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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY N° 35/2015, 4 SEPTEMBRE 2015 ÉDITION FRANÇAISE Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904 SEPP BLATTER UN ARBITRE AVEC DU DOIGTÉ FRANCE LA CORSE ÉTONNE LA LIGUE 1 GHANA TRAVAIL DE FORMATION POUR UN AVENIR RADIEUX

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WWW.FIFA.COM/THEWEEKLY

N° 35/2015, 4 SEPTEMBRE 2015 ÉDITION FRANÇAISE

Fédération Internationale de Football Association – Depuis 1904

SEPP BLATTER UN ARBITRE

AVEC DU DOIGTÉ

FRANCE LA CORSE ÉTONNE

LA LIGUE 1

GHANA TRAVAIL DE FORMATION

POUR UN AVENIR RADIEUX

L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Amérique du Nord et Centrale 35 membres www.concacaf.com

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6 Ghana

Le récent transfert de Baba Rahman à Chelsea le confirme : le Ghana réalise un excellent travail dans le domaine de la formation. Elio Stamm s’est rendu dans un centre de formation à Accra. Nous nous penchons par ailleurs sur la situation du Mali, qui nourrit de grandes ambitions.

15 Botswana Les supporters des Extension Gunners attendent un titre de champion depuis 1994. L’excellent départ du club cette saison a fait naître de nouveaux espoirs.

23 Sepp Blatter Le Président de la FIFA salue le tact dont un arbitre a fait preuve : “Nikolaj Hänni a démontré que l’on pouvait désamorcer une situation sans avoir à exploiter les possibilités du règlement.”

18 Chili De retour en sélection, le vétéran David Pizarro évoque les émotions suscitées par le triomphe des Chiliens en Copa America.

16 Premier League Manchester United suscite actuellement de nombreuses questions. “en image : Wayne Rooney”

Travail de formation pour un avenir radieuxNotre image de couverture montre l’international U-17 ghanéen William Ntori Dankyi. La photo a été prise le 27 août 2015 avec un iPhone 6+.

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Coupe du Monde U-17 de la FIFA

17 octobre – 8 novembre 2015, Chili

Coupe du Monde des Clubs de la FIFA

10 – 20 décembre 2015, Japon

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L A S E M A I N E D A N S L E M O N D E D U F O O T B A L L

Europe 54 membres www.uefa.com

Afrique 54 membres www.cafonline.com

Asie 46 membres www.the-afc.com

Océanie 11 membres www.oceaniafootball.com

28 Live Your Goals Cinq jeunes footballeuses partagent leurs souvenirs.

24 Corse Promu en Ligue 1, le Gazélec d’Ajaccio veut se faire une place parmi l’élite. “en image : Thierry Laurey”

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À D É C O U V E R T

Un proverbe ghanéen dit : “Pour grimper à l’arbre, il faut commencer en bas et non en haut.” La Fédération ghanéenne de football est la première à suivre ce bon conseil. Les dirigeants ont ainsi choisi de mettre l’accent sur la for-

mation et de coordonner leurs efforts avec un certain nombre d’établissements qui, en marge des activités sportives, mettent aussi l’accent sur l’éducation des footballeurs en herbe.

Le rôle important joué par le Ghana dans les compétitions de jeunes, ses participations à la Coupe du Monde de la FIFA depuis 2006 et l’omniprésence de ses ressortissants dans les grands championnats européens sont autant de preuves du succès rencontré par cette politique. Dernier exemple en date : le transfert de Baba d’Augsbourg à Chelsea. À partir de la page 6, notre collabora-teur Elio Stamm vous en dit plus sur le football à Accra. Å

Annette Braun

Le succès de demain

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C E N T R E S D E F O R M AT I O N AU G H A N A

Académie, mon amour

MATCH AMICAL, TEMA Les U-17 ghanéens jouent contre la Glow Lamp Academy (26 août 2015).

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Les joueurs ghanéens sont très cotés dans les championnats européens. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, le football est une religion. Mais sans le travail de formation de la fédération comme des clubs et le nombre croissant de centres de formation, ce succès n’aurait jamais été possible, comme nous l’écrit Elio Stamm depuis Accra. Photos signées Francis Kokoroko.

COMPAGNONS DE CHAMBRE Les internationaux U-17 Lawrence Ofori (à g.) et Joseph Paintsil en train de se détendre.

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e Dreams FC a le vent en poupe. Machine à rêves, le club domicilié à Madina, quartier bruyant du nord d’Accra, capitale du Ghana, fait honneur à son nom. Vêtus de T-shirts imprimés pour l’occasion, les suppor-ters et les joueurs fêtent le dernier match à domicile de la saison sur la pelouse rocailleuse d’un stade aux dimensions modestes. Tout le monde chante, les en-fants boivent des sodas offerts par le club. L’équipe a trois raisons de faire la fête. Elle vient de gagner 2:1, elle a validé son ticket pour la Premier League, l’élite ghanéenne, à l’issue de la journée précédente et elle se

sent enfin reconnue : le rêve des joueurs de partir un jour faire carrière à l’étranger va peut-être devenir réalité. Comme ce fut le cas pour leur ancien coéquipier Abdul Rahman Baba, plus connu sous le nom de Baba Rahman.

Depuis Samuel Kuffour, qui dans les années 90 a causé bien du tracas aux attaquants des équipes adverses sous les couleurs du Bayern Munich, aucun défenseur ghanéen n’avait fait autant parler de lui. À la mi-août, cet arrière gauche de 21 ans qui allie rapidité, technique et maîtrise du ballon a quitté Augsbourg, club de Bundesliga allemande, pour rejoindre la Premier League anglaise et Chelsea. On parle d’un transfert d’un montant de 20 millions d’euros, soit dix fois la somme qu’Augsbourg avait ver-sée à son concurrent Greuther Fürth il y a un an.

Si l’ascension fulgurante de Rahman reste un cas exception-nel, il ne s’agit pas pour autant d’une réelle surprise au regard des nombreux footballeurs ghanéens qui évoluent actuel-lement à l’étranger. Dans cha-cun des cinq grands cham-pionnats du continent, ils sont ainsi entre deux et sept et sou-vent encore plus nombreux dans les élites des autres pays. En Suède, le Ghana est ainsi le deuxième pays d’origine des légionnaires avec 14 représen-tants, après la Norvège. De toutes les nations africaines, seul le Sénégal fait jeu égal à l’échelle européenne.

Greuther Fürth a été le plus rapideBaba Rahman n’a que 14 ans quand il quitte Tamale, ville du nord du Ghana, pour rejoindre Accra, sur la côte Atlantique, et les rangs du Dreams FC. Le dirigeant du club, Edwin Kurt Okraku, se souvient très bien de cette époque : “J’ai reçu un coup de fil d’un entraîneur de Tamale me disant que je devais abso-lument voir jouer ce garçon.” Baba commence aussitôt à s’entraî-ner avec l’équipe première qui évolue alors en troisième division ghanéenne. Un an plus tard, il fait ses débuts en championnat et attire très vite l’attention de clubs européens, en particulier celle d’Anderlecht. Mais à 16 ans, Baba est encore trop jeune pour un transfert vers l’Europe. Il joue donc encore deux ans dans son pays avant de franchir le pas et de rejoindre Greuther Fürth, qui dame le pion aux Belges.

Okraku vient de passer six semaines en Europe afin d’orga-niser le transfert de Baba vers Chelsea. En plus d’avoir découvert le défenseur ghanéen, il est également l’associé de Sascha Em-pacher chez SPOCS Sports Consultants, l’agence qui représente le joueur. Ce séjour européen a grandement profité au Dreams FC et aux agents de Baba puisque Benjamin Tetteh, un attaquant de 18 ans et qui mesure près de deux mètres, a signé pour trois ans avec le Standard de Liège, club de l’élite belge. Le duo a par

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Baba Rahman n’a que 14 ans quand il rejoint Accra et les

rangs du Dreams FC.

AMBIANCE FESTIVE Baba Rahman pose avec son conseiller Sascha Empacher après son

transfert spectaculaire vers Chelsea (en h.) ; autour de l’entraîneur Charles Akonnor (au m.) et du joueur Ben Nash Quansah (en b.), les supporters du

Dreams FC célèbrent la montée du club en première division.

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ailleurs négocié des essais pour deux autres joueurs du Dreams FC. Pendant qu’ils célébraient la montée de leur club, la joie et l’excitation se lisaient sur les visages de Leonard Owusu, 18 ans (Fürth), et d’Emmanuel Adjei Sowah, 17 ans (Anderlecht).

L’agence qui représente Baba est également présente en Égypte, en Europe centrale et en Europe de l’Est. Pour Empa-cher, son PDG, le succès du Ghana en matière de formation va de pair avec les niveaux de développement et de vie relative-ment élevés de ce pays d’Afrique subsaharienne. Sans oublier bien sûr la passion des habitants pour le ballon rond. De nom-

breux enfants possèdent ainsi une technique solide grâce aux longues heures passées à jouer dans la rue. Mais presque tous les pays africains disposent eux aussi d’un réservoir de talents.

Les principaux atouts du Ghana résident dans sa solide in-frastructure footballistique, ainsi que dans les entraînements proposés par la fédération et le nombre croissant de centres de formation. On compte déjà plus de dix structures de ce type. “Ici, tout répond aux normes internationales”, explique Empa-cher avant de souligner que la qualité de l’enseignement sco-laire facilite elle aussi le départ des joueurs à l’étranger : “Les

REDESCENDRE SUR TERRE Bientôt en Premier League ghanéenne : plusieurs heures plus tard, deux joueurs du Dreams FC semblent réaliser ce qui leur arrive.

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La présence du Mali en demi-finale de la récente Coupe du Monde U-20 de la FIFA™ n’a pas sur-

pris grand monde, malgré les problèmes poli-tiques dont souffre le pays et son absence de pal-marès au plus haut niveau.

