Savviva - ING Private Banking: Private Concierge

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41 DéCEMBRE 2011 / OUTLINE 40 OUTLINE / DéCEMBRE 2011 LIFESTYLE Concierges privés Les nouvelles fées Clochette Qu’on les appelle concierges privés, lifestyle managers ou assistants personnels, ils ont pour mission commune de nous faciliter la vie. En gommant tous les soucis du quotidien ou en répondant aux envies les plus farfelues. Une seule limite : l’imagina- tion de leurs clients ! Faute de mieux, on les appelle le plus souvent « concierges privés », parce qu’ils transposent dans la vie de tous les jours le service classique du concierge de palace. Ils sont les nou- velles fées Clochette de nos vies trépidantes, capables, d’un coup de baguette magique, de livrer le cadeau raffiné requis pour l’anniversaire de belle-maman, réserver pour le soir même la meilleure table dans un restaurant surbooké ou arroser les plantes vertes en notre absence. À moins d’être illégale, aucune demande ne leur paraît impossible. « Un de mes clients a expri- mé le souhait de tester, avant sa commercialisation, une voiture de sport hybride, demande que nous avons pu satisfaire », té- moigne David Stegmann, cofondateur de la conciergerie privée Savviva – habile contraction de « savoir » et de « vivre ». Car le concierge privé, c’est avant tout la personne de confiance qui peut répondre chaque jour, voire 24 heures sur 24, aux sollicitations les plus diverses. « Un chameau pour une fête saharienne ou une baby-sitter, pour nous, il n’y a pas de diffé- rence », résume Thomas van Praag, qui a lancé la société Private Concierge début 2005. Livrer un homard à 4 heures du matin, localiser un tableau sans autre indication qu’une simple photo ou faire fabriquer une ampoule des années 1950, forcément introuvable dans le commerce : les particuliers qui le sollicitent ont le cerveau fertile et, pour les satisfaire, Thomas van Praag s’appuie sur un réseau de 700 prestataires de services. LIFESTYLE

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Concierges privés Les nouvelles fées Clochette Qu’on les appelle concierges privés, lifestyle managers ou assistants personnels, ilsont pour mission commune de nous faciliter la vie. En gommant tous les soucis duquotidien ou en répondant aux envies les plus farfelues. Une seule limite : l’imaginationde leurs clients !

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Concierges privés

Les nouvelles fées ClochetteQu’on les appelle concierges privés, lifestyle managers ou assistants personnels, ils

ont pour mission commune de nous faciliter la vie. En gommant tous les soucis du

quotidien ou en répondant aux envies les plus farfