Secourir un oiseau en détresse

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Cette brochure dispense de nombreux conseils en cas de découverte d'un oiseau blessé. Elle est éditée par la LPO.

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Vous pouvez aider les oiseauxen détresse en effectuant lespremiers gestes essentiels à leursurvie, mais attention la législationest stricte.Afin d’éviter le trafic d’oiseau, la loifrançaise interdit aux particuliers decapturer, détenir et soigner chez euxdes oiseaux sauvages, sans autorisationspécifique, sous peine de 15 000 eurosd’amende et 1 an d'emprisonnement (29 août 2009). Vous devez donc fair e appel à des professionnels (personnels de centre de sauvegarde LPO parexemple) qui interviendront à vos côtés.Cependant, l’administration, parl’instruction du 14 mai 1993 et dans lacirculaire du 12 juillet 2004 a reconnu lanotion d’animal en détresse et aimplicitement accordé une dérogationaux particuliers qui ramassent unanimal blessé et le transportent vers uncentre de sauvegarde, à condition quece transport s’effectue dans lesmeilleurs délais et par le chemin le plusdirect. Il est néanmoins conseilléd'informer le centre de sauvegardeavant tout transport.

Allain Bougrain DubourgPrésident de la LPO

Les exemples ne manquent pas etnombreux sont ceux qui se trouventdésemparés face à un oiseau sauvage endétresse. Pour augmenter ses chances desurvie, les bonnes intentions ne suffisentpas, il faut agir rapidement et de façonappropriée en adoptant des gestesresponsables et... simples.En découvrant un oiseau en détresse,vous êtes le premier acteur à pouvoir luivenir en aide et faire en sorte qu’ilretourne au plus vite à la vie sauvage.La LPO est là pour vous accompagner.Depuis près d’un siècle, la LPO lutte sansrelâche en faveur de la biodiversité, etgrâce à son réseau de bénévoles, devétérinaires, de transporteurs... elle meten place des actions pour proposer unenvironnement sain à l’homme et à lafaune sauvage.Elle oeuvre au quotidien pour limiter lesimpacts néfastes de notre sociétémoderne sur la faune sauvage. La LPO nepeut rester indifférente et se doitd’essayer de réparer les excès desactivités humaines.Il est de notre devoir de venir en aide à lafaune sauvage.

Quel promeneur n’a pas découvert un goéland, un oiseaumarin mazouté ou affaibli sur une plage ?Quel automobiliste n’a jamais percuté un rapace nocturne ébloui parses phares ou évité de justesse une chouette au bord de la route ?Qui n’a jamais recueilli une mésange,un passereau désorientésuite à un choc contre une baie vitrée ?

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Lesprincipalescausesde détresse

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L’oiseau, déjà soumis à des conditions naturelles difficiles comme les tempêtes etles vagues de froid (des centaines d’oiseaux marins ont été retrouvés en Auvergne, enRhône Alpes et même jusqu’en Suisse suite à la tempête Klaus en 2009 et de nombreuxoiseaux ont été soignés et nourris en centres de sauvegarde lors des successives vagues defroid et périodes de gel en 2010), doit faire face aujourd’hui à notre société moderne, etaux effets nocifs des activités humaines.

Qu’est ce qu’un oiseau en détresse ?Il s’agit d’un oiseau qui présente des signes de faiblesse, desblessures apparentes, un comportement anormal...

• Les baies vitrées et les surfaces transparentes : des piègesmortels pour les oiseauxPlumes et cadavres de mésanges, de moineaux, sont letémoignage silencieux de ce drame qui se déroule sous vosfenêtres...L’architecture moderne (multiplication des serr es, vérandas, buildings...), le mobilierurbain (parking à vélos, abris bus...) accroissent les risques de collision pour les oiseaux.Le nombre d’individus tués ou blessés après un choc, notamment contre une vitre, n'estpas négligeable (7% des oiseaux accueillis dans les centres LPO le sont suite à unecollision contre un objet fixe et notamment une vitre). Pour éviter ces chocs, il est possiblede construire et d’aménager différemment, de remédier aux problèmes déjà existants,par exemple en collant des silhouettes d’oiseaux, des motifs décoratifs, ou encore eninstallant des rideaux afin de permettre aux oiseaux de visualiser ces obstacles.

• La circulation routière : la route tue...Blessés ou morts, les animaux gisants sur le bord des routes font malheureusement tropsouvent partis du "paysage" de nos trajets quotidiens.Attirés par les petits mammifères qui fréquentent souvent les bords de routes, denombreux rapaces diurnes et nocturnes sont victimes de collisions avec des véhicules. Enrespectant les limitations et en adaptant leur vitesse, les conducteurs peuvent éviter leschocs avec les oiseaux ou les mammifères. La réduction des accidents passe égalementpar la mise en oeuvre d’ouvrages (passages spécifiques pour la faune) qui contribuent,en limitant statistiquement les accidents, à rétablir les échanges vitaux entre lespopulations.

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• Les abus de la chasse, le braconnageet le trafic d’oiseaux : traditions, coutumeset commerce...La chasse, le tir illégal, les pratiques régionalesou le trafic des espèces protégées (collectionpersonnelle, revente...) peuvent mettre en périlcertaines espèces protégées ou menacées. La LPOlutte contre tous ces excès, contre le piégeage,le braconnage des petits passereaux (pinsons,ortolan, chardonneret pour l’alimentation ou lecommerce) et le massacre des rapaces.Quotidiennement, elle surveille, dénonce, agiten justice en portant plainte et en se constituantpartie civile lors des infractions aux dispositionslégislatives relatives à la protection de la natureet de l’environnement.

