Sécurité de l’eau pour une planète sous pression

8
PHOTO : ISTOCKPHOTO/FERRAN TRAITE SOLER L’eau est le dénominateur commun entre tous les aspects du développement humain. La sécurité de l’eau (ou sécurité hydrique) est donc vitale pour tous les secteurs de la société et de l’économie ; c’est également la ressource naturelle de base dont dépend la planète. Mais une population en pleine expansion, des économies en croissance et une mauvaise gestion de l’eau mettent sérieusement à contribution nos ressources en eau douce. Nous ne pouvons tout simplement pas continuer de gaspiller l’eau comme nous l’avons fait : nous devons modifier la manière dont nous gérons nos ressources hydriques. Les scientifiques et les politiques ont la responsabilité commune de développer ensemble des solutions plus durables aux problèmes d’eau présents et émergents. Cette note d’orientation vise à montrer qu’il faut une réponse intégrée et coordonnée pour que l’eau s’inscrive pleinement dans les nouvelles économies vertes du monde. Rio+20 Notes d’orientation Ce document s’inscrit dans un ensemble de neuf notes d’orientation produites par la communauté scientifique pour informer la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20). Ces notes d’orientation ont été commandées par la conférence internationale Planet Under Pressure: New Knowledge Towards Solutions (Planète sous pression : nouvelles connaissances au service de solutions) (www.planetunderpressure2012.net). RIO + 20 NOTE D’ORIENTATION 1 Sécurité de l’eau pour une planète sous pression La transition vers un développement durable : défis et solutions WaterSecurityFrenchProof3.indd 1 15/11/2011 11:05

Transcript of Sécurité de l’eau pour une planète sous pression

rio+20 NoTE D’oriENTaTioN 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 1

Ph

oto

: is

toc

kP

ho

to/f

er

ra

n t

ra

ite

so

ler

l’eau est le dénominateur commun entre tous les aspects du développement humain. la sécurité de l’eau (ou sécurité hydrique) est donc vitale pour tous les secteurs de la société et de l’économie ; c’est également la ressource naturelle de base dont dépend la planète. Mais une population en pleine expansion, des économies en croissance et une mauvaise gestion de l’eau mettent sérieusement à contribution nos ressources en eau douce. nous ne pouvons tout simplement pas continuer de gaspiller l’eau comme nous l’avons fait : nous devons modifier la manière dont nous gérons nos ressources hydriques. les scientifiques et les politiques ont la responsabilité commune de développer ensemble des solutions plus durables aux problèmes d’eau présents et émergents. cette note d’orientation vise à montrer qu’il faut une réponse intégrée et coordonnée pour que l’eau s’inscrive pleinement dans les nouvelles économies vertes du monde.

Rio+20 Notes d’orientationce document s’inscrit dans un ensemble de neuf notes d’orientation produites par la communauté scientifique pour informer la conférence des nations Unies sur le développement durable (rio+20). ces notes d’orientation ont été commandées par la conférence internationale Planet Under Pressure: New Knowledge Towards Solutions (Planète sous pression : nouvelles connaissances au service de solutions) (www.planetunderpressure2012.net).

rio+20 NoTE D’oriENTaTioN 1Sécurité de l’eau pour une planète sous pressionLa transition vers un développement durable : défis et solutions

WaterSecurityFrenchProof3.indd 1 15/11/2011 11:05

2

z

Résumé des points clés et recommandations

z L’eau doit bénéficier de la place qu’elle mérite dans les priorités du monde : il faut regarder l’avenir d’un point de vue hydrique.

z La science et la politique partagent la responsabilité de trouver des solutions durables aux problèmes d’eau ; mais la science ne peut résoudre la crise de l’eau sans un engagement de la part de la société et sans une volonté politique.

z Il faut trouver un équilibre entre les besoins en eau de l’humanité et de l’environnement afin de sauver la biodiversité et les services écosystémiques. Les compromis qu’il faudra inévitablement faire devront avoir pour arbitre la science plutôt que les lobbies.

z La sécurité de l’eau a de multiples dimensions, notamment sociales, humanitaires, économiques et écologiques. Il faut donc que les décisions importantes de gestion des ressources hydriques se basent sur les conseils conjoints de spécialistes de toute une série de secteurs.

z Il faut améliorer la disponibilité des données et des informations, notamment sur les ressources transfrontalières en eau et sur les seuils planétaires. Nous devons évaluer nos besoins en eau et établir une liste prioritaire des allocations.

z L’adaptation aux changements climatiques qui affectent l’eau doit former partie intégrante des plans de gestion de l’eau (et vice versa).

z Il faut une plus grande participation des parties prenantes et plus d’actions collectives.

z L’urbanisation peut être interprétée comme une opportunité plutôt qu’un risque.

z Il faut introduire et mettre en œuvre des cadres politiques et juridiques stricts (par exemple lois sur l’eau).

z Des mécanismes financiers appropriés sont nécessaires pour assurer la durabilité des services d’approvisionnement en eau, et les capacités doivent être renforcées à tous les niveaux.

