Sensibiliser au développement durable - UE2010

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Mini-conférence 4 : Sensibiliser au développement durable

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Mini-conférence n°4 : Sensibiliser au développement durable - UE2010

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Mini-conférence 4 :

Sensibiliser au développement durable

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Résumé

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Mini-conférence 4 - Sensibiliser au développement durable Présentations axées sur le développement d'un tourisme "autrement" basé sur le respect de l'environnement, le lien social et qui contribue à la reconversion économique du territoire. Animateur : Mathieu Maisonnasse, Rhône-Alpes Tourisme ; Rapporteur : Vincent Biot, Séquence Nature Rhône-Alpes ; Secrétaire de séance : Agnès Roussel, Source. Le Jardin des Cimes (Haute-Savoie) Intervenant : David Dal Cortivo, responsable animation du Jardin des Cimes (Haute-Savoie). Le Jardin des Cimes est né d'une rencontre entre la commune de Passy et l'entreprise d'insertion Champ des Cimes. Champ des Cimes avait le projet de créer un jardin à vocation touristique, la mairie de Passy cherchait une activité pour revitaliser le Plateau d'Assy. Le jardin créé et géré par une entreprise d'insertion porté par Champ des Cimes, première société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) de Haute-Savoie, est donc né d'une démarche collective avec une forte dimension sociale. Pour en savoir plus : www.jardindescimes.com Les Amanins (Drôme) : développer un tourisme "autrement" Intervenant : Michel Valentin, chef d'entreprise et président de l'association Les Amanins (Drôme). Présentation du projet et de la création du centre agro-écologique Les Amanins : pourquoi? Comment? Quels moyens? Quels enjeux? Les Amanins est un centre agro-écologique de production agricole, d'accueil et de partage sur des savoirs écologiques. Un lieu pluriel d'expérimentation sur l'alimentation, la pédagogie, la construction, la gestion des déchets, le lien et la coopération entre individus. Pour en savoir plus : www.lesamanins.com L'écotourisme, un choix de tourisme pour demain : l'exemple du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne Intervenante : Béatrice Renaud, chargée du développement touristique, Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. La découverte de l'environnement et du patrimoine est un moteur important de l'activité touristique des Landes de Gascogne. Elle illustre une évolution marquée de la demande en faveur des sites naturels et des espaces ruraux préservés. Avant-gardiste, le PNR des Landes de Gascogne destinait ses produits de compréhension du territoire et d'éducation à l'environnement à une clientèle d'enfants. Aujourd'hui, ce panel d'activités s'étend à l'ensemble des publics. L'écotourisme est le modèle de développement qui traduit le mieux ces valeurs et ce positionnement. Pour en savoir plus : www.parc-landes-de-gascogne.fr

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Le Jardin des Cimes

David dal CortivoResponsable animation du Jardin des Cimes (Haute-Savoie)

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JARDIN DES CIMESJardin et insertion

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JARDIN DES CIMES - Vocation

Permettre l’insertion de publics en difficultés sur des postes valorisants : entretien du Jardin, accueil public, restauration, animation, en complément des activités de Champ des Cimes

Permettre la valorisation du Plateau d’Assy, victime des fermetures des centres de soins

Permettre la sensibilisation à l’environnement et au développement durable d’un large public

Permettre l’accès à un public handicapé éloigné des principales offres touristiques et culturelles de la vallée

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JARDIN DES CIMES – Projet et mise en place

Un projet ébauché depuis 2002; Travaux lancés en 2007; Jardin ouvert au public en juillet 2008

Coût du Jardin des Cimes : 650 000 € dont 400 000 € financés par un co-financement public et 250 000 € financés par Champ des Cimes et ses partenaires

Bail emphytéotique signé pour 30 ans avec la Commune de Passy pour la gestion du Jardin des Cimes

Création de 5 à 10 emplois

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JARDIN DES CIMES – Visite du Jardin

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JARDIN DES CIMES – Porte des Palabres

Insularité

Nouveau Monde

Savoir Clos

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Nb de visiteurs en 2009 : 12 400 personnes

Chiffre d’affaires Jardin 2009 : 72 000 €

5 salariés plein temps dont 4 en insertion

Type de clientèle: 70% Haute Savoie

JARDIN DES CIMES – Trois saisons d’ouverture

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Jardins partagés : un outil pour les assistantes sociales et les publics en situation isolée

Restauration bio – La Café du Jardin

Zone de production Bio du JardinConfiée à un maraîcher bio pour la restauration du jardin, la cantine de l’école du Plateau d’Assy et une AMAP

Animations scolaires : 3500 scolaires sur le site en 2010 – espace pédagogique

Festival et journées thématiques : 16 journées temps forts sur la saison 2010

JARDIN DES CIMES et lien social

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Les Amanins : développer un tourisme « autrement »

Michel Valentin Chef d’entreprise et président de l’association Les Amanins (Drôme)

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Présentation non disponible

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L’écotourisme, un choix de tourisme pour

demain: l’exemple du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

Béatrice Renaud Chargée du développement touristique, Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

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Ecotourisme dans les Landes de Gascogne : un choix de tourisme pour demain

