Section 1 INTRODUCTION - Ontario · l’industrie touristique de l’Ontario français. Force est...

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Guide de développement des produits touristiques SECTION 1 Section 1 Page 1 Section 1 Page 1 Section 1 INTRODUCTION

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    INTRODUCTION

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    1.1 Objectifs de ce guide

    Ce guide a pour but d’aider les fournisseurs ontariens de l’industrie touristique à bien répondre aux besoins particuliers de la

    clientèle francophone ou francophile.

    Il s’adresse aussi bien aux fournisseurs

    francophones qu’aux anglophones.

    Le document est structuré de telle façon

    que vous puissiez le consulter en entier,

    ce qui recommandable, et aussi que

    vous soyez en mesure d’en faire une

    lecture plus rapide en consultant direc-

    tement les différentes sections.

    La section 1 présente brièvement ce

    guide et offre un survol de son contenu,

    en plus d’un mot de la directrice géné-

    rale de Destination Nord.

    La section 2 dresse un bilan de la

    situation actuelle du tourisme, dans le

    monde, au Canada et en Ontario. Elle

    permet de dégager les tendances à plus

    long terme qui émanent du contexte

    actuel, ce qui rend plus efficace le

    positionnement du tourisme franco-

    phone en Ontario. Nous y verrons

    entre autres quels secteurs sont particu-

    lièrement en vogue depuis un certain

    nombre d’années et comment tirer son

    épingle du jeu si vous offrez ou vous

    prévoyez offrir ces services.

    La section 3 nous offre une description

    du Circuit Champlain, de ses bénéfices

    et des étapes à franchir au cours des

    prochaines années. Nous y donnons

    aussi quelques suggestions de thèmes à

    développer.

    La section 4 traite des relations entre les

    différentes composantes de l’industrie

    du tourisme. Les fournisseurs peuvent

    choisir de vendre directement leurs

    produits aux touristes, ou encore de

    travailler de concert avec les grossistes et

    les agences de voyage. Qui sont ces

    partenaires éventuels et comment peut-

    on maximiser nos chances de réussite en

    travaillant avec eux? C’est à ces ques-

    tions et à bien d’autres que répond la

    section 4.

    Dans la section 5, nous entamons la

    partie du guide qui traite de la forma-

    tion des travailleurs de l’industrie, qu’il

    s’agisse des propriétaires ou des gérants

    ou encore des employés qui seront

    appelés à servir la clientèle. Cette

    section porte donc sur des questions

    d’ordre administratif, soit l’élaboration

    du plan d’affaires et du plan de marke-

    ting.

    Dans le même ordre d’idées, la sixième

    section traite du service à la clientèle en

    général et d’un aspect particulier de

    celui-ci, particulièrement important au

    tourisme, l’utilisation du téléphone.

    La section 7 présente ce que nous

    jugeons être les 10 principes les plus

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    importants à l’industrie du tourisme;

    nous appelons ce palmarès les 10 com-

    mandements de l’industrie touristique.

    Peu importe ce que vous offrez comme

    service, laissez-vous guider par cette

    liste.

    La section 8 porte sur les références

    dans l’industrie, notamment en ce qui a

    trait aux sources de financement dispo-

    nibles. Vous trouverez aussi dans cette

    section une liste de sites Internet qui

    pourraient vous fournir de judicieux

    conseils ou des informations complé-

    mentaires.

    Dans la section 9, nous présentons une

    bibliographie sommaire, ainsi que des

    documents annexés qui pourraient vous

    être utiles. Vous trouverez aussi dans

    cette section de l’information sur l’Asso-

    ciation touristique régionale (ATR)

    Destination Nord de l’Ontario. Elle

    explique son rôle, ses réalisations et offre

    une description de sa structure corpora-

    tive. Vous y trouverez les coordonnées

    qui vous permettront de joindre Desti-

    nation Nord.

    Veuillez noter que vous pouvez égale-

    ment consulter la table des matières, un

    glossaire ainsi qu’un index à la section

    10.

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    1.2 Mot de la Directrice générale de Destination Nord de l’Ontario

    À bien des égards, l’Ontario n’a rien à

    envier aux plus grandes destinations

    touristiques du monde. La grande ville,

    la nature, l’été et l’hiver, les grands

    espaces : il y a vraiment de tout chez

    nous.

    Et il y a des francophones. Après le

    Québec, les Franco-Ontariens consti-

    tuent le deuxième plus important bassin

    francophone au Canada! Rien de plus

    naturel, donc, que de développer l’in-

    dustrie touristique francophone de

    l’Ontario.

    Ajoutez à cela les célébrations qui

    entourent le 400e anniversaire de la

    présence française au Québec et en

    Ontario. En 2008, Québec célébrera les

    400 ans de sa fondation, puis en 2015,

    on marquera de façon toute spéciale les

    quatre siècles de l’arrivée de Samuel de

    Champlain en Ontario.

    Malgré ces circonstances particulière-

    ment enviables, serons-nous prêts?

    Disons d’entrée de jeu que l’Ontario

    français part de loin. En fait, il n’a

    jamais tenté d’attirer ici, de façon

    concertée et systématique, des touristes

    francophones. Nos attractions sont

    éparpillées aux quatre coins du terri-

    toire, souvent mal intégrées les unes aux

    autres, tantôt mal identifiées et peu

    conscientes de l’importance du français

    dans les produits offerts. Pourtant, les

    marchés existent et démontrent un

    intérêt...

    Par le simple fait qu’il choisisse de

    voyager, le touriste est quelqu’un qui

    aime l’aventure. Comment expliquer

    autrement qu’il choisisse de partir de

    chez lui, d’un environnement qu’il

    connaît, pour partir à la découverte

    ailleurs? Qui dit aventure dit décou-

    verte. Quelle belle découverte pour un

    Québécois ou un Français que celle de

    ses petits cousins ontariens, sur la trace

    d’un des plus grands bâtisseurs du

    Canada français et de tout le continent

    nord-américain!

    Si nous voulons nous vendre et profiter

    de cette occasion unique, il faut s’orga-

    niser. Ça commence maintenant. 2008

    et 2015, ça peut vous sembler bien loin,

    mais avec l’immense travail que nous

    avons à accomplir, il ne faut plus atten-

    dre.

    C’est pourquoi nous vous présentons ce

    guide qui devrait aider les fournisseurs à

    développer leurs produits pour la clien-

    tèle francophone en Ontario. Nous

    espérons qu’il vous sera utile.

    La directrice générale,

    Nicole Guertin

    Nicole Guertin Directrice

    générale

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    Notes

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    LA SITUATION DU TOURISME

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    2 2.1 Dans le monde

    Le monde est petit et de plus en plus branché. On a abondam- ment parlé de mondialisation depuis quelques années et l’industrie

    touristique peut choisir d’interpréter ce

    mouvement irréversible de deux diffé-

    rentes façons. On peut voir cette

    mondialisation d’abord comme une

    menace puisqu’elle intensifie la concur-

    rence entre les destinations touristiques,

    ou encore comme une occasion de

    développer de nouveaux produits pour

    satisfaire les besoins de clientèles poten-

    tielles grandissantes. Peu importe votre

    façon de percevoir la situation actuelle

    du tourisme dans le monde, au Canada

    ou en Ontario français, le présent guide

    peut vous servir à développer les pro-

    duits que vous avez à offrir aux touris-

    tes.

    Les dernières années n’ont pas été les

    plus faciles pour l’industrie touristique

    en général et pour celle du Canada et de

    l’Ontario en particulier. Mais on sent

    que la situation commence à changer

    pour revenir à ce qu’elle était avant

    2001 et même davantage.

    Il ne faut pas se surprendre de cette

    reprise du tourisme un peu partout dans

    le monde et ici au Canada.1 L’Organisa-

    tion mondiale du tourisme (OMT)

    prévoit une hausse importante du

    nombre de voyageurs et de déplace-

    ments au cours des 15 prochaines

    années. Si force est d’admettre que

    l’évolution fut moins rapide en raison

    du contexte très particulier des dernières

    années, l’OMT estime que la situation

    n’est pas pour autant alarmante puisque

    l’évolution normale de l’industrie

    touristique est ponctuée de périodes

    creuses suivies de progrès rapides.

    Les inquiétudes des dernières années

    exprimées par les voyageurs sont, sem-

    ble-t-il, sur le point de se dissiper. En

    effet, 2003 fut, des 60 dernières années,

    la plus sûre en ce qui a trait aux déplace-

    ments aériens. Au dire de l’Organisa-

    tion internationale de l’aviation civile

    (OIAC), le nombre d’incidents mortels

    a chuté l’an dernier à son plus bas

    niveau depuis 1945, ce qui est surpre-

    nant compte tenu du nombre de passa-

    gers aériens qui ne cesse de croître. Les

    voyages par avion seraient aujourd’hui

    100 fois plus sécuritaires qu’en 1945,

    année de la création de l’OIAC.2

    Selon l’OMT, les arrivées de touristes

    devraient passer de 703 millions en

    2002 à 1,6 milliard en 2020, soit une

    hausse de 128 p. 100. Si l’Europe sera

    toujours la destination de choix et que

    les plus fortes croissances seront celles

    de l’Asie et du Proche-Orient, les

    Amériques n’en connaîtront pas moins

    une augmentation importante, crois-

    sance que l’Organisation mondiale du

    tourisme estime à 3,9 p. 100 par année

    d’ici 2020.

