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2 SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

La religion principale est le bouddhisme, pratiquée par environ 95 % des Thaïlandais. La Thaïlande a connu une croissance éco-nomique rapide entre 1985 et 1995. C’est un des nouveaux pays industrialisés, notamment grâce au tourisme, avec des destina-tions touristiques bien connues comme le parc d’Ayutthaya, la station balnéaire de Pattaya, la capitale Bangkok, la province de Phuket, la ville côtière de Krabi et l’île Ko Samui. Les expor-tations contribuent aussi de manière significative à l’économie. Il y a environ 2,2 millions de migrants légaux et illégaux en Thaïlande4, plus un certain nombre d’expatriés des pays déve-loppés.

HISTOIRE BRÈVELa Thaïlande n’est le « pays des thaïs » que depuis un millé-naire environ. Avant l’arrivée des peuples thaïs depuis le sud de

la Chine, il a existé dans la région plusieurs royaumes indianisés successifs ou concur-rents, d’ethnie mône, khmère ou malaise. Les thaïs établirent leurs propres royaumes, d’abord Sukhothaï et le Lanna, puis le royaume d’Ayutthaya.

Ces états se combattirent entre eux et furent constamment menacés par l’empire khmer, les birmans et le Viêt Nam. Progressivement plus puissants, les thaïs souffrirent aussi des em-

piètements de l’Europe coloniale au xixe siècle et au début du xxe siècle : amputée de plusieurs régions (Cambodge, Laos), la Thaïlande fut cependant le seul pays d’Asie du Sud-Est à n’être jamais colonisé.Après la fin de la monarchie absolue en 1932, la Thaïlande a vécu

IL Y A PLUSIEURS THAÏLANDE. TOUT D’ABORD, BANGKOK, PLUS DE 10 MILLIONS D’HABITANTS, MÉGAPOLE HYPERACTIVE ET MONSTRE URBAIN OÙ L’ON SE PERD. PUIS LE SUD DE LA THAÏLANDE, SES ÎLES, SES PLAGES ET SES ROCS JAILLIS DE LA MER, SA CUISINE PLUS ÉPICÉE, SA MENTALITÉ UN PEU DIFFÉRENTE. ENFIN, LE NORD, AVEC SES ANCIENS ROYAUMES FONDATEURS, SON RYTHME DE VIE DÉTENDU, SES MILLIERS DE TEMPLES BOUDDHISTES, SA TERRE FERTILE. CEPENDANT, D’UN BOUT À L’AUTRE DE LA THAÏLANDE SE RETROUVENT LES QUALITÉS NATIONALES.

PRÉSENTATIONLa Thaïlande, en forme longue le Royaume de Thaïlande, en thaï Pratet Thaï, et Ratcha Anachak Thai, est un pays d’Asie du Sud-Est dont le territoire couvre 514 000 km². Avant 1939, il s’appelait le Royaume de Siam. Il est bordé à l’ouest par la Birmanie, au sud par la Malaisie, à l’est par le Cambodge et au nord-est par le Laos. C’est une mo-narchie constitutionnelle depuis 1932. Sa capitale est Bangkok (Krungthep - la Cité des anges). La langue officielle est le thaï et la monnaie le baht.

Le roi Rama IX, neuvième de la dynas-tie Chakri règne sur le pays depuis 1946, record de longévité à la tête du pays dans l’histoire thaïlandaise1. souverain consti-tutionnel, le roi est officiellement titré des noms de Chef de l’Etat, Chef des Forces Armées, partisan de la religion bouddhiste, et défenseur de toutes les confessions.Le pays est classé 51e pays par ordre de superficie (513 000 km²) et 19e pays le plus peuplé du monde avec 66 720 153 de personnes environ. Environ 75 % de la population est d’eth-nie thaï, 14 % sont des chinois, et 3 % sont malais, le reste étant composé de groupes minoritaires : les Môns, les Khmers et les diverses tribus des collines.

