SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE

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SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE

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SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE. En relation avec le module de « Biologie moléculaire et génie génétique ». Revoir le cours et TD de bio1 de biologie moléculaire : module 1 : biologie moléculaire et génie génétique, section 1 : 1.4. mutations et réparation ADN - PowerPoint PPT Presentation

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SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE

MICROBIENNE

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En relation avec le module de « Biologie moléculaire et génie génétique ».

INTITULE DU PROGRAMME

COMMENTAIRES COURS TP

COURS TRAVAUX PRATIQUES

Mutations. Mise en évidence du caractère mutagèned’une substance à l’aide d’une souchemicrobienne (par exemple test d’Ames,

SOS chromotest …).

XTP/TD

de cette semaine

Génétique des levures. On réalisera une manipulation de mutagenèse aléatoire, par exemple la sélection de mutants auxotrophes chez Saccharomyces cerevisiae suivie d’une complémentation fonctionnelle.

L’étude de la génétique des levures pourra faire l’objet de 2 séances au moins.

X1er TP et

dernier TP année

Génétique des bactériesTransferts génétiques

Transformation,conjugaison,transduction.

On réalisera une manipulation de conjugaison. TP avec joel denda

X XTP avant

les vacances

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CHAPITRE 1 : MUTATION

• Revoir le cours et TD de bio1 de biologie moléculaire :

module 1 : biologie moléculaire et génie génétique, section 1 : 1.4. mutations et réparation ADN

• TP Mise en évidence du caractère mutagène d’une substance à l’aide s’une souche microbienne : SOS Chromotest

et TD test de Ames à faire pour …

• Voir site internet doc intéressants à consulter

http://mas.stephanie.free.fr mot de pass : HACCP

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CHAPITRE 2 : GENETIQUE DES LEVURES

• Revoir le cours et TD de bio1 biologie moléculaire :module 1 : biologie moléculaire et génie génétique, section 1 : 1.4. mutations et réparation ADN

• Revoir TP N°1 sur les levures avec le test de complémentation fonctionnel

• TD test de complémentation fonctionnel des levures + DS N°2

• TP N°2 : Manipulation de mutagenèse aléatoire : action des rayons UV sur la souche S.cerevisiae ade2 –

• Voir site internet doc intéressants à consulter

http://mas.stephanie.free.fr mot de pass : HACCP

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CHAPITRE 3 :GENETIQUE DES BACTERIES

ET TRANSFERTS GENETIQUES

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Dans la nature, il existe deux moyens pour les microorganismes de transférer le patrimoine génétique : question 1 du TD

• le transfert « vertical » de gènes qui se fait entre un « parent » et sa descendance.

• le transfert « horizontal » de gènes qui a lieu entre deux organismes distincts.

Transfert vertical de gènes Transfert horizontal de gènes

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mutations

variabilité du génome bactérien

transferts horizontaux de gènes

évolution

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les mutations :

Si la réparation échoue mutations événements rares, stables, héréditaires

apparition de mutants

= cellules différentes du type sauvage par un ou plusieurs caractères permettant leur sélection. ex : marqueur d’auxotrophie ou résistance à un antibiotique

Stabilité caractères héréditairesSI MAINTIEN

Intégrité génome bactérienagressions physiques

et chimiques

Altération ADN

Systèmes enzymatiques de réparation

réparation par : - excision-resynthèse, - recombinaison - SOS

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les transferts de gènes :phénomènes rares chez les bactéries

Il existe : 3 grands mécanismes d’échanges d'ADN entre bactéries donatrices et bactéries réceptrices

cellule donatrice

génome de la cellule donatrice = exogénote

cellule réceptrice

génome de la cellule réceptrice = endogénote

Transfert matériel génétique

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Les différents transfert horizontaux de gènesLes différents transfert horizontaux de gènes

conjugaison

transformation

transduction

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La conjugaison

transfert génétique unidirectionnel

d’un fragment d’ADN chromosomique ou plasmidique

par contact direct entre deux bactéries « sexuellement » différenciée :

une donatrice = mâle et une réceptrice = femelle

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La transformation

transfert génétique au cours duquel un fragment d’ADNbicaténaire, libre, nu, en solution est capté par une bactérie réceptrice avant d'être éventuellement intégré au chromosome

