Septembre - Université d'Artois · le Louvre Lens Vallée. Recherche . Zoom sur le SHERPAS....

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Septembre 2015 14 le magazine de l’université d’Artois www.univ-artois.fr C'est la rentrée à l'université d'Artois ! Vie de l'université Partenariat avec le Louvre Lens Vallée Recherche Zoom sur le SHERPAS Enseignement Le Bonus Qualité Enseignement

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Septembre 2015

n°14le magazine de l’université d’Artois

www.univ-artois.fr

C'est la rentrée à l'université d'Artois !

Vie de l'université

Partenariat avec le Louvre Lens Vallée

Recherche

Zoom surle SHERPAS

Enseignement

Le Bonus Qualité Enseignement

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Édito du Président

RICHESSE ET DIVERSITÉ DE L’UNIVERSITÉ D’ARTOIS

L a grande difficulté, pour réaliser ce numéro, n’a pas été de trouver des sujets d’articles, mais d’en sélectionner sans paraître oublier personne. La diversité de notre

université, dans ses implantations et dans ses formations, mais aussi l’extraordinaire dynamisme de ses étudiants et de ses personnels en font un organisme complexe et réactif, tou-jours plus riche que ce que l’on peut en dire.

Nous espérons que notre secrétaire d’état, en visite chez nous, a pu au moins se faire une petite idée de cette richesse. Venu assister à un colloque sur l’informatique à l’école, il a eu l’occasion de découvrir la toute nouvelle résidence universitaire d’Arras pour une sé-quence consacrée à la vie étudiante puis de participer en fin de matinée à une deuxième séquence, centrée quant à elle sur l’innovation pédagogique. Nous avions en effet sou-haité mettre en valeur ces deux thématiques qui témoignent de l’intérêt tout particulier accordé aux conditions de vie et à la réussite des étudiants.

Ce numéro en donne d’autres preuves, avec le retour sur l’inauguration de la maison de l’étudiant à l’IUT de Lens, le palmarès sportif de l’an dernier qui nous place dans les dix premières universités de France, la mise en place du Bonus Qualité Enseignement ainsi que les remises de diplômes.

Cette réussite dépend aussi de la qualité de la recherche, qui garantit la qualité de ces di-plômes et leur inscription dans le mouvement des idées et des découvertes. Deux formes de reconnaissance sont ici évoquées, d’abord l’acceptation du projet « Culture numé-rique » dans le contrat de plan État-Région, ensuite la réussite de l’atelier SHERPAS dans l’appel à projets de l’ANR.

Ce faisant, nous continuons de prouver que nous sommes bien dans une université d’en-seignement et de recherche.

Francis MarcoinPrésident de l’université d’Artois

SommaireVie de l'université- Visite de Thierry Mandon à Arras / p. 3 - 1ère édition de la « summer school » / p. 3- Inauguration de la Maison de l’Etudiant à l’IUT de Lens, présentation du projet d’aménagement du parc intérieur de l’IUT et signature de convention avec la ville de Lens / p. 4

- L’université d’Artois partenaire du Louvre Lens Vallée / p. 5- Retour sur le palmarès 2014/2015 de l’Association Sportive de l’Université d’Artois / p. 6

Recherche- Zoom sur l’Atelier SHERPAS / p. 6 - 7

Enseignement- BQE comme Bonus Qualité Enseignement… ou comme méthodes pédagogiques différentes / p. 8 - 9

Vie étudiante- Les cérémonies de remises de diplômes, une tradition qui a le vent en poupe ! / p.10

- Remise de diplômes à la FSA de Béthune / p.10 - 11- Un étudiant de la FSA a remporté le 1er prix régional « Musiques de RU » / p.11

- Un étudiant de l’UFR de Langues, 1er prix de la 14e éditiondu concours en France « Pont vers le Chinois » / p.11

Publications / p.12

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2 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

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Vie de l'université

Visite de Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à Arras

L’université d’Artois a accueilli la réunion inter-académique pour le numérique, présidé par Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseigne-

ment supérieur et à la Recherche, Jean-Marc Mon-teil, recteur chargé de mission national pour le nu-mérique, Jean-Jacques Pollet, recteur de l’académie de Lille, chancelier des universités, et Valérie Cabuil, recteur de l’académie d’Amiens, chancelier des uni-versités.

L’enjeu de la rencontre était de promouvoir de nou-velles pratiques éducatives à l’ère du numérique. Nathalie Herr, déléguée académique au numérique de l’académie d’Amiens, et Philippe Leclercq, son homologue de l’académie de Lille, sont intervenus à la fin de la réunion pour évoquer les projets numé-riques des deux académies. La visite du secrétaire d’État à l’université d’Artois s’est conclue par un échange avec une équipe d’enseignants de l’univer-sité sur le thème de l’innovation pédagogique.

Première édition de la « Summer School », une université d’été pour accueillir les étudiants internationaux

Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, et Francis Marcoin dans la nouvelle résidence universitaire.

En coopération avec la ville d’Arras et le CROUS, l’université d’Artois a organisé sa première université d’été pour les étu-diants de l’université Sun Yat-Sen. Son programme alternant

cours de langue française et visites culturelles a attiré 35 partici-pants étudiant dans les filières du tourisme ou des langues euro-péennes. La prochaine édition devrait recevoir un public plus nombreux et plus international : des universitaires du Royaume-Uni, d’Italie, de Suisse ou d’autres régions chinoises ont manifesté leur intérêt pour l’école d’été de l’université d’Artois.

Enseigner la culture et la langue françaises

L’université d’été a permis à ses participants une immersion totale aussi bien dans la langue que dans la culture française. Logés dans les résidences universitaires « Les Templiers » et « Artois », les étu-diants invités ont approfondi leur connaissance culturelle à travers les enseignements consacrés à la politique hexagonale, la fonda-tion de l’Europe, la poursuite d’études en France ou la cuisine et le vin.

Le séjour artésien visait notamment à perfectionner le niveau de langue française des étudiants qui suivaient chaque jour 3 heures de cours de français langue étrangère. Après la visite du beffroi, des boves et de la Carrière Wellington à Arras, de la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette, du Louvre-Lens, de la Côte d’Opale et des villes de Vimy, Saint-Valéry-sur-Somme et Paris, les jeunes chinois ont traversé la frontière belge pour découvrir Bruges.

