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L’HÉRÉSIE JOURNAL DE L’ASSOCIATION DES CERCLES ÉTUDIANTS DE L’ULB SEPTEMBRE 2017

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L’HÉRÉSIE

JOURNAL DE L’ASSOCIATION DES CERCLES ÉTUDIANTS DE L’ULB

SEPTEMBRE 2017

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Editeur responsable : Vincent Busseniers

Rédactrice en chef : Aurore Duriau

Photographie de la couverture :

© Margot Elmer et Aurore Duriau

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EDITORIAL

JANE 2017

Une nouvelle année se profile et me voilà repartie pour une nouvelle année

d’ACE. Fidèle au poste je rempile à l’Hérésie auprès d’un nouveau comité

tout nouveau tout beau ! Cette année encore l’ACE tentera de vous offrir

quelques TD’s endiablés (et who knows peut être même l’un ou l’autre pré-

TD !), un bal et une Saint-Verhaegen inoubliables !

Ah s’ils savaient tous ces petits nouveaux qui déambulent pour la première

fois dans les couloirs du U, envoient valser leurs premières bières en TD,

dévorent pour la première fois un vol-au-vent made in Théo et tremblent

sous le poids de leurs syllabus à la sortie des PUB. La JANE éveille encore

un brin de nostalgie dans mon esprit blasé de vieille baroudeuse du Sol-

bosch. Si tu me lis jeune padawan, laisse-moi te donner un petit conseil :

profites-en à fond de ce nouveau monde qui s’offre à toi, il te le rendra

bien et… n’oublie pas d’ouvrir tes cours de temps en temps quand même ;)

Pour les plus vieux et bah… continuez hein ! De mon côté je vais profiter

de ma dernière année avec ce comité d’enfer !

LE PRÉSIDENT PARLE !

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Etudiant.e.s, Ami.e.s ou Sympathisant.e.s,

Commençons cette rentrée littéraire des nombreux journaux de Cercles, par une petite

présentation de l’Association des Cercles Etudiants, aussi connue sous le terme ACE.

Qu’est-ce donc encore que ce mot impossible à placer au Scrabble ?

L’ACE regroupe 31 Cercles comprenant des Cercles folkloriques (15), de section (6), ré-

gionales (8) et 2 Cercles inter-facultaires avec le Librex et le Cercle de Philosophie et

Lettres. L’ACE est l’organisme qui fait le lien entre les Cercles qui la composent et toute

l’institution qu’est l’Université Libre de Bruxelles. En simplifiant, l’ACE fait en sorte que

toutes les activités de ses membres se passent le mieux possible et perdurent en se déve-

loppant, le tout sans négliger les nombreux règlements de l’Université et le respect du

Libre Examen propre à notre Alma Mater (mots comptent triple).

Un peu d’histoire ?

L’Association des Cercles Etudiants, communément appelée l’ACE, est une A.S.B.L. fon-

dée en 1989. Elle succède à l’Association des Cercles Facultaires (1973-1989) et avant

cela, à l’Assemblée Générale des étudiants (1886-1973).

Le but historique de l’Association était d’organiser et d’encadrer la St-V et les baptêmes

estudiantins des Cercles baptismaux. Cependant, tous les Cercles de l’ACE n’organisent

pas de baptêmes et une grande partie de ses administrateur.trice.s et membres ne sont

pas baptisé.e.s.

Vous faites quoi à part manger des chips ?

L’ACE est avant tout un comité composé de 16 délégué.e.s investi.e.s de missions spéci-

fiques et qui font souvent bien plus que ça ! Nous organisons entre autre :

- la Quêtes sociale au profit d’une association caritative (ex : CAP 48)

- la Saint Verhaegen qui rassemble tous les anciens et étudiants de l’ULB et la

VUB, 20/11/2017 save the date, de toute façon c’est congé !

- la Nuit Théodore Verhaegen, un bal étudiant de 700 personnes, avec le Librex, qui

aura lieu le vendredi 1/12/2017 cette année

- la promotion des activités culturelles de nos Cercles membres et souvent d’autres,

ainsi que l’octroi de subsides pour leurs événements

- quelques Thés Dansants

- le Cantus Auguste Baron

- un journal mené de mains de fée par notre déléguée Hérésie (Ndlr: O Vincent c’est

trop d’honneur <3)

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Comment devient-on président ?

En aimant manger, savoir compter 2 par 2 et lacer ses chaussures, et bien entendu avoir

passer le niveau 1 de Tetris.

Qu’avez-vous de différents d’un Cercle classique ?

L’avantage, la force et la beauté de l’ACE, c’est qu’elle regroupe des étudiants différents

aux parcours et aux provenances de Cercles divers. La plupart des facultés et des campus y

sont représentés au sein du comité ACE. Ce mélange hétérogène permet de magnifiques

échanges et une cohésion qui dépassent les frontières des préjugés.

L’ACE, c’est tout ça mais bien plus encore ! Car tout le comité se démène toute l’année en

dehors (et souvent pendant) leurs heures de cours pour vous proposer un maximum d’acti-

vités et de vie sur le campus. L’engagement étudiant est la vraie valeur ajoutée de notre

Université !

L’Association des Cercles Etudiants est un peu l’arbre qui cache la forêt mais

aussi dans lequel elle prend ses racines !

- la promotion d’un campus éco-responsable ainsi

que la gestion des risques en soirée et ailleurs grâce

à notre déléguée eco-responsable

- les soirées de Baptême et la gestion globale de la

bleusaille par notre trio folklorique

- une activité défiant toute concurrence sur internet

grâce à notre architecte 2.0 et surtout déléguée web

-graphisme

- etc

Vincent Busseniers, un Président ACE normal 2017-2018

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7

Président

Vincent Busseniers

Olivier

COMITÉ ACE

2017-2018

El Grosidente, Leader Éternel, vient au monde sur le toit de la Jefke en 1990, en

un jour heureux, salué par le ciel par un double arc-en-ciel et une étoile filante.

Alors qu’il suit sagement ses études d’humanités à Bruxelles, il fait un rêve dans

lequel Te Odor Verhel-sung lui demande de venir faire ses études à l’Université

du Leader Bienfaiteur, afin de lutter contre les forces capitalistiques venues de

tout le pays. Il s’engage – non sans paradoxe - dans la brigade Solvay, et est nom-

mé commandant après quelques années. Décidé à prendre le taureau par les

cornes, il monte petit à petit les marches du pouvoir, jusqu’à se hisser à l’Assem-

blée Coréennes des Élus. Sauvant l’Université de la sécheresse en cultivant des

fûts géants, sacré 5 fois champions de la division Sports de l’Université en basket

alors qu’il était seul dans son équipe, inventeur de l’affond, il prend naturelle-

ment les rênes de l’Assemblée, épaulée dans sa lourde tâche de diriger les Ro-

dongjagu vers le Progrès et le Bonheur par son gouvernement.

Ce « Professeur de l’humanité toute entière » aimerait changer à terme les statuts

de l’ACE pour qu’ils commencent par « Le Grosident Busseniers, grand Burger,

est le Soleil de l’Association et symbole de réunification des cercles », et est rap-

pelons-le, toujours ravi que vous le saluiez solennellement en lui présentant un

affond.

Une Université puissante et prospère, santé.

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Vice-Présidente interne

Margot Elmer

Vice-Président interne

Timo Steffens

Mathilde

Salut à toi, lecteur.

Il est venu le temps (des cathédrales ?) de te présenter le très exceptionnel Timo Steffens. Si tu ne connais en-

core la légende, laisse moi te résumer le personnage presque énigmatique de manière assez simple (mais néan-

moins si réaliste) : Timo, 22 ans déjà, presque diplômé en Histoire à finalité administration, Antiquité. Il a

voué ses études en s’impliquant dans différents Cercles de l’ULB. Sa devise ? La bienfaisance est bien plutôt un

vice de l’orgueil qu’une véritable vertu de l’âme Marquis de Sade, La philosophie dans le boudoir. Si d’aventure

il t’arriverait de le croiser de nuit : je te présente ton nouvel alcoolyte : compagnon de dancefloor, tu fouleras la

piste avec lui jusqu’au bout de la nuit (attention tout de même si tu venais à tenter l’expérience : lorsque tu lan-

ceras la machine, il te sera impossible de faire marche arrière).

A cet instant, il est normal que tu te poses la question suivante : comment fait-il pour mettre ses (nombreuses)

qualités au service de l’ACE ? Pour faire simple, il est en charge de la Saint-Verhaegen (ou Saint V, c’est selon).