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La transduction

transfert génétique d’un fragment d’ADN chromosomique ou extrachromosomique d’une bactérie à une autre effectué par des bactériophages dits transducteurs

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cellule cellule réceptriceréceptrice

Devenir de l’ADN Devenir de l’ADN exogénote dans la exogénote dans la

bactéries réceptrice ???bactéries réceptrice ???2 possibilités2 possibilités

se substituer à une zone homologue du chromosome de la

bactérie par recombinaison et s’intégrer au chromosome

ne pas s’intégrer et soit :

- se répliquer de façon autonome : cas des plasmides

- ne pas se répliquer et être dilué dans le clone de cellule = transfert abortif

- être détruit par la bactérie réceptrice = phénomène de restriction de l’hôte

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cellule cellule

réceptriceréceptrice

Mais attention!!!Mais attention!!!

Les bactéries ne restent pas indifférentes à l’entrée d'un ADN étranger

Mise en œuvre des mécanismes de protection

Restriction - Modification 

hydrolyse de l’ADN étranger non méthylé par les

endonucléases

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1. LA CONJUGAISON

3. LA TRANSFORMATION

2. LA TRANSDUCTION

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1. LA CONJUGAISON

transfert génétique unidirectionnel

d’un fragment d’ADN chromosomique ou plasmidique

par contact direct entre deux bactéries « sexuellement » différenciée :

une donatrice = mâle et une réceptrice = femelle

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1.1. Mise en évidence et caractéristiques de la conjugaison

1.1.1. La conjugaison implique un transfert de gènes et un phénomène de recombinaison

1.1.2. La conjugaison exige un contact physique direct entre les souches

1.1.3. La conjugaison implique une différence sexuelle entre les souches

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En 1946, Lederberg et Tatum mènent une expérience sur :

2 souches mutantes poly-auxotrophes d’E.coli K12

souche Asouche A

thréonine -leucine -

souche Bsouche B

biotine -méthionine -thiamine -

Aucune pousse

Aucune pousse

Ensemencement sur milieu minimum sans Thr, leu, bio, Met et Thi Ensemencement sur milieu minimum sans Thr, leu, bio, Met et Thi

1 colonie pour 107 bactéries ensemencées pas du a une mutation spontanée

Il y a eu un transfert de matériel génétique entre les deux souches et recombinaison entre les gènes parentaux

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Bernard Davis a utilisé : l’expérience du tube en U

Ensemencement sur milieu minimum Ensemencement sur milieu minimum sans Thr, leu, bio, Met et Thi sans Thr, leu, bio, Met et Thi

Aucune bactérie prototrophe

un tube en U séparé à la base par une membrane en verre poreuse (0.2µm)

empêche un contact direct entre les souches

laisse passer l'ADN libre, les phages ou les substances solubles (ADN)

Les souches A et B sont placées chacune dans une branche du tube, puis le milieu

est aspiré et refoulé plusieurs fois

Il y a donc nécessité d'un contact direct entre les souches A et B pour qu’il y est transfert du matériel génétique

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Au microscope électronique, on observe le phénomène :

il y a contact direct entre les deux bactéries,

un pont cytoplasmique est établit entre les bactéries

conjugantes 

grâce au pili sexuel

agitation vigoureusement

souche Asouche A souche Bsouche B

Aucune bactérie prototrophe

L’agitation rompt le contact

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donatrice de gènes = bactéries mâles

réceptrice de gènes

= bactéries femelle

bactéries donatrices de gènes= F+

possèdent un facteur de fertilité ou facteur F

bactéries réceptrices de gènes= F-

car dépourvues de facteur F

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1.2. Le facteur F

Le facteur F = gros plasmide conjugatif (94 500 pb) qui contrôle :

- sa propre réplication, - son nombre de copies, - la répartition des copies dans les cellules filles - son transfert

Les nombreux gènes gouvernant le transfert sont situés dans l'opéron tra :

- 13 gènes codent la synthèse de pili sexuels = câbles d'amarrage (2-3 pilis par F+)

- 2 gènes codent des protéines d’exclusion de surface qui empêchent l'attachement des pili sexuels et donc l'appariement de deux bactéries F+.

