Jean Claude Larchet La Divinisation de Lhomme Selon Saint Maxime Le Confesseur 1996
Service dEndocrinologie et Médecine de la Reproduction Hôpital de lArchet 1 04.92.03.54.11...
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Service d’Endocrinologie et Médecine de la Reproduction
Hôpital de l’Archet 1
04.92.03.54.11
ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU PANCRÉAS ENDOCRINEANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DU PANCRÉAS ENDOCRINE
ANATOMIE
Glande mixte : espace rétro-péritonéaldéverse ses sécrétions enzymatiques par
des canaux excréteurs dans le duodénum
Dimensions:18 cm de long, 4 cm de large, 2 cm
d’épaisseur;poids ≈ 80 grammes.
ANATOMIE
ANATOMIE
HISTOLOGIE
Architecture cellulaire mixte:
HISTOLOGIE
Sécrétion endocrine:
îlots de Langhérans: cordons cellulaires regroupés autour d’un capillaire sanguin dans lequel sont déversées les hormones;
deux types:- îlots α glucagon- îlots insuline
HISTOLOGIE
MÉTABOLISME DU GLUCOSE
Complexe
Principes: glucose = principale source d’énergie; variations plasmatiques minimes:
0,80 à 1,40 g/l0,80 à 1,40 g/l
APPORTS ALIMENTAIRES
GlucoseGalactoseFructose
SaccharoseLactose
CelluloseAmidon
ASSIMILATION
INGESTION Glucides complexes
Glucides simples
Amylase salivaire
Enzymes digestives (amylase pancréatique)
ABSORPTION (épithélium intestinal)
Système veineux porte
FOIE
RÔLE DE LA FONCTION HÉPATIQUE
Foie:seul organe à fournir du glucoseenviron 250 grammes/24 h.
Quatre rôles principaux:utilisation pour fournir de l’énergie: glycolyse;stockage sous forme de glycogène:
glycogénogenèse;mobilisation du glycogène de réserve:
glycogénolyse;néoformation à partir d’acides aminés ou de
lactates: néoglucogenèse.
DEVENIR DU GLUCOSE
LE PANCRÉAS ENDOCRINE
Au cœur du métabolisme glucidique.
Sécrétion de deux hormones antagonistes: l’insuline hypoglycémiante; le glucagon hyperglycémiant.
L’INSULINE
L’INSULINE
Sécrétion: pulsatile; en fonction de la glycémie:
> 6 mmol/l sécrétion ↑; jeûne sécrétion ↓;
durée de vie courte = 4 min.
Dégradation:rénale et hépatique.
SÉCRÉTION INSULINIQUE ENDOGÈNE Deux sécrétions :
basique, faible et continue modulation de la production hépatique de
glucose stimulée après les repas
stockage rapide et massif du glucose exogène
Glycémie (mmol/l)
Petit déjeuner
Repas de midi
Repas du soir
8.0
4.0
6.0
07h 12h 19h 22h 07h
SÉCRÉTION INSULINIQUE ENDOGÈNE Deux sécrétions :
basique, faible et continue modulation de la production hépatique de
glucose stimulée après les repas
stockage rapide et massif du glucose exogène
Glycémie (mmol/l)
Petit déjeuner
Repas de midi
Repas du soir
8.0
4.0
6.0
07h 12h 19h 22h 07h
LE GLUCAGON
Synthèse: en cas d’hypoglycémie.
Actions sur le métabolisme: glucidique:
libération de glucose par le foie; ↑ glycogénolyse et néoglucogenèse; ↓ glycogénogenèse; stimulation de la sécrétion d’insuline:
directe, et indirecte par augmentation de la glycémie;
lipidique: ↑ lipolyse; protidique: ↑ néoglucogenèse.
RÉGULATION DE LA SÉCRÉTION INSULINIQUE ENDOGÈNE
Régulation : constante dépendante de la glycémie avec une relation inverse
entre insuline et glucagon
Augmentation de l’apport oral
en glucose
Aide au maintien du contrôle
de la glycémie
Augmentation de lacaptation du glucose par le muscle et lestissus périphériques
Diminution de la production
hépatique de glucose
Foie
Diminution de la secrétion de glucagon
Augmentation de la libération d’insuline
EXPLORATION DU MÉTABOLISME GLUCIDIQUEEXPLORATION DU MÉTABOLISME GLUCIDIQUE
EXPLORATIONS POSSIBLES
Dosages statiques: glycémie veineuse et capillaire; glycosurie; corps cétoniques; HbA1c et fructosamine; hormones: insuline, glucagon et peptide C; auto-anticorps;
Dosages dynamiques: hyperglycémie provoquée (per os ou IV); épreuve de jeûne.