• Les empoisonnements : les produitsphytosanitaires en ligne de mire...Utilisés par de nombreux jardiniers, et plusgénéralement par l’agriculture moderne, lesproduits phytosanitaires sont répandus sur unegrande partie de nos champs cultivés et jardinsfamiliaux, dans le seul but de limiter la proliférationdes "mauvaises herbes", des insectes et desrongeurs qui constituent la nourriture de nombreuxanimaux. Ainsi toute la chaîne alimentaire estempoisonnée...Seules des pratiques agricoles et de jardinage plusrespectueuses de l’environnement pourraientlimiter l’utilisation de ces produits et leurs effetstoxiques sur la biodiversité.

• Les câbles électriques : collision / électrocution des accidents souvent mortelsPosé sur un seul fil électrique, un oiseau ne s’électrocute pas, mais s’il en touche un deuxièmefil ou l’armature en métal du poteau, c’est l’électrocution ! Ces pièges affectent surtout lesoiseaux de grande envergure (rapaces, cigognes...). Ainsi, dans le département de l’Hérault,en 2 ans, 4 jeunes aigles de Bonelli (dont la population française est de 29 couples) ont étéélectrocutés dans le même secteur. De nombreux oiseaux percutent également les lignes àhaute tension tendues en travers de leurs voies de migration. Des solutions existent. La LPOtravaille sur ce dossier depuis des années avec ERDF , en encourageant notammentl’enterrement des câbles électriques quand c’est possible techniquement et financièrement.Sur les lignes existantes, dans les couloirs de migration en par ticulier, des spirales rouges etblanches sont fixées sur les cables pour que les animaux puissent mieux identifier l'obstacle.

• La pollution par les hydrocarbures : des accidents, des maladresses, des actes demalveillance trop souvent répétés...Les accidents et les dégazages illicites entrainent des pollutions et marées noires qui sontune grave menace pour l’ensemble de la faune marine et côtière. Les naufrages de pétroliers,comme celui de l’Erika en 1999 mais aussi du Prestige en 2002, sont des catastrophes qui

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tuent des milliers d’oiseaux marins. La LPO porterégulièrement plainte devant pour dénoncer ces actes.Malheureusement, les pollutions sont récurrentes et lesaccidents restent un risque permanent : chaque hiver, desoiseaux mazoutés sont recueillis. C’est pourquoi la LPOparticipe régulièrement aux exercices antipollution et s’estorganisée, (avec ses deux Unités Mobiles de Soins), pourse préparer et accueillir des oiseaux mazoutés dansl’urgence. Agir vite est important : en plus d’absorber unepartie de ces produits nocifs pour leur organisme, cesoiseaux perdent leur étanchéité (hypothermie, noyade),ce qui les condamne à une mort certaine s’ils ne font pasl’objet rapidement de soins appropriés.De plus en plus d’animaux marins sont retrouvés mortsou accueillis en centre de soins suite à une asphyxie ouune ingestion de déchets plastiques comme les sacs, lesfilets,… Tous nos gestes ont des réper cutions…

• Le ramassage des jeunes oiseaux : les parentsrestent les meilleurs alliés des oisillons...Au printemps, il arrive que d es oisillons tombent du nid.De nombreuses personnes, pensant bien faire, lesramassent et les déposent au centre de sauvegarde leplus proche. Dans la majeure partie des cas, c es oisillonsne sont pas en détresse, il suffit simplement de les mettrehors de danger (chats, chiens, circulation automobile) àproximité de l’endroit où ils sont découverts. Leurs parentsne sont jamais bien loin et les retrouveront facilement. Ledénichage passif représente la première cause d’accueildes oiseaux sauvages en centre de sauvegarde. Restonsvigilants ! Car même si les soigneurs dorlotent leurs hôtes,l’élevage et l’apprentissage par les parents offrent plus dechances à ces petits êtres fragiles...

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Afin de limiter votreimpact sur la faunesauvage, des gestessimples existent.Mettre en place dessilhouettes anticollisions,inscrire son espace vert enRefuge LPO, soutenir desmodes de consommationplus respectueux (AgricultureBiologique, produits écolabellisés), rouler moins vitela nuit, etc.

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• Avant tout : gardez votre calme !

• Assurez-vous d'abord que l’oiseau est bien en situation dedétresse : prenez le temps d’observer, de regarderl’environnement dans lequel vous l'avez trouvé.C’est important car un oiseau n’est pas forcément en détresse,ou abandonné quand on le trouve au sol...La reproduction des oiseaux commence au printemps. Aprèsquelques jours ou semaines, les jeunes oiseaux se retrouventvite à l’étroit et peuvent s’aventurer au sol, à la merci des dangers...Vous trouverez plus de détails sur le cas particulier des oisillonsen pages 8 et 9. Idéalement, ne recueillez un jeune oiseau ques’il est manifestement blessé (aile pendante, trace de saignement,impossibilité de se tenir sur ses pattes).

• Protégez-vous !Faites bien attention aux serres des rapaces et aux coups de becdes échassiers. Utilisez des gants et soyez vigilant auxmouvements de votre tête et de celle de l’oiseau !

• Capturez-le avec prudence, précautions et sans précipitation,à l’aide d’un tissu épais (serviette, vêtement...). Dans l’obscurité,l’oiseau se calmera.Maintenez-lui les ailes collées au corps et la tête cachée.Ne jamais bloquer ou fermer le bec d’un oiseau avec un élastiqueou du ruban adhésif.Pour manipuler l’oiseau, vous trouverez plus de détails en pages 10 et 11.