- 5 gènes permettent la synthèse et le transfert de l'ADN.

-3 gènes sont des gènes régulateurs

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1.3. La conjugaison entre bactéries F+ et F-

Union F+/F- grâce aux pili sexuels

Transfert de l’ADN à partir de l’origine de transfert (ori T) et selon le modèle du cercle roulant

Création d’un pont cytoplasmique

Permettant le transfert de l’ADN

Le facteur F persiste dans la

bactérie donatrice qui

reste F+

La bactérie réceptrice à acquis une

copie du facteur F elle devient F+

Facteur F libre dans

cellule donatrice

On isole très peu de recombinants 10-6

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1.4. Les souches Hfr et la conjugaison entre bactéries Hfr et bactéries F-

1.4.1. Les souches Hfr et transfert d’ADN chromosomique

1.4.2. La chronologie du transfert des gènes chromosomiques : conjugaison interrompue

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Formation d'une bactérie Hfr

Les bactéries Hfr dérivent de bactéries F+, le facteur F n'est plus autonome, il est intégré au chromosome bactérien, on parle d’épisome.

Hfr pour Haute fréquence de recombinaison car elles sont capables de transférer des marqueurs chromosomiques avec une fréquence 1000 fois plus importante.

Le facteur F et le chromosome de Escherichia coli contiennent des transposons et des séquences d'insertion capables de recombinaison.

L'intégration du facteur F dans le chromosome peut se faire à différents endroits et dans différentes orientations.

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conjugaison interrompueEn 1957, Elie Wollman et François Jacob étudient la chronologie du transfert des gènes chromosomiques, lors d'un croisement Hfr x F-, par la technique des conjugaisons interrompues.

Expérience :

Dilution des échantillons

pour éviter de nouveaux contacts

Étalement sur milieu .. + streptomycine

pour tuer les bactéries Hfr (mâles)et sans certains facteurs de

croissance absence de pousse des F- non

recombinées

Agitation brève

et intense

107 bactéries Hfr

Str S

108 bactéries F-

Str R et auxotrophe

séparation les bactéries parentales et interruption du

transfert de matériel génétique

10 bactéries femelles pour 1 bactérie mâle

prélève des échantillonsÀ intervalle de temps régulier

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Les résultats obtenus sont les suivants :

Établissement de la cartographie génétique

Nombre de bactéries F- ayant reçu un marqueur donné en fonction du temps de

contact avec une souche Hfr

On constate que :

- plus le temps de contact est long, plus le nombre de gènes transférés est important

-Le transfert des gènes de la souche Hfr vers la bactérie donatrice se fait dans un ordre précisIl commence à partir d’un point d’origine (oriT) = origine de transfert et s'effectue de manière orientée et progressive.

coupure au niveau de l’origine de transfert

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Comme le facteur F peut s'intégrer à

différents endroits du chromosome, l'ordre des gènes transférés

peut varier d'une souche Hfr à une autre

Sens du transfertSens du transfert

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La conjugaison entre bactérie Hfr et bactérie F-

Transfert linéaire d’un des brins d’ADN en

partant de l’origine de transfert

Réplication de l’ADN monocaténaire transféré

selon le modèle du «cercle roulant »

Incorporation des gènes par « crossing over »

(recombinaison homologue entre deux

molécules d'ADN) dans le chromosomes de la bactéries réceptrice

sans interruption durée transfert 120 minutes

Très rare, interruptions fréquentes

On obtient 1000 fois plus de recombinants mais peu de bactérie F- deviennent mâle

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1.5. La sexduction et le facteur F’

excision normale ou anormale du facteur

F

Intégration facteur F dans chromosome =événement réversible, le facteur F peut retrouver son indépendance.