GLYCÉMIE VEINEUSE
Prélèvement: sur sang périphérique ; tube avec anticoagulant et inhibiteur de la
glycolyse; acheminement au laboratoire dans l’heure; mesure enzymatique à la glucose oxydase
(automate).
Valeurs normales: unités : 1 g/l = 5,5 mmol/l ; à jeun < 1 g/l (IDF, Berlin 2005)
GLYCÉMIE CAPILLAIRE
Prélèvement: sur sang capillaire (pulpe digitale, sites « alternatifs ») ; bandelette autoréactive contenant de la glucose
oxydase ; lecture automatisée mais réaction colorimétrique ;
Résultats: bonne fiabilité à jeun, moindre en post-prandial ; en g/l ou en mmol/l (selon calibrage de l’appareil) ;
n’est pas une méthode de diagnostic !!!
Valeurs : fourchette de lecture : 0,30 g/l à 5 g/l ; LO (pour low) si < 0,30 g/l ; HI (pour high) si > 5 g/l.
GLYCOSURIE
Prélèvement: sur échantillon urinaire, ou sur urines de 24 heures ;
Méthode: bandelette autoréactive à la glucose oxydase:
Clinistix® ; réaction colorimétrique;
Méthode grossière de dépistage : positive si glycémie > 1,80 g/l (10 mmol/l) = seuil de
réabsorption rénal maximal ; interférence de certaines pathologies rénales
(tubulopathies).
CORPS CÉTONIQUES
Prélèvements possibles:sur échantillon urinaire :
bandelette autoréactive (Kéto-diastix® ou Kéto-diabur®);
faussement positive si prise de salicylés ;sur sang périphérique :
acéto-acétate et -hydroxybutyrate; utilité limitée en pratique courante ;
sur sang capillaire : bandelette autoréactive (Optium® Médisense); positivité précoce ; intérêt chez les sujets anuriques (hémodialysés +++).
HÉMOGLOBINE GLYQUÉE (HBA1C)
Principe: fraction glycosylée de l’hémoglobine; équilibre glycémique des trois derniers mois (durée de vie des
globules rouges);
Dosage: plusieurs méthodes; la plus efficace: chromatographie liquide à haute performance
(HPLC) ;
Valeurs: normale : 4 à 6 % 6 % = glycémie moyenne de 1,20 g/l puis 1 % = 0,30 g/l ; but dans l’équilibre du diabétique : < 7 % ;
N.B.: facteurs diminuant artificiellement sa valeur : anémie, hémoglobinopathies.
FRUCTOSAMINE
Principe: fraction glycosylée de l’albumine (demi-vie = 19 jours); équilibre glycémique sur les trois dernières semaines;
Valeurs normales : 190 à 280 mmol/l ;
Intérêt : en cas d’anémie ou d’hémoglobinopathie, suivi
glycémique rapproché (grossesse) ;
En fait : de moins en moins utilisée…
HORMONES ET ANTICORPS
Principe: dosages radio-immunologiques; évaluation des réserves pancréatiques endogènes et
bilan d’hypoglycémie;
Molécules dosables: insuline: 5 à 15 mU/l ; peptide C :
200 à 1000 pmol/l ; intérêt: dosage non parasité par l’insuline exogène;
glucagon : 80 à 120 pg/ml.
Recherche d’auto-anticorps:anti-ilôts, anti-GAD, anti-IA2 et anti-insuline.
HYPERGLYCÉMIE PROVOQUÉE
But : dépistage du diabète, du diabète gestationnel et de
l’intolérance aux hydrates de carbone ; diagnostic des hypoglycémies fonctionnelles.
Méthode: conditions rigoureuses +++ le matin, malade à jeun depuis 12 heures au moins, au repos, assis,
n’ayant ni mangé, ni fumé, ni bu, après régime normoglucidique pendant 3 jours (250 à 300
g/j); arrêt des médicaments hyperglycémiants (salicylés,
corticoïdes, diurétiques, pilules) ; en l’absence de pathologie aiguë dans les 15 derniers jours.
