SNOW TIME #55

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DEVENIR UN SNOWBOARDER VERT…

Snowboarder et écolo, les deux termes semblent à priori totalement antinomiques. À moins de vous fabriquer vous-même votre split board en bois issus d’une forêt à gestion contrôlée de proximité et ensuite d’aller randonner par

vos propres moyens, difficile de ne pas laisser une sale trace sur la neige encore blanche. Et pourtant, en y regardant de plus près, il est possible d’améliorer la situation, ou du moins d’éviter de la détériorer encore plus.

Que l’on prenne la fabrication d’une board, majoritairement élaborée à partir de produits issus de l’industrie pétrochimique et rarement fabriquées dans des usines à la norme iSO 400. Que l’on regarde l’activité elle-même, qui inclut le transport avec votre voiture individuelle (rares sont les stations desservies efficacement par les transports en communs) et la pratique dans une station ; le logement dans des appartements mal isolés et grands consommateurs d’électricité et enfin en empruntant des remontées mécaniques qui sont rarement alimentées par des éoliennes ou des micros centrales électriques, le bilan carbone de votre activité est plutôt lourd.

alors, en attendant que le critère d’écologie ne soit un élément déci-deur lors de l’achat de votre board, que les normes écologiques d’une station rentrent en compte dans le choix de votre destination, posez des questions. Demandez au vendeur ou par courrier directement à votre marque préférée comment est fabriquée votre board, d’où elle vient, quel moyen de transport a été utilisé pour l’amener de l’usine à votre shop, comment sont recyclés les emballages et les matériaux en fin de vie. Cassez les pieds de l’office du tourisme de votre station en lui demandant pourquoi votre appart de location n’est pas équipé d’ampoules basse tension, de doubles vitrages efficaces ; pourquoi les lumières des immeubles restent allumées toute la nuit au lieu d’êtres équipées de minuteurs, pourquoi les portes des résidences restent grandes ouvertes alors que l’accueil est chauffé et que la chaleur part dehors, bref, agissez à votre niveau, en mettant la pression. Cela vous paraît futile ? Pas tant… Plus vous serez nombreux à y faire attention, plus il y a de chances que ça change. Les grands changements de sociétés ont toujours été initiés par des personnes ou des initiatives privées, rarement ou jamais par les autorités en place. À l’aube de cette nouvelle saison, mieux vaut rider vert pour que l’hiver reste blanc.

EDITO

À L’AUBE DE CETTE NOUVELLE SAISON, mIEUx VAUT RIDER

VERT POUR qUE L’HIVER RESTE BLANC.


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EON


INSIDE16NEWS Snoworld & mercasnow.

14 HOT NEWSAngles incarnés.

22 /23 Les colonnes de mat’ Crépel et marion Haerty

24INSTANTS TANéSDes polas poilants

26SNOW ARTRome et Nitro à l’affiche

28 PLUG IN13 questions zik à Johann Baisamy 32DOSSIERLes parks français au banc d’essais

40TRIPL’Apo autrichienne !

48PORTFOLIO EVENTSIntercrew 2010Poney Session 2010Kumi Yama III

56ROCK’N’RIDEShaun White puissance 12

60SHOPPINGLes gants snow qu’il vous faut 62SHOPPINGLes bonnes fixs 2010 qui assurent 64GOOD STUFFLa veste Rip Curl avec chauffage intégré

Gaby

Bes

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DR

FREE PRESSESAVOIE TECHNOLAC18, ALLÉE DU LAC SAINT ANDRÉ73 382 LE BOURGET DU LACTél : 00 33 (0)4 79 65 46 10Fax : 00 33 (0)4 79 65 46 12Site : www.freepresse.com

DIRECTEUR DE RÉDACTION ET DE LA PUBLICATIONClaude Borrani ([email protected])00 33 (0)4 79 65 46 10

RÉDACTIONRomain Bourgeais ([email protected])00 33 (0)4 79 65 46 84Laurent Molitor (+33 603 812 814 )[email protected]ïc Martin ([email protected])00 33 (0)4 79 65 46 84

CONTRIBUTEUR PHOTO : Fabrice Wittner, Seb Léon

DIRECTION ARTISTIQUE ET MAQUETTE : Phil Martin [email protected]

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Dépot légal : à parutionCe magazine est une publication FREE PRESSEDirecteur Général : Claude Borrani

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Les Magazines Free Presse sont distribués dans les plus fameux magasins spécialisés sur l’ensemble du territoire français, en villes et en stations, dans certains magasins de sport généraliste, dans les clubs, écoles spécialisées, résidences hôtelières, en colportage sur les plus grands rendez-vous nationaux et internationaux, salons et événements. 23 magazines Free Presse sont diffusés annuellement, ce qui établit un lectorat estimé à 200 000 par numéro, près de 5 millions pour l’ensemble des publications gratuites Free Presse.

Si vous souhaitez des exemplaires de nos magazines pour participer à l’animation de votre business : [email protected]

Pour une liste complète des points de diffusion des magazines gratuits Free Presse, nous consulter

Photo de couverture :Rider : Bertrand TAINON "MAKO" (5.4 front underflip mute)Photographe : Matthieu PINAUD (AKTAES production)Spot : Saint Lary Soulan (event Poney Session)Artwork : BIZMUT

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TROU D’AIRLes facemasks airhole ont débarqué en France cet automne, distribués par novaride. La marque cana-dienne créée par les “WildCats“ Kale Stephens et Chris Brown ne compte pas moins d’une cinquantaine de modè-les pour tenir votre visage au chaud, et d’un team inter-national impressionnant : les Jackson’s & Helgasson’s brothers, niemela, andrew, Dufficy, Backstrom, Heiskari, geeves, rencz, Stephens, Brown… morgan Le Faucheur, max Delayen, David Livet et alicia Bonnaud sont les pre-miers arrivés dans le team airhole France. www.airhole.ca et www.novaride.fr

SNOW SPIRITEndeavor Snowboard Design est l’autre marque de snow des “WildCats“, créée par max Jenke, rob Dow et Scott Serfas, et elle aussi est arrivée en France cet automne. La particularité des boards est la déco super dope de cha-cune, créée par des artistes des quatre coins du monde : rory Doyle, mr Jago, trevor Paul, Derek Stenning... Le team inter est composé de Kale Stephens, Johnny Lyall, Kevin griffin, Kareem El rafie, Jody Washniak et torgeir Berre. www.endeavorsnowboards.com

ANNE-FLORE SE CHAUSSE POUR L’HIVERaprès avoir récemment remporté l’award de “rideuse de l’année“ lors de la soirée Fluofun à grenoble durant laquelle le Snowboard Collective remettait ses trophées, anne-Flore vient d’ajouter deux marques à sa liste de sponsors en rentrant chez thirty two et Etnies. au sein du team Europe, elle rejoint Danny Larsen, markus malin, Ville Paumola, Steve gruber et Kareem El rafie. Côté boots, son choix s’est porté sur la 86 Fasttrack. Les autres sponsors d’anne-Flore sont Billabong, Oakley, Swatch et neff. Pour suivre anne-Flore tout au long de sa saison via son blog : http://web.mac.com/anne-floremarxer

NEWS

NOUVELLE RECRUE qUIKSILVERC’est la machine de contest, l’artilleur Eric Willett qui vient tout juste de signer avec la marque. Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce rider de 22 ans et local de Breckenridge a tout défoncé sur le ttr l’année dernière (mais ne l’a pas gagné pour autant) et a aussi remporté le slopestyle des premiers X-games Europe à tignes. Pire style, tricks bien techniques… il a tout pour lui.

SéRIE DE PROSComme chaque saison, les riders les plus embléma-tiques du team Dakine ont le droit à leurs “Signature Series“. C’est le cas de Wolle nyvelt, Leanne Pelosi, JP Walker et austin Smith qui bénéficient chacun d’un pro model de sac à dos et de gants à leur image en collaboration avec la marque. Style et technicité au rendez-vous. nous avons choisi de présenter en image la série JP Walker, sur un modèle de sac “mission“ et de gants “Bronco“. www.dakine-france.com


NEWS

LA mONTRE qUI S’USE La marque nixon aime bien nous sortir des collections qui sortent de l’ordinaire. La dernière en date se nomme la “Drab Collection“. Les montres semblent normales à première vue, mais quand on regarde de plus près, elles sont recouvertes d’un vernis mat qui va s’écailler avec le temps, s’effriter et donner un look vintage et unique… Quatre modèles composent cette collec’ : la Platform (en photo), la 51-31 Pu, La Volta et la 42-20 Pu. Plus d’infos sur www.nixonnow.com

FAT COmE BACKSi vous suivez un peu ce qui se passe dans le snow en ce moment, vous avez sûrement vu que travis Parker est de retour, notamment dans la vidéo qui est sortie cette saison : “respect Your Elders“. Ce n’est pas tout, le rider emblématique (et également co-fondateur de la marque airblaster avec tJ Schneider) est aussi de retour chez K2, marque avec laquelle il a joué un rôle significatif pendant des années, notamment dans le développement des produits mais aussi dans le succès que connaît la marque aujourd’hui. www.k2snowboarding.com

PODIUm POUR COINCOINPremier 4 étoiles de la saison ttr 2010/2011 dans l’Hé-misphère nord et première victoire du Pyrénéen gérôme mathieu. Le 1er novembre lors de la finale, Coincoin a démarré sa saison en beauté ! Sur cet event en italie, il réalise son meilleur résultat ttr en carrière et s’impose au passage devant des pointures dont le norvégien gjer-mund Braaten, actuel leader du ttr World Snowboard tour. au passage, Coincoin s’est imposé en replaquant un parfait front 1080 tail grab !

