Se différencier… tout en gardant la French touch...40 PRESTATAIRES Se différencier… tout en...

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PRESTATAIRES

Se différencier…

tout en gardant la French touch

Reconnus pour leur savoir-faire unique dans le monde entier, les standistes et leurs prestataires cherchent aussià se différencier sur le marché national. Cela passe par une plus grande audace dans le design, un suivi de qualité, des services supplémentaires et la valorisation de leur créativité et de leur expertise, pas encore tout à fait reconnue à sa juste valeur. par Stéphane Michel

CÔTÉ STANDS

Se di%érencier, tel est le maître mot chez les standistes et autres

bureaux de designers d’espaces. « Nous savons tous faire de beaux stands, assure Michel Khoury, d’Expo’Even, qui bâtit de

3 000 à 4 000 m2 de stands chaque année. Alors, il faut se dé-marquer ailleurs. Nous avons choisi de mettre en avant la qua-lité de service et la disponibilité. Être en écoute permanente. »

Le prestataire propose un suivi et de régler les problèmes

avant et pendant le salon. Une initiative qui a trouvé un écho

favorable auprès de la clientèle. Depuis 2003, Expo’Even, basé

à Labège (31), imagine, conçoit, conseille et réalise l’aménage-

ment personnalisé de stands d’exposition quelles que soient

la surface et la destination. Du stand traditionnel au stand

modulaire, de l’élaboration à l’installation, il propose une

prestation plaçant toujours leur expertise de concepteur au

cœur de son activité. De plus, Expo’Even assure la régie et

la coordination générale des événements, o%rant un service sur

mesure clés en main avec un interlocuteur unique. C’est égale-

ment la qualité des services que Technistyle met en

Le Quai St-Malo, le Palais du Grand Large, la Grande Passerelle et bien d’autres lieux de la cité corsaire étaient le théâtre de Quai des bulles, le festival de la bande dessinée et de l’image projetée du 23 au 25 octobre derniers. 6 000 m2 d’installation générale avec un agencement scénographique des œuvres. Une des dernières réalisations de la société Expo Ouest International, présente sur de nombreux salons.« Nous accompagnons les organisateurs dans la création et l’installation technique clés en main de leurs salons, explique Laurent Colsenet, dirigeant d’Expo Ouest. Notre métier est d’apporter de nouvelles solutions sur un marché en évolution constante avec de nouveaux besoins. Nous devons être innovants dans l’installation en dimensionnant l’espace afin d’optimiser les objectifs des organisateurs et faire se rencontrer les différents publics dans les meilleures conditions en différents lieux sur le salon. Notre slogan est d’être un installateur d’idées. » Si le dirigeant est optimiste sur l’avenir du media salon en France, il préconise une organisation verticale et non horizontale pour développer la filière dans un environnement soumis à la concurrence, notamment allemande. « Les Allemands ont creusé de grands rendez-vous où les villes sont très impliquées. La France prend en compte les enjeux de la filière. Il y a d’ailleurs une prise de conscience des acteurs et des institutionnels de la nécessité de travailler ensemble. » P.B.

DR

EXPO OUEST INTERNATIONAL,

INSTALLATEUR D’IDÉES ©

K.INDU

STRY

Expo’Even bâtit près de 4000 m2 de stands par an

L’Événementiel I Hors-série Foires et Salons I novembre 2015

ÉVÉNEMENT IEL

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avant. Créée en 1959, cette petite entre-prise familiale a une taille qui lui per-met d’être très réactive et au plus près de ses clients, avec un service complet de la fabrication du stand sur mesure (avec étude de stand à géométrie va-riable) au montage du module en pas-sant par l’architecture intérieure, l’amé-nagement, le conseil sur la surface et