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    2.2 Tourisme canadien: des chiffres encourageants

    Selon les données les plus récentes (2002),

    le Canada se classait au neuvième rang des

    destinations touristiques mondiales, avec

    20,1 millions d’arrivées. Cependant, les

    Canadiens dépensent plus pour le tou-

    risme à l’étranger que ne récolte l’ensem-

    ble de l’industrie touristique du pays.

    Résultat: les touristes canadiens dépensent

    plus à l’étranger que les touristes étrangers

    au Canada. Malgré cette donnée

    déstabilisante, des données récentes

    continuent de faire croire que l’industrie

    du tourisme connaîtra bientôt de bonnes

    années.

    2.3 En Ontario

    L’Ontario récolte une part importante

    des entrées touristiques au pays. En

    2003, plus de 6,7 millions de touristes

    américains, soit 43 p. cent du total de

    ces voyageurs à choisir le Canada, et

    1 350 000 résidents des pays d’outre-

    mer (31 p. cent du total au pays) ont

    choisi l’Ontario comme destination au

    Canada.

    Parmi les régions urbaines les plus

    fréquentées en 2003, Toronto arrivait

    bonne première avec tout près de 3

    millions de visites. La région de

    St.Catharines-Niagara se classait qua-

    trième et Ottawa-Gatineau septième3.

    En 2002, le tourisme a contribué 21,8

    milliards de dollars à l’économie de

    l’Ontario, c’est-à-dire 4,6 p. cent du

    Produit intérieur brut (PIB). Ce secteur

    employait alors à lui seul 227 400

    personnes.

    Près d’un voyageur sur quatre en Onta-

    rio est Canadien. En 2002, sur les 130

    millions de visites-personnes qu’a reçues

    l’Ontario, les résidents canadiens en

    constituaient 78 p. cent. De ce groupe,

    94 p. cent étaient des Ontariens.

    2.4 Une porte ouverte sur l’Ontario français

    Il existe peu de données spécifiques à

    l’industrie touristique de l’Ontario

    français. Force est d’admettre qu’on a

    peu fait d’efforts pour mieux organiser

    et vendre l’Ontario comme une destina-

    tion pour les touristes de langue fran-

    çaise, ce qui est dû au fait que les touris-

    tes francophones ont démontré peu

    d’intérêt à voyager en Ontario. Jusqu’à

    date, les efforts de commercialisation en

    français étaient destinés à attirer en

    Ontario une clientèle francophone peu

    préoccupée par le fait de voyager en

    français. Les touristes francophones

    visitaient l’Ontario pour ses attraits et

    non pour son caractère francophone.

    La reprise récente de l’activité touristi-

    que et le contexte bien particulier qui se

    dessine présentement pourraient avoir

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    2 d’importantes retombées pour l’indus-

    trie touristique francophone du Canada.

    Depuis plus d’un an déjà, le Canada

    s’est engagé dans une série de fêtes qui

    marquent le 400e anniversaire de la

    colonisation du nord du continent par

    les Européens. En 2003 et 2004, les

    provinces maritimes et en particulier

    l’Acadie ont marqué de façon spéciale le

    débarquement il y a 400 ans de l’expédi-

    tion de Pierre Du Gua de Monts. En

    2008, ce sera au tour de Québec de

    célébrer l’arrivée de Samuel de Cham-

    plain qui fonda la ville en 1608, puis la

    vague déferlera sur l’Ontario français à

    mesure que l’on marquera, après 2010

    mais surtout à compter de 2015, le

    400e anniversaire de l’exploration de

    cette vaste région. Il s’agit d’une chance

    unique de mettre en valeur l’Ontario

    français et d’accueillir ici des milliers de

    touristes - Ontariens, Québécois, d’autres

    provinces canadiennes, de France ou

    d’ailleurs - toujours à la recherche de

    nouvelles destinations à découvrir! La

    section 3 du guide est entièrement consa-

    crée au Circuit Champlain.

    Pour atteindre cet objectif, il faudra

    cependant y investir des efforts considé-

    rables: développer des produits, courti-

    ser de nouveaux marchés à qui on

    voudra faire connaître la région, prépa-

    rer et mettre en œuvre un plan de

    marketing et bien d’autres aspects

    encore. Sur les radars des touristes

    francophones du Canada et d’ailleurs,

    l’Ontario commence à peine à apparaî-

    tre. C’est pourquoi Destination Nord

    de l’Ontario, dont la mission est de

    développer et mettre en valeur le pro-

    duit touristique francophone de l’Onta-

    rio, a préparé le document que vous

    avez entre les mains.

    Pour tirer pleinement profit des occa-

    sions uniques qui se présenteront à

    l’industrie touristique de l’Ontario

    français au cours des prochaines années,

    il faudra se rassembler derrière ces

    intérêts communs pour offrir aux

    touristes la meilleure expérience qui

    soit. Soyons honnêtes: si l’Ontario

    français n’arrive pas à développer ce

    potentiel touristique de la façon la plus

    professionnelle qui soit pour ensuite se

    présenter ainsi à des touristes de plus en

    plus sollicités par d’autres régions du

    monde, les efforts ne connaîtront

    vraisemblablement qu’un succès mitigé.

    L’occasion est unique, le projet embal-

    lant, mais nous devons tous travailler

    ensemble.

    Au cours des dernières années, Destina-

    tion Nord a pris un rôle de leader au

    sein de l’industrie touristique en Onta-

    rio. Instigateur de nombreuses initiati-

    ves clé - en particulier le Circuit Cham-

    plain qui constituera l’axe principal des

    projets en préparation - et promoteur

    infatigable du potentiel touristique de

    cette région, c’est derrière Destination

    Nord que s’alignent dès maintenant

    bailleurs de fonds, voyagistes et promo-

    teurs d’activités touristiques de tout

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    genre afin de développer à son plein

    potentiel le tourisme francophone en

    Ontario. Cependant, malgré la volonté

    et tous les efforts de Destination Nord,

    le succès de ces démarches dépend

    d’abord et avant tout de la qualité des

    produits que pourra développer et offrir

    l’Ontario aux marchés importants que

    constituent les touristes francophones.

    Si l’industrie touristique a ceci d’unique

    qu’elle est la seule qui se goûte, qui se

    voit, se touche et se sent, bref, qui fait

    appel à tous les sens, elle est aussi tribu-

    taire de la qualité de l’ensemble des

    parties qui constituent l’expérience

    touristique. Il importe donc de déve-

    lopper des produits et des services de

    qualité et en français.

    C’est avec l’objectif précis d’offrir aux

    fournisseurs de tout genre - qu’ils soient

    propriétaires actuels ou potentiels de

    restaurants, hôtels, chambres d’hôte,

    auberges, organisateurs de festivals ou

    autres - un guide de ressources simple

    pouvant les aider à développer et par-

    faire leurs produits pour présenter

    l’Ontario français sous son plus beau

    jour que Destination Nord a entrepris la

    préparation du présent document.

    2.5 Tendances de l’industrie

    L’industrie du tourisme se renouvelle

    constamment. Ce que recherchaient les

    touristes il y a 10, 15 ou 20 ans n’est pas

    nécessairement à la mode aujourd’hui.

    Il est important de rester à l’affût de ces

    tendances.

    Le tableau 2.1 présente quelques uns

    des changements aux tendances des

    voyageurs au cours des dernières décen-

    nies.

    Nous avons déjà parlé de l’attrait des

    centres urbains du Sud de l’Ontario

    pour les touristes; chutes Niagara et

    Tour CN attirent encore leur lot annuel

    de pèlerins qui visitent ces monuments

    qui auront toujours cette puissante force

    d’attraction. Mais de plus en plus les

    voyageurs jouissent d’un niveau d’édu-

    cation et de revenus plus élevés. Ils

    cherchent de plus en plus à s’éloigner

    des sentiers battus et à vivre des expé-

    riences différentes.

    Tableau 2.1 Intérêts des voyageurs

    Années 80 Années 90 % %

    Aspect luxueux d’une destination 10 7 Bon divertissement de soirée 22 13 Expérience d’une culture différente 17 37 Sortir des sentiers battus 23 45 Culture/écologie/patrimoine 27 50 Beauté naturelle 60 73 Repas copieux 25 1 Dépenser de l’argent sans contrainte 81 19 Nouvelles perspectives 40 72 Comprendre la culture 48 88

    Source: Travel and Leisure Magazine.

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    2 Ainsi, des expressions telles tourisme

    culturel, tourisme d’aventure, écotou-

    risme, tourisme vinicole et culinaire

    apparaissent de plus en plus dans le

    langage de l’industrie touristique. Ce

    sont, pourrait-on dire, des expressions à

    la mode. Toutes ces tendances favori-

    sent le tourisme francophone qui, aux

    yeux des voyageurs, paraît comme étant

    nouveau et différent. En tourisme au

    cours des dernières années et probable-

    ment pour plusieurs années à venir, ce

    qui attire, c’est une expérience nouvelle,

    rafraîchissante. Nous y reviendrons plus

    loin dans cette section.

    Comme nous le mentionnions au début

    de cette section, le tourisme est une

    industrie à forte croissance et les experts

    prévoient que ce sera le cas au moins

    jusqu’en 2020 et probablement davan-

    tage par la suite. Cependant, l’Ontario

    a déjà atteint ce qu’on pourrait appeler

    sa phase de maturité en ce qui a trait au

    développement de cette importante

    industrie. C’est pourquoi il est crucial,

    pour tous les intervenants en tourisme

    en Ontario et pas seulement pour les

    francophones, d’insuffler un peu de vie

    dans la gamme de services et d’attrac-

    tions présentement offerts. Un de ces

    nouveaux produits devrait être le tou-

    risme francophone.

