SELOTL MAGAZINE #1

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~ 1 ~ Et aussi : - L'agenda du mois - Chroniques - Justice à l'Olympia… Sad Eyed Lady Of The Lowlands N°1 DALAI LAMA RAMA FA FA FA ______ CRIMSON ______ La mort de l'icône musicale S E L O T L MAGAZINE S E L O T L MAGAZINE S E L O T L MAGAZINE S E L O T L MAGAZINE STUCK IN THE SOUND Décollage Immédiat Janvier-Février 2012

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SELOTL est maintenant un MAGAZINE : simple mais complet, basé sous l&#39;égide du Do It Yourself, élitiste mais tout aussi ouvert musicalement, avec des articles, des chroniques, des interviews, un agenda, des exclus.. ! < SELOTL, c&#39;est aussi sur FACEBOOK ! https://www.facebook.com/pages/Selotl-Magazine/275189372511530?sk=info

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Et aussi : - L'agenda du mois - Chroniques - Justice à l'Olympia…

Sad Eyed Lady Of The Lowlands N°1

DALAI LAMA RAMA FA FA FA

______

CRIMSON

______

La mort de l'icône musicale

S E L O T L MAGAZINES E L O T L MAGAZINES E L O T L MAGAZINES E L O T L MAGAZINE

STUCK IN THE SOUND Décollage Immédiat

Janvier-Février 2012

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S o m m a i r e SELOTL MAGAZINE SELOTL MAGAZINE SELOTL MAGAZINE SELOTL MAGAZINE N°1

Interviews Stuck in the Sound Crimson Dalai Lama Rama Fa Fa Fa

Dossiers Le Jazz pour les Nuls, partie 1 La mort de l'icône musicale Le Dubstep

Chroniques CHAIRLIFT ABEL KORZENIOWSKI THE CRAMPS LEONARD COHEN PORCELAIN RAFT LAZER SWORDS

+ news + ON nous a dit que… + la question musique + l'agenda

bonne lecture !

musicalement vôtre.

Chers lecteurs, voici donc comme promis le premier numéro du magazine SELOTL. Pour ceux qui ne seraient pas encore familiers avec le concept, SELOTL est un partage de la musique. Un genre de Megaupload, mais bien vivant, version magazine et publié sur Internet. SELOTL, c'est la passion qui prend la parole, et vous fait découvrir ses goûts, ses envies, ses coups de cœur, mais aussi ses bases et son histoire musicale. Basé sur l'égide du Do It Yourself (faites le vous-mêmes), SELOTL est écrit, composé et mis en forme par une seule et même personne, entièrement dédiée au son. SELOTL poursuit un objectif : le partage musical, ne choisissant que le meilleur en restant ouvert à TOUS les genres musicaux. Ainsi tout le monde y trouve son bonheur, et le fais découvrir à son entourage. Une version papier du magazine ? On l'espère, et plus vous serez nombreux à lire, à partager et à soutenir SELOTL Magazine, plus ce rêve aura de chances de se concrétiser ! Alors après la lecture de ce premier numéro fait avec amour, n'hésitez pas à nous faire parvenir vos impressions. Bonnes ou mauvaises, compliments ou critiques, on prend tout, avec pour mission de vous offrir un numéro deux encore plus beau ! Vous trouverez comment nous contacter en dernière page.

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PLAYLIST : SELOTL #1 OPENING

# I Got a Woman - Jerry Lee Lewis Live At Star Club d'Hambourg 1964 # I Don't Like It Like This - Radio Dept. Marie-Antoinette Soundtrack 2004 # Stay Positive - Stay + Stay + [EP] 2009 # Chentu Mizas - Dusty Kid Beyond That Hill 2011 # Pale Blue Eyes - Velvet Underground The Velvet Underground 1969 # Tighten Up - Black Keys Brother s 2010 # Nightwalker - Trentemøller The Last Resort 2006

# Green Onions - Booker T & the Mg's Live 1962 # My Own Summer - Deftones Live 2005

LA BASE DE DONNEES

C2C - Down the Road [EP] Sorti fin janvier, ces extraits qui nous sont offerts au compte-goutte sont au niveau ! Live ce soir au Bataclan avec TRAX.

Un livre, un album. C'est le concept du dernier LP du groupe AIR, qui sort le 9. Le Voyage dans la Lune, titre éponyme de l'ouvrage de George Melliès est en écoute intégrale sur NPR en attendant !

Krazy Baldhead nous fait languir ! En attendant la sortie de son prochain album en Avril, il nous fait découvrir son EP ! Subaraya Girl est dans les bacs, et c'est bon !

M.I.A. a encore fait des siennes ! Lors de l'ouverture du Superbowl, la chanteuse a offert une polémique aux Etats-Unis en levant un doigt de trop. C'est choc pour eux, mais nous on aime le clip de son dernier titre, Bad Girls !

MEGAUPLOAD, C'EST FINI, MAIS … On ne va pas se le cacher, quand le FBI a fermé le site le plus pratique du monde, on a paniqué. Nous, on ne sait pas acheter des CD ou des DVD. Alors soit on y met nos économies (parce qu'il faut le dire, écouter un disque, ça fait du bien), soit on cherche une nouvelle plateforme de téléchargement (mais la peur les a toutes fermées), soit on arrête de se plaindre et on s'y fait. Avec le temps…

RONE aka Erwan Castex. Si ce nom ne vous dit rien, courez sur Youtube mater le clip et surtout écouter la pure musique de So So So, son dernier EP sorti en 2011. Une date à Paris, soon !

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Le groupe à suivre : CRIMSON

Encore un groupe de jeunots direz-vous. Et bien oui, encore un, mais qui vaut le temps d'y jeter un coup d'oreille ! Suivez le guide.

©Alice Kong LES ORIGINES Clémence, Paul et Robinson se connaissent depuis quelques années. Au lycée, la musique les rapprochent. Tous les trois musiciens, prenant quelques cours par-ci par-là, ils acquièrent vite un excellent niveau technique. Paul est à la guitare, Robinson à la basse, et Clémence accorde sa guitare au tout, en y ajoutant une voix rauque et profonde. Il y a quelques mois, ils décident de jouer ensemble. Leur rencontre avec Vito, fou des baguettes, complète ce quatuor qui va s'avérer intéressant. Moyenne d'âge : 16 ans. Moyenne musicale : 34 ans. D'ailleurs, pourquoi Crimson ? C : En fait c'est arrivé comme ça. On cherchait un nom de groupe, et je portais un pantalon de couleur pourpre. Crimson, c'est la traduction anglaise de la couleur. On a trouvé l'idée, et puis c'est resté.