2 possibilités lors de l’excision :- excision correcte- excision incorrecte => le facteur F emporte avec lui une fraction du chromosome

Le facteur F possède alors toute l'information génétique nécessaire à la conjugaison et en plus, il porte un ou quelques marqueurs chromosomiques.

Un facteur F ainsi modifié est appelé facteur sexuel de substitution : F'.

Lors d'une conjugaison F' x F- le facteur F' est transmis à haute fréquence à la bactérie réceptrice qui acquiert avec le plasmide un ou quelques gènes chromosomiques.

On parle de sexduction.

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2. LA TRANSDUCTION

transfert génétique d’un fragment d’ADN chromosomique ou extrachromosomique d’une bactérie à une autre effectué par des bactériophages dits transducteurs

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rappels

Phages tempérés

Phages virulents

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2.1. Mise en évidence de la transduction

2.2. Caractéristiques de la transduction

2.2.1. La transduction généralisée

2.2.2. La transduction spécialisée ou restreinte

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1951 : Lederberg et Zinder a utilisé : l’expérience du tube en U

Avec des souches de Salmonella typhimurium

Ensemencement sur milieu minimum Ensemencement sur milieu minimum sans Thr et Hissans Thr et His

bactéries prototrophe + fréquence 10-5

un tube en U séparé à la base par une membrane en verre poreuse (0.2µm)

empêche un contact direct entre les souches

laisse passer les phages et l'ADN libre qui est détruit par DNase

Les souches A et B sont placées chacune dans une branche du tube, puis le milieu

est aspiré et refoulé plusieurs fois

Ce n’est pas une mutation, ni de la conjugaison, ni de la transformation car DNase n’empêche pas le phénomène il s’agit d’un bactériophage ici le P22

souche Asouche A

his -

souche Bsouche B

Trp -

+ DNase

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Selon les bactériophages, la transduction est un phénomène :

n'importe quel gène bactérien est susceptible

d'être transféré à une bactérie réceptrice

le transfert ne concerne que quelques gènes bactériens dont la nature est variable

selon le bactériophage

généralisé  Spécialisérestreint,localisé 

La transduction résulte d’une erreur d’encapsidation :

Lors de l’assemblage des virions un fragment de génome bactérien est encapsidé à la place de l’ADN viral.

Le phage devient transducteur, il est libéré lors de la lyse de la bactérie et pourra injecté de l’ADN bactérien dans une autre bactérie.

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A l’aide du document ci-contre et de vos connaissances sur les phages répondre aux questions suivantes 

-A quel type de phage correspond la transduction généralisée ? justifier ?

un phage virulent, car il réplique son génome dans la bactérie et provoque la lyse en fin de cycle, libérant les nouveaux virions = cycle lytique

-A quel type de phage correspond la transduction spécialisée ? justifier ?

Un phage tempéré, car il intègre son génome dans le génome de la bactérie sous forme de prophage cette dernière devient lysogène = cycle lysogénique l’ADN viral est répliqué en même temps que le chromosome bactérien.

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2.2.1. La transduction généralisée

Elle est assurée par les phages virulents, qui au cours du cycle lytique encapsident par erreur et de façon aléatoire des fragments d’ADN de la bactérie.

taille fragment : 1 à 2% de l’ADN bactérien.

ex de phages transducteurs : virus à ADN T4 et P1 chez E.coli et virus à ADN P22 chez

Salmonella Typhimurium

phage composite = particule transductrice

Il se forme alors un phage composite appelé particule transductrice qui peut infecter une nouvelle bactérie et lui transmettre un fragment de l’ADN de la bactérie précédemment lysée à une fréquence faible (<1%)

La transduction généralisée peut être complète ou abortive selon les cas.

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Elle implique un expression stable des marqueurs transférés.

L’ADN introduit peut s’intégrer dans une région homologue du chromosome par recombinaison homologue

et donner une cellule transduite au génotype modifié et stable transmit à toutes sa descendance.