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PRESTATAIRES

DR

En diversifiant son activité, Stand 2B capte de nouveaux clients comme les laboratoires Pierre Fabre

l’emplacement sur un salon. « Cela peut

même aller jusqu’à la gestion des bons

de commande des parkings, du traiteur

et des hôtesses ! », confirme Olivier Cha-zalon, gérant de l’entreprise. Fin août, pour l’Eurobike au parc des exposi-tions de Friedrichshafen, près du lac de Constance, la société a monté pour Look

un nouveau stand. « Pour des raisons

d’économie, nous avons dû imaginer un

nouveau stand de plain-pied alors que

le stand habituel comportait un étage,

dit le jeune entrepreneur. Il a donné

toute satisfaction et sera réutilisé sur

les trois prochaines années. » Pour Mé-

dia Product, c’est par une offre globale que l’agence se distingue. « Notre nou-

veau positionnement en tant qu’agence-

conseil nous offre la possibilité de mettre

à l’honneur et valoriser notre cœur de

métier, à savoir l’accompagnement, le

marketing, le conseil, le design et la

créativité », précise Émilie Tailleux, di-rectrice commerciale. Ainsi, à Cannes, pour le Mapic 2014 ont-ils travaillé pour le stand de la Ville de Marseille, en partenaire de solution globale sur la création, la fabrication, le montage et le démontage du stand, mais également sur la création d’une accroche et d’un logo (« Be Marseille, be happy ! »), celle d’une charte graphique dédiée au stand et l’impression des visuels, la recherche d’idées de goodies en cohérence avec le stand ( jeu de cartes, sac shopping et tire-bouchon), l’organisation d’un jeu-concours (avec prise en charge du lot et du tirage au sort par huissier) ou encore la gestion du traiteur ! Sur le marché de-puis 1991, Stand 2B réalise 75 % de son chiffre d’affaires sur les stands tradition-nels, 20 % sur les stands modulaires et

Christian Liagre,président du Groupement des prestataires d’Unimev

Christian Liagre, président des agences Camerus et Créa-

tifs, vice-président d’Unimev, entend bien restructurer le Grou-

pement des prestataires dont il est également le président.

Comment voyez-vous l’évolution du Groupement dont vous

êtes président ?

La force d’Unimev est d’être une fédération regroupant tous les métiers d’une même filière : propriétaires des sites d’ex-position, organisateurs de salons et prestataires y travaillant. Elle n’en a que plus de poids. En revanche, la composition du Groupement des prestataires se révèle assez hétéroclite.

On y trouve aussi bien des agences d’hôtesses, des éclaira-gistes que des menuisiers ! Il est clair qu’ils n’ont pas tous les mêmes besoins ni les mêmes problèmes. Dans un proche ave-nir, il serait bon de créer des clusters regroupant des sous-fa-milles ayant chacune à sa tête un leader les représentant.

Quels en seraient les avantages ?

Ces filières spécialisées permettraient l’organisation de réunions spécifiques pour tel ou tel problème qu’elles ren-contrent. Avec une centaine d’adhérents, nous sommes le col-lège le plus important des trois secteurs d’activité d’Unimev. J’estime que l’on pourrait distinguer quatre catégories : « Informatique » (NTIC), « Intellectuel » (compagnies d’assu-rances, avocats, cabinets de contrôles, conciergerie…), « Tech-nique » (installateurs, standistes, éclairagistes…) et, enfin, « Humain » (hôtesses, gardiennage, sécurité…).

Quand cela pourrait-il être mis en place ?

Nous tenons notre assemblée générale le 16 décembre 2015. J’espère une mise en place fin décembre. Cela nous permettra de mieux défendre les intérêts particuliers de chacun.

Créer des clusters regroupantdes sous-familles


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5 % sur les stands parapluies. « Depuis quelque temps, on constate

une baisse des budgets consacrés aux stands traditionnels. Ils

réduisent d’autant plus la superficie de leur stand qu’ils sont

soumis à une augmentation des charges sur les salons, comme

par exemple pour les co:rets électriques et l’accès à la Wi-Fi.