Depuis des années, cette nation située aux fron-tières du désert du Sahara a pris l’habitude de voir fleurir les talents exceptionnels. Au sein des compé-titions de jeunes, le Mali jouit désormais d’un res-

pect comparable à celui qu’inspirent des poids lourds africains comme le Ghana et le Nigeria. L’ex-ploit est de taille, surtout quand l’on sait que ces deux pays ont dominé la scène continentale pen-dant des décennies. Le Mali court toujours après une victoire en Coupe d’Afrique des Nations de la CAF ou une qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA™. Mais à en juger par ses récents résul-

tats, l’un ou l’autre de ces événements (voire les deux) devrait se produire dans un avenir proche.

Entre 1974 et1994, le Mali est resté absent de

la phase finale de l’épreuve continentale. Le football malien était si mal en point que les Aigles faisaient alors figure de simples figurants en Afrique. La pré-sence de l’équipe nationale en demi-finale de l’édi-

tion 1994 organisée en Tunisie a donc fait l’effet d’une bombe. Elle a aussi constitué un déclic. Du jour au lendemain, le Mali s’est invité dans le cercle des équipes qui comptent sur le continent. Suite à

cet exploit, des centres de formation ont commencé à ouvrir leurs portes un peu partout dans le pays. Ce développement rapide a un temps inquiété les

LE MALI DÉCOLLECe pays d’Afrique de l’Ouest a réalisé de gros progrès dans le domaine de la forma-tion. Avec Alain Giresse aux commandes, l’équipe nationale espère maintenant récolter les fruits de ce travail de fond.

autorités mais tous les acteurs ont depuis consenti un effort concerté pour faire en sorte que les pen-sionnaires de ces écoles du beau jeu passent sous

le microscope des différentes sélections nationales.

Aussi présent en Coupe du Monde U-17Le Centre Salif Keïta fait partie des établissements les plus réputés du Mali. Cette école a été fondée par l’ancien attaquant de Saint-Étienne, lauréat de

la première édition du titre de Joueur africain de l’année. Conçue à l’origine comme un simple centre de formation indépendant, la structure s’est muée en un club à part entière, qui évolue actuellement

au sein de l’élite malienne et compte même une par-ticipation à la Ligue des Champions de la CAF. Son palmarès comprend notamment une Coupe du Mali.

Ancienne star de l’Olympique Lyonnais et du Real Madrid, Mahamadou Diarra fait partie de la première génération sortie de ce centre. Son neveu Seydou Keita, passé par Barcelone et aujourd’hui à l’AS Rome, a suivi le même parcours.

Sous l’impulsion de ces jeunes, le Mali a parti-

cipé pour la première fois à la Coupe du Monde U-20 en 1999. Cette grande première s’était soldée par une troisième place, accompagnée d’un titre de

meilleur joueur pour Keita. Diarra s’était, quant à lui, adjugé celui de meilleur buteur avec cinq réali-sations. Par la suite, les Maliens ont disputé cinq autres éditions de cette prestigieuse compétition

internationale, au point de faire désormais figure d’habitués. Les joueurs passés par la sélection U-20

ont connu une progression linéaire, qui les a amenés à intégrer de grands clubs professionnels en Europe. Devenus internationaux à part entière, ils repré-sentent un retour sur investissement très intéres-sant. Champion d’Afrique U-17 en titre, le Mali sera également présent le mois prochain au Chili pour y disputer la Coupe du Monde U-17 de la FIFA™.

Ses trois premières apparitions à ce niveau, entre 1997 et 2001, s’étaient soldées par une place en quart de finale. Les responsables nationaux es-pèrent évidemment que cette nouvelle génération, passée par les centres de formation, marchera sur les traces de ses devancières. Toutefois, le Mali ne dépend pas uniquement de ses propres centres de

formation lorsqu’il s’agit de composer une sélection nationale. Il peut en effet compter sur les nombreux footballeurs nés et élevés en France. Repérés par les clubs de l’Hexagone, ces derniers ont fait leurs classes footballistiques en Europe.

Associer deux cultures du jeu différentes peut représenter un risque ; mais lorsque le mariage est

heureux, les bénéfices sont conséquents. Le Mali attend maintenant de voir ce vaste potentiel s’expri-mer au plus haut niveau. Alain Giresse, le nouveau sélectionneur, s’est fixé pour objectif de remporter la Coupe d’Afrique 2017. Il est encore trop tôt pour dire si le succès sera au rendez-vous, mais on peut

être sûr que les adversaires du Mali sauront faire preuve du respect approprié.

Mark Gleeson

Alain Giresse Le Français veut remporter la Coupe d’Afrique avec le Mali.

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footballeurs ghanéens s’intègrent relativement bien.” Il vante par ailleurs la sécurité qui règne dans le pays et qui permet aux recruteurs de travailler dans de bonnes conditions. “Les repré-sentants des clubs peuvent ainsi se rendre sur place et se faire eux-mêmes une idée des joueurs qui les intéressent.” Grâce à la diffusion sur les chaînes payantes de la Premier League gha-néenne, des images de bonne qualité sont également dispo-nibles, afin de visionner à distance les différents matches.

Le succès de l’internat de la WAFALe Dreams FC espère avoir son mot à dire lors de la prochaine saison de Premier League. Les dirigeants font confiance à l’en-traîneur Charles Akonnor, ancien capitaine du VFL Wolfs-bourg et de l’équipe du Ghana, pour consolider la jeune équipe (tous les joueurs ont 21 ans au plus). “Le niveau élevé pratiqué en Premier League permet de réduire le fossé qui sépare nos jeunes talents de la scène européenne”, estime Mohammed Jiji Alifo, le président du Dreams FC qui, avec Okraku, tient les rênes du club.

Ce qui est encore au stade de projet dans le camp du Dreams FC, la West African Football Academy SC (WAFA) de Sogakope l’a d’ores et déjà réalisé. Le promu de l’année passée est la grande surprise de la saison. À deux journées de la fin, la formation entraînée par le Néerlandais John Kila occupe la sixième place du championnat composé de 16 équipes, à deux points seulement du troisième.

Domiciliée à Gomoa Fetteh, la WAFA, qui jusqu’il y a deux ans recevait le soutien du Feyenoord Rotterdam et portait le nom de Feyenoord Academy, est le parangon ghanéen en ma-tière de formation. Dirigée d’une main de maître par l’entraî-neur Sam Arday, l’académie dispose du complexe sportif le plus moderne du pays. Celui-ci a été construit grâce à l’aide du géant

de la boisson énergétique Red Bull, qui possédait son propre centre de formation au Ghana et apporte désormais son sou-tien à la WAFA. On trouve sur place trois terrains synthé-tiques, une salle de sport mo-derne, une piscine, des bu-reaux et des chambres grand confort pour les joueurs. Un terrain en gazon est lui aussi prévu.

En ce moment, le com-plexe est inhabituellement vide. Ce sont les vacances sco-laires et la plupart des 75 joueurs sont partis dans leur

famille, qu’ils n’ont pas vue depuis plusieurs mois. À la diffé-rence du Dreams FC, qui fournit exclusivement une formation footballistique, la WAFA est un internat de football. Sélection-nés par une équipe de trois recruteurs à temps plein placés sous la direction du Belge Karel Brokken, les joueurs y font leur entrée dès l’âge de 12 ans. La concurrence est rude, reconnaît le directeur Arday. “Mais une fois dedans, ça ouvre un nombre de portes incroyable.”

Les jeunes joueurs se voient attribuer une bourse pour cinq ans pendant lesquels ils passent leur diplôme de fin d’études tout en jouant dans les différentes équipes de jeunes de l’aca-démie, encadrés par six entraîneurs. Lors de tournois, les sélec-tions de la WAFA affrontent régulièrement les meilleures équipes de jeunes européennes. Il y a trois semaines, les U-16

“Il est très difficile d’obtenir une place à l’académie. Mais une fois dedans, ça ouvre un nombre de portes

incroyable.”Sam Arday, directeur de l’internat de football WAFA

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LA WAFA, ACADÉMIE MODÈLE Sam Arday, le directeur de l’internat, pose avec le

jeune Majeed Ashimeru (au m.) ; la photo du haut a été prise dans le bureau d’Arday ; en bas, on peut voir l’équipe

première prendant l’entraînement.Pano

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ont ainsi battu le Borussia Dortmund lors du Next Generation Trophy qui s’est déroulé à Salzbourg, avant de s’incliner en fi-nale face au Red Bull Salzbourg.

Lorsqu’ils atteignent l’âge de 17 ans environ, c’est-à-dire à la fin de leur formation scolaire, formation qui reste l’une des priorités d’Arday, les jeunes diplômés sont libres de décider de leur avenir. Les plus talentueux rejoignent l’équipe première, qui ne compte aucun joueur de plus de 20 ans, ou signent avec un autre club afin de se faire connaître sur la scène internatio-nale. Quant aux autres, ils ont au moins la chance d’avoir suivi

un enseignement scolaire qui leur permettra de réussir dans un autre domaine.

Pour prendre la mesure du succès du modèle WAFA, il suf-fit de jeter un œil à la liste des anciens élèves. On y trouve, entre autres, les internationaux Christian Atsu (Bournemouth) et Harrison Afful (Columbus Crew). L’académie forme égale-ment de nombreux joueurs pour les sélections de jeunes de l’équipe du Ghana. C’est le cas des U-17, qui au cours des der-nières semaines se sont préparés pour un tournoi de nations ouest-africaines organisé au Burkina Faso dans les locaux du

CENTRE TECHNIQUE, PRAMPRAM Au cours des dernières années, les installations ont pu être rénovées grâce aux subventions de la FIFA ; en bas, on aperçoit, à l’arrière-plan, les logements des joueurs.

