Du simple abri à tomates à la serre de jardins partagés chauffée au compost, ce dossier vous présente une sélection des meilleurs témoignages de serres et abris autoconstruits par nos lecteurs.Textes : Antoine Bosse-Platière (sauf mention)

au jardinSerres et abris

Avancer ou retarder les cultures, préparer soi-même semis et plants potagers, réussir la

culture d’espèces et variétés délicates ou à forts besoins de chaleur, éviter cer-taines maladies propagées par la pluie (mildiou de la tomate), pouvoir jardiner à l’abri et au chaud quand il fait froid ou qu’il pleut dehors… Autant d’avantages procurés par les serres qui finissent, un jour ou l’autre, par tenter le jardinier ex-périmenté. Mais construire une serre n’est pas à la portée de tous, la commander en kit ou clé en mains coûte fort cher et sa ges-tion au jour le jour demande pas mal de disponibilité… Pour vous aider à faire la part des choses et à trouver la solution la mieux adaptée à votre situation, ce dos-sier vous présente quelques exemples, choisis parmi la quinzaine de témoi-gnages reçus suite à notre appel aux lec-teurs, dont vous pourrez vous inspirer. Vous y trouverez un éventail très varié de solutions inventives qui donnent envie de se lancer… ou bien de commencer mo-destement par la réalisation d’un tunnel, à l’image de celui réalisé par les jardiniers de Terre vivante (p. 26).

CONSEILS PRATIQUES L’emplacement doit être abrité des vents dominants, sans haie trop proche ni au-cune ombre portée en hiver. L’orientation est-ouest (avec le grand côté exposé au sud) assure le meilleur éclairage hiver-nal. Une serre de jardin indépendante ne nécessite pas de permis de construire mais une simple déclaration préalable de travaux à la mairie. Une serre adossée est considérée comme une véranda et un permis de construire est obligatoire à partir de 20 m² de surface au sol.La bonne gestion de l’aération et des pics de chaleur est un des points les plus déli-cats : ventilez au maximum toute l’année – hors périodes de gel – pour éviter les maladies favorisées par le confinement et pour faciliter la pollinisation. Ne lésinez pas sur les ouvertures, prévoyez des vé-rins à ouverture automatique, des voiles d’ombrage et apportez de l’inertie, par exemple en prévoyant une réserve d’eau.Attention aux excès de nitrates avec les salades et autre légumes à cycle court, évitez les excès de fumures surtout en saison froide. Récoltez-les en pleine ma-turité après une journée ensoleillée et consommez frais.

La serre d’Hélène et Jean-Pierre Bonifait, en Vendée, a éte réalisée avec des fenêtres de récupération.

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LÉGER MAIS SOLIDE Jean-Pierre et Anne-Marie Andrieu utili-sent leur abri depuis cinq ans, à Amboise en Touraine (dessin ci-contre). Conçu pour les tomates – qui ne reçoivent plus aucun traitement –, il s’est vu adjoindre deux autres exemplaires identiques qui protègent désormais aubergines, poi-vrons et piments. Les dimensions de l’abri sont celles d’un tunnel de forçage traditionnel de 5 m par environ 1,20 m de large, pouvant abriter deux rangs de 7 ou 9 tomates, selon l’écartement entre les pieds. Mais au lieu d’être enfoncés dans le sol, les six arceaux métalliques du tun-nel sont fixés sur six portiques espacés chacun d’un mètre et hauts d’environ 80 cm – une fois leurs pieds enfoncés dans le sol. Ces portiques sont formés d’un piquet horizontal fixé sur deux piquets verticaux (voir schéma). Des liteaux

Abris à tomates

L’abri à tomates est en train de devenir un classique des jardins

bio : tant pis pour l’esthétique, on recherche l’efficacité !

Dessins : Frédéric Claveau

Étés pluvieux, souches de mildiou de plus en plus virulentes et vo-lonté de limiter les traitements au

cuivre : de plus en plus de jardiniers op-tent pour l’abri à tomates, solution simple et efficace. Efficace, assurément puisque la pluie est le principal vecteur de la pro-pagation du champignon. Pour la simpli-cité, c’est un peu moins évident car un abri à tomates offre une belle prise au vent et nécessite une structure à la fois solide et facilement déplaçable (pour ne pas remettre les plants au même endroit chaque année).

