SCOOP@F : LA VITRINE FRANÇAISE DES ITS COOPÉRATIFS

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DOSSIER 1 2 LA PROMESSE DES ITS COOPÉRATIFS 3 4 5 En plus de nouveaux cas d’usage, la tech- nologie cellulaire sera testée, principalement pour mesurer sa complémentarité avec la technologie ITS-G5, dans le cadre d’une communication hybride, aussi bien pour la délivrance des certificats que pour la réalisa- tion des services. COMMUNICATION HYBRIDE De manière générale, le projet est actuelle- ment à l’étape de validation des différents composants pour aboutir à des prototypes fiables. Le déploiement sur les infrastruc- tures a commencé sur Sanef et se poursui- vra sur les autres réseaux jusqu’à fin 2017. La vente des véhicules équipés Renault et PSA commencera au premier semestre 2017. ANALYSES D’IMPACTS ET ÉVALUATIONS Les analyses d’impacts et évaluations pren- dront en compte les différentes parties pre- nantes (équipes intervenant sur la route, opérateurs et traficiens en poste de contrôle et centre de gestion de trafic, acteurs du ma- nagement et de conception, conducteurs, autorités organisatrices, constructeurs auto- mobiles, opérateurs réseaux téléphonie mo- bile, etc.). VERS UN DÉPLOIEMENT GÉNÉRALISÉ ? Le déploiement des C-ITS nécessite une im- plication importante des gestionnaires rou- tiers, aussi bien pour la mise en œuvre des équipements nécessaires au bon fonctionne- ment, que pour l’apport métier dans la mise en œuvre des cas d’usage. Ce déploiement passe nécessairement par une forte association des différents acteurs, notamment des équipes intervenant sur la route, des opérateurs trafic, des équipes de conception et de réalisation, et de la chaine de pilotage et de management. Le déploiement généralisé des systèmes coopératifs pourrait être décidé à l’issue du projet SCOOP@F. Il passe nécessairement par la bonne prise en compte des différentes contraintes de l’ensemble des partenaires, qu’ils soient publics ou privés, qui contri- buent à l’économie du transport routier et plus largement des déplacements. n FOCUS SUR LE PROJET SCOOP@IDF (DIRIF) Le projet SCOOP@IdF a prévu de déployer les UBR sur plus de 300 km de voies structurantes d’aggloméra- tion (autoroutes et voies expresses), à fréquence d’une tous les 3 km environ. Avec environ 150 véhicules d’intervention à équiper, la totalité du réseau routier national non concé- dé d’Île-de-France (800 km, sans compter les bretelles) devrait être couverte. De plus, le système d’information de la DiRIF, Sirius, bénéficiera d’une évolution significative afin de pouvoir insérer les événements en prove- nance des usagers et leur envoyer en retour de l’information. n LES 5 SITES PILOTES • Le réseau routier national non concédé de la région Île-de-France (partenaire : Dir Île-de-France) ; • Plusieurs routes en Bretagne (DIR Ouest, conseils départementaux des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vi- laine, conseil régional de Bretagne, Saint-Brieuc Agglomération) ; • L’A4 Paris-Strasbourg (sanef) ; • La rocade de Bordeaux (DIR Atlan- tique) • Des routes départementales en Isère (conseil départemental). Ces sites se caractérisent par une grande diversité des types de routes : autoroutes, voies rapides urbaines, bidirectionnelles, etc. n © SCOOP LES 4 OBJECTIFS DU PROJET SCOOP@F • Améliorer la sécurité routière pour les usa- gers et les personnels des gestionnaires d’in- frastructure grâce à l’échange d’informations de véhicule à véhicule et entre véhicules et infrastructure ; • Optimiser la gestion de trafic et l’informa- tion routière, notamment en temps réel, de façon à réduire la congestion, et contribuer ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ; • Optimiser les coûts de gestion de l’in- frastructure tout en offrant de nouveaux services à l’usager ; • Préparer le véhicule de demain, le secteur des ITS coopératifs offrant un potentiel significatif de croissance et de créations d’emplois au service de la sécurité du conducteur. n SCOOP@F : LA VITRINE FRANÇAISE DES ITS COOPÉRATIFS Ce projet de déploiement des systèmes de transport intelligent coopératifs constitue la plus grande expérimentation en Europe, avec le déploiement de 3 000 véhicules intelligents sur 2 000 km de routes connectées. SCOOP@F a été lancé par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie en 2014 et entre aujourd’hui dans sa deuxième phase. Présentation du projet par deux gestionnaires : la Direction des routes en Île-de- France (DiRIF) et la société autoroutière SANEF. L es routes exploitées par la DiRIF font partie des routes les plus congestionnées en France : de 4 à 6 heures de congestion par jour. En Ile-de-France, 35 millions de trajets sont effectués quotidiennement dont