WaterSecurityFrenchProof3.indd 2 15/11/2011 11:05

rio+20 NoTE D’oriENTaTioN 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 3

z

LE DÉFi DE La SÉCUriTÉ DE L’EaULa sécurité de l’eau « signifie de veiller à la protection et à l’amélioration des

écosystèmes d’eau douce, côtiers et voisins des côtes ; de promouvoir le développement durable et la stabilité politique pour que chacun ait accès à suffisamment d’eau potable

à un coût abordable pour mener une vie saine et productive, et que les personnes vulnérables soient protégées contre les risques liés à l’eau. »

Déclaration ministérielle du 2e Forum mondial de l’eau, 2000

D e vastes territoires souffrent déjà d’un manque d’eau ou de stress hydrique grave ; cette situation risque fort de s’aggraver puisque

la population, les économies et la consommation mondiales ne vont cesser de croître. De plus, nous sommes en train de modifier le système hydrique mondial d’une manière significative, sans suffisamment comprendre ce système ni sa manière de réagir aux changements.

Au cours du siècle dernier, la population mondiale a triplé, mais notre consommation d’eau a sextuplé. Simultanément, la qualité des ressources hydriques disponibles a baissé en raison des activités humaines, notamment un usage excessif des produits agrochimiques et la pollution par les eaux d’égout et les eaux usées industrielles non traitées. Pour satisfaire les demandes futures en eau, on devra faire appel à une ressource dont la disponibilité est moins certaine et plus variable, tant chronologiquement que géographiquement. Le changement climatique est déjà en train de modifier les régimes de précipitations, entraînant des risques accrus de sécheresses et d’inondations, ainsi que des changements dans le ruissellement saisonnier. Le réchauffement planétaire fait fondre les glaciers, ce qui a de lourdes conséquences pour de nombreux grands réseaux fluviaux. En outre les barrages, qui jouent un rôle

fondamental lorsqu’il s’agit de produire de l’énergie, stocker l’eau et empêcher les inondations, retiennent aussi les sédiments et causent l’affaissement et l’érosion de deltas fertiles. De même, on pompe l’eau des aquifères côtiers et des nappes phréatiques trop rapidement pour pouvoir les réapprovisionner, une pratique qui n’est de toute évidence pas viable à long terme.

Dans le monde entier, on se rend de plus en plus compte depuis une vingtaine d’années qu’il faut de toute urgence prendre des mesures pour la sécurité de l’eau, mais il faut d’abord surmonter des années d’insouciance. L’eau se trouve au cœur de toute une série de questions économiques, environnementales, sociales et politiques, y compris la sécurité agricole, énergétique, financière, commerciale et nationale, ainsi que celle du développement urbain. Et pourtant le prix de l’eau a toujours été inférieur à sa vraie valeur, ce qui fait qu’elle a été surexploitée et gaspillée. La situation de la sécurité hydrique a tellement empiré qu’elle commence à avoir une incidence sur les systèmes alimentaires et énergétiques du monde, surtout dans les parties les plus pauvres et les plus vulnérables du globe. Le rythme rapide des pertes de biodiversité aquatique et les liens entre l’exploitation des terres et celle de l’eau constituent d’autres défis auxquels nous devons répondre dans notre quête pour un développement durable.

Si nous ne prenons pas des mesures maintenant, l’insécurité hydrique risque fort de devenir un problème géopolitique fondamental touchant l’ensemble du système économique mondial. En plus de sa valeur économique, l’eau a d’importants aspects sociaux, culturels et religieux ; elle est considérée comme un droit fondamental de l’homme et constitue un lien privilégié entre les humains et leur environnement naturel. La sécurité hydrique est en outre essentielle pour réaliser nombre des Objectifs du Millénaire pour le développement. L’eau touche donc à beaucoup d’aspects de la prise de décisions politiques.