Elément central du folklore bruxellois, la Saint-V est l’occasion de célébrer la fondation de notre Alma Mater,

par un cortège festif qui rassemble chaque année des milliers d’étudiants anciens ou actuels. Voilà l’aventure

dans laquelle ce challenger s’est lancé cette année. On te fixe donc rendez le 20 novembre, pour que tu voies

cela par toi-même (Ceci n’est pas du débauchage) ;)

Voici Margot, notre chère Vice-présidente interne.

Après un passage par le Cercle de Philosophie et Lettres, elle n’a pas

contredit le vieil adage populaire, selon lequel l’ACE serait bel et bien

un cimetière pour les président.es de cercle.

Après un premier mandat à l’ACE où elle a occupé le poste de webmas-

ter (les belles affiches de bal et TD de l’année dernière, c’était elle!-),

elle a rempilé pour une année supplémentaire avec le poste de VPI.

Elle sera chargée de la gestion interne de l’asbl et -surtout- de garder un

oeil avisé sur les délégués.

Ses passions ?

Les chats, la musique des années 80… et les bals!

Thomas

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Ah la la, Sophie… Que dire de cette jeune femme pétillante et toujours

souriante qu’est la secrétaire de l’ACE cette année ? Je pourrais vous

dire que c’est elle qui s’occupera des PV, de l’enregistrement annuel de

l’ACE à l’ULB, et de l’envoi des documents au moniteur belge, mais

honnêtement, on s’en fiche. Je sais que ce qui vous intéresse vraiment c’est d’en savoir plus sur ce

personnage haut en couleur, et c’est donc pour ça que je vous livre ici l’interview exclusive que j’ai eu

le privilège de faire avec elle * :

- Bonjour Sophie, on n’a pas beaucoup de place pour ta présentation dans cette édition de l’Hérésie,

je me permets donc d’aller droit au but. Comment décrirais-tu ton caractère ?

« Je dirais plutôt abstrus ! »

- Ok… Et en ce qui concerne tes capacités dactylographiques, je suis sûr que tout le monde meurt

d’envie de savoir combien de caractères par seconde tu peux écrire.

« Au moins 42 ! »

-Ah oui, quand même ! On m’informe que la présentation devient trop longue. Quelques derniers

mots pour nos lecteurs ?

« Le Lion ne s’associe jamais avec le cafard ! »

C’est sur ces paroles pleines de sagesse que mon interview avec Sophie s’est terminée…

Si vous voulez en savoir plus sur Sophie ou juste recevoir des photos de chats mignons, je vous invite

à envoyer un mail contenant la phrase « Balance tout GG.ette ! » (en gras italique) à l’adresse secre-

[email protected] .

Secrétaire

Sophie de Lombaerde

Markos

Trésorier

Benjamin Marotte

Si vous avez besoin de quoi que ce soit sur ce campus ,

sur la plaine , voire même à Erasme si le coeur vous en

dit , vous pouvez faire appel à lui. Benja, ( préjent! ) ,

c’est un peu notre Mc Gyver à nous . Il possède de nom-

breuses cordes à son arc , chimiste à ses heures perdues ,

chef scout comptable et marathonien de descente de KR .

Certaines mauvaises langues diront que le CdS pourra

profiter de moults fûts ( de KR ? ) à la Jefke et ailleurs

mais à l’ACE nous sommes sympas et ouverts ( et rigo-

lau ) alors nous avons décidé de lui donner sa chance !

En vrai , il est plutôt balèze le mec !

Alice

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Culture/Archives

Alice Yernault

Lucile

Hérésie

Aurore Duriau

Arthur le roi de la disco

Grand-mère nf. singulier. XIIIe siècle. Emploi. Déléguée Culture -

Archives. Pronom personnel. Personne fort sympathique, souvent

référencée à une personne qui adore ressortir ses archives «

Grand- mère adore voyager en Asie, mais paraît trop grande sur

les photos de groupe ». Alice est une personne excessivement cul-

tivée qui a reçu une éducation des plus exemplaire au lycée

Dachsbeck, elle adore partager ça connaissance avec ses copains/

copines de médecine. Son amoureux et elle sont ensemble depuis..

c’est une bonne question, mais les autres délégués de l’ACE atten-

dent leur faire-part avec impatience. Ses parents sont eux aussi

des adeptes du folklore (le folklore chez les Yernault, c’est une his-

toire de famille).

Pour la deuxième année consécutive, Aurore rempile avec plaisir pour un

nouveau mandat d'Hérésie (le doux journal que vous tenez en mains) au sein

du comité de l'Ace. Elle n’est vraiment pas à son coup d’essai étant donné

qu’elle était aussi déléguée journal au cercle d’Histoire. Elle rentre en Ma2

histoire avec une spécialisation contemporaine, même si elle est plutôt spé-

cialisée dans les commandes de chaussures en ligne ! Aurore est souriante et

encore plus quand elle écoute des petites playlists années 2000. Comme vous

aurez pu le deviner, Aurore aime écrire. Mais pas que, elle n'est jamais contre

quand il s'agit de pousser la chansonnette d’après ses colocataires. Vous l'au-

rez compris, Aurore est une personne plus que sympathique et je ne suis pas

peu fier de travailler avec elle cette année !

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Web-Graphisme

Lucile Neyrinck

Social

Thomas Van de Leemput

Thomas, Zazou, Moldave, Moldu, Moldi,… Tant de noms pour un seul

homme ! Mais qui est-il réellement ? Pendant de nombreuses années

délégué balef (tout d’abord au Librex avant de rejoindre l’ACE), il re-

tourne cette année à ses premiers amours, le poste de délégué social

qu’il avait occupé à ses débuts au sein du Cercle Solvay. Toujours bien

connu dans la famille orange, c’est un habitué du PH qui sait y faire

pleuvoir la bière jusqu’à plus soif. Guindailleur invétéré, il sent toujours

où est la fête ! Sa tâche de délégué Social de l’ACE, comme son nom

l’indique, est d’organiser des événements à buts sociaux (la brocante

étudiante par exemple). Un certain nombre de ces événements (quête

sociale, petit-déj de la coopération,…) vise également à faire participer la

communauté universitaire à des collectes de fonds à destination d’asso-

ciations humanitaires. Ce boute-en-train aux airs de grand enfant te fera

toujours passé d’agréables moments en sa compagnie !

Timo

Entre 2 avions reliant les Arcs à Londres, notre déléguée web-graphisme pose ses valises sur le

campus de Flagey ou du Solbosch. Complètement Jetlag, elle code plus vite que son ombre et créer

des affiches qui renvoient la Joconde à une version pixelisée de Mario sur le feu Paint de Windows

95. Après son parcours remarqué en tant qu’éco-responsable au CARé, elle a décidé de continuer à

aider son Cercle en créant et designant de A à Z leur futur local préfabriqué. Steve Jobs et Tim

Cook avaient déjà tout misé sur notre Architecte 2.0 pour reprendre le flambeau de la coopérative

fruitière, mais l’ACE a été plus rapide !

Vincent

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Sophie

Folklore

Naomi Gideon Alavarez Suarez

Jérôme

Eco-responsable

Martyna Marcinski

Et la voici, elle est là pour sauver la terre et les bébés pandas roux : voici Martyna Marcinski ! Ancienne

déléguée du CPS, elle a arboré le jaune et le laurier durant 2 ans et de reçu le Saint Vleck de l’Ordre du

Laurier en mars dernier ; certains disent d’ailleurs qu’elle a quasi totalement retapé le préfab à la cou-

leur du soleil. Mais ça c’était avant de débarquer à l’ACE, afin de gouverner une armée d’elfes de mai-

sons chargés d’amener un peu plus de vert et d’amour de la nature sur le campus. Elle a donc cette an-

née la lourde tâche d’Eco-Responsable ; telle une héroïne des temps nouveaux, elle sera là pour te rap-

peler de boire un soft entre les bières, et de ne pas te mettre dans des états où la dignité humaine n’est

plus qu’un vague concept. Elle te rappelera aussi de prendre des eco-cup et non des gobelet jetable, car

dans le fond ça fait mal à la planète et à nos petit cœurs. C’est elle qui fut à l’initiative de la distribution

de préservatifs dans les bibliothèques durant le blocus, ou d’un pack post-bal : et oui, Martyna pense à

toi, et elle te le fait savoir.

Cependant, bien qu’elle soit de bons conseils quant à l’abus d’alcool, elle n’en est néanmoins pas diffé-

rente de toi ou moi : elle semble elle-aussi adepte de la fête estudiantine et de certains excès que cela

peut avoir ; tu pourras ainsi la voir facilement un verre de spiritueux à la main, que ce soit de la bière,

gin tonic ou encore alfredo. Bref, si tu la croise, n’hésite pas à l’affoner. Mais pas trop quand même, on

aimerait bien la récupérer en un seul morceau.