Bon nombre d’entre eux optent de plus en plus pour le stand

modulable, pour notamment réduire les coûts. Le stand modu-

lable prend des parts de marché car il est plus économique et

écologique avec des structures en aluminium recyclables et re-

couvertes d’un tissu biodégradable », indique Michel Bezayrie,

directeur commercial de Stand 2B. La société diversifie éga-

lement son offre afin d’apporter une valeur ajoutée à

DR

Media Product se positionne comme agence-conseil autour d’une offre globale

DR

Technistyle, une entreprise familiale qui offre un service de proximité complet

de la fabrication au montage


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PRESTATAIRES ses clients et de capter de nouveaux budgets, à l’instar des La-

boratoires Pierre Fabre et le groupe Cofel. « Nous proposons,

au-delà de l’architecture et du design, une offre transversale

qui comprend le graphisme et la communication. Nous rece-

vons un écho favorable de nos clients. » Créée en février 2010

par Benoît Quemat et son épouse, Iskis Création propose aux

entreprises des stands sur mesure au design moderne et inno-

vant remarquables au premier coup d’œil. « Sur un salon, un

stand doit capter l’attention des visiteurs. Notre bureau d’études

a plus de quinze ans d’expérience. Il cherche à sortir du train-

train habituel en laissant libre cours à ses qualités créatrices »,

assure le jeune dirigeant. Stands d’exposition sur mesure, ar-

chitecture d’intérieur (pour des loges de stade, des bureaux…),

agencement, showroom… Le prestataire intervient en France

et en Europe. « Nous réalisons des stands avec de nombreux

Elle vient de voir le jour, et pourtant elle a déjà à son actif quelques belles réalisations. L’agence événementielle Des Pas En Avant (DPEA), basée à Sartrouville (78), est le fruit de l’association de plusieurs professionnels du secteur. Elle a entre autres spécificités l’accompagnement des entreprises dans leur événement de A à Z, en passant par le design d’espace.« Nous proposons tous les services d’une agence événementielle classique, précise Olivier Lenoir, président de la structure, mais nous avons une réelle compétence dans l’agencement d’événements. Nous mettons l’accent sur la marque et ses produits à travers une logique globale de communication,le tout en un. » L’agence joue donc à fond la complémentarité entre stands et événements. « Créer l’événement, ce n’est pas seulement coordonner tous les métiers y aLérents, c’est aussi et avant tout créer et développer un vrai concept. À la base, nous fonctionnons comme une agence de communication, souligne Olivier Lenoir. Nous créons une identité, une ambiance pour la marque, puis nous la déclinons sur tous les outils de com’. » Les fondateurs de DPEA s’appuient également sur une forte expérience dans l’univers de la communication globale.

© G

UILL

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DES PAS EN AVANT :

LE CONCEPT AU CŒUR DE L’ÉVÉNEMENT


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PRESTATAIRES

www.galis.frGALIS

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Galis est une agence de design de stands et d’architecture éphémère avec un atelier de menuiserie et un atelier de signalétique intégrés.

Un bureau d’étude constitué de designers et de graphistes confirmés.

Des chefs de projets qui vous écoutent et vous conseillent en vous apportant des solutions pour optimiser votre participation à un salon.

Un atelier de menuiserie qui transforme les projets en réalisations sur mesure, et qui sont à votre service.

Un pôle signalétique pour votre communication visuelle.

GALISagence de design de stand

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur notre site :

sous-traitants indépendants et qualifiés, et avons la chance

d’avoir déjà des clients fidèles séduits par la proposition de nos

solutions », se félicite Benoît Quemat. Comme le groupe Casino,

pour lequel le prestataire a conçu et construit plusieurs stands,

mais également NCR France, CDO (Centrale des opticiens) ou

ERA Immobilier. En outre, sa société propose des solutions de

remontage avec stockage gratuit.