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Vous avez 16 ans. Monter un groupe et faire des scènes est déjà courageux. Mais avez-vous un véritable objectif, ou est-ce pour l'instant par simple passion ? V : Pour l'instant, on veut continuer sur cette lancée, enchainer les compos et les concerts. Ca reste un plaisir, qui occupe une grande place dans nos vies. C : On ne sait pas trop. Le plaisir et la passion bien sûr, la reconnaissance, ce sera si on le mérite. On verra bien où ça nous mène, on ne prévoit pas tout.

"Les Espoirs du Rock au Gibus, c'est faire une première scène, et kiffer. Après on verra !"

Votre premier concert a lieu dans un mois, et vous avez sorti votre premier titre sur SoundCloud. Avec plus de 800 vues en une semaine, on peut dire que "Misty Mirror" est un succès ! Comment gérez-vous vos compositions ? Plutôt au feeling ou technique ? P : C'est assez basique. Clémence et moi trouvons ensemble des riffs et des arrangements à la guitare. Robinson se cale dessus pour trouver ses riffs à la basse, et la batterie de Vito s'ajoute au tout. C : Les paroles viennent plus tard, on s'occupe d'abord de la mélodie puis du rythme. Et alors quelles sont vos principales influences ? V : C'est très rock, mais varié. Moi c'est les Strokes, Arcade Fire, Cars, les Black Keys, Passion Pit, les Black Lips, BabyShambles, les Doors, Kings of Leon… P : …David Bowie, les Stones, Pink Floyd, Beatles, Gainsbourg… C : ... Joan Jett, Joy Division, Patti Smith, Arctic Monkeys… Vous participez aux Espoirs du Rock au Gibus. Ce sera votre première scène ensemble. Quels sont vos Espoirs ? P : C'est surtout pouvoir jouer dans une salle, avec l'atmosphère qu'il peut y avoir, pouvoir présenter notre musique à nos proches mais aussi face à l'inconnu.. C : Voir ce qu'on vaut sur scène, se faire plaisir, et qui sait ?

Propos receuillis par Leo. Photo : Alice Kong.

CRIMSON EN CONCERT Le 24 Février 2012 au Gibus, 19h

Préventes en vente, 6� (Contacts sur la page Facebook "Crimson")

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on nous a dit que …

… il fallait suivre les conseils de SELOTL : faire de Digitick sa nouvelle passion . Ainsi, on sait pourquoi on économise ! The Rapture le 26 juin ou Chinese Man en Avril, on va se faire une année ultra-sonique !

… le groupe Nantais sort son second opus le 27 février ! Pony Pony Run Run ne nous est plus inconnu depuis la sortie du premier album succès en 2009, et fais du bruit en vue de sa prochaine sortie ! La pochette est déjà disponible (ci-joint). Le duo jouera au Trianon à Paris les 2 et 3 Mai prochain ! En attendant, RDV sur Youtube, en tapant Just A Song by Pony Pony Run Run !

Vous avez la chance d'habiter au pied du Mont Blanc ou y serez entre le 8 et le 11 Mars pour des vacances ? Bande de veinards, vous allez pouvoir assister à un show d'enfer ! Pendant quatre jours, les artistes éléctroniques vont se succéder. Le line-up met la barre bien haut, avec des noms comme Popof ou i:cube, et surtout celui de RONE.

… Maintenant qu'on est amoureux des Sisters of Your Sunshine Vapor, on attends une venue à Paris ! Et on a entendu dire que le groupe, après le succès de son second opus Spectra Spirit, prévoit une tournée en Europe avant l'été ! On espère que le projet se concrétisera !

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les sorties

CHAIRLIFT Something

Après la sortie du premier single Have We Met Before, on attendait du duo un second album à la hauteur de son prédecesseur, énergique et pop. Seulement à part quelques titres, Something n'a rien de transcendant. On ne peut cependant pas dire que Chairlift a stagné depuis 2009. L'évolution, tant au niveau du son que de la production (de Dan Carey) est incontestable. La voix de l'américaine se montre efficace, le son très 80 donne à l'ensemble de pistes homogènes une belle couleur pop. Parfois trop lent, parfois trop fort, Something nous intrigue à la première écoute, et puis on tombe amoureux de Sidewalk Safari et Amanaemonesia. A voir en Live.

LAZER SWORDS Best of Monkeytown

Records 2011

Dix pistes, dix bijoux, bien choisis par Lazer Swords, le duo éléctronique. Même si on les connait déjà, ces titres reflètent bien l'image du label Monkeytown : puissante, talentueuse, éléctronique. Avec les releases de Modeselektor et Siriusmo (entre autres), le label prolifique nous a enchanté toute l'année, et 2012 s'annonce tout aussi bien. Lazer Swords met la main à patte et concocte donc ce Best Of, avec des titres de Siriusmo, Modeselektor, Elan et Klock de Lazer Swords themselves. Vous ne connaissez pas Signal de Siriusmo ou le dernier album de Modeselektor ? Cette compil vous le fera découvrir avec plaisir. Conseil du CD : mettre le site du label en favori.

PORCELAIN RAFT Weekend

Attention, découverte !

On vient de découvrir ce petit bijou, et on est pas prêt de le lâcher ! Premier album de l'italien Mauro Remiddi, Strange Weekend est une envolée. Vers la plus pop des pops, vers des sons psychés et les années 70, menée par une voix presque lyrique qui monte haut, et une production évanescente. Surtout une production autodidacte. Car oui, Remiddi fait tout, tout seul. Un talent. Grâce à lui, Secretly Canadian nous fait plus qu'adhérer à ses signatures, qu'on aimait déjà (War on Drugs…), et se place un peu plus haut dans la liste des labels à suivre. Cet album donc plein de promesses nous a ravis, et on vous le conseille !

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du mois

THE CRAMPS Files Under Sacred Music

Le premier qui dit "c'est quoi les Cramps ?", il va devoir relire le magazine 12 fois. Les Cramps sont un mythe Rock'n'Roll et poussiéreux, mais qui n'a jamais pris une ride. Ce groupe de 4 fous furieux a basé sa musique sur des covers de vieilles chansons, parfois méconnues, répértoriées dans Songs the Cramps Taught Us. Leur son est bazardeux, grinçant, plein de bruits. La voix est rauque, hystérique, mythique. A tout ça, on ajoute l'image que l'on gardera toujours des Cramps, qu'on dépoussière à chaque réédition. Ce CD nous fait revivre les meilleurs du meilleur : les Cramps de 1978 à 1981. Toujours efficace.

LEONARD COHEN Old Ideas

Le crooner is back ! Depuis son retour sur scène, le parolier mythique reprend de plus belle. Ce disque n'a rien d'extraordinaire, mais, des circonstances et l'histoire de son artiste y donnent quelque chose de vivant et de bonifiant. D'abord la voix de Leonard Cohen, malgré ses 71 ans, est toujours dans le même ton, sur des paroles toujours aussi bien ficelées, abordant toutes sortes de sujet, parfois anodins, parfois non. Ce disque, c'est un peu comme un hommage à l'artiste avant sa mort, une musique qu'il pose sous des mots puissants, que les fans n'oublieront pas. So Long, Cohen.