Mardi 15 septembre 2015, Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, est venu à l’université d’Artois, à Arras. Il a d’abord visité la nouvelle résidence universitaire modulaire où il a rencontré des étudiants, avant de se rendre à la réunion inter-académique consacrée au numérique organisée par le rectorat. Au cours de cette même matinée, Thierry Mandon a échangé avec des enseignants de l’université sur le thème des innovations pédagogiques.

La Summer School organisée du 9 au 26 juillet 2015 sur le campus d’Arras a offert aux étudiants de l’université Sun Yat-Sen de Zhuhai, une immersion dans la langue et la culture françaises et leur a donné un aperçu de la vie qu’ils pouvaient mener au sein de l’université d’Artois. L’édition de l’an prochain intéresse déjà d’autres universités étrangères.

Les étudiants chinois accueillis par Stephen Rowley et Maiwenn Colliot

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L’université d’Artois partenaire du Louvre Lens Vallée pour promouvoir la culture numérique

L’université d’Artois s’engage auprès du Louvre Lens Vallée, le Pôle Numé-rique Culturel pour faire émerger des

solutions nouvelles se rapportant à l’éco-nomie de la culture. Le cluster, partenaire dans le projet CPER MAuVE (culture numé-rique et création) de l’établissement, ambi-tionne de fédérer les acteurs du numé-rique au service de la médiation culturelle autour de projets innovants. Un signal fort pour le monde de la culture et de l’entre-prise.

Un incubateur de start-up

L’université d’Artois soutient le développe-ment économique du secteur numérique culturel dans la région. Membre fondateur du Louvre Lens Vallée, elle poursuit une ambition commune à la région Nord-Pas de Calais et à la Communauté d’Agglomé-ration de Lens Liévin, celle d’attirer des entreprises et des industries créatives pro-metteuses d’emplois et de contribuer à la transformation réussie de l’économie de la culture traversée par la mutation numé-

rique. En 2014, le Louvre Lens Vallée a ainsi lancé un appel à projets Start Up Numé-rique Culturel qui a permis à 6 start-up lauréates de financer le développement de leurs nouveaux projets. Il concernait des projets aussi variés que le livre augmenté, l’e-tourisme ou l’aide à l’apprentissage de la guitare par l’enregistrement et l’analyse informatisée du jeu (FRETTY).

L’installation d’un bâtiment-totem à quelques mètres du Louvre-Lens est éga-lement prévue fin 2016 pour accueillir une vingtaine de start-up dans les industries culturelles et créatives.

La création d’événements dans la culture numérique

L’association vise également à promouvoir le développement du numérique culturel à travers l’organisation d’événements. Le hackathon (compétition réunissant des développeurs dans l’objectif de produire un prototype d’applications en 48h) et le Connec’Tic Day (jobdating des métiers du

numérique et de l’informatique des entre-prises de la région) n’en sont que quelques exemples. Ces événements rassemblant le monde de l’éducation et les entreprises du secteur ont pour but de déceler et d’encourager les jeunes talents.

Un projet CPER et un fab lab

Partenaire du Louvre Lens Vallée, l’univer-sité d’Artois a obtenu un projet CPER sur le thème de la médiation culturelle appelé « projet MAuVE ». Ce projet financera un fab lab* qui sera implanté au cœur du bâti-ment-totem de l’ancienne école Paul Bert de Lens. Il sera un lieu de rencontres privi-légié entre les étudiants, les chercheurs et les entreprises de la région accueillies dans le bâtiment-totem, facilitant les démarches des étudiants pour obtenir un stage, un emploi ou approfondir leurs projets de recherche.

*fab lab : atelier de fabrication numérique basé sur les prin-cipes d’ouverture et de collaboration

Un label de prestige « French Tech »

Le « cluster Euralens » a récemment intégré le réseau régional « Lille is French Tech », lui accordant le label prestigieux « French Tech ». Portée par le Ministère de l’Economie, l’initiative publique innovante « French Tech » rassemble tous ceux qui s’engagent pour la croissance des start-up et pour leur rayonnement international.

Facebook : Louvre Lens Vallée,le Pôle Numérique Culturel

Pour en savoir plus : http://www.louvrelensvallee.com/

4 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

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Inauguration de la maison de l’étudiant de l’IUT de Lens, présentation du projet d’aménagement du parc intérieur de l’IUT et signature de convention avec la ville de Lens

L e 1er juillet 2015, la nouvelle maison de l’étudiant de l’IUT de Lens a été inaugurée en présence du président

de l’université d’Artois, Francis Marcoin, et de plusieurs élus de la ville de Lens : Nacei-ra Vincent, 6e adjointe au maire déléguée à la jeunesse, Bruno Cavaco, conseiller muni-cipal délégué à l’enseignement supérieur et aux nouvelles technologies, Fatima Ait Chikhebbih, adjointe au maire du quartier Lens Nord-Ouest, Laure Mephu Nguifo, adjointe au maire du quartier Lens Nord-Est. À cette occasion, le projet d’aménage-ment du parc intérieur de l’IUT (voir Artois Mag’ n°13) a été présenté au public et une convention entre l’université et la ville de Lens a été signée.

Un bâtiment dédié à la vie étudiante

Le coût de la construction s’élève à 632 000 €, intégralement financé par l’uni-versité. Après 8 mois de travaux, la mai-

son de l’étudiant d’une surface totale de 230 m² a été ouverte au public. Conçu pour dynamiser la vie estudiantine au sein de l’IUT, le nouveau bâtiment comporte un foyer de 95 m² qui accueille déjà le CROUS Gourmand (l’antenne du restaurant uni-versitaire de Lens), une salle d’activité de 50 m² appelée le « call center » comprenant 14 postes informatiques et lignes télé-phoniques et une salle d’activité de 32 m² réservée à l’hébergement des associations étudiantes de l’IUT.

Un « call center »

Le « call center », ou centre d’appels, était attendu et nécessaire pour le développe-ment de nombreux projets existants ou en cours de développement. En effet, dans le cadre des projets tutorés, des étudiants de l’IUT de Lens effectuent des enquêtes pour des organismes et des entreprises. De plus, chaque année, des étudiants réalisent une enquête ministérielle sur

l’insertion professionnelle des diplômés de licences professionnelles et masters de l’université d’Artois. Le « call center » va ain-si permettre de gérer efficacement les ap-pels et d’assurer le suivi d’une campagne de prospection. Le local pourra également être utilisé par l’association Lens-Toi, dont l’activité essentielle est le démarchage des commerces et associations lensoises et des villes voisines afin de les référencer dans leur guide.