Optimiser les budgets

« Nous n’avons pas d’atelier, nous sommes des vendeurs d’idées

et de service », jure Jean-Pascal Clamens, de l’agence épo-

nyme. L’homme ne se définit pas comme standiste mais plu-

tôt comme dirigeant d’une agence de design stands. « On ne

s’étonne pas qu’un architecte ne soit pas le constructeur des

édifices qu’il conçoit, ou qu’une boîte de com’ n’imprime pas

elle-même ses affiches. Pourquoi devrait-on s’étonner qu’une

agence de stand n’en soit pas la réalisatrice ? » Depuis plus

de trente ans, Clamens se concentre donc sur la conception de

stands intégrant les produits de ses clients afin d’en donner

l’image la plus valorisante. « Nous avons en charge d’optimiser

le budget du client, de faire le maximum avec les moyens mis

à notre disposition », rappelle Jean-Pascal Clamens, fier d’être

à la tête d’une équipe fidèle, soudée et dynamique, alliant ri-

gueur, créativité et réactivité. Clamens trouve son inspiration

et sa force dans son histoire. Un savoir-faire remontant au dé-

but des années 70, qui n’a cessé de se transmettre et d’évo-

luer au fil du temps. Chefs de projets, designers, chargés de

production constituent la force vive de l’agence, qui mène à

bien les projets les plus ambitieux : stands d’exposition, évé-

nements ou agencements. Le 10 juillet dernier, ce sont eux qui

ont eu en charge la mise en place des zones réceptives de la

première traversée de la Manche en avion électrique. « Air-

bus nous a commandé deux réalisations, une modeste, à Lydd,

dans le Kent pour le départ, l’autre à Calais, dans un

DR

Clamens a réalisé deux zones pour Airbus en juillet dernier


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PRESTATAIRES

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HOTO

PROE

VEN

T.CO

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D.KE

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Galis met le design au service de la stratégie du client

hangar que nous avons entièrement ré-

agencé pour l’accueil de 300 personna-

lités, se rappelle Jean-Pascal Clamens.

Il y a une grande fierté à être associé à

un tel événement. » Galis (groupe Ara-mis), agence de design de stand et d’es-paces éphémères a été créée en 1973. Composée d’un bureau d’études, d’un atelier de menuiserie et d’un atelier de signalétique intégrés. En janvier 1994, la société a été reprise par Nathalie et Fabrice Laborde (frère et sœur) quand le chiffre d’affaires était de 56 K€ et l’effectif de cinq personnes. Abandon-nant le stand modulaire, la société s’est orientée vers les stands menuisés sur mesure. Aujourd’hui, fort d’une équipe d’une soixantaine de collaborateurs, Galis a comme volonté de transmettre une notion extrême de service et d’ex-cellence. Son taux de fidélité de la clien-tèle est de 80 % de récurrence à trois ans. « Notre clientèle vient de secteurs variés,

et nous l’accompagnons en France mais

aussi en Europe et à l’international

(Alger, Amsterdam, Berlin, Bruxelles,

Casablanca, Chicago, Pékin…), précise

Nathalie Laborde, directrice générale

de l’entreprise. Nous travaillons

François Guarino, président de la FFM2E

Qu’est-ce que la FFM2E ?

Par le passé, nous avions deux chambres syndicales, Sud et Nord. Elles ont donné nais-

sance à deux structures. La première a été remplacée par la

French Touch et s’occupe plutôt de l’international, la seconde s’appelle la

FFM2E, c’est la Fédération française des mé-tiers de l’exposition et de l’événement. Nous envisageons d’ailleurs de changer de nom prochainement. Réunissant 80 entreprises (bureaux d’études designers d’espaces et leurs prestataires), elle a pour objectif de défendre leurs intérêts et ceux de la fi lière.

Vous défi nissez-vous comme standiste ou agence de design

d’espace ?