HGPO
HGPO standard : 75 grammes de glucose dilués dans 250 ml
d’eau tiède à avaler en 5 minutes; dosage toutes les 30 minutes pendant 2 heures
de la glycémie ;
Résultats:Valeurs modifiées depuis 1997 pour améliorer la prise en charge.
NOUVEAUX CRITÈRES DE L’HGPO
Glycémie veineuse à jeun
Glycémie quelle que soit l’heure + symptômes
cliniques
Glycémie 2 heures après
HGPO avec 75 gr de glucose
Diabète≥ 1,26 g/l(7 mmol/l)
≥ 2 g/l(11 mmol/l)
≥ 2 g/l
Troubles de la régulation glycémique
Hyperglycémie modérée à jeun ≥ 1,10 g/l (6 mmol/l) et < 1,26 g/l
Intolérance aux hydrates de carbone ≥ 1,40 g/l (7,7 mmol/l) et < 2 g/l
Normalité < 1,10 g/l < 1,40 g/l
AUTRES HGPO
HGPO sur 5 heures : idem mais dosages répétés sur 5 heures, avec dosage de
l’insulinémie; but: dépister une hypoglycémie fonctionnelle (< 0,50 g/l après H3);
HGPO à 100 grammes de glucose : 100 g de glucose dilués dans 250 ml d’eau tiède à avaler en 5
minutes, dosage de la glycémie toutes les heures pendant trois heures ; but : dépistage du diabète gestationnel entre 24 et 28 semaines
d’aménorrhée; valeurs de référence (Carpenter et Coustan)
Autres tests (peu utilisés) : hyperglycémie provoquée par voie veineuse, repas test.
EPREUVE DE JEÛNE
Principe: bilan d’une hypoglycémie ; permet de distinguer les hypoglycémies
fonctionnelles des hypoglycémies organiques ;
Méthode: pratiquée sur 3 jours, le patient ne pouvant boire
que de l’eau ; dosage de la glycémie, de l’insulinémie et du
peptide C toutes les 4 heures et en cas de malaises ou de manifestations neuropsychiques atypiques ;
épreuve arrêtée dès que survenue d’une hypoglycémie (< 0,50 g/l) symptomatique ;
LE DIABÈTE SUCRÉLE DIABÈTE SUCRÉ
DÉFINITION (OMS)
Ensemble des maladies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie chronique résultant:
de défauts de la sécrétion, ou de l’action de l’insuline, ou des deux conjuguées.
DIAGNOSTIC
Simple:Mais il faut encore y penser car peu de signes cliniques en dehors des complications aiguës et chroniques !!
Méthode :dosage de la glycémie veineuse à jeûn ;diagnostic si deux prélèvements ≥ 1,26 g/l
(ou 7 mmol/l).
DIAGNOSTIC
Place de l’HGPO: initialement: harmonisation des critères
diagnostiques pour études épidémiologiques;
actuellement: de moins en moins utilisée car:
longue, et coûteuse;
réservée aux hyperglycémies modérées à jeun pour dépister un diabète latent;
mais points de vue divergents…
CLASSIFICATION
Plusieurs classifications proposées: But: déterminer un seuil diagnostique de meilleure
prise en charge.
OMS (1979): glycémie à jeun ≥ 1,40 g/l; diabète insulino-dépendant (DID); diabète non insulino-dépendant (DNID).
ADA (American Diabetes Association, 1997): seuil abaissé à 1,26 g/l; abandon des termes DID et DNID pour des raisons
d’évolution naturelle.
ADA et IDF 2005… (glycémie anormale au-delà de 1 g/l ?)
CLASSIFICATION (ADA, 1997)
Diabète sucré de type 1 (DS1) :ancien DID,carence en insuline par destruction des
cellules pancréatiques d’origine auto-immune ou idiopathique ;
Diabète sucré de type 2 (DS2) :ancien DNID,état d’insulino-résistance périphérique plus
ou moins marqué ;
CLASSIFICATION (ADA, 1997)
Autres diabètes spécifiques : par pathologie pancréatique ; induit par des toxiques ou des médicaments ; par déficit génétique de l’insulinosécrétion
(MODY) ou de l’action de l’insuline ; diabète secondaire à une endocrinopathie ou à
une maladie de surcharge;
Diabète gestationnel :Trouble de la glycorégulation de gravité variable dépisté pour la première fois au cours de la grossesse, sans préjuger de son évolution ultérieure.