plus de 15 millions en voiture. Près de 9 000 accidents sont recensés sur le réseau chaque année, dont environ 30 % avec des blessés. Les équipes d’exploitation interviennent d’ailleurs près de 30 000 fois par an et l’on compte en moyenne une fermeture d’axe par jour. Le groupe Sanef gère quant à lui 276 millions de transactions par an et ses clients parcourent 15 millions de km sur l’intégralité de son réseau. Le concessionnaire dénombre environ 3 500 accidents par an dont 21 % avec des blessés. Pour exploiter ces réseaux et faire face à une circulation croissante, les gestionnaires se sont équipés de systèmes d’information ali- mentés par de nombreux systèmes de recueil de données et de diffusion de l’information, équipements qui restent difficiles à entretenir. Par ailleurs, la sécurité des agents d’exploita- tion en intervention reste une priorité pour les gestionnaires. Or, chaque année, plusieurs dizaines d’accidents impliquant des agents sont encore à déplorer en France. Ainsi, ces différentes problématiques ont conduit la DiRIF et sanef à participer à l’im- plémentation des systèmes de transport intelligent coopératifs sur leurs réseaux, de façons à mesurer leur impact à la fois sur la sécurité de leurs personnels en intervention et sur le recueil et le traitement des informa- tions liées au trafic. UNITÉS BORD DE ROUTE (UBR) Pour implémenter les différents cas d’usage, des Unités Bord de Route (UBR) seront ins- tallées le long du réseau routier. Elles per- meent d’établir une communication entre l’infrastructure (systèmes d’aide à la gestion de trafic (SAGT) de chaque gestionnaire à travers un logiciel spécifique (« plate-forme SCOOP ») et les véhicules des usagers (véhicules Renault et PSA) équipés d’Unité Embarquée Véhicule (UEV). Les véhicules des gestionnaires seront également équipés d’Unité embarquée véhi- cule (UEV gestionnaires) du système SCOOP, de façon à diffuser et recueillir l’information même en l’absence d’UBR fixes. Ces véhicules permeront surtout aux équipes de commu- niquer la nature de leurs interventions, en spécifiant notamment leur présence sur le réseau, de façon à ce que les usagers puissent adapter leur conduite à proximité des zones d’interventions, et anticiper un changement de voie et une réduction de leur vitesse. Enfin, un système de sécurité national basé sur une Infrastructure à Clefs Publiques (ICP ou Public Key Infrastructure PKI) sera développé afin de garantir la confidentialité de la vie privée des usagers et la sécurité des systèmes, contre le piratage par exemple. MARIE-CHRISTINE ESPOSITO Chargée de mission Prospective, Recherche et Développement. DiRIF LAURENT BESSOU Chef de projet Prospective Sanef Carte des implantations des UBR DiRIF © SCOOP FOCUS SUR LE PROJET SCOOP@A4 (SANEF) Le projet SCOOP@A4 porte sur les 400 km de l’A4 Paris - Strasbourg. Sanef y a installé une di- zaine d’UBR et d’UEV et dix autres UBR et UEV seront installées en 2016. Le système d’aide à l’exploitation, Amélie, sera adapté pour échan- ger des informations avec les véhicules. Contrai- rement à SCOOP@IdF, les données provenant des véhicules seront affichées et stockées dans la plate-forme SCOOP et ne seront pas tout de suite intégrées dans le SAE Amélie SANEF. n Carte des implantations des UBR sanef © GOOGLE LES PARTENAIRES SCOOP@F rassemble, autour du ministère de l’Ecologie, du Développe- ment durable et de l’Éner- gie, qui assure la coordina- tion du projet, de nombreux partenaires publics et privés : collectivités locales, gestionnaires routiers, constructeurs automobiles (PSA et Renault), universi- tés et instituts de recherche (Cerema, Ifsttar, Laboratoire d’accidentologie PSA-Re- nault, Université de Reims Champagne-Ardenne, Insti- tut Mines-Télécom). Depuis janvier 2016, de nouveaux partenaires ont rejoint le projet : un opérateur télé- com (Orange), un fournis- seur de services de sécurité (Opentrust) et aussi des partenaires étrangers d’Au- triche, d’Espagne et du Por- tugal. Le projet est organisé de façon collaborative entre les acteurs, tout particulière- ment entre les gestionnaires routiers et les constructeurs automobiles. n Architecture technique de SCOOP © SCOOP Réseau gestionnaire DiRIF : DATEX II Réseau gestionnaire sanef : DATEX II Broadcast ITS G5 (DENM et CAM) TEC - n°229 - Avril 2016 TEC - n°229 - Avril 2016 28 29

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DOSSIER1•2 LA PROMESSE DES ITS COOPÉRATIFS •3•4•5

En plus de nouveaux cas d’usage, la tech-nologie cellulaire sera testée, principalement pour mesurer sa complémentarité avec la technologie ITS-G5, dans le cadre d’une communication hybride, aussi bien pour la délivrance des certificats que pour la réalisa-tion des services.