ABEL KORZENIOWSKI W.E Soundtrack

Ce nom ne vous dit rien ? Si vous avez vu A Single Man de Tom Ford, alors la musique a du vous marquer. Car ce créateur Polonais de musiques de film a du talent. D'abord, le thème, toujours similaire, mineur et limite déprimant. Ensuite le violon, instrument principal le plus souvent, avec un son de larmes émanant de loin. Enfin, un piano et un ensemble puissant, qui nous émeut à chacune des compositions de ce petit génie harmonique. C'est beau et c'est triste. Quelque soit le sujet du film, la musique de Korzeniowski vient y poser une touche mélodique puissante, et un second sens, musical certes, mais pas sans interêt.

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dossier : la mort de l'icône musicale

Bob Dylan au Palais des Congrès Ou cachez cette vieillesse que je ne saurais voir.

Bob Dylan est pour moi l’incarnation des années 60.

Même si je déteste qu’on mythologise à outrance cette période, il est aussi mon plaisir coupable, mon nirvana à moi. Si certains se servent de disques de Miles Davis pour atteindre des profondeurs émotionnelles jamais explorées au sein d’eux même, c’est parce que la musique peut être si bonne et si juste qu’on se sent happé par elle, et

forcé de la ressentir dans toute son évidence. Des chansons comme Visions Of Johanna sur Blonde on Blonde ou Tomorrow is a Long Time sur le Greatest Hits n’ont

jamais cessé de me hanter. Et des vers comme "I wake up in the morning, pull my head and pray for rain, I got a head full of ideas, they’re driving me insane, it’s a

shame the way she makes me scrub the floor" relèvent de ce que le Rock a généré de plus profond et de plus achevé dans ce domaine.

Il a, durant une période, occupé la majeure partie de mes pensées, de mon temps et de mon argent. Pour lui, j’ai modifié mon look, traquant sur Ebay la veste qu’il porte sur la pochette de Blonde On Blonde pendant des semaines, achetant, téléchargeant, lisant, écoutant, regardant tout ce qui se rapportait à lui. Bref, je suis tombé dans la plus stupide des adorations, mais même après m’être rendu compte que je devenais

trop complaisant et obnubilé, je ne l’ai jamais oublié.

nostalgie, l’ensemble évoque l’entrée du Futuroscope envahie par des familles (recomposées). Sonne le gong, mon ami et moi courons trouver des places

inoccupées. La musique jaillit déjà, je l’entends au loin, à travers le bâtiment. Je ne parviens pas à déterminer quelle chanson il joue, je presse donc le pas, et nous arrivons en courant.

8 avril 2009, un ami que j’ai initié et moi allons ensemble au concert de Bob

au Palais des Congrès. Cerise sur le pudding, nous ne

payons pas nos places car l’ouvreur

est un ami. A l'extérieur, la

moyenne d'âge devient une

expression obsolète,

puisqu’elles y sont toutes

représentées. De mes compagnons adorateurs de 16 ans à peine qui abordent une

panoplie Zimmerman

comme s’ils se rendaient à un mardi gras, aux anciens fans qui viennent verser une larme de

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dossier : la mort de l'icône musicale Je le vois pour la première fois de ma vie, mais ce n’est qu’un regard furtif, car nous devons d’abord trouver ces fameuses places. Nous trouvons notre bonheur au milieu

des gradins, et je m’assois, advienne que pourra.

Et… Je me suis ennuyé. Quoi ! Ce type est une légende, mon combat. Je me préparais mentalement à ça depuis que j’ai écouté pour la première fois le live au

Albert Hall de 1966, mais l’homme qui a joué ce soir-là n’est qu’un petit vieux qui se tient derrière un piano, en secouant son entrejambe à intervalles régulières et

suffisamment rapprochées pour qu’on puisse appeler ca remuer. Il a joué un truc rapide, et en me concentrant pendant près de cinq minutes, j ai fini par comprendre qu’il s’agissait bien de Stuck Inside of Mobile, ce que j’avais refusé d’admettre. J’en ai presque pleuré de rage. J ai longuement tenté de m’imaginer que ce type n’était pas

Bob Dylan, ne pouvant me confronter à ma profonde déception. Ca ne pouvait être lui, mais voila, c’était lui.

Et si en 66, le public huait ses messes blues, le public des années 2010 l’applaudissait, comme si ce type faisait le moindre effort digne d’une ovation. Le Figaro a parlé le

lendemain d’un public « conquis », tu m’étonnes. Il aurait pu jouer la même chanson en boucle, la moitié de la salle n’aurait pas fait la différence.

Quand il a (encore plus mal) joué Like a Rolling Stone , j’ai même vu un type qui paraissait être en extase. Je ne comprends encore pas pourquoi ce type faisait ca,

alors qu’il ne se faisait pas trop remarquer avant, peut être parce qu’il se sentait obligé d’aimer ca. En même temps, c’est un grand classique des concerts de vieilles

légendes, le vieux tube fédérateur, qu’on doit aimer parce que c-est-un-mo-nu-ment… C’est là que Bob Dylan est amusant. Il nous montre à quel point cette mise en scène autant destiné a la nostalgie du public qu’à celle de l’artiste est ridicule, ou du moins risible. C’est tout ce que j’ai trouvé pour me convaincre que Bob comptait encore un peu, vu qu’il doit forcement saisir la vacuité de ce qu’il fait pour gagner sa croute, à moins qu’il ne se prenne encore au sérieux, ce qui serait terrible pour nous tous.

En tous cas, CA MARCHE, toute la salle l’a encensé et rappelé, alors que cinq minutes plus tôt, tous comparaient ça à Louis Armstrong ayant avalé de travers, accompagné

de cinq mecs habillés comme Brice de Nice, ce qui n’est pas faux. 5000 personnes, faites le calcul. Au fait, vous vous demandez sûrement pourquoi je ne

suis pas en mesure de vous dresser une Set-List complète. C’est parce que je n’ai reconnu que quatre chansons sur la quinzaine qu’il a joué.

BOB DYLAN, L'EXPLOSION ROCK Du 6 Mars au 15 Juillet 2012 à la Cité de la Musique

De 1961 à 1966, les moments forts et les tournant musicaux

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dossier : la mort de l'icône musicale

On a fini par se faire virer de nos places, puisque nous n’en avions pas du tout, et que nous étions entrés par effraction.