DANS LES PAS DE GIGInike Snowboarding (à ne pas confondre avec nike 6.0) vient de sortir le pro model de boots de gigi rüf sur une base de zoom Kaiju. gigi étant passionné de foot, ils se sont inspirés de la chaussure de foot nike “mercurial Vapor“. Seulement quelques exemplaires sont disponibles à 350 euros en France dans les shops suivants : - aCg / 6.0 / Killy Sport à Val d’isère - Slopestyle à morzine- Workshop à Bordeaux - aBS à Lyon - aBS à annecy- Street art à thonon- Speed City et Core zone à grenoble - Bellacoola à Val thorens - Snowbeach à Paris

VITE dIT TylEr ChOrlTON quitte Bataleon pour vivre une nouvelle aventure et rider les boards Apo, en l’occurrence la BC sur la photo est son jouet pour cette saison. l’autrichien rené Schnöller rejoint aussi la marque de régis rolland.

JOhANN BAISAIMy a désormais son site web. Pour le suivre tout le long de la saison, ça se passe sur www.johann-baisamy.com

EErO NIEMElA vient de faire son entrée au sein du team Grenade.

Cette saison, un WOOd PArk vient compléter le Vars Park. Il sera composé de rails réalisés à partir d’éléments naturels. deux lignes seront proposées : une ligne d’initiation pour s’adapter à la matière et une ligne confirmée.

BurTON vient de prolonger les contrats de kazu kokubo et Mikey rencz. En même temps, on aurait fait pareil aussi.

BIJOUx ATYPIqUES St Jeweller est une marque de bijoux originale lancée en 2008 par Samuel Huguenin, créateur bijoutier-joaillier, mais aussi snowboarder/skater. Leur spécialité est la

création et la fabri-cation de bijoux per-sonnalisés sur com-mande. Cette bague fait partie d’un event qui a commencé ce mois-ci, le concept est de créer et met-tre en ligne (sur facebook et le site

web) une nouvelle "Skull ring" originale et décalé tous les mois, comme ici une bague faisant référence au snow. Chaque modèle de bague, en argent massif sera limité à 10 exemplaires numérotés, disponible dans toutes les tailles de doigts (homme/femme). Pour en acquérir une, il suffit d'envoyer un mail à [email protected], le prix est de 220 euros. La boutique en ligne est prévue début 2011. www.st-jeweller.comhttp://www.facebook.com/St.JEWELLEr


IFOUNDCette marque de bonnets est l’idée origi-nale de Guillaume Brochu, un des précur-seurs du streetriding au Canada. En 2005, alors qu’il vivait la belle vie à Whistler en motoneige avec ses pairs du 418 et des films “Gathering Collective“, il s’est infligé une fracture du bassin lors d’un contest, donnant suite à une série de re-hab et de question-nements. après avoir constaté la forte compassion et générosité de ses amis lors de cette épreuve, il réalisa qu’il y avait peut-être un projet plus positif et professionnel dans lequel ils pourraient tous s’aider. ainsi de son entourage est né le “Positive group“ avec des gars comme David aubry, David melançon, Etienne gilbert, alex auchu, mike Page ou annie Bou-langer. Ensuite, ils ont accueilli la nouvelle génération de jibbers du Québec. Ce sont des jeunes comme nic Sauvé, Louif Paradis, Will Lavigne ou Yan Dofin qui portent aujourd’hui le flambeau. Leur famille s’étend même jusqu’en Europe avec des gars comme tonton Holland, nic Droz et récemment Sylvain Bourbous-son et Jules reymond. Cependant, rien n’aurait été possible sans matel, l’artiste d’iFOunD et JP Bro-chu, frère de guillaume, qui sont ceux qui tiennent le volant de cette coopérative de travail, où chacun a son droit de parole. Les bonnets sont dispos dans tous les bons shops français. http://ifound.ca/

Le pro model de bonnet et de t-shirt de nico Droz chez iFound.

NEWS

NIKE 6.0 STAIRSETCette tournée européenne de best trick organisée par nike 6.0 débarquera cette saison avec 9 pays, 9 stair-sets, 9 battles et 1 grande finale. tu es même invité à voter pour définir les spots dès aujourd’hui ! Les parks de chaque pays verront les riders se battre pour gagner leur Stairset. La station vainqueur gagnera non seulement une halte de la tournée mais une fois le battle achevé, gardera son Stairset comme trophée. Les votes ont lieu exclusivement sur Facebook sur la Fan Page de nike 6.0. C’est le moment de soutenir ta station et ton park ! Les spots de la tournée sont ouverts à tout le monde. Le vainqueur de chaque étape se verra attribué une “wild card“, le sésame qui lui permettra de participer à la grande finale de février dans un lieu encore tenu secret. Les votes sont ouverts jusqu’au 30 novembre. La tournée aura lieu du 4 décembre au 12 février inclus. Connectes-toi sur www.facebook.com/nike6 pour voter !

GLOBAL COLDING un vent de nouveauté souffle sur les bonnets avec myne, la nouvelle marque française entièrement “fait main“. En plus, on peut se faire personnaliser un bonnet. Que demande le peuple ! www.myne.fr

APPLICATION ANON La marque d’eyewear vient de lancer son application gra-tuite sur l’iPhone, téléchargeable sur l’itunes app Store. L’innovation majeure est la fonction “Lens Visualizer“, qui permet de déterminer virtuellement le meilleur écran anon pour des conditions de lumière données, le tout en quelques secondes via votre caméra intégrée en ciblant un élément du paysage. Les riders peuvent alors visua-liser les différents effets des six teintes d’écran anon et choisir le bon. En plus de cette fonction, trois autres sections sont dispos pour tout savoir sur les modèles de la marque, les technologies et les riders. www.anonoptics.com

L’ ATTAqUE DE LA BANANECette nouvelle board freestyle all mountain dispo cette saison en early release sera au catalogue 2012 de chez Lib tech ! Elle se situe entre la Skate Banana et la Banana magic ! Elle reprend le shape en EC2 de la Banana magic et intègre le cambre elliptique. C’est un double cambre inversé comme sur la Banana magic, c’est-à-dire avec un cambre normal sous les pieds et un cambre inversé entre les pieds. Cette combinaison permet d’avoir plus de pop au niveau des pieds (pop que l’on perd un peu avec un simple banana) et de bénéficier de plus d’accroche. En prix, elle se situe sous la Banana magic qui est à 697 euros, car elle n’intègre pas de fibre de basalt comme elle. La Banana attack sera dispo en plusieurs coloris.

Victor Delerue sur le fameux StairSet de la tournée.Photo : Lorenz Holder

Voici la dernière collaboration en date

d’iFound avec Homies grounds.


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4rider : DouDs Charlet4 spot : ChaMoNIX4photogrAphe : arthur GhIlINI

snow

LA COLONNE À MAT

En fait je vais écrire ce qui me passe par la tête et l’on verra bien. Peut-être qu’une vocation va naître mais j’en doute à la vue de mon maigre voir inexistant talent dans ce domaine.Toujours est-il que je suis en route pour Saas-Fee pour aller

m’entraîner et que j’ai l’impression de faire une connerie. En effet, la météo annonce mauvais temps vent, neige… et que je pense passer le plus clair de mon temps dans ma chambre ou dans une salle de badminton, alors que les prévisions de vagues chez moi sont plutôt bonnes !

Eh oui toute cette intro pour en arriver à parler de surf. En fait je ne fais que ça, parler de surf. Je pense que je lis plus de mags et matte plus de vidéos de surf que de snow. Ça n’enlève rien à ma passion pour le snow, mais j’ai l’impression que j’ai besoin du surf comme échap-patoire au quotidien du snow. C’est peut-être ce qui fait que je garde ma motivation intacte après pres-que 20 ans de ride.

Je pense même que j’en deviens chiant. Cet été, par exemple, j’ai fait un trip au Chili avec Bourbouss, Johann Baisamy et Eric Bergeri et je les ai saoulés tout le séjour pour qu’on aille se faire une journée surf à Pichelimu. En fait, ça n’a saoulé qu’Eric car Sylvain et Jo sont presque en train de devenir comme moi !

Je pense qu’en tant que sportifs, on a besoin d’avoir une passion dif-férente de notre « boulot ».

J’avais eu la chance de rencontrer Andy Irons (RIP), et il m’avait avoué que s’il n’avait pas été pro surfeur il aurait essayé d’être snowboarder ! Ceci étant, j’espère toujours pouvoir un jour me reconvertir en free-surfer pro ! Non, ceci est un doux rêve et de toute façon je ne pourrais jamais me passer de la magie de la montagne, de la fraîcheur de la neige dans le cou après une bonne boîte dans la poudre ou encore de la douce caresse d’une bonne faute de carre sur la glace !