Coucou les zigotos, c’est moi, Naomi ou plu-tôt Nao’ la princesse de science-po.

Ancienne présidente de cercle et passionnée par la bière, les paillettes et les nez « façon Cyrano », j’ai décidé de poursuivre ma quête spirituelle en m’impliquant en tant que délé-gué folklore 1 de l’ACE, accompagnée de mes deux beaux étalons Oli et Jéjé.

Sympathique, dévouée et motivée, je serai prête à offrir quelques tournées et à prendre quelques files pour vous prouver que même en sortant du CPS, on peut être folklo.

Besos a todos les banditos !

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Folklore-Librex

Jérôme Violon

Benjamin

Nous allons passer à la présentation du deuxième folklore mais non des moindres. Que

vous le connaissiez sous le nom de Jérôme Violon, Berzerk ou encore (jadis) comitard

B de psycho, il fait partie du trio folklorique qui va vous faire rêver cette année et entrer

dans les annales du comité ACE. Si vous ne voyez pas qui c'est, je ne peux que vous

proposer de vous balader sur l'agora non loin du préfab bleu et suivre la musique. Vous

le trouverez parmi ses compagnons de psycho dont il est le seul représentant actuel à

l'ACE.

En plus de gérer la bleusaille, il devra réunir les délégués librex des cercles mais égale-

ment organiser les tables folkloriques, lieu d'échanges sur le folklore, ses bonnes pra-

tiques et la fameuse charte folklorique. Ne vous méprenez pas, tant de responsabilités

ne font cependant pas peur à ce preux chevalier..

Folklore-Trésorier

Olivier Hamende

Si Olivier Hamende, ou Hamendéééé comme le disait si

bien Guy Michaux, est connu pour ses divers postes au

CP, au BEA ou son air de Rachel Mahij, peu de gens sa-

vent que son implication dans les hautes sphères com-

mença dès ses études secondaires : préféré de Monique

Lambert, il fut un président (dénomination auto-attribuée

pour un délégué de classe) admirable de la 5ème B et 6ème

B, autrement appelée l’élite. Néanmoins, au sein de l’ACE,

ce n’est ni le poste de président ni celui de secrétaire (rôle

qu’il avait pourtant merveilleuse bien interprété à notre

fête de l’école et qui avait d’ailleurs été acclamé par la cri-

tique) dont il a charge, mais celui de trésorier folklore : il

lui incombe de gérer les comptes de notre sacro-sainte

bleusaille et de tenter de limiter les pertes, si cela est seu-

lement possible.

Margot

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Naomi

Evénements 2 – Sponsors

Mathilde Mertens

Evénements 1

Arthur Vandezande

Martyna

Arthur, (Horustre pour les intimes), baluchon sur l’épaule, après avoir quitté sa

contrée pas si lointaine que ça, Caroland, s’installa sur notre très cher campus en

2014. Arthur est un bon vivant, qui aime les choses simples telle que le vol au vent

de chez Théo, déguster ou affonner une bonne bière qui aime faire la fête et la mu-

sique, plus particulièrement la Techno. Après 2 années de bons et loyaux services

rendus au CPS en tant que délégué Pull Fac et Vice-Président Externe (d’une très

grande présidente) il décida de tenter sa chance dans le cercle de tous les cercles

j’ai nommé bien évidement l’ACE. A sa grande surprise en mai 2017 il est élu au

poste de délégué Event qu’il devra assumer en parallèle de ses études de psycholo-

gies.

On m’a confié une tâche des plus sympathiques aujourd’hui :

écrire quelques lignes sur un confrère de l’ACE. Je suis donc

tombé sur Mathilde Mertens notre déléguée Evénements 2 -

Sponsors. Tout d’abord, quelques mots à son sujet. Elle a été

baptisée au cercle de droit en 2013. Elle étudie en fac de droit et

elle va entrer en MA2.

L’une de ses principales tâches cette année est de trouver des

sponsors pour les différents événements organisés par l’ACE. Il

paraitrait même qu’elle a déjà un petit plan Navette pour les

nombreux bals de cercles membre de l’ACE.

Avec l’aide du délégué Evènement 1, Arthur Vandezande et du

délégué Evénement 2 Markos Hoche, elle vous concoctera des

événements du feu de dieu. L’un des événement phare de l’ACE,

est la Nuit Theodore Verhaegen organisé en collaboration avec

le Cercle du Libre Examen. A mon avis, tu la verras sur la piste

de danse assez rapidement ou derrière les platines, car elle est

une grande fervente de Mashup.

Je peux également vous confier que cet été elle a bosser dur

pour vous, elle a fait le plein de rooftop pour s’imprégner de

l’ambiance et pour prendre des notes sur la bonne organisation

de soirée. Et effet, outre la « Nuit Theodore Verhaegen », elle

organisera les TD ACE et d’autres événements sur l’université

durant cette année académique.

Sur ce, je retourne me préparer pour cette rentrée qui s’annonce

mémorable vu le comité qui m’entoure.

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Evénements 3 - Cantus

Markos Hoche

Aurore

Le voici qui accoure ! Markos, téléphone fixé à l’oreille en train de s’occuper de com-

mandes de fûts pour son nouveau pied-à-terre, la salle Cantus. En effet, ce beau brun

arrivé tout droit du CP est celui vers qui vous devrez vous tourner pour l’organisation

des nombreux cantus qui auront lieu sur le campus durant cette nouvelle année. Vous

le reconnaitrez à son grand sourire, sa bonne humeur et son goût pour la bonne bois-

son.

En plus de cela, il forme avec Arthur et Mathilde une équipe de choc chargée de s’oc-

cuper des divers événements de l’ACE dont le fameux bal de l’ACE du 1er décembre

prochain ! Evénement à ne rater son aucun prétexte tant ce trio mettra ses talents à

votre service pour passer une nuit épique ;)

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EVENEMENT

Brocante étudiante 2 Octobre 2017

Eh mon ami !Tu ne sais pas comment remplir ton nouveau kot? Est-ce que tu vis tou-

jours dans des cartons ? Est-ce que toi aussi tu te sèches avec les rideaux ? Ou si tu as

juste du temps à tuer, L'ACE a pensé à toi et organise la 2ème édition de la brocante

étudiante ce lundi 2 octobre sur le Solbosch !

Infos

De 8h à 16h sur le haut de l'Avenue Héger, Bar et petite restauration !

Pour les réservations d'emplacement, envoyez un mail à [email protected]

(prix libre)

Thomas, Délégué Social

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FOLKLORE

Clémentine

Déléguée Social

Folklore et Saint-Verhaegen

Cette idée d’article m’est venue d’une discussion lors d’un repas de famille.

Parlant avec d’autres étudiants de l’ULB, a été amené la question de la Saint-

Verhaegen et de savoir s’ils comptaient y assister, ce à quoi m’a été répondu

que « non, la Saint-Verhagen c’est un truc de baptisé ». N’ayant pas la même

vision de cet événement, j’ai tenté d’expliquer en quoi ce n’était pas réservé à la

communauté baptisée. Effectivement, celle-ci étant généralement plus impli-

quée dans le folklore ulbiste, elle y participe activement mais ce n’est pas limité

à elle seule. Toutefois, je me suis assez vite trouvé dans la difficulté de formuler

des arguments, tant pour moi c’était chose acquise. De là, j’ai voulu poussé ma

réflexion plus loin et tenté d’étayer mon argumentaire.

Tout d’abord, pour appréhender la Saint-Verhaegen, il faut comprendre le mi-

lieu dans lequel elle évolue et ce milieu est celui du folklore estudiantin. Le fol-

klore estudiantin, un sujet large et varié qui a déjà fait couler beaucoup d’encre

et suscite toujours un vif émoi. S’essayer à une définition est chose délicate,

tant ce terme porte à débat et a pu être utilisé à tort et à travers. En ouvrant le

dictionnaire, du terme folklore nous est donné la définition « 1. Science des

traditions, des usages et de l’art populaire (d’un pays…). 2. Ensemble de ces

traditions. 3. fam C’est du folklore, ce n’est pas sérieux »1 ; ou encore « 1. En-

semble des pratiques culturelles (croyances, rites, contes, légendes, fêtes,

cultes, etc.) des sociétés traditionnelles. 2. Aspect pittoresque de ce qui tranche

avec les habitudes, la vie ordinaire : le folklore des vacances. »2. De ces défini-

tions, deux sens se démarquent pour un même mot. D’une part, nous trouvons

l’idée de traditions, d’un passé commun perpétué et répété en suivant un cer-

tain nombre de codes précis ; d’autre part, un sens presque péjoratif, une vi-

sion de ridicule et de manque de sérieux de ces mêmes pratiques. Nous pour-

rions voir une certaine inadéquation entre ces deux sens, on pourrait même

penser qu’ils ne pourraient s’attacher à un même concept. Toutefois, le voca-

bulaire de la langue française est riche en polysémie et il n’est donc pas rare de

voir un tel phénomène.