L’eau doit être mieux gérée si l’on veut bénéficier à l’avenir d’une sécurité alimentaire durable, de la croissance économique et de la stabilité politique. Il faudra pour cela l’engagement des gouvernements, ainsi que la participation des parties prenantes à tous les niveaux. Si les scientifiques peuvent proposer les connaissances, les informations et les solutions techniques requises, c’est aux gouvernements de montrer l’exemple en élaborant des cadres pour une meilleure gestion de l’eau ; de nombreuses autres parties prenantes doivent, quant à elles, participer à la mise en œuvre de mesures pratiques et de solutions. L’eau doit en outre continuer de figurer parmi les priorités mondiales, et l’avenir doit être considéré d’un point de vue hydrique.

WaterSecurityFrenchProof3.indd 3 15/11/2011 11:05

4

La conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) représente une occasion unique de renforcer l’engagement de

la communauté internationale et des gouvernements nationaux à promouvoir et à mettre en œuvre une approche plus intégrée et plus durable de la gestion des ressources hydriques. Cette conférence s’inscrit dans la ligne de l’engagement à agir de Rio en 1992 (Chapitre 18 de

PoUr UN « MoNDE D’EaU » DUraBLE

« Il y a encore assez d’eau pour nous tous, mais uniquement si nous faisons en sorte qu’elle reste

propre, si nous la consommons plus sagement et si nous nous la répartissons d’une manière équitable. »

Ban Ki-moon, Secrétaire général de Nations Unies, 2008

l’Agenda 21) et de Johannesburg en 2002 (Plan d’application de Johannesburg). L’« économie verte » sera un des thèmes majeurs de Rio+20 et ce sommet mettra tout particulièrement l’accent sur l’équilibre entre besoins humains et environnementaux pour sauver la biodiversité et les systèmes écosystémiques tout en encourageant le développement économique.

Figure 1. Régions les plus vulnérables aux problèmes de sécurité hydrique et de biodiversitéRisque pour la biodiversité : Faible Élevé Faible Élevé

Risque de pénurie d’eau : Faible Faible Élevé ÉlevéSource: Vörösmarty et al., 2010

Sécurité de l’eau : principaux défisLa déclaration ministérielle du 2e Forum mondial de l’eau en 2000 constituait la première déclaration intergouvernementale sur la sécurité de l’eau et donnait la liste suivante des sept principaux défis à la sécurité de l’eau :1. répondre aux besoins

fondamentaux2. sécuriser

l’approvisionnement en nourriture

3. protéger les écosystèmes4. partager les ressources en

eau5. gérer les risques6. apprécier l’eau à sa juste

valeur7. faire preuve d’une bonne

gouvernance de l’eau

WaterSecurityFrenchProof3.indd 4 15/11/2011 11:05

rio+20 NoTE D’oriENTaTioN 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 5

La SÉCUriTÉ DE L’EaU

PoUr ToUS

P our que la sécurité de l’eau devienne une réalité, il faut maintenir un cycle hydrologique opérationnel, mettre en place des

infrastructures hydrauliques fiables, sensibiliser les populations aux risques et aux mesures d’atténuation disponibles et formuler les interventions juridiques requises, des politiques raisonnables et des systèmes de gouvernance efficaces. C’est la société dans son ensemble qui doit être prête au changement.

Afin d’avoir une vision d’ensemble de la sécurité de l’eau, les décideurs doivent prendre en compte les besoins de tous les secteurs consommateurs d’eau. L’eau est exceptionnelle en ce sens qu’elle met en relation systèmes naturels et sociaux ; aucun secteur ne peut être géré sans tenir compte de l’eau. Actuellement, environ 70 % des prélèvements d’eau douce dans le monde servent à l’agriculture, mais cette filière est extrêmement inefficace. Une grande partie de l’économie verte vise un développement agricole plus durable. La planète doit produire plus de nourriture mais avec moins d’eau, et il faut inciter les agriculteurs à investir dans des technologies de production plus économes en eau.

Comme les besoins en eau de l’agriculture, ceux des secteurs industriel, énergétique et domestique vont probablement augmenter ces prochaines décennies. Les gouvernements doivent donc reconnaître la nécessité de mettre en relation toutes les questions de politique nationale correspondantes. Il faut de meilleures données et de

meilleures informations, en particulier sur les questions transfrontalières, afin de faciliter la prise de décisions multisectorielles ; quant aux compromis, ils doivent être évalués sur la base de preuves scientifiques et non influencés par le lobbying et les groupes de pression. Il ne faut pas échanger la sécurité alimentaire contre la sécurité énergétique. Même la production d’énergie hydroélectrique « verte » a des impacts potentiels sur les écosystèmes d’eau douce ; une approche participative, fondée sur le compromis et sur de solides connaissances scientifiques, peut se révéler utile.