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GHANANOMBRE D’HABITANTS : 27 millionsCAPITALE : AccraPRÉSIDENT : John Dramani MahamaSÉLECTIONNEUR NATIONAL : Avram GrantPARTICIPATIONS À LA COUPE DU MONDE : 2006, 2010, 2014FIFA : La FIFA a investi un million de dollars US entre 2009 et 2012 dans le cadre du Programme Goal. Cet argent a notamment servi à rénover les annexes du centre technique de Prampram. Un centre de formation va également ouvrir ses portes sur place.

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Centre Technique National. Situé à Prampram, ce dernier a été érigé grâce aux subventions de la FIFA. La formation compte ainsi quatre joueurs sortis de la WAFA, parmi lesquels le milieu défensif Lawrence Ofori qui évolue au poste de numéro 10 et dont la sveltesse n’a d’égale que l’agilité. Arday entretient une relation privilégiée avec les Black Starlets, surnom donné au Ghana à la sélection U-17, puisqu’il était lui-même à leur tête en 1995, année du sacre en Coupe du Monde de la catégorie. À l’époque, il avait eu huit longs mois pour préparer l’équipe. Il explique que ce temps était alors nécessaire en raison de l’ab-sence d’académies et du manque d’expérience des joueurs.

Former les enfants dès dix ansLa fédération souhaite également renforcer la formation au sein des clubs. Aujourd’hui, chaque équipe de Premier League doit déjà avoir une équipe U-20. À partir de la saison prochaine, elles devront disposer de deux sélections de jeunes, en accord avec le nouveau système mondial de licence de club de la FIFA. Une école pour les 10-15 ans ouvrira ses portes dans les locaux du Centre Technique National, afin d’endiguer la dépendance vis-à-vis des académies privées (le bâtiment a déjà été construit).

C’est d’ailleurs au cours de l’une de ces vastes opérations de recrutement organisées par la fédération que, voici quelques années, sur un terrain de Tamale, un garçon à la frêle silhouette a pour la première fois attiré l’attention. Son nom : Abdul Rah-man Baba. Bien avant que le Dreams FC ne l’emmène à Accra, Baba a en effet bénéficié du travail de fond réalisé par la fédé-ration. “C’est pour cela qu’aujourd’hui, on est quand même un peu fier de le voir jouer à Chelsea”, admet Akenteng. Å

“Les gens sont plus réceptifs quand on pointe un téléphone portable dans leur

direction plutôt qu’un appareil photo traditionnel. Cette ambiance me permet

d’établir un lien plus intime avec eux, sans la tension qui se crée habituellement

entre le photographe et le modèle. J’utilise l’application Hipstamatic sur l’iPhone

6+. J’ai conservé une cohérence avec la combinaison objectif/pellicule.”

Francis Kokoroko

JEUNES ESPOIRS Lawrence Ofori (en h.) et ses coéquipiers U-17 (en b.)

après la victoire 2:0 face à la Glow Lamp Academy ; au milieu, une photo prise au siège de la fédération témoigne de la

réalisation d’un projet Goal de la FIFA.

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V U D E S T R I B U N E SL E S C H A M P I O N N AT S À L A C O U P E

Nous essaierons de nous améliorer lors de nos prochaines sorties.”

Les Gunners font partie des équipes les plus populaires du Botswana. Toutefois, la pous-sière commence à s’accumuler dans l’armoire à trophées. Le dernier titre de champion remonte déjà à 1994. À l’époque, le club était encore appelé le LCS Gunners.

La suite ressemble à une longue traversée du désert, ponctuée d’une encourageante qua-trième place en 2009. L’arrivée aux com-mandes de Paul, ancien sélectionneur adjoint, coïncide avec une profonde évolution sur le terrain. Longtemps obnubilés par la posses-sion de balle, les Gunners se sont convertis aux vertus d’un jeu nettement plus physique. Les renforts d’Oabile Makopo et Odirile Kgao-di constituent autant de bonnes nouvelles et prouvent que le club n’a plus l’intention de jouer les seconds rôles. L’excellente entame réalisée ces dernières semaines a donc fait naître de grandes ambitions.

Les Township Rollers de Gaborone avaient eux aussi connu l’ivresse des hauteurs avant de

P r e m i e r L e a g u e b o t s w a n a i s e

Le ca r ton plein des Gu n ners

Annette Braun est membre de l’équipe de rédaction de “The FIFA Weekly”

Quatre matches, quatre victoires : les Extension

Gunners n’auraient pas pu rêver meilleure entrée en matière cette saison en Premier League botswanaise. Avec douze unités au compteur, le club de Lobatse fait actuellement la course en tête. Le leader a déjà inscrit neuf buts et n’en a concédé que deux, ce qui a naturellement pour effet d’aiguiser l’appétit des supporters.

Le dernier succès en date a été acquis aux dépens de Gaborone United (2:1). Malgré ce résultat positif, l’entraîneur Keitumetse Paul a déploré le manque d’efficacité de ses joueurs. “Mais nous avons fait le plein de points jusqu’à présent et c’est le principal.

s’adjuger le titre l’année dernière. En chemin, l’équipe de la capitale s’était remise d’une lourde défaite (3:1) concédée aux BR Highlan-ders. Programmées dès la quatrième journée cette saison, les retrouvailles entre les deux formations se sont soldées par un résultat nul. Cette issue ne fait guère les affaires du cham-pion, qui avait pourtant terminé la partie en supériorité numérique. Actuellement cin-quièmes, les Township Rollers comptent quatre longueurs de retard sur les Gunners.

Pour l’heure, les premiers poursuivants ont pour noms Police XI et Miscellaneous SC Serowe, qui occupent respectivement les deuxième et troisième rangs avec dix points chacun. Le premier nommé a confirmé la belle victoire (4:0) enregistrée lors de la troisième journée en dominant le Sankoyo Bush Bucks FC 3:2. Pendant ce temps, Miscellaneous l’emportait 3:1 à domicile face à Satmos.

Après la trêve internationale, les Extension Gunners affronteront Orapa United, deuxième l’an passé. Un cinquième succès consécutif viendrait certainement légitimer leurs ambitions. Å

Ambitions Jomo Moatlhaping et les Extension Gunners courent après un titre depuis 1994.M

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P r e m i e r L e a g u e a n g l a i s e

Le costu me de Ma nU est-i l t rop gra nd ?

Perikles Monioudis est rédacteur en chef de “The FIFA Weekly”.

La situation actuelle de Wayne Rooney à Manches-ter United n’est guère

enviable. Celle du club lui-même ne l’est pas beaucoup plus. L’entraîneur Louis van Gaal et son équipe étonnamment faible n’arrivent pas à démarrer cette saison. Après quatre journées, ils n’affichent que trois buts au compteur, dont un but contre son camp inscrit par un adversaire. Regar-dons toutefois le bon côté des choses : ces trois buts ont suffi aux Red Devils pour engranger sept points et occuper le cin-quième rang du classement. La chance les récompenserait-elle de leurs efforts ?

Car, oui, ManU a fait d’honorables efforts lors des quatre premiers matches de ce début de saison pour légitimer sur la pelouse ses ambitions qui, comme tou-jours, s’annoncent élevées. Mais tout n’a pas vraiment marché comme sur des roulettes. Les joueurs ont manqué de mordant et se sont montrés peu convain-cants, en particulier dans la construction du jeu et en attaque. Juan Mata, l’imagina-tif Espagnol qui officie en milieu de ter-rain offensif, trouve rarement un joueur en soutien et, quand c’est le cas, il s’agit généralement de Rooney. Celui-ci aussi semble perdu, les ballons arrivent rare-ment jusqu’à lui. Quant à Schweinsteiger, alors qu’au Bayern, où il a joué pendant douze ans, il était de tous les bons coups, avec fierté et assurance, sans jamais perdre de vue le ballon, voilà qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même : le champion du monde erre aux quatre coins du terrain, se positionne par rapport à l’adversaire et non par rapport à la balle comme aupara-vant, regarde constamment autour de lui – d’un air anxieux, serait-on presque tenté de dire.

Lors de la dernière journée, Swansea, mené 1:0, a réussi à renverser la tendance pour arracher une victoire 2:1 contre les hommes de Van Gaal. Dix minutes avant la

fin de la rencontre, le Néerlandais a fait entrer son immense et rapide milieu de terrain Marouane Fellaini et l’a placé au centre de l’attaque, où il allait se contenter d’attirer puis de remiser les ballons pour les attaquants qui l’entouraient… bref, de pratiquer un football datant de l’âge de pierre et qui a conduit à tout sauf aux résultats escomptés.

Manque-t-il simplement un autre buteur aux pensionnaires d’Old Trafford ? Sans doute pas, même si, le dernier jour de la période estivale de transferts, le club a recruté le Français de 19 ans Anthony Martial en provenance de l’AS Monaco, pour une somme qui s’élèverait à 80 mil-lions d’euros. Van Gaal pourrait bien avoir besoin rapidement des services du jeune Pa

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AFP

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En plein doute Louis van Gaal (à d.) lors de la défaite des siens (2:1) contre Swansea.

Martial, d’autant plus que son arrivée a coïncidé avec le départ de deux autres attaquants mancuniens lors de cette même journée de clôture du marché des trans-ferts : Adnan Januzaj et Javier Hernández. Le Belge Januzaj joue désormais sous les couleurs du Borussia Dortmund, à qui il a été prêté… un club qui conviendrait certai-nement aussi à Juan Mata (et inversement

d’ailleurs). Quant à Javier Hernández, il est également parti en Bundesliga : Chicharito a rejoint les rangs du Bayer Leverkusen. Le club se serait offert les services du Mexi-cain pour 7,3 millions de livres.

L’ancien attaquant d’Arsenal Ian Wright a résumé ainsi la situation des Red Devils sur BBC Radio 5 Live : “Je n’ai aucune idée

de ce que Van Gaal essaie de faire. Quel système de jeu veut-il mettre en place ? En tout cas, Manchester United doit mettre plus de rythme et plus d’impact dans son jeu. L’équipe semble déboussolée.”