2. « Folklore », Danièle Morvan (dir.), Le Robert de poche, Paris, Dictionnaires Le Robert-Sejer, 2007, p. 303.

1. « Folklore », Larousse, [en ligne], <http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/folklore/34414>, (consulté le 22 août 2017).

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FOLKLORE

Maintenant se pose la question de savoir si ces définitions peuvent être appli-

quées au folklore estudiantin. Procédons de manière systématique. Le folklore

estudiantin est-il affaire de traditions ? Instinctivement, la réponse est sans

conteste oui. C’est effectivement très peu de temps après sa création que notre

Alma Mater a vu jaillir et s’épanouir sur son sol (et dans ses caves) toute une

série de regroupements étudiants ; ces dernières ont, les premières, fait vivre

un folklore estudiantin propre à l’ULB marqué par le contexte et l’histoire de

ce milieu, tout en s’inspirant d’une série de codes et pratiques d’origines di-

verses. Nombre de cercles aiment à rappeler leur grand âge. Des vecteurs

comme les Fleurs du Mâle viennent également faire montre de l’ancienneté

d’une présence folklorique au sein de notre Université. Si nous décidons que le

folklore estudiantin répond à cette définition de tradition, peut-il également se

retrouver dans la définition du non-sérieux ? De par ses codes et ses cérémo-

niels, le folklore présente un aspect de sérieux. Cependant, en creusant un peu

sous la surface, une autre réalité s’offre à nous. En un certain sens, le folklore

estudiantin est l’incarnation d’un certain non-sérieux. Humour et (auto)

dérision sont centraux à son univers. Effronterie et fronderie marchent de pair

pour appuyer ce principe. De la sorte, de ce qui peut sembler une polysémie, le

folklore estudiantin se fait union parfaite, trouvant de la sorte son équilibre

propre.

Si nous pouvons arrêter là une définition du folklore estudiantin, reste encore

à voir comment est-ce qu’il s’incarne. Le baptême est, à mon sens, une des

pierres angulaires du folklore estudiantin, ce fait est indéniable. Seulement ce

n’en est pas la seule expression, loin de là. Le folklore de notre Alma Mater est

riche et varié, il ne se limite pas au baptême. Chaque association, qu’il s’agisse

de cercles, guildes, ordres, participe à sa manière et à son niveau au monde

folklorique, à le perpétuer tout comme à l’innover. Le respect du folklore, de

ses usages, de ses traditions est source de richesse mais il ne peut s’envisager

sans offrir également la possibilité de le remettre en question. Dans le cas con-

traire, le folklore finirait inévitablement au rang de dogme. Au final, le folklore

estudiantin est une expérience, un voyage, que tout un chacun doit parcourir

pour parvenir à l’appréhender.

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FOLKLORE

Le 20 novembre 1834 marque le jour de la fondation de l’Université libre de

Bruxelles. Depuis lors, un jour de congé signifie l’importance de cette date

pour la communauté estudiantine bruxelloise. En 1843, l’Union des Anciens

Étudiants voit le jour. À cette occasion, une poignée d’anciens ulbistes se

donnent rendez-vous le 20 novembre de la même année dans les bistrots du

centre pour célébrer leur Alma Mater. En 1888 a lieu la première Saint-

Verhaegen à proprement parler : 200 étudiants vont s’incliner devant la sta-

tue de Théodore Verhaegen, rue des Sols, avant d’aller fleurir sa tombe. Cet

acte n’est pas innocent. Notre Université traverse à l’époque une crise in-

terne. Dans un contexte où les autorités se dirigent vers une gestion antidé-

mocratique de l’Université, la communauté estudiantine se lève contre celles

-ci en en appelant à l’un des fondateurs de notre Alma Mater et fervent dé-

fenseur de ses valeurs libre-exaministes. Depuis lors, chaque année, outre

quelques exceptions, a vu se célébrer la Saint-Verhaegen, tout à la fois hom-

mage à la fondation de l’ULB et rappel de ses valeurs et de ses combats. La

forme de cet événement a évolué mais le fond en est resté le même. À une

époque où dire « toutes les personnes baptisées » revenaient à peu près à

dire « toute la communauté estudiantine », la question de savoir si la Saint-

Verhaegen est réservée à la communauté baptisée ne se pose même pas. La

situation a évoluée néanmoins et cette vérité d’autrefois ne s’applique désor-

mais plus. Peut-être avons-nous encore trop ancré en nous cette idée. Peut-

être que la Saint-Verhaegen, si elle ne lui est pas réservé, reste majoritaire-

ment orientée pour la communauté baptisée. Peut-être est-il nécessaire de se

pencher sur cette question pour continuer de faire de la Saint-Verhaegen la

fête de toute la communauté estudiantine. Peut-être que tu devrais venir ce

lundi 20 novembre voir ce que l’édition 2017 donnera.

Timo Steffens

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CULTURE

Pause lecture de Rentrée

Bonjour, Bonsoir et Bonne rentrée ! Vous êtes nouveaux, vous venez d’arriver sur le

campus, tout est beau, tout est fantastique, on vous a déjà tendu dix-sept flyers depuis

votre arrivée et vous ne savez plus où donner de la tête. Pas de panique, dans deux

mois, vous serez tout aussi blasés que les autres étudiants que vous avez croisés dans le

bus en arrivant. En attendant cette douce descente vers l’indifférence, je suis là pour

vous conseiller quelques livres centrés sur les étudiants ou se déroulant à l’université,

histoire de rester parfaitement dans l’ambiance magique des débuts d’années scolaires.

Sans plus attendre, voici cinq livres qui pourront vous accompagner en ces premières

semaines parfois stressantes et difficiles. The Catcher in the Rye de J. D. Sallinger Peut

-être que débuter mon article avec un livre dont l’un des thèmes récurrents est le décro-

chage scolaire n’est pas la meilleure idée que j’ai eu jusqu’à présent mais The Catcher

in the Rye, ou l’Attrape-coeurs en français, mérite amplement sa place ici. Le roman

relate les trois jours qui suivent l’expulsion d’Holden Caulfield de son collège. Celui-ci,

peu enclin à retourner directement dans la maison familial, passera ces trois journées

seul à New York. Je ne vous dirai rien de plus sur l’histoire, il n’y a d’ailleurs pas grand-

chose de plus à raconter mais je vous parlerai un peu plus d’Holden, étant donné que

vous allez passer beaucoup de temps avec lui en lisant ce livre. Holden Caulfield est un

jeune homme de dix-sept ans. Il est grossier, hypocrite et misanthrope, son comporte-

ment est par trop intrusif et il passe son temps à juger tout et tout le monde peu im-

porte les circonstances. Holden Caulfield est ce que l’on appellerait amicalement un

salopard. Mais malgré cela, l’apparent manque d’histoire et l’inimitié que vous ressen-

tirez probablement pour Holden, vous n’arriverez pas à lâcher ce roman. En plus d’être

exceptionnellement drôle, le roman représente, d’après moi, tout ce que vous avez dé-

testé, ou détestez encore secrètement à propos de vous-même. Holden rêve d’indépen-

dance mais dépend des autres, il veut faire ses propres choix mais il reste sur place.

Holden a une vision très précise de ce qu’il voudrait être mais ne parvient pas à l’at-

teindre. Holden fait des erreurs, bien qu’il aimerait avoir raison en toutes circons-

tances. Je vais m’arrêter là mais The Catcher in the Rye est un classique qui correspond

parfaitement à votre entrée à l’université, au moins pour vous rappelez qu’il vous reste

encore beaucoup à apprendre sur vous-mêmes.

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CULTURE

The Secret History de Donna Tartt De son doux nom français, Le Maître des Illusions,

le roman suit la vie de Richard Papen lors de son entrée à l’université de Hampden.

Richard laisse tout derrière lui, sa Californie natale, ses parents et ses souvenirs d’en-

fance lorsqu’il décroche sa bourse et décide de se lancer corps et âme dans sa nouvelle

vie. Après quelques semaines, le jeune homme voit son intérêt piqué à vif par un pro-

fesseur atypique et capricieux de lettres classiques qui enseigne à cinq étudiants appa-

remment fort liés. Contre l’avis de ses professeurs, Richard, envieux d’en savoir plus

sur ce groupe, tentera de s’introduire parmi ces jeune gens marginaux sur qui courent

les plus folles rumeurs. Cependant, la curiosité de Richard risque de lui coûter plus

que prévu. C’est avec grand regret que je dois vous annoncer que la section de lettres

classiques de l’ULB ne dispose pas d’une société secrète. Quoique… . Vous pourrez ce-

pendant vous rattraper en lisant the Secret History et son microcosme universitaire.