COMMUNICATION HYBRIDEDe manière générale, le projet est actuelle-ment à l’étape de validation des différents composants pour aboutir à des prototypes fiables. Le déploiement sur les infrastruc-tures a commencé sur Sanef et se poursui-vra sur les autres réseaux jusqu’à fin 2017. La vente des véhicules équipés Renault et PSA commencera au premier semestre 2017.

ANALYSES D’IMPACTS ET ÉVALUATIONSLes analyses d’impacts et évaluations pren-dront en compte les différentes parties pre-nantes (équipes intervenant sur la route, opérateurs et traficiens en poste de contrôle et centre de gestion de trafic, acteurs du ma-nagement et de conception, conducteurs, autorités organisatrices, constructeurs auto-mobiles, opérateurs réseaux téléphonie mo-bile, etc.).

VERS UN DÉPLOIEMENT GÉNÉRALISÉ ?Le déploiement des C-ITS nécessite une im-plication importante des gestionnaires rou-tiers, aussi bien pour la mise en œuvre des équipements nécessaires au bon fonctionne-ment, que pour l’apport métier dans la mise en œuvre des cas d’usage. Ce déploiement passe nécessairement par une forte association des différents acteurs, notamment des équipes intervenant sur la route, des opérateurs trafic, des équipes de conception et de réalisation, et de la chaine de pilotage et de management.Le déploiement généralisé des systèmes coopératifs pourrait être décidé à l’issue du projet SCOOP@F. Il passe nécessairement par la bonne prise en compte des différentes contraintes de l’ensemble des partenaires, qu’ils soient publics ou privés, qui contri-buent à l’économie du transport routier et plus largement des déplacements. n

FOCUS SUR LE PROJET SCOOP@IDF (DIRIF)Le projet SCOOP@IdF a prévu de déployer les UBR sur plus de 300 km de voies structurantes d’aggloméra-tion (autoroutes et voies expresses), à fréquence d’une tous les 3 km environ. Avec environ 150 véhicules d’intervention à équiper, la totalité du réseau routier national non concé-dé d’Île-de-France (800 km, sans compter les bretelles) devrait être couverte.De plus, le système d’information de la DiRIF, Sirius, bénéficiera d’une évolution significative afin de pouvoir insérer les événements en prove-nance des usagers et leur envoyer en retour de l’information. n

LES 5 SITES PILOTES • Le réseau routier national non

concédé de la région Île-de-France (partenaire : Dir Île-de-France) ;

• Plusieurs routes en Bretagne (DIR Ouest, conseils départementaux des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vi-laine, conseil régional de Bretagne, Saint-Brieuc Agglomération) ;

• L’A4 Paris-Strasbourg (sanef) ;• La rocade de Bordeaux (DIR Atlan-

tique)• Des routes départementales en

Isère (conseil départemental).Ces sites se caractérisent par une grande diversité des types de routes : autoroutes, voies rapides urbaines, bidirectionnelles, etc. n

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LES 4 OBJECTIFS DU PROJET SCOOP@F• Améliorer la sécurité routière pour les usa-gers et les personnels des gestionnaires d’in-frastructure grâce à l’échange d’informations de véhicule à véhicule et entre véhicules et infrastructure ;• Optimiser la gestion de trafic et l’informa-tion routière, notamment en temps réel, de façon à réduire la congestion, et contribuer ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;• Optimiser les coûts de gestion de l’in-frastructure tout en offrant de nouveaux services à l’usager ;• Préparer le véhicule de demain, le secteur des ITS coopératifs offrant un potentiel significatif de croissance et de créations d’emplois au service de la sécurité du conducteur. n

SCOOP@F : LA VITRINE FRANÇAISE DES ITS COOPÉRATIFS Ce projet de déploiement des systèmes de transport intelligent coopératifs constitue la plus grande expérimentation en Europe, avec le déploiement de 3 000 véhicules intelligents sur 2 000 km de routes connectées. SCOOP@F a été lancé par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie en 2014 et entre aujourd’hui dans sa deuxième phase. Présentation du projet par deux gestionnaires : la Direction des routes en Île-de-France (DiRIF) et la société autoroutière SANEF.