Une convention de partenariat pour les projets étudiants

À cette occasion, la ville de Lens et l’uni-versité d’Artois ont signé une convention de partenariat. Signée par le président de l’université et Naceira Vincent, venue re-présenter le maire de Lens Sylvain Robert, la convention définit l’intervention de la ville de Lens dans l’accompagnement et la réalisation des projets des étudiants de l’université.

Intégrée au projet d’aménagement paysager de l’IUT de Lens, la maison de l’étudiant sera bientôt entourée d’une large terrasse of-frant espaces de détente et de pique-nique. Les travaux qui débuteront à l’automne 2015 prévoient la création d’allées intérieures, d’un merlon paysager et de prairies fleuries, la plantation d’arbres fruitiers ou encore l’augmentation de la surface boisée afin d’améliorer la qualité de vie à l’intérieur du parc. Un projet né de l’association d’idées d’étudiants de 3e année de licence « Amé-nagements paysagers - Gestion durable des espaces ruraux et urbains » et du groupe de travail « Action écologique et sociale » de l’université.

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3 1 - Coupé de ruban en présence de Naceira Vincent (6e adjointe au maire déléguée à la jeunesse), Bruno Cavaco (conseiller municipal) et Francis Marcoin (président de l’université d’Artois)

2 - Présentation du projet d’aménagement du parc intérieur de l’IUT de Lens par des étudiants en 3e année de licence professionnelle « Aménagement paysager - Gestion durable des espaces ruraux et urbains » (Ludovic Huguet, Manon Ryssen et Pierre Guittet)

3 - Vue extérieure de la maison de l’étudiant

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Vie de l'université

ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

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Artois Mag’ : Sur quoi portent les recherches de l’Atelier SHERPAS ?

Williams Nuytens  : En tant que laboratoire pluridisciplinaire en sciences humaines et sociales, notre équipe s’intéresse aux méca-nismes de régulation des violences et des apprentissages dans le sport et l’éducation physique. Nous travaillons également la pro-blématique du bien-être, notamment dans le monde du travail, avec notre partenaire qui est l'IRFO. Un contrat de recherche d'un montant de 60 000 euros avec l'ARS a installé ce récent objet de recherche. Ces thèmes sont peu étudiés alors qu’ils concernent un large public. Paradoxalement, le sport, fortement médiatisé et consommé ces dernières années, est peu interrogé. L’Atelier SHERPAS travaille depuis 5 ans sur la régulation des violences dans la pratique sportive. Pour la première fois en France, les violences sont étudiées, quantifiées, qualifiées, ordonnées, clas-sées et même associées à des lieux particuliers. Une enquête sur les arbitres est en cours pour identifier à la fois les auteurs et les victimes d’agressions. Nous nous interrogeons en même temps sur les raisons de la réussite ou de l’échec d’un entraîneur, d’un enseignant. Le laboratoire élabore une réflexion sur le monde sportif qui s’étend du fantasme de la performance à la nécessité des apprentissages, sur l’insécurité des terrains de sport jusqu’à la régulation du bien-être.

Artois Mag’ : Quelles sont les finalités de vos études ?

Williams Nuytens : Nos recherches n’intéressent pas seulement le laboratoire, mais le monde du sport qui compte entre 11 et 15 millions de licenciés en France selon les sources. Il représente un fait social très important. Derrière le travail de nos chercheurs se trouvent les sportifs de haut niveau dont certains sont au chô-mage, les professionnels qui veulent améliorer leur formation,

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Zoom sur l’Atelier SHERPAS5 questions à Williams Nuytens, directeur du SHERPAS*, laboratoire spécialisé dans l’étude des phénomènes de régulation (des violences, des apprentissages, des marchés…). Rencontre avec Williams Nuytens, sociologue, qui a fondé en 2002 l’Atelier SHERPAS avec Olivier Chovaux, historien, pour étudier le sport en tant qu’objet scientifique et social. Il s’est aujourd’hui constitué à l’UFR des STAPS de Liévin une équipe d’une dizaine d’enseignants-chercheurs pour autant d’apprentis-chercheurs rassemblés autour d’un objectif commun : opter pour des recherches qui intéressent le plus grand nombre, les traduire sous formes d’énigmes et contribuer à la diffusion de résultats.

Retour sur le palmarès 2014/2015 de l’Association Sportive de l’Université d’Artois (ASU Artois)

L’année a été riche en bons résultats. Christian Neuville, direc-teur de l’ASU et chargé de mission délégué à l’organisation, la promotion et le développement des pratiques sportives com-pétitives universitaires et des relations avec la FFSU, a compté pas moins d’une vingtaine de participations d’étudiants arté-siens à des phases finales nationales. 45 étudiants des différents sites de l’université ont remporté un podium lors des différents championnats de France FFSU.

Podiums nationaux 2014-2015 de l’ASU Artois

Le jeudi 17 septembre 2015 a eu lieu la remise des récompenses de l’association sportive de l’université, à la Faculté des Sports et de l’Éducation Physique de Liévin. Ce fut l’occasion de mettre à l’honneur les étudiants licenciés faisant partie du palmarès 2014/2015.