Finies la plage et les vagues, l’hiver arrive et je ne sais pas pourquoi mais je le sens bien gavé de neige ! J’espère ne pas me tromper…

çA VA PEUT-êTRE PARAîTRE UN PEU TROP CONCEPTUEL, mAIS JE N’AI PAS VRAImENT ENVIE DE VOUS PARLER DE mA VIE DE SNOWBOARDER, qUI EST AU FINAL ASSEZ SEmBLABLE D’ANNéE EN ANNéE (GLACIER, RIDE, FUN, SOIRéES, CONTESTS, SHOOTS…), mAIS PLUTôT D’ExPéRIENCES LIéES À CETTE VIE OU DE L’éTAT D’ESPRIT DANS LEqUEL JE mE TROUVE AU mOmENT D’éCRIRE CETTE COLONNE.

JAmAIS SANS LA mONTAGNE... PAR MATHIEU CRÉPEL

JE LES AI SAOULéS TOUT LE SéJOUR

POUR qU’ON AILLE SE FAIRE UNE JOURNéE SURF À PICHELImU.


LA COLONNE À MARION

Après avoir passée un été avec une patte folle en convales-cence prise en main sérieusement par des spécialistes, j’ai du donc trouver des activités autres que les sports à plan-ches pour faire passer le temps. Mis à part un passage

éclair sur le glacier des 2 Alpes pour shooter avec une partie du team Rossignol du lifestyle pour le site web, mon programme fut rempli d’activités diverses et plus ou moins insolites. Au programme : un maximum de visites aux machines à remodeler le genou, j’ai passé et obtenu mon permis de conduire, effectué des révisions de folie pour le bac de français, revu les amis qu’on ne voit pas souvent pendant la saison, fait du cerf-volant et j’ai chassé les poulpes (délicieux, cui-sinés à la provençale). Passons et parlons un peu de planche à neige. 18 semaines après l’opération, l’impatience commença à m’envahir très sé-rieusement, j’allais enfin remon-ter sur ma planche et goûter à nouveau au plaisir de la glisse sur une neige fraîchement tombée en me rendant au Rock On Snowboard Tour. Cet event donne le départ de la saison avec contest rock’n’roll en tout genre et test de matos. Même si je ne pouvais effectuer que des virages, quel bonheur de retrouver ces sensations de glisse si intenses et de pieds comprimés. Je ne vous cache pas que l’appré-hension était bien présente au moment où j’ai mis mes fixes. Mais, au bout de quatre ou cinq virages, j’ai repris confiance en ce genou qui n’a pas râlé une seule fois pendant cette session de carving ! Contente de ma guérison, mon chirurgien m’a donné son accord pour recommencer à faire des grattes dos à partir de début décembre et à arrêter ma carrière de carveuse folle par la même occasion.

D’ici là, je vais pouvoir partir en Autriche (pays ou le petit-déjeuner et le dîner ne sont pas vraiment différenciés), une semaine avec Rip Curl pour le photoshoot du prochain catalogue juste après le TTR 4étoiles “Horsefeathers Pleasure Jam“ auquel je ne pourrai pas participer afin d’être sûre d’avoir un genou solide pour le reste de la saison. En tout cas, cette blessure m’a fait comprendre beaucoup de choses sur moi-même et aussi à relativiser. Je me suis blessée au bon moment et qu’il ne faut pas compter les jours pour que ça passe plus vite. Une conva-lescence est comme un fruit qui mûrit... J’ai eu beaucoup de chance d’avoir été autant soutenue moralement par mes proches et mes sponsors que je tiens à remercier, surtout quand une semaine après l’opération je me suis faite plaquée au sol par des “cailles“ grenobloi-ses à la tête mal rasée. Je n’ai qu’une hâte, c’est d’être libre de mes mouvements et remonter sur toute type de planches, encore un mois à me mordre les doigts et j’arrêterais de participer juste au décor.

mA PREmIèRE COLONNE DANS CE mAGAZINE SERA POUR L’HEURE CONSACRéE AUx PéRIPéTIES D’UN GENOU mOmENTANémENT HORS SERVICE LA FAUTE À UN FLAT LORS DE LA DERNIèRE SESSION DE L’HIVER DERNIER.

UN RETOUR SUR LA NEIGE PAR MARION HAERTY

CETTE BLESSURE m’A FAIT COmPRENDRE BEAUCOUP DE CHOSES SUR mOI-mêmE ET AUSSI À RELATIVISER.


L'APPAREIL DE SNOWTImE S'EST BALADé AU FIL DE L'éTé DES RIDERS, DES EVENTS, DES RENDEZ-VOUS DU mILIEU... OU PAS. PLACE AU LIFESTYLE ET AUx ImAGES PRISENT SUR LE VIF.

INSTANTS TANNÉS

Valerian " ultrabright " Ducourtil

aime le soleil et les sourires

Victor DaViet prenD cher sur

la tournee De Welcome home ii

Jean Jacques roux aime les

plaisirs solitaires et

p.a.g neckWear

thomas Delfino a une

sacree bouche

aymeric tonin n' est qu ' amour pour le snoWboarD, tout le snoWboarD

Johann baisamy Victor Delerue

et marion haerty lors De la

soiree fluofun a grenoble

une fois n' est pas coutume

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Jeremy Jones et nicole angelrath Deux legenDes qui aiment la biere meme a grenoble


SNOW ART FOCUS SUR LA CRèmE DES GRAPHISmES DANS LE SNOWBOARD AU SEIN DES GAmmES 2010/2011. SNOWTImE VOUS PRéSENTE CHAqUE mOIS SES COUPS DE CœUR POUR CES DECKS AUx DESIGNS ATYPIqUES.

ROmE / AGENT Pour 2011, la marque a encore décidé de s’amuser graphiquement par le biais de son

“Addictive Collection“. C’est une gamme très restreinte où la déco est à l’honneur avec une liberté totale donnée aux artistes sur un modèle : la Agent. Trois tailles sur cette planche, trois graphismes différents et notre coup de cœur pour “La dernière scène“ de Leonard De Vinci revisitée par Mike Forester. Michael Jackson prend la place de Jésus-Christ, entouré par des célébrités américaines toutes mortes en 2010 ou l’année dernière : Farrah Fawcett, Billy Mays, DJ Am, Patrick Swayze, David Carradine, Les Paul… À vous de trouver les restants ! Selon l’auteur, « cette planche est là pour prouver que rien n’est sacré dans le snowboard ».

Tailles disponibles : 151 / 153 / 155 / 157 / 159Prix public conseillé : 519 euros

EPISODE 1


NITRO / ADDICT Nitro a fait appel à Mark Welsh pour faire vivre la déco sur les trois tailles

disponibles de cette nouvelle planche, la Addict (153, 156 et 159 cm). Ce photographe, de-signer, artiste, snowboardeur, skateur et voyageur a pendant presque une décennie contri-bué à l’image de la marque par ses clichés. Lors de ses différents voyages photos dédiés au snowboard, il n’a qu’un leitmotiv : shooter la vie telle qu’elle se présente autour de lui. Toutes ces images ont alors donné à Nitro l’inspiration pour créer le graphisme de la Addict, en rendant hommage à plusieurs étapes charnières de son existence. Sous vos pieds, des voyages : chez lui en noir & blanc dans le Michigan et à Détroit sur la 153 cm, vers une partie de sa vie passée au Japon sur la 159 cm et enfin une virée visuelle avec l’énergie brute et la couleur sur la 159 cm. www.markwelshphoto.com

Tailles disponibles : 153 / 156 / 159 Prix public conseillé : 339 euros


dernier album acheté téléchargé ?“Record Collection“ de Mark Ronson & The Business Intl.

Album que tu ne conseillerais même pas à ton pire ennemi ?L'album ou plutôt single du plus boys band des boys band : les 2B3.

la chanson qui te booste à coup sûr devant ton bol de Chocapic ?“Barbra Streisand“ de Duck Sauce ! Pour moi, c'est LA chanson de l'automne.

la chanson qui te remémore le plus de bon souvenir à coup sûr ? “Empire State of Mind“ de Jay Z et Alicia Keys.

Meilleurs albums de tous les temps ? “L'école du micro d'argent“ d' IAM est de

13 qUESTIONS ZIK À JOHANN BAISAmYHISTOIRE D’EN SAVOIR UN PEU PLUS SUR SES GOûTS mUSICAUx.

loin celui que j'ai le plus écouté ! Il y a aussi “Graduation“ de Kanye West et “The Blue-print 3“ de Jay Z.

Erreur musicale de jeunesse ?Marilyn Manson, sans hésiter...

derniers concerts en date ?Je ne suis allé qu'à très peu de concerts ! Mais, le dernier était à la première de Ho-mies 3 à Annecy : Kool Shen et Naughty J.