    Les voyageurs qui s’intéressent aux

    attractions francophones sont d’ailleurs

    ceux qui pratiquent ce que certains

    appellent le tourisme d’apprentissage.

    De façon générale, ce touriste:

    ❏ gagne plus d’argent et dépense

    plus durant ses vacances;

    ❏ a un séjour plus long;

    ❏ a une plus grande probabilité

    d’utiliser les hôtels, motels et

    gîtes;

    ❏ dépense plus pour le magasinage;

    ❏ a un niveau d’éducation plus

    élevé;

    ❏ est plus âgé;

    ❏ inclut plus de femmes que d’hom-

    mes;

    ❏ est plus préoccupé par l’appa-

    rence, la santé et les effets nocifs

    du soleil.

    2.5.1 Tourisme culturel

    2.5.1.1 Définition

    Le tourisme culturel est fondé sur un

    partenariat rentable entre les sites et

    lieux de patrimoine et l’industrie touris-

    tique. En général, il ne subit pas de

    variations saisonnières, comme c’est le

    cas par exemple pour les activités de

    plein air. Concrètement, il s’agit de la

    mise en valeur de lieux historiques et

    patrimoniaux à des fins touristiques en

    plus des partenariats avec le monde des

    arts, le théâtre, la danse, les musées, les

    festivals et le tourisme autochtone.

    Contrairement au tourisme expérientiel

    dont nous parlerons plus loin, le tou-

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    risme culturel ne sous entend pas néces-

    sairement une expérience touchée et

    participative.

    2.5.1.2 Culture, histoire et nature

    Si les tendances en matière de voyages

    fluctuent beaucoup, on a perçu un

    glissement vers le tourisme culturel et

    patrimonial, au fil des vingt dernières

    années (voir tableau 2.1). Alors que

    dans les années 1980, on misait sur la

    liberté financière, la beauté des paysages,

    le divertissement et les repas copieux, en

    voyage, les touristes des années 1990

    ont préféré les nouvelles expériences et

    l’immersion culturelle.

    Qu’importe la destination, votre visiteur

    cherchera souvent à tout prix une dimen-

    sion éducative. La culture et l’histoire

    sont deux des secteurs les plus populaires

    de l’industrie touristique, avec notamment

    les festivals et les événements spéciaux,

    mais aussi les produits du patrimoine et de

    la culture locale.

    Pour permettre à votre invité de bien

    s’imprégner de la culture, l’authenticité

    est de mise. Faites en sorte que la clien-

    tèle baigne dans la culture de la collecti-

    vité, présentez la culture telle quelle,

    sans l’exagérer, faites valoir les coutumes

    et les traditions. Il faut connaître

    l’histoire, préserver l’authenticité de

    l’expérience culturelle, assurer les servi-

    ces d’interprétation de qualité. Il faut

    savoir provoquer les rencontres.

    2.5.2 Écotourisme

    L’écotourisme est en pleine croissance.

    Alors que l’industrie du tourisme a

    souffert des événements du 11 septem-

    bre 2001, l’écotourisme a poursuivi son

    développement. C’est beaucoup dire

    sur l’importance de ce secteur.

    Au risque de se répéter, le tourisme est un

    des secteurs économiques florissants de la

    planète. Son impact est de 3,6 trillions de

    dollars, pour 11 p. 100 de l’économie

    mondiale. Puis, le plein air et l’écotou-

    risme représentent 160 milliards de cette

    tarte et croît à un rythme de 20 p. 100 par

    année. Il est en constante expansion

    depuis 1975, au Canada, à raison de 3 p.

    100 par année. En bref, il s’agit du secteur

    le plus prometteur d’une des plus grosses

    industries. C’est pour cette raison que

    nous nous y attardons ici plus longue-

    ment.

    De 1993 à 1999, les entreprises de

    tourisme d’aventure au Canada ont

    doublé, franchissant la barre des 1 330.

    En 1999, les recettes du secteur du

    tourisme d’aventure ont atteint 362

    millions de dollars, avec des profits

    bruts de 40 millions de dollars. La

    hausse des recettes est de 119 p. 100.

    (Statistique Canada, mai 2001)

    Le secteur est surtout composé de

    petites entreprises. « En 1999, écrit

    Statistique Canada, les entreprises qui

    réalisaient des recettes inférieures à 50

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    000 $ constituaient 48 p. 100 du

    secteur. » Le demi-million de dollars de

    profit attend 7 p. 100 des entreprises.

    84 p. 100 des entreprises du tourisme

    d’aventure, en 1999, agissaient de façon

    saisonnière. (Statistique Canada, mai

    2001)

    Les lieux sauvages sont relativement faciles

    d’accès, dans le Nord de l’Ontario. Il y a

    toujours un site paisible, spécial et naturel

    à deux pas. C’est une force, et c’est ce qui

    permet aux vacanciers comme aux locaux

    de profiter facilement d’un après-midi de

    tranquillité.

    2.5.2.1 Les mille et une définitions

    de l’écotourisme

    Mais l’écotourisme, qu’est-ce que c’est,

    exactement? Spontanément, on pense à

    l’écologie. Il faut ajouter aussi une

    dimension communautaire. L’écotou-

    risme bénéficie à la communauté et à

    l’environnement, vise un développe-

    ment durable, c’est-à-dire qu’il n’affecte

    pas l’environnement de façon négative.

    Il ne faut donc pas confondre écotou-

    risme et tourisme d’aventure, comme

    pourraient l’être une aventure en VTT

    ou en motoneige, par exemple.

    L’écotourisme passe par le courage

    civique, les partenariats et la communi-

    cation. Il implique la préservation,

    l’éducation et la minimisation de l’em-

    preinte des activités. Il a une valeur

    philosophique, culturelle ou spirituelle.

    Il repose sur trois concepts : la promo-

    tion et le financement de la conserva-

    tion, le développement économique et

    la protection d’un site. On le définit

    comme du tourisme responsable, non

    seulement au niveau environnemental,

    mais aussi communautaire. Il garantit

    des emplois. Ses impacts sont positifs,

    culturellement et écologiquement.

    2.5.2.2 Une clientèle diversifiée

    L’écotouriste répond à plusieurs profils.

    Il apprécie l’aventure douce ou extrême,

    les défis physiques, le canot, le rafting

    ou le vélo de montagne. Il peut se

    consacrer à une activité précise ou

    préférer la diversité. Il est parfois

    assidu, parfois ne se lance qu’occasion-

    nellement dans l’écotourisme. Il cherche

    parfois des endroits de retraite rustiques,

    parfois plus luxueux.

    L’écotouriste cherche les activités physi-

    ques, plus extrêmes chez les plus jeunes

    et les hommes, plus douces ou plus

    dispendieuses chez les plus âgés. Il passe

    de 8 à 14 jours en voyage. Il veut un

    accès à des lieux éducatifs et culturels. Il

    veut avoir accès à des services d’interpré-

    tation de qualité.

    Un trait commun : les écotouristes sont

    tous sensibles à l’environnement. Cer-

    tains s’efforcent à appliquer des princi-

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    pes de conservation et de revitalisation à

    leur quotidien. D’autres sont plus

    exigeants et refuseront de loger dans un

    établissement où on n’utilise pas de

    source d’énergie alternative.

    Chose certaine, c’est que cette clientèle

    est éduquée, mobile, tant féminine que

    masculine, bien que les femmes se

    fassent de plus en plus nombreuses. Ils

    ont entre 25 et 54 ans.

    La rémunération des écotouristes est en

    général supérieure à la moyenne. Le

    cinquième gagne plus de 75 000 $ par

    année. Ils sont des professionnels, des

    directeurs.

    En 2001, ils étaient à 57 p. 100 Cana-

    diens, au quart Américains. Ils recher-

    chent une franche camaraderie.

    Ils sont de plus en plus nombreux, en

    particulier depuis le 11 septembre 2001.

    2.5.2.3 Les écotouristes en famille et

    accompagnés d’enfants

    Les écotouristes sont souvent des cou-

    ples, mais les familles n’échappent pas à

    ce type d’activité. Plusieurs établisse-

    ments ont dû se questionner sur l’ac-

    cueil à réserver aux familles.

    Certaines entreprises touristiques, pour

    éviter d’attirer les familles, ont choisi de

    ne pas présenter l’image d’enfants dans

    leurs outils de marketing, ni de prévoir

    des activités pour les enfants. Certains

    ont laissé tomber les prix pour enfants.

    Vous devrez faire des choix conscients et

    assurez-vous que ces choix soient claire-

    ment expliqués et affichés dans votre

    matériel promotionnel.

    2.5.2.4 L’emplacement

    Un environnement naturel et des lieux

    en retrait, voilà la clé d’un site

    écotouristique. La clientèle recherche

    des lacs, des rivières, des ruisseaux et

    surtout, la vie sauvage.

    Pour être compétitif, il faut garantir un

    produit unique.

    Quel parc canadien n’a pas son poste

    d’observation du castor? Qui n’a pas un

    sentier du castor?

    Les activités doivent se démarquer, faire

    de votre site une destination, une

    attraction. Les écotouristes, comme les

    touristes en général, recherchent les

    défis et la stimulation aussi souvent que

    possible. Il faut les surprendre.