4 TITRES DE CHAMPIONS DE FRANCERoman Molodij (sambo, - de 74 kg), Loïc Leonard (canoë-kayak sur 200 m), Anaïs Cattelet (canoë-kayak sur 200 m), Anaïs Cattelet et Loïc Leonard (en équipe mixte sur 200 m)

12 TITRES DE VICE-CHAMPIONS DE FRANCEYamina Moumou (judo, - de 52 kg), Emeline Davesnes (judo, - de 63 kg), Justine Devroe (lutte, + de 69 kg), Anthony Segard (lutte, - de 97 kg / sambo, - de 90 kg), Damien Sikora (canoë-kayak sur 200 m), Loïc Leonard et Julien Beugnet (en équipe sur 200 m), Clémence Carpentier et Damien Sikora (en équipe mixte sur 200 m), Laureline Tavernier (karaté, - de 55 kg), Thibault Ciholyas (course d’orientation), Maxime Duhamel (tennis, simple), Marine Roszczka, Pauline Lesage, Tiffany Delmotte, Eileen Warembourg, Mégane Debridge (l’équipe de gymnastique artistique)

15 MÉDAILLES DE BRONZEQuentin Besset (athlétisme, 60 m), Mauranne Delpierre (judo, - de 63 kg), Loïc Delrue (judo, - de 90 kg / lutte, - de 86 kg / sambo, - de 82 kg), Emeline Davesnes (lutte, - de 58 kg), Julie Creton (lutte, - de 63 kg), Elodie Coine (lutte, - de 63 kg), Quentin Petit (lutte, + de 97 kg / judo, + de 100 kg), Manon Laury (sambo,- de 64 kg), Justine Devroe (sambo, + de 72 kg), Clément Da Silva (sambo, - de 82 kg), Loïc Yvan Nya De Nsontang (athlétisme, lancer du poids), L’équipe de futsal

L’équipe féminine de gymnastique artistique médaillée d’argent en N2 lors de la finale des championnats de France universitaire

Vie de l'université

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Recherche

ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

les jeunes professeurs d’EPS en difficulté, les arbitres qui subissent des violences… Les informations que nous récoltons sont destinées à être vulgarisées afin de don-ner des moyens de contrôler les situations violentes et / ou difficiles. Par notre dé-marche, les institutions peuvent prendre conscience de dysfonctionnements dans la formation des arbitres ou des entraî-neurs. Les clubs qui posent problème sont également repérés. D’ailleurs les études sont financées par le Ministère des Sports et la Fédération Française de Football. Les sportifs professionnels suivent aussi nos travaux. Par exemple, la thèse sur le mar-ché du basket-ball professionnel féminin a fait l’objet de deux publications dans la revue du basket-ball français. Je reste convaincu qu’une bonne recherche en sciences humaines se doit d’être inté-ressante pour les spécialistes et pour les autres.

Artois Mag’ : Pouvez-vous nous parler de vos nouveaux projets ?

Williams Nuytens  : Le prochain pro-gramme scientifique s’articulera autour de l’hétéronomie. L’idée est de comparer les opposés comme les élites et les bases. Cette notion mérite d’être étudiée car les relations humaines ont tendance à se dur-cir. Bien que nous jouissions d’un semblant d’autonomie, nous sommes de plus en plus influencés par « l’extérieur », soumis à

la validation d’autrui. Les réseaux sociaux nous le montrent. L’hétéronomie peut se révéler dangereuse du fait qu’elle crée un lien virtuel, un lien social qui se délite dans ses composantes principales comme dans ses participations diverses (citoyenne, élective, organique et de filiation). Ses conséquences peuvent s’avérer extrê-mement négatives pour les plus fragiles d’entre nous. Dans le domaine du sport et de l’éducation physique, ces phénomènes se traduisent concrètement, exemples par-mi d’autres, par des menaces sur la santé ou un manque d’engagement. Le labora-toire va donc consacrer ses recherches à l’hétéronomie afin de l’évaluer et de définir des moyens de la limiter, pour contribuer à la protection et à la reconnaissance.

Artois Mag’ : Concrètement, comment travaillez-vous ? Quelle est la philoso-phie de l’Atelier SHERPAS ?

Williams Nuytens : Dès sa création, Olivier Chovaux et moi avons désiré différencier le laboratoire par sa méthode de travail arti-sanale et son approche pluridisciplinaire. Associer la sociologie, l’histoire et la psy-chologie est assez rare dans le domaine de recherche du sport. La démarche empirique constitue aussi notre marque de fabrique. Notre équipe recourt systé-matiquement au terrain et à l’enquête… à la manière d’un ethnographe. L’explora-tion sur le terrain intervient à différentes

étapes  du protocole de recherche : avant de déterminer notre axe de travail, pen-dant l’enquête lorsque nous allons à la rencontre des acteurs et à la fin de nos recherches pour tester nos faisceaux de réponses. C’est en constatant les difficul-tés des jeunes professeurs d’EPS que nous avons établi un protocole de recherche sur le sujet. À la rentrée, nous allons aussi développer l’usage de la photographie dans notre travail. Un photographe en résidence à l’université va nous sensibiliser à l’image à la fois pour rendre compte de l’enquête et pour augmenter son impact.

Artois Mag’ : Qu’est-ce qui motive à faire de la recherche à l’Atelier SHERPAS ?

Williams Nuytens : Notre méthode de tra-vail est peu répandue sur la question spor-tive. Comme le laboratoire s’est positionné sur une niche, il attire des chercheurs qui sont motivés par des énigmes encore peu étudiées. L’EPS des beaux quartiers fait ainsi l’objet d’une thèse au sein de l’Atelier SHERPAS. Il est susceptible d’amener des modèles à transposer dans les quartiers défavorisés. Surtout, le laboratoire tient à conserver une dimension artisanale, c’est-à-dire que nous laissons le temps à notre équipe de produire en espérant de la qua-lité. Il faut savoir que le nombre d’auteurs est limité à trois pour un article. De la sorte, la moitié des membres du labora-toire est en mesure de présenter un ou-vrage d’envergure dans ses disciplines res-pectives. Les jeunes chercheurs ont aussi la possibilité d’acquérir une visibilité à travers les manifestations scientifiques organisées par l’Atelier SHERPAS, à savoir une dizaine de séminaires par an, des journées d’étude, des colloques et surtout le congrès natio-nal de la Société française de Sociologie du Sport à Arras en 2017.

* SHERPAS : Sociologie, Histoire, Éducation, Représentations des Pratiques et Activités Sportives

UNE RECONNAISSANCE DE L’ANR

Le programme ELIPSIS (Étudier L’Influence des Pratiques Sportives sur l’Intégration So-ciale en quartiers « sensibles ») a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projets gé-nérique 2015 de l’instrument de financement « Jeunes Chercheuses et Jeunes Cher-cheurs (JCJC) ».