Alors, nous nous sommes rapprochés de la scène, à deux pas de Bob, ce qui n’était

pas gênant, puisque tout le monde commençait à faire la même chose. Alors, il

a joué Blowin in the Wind , dernier morceau de la soirée, et troisième morceau

du rappel. Et là, trop de sentiments contradictoires ont germé en moi, et je l’ai juste regardé longuement chanter cette même chanson qu’il avait chanté au

concert pour le Bangladesh et à Wight, et durant la marche pour les droits civiques,

mais je m’en foutais. En sortant, je commençais à me faire une opinion exacte de ce que j avais vu, quand

soudain un type me mis un prospectus sous le nez annonçant le retour de Donna Summer au recto et celui de BB King au verso. Je n’invente rien. Les gens avaient l’air content de leur soirée d’ailleurs, je ne

pouvais pas leur en vouloir.

Au fond, Dylan n’est jamais remonté aussi haut que Blonde on Blonde, et tous ces albums « post accidents » avaient des

défauts plus ou moins criants. Une ou deux pépites de temps en temps, mais rien de

vraiment transcendant, pas de cohésion, ni de vrai génie (bon allez, à part, Blood on the Tracks, que j’adore). OH certes, des bons albums il y en a eu pléthore. S’il y a un reproche qu’on ne pourra jamais lui

faire, c’est de s’être reposé sur ses lauriers, ce qu’il ne fait pas non plus de nos jours, mais ca ne sert plus à rien. Il m’est arrivé d’être consterné par certaines paroles, ce

qui n’arrive jamais quand j’écoute les premiers albums. « Time is a jet plane, it

moves too fast », franchement n’est ce pas très éloquent.

Et n’allez pas me dire que c’est ironique, ce serait trop facile.

Les artistes ne devraient-t’ils pas être intègres et cesser de parler de mal de vivre quand ils ont 80 ans

et sont décorés de la légion d’honneur pour services rendus à la culture ou quelque chose dans le genre ? Ces types ne devraient même plus se montrer quand leur peau est devenue flétrie. Ca me rappelle ce numéro de Rolling Stone que j’ai déchiré, et qui

montrait toutes nos idoles en train de se taper sur le ventre dans les bâtiments du Rock and Roll Hall of Fame. On pouvait ainsi voir Paul Simon en jogging et sweater en train de « jammer » avec Bruce Springsteen en marcel. Et pour

parachever le tout, au dessus, en grosses lettres : « C’est ça le

rock ». Pour une fois, c’était bien vu.

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dossier : la mort de l'icône musicale

Voyez les Rolling Stones en basket compensées jouant des chansons vieilles de 40 ans dans la meilleur des cas et se réclamant d'être le meilleur groupe au monde ! Une

attitude, voila ce qu’est devenu le Rock, une attitude et un prétexte à l’amateurisme. Je cite Ben Harper dans une interview donnée à Rock and Folk en parlant de

Gainsbourg : « Vous connaissez beaucoup de gens qui arrêtent les flics pour qu’ils vous raccompagnent en voiture ? Ca c’est Rock ! ». Bravo Ben, tu as tout compris. Toi-même, tu es rock, Ben, nous sommes tous rock. Je me rappelle de la Fnac qui faisait une promotion sur les disques et qui appelait ça les « journées No Future », enfin

quelque chose dans ce goût-la. Et ne parlons pas des pins Rolling Stones, ou des jeux vidéo sur les Beatles. Imaginez si John Lennon apprenait qu’on sort des trucs pareils

sous son nom.

pour avoir quelque chose a mettre dans sa petite vie, du coup on va voir ces types

avancer en terrain conquis, répétant les mêmes formules, jouant les mêmes chansons, dont la liste ne varie presque pas depuis 30 ans ; et quand on ouvre les yeux, on voit la mauvaise foi, tout le business honteux qu’est la nostalgie. Même Johnny Rotten s’y met maintenant, et apparait habillé exactement comme il l’était à la belle époque, pour qu’on ne parle pas de son âge ou de la qualité de sa prostate. On dirait un vieillard qui retrouve ses frusques de jeunesse dans une comédie américaine, seulement là, c’est la vraie vie, et on ne peut en rire. MAIS ILS ONT BESOIN DE TOUT CA. Eux-mêmes, les artistes, ils ont besoin de leur jeunesse pour ne pas voir qu'ils sont devenus l'ennemi,

les parents.

La musique heureusement survit à cette instrumentalisation permanente du passé. Elle y survivra toujours. mais elle devient chaque jour de plus en plus sectaire. Elle se

développe en des centaines de mouvements, des genres à n'en plus finir. Evolution bénéfique, qui la rend plus riche et plus variée qu'elle ne l'a jamais été. Les nobles vieillards ont fracturé depuis longtemps les chaînes qui retenaient la liberté créative.

D’accord, il faut s’estimer heureux que les anciennes gloires soient

encore en vie aujourd’hui. D’accord, il faut être réaliste et accepter que le

temps passe. Mais ces types, tous ces types, toutes ces idoles d’un jour ou

de quarante ans qui semblaient annoncer la fin de ce monde, et qui maintenant… Oui, qui maintenant

signent des autographes chez Virgin… La rébellion n’a jamais été si

omniprésente mais elle est morte depuis longtemps. Et tout ce qu’il

reste de la période où tout ca a eu un minimum de sens, ce sont les

anciens. on essaye d’en saisir un bout

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dossier : la mort de l'icône musicale

Merci les vieillards. Tout est désormais possible, tout peut être fait. des bruits assourdissants sur des rythmes cassés évoquants un train en train de dérailler sont des tubes potentiels. Techno, Electro, Dubstep, Scratch, Neo psychédélisme, Rap, Hard Rock, krautrock,

New Wave… A quoi mènera tout ceci?

Il est encore trop tôt pour penser à cela. Mais bénissons le ciel d'être vivant pour voir que la musique a réussi à survivre malgré tout. La jeunesse sera toujours là pour

donner tort aux vieux pachydermes oxydés qu'on nous vend comme des demi-dieux avec des livres, des films, réalisés ou écrits par des gens qui ont depuis longtemps

cessé de dire quoi que ce soit. Nul besoin de nostalgie, de complexe. La musique est devenue jeune et elle le restera car tout désormais est jeune.

Mais restez exigeants, de grâce, résistez, ne vous laissez pas aspirer par cette gargantuesque mauvaise foi, par cette fausse rébellion qu'on nous vend.