ENVIRON 75 % DE LA POPULATION EST D’ETHNIE THAÏ, 14 % SONT DES CHINOIS, ET 3 % SONT MALAIS.

L’TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR AVANT DE PARTIR

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3SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

mier ministre Thaksin Shinawatra était à New York, à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations unies, l’armée a pris le pouvoir.

Moins d’une semaine après la prise de pouvoir, l’armée a déclaré l’« état d’ur-gence généralisé ». Dès lors, celui-ci s’est retrouvé appliqué à l’ensemble du pays et non plus seulement aux trois provinces musulmanes du sud.Des blindés ont entouré les bureaux du gouvernement à Bangkok et les mili-taires ont pris le contrôle des chaînes de télévision, avant d’annoncer l’instaura-tion d’une autorité provisoire fidèle au roi de Thaïlande. Le premier ministre Thaksin Shinawatra déchu s’est réfugié à Londres, où il possède une résidence secondaire. Surayud Chulanont, ancien commandant en chef de l’armée, a en effet été investi en qualité de premier ministre par le roi de Thaïlande. Si son gouvernement ne comporte que deux an-ciens militaires, sur vingt-six ministres il est sous le contrôle absolu des généraux

soixante ans de pouvoir militaire, jusqu’à l’établissement d’un système démocra-tique, avec un gouvernement élu. Ce sys-tème est cependant faible, et les militaires continuent à jouer un rôle prépondérant dans la politique. Le coup d’État du 24 juin 1932 au Siam est une transition sans effusion de sang d’une monarchie absolue à une monarchie constitution-nelle. Parmi les conspirateurs se trouve le lieutenant-colonel Plaek Pibulsonggram, plus connu sous le nom de Phibun. En 1935, le roi Prajadhipok abdique. Son neveu Ananda Mahidol, un enfant qui suit son éducation en Suisse, est désigné pour lui succéder. En 1938 Phibun, qui a maintenant le grade de major-général, devient premier ministre. C’est un admi-rateur de Mussolini.hh

POLITIQUELe 19 septembre 2006, alors que le Pre-

Le pays est divisé

administrativement

en 77 provinces, en

considérant que Ban-

gkok est elle-même

une province, (jan-

gwat - singulier et

pluriel), réparties en

cinq groupes. Le nom

de chaque province

est dérivé du nom de

sa capitale.

Ce n’est que par l’ef-

fet du Traité anglo-

siamois de 1909 que

l’ancien royaume

de Patani devint

partie intégrante du

Royaume de Siam,

sous la forme de

quatre nouvelles

provinces : Pattani,

Yala, Narathiwat et

Satun.

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de l’état-major. Le gouvernement provisoire a soumis au référendum un projet de Constitution anti-démocratique visant à limiter le pouvoir des élus au profit de l’armée. Ap-prouvé à hauteur de 56,69 %, il a mené à la tenue d’élec-tions législatives pour le 23 décembre 2007 suite auxquelles le Parti du pouvoir du peuple (PPP), issu du Thaï Rak Thaï de Thaksin a obtenu 232 sièges sur 480, à la déception des putschistes. Samak Sundaravej, chef du PPP, a été élu Premier ministre par les députés (contre Abhisit Vejjajiva le leader du Parti Démocrate soutenu par les généraux), a formé un gouvernement. Depuis le 18 décembre 2008, un gouvernement dominé par le Parti Démocrate et soutenu par les généraux a été désigné par le Parlement avec Abhisit Vejjajiva comme Premier ministre. En juillet 2011, la pe-tite sœur de Thaksin, Yingluck Shinawatra, a été élue avec une majorité écrasante. Elle est la première femme qui soit devenue premier ministre en Thaïlande. Elle est diplômée d’une licence en science politique et a obtenu une maîtrise en administration publique dans une université des États-Unis

GÉOGRAPHIELa Thaïlande fait partie de la péninsule indochinoise, jusqu’à l’isthme de Kra, qui marque la transition avec la péninsule Malaise. Le pays s’étend sur environ 805 km d’est en ouest et 1 770 km du nord au sud.