Ta musique pour faire l’amour à part Barry White et la lambada ?“Low Rider“ de War.

l’artiste ou groupe dont tu as le plus honte dans ton iPod ?Il n’y a pas longtemps, j'ai fait le tri… Mais, il me reste toujours quelques chansons de Kyo ou de Lady Gaga...

l’artiste ou groupe avec qui tu aimerais aller rider ? Et pourquoi ?Barbra Streisand évidemment ! On rigole bien avec des potes sur la nouvelle chan-son de Duck Sauce "Barbra Streisand" et il n'y aurait rien de plus fun que de rider tous ensemble avec Barbra Streisand Herself !

le chanteur ou la chanteuse mort avec qui tu partagerais une bonne cuite ? Michael Jackson (seulement s’il est vraiment mort ?) pour qu'il me donne les secrets du Moon Walk...

deux cas de figures sous la douche : ceux qui se touchent et ceux qui chantent… Et toi, qu’est-ce que tu chantes ?Et bien moi je ne chante pas ! Haha, si je chante un peu tout ce qui me passe par la tête et c'est par périodes. En ce moment, je chante “Barbra Streisand“, mais je pense que vous l'aviez compris...

la chanson sur laquelle tu refuserais de danser à un mariage pour préserver ton capital dignité ?Probablement "Partir un jour" des 2B3 ou un bon vieux "À 20 ans" de Lorie !

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Penxa au service de DC

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Bérengère Moroc

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LIGHTMOTIV AU SUNSET PARK

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FELIX CADIOU & ALUAN RICCIARDI AU MICRO


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BULLETIN D’ABONNEmENTOui, je m'abonne à SNOWTImE pour 1 an (4 numéros) et je joins mon règlement de 12 euros par chèque bancaire à l'ordre de FREEPRESSE. A renvoyer à : FREE PRESSE - Savoie Technolac, 18 allée du Lac St André - 73382 LE BOURGET DU LAC

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BACKSTAGE

LE NIVEAU DES PARKS FRANçAIS EST SOUVENT L’OBJET DE CRITIqUE PAR RAPPORT À CE qUE L’ON PEUT TROUVER CHEZ NOS VOISINS E U R O P é E N S . C E P E N D A N T, L’ABSENCE D’HARmONISATION CONCERNANT LE DESIGN ET LA SéCURITé N’EN FACILITE PAS LE DéVELOPPEmENT. PAR JAG

PARKS FRANçAIS

L’ENVERS DU DéCOR


Quand on en vient à parler des parks français, le sujet du retard revient souvent. Pas étonnant que nos

meilleurs riders soient souvent obligés de partir en Suisse ou en Autriche pour trou-ver des lieux d’entraînements à la hauteur de ceux que propose l’ogre américain. les stations françaises profitent d’un relief lé-gendaire, pourtant beaucoup d’entres-elles continuent de proposer trois bosses, deux enceintes et un barbecue, le tout surmonté d’un écriteau “Snowpark”. Mais plutôt que de nous laisser aller à la grogne, nous avons voulu en savoir plus sur la difficulté que constitue la mise en place d’un snowpark de qualité. En l’absence de réglementation et dans l’attente d’une harmonisation du sec-teur, les stations, dont le régime juridique des parks varie de l’une à l’autre, évoluent dans un joyeux flou artistique.

SHAPER DE PARK : UN méTIER qUI S’APPREND SUR LE TASIl n’existe pas de diplôme spécifique pour exercer le métier de conducteur d’engin de damage et, à fortiori il n’en existe pas non plus pour le métier de shaper. En l’absence de diplôme ou de formation spécifique, le métier de shaper de snowpark se transmet de pilote à pilote. Si la transmission du savoir est une notion noble et souvent bien meilleure qu’une formation réglementée et rigide, elle recèle des risques dont les premières victi-mes sont les pratiquants. Interrogé sur son initiation aux machines, Alex Creuzé, shaper du park de Châtel, insiste sur l’importance de la pratique du sport pour savoir shaper des modules. Après avoir passé un an à

côté d’un chauffeur pour être formé sur une dameuse, il a intégré le snowpark de Val d’Isère pour être initié au modelage des mo-dules par un shaper expérimenté. « La no-tion de shaper est à la fois une notion floue et hyper technique. On fait de la mise en for-me très particulière pour qu’il y ait une coor-

dination entre le kick et la réception. C’est un métier très spécialisé qui requiert de l’expé-rience dans la pratique du ski ou du snow. Moi

je suis passionné de snow depuis une dou-zaine d’année et c’est aussi pour cela que j’ai été recruté. Un dameur de piste ne peut pas comprendre la notion de réception ou de plateforme. Pour nous, ça paraît évident, mais c’est parce qu’on baigne dedans ». Si la transmission du savoir associé à la passion

PARKS FRANçAIS

L’ENVERS DU DéCOR

LA NOTION DE SHAPER EST À LA FOIS UNE NOTION FLOUE ET HYPER TECHNIqUE.


du freestyle sont des éléments indispen-sables à la construction de snowparks de qualité, certaines stations n’ont encore pas su s’entourer de shapers et de designers de parks compétents. Il est néanmoins évident qu’une station qui a la volonté de bâtir un snowpark digne de ce nom saura s’entou-rer de shapers capables de le réaliser. Reste que pour l’instant, en l’absence d’harmoni-sation ou de règles de bonne conduite, la construction de snowparks demeure une nébuleuse abstraite. « Si on prend un rideur moyen qui vient acheter une prestation dans une station, il ne sait jamais sur quel snow-park il va tomber », résume Alex Creuzé.

LA qUESTION DE LA RéGLEmENTATIONPour remédier au problème de la dispa-rité, voir à la dangerosité de certains snow-parks, certains prônent une harmonisation

des techniques de shape, voir une régle-mentation. Lionel Broche, shaper réputé et responsable technique et commercial chez Snowconcept - une société qui fourni des parks clef en main (canons, réservoirs, machines, design, sha-pers) et qui travaille sur les évènements FIS, JO, Arctic Challenge… bref, du lourd - estime que l’on en viendra for-cément à un diplôme de shaper. « À mon avis, étant donné le niveau de compétence, on va être obligé de créer une spécialité shaper. Il faudra par exemple des notions basiques de math et des notions de para-bole de vol. Le lycée de montagne de Saint Michel de Maurienne a créé un diplôme de snowmaker pour les techniciens qui s’occu-pent des canons à neige. Et bien, ce pourrait être quelque chose de similaire. Ce pourrait

également être un cursus de l’ANENA – As-sociation Nationale pour l’Étude de la Neige et des Avalanches – qui forme les artificiers et les pisteurs troisième degré. »

Au-delà du shape, c’est toute la question de la sécurité des snow-parks, dont la signalé-tique et l’information, qui est posée. La cellule

Sécurité des pistes des Domaines Skiables de France (ex SNTF – Société Nationale des Téléphériques de France) travaille sur tou-tes ces questions. Cette cellule travaille en collaboration avec le Peloton de Gendar-merie de Haute Montagne (PGHM), des di-recteurs de service des pistes, des sociétés qui conçoivent les snowparks, ou encore des shapers reconnus. Avec l’explosion de la pratique, les domaines skiables ont l’air

BACKSTAGE

IL FAUDRA DES NOTIONS BASIqUES DE mATH ET DES NOTIONS DE PARABOLE DE VOL.


d’avoir pris conscience de l’enjeu et s’acti-vent. Un colloque de réflexion sur la sécu-rité des parks a par exemple été initié par l’ENSA (Ecole Nationale de Ski et d’Alpinis-me). Les professionnels du secteur se sont réunis pour plancher sur l’accidentologie des différentes pratiques freestyle et ont no-tamment préconisé le respect de la norme AFNOR (Association Française de Norma-lisation) concernant les règles de sécurité au départ des Parks et la signalétique des modules. Pour Lionel Broche, si l’harmoni-sation est nécessaire, il faut faire attention à ne pas tomber dans le travers de la régle-mentation : « Je pense qu’il faut une certai-ne harmonisation, mais peut-être pas avec des règles AFNOR comme sur les pistes. Je penche plutôt pour un référentiel de bonne

pratique ou de bonne conduite comme dans les zones freeride ou dans les skateparks. Il ne faut pas trop brider. On cherche notam-ment à harmoniser l’information, la cotation des modules et le niveau de difficulté. »

Néanmoins, pour que cette harmonisation se produise, il faut que les différents acteurs puissent discuter. Or, l’une des problé-

matiques des parks français, est qu’ils ne sont pas tous admi-nistrés de la même manière. Trois quarts des parks sont gérés

par des sociétés externes (associations, en-treprises de gestion…) et un quart par les stations (service des pistes…). En France, contrairement à la Suisse ou aux États-Unis, le régime juridique varie donc d’une station à l’autre et ce cafouillage ne facilite évidem-

ment pas l’harmonisation du design ou de la sécurité. En attendant que les stations réus-sissent à trouver le bon terrain d’entente, il faudra encore compter sur la volonté de ces dernières à proposer de vrais terrains de freestyle. Et si une minorité d’entre-el-les ont la volonté, la clientèle et les moyens de gérer des parks de niveau international comme Val d’Isère et son fameux Val Park, la Plagne, Vars, Avoriaz, Val Thorens et les 2 Alpes, d’autres stations comme Châtel, les Sybelles, les 7 laux, Flaine ou Saint Lary (entres autres) ont fait de beaux efforts pour proposer de beaux reliefs à une clientèle plus familiale.