À ce désespoir apparent s’ajoute de la confusion. Elle concerne le gardien David de Gea qui, comme beaucoup d’autres, qu’ils soient impliqués ou non dans l’af-faire, a cru que son transfert au Real Madrid était réglé, jusqu’à ce que la date limite du mercato soit passée. ManU et le Real s’accusent l’un l’autre publiquement d’être responsable de ce transfert avorté.

Wayne Rooney a signé un triplé face au FC Bruges en barrage de la Ligue des Cham-pions de l’UEFA. C’était avant le match contre Swansea. Mais peut-être parvien-dra-t-il à montrer, en championnat aussi, à quel point il peut s’avérer précieux au sein d’une équipe actuellement en manque de repères. Ce n’est pas le cas du grand rival Manchester City : les Citizens ont remporté les quatre rencontres disputées depuis le début de la saison de Premier League et affichent une différence de buts de 10:0. Qui plus est, ce n’est certainement pas le Belge Kevin De Bruyne, recruté pour renforcer le milieu de terrain (pour une somme estimée à 80 millions d’euros), qui risque d’affaiblir l’équipe. Å

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NomDavid Marcelo Pizarro CortésDate et lieu de naissance11 septembre 1979, Valparaíso (Chili)PosteMilieu de terrainParcours de joueur1997-1998 Santiago Wanderers1999-2005 Udinese Calcio2001 Universidad de Chile (prêt)2005-2006 Inter Milan2006-2012 AS Rome2012 Manchester City (prêt)2012-2015 AC FiorentinaDepuis 2015 Santiago WanderersÉquipe nationale du Chili46 sélections, 2 buts

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L’ I N T E R V I E W

David Pizarro, quel regard portez-vous sur votre triomphe en Copa América, avec quelques semaines de recul ?

David Pizarro : Nous avons réussi quelque chose de grand. Ce premier sacre est un bel accomplissement pour notre sélection. Ce qui m’inquiète, c’est qu’on parle de faire du 4 juillet la journée nationale du sport au Chili. Je m’interroge : croit-on que nous n’allons plus jamais gagner ?

Quelle est l’étape suivante ?Nous devons exploiter cette génération et

nous accrocher. Le style de jeu chilien a été mis en place par Marcelo Bielsa. C’est un peu ce que Johann Cruyff a fait à Barcelone : il a impulsé une idée, avec les résultats qu’on connaît. Nous sommes sur la même ligne, avec pour objectif de changer l’histoire du football de notre pays.

Votre victoire vous a ouvert les portes de la Coupe des Confédérations de la FIFA™ 2017. Comment abordez-vous ce défi de taille ?

Avec enthousiasme ! Nous allons affronter des équipes de haut niveau et ce sera une première étape cruciale avant une nouvelle Coupe du Monde de la FIFA™, du moins nous l’espérons. Le tournoi revêtira une impor-tance capitale pour cette génération, qui est courageuse et charismatique. Nous voulons continuer à battre des records et rester sur la lancée de notre succès en Copa América.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans une montée en puissance ?

Savoir rester humble et laisser les ego de côté. Par exemple, je ne vois pas trop l’intérêt des réseaux sociaux, si ce n’est de gonfler les ego justement. Il nous faudra conserver la passion, l’engagement et le sens du sacrifice qui nous ont conduits jusqu’ici. Si nous y parvenons, nous serons sur la bonne voie.

Après une longue absence, David Pizarro est de retour au sein de la sélection chilienne depuis 2013. À l’occasion d’une interview, le joueur aujourd’hui âgé de 35 ans évoque la victoire de son équipe en

Copa América, l’évolution des attentes envers le Chili et le danger des réseaux sociaux.

“Il faut savoir rester humble”

Vous avez évoqué la Coupe du Monde, une compétition à laquelle vous n’avez jamais pris part. Espérez-vous aller en Russie ?

Absolument ! Je n’ai pas disputé les autres Coupes du Monde pour des raisons que je défendrai toujours, mais je peux encore faire partie de la sélection. Il n’y a rien de plus grand qu’une Coupe du Monde. Ça m’est égal de ne pas y participer en tant que joueur. Je dois aller à une Coupe du Monde d’une manière ou d’une autre !

Votre sacre en Copa América risque-t-il de laisser place à un certain relâchement à la veille du coup d’envoi des qualifications ?

La Coupe du Monde est l’objectif suprême d’un footballeur. Aujourd’hui, nous sommes champions d’Amérique du Sud, mais les Chiliens ne sont pas du genre à se reposer sur leurs lauriers. Nous sommes en pleine évo-lution. Des joueurs bourrés d’ambition sont aux portes de la sélection. Quant aux inter-nationaux actuels, ils jouent dans de grands clubs, où ils doivent sans cesse se remettre en question. Arturo Vidal, Alexis Sánchez, Gary Medel et Claudio Bravo sont tous appelés à devenir des acteurs phares de leur équipe. Ils baignent dans la culture de la gagne, ce qui entretient l’esprit de compétition en sélection. Le Chili ne doit jamais oublier qu’il est capable de faire jeu égal avec n’importe quel adversaire. C’est mon seul souci.

Grâce aux performances de la Roja, le Chili part désormais avec le statut de favori dans toutes les compétitions. Qu’en pensez-vous ?

Le Chili mérite ce statut. Mais la Copa América nous a prouvé que cette campagne sera bien la plus dure depuis très longtemps. Aux grandes sélections des éditions précé-dentes se sont ajoutés le Pérou et le Paraguay, qui est de retour dans la course. De plus, il nous faut aller dans des pays comme la

Bolivie et l’Équateur, où les conditions de jeu sont très difficiles. Quand j’étais en Europe, je chambrais sans cesse mes coéquipiers à propos de leurs qualifications. Elles n’ont rien à voir avec les nôtres !

Comment définissez-vous votre rôle dans le vestiaire chilien ?

Je pense tenir un rôle important au niveau du groupe. Ce qui compte le plus pour moi, c’est que tous les membres de l’équipe tirent dans le même sens et qu’aucun ne fasse cavalier seul ou cherche à éclipser les autres. Ce sont des comportements que je trouve intolérables, parce que le football est un jeu collectif. Å

David Pizarro s’est entretenu avec Diego Zandrino

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L i e u   : B a r c e l o n e , E s p a g n e

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P h o t o g r a p h e   : M i k e G a m i o

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fotogloria 21T H E F I FA W E E K LY

Football builds bridges. It has a unique power to inspire friendship, respect and equality. FIFA’s Say No To Racism campaign is part of our commitment to tackle all forms of discrimination in football. Everyone should have the right to play and enjoy football without fear of discrimination. Say no to racism. For more information visit FIFA.com

Football breaks down barriers

L E B I L L E T D U P R É S I D E N T

Votre Sepp Blatter

Des briquets, des bouteilles d’alcool, des gobelets, des balles de golf … ce qui vole parfois en direction du terrain pendant les matches de football est stupéfiant. En Espagne, Luis Figo a même

failli un jour être touché par une tête de porc. À Milan, il est arrivé que des tifosi lancent une Vespa depuis les tribunes. Certains spec-tateurs considèrent manifestement le terrain de football comme un dépotoir – et le fait d’assister à un match comme un moyen d’évacuer leur agressivité et leurs frustrations personnelles.

Dimanche dernier, la rencontre de championnat de Suisse entre Bâle et le FC Zurich a subi ce genre de dérives. Lorsque le meneur de jeu de Bâle Matias Delgado a voulu tirer un corner à la 37e minute, des projectiles se sont mis à pleuvoir depuis la tribune des supporters de Zurich. Il vaut mieux ne pas s’imaginer ce qui se serait passé si l’Argentin avait été touché. Le match n’aurait guère pu être pour suivi. Mais l’arbitre Nikolaj Hänni a eu la possibilité de “sauver” la ren-contre. Hänni l’a fait avec beaucoup de tact et de pragmatisme.

Il a d’abord fait venir les joueurs dans le rond central pour envoyer un signal bien visible. Puis, lorsque Delgado, faisant une nouvelle tentative pour tirer le corner, s’est retrouvé à nouveau bombardé d’objets, l’arbitre a envoyé les équipes au vestiaire pour dix minutes, en annonçant clairement que le match serait interrompu définitive-ment en cas de récidive.

Heureusement, ce n’est pas allé jusque-là. L’atmosphère s’est apai-sée, le match a pu se poursuivre sans autre incident. Par son inter-vention, Hänni a démontré que l’on pouvait désamorcer une situation sans avoir à exploiter les possibilités du règlement. Un arrêt définitif de la rencontre aurait sans doute fait complètement dégénérer la situation et donné à une petite minorité destructrice le sentiment qu’elle pouvait “abuser” du football. Pourquoi 30 000 spectateurs paisibles devraient-ils payer pour la bêtise de quelques incorrigibles ?

Quoi qu’il en soit, il est déjà suffisamment préoccupant que l’in-terruption de la partie ait été le sujet prédominant dans les comptes rendus des médias. La victoire 3:1 du FC Bâle, qui a disputé sept matches sans perdre le moindre point, s’est presque retrouvée relé-guée au second plan. C’est intolérable. Car dans un stade de football, c’est toujours sur la pelouse que se déroule l’événement principal – et non dans la tribune des supporters !

Un arbitre plein de tact

Le comité de surveillance de la FIFA Israël-Palestine regroupant des représentants de la Fédération Israélienne de Football (IFA) et de la Fédération Palestinienne de Football (PFA), dirigées par leurs

présidents respectifs MM. Ofer Eini et Jibril Al Rajoub, a tenu fin août sa première séance au siège de la FIFA à Zurich, sous la prési-dence du Sud-Africain Tokyo Sexwale et en présence de Joseph S. Blatter, Président de la FIFA.