Autrefois, un standiste concevait puis fabriquait les stands. Petit à petit, on a commencé à sous-traiter, et aujourd’hui, il y a peu de sociétés qui font le tout. J’ai commencé ce métier

en 1977 et je fais donc partie de cette génération qui a cassé les codes du métier. Par exemple, personnellement, à mes dé-buts, j’avais un bureau d’études et un atelier de fabrication. Ce dernier ne représente plus désormais que 1 ou 2 millions d’euros sur 30 millions d’euros de chic re d’ac aires.

Comment fonctionne une agence de design d’espace ?

Nous n’avons pas simplement changé de nom. Aujourd’hui, une agence, ce sont de nouveaux métiers comme graphiste d’architecture interactive pour la connexion du stand ou res-ponsable d’événements pour son animation. Une fois le stand conçu, nous faisons appel à des prestataires : menuisier, élec-tricien… pour sa fabrication. En fait, la profession a évolué à la demande des clients. Nous n’avions plus de temps pour construire nous-mêmes les stands.

Quelle place ont les professionnels français dans le concert

international ?

On parle toujours de French touch, mais elle est surtout ap-préciée dans la région Asie-Pacifi que, drainée par l’image du luxe à la française. En Europe, nos premiers concurrents sont allemands. En termes d’activités, ils nous sont supérieurs, en qualité, non. Il existe aussi une concurrence nouvelle venue de l’Est (Pologne, Roumanie…) concernant la fabrication. À nous, en tant que fédération, de défendre les intérêts des prestataires français. Nous aurons d’ailleurs l’occasion avec l’Expo universelle 2025 de démontrer nos savoir-faire.

Nos premiers

concurrents

sont allemands


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PRESTATAIRES

PRESTATAIRES

Fabrice Laborde, président du Leads

Bousculé comme beaucoup

de filières traditionnelles par

l’explosion du numérique et

la « tertiarisation » d’un secteur

jusqu’alors perçu comme essentielle-

ment technique et manuel, le secteur du stand a

amorcé une profonde mutation. Quarante professionnels

français représentant 50 % du marché du stand travaillent

ensemble au sein du Leads(1) sur ce dossier prospectif.

Leur objectif principal : réenchanter leur métier. Explica-

tions de Fabrice Laborde, son président. P.B.

Quels sont les principaux défis auxquels votre profession

est confrontée ?

J’en évoquerais deux majeurs. Le premier n’est ni techno-

logique, ni économique, il est culturel. Il y a déjà de nom-

breuses années que nos entreprises ont franchi avec succès

le cap technologique de la numérisation et du digital. On

l’ignore souvent, mais le design de l’éphémère et le stand ont

souvent été des laboratoires d’essai pour l’expérimentation

de nouveaux matériaux de construction, le développement

de nouvelles méthodes de travail permettant des gains de

productivité mais aussi l’émergence de nouvelles tendances

en décoration et design. Trop longtemps restée discrète, au-

toreléguée au rang de « faiseuse » et non de « penseuse » et,

disons-le, complexée sans se l’avouer vis-à-vis des ténors de

la communication que sont les agences du même nom, notre

profession s’est doucement mais sûrement habituée à cet

univers de l’ombre. Résultat logique : elle s’est découvert un

déficit d’image, de légitimité, de considération et d’influence

réelle dans les prises de décision des donneurs d’ordre et des

prescripteurs. C’est dans ce sens que je parle de révolution

culturelle. Il nous faut aujourd’hui davantage nous aYrmer et

revendiquer nos compétences, qui sont pointues et souvent

exclusives. Bien sûr, nous savons faire, monter, aménager, et

ce partout sur la planète. Mais nous savons avant tout créer.

Nos idées, notre créativité et notre expertise sont au moins

aussi déterminantes que nos savoir-faire techniques. Beau-

coup d’idées reçues courent sur notre profession tendant

à minimiser la plus-value « intellectuelle » de nos métiers.

Comme toute idée reçue, elles sont totalement infondées et

masquent une réalité très éloignée de nos entreprises. Encore

faut-il l’écrire, le dire, le clamer et le démontrer par des actes

mais aussi des engagements de notre part. Le Leads a été créé

dans ce sens.