2.2.1.1. La transduction généralisée complète

phage composite = particule transductrice

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l’ADN injecté ne s’intègre pas dans le chromosome, ce qui est fréquent.

Les gènes passent de la cellule mère à 1 seule des 2 cellules filles.

Il n’y a pas généralisation du caractère transféré à l’ensemble des descendants.

2.2.1.1. La transduction généralisée abortive

La transduction abortive se traduit par l’apparition de colonies de taille minime et de formes irrégulières sur milieu minimum.

Les marqueurs transférés s’expriment transitoirement

jusqu’à ce que l’ADN soit dilué au cours des divisions bactériennes successives.

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Les deux bactéries donatrice et réceptrice doivent appartenir à la même espèce en raison de la spécificité d’infection du phage.

La quantité d’ADN bactérien encapsidé dépend principalement de la taille de la capside :

- le phage P22 de Salmonella Typhimurium contient habituellement de l’ordre de 1 % du génome bactérien,

- le phage P1 de E.coli contient de 2 à 2.5 % du génome bactérien.

Le plus souvent la transduction ne concerne qu’un seul gène

2.2.1.1. Caractéristiques et applications de la transduction généralisée

Dans une population de phages capables d’effectuer une transduction généralisée, il n’y a que très peu de particules transductrices.

Ex : dans une population de phage P1 de E.coli seulement 0.1% des particules vont encapsider de l’ADN chromosomique, les autres particules sont virulents et vont déclencher le cycle lytique.

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Ces points réunis font que la fréquence d’obtention de cellules transduites pour un caractère donné est très faible

La transduction généralisée reste toutefois très utilisée pour réaliser des analyses génétiques, puisque :

-n’importe quel gène peut être transféré

- la fréquence de transfert est faible : 10-6

- elle a un caractère partiel : 1-2 % du génome bactérien

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Elle est assurée par les phages tempérés qui s’insèrent toujours au même endroit sur le chromosome bactérien.

Et qui au cours du passage d’un cycle lysogénique à un cycle lytique, peuvent se détacher du chromosome bactérien :

- soit sous la forme originale et redonner un phage complet,

- soit sous une forme incomplète où une partie de l’ADN phagique reste attachée au chromosome bactérien et en contre partie quelques gènes bactériens sont encapsidés.

La transduction spécialisée se limite aux gènes qui délimitent l’ADN phagique inséré dans le chromosome bactérien et se sont toujours ces même gènes qui sont transmis à de nouvelles bactéries transduites.

2.2.2. La transduction spécialisée ou restreinte

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Le cas le plus connu de la transduction localisée est provoqué par le phage lambda de E.coli.

Il possède un site d'attachement correspondant à un site d'intégration situé entre les locus gal (nécessaire à l’utilisation du galactose) et le locus bio (assure la synthèse de la biotine).

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L'intégration de l'ADN du phage dans le chromosome bactérien se fait grâce à l’enzyme intégrase du phage qui reconnaît les sites d’attachements PP’ phagique et BB’ bactérien qui ont quelques nucléotides en commun.

2.2.2.1. Intégration du phage lambda

INTEGRASE

augmentation de la taille du génome dans cette région

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L’excision se produit lors de l’induction du cycle lytique du phage , elle est assurée par l’enzyme excisionase. Elle peut être :

2.2.2.2. L’excision du phage lambda

normale

reconstitution du phage complet

anormale

formation d'un ADN phagique

défectueux contenant le locus gal ou le locus bio

du génome bactérien 

les phages d gal ou d bio ont perdu la propriété d’être répliqué mais

conservent leur pouvoir infestant.

Cas où le locus gal est excisé

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L’ADN de phages défectifs pourra être intégré dans une bactérie lysogène de type gal - selon le schéma suivant :

2.2.2.2. L’intégration de l’ADN du phage défectif

système instable : le phage s’intègre à la suite du gène gal – bactérien. La bactérie réceptrice possède alors son gène gal – et un gène gal + apporté par le phage, qui peut s’exprimer, la bactérie passe alors de gal – à gal + .

système stable : la recombinaison à lieu entre les régions gal bactérien et phagique, le gène gal – bactérien est éliminé par le gène gal+ apporté par le phage, la bactérie devient gal +.