    Souvent, la diversification des produits

    offerts est une stratégie d’affaires et un

    gage de rentabilité. Plusieurs y arrivent

    en créant des partenariats avec d’autres

    entreprises ou organismes, comme

    Destination Nord ou même d’autres

    membres de cette ATR. Il est possible

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    2 de combiner plusieurs formes d’activités

    existantes avec des activités

    économétriques; d’offrir des journées

    thématiques qui permettent de se

    transporter dans une autre époque, de

    connaître différents styles de vie.

    Le tourisme d’aventure et l’écotourisme

    englobent un grand nombre d’activités.

    On peut penser à la randonnée, à la

    montgolfière, au deltaplane, au cano-

    tage, au kayak, au rafting, à la plongée,

    aux excursions de traîneau à chien, à la

    raquette, toutes des activités possibles et

    même de plus en plus populaires (ou

    visibles) partout en Ontario, et en

    particulier dans le Nord de l’Ontario.

    D’abord, en écotourisme, il faut s’assu-

    rer d’offrir une gamme d’activités

    extérieures et physiques. La facette

    culturelle demeure néanmoins impor-

    tante. L’expérience culturelle et éduca-

    tive fait partie intégrante de ce tourisme.

    Votre clientèle cherchera l’interaction

    avec les habitants de la région et à

    connaître leur mode de vie et leur

    culture.

    2.5.2.5 Les sentiers

    On recense 131 millions de Nord-

    Américains qui pratiquent le vélo, la

    marche, le patin ou la course. Suppo-

    sons qu’il y en a à peu près la même

    proportion en Europe et chez nos autres

    clientèles cibles.

    Au Canada, 84 p. 100 de la population

    marche quotidiennement, 44 p. 100 fait

    de la bicyclette, 24 p. 100 jogge. Et ces

    gens voyagent. Ils veulent fouler des

    sentiers que des résidents ont construits

    de leurs mains, à la sueur de leur front,

    pour leur offrir le meilleur de chez-eux.

    La clé au développement de sentiers est

    la durabilité. On parle beaucoup de

    préservation de l’environnement, assuré-

    ment, mais celle-ci passe aussi par des

    constructions sûres et nécessitant peu

    d’entretien. Ne sous-estimez pas leur

    utilisation, lorsque vous les dessinerez.

    Prévoyez aussi réduire leur érosion, celle

    causée par les utilisateurs bien sûr, mais

    surtout par l’eau et le vent.

    Il faut envisager l’entretien à long terme

    et assurer un développement qui ne

    causera pas de maux de tête. Le réseau

    de sentiers de randonnée Voyageur, qui

    s’étend de Thunder Bay à l’île

    Manitoulin, suggère d’éviter de cons-

    truire des pistes qui traverseront des

    cours d’eau, pour éviter bien sûr de

    construire et d’entretenir de coûteux

    ponts.

    L’entretien devient un tour de force,

    surtout sans argent. Dans de tels cas, le

    bas de laine ne doit pas que servir à la

    marche! La communauté rentre encore

    en ligne de compte, dans cette planifica-

    tion. Vous pourrez compter sur des

    groupes scolaires ou de jeunes pa-

    trouilleurs. Ceux-ci peuvent aussi

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    veiller à la création et à l’entretien des

    panneaux.

    Il faut aussi savoir offrir à la clientèle un

    réseau qui saura les occuper. Les asso-

    ciations estiment qu’il faut de 80 à 120

    kilomètres pour satisfaire les cyclistes. À

    travers ces pistes, ils chercheront le

    paysage prenant, le lieu historique,

    l’inspiration.

    Prévoyez des pistes de toutes les difficul-

    tés, pour accommoder les clientèles de

    tous les âges et de tous les niveaux. Les

    pistes sont un lieu d’activité de plus en

    plus populaire. Avec le vieillissement de

    la population, il est toutefois important

    d’offrir des lieux faciles d’accès. L’ac-

    cessibilité est une clé. Les baby-boo-

    mers aiment que les sentiers soient

    faciles d’accès. Il est bien de prévoir

    qu’un tronçon permette les déplace-

    ments faciles.

    L’accessibilité à long terme peut être

    assurée par des produits parfois plus

    coûteux, mais dont la durabilité ne fait

    aucun doute. Par exemple, les plasti-

    ques recyclés se conserveront beaucoup

    plus longtemps que des trottoirs en

    cèdre.

    2.5.2.6 L’observation

    Toutes les activités d’observation de la

    faune sont populaires, que ce soit

    l’ornithologie ou l’observation de

    mammifères plus imposants. Au Nou-

    veau-Brunswick, plus des trois quarts

    des visiteurs s’intéressent à la faune, et

    surtout à la nature intacte. La nature

    intacte abonde dans plusieurs régions de

    l’Ontario.

    Ces amants de l’observation cherchent

    des pratiques déontologiques, respec-

    tueuses de l’environnement, la possibi-

    lité d’avoir accès à un interprète ou de

    pouvoir faire une visite efficace de façon

    autonome, ce qui peut aussi impliquer

    la proximité de commodités comme le

    logement, des abris, des toilettes et des

    restaurants.

    Le gouvernement du Nouveau-

    Brunswick suggère à son secteur du

    tourisme d’offrir des programmes

    d’interprétation, d’aménager des sen-

    tiers, et d’offrir des services ou des

    opportunités reliées, comme la photo-

    graphie.

    2.5.2.7 Le canot et le kayak

    Non seulement les voies navigables

    sont-elles nombreuses, mais elles offrent

    un fort potentiel en tourisme. Avec

    l’interprétation naturelle ou historique,

    on peut combiner des activités d’ap-

    prentissage multiples, de la faune et la

    flore aux techniques de survie, en

    passant par les dîners sur la grève.

    Ces activités répondent aux besoins des

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    2 plus âgés, des jeunes et des familles, des

    pêcheurs ou des flâneurs. On peut

    accéder à ces oasis de paix, uniques et en

    retrait. Il permet le canot-camping, le

    camping sauvage, et d’offrir la location

    d’équipement.

    2.5.2.8 Les pourvoiries

    On associe les pourvoiries aux activités

    de chasse et de pêche. Toutefois, elles

    peuvent offrir une gamme de services

    beaucoup plus large. Ce sont d’excel-

    lentes installations pour les réunions

    d’affaires, les photographes ou pour les

    retraites en milieu sauvage, rustiques

    mais rappelons-le, de qualité.

    Il faut offrir à la clientèle des sites

    intacts, l’absence de distractions, diver-

    ses activités et randonnées, des opportu-

    nités d’observation et de photographie.

    2.5.2.9 La pêche

    La pêche intéresse près de 42 p. 100 des

    visiteurs du Nouveau-Brunswick, peut-

    on lire dans un document de 2003

    commandé par le gouvernement provin-

    cial. C’est considérable et, encore une

    fois, on peut se demander comment

    allier ce sport qui, bien qu’il soit près de

    la nature, est parfois perçu comme peu

    compatible avec des expéditions écologi-

    ques. La pêche est une activité

    écotouristique seulement si elle se

    pratique sans l’utilisation d’un moteur.

    Sinon, il faut parler de tourisme d’aven-

    ture.

    Accompagnés d’un guide, les pêcheurs

    découvriront un nouvel aspect de leur

    sport. Ils pourront aussi apprendre des

    notions de cuisine en milieu sauvage.

    Certains voyagistes offrent des forfaits

    qui montrent à faire la bouillabaisse à

    Marseille ou des pâtes en Italie; pour-

    quoi ne pas montrer à vos clients com-

    ment préparer le doré sur une île dans la

    baie Georgienne.

    Fait à noter, souvent, les canoteurs et la

    kayakistes vont s’intéresser à la pêche.

    Pourquoi ne pas offrir ces activités en

    parallèle?

    2.5.2.10 Conseils pratiques

    2.5.2.10.1 Opter pour

    l’apprentissage

    Qu’importe le service que vous offrez en

    tant que fournisseur, il faut assurer une

    interprétation de qualité. Tous ceux et

    celles qui ont un contact avec la clien-

    tèle se doivent d’avoir un certain nom-

    bre de connaissances sur l’environne-

    ment. Votre clientèle est éduquée,

    rappelez-vous.

    Outre l’apprentissage écologique,

    incluez une composante locale. Parlez

    de la communauté, de la conservation

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    régionale. Non seulement intéresserez-

    vous vos invités, mais vous participerez

    à l’effet boule de neige, impliquant

    affaires responsables et stimulant la

    coopération avec les autorités locales.

    2.5.2.10.2 Réduire l’impact

    L’écotourisme se veut le plus discret

    possible. Il faut réduire au maximum

    ses effets sur l’environnement. Cela

    passe par l’éducation de la clientèle qui,

    soit dit en passant, est tout de même

    bien au courant des pratiques

    environnementales.

    En écotourisme, il faut savoir respecter,

    comprendre l’environnement, se pas-

    sionner, savoir interpréter, protéger et

    mettre en place des cadres de protection

    appuyés d’informations précises.

    Il faut savoir aussi réduire au maximum

    les traces que laissent le visiteur. Dans

    les parcs américains, on utilise parfois

    cette expression : « ne laissez que des

    traces, ne prenez que des

    photographies ». Il faut que votre

    politique, votre philosophie soit bien

    comprises et respectées de votre clientèle

    afin d’assurer une gestion beaucoup plus

    facile du territoire.

    2.5.2.10.3 Le développement durable

    en affaires

    Certains entrepreneurs vous diront que

    le développement durable n’est pas un

    résultat, qu’il est plutôt un processus qui

    doit vous porter au-delà des normes

    établies et faire preuve d’avant-garde.