« Une bonne recherche en sciences humaines se doit d’être intéressante pour les spécialistes et pour les autres. »

Pour en savoir plus : http://sherpas.univ-artois.fr/http://apu.univ-artois.fr/Collections/Cultures-sportives

Williams Nuytens, directeur du SHERPAS

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8 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

BQE comme Bonus Qualité Enseignement… ou comme méthodes pédagogiques différentesLe Bonus Qualité Enseignement (BQE) est un fonds d’innovation destiné à soutenir les enseignants qui souhaitent innover dans leurs pratiques d'enseignement, contribuant ainsi à améliorer les conditions d'apprentissage des étudiants, à développer des enseignements plus efficaces et plus motivants, et à limiter le décrochage. La conception, la préparation, et la mise en œuvre du dispositif innovant sont valorisées par des heures TD.

Les projets BQE sont financés depuis deux ans par le service universitaire de pédagogie dirigé par Catherine Coutu-rier, chargée de mission à l’innovation pédagogique et responsable du SUPAr-tois et Viviane Boutin, conseillère péda-gogique. C’est un dispositif spécifique à l’université d’Artois.

Pourquoi innover ?

Le public étudiant a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’an-nées, en termes d’effectifs, de profils ou d’attentes de formation. Au SUPArtois, nous pensons que  la diversité des étu-diants peut constituer un terrain fertile pour l’innovation et la créativité. Nous prenons comme définition de l’innova-tion pédagogique «…une activité délibé-rée qui tend à introduire de la nouveauté dans un contexte donné, et elle est péda-gogique parce qu’elle cherche à amélio-rer substantiellement les apprentissages des étudiants en situation d’interaction et d’interactivité » (Béchard J-P., 2001, L’ensei-gnement supérieur et les innovations péda-gogiques  : une recension des écrits, Revue des sciences de l'éducation, vol. 27, n° 2, p. 257-281, DOI: 10.7202/009933ar). Mais en raison de notre tendance naturelle à nous rapprocher de ce qui nous est fami-lier, l’interaction au sein de groupes diver-sifiés ne se fait pas toujours naturellement. À l’université d’Artois, cette transformation au long terme des pratiques d’enseigne-ment, qui peut parfois prendre du temps, est accompagnée et valorisée par le dispo-sitif BQE.

Les BQE à l’université d’Artois - Cadrage pédagogique

La pédagogie universitaire est un cou-rant de pensée qui s’appuie sur une défi-nition spécifique de l’apprentissage  : un processus de construction de savoirs. Ce processus, que seul l’étudiant est à même de réaliser, doit être encouragé par des enseignements conçus par l’enseignant comme autant d’occasions d’apprendre. Les projets BQE doivent ainsi encourager

l’apprentissage actif des étudiants, c’est-à-dire mettre en œuvre des activités où les étudiants participent activement au pro-cessus d’apprentissage.Les stratégies d’apprentissage actif peuvent améliorer la mémorisation et la capacité à mobiliser les savoirs. Elles se ré-vèlent particulièrement efficaces si, entre autres, elles impliquent de la part des étu-diants plus qu’écouter, mettent l’accent sur le développement des savoir-faire des étudiants plus que sur la transmission des informations. De même, elles doivent engager les étudiants à participer active-ment à des activités, telles que lire, écrire, discuter, juger, qui nécessitent la mobilisa-

tion de capacités de réflexion d’un niveau supérieur comme l’analyse, la synthèse, l’application, la comparaison, l’évaluation, etc. Les stratégies d’apprentissage actif permettent également des interactions entre enseignants et étudiants mais aussi entre étudiants eux-mêmes et éventuel-lement entre enseignants. Elles donnent aux étudiants la possibilité d’explorer leurs propres idées, attitudes et croyances à pro-pos du thème étudié (Brauer, M. , 2011, Enseigner à l'université. Conseils pratiques, astuces, méthodes pédagogiques. Paris, Ar-mand Colin).

Catherine Couturier, Directrice du SUPArtoisViviane Boutin, Directrice adjointe

© Viviane Boutin

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9 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

Enseignement

Témoignage de Brigitte Buffard-Moret

J’ai créé ce projet BQE afin que les étu-diants : § maîtrisent parfaitement

la langue française§ fassent preuve d’originalité

dans leurs productions écrites§ sachent rédiger un CV

et une lettre de motivation§ soient à l’aise à l’oral pour affronter

les différents entretiens qui vont jalon-ner leur formation puis leur carrière

En première année de la licence Lettres Histoire Droit, j’ai pu consacrer par ce biais plus de temps aux échanges par mail avec les étudiants, ce qui leur a permis de rendre des exercices d’écriture très variés, comptabilisés comme bonus. Ces nom-

breux échanges m’ont permis de corriger leurs erreurs au fur et à mesure et de leur apprendre sur le vif comment s’adresser à un enseignant. Nous sommes dans de l’évaluation formative.

J’ai pu aussi avoir davantage de temps de cours pour développer les capacités à l’oral de mes étudiants par des exercices inso-lites, comme l’ « épreuve du sablier » : en trois minutes ils peuvent traiter du sujet de leur choix après s’être préparés chez eux. Ils abordent des questions variées, qui peuvent être très personnelles, dans un cadre très normé, qui interdit tout débor-dement, puisque je commente leur entrée dans la salle, leur gestuelle, leur élocution, la cohérence de leur propos… Tous me disent que cet exercice leur a permis de mieux se connaître les uns les autres : en

première année, c’est une façon de souder une promotion et d’empêcher également les abandons…

Ce temps de valorisation de projets « inno-vants » me semble fondamental pour inci-ter tous les collègues à transformer leurs pratiques d’enseignement.

