Se coordonner en environnement extrême Le cas de l’Armée de l’air
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Se coordonner en environnement extrêmeLe cas de l’Armée de l’air
Cécile Godé-Sanchez
Colloque « Gestion de projet et situations extrêmes » 10-11 juin 2009
ESG-UQAM / CRCGM-UA
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Question de rechercheQuestion de recherche
La coordination en situation Les limites des théories de la
contingence Quelle grille complémentaire
pour comprendre la coordination?
Environnement extrême Forte évolutivité et instabilité
des contextes d’action Constitué de situations
imprévisibles Situations inattendues Faible probabilité
d’occurrence Surprise
Comment les acteurs se
coordonnent-ils
concrètement lorsqu’ils
font face à des situations
imprévisibles?
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Contexte de la rechercheContexte de la recherche
La contexte: théâtre de guerre (Afghanistan) Operation Enduring Freedom FIAS
Les acteurs: experts militaires Equipages de Mirage 2000D Contrôleurs air avancés (FAC)
La mission: Close Air Support Appui feu aérien des forces au sol La coordination entre les forces aériennes
et terrestres: un défi de taille
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MéthodologieMéthodologie
Deux modes principaux de récolte Recueils de données (étude appliquée EMAA)
Entretiens individuels semi-directifs Entretien collectif Observation non participative Collecte de documents internes
Localisation du Centre de Recherche Nombreux échanges informels Facilité d’accès aux récits des combattants
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La coordination en situation La coordination en situation inattendueinattendue
Les deux avions sont positionnés au-dessus de la zone en attente
Le centre de commandement tactique air les déploient en soutien des forces terrestres
Au sol, les forces sont prises au piège Échanges de tirs nourris Grand nombre de
Talibans
- Remise en cause des découpages
standards des activités
- Mettre en œuvre des solutions
différentes pour remplir la mission
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Résultats de terrain: le rôle joué Résultats de terrain: le rôle joué par les automatismes de travailpar les automatismes de travail
Les automatismes comme des séquences stéréotypées d’actions/réactions
Intériorisés/assimilés par les acteurs Travail commun Entraînement
(préparation aux missions sur théâtre)
« On s’entraîne ensemble, on a
des combats intuitifs entre nous.
C’est comme une équipe de foot:
on a une expérience et un
entraînement commun »
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Résultats de terrain: le rôle joué Résultats de terrain: le rôle joué par les automatismes de travailpar les automatismes de travail
Les automatismes participent de la construction et de la pérennité du sens collectif Stabilise les interprétations des règles et des
situations
En libérant du temps pour communiquer Le dialogue naturel Pour s’accorder sur une interprétation
commune de la situation
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Résultats de terrain: le rôle joué Résultats de terrain: le rôle joué par la confiance interpersonnellepar la confiance interpersonnelle
La confiance interpersonnelle comme une garantie de protection mutuelle Culture d’escadron
Catalyseur de stress et d’émotivité Réduit l’incertitude liée
à l’action de l’autre
« L’escadron, c’est une tribu. Se
faire confiance, c’est devenu
culturel »
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DiscussionDiscussion
La coordination « fabriquée » en situation Les combattants articulent différents éléments de
coordination Mécanismes (standardisation par les résultats,
ajustement mutuel), moyens (automatismes, langage naturel, culture, confiance, relations sociales) et outils (dialogue, procédures, radio)
Importance des dynamiques relationnelles pour conserver ou reconstruire un sens collectif
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DiscussionDiscussion
Quelle compétences pour se coordonner en environnement extrême? Compétences individuelles
Au-delà des compétences techniques Compétences émotionnelles et sociales
Compétences collectives Inter-connaissance et expérience collective Identité commune Importance des processus de socialisation Effet pervers: « ossification des connaissances »
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