Depuis quand la rébellion est elle une finalité? Un divertissement de gosses de riches désoeuvrés? Quel rapport entre ça et Coca Cola? Pourquoi les vitrines des galeries Lafayette montrent-elles des groupes de Rock? Pourquoi leur slogan est-il Rock'n

Mode? Quel rapport entre s'acheter une voiture et le fait d'être jeune? parce que nous avons réussi au de la de nos pires espérances. La rébellion est devenue la norme.L’industrie a compris que la musique est devenue un vecteur d’évasion, de rebellion. L’espace ou

le quidam veut y croire. Commence donc le processus d’industrialisation de la rébellion. Imaginez vous une marionnette décharnée, ou une très jolie jeune fille, tous

de cuirs vêtus, en train de se trémousser sur des basses entêtantes avec un air de troisième guerre mondiale qui donnent l’AIR DE COMPRENDRE QUELQUE CHOSE A

VOS MALHEURS. QUI SEMBLENT PENSER COMME VOUS. Lady Gaga traine avec Jésus mais elle a juste tellement envie d’aller avec judas plutôt. Et la, comme une piqure de viagra, on sursaute, notre corps bouffi se trémousse et on se sent jeune, on se sent frais. Voila comment tout ca marche. Cinq décennies de musique nous ont donné de

quoi recycler, des looks existent, qu on peur reproduire à l’infini et voir même pourquoi en créer de nouveaux car tout est permis. Le second album des sex pistols

s’appelle the Great Rock and Roll Swindle. La grande arnaque.

Et voilà ce que c’est le Rock. Voila ce que ça a toujours été. Une arnaque. On ne se révolte plus, on rêve qu'on pourrait se révolter. Ou alors on passe le temps le matin ou le soir, en prenant le métro. On s’envoie un clip qu’on regarde sur Youtube d’un oeil et d’une oreille, pour passer le temps . On ne réfléchit plus, on ne cherche pas plus loin ou bien on s’expose a passer pour un geek. Non désormais, il faut toucher a tout. Etre polyvalent. Etre efficace. Consommer sa musique. La rébellion serait de ne pas être rebelle. de vivre intelligemment et surtout, en laissant tomber toute attitude, toute prétention. Cesser de s'autodétruire soit disant par mal-être ou rébellion, quand on

n'éprouve pas de mal ne faites pas de la musique un simple produit, ne la consommez pas, ne l'écoutez pas durant un cours rébarbatif sur de mauvais écouteurs, pratiquez

la, entendez la, Vivez la et elle vivra. Jacques Delapalme.

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enfants des annees 2000, qui pouvons-nous aduler ? Du génie, il y en et il y en aura toujours. Même en 2000, où la musique ne prend vie que sur scène, où le son ne sort que de casques iPhone et des ordinateurs, où il n'y a plus de recherches musicales. En même temps, tout se perds, même les idoles. Qu'est-ce qu'une idole ? Une personne, de chair et d'os, que l'on idolatre. Idôlatrer : reconnaissance et adoration d'une chose/personne, envie/besoin de lui ressembler, d'agir comme elle etc.. Est-ce qu'on a demandé à notre coiffeur la mèche de Justin Bieber ou les cheveux de Beyoncé ? Est-ce qu'on s'est fait refaire les seins ou la bouche comme Lana Del Rey ? On est d'accord, ça n'attire pas. Parce que le monde de la musique "connue" est devenue un buisness énorme et vulgaire. Et les groupes qui font de la bonne musique me direz-vous ? Et bien oui, ils ont un style et tout ça, mais est-ce qu'une image forte en ressort ? Est-ce que les groupes ont un leader "spécial" ? Rien de transcendant. Alors oui, on nous reproche de "vivre dans le passé" blablabla. Mais en même temps, on aime pas ce qu'on voit. Entre se plonger dans un bouquin plein de photos des vrais stars des années 60 ou mater les NRJ Music Awards ? Le choix est vite fait. Enfants des années 2000, nous sommes perdus. Pas de David Bowie ou de Bob Dylan en vue. Du talent, du génie, oui. Ne perdez pas espoir, et ressourcez-vous dans le style et la classe qui embaume les années 50 à 80. Ca fait du bien de lâcher la mèche.

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DALAI LAMA RAMA FA FA FA

Psychédélique Ascension Quatre garçons dans le vent, quatre véritables musiciens, une

recherche musicale aboutie. Mathieu (Batterie), Egon (Guitare/Voix), Fabien (Basse) et Pedro (Clavier) nous éclairent.

Retraçons un peu l'histoire du groupe : "Il y' a 4 ans de cela. On a plus ou moins toujours joué ensemble avec Egon... La formation a changé il y a peu de temps puisque nous avons été rejoint par Pedro au clavier, et Fabien à la basse, il y'a maintenant 5/6 mois... Les autres sont partis soit pour César (anciennement Basse) faire des études de photos en Suisse et Xavier (anciennement guitare) a prit la route du Jazz." Origine du nom ? "Mélange entre le Dalaï Lama (pour la “spiritualité“) et le titre Rama Lama Fa Fa Fa des MC5." Quelles sont les rencontres qui ont transformé votre groupe en réel artiste (producteurs, salles de concert, label..) ? "Hmmm, Pierre Priot de Dead Bees (on a été sur deux de ses compils, sampler#9 et la #10). Et puis on a rencontré aussi Olivier de chez Close Up Records chez qui nous

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avons sorti notre vinyle . Surtout, on apprend toujours des groupes avec qui nous jouons, confirmé ou pas..." Vous avez un son très recherché, entre psyché et résonnances, composé d'énormement d'effets et d'un chant profond en anglais. Quelles en sont les origines ? Vos influences musicales y sont-elles pour quelque chose ? Fabien: J'aime les Black Angels, Wooden Shjips, BRMC, Jefferson Airplane… Mathieu: My Bloody Valentine, Slowdive le bon vieux shoegaze des années 90… Egon : The Warlocks aussi … Fabien: Le son résonnant et psyché vient du fait qu'on joue avant tout du rock, mais qu'on essaye de le faire d'une manière sensible. Des morceaux assez longs, des tempos parfois assez lents, et des sonorités très profondes, pour faire évoluer les pièces avec relief. L'anglais est la langue du rock'n'roll depuis 50 ans. Egon : C'est une langue qui a un tas d'avantage au niveau du chant, et je préfère la résonance finale en anglais. Pourquoi ne sortir qu'un vinyle à deux faces ? Les autres titres sont réservés aux concerts ou un LP en projet ? "On a essayé le vinyle à 3 faces mais ça marchait pas sur notre lecteur ahah... Mais on va réessayer, on perd pas espoir... Dans l'année on va sortir des trucs en plusieurs formats, vinyles, digital…" Vous êtes souvent accompagné d'autres groupes lors de vos concerts, vous les choisissez ou acceptez des demandes ? C'est suivant vos influences ? "Pour celui-ci on a accepté une demande, mais ça nous arrive aussi d'organiser des concerts. Si tu bouges pas parfois, tu peux geler sur place." Le meilleur concert que vous ayez donné ? Mathieu: Il y en a eu plus d'un que j'ai vraiment apprecié mais concrètement j'ai envie de dire le Batofar, on était repris de partout, le son était vraiment puissant. Fabien: Pour moi c'était au squat du Mont C. On avait pas un super son, mais c'était le premier concert avec Pedro. J'avais pas mal d'appréhension, mais on a joué le concert avec conviction et une énergie remarquable. Dernier concert vu ? Qu'en avez-vous pensé ? "Wooden Shjips, c'était fou."