Vous avez évoqué un deuxième défi…

Celui des bonnes pratiques, qui est essentiel pour l’avenir de

la profession mais aussi pour le confort des clients. Nous nous

sommes engagés à en prendre notre part, notamment dans le

domaine de la lisibilité et de la transparence de nos devis. Mais

il faut également que les donneurs d’ordre en prennent leur

part à travers les appels d’o\res ou autres appels à projets. Les

dérives en la matière sont devenues souvent la règle avec la

mobilisation fréquente d’un grand nombre de candidats pour

des projets de stand plafonnant parfois à quelques mètres car-

rés. Cela n’est pas sérieux. Ces procédures non seulement pé-

nalisent nos sociétés car les études ont un coût (2 600 euros en

moyenne), mais surtout elles pénalisent les clients, qui voient

se détourner de ce type de consultation les meilleurs presta-

taires. Dans ce domaine aussi, le Leads déploie des actions à

vocation pédagogique destinées à sensibiliser les donneurs

d’ordre sur la contre-productivité de telles pratiques.

En quelques mots, quelle est votre fonction aujourd’hui sur

le marché ?

Les agences du Leads travaillent sur le positionnement du

client pour favoriser son business lors de ses salons et évé-

nements. Faire de nos clients des exposants remarquables et

remarqués, voilà notre savoir-faire. C’est le design au service

de la stratégie de conquête de nos clients, et c’est cela notre

di\érence et notre futur.

(1) Association des Agences Design & Stand.

La profession du stand fait sa révolution culturelle

DR

Le design de l’éphémère et du stand ont permis l’émergence de nouvelles tendances


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PRESTATAIRESleur positionnement afin de favoriser leur business lors de

leurs participations à des salons et des congrès. » L’une des

priorités de l’entreprise est de mettre le design au service

de la stratégie du client. « Cela doit être un accélérateur de

contact. Notre rôle est de conseiller nos clients sur le choix

de leur emplacement, d’optimiser leur surface en termes

d’accueil et de visibilité afin de recruter et de qualifier leurs

propres clients et prospects tout en valorisant leur image.

Nous sommes en perpétuelle recherche de solutions inno-

vantes, opérationnelles et attirantes tout en veillant à l’op-

timisation des coûts », souligne Nathalie Laborde. Standiste

depuis plus de dix ans, Mbcom met en avant comme atout es-

sentiel un interlocuteur unique qui accompagne le client sur

toute la durée du projet, assurant même une permanence le

jour de l’ouverture du salon. Le prestataire parisien conçoit et

réalise des stands d’exposition sur mesure pour tous les sec-

teurs d’activité (tourisme, fédérations, secteur public…). Dis-

ponible de la création du concept à la réalisation du stand,

il en prend en charge le montage, le démontage et le stoc-

kage pour une réutilisation lors de prochains événements.

Fondée en 1998 par Pascal Claeren, architecte d’intérieur et

designer issu de l’école Boulle de Paris, Claer’Style est di-

rigée depuis 2010 par Cédric Taillandier, ancien directeur

de salons internationaux chez Reed Exhibitions. Filiale de

l’entité Exhibit Group, spécialiste de l’impression grand for-

mat, l’agence dispose de deux agences, une à Nice et une

à Paris, d’une surface de production et de stockage

DR

NGC Navaloo se distingue par sa politique développement durable


50

PRESTATAIRES de 1 200 m2 complétée par un bureau d’études intégré et un

showroom de plus de 300 m2. Spécialisée dans le design, la

conception, la fabrication et l’installation d’espaces de vente

et de communication, Claer’Style intervient partout dans le

monde sur des besoins liés aux événements, lieux de vente et

salons. En 2015, l’atelier d’architecture et de design Kobaye,

basé à Montpellier, connu pour la création de ses meubles

élégants, a décidé de monter en puissance avec un axe de

croissance ciblé sur le secteur de l’événementiel.