POURQUOI DS1 ET DS2 ?
Reflète les problèmes thérapeutiques et d’évolution naturelle des deux pathologies :
les traitements hypoglycémiants oraux peuvent être utilisés dans les deux cas;
le recours à l’insuline: est indispensable à la survie dans le DS1; est nécessaire seulement pour maintenir un équilibre
glycémique correct dans le DS2.
POURQUOI DS1 ET DS2 ?
LE DIABÈTE SUCRÉ DE TYPE 1LE DIABÈTE SUCRÉ DE TYPE 1
EPIDÉMIOLOGIE
Survenue: à tout âge avec pic à la puberté (15 ans); sex ratio = 1;
Prévalence : variable selon les pays, pas de gradient Nord-Sud évident :
France = 0,25 % de la population; USA = 0,25 % ; Scandinavie = 0,50 %.
Incidence : France: 7,8 nouveaux cas/an/100 000 habitants ; en progression de 3 à 5 % par an depuis 20 ans.
EPIDÉMIOLOGIE
Pays (région) Incidence 1989-1990 Incidence 1990-1994
Finlande 42,9 40,2
Italie (Sardaigne) 30,2 36,6
Norvège 20,8 21,2
Irlande du Nord 16,6 19,6
Italie (Sicile) 10,1 11,4
Belgique (Anvers) 9,8 11,6
Grèce (Athènes) 9,3 9,5
France 7,8 8,3
Italie (Lombardie) 6,8 7
Pologne 5,5 6,7
Roumanie (Bucarest) 5,1 5
Incidence annuelle du diabète sucré de type 1 chez les enfants de moins de 15 ans en Europe (taux pour 100 000 habitants).
PHYSIOPATHOLOGIE
Hyperglycémie chronique par
CARENCE EN INSULINE (ou insulinopénie)
suite à la destruction auto-immune des cellules pancréatiques.
PHYSIOPATHOLOGIE
Primum movens: inconnu;
Formation d’auto-anticorps:anti-îlots de Langhérans et leurs sous-
classes:anti-IA2,anti-GAD = anti-décarboxylase de l’acide
glutamique, anti-insuline.
PHYSIOPATHOLOGIE
Insulite:
phénomène immunitaire mixte:humoral, médié par les anticorps,et cellulaire: infiltrat péri-insulaire de lymphocytes
T;
aboutit à la destruction totale des cellules dans un temps plus ou moins long.
PHYSIOPATHOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
INSULINE
GLUCOSE
GLUCOSE
DEFICIT ENERGETIQUE
GLUT
+
PHYSIOPATHOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
Mécanismes de compensation:
compensation énergétique: cétose: production de corps cétoniques via la
lipolyse, d’où acidose par accumulation d’acides organiques;
compensation éliminatoire: augmentation de la diurèse (ou polyurie) avec perte
d’ions, responsable à terme d’une déshydratation.
Cercle vicieux de l’hyperglycémie
PHYSIOPATHOLOGIE
PHYSIOPATHOLOGIE
Facteurs mis en cause :susceptibilité génétique :
groupe HLA DR3-DR4: RR = 20 ;ethnie : indiens Pima (rôle probable du HLA).
facteurs environnementaux +++ :concordance entre vrais jumeaux : seulement 30 % ; infection virale de l’enfance ?
prédominance saisonnière (automne, hiver) ; coxsakie, oreillons, CMV, Enterobius vermicularis…
toxiques ? nitrosamines ? introduction trop précoce du lait de vache dans
l’alimentation ?
PHYSIOPATHOLOGIE
Population générale ≤ 0,4 %
HLA de plus forte susceptibilité sans ATCD familial ≤ 10 %
Apparentés d’un sujet DS 1:Jumeau monozygote
Jumeau monozygote HLA DR3-DR435 %70 %
Germain:HLA identique
HLA semi-identiqueHLA différent
5 %10-15 %5 %1 %
Parents 3 %
Enfants:Père diabétique (x 2 si diabète précoce)
Mère diabétique4 %2%
Risque de survenue d’un diabète sucré de type 1 chez un apparenté.
DIAGNOSTIC CLINIQUE
Tableau brutal (80 % des cas): évolution sur quelques jours; SYNDROME CARDINAL :
polyurie, polydipsie, amaigrissement, polyphagie ;
haleine cétonique; autres signes:
tableau abdominal pseudo-chirurgical; déshydratation (hyperthermie +++); asthénie intense.