● Quelques données de contexte● Les enjeux du tourisme durable sur ce territoire● Traduire des valeurs● Un projet partagé● Une plus-valu marketing à renforcer● Pistes de réflexion pour l’avenir

Université d'été du tourisme rural 2010

Bourg en Bresse

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Compte-rendu(rédigé par le secrétaire de séance)

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Mini conférence 4

Sensibiliser au développement durable

Animateur de séance : Mathieu Maisonnasse, Rhône Alpes Tourisme Rapporteur : Vincent Biot, Séquence Nature Rhône Alpes Secrétaire de séance : Agnès Roussel, Source Intervenants :

- David Dal Cortivo, responsable animation du jardin des cimes - Michel Valentin, chef d’entreprise et président de l’association les Amanins - Béatrice Renaud, chargée de développement touristique, Parc Naturel Régional des

Landes de Gascogne

• TEMPS D’ECHANGE

1. LE JARDIN DES CIMES (David Dal Cortivo) Une des particularités de cette expérience est qu’elle repose sur une entreprise d’insertion, qui emploie cinq chefs d’équipe et une trentaine de personnes en insertion sociale. Le Jardin des Cimes est une société coopérative. A l’origine du projet, le directeur et la coordinatrice d’ « En passant par la Montagne », dont l’idée était de créer une passerelle pour permettre à des gens venus dans la vallée d’y rester en s’installant ; le deuxième axe du projet : valoriser le plateau d’Assis. A 1000 mètres d’altitude, un pôle de vie (restaurant bio, accueil, boutique) puis un parc qui valorise la végétation de montagne d’une façon ludique et pédagogique, et met en œuvre des pratiques écologiques. Trois jardins en particulier servent de supports d’animations pédagogiques. -Une volonté d’être un acteur du territoire, pas seulement un élément de tourisme. --Un projet de développement avec des objectifs économiques, qui s’articule autour du développement de l’accueil, de l’enrichissement d’une programmation culturelle par la multiplication et la professionnalisation de l’organisation de manifestations, et une volonté de donner plus de sens à la boutique, montrer les implications sociales de l’activité jardin.

Réactions/questions : Une consultante en développement durable pose la question de l’accessibilité du site, de la mise en place de modes de transports doux pour s’y rendre, des éventuels projets allant dans ce sens avec des partenaires locaux. David Dal Cortivo souligne qu’en effet, pour le moment, seules des actions de co-voiturage sont proposées, et uniquement lors des manifestations. Une personne s’interroge sur l’activité en dehors des périodes d’ouverture des jardins. Les jardins sont ouverts du 30 mai à mi-octobre, c’est la période d’ouverture maximale. En dehors de cette période, tous les travaux qu’on peut imaginer de mise en hivernage de la terre, d’entretien des équipements, l’anticipation de la saison suivante, l’appel à participation des personnes en difficultés de toutes sortes pour les travaux d’automne…

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2. LES AMANINS (Michel Valentin) C’est la rencontre avec Pierre Rabhi qui est au fondement du projet. Michel Valentin était chef d’entreprise, puis a décidé de se vouer au projet des Amanins : Une ferme de 50 hectares exploitée dans le respect du vivant, un lieu de vacances où l’on se nourrit avec les produits de la ferme et où l’on se voit proposé de partager les activités de la ferme (faire du pain, du fromage, entretenir la phyto etc.) Le principe est basé sur la demande, perçue par les fondateurs du projet et en accord avec leur conviction, selon laquelle les individus ont besoin d’être au contact du vivant, de mettre la main à la pâte concrètement pour se sentir « raccordé » et vivre de l’intérieur l’expérience concrète du développement durable. Toutes les dimensions de l’écologie sont prises en compte (modes de productions agricoles, économies d’énergies, développement des énergies douces et autonomie, recyclage des déchets, expérimentation de nouveaux procédés de recyclage et compostage, éco-construction etc). Par-dessus tout, le projet se fonde sur l’envie de donner un exemple vivant de ce qui est possible actuellement de faire en matière de développement durable et de faire de l’éducation. D’où l’idée de créer une école (30 élèves depuis quatre ans), où le vivant et la coopération sont au centre du projet. « Nous, avec nos habitudes, on est obligé d’apprendre à coopérer, mais si les enfants d’aujourd’hui peuvent baigner dedans dès le plus jeune âge, alors les choses seront plus simples. » La structure accueille des « woofers » (du réseau associatif WWOOF qui signifie World Wide Opportunities on Organic Farms), et qui désigne un troc tout simple: gîte et couvert offerts contre une participation aux activités agricoles. En France, cet échange de bons procédés a de plus en plus d'adeptes. Début 2007, les fermes ouvertes aux "woofers" se comptent sur les doigts d'une main. Elles sont aujourd'hui plus de 450. Réactions/questions : Comment avez-vous financé ? 3,5 millions d’euros ont été investis en fonds propres sur mes économies amassées du temps où j’étais chef d’entreprise. Aujourd’hui, c’est un lieu public ; il y a d’un côté l’association qui emploie deux salarié, de l’autre une SCOOP (huit coopérateurs).et deux jeunes travaillent avec nous dans le cadre de leur service civique volontaire, on a deux, trois stagiaires, et quelques woofers. Comment avez-vous été intégré, avec les voisins, la commune? On n’est pas allé voir les uns et les autres, mais on s’est fait connaître (mini journaux, divers documents), on a fait une présentation à la commune, on a expliqué notre projet à la Région, et on a travaillé avec les associations locales.

