, de

démentir dos bruits erronés qui couraient sur los menées révolution­

naires ou les entreprises îielliquousos dos Albanais. Au début de

septembre, par exemple, quelques journaux italiens signalait qu'une

révolution avait éclaté en Albanie ot quo lo Gouvernement s'ôtait

enfui à Berat. A la fin du mémo mois, quelques journaux do Belgrade

relataient que Bairam Zuri avait onvahi l'Albanie septentrionale et

qa-vn corps de 5.000 volontaires albanais avait ôte love pour aider

la Turquie, Au mois do dôcombro, la délégation grecque do Lausanne

se plaignit de ce que dix officiers turcs ot plusieurs centaines

d'irréguliers eussent débarque â Durazzo, en vuo d'organiser des

bandes albanaises et do coopérer avoc los bandes bulgaro-turquos

'sur les frontières do la Grèce =

Aucune do ces rumeurs n rétait fondée. A l 1heure actuelle,

lo plus vif désir de 1 TAlbanie, représentée par son Gouvernement, ost

do réaliser son ideal national, d'après 1 1 organisation politique ot

culture occidentales, et do garder une neutralité absolue,

Go irest que si l'Albanie devait voir méconnaître ses es­

pérances légitimes que des dangers pourraient subvenir a l :avenir ,

Si 1 TAlbanie reçoit l'aide do 1 "Europe, par 1 7intermedi­

ate de la Société des Nations, elle continuera d'adhérer fideloment

au-X idées dont la Société ost lo symbole.

( s ) C,J. SEDEREOLM.ecembre 10