Sidibe Gaba… · Web viewMalick Sidibé. Né en 1935 à Soloba (Mali) Photographies, collection...
Click here to load reader
Transcript of Sidibe Gaba… · Web viewMalick Sidibé. Né en 1935 à Soloba (Mali) Photographies, collection...
Malick SidibéNé en 1935 à Soloba (Mali)Photographies, collection FRAC Bretagne
Ces portraits ont été réalisés dans le cadre d’une résidence organisée par l’association « Gwin Zegal » l’été 2006 dans les Côtes d’Armor.« L’ancien combattant, le pompier, la boulangère, le retraité, l’animateur du bal du 14 juillet, le baigneur, le banquier, la comédienne, la postière … sont photographiés en studio dans un décor et une lumière identiques. Tous sont placés le temps de la prise de vue, dans la « neutralité » du lieu de l’enregistrement. Chaque modèle se retrouve alors hors de son environnement quotidien dans un jeu de miroir avec le photographe et la question de la représentation »
Malik Sidibé est né en 1935 à Soloba (Mali). En 1955, après des études à l’école des Artisans
Soudanais il rejoint le studio de Gérard Guillat. A la recherche d’un dessinateur, ce dernier,
surnommé « Gégé la pellicule », fait appel à lui pour décorer la devanture de son studio de photos.
Son travail terminé, son nouveau patron lui demande d’être son premier employé. C’est ainsi que
démarra la carrière de photographe de Malick Sidibé. Ses premières photos datent de 1955 et 1956.
En 1958 il ouvre le « Studio Malick » au cœur du quartier populaire de Bagadagji à Bamako. Malick
Sidibé est de toutes les cérémonies (baptêmes, mariages, célébrations, réussites au bac) comme des
bals et soirées qui se poursuivent le dimanche au bord du fleuve Niger. C’est la période où la
jeunesse malienne organisée en clubs se fait concurrence dans les nombreuses surprise-parties et
découvre la musique occidentale, le twist, le cha-cha.
« il y avait à cette époque deux types de danseurs : les zazous, aisés, souvent de familles de
fonctionnaires, qui commandaient leurs costumes à Saint-Germain des Prés et les Yéyés, moins
riches, sans protocole, qui dansaient dans les bals populaires - on disait les bals poussières - avec les
enfants au milieu. J’ai eu le privilège de photographier des gens en mouvement, qui ne faisaient pas
attention à moi. Je n’ai jamais dansé, mais ces jeunes respiraient la vie et me faisaient oublier mes
soucis. »