L’eau n’occupe pas encore un rôle suffisamment important dans le débat sur l’atténuation du changement climatique et sur l’adaptation à ce changement. L’adaptation aux aspects hydriques du changement climatique doit faire partie intégrante des plans de gestion des ressources en eau et vice versa : aucun plan d’adaptation au climat ne doit être élaboré sans prise en compte explicite de l’eau. Les institutions locales doivent être capables de gérer l’adaptation au changement climatique, lorsqu’elles planifient le développement et prennent des décisions concernant la sécurité de l’eau, en conformité avec les priorités nationales du développement.

Il est possible que nous soyons en train de pousser la planète au-delà de sa capacité si nous ne révisons pas fondamentalement nos modèles

de développement et d’exploitaiton des ressources pour y incorporer les principes de précaution, d’équité et de durabilité. Nous avons besoin de données scientifiques interdisciplinaires de qualité, mais également d’une bonne pratique de gouvernance et de gestion de l’eau, basée sur une « éthique de l’eau » et sur la compassion, pour assurer l’approvisionnement en eau de l’humanité et des écosystèmes.

La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE)La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) est un processus qui encourage le développement et la gestion coordonnés de l’eau, de la terre et des ressources associées afin de maximiser le bien-être économique et social sans compromettre la durabilité des écosystèmes et de l’environnement. La GIRE est internationalement reconnue comme représentant la voie à suivre pour aborder les questions de sécurité de l’eau et correspond de près aux initiatives visant à rendre l’économie plus verte. La GIRE n’obtiendra cependant pas les résultats escomptés sans le soutien d’une ferme volonté politique, d’un cadre de politique flexible, d’institutions solides et d’une approche intégrée.

Ph

oto

: is

toc

kP

ho

to/b

rit

ta k

as

ho

lM-t

en

gv

e

WaterSecurityFrenchProof3.indd 5 15/11/2011 11:05

6

ENCoUragEr La

ParTiCiPaTioN

L es plans de gestion des ressources hydriques doivent être élaborés avec la pleine participation des parties prenantes afin de créer

un sentiment de responsabilité et d’engagement pour la phase d’implémentation. Cela est particulièrement important pour les consommateurs d’eau en amont et en aval et pour les ressources hydriques transfrontalières. La participation à la prise de décisions est également vitale lors de la résolution des conflits.

Dans un peu plus d’une génération, les deux tiers de la population mondiale vivront dans les villes, et une part importante de la hausse de la population urbaine se produira dans les bidonvilles et les squats urbains des pays en développement. L’urbanisation sauvage pose d’énormes problèmes, mais les villes peuvent aussi fournir des opportunités d’amélioration. La concentration de populations et de richesses dans les espaces urbains permet le déploiement de solutions techniques efficaces, qui pourraient s’avérer trop coûteuses ailleurs.

La crise de l’eau est souvent décrite comme une crise de gouvernance, tant au niveau national qu’international. Mais même si tout le monde

s’accorde sur la nécessité d’une meilleure gouvernance, les deux tiers des principaux bassins hydrographiques du monde ne sont régulés par aucun traité international et la plupart des ressources hydriques transfrontalières d’Afrique ne sont couvertes par aucune structure institutionnelle efficace. Les recherches comparatives internationales sur les structures en place montrent que les caractéristiques essentielles de la bonne gouvernance sont les structures de gouvernance polycentriques, les cadres juridiques efficaces, la réduction des inégalités, l’accès libre à l’information et la participation réelle des parties prenantes. Il est important de ne pas immédiatement avoir recours aux panacées universelles.

Un cadre juridique transparent, crédible et réactif pour l’eau est essentiel si l’on veut atteindre la sécurité de l’eau. Ce cadre constitue un système clair pour aborder les questions spécifiques du développement et de la gestion partagées des ressources hydriques, pour identifier les droits et les obligations de la consommation d’eau et pour la gestion et le développement des ressources. De plus, la législation sur l’eau permet

de surveiller la conformité et aide à résoudre les litiges. Les questions transfrontalières concernant l’eau sont souvent cause de désaccords et de conflits, mais avec une bonne gouvernance et la participation des parties prenantes, elles peuvent avoir un effet fédérateur. Il existe au moins 300 accords internationaux sur l’eau, souvent conclus entre des parties qui sont en désaccord à sur d’autres points. Ces accords montrent le potentiel des ressources hydriques partagées à encourager la confiance et à promouvoir la paix.