    Le tourisme peut porter le préfixe éco

    lorsque la gestion prévoit le recyclage et

    l’utilisation de produits qui génèrent

    peu de déchets naturels et le moins

    chimiques que possible.

    Les politiques d’achat en disent long sur

    des opérations qui visent la durabilité.

    Adopter une culture de conscience par

    rapport aux achats peut être une prati-

    que difficile, mais lorsqu’on l’étudie

    morceau par morceau, on s’y retrouve

    plus facilement.

    Évaluez sur une base écologique la

    gestion, l’utilisation de l’eau et de

    l’énergie, la gestion des déchets et des

    matériaux dangereux, le recyclage et le

    compostage, le combustible, les politi-

    ques d’achat, l’implication communau-

    taire et celle des fournisseurs.

    ❏ Au niveau du transport : utilisez-

    vous des bateaux à moteur ou des

    bateaux électriques? Préférez-vous des

    carburants bio? Utilisez-vous des

    navettes fonctionnant à l’électricité?

    Prévoyez-vous une circulation lourde ou

    limitée? Assurez-vous un entretien qui

    favorise la conservation?

    ❏ L’énergie : vos équipements

    d’éclairage, de réfrigération sont-ils

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    2 énergétiquement efficaces? Utilisez-

    vous des sources alternatives, solaire ou

    éolienne?

    ❏ L’eau : prévoyez-vous l’économie

    de l’eau avec des pommes de douche

    prévues à cet effet?

    ❏ L’administration : réutilisez-vous

    le papier? Votre matériel de bureau est-

    il fait de matières recyclées? Contrôlez-

    vous l’éclairage? Faites-vous vérifier

    tous vos produits? Vos savons et agents

    de nettoyages sont-ils bien non toxi-

    ques? Vos emballages sont-ils réduits au

    maximum, évitant l’emballage indivi-

    duel? Compostez-vous?

    ❏ Les employés : sont-ils verts?

    Ont-ils la même conscience

    environnementale que la clientèle, du

    moins y sont-ils sensibles? La commu-

    nauté privilégie-t-elle des pratiques

    environnementales comme l’énergie

    alternative, la conservation de l’eau, le

    compostage, le recyclage?

    2.5.3 Tourisme expérientiel

    2.5.3.1 Définition

    Le tourisme expérientiel vise avant tout

    l’authenticité, dans le sens d’une expé-

    rience d’apprentissage à laquelle on

    participe activement et directement.

    L’accent est placé sur la participation.

    Certains exemples sont l’aventure,

    l’agriculture, l’anthropologie, l’archéolo-

    gie, les arts, la culture, la cuisine, l’édu-

    cation, la foresterie, le jardinage, les

    langues, les activités aquatiques, les

    activités minières, la nature, les sciences,

    les expériences spirituelles, les sports,

    l’œnologie et la faune.

    Ce sont des expériences de voyage qui

    élargissent les horizons et qui enrichis-

    sent l’esprit.

    L’Alliance canadienne pour le tourisme

    d’apprentissage (LETA) est devenue, en

    2004, la Canadian Experience Travel

    Network (CETN). Cet organisme sans

    but lucratif travaille avec ses membres et

    des partenaires afin de commercialiser le

    tourisme expérientiel canadien

    (www.cetn.com).

    2.5.3.2 L’expérience avant la

    destination

    L’industrie doit composer avec les

    possibilités de certaines tendances

    touristiques et les enjeux des change-

    ments démographiques. De plus en

    plus avertis, les voyageurs commencent

    à s’intéresser davantage aux expériences

    qu’aux destinations.

    Le tourisme glisse vers « l’économie

    fondée sur les expériences » où entrent

    en ligne de compte les services person-

    nalisés et les vacances adaptées aux sens

    de l’aventure des visiteurs. Cette ten-

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    21

    dance s’ajoute à l’intérêt croissant

    suscité par l’environnement, la santé et

    la forme physique. Il y a augmentation

    plus marquée des voyages individuels et

    des marchés à créneau; pour leur part,

    les voyages collectifs stagnent ou accu-

    sent une baisse.

    Les touristes cherchent à apprendre et à

    vivre des expériences uniques : appren-

    tissage, défi, croissance personnelle, c’est

    ce qui les branche.

    2.5.3.3 Un produit unique, une

    expérience unique

    Procurez une véritable expérience à vos

    clients. Ils veulent apprendre, de

    l’interaction, des activités physiques et

    du divertissement. Employez une

    approche thématique, avec vos menus,

    les interprétations, et l’intégration de la

    culture locale. Servez des aliments

    régionaux de première qualité. Incluez

    des surprises additionnelles à valeur

    ajoutée.

    Votre produit doit valoir le détour, être

    original, unique. Le service doit les

    enchanter. L’offre doit dépasser les

    attentes et s’adapter aux tendances

    touristiques. Les attractions centrales

    doivent aussi fournir une bonne variété

    d’expériences en périphérie.

    2.5.3.4 Le dépaysement...en passant

    par les affinités

    Le touriste veut se retrouver dans les lieux

    qu’il visite. C’est pourquoi l’Ontario, et en

    particulier l’Ontario français, peut être

    une destination-clé au niveau national ou

    de l’Amérique du Nord. Les francopho-

    nes de partout au monde retrouvent, en

    Ontario, un peu de chez eux.

    Mais cette francophonie offre cette

    expérience unique avec cette culture qui

    détonne du reste de l’Amérique du

    Nord.

    Paradoxalement, les touristes voyagent

    pour sortir de l’ordinaire, pour connaî-

    tre de nouvelles expériences. Mais ils

    aiment bien aussi retrouver dans les

    lieux qu’ils visitent des liens qui les

    unissent à ces lieux; l’usage du français,

    par exemple. Leurs attentes sont indivi-

    duelles, donc très variables. Il faut donc

    s’assurer que tout le monde y trouvera

    son parti.

    2.6 Tendances des marchés

    2.6.1 Groupes

    2.6.1.1 Agrément

    La tendance des dernières années a

    semblé refroidir quelque peu le marché

    des voyages organisés en groupe. La

    faveur est davantage aux voyages en

    famille ou individuels. Quoi qu’il en

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    un important segment de l’industrie et

    ont l’avantage d’apporter de nombreux

    touristes dans la région en établissant

    quelques contacts clés.

    En tant que fournisseur, pour tirer

    profit des voyages de groupes, vous

    devriez être membre d’une association

    touristique comme Destination Nord de

    l’Ontario. Destination Nord de l’Onta-

    rio travaille pour favoriser le tourisme

    francophone en Ontario, mais plus

    particulièrement pour ses membres afin

    que leurs produits fassent partie des

    forfaits qu’achètent les voyageurs qui

    préfèrent se déplacer en groupe.

    Afin de profiter de ce segment de

    l’industrie et d’apprendre comment tirer

    votre épingle du jeu, joignez-vous à une

    association touristique. Aussi est-ce

    important que vous appreniez comment

    opèrent les tour-opérateurs réceptifs, les

    tour-opérateurs et les agences de voyage.

    Sachez comment faire affaire avec ces

    différents paliers de l’industrie qui

    peuvent vous rapporter gros. Consultez

    attentivement la section 4, «Développe-

    ment de produits».

    2.6.1.2 Les voyages d’affaires et les

    congrès

    La CCT mise beaucoup sur le marché

    outre-mer, pour les voyages d’affaires.

    Elle a établi qu’en 2000, il s’est effectué

    un total de 352 000 voyages d’affaires

    au Canada à partir de l’Europe. Ces

    voyages génèrent des dépenses moyen-

    nes de 1 308 dollars par voyage.

    Les Français ont effectué 57 000 voya-

    ges au Canada, à un peu plus d’un

    millier de dollars par voyages. Si la

    moyenne des dépenses est inférieure, les

    chiffres totaux sont toutefois en crois-

    sance forte : il est question de 6 p. 100

    par année. La CCT vise particulière-

    ment le marché français dans ce secteur.

    La langue vient ainsi jeter des ponts et

    permet à l’Ontario français de tirer son

    épingle du jeu dans un secteur très

    compétitif, et international.

    Afin de stimuler encore plus ce secteur,

    la CCT a mis sur pied un programme

    des Réunions, congrès et voyages de

    motivation (RCVM).

    Le programme RCVM cible les déci-

    deurs, grâce à une approche intégrée

    composée de deux principales stratégies:

    établir des relations et faire de la publi-

    cité. La CCT s’est engagée à accroître la

    notoriété du Canada en tant que desti-

    nation quatre-saisons de choix pour les

    réunions, congrès et voyages de motiva-

    tion auprès des associations et des

    entreprises américaines.

    La CCT parraine des événements dans

    diverses régions, comme Showcase

    Canada. Elle permet aussi des voyages

    d’information et des visites de sites dans

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    le cadre du Programme Visitons le

    Canada. Elle participe aux salons

    commerciaux.

    Après la crise du SRAS, en 2003, le

    ministère du Tourisme de l’Ontario a

    aussi mis en place certains incitatifs

    pour favoriser la reprise des activités de

    voyages professionnels dans la province.

    La CCT a de nombreux outils à la

    disposition des promoteurs de certains

    sites, mais les marchés à cibler pour

    attirer les voyageurs d’affaires sont les

    planificateurs de ces voyages, les entre-

    prises qui offrent des voyages de motiva-

    tion et les associations sportives.