Au centre, on trouve une vaste plaine, la plaine alluviale de la Chao Phraya, le plus grand fleuve thaïlandais. C’est la région la plus dense au niveau de la population et la plus riche du point de vue agricole.Bangkok est située à proximité du fertile delta du Maenam Chao Phraya (Mae Nam, littéralement mère-eau (l’eau mère de la vie), veut dire rivière ou fleuve en Thaï). Tout autour de ce bassin s’élèvent des massifs montagneux. Les massifs qui longent la frontière birmane sont les sommets les plus élevés, culminant à 2 595 mètres au Doi Inthanon. Quant à la région péninsulaire, bordée d’étroites plaines côtières, elle atteint son point culminant au Khao Luang à 1 786 m.

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6 SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

ÉCONOMIELa Thaïlande est membre de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC). L’agriculture, la transformation et l’exportation de produits agricoles, notamment du riz, ont formé l’ossature de son économie. Bien que parmi les pays les plus prospères d’Asie, le fait qu’elle dépende d’une monoculture l’a rendue extrêmement sensible aux fluctuations des cours mondiaux du riz et aux varia-tions de la production.

Le gouvernement thaïlandais s’est efforcé d’atténuer cette fragilité en cherchant à diversifier l’économie et à promouvoir des méthodes de culture scientifiques comme l’irrigation contrôlée des rizières, de façon à stabiliser la production même lorsque les précipitations sont insuffisantes. Les élevages de crevettes sont aussi une source majeure d’exportations. La Thaïlande compte ainsi plus de 30 000 élevages donnant une production de 280 000 tonnes en 2006. Ces exportations génèrent un chiffre d’affaires de 2 milliards de dollars et ont majoritairement lieu vers l’Europe, le Japon et les États-Unis.Les Japonais investissent en Thaïlande, donnant une industrialisa-tion rapide dans les années 1980 et 1990. À partir du milieu des années 1980, le tourisme eut un rôle majeur dans le développement économique du pays. La croissance annuelle fut exceptionnelle entre 1985 et 1993 (de l’ordre de 10 %). Elle fut encore de 8 % en 1993, année où le PNB s’élevait à 136,9 milliards de dollars. Le Ja-

pon, les États-Unis, l’Allemagne, la Ma-laisie, la Chine et les Pays-Bas sont les principaux partenaires commerciaux de la Thaïlande. Les familles thaïes d’origine chinoise contrôlent la plupart des sec-

teurs économiques du pays9.Après le tsunami de fin 2004 qui a touché toute la côte sud-ouest, les tou-ristes ont déserté les lieux, laissant des commerçants thaïs exsangues. La majo-rité des morts dans ce secteur étaient

étrangers. Les prix ont baissé à Koh Lanta (par exemple) de presque 50 %. La Thaïlande a d’autres ressources touris-tiques et se remet cette année de ce cata-clysme avec une croissance touristique de plus de 10 % par rapport à 2005 après la chute et les annulations dues au tsunami.Depuis 2001, le Produit intérieur brut

LA THAÏLANDE COMPTE PLUS DE 30 000 ÉLEVAGES DONNANT UNE PRO-DUCTION DE 280 000 TONNES EN 2006

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7SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

(PIB) de la Thaïlande enregistre des taux de croissance particulièrement soutenus : 6,9 % en 2003, 6,1 % en 2004 et 4,5 % en 2005. La croissance prévisionnelle du PIB pour 2006 est d’environ 5 %. Le dynamisme de l’économie thaïlandaise repose sur une demande interne ro-buste (consommation et investissements privés), qui la rend moins sensible que certains de ses voisins aux à-coups de la demande mondiale. Ces bonnes per-formances ont permis au royaume de s’affirmer comme puissance économique régionale.

La constitution

thaïlandaise garantit

l’accès aux soins à

chaque citoyen dans

différents domaines.