Vous avez bénéficié de l’influence de P. Rabhi, je me demandais si vous ne faites pas d’ombre aux autres initiatives qui vont dans le même sens et qui auraient du mal à trouver des clients pour vivre ? Notre motivation, notre source d’inspiration a été de dépasser enfin le stade de la marginalité, c’était l’envie de porter le message de l’écologie beaucoup plus loin, de montrer quelque chose d’innovant. Et on a bien bossé !!!

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Comment avez-vous pu être en accord avec les services de la DDASS (Direction Départementale des Actions Sanitaires et Sociales), êtes-vous dans leurs règles ? Ils nous ont mis des conditions, on a dû s’engager à leur fournir des analyses deux fois par semaine.

3. LE PARC NATUREL DES LANDES DE GASCOGNE (Béatrice Renaud) Le projet écotourisme PNR-Pays (convention 2004) repose sur un réseau d’acteurs, l’enjeu est de fédérer les acteurs autour des valeurs du territoire, faire du patrimoine préservé une plus-value pour les activités fragiles. Le premier travail a été de traduire des valeurs, comment les enjeux peuvent être appropriés par les acteurs. Ce questionnement a donné lieu à un travail d’animation qui visait à établir une sorte de carte d’identité du territoire. A ce jour, 65 acteurs se reconnaissent (acteurs touristiques, agents de développement) dans ces valeurs et travaillent au sein d’une démarche collective. Des besoins ont été identifiés et, aujourd’hui, il y a un travail d’accompagnement qui est en cours. Au rang de ce qui ressort le plus souvent, le désir de ne pas travailler isolé dans son coin, la connaissance des enjeux environnementaux, le fait de partager des connaissances sur le territoire. Un collectif a été mis en place pour travailler sur plusieurs axes : la connaissance du patrimoine, l’accompagnement aux changements des pratiques, l’identification, le partage et la valorisation des ressources. La plus-value escomptée : que cela contribue à amener un public nouveau. On observe que les résultats commerciaux sont d’autant plus forts que les acteurs acceptent de ne plus faire de tourisme comme avant, qu’il franchissent le cap en étant déterminés et certains que c’est le bon choix, et pour cela on doit les aider et les soutenir, parce que c’est réellement un nouveau positionnement. Il nous faut réorienter notre accompagnement : en contribuant à diffuser ces valeurs auprès du grand public, en mobilisant davantage les élus pour qu’ils rencontrent les acteurs, en allant voir ailleurs (coopération avec le Maroc).

Réactions/questions :

Lien avec la charte européenne du développement durable ? On s’inscrit dans la charte, mais on ne fait pas de démarche d’éco-certification, parce qu’à l’étape où l’on se trouve, cela « plomberait » à coup sûr la démarche.

Comment parvenez-vous à animer le couple élus/acteurs ? On imagine qu’il y ait des temps où les projets puissent être racontés aux élus, des temps d’échanges et de paroles, parce qu’en réalité, depuis les années 80, ce sont définitivement les acteurs privés qui portent le développement du tourisme.

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CONCLUSION :

En reprenant le cadre introductif de Jean Corneloup, nous pouvons illustrer ses propos à partir de ces 3 exemples : le Jardin des Cimes (JC), les Amanins (Am) et le PNR des Landes de Gascogne (PNR). Nous retiendrons la forme « transmoderne » : « stop à la jouissance et à l’hédonisme ». Elle se caractérise par : ‐ L’écopratique : 

o Jardins bio (JC) o Agriculture raisonnée (Am) o Education à l’environnement, recherche d’écocertification (PNR) 

‐ La modernité de la chaîne écologique : o Restauration (JC) o Système de production respectant la chaîne alimentaire (Am) o Ecogestion (PNR) 

‐ Le réenchantement du quotidien : o Renouveau social, projet de territoire (JC) o Lieu de séjour, de vacances, en autonomie avec sa propre production (Am) o Travail avec les acteurs sur la même dynamique et avec des niveaux qualitatifs 

différents, partage de connaissances et renforcement des liens entre acteurs du territoire (PNR) 

‐ Le changement des modes de gestion : o Insertion professionnelle (JC) o Fonctionnement en autonomie (alimentaire, énergétique, déchet,…) en pratiquant le 

respect de la nature entre humain (partage d’expérience avec les visiteurs), gestion participative  (Am) 

o Concertation, sensibilisation, projet collectif sur l’écotourisme, rencontre collective et individuelle (PNR) 

‐ Ingénierie créative ! o Mélange des genres (rizières, jardin médiéval, jardin partagés, lecture de paysage,…) 

(JC) o Retrouver des gestes perdus : être acteur et non consommateur (Am) o Valoriser ses ressources (PNR)