ON CHERCHE À HARmONISER L’INFORmATION, LA COTATION DES mODULES ET LE NIVEAU DE DIFFICULTé.


PARK IN

CHAqUE mOIS, SNOWTImE FAIT L’éTAT DES LIEUx D’UN PARK FRANçAIS POUR VOIR SON éVOLUTION ET CE qU’IL NOUS PRéPARE DE BON POUR LA SAISON. CE mOIS-CI, DIRECTION VAL D’ISèRE POUR RENCONTRER L’UN DES RESPONSABLES DU OAKLEY VAL PARK, CHRIS-TOPHER DEBRABANDER. AU FIL DES ANNéES, CE PARK N’A FAIT qUE SE BONIFIER ET EST DEVENUE UNE RéFéRENCE DE qUALITé. Propos recueillis par Romain Bourgeais

VAL PARK :CHECK UP COmPLET


Peux-tu nous faire un descriptif du Val Park ?Le Oakley Val Park se trouve sur le massif de Bellevarde, au coeur de l’Espace Killy, à 2500m d’altitude. Le snowpark de Val d’Isère est très accessible et ludique, vous y trouverez des kickers et/ou des rails de la zone «Ecole» verte à la zone «Expert» noire. La zone «Ecole» est composée d’enchaîne-ments (4 à 6 modules) de kickers compris entre 2 et 4m ainsi que des rails très larges (70cm/1,50m) type Rainbow, Dancefloor, Montée/Plat/Descente par exemple. La zone Bleue comprend des enchaînements plus importants de kickers (6 à 8 modules allant de 5 à 8m), il y a des rails variés et originaux comme une Combi Box plate, un Wall, un Spine, un Rail Plat et autres. La zone rouge est de plus en plus complète. Elle comprend une nouvelle ligne de slopes-tyle avec la possibilité d’enchaîner 9 modu-les type rails (Double-Tube de 3m, Rail en

S, Barils, Rainbow, Plat/Descente, Rail Plat, Table de Pique-Nique...) ou kickers (des tables de 7 à 13m). La seconde ligne va connaître une révolution cette saison ! Pour le moment, vous y retrouvez un bol naturel, un Tree-Jib et différents modules funs. Les deux lignes noires «Expert» connaîtront une amélioration avec pour objectif de créer de meilleurs enchaînements de ride. Actuel-lement, il y a des kicks de 18 à 24m ainsi qu’une table à Butter, une Canon-Box de 15m. Le Oakley Val Park comprend aussi une chill-zone dans laquelle vous pourrez écouter de la bonne musique, acheter des boissons, vous reposez sur des chaises lon-gues ou des coussins géants, resserrer vos fixations avec le matériel à votre dispo…

Pourquoi rider ce park plutôt qu’un autre ? Car il est shapé pour vous et réalisé par des passionnés. Le Val Park est ouvert très tôt dans la saison (autour du 15 décembre) et ferme relativement tard (vers le 28 avril). De plus, ce park est un endroit dans lequel il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les niveaux, du débutant à l’expert. Il est géré par une équipe très complémen-taire. Nous sommes en constante observa-tion, réflexion et à l’écoute de notre clientèle fidèle, nouvelle ou future. Nous proposons des nouveautés importantes chaque saison (en 2007 une zone «Ecole» verte, en 2008 un nouveau park de 19 rails, en 2009 un boar-dercross et en 2010...) qui nous permettent d’être en évolution depuis trois ans et de satisfaire notre clientèle.

Quoi de neuf pour cette saison 10/11, des innovations, des modules spéciaux ?

Nous avons réalisé des travaux de terrasse-ments au cours de l’été ce qui va nous per-mettre de gagner des heures de machines, du fioul, de la neige de culture, de faciliter le shape du park et son entretien. Nous al-lons développer une seconde ligne Frees-tyle rouge et nous allons continuer d’élargir les zones pour les débutants. Dans le cadre d’un partenariat avec Scandinavian Rails, nous serons dotés de 4/5 nouveaux rails de test pour la saison. Nous avons travaillé avec Oakley sur un rail très original, le Rail Eléphant… Des nouveaux partenaires nous ont rejoint, je pense notamment à APO, Co-reUPT.com, Scandinavian Rails et à ceux qui continuent de nous suivre comme Oakley, STVI, 8882 crème solaire et Pull-In.

l’entretien des modules est-il régulier ? À quelle fréquence ?wL’entretien des modules est quotidien, que ce soit en machine ou à la pelle. Nous tra-vaillons sur le park pratiquement 24h/24h, c’est-à-dire que la nuit et le matin nous gérons la remise en état et l’entretien du snowpark avec la dameuse. Le matin, après le passage de la dameuse, nous reshapons tous les kicks à la pelle de manière à avoir une finition de qualité. Le soir, à la fermeture du park, nous reshapons tous les kickers (après le passage des clients et avant le passage de la dameuse) un par un afin de faciliter le travail de la machine, le confort des clients, la qualité de nos modules et la sécurité de la clientèle.

Avec quelles machines travaillez-vous ? Quelles sont leurs spécificités ?Nous avons une machine Park Bully 400 Kassbohrer. Ses spécificités sont très im-

portantes pour la construction et l’entre-tien du park, elles se situent au niveau de la lame de la machine (un débattement plus important), une fraise avec options et deux positions (rigide/souple), etc...

Avez-vous carte blanche sur le shape du park ou la station impose certaines limites ?Nous avons carte blanche sur le shape, mais nous respectons notre projet, validé en concertation avec la commune de Val d’Isère, qui favorise l’accessibilité et le coté ludique du snowpark sans occulter la prati-que du freestyle de haut niveau. Notre ob-jectif est aussi de démocratiser le freestyle et d’en ouvrir l’accès au plus grand nombre. La fréquentation du park est en augmenta-


tion de 215 % sur les 3 dernières saisons, ce qui nous encourage à continuer de déve-lopper ce projet.

Qu’est ce qu’il manque aux parks français pour qu’ils puissent arriver au niveau des parks ricains ?Je pense qu’il y a une question de volonté des stations et des gestionnaires concer-nant le développement des snowparks en France. Il y a une question de budgets, de neige de culture, de rails, de travaux de terrassements des parks et de motivation. Mais, depuis quelques années, il y a du mouvement en France dans le développe-ment des parks, mais aussi dans la crédi-bilité et le professionnalisme des équipes et des sociétés qui gèrent les snowparks. C’est primordial. Plus nous serons profes-sionnels sur le terrain, plus nous gagnerons en crédibilité auprès des stations et de la clientèle.

Quels parks en particulier vous inspirent ?Les parks qui nous inspirent sont les parks américains, néo-zélandais, suisses, autri-chiens, australiens et scandinaves. Ce sont des parks en évolution perpétuelle, qui met-tent les moyens afin d’obtenir des résultats

très intéressants. Le shape/l’entretien sont quotidien et les équipes sont très profes-sionnelles.

Quels sont les events ou gros rendez-vous programmés pour cette saison ?Les gros rendez-vous au cours de la saison vont être nombreux :• Un Event Freestyle «Lancement de Saison» à Val d’Isère pendant les vacances de Noël entre le 26 et le 29 décembre 2010 (c’est en discussion avec les marques pour bloquer une date). Ce sera un event pour les pros et les amateurs sur deux jours. La pre-mière journée est destinée aux qualifications

amateurs sur sur la ligne rouge du park. Les riders qualifiés rejoindront les riders pros pour la deuxième journée de l’event. Des équipes composées d’amateurs et de pros s’affronteront en “battle“ sur tout le park. La présence des photographes et caméramans permettra aussi de réaliser un photoshoot. • Le “Scandinavian Rails Downtown“ est un contest de rails dans le centre de Val d’Isère, sur le front de neige de la place des Dolomites. Nous shaperons une ligne de rails originale et efficace avec l’utilisation par exemple d’un rail Banane, d’un Rain-bow-Kick, d’une table de pique-nique... Cet event nocturne qui se déroulera le 2 février 2011 sera accompagné d’une ambiance très chaleureuse et conviviale autour d’un vin chaud, d’un feu d’artifice et d’un DJ au coeur du village de Val d’Isère. • La “Oakley Val Park Week“ du 6 au 12 mars 2011. C’est la semaine du park, articu-lée autour du freestyle dans la station de Val d’Isère. Elle sera composée d’un photos-hoot pro avec l’hélicoptère afin de faire des prises de vues photos et vidéo des riders en tournant au-dessus du snowpark. Cette se-maine sera aussi composée d’un event ama-teur, le Oakley Val Park Slopestyle, ouvert à tous. Il se déroulera sur le park dans une ambiance cool avec une compétition, un BBQ, de nombreux lots à gagner, de la mu-sique, une zone de détente tout confort… Un jeu-concours sera aussi organisé sur notre site web, beaucoup de lots seront à gagner. Durant ces six jours d’organisation, nous avons inclus la possibilité de mauvai-ses conditions météo, nous pouvons alors décaler les différentes manifestations. • Le “Training Camp Oakley“, du 10 au 15 mars. Les riders du Team Oakley qui participeront aux X-Games Europe vien-dront s’entraîner sur le park afin d’aborder cet event le plus important d’Europe dans les meilleures conditions. le mot de la fin ? Quelque chose d’un peu moins fun, mais de très important ! La sécurité dans un park est primordiale, c’est pourquoi nous vous recommandons fortement le port des pro-tections comme le casque, une dorsale et autres équipements. Il est aussi très impor-tant de bien s’échauffer pour pratiquer le freestyle et de connaître les consignes/rè-gles/comportements de sécurité à adopter lorsque que vous êtes dans un park.