Ce comité a été créé à la suite de l’intense travail de médiation du Président Blatter et de l’approbation de cette initiative par le 65e Congrès de la FIFA.

Durant la séance, le comité a discuté des détails concernant le mandat qui lui a été confié et a clarifié sa composition  : Tokyo Sexwale (président), Rotem Kamer (secrétaire général de l’IFA), Efraïm Barak (conseiller juridique de l’IFA), Susan Shalabi Molano (directrice du département des Affaires internationales de la PFA), Gonzalo Boye (conseiller juridique de la PFA) et deux représentants du Congrès de la FIFA – émanant soit de la CONCACAF, de la CONME-BOL ou de l’OFC – qui seront désignés prochainement.

“Je suis humble car ce n’est pas une tâche facile, mais cette réu-nion est un premier pas important vers la consolidation d’un échange régulier entre les fédérations palestinienne et israélienne de football. L’esprit d’équipe que j’ai constaté aujourd’hui me rend confiant ; les deux fédérations ont confirmé leur intention de promouvoir le dia-logue. Comme nous avons pu le voir chez moi en Afrique du Sud, je suis convaincu qu’ici aussi nous pourrons réunir les peuples grâce au sport”, a déclaré Tokyo Sexwale. “C’est une nouvelle ère ; l’atmosphère est différente dans la salle depuis que les deux fédérations échangent à nouveau. Le dernier Congrès de la FIFA a permis une prise de conscience selon laquelle une solution est possible. La FIFA continue-ra de travailler sans relâche pour rapprocher ses deux membres et trouver une solution favorable au bon développement du football dans la région”, a commenté le Président Blatter.

“Je suis très heureux de pouvoir initier un processus qui nous mènera à des solutions”, a commenté Jibril Al Rajoub. “Je suis per-suadé que nous pourrons établir une dynamique de coopération. M. Al Rajoub et moi-même voulons des conditions équitables pour nos footballeurs”, a pour sa part déclaré Ofer Eini.

Maintenant que la composition du comité a été fixée, il est prévu qu’il se réunisse en septembre au Moyen-Orient. Å

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G O U V E R N A N C E

Le comité de surveillance de la FIFA Israël-Palestine à Zurich

Une nouvelle ère La fédération israélienne et son homologue palestinienne ont dialogué au Siège de la FIFA à Zurich.

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Tra Mare e Monti Entre mer et montagnes, le Gazélec Ajaccio se lance cette saison à l’assaut de la Ligue 1.

G A Z É L E C A J A C C I O

Little Big Club Pour la première fois de son histoire, le Gazélec

Ajaccio évolue en Ligue 1. Malgré des moyens limités, le club veut s’installer durablement parmi l’élite en s’appuyant sur des valeurs

corses, comme nous l’explique Sarah Steiner. Pasc

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Duel déséquilibré Zlatan Ibrahimovic (d.)

à la lutte avec le défenseur du Gazélec

Cédric Hengbart.

Fidèle François “Fanfan” Tagliaglioli (à g.),

président d’honneur et membre du club

depuis 50 ans, en compagnie du

président Oliver Miniconi.

G A Z É L E C A J A C C I O

Avec ses plages de sable blanc, sa mer tur-quoise, ses montagnes escarpées et ses immenses forêts, la Corse ressemble au paradis de tous les vacanciers. Mais l’Île de Beauté ne se résume pas à ses pay-sages. Son histoire mouvementée a été

marquée par le passage des Romains, des Goths et des Sarrasins, avant l’indépendance et l’intégration au royaume de France. La Corse doit aussi une partie de sa célébrité à un personnage hors du commun  : Napoléon Bonaparte. Né à Ajaccio, l’empereur français reste l’un des acteurs majeurs de l’histoire

européenne. Aujourd’hui encore, son image est présente partout dans l’île. On le retrouve sur les places, dans les vitrines, dans les rues et sur les devantures de cafés… même l’aéro-port porte son nom. La Corse est une terre de culture, d’histoire et d’identité, autant d’ingré-dients que le football affectionne.

La Corse est une terre de football. En dé-pit de ses 320 000 habitants, elle compte deux clubs en Ligue 1 (Bastia et le Gazélec Football Club Ajaccio), une équipe en Ligue 2 (l’AC Ajaccio) et un quatrième représentant en Na-tional, le troisième niveau des compétitions masculines en France (le CA Bastia).

Promotion interditeLe club corse dont tout le monde parle actuel-lement en France n’est autre que le Gazélec. Contrairement à la plupart des autres forma-tions professionnelles, cette équipe est une émanation de l’ancien consortium énergé-tique EDF-GDF, auquel il doit son nom (la contraction de “gaz” et “électricité”). En 1960, elle fusionne avec le FC Ajaccio. Le succès est rapidement au rendez-vous : la nouvelle entité engrange quatre titres de champion de France amateur au cours de la décennie. Pourtant, la route menant à la Ligue 1 sera longue et semée d’embûches.

En 1999, le Gazélec s’est vu refuser l’accès à la Ligue 2, malgré une promotion gagnée sur le terrain. Le règlement de la Ligue de

Le PSG dispose d’un budget de

500 millions d’euros, le Gazélec doit se

contenter de moins de 14 millions.

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Ambiance familiale Les joueurs du Gazélec Ajaccio forment un groupe soudé.

G A Z É L E C A J A C C I O

Football Professionnel (LFP) stipulait en effet qu’une ville de moins de 100 000 habitants ne pouvait avoir plus d’un club dans la même division. Il a donc fallu attendre 2012 et l’an-nulation de l’article en question pour que le Gazélec accède enfin au deuxième échelon national. Malheureusement, cette accession a été suivie d’une relégation immédiate. En 2015, les Corses créent à nouveau la surprise. Malgré le plus petit budget du championnat de Ligue 2 (4,5 millions d’euros), ils s’adjugent l’un des trois strapontins pour l’élite.

“L’argent ne fait pas toujours le bonheur. Quand on n’a pas de moyens, il faut savoir se débrouiller autrement”, explique François Fanfan Tagliaglioli. Le président d’honneur

du Gazélec, 76 ans, sait de quoi il parle : il a consacré 50 années de sa vie à ses couleurs. “Le club est dans mon cœur, il coule dans mes veines. Je l’ai dans la peau.” La victoire (3:2) contre Niort le soir du 15 mai 2015, sy-nonyme de deuxième place en Ligue 2 et de promotion, a donc fait le bonheur de Fanfan Tagliaglioli. “C’est le plus beau jour de ma vie”, confiait-il ce jour-là, les larmes aux yeux, face aux caméras.

Beaucoup de bénévolesLe Gazélec arrive donc en Ligue 1 avec, une fois de plus, le budget le plus modeste. La deuxième journée lui a donné l’occasion de se mesurer avec un club qui ne lui ressemble en Pa

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26 T H E F I FA W E E K LY

G A Z É L E C A J A C C I O

rien : le PSG. Ce choc entre David et Goliath s’est soldé par une victoire 2:0 des Parisiens, qui ont sèchement renvoyé les Corses à leurs chères études sur l’île.

Le football ne peut certes pas se résumer à une simple histoire de chiffres. Pourtant, force est de constater que les deux clubs sont à des années-lumière l’un de l’autre. Le budget, l’effectif, les objectifs… difficile d’imaginer deux contextes plus différents. Un seul cham-pionnat, deux mondes. Le club de la capitale dispose d’un pécule annuel de 500 millions, dont 15 atterrissent dans la poche du seul Zla-tan Ibrahimovic ; les Corses, eux, disposent à peine de 14 millions pour faire tourner leur club. Le Gazélec ne peut que rêver d’un centre de formation ou même simplement d’une équipe réserve. Beaucoup de postes sont au-jourd’hui occupés par des bénévoles. Mais la fierté et le courage sont deux valeurs incon-tournables sur l’île. Le club s’est donc créé son propre environnement.

La force du collectif Le Gazélec a pourtant beaucoup investi. Un nouveau terrain d’entraînement a été construit, la capacité du stade Ange-Casano-va a été augmentée, la tribune de presse a été élargie… Tout le monde a mis la main à la pâte. Le président et le directeur sportif ont participé à la pose du gazon. Cette attitude s’inscrit dans la tradition du club. Déjà en 1960, le stade avait été bâti par les joueurs et les supporters. “Nos joueurs et leur entraî-neur Pierre Cahuzac ont installé les barrières, peint les vestiaires, posé le gazon. Ce stade est notre maison, notre œuvre”, aimait à ra-conter l’ancien président Ange Casanova, qui donne aujourd’hui son nom au stade. Mais les travaux ne sont pas finis. Le stade est passé de 2 800 places à 5 000. L’objectif est d’at-teindre 8 000.

Bien entendu, les dirigeants ont aussi in-vesti dans leur équipe, sans toutefois déroger à leur principe de prudence. Les recrues les plus prestigieuses ont pour noms Jacques Zoua (Hambourg) et Issiar Dia (Lekhwiya). Les ambitions sont évidemment en rapport avec les sommes dépensées. Le Gazélec se contenterait volontiers de la première place de non-relégable. Pour cela, il faudra d’abord que la mayonnaise prenne.

Cette responsabilité incombe en partie au capitaine Louis Poggi. Au club depuis 2007, il a lui aussi vécu son plus grand succès avec l’accession à la Ligue 1. Mais il sait que le plus difficile reste à venir. “Nous avons mis du temps pour réaliser ce que nous avons fait. Mais maintenant, nous ne pouvons plus continuer à vivre la tête dans les étoiles.” De toute façon, les moyens à la disposition des

dirigeants n’auraient pas permis de faire des folies sur le marché des transferts. “Tout le monde nous donne perdants d’office, mais nous allons compenser le manque de moyens et d’infrastructures par notre force mentale. Le club et la Corse ont ces valeurs-là”, pour-suit le capitaine.