    2.6.2 Individuel («FIT»)

    Bon nombre de ce qu’on pourrait

    appeler les «nouveaux» voyageurs sont

    des voyageurs individuels. Ils ne suivent

    pas les foules, préférant plutôt contrôler

    l’essentiel de leur voyage. Ils ne font pas

    partie d’un programme de groupe,

    achètent directement, normalement

    pour un voyage local ou domestique.

    La plupart font leurs achats au moyen

    de canaux de distribution directs nor-

    maux, comme Internet qui a ouvert à

    ces voyageurs de nouvelles possibilités

    quant à la planification et à l’achat de

    voyages. Ils sont également influencés

    par d’autres médias, comme la publicité

    imprimée, la radio, la télévision ainsi

    que les brochures.

    2.6.2.1 Une part importante du

    marché: les femmes

    Lors de la conférence Éco-Nord 2002,

    la commentatrice Marybeth Brown a

    insisté sur l’importance du marché

    touristique au féminin. Selon Mme

    Brown, les femmes prennent 70 p. 100

    des décisions relatives au voyage. Dans

    le marché d’aventure organisé, elles sont

    65 p. 100 de la clientèle. Leurs séjours

    sont plus longs, elles sont souvent en

    groupe d’amies. Elles sont aussi souvent

    d’âge mûr. Il faut alors prendre en

    considération, selon la commentatrice,

    leurs désirs, de remplir leurs attentes en

    matières de sécurité.

    2.6.3 Familles

    2.6.3.1 La clientèle familiale et

    retraitée

    Les touristes ont en général un niveau

    d’éducation et de revenu plus élevé. Il

    s’agit souvent des familles, moins nom-

    breuses qu’auparavant, mais à double

    revenu, jouissant d’une bonne qualité de

    vie dans un horaire moins flexible. Plus

    souvent, même, on parle d’escapades

    que de voyages.

    Il faut aussi compter sur la clientèle

    retraitée, en bonne santé. Ils vivent de

    plus en plus vieux, et sont toujours en

    meilleure santé. Au fil de leur vie, les

    baby-boomers ont visité la planète.

    Enfants, ils ont été jouer dans les bois.

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    Maintenant, ils poursuivent leur explo-

    ration dans leur propre cour. Ils sont

    prêts à payer le prix d’une expérience de

    qualité. C’est ce qu’ils cherchent : une

    expérience naturelle, de qualité, pour

    brosser un portrait général.

    2.6.3.2 Les familles et les enfants

    Les touristes, et en particuliers ceux qui

    pratiquent l’écotourisme, sont souvent

    des couples, mais les familles n’échap-

    pent pas à ce type d’activité. Plusieurs

    établissements ont dû se questionner sur

    l’accueil à réserver aux familles.

    Certaines entreprises touristiques, pour

    éviter d’attirer les familles, ont choisi de

    ne pas présenter l’image d’enfants dans

    leurs outils de marketing, ni de prévoir

    des activités pour les enfants. Certains

    ont laissé tomber les prix pour enfants.

    Ce sera à vous de décider, mais encore

    faut-il que ce soit un choix conscient.

    2.7 Caractéristiques et préférences des clientèles cibles

    Pour connaître du succès comme four-

    nisseur, il faut savoir à qui on veut offrir

    des services. Il est de la plus grande

    importance d’en savoir autant que

    possible au sujet de la clientèle ciblée

    par nos services.

    2.7.1 Les visiteurs d’origine française

    Pour les touristes français, on peut

    identifier quelques valeurs communes

    qui les différencient d’autres touristes et

    qui doivent nous intéresser. Voici les

    principales observations à retenir à leur

    égard:

    ❏ les touristes long-courriers fran-

    çais récents sont généralement âgés de

    25 à 54 ans, la moyenne d’âge étant de

    45 ans;

    ❏ la plupart des touristes long-

    courriers français sont mariés ou vivent

    en couple (56 p. 100);

    ❏ les Français voyagent surtout pour

    fins de divertissement ou de vacances

    (62 p. 100), mais une forte proportion

    (27 p. 100) voyagent pour visiter des

    amis ou des parents;

    ❏ environ 36 p. 100 ont un diplôme

    d’études supérieures, ce qui est élevé

    lorsqu’on compare ce taux aux autres

    marchés européens étudiés;

    ❏ un pourcentage très élevé des

    répondants (56 p. 100) vivaient à Paris

    ou dans le Bassin parisien;

    ❏ les Français aiment l’eau et la

    montagne et y sont fidèles;

    ❏ les vacances doivent procurer aux

    Français du repos et un dépaysement

    (découverte de nouveaux lieux, convi-

    vialité, ambiance familiale et amicale);

    ❏ les voyagent qu’effectuent les

    touristes français s’étalent sur toute

    l’année, avec une petite prépondérance

    aux mois d’août (12 p. 100) et avril (11

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    p. 100), ainsi qu’un ralentissement

    marqué au mois de novembre (4 p.

    100);

    ❏ en moyenne, le nombre de nuits

    passées à l’étranger est de 20 par voyage

    d’agrément long-courrier. Au Canada,

    ces voyages sont un peu plus courts,

    c’est-à-dire d’une durée de deux semai-

    nes à 18 jours en moyenne;

    ❏ les voyageurs français se déplacent

    souvent en plus petits groupes que les

    touristes allemands ou britanniques;

    ❏ les touristes français habitent

    surtout chez des parents ou des amis ou

    encore dans des hôtels à prix moyens;

    ❏ les touristes français aiment

    beaucoup les chambres pour touristes et

    les gîtes du passant;

    ❏ ces voyageurs se déplacent d’une

    ville à l’autre en utilisant l’autobus (45

    p. 100) et l’avion (28 p. 100). Ils vont

    parfois aussi emprunter la voiture d’un

    ami (26 p. 100) ou encore louer une

    voiture (25 p. 100);

    ❏ comparativement à d’autres

    marchés européens, les dépenses par

    personne sont relativement modestes.

    Ceci est probablement dû au fait que les

    Français voyagent moins longtemps et

    qu’ils ont davantage tendance à visiter la

    famille, ce qui occasionne moins de

    dépenses;

    ❏ les dépenses quotidiennes par

    personne étaient, en 1997, de 69$ par

    personne, ce qui est inférieur à ce que

    dépensent les touristes britanniques

    (79$) et largement moindre que les

    125$ par jour dépensés par les voya-

    geurs allemands;

    ❏ les Français sont un peu résistants

    à la technologie, il faut donc leur offrir

    des outils appropriés dans leur langue

    par le truchement des agences de

    voyage, d’où l’importance d’une associa-

    tion qui pourrait agir en votre nom;

    ❏ les Français préfèrent des sites

    touristiques assez accessibles: aménage-

    ment de pistes cyclables avec système de

    location de voiture, voitures électriques,

    stationnements adéquats à proximité du

    site, etc.;

    ❏ les Français ont une faible préfé-

    rence pour les forfaits. Ils préfèrent

    plutôt planifier leurs vacances;

    ❏ les Français, les Belges et les

    Suisses sont très sensibles aux dimen-

    sions suivantes: la francophonie, l’hospi-

    talité, le dépaysement, les grands espaces

    verts, le souci de l’environnement, la

    modernité nord-américaine;

    ❏ de 20 p. 100 à 50 p. 100 des

    touriste long-courriers français ont

    participé à diverses activités spécialisées

    au cours de leur plus récent voyage.

    Parmi ces activités, notons surtout les

    visites de panoramas exceptionnels, les

    visites de lieux historiques, les visites de

    parcs nationaux ou régionaux et de

    forêts, ainsi que les visites-excursions

    guidées de courte durée;

    ❏ les Français sont également attirés

    par certaines activités à créneau, mais en

    moins grands nombres que les activités

    qui présentent un attrait culturel géné-

    ral. Parmi ces activités, on retrouve les

    foires et festivals locaux, la rencontre de

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    2 personnes appartenant à des groupes

    indigènes et autochtones uniques, des

    excursions à bicyclette, de la motoneige,

    d’autres sports d’hiver, des descentes de

    rapides en canot pneumatique et la

    fréquentation de terrains de camping ou

    de caravaning;

    ❏ en 1997, seulement 36 p. 100 des

    Français qui avaient effectué un voyage

    récemment au Canada ou qui considé-

    raient sérieusement voyager au Canada

    avaient une connaissance suffisante de

    l’anglais au niveau de la conversation.

    Au niveau de la lecture en anglais, ce

    taux augmentait légèrement à 45 p.

    100. On voit donc l’importance de

    former un personnel bilingue et de

    produire toute la documentation desti-

    née aux touristes en français!

    ❏ les Français et les Belges sont

    friands des vacances actives: le contact

    avec les populations locales est très

    important. Cependant, ils ne considè-

    rent pas le Canada comme une destina-

    tion idéale pour ce genre d’expérience.

    Le Canada doit donc faire valoir son

    identité culturelle unique; il faudra

    donc que les associations touristiques

    élaborent des campagnes de sensibilisa-

    tion et de commercialisation qui pique-

    ront la curiosité des voyageurs sur ces

    aspects spécifiques du Canada.

    ❏ sur les produits axés sur la nature,

    la perception qu’ont les Français au sujet

    du Canada pourrait s’améliorer, en

    mettant surtout l’accent sur la sécurité

    et la propreté.