Le financement de l’eau et des installations sanitaires est depuis longtemps en proie à des problèmes, en partie parce que de nombreux gouvernements se sont forgé une assise politique en subventionnant le coût réel de l’approvisionnement en eau (en Inde, par exemple, l’irrigation bénéficie d’importantes subventions). Le caractère intersectoriel de l’approvisionnement en eau complique en outre les choses et prolonge une situation où les prix des services d’approvisionnement en eau sont en-deçà de leur niveau économique et où la filière continue de souffrir d’un déficit chronique de financement. Grâce à une bonne gouvernance, des entreprises financièrement viables existent cependant dans le secteur de l’eau de par le monde, qui attirent des financements supplémentaires provenant de sources autres que les gouvernements et les donateurs.

UNE aCTioN CENTrÉE SUr LE FiNaNCEMENT, La

goUVErNaNCE ET LES CaPaCiTÉS

Ph

oto

: is

toc

kP

ho

to/c

laU

Dia

De

Wa

lD

WaterSecurityFrenchProof3.indd 6 15/11/2011 11:05

rio+20 NoTE D’oriENTaTioN 1 : Sécurité de l’eau pour une planète sous pression 7

Enfin, le renforcement des capacités est requis à tous les niveaux de la gestion de l’eau, des décideurs de haut niveau, en passant par les gestionnaires de l’eau, aux exécutants et aux personnels

Ph

oto

: is

toc

kP

ho

to/t

ob

ias

he

lbig

ÉLaBoraTioN D’UNE rÉPoNSE CoMMUNE

il n’existe pas de manière simple pour accéder demain à la sécurité de l’eau. Il est cependant clair qu’il faut pour trouver des solutions avoir une bonne perception des

complexités, des différents rôles et des mécanismes compliqués de retour d’information inhérents au système hydrique mondial.

Pour une approche durable de la gestion de l’eau, il ne suffit pas de décrire les aspects physiques, biologiques et chimiques du cycle hydrologique et de développer des

options techniques qui rendent plus équitable l’accès à l’eau. Nous devons également comprendre les dynamiques sociales et politiques, ainsi que les aspirations, les croyances et les valeurs qui influencent les comportements humains pour ce qui est de la consommation d’eau. Les solutions pour un monde d’eau durable seront fondées sur l’interdisciplinarité des sciences et devront bénéficier de la participation de toutes les parties prenantes. Il s’agit là d’un défi de taille, mais c’est la seule option viable pour l’avenir.

techniques (souvent les principaux responsables des mesures politiques), ainsi qu’aux membres de la société civile, aux organisations non gouvernementales et aux associations d’usagers de l’eau.

WaterSecurityFrenchProof3.indd 7 15/11/2011 11:05

8

Notice bibliographique

Ban Ki-moon, 2008. Voir : www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=25398&Cr=davos&Cr1

Bonn : Recommendations d’action 2001. International Conference on Freshwater (Conférence internationale sur l’eau douce), Bonn, 3–7 décembre 2001. http://www.bmu.de/english/water_management/doc/3468.php

PNUD, 2007. Rapport mondial sur le développement humain, 2007/2008 : La lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé. Programme des Nations Unies pour le développement : New York, USA.

Vörösmarty, C.J., McIntyre, P.B., Gessner, M.O., Dudgeon, D., Prusevich, A., Green, P., Glidden, S., Bunn, S.E., Sullivan, C.A., Reidy Liermann, C., Davies, P.M., 2010. Global threats to human water security and river biodiversity. Nature 467, 7315 : 555–561.

World Economic Forum Water Initiative, 2011. Water Security: the water-food-energy-climate nexus. Island Press : Washington DC, USA.

Global Water System Project, International Project Office, avec la contribution de : Bastien Affeltranger, Janos Bogardi, William Cosgrove, David Dudgeon, Irina Forkutsa, Sharad Jain, Richard Lawford, Jan Leentvaar, Ramón Llamas, Sina Marx, Andrea Meyn, Claudia Pahl-Wostl, Fabrice Renaud, Eva Riedke, Zita Sebesvari, Slobodan Simonovic, James Syvitski, Andras Szöllösi-Nagy, Kevin Trenberth, Konrad Vielhauer, Holm Voigt, Charles Vörösmarty, Hong Yang.

Édition et mise en page : Green Ink, Royaume-Uni (www.greenink.co.uk)

rédaction :

WaterSecurityFrenchProof3.indd 8 15/11/2011 11:05