Fanfan Tagliaglioli confirme  : “Nous ne pouvons pas attirer des joueurs en leur pro-mettant un gros chèque à la fin du mois.” L’objectif est aussi d’harmoniser les salaires, afin d’éviter les problèmes de jalousie au sein de l’effectif. “En revanche, nous sommes en mesure d’offrir de la chaleur humaine et de la solidarité. Nous sommes un club familial, au sein duquel règne une grande proximité entre les dirigeants et les joueurs.”

Lanterne rougeLa Corse crée des liens. Nul ne le sait mieux que Pascal Olmeta. Le natif de Bastia a débu-té sa carrière de gardien au SC Bastia, avant d’être sacré champion de France à deux reprises avec Marseille. Il connaît bien le Gazélec, pour y avoir terminé sa carrière. “Ceux qui viennent ici doivent être capables

de s’adapter. Les salaires ne sont pas mirobo-lants, mais la vie est belle. Les trois valeurs de base du football corse sont  : identité, passion et modestie. Un footballeur qui n’est pas capable de le comprendre n’a rien à faire sur l’île.”

Désormais, le Gazélec doit se confronter aux exigences du très haut niveau. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les débuts sont laborieux. Les hommes de Thierry Laurey sont derniers. En dehors d’un nul contre Troyes en ouverture, ils n’ont enregistré que des défaites. “Si nous continuons à être aussi naïfs sur les débuts de rencontre, on ne va pas aller loin ”, prévient l’entraîneur. Le techni-cien de 51 ans veut voir son équipe faire preuve de plus d’audace en attaque. “Je n’ai jamais vu dans la savane le lion attaquer le zèbre qui est le plus en forme. Il attaque la bête blessée. En ce moment, on est un peu blessés. Il faudra qu’on retrouve toute notre santé rapidement, sinon on va se faire croquer encore une fois. Je ne tire pas la sonnette d’alarme, mais il va falloir être plus réalistes et plus agressifs.”

Le petit club serait peut-être bien inspiré de suivre l’exemple du plus célèbre des Corses. Napoléon était à la fois un guerrier sans scru-pules et un brillant tacticien. Le Gazélec aurait bien besoin de ces deux qualités. Å

“Le lion n’at taque pas le zèbre le plus en forme.”

Thierr y Laurey, entraîneur du Gazélec

G a z é le c F oo t ba l l C lub A jac c io Faits et chiffres

F o n d a t i o n : 19 6 0 ( F u s i o n d u F C A j a c c i o (1910) e t d u G a z é l e c A j a c c i o (19 5 6))

S t a t u t p r o f e s s i o n n e l : d e p u i s 2 0 12S t a d e : s t a d e A n g e - C a s a n o v a , 5 0 0 0 p l a c e sE n t r a î n e u r : T h i e r r y L a u r e yP r é s i d e n t s : O l i v i e r M i n i c o n i ( p r é s i d e n t ) ,

F r a n ç o i s “ F a n f a n ” Ta g l i a g l i o l i ( p r é s i d e n t d ’ h o n n e u r)

P a l m a r è s d u c l u b : V a i n q u e u r d u c h a m p i o n n a t d e F r a n c e a m a t e u r e n 19 6 3 , 19 6 5 , 19 6 6 , 19 6 8

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27T H E F I FA W E E K LY

L’année prochaine, la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA™ se tiendra en Jordanie : une première pour le monde arabe. La FIFA réfléchit par ailleurs à l’organisation d’une Coupe du Monde des Clubs féminine. Lors du symposium de la FIFA sur le football féminin, Sepp Blatter a posé les jalons du futur : “Les femmes font partie du monde du football et doivent avoir les mêmes chances.”L

uiza, Taylor, Eleisha, Alia et Ivy ont vu très souvent le spot télévisé “Aucune barrière”, puisqu’elles ont joué les rôles principaux de cette campagne “Live Your Goals”, diffusée des millions de fois à la télé-vision pendant la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™. Mais les jeunes filles ressentent toujours quelque chose de spécial en se voyant à l’écran.

Cela a encore été le cas quand elles ont visionné le clip vidéo à Zurich, dans le cadre d’une invitation de remerciement pour leur implication dans le projet FIFA. Cette fois-ci, Luiza, Taylor, Eleisha, Alia et Ivy n’ont pas regardé le spot seules ou entre amis, mais avec Sepp Blatter. “Le rencontrer personnellement, c’était incroyable”, confie Luiza, qui revient sur son entrevue avec le Président de la FIFA.

Grâce à l’initiative “Live Your Goals”, lancée en Allemagne à l’occa-sion de la Coupe du Monde Féminine 2011, 40 000 jeunes filles ont osé se lancer dans le football. Si ce chiffre est impressionnant, il est censé ne représenter que le début de l’impact de cette campagne menée à l’échelle internationale. L’objectif est que chaque fille souhaitant jouer au football puisse le faire. L’accent est mis sur le développement du football féminin.

L I V E YO U R G O A L S

Engagement pour la bonne cause Cinq joueuses ont été selectionnées pour tenir les premiers rôles dans le spot publicitaire “Aucune barrière”.

Enthousiasme sans bornesDans le spot télévisé “Aucune barrière” de la campagne “Live Your Goals”, cinq jeunes footballeuses abattent un mur. À l’occasion d’une visite à Zurich, elles se replongent dans leurs souvenirs et nous parlent du tournage.

Match Sepp Blatter a surpris ses invitées.

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L I V E YO U R G O A L S

Expérience unique Une visite du siège

de la FIFA était incontournable.

Pour de nombreuses femmes, le chemin vers le monde du

football est parsemé d’embûches.

Suivre l’exemple des professionnellesLes cinq footballeuses de l’efficace spot publicitaire ne peuvent qu’ap-prouver. Dans le clip, elles font s’écrouler un mur par des frappes ciblées et font irruption dans un stade comble, fortes de leur ténaci-té, de leur habileté, de leur force et de leur esprit d’équipe. Ce scéna-rio illustre la réalité de nombreuses femmes : leur chemin vers le monde du football est parsemé d’innombrables embûches et incerti-tudes. “On ne devrait laisser personne nous mettre des bâtons dans les roues pour nous empêcher de vivre notre passion”, estime Eleisha, ravie de nous parler ensuite de l’excellente atmosphère qui régnait pendant le tournage. Elle est désormais certaine de vouloir devenir joueuse professionnelle, quels que soient les obstacles à franchir pour y arriver. “Personne ne pourra nous convaincre que le football nous est inaccessible parce que nous sommes des filles”, poursuit Luiza.Lina Magull, Clara Schöne et Katie Duncan sont de bons exemples. Elles ont impressionné les jeunes filles en leur expliquant comment elles ont réalisé leur rêve de faire carrière dans le football. Magull et Schöne évoluent au SC Fribourg, Duncan joue au FC Zurich et a porté les couleurs de la Nouvelle-Zélande lors de la dernière Coupe du Monde au Canada. Les trois footballeuses ont accepté de répondre aux questions des invitées.

Sources d’inspirationL’histoire d’Ivy, qui rencontrait des problèmes à l’école en raison de sa grande timidité, démontre comment le football permet de nouer des amitiés. Grâce au sport, elle s’est mise à avoir confiance en elle et à s’affirmer dans son environnement. “Le football ne connaît pas de barrières, qu’elles soient sociales, ethniques ou économiques. Il rassemble les personnes de différents mondes.”

Qu’a retenu Ivy du tournage ? Elle en est ressortie inspirée et dési-reuse de soutenir toutes les filles qui veulent devenir membres d’un club de football. Alia ajoute que le football féminin mériterait davantage de considération. Après s’être engagée pour la campagne “Live Your Goals”, elle est aujourd’hui décidée à rester fidèle au ballon rond.

Les cinq adolescentes partagent la même passion. Lorsqu’elles ont pu s’emparer du cuir et le faire rouler sur le gazon, elles étaient aux anges. Elles ont même joué avec le Président de la FIFA, sous un soleil éclatant. Aucune retenue, aucune barrière, seulement un enthousiasme sans bornes pour le beau jeu. “Si le football est un rêve pour toi, vis-le. Moi, c’est ce que je vais faire”, tel est le conseil que donne Taylor, rayon-nante, en référence au slogan de la campagne. Å

Annette Braun

Mettre l’accent sur les détails Après la prestation des protagonistes, des technologies de pointe ont été utilisées pour la réalisation du spot télévisé.

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FOOTBALL FOR HOPE

Rendez-vous à la rubrique Développement durable sur FIFA.com pour en savoir plus.

Football for Hope témoigne de notre engagement pour bâtir un meilleur avenir à travers le football. Nous avons soutenu à ce jour plus de 550 projets communautaires socialement responsables qui utilisent le football comme outil de développement social afi n d’améliorer les conditions de vie et les perspectives d’avenir des jeunes et des communautés dans lesquels ils évoluent.

La rubrique hebdomadaire de la rédaction de The FIFA Weekly

T R I B U N E C O U P D E P R O J E C T E U R

INFORMATIONS GÉNÉRALES

Pays :

États-UnisTrigramme FIFA :

USAConfédération :

CONCACAFContinent :

AmériqueCapitale :

Washington, D.C.

INFORMATIONS GÉOGRAPHIQUES

Superficie :

9 826 675 km²Point culminant :

Denali 6 168 m(jusqu’en 2015 Mount McKinley)

Façade maritime :

Océan Atlantique, Océan Pacifique

FOOTBALL MASCULINClassement FIFA :

29e positionCoupe du Monde :

10 participations Meilleure performance :

Troisième en 1930

FOOTBALL FÉMININClassement FIFA :

1e positionCoupe du Monde :

7 participations Meilleure performance :

Vainqueur en 1991, 1999 et 2015

DERNIERS RÉSULTATSHommes :

États-Unis - Panama 1:1 (2:3 tab) 25 juillet 2015

Femmes :

États-Unis - Costa Rica 7:2 29 août 2015

INVESTISSEMENTS DE LA FIFADepuis 2011 :

3 100 000 USD

Des images de pauvreté sans nom nous par-viennent des frontières de l’Europe. Des photos d’hommes, de femmes et d’enfants

en fuite. Des clichés montrant le désespoir, la peur et une douleur inconcevable.