    2.7.2 Les visiteurs d’origine

    québécoise

    Bien qu’une majorité de touristes

    québécois choisissent de séjourner dans

    leur province lorsqu’ils prennent des

    vacances de trois jours ou plus, environ

    43 p. 100 quittent leur province pour

    leurs vacances.

    Pour les vacances d’hiver 2002-2003, 46

    p. 100 des Québécois ont voyagé au

    moins une fois pendant la saison froide.

    Selon le réseau de la veille touristique,

    ceux qui voyagent le plus souvent sont

    les résidents de la région métropolitaine

    de Québec (53 p. 100), les 35-44 ans

    (54 p. 100), les couples sans enfant (54

    p. 100), les ménages dont le revenu

    annuel est supérieur à 60 000$ (59 p.

    100) et les professionnels (60 p. 100).

    Durant la saison estivale, 49 p. 100 de

    tous les Québécois voyagent, et 55 p.

    100 de ce nombre ont voyagé plus

    d’une fois.

    Pour les touristes québécois, ce sont les

    activités suivantes qui s’avèrent les plus

    populaires:

    ❏ plein air et aventure (27 p. 100)

    ❏ visites d’attractions touristiques

    (16 p. 100)

    ❏ vélo, pistes cyclables (12 p. 100)

    ❏ musées, sites historiques (11 p.

    100)

    ❏ baignade (9 p. 100)

    ❏ spectacles culturels (8 p. 100)

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    ❏ sites naturels, parcs (7 p. 100)

    ❏ fêtes, festivals (7 p. 100)

    ❏ pêche (6 p. 100)

    ❏ ski alpin, planche à neige (4 p.

    100)

    ❏ golf (4 p. 100)

    ❏ croisière, croisière-excursion (3 p.

    100)

    ❏ nautisme (2 p. 100)

    ❏ chasse (2 p. 100)

    ❏ casino (2 p. 100)

    ❏ motoneige (2 p. 100)

    En général, le touriste québécois:

    ❏ aime les attraits touristiques

    historiques (culture/authentique);

    ❏ aime les attraits agricoles;

    ❏ aime les endroits moins fréquen-

    tés (différents/exotiques);

    ❏ aime les séjours de plein air :

    chasse, pêche, observation

    faunique, l’aventure dans la

    nature (écotourisme);

    ❏ est très près de ses souches, donc

    les voyages de famille sont très

    appréciés;

    ❏ a un intérêt pour les forfaits

    thématiques (22 p. 100);

    ❏ aime se sentir comme un invité,

    être dorloté;

    ❏ préfère être servi en français.

    Notons aussi que les Québécois qui ont

    accès à Internet, que ce soit à la maison

    ou au travail, ont beaucoup plus ten-

    dance à prendre des vacances. En effet,

    78 p. 100 des gens ayant un accès à

    Internet ont pris des vacances, selon une

    enquête datant de 2004. De tous les

    ménages n’ayant pas pris de vacances,

    près de la moitié (48 p. 100) n’avaient

    pas accès au réseau Internet.

    Pour les fournisseurs ontariens, il est

    particulièrement intéressant de noter

    qu’Internet sert davantage à planifier et

    acheter des voyages lors d’un séjour à

    l’extérieur de la province. C’est surtout

    le secteur de l’hébergement qui profite

    de cette tendance. Ça ne surprendra

    personne que ce sont les 18-34 ans qui

    utilisent davantage Internet dans la

    planification de leurs voyages, à 38 p.

    100. Sachez que 40 p. 100 de tous ceux

    qui se tournent vers Internet pour

    obtenir des informations additionnelles

    sur leurs destinations («lookers») devien-

    nent éventuellement des acheteurs en

    ligne («bookers»).4

    _____________

    1 Organisation mondiale du tourisme, «Long- term Prospects: Tourism 2020 Vision» in Facts and Figures, [en ligne] http://www.world- tourism.org/market_research/facts/ market_trends.htm (consulté le 29 juin 2004).

    2 «World Travel in 2003 was safest on record», The Globe and Mail, le 28 septembre 2004.

    3 Commission canadienne du tourisme, «Faits et chiffres sur le tourisme canadien 2003».

    4 Réseau de veille en tourisme, «Comportement de vacances dess Québécois», http:// www.veilletourisme.ca (consulté le 26 février 2005).

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    Section 3

    LE CIRCUIT CHAMPLAIN

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    C’est en 1615 que Champlain, arrivé pour la première fois au Canada en 1603, débute son exploration de ce qui s’appelle alors

    la Huronie. Ayant promis aux Hurons

    à Québec qu’il irait les aider à battre

    leurs ennemis jurés, les Iroquois, Cham-

    plain, blessé au combat, se voit con-

    traint d’hiverner dans la région qu’il

    passera ensuite des années à explorer.

    Ces découvertes repoussèrent les frontiè-

    res de la Nouvelle-France et marquèrent

    le début de vagues successives d’exploi-

    tation de ses ressources - fourrures, bois,

    minerai - puis de colonisation. Avant

    de s’angliciser, Detroit, Mackinaw

    Island, French River, Thunder Bay,

    Green Bay et quoi encore furent déve-

    loppés par les Français et portaient des

    noms que l’on aurait peine à reconnaître

    aujourd’hui. C’est en gros sur ce cir-

    cuit, que l’on voit à la carte 1, que se

    rattacheront les principaux efforts de

    développement et de mise en marché du

    tourisme en Ontario français.

    3.1 Qui est à l’origine du Circuit Champlain?

    Le Circuit Champlain est une création

    de Destination Nord, la seule associa-

    tion touristique régionale (ATR) vouée

    au développement et à la mise en valeur

    du produit touristique francophone

    dans le Nord de l’Ontario. La firme

    québécoise Moore Communication a

    également joué un rôle de premier plan

    dans l’élaboration de ce circuit unique.

    Le Circuit Champlain sera, au cours de

    la prochaine décennie, la pierre angu-

    laire du développement touristique de

    l’Ontario français, donc sur une échelle

    provinciale avec une présence nationale

    et internationale. Ce sera donc une

    pièce importante de la structure et du

    cadre dont doit à tout prix se doter

    l’industrie touristique franco-ontarienne

    si elle souhaite vraiment tirer profit de la

    vague favorable présentement en cours.

    3.2 Description du Circuit Champlain

    Pour maximiser le potentiel touristique

    de la région, le Circuit Champlain se

    rattache naturellement à la ville de

    Montréal, point d’attache de nombreux

    touristes qui profitent déjà des attraits

    touristiques bien développés de la

    province de Québec.

    Il a des attraits à offrir à des clientèles

    diversifiées :

    clientèle étudiante

    ❏ histoire

    ❏ sciences naturelles

    ❏ écologie

    ❏ nature-aventure

    ❏ musées

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    Carte 1 Le Circuit Champlain

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    3 clientèle nature-aventure

    ❏ kayak de mer

    ❏ plongée sous-marine

    ❏ canotage en milieu sauvage

    ❏ randonnées en montagne

    clientèle aînée

    ❏ Niagara

    ❏ site historique de Sainte-Marie-

    au-pays-des-Hurons

    ❏ Spectacle à grand déploiement

    Le Circuit Champlain partira donc de

    Montréal et de sa charmante vieille ville.

    Ici, on passera par le Marché

    Bonsecours, reconnu comme l’un des

    plus beaux édifices patrimoniaux au

    Canada et on dégustera les produits du

    terroir mis en vedette dans les menus du

    Cabaret du Roy.

    On se dirigera ensuite vers la Vallée du

    bas de l’Outaouais pour y visiter la

    ferme Mariposa, offrant une cuisine

    gastronomique à saveur régionale et des

    sentiers pédestres. Puis direction

    Casselman, où plus de 300 comédiens

    chanteront «L’écho d’un peuple», un

    spectacle à grand déploiement qui

    raconte l’histoire des francophones

    d’Amérique du Nord et en particulier

    celle des Franco-Ontariens.

    Puis en route vers Ottawa, la capitale

    nationale et important centre d’affaires.

    La région offre une multitude de grands

    musées et d’attractions qui plairont à

    tous, dont le Musée canadien des civili-

    sations. On partira ensuite vers le nord,

    vers Pembroke et ses fresques et jusqu’à

    Mattawa où l’on pourra visiter le studio

    de Clermont Duval, un artiste franco-

    ontarien qui peint des œuvre représen-

    tant la nature canadienne et la vie des

    premières nations.

    Le Parc provincial Samuel de Cham-

    plain, où se situe le Centre écologique

    du Canada, est un lieu sans pareil pour

    observer la faune tout en en apprenant

    davantage sur l’histoire des voyageurs et

    des premiers explorateurs.

    Le Circuit vous permettra ensuite de

    visiter la ville de North Bay, située sur

    les berges du lac Nipissing, lac que

    sillonne l’impressionnant navire Chief

    Commanda. Votre passage à North Bay

    vous permettra aussi de visiter le musée

    des jumelles Dionne, ces quintuplées

    nées en 1934 et dont l’histoire est

    connue au Canada et ailleurs au monde.

    Cette ville de 53 000 habitants est aussi

    le site d’un ancien poste de traite trans-

    formé en siège social d’une association

    qui commercialise aujourd’hui les

    fourrures récoltées dans le Nord de

    l’Ontario.

    Passant par Sturgeon Falls et son musée

    Sturgeon River House, on se rendra

    jusqu’à Sudbury, le plus important

    centre urbain du Nord-Est de l’Ontario

    avec ses 165 000 habitants. Surnom-

    mée la «ville du nickel» en raison des ses

    riches gisements minéraux de toutes

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    sortes, elle abrite une importante popu-

    lation de langue française. On profitera

    de cet arrêt pour visiter le Centre

    franco-ontarien de folklore qui préserve

    le patrimoine oral de l’Ontario français.