Elle précise que l’État

doit fournir un ser-

vice de santé public

à la population, c’est

pourquoi des indica-

teurs ont été créés

afin de mesurer la

couverture moyenne

des services.

En 2002, avec son

neuvième plan

national de dévelop-

pement de la santé,

l’État s’est engagé à

assurer à tous les ci-

toyens de Thaïlande

de bonnes conditions

de santé. Cette poli-

tique s’attache, non

seulement à traiter

les maladies, mais

aussi à toucher les

populations margina-

lisées telles que les

pauvres des zones

urbaines, les immi-

grants sans papiers,

etc… Une loi, adoptée

en 2002, prévoit le

développement d’une

caisse nationale

d’assurance.

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?L’industrie exportatrice demeure le deu-xième poumon économique du pays : la Thaïlande est particulièrement com-pétitive dans l’industrie agroalimen-taire, le tourisme et certaines activités électroniques ; elle attire également de nombreuses multinationales qui se ser-vent de leur filiale thaïlandaise comme base d’exportation régionale, voire mon-diale. Cependant, le montant élevé des importations thaïlandaises de matières premières devrait peser sur la croissance économique de 2005, notamment en rai-son de la hausse des prix du pétrole.

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8 SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

CULTURELa culture de la Thaïlande est profondément imprégnée par le bouddhisme theravâda, re-ligion officielle et pratiquée par presque toute la population (4 % de musulmans et moins de 1 % de chrétiens). Une grande part des arts — peinture, sculpture, architecture, danse et musique — subit cette influence et est au service des représentations traditionnelles du bouddhisme et de ses dérivés.

Conformément aux enseignements de Bouddha, les moines pratiquent l’ascétisme. Tous les matins, ils vont chercher leur nourri-ture auprès des habitants et des commerçants vers 6 h du matin (même dans la capitale mé-gapole, Bangkok - Krung Thep en thaï).On observe aussi une grande pérennité des croyances animistes. Elles se manifestent dans la croyance aux amulettes magiques et dans le culte domestique rendu aux « esprits du lieu » (chao thi), auxquels sont consacrées les mai-sons des esprits, petits édicules présents devant les habitations ou magasins (quand cela est possible) et que les Thaïs remercient ou prient

tous les jours s’ils le peuvent par des offrandes (des colliers de fleurs et de la nourriture).En Thaïlande, on parle « des cultures » plutôt que de « la culture », à savoir : culture boudd-hique, culture profane traditionnelle et culture musulmane. Les musulmans vivent dans le sud du pays, sur la péninsule, près de la frontière avec la Malaisie, dans les trois provinces de Pattani, Yala et Narathiwat.À l’origine, les Thaïs seraient venus de Chine du sud (province du Yunnan) à partir du xie siècle10. Toutefois, la langue thaïe n’a pas de parenté avec le chinois. Elle appartient au groupe tai de la branche dite kam-tai de la fa-mille des langues taïes-kadaïes.La culture bouddhique et traditionnelle en-globe la Thaïlande entière, et comprend en gros deux types de cultures : la culture laotienne dans les provinces du Nord-est et du Nord (appelé jadis « Lanna-Lao », puis « Lanna-Thai »), et la culture thaïlandaise proprement dite (dite siamoise). Lorsque le pouvoir s’installe à Bangkok en 1782, après la destruction d’Ayu-thaya par les Birmans en 1767, les dirigeants siamois font appel aux artistes et artisans lao pour construire la ville elle-même.

Le premier souverain d’Ayutthaya, le roi Ramathibodi I, apporte deux

contributions importantes à l’histoire de la Thaïlande : l’établisse-

ment et la promotion du bouddhisme theravāda comme religion

officielle, pour différencier son royaume du royaume hindou voisin

d’Angkor, et la compilation du Dharmashastra, un code légal basé

sur des sources hindoues et des coutumes thaïes traditionnelles. Le

Dharmashastra est demeuré un instrument de la loi thaïe jusqu’à la

fin du xixe siècle.