DIAGNOSTIC CLINIQUE
Facteur déclenchant :
infections +++:mycose génitale, infection cutanée à staphylocoque,viroses;
stress psychologique ;
traumatisme physique, intervention
chirurgicale ;
chez la femme jeune GROSSESSE +++.
DIAGNOSTIC CLINIQUE
Autres modes de révélation:
coma acido-cétosique (20 % des cas);
diabète sucré de type 1 lent.
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Dans le sang: glycémie augmentée:
autour de 3 ou 4 g/l; diagnostic seulement sur la glycémie veineuse (pas au
dextro); cétonémie (Optium®, X-Ceed®):
positivité précoce, signe de gravité, > 0,30 mmol/l en général (+++);
gaz du sang acidose: pH < 7,36; bicarbonates < 22 mmol/l.
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
Dans les urines:
glycosurie: positive si glycémie > 1,80 g/l;
cétonurie: signe de gravité; résultats:
traces ou + (0,15): jeûne, ++ (0,40): carence relative, +++ (0,80): carence absolue URGENCE.
TRAITEMENT
= URGENCE MEDICALE +++
TRAITEMENT
Principes généraux:insulinothérapie A VIE;maladie de longue durée 100 %;éducation +++;surveillance.
Cas particulier de l’acidocétose:hydratation intense; insulinothérapie intensive IV;supplémentation potassique.
INSULINE
Différentes sortes: selon l’origine:
animales plus utilisées; humaines et analogues humains;
selon la durée d’action: rapides, intermédiaires (ou NPH), lentes, mélanges (rapide + NPH), parmi les analogues:
ultra-rapides, mélanges biphasiques, lents (Lantus, Lévémir).
INSULINE
Présentation:1ml = 100 UI flacons, cartouches pour stylos réutilisables, stylos jetables et semi-jetables ;
Administration: IV (SAP) ou sous-cutanée (pompe, multi-
injections), inhalée (Exubera®) ? per os: impossible car dégradée par les enzymes
digestives.
INSULINE
Précautions:
conservation au réfrigérateur (sauf flacon en cours);
mise en suspension par agitation avant injection;
pas d’interruption du traitement, même si patient
à jeun: dose d’insuline intermédiaire seule ou demi-dose du
mélange habituel; toujours perfuser avec du sérum glucosé à 5%.
INSULINE
Objectifs du traitement:
normaliser la glycémie pour retarder l’apparition des complications dégénératives;
fourchette définie selon: l’âge, les complications;
en général: 0,80 à 1,60 g/l.
EDUCATION
Indispensable:Clé de l’équilibre glycémique
But:rendre le patient autonome,aménager un cadre de vie le plus normal
possible.
EDUCATION
Physiopathologie de la maladie et ses complications; aspects génétiques.
Physiologie de la glycorégulation.
Objectifs du traitement du diabète.
Alimentation: composition des aliments, régularité glucidique, équivalences…
Insulinothérapie: schémas insuliniques, techniques, adaptations.
Surveillance du traitement: techniques, carnet, interprétation des résultats.
Hypoglycémies: causes, signes, conduite à tenir.
Hyperglycémie, cétose et acidocétose: signes, conduite à tenir.
Exercice musculaire.
Contacts avec l’équipe médicale et modalités de surveillance à moyen et long termes.
Principaux points à aborder au cours de l’éducation du diabétique
SURVEILLANCE
Glycémies capillaires:2 à 3 par jour minimum,notées sur un carnet adapté;
Injections:technique,adaptation des doses,recherche de lipodystrophies;
HbA1c = équilibre sur 3 mois.Bilan des complications de manière
régulière.