• Veillez à ne jamais l’exhiber : ce stress supplémentairerisquerait d’aggraver son état.

• Ne lui donnez ni à manger ni à boire. Vous risqueriez del’étouffer ou de lui donner une nourriture inadaptée.

• Placez-le dans un carton : ne le mettez pas en cage, ilrisquerait de se blesser davantage.

• Isolez-le en attendant de le transférer vers unestructure habilitée. Placez-le au calme dans une piècetempérée (18°C).

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Vous pensez avoir trouvéun oiseau en detresse,que faire ?

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L’urgence, c’estd’appeler le Centrede Sauvegarde le

plus proche !

Le Centre de Sauvegardele plus proche :

ou la LPO Nationale :05.46.82.12.34

ou l’UFCS :03 86 97 86 62

• Contactez le centrede sauvegarde le plusproche de chez vous,

votre vétérinaire ou laLPO qui vousconseillera.

Vous êtes responsablede l’oiseau. Dans tous

les cas, demandezconseil avant d’agir.Dans le doute, pour

éviter tout gesteirréparable, demandezconseil à un Centre de

Sauvegarde.La survie de l’oiseau en

dépend !

Préparer le cartonPour le carton, choisissez un modèle adapté à la taillede l’oiseau (évitez un modèle trop grand dans lequell’oiseau sera ballotté pendant le transport). Percezquelques trous pour l’aération (évitez les ouverturestrop grandes) et tapissez le fond avec du papier journal.Pensez à bien refermer le carton et à coller dessus unefeuille mentionnant l’indication : "Oiseau vivant".

Joignez au carton une feuille de renseignements (lieu,date et conditions de découverte de l’oiseau...) quipermettra aux soigneurs ou aux vétérinaires de plusfacilement diagnostiquer la ou les causes de détresse.

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Trouver un oisillon au sol, fait partie des expériences auxquelles chacun peut être confrontéun jour ou l'autre. Enfants ou adultes, nous sommes souvent démunis devant le désarroi de cet êtrefragile. Bien sûr, tomber du nid fait partie des aléas de la vie d’oiseau, et certains oisillons témérair espeuvent rapidement s’aventurer hors du nid au péril de leur vie. Les jeunes de plusieurs espèces, tels leschouettes, les grives ou les merles, quittent régulièrement le nid avant de savoir voler, en essayant desuivre leurs parents qui cherchent leur nourriture. Ces oisillons poussent de petits cris plaintifs. Onpeut alors croire qu’ils ont été abandonnés, mais la plupart du temps les parents se trouvent auxalentours, attendant que vous soyi ez éloigné pour revenir s'occuper de leur progéniture.

Quelques conseils pratiques • Dans un premier temps conservez vos distances avant d’allervers lui et posez-vous certaines questionsEst-il blessé ? En danger ? L’oiseau vient peut être de tomber du nid.Est-il seul ?

• Si l’oisillon ne semble pas pouvoir s’envoler mais sautille debranche en branche ou volète au-dessus du sol, ne faites rien. Il ne luifaudra que peu de temps avant de pouvoir atteindre seul les hautesbranches. Si vous l’avez déjà recueilli, remettez-le vite où vous l’aveztrouvé.

• Si nécessaire, mettez-le à l’abri des dangers ou replacez-ledans le nid.Les oiseaux, contrairement aux mammifères, ont un odorat très peudéveloppé. Aussi, sachez que le fait de les toucher n’entraînera aucunrejet par les parents.

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Le cas particulier desoisillons. J’ai trouvéun oisillon tombé du nid,que faire ?

Pour un oisillon en duvet ou peu emplumé : si son nid est intact, replacez-le dedans. Si son nid estdétruit ou introuvable, essayez d’en créer un sommaire au même endroit.

Pour un oisillon bien emplumé (presque volant), qui sautille au sol mais qui ne vole pas encore, ilpeut soit avoir quitté son nid trop tôt ou être à quelques jours de son envol. Laissez faire ses parents.S’il se trouve en un lieu particulièrement exposé (chats, routes...) essayez de le mettre en sûreté surune branche, un muret, dans une haie, un buisson... et à proximité de l’endroit où vous l’avez trouvé.

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S’il s’agit d’un petit passereau (excepté merles et grives).Ils volent très mal à leur sortie du nid et essaient desuivre leurs parents. Le plus sage est, si possible, de lesreplacer dans leur nid.S’il s’agit d’un rapace nocturne.Pour la plupart, les jeunes chouettes et hiboux quittentle nid très tôt. Mettez des gants pour vous protéger desserres et du bec et placez l’oiseau en hauteur sur unebranche, un muret... Ses cris durant la nuit permettrontaux parents de le localiser et de lui apporter sanourriture.Dans le cas des martinets et hirondelles.L'oiseau a peut-être raté son premier envol ? Si tel est lecas, le mieux est de le remettre dans son nid. Mais il estsouvent très difficile de l'identifier et de l'atteindre. Sicela est possible et en prenant de grandes précautions,tentez le sauvetage.Pour différencier une jeune hirondelle d'une adulte,regardez les ailes qui sont plus longues chez l'adulte etdépassent de la queue.Pour les martinets, il est généralement impossibled'accéder au nid. Sa seule chance de survie est d'êtrerecueilli.

• Si l’oiseau vous paraît trop jeune et faible et/oudans l’éventualité où des dangers non naturels(route, piscine...) ou des prédateurs domestiques(chats et chiens) menacent ces jeunes, vous pouveztenter un sauvetage.Attention cependant, la plupart des oisillons sauvagessont intégralement protégés par la loi et leur détentionest rigoureusement interdite. Dans tous les cas,contactez le Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvagele plus proche. Il sera alors recommandé de le recueillirafin de l’acheminer vers le centre habilité.