LES PROJETS DE LICENCE RETENUS EN 2014/2015 :UFR d’Histoire Géographie Patrimoines et UFR de Lettres et Arts : § Check Point : simuler un check-point de frontière

« dure » lors du colloque international BRIT XIV.UFR EGASS : § Groupe d’exigence : travail spécifique avec un groupe

d'étudiants volontaires dont les résultats laissent craindre des difficultés méthodologiques et d'adaptation au milieu universitaire

UFR d’Histoire Géographie Patrimoines : § Pré-rentrée et stage d’intégration des L1 géographie :

construire une « promotion » en accompagnant les étudiants sur une présentation globale de la géographie sur 3 jours la 1ère semaine de septembre§ La licence professionnelle Aménagement des paysages :

des créatifs au service d’un projet de gestion différenciée de l’université d’Artois

UFR de Langues Etrangères et UFR de Lettres et Arts : § Printemps des poètes : création de deux ateliers

d’écriture parallèles, l’un en anglais, l'autre en français afin de préparer les étudiants au Printemps des Poètes

UFR de Lettres et Arts : § Savoir s'exprimer à l'écrit et à l'oral pour une meilleure

insertion professionnelle dans le monde du travail§ Les textes fondateurs à l'épreuve de leur représentation

comme une invitation à fréquenter les musées...FSA :§ Conception d'un tutoriel web pour l'utilisation

des oscilloscopes du laboratoire§ Résilience urbaine : réalisation par les étudiants d’un site

web sur le concept de la résilience urbaine : l'adaptation de l'habitant et de l'habitat au changement climatique

UFR des Sciences :§ Mise en place d'activités pédagogiques innovantes

pour permettre aux étudiants de mesurer leurs progrès dans la mise en œuvre d'une démarche d'investigation§ Prendre des notes pour mieux apprendre§ Retrouver le plaisir de l’expérimentation en chimie

par l’apprentissage par problème§ Mise en œuvre d'une unité d'enseignement Santé

et Sécurité au Travail pour les étudiants en BiologieUFR de STAPS :§ Construction d'une expertise professionnelle

sur la pratique du sport de haut niveau au moyen de la réalisation de supports de communication sur différents sites dédiés à l'entraînement de haut niveau§ Préparation et présentation d’un projet personnalisé

dans le domaine du sport, de la nutrition, l’immunologie et de la santé§ Mise en situation réelle et professionnelle : proposer

une optimisation de sites en termes d’activités outdoor

LES PROJETS DE DUT RETENUS EN 2014/2015 :IUT de Béthune : § Conception d'un logiciel de simulation d'analyse

du cycle de vie§ Route et environnement : un mariage possible ?

Mise en œuvre d'un Apprentissage Par Problèmes sur l'analyse du cycle de vie d'un ouvrage de Travaux Publics§ Echanges interculturels au moyen de la télécollaboration§ Projet industriel transversal sur 4 semestres

IUT de Lens :§ Apprentissage par Problème Anti-plagiat§ S’approprier les domaines de gestion autrement…

et mesurer leur importance en entreprise - séminaire intensif de simulation d'entreprise§ Marathon du web§ Semaine intensive transversale GEA1§ Sensibilisation au handicap, handicap et vie étudianteIUT de Lens et UFR des Sciences :§ Mise en situation de recherche de stage pour

des étudiants en échec dès le début de la 1ère année de Licence

LES PROJETS DE MASTER RETENUS EN 2014/2015 :UFR d'Histoire, Géographie et Patrimoines : § Fouilles de la Chartreuse du Mont-Sainte-Marie

de Gosnay, chantier-écoleUFR de Droit :§ Pédagogies actives et mise en situation dans le cadre

d'un partenariat avec l'Ecole Nationale de la Magistrature et les deux cours d'appel douaisiennes : la Cour judiciaire (3e de France) et la Cour administrative

FSA :§ Création d'entreprise sur un produit innovant§ Semaine Kalypso : semaine intensive de gestion

d'entrepriseUFR de STAPS : § NTIC et valorisation de compétences professionnelles :

identifier, construire et valoriser une démarche d’analyse professionnelle à travers la conception d'une vidéo

Les 32 projets Bonus Qualité Enseignement en 2014 /2015

« Le BQE est un excellent moyen de valoriser les pédagogies innovantes. Je le recommande très vivement à tous mes collègues ! »

Focus sur le BQE en Licence Lettres Histoire Droit : « Savoir s’exprimer à l’ecrit et à l’oral pour une meilleure insertion dans le monde du travail »

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10 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

Les cérémonies de remises de diplômes, une tradition qui a le vent en poupe !

Devant une assemblée composée de parents et amis, 14 lauréats ont reçu leur diplôme de licence 2MLS mais également le titre professionnel REL délivré par notre partenaire l’AFTRAL. La particularité de cette formation tient à sa double certifi-cation, elle accueille essentiellement des étudiants en alternance, par le biais de contrats de professionnalisation.

L’alternance est basée sur un rythme « in-tra-semaine », début de semaine en entre-prise, fin de semaine en formation, l’étu-diant étant ici en contact permanent avec son entreprise tout au long de l’année uni-versitaire. Ces situations professionnelles concernent l’industrie, la grande distribu-tion, le transport et donc l’ensemble des acteurs de la supply chain.

La licence 2MLS est portée par la filière Génie Industriel et Logistique de la Faculté des Sciences Appliquées de l’université d’Artois. Elle bénéficie de ce fait de l’im-portant réseau industriel tissé depuis plus de 20 ans (plus de 600 diplômés Master logistique ou gestion de production). Les enseignements de la double certification Licence 2MLS - Titre REL se déroulent pour

Le jeudi 10 septembre 2015 à 17h a eu lieu, dans les locaux de la Faculté des Sciences Appliquées de Béthune, la remise de diplômes de la Licence Management of Multimodal Logistics Systems (2MLS) et des Titres Responsable En Logistique (REL), promotion 2015 sous le parrainage du groupe ITM - Intermarché représentée par Madame Vander-gutch, Directrice des Ressources Humaines.

L’organisation d’une cérémonie de remise de diplômes est désormais devenue une tradition dans plusieurs UFR de l’université (Lettres, EGASS, Langues, FSA, Histoire - Géographie - Patrimoines, etc.). Parfois en toges, toujours ouvertes à la famille et aux amis, c’est bien souvent l’unique occasion pour les proches de découvrir l’intérieur des facultés et des amphithéâtres.

Quelques exemples en photos :

Remise de diplômes à la Faculté des Sciences Appliquées

À l'UFR d'Histoire, Géographie, Patrimoines À L'UFR de Langues

À l'UFR de Lettres et Arts À l'UFR d'Economie, Gestion, Administration et Sciences Sociales

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11 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois

Vie étudiante

Thibault Jourdain, étudiant en 2e année de licence Langues, Littératures et Civilisations Etrangères (LLCE) Chinois à l’université d’Artois, a remporté le 1er prix de la session fran-çaise du concours « Pont vers le Chinois » organisé le 13 juin 2015 à l’Institut Confucius d’Alsace. Il a représenté la France à Beijing lors des phases finales du concours internatio-nal qui ont eu lieu en juillet. Le concours « Pont vers le Chinois », ouvert aux étudiants du monde apprenant le chinois, a récompensé l’étudiant artésien pour sa narration de l’his-toire des « Trois Héros affrontant Lü Bu ». Le jury et le public du Conseil Régional d’Alsace à Strasbourg ont été séduits par les talents de conteur de Thibault Jourdain qui leur a livré une interprétation très vivante.

Un ticket pour la Chine

L’étudiant, comme tous les participants du concours, a été félicité pour son extra-ordinaire maîtrise de la langue. Il a com-mencé l’apprentissage du chinois il y a un an et demi mais ses conversations avec ses professeurs et ses camarades de l’Institut Confucius de l’Artois l’ont aidé à apprivoi-ser rapidement la langue. Passionné par la culture chinoise, Thibault Jourdain étudie le chinois, la calligraphie et le taï-chi sous la direction du professeur Wei Wenke.

Un étudiant de l’UFR de Langues,

1er prix de la 14e édition du concours

en France « Pont vers le Chinois »

Martin Carlu, étudiant de l’université d’Artois en Master Génie civil, a rem-porté le 1er prix « Musiques de RU » du CROUS de Lille avec son groupe « Space Alligators ». Organisé sous l’égide du réseau des Œuvres Univer-sitaires et Scolaires (Cnous-Crous), le concours récompense les meilleurs groupes ou artistes solo étudiants en Région.

Le prix a été remis à La Ferme d’en Haut à Villeneuve d’Ascq le 29 juin 2015. Le groupe aux influences pop-rock a pu savourer la reconnaissance des professionnels du monde de la musique et se produire en concert d’ouverture sur la scène du festival Mix’Cité.

Un étudiant de la FSA

a remporté le

1er prix régional

« Musiques de RU »

De gauche à droite : Alain Posmyk, Directeur du centre de formation AFTRAL site de Dourges - Alain Malesys, Directeur de la FSA - Mme Vandergutch, Directrice des Ressources Humaines groupe ITM-Intermarché - Ludovic Leprohon, Co-Responsable Pédagogique de la Licence 2MLS, groupe AFTRAL - Jean-Christophe Nicolas, Responsable Pédagogique de la Licence 2MLS, FSA - Christine Fournier, Directrice Régionale Nord - Pas de Calais du groupe AFTRAL - Pascal Desprez, Vice-Président CFVU

LES DIPLÔMÉS ET LES ENTREPRISESBenchikh Jamal, Camaieu / Boudry Thomas, Provost Distribution / Cambier Corentin, ID Logistics / Caron Maud, Faurecia Sotexo

Cocu Yoann, Transports Bray / Cronie Simon, Arcelor Dunkerque / Demarez Alexandre, ITM - Intermarché VimyEl Messaoudi Yassine, ITM - Intermarché Vimy / Helart Gwénaëlle, Iris informatique / Holt Simon, ITM - Intermarché Vimy

Kaczmarek Thomas, OI Manufacturing / Lemaire Alexandre, Transports Rose / Nigro Enzo, Derichbourg / Saber-Lefebvre Asma, Terreos

80% sur le campus de la logistique. Dans ce cadre, ils bénéficient des équipements de L’AFTRAL, les 20% restant se déroulent à la Faculté des Sciences Appliquées, ils concernent principalement l’utilisation de laboratoires et logiciels communs (Outils professionnels) à l’ensemble des forma-tions de la filière Génie Industriel et Logis-tique.

La double certification Licence 2MLS - Titre REL est proposée depuis 3 ans (4e pro-motion en septembre 2015). La licence est une licence académique (et non une licence professionnelle) et donne donc ac-cès de plein droit aux diplômés en Master Logistique. De ce fait, une majorité d’étu-diants opte pour une poursuite d’études au sein du Master Ingénierie de la Chaîne Logistique de l’université d’Artois (labellisé iTrans).

Wei Wenke et Thibault Jourdain

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L'Enseignement-apprentissage des langues étrangères à l'heure du CECRL : enjeux, motivation, implicationÉtudes réunies par Denis Vigneron, Déborah Vandewoude et Carmen Pineira-TresmontantCollection Didactique des langues

L’enseignement des langues vivantes dans le système éducatif français a fait l’objet d’importantes réformes, en particulier depuis le lancement en 2005 du Plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères, adossé au Cadre européen commun de

référence pour les langues (CECRL) du Conseil de l’Europe. Sa mise en place progressive arrive à son terme et une pédagogie actionnelle caractérise au-jourd’hui l’ensemble du parcours d’enseignement-apprentissage, du primaire au secondaire. Les étudiants qui rejoignent aujourd’hui l’université sont formés à la compétence de communication selon des modalités nouvelles. Celles-ci modifient fondamentalement les orientations et les techniques d’enseigne-ment des langues dans le supérieur et amènent, par conséquent, à une ré-flexion sur l’application à l’université du Cadre européen commun de référence pour les langues. Cet ouvrage propose non seulement une réflexion sur le développement des capacités langagières et présente de nouvelles approches afin d’optimiser le processus d’enseignement-apprentissage et de rénover les pratiques  actuelles. Les travaux réunis portent un regard actualisé et critique sur les questions de l’apprentissage, de la motivation et de l’auto-motivation, des nouvelles technologies et de l’innovation.

Les Noces de Cana (n°24) Études réunies par Jean-Marc Vercruysse Collection Graphè

Présent uniquement dans l’évangile de Jean (Jn 2,1-12), le miracle des Noces de Cana relate le premier « signe » accompli par Jésus au début de sa vie publique. Plus que l’historicité de l’événement, c’est la dimension lit-téraire et artistique, fût-elle à visée théologique, qui est ici prise en compte. Le miracle a une forte valeur symbolique sur laquelle s’est attardée l’exégèse spiri-tuelle à travers notamment l’image des « noces mys-

tiques » ou la mention du « troisième jour ». À l’instar de la multiplication des pains, la péricope a été aussi perçue comme la préfiguration du sacrement de l’eucharistie. L’eau changée en vin représente la joie promise par Dieu à son peuple et possède une forte connotation eschatologique. Elle sert également à faire le lien entre les deux Testaments autour du thème de l’alliance. Le vingt-quatrième volume de la collection Graphè rassemble douze études. À partir d’une analyse détaillée de l’épisode évangélique sont retracées les grandes étapes de sa réception autour de la thématique de la transformation aux mul-tiples réinterprétations. Véracité et charlatanisme, miracle chrétien et mystère dionysiaque, manque et abondance, sacré et profane figurent parmi les princi-paux thèmes développés au fil de siècles à partir du récit johannique.