Pour plus d’infos : www.valdiserevalpark.com

PARK IN

DEPUIS qUELqUES ANNéES, IL Y A DU mOUVEmENT EN FRANCE DANS LE DéVELOPPEmENT DES PARKS, mAIS AUSSI DANS LA CRéDIBILITé ET LE PROFESSIONNALISmE DES éqUIPES ET DES SOCIéTéS qUI GèRENT LES SNOWPARKS. C’EST PRImORDIAL.


Tout le snowboard sur le nouveau sitewww.freepresse.com

TRIP


Tout d'abord, il faut que je pose les bases, les informations temporelles, géographiques et toutes ces conne-

ries. C'est parti ! Ce trip s'est déroulé autour du 15 mars, je revenais tout juste du Wängl Tängl à Mayrhofen et j'ai rejoint le reste de la bande à diedamskopf, dans le Vorarlberg Autrichien. le trou du cul du monde si vous préférez, mais en tout cas, c'est un pire spot pour rider. Et en plus de ça, c'est la région natale de Mr. Gigi rüf et ça, c’est loin d’être négligeable !

LES FORCES EN PRéSENCE ET L’éTAT DES LIEUxTout débute par une petite anecdote sur la route. J’imprime un itinéraire Mappy avant de quitter Mayrhofen et je me lance pour les trois heures de route prévues à la base. Mais, après deux heures de conduite, je me trouve face à un énorme mur de neige, l’iti-néraire me faisait passer par un col fermé l’hiver... Ça m’a valu un détour de deux heu-res supplémentaires. Enjoy Mappy ! Arrivé sur place, on dormait dans une maison où il y avait plusieurs apparts gérés par un an-cien moustachu qui ne parlait pas un mot d’anglais… Donc niveau communication, on était au top. À chaque fois qu’il nous par-

lait, on avait l’impression qu’il nous gueulait dessus. Mais, peut-être qu’il nous souhai-tait simplement une bonne journée, on ne sait pas… En tout cas, l’autrichien c’est vraiment la langue la plus dégueulasse qui existe.

Je reviens sur la petite bande de ce trip. Il y avait Cédric LeCordroch aka Zion, c’est le team manager chez Apo, il était là pour veiller au bon déroulement des choses, mais c’était aussi l’homme qui était derrière la caméra (quand il n’était pas en train de se chier dessus pour dropper une cascade de glace de trois mètres...). Yannick Amevet (qui en plus d’être un ancien pro rider est maintenant responsable de deux shops) est en pleine reconversion pour devenir pho-tographe de renommée internationale ! En tout cas, il était notre photographe officiel et il a grave assuré. Du côté des riders, il y avait Francky Moissonnier qui malgré son âge avancé est encore bien dans la place, Gérôme Mathieu plus connu sous le nom de Coincoin et moi même. Ah, il y avait aussi Mathieu «Boboche» Beauchet, mais lui ça ne compte pas parce que c’est un skieur. Il n’a rien à faire dans ce magazine ! Non, je rigole mon Boboch, je vais t’inclure avec

VOILÀ, ENCORE UNE FOIS JE mE SUIS FAIT NIqUER ET C'EST À mOI D'éCRIRE LE RéCIT DE NOTRE TRIP EN AUTRICHE mI-mARS POUR LE PHOTOSHOOT APO. mERCI LES COPAINS ! JE TIENS À PRéCISER qU'IL N'Y A VRAImENT AUCUNE SOLIDARITé DANS CES mOmENTS-LÀ... TExTE : VALÉRIAN DUCOURTIL - PHOTOS : YANNICK AMEVET

L,Apo

Autrichienne !

Les pentes de Diedamskopf, dans le VorarlbergAutrichien. Un trou du cul du monde si vous préférez,

mais surtout un pire spot pour rider.


TRIP

nous, mais ça va que t’étais là pour tasser les kicks et autres prises d’élan avec tes lat-tes sinon je ne t’aurais même pas mention-né. Et oui, c’est moi qui écris donc c’est moi qui décide ! Si je veux, je peux vous raconter que j’ai rentré les quatre double corks sur des spots de quarante mètres de long et que les autres n’ont pas plaqué un trick de la semaine et vous allez devoir me croire. Je pourrais aussi vous dire qu’on a ridé dans un mètre de pow, mais là ça serait vrai par contre ! En effet, si je devais résumer ce trip en quelques mots, ça donnerait sûrement ça : « Gavage de chez gavage de powpow comme tu t’es jamais gavé ».

qUI VEUT DE LA NEIGE EN mASSE ?Quand on est arrivé le premier jour, il n’y avait pas beaucoup de neige et on s’est tous dit que ça allait être chaud pour la se-maine (on a même jeté un oeil sur le park pour vous dire). Mais, heureusement que Aisoyimstan le dieu de la neige dans la my-

thologie des indiens nous a entendu et a dé-cidé de ne pas nous laisser dans la merde. Il nous a offert de la neige en quantité abon-dante. C’est simple, il a neigé tous les jours entre 30 et 60 cm de poudre super légère. Et croyez-moi, je ne parle pas en centimètres pyrénéens… Je viens des Alpes et je sais à quoi ça correspond 60 cm... Vraiment, je n’ai jamais ridé dans autant de neige que là-bas et le gros avantage, c’est que la plupart des runs sont en forêt, donc ça restait très “safe“. C’était tellement bon à rider qu’il y a des jours, on a même pas shooté. On a sim-plement profité un max, enchaîné les runs sans attendre et démonter chaque portion de forêt où il restait de la neige vierge. Un retour au sources, ça fait du bien de temps en temps. Cette session restera vraiment gravée dans ma mémoire. Ce qui est din-gue, c’est qu’on a passé la journée sur le même lift, mais il y avait tellement de choses à faire : des pillow lines, des petites cliffs, des slashs... C’était génial !

IL A NEIGé TOUS LES JOURS ENTRE 30 ET 60 Cm DE POUDRE SUPER LéGèRE. ET CROYEZ-mOI, JE NE PARLE PAS EN CENTImèTRES PYRéNéENS !

Si je devais résumer ce tripen quelques mots, ça donnerait sûrementça : « Gavage de chez gavage de powpowcomme tu t’es jamais gavé ».


PROmENONS-NOUS DANS LES BOIS… OU PAS !La forêt autrichienne, parlons-en ! C’est vraiment de la balle à rider, mais c’est strictement interdit par les autorités locales. Il y a donc des skis patrols qui partent à la chasse des sauvages comme nous. Si jamais tu te fais choper, tu te ramasses une belle amande et même une interdiction de rider dans certaines stations. Il faut être assez discret et parfois, ça ressemble un peu à une partie de cache-cache. Ça peut aussi finir en course-poursuite… Ça rajoute un peu de piment et c’est fun si tu ne te fais pas choper à la fin. À ce propos, il existe une anecdote mythique sur le rider Elias Elhardt. Une fois, il a dû passer plusieurs heures allongé dans la neige à attendre la tombée de la nuit pour esquiver une troupe de ski patrol qui était à sa recherche.


TRIP

RETOUR AU FREESTYLEÀ côté de ça, on a fait quelques sessions sur des kickers. Je me rappelle particulière-ment de l’une d’entre-elles sur un road gap. Le spot était parfait : assez fat, pas énorme à shaper pour le take off et une réception gavée de neige. Malheureusement, la ses-sion a été très vite écourtée par la police autrichienne qui n’a pas apprécié que l’on saute par-dessus leur route. On a eu le droit à un saut chacun avec Coincoin. Le pau-vre Boboche n’a pas eu de chance, il était prêt à dropper alors que les autorités nous menaçaient de prendre le matos vidéo s’il sautait. Nous nous sommes donc pliés à la douce voix de ces messieurs qui n’avaient pas l’air de plaisanter si vous voyez ce que je veux dire... Du coup, on se dirige sur un autre spot que Francky avait checké pen-dant ce temps-là. Un gap par-dessus un

chalet avec réception sur le toit, original. Cette fois, on était tranquille, personne ne pouvait nous virer. Mais, une bande de pin-pins a bien failli nous trasher le spot qui était quasiment vierge. Francky nous fait le “first try“ et ça passe parfaitement, il se pose en douceur là où c’était prévu. Ensuite, on en-voie le skieur qui a vu le road gap lui passer sous le nez quelques heures auparavant. Du coup, il était à bloc et se met un énorme tir, il a complètement gapé le chalet et s’est posé encore bien plus loin. Avec Coincoin on est un peu secs, le spot ne nous attire pas plus que ça… Mais bon, le snowboard c’est un métier et l’on ne peut pas se permettre d’es-quiver une heure de boulot. «Humour». On se fait un petit chifoumi des familles pour savoir qui va y aller en premier, c’est moi qui perds. Francky et Boboche me préviennent de faire attention à la compression qui est

LA POLICE AUTRICHIENNE

N’A PAS APPRéCIé qUE L’ON SAUTE

PAR-DESSUS LEUR ROUTE.