    Sudbury a beaucoup à offrir aux voya-

    geurs qui auront un plaisir fou à décou-

    vrir Terre Dynamique et son expérience

    multimédia qui nous transporte jus-

    qu’au cœur de la planète, en plus des

    galeries souterraines véritables. Ils

    pourront aussi visiter Science Nord, sur

    un site enchanteur, pour y poursuivre

    leur découverte de la nature et de la

    science ou encore y visionner un film

    sur l’écran géant IMAX. Au beau

    milieu de la ville, les touristes se déten-

    dront en embarquant sur le bateau

    mouche Cortina, puis en dégustant un

    somptueux repas au restaurant

    Landings, au Centre des sciences.

    Prochain arrêt: Killarney Mountain

    Lodge, sur les rives de la baie

    Georgienne. Là, on pratiquera tantôt la

    voile, le canot, le kayak de mer ou on

    fera une randonnée pédestre pour

    admirer les paysages de rêve donnant

    sur une mer d’eau douce à même une

    forêt centenaire.

    Puis ce sera en route vers la magie de

    l’Île Manitoulin, la plus grande île au

    monde entourée d’eau douce, avec ses

    paysages pittoresques et sa riche culture

    amérindienne. Le retour à la terre

    ferme se fait à bord du traversier Chi

    Cheemaun, qui vous débarquera à

    Tobermory, une charmante petite ville

    située dans la péninsule de Bruce qui

    sépare le lac Huron et la baie

    Georgienne. D’ici on peut facilement

    explorer en s’inscrivant à des excursions

    en bateau ou de plongée sous-marine

    pour découvrir les épaves de la région.

    Transportez-vous ensuite jusqu’à

    Collingwood et Blue Mountain, une des

    destinations quatre saisons les plus

    convoitées en Ontario. Profitez de la

    somptueuse cuisine de la «Pottery

    Dining Room» dans une atmosphère

    chaleureuse. Non loin, les 14 kilomè-

    tres de plage de Wasaga Beach vous

    invitent à vous détendre au soleil et à

    plonger dans les eaux chaudes de la baie

    Georgienne.

    Passant par Midland, son sanctuaire des

    martyrs canadiens décédés il y a 350

    ans, le village reconstitué de Sainte-

    Marie-au-pays-des-Hurons, le Circuit

    Champlain vous transportera ensuite

    jusqu’à la baie de Penetanguishene à

    partir duquel vous profiterez du Havre

    de la découverte et des présentations qui

    vous initient à ce qu’était la vie dans

    cette base navale militaire au XIXe

    siècle.

    On verra ensuite par une des sept

    merveilles du monde, les chutes Nia-

    gara, depuis longtemps un des sites

    touristiques les plus visités au monde;

    vous pourrez les observer de plus près à

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    bord du Maid of the Mist. Une fois

    dans la région, il ne faudrait surtout pas

    manquer une excursion vers les vigno-

    bles qui font le renom de Niagara on

    the Lake, avec leurs célèbres vins de

    glace.

    La ville de Toronto est le prochain arrêt,

    avec sa Tour du CN haute de 553,33

    mètres (oui, plus d’un demi kilomètre!).

    Profitez du panorama au haut de la tour

    - que l’on atteint en 58 secondes par

    ascenseur - en dégustant la fine cuisine

    du restaurant 360°. Rendez-vous dans

    l’un des quartiers les plus «in» de la plus

    grande ville au pays, celui de la Distille-

    rie avec ses galeries d’art et ses innom-

    brables édifices historiques.

    Reprenez la route vers le Nord et la

    région de Muskoka, site de villégiature

    par excellence. Là vous profiterez de

    magnifiques sentiers pédestres parmi les

    majestueux pins blancs ou encore de

    tournées en bateau à vapeur sur les

    innombrables plans d’eau. Le plus

    célèbre et le plus vieux parc en Ontario,

    le Parc Algonquin, présente 29 points

    d’accès aux canoteurs, propose 17

    sentiers pédestres offrant l’interpréta-

    tion, deux musées et un site d’accueil

    avec plusieurs expositions, un restaurant

    et une librairie.

    Ainsi, les touristes étrangers arrivant à

    Montréal pourront quitter en passant

    par Toronto, ce qui constitue un chan-

    gement intéressant lorsqu’on compare

    ce circuit à la traditionnelle route

    Montréal-Kingston-Toronto.

    Le Circuit Champlain, un trajet long de

    1500 kilomètres et qui attirera des

    clientèles diverses par la richesse de son

    histoire, sa nature à la fois sauvage et

    accueillante, ses alléchants produits du

    terroir et ses attraits uniques.

    3.3 Partenaires impliqués

    Autour de ce circuit se greffe présente-

    ment un consortium de gens intéressés à

    en faire le développement et la promo-

    tion. L’Alliance Champlain, sous l’égide

    de Destination Nord, a déjà commencé

    à rassembler des forces de différents

    secteurs d’activités afin de rapidement

    mettre sur pied les composantes de cette

    nouvelle attraction touristique. Ce

    groupe a tenu une première rencontre

    en 2004 et il devient de plus en plus

    évident que de nombreuses forces dans

    le secteur du tourisme vont se joindre

    au Circuit Champlain.

    Autour de ce Circuit s’est constitué une

    Alliance, un rassemblement de partenai-

    res voué au développement de ce nou-

    veau produit touristique pour l’Ontario.

    Les partenaires francophones

    ❏ le Consortium des organismes

    francophones de l’Ontario

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    Les partenaires autochtones

    ❏ l’Association autochtone du Nord

    de l’Ontario

    Les partenaires anglophones

    ❏ les entrepreneurs touristiques

    ❏ Parcs Ontario

    3.4 Autres régions ne faisant pas partie du Circuit Champlain

    Le Nord de l’Ontario est un vaste

    territoire que dessert l’association

    touristique Destination Nord depuis

    maintenant quelques années. Si le

    Circuit Champlain constituera l’axe

    principal de développement de la

    prochaine décennie, il ne faut pas y voir

    un abandon de la part de Destination

    Nord des régions que n’aurait pas

    visitées le fondateur de la Nouvelle-

    France il y a quatre siècles. Au con-

    traire, il s’agit d’une occasion unique

    d’ouvrir toute grande la porte sur

    l’ensemble de l’Ontario français en

    profitant de cet anniversaire. Choisis-

    sons plutôt de voir le Circuit Cham-

    plain comme la carte de visite qui

    incitera les touristes à suivre les pas de

    l’explorateur et à parcourir à leur tour

    l’ensemble du territoire ontarien, in-

    cluant bien sûr le Nord de l’Ontario, tel

    qu’on le voit sur la carte 2.

    Le Nord de l’Ontario présente des

    attraits dont seraient jaloux nombre de

    régions déjà plus choyées en ce qui a

    trait à l’achalandage touristique. Ses

    grands espaces, bien sûr, mais aussi ses

    forêts et ses milliers de lacs et de rivières

    - dont le Lac Supérieur, la plus grande

    étendue d’eau douce du monde - que

    l’on retrouve souvent ici dans un état

    sauvage, presque aussi sauvage qu’à

    l’arrivée des premiers explorateurs

    européens... Le Nord de l’Ontario, c’est

    aussi une histoire vivante, bien vivante

    même, avec des millénaires d’activité

    autochtone et des siècles de présence

    française et anglaise. Aujourd’hui, plus

    de 159 000 francophones bilingues

    d’origine québécoise ont fait du Nord

    de l’Ontario leur chez soi et ajoutent

    aux quelques 830 000 anglophones un

    cachet tout à fait particulier, voire

    unique.

    Mais avouons le: des défis de taille vien-

    nent toutefois compliquer la tâche de

    quiconque voudrait favoriser le tourisme

    dans le Nord de l’Ontario; l’immensité de

    son territoire d’abord, qui rend les con-

    tacts entre entreprises et entrepreneurs et

    les déplacements des visiteurs plus diffici-

    les, mais aussi le niveau de développement

    relativement faible des infrastructures

    touristiques, surtout lorsque l’on compare

    la région aux marchés ciblés par Destina-

    tion Nord.

    Malgré tout ce potentiel, malgré la

    conjoncture favorable et même si le

    momentum semble déjà donner au

    Circuit Champlain des débuts de

    résultats intéressants, il ne faudrait

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    3 surtout pas tomber dans les nombreux

    pièges qui pourraient ralentir cette

    progression. Pour que tout fonctionne,

    il faut que le secteur touristique puisse

    continuer de se donner une direction

    commune et rassembler les forces, les

    idées, l’énergie, les ressources financières

    pour que ce beau projet puisse donner

    tous les fruits qu’on attend de lui.

    Le journaliste de renom Yves Ouellet a

    effectué au cours de l’été 2004 une

    tournée du Circuit, afin d’en évaluer les

    forces et les faiblesses. Au terme de sa

    visite, il a déposé un long rapport dans

    lequel il exprime quelques recomman-

    dations qui pourraient améliorer ce qu’a

    à offrir cette nouvelle destination.

    Parmi les recommandations d’Yves

    Ouellet, retenons surtout les impres-

    sions suivantes:

    «Le Nord-Ontario possède avec le

    Circuit Champlain un atout extraordi-

    naire pour développer un