Octavie Belot - Réflexions d'une Provinciale sur le discours de M. Rousseau, Citoyen de Genève, touchant l'origine de l'inégalité des conditions parmi les hommesÉtude présentée, annotée et commentée par Edith FlamarionCollection Artoithèque

Parmi les nombreuses réfutations du Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes de J.-J. Rousseau (1755), sont parfois citées Les Réflexions d’une Provinciale sur le Discours de

Monsieur Rousseau, citoyen de Genève (1756). Les périodiques contempo-rains en rendent aussitôt compte, de manière généralement élogieuse. Ce texte, jusqu’ici resté dans l’ombre, mérite à plus d’un titre qu’on s’y arrête. La « Provinciale », Octavie Belot, qui peut être à bon droit associée aux « Pauvres diables » (Diablesses ?) du siècle, présente son livre comme le fruit de l’« audace d’une femme qui ose penser et même écrire ». Car il s’agit d’un essai philoso-phique, genre très rarement pratiqué par les femmes à qui l’usage contempo-rain n’autorise que les « petits genres ». Encore mal connue, bien qu’on croise régulièrement son nom auprès de bien des contemporains célèbres, O. Belot mérite de l’être mieux : elle est, au cœur du siècle, un membre actif et érudit de la République des Lettres. Le texte des Réflexions, rigoureusement structu-ré, propose de nombreux arguments tant contre « l’état de nature » décrit par Rousseau que contre sa conception de la société civile et politique. Puisés dans

de multiples textes contemporains émanant des « philosophes des Lumières », ils sont repensés avec le « bon sens » dont elle se réclame. Ils éclairent considé-rablement la réception immédiate du Discours de Rousseau, en particulier en ce qui concerne l’égalité des sexes et l’« inégalité des conditions ».

L’action publique en réponse à la crise de l’écoleÉtudes réunies par Valérie Becquet et Alain Vulbeau Collection Éducation, formation et lien social

Cet ouvrage est le deuxième volume d’une sélec-tion de travaux présentés en 2011, à l’université de Paris Ouest Nanterre la Défense, lors d’un colloque de l’AECSE rassemblant des chercheurs et des praticiens de terrain autour du thème de la crise en éducation. Le premier volume est dirigé par Marie-Anne Hugon et Bruno Robbes  : Des innovations pédagogiques et éducatives en réponse à la crise de l’école. Il inter-

roge le continuum des relations entre « crise » et action publique. L’introduc-tion revient sur les discours sur la crise de l’école ou de l’éducation et met en évidence la nécessité de les déconstruire. Puis, les huit chapitres réunis s’at-tachent à dépasser les constats de crise et à analyser les rapports entre crise et action publique à partir d’objets, de niveaux d’analyse et de perspectives théo-riques différentes. Cette diversité témoigne de l’intérêt de réfléchir sur ces rap-ports et, plus spécifiquement sur la construction de l’action publique, sa mise en œuvre et les effets sur les valeurs, les postures et les pratiques des acteurs collectifs et individuels.

Qui suis-je ? Dis-moi qui tu es. L’identification des différents aspects juridiques de l’identitéÉtudes réunies par Valérie Mutelet et Fanny Vasseur-LambryCollection Droit et Sciences Économiques

Donner une définition de l’identité n’est pas chose aisée. Du latin identitas, l’identité signifie le même, ca-ractère de ce qui est identique. Selon cette approche nous sommes identiques, ou du moins semblables ; dans la différence toutefois, car nos dissemblances sont réelles et ce sont elles qui nous permettent de

nous singulariser. Ainsi la frontière entre identité et identités doit être des-sinée : à côté de l’identité civile imposée et obligatoire émergent d’autres facettes de l’identité, choisie, revendiquée. De là, la frontière entre identité et identification est-elle ténue : c’est à travers nos identifiants que nous existons vis-à-vis des autres. Cette problématique de l’identité comporte une certaine complexité qui n’a pas échappé aux différents champs des sciences humaines et sociales. En droit, elle se concentre principalement autour du rapport entre le collectif et l’individuel, entre le groupe et l’individu, entre l’état et la per-sonne – sujet de droit – mêlant tout autant besoin d’individualisation et besoin d’identification des personnes. Conscient de ces enjeux, le centre de recherche éthique et Procédures (EA 2647), dont l’un des axes majeurs est la protection de la personne, a choisi d’organiser deux journées d’études transversales et pluridisciplinaires dédiées à l’identité.

Le Maghreb en traduction. Traduction, diffusion et réception en Espagne de la littérature maghrébine de langue françaiseÉtudes réunies par Nahed Nadia NoureddineCollection Traductologie

Cet ouvrage explore la traduction en Espagne de la lit-térature maghrébine de langue française, ainsi que ses contextes de réception et de diffusion. Partant du prin-cipe que le texte traduit n’est pas isolé, l’accent est mis sur les facteurs influents de l’institution littéraire, tels que l’édition, la diffusion, la critique.

Dans un contexte postcolonial, la diffusion d’un texte, dans sa version traduite, concerne autant la culture d’origine du texte de départ que la culture récep-trice du texte d’arrivée. Pour situer le texte traduit dans la culture réceptrice, étudier sa diffusion et sa réception et comprendre l’impact qu’il peut avoir sur le lecteur cible, l’auteure étudie le milieu d’origine des textes maghrébins de langue française, c’est-à-dire le contexte linguistique et littéraire maghrébin, ainsi que les milieux auxquels appartient le texte littéraire de départ. Pour avoir une idée précise des procédés traductifs utilisés dans la traduction de la littéra-ture maghrébine de langue française et de la place qu’elle occupe aujourd’hui dans le champ littéraire espagnol, deux romans maghrébins de langue fran-çaise sont analysés : Les yeux baissés de Tahar Ben Jelloun et L’amour, la fanta-sia d’Assia Djebar.

Publications des enseignants-chercheurs

12 ARTOIS Mag’ l septembre 2015 l N°14Le magazine de l’université d’Artois