LE DIABÈTE SUCRÉ DE TYPE 2LE DIABÈTE SUCRÉ DE TYPE 2
EPIDÉMIOLOGIE
Survenue: entre 40 et 50 ans (âge en baisse);
Prévalence:plus élevée que pour le DS 1;environ 5 % de la population;15 % d’entre eux l’ignorent;épidémie occidentale liée à la prévalence de
l’obésité;
• Risque d’AVC ou de décès d’origine cardiovasculaire x 2 à 4 • HTA associée dans 73 % des cas
• Première cause :
– d’insuffisance rénale (44% des nouveaux cas en 2002)– des nouveaux cas de cécité chez les adultes de 20 à 74 ans
• Plus de 60% des amputations de MI non traumatiques sont faites chez des diabétiques
LE DIABÈTE DE TYPE 2 :UNE PROGRESSION INQUIÉTANTE…
2 millions de personnes atteintes de diabète de type 2 en France en 2005
Le nombre de cas diagnostiqués devrait doubler d’ici à 2050 Europe: 30 millions: Monde: 200 millions
Le diabète génère des coûts faramineux…(3% budget national)
LE DIABÈTE DE TYPE 2 :UNE PROGRESSION INQUIÉTANTE…
LE DIABÈTE DE TYPE 2 :UNE PROGRESSION INQUIÉTANTE…
FACTEURS DE RISQUE
Obésité:80 % des DS2 sont obèses:
IMC > 30 kg/m²;obésité androïde +++ (graisse péri-viscérale):
TT > 80 cm chez la femme, TT > 94 cm chez l’homme,
un obèse sur 2 deviendra diabétique;
Sédentarité;
Age;
FACTEURS DE RISQUE
Certaines ethnies:indiens Pimas, hispaniques, asiatiques;
ATCD familiaux de diabète de type 2:forte susceptibilité génétique:
grande concordance entre jumeaux monozygotes, véritable hérédité familiale,
mode de transmission non établi (plurifactoriel);
Pour les femmes:ATCD obstétrical de diabète gestationnel ou de
macrosomie fœtale.
PHYSIOPATHOLOGIE
Hyperglycémie chronique par
INSULINORESISTANCE TISSULAIRE
associée à une
ALTERATION DE LA SECRETION β PANCREATIQUE
PHYSIOPATHOLOGIE DU DIABÈTE SUCRÉ DE TYPE 2
Îlot pancréatique
Hyperglycémie
Excès de production de glucose
FoieFoie
Excès deglucagon
Diminution de l’insuline
Résistance à l’insuline (diminution de la captation de
glucose)
Muscle Muscle et et
tissu adipeuxtissu adipeux
Cellules αproduisent
du glucagon en excès
Cellules βproduisent moins d’insuline
Fonction cellulaire (%)
Hyperglycémie postprandiale
Intolérance au glucose Diabète
de type 2 phase I
25
100
75
0
50
-12 -10 -6 -2 0 2 6 10 14
Années à partir du diagnostic
Diabète de type 2 phase II
Diabète de type 2 phase III
HISTOIRE NATURELLE
CIRCONSTANCES DIAGNOSTIQUES
Découverte fortuite +++sur bilan systématique;
Complications dégénératives
traduisent une hyperglycémie évoluant depuis 10 à 15 ans.
CLINIQUE
Asymptomatique +++;
Complications tardives: baisse de l’acuité visuelle:
par rétinopathie (présente dans 15 à 20 % des cas), et/ou par cataracte;
infarctus du myocarde (15 % des cas); artérite des membres inférieurs; mal perforant plantaire; infections à répétition (urinaires, mycotiques).
BIOLOGIE
Glycémie veineuse à jeun ≥ 1,26 g/l
sur deux prélèvements à 15 jours
d’intervalle.
Aucun autre examen n’est utile.
CRITÈRES DE DÉPISTAGE
Avant 45 ans:tous les trois ans,uniquement en cas de facteur(s) de risque:
surpoids et obésité (BMI > 27 kg/m²),ATCD familiaux,communauté à haut risque,ATCD de diabète gestationnel ou de
macrosomie fœtale,HTA ≥ 140/90 mmHg,hypertriglycéridémie ≥ 2,5 g/l et/ou
hypoHDLémie ≤ 0,35 g/l, trouble de la tolérance au glucose préexistant.
CRITÈRES DE DÉPISTAGE
Après 45 ans:systématique,à répéter:
tous les trois ans,ou plus précocément si existence de facteurs
de risque.
TRAITEMENT
Principes généraux:normaliser les glycémies:
diététique adaptée,activité physique régulière, traitement médicamenteux;
éduquer le patient;
corriger les autres facteurs de risque
vasculaires:HTA,dyslipidémies…
LE CONTRÔLE DE LA GLYCÉMIE :UN OBJECTIF IMPÉRATIF… PAS TOUJOURS ATTEINT
UKPDS (suivi de 10 ans) : chaque point de diminution de l’HbA1c réduit le risque de complications microvasculaires de 25% à 37%
De multiples facteurs expliquent la difficulté à obtenir un bon contrôle glycémique: la progression naturelle de la dysfonction des cellules ; le défaut d’efficacité des mesures hygieno-diététiques à long terme; la mauvaise observance du traitement prescrit.