Page 49: SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE

3. LA TRANSFORMATION

transfert génétique au cours duquel un fragment d’ADN bicaténaire, libre, nu et en solution est capté par une bactérie réceptrice compétente avant d'être éventuellement intégré au chromosome

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3.1. Mise en évidence de la transformation et « principe transformant »

3.1.1. Mise en évidence de la transformation

3.1.2. Nature du principe transformant

3.2. Conditions nécessaires à la transformation

3.3. Les étapes de la transformation

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En 1928, Griffith travaille sur le transfert de la virulence de la bactérie pathogène

Streptococcus pneumoniae

injection de pneumocoques de souche S virulentes

capsulée et qui forment des colonies d’aspect lisses

dites « Smooth »

Mort par pneumonie des

souris

injection de pneumocoques de souche R non virulentes dépourvues de capsule et qui forment des colonies d’aspect rugueuses dites

« Rough »

Survie des souris

Page 52: SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE

injection de pneumocoques de

souche S tués par la chaleur

Survie des souris

injection de pneumocoques de

souche S tués par la chaleur et de souche R vivantes non virulentes dépourvues de capsule

Mort par pneumonie des souris

Griffith donna le nom de transformation à ce changement de bactéries non virulentes en bactéries virulentes pathogènes.

Pas d’infection, Absence de

pneumocoque

Infection, présence de

pneumocoque S vivants

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Par la suite, Avery identifia le constituant responsable de la transformation et l’appela

« principe transformant »

1. préparation d’extraits de pneumocoques virulents et destruction sélective de: l’ADN, l’ARN ou les protéines à l’aide d’enzymes appropriées.

2. mélange des pneumocoques R non virulents avec les extraits traités et observation

Page 54: SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE

Par la suite, Avery identifia le constituant responsable de la transformation et l’appela

« principe transformant »

Seul l’ADN est capable de changer les cellules R en cellules S

Cet effet est perdu lorsque l’extrait est préalablement traité à la désoxyribonucléase.

L’ADN est donc le porteur de l’information génétique requise pour la transformation ou conversion du caractère R en S.

Le « principe transformant » est constitué d’ADN

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3.2. Conditions nécessaires à la transformation

la transformation dépend :

- d’une part des bactéries et de leur aptitude à être réceptrices pour l’ADN : notion de compétence

- d’autre part de l’ADN transformant et de ses propriétés

3.2.1. développement de la compétence de la cellule réceptrice

3.2.2. Les propriétés de l’ADN transformant

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3.2.1. développement de la compétence de la cellule réceptrice

L’ADN ne peut pénétrer que dans des cellules dites compétentes.

L’acquisition de la compétence se produit à une fréquence faible de l’ordre de 10-3 soit 1 cellule sur 1000.

Compétence naturelle Compétence artificielle

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3.2.1.1. La compétence naturelle

Bactéries naturellement compétentes

Bacillus subtilis, streptococcus spp, Haemophilus influenzae, Neisseria spp

Elles ont la capacité de capturer l’ADN libre présent dans l’environnement

Les conditions générales de la compétence sont les suivantes :

- une forte densité de cellules

- un passage d’un milieu relativement riche en milieu plus pauvre 

- absence d’inhibiteurs de la croissance et de produits qui bloquent l’apport de source d’énergie

Chaque espèce se transforme selon des procédés particuliers :

ex: le pneumocoque exige de l’albumine et un pH de 7,6

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La compétence phénomène transitoire et dépendant de facteurs de compétence ou de transformasomes :

L’état de compétence :- apparaît transitoirement durant 15 à 30 minutes : pic de compétence

- chez les Gram +, dépend de la production d’une substance ou d’un facteur de compétence : polypeptide très instable qui stimule la production d’un complexe protéique nécessaire à la transformation à la surface de la cellule.