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Serres et abris

fixés aux portiques permettent de main-tenir l’écartement entre les arceaux. Un film plastique anti-UV est étalé sur les arceaux. Il est maintenu par des corde-lettes passant dans les anneaux dont sont pourvus les arceaux traditionnels maraîchers. « Ici le plastique n’est pas

maintenu au sol, il s’arrête à 70-80 cm

du sol pour une aération suffisante sous

l’abri. Un tuyau microporeux est enfoui

au préalable dans l’axe de l’abri, pour

l’arrosage. Les tomates et leurs tuteurs

sont plantés de part et d’autre de ce

tuyau. Quand les tomates atteignent le

niveau des entretoises, je les fais courir

horizontalement. Le matériel utilisé est

reconduit d’une année sur l’autre, sauf à

remplacer un poteau ou deux, et parfois

un plastique déchiré, l’investissement de

base pour un seul abri peut être estimé à

40 € et ensuite à 5 € d’entretien annuel. » Ce tunnel à tomates permet ax Andrieu des récoltes jusqu’à fin novembre et sans aucun traitement. .

PETITE SERRE EN DUR Avec le climat estival plutôt humide de Brest, Pascale Deschamps était sur le point d’abandonner la culture des to-mates dans son jardin quand son brico-

L’abri de tomates “léger” des Andrieu (photo de gauche et dessin p.24) et, à droite, celui plus lourd des Deschamps avec son système d’ancrage (dessin ci-contre). L’ancre de clôture se

fiche dans la terre.

Base des poteaux d’angle, se fixe dans

l’ancre de clôture.

leur de mari a décidé de l’équiper d’une petite serre en dur “spéciale tomates”. « Mon beau-frère et ma belle-sœur chan-

geaient toutes leurs fenêtres. Restait à

construire une solide ossature en bois sur

laquelle nous avons installé un toit on-

dulé en plastique translucide et vissé les

fenêtres. La consigne était que je puisse

ouvrir tous les côtés de la serre (entre-

tien, arrosage, apport de compost...) et

que l’on puisse aussi la déplacer facile-

ment. Les quatre poteaux d’angle sont

donc plantés en terre grâce à des ancres

de clôture, en acier galvanisé (dessin

ci-dessus). Les portes sont fermées par

des barres en bois posées en travers de

chaque façade. » Chez les Deschamps, on se régale à nouveau de tomates bres-toises.

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Quand il fait froid au jardin, il faut créer des zones abritées, à la fois pour protéger et hâter les

cultures en pleine terre. La solution ? Un tunnel que l’on pourra déplacer au gré des besoins. À Terre vivante, les jar-diniers ont choisi de le construire avec du bambou, matériau à la fois léger et robuste.

EMPÊCHER LE FROID DE PASSERDans les jardins, les planches de culture mesurent 1,20 m de large pour 5 m de long. Une dimension trop grande pour envisager un seul tunnel. Il y en a donc deux, plus faciles à déplacer. Pour éviter qu’il ne repose sur la planche de culture, rajoutez 10 cm de chaque côté : les jar-diniers ont utilisé, deux planches de 10 cm de large sur 2,50 m de long (pour les deux grands côtés) et deux tasseaux de 1,40 m de long (pour les deux extré-mités). Au moment de les fixer, veillez à visser les deux tasseaux sur les deux planches : ainsi, les côtés du tunnel re-poseront bien à plat sur le sol et ne lais-seront pas passer le froid.

Un tunnel en bambou

Pour protéger vos premières cultures de pleine terre à la sortie de l’hiver, faites comme à Terre vivante : construisez un tunnel en bambou que vous pourrez déplacer selon vos besoins. Texte : Pascal Aspe et Omar Mahdi ;

photos : Jean-Jacques Raynal

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Serres et abris

Sur ces deux mêmes côtés, pratiquez des trous du diamètre de votre bambou. Ne laissez pas une distance trop grande entre chaque trou : sinon, lorsque vous poserez la bâche, elle risquera de s’af-faisser entre deux arceaux. Pour une longueur de 2,50 m, cinq trous espacés d’une soixantaine de centimètres suffi-sent. Les trous doivent démarrer le plus près possible de chaque extrémité.