Propos recueillis par Leo. Photo : Leo

EN CONCERT AVEC DEAD MANTRA & BLUE ANGEL LOUNGE LE VENDREDI 17 FEVRIER

@ LA BLANCHISSERIE 19h, 7� sur place.

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POURQUOI ON PREFERE LES PETITES SALLES ?

Un concert au Zénith ? Pire, au Stade de

France ? On refuse. Pourquoi ? Parce qu'un concert réussi, c'est d'abord un

public motivé, connaisseur et surexcité. Et il n'y a rien de plus sensible et fort qu'un

petit comité. Pourquoi des artistes mondialement connus s'obstinent à garder au moins une date à l'Olympia ou à faire un

concert privé à la Cigale ? Parce que l'ambiance y est mythique.

Si on se concentre sur des questions techniques, penchons-nous sur le son.

Comment ne pas préférer voir un artiste, pas forcément extrêmement connu, à la

Maroquinerie, avec un son mal réglé, plein de larsen avec une voix réelle, à un groupe comme U2 au Parc des Princes, où le son

vient de loin, et ne fait pas trembler le sol ?

Vu du ciel, les pogos dans les grandes salles sont dérisoires, puisque souvent des gens sont carrément assis (chercher l'erreur) et que les personnes qui se tiennent devant la scène sont arrêtées à chaque mouvement par un vigile effrayant et la peur de se faire écraser par une foule ? A 300 personnes, ça change la donne, puisque tout le monde

bouge ! De la bière dans les cheveux, la voix cassée d'avoir trop crié les paroles et les

oreilles émoustillées, on ne peut que se dire que les gens qui vont voir Justice au Zénith en mai prochain ne ressentiront jamais ce

qu'on a pu vivre à l'Olympia samedi dernier.

OK, pour les artistes, jouer devant 80 000 personnes qui ont payé leur place le triple du

prix "normal" tient de la consécration. Mais pour nous public averti, ça rime avec

portefeuille et tympans vides. Mieux vaut attendre une date au Bataclan et se battre sur Digitick, que se laisser avoir

comme 79 999 autres personnes.

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UN GENRE, une découverte

le dubstep

La Dubstep devient de plus en plus populaire mais elle est encore

« calme » ce qu’on peut voir avec des collaborations entre les artistes dubstep et la minimale comme

Ricardo Villabos ! Plusieurs artistes commencent à

faire du dubstep Rusko And Caspa sortent leur Fabric Live très orienté dubstep

C’est le début de la reconnaissance et le

développement de la dubstep « violente » qui est beaucoup plus orientée Club avec des artistes comme Doctor P, Skrillex, Flux Pavillon, Borgore ….

En 2009, le dubstep devient très connu et devient un genre à part. Les américains s’intéressent à ce mouvement : Rusko produit des chansons pour T.I ou Chase, Status pour Snoop Doog. La

presse s’intéresse de plus en plus à ce mouvement avec des articles et des interviews dans le New York

Times. La dubstep dans ces années là se

divise en deux parties : - Une partie calme, fidèle à ses origines

- une partie plus violente qui est au fond composé d'un son calqué sur un seul modelé, une musique douce au début et vers la trentième seconde, un énorme drop avec des Bass poussées à fond !

Ce mot vous est sûrement familier, même si vous n’écoutez pas d’électro, vous avez déjà du

l’entendre. Ce genre musical venu de l’Angleterre est devenu en quelques années très populaire. Tout le monde s’y met même Britney Spears dans son nouvel album. Pour beaucoup la Dubstep c’est de la violence, des énormes drops, des grosses Bass mais au départ ce n’est pas du tout

ça ! Les origines de la Dubstep

remontent vers la fin de la décennie 90 . Le terme est pour la première fois utilisé en 2002 et commence à se distinguer des autres genres

comme le drum’n’bass, le 2-Step … Le Dubstep se caractérise par une sorte de « vague de Bass » comme si la basse allait et venait comme un boomerang. Dans les premier morceaux, la dubstep est plutôt

calme ! La chanson de dubstep est souvent composée d’un morceau avec voix et sample avec en arrière une oscillation des Bass .Les drops sont souvent très calmes. Les

premiers grand artistes dubstep sont Tempa, Benga, et Skream, qui est l’un des seul à avoir survécu

aujourd'hui. A partir de 2006, le dubstep se

développe en Angleterre avec des soirées consacrées à ce mouvement

musical. La BBC fait un documentaire sur ce mouvement, la BBC Radio 1 commence à diffuser des émissions spécialisées sur le

genre.

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s

C’est la composante violente de la dubstep qui est le plus souvent

écoutée et connue.. Il apparait plein de remixs sur le net de morceaux qui ne sont pas tous de très bonne

qualité et qui font que de la violence. Bien sur de très bons

morceaux de grande qualité sont aussi au programme.

En marge de ça il y a des artistes qui reviennent à l’origine de la

dubstep comme James Blake qui nous offre un album très poétique ou SBTRKT ou Skream avec son

groupe Magnetic Man. D’autre artistes intègrent les deux composantes de la dubstep à leurs morceaux comme Nero qui sort des

morceaux violents comme des morceaux plutôt calmes.

La dubstep commence à se mixer avec plein de genres musicaux comme le rap avec les Foreign

Berrargs ou plus récemment Jay-z And Kanye West ou la pop avec Britney Spears et son Hold It

Against Me.

Même la musique classique n'est pas épargnée, avec le sublime

concert de Nero à Londres accompagné de l’orchestre Philarmonique de la BBC.

La dubstep s’attaque maintenant

au Top 50 : les morceaux grappient peu a peu des places et en juin 2011 un titre dubstep, Louder, devient numéro 1 des

Charts Anglais ! Et en Aout 2011 le titre Promises de Nero devient également numéro 1. L’album de Nero atteint la 9ème place des

albums vendus par Itunes. La dubstep a encore de beaux

jours devant elle car le mouvement ne fait que se

développer même si certains redoutent que la qualité des morceaux ne soit évincée par

des drops violents et de grosses Bass.

la playlist

Sweet Shop - DOCTOR P [Sweet Shop E.P] Power Shower- RUSKO CASPA [FabricLive] Midnight Request Line - SKREAM [Skream]

Diary Of an Afro Warrior- BENGA [26 Bassline] I Can’t Stop - FLUX PAVILLION [Circus One]

Promises - NERO [Welcome to Reality] Borgore Love Gorestep Vol 1 - Foreign Beggars/Bare Noize/

Skrillex Scatta Scary Monsters/ Nice Sprites SBTRKT Wildfire SBTRKT

James Blake Air and Lack Thereof Air /Sparing The Horses Modestep Feel Good Feel Good E.p

C’est la composante violente de la dubstep qui est le plus souvent

écoutée et connue.. Il apparait plein de remixs sur le net de morceaux qui ne sont pas tous de très bonne

qualité et qui font que de la violence. Bien sur de très bons

morceaux de grande qualité sont aussi au programme.