A défaut de pouvoir sauter la route, les Apo boys se retranchent sur du gap de chalet.


Road gap mémorable qui sera très vite écourté suite à une descente de la police autrichienne. Argh !


TRIP

bien violente. Je prends note et je droppe. Mais, en arrivant full speed sur le kick, c’est le drame. Je me fais complètement écrasé par la compression, je pars en torpille et je me mets un face shoot dans le chalet. Heu-reusement, c’était blindé de neige, j’ai évité le bobo ! Un autre jour, on a voulu redes-cendre jusqu’au village tout en bas de la vallée par la forêt, mais nous avons été bien prétentieux ce coup-là... Il n’y avait vraiment pas assez de neige pour réaliser ce défit fo-lie. On s’est donc tapé une heure de marche à moitié perdus au milieu de la forêt où cha-cun disait : « c’est par là, non par ici, mais non les gars c’est plus court par là... ». Une leçon à retenir pour la prochaine fois : ne jamais écouter les pyrénéens, parce qu’en plus d’être pyrénéen ils n’ont aucun sens de l’orientation... (merde, c’est vraiment la loose d’être né dans les Pyrénées !).

Voilà, tout ça pour dire que ce trip était bien complet : jambon, œuf, fromage. On a eu des pures sessions shred en mode gavage, on a aussi ridé des gros spots et on s’est mis des bonnes tartes. Mais, on a surtout eu beaucoup de neige et on s’est bien marré. En résumé, le trip idéal à refaire tous les ans si possible, je signe tout de suite. Merci à Apo pour cette semaine et tous ces bons souvenirs. Enjoy Snowboarding !

« C’EST PAR LÀ ... NON PAR ICI ! mAIS NON

LES GARS C’EST PLUS COURT PAR LÀ... »

De la grosse neige, de la bonne bière et de beaux chalets, l’hiver en Autriche quoi...


MADE IN FRANCE

Côté contests, même si l’on a de cesse de regarder du côté de nos voisins ricains, autrichiens ou autre, la scène française n’a pas a rougir, loin de là. C’est le moment de rétablir ça en consacrant quelques pages à ces events qui sont passés involontairement “à la trappe“. Vers la fin de la saison ou carrément l’été, les riders et les stations se sont bougés pour nous offrir des contests dignes de ce nom qui sont devenus au fil des années de véritables institutions. mais nous avons volontairement voulu vous parler des contests “entrezamis“ et à la cool comme le Kumi Yama, la Poney Session et l’intercrew ; à défaut de parler de la grosse machinerie à la X-games Europe qui vient de débarquer à tignes l’hiver dernier. Certes, c’est ce genre de big event où l’on a l’occasion de voir évoluer les pointures internationales et juger des dernières évolutions du snow en matières de tricks. mais, chez Snowtime, nous préférons largement les events sur lesquels la bonne ambiance règne, là où tout est permis, ceux où

l’on sait que l’on va retrouver tous les potes et que le réveil sera difficile… même si le lendemain il y a écrit “contest“ en gros, ça ne sera ni plus ni moins qu’un rassemblement pour le fun, sans pression, ni jugement de valeur. Le véritable esprit snowboard en somme… retour en images surtout mais ac-compagnés de quelques mots sur ces events français qui font parler.

COmmUNITY PROJECT


MADE IN FRANCE


PONEY SEICH ! Quelques mots des organisateurs pour résumer l’édition 2010 de la Poney Session. « Salut les Poneys ! Cette huitième édition qui s’est dérou-lée du 19 au 21 mars aura "presque" tenue toutes ses promesses avec un slopestyle original et massif, l'arrivée d'une dimension européenne et d'une soirée extraordinaire ! malgré une météo capricieuse et un vent à près de 120 km/h, l'aspect artistique a été mis de côté pour laisser place au slopestyle et à une ligne shred où tout le monde aura eu plaisir à rider : Step down bonk, rainbow, Barre champion, step down & table à butter ont subi multiples combos et tricks en tout genre. Seulement quelques courageux comme niklas askmir, Philip Landmark, Victor Delerue, Frank moissonnier ou romu Bouche ont eux quelques runs sur le big air et le hip malgré le vent de côté ! Engaged les poneys… un drakkar et sa voile de 4m² bloqués au port de Saint Lary, des big bâches arty de Bizmut impossible à poser pour habiller les kickers et une sculpture de guillaume Cabantous, en pare brise (oui monsieur), n'ont mal-heureusement pas pu vous être dévoilés. Ce n'est que partie remise pour l'année prochaine avec un nouveau thème pour épater les plus foufous d'entre vous. notre artiste planche déjà sur le sujet et je peux vous dire qu'il est tombé dedans quand il était petit ! alors oui, la soirée était superbe à la cidrerie d'ancizan avec les DJ de nova et nos amis de Bernard's Band. ils étaient nombreux avec le sourire aux lèvres (près de 600 personnes), le verre à la main et le déhanché de michael Jackson... Bref, une édition 2010 marquée par les caprices de dame na-ture, mais où l'ambiance festive tant adulée par tous demeurait malgré tout. On ne manquera pas de vous surprendre pour la Poney Seich 2011 ! Comptez sur nous ! »

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Une météo de m.... comme ne dirait pas Evelyne Dhéliat, mais une ambiance de

fou, caractéristique des Pyrénées.


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Wise ride, allias les bisounours, allias Brynild Vulin et Bruno rivoire, ont une fois de plus grave gérés le steak. l'intercrew, pour ceux qui ne le savent pas et comme son nom l'indique, est un contest inter-crew, où les plus forts gagnent un baby foot, et les plus nuls une magnifique cagette en carton (recyclé bien sûr!). Ça se passe à Chamrousse et le principe est simple : 2 jours de contest, deux jam sessions de deux heures où les crew partent chacun leur tour et doivent rider le mieux possible le plus de modules possible. Autant dire que le fric n'a rien à voire, c'est un contest à la cool puisque tout le monde gagne... le droit de rejouer ! Mais pour l'amour du snow et de la vodka red Bull, les crews invités, des Pyrénées à l'Allemagne, se sont déplacés jusqu'en Isère, car comme chacun sait, en Isère, ça gère !

L’INTER qUOI ? Valérian Ducourtil, venu en voisin.


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Bruno rivoire, co-organisateur de l’Intercrew à Chamrousse nous livre son point de vue.

« L'intercrew soutenu depuis le début par Salomon, ça se passe à Chamrousse en fin de saison, du 25 au 28 mars. On invite des crews de toute l'Europe pour une grosse session sur un slopestyle tout frais. mais vous êtes au courant de tout ça, vous avez vu la vidéo, vous n’allez pas m'obliger à répéter. Ça tombe bien parce que mainte-nant je vais vous parler des X-games. ah les X-games, cette usine à champions. alors d'après internet, 50% des gens qui vont sur Fluofun considèrent les X-games comme "the" Snowboard event en France devant la Poney et l'intercrew à la suite des remises des awards via le Snowboard Collective. mais, sans vouloir faire de l'ombre aux X-games, on ne joue pas vraiment dans la même catégorie. nous, et avec la Poney Session, on est plus dans l'esprit contest de snow-

board. On est ultra select sur les invités, pas de skieurs, pas de moto neige, pas de David guetta… De plus, sur le Sunset Park, pas de pipe gelé qui fait peur, pas de tables reproduites à l'identique. nous avons un slopestyle, un vrai, un qu'il te faut plusieurs runs avant de com-prendre comment il marche. Ensuite, on ride tous ensemble et non pas les uns contre les autres. alors certes, le jugement est parfois un peu léger, mais comme il n'y a rien à gagner, c'est pas vraiment un problème. Enfin voilà, nous on ne veut pas casser du sucre sur le dos des X-games, on veut bien leur laisser une deuxième chance. C'est vrai qu'ils apportent tellement de chose aux snowboard, tout comme la station de tignes… mais juste, on voudrait saluer les "costards cravate" opportunistes qui tirent les ficelles des X-games. Eux, ils doivent quand même bien se marrer en nous regardant parce que la majorité des snowboarders, allez on va dire 50 %, sont une sacrée bande de bouffons ! »

L’Intercrew c’est la fête, mais c’est aussi du sérieux sur un snowboard ! Pas de

moto, pas de David Guetta, mais du sacré niveau quand même, le tout dans un pur

esprit snow...


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KUmI YAmA V3le kumi yama, troisième du nom, s’est achevé dimanche 4 juillet après trois jours de bons et loyaux services sur le glacier des 2 Alpes. le digne héritier du Taravana en version japonaise a su rentrer dans les mœurs des milieux snow/ski et est vite devenu un rendez-vous incontournable de l’été.