BAMBOU D’AU MOINS DEUX ANSPrenez cinq tiges de bambous, de même taille. Pour une largeur de 1,40 et pour avoir un beau tunnel bien arrondi, pre-nez des tiges d’environ 2,20 m. Si vos bambous ont des nœuds, limez-les soi-gneusement pour gommer toute aspérité susceptible de déchirer la bâche ou le voile que vous poserez dessus. Enchâs-sez-les dans les trous et laissez sécher ainsi quinze jours. Méfiance au moment du “pliage” des arceaux : un bambou qui saute et vous cingle le visage peut être dangereux. Privilégiez du bambou d’au moins deux ans : il sera plus solide et ne cassera pas.Pour ce qui est de la bâche, utilisez une bâche de serre ou un voile de forçage

MATÉRIEL- deux planches de 10 cm de large pour 2,50 m de long pour les grands côtés, - deux petits tasseaux de 1,40 m pour les extrémités,- des tiges bambou de 2,20 m,- une bâche ou voile de forcage P17 de 2,60 m de large.

P17. Pour la largeur de la bâche, partez de la longueur de vos tiges de bambous et ajoutez 20 cm de chaque côté soit 2,60 m. Le débord reposera sur le sol, le long des deux grands côtés du tunnel. Vous y poserez des briques afin de l’y maintenir, pour empêcher que le froid n’entre – et que la bâche ne s’envole !Pour la longueur , partez de celle du tun-nel (2,50 m) et ajoutez de chaque côté la hauteur (si c’est un demi-cercle parfait, 70 cm) plus quelques centimètres afin de pouvoir “border” les extrémités en faisant passer la bâche sous les tasseaux qui, fixés au-dessus des deux planches latérales, ne reposent donc pas sur le sol.

Un tunnel 2 en 1Quand le froid a fini de faire des dégâts, vient

le tour des insectes ! Il suffit alors de remplacer

la bâche ou le voile de forçage par un voile

anti-insectes. Vous pourrez ainsi protéger vos

choux, carottes ou radis de leurs prédateurs

habituels : altises, mouches et autres piérides.

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Murielle Lekien et Jorge Alves ont créé au sud du Portugal un écosite, l’Oasis des 3 Chênes,

où ils pratiquent la permaculture et pro-posent des séjours de ressourcement. Ils ont construit en février 2012 une petite serre légère, très économique et astucieuse, adossée à leur maison, afin de bénéficier de son inertie thermique. Muriel souhaitait y faire « tous les semis

de printemps (tomates, poivrons, auber-

gines…), mais aussi faire pousser des

barquettes d’herbe de blé, avoir un espace

lecture et détente chauffé par le soleil en

hiver et installer une douche solaire ».

PAS CHÈRE ET PRODUCTIVEPour la structure, ils ont trouvé deux astuces : utiliser des tuyaux d’irrigation avec quelques raccords (en T et à 90°) et y enfiler des tiges souples d’eucalyptus pour la rigidifier 1. Les tuyaux s’appuyant sur le mur y sont vissés et chevillés. Les quatre arceaux sont fixés au sol sur un tronc d’eucalyptus assez lourd (dessin). Deux tiges un peu épaisses, toujours d’eucalyptus, sont utilisées pour les montants de la future porte, et d’autres, plus fines, pour bien maintenir la bâche. Des tranchées de 20 cm de profondeur permettent d’enterrer et de tendre la bâche. Elle est d’abord coincée derrière les montants fixés au mur, puis fixée à l’agrafeuse contre les montants latéraux. « En tout, la serre nous aura coûté 48 € :

30 m de tuyaux d’irrigation, quelques

raccords, une bâche de 7 x 4 m, quelques

eucalyptus et trois journées de travail

pour deux personnes. » Quelques détails méritent qu’on s’y ar-rête. « La porte côté sud est sans char-

Serres autoconstruites

De la serre adossée ultra légère jusqu’à la superbe serre-dôme, trois exemples d’équipements qui satisfont pleinement ceux

qui les ont réalisées.Dessins : Frédéric Claveau

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EN SAVOIR +Ecosite l’Oasis des 3 Chênes : www.graines-de-vie.fr

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Serres et abris

nières, nous avons fait un trou de 40 cm

pour y enterrer un tube dans lequel va

tourner le montant vertical dont l’extré-

mité est enduite de savon. Ça tourne !