L es routes exploitées par la DiRIF font partie des routes les plus congestionnées en France : de 4 à 6 heures de congestion

par jour. En Ile-de-France, 35 millions de trajets sont effectués quotidiennement dont plus de 15 millions en voiture. Près de 9 000 accidents sont recensés sur le réseau chaque année, dont environ 30 % avec des blessés. Les équipes d’exploitation interviennent d’ailleurs près de 30 000 fois par an et l’on compte en moyenne une fermeture d’axe par jour.Le groupe Sanef gère quant à lui 276 millions de transactions par an et ses clients parcourent 15 millions de km sur l’intégralité de son réseau. Le concessionnaire dénombre environ 3 500 accidents par an dont 21 % avec des blessés.Pour exploiter ces réseaux et faire face à une circulation croissante, les gestionnaires se sont équipés de systèmes d’information ali-mentés par de nombreux systèmes de recueil de données et de diffusion de l’information, équipements qui restent difficiles à entretenir.Par ailleurs, la sécurité des agents d’exploita-tion en intervention reste une priorité pour les gestionnaires. Or, chaque année, plusieurs dizaines d’accidents impliquant des agents sont encore à déplorer en France.Ainsi, ces différentes problématiques ont conduit la DiRIF et sanef à participer à l’im-plémentation des systèmes de transport intelligent coopératifs sur leurs réseaux, de façons à mesurer leur impact à la fois sur la sécurité de leurs personnels en intervention et sur le recueil et le traitement des informa-tions liées au trafic.

UNITÉS BORD DE ROUTE (UBR)Pour implémenter les différents cas d’usage, des Unités Bord de Route (UBR) seront ins-tallées le long du réseau routier. Elles per-mettent d’établir une communication entre l’infrastructure (systèmes d’aide à la gestion de trafic (SAGT) de chaque gestionnaire à travers un logiciel spécifique (« plate-forme SCOOP ») et les véhicules des usagers (véhicules Renault et PSA) équipés d’Unité Embarquée Véhicule (UEV). Les véhicules des gestionnaires seront également équipés d’Unité embarquée véhi-cule (UEV gestionnaires) du système SCOOP,

de façon à diffuser et recueillir l’information même en l’absence d’UBR fixes. Ces véhicules permettront surtout aux équipes de commu-niquer la nature de leurs interventions, en spécifiant notamment leur présence sur le réseau, de façon à ce que les usagers puissent adapter leur conduite à proximité des zones d’interventions, et anticiper un changement de voie et une réduction de leur vitesse. Enfin, un système de sécurité national basé sur une Infrastructure à Clefs Publiques (ICP ou Public Key Infrastructure PKI) sera développé afin de garantir la confidentialité de la vie privée des usagers et la sécurité des systèmes, contre le piratage par exemple.

MARIE-CHRISTINE ESPOSITOChargée de mission Prospective, Recherche et Développement. DiRIF

LAURENT BESSOUChef de projet Prospective Sanef

Carte des implantations des UBR DiRIF

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FOCUS SUR LE PROJET SCOOP@A4 (SANEF)Le projet SCOOP@A4 porte sur les 400 km de l’A4 Paris - Strasbourg. Sanef y a installé une di-zaine d’UBR et d’UEV et dix autres UBR et UEV seront installées en 2016. Le système d’aide à l’exploitation, Amélie, sera adapté pour échan-ger des informations avec les véhicules. Contrai-rement à SCOOP@IdF, les données provenant des véhicules seront affichées et stockées dans la plate-forme SCOOP et ne seront pas tout de suite intégrées dans le SAE Amélie SANEF. n

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LES PARTENAIRESSCOOP@F rassemble, autour du ministère de l’Ecologie, du Développe-ment durable et de l’Éner-gie, qui assure la coordina-tion du projet, de nombreux partenaires publics et privés : collectivités locales, gestionnaires routiers, constructeurs automobiles (PSA et Renault), universi-tés et instituts de recherche (Cerema, Ifsttar, Laboratoire d’accidentologie PSA-Re-nault, Université de Reims Champagne-Ardenne, Insti-tut Mines-Télécom). Depuis janvier 2016, de nouveaux partenaires ont rejoint le projet : un opérateur télé-com (Orange), un fournis-seur de services de sécurité (Opentrust) et aussi des partenaires étrangers d’Au-triche, d’Espagne et du Por-tugal. Le projet est organisé de façon collaborative entre les acteurs, tout particulière-ment entre les gestionnaires routiers et les constructeurs automobiles. n

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Réseau gestionnaire DiRIF : DATEX II Réseau gestionnaire sanef : DATEX II Broadcast ITS G5 (DENM et CAM)

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