Dès l’arrivée sur le glacier, nous ne sommes pas surpris de voir que l’event nous offre une nouvelle fois un set up de qualité. On en prend plein les yeux en apercevant les modules qui respectent, encore cette année, parfaitement le thème. Certains étaient déjà visibles l’année dernière, à l’image du Vz gong Bonk et d’autres non. C’est le cas du gros hip placé sur la droite du park, de l’énorme quarter de fin run avec une possibilité de transfert/gap à un autre petit quarter et d’un canon rail version baguette de riz…. Histoire de feutrer tout ça avec de la déco, étaient présents : un torii, un soleil levant, des lampions et du drapeau japonais en veux-tu en voilà… Cerise sur le gâteau de riz, on avait aussi droit à une impressionnante tête de sumo en bois créée de toutes pièces par les gars de “alwest création“ (alwestcrea.com). au passage et il est important de le dire, on tire aussi notre chapeau à Sylvain ga-rabos, responsable du park, ainsi qu’à toute son équipe pour tout le boulot produit afin de pondre un park de ce standing, surtout avec les contraintes qu’imposent l’été. Évidemment, tout ne peut pas être parfait et après discussions avec les riders, certains nous ont livré que « même après deux éditions, le problème est toujours le même aux 2 alpes, les récep’ sont flats ». Voilà ce qui explique entre autres (il y a aussi le facteur neige transformée) le nombre impressionnant de chutes durant le week-end. Pour les formats de contests, rien ne bouge, nous retrouvons toujours le best trick, le superpipe, le slopestyle “kamikaze“ contest avec des teams de trois riders qui s’affrontent en battle après des qualifications en format jam session où chaque team a le droit à trois runs (ou deux, tout n’étant pas clair).

autre fait marquant pour la version 2010, l’event a clairement pris de l’ampleur et le plateau de riders réuni est très copieux côté snow. Cette année, il s’est ouvert à l’international avec la venue de Danny Kass, Kazu Kokubo, Dustin Craven, Eero niemala ainsi qu’une belle déléga-tion de riders canadiens/québécois du crew advita. ajoutez à ça la crème des riders français et vous obtenez du très très lourd ! Quand on leur demande le pourquoi de leur venue à nos frenchies, la réponse est un peu la même à chaque fois : « C’est clairement le seul event en France de l’été. C’est un bon moyen de rassembler tout le monde sur un set up vraiment cool et original ! Ce n’est pas tous les jours qu’une occasion de rider un park comme ça se présente. Le succès vient aussi du fait que c’est l’été. tout le monde vient pour s’amuser et passer un bon week-end de retrouvailles. C’est une ambiance essentiellement festive et du coup, il y a zéro pression au niveau du contest, ce qui permet de vraiment de se lâcher ». De cette version 3 du Kumi Yama, nous garderons en tête avant tout la très bonne ambiance générale qui régnait parmi la quasi-vingtaine de crews engagés sur le slopestyle et le gros gros niveau affiché.

Côté snowboard, on retiendra le plateau de cette troisième édition,

de plus en plus relevé.

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ROCK’N’RIDE

SHAUN WHITELES 12 VéRITéS DU GOLDEN SNOW BOYHORS-NORmE. LE RêVE AméRICAIN À L’éTAT PUR. UNE ICôNE NOUVELLE GéNéRATION. À LUI SEUL, SHAUN WHITE A CONTRIBUé À FAIRE ENTRER LE SNOWBOARD DANS UNE NOUVELLE èRE, éCRIVANT L’HISTOIRE À LA mOINDRE DE SES SORTIES. ADULé, SOLLICITé, SURméDIATISé, RED ZEPPELIN COmmE ON LE SURNOmmE mAINTENANT, N’A PAS CHANGé D’UN POIL SELON SES AmIS PROCHES. IL A SU GARDER CETTE SImPLICITé ET RESTE ACCESSIBLE. VOUS PENSIEZ CONNAîTRE SHAUN ? SNOWTImE VOUS PRéSENTE mISTER WHITE.


1Il est le seul snowboarder à avoir eu à sa disposition un halfpipe privé payé par ses sponsors afin de s’entraîner

pour décrocher la médaille d’or aux J.O. de Vancouver.

2Il est l’un des rares riders à être pro-fessionnel à la fois sur un snowboard, mais aussi sur un skate. Il devient le

premier athlète à gagner une médaille à la fois dans les deux saisons aux X-Games, hiver et été.

3 Après avoir été le premier à rentrer un double cork dans un halfpipe, il a été aussi le précurseur du Double

McTwist 1260° dans ce même domaine. Comme toujours, c’est Shaun qui établit les nouveaux standards en matière de figures.

4 Il est le seul snowboarder à avoir re-cours à un garde du corps lors de ses déplacements. C’est un ami à lui, an-

cien policier pour la ville de Chicago.

5 Shaun White a collaboré avec Ubisoft pour sortir deux jeux vidéos : "Shaun White Snowboarding" et "Shaun Whi-

te Snowboarding 2", ainsi qu'une version pour Iphone et Ipod Touch "Shaun White

Snowboarding Origin". Un nouvel épisode de la licence est en développement, nommé "Shaun White Skateboarding". Deux jeux vi-déos différents à son nom dans deux sports différents, c'est unique !

6 C’est grâce à son frère Jesse que Shaun a mis les pieds sur un snow-board et un skate. Son frère a toujours

été sa principale motivation. Il l’a pas mal copié sur tout un tas de choses, son frère est l’un des moteurs de sa vie.


7 Shaun a dû subir deux grosses inter-ventions chirurgicales avant même d’avoir cinq ans. Voici comment il en

parle : « J’étais tellement jeune quand on m’a opéré que je ne me souviens pas de grand chose. J’ai une belle balafre sur la poitrine qui me rappelle par quoi je suis passé. Mais on ne peut pas dire que ça m’ait donné une quelconque motivation. Par contre, c’est un bon moyen de se rappeler combien la vie est courte. Alors fais de ton mieux et pro-fites-en ».

8 Même si l’on sait qu’il joue de la gui-tare, connaissez-vous réellement les goûts musicaux de Shaun White ? Il

est à fond avec tous les classiques du rock, mais il écoute aussi un peu de tout. « Ça

m’aide à me former un goût musical. Quel-ques groupes que j’aime bien, entre autres : White Stripes, Wolf Parade, Tenacious D, Rouge Wave, RJD2 et Rick Ross. Dans mon iPod, tu trouves de tout, du “Classic Rock“ au “Soul Jam“ ».

9 Shaun est sans aucun doute le plus riche de tous les snowboarders. Cha-que année, il empoche environ 10 mil-

lions de dollars entre ses sponsors et tout ce qu’il rafle sur les contests qu’il gagne.

10 C’est un gros amateur de belles voitures italiennes ! Il a acheté sa seconde Lamborghini après

s’être crashé contre un arbre avec la pre-mière.

ROCK’N’RIDE

11 Shaun a été invité à sonner la clo-che de fin de séance à la bourse de Wall Street. C’est vous dire

l’étendue de sa célébrité avec un nombre impressionnant de traders souhaitant un autographe lors de sa venue.

12 Le lendemain de sa victoire aux Jeux Olympiques de Vancouver, l'animatrice télé Oprah Winfrey

souhaitait absolument avoir Shaun dans son émission. Tous les avions au départ du Canada étant complets, l’animatrice améri-caine lui a fait envoyer un jet privé à destina-tion de Chicago.


semaine

2010Du 11 au 18 décembre

Infos et reservation – tel : +33 (0)4 79 00 01 06 – www.ski-boarderweek.comwww.valthorens.com

Contactez nous !

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Nous l’avons tous vécu : vous êtes dans le run de votre vie lors d’un jour ensoleillé, mais arrivé en bas

vous voilà trempés de sueur. Vous prenez ensuite une remontée et ressentez cette sensation de froid vous glacer les os. Cette désagréable impression peut ruiner un jour de poudre ou une session au printemps.

Pour solutionner ça, Rip Curl a demandé à Fibertronics de lui fournir le système chauf-fant le plus léger jamais produit. Cette ver-sion 2.0 est ainsi 30% plus légère avec un poids total de 220 grammes, elle est aussi 10% plus chaude avec une température maximum de 50°, elle dispose de 40% de surface chauffante en plus pour un total de 600 cm² et, enfin, elle propose un contrôle plus fin avec cinq positions différentes.

Comment fonctionne ce système ? Très simple : à l’intérieur du chalet vous l’étei-gnez grâce à l’interrupteur intégré. Sur une remontée vous l’activez, réglez l’intensité à votre guise en un clic… Super Facile à utili-ser et très efficace, le système SBOMB² Fi-bertronics vous permettra de rider du lever du soleil jusqu’aux dernières lueurs du jour, tout simplement, tel un warrior bien équipé.

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SNOWTIME #56 REPLAQUE dANS LES SHOPS EN JANVIER 2011 !

66 S N O W T I M E 5 5 > > L E M a G a z I n E G R a T u I T D u S n O W B O a R D

SNOW TIME #55

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Transcript of SNOW TIME #55