J’ai fait la découpe de la porte en lais-

sant 5 cm de marge sur la partie qui

reste en place afin de pouvoir l’agrafer

sur le montant intérieur qui délimite la

porte. Cette dernière étant trop courte de

5 cm, j’ai cousu un morceau de bâche

doublé qui va dépasser largement sur

le montant pour assurer l’étanchéité et

j’y ai enfilé une perche. » Une seconde porte est installée côté nord pour as-surer une bonne aération. Le sol étant très dur et pierreux, deux grands bacs surélevés sont installés, séparés par une allée. L’un d’eux est transformé en couche “tiède” afin d’avoir un chauffage par le sol pour les semis nécessitant un sol réchauffé (tomates, aubergines, cucurbitacées, etc.). « On a utilisé une

couche de fumier de 30 cm, moins frais

que pour une couche chaude, recouverte

d’un mélange de terre sableuse, terreau,

lombricompost et fertilisant bio. Les se-

mis ont très bien marché et les quelques

pieds laissés en place ont eu un dévelop-

pement impressionnant. La serre m’a no-

tamment permis d’avoir des courgettes

La serre adossée de l’Oasis des 3 Chênes, réalisé avec peu de moyens mais beaucoup d’astuce, a été très vite envahie de végétaux (ci-dessus).Ci-dessous, la serre des Bonifait, faite de grandes baies récupérées et d’une solide ossature en douglas

un mois et demi avant celles plantées à

l’extérieur, mais il va falloir qu’on pré-

voie un ombrage, car il y fait trop chaud

l’été. »

LES FENÊTRES DU COLLÈGEHélène et Jean-Pierre Bonifait font partie d’un réseau de jardiniers en Vendée qui a organisé un atelier “Serres et châssis bios” chez un jardinier équipé d’une serre depuis trois ans et auquel ont participé près de 40 personnes. Comme d’autres participants, les Bonifait sont ensuite passés à l’action. « Avec les fenêtres ré-

cupérées du collège local et une solide os-

sature en douglas, mon mari a construit

cet hiver une serre de 20 m². » L’aération

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se fait par la porte d’entrée, la fenêtre opposée et une trappe faite au plafond. « Pour éviter les excès de chaleur, nous

avons installé de la toile type Bidim dans

la partie du toit la plus exposée. Dans

un angle au nord, un bac d’1 m3 récu-

père les eaux du toit de la serre pour

l’arrosage. Un ami agriculteur nous a

fourni de la terre végétale et du compost

bio pour l’intérieur. » Même si la serre n’a pu être opérationnelle qu’à la mi-avril 2013, les Bonifait se sont régalés de salades de printemps, de tomates sans aucun traitement et ont pu produire tous leurs plants. Ils ne regrettent pas leur investissement d’environ 1 000 € (bois, polycarbonate, visserie…).

SERRE-DÔME EN KITDans la Meuse, au climat continental difficile, Edith Ploner a vu sa première serre alu s’envoler par deux fois. Elle a opté, en 2010, pour une serre en forme de dôme géodésique très résistante au vent et à la neige, couverte de polycar-bonate double paroi, avec soubassement isolé, isolation réfléchissante au nord, ouverture automatique des aérations, réserve d’eau, puits canadien intérieur avec ventilateur animé par un petit pan-neau photovoltaïque. « J’ai choisi celle

de 5,30 m de diamètre, qui coûte un peu

plus de 6 300 € livrée en kit. Nous avons

monté nous-mêmes la serre et réalisé les

jardinières surélevées (60 cm de haut)

qui ne font pas partie du kit (livrées en

supplément) et permettent de jardiner

sans mal de dos. » Séduite par l’origina-lité de cette serre, autant que par la réus-site de ses semis et plantations, Edith Ploner ne regrette qu’une chose, « ne pas

avoir pris la taille au-dessus ! »

1_ Faute d’eucalyptus on pourra utiliser de belles perches de noisetier ou de bambou.

Suffisamment vaste, la serre des Bonifait peut accueillir une belle réserve d’eau de pluie (ci-dessus).Ci-dessous, construction d’une serre dôme livrée en kit (ci-dessous). Quelques mois plus tard, elle a permis la réussite des divers semis et plantations (en haut, à droite).

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pour les quatorze jardiniers adhérents au projet. « Pour réduire la facture au

maximum, seules la bâche de couverture

et la toile d’ombrage ont été achetées, tout

le reste - y compris la structure métal-

lique – a été récupéré. Près de 90 palettes

ont été démontées pour la fabrication des

tables de travail et des bacs de compos-

tage. Au final, la serre a coûté à la mairie

de Blanquefort moins de 800 €. » « Nous avons installé 4 m3 de silos à com-

post au centre de la serre, surmontés de

tables à semis amovibles, poursuit Chris-tian Clavé. Pour bien chauffer, le compost

doit être dans la phase de fermentation.