Dans le doute, pouréviter tout geste

irréparable, demandezconseil à un Centre de

Sauvegarde.

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Avant de capturer un oiseau, gardez votrecalme, ne criez pas et évitez les gestes brusques.L’oiseau est dans une situation inhabituelle,n’augmentez pas son stress.

"REGLES D’OR" :

Lors de la manipulation d’un oiseau, 3 précautions sont à prendre :• se protéger en éloignant l’oiseau de soi (bras tendus),• protéger l’oiseau des blessures éventuelles par une bonne contention,• faire attention de ne pas approcher l’oiseau trop près des personnes vous entourant.

Quelques conseils à adopter en fonction de la morphologie de l’oiseau :

• Manipulation d’un oiseau de petite taille (hirondelle, moineau, mésange...)Sa petite taille vous permet de le prendre d’une seule main en ayant soin de lui plaquerles ailes contre le corps et de le maintenir dans le creux de votre main tout en veillant àne pas trop le serrer pour éviter de l’étouffer.

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Comment manipulerun oiseau ?

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• Manipulation d’un oiseau de taille moyenne (goéland, geai...)A l’aide de vos deux mains, attrapez l’oiseau de sorte que les ailes restent bien plaquées aucorps, sans abimer les plumes. Gardez vos bras tendus afin d’éviter les coups de bec intempestifset faites attention aux personnes alentours.

• Manipulation d’un rapace (chouette, faucon...)Chez un rapace, il faut se méfier des serres qui sont particulièrement dangereuses. Le bec restesouvent inoffensif malgré les idées reçues (sauf pour les vautours) ! (Ça pince, mais c’est tout !).Utilisez des gants en cuir ou en toile épaisse, saisissez les pattes dans une main et plaquez lesailes sur le corps avec l’autre main.

• Manipulation d’un échassier (héron, cigogne...)Compte tenu de la longueur du bec et du cou ainsi que de leur technique de pêche (harponnage),le bec de ces oiseaux est potentiellement dangereux. Ils peuvent paraître calmes et repliés sureux-mêmes, mais restent capables de projeter leur bec vers le visage en une fraction de seconde.Il est donc nécessaire de saisir le bec en premier avant toute autre manipulation. L’oiseau peutensuite être manipulé/déplacé par une seconde personne qui tiendra les 2 ailes plaquées sur lecorps de l’oiseau et les 2 pattes repliées sous le corps.

• Manipulation d’un oiseau n’ayant pas de narine externe (cormoran, fou de Bassan...)L'ouverture des narines étant à l'intérieur du bec, celui-ci doit rester entrouvert lors de lamanipulation. Idéalement, deux personnes seront nécessaires. Là encore, le port de gants deprotection est indispensable. La priorité est de saisir le bec et de le maintenir tout au long de lamanipulation. La manière la plus efficace de tenir le bec est de se faire "mordre" le gant poursaisir la mandibule inférieure. Restez vigilant à leur particularité et ne leur maintenez pas le becfermé plus d’une minute, l’oiseau risquerait de s’étouffer. Si vous souhaitez attacher le bec dufou pour votre sécurité, veillez à glisser une baguette de bois ou de plastique en travers avant dele bloquer avec un élastique. L’autre personne maintiendra les ailes contre le corps de l’oiseaude la même façon que pour un oiseau de taille moyenne.

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L’acheminement et l’accueil de l’oiseau1. La collecte et le transportLe premier qui transportera l’animal est le"découvreur" (vous !) pour l’amener, au plus vite,dans un centre spécialisé ou chez un vétérinaire.Dans la plupart des départements, la LPO s'appuiesur son réseau de bénévoles, de vétérinaires et detransporteurs qui aident gracieusement la LPO àacheminer les oiseaux vers les centres de sauvegarde.

2. L’accueil et l’enregistrementDès son arrivée au centre, l’oiseau est pris en charge. Ilest inscrit obligatoirement dans un registre d’entrée :détermination de l’espèce, de la provenance, des causesde détresse, etc.

3. Le diagnosticL’oiseau est ensuite ausculté, pesé...Grâce auxrenseignements fournis (date, l ieu de ladécouverte...), les soigneurs seront à même d’établirun diagnostic et de suivre l’évolution de l’état desanté de l’oiseau.

Toutes ces étapes représentent de nombreuses heuresde bénévolat. Sans ces personnes qui s’investissenten faveur des oiseaux en détresse, les centres desauvegarde ne pourraient mener , à bien leursmissions.

"L’hospitalisation"4. Les soinsLe traitement est adapté à chaque espèce, en termede soins médicaux, d’intervention chirurgicale... Dessoins spécifiques peuvent être prodigués par desvétérinaires bénévoles. Pour certains traitementspouvant atteindre plusieurs mois, de nombreuxmédicaments, matériels et techniques spécifiquessont onéreux et parfois nécessaires. L’alimentationdoit également être adaptée à la biologie de chaqueespèce et de son état clinique: graines, bouillie depoissons, viande hachée, etc

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La convalescence

5. La rééducation / réhabilitationAprès des soins plus ou moins longs, l’oiseau estplacé en volière ou en piscine pour être surveillé etreprendre sa masse musculaire et son indépendance.L'oiseau est relâché lorsque les soigneurs sont assurésqu'il peut retourner dans son milieu naturel.

Pour une parfaite réhabilitation, un oiseau endétresse demande des dizaines voire des centainesd’heures de surveillance.