L’Europe se retrouve face à un défi de taille. Le monde politique doit trouver des solutions. Les unes de la presse internatio-nale nous ont laissés sans voix en relatant des attaques contre les centres de réfugiés en Allemagne. Dans un tel contexte, le football semble secondaire, voire dérisoire. Pourtant, ce n’est pas le cas.

Tout le monde doit réagir et prendre ses responsabilités, comme l’a récemment fait le TSV Tröglitz. Ce club évoluant en deuxième division de la Ligue locale du Burgenland est situé dans une petite commune de Saxe-Anhalt. C’est là-bas qu’au printemps dernier, un incendie criminel s’était déclaré dans le futur foyer d’accueil pour migrants. Le TSV avait immédiatement réagi en expli-quant que les réfugiés seraient toujours les bienvenus dans le club. La formation a tenu parole puisque depuis le mois d’août, un joueur afghan fait partie de l’équipe.

Cependant, le footballeur ne parle ni alle-mand, ni anglais. Il communique donc avec les mains et les pieds ou via une application de traduction. Le responsable de la section foot-ball du TSV, Jörg Heinold, a déclaré : “Nous pouvons tous faire en sorte que l’arrivée des réfugiés à Tröglitz se passe bien, mais pour

cela nous devons leur tendre la main. De leur côté, ils doivent tout faire pour s’intégrer. L’ap-prentissage de la langue est primordial. Nous, les footballeurs, nous pouvons jouer un rôle déterminant dans ce processus.”

Tröglitz n’est pas la seule ville à montrer l’exemple. Des actions en faveur des réfugiés sont en cours partout en Allemagne. Une équipe de réfugiés, Welcome United, a été mise sur pied à Babelsberg, les fans du Werder Brême ont collecté des articles de sport lors de la rencontre de Bundesliga contre le Borus-sia Mönchengladbach et une association eu-ropéenne de supporters a versé mille euros en faveur de deux projets pour les réfugiés à Leipzig. Autant de réactions positives qui ouvrent la voie à d’autres et démontrent une fois de plus que le football peut faire bouger les choses et rapprocher les gens. Å

Sarah Steiner

Montrer l’exemple

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L E M I R O I R D U T E M P S

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Sardaigne, Italie

1970

Gerd Müller rame en arrière, en toute décontraction.

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2010

Des joueurs du SG Dynamo Dresde luttent pour ramer en avant.

Markkleeberg, Allemagne

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N E T Z E R L’ E X P E R T L E S D ÉC L A R AT I O N S D E L A S E M A I N E

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le football. Posez vos questions à Günter Netzer : [email protected]

Des sommes d’argent colossales sont injec­tées dans la Premier League anglaise et le rôle des chaînes payantes ne cesse de

prendre de l’ampleur. Ces conditions influ­encent en grande partie notre perception du football anglais. Mais si la riche Premier League valorise le football en Angleterre, elle ne doit pas être confondue avec la sélec­tion nationale.

En championnat, les clubs anglais par­tent à la conquête de succès à court terme. Ils ont les moyens de s’offrir les services des meilleurs joueurs du monde, sans se soucier des talents locaux. Le niveau est certes élevé, mais le style n’est plus du tout comparable au football anglais d’origine. Le champion­nat anglais est devenu le théâtre du jeu élé­gant, bien loin du rapide kick and rush qui symbolisait autrefois la puissance des îles britanniques.

Aujourd’hui, l’équipe nationale n’est plus qu’une pâle copie de la Premier League. Elle est à la traîne par rapport à d’autres sélec­

tions, tant au niveau du style que de la qua­lité. Misant à présent sur la formation des jeunes, comme l’ont fait les Allemands par le passé, les Anglais ne sont qu’au début d’un long chemin semé d’embûches.

Toutefois, la fédération a déjà frappé un grand coup en proposant d’instaurer de nou­velles règles, dont l’obligation pour chaque club de Premier League d’inscrire sur sa feuille de match au moins 13 joueurs formés dans le pays : une étape importante pour le retour au sommet des Three Lions. Å

Surestime-t-on le football anglais ?

La belle époque du HSV Günter Netzer en décembre 1985.

“Si quelqu’un doit grandir à la Juventus, c’est l’entraîneur et pas les Argentins. Allegri est comme tous les entraîneurs italiens : il croit qu’il peut changer le

cours d’un match, mais il ne comprend pas qu’il faut laisser de la liberté aux

grands joueurs. D’ici deux ou trois ans, Dybala pourrait être le nouveau Messi.”

Maurizio Zamparini (président de Palerme) à propos de l’entraîneur de la Juventus,

Massimiliano Allegri

“Je me sens comme un joueur qui vient de passer la première moitié de sa

carrière. J’ai joué et j’ai vécu comme un gamin. J’ai gâché beaucoup d’occasions. Mais le match n’est pas fini. Il me reste

une mi-temps à jouer. Maintenant, je vais jouer comme un homme. Je sais que beaucoup de gens ne me croient pas capable de revenir. Milan a pris un risque, mais je me suis fait une promesse à moi-même et à tous

ceux qui me soutiennent.”Mario Balotelli, attaquant de l’AC Milan

“On sortait, on prenait le camion, on ouvrait le cof fre, on écoutait de la

musique, on installait deux buts et avec mes cousins et mes coéquipiers, on se mettait à jouer. Ils avaient toujours un énorme barbecue avec eux. On pouvait manger des hamburgers, des hot-dogs,

tout ce qu’on voulait. Ensuite, on suivait la foule jusqu’au stade. Pour moi, c’était

magique. À partir de ce moment-là, je me suis dit : ‘J’aimerais vraiment jouer

pour DC United un jour’.”Bill Hamid, gardien de but de DC United

et de l’équipe des États-Unis

“Penser qu’on n’a pas besoin de modifier son équipe, de changer des choses en

fonction de l’adversaire et de ses forces, c’est soit de la naïveté, soit de l’arro-gance. Ils continuent à perdre pareil.

Ils y croient ? Eh bien, ils ont tort.”Gary Neville, ancien joueur de

Manchester United à propos d’Arsenal et de son entraîneur Arsène Wengerim

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FIFA PARTNER

Dans la rubr ique “Le Tournant ”, de grands noms du footbal l rev iennent sur les moment s qui ont marqué leur v ie.

L E T O U R N A N T

NomCélia ŠašićDate et lieu de naissance27 juin 1988, Bonn (Allemagne)PosteAttaquanteParcours de joueuse2004–2013 SC 07 Bad Neuenahr2013–2015 1. FFC FrancfortPrincipaux succèsChampionne du monde U-19 en 2004Médaillée de bronze olympique en 2008Championne d’Europe en 2009 et 2013Vainqueur de la Coupe d’Allemagne féminine en 2014Vainqueur de la Ligue des Champions en 2015DistinctionsJoueuse allemande de l’année 2012 et 2015Sélection pour l’équipe “All-Star” de l’Euro 2013Soulier d’Or de la Coupe du Monde 2015Prix UEFA de la Meilleure Joueuse d’Europe en 2015Équipe nationale d’Allemagne111 sélections, 63 buts

Il n’est pas facile de trouver le bon moment pour mettre un terme à sa carrière. Je n’ai pas pris cette décision du jour au lende-main, elle est le fruit d’une longue réflexion. Tout a commencé avec un sentiment, ce sentiment qu’il était peut-être temps pour

moi de vivre d’autres expériences et de relever de nouveaux défis en dehors des terrains de football.

J’ai été attentive à l’évolution de ce ressen-ti pendant plusieurs semaines. J’en ai parlé avec mes proches : mon mari évidemment, car la décision le concerne aussi, ma famille, mes meilleurs amis et mon conseiller.

Mais ma décision définitive n’a mûri qu’après la Coupe du Monde au Canada. Pen-dant le tournoi, je ne me suis jamais dit que le prochain match serait peut-être le dernier. J’étais tellement concentrée sur nos objectifs que je n’avais pas le temps de réfléchir à autre chose pendant la compétition. Lorsque je suis rentrée en Allemagne, j’avais à nouveau les idées claires et je me suis repenchée sur la question de mon avenir.

Je suis tout simplement heureuse à l’idée de pouvoir commencer un nouveau chapitre : terminer mes études et fonder une famille, par exemple. Aux États-Unis, de nombreuses joueuses s’accordent une pause d’au moins un an pour devenir maman et poursuivent ensuite leur carrière en ayant un enfant. Mais dans le football professionnel allemand, il n’existe pas de structures adaptées ou de soutien financier.

Cet été, j’ai redécouvert le plaisir de pou-voir organiser moi-même mon temps, sans me soucier des entraînements et des matches. At-tention, le football occupera toujours une place très importante dans ma vie. Pour moi, c’est le meilleur sport du monde et ça le restera. Je n’ai

pas manqué le coup d’envoi de la Bundesliga. Je me suis rendue au stade de Francfort pour vibrer avec mes anciennes coéquipières. Je sa-vais exactement ce qu’elles ressentaient sur la pelouse et à quel point elles se donnaient. Je n’ai pas éprouvé de nostalgie, j’étais plutôt contente d’être spectatrice. C’est comme ça que j’ai compris que ma décision était la bonne.