2/3 des adultes diabétiques de type 2 n’atteignent pas l’objectifd’HbA1c < 6,5%
TRAITEMENT
Diététique :alimentation équilibrée (et non régime
drastique) :trois repas par jour ;normocalorique (ou hypocalorique si obésité) ;50-55 % de glucides :
éviction des sucres rapides, féculents à chaque repas;
30-35 % de lipides (peu de graisses saturées);et 15 % de protéines ; limiter l’alcool (1 verre/repas).
TRAITEMENT
Activité physique :très importante, expliquer au patient son intérêt;favoriser les sports d’endurance ;reprise progressive après bilan
cardiovasculaire ;durée = 30 minutes trois fois par
semaine.
TRAITEMENT
Education: identique à celle du diabétique de type 1;clé de l’équilibre glycémique ultérieur;but:
autonomisation du patient,participation à la prévention des complications
dégénératives.
Prise en charge à 100 %:seulement si régime insuffisant.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
Sulfamides :stimulent l’insulinosécrétiondonc risque majeur = hypoglycémie.ex :
Daonil®,Diamicron®,Glibénèse®,Amarel®.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
Glinides :apparentés aux sulfamides,stimulent l’insulinosécrétion,effet hypoglycémiant moindre;ex :
Novonorm®.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
Biguanides : metformine, lutte contre l’insulinorésistance au niveau des tissus
cibles périphériques, risque majeur = acidose lactique,
arrêt 48 heures avant tout acte chirurgical ou tout examen radiologique avec injection d’iode.
ex : Glucophage®, Stagid®.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
Inhibiteurs de l’α-glucosidase :acarbose, inhibe la digestion intestinale des sucres,
donc ralentit leur absorption;aucun risque;effets secondaires: flatulences;ex :
Glucor®,Diastabol®.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
Glitazones :mode d’action complexe (récepteur
nucléaire de type PPAR-γ), lutte plus efficace contre l’insulinorésistance,à ne pas associer à l’insuline.risque = hépatite médicamenteuse;
ischémie myocardique ???ex :
Actos®, Avandia®.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX
En cas d’équilibre glycémique insuffisant:
insulinothérapie:en traitement mixte (une ou plusieurs
injections),ou de manière exclusive,
mêmes règles que pour le diabétique de type 1.
SURVEILLANCE
Glycémies capillaires: en théorie, aucun intérêt car traitement fixe; indications:
rétinopathie, traitement par insuline (mixte ou exclusif);
en pratique: instauration de plus en plus précoce, car motivation du patient +++;
Glycémie à jeun: aucun intérêt; HbA1c = équilibre sur 3 mois. Bilan des complications de manière régulière.
LES AUTRES TRAITEMENTSLES AUTRES TRAITEMENTS
AUTRES TRAITEMENTS…
Pompe à insuline implantable
Insuline inhalée ?
Analogues du GLP-1
Greffe de pancréas
Greffe d’îlots pancréatiques
Greffe de cellules souches ?
CE QUE L’ON SAIT FAIRE…
La pompe implantée:protocole de recherche (et non traitement
de routine) EVADIAC (Montpellier, Marseille, Strasbourg +++)
implantation intra-péritonéale (donc source potentielle d’infections)
remplissage du réservoir tous les 2 moisproblème d’obturation du cathéter…
LA POMPE IMPLANTÉE (CIPII)
CE QUE L’ON VA SAVOIR FAIRE…
La boucle semi-fermée:REAL-TIME® (Medtronic)deux capteurs:
mesure de la glycémie sur microdialysat infusion insulinique sous-cutanée continue
à terme: un seul capteur une seule pompe deux glycémies capillaires par jour pour le calibrage
LES BOUCLES SEMI-FERMÉES
Nécessitent l’utilisation d’algorithmes de contrôle afin : d’éviter les excursions glycémiques post-prandiales de maîtriser le délai entre la mesure de glycémie et l’action
de l’insuline (70 min en IP, 100 min en SC)Pansement
Système intégré
Capteur
Adhésif du transmetteur
Sen-serter
Transmetteur
CE QUE L’ON ATTEND…L’insuline inhalée (EXUBERA®):
insuline d’action rapide inhalateur volumineuxproblème de reproductibilité…
LES SYTÈMES INHALATEURS
CE QUE L’ON ATTEND…L’insuline inhalée (EXUBERA®):
insuline d’action rapide inhalateur volumineuxproblème de reproductibilité…
Les analogues du GLP-1: sécrétion d’insuline sécrétion de glucagon et la prise
alimentairetraitement de complément du DS2 ???problèmes:
injectables tolérance(nausées chez 50 % des sujets) = BYETTA
non injectables spécificité d’action ???? = JANUVIA, XELEVIA, GALVUS
GREFFES ET TRANSPLANTATIONSTransplantation pancréatique:
très bonne méthodetaux de survie du transplant: 10-15 ans
avec insulino-indépendance prolongéeproblèmes:
nécessité d’un bon opérateur manque de donneurs…
Greffe de cellules souches:cellules mésenchymateuses capables de
se différencier en îlotstechnique expérimentale… quel
avenir ????