Cela nous oblige à le renouveler toutes

les trois semaines, avant la phase de ma-

Chauffée aucompost

La serre partagée de Blanquefort ne dépasse pas 20 m2 afin de pouvoir être suffisamment chauffée par les 3,5 m3 de compost situés dans les silos en son centre.

DR

Créés en 2007, les jardins familiaux de la Forteresse à Blanquefort (Gironde) rassemblent trente

parcelles où l’usage d’engrais chimiques, herbicides et pesticides est prohibé1. Une grande parcelle est dévolue au compos-tage collectif. Grâce à l’encadrement des “guides composteurs référents des jar-dins”, la masse de déchets verts et bruns compostés n’a cessé de croître pour at-teindre 120 m3 par an en moyenne.

RÉCUP’ ET AUTOCONSTRUCTION« Les jardiniers souhaitaient produire

leurs propres plants et aussi travailler

sur l’ensemble du cycle, de la graine à

la graine » explique Christian Clavé, cheville ouvrière bénévole du projet. La décision est prise de construire une serre horticole de 20 m². Restait à trou-ver un moyen simple et autonome de la maintenir hors-gel voire de la chauffer. « L’idée a germé d’installer des silos à

compost dans la serre afin d’utiliser pour

son chauffage la chaleur dégagée par les

bactéries pendant la fermentation. ». Après obtention du permis de construire et élaboration d’une charte de fonction-nement, le chantier peut commencer

Ingénieux et durable : une serre partagée où il ne fait jamais froid, grâce… au compost !

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EN SAVOIR +La serre en bio, ouvrage collectif, editions Nature et Progrès Belgique, 128 p., 12,70 €Construire une serre, Claudia Lorenz-Ladener, éditions Ulmer, 144 p., 22,90 €

BONNES ADRESSESTunnels maraîchers acier galvanisé et PVC armé ou polyéthylène, abris à tomates :Serres Tonneau, BP 50007, 59497 Linselles Cedex. Tél. 03 20 24 48 20,www.serres-tonneau.com

Serres dômes géodésiques ossature bois et polycarbonate double ou triple paroi :SARL Les Serres Dômes, Z.A. Les Plagnes 43450 Blesle. Tél. 09 81 85 50 42 ou 06 62 87 88 11, www.serre-dome.com

Serres acier galvanisé et polyéthylène, petits tunnels de forçage rigides qui s’emboîtent :Pouss’Vert, Z.A. Champgrand, 26270 Loriol. Tél. 04 75 61 40 70,www.poussvert.com

Serres aluminium et verre ou plolycarbonate, tunnels maraîchers :Serres Crysland, Kervanale, 29370 Coray. Tél. 02 98 59 72 87 www.serres-crysland.comKomat, BP 10015 S, 59494 Petite-Forêt. Tél. 03 27 42 96 95, www.komat.fr

turation qu’il termine à l’extérieur. Cela

fait beaucoup de manutention, mais ça

marche ! Nous avons eu deux périodes

très froides en avril et mai, jusqu’à

- 15 °C et il faisait + 6°C à l’intérieur.

C’est plutôt l’excès de chaleur en été qui

pose problème. Le prochain chantier sera

pour agrandir les ventaux d’aération et

améliorer le système d’ombrage. »

ÉCHANGE ET PARTAGEÀ cause des intempéries, la production de plants n’a pu démarrer que fin mars 2013, mais pour cette première saison, la serre a permis de produire une grande diversité de plants mis gratuitement à la disposition des jardiniers : 35 variétés de tomates, 4 de salades et de fleurs, 3 de

courgettes et de piments, 2 d’aubergines et de poivrons… Un planning des travaux est affiché afin que tous les participants au projet puissent s’y inscrire en fonction de leurs disponibilités, en essayant de tenir compte du calendrier lunaire pour les semis et repiquages. Outre la produc-tion de semis, plants et boutures, la serre des jardins familiaux de Blanquefort de-vient peu à peu un lieu d’échange et de partage de savoirs, un espace pédago-gique visité par les écoles et les habitants de la commune.

1_ La municipalité a d’ailleurs souscrit un abonnement spécial aux 4 Saisons afin que chacun des 30 jardiniers reçoive la revue.

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Les tables centrales que recouvrent les coffres de compostage sont amovibles, montées sur rails.

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Serres et abris