Ayutthaya a des contacts avec l’Occident, à commencer par les Por-

tugais au xvie siècle. Mais jusque dans les années 1800, ce sont ses

relations avec les nations voisines comme l’Inde et la Chine qui sont

primordiales. Ayutthaya contrôle un territoire considérable, allant

des royaumes du nord de la péninsule Malaise aux États du nord

de la Thaïlande. Néanmoins, les Birmans, qui contrôlent le royaume

de Lanna et ont également unifié leur royaume sous une dynastie

puissante, lancent plusieurs tentatives d’invasion dans les années

1750 et 1760.

À RETENIR

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9SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

Entre les vie et ixe siècle, la civilisation que

l’on appelle Dvaravati s’épanouit dans le

centre de la Thaïlande (voir Indianisation de

la péninsule indochinoise). Cette civilisation

appartient à un peuple, les Môns, vivant de

la Basse-Birmanie au nord de la péninsule

Malaise. La dispersion des sites attribués à

Dvaravati àmène à penser que sa prospérité

est liée au commerce qui sillonne l’Asie du

Sud-Est continentale.

Au viie siècle les Môns fondent sur le site de

l’actuelle Lopburi le royaume de Lavo (dis-

paru en 1388), et au viiie ou ixe siècle celui

d’Haripunjaya (disparu au xiiie siècle) sur

celui de l’actuelle Lamphun.

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10 SNEAK/PEAK N°1 – Février 2012

La pagode du Bouddha d’Émeraude « Wat Prakao » (à prononcer « ouat prakéo ») à Bangkok fut érigée par eux, emme-nés de force par les siamois, après le sac de Vientiane (capitale du Royaume Lao) par l’armée siamoise vers 1778.Le Nord-Est, ou Isan, est habité par des populations proches des Lao, que l’on ap-pelle « Thaï Isan ». Ils ont une culture dis-tincte (très fortement influencée mainte-nant par la télévision thaïlandaise), car ce territoire faisait partie intégrante du royaume lao de Lan Xang, avant l’arri-vée des français en 1893. Annexé défi-nitivement par le Siam dans les années 1900, après le Traité franco-siamois du 3 octobre 1893, ce territoire prit le nom d’Isane (« Nord-est ») vers 1907-1910. Depuis lors, les lao du Nord-Est ou les « lao isane » perdent leur identité ethnique, actuellement sous le nom « thaï isane » (la nourriture issan est très spécifique à la région et désormais recherchée et re-connue dans toute la Thaïlande), parlant toujours lao et ont du mal à sauvegarder leur culture. Dans les années 1930, les lao du Nord-Est étaient opprimés par le pouvoir en place (sous P. Pribun-San-gkhrama) : ils n’avaient pas le droit de parler lao, de chiquer du bétel, de porter des jupes lao pour les femmes, etc.Le thaïlandais ou thaï est la langue offi-cielle du pays, et est parlé par au moins 85 % de la population.Il est proche des deux dialectes Lao parlés au Laos (dont le plus important est le Lao Soung avant le Lao Soum ),La seconde langue ma-ternelle est le Chinois, langue présente en deux dialectes (entre 1 et 2000000 de locuteurs). L’anglais est la seconde lan-gue administrative, et la langue commer-ciale, et est parlé en seconde langue par 3 500 000 locuteurs réels ou partiels. Mais l’anglais à tendance à faire jeu égal avec le chinois, qui, cependant à toujours été important comme langue commerciale. Le français, qui fut la troisième langue administrative après le thaï et l’anglais, de 1885 à 1945, et la seconde langue di-plomatique, après l’anglais, est très peu

parlé par les Thaïlandais de nos jours (moins de 2000 francophones), mais de nombreux ressortissants Français, Belges, ou Canadiens francophones vivent dans le sud de la Thaïlande, dans les zones touristiques. Le roi parle le thaï, l’anglais et le français, ce qui était dans la norme de l’éducation d’un prince avant 1946, la Thaïlande étant alors frontalière de la Birmanie ou Indes britanniques, et de l’Indochine française à l’est.

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