Le monde comme terrain de jeu

Créée en 2002, la société NGC Navaloo se distingue par deux

spécificités : une politique résolument développement durable

et une éthique RSA ainsi qu’un grand nombre de marchés à

l’international. « Je pense que nous avons toujours fait du déve-

loppement durable même quand cela ne s’appelait pas comme

ça, soutient Bruce Perroud, directeur associé et gérant. Nous

travaillons beaucoup à l’international avec des partenaires et

fournisseurs locaux, ce qui évite un bilan carbone désastreux.

D’ailleurs, tous les ans, nous participons à la compensation

volontaire d’oxyde de carbone. » Très présent en Afrique,

NGC exerce aussi en Amérique du Sud, en Asie et, dans une

moindre mesure, dans le reste du monde. Selon les exercices,

cette activité à l’étranger peut atteindre 65 % du chiffre d’af-

faires. Ce qui entraîne des process différents de ceux du mar-

ché français. « Nous souhaitons que notre qualité ne varie pas

d’un continent à l’autre, mais cela signifie qu’il faut prendre

en compte la culture des pays ainsi que leurs particularités,

rappelle Bruce Perroud. Par exemple, en Afrique, il faut tenir

compte du taux d’hydrométrie et de la chaleur quand on choisit

les matériaux pour bâtir un stand. » Ainsi, tous les deux ans,

l’entreprise installe et gère l’organisation de l’exposition qui se

tient en marge du Congrès de l’Association africaine de l’eau

et travaille également régulièrement pour l’Office national du

tourisme du Maroc.

Sur 321 réalisations en 2015, Profil Design & Architecture

en a assumé 122 en province et à l’étranger. Preuve que cette

agence de conception de stands voyage bien. « Nous travail-

lons régulièrement en Allemagne ou en Espagne et sommes

même en train d’accompagner un client jusqu’en Inde », se fé-

licite Julien Alves, nouveau directeur général de la structure,

ancien directeur commercial de Galis. Racheté en juillet 2015

par le groupe Aramis, Profi l Design & Architecture axe princi-

palement son activité sur les stands dits « techniques ».

Depuis quinze ans, Keops Expositions agence les stands comme des lieux de rencontre convivial, se démarquant souvent par une architecture moderne et originale. Par l’utilisation de textures et d’accessoires ra; nés, le standiste souhaite mettre en valeur la présence de ses clients sur les salons, leur permettant d’attirer les publics les plus exigeants. « Nous nous défi nissons comme designer événementiel et essayons constamment d’avoir un coup d’avance en matière de tendances et de mode », confi rme Jean-Philippe Noël, dirigeant de la société. Pour assurer la réussite du projet, le prestataire travaille en amont sur des vues en 3D qui oH rent l’avantage d’imaginer tous les possibles et d’en avoir une représentation très réaliste, quasi concrète. « Notre agence se fi xe un double objectif : d’une part, répondre aux exigences de la clientèle en termes pragmatiques et, d’autre part, retenir l’attention et susciter les émotions », ajoute-t-il.

KEOPS, DE L’IMAGINATION

À LA RÉALISATION

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L’activité de NGC Navaloo peut atteindre 65% à l’étranger


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PRESTATAIRES

L’objectif d’une présence sur un salon est double : faire connaître ses produits et générer des contacts (pour des commandes à terme). Voici dix conseils pour que ces buts soient atteints.

1– Communiquer avant le salonObligation est faite de créer du trafic qualifié sur son stand. Cela se prépare en amont. On peut décider d’inviter ses contacts (et prospects) ou bien de segmenter son fichier en fonction de l’importance et du thème du salon.On peut également compléter ce fichier en faisant appel à une agence de relations presse. Bien choisir l’agence qui connaît le mieux le secteur d’activité de l’entreprise.