Le roman dégage une atmosphère pesante la plupart du temps qui me fait personnelle-

ment pensé à une séquelle un peu sombre du cercle des poètes disparus qui vous don-

nera, je l’espère, l’envie de passer voir les différents cercles étudiants dont dispose

notre chère université

Only Ever Yours de Louise O’Neil Pour tous les fans de dystopie, je vous présente ce fan-

tastique roman de Louise O’Neil. Dans ce monde, seuls les hommes naissent naturelle-

ment ; les femmes, quant à elles, sont crées de toute pièce dans le seul but de plaire à la

gente masculine. Les jeunes filles sont élevées entre elles et surveillées par d’autres

femmes de leur naissance jusqu’au jour où elles seront diplômées. Trois choix de car-

rière s’offrent à elles : devenir compagne, concubine ou professeur. Devenir une com-

pagne, et donc se marier à un homme, représente, pour elles, le summum de la réussite.

La carrière de chacune n’est cependant pas choisie personnellement mais dépend de la

place tenue dans le classement général, basé essentiellement sur la beauté des jeunes

filles.

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CULTURE

Le roman suit le quotidien de jeunes filles dans leur dernière année et plus particulière-ment de Freida et Isabel, deux meilleures amies assurées qu’elles deviendront des com-pagnes. Cependant, leur amitié se détériore de jours en jours et Freida peine à en com-prendre la raison. Only Ever Yours est un roman intense et qui n’hésite pas à mettre le doigt sur les problèmes que rencontrent les jeunes filles : la compétition, les critiques, la misogynie, le paradoxe par rapport à la sexualité,… Tout y passe. Le roman vous agrippe et ne vous lâche pas. Fangirl de Rainbow Rowell Votre rentrée vous stresse et mes re-commandations n’ont rien de léger. Vous aimeriez lire quelque chose de moins pesant. J’ai le roman pour vous : Fangirl suit l’entrée à l’université de Cath et de sa jumelle Wren. Si Wren est tout à fait prête à se sé-parer de Cath et de profiter de toutes les activités et de toutes les soirées qui l’attendent à l’université, ce n’est pas aussi facile pour Cath qui préfère, et de loin, rester dans sa chambre pour… écrire des fanfictions. Oui, vous avez bien lu, Cath est fan d’une série de roman suivant les aventures du jeune Simon Snow, étudiant qui découvre qu’il est un sorcier et qui part étudier dans une célèbre école de magie. Pour les plus amortis d’entre vous, Catch écrit des fanfictions sur une transposition littéraire d’Harry Potter. Malheureusement pour Cath, elle ne peut se contenter de rester dans son kot et doit faire face au quotidien de la vie universitaire sans l’aide de sa jumelle. Fangirl est un ro-man chaleureux avec des personnages diverses et attachants qui parvient merveilleuse-ment à retranscrire les sentiments que l’on peut ressentir à son entrée à l’université : entre l’envie d’être indépendant et de tout essayer et le fait d’être un peu perdu au milieu de tout ça. Bonus : la fanfiction écrite par Cath durant le roman est devenue un roman à part entière : Carry On de Rainbow Rowell qui raconte l’histoire de Simon Snow en prise avec les forces de mal ainsi qu’avec son béguin pour son rival, Basil

A Silent Voice de Yoshitoki Oima Cette dernière recommandation s’adresse, bien enten-

du, à tous mais tout particulièrement à ceux que j’entends déjà râler. En entrant à l’uni-

versité, ils n’auront plus de temps à consacrer à la lecture, leur emploi du temps est char-

gé et il est hors de question qu’ils sèchent un seul de leur cours. Ok, compris (je crois en

vous, les enfants, et ne doute absolument pas de vos propos mais on se revoit dans 3

mois pour en parler).

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CULTURE

Pourquoi ne pas se diriger vers les mangas ? Celui que je vous propose ici raconte

l’histoire d’une jeune fille malentendante, Shoko Nishimiya et du garçon qui s’est mis

dans la tête de lui rendre la vie impossible, Shoya Ishida. Shoya, entouré des autres

enfants de la classe, persécute sans cesse Shoko jusqu’au jour où la mère de la jeune

fille porte plainte chez le directeur. Les amis de Shoya se retournent alors tous contre

lui et l’accusent comme seul coupable. Du jour au lendemain, Shoya se retrouve à son

tour victime de persécution, l’amenant à réfléchir sérieusement sur son comportement

jusqu’alors. La série se termine en sept volumes et suit nos protagonistes de l’école

primaire jusqu’à leur majorité en portant un regard juste et touchant sur le handicap,

la dépression et la persécution scolaire. (Et psssst : si vous n’êtes sûrs de vouloir vous

lancer dans la série sur ma simple recommandation, elle a été adaptée en film !) Voilà,

c’est tout pour moi aujourd’hui. J’espère que vous trouverez des idées de lectures pour

les prochains mois et que votre rentrée vous sera agréable. Courage à tous !

Coralie Becquevort

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CULTURE

« Vulnerant omnes, Ultima Necat » disaient les anciens à propos des heures, s’écoulant

comme un inarrêtable torrent pour notre plus grand malheur. Très tôt, dès ses deux ans

dans la majorité des cas, l’enfant est capable de se considérer comme un individu diffé-

rent des autres, les années et les épreuves de sa vie lui apprendront ensuite à appréhen-

der le monde qui l’entoure, sa place dans ce dernier ainsi que son génie propre même s’il

reste probable que le sens de tout ceci le taraudera jusqu’aux derniers instants de son

existence. De tous les animaux, l’Homme semble être le seul, du moins d’aussi loin que la

science puisse le prouver, à être capable de prendre conscience de sa finitude et de se la

représenter. Dès que l’Homme prend conscience que sa vie est le résultat d’un passé, le

moment d’un présent et l’expectative d’un futur, son ambition se met à rêver son avenir,

toujours plus loin, jusqu’à galoper dans des plaines sombres et inquiétantes, où l’Homo

Ephêmeros s’aperçoit de la périssabilité de son existence, à peine un clignement de cil

dans la vie d’une montagne et bien entendu de l’oubli, de cet opprobre amnésique que le

temps lui infligera, quand, redevenu poussière, il n’y aura plus personne pour se souve-

nir de lui. Loin de paralyser l’Homme comme un lapin pris dans le faisceau de phares

automobiles, cette conscience de la mort l’a poussée à se dépasser, il a édifié de pharao-

niques temples pour quémander aux dieux un peu de miséricorde, s’est enfermé dans de

sibyllines constructions mentales où la mort ne devenait plus qu’une étape. La Culture

populaire et classique regorge d’histoires d’hommes et de femmes tentant de vaincre la

mort, d’un accord avec Méphistophélès à la confection d’un philtre philosophale, c’est lui

-même que l’humain essaye de battre. De toutes ces histoires, l’une marque un tournant

particulier, quand la mort est vaincue par la science, quand les brasiers qu’alluma Pro-

méthée dans le génie des Hommes immolèrent l’égoïsme cruel de la faucheuse, quand le

docteur Frankenstein, en démiurge terrien, créa la vie à partir de la mort. L’histoire, tout

le monde la connaît, estampillée d’une morale où la Chose se retourne contre son créa-

teur, où une sorte de divine modération des forces de la nature empêche pleinement que

l’Homme, seul dangereux intellectuel de la Création selon Buzzati, n’en pervertisse les

lois les plus secrètes, s’affranchissant de ses dernières faiblesses. Pourquoi la vie, pour-

quoi la mort ? Deux questions qui provoquent plus souvent l’hilarité péjorative qu’une

infinie réflexion n’apportant jamais de réponse satisfaisante. Pourtant à l’heure où la

Science, après une traversée du désert semble entamer une marche triomphale, le stylet

rougi du sang d’un quelconque faux-dieu, elle commence à inquiéter, là où son règne

s’installe.

Le CGI ou le

Frankenstein ModerneI

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CULTURE

On craint sa colère aveugle, qui fustige les anciennes conventions, les pères enfantent,

les aveugles voient, les morts reviennent à la vie, des promesses que l’on tient à

l’Homme depuis Lazare et auxquelles il n’a jamais vraiment voulu croire, les rêves

d’hier sont les peurs d’aujourd’hui. Il faut donner à la science du sens, il faut la mar-

quer d’une cicatrice sémiologique car c’est là la langue de l’Homme, alors que la plu-

part d’entre nous sommes incapables de trouver le X d’une bête équation et qu’aucun

ne parle la langue de Boole des machines. Les exemples sont légions, et ils sont là ex-

pressément pour qu’on puisse y réfléchir. Amateur de cinéma, je voulais en partager un

avec vous, pour les raisons susmentionnées, né après une visite dans les salles sombres

donnant lieu à cette réflexion récursive où ma conclusion vient avant mes observations

et où la question s’imprimera en toute fin, quand je l’espère, un évènement d’appa-

rence anodine aura su faire réfléchir les lecteurs ayant eu le courage de lire la fin de

cette introduction.