En marge de ça il y a des artistes qui reviennent à l’origine de la

dubstep comme James Blake qui nous offre un album très poétique ou SBTRKT ou Skream avec son

groupe Magnetic Man. D’autre artistes intègrent les deux composantes de la dubstep à leurs morceaux comme Nero qui sort des

morceaux violents comme des morceaux plutôt calmes.

La dubstep commence à se mixer avec plein de genres musicaux comme le rap avec les Foreign

Berrargs ou plus récemment Jay-z And Kanye West ou la pop avec Britney Spears et son Hold It

Against Me.

Même la musique classique n'est pas épargnée, avec le sublime concert de

Nero à Londres accompagné de l’orchestre Philarmonique de la BBC.

La dubstep s’attaque maintenant au Top 50 : les morceaux grappient peu a peu

des places et en juin 2011 un titre dubstep, Louder, devient numéro 1 des Charts Anglais ! Et en Aout 2011 le titre Promises de Nero devient également numéro 1. L’album de Nero atteint la 9ème place des albums vendus par

Itunes. La dubstep a encore de beaux jours devant elle car le mouvement ne fait que se développer même si certains

redoutent que la qualité des morceaux ne soit évincée par des drops violents et

de grosses Bass.

Maximilien Lebaudy

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STUCK IN THE SOUND Décoincé du son ?

Ce groupe français a entamer la route du succès en 2006. Quand José Reis Fontao (chant/guitare), Emmanuel Barichasse (guitare), Arno Bordas (basse) et François Ernie (batterie/choeurs) forment Stuck in the Sound, ils sont jeunes, mais mâtures et pleins d'ambitions. Leurs envies et leurs talents sur un disque, et c'est le succès. On revisite ce groupe en or.

Commençons par votre actualité. Votre troisième album, Pursuit, a fait l'objet d'une grande "campagne" publicitaire. On l'attendait au tournant. Et on a pas été déçus. On peut clairement y voir votre évolution. Depuis votre premier album, votre état d'esprit a-t-il changé ? "C'est clair qu'on a évolué, mais dès le début, on a pris ça très au sérieux, surtout que la reconnaissance est arrivée très vite. Au niveau des albums, Nevermind the Leaving Dead (nb premier album) est en fait une "compil" de quatre ans de chansons. C'est d'ailleurs pour ça qu'on y trouve des titres très différents, composés à différentes périodes ou moments etc. Pour Shoegazing Kid, on peut dire que c'est un album plus dark, qui parle de la complexité de l'adolescence. L'évolution par rapport au premier album, c'est qu'il a été fait en trois semaines. On était moches.

C'est surtout lors de leurs innombrables concerts que les Stuck se sont forgés une réputation. Leur son, dès Nevermind the Leaving Dead, est très étudié, et forgé sur une bonne base bien rock. SELOTL les adore, et en mars, vous aurez droit à un report de son premier Live des Stuck ! A la Cigale en plus, que demande le peuple ? On les a rencontré dans un café parisien. Seuls José et Emmanuel étaient présents, mais on s'en fout, parce qu'on était assis en face de Stuck in the Sound. BAM. La phase "groupie" passée, on entame sérieusement la discution. Ils sont calmes, fort sympathiques, normaux. On se lance.

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Enfin Pursuit, lui, on l'a vraiment travaillé, sur plus d'un an.

Copyright : Julien Mignot

Pour Pursuit, vous avez également fait le buzz grâce à des clips de qualité. D'où est sortie l'idée de celui de Pursuit ? Comme tout musicien, vous avez des influences ?

"Le projet du clip de Pursuit nous a été soumis, et on a direct accepté. C'est un clip d'aventures, où des références se suivent à la chaine, et avec un rythme effréné. Ca

allait bien avec le titre, qui a un rythme assez épique."

"A nos débuts, on était moches (rires)."

Le meilleur concert que vous ayez donné ? "(Ensemble) En 2009, aux Trois Elephants à Laval. Après de tels progrès et avancées couronnées de succès, vous n'allez pas vous arreté là. Quels sont vos projets ? "Une tournée qui démarre là, avec des dates en France, en Suisse et en Belgique. Evidemment on vise la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis, mais ça reste un projet

Page 23: SELOTL MAGAZINE #1

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difficile à mettre en place. Peut être qu'on pourrait composer le quatrième album en tournée là bas, sur la route 66 ? (Rires).

Discographie brut.

Ce disque est bon mais brut. Pas sûr qu'on ne l'apprécie pas plus en ayant au préalable dévorer ses deux

prédécesseurs. Introduction.

STUCK IN THE SOUND EN CONCERT A la Cigale le 22 mars prochain !

Le dernier album des Stuck. Qu'est-ce qu'on l'attendait ! Et bien on est pas déçus. Il démarre sans chipoter avec le titre Brother, puissant aux guitares rock. S'ensuivent des titres tous aussi bons les uns que les autres, pleins de guitares aux sons garages, de

batterie effrenée et de la voix de José, qui monte très haut et donne au son Stuck une vraie caractéristique. Le lien entre chaque piste est n'est pas laissé au hasard, et ça se voit surtout entre Bandruptcy suivie de Criminal.

NEVERMIND THE LEAVING DEAD

Un chef-d'œuvre. C'est une compilation de titres enregistrés sur quatre ans.

Pour nous c'est un peu comme un livre, qu'on connait par cœur mais qu'on ne peut

s'empêcher de lire et relire.

SHOEGAZING KID A la première écoute, on doit admettre qu'on a été surpris. Justement parce qu'on s'était fixés l'esprit sur l'album précédent. Mais après des écoutes dans de bonnes conditions, on peut

clamer que cet album est très bon, et marque clairement la trouvaille en or

des Stuck : leur son.

Page 24: SELOTL MAGAZINE #1

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justice a l'olympia 4/02/2012

On doit tout d'abord admettre qu'on a pas adoré le dernier album des deux magnats de l'éléctro. Audio, Video, Disco nous a marqué, mais pas enchanté. Alors on a dit qu'on lui laisserait une chance en Live. On a bien fait. Gaspard et Xavier ont littéralement fait trembler l'Olympia ! De quoi avait-on peur ? De trop plein de second album ? Pfff, nous voilà totalement rassurés. Justice mixe Cross et son dernier bébé comme un Dieu, ne nous laissant pas une seconde de répis.