2– Choisir le bon emplacementEssayer d’avoir un stand qui soit le plus ouvert possible vers l’extérieur,à réserver au centre du salon, toujours plus fréquenté que les ailes, peut-être moins chères mais également moins visitées. Autres endroits stratégiques : l’entrée du salon, l’intersection des grandes allées de circulation, les angles en général (zones chaudes). Penser à se placer à côté du leader de l’activité de l’entreprise, qui attirera toujours de plus nombreux visiteurs.

3– Surprendre le visiteurLe stand doit être visible. On peut choisir d’interpeller le visiteur à l’aided’un habillage original, mais aussi mettre en place des éléments signalétiques en hauteur, visibles de n’importe quel endroit du salon (kakémonos, affiches, ballons…).

4– Animer le standUn stand doit être dynamique. En proposant des animations ou en créantdes opérations événementielles annoncées dans le programme du salon,tout au long de sa tenue, on génère des visites. Cela donne aussi la possibilité

DIX CONSEILS POUR RÉUSSIR SON SALON

de capter le trafic venu sur les stands de ses voisins.Ateliers, démonstrations ou prises de parole (tables rondes).

5– Une bonne utilisation de l’audiovisuelDe grands écrans et une sono bien choisie (à éviter la boucle entêtante qui tapera rapidement sur les nerfs de tous) donnent du relief au stand.

6– Investir tout le salonPour élargir la visibilité, négocier avec l’organisation la distribution de flyers (ou petits goodies) dans les allées ou à l’entrée du stand. Possibilité de les placer à l’entrée des présentoirs.

7– Être partenaire d’événements du salonAssocier son nom à la tenue de conférences et de débats donne l’assurance d’y participer et entraîne une meilleure visibilité. 8– Proposer un tirage au sortLe tirage au sort est une astuce qui fonctionne toujours bien. Dans une urne, faire déposer les cartes de visite des visiteurs. Attribuer un lot suffisamment qualitatif, parfois en prise directe avec votre activité.

9– Un espace VIPS’il est assez grand, le stand peut abriter un espace VIP qui flatterale visiteur et permettra des discussions plus confidentielles.Il peut comprendre un bar proposant boissons et friandises.

10– Gérer l’après-salonL’utilisation d’outils technologiques de pointe (par exemple,liseuse de cartes de visite) permet de tirer un meilleur parti des visites. Recontacter rapidement ses prospects.

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Profil Design & Architecture a effectué 321 réalisations en 2015


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« On connaît les stands qui présentent l’image d’une société,

d’autres dits “institutionnels” et puis ceux qui exposent des pro-

duits. Nous avons énormément de clients dépendants de cette

troisième catégorie », confi e Julien Alves. Ainsi, l’agence a conçu

15 stands sur le dernier salon Batimat, à Villepinte, mais travaille

aussi pour de multiples secteurs (aéronautique, automobile…).

« Certains produits ne sont pas toujours évidents à présenter. On

ne met pas en valeur une porte comme on le fait d’un visuel, glisse

Julien Alves. Il faut une véritable expertise. » Forte d’un chiG re

d’aG aires de 7,5 millions d’euros, la société comprend 28 colla-

borateurs répartis sur deux sites, à Clichy (92) et à Villiers-sur-

Orge (91). On y retrouve des commerciaux, un bureau d’études

mais aussi un service technique qui valident les dossiers avec ce

dernier, les organisateurs des salons et les clients. Fondé en 1987,

Profi l Design & Architecture, c’est une équipe d’architectes et de

designers qui accompagne les projets de ses clients de manière

créative, rigoureuse et réactive. « Notre leitmotiv est de créer du

lien entre les marques et les di@ érents modes d’expression, et nous

apportons le regard extérieur nécessaire. » Ce travail repose sur

trois piliers : l’esthétique, l’ergonomie et l’innovation.

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Réalisation Clamens pour Airbus

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Réalisation Galis pour Michelin


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