GREFFES D’ÎLOTS
Prélèvement sur cadavre avec ischémie chaude courte +++;
Conditionnement immédiat (4-8h):digestion enzymatique par collagénase à 37°C
en étuve puis isolement;réimplantation directe ou après culture (8-15j).
Seuil implantatoire: 6000/kg (idéal > 10000/kg de poids) 1 à 2 pancréas par receveur.
GREFFE D’GREFFE D’ÎLOTS: ÎLOTS: COMPLICATIONSCOMPLICATIONS
Echec;
Thrombose de la veine porte;
Complications de l’immunosuppression: Infections; Néoplasies.
INDICATIONS DE LA GREFFE INDICATIONS DE LA GREFFE D’D’ÎLOTSÎLOTS
DS type 1:
porteur d’un greffon (cœur, poumon, foie, rein);
instabilité glycémique extrême avec mise en jeu du pronostic vital à court terme (hypo/hyper);
néphropathie rapidement progressive.
GREFFE D’GREFFE D’ÎLOTS: ÎLOTS: RÉSULTATSRÉSULTATS
Dépendent de l’expérience du laboratoire +++.
Durée moyenne de survie en insulino-indépendance stricte = 70 mois.
Problème des lésions induites par les immunosuppresseurs (tacrolimus).
LE DIABÈTE GESTATIONNELLE DIABÈTE GESTATIONNEL
DÉFINITION
OMS:
Trouble de la tolérance au glucose de sévérité variable, diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse, quel que soit le terme, et quelle que soit son évolution dans le post-partum.
COMPLICATIONS
Complications A court terme A long terme
Fœtales Malformations (RR = 3)Macrosomie (PN > 4 kg)Mort fœtalePrématurité
Obésité
Troubles de la tolérance glucidique
Néonatales HypoglycémiesDétresse respiratoireHypocalcémieHyperbilirubinémie (ictère)Polyglobulie
Maternelles Hypertension artérielle gravidiquePrééclampsieAccouchement pathologiqueCésarienne
RécidiveIntolérance aux hydrates de carboneDiabète de type 2
EVOLUTION À COURT TERME
Majorité des cas:rétrocession spontanée après
l’accouchement;récidive aux grossesses ultérieures.
Parfois:diabète sucré installé de manière définitive;type 2 ou type 1.
EVOLUTION À LONG TERME
Diabète de type 2: RR = 5 au bout de 15
ans; majoré si obésité
associée.
A: ATCD de diabète gestationnelB: pas d’ATCD
a: femmes obèses (BMI > 30 kg/m²)b: femmes non obèses
DIAGNOSTIC
Clinique:très peu de signes:
hydramnios,macrosomie,
et signes souvent tardifs.
Donc diagnostic biologique +++.
DÉPISTAGE
Méthode:
glycémie et glycosurie: mauvais rendement;
dépistage universel entre 24 et 28 SA par un test de charge:
Test de O’Sullivan (50g) suivi d’une HGPO à 100g si positif
HGPO à 75 g (OMS – HAPO Study)
PRISE EN CHARGE
Pluridisciplinaire +++. Traitement:
objectif glycémique: 0,70 à 1,20 g/l; régime équilibré efficace dans 80 % des cas:
éviction des sucres rapides, fractionnement en 3 repas et 3 collations;
si insuffisant insulinothérapie +++ADO formellement contre-indiqués !!!
Surveillance: glycémies capillaires à jeun et post-prandiales (6/j); HbA1c mensuelle.