- chez les Gram -, est associés à la présence de petites vésicules membranaires, appelées transformasomes, qui font saillie à l'extérieur de la cellule.

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3.2.1.2. La compétence artificielle

Bactéries PAS naturellement compétentes

ARTIFICIELLEMENT COMPETENTES

chlorure de calcium 

choc thermique  électroporation 

TRANSFORMATION ARTIFICIELLE = TRANSFECTION

pendant phase expo

de croissance

transformation par ADN circulaire et de petite taille

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3.2.2. Les propriétés de l’ADN transformant

- Il doit être bicaténaire : double brin

- Sa taille et sa concentration jouent un rôle important (1/300ème du génome)

Le nombre de bactéries transformées augmente proportionnellement à la quantité d’ADNjusqu’à une concentration de 10-3 mg/mL, puis, au delà, on passe un seuil de saturation.

Les cellules n’incorporent donc qu’un nombre limité de particules transformantes.

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3.3. Les étapes de la transformation

3.3.1. L’Intéraction et la fixation de l’ADN à la surface de la bactérie

3.3.2. La pénétration de l’ADN dans la bactérie

3.3.3. La phase d’éclipse et l’intégration par recombinaison

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3.3.1. L’Interaction et la fixation de l’ADN à la surface de la bactérie

L’ADN double brin exogène est libéré dans le milieu après lyse de cellules bactériennes

Cellule Cellule donatricedonatrice

Il se fixe généralement de façon aléatoire à la surface de la bactérie réceptrice.

N’importe quelle fraction du génome peut être transféré

Page 63: SECTION 4 : PARTIE GENETIQUE MICROBIENNE

Chez les bactéries à Gram positif,

la capture de l’ADN exogène est assurée par des polypeptides capables de lier l'ADN

et qui font parti d’un complexe protéique présent à la surface de la cellule.

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Chez les bactéries à Gram négatif

L'ADN transformant est capturé par les vésicules membranaires ou transformasomes, après reconnaissance de séquences spécifiques de 10 à 11 pb.

exemple: la séquence AAGTGCGGTCA pour Haemophilus influenzae.

Dans ce cas seul des ADN spécifiques peuvent être transformants

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3.3.2. La pénétration de l’ADN dans la bactérie

Dès sa pénétration chez les Gram + ou juste après sont transport dans l’espace périplasmique chez les Gram -, l’ADN bicaténaire est profondément modifié par une endonucléase.

Un brin est dégradé par l’endonucléase, l’autre brin pénètre dans le cytoplasme sous forme monocaténaire.

il rentre au maximum 5% du génome dans une bactérie

En général, un seul caractère est transféré

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3.3.3. La phase d’éclipse et l’intégration par recombinaison

Phase d’éclipse = recherche d’une zone d’intégration au chromosome,

- si il la trouve : l’ADN exogène est intégré par recombinaison à

l’endogénote après création d’une zone en hétéroduplex.

- si il ne la trouve pas : l’ADN est détruit ou bien dilué au cours des divisions cellulaires ultérieures :

transformation avortée

La transformation peut alors se traduire par la modification d'un caractère de la bactérie réceptrice.

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3.4. Les caractéristiques de la transformation

3.4.1. Phénomène spontanée dans la nature

3.4.2. Phénomène naturel restreint aux cellules naturellement transformables

phénomène rare, fréquence 10-3 à 10-6

1 bactérie transformante pour 103 à 106 bactéries cultivées

Peu de bactéries sont transformables de façon spontanée : 

Haemophilus, les Nesseria, les streptocoques, les Bacillus.

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3.4.3. Phénomène restreint aux cellules de même espèce ou d’espèce voisine

3.4.4. Phénomène qui concerne différents caractères

L’ADN transformant et l’ADN de la bactérie réceptrice doivent être similaires et la transformation n’est possible qu’entre bactéries d’une même espèce ou d’espèces voisines.

- forme capsulée devenant non capsulée et réciproquement

- résistance et sensibilité à un antibiotique

- exigence et « indépendance » vis à vis d’un métabolite

- caractères morphologiques, de mobilité etc … .