Chapitre 1 : Il y’a bien longtemps…

Les fêtes de fin d’année approchaient, l’on conjurait alors la morosité du ciel de dé-

cembre à coup de guirlandes lumineuses tape à l’œil. Les abribus revêtaient les publi-

cités cinématographiques des superproductions familiales destinées à rassembler la

famille pour les célébrations saturnales. En salle à ce moment-là, un préquel d’une

célèbre saga tentait de faire oublier la suite que Disney avait pondu un an plus tôt,

quand les optimistes avaient perdu leurs derniers espoirs en voyant qu’il est impos-

sible pour un cadavre dirigé par un marionnettiste malhabile de sembler vivant, de

retrouver cette fraicheur et cette nouveauté désagrégée logiquement par l’œuvre du

temps. Rogue one sonnait comme la promesse d’un spin-off qui serait autre-chose

que la contrefaçon que J.J. Abrams sortit l’année précédente, à ceci près que tout de-

vait être plus gros, une plus grosse étoile de la mort, un plus grand méchant, le film

ressemblait plus à un concours de celui qui pisse le plus loin. Mon épopée décem-

briste ne se transformât pas en nouvelle catastrophe cinématographique, bien que

Rogue One, ne soit pas un chef-d’œuvre, il a le mérite de tenter l’originalité, si pas

d’un point de vue scénaristique, au moins d’un point de vue esthétique, nouvelles

créations, symétrie bien léchée, on a au moins l’impression, si pas d’avoir vu un bon

film, d’avoir assisté à un bon spectacle son et lumière dans un planétarium. Au détour

d’un des sombres couloirs de l’étoile de la mort apparaît pourtant un fantôme, l’ac-

teur Peter Cushing, l’une des légendes sacrées du cinéma anglais, de ceux qui avait

côtoyé Sir Laurence Olivier, étoile éteinte cependant depuis 1994, quelle surprise que

de le voir bien réel aux côté d’un sosie d’Alain Juppé. Je ne vais pas non plus jouer la

surprise, j’avais appris par les médias que le CGI, cette nouvelle technologie qui per-

met aux réalisateurs de montrer à tous l’infinie étendue de leur imagination, pour le

meilleur et pour le pire soi-dit en passant, avait permis de ressusciter un acteur, de

donner une seconde jeunesse à une autre.

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CULTURE

Le deuxième cas ne me fait ni chaud ni froid, premièrement, on s’y est habitué, le CGI

potion de jouvence existe depuis 2010, et puis voir Carrie Fisher, qui depuis son dernier

rôle écumait les conventions, gratitude logique d’une actrice dont la renommée suivit

celle de la saga, a quelque chose de cohérent. Mais pour Peter Cushing, c’est différent,

tout d’abord, comme Alec Guinness, autre monstre sacrée du cinéma d’Albion, il n’avait

en 1977 plus rien à prouver mais surtout, il est mort depuis près de vingt ans. Ce n’est

pas lui qui a négocié un contrat avec l’équipe de production, c’est Guy Henry dont, ironi-

quement, le public ne connaîtra jamais le visage, car caché derrière un masque mor-

tuaire, qui accepta de camper le rôle. A la fin du film, lorsque je reste assis et observe

dépité les gens se précipiter vers la sortie comme s’il s’agissait d’un concours de vitesse,

je n’y pense pas tout de suite. Je me demande d’abord s’il est possible de jouer aussi mal

que les acteurs principaux, si je me suis endormi pendant une scène parce qu’avant le

baiser final, je n’ai pas vu d’amour naître entre les personnages, après tout la dernière

fois qu’ils étaient à deux, l’un était responsable de la mort de son futur beau-père. Ce

n’est qu’en apprenant au journal qu’un hologramme de Claude François allait divertir la

France que j’y ai repensé, que je me suis demandé si, loin d’avoir l’impétuosité du fer-

mier de la fable de La Fontaine, les producteurs n’avaient pas maintenu en vie une poule

aux œufs-d’or, pour la changer en pantin macabre.

Chapitre 2 : Le grand congrès

Selon Joseph Campbell, ce qui fait l’immortalité d’un mythe, sa perpétuelle renaissance,

c’est notre capacité à éternellement le réécrire, chassant sa couche de poussière antédi-

luvienne d’un revers de modernité, à donner à une histoire vieille comme le monde, les

parures de notre contemporanéité. Depuis que l’homme sait écrire, combien d’Hercules

ont foulé de leur pieds l’impossibilité des plus grands exploits, combien de déluges ont-

ils inondés les terres, témoignages de dieux toujours mécontents, une infinité, pourtant

avec des noms aussi différents qu’il y’eut de langages pour raconter leurs annales. En

2013, alors que l’aube même de la création de visages humains réalistes par ordinateur

rougeoyait encore dans le ciel cinématographique, le réalisateur Ari Folman, célèbre

pour Valse avec Bachir, où il se remémore ses souvenirs de conscrit israélien en pleine

guerre du Liban, se permet une des premières réflexions sur cette nouvelle technologie,

encore toute parée de son intouchable manteau de progrès, de ceux qu’on nous vend

comme nécessaire, mais qui se flétrissent d’innovation.

Dans The Congress, Robin Wright, actrice-Faust sur le déclin signe un contrat avec un

producteur méphistophélétique. Elle accepte pour les vingt années à compter de la sanc-

tion du contrat de prêter son corps, ses sentiments à un clone virtuel, qui lui donnera

une seconde jeunesse, une pleine de succès, une surtout où les producteurs ne rencon-

trent plus chez les acteurs la moindre protestation quant à leur performance.

27

CULTURE

Faire de ce film une réflexion sur la résurrec-

tion technologique d’acteurs et l’utilisation de

leur image, et les possibles dérives qui la sillon-

nent, serait probablement bien maigre, The

Congress doit avant tout être conseillé comme

l’un des meilleurs films traitant de l’addiction à

toutes substances psychédéliques, antidépres-

sives, ou ce que vous utiliserez à la fin de cet

article si je continue à parler de mort, de résur-

rection nécromancienne et de films réalisés par

J.J. Abrams. A l’ère où une sorte de véritable

science moralisatrice, théorisée en grandes for-

mules, étendait sa main sur le monde de la re-

présentation cinématographique pour donner

aux films sur la drogue l’histoire monomy-

thique de jeunes désabusés, maigres et crasseux

qui finissent par se prostituer pour acheter leur

dose, The Congress utilise pour traiter son sujet

l’une des techniques les plus élaborées, la com-

passion.

Pas de jugement de valeur, le recours à des images psychédéliques à gogo qui feront

peut-être croire à certains que le film est une apologie de la consommation de stupé-

fiants, servent à démontrer ce simple constat, cette relation binaire qui existe entre

les deux mondes, la réalité physique et le rêve chimique, que l’on rejoint le deuxième

pour fuir le premier, que ce sont des esclavagistes du premier qui permettent à tous

de s’enfuir pour le second et surtout, immortalisé par le retour dans la réalité de Ro-

bin Wright, un monde aux allures apocalyptiques, rappelant qu’il faut parfois plus de

courage pour se lancer dans l’éternel duel de l’idéaliste qui tente de faire ressembler

le monde à sa vision de la perfection, lutte qu’il sait ingagnable mais qu’il sait aussi

d’office perdue s’il décide de se réfugier dans les vapeurs chimiques qui réveillent son

subconscient, qui le fait rêver et planer loin au-dessus des problèmes du monde, mais

seul.

Chapitre 3 : Du Droit et de l’Ethique

Dans la majorité des démocraties, le droit que possède une personne sur sa propre

image, sur le rapport qu’il entretient par là avec ses congénères et tout ce qui forme

sa civilisation est hautement défendu. Chacun possède un droit de propriété physique

sur sa propre image, sur ce qu’il renvoie aux autres.