Ma carrière regorge de moments excep-tionnels. J’ai disputé de grandes compétitions et j’ai décroché des titres prestigieux, comme mes victoires en Championnat d’Europe 2009 et 2013. Cette année, j’ai remporté la Ligue des Champions et j’ai été élue Meilleure Joueuse d’Europe. Je n’oublie pas non plus les petits moments de joie, comme lorsque nous étions menées 0:3 pendant une rencontre et que nous avons repris le dessus. Je suis très reconnais-sante, je n’oublierai jamais tout cela. Et, qui sait, je pourrais très bien revenir plus tard dans le monde du football, d’une manière ou d’une autre. Å

Propos recueillis par Annette Braun

Après avoir remporté la Ligue des Champions avec le 1. FFC Francfort et avoir disputé la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Canada 2015™, Célia Šašić a décidé de raccrocher les crampons, à 27 ans.

“Il est temps de vivre d’autres expériences”

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1 Argentine 0 1442

2 Belgique 0 1269

3 Allemagne 0 1248

4 Colombie 0 1224

5 Brésil 0 1209

6 Portugal 0 1186

7 Roumanie 0 1176

8 Chili 2 1149

9 Pays de Galles 0 1146

10 Angleterre -2 1143

11 Espagne 0 1122

12 Pays-Bas 0 1054

13 Autriche 1 1038

14 Croatie -1 1037

15 Slovaquie -1 1013

16 Italie 0 1012

17 Suisse 0 1011

18 Uruguay 0 1002

19 Algérie 0 955

20 République tchèque 0 940

21 Côte d’Ivoire 0 924

22 Danemark 3 901

23 Islande 1 894

24 France -1 893

25 Albanie -3 878

26 Mexique 0 848

27 Ghana 0 827

28 États-Unis 1 823

29 Ukraine 1 812

30 Bosnie-et-Herzégovine -2 811

31 Écosse 1 789

32 Russie -1 780

33 Tunisie 1 774

34 Équateur 2 764

34 Pologne -1 764

36 Suède 1 756

37 Hongrie -2 740

38 Sénégal 1 734

39 Costa Rica -1 731

40 Iran 1 716

41 Irlande du Nord -1 687

42 Congo 1 671

42 Cameroun 0 671

44 Grèce 0 657

45 Slovénie 1 653

46 Israël 1 635

46 Turquie -1 635

48 Pérou 1 628

49 Égypte 3 619

50 Venezuela -2 613

51 République d’Irlande -1 605

52 Jamaïque 3 602

53 Nigeria 0 599

54 Trinité-et-Tobago 2 594

55 Paraguay 3 592

56 Cap-Vert -6 589

57 République de Corée -3 574

58 Japon -2 570

59 Panamá 6 551

60 Mali 3 550

61 Australie 0 548

62 Guinée équatoriale 0 546

63 Gabon 1 535

63 Guinée -3 535

65 RD Congo -6 529

66 Serbie 0 528

67 Bolivie 0 521

68 Bulgarie 1 503

69 Norvège -1 496

70 Émirats arabes unis 0 484

71 Ouganda 3 478

72 Afrique du Sud 0 469

73 Burkina Faso -2 468

74 Zambie -1 464

75 Îles Féroé 0 459

76 Ouzbékistan 0 453

77 Monténégro 0 430

78 Rwanda 13 426

79 Togo 1 418

80 Estonie -2 405

81 Honduras 0 404

82 Irak 3 399

83 Arménie 5 394

84 RP Chine -5 393

85 Maroc -3 391

86 Chypre -4 386

87 Haïti -3 385

88 Angola 1 381

89 Soudan -2 377

90 Lettonie -4 366

91 Jordanie 1 356

92 Finlande -3 351

93 Arabie saoudite 0 350

94 Qatar 1 347

95 Mozambique 2 340

96 Malawi 2 336

97 Belarus -1 335

98 Libye -4 333

98 Guatemala 10 333

100 Oman -1 329

101 Niger 1 326

102 Canada -1 319

103 Éthiopie -4 313

104 ARY Macédoine -1 305

105 Antigua-et-Barbuda 0 304

105 Sierra Leone -1 304

107 Salvador 3 300

108 Zimbabwe 0 298

109 Lituanie -2 294

110 Azerbaïdjan -4 291

111 Namibie 0 284

112 Bahreïn 0 281

113 Cuba 6 280

114 Mauritanie -1 273

115 Bénin -1 269

116 Kenya 0 268

116 St-Vincent-et-les-Grenadines -1 268

118 Botswana 3 266

119 Palestine -1 256

119 Saint-Kitts-et-Nevis 0 256

121 Madagascar 1 251

121 Syrie -4 251

123 République dominicaine 6 248

124 Moldavie 3 245

125 Philippines 0 241

126 RDP Corée -2 237

127 Koweït -1 235

128 Lesotho 0 227

128 Belize -5 227

130 Afghanistan 4 226

131 Sainte-Lucie 0 222

132 Bermudes 3 220

133 Liban -3 219

134 Burundi -2 218

135 Swaziland -3 213

136 Nouvelle-Zélande -1 209

137 Thaïlande 2 201

137 Aruba 0 201

139 Nicaragua 5 198

140 Tanzanie 0 195

141 Luxembourg 4 194

142 Guinée-Bissau 0 191

143 Gambie -1 189

144 Barbade -6 186

145 Kazakhstan -4 184

146 Guam 0 182

147 Géorgie 7 180

148 Curaçao 0 178

149 Turkménistan 0 172

150 Liechtenstein -3 171

151 Hong Kong 0 169

152 Vietnam 1 166

152 Porto Rico -2 166

154 Guyana -2 165

155 Kirghizistan 1 160

155 Inde 1 160

157 Singapour -2 159

158 Grenade 2 155

158 Tadjikistan 0 155

160 Liberia 1 154

160 Malte -1 154

162 Myanmar 0 142

C L A S S E M E N T M O N D I A L M A S C U L I N

Position Équipe +/- Points

163 Timor oriental 0 130

164 Bhoutan 0 128

165 Indonésie 0 121

166 Nouvelle-Calédonie 1 120

166 Suriname -1 120

168 République centrafricaine 1 118

169 Malaisie -1 115

170 Pakistan 1 105

171 Tchad 1 100

172 Dominique 1 98

173 Bangladesh -3 95

174 Laos 3 92

175 Yémen -1 90

176 Îles Vierges américaines 0 88

177 Maldives -2 82

178 Montserrat 0 74

179 Chinese Taipei 0 72

180 Cambodge 0 66

181 Fidji 17 64

182 Tahiti 4 61

182 Brunei 1 61

184 Sri Lanka -2 59

185 Maurice -4 56

185 Népal -1 56

187 Macao 1 49

187 Îles Caïmans 2 49

187 Îles Salomon 4 49

190 Comores -4 48

190 São Tomé-et-Principe -1 48

192 Seychelles -7 43

193 Saint-Marin -1 40

194 Turks et Caicos -1 33

195 Îles Vierges britanniques -1 27

196 Samoa 1 25

197 Vanuatu -1 23

198 Soudan du Sud -3 22

199 Samoa américaines 1 17

199 Tonga -1 17

201 Érythrée 2 8

202 Mongolie 2 6

202 Andorre -1 6

202 Somalie 2 6

205 Djibouti 1 4

205 Îles Cook 1 4

205 Papouasie-Nouvelle-Guinée -4 4

208 Anguilla 0 0

208 Bahamas 0 0

http://fr.fifa.com/worldranking/index.html

Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points Position Équipe +/- Points

LeaderEntrées dans le Top 10Sorties du Top 10Nombre total de matches disputésÉquipes avec le plus grand nombre de matchesPlus grande progression en termes de pointsPlus grande progression en termes de placesPlus grand recul en termes de pointsPlus grand recul en termes de places

Argentine (inchangé)aucuneaucune15Cambodge, RP Chine, Fidji, Japon, RDP Corée, Rép. Corée (2 matches chacun)Rwanda (+57)Fidji (+17)Irlande du Nord (–34)Seychelles (–7)

Dernière mise à jour :3 septembre 2015

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6 1 4

7 6 3

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7 4 2 1

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2 6 8

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MOYEN

DIFFICILE

Le but du jeu est de remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, qui ne se trouvent jamais plus d’une fois dans la même ligne, la même colonne ou le même carré de 3x3.

Revue hebdomadaire publiée par la Fédération Internationale de Football Association (FIFA)

ÉditeurFIFA, FIFA-Strasse 20, Case postale, CH-8044 Zurich

Téléphone +41-(0)43-222 7777, Fax +41-(0)43-222 7878

PrésidentJoseph S. Blatter

Secrétaire GénéralJérôme Valcke

Directeur de la Communication et des Affaires publiques

Nicolas Maingot (a. i.)

Rédacteur en chefPerikles Monioudis

RédactionAlan Schweingruber (rédacteur en chef adjoint),

Annette Braun, Sarah Steiner

Conception artistiqueCatharina Clajus

Service photoPeggy Knotz, Andreas Wilhelm (adjoint)

Mise en pageRichie Krönert (responsable), Tobias Benz, Susanne Egli

CorrectionNena Morf (responsable), Martin Beran, Kristina Rotach

Collaborateurs réguliersRonald Düker, Luigi Garlando, Sven Goldmann, Andreas Jaros,

Jordi Punti, Thomas Renggli, David Winner, Roland Zorn

Ont contribué à ce numéroMark Gleeson, Christiane Ludena,

Elio Stamm, Diego Zandrino

Assistante de rédactionAlissa Rosskopf

ProductionHans-Peter Frei

Responsables de projetBernd Fisa, Christian Schaub

Traductionwww.sportstranslations.com

ImpressionZofinger Tagblatt AG

[email protected]

Internetwww.fifa.com/theweekly

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GRASSROOTS

FIFA’s Grassroots programme is the core foundation of our development mission, aimed at encouraging girls and boys around the world to play and enjoy football without restrictions. Grassroots focuses on the enjoyment of the game through small-sided team games, and teaching basic football technique, exercise and fair play.

For more information visit FIFA.com

FIFA inspiring girls and boys to play football