Le retour à la liberté

6. Le relâcherAvant de relâcher un oiseau dans la nature, toutesles conditions sont prises pour réussir le retour dansson milieu naturel. Il faut choisir judicieusement lasaison, le site, les conditions météorologiques,l'heure... Par exemple, un oiseau marin sera relâchéen début de journée, de préférence à marée haute etpar mer calme (surveillance possible en journée). Unrapace nocturne sera, quant à lui, relâché par tempssec et à la tombée de la nuit.

Grâce à la mobilisation de tous, plus de 50% desoiseaux soignés dans les centre de sauvegarde LPOsont relâchés.

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Les centresde sauvegarde LPOaccueillent près de

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Autres cas. Vous aveztrouvé un oiseau bagué,vous pensez avoir trouvéun animal en détresse,que faire ?

• J’ai trouvé un oiseau bagué.Le baguage des oiseaux sauvages constitue une sourceprécieuse d’informations sur leur biologie : structure de leurspopulations, âge, taux de mortalité, voies de migrations… Ilpeut contribuer efficacement, grâce à l’amélioration desconnaissances, à une meilleure protection tant au plan nationalqu’international.

Si l’oiseau est simplement commotionné et qu’il repart : notezle numéro de la bague, le nom de l’espèce si possible, la datede la découverte, le lieu (lieu-dit et commune) et lescirconstances de sa découverte.

Si l’oiseau est mort : renvoyez la bague accompagnée desmêmes informations et indiquez si possible l’état du cadavre.

Envoyez ces informations au Centre de Recherches sur laBiologie des Populations d’Oiseaux (CRBPO) - 55 rue Buffon -75005 PARIS - 01 40 79 30 78 - site web : http://www.mnhn.fr/museum/foffice/transverse/transverse/accueil.xsp

• J’ai recueilli un mammifère petit ou gros (écureuil,hérisson, chevreuil, phoque...) Quelle que soit l’espèce, lorsque vous récupérez un mammifèrejeune ou adulte, blessé ou non, soyez très vigilants et nenégligez pas le risque de blessures (morsures, griffures, coupsde sabot, etc.) et de maladies (échinococcose, leptospirose,rage). Portez obligatoirement des gants ! S’il s’agit d’uncarnivore (renard, blaireau, belette, fouine, etc.) faitesparticulièrement attention aux morsures et aux griffures.

Ne tenez jamais les Gliridés (loirs, lérots et muscardins) par laqueue qui est fragile et qui se détacherait et méfiez-vouségalement des morsures.

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Pour plus d’informations :Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage -ONCFS85 bis avenue de Wagram - BP 236 - 75822 Paris Cedex 17Direction des études et de la rechercheTél. : 01 30 46 60 65http://www.oncfs.gouv.fr/contacts/services.php

Union Française des Centres de Sauvegarde de la faunesauvage - UFCS6 rue des Gombards89100 Fontaine la GaillardeTél. : 03 86 97 86 [email protected]

Pour les chauves-souris, faites attention aux dents (ce qui nedevrait pas poser de problèmes puisque vous portez desgants !), et soyez vigilants à ne pas casser leurs ailes qui sonttrès fragiles.

Certains centres de sauvegarde sont habilités pour accueillirles mammifères. Vous pouvez contacter le centre le plus prochede chez vous, la direction départementale de l’Office Nationalede la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ou l’Union desCentres de Sauvegarde de la Faune Sauvage (UFCS).

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Les centres LPO sont connus, et reconnus, pour les soins qu’ils prodiguent auxoiseaux mais leur rôle ne se limite pas à cette tâche et tout au long de l’année, ils mènent àbien de nombreuses autres missions.

Des actions de sauvegarde

L’accueil de la faune sauvageLes oiseaux sont les principaux pensionnaires descentres de sauvegarde LPO. Certains centres quidisposent des autorisations légales recueillentégalement des petits mammifères sauvages endétresse (chauve-souris, hérisson, écureuil, etc.), descétacés, des mammifères marins...

Des actions de conservation

La collecte d’informations sur la faune sauvageEn répertoriant de nombreuses informations (causes d’entrée, âge, sexe, lieu dedécouverte...) sur les oiseaux accueillis, les centres de sauvegarde peuvent alimenterdes bases de données naturalistes mais aussi mettre en place des actions préventives(mise en place de haies, enterrement des lignes électriques...). C’est pourquoi laclarté des informations (feuille de renseignements) que vous donnez est essentielle.

Le baguageLes oiseaux relâchés dans leur milieu naturel sont munis d’une bague, véritable carted’identité de l’oiseau. Ces bagues renseignent principalement sur la nature desdéplacements effectués par l’oiseau ainsi que sa longévité à l’état sauvage.

L’étude des oiseaux en soinsLe temps de convalescence nécessaire à l’oiseau est l’occasion pour les centres desauvegarde de réaliser des mesures biométriques, d’étudier la croissance des jeunesou encore de contribuer (par des prélèvements sanguins par exemple) à desprogrammes de recherche sur la génétique des populations.

Les programmes de conservation des espècesSi plus de 40% des oiseaux recueillis dans les centres de sauvegarde sont relâchés,tous ne connaissent malheureusement pas le même sort. Certains animaux qui nepeuvent être relâchés dans la nature et qui ont une valeur patrimoniale (espèces

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rares et menacées), sont alors transférés, dans le cadre de plan de restauration, versdes centres spécialisés pour la reproduction et l’élevage en captivité.