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CULTURE

D’un point de vue psychanalytique, tout cela apparaît comme naturel, la capacité innée

de l’homme à changer sa façon de se comporter selon qu’il s’adresse à telle ou telle per-

sonne montre aussi bien la dictature qu’il impose lui-même à son comportement social,

la conscience qu’il a de renvoyer une image et d’être analysé en permanence par son

interlocuteur et le contrôle qu’il entend posséder sur sa propre image. De circonspec-

tions psychologiques naissent souvent les règles de bases de l’éthique et ainsi, une

grande partie d’entre nous trouvera qu’une campagne de diffamation fait bien plus mal

qu’un coup de poing dans la mâchoire, considération très simple d’une échelle de souf-

france où la douleur morale précède la douleur physique. La personnalité juridique

d’une personne va de sa naissance, physique, morale, intellectuelle, dépendant d’un

point de vue philosophique, de savoir ce qui fait l’être humain, jusqu’à sa mort céré-

brale, là encore les considérations peuvent varier. Doit-on alors considérer qu’une per-

sonne décédée depuis plus de vingt ans n’a plus de droit sur sa propre image, que

comme les stocks d’archive après un certain nombre d’année, elle appartienne au do-

maine public ? Ajoutons encore que le droit n’a rien de divin, tout esprit rationnel ne

peut que remettre en cause l’apport par un démiurge d’un droit canon aux hommes ou

de quelconques commandements. Le droit né donc avant tout de considérations

éthiques et de traditions coutumières que l’on veut graver dans la pierre, que l’on tend à

rendre immuable mais aussi constatable par tous. C’est bien connu, les paroles s’envo-

lent, les écrits restent. Au même titre que le droit, le langage évolue et il n’est pas rare

de voir, au fil des siècles, des mots changer de sens ou admettre de nouvelles défini-

tions. Les évolutions simultanées et parfois discordantes des langues et des lois entraî-

nent régulièrement la possibilité pour les gens les plus habiles de contourner ces règles,

tout en ne s’affranchissant jamais des standards imposés dans les cours de Justice. Ain-

si, un sujet non encore codifié, comme celui qui nous intéresse présentement appelle

plus à nos conceptions philosophiques et éthiques, sachant bien qu’il s’agit pour nous

d’un point de départ sur la réflexion de l’évolution future de la société, conscient et con-

fiant que faisant couler trop d’encre, le sujet finisse par être nieller dans les architraves

d’un quelconque palais consacrée à Dame Justice.

Le problème commence à se poser, il fait réagir, développe des idées, ainsi on propose

de laisser ce choix aux héritiers, ce faisant l’image deviendrait une sorte de bien que l’on

transmettrait de génération en génération. Pourtant dans l’interstice qui sépare les pre-

miers égards éthiques et les décisions juridiques, des acteurs, des chanteurs sont réin-

carnés en copies d’eux-mêmes, les producteurs parfois sans scrupule prétextant

qu’étant des célébrités, leur image appartient à leur public, noyant les critiques quant

aux dérives de la pratique en se défendant de faire quoi que ce soit que la personne, de

son vivant, n’aurait pas fait, pensant alors avec fatuité pouvoir lire dans les pensées

d’un mort.

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CULTURE

La justice, dont le bandeau marque l’impartialité, semble être totalement aveuglée et

tue par un bâillon de nouveauté. De plus, la question de l’héritage même entraîne

quelques questions. Chacun pourrait rapporter une veille histoire de famille où une

dispute autour des legs familiaux déchire les fratries, fâche les couples. Les relations

complexes qu’un parent peut entretenir avec son enfant, entraîne parfois dans un

froid regain de violence post-mortem, une volonté pour le survivant de dilapider l’hé-

ritage moral qui lui fut confier de force, compte tenu des circonstances. Comme Jo-

seph vendu par des frères, plus par animadversion que par avarice, ne pourrions-

nous pas imaginer les cas extrêmes ou un fils, se vengeant de son père, décide de

vendre son image à un producteur sans scrupule pour le voir se ridiculiser, jusque

dans son repos éternel. Et que dire de ceux qui seraient peut-être acculés financière-

ment au point de n’avoir plus que leurs souvenirs à vendre.

Quoi qu’il en soit, c’est dans les conversations et les réflexions de tous les jours que

doit d’abord naître, avant de légiférer de quelque manière que ce soit, les interroga-

tions qui donnent au problème une actualité, qui empêche la modernité de trop vite

se changer en normalité, alors que toute réforme ne doit pas être acceptée par positi-

visme et que le monde de demain sera autant le résultat de nos accords que de nos

refus.

Epilogue : Le congrès à l’improviste

Il ne faudrait pas grand-chose pour lancer un débat délétère, ou chacun finirait par se

crêper le chignon plus ou moins violement sur la conception que chacun a d’un art,

sur ce qui fait qu’une vieille croute est un tableau réussi, une cacophonie une mélopée

entraînante, un film un chef d’œuvre du septième art. Il en va tout simplement de

notre conception personnelle du rôle des arts, de leur classification, et si ce pont de

vue n’est pas toujours marqué du sceau de l’intransigeance, il est courant, à un cer-

taine âge, lorsque l’on a commencé à développer sa vision du monde, de ne plus vou-

loirs reconnaître qu’un autre univers puisse exister sous nos yeux mais loin de notre

regard.

Bien entendu, personne n’a tort, et personne n’a raison non plus, du simple fait qu’il

s’agisse là d’interprétation, de percevoir les éléments qui nous entourent de manière

à les faire rentrer dans notre entendement, pourtant, je ne pense ni me tromper, ni

déchaîner de contre-argumentaire puissant en écrivant que le Cinéma, et les arts en

général, en plus de tous les sobriquets qu’on pourrait leurs affubler, sont avant tout

des moyens d’expression, et donc des formes de communication, dépassant de loin le

langage mais s’adressant régulièrement à un public suffisamment au fait des codes

culturels qu’il partage avec l’artiste et du contexte dans lequel ils évoluent tous deux

que pour lire, comprendre, appréhender l’œuvre qu’il a sous les yeux.

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CULTURE

D’ailleurs, c’est le même principe que suit mon article, loin d’être l’édiction d’un avis im-

placable, écrasant les lecteurs d’habiles concessions-réfutations, ce fut, je l’espère, plus

la transmission d’un questionnement, bien que mon avis doit pouvoir se lire entre les

lignes, où l’on voit danser langoureusement ma gêne, héritière probable d’une éducation

à l’occidentale où la mort est tabou, le cadavre caché, vénéré silencieusement et où toute

insulte ou geste irrespectueux adressé à un disparu est vu comme un acte barbare. Il est

fort probable que la question divise avant tout sur base culturelle, mais justement, c’est

là tout son intérêt, elle divise.

Nous tous, souvent sans nous en rendre compte, sommes acteurs et spectateurs de notre

propre Justice, nous la connaissons comme la compilation de normes promulguées par

nos ancêtres mais nous les changeons, quand nos réflexions philosophiques estiment

qu’une loi ne cadre plus avec le chemin qu’a parcouru notre civilisation. Dépositaire d’un

avant, l’éthique ne peut se permettre de rester embourbé dans une raspoutitsa passéiste.

La réaction a autant d’importance que la réflexion et il me semble naturel qu’allant voir

un film où un acteur est ressuscité, les questions fusent d’elles-mêmes dans nos esprits,

nous poussant ensuite à tenter de nous en débarrasser en inoculant nos proches avec,

leur en parlant, débattant, confrontant les avis, autant pour avoir conscience de ce qu’en

pense le monde qui nous entoure que pour tenter d’y inscrire notre empreinte.

Benoît Theys

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CULTURE

Faut-il croire aux résultats scientifiques ?

« Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour

les Chinois dans le but de rendre l'industrie américaine non-

compétitive. »

Donald Trump, Président des États-Unis.

Certaines personnes sont climatosceptiques, d’autres encore sont créationnistes. Cer-

taines personnes pensent que le SIDA n’est pas causé par le VIH, ou pensent tous simple-

ment que les vaccins ne servent à rien. Ces personnes ne croyant pas aux résultats scien-

tifiques, à la Science tout simplement, sont beaucoup plus nombreuses qu’il n’y parait.

Il existe des négationnistes dans presque tous les domaines. Pour citer un exemple non-

scientifique, il suffit d’évoquer rapidement les négationnistes de la Shoah. Leur idée est

simple : le génocide des Juifs par Hitler n’a jamais eu lieu. Ces personnes pensent sincè-

rement, entre autres, qu’il n’y a jamais eu de chambres à gaz. Pourtant, des preuves exis-

tent, des témoignages ont été enregistrés, des recherches ont été menées, … Tout prouve

que ça a bien eu lieu. Comment est-ce possible de rejeter la vérité à ce point ?

32

CULTURE

Le même raisonnement s’applique aux

personnes niant certains résultats

scientifiques. L’exemple scientifique le

plus connu, et sans doute le plus utilisé

pour des memes, est celui de la forme

de la Terre. Ça peut sembler totalement

absurde, mais certain.e.s pensent réel-

lement que la Terre est plate. Bien que

ce soit triste pour les personnes croyant

en leurs propres théories sans queue ni

tête, ces négationnistes ne causent de

tort à personne.