Car oui, on lève les bras, on hurle de bonheur, on crie les paroles, on saute sur des montées de sons

hallucinantes… (On en sortira pas indemnes).

Les deux façades d'enceintes

Marshall qui entourent le sanctuaire décoré d'une croix, le tout fixé par

un véritable mur de lumières, Justice n'a pas fait dans la demi-mesure.

La mise en scène est puissante, mais

pas lourde, et lorsque la Croix se déplace vers la droite pour laisser apparaitre un piano brillant, nos

cœurs battent la chamade : la version acoustique de D.A.N.C.E., c'est la meilleure. Et en Live, c'est

divin.

Maintenant, on peut le dire : APRES AVOIR VU JUSTICE EN LIVE,

ON PEUT MOURIR EN PAIX.

Justice For All †

TRACKLIST : Intro - Genesis - Helix - Phantom part 1 Let There Be Light - Civilization New Jack - Canon - D.A.N.C.E. Horsepower Vs DVNO - Horsepower (Acid House Version) New Lands - Scenario Rock - Stress Waters of Nazareth - We are Your Friends - Audio Video Disco On'n'On - Phantom part 2 ENDING.

Texte & Photo : Leo

Page 25: SELOTL MAGAZINE #1

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Sortir avec selotl

L'agenda

BRODINSKI RESIDENCY w/Riton, Fake Blood, Noob. Vendredi 10 Février, 23h @ Showcase Paris 15€

CONCRETE KNIVES & Guests

Mercredi 15 Février, 19h30 @ Nouveau Casino 16€

IS TROPICAL & Guests

Jeu. 16 Février @ Nv Casino 19h30 - 20€

____________

A NIGHT WITH… FRITZ

KALKBRENNER Sam 25 Février @ Showcase 23h30 - 20€

______________ JOEY STARR Mer 28 Mars @ Olympia 19h30 - 35€

____________

THE DRUMS 2 Mars, 19h @ Bataclan

LES NUITS DE L'ALLIGATOR #7 w/War on Drugs, Pterodactyl & Guests

Mardi 21 Février, 19h30 @ la Maroquinerie 14€/17€

chairlift & Guests

Mercredi 29 Février, 19h @ la Maroquinerie 24€ REKIDS w/Nina Kraviz, Radio Slave

Vendredi 24 Février, 23h30 @ Rex Club 15€

JAZZ JAM SESSIONS Tous les Lundis, dès 21h @ Baiser Salé 10€

NUMBERS w/Joy Orbison, Feadz, Spencer…

Vendredi 17 Février, 23h30 @ Social Club 15€

Page 26: SELOTL MAGAZINE #1

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PAROV STELAR BAND

Mardi 16 Mars, 19h

@ Cabaret Sauvage 22€

SOUND PELLEGRINO FESTIVAL

JOUR 1 - Vendredi 6 avril - SOCIAL CLUB : Dirtybird w/ Claude VonStroke, Justin

Martin, Eats Everything, Maelstrom

JOUR 2 - Samedi 7 avril - L'ENFER : Gernot (Modeselektor) vs Siriusmo (dj

set), dOP (live), Soul Clap, Todd Edwards, Sound Pellegrino Thermal Team, L-Vis 1990, Joakim & Bambounou, Bok Bok &

Tom Trago, Darabi, Manaré…

JOUR 3 - Dimanche 8 avril - L'ENFER : A-Trak, Miss Kittin, Crookers, Round Table Knights, Para One, Surkin & Bobmo, Das Glow, Renaissance Man, Noob, Marco Dos

Santos, Myd…

Avec cette programmation, on prend direct nos places !

16€ Jour 1/32€ Jour 2 et 3

M83

Jeudi 15 Mars, 19h @ la Cigale 22€

__________________________

SUNSET CLUB

w/Uffie, Alan Braxe, Minitel Rose, Sunset Djs… Samedi 10 Mars, 23h

@ la Machine 20€

METRONOMY Samedi 3 Mars, 20h

@ Zénith de Paris 40€ ______________________________

Places et billets

sur Digitick et sites partenaires.

Page 27: SELOTL MAGAZINE #1

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LE JAZZ POUR LES NULS Partie 1 Encore une fois, nous, enfants des années 2000, sommes lésés. Parce qu'aujourd'hui, le jazz est un genre délaissé. Et quel gâchis. Pour SELOTL, le Jazz est précieux. C'est un genre extraordinaire et prolifique. Alors on a pour mission de vous le faire découvrir, étape par étape, chronologiquement. Car pour couronner le tout, le Jazz a une histoire riche et palpitante, pleine de vie et d'illustres personnages. Comme l'Histoire, elle est divisée en quatre temps. Bienvenue aux origines.

Cette technique va évoluer avec le temps. La figure artistique de l'époque est Scott Joplin, pianiste virtuose dont les nombreux titres de Rag seront repris. Le Blues est également un genre essentiel à la formation du Jazz. C'est à la base le symbole musicale du désespoir des esclaves. Toujours inspiré de la musique sacrée, mais opposé au Ragtime, le Blues est caractérisé par un rythme lent composé d'accords systématiques, tant au piano qu'à la guitare. C'est un peu la part d'émotion dans le gâteau du Jazz. La Nouvelle-Orléans reste historiquement lieu où toutes les cultures florissaient, et c'est cette image associée au Jazz qui va en faire un genre intemporel, classe et musicalement puissant.

Il faut l'admettre, le Jazz est un genre métissé. On trouve ses origines lors de l'aboliton de l'esclavage, suivi d'un mélange de culture entre afro et euro-américains. Si l'origine du mot Jazz reste floue, ses racines le sont moins. Basées sur les Worksongs, les gospels et les spirituals ainsi que le Blues, le Jazz est l'expression de toute une communauté, principalement basée à la Nouvelle Orléans, lieu mythique du genre. Mais c'est surtout le Rag, danse à claquette instaurée par les Noirs dans les plantations et dans les rues, qui va solidifier la base d'un genre qui en un siècle, va devenir essentiel. Le Ragtime est une danse, caractérisée par une technique instrumentale simplement pianistique.

Page 28: SELOTL MAGAZINE #1

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CREDITS : Rédaction, photos, interviews, mise en page, idées, concept et nom sont de et appartiennent à : Eleonor Chabannes de Balsac. Page 10 : Jacques Delapalme Page : Maximilien Lebaudy Photo Stuck in the Sound : Photo Crimson : Alice Kong Pochettes d'albums, flyers et photos d'archives. Avec passion et envies.

Vous êtes artistes et vous aimeriez une interview dans SELOTL MAGAZINE ? Vous êtes mélomanes et souhaitez écrire ? CONTACTS : Leo Chabannes de Balsac sur Facebook [email protected]

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