Les actions en justiceEmpoisonnements, piégeages, trafics, pollutions accidentelles, déballastages en mer,tirs illégaux, sont autant de faits pour lesquels la LPO dépose plainte pour fairesanctionner ces infractions et manquements au respect de la vie animale.

Des actions de sensibilisation

L’animation et la sensibilisationPour préserver la quiétude des pensionnaires, les centresde sauvegarde sont interdits d’accès à la visite.Néanmoins, les structures sensibilisent les enfants et legrand public à travers la réalisation d’évènements(relâchers d’oiseaux, conférences, journéesévénementielles à destination d’écoles oud’entreprises,...), de supports (expositions, brochures,articles...) et via des pôles d’informations et de conseils(accueil téléphonique). Certains centres LPO ont installédes caméras pour que le public puisse assister à la vied'un centre de sauvegarde.

La formationLes centres organisent de plus en plus souvent des formations à l’attention de leursbénévoles, de professionnels (sapeurs pompiers, personnel communal) qui sontrégulièrement amenés à capturer et manipuler des animaux sauvages. Ces personnesconnaissent ainsi les gestes et les démarches à suivre.

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Une des premières missions de la LPO est de venir en aide à la faune sauvage endétresse, notamment aux oiseaux, qu’ils soient mazoutés, blessés, trop jeunes ouanormalement affaiblis. Depuis le printemps 2000, après la catastrophe de l’ Erika, la LPO amis en place un programme spécifique "Oiseaux en détresse" qui a pour objectifs d’animerle réseau des centres de sauvegarde LPO, de gérer des Unités Mobiles de Soins (UMS), demettre en place un plan d’actions et de sensibiliser le grand public.Ce programme est relayé localement grâce aux différentes structures LPO présentes surl’ensemble du territoire.

Aujourd’hui la LPO gère et soutient des centres de sauvegarde qui accueillent lafaune sauvage et en particulier les oiseaux. Réglementés, ils disposent d’une autorisationd’ouverture et leurs responsables sont titulaires d’un certificat de capacité. Certains sontaffiliés à l’Union Française des Centres de Sauvegarde de la Faune Sauvage.

• Le centre LPO Ile Grande (Côtes d’Armor) : depuis 1984, il est spécialisé dansl’accueil des oiseaux marins et accueille ponctuellement des cétacés et pinnipèdesavant leur transfert vers Océanopolis à Brest.Tél. 02 96 91 91 40 - [email protected]

• Le centre de la LPO Auvergne à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) : Ouvert en1993, il accueille toutes espèces confondues.Tél. 04 73 27 06 09 - [email protected] - cds.lpo-auvergne.org

• Le centre de la LPO Alsace à Rosenwiller (Bas Rhin) : ce nouveau centre plus grandet mieux adapté que celui de Pfettisheim qui existait auparavant a ouvert en 2010. Ilaccueille toutes les espèces d’oiseaux, principalement des rapaces, passereaux, desoiseaux forestiers mais aussi quelques petits mammifères.Tél. 03 88 69 63 74 - [email protected] - http://alsace.lpo.fr

• Le centre de la LPO Tarn à Castres (Tarn) : depuis 2002, il accueille principalementdes rapaces.Tél. 05 63 73 08 38 - [email protected]

• Le centre de la LPO Aquitaine à Audenge (Gironde) : il a été créé lors de la maréenoire du Prestige en 2002. Il accueille toutes espèces confondues et quelques petitsmammifères.Tél. 05 56 26 20 52 - [email protected]

• Le centre de la LPO PACA à Buoux (Vaucluse) : créé en 1996, il est géré par la LPOdepuis 2006 et accueille toutes espèces confondues, principalement des rapacesainsi que quelques petits mammifères.Tél. 04 90 74 52 44 - [email protected] - http://paca.lpo.fr

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• Centre de la LPO Hérault à Villeveyrac (Hérault)Ce centre accueille toutes les espèces confondues etprincipalement des rapaces et quelques petitsmammifères (ouverture fin 2010).Tél. 06 29 81 66 31 - [email protected]

En 2008, la LPO Anjou a ouvert un relais du Centrede l’Ecole Vétérinaire de Nantes à Chalonnes sur Loire(Maine-et-Loire).Antenne relais de l’Ecole Nationale Vétérinaire deNantes, LPO Anjou, Tél. 02 41 44 44 22 [email protected] - ou la Clinique vétérinaire des Coteaux,Tél. 02 41 78 10 08

Afin de venir en aide à la faune sauvage en détresse,des projets de création ou d’agrandissement decentre de sauvegarde LPO sont à l’étude.

La LPO a également fait l’acquisition de structuresd’interventions d’urgence appelées Unités Mobilesde Soins (UMS). Ces deux structures sont des semi-remorques aménagées pour accueillir les oiseaux etleur prodiguer les premiers soins d’urgence avantleur transfert en centre de sauvegarde.Ces "samu" pour oiseaux sont également des outilspédagogiques, d’éducation et de sensibilisation àl’environnement en dehors des périodesd’intervention.Tél. 05 46 82 12 34

La LPO peut également compter , grâce à laparticipation de plusieurs centaines de bénévoles,sur plusieurs réseaux de collecte répartis surl’ensemble du territoire.

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Vous souhaitez participer à la pr otection de la faunesauvage en détresse, devenez "bénévole secouriste" !

Si vous souhaitez accompagner la LPO pour mener àbien ses actions, vous pouvez vous impliquer de façon ponctuelleou régulière en fonction de vos envies et de vos disponibilités.Grâce à de nombreuses personnes qui s’impliquent en faveurde la faune sauvage en détresse, ce sont des centaines d’oiseauxqui, chaque année, retrouvent la liberté.