Malheureusement, certains sujets sont plus délicats et surtout beaucoup plus dange-

reux. Par exemple, les vaccins sont de plus en plus utilisés dans notre société actuelle,

et ce à juste titre. Cet article n’étant pas un article scientifique à proprement parler, le

fonctionnement des vaccins n’y sera pas détaillé. Néanmoins, il est important de savoir

que leur utilité a été démontrée et que leur action sur le système immunitaire adaptatif

est plus qu’essentielle. Seulement, de trop nombreux parents ne souhaitent pas faire

vacciner leurs enfants, parfois même sur les conseils de médecins. Ici, les négation-

nistes sont beaucoup plus dangereux, non seulement pour eux mais aussi pour leur

entourage.

Un deuxième exemple, cette fois-ci beaucoup plus grave, est celui du climat. Le climat

est l’un des dangers les plus importants menaçant notre monde (c’est simple, si on n’y

fait pas attention, tout le monde meurt). Tout notre avenir repose sur le fait de proté-

ger notre planète, de faire attention à notre consommation et de tenter de réparer les

erreurs passées commises à l’encontre de la nature. Seulement, malgré les innom-

brables preuves, certain.e.s continuent de penser que tout ceci est faux. Que nous ne

sommes pas du tout en danger et que le réchauffement climatique n’est que pure fou-

taise. A la limite, que ces personnes le pensent, peu importe. L’un des deux problèmes

est que la proportion de la population à nier le problème du climat est très grande et

donc que cette grande partie de la population pollue sans y prêter la moindre atten-

tion.

Le deuxième problème majeur est que certain.e.s dirigeant.e.s du monde actuel sont

climatosceptiques. Regardons simplement Donald Trump, nommant le climatoscep-

tique Scott Pruitt à la tête de l’Agence américaine de protection de l’environnement

(EPA).

33

CULTURE

A une époque où le monde entier lutte contre le réchauffement climatique, cette simple

décision du Président des USA peut faire tout basculer et freiner énormément tous les

efforts appliqués jusqu’à présent. Le fait est que certaines personnes, qui ont pour ainsi

dire le monde au creux de leur main, peuvent avoir des idées aussi dangereuses pour

l'avenir. Ce simple exemple du climatosceptisme de Donald trump prouve à quel point le

danger des négationnistes est grand.

Comment est-ce possible de rejeter à tel point une vérité ? Si une idée a été prouvée, si

des faits ont été mis en avant, si des théories ont été démontrées, pourquoi vouloir à ce

point rejeter ces évidences ? Est-ce une volonté de refuser de croire en quelque chose,

une volonté assez forte pour modifier la perception de la réalité au point de ne plus y

croire ?

En tant que personne, et surtout en tant qu’étudiant.e, il est très important de remettre

en question tout ce qu’on nous apprend. Il faut réfléchir, ne pas simplement accepter des

faits que l’on nous donne. Néanmoins, cette remise en question ne doit pas nous empê-

cher d’accepter des faits lorsque ceux-ci sont démontrés.

Et toi, qu’en penses-tu ?

Sylvain Kabbadj

Délégué Prométhée (CdS)

34

CERCLES

Le Cercle de traduction et interprétation, qu'est-ce à dire que ceci ?

Anciennement Cercle de l'ISTI, Cercle de l'Institut supérieur de traduction et d'interpré-

tation, il a changé de nom lorsque l'école a rejoint l'ULB voilà maintenant 2 ans. Cette

année, après un an en tant que membre observateur, le Cercle a fait son entrée à l'ACE.

Depuis sa scission avec les nederlandstalige studenten de la VUB il y a 50 ans, le Cercle

rassemble les étudiants francophones férus de langues. Mais pas que. En effet, il compte

parmi ses effectifs nombre d'allophones et d'étudiants internationaux qui ont enrichi la

communauté "istienne" au cours de leur mobilité.

Même si ça n'a pas toujours été le cas, le Cercle de traduction et d'interprétation est une

association destinée à tous, baptisés ou non. Il essaye également de se diversifier en pro-

posant des activités aussi bien folkloriques que culturelles (activités de baptême, TDs,

parrainage social, bal, activités de délassement telles que la Balloon's Day Parade, etc).

Deux associations principales sont également rattachées au Cercle :

un ordre honorifique, le Glossaire, ainsi qu'une Guilde, Ad Gildam Romanum. Cette der-

nière, créée en 2015 par trois anciens, est ouverte à tous et en particulier à ceux qui ai-

ment le chant... et le vin, puisque, vous l'aurez compris, elle est d'inspiration romaine.

Bien que partageant beaucoup de similitudes avec les Cercles de l'ACE, le Cercle de tra-

duction et d'interprétation dispose d'un folklore qui lui est propre, façonné par son his-

toire. N'hésitez pas à venir le découvrir au cours de notre première bleusaille en terre

ulbiste ainsi qu'à nos divers événements !

Le Petit Nouveau de

l’ACE...

Camille Guenane

35

CERCLES

Projet

Guivress Book

Le Cercle Polytechnique sollicite votre attention pour un Enhaurme

projet, nous avons nommé le Guivress Book! Celui-ci consiste en un

recueil biannuel de records de genres divers (bibitifs, sportifs, acadé-

miques ou folkloriques) réalisés au sein des différents cercles de

l’ULB.

Chaque record battu sera retranscrit dans le G.B. et vous vous verrez décer-

ner un autocollant symbolique au logo du Guivress Book à placer sur vos

pennes (ou sur votre slip les fossiles). Si vous pensez être à la hauteur,

n’hésitez plus et envoyez un mail à l’adresse [email protected]

contenant noms de baptême, cercle et une description de votre record, avec

des preuves à l’appui de préférence. La première édition sortira lors des 6

heures cuistax en octobre.

36

CERCLES

Camille Guenane

N’importe quel record est susceptible d’être accepté. Notre comité se chargera

de le valider s’il peut figurer dans notre Guivresse Book. Néanmois on tournera

fort autour des thèmes suivants : folklore et bières.

Voici une liste des records déjà enregistrés pour la première édition, pour que

tu puisses t’inspirer et qu’on pourra classer en 5 catégories :

SPORTIFS : Dans cette partie on classifiera les records qui demandent des aptitudes et talents physiques. Records : Gagnants en titre du beer-pong, gagnants de la course bibitive autour du Square G, record Corto, plus long trajet en voiture, Gagnants du tournoi de kicker. BIBITIFS : Dans cette partie seront enregistrés les records qui font intervenir la bière comme seul et unique élément important (toute autre forme d’alcool pourra, sur de-mande sérieuse, être acceptée). Records : Affond à la plus grande altitude, Plus grande estafette, le plus rapide à l’affond, plus de jours consécutifs en vomissant. ACADEMIQUES : Dans cette partie on mettra les records « académiques ». Faire une grande distinction si t’as le temps, c’est facile, mais essaie d’en faire une en faisant 3 années de Cercle et 3 années de toge à côté... ce n’est pas si facile, non ? Records : Plus de crédits réussis en deuxième sess’, plus d’années doublées, parcours universitaire le plus diversifié, 36h bibli.

QUEL RECORD BATTRE ?

37

CERCLES

FOLKORIQUES : Dans cette partie on classifiera tout ce qui possède un rapport avec des rites folkloriques. Records: Douche picole plus longue tenue par Skype, plus de pennes perdues, plus de TD en 1 bleusaille, plus de douches picoles tenues en 1 jour, plus de temps à poil au ski, plus de pennes perdues rachetées, le moins de temps entre le rachat et la perte d’une penne, le plus de baptêmes commencés et arrêtés, gagnant en titre du prix de la St-V,… INTERCERCLES : Dans cette partie on mettra d’une part tous les records où on se compare aux autres cercles, et d’autre part les racords relatifs au Comité de Cercle lui-même. Records : Plus de fûts au baptême, plus de fois en ayant perdu les élections de cercle, plus de fois en n’ayant pas été pris à la toge, plus d’années faites au même poste, plus de postes faits. Plus de candidatures remises pour différents postes en

Oui toi, gros guindailler tu veux montrer à quel point ton Cercle pèse dans le game, tu veux briller avec ta penne? On t’encourage fortemment à compléter ce

livre avec tes délires et exploits, contacte-nous!

Jean Servais et Lucas Seacades

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Envie de participer au prochain

numéro de l’Hérésie ?

N’hésitez pas nous contacter si l’envie

de prendre la plume vous creuse les

méninges.

Un projet ? Une proposition d’article ?

Vos réactions sont toutes les bienve-

nues ! Pour cela, il vous suffit d’en-

voyer un email à

[email protected]

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