Script Ecrire Fr

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Écrire Qui est-ce que nous sommes? C’est ce que nous nous demandons toujours. Pourquoi est-ce que nous sommes ici? Les hommes rient, dorment, se tiennent les mains, jouent du piano, regardent des films, se promènent, dansent, écrivent, pêchent, nagent, socialisent, lisent, s’embrassent, se reposent sur l’herbe, jouent à l’eau, dessinent, jouent du football, se soûlent, regardent la télé jusqu’à 2 heures du matin, mangent, vont au théâtre, regardent les étoiles filantes ou les nuages ou ont la tête dans la lune, fument, se ramassent autour du feu, vont à la campagne, étudient, décorent le sapin, respirent, sont heureux. Qu’est-ce que c’est le bonheur pour nous? Plusieurs diraient que c’est la fin, le but de la vie elle-même. La plupart des fois le bonheur se concrétise comme l’accomplissement d’un désir suprême qui peut supprimer un certain problème obsédant. C’est ce qu’ils disent. Je suis d’accord avec eux. Toutefois, mon bonheur n’est pas pareil. Les gens veulent de l’argent, de la santé, être aimés, être entourés par des amis ou avoir quelqu’un qui leur dise que tout sera bien. On ne peut pas dire que ce sont des désirs stupides car on parle de ce que chacun veut pour soi et ils sont uniques donc ils ne pensent pas de la même manière et alors ils n’ont pas les mêmes idées fixes. Quant à moi, je veux le silence, la solitude. Tout ce que je veux c’est me délivrer du hasard de la société. La société n’est rien d’autre que pure hypocrisie; des apparences manœuvrées par certaines règles. C’est ce que nous sommes dans la société. Je déteste être comme ça et tout ce que je veux parfois est me détacher de tout et parler à moi-même. Il y a deux jours j’ai trouvé ce refuge dans un parking. Beaucoup de mètres sous la terre, parmi deux ou trois voitures et

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Écrire

Qui est-ce que nous sommes? C’est ce que nous nous demandons toujours. Pourquoi est-ce que nous sommes ici?

Les hommes rient, dorment, se tiennent les mains, jouent du piano, regardent des films, se promènent, dansent, écrivent, pêchent, nagent, socialisent, lisent, s’embrassent, se reposent sur l’herbe, jouent à l’eau, dessinent, jouent du football, se soûlent, regardent la télé jusqu’à 2 heures du matin, mangent, vont au théâtre, regardent les étoiles filantes ou les nuages ou ont la tête dans la lune, fument, se ramassent autour du feu, vont à la campagne, étudient, décorent le sapin, respirent, sont heureux.

Qu’est-ce que c’est le bonheur pour nous? Plusieurs diraient que c’est la fin, le but de la vie elle-même. La plupart des fois le bonheur se concrétise comme l’accomplissement d’un désir suprême qui peut supprimer un certain problème obsédant. C’est ce qu’ils disent. Je suis d’accord avec eux.

Toutefois, mon bonheur n’est pas pareil. Les gens veulent de l’argent, de la santé, être aimés, être entourés par des amis ou avoir quelqu’un qui leur dise que tout sera bien. On ne peut pas dire que ce sont des désirs stupides car on parle de ce que chacun veut pour soi et ils sont uniques donc ils ne pensent pas de la même manière et alors ils n’ont pas les mêmes idées fixes.

Quant à moi, je veux le silence, la solitude. Tout ce que je veux c’est me délivrer du hasard de la société. La société n’est rien d’autre que pure hypocrisie; des apparences manœuvrées par certaines règles. C’est ce que nous sommes dans la société. Je déteste être comme ça et tout ce que je veux parfois est me détacher de tout et parler à moi-même.

Il y a deux jours j’ai trouvé ce refuge dans un parking. Beaucoup de mètres sous la terre, parmi deux ou trois voitures et quelques passants égarés qui t’accusent d’anormalité, avec de la musique en arrière-plan. Ça m’amuse… les gens qui passent et croient que je suis un dépressif notoire seulement parce que je veux me rendre compte de ce qui m’arrive dès que je sors de chez et je suis jeté dans ce vortex de la société. Moi, je ne suis pas dépressif, j’aime le silence; et le parking. Il est parfait; je pourrais y rester pour des heures sans que quelqu’un s’en aperçoive. Je n’ai pas de signal sur mon portable et je suis seul. C’est juste moi et mes pensées. C’est ce que j’aime dans ce parking. Je suis si seul que je pourrais parler à haute voix et il n’y aurait aucun problème car, y être, collé à un mur froid, en écrivant dans mon petit calepin, ne dénote pas exactement la stabilité émotionnelle dont jouit un homme normal. J’aime écrire. Ça me délivre de moi-même.