En devenant bénévole,vous pouvez par exemple :

• faire partie d’un réseau de collecte et de transport ;• participer au bon fonctionnement des centres desauvegarde LPO (nettoyage, entretien, bricolage,tâches administratives...) ;• participer à l’accueil des oiseaux (nourrissage, soinsd’oiseaux blessés, accueil téléphonique,permanence...) ;• sensibiliser le grand public aux causes de détresseet aux gestes qui sauvent ;• relayer l’information et faire connaître la LPO et sesactions auprès de votre entourage, amis, parents,collègues ;• proposer des journées type de sensibilisationauprès de votre entreprise, au sein de l’école de votreenfant, etc ;

Vous souhaitez découvrir le soin aux oiseaux,participer à un séjour d’écovolontariat proposé danscertains de nos centres de sauvegarde.

Vous pouvez vous fair e connaître auprès de noscentres de sauvegarde (coordonnées en page 18-19)ou vous inscrire sur notre site internet www.lpo.fr ouencore contater la LPO au 05 46 82 12 34.

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Vous souhaiteznous aider ?Vous impliquerdavantage ?

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Sur le terrain, laLPO a besoin de vous. Vouspouvez également nousaider à poursuivre nosactions et développer notreréseau en faisant un donpour les Centres deSauvegarde LPO.

Mme Mlle M.

Nom :

Prénom :

Adresse :

Code postal

Date de naissance :

Profession :

E-mail :

Ville :

27,00 € • Adhésion familiale (3)

18,00 € • Adhésion individuelle (4)

41,50 € • Bienfaiteur (75 € et plus)

La LPO vous propose42,50 € • Adhésion familiale + L’OISEAU mag * - 4 n° (1)

33,50 € • Adhésion individuelle + L’OISEAU mag * - 4 n° (2)

32,50 € • Bienfaiteur + L’OISEAU mag* - 4 n° (89,50 € et plus)

Adhésion rapidepar téléphone au

05 46 82 12 31 ou sur :http://monespace.lpo.fr

Adhérent familial, je précise leurs prénom et date de naissance :

27,00 € • TOTAL

Je fais un don par exemple pour...

Pour les personnes étudiantes, sans emploi ou bénéficiant duRMI ou équivalent, le montant à régler est respectivement de :(1) = 34,55 € ; (2) = 28 € ; (3) = 19,05 € ; (4) = 12,50 €. Exclusivementvalable sur l’envoi d’un justificatif validé.

* 3 derniers chiffres du numéroinscrit au dos de votre carte

Je règle par :prélèvement automatique

chèque à l’ordre de la LPO ; banque : ...........................................

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Je désire recevoir une carte pour chaque membre de ma famille

Merci de nous retournervotre bulletin, accompagné

de son règlement à :LPO - BP 90263

17305 ROCHEFORT CEDEX

66% de vos dons à la LPOsont déductibles de vosimpôts dans la limite de20% du revenu imposable

Conformément à l’article 27 de la loi du 6 jan-vier 1978 “Informatique et Liberté”, vous dis-posez d’un droit d’accès et de rectification surles données vous concernant. La LPO est l'uni-que destinataire des informations que vous luicommuniquez.

Espace réservé

Faire un don, adhérer à la LPO

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20 € ...le nourrissage d’un martinet jusqu’à son envol.

45 € ...les premiers soins cliniques à une chouette.

100 € ...les soins d’un oiseau mazouté de son accueil à son lâcher .

150 € ...la rééducation au vol d’une cigogne.

500 € ...les soins et la rééducation au vol d’un grand rapace.

un soutien libre de €

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Des hommes et des femmes au secours desanimaux en détresse

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Peu de temps après mon installation, le"Prestige" sombrait non loin de nos côtes... Jevoulais aider "mon littoral", mais étantenceinte et commençant juste mon activité, jene pouvais pas arpenter les côtes avec les autresbénévoles. Et la LPO est venue demander monaide : je pouvais exercer mon métier et être utilepour l’environnement... J’ai accepté avec joie.Nous avons commencé à travailler dans desconditions précaires : les "hospitalisations" sefaisaient dans un hangar ouvert dans uncamping mais avec beaucoup de bonnesvolontés... Et puis les mois ont passé, les gensont continué à amener des oiseaux, passeulement des oiseaux mazoutés... le centre desoins s’est étoffé et j’ai continué à aider. C’estmon geste "éco-citoyen". Parce-que trier sesdéchets, essayer de consommer plusintelligemment, ça ne suffit pas !Mon bénévolat à la LPO me permet de conciliermon métier, mon modeste "savoir fair e", mavolonté d’agir pour l’écologie et mon envie dem’impliquer dans un mouvement associatif, eten plus, c’est sympa, ludique, et me permet dejouer un peu à Daktari... La "bouille" deschouettes, le regard des rapaces, la suprise dela taille du bec des engoulevents... Et des liensd’amitiés se sont créés..Dominique, Vétérinaire en gironde

Béryl Roth, responsable du centre de soins dela LPO Alsace, a toujours éprouvé une passionincommensurable pour les oiseaux. En 1974,les mauvaises conditions météorologiques del’automne ont empêché la migration deshirondelles et provoqué des hécatombes dansles populations alsaciennes. Devant cettesituation, quelques naturalistes, dont Béryl,aidés par le grand public ont récolté les oiseauxencore vivants et, après quelques jours de soinsintensifs, les ont expédié par avion au bord dela méditerranée (Corse). 45 000 hirondelles

Témoignages

provenant essentiellement du Bas-Rhin ontainsi migré par avion ! Et quel plaisir de revoircertains individus, les années suivantes !Pour Béryl, cette aventure fut le début d’unelongue série de soins aux oiseaux blessés ; ledébut aussi d’une belle aventure qui a aboutien 1988 par l’ouverture officielle du centre desoins de la LPO Alsace.Suzel H., soigneuse au centre LPO Alsace

Un jeune vautour fauve des gorges de la Jontea trouvé la solution : se poster sur un bord deroute, la réaction est immédiate ! Le 1 er août2009, la LPO T arn reçoit un appel de lagendarmerie de Gaillac : un vautour fauveperturbe quelque peu la circulation (Gaillacétant à 40 km de notre centre de soins). Jetéléphone à des bénévoles proches du site quivont sans tarder le récupérer et l’amener à laclinique vétérinaire qui nous aiderégulièrement, le temps pour moi d’arriver etde récupérer "l’auto-stoppeur"!Après un séjour de 2 semaines au centre (il afallu tout de même le gaver durant une semainecar il refusait de manger) une autre bénévolel’a ramené sur son site dans les gorges du Tarn,finalement le stop ça marche !Sylvie M., LPO Tarn

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Le 12 novembr e 2009, Marie-Claude F .,membre du réseau de collecte et transport dela faune sauvage en détresse, bénévolerégulière au centre de sauvegarde, découvraitune chouette hulotte blessée sur un axeroutier. L’oiseau venait d’être percuté par unvéhicule et se trouvait immobile, choqué, aumilieu de la route. Formée à la capture et auxsoins à la faune sauvage, Marie-Claude a prisen charge l’animal qui recevait les premierssoins quelques minutes après sa découverteet intégrait le centre de sauvegarde lelendemain matin. L’oiseau présentait destroubles de l’équilibre résultant d’untraumatisme crânien. Sans intervention pourretirer l’animal de la route, il était condamné àune mort certaine… Et pourtant ! Après 1 moisde soins, la bénévole a eu le bonheur deremettre en liberté l’oiseau qu’elle a suivi desa découverte à son retour à la vie sauvage.Katy M., Soigneuse au centre LPO PACA

On se pose parfois la question de la surviedes oiseaux relâchés après soins et donc del’utilité des centres de sauvegarde. Le 19juillet 2006, un goéland argenté bagué s’estposé sur la volière du centre de sauvegardeLPO de l’Ile Grande, attiré par ses congénèresen réhabilitation. L’individu a pu être identifiépar lecture du numéro de sa bague, à l’aided’une longue-vue : DA179322. Quellesurprise de constater que ce goéland avait étérelâché en 1988, soit 18 ans plus tôt ! Certes,tous les oiseaux relâchés ne vivent pas aussilongtemps, mais cela montre que les chancesde survies sont bien réelles.Gilles Bentz, responsable de la station LPOde l’Ile Grande

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Travailler dans un centre de sauvegarde au contactdes animaux sauvages et les soigner est uneexpérience très enrichissante, différente de la viequotidienne avec des chiens ou des chats. Le centreest en lieu de contraste : entre le bec des fous deBassan, les serres des rapaces et les poussins qu’ilfaut nourrir à la pince, il est nécessaire de veiller àconserver une certaine distance afin de ne pas lesimprégner. Ces animaux sont totalement adaptésà la nature et doivent rester sauvages.Le destin de ces oiseaux en détresse et leur nombretémoignent de l´impact des activités humainessur l´environnement et sur la fragilité de la nature.Par conséquent il est nécessair e de la r especter,de la protéger pour garder un monde vivant,diversifié et coloré comme il l´est aujourd’hui.La LPO entre outre s’est fait cela comme objectifet je suis heureuse d’avoir la possibilité de lasoutenir en tant que bénévole à la station LPO del’Ile Grande.Mareike S., Volontaire allemande à lastation LPO de l'Ile Grande

Je navigue dans le milieu associatif depuis 15ans et avais envie d’agir concrètement pour lasauvegarde et la protection des animauxsauvages, et plus particulièrement des oiseaux.La LPO me semblait tout indiquée pour cela,pour ses connaissances et compétencesornithologiques et par son sérieux dont j’avaiseu, par le passé, de bons échos.J’ai toujours aimé les animaux, les observer ,les écouter dans leur milieu naturel. J’espèreen voir encore très longtemps dans les champs,les parcs et jardins, ou au dessus de nos têtes.En transportant un oiseau en détresse, souventblessé, j’espère à chaque fois contribuer à luidonner une seconde chance.Samantha R., Bénévole LPO Ile-de-France

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L’urgence, c’est d’appelerle Centre de Sauvegarde

le plus proche ou l'association locale LPO !

LPO Nationale : 05 46 82 12 34

Rédaction : A-S. Le Tullier, A-L. Dugué, V. Maillot, centres de sauvegarde LPOConception/ Réalisation : A.L. Dugué, Y. Hermieu - Maquette : A. Barreau, C. Rousse

Service éditions ED1004005ABCR © 2010 - Imprimerie Lagarde - Imprim'Vert - 17 BreuilletCrédit photos : G. Bentz, P. Céa, C. Garcia, S. Goliard, S. Hurstel, M. Lagar de, L. Le Guen, E. Ler oy, A-S. Le Tullier, E.

Liorzou, A. Montanier, K. Morell, M. Ovize, R. Per driat, H. Rocques, M. V ernier, C. Zell, D. Tabler- Fotolia, E. Isselée- Fotolia.

Cette brochure a été réalisée grâce aux partenaires ci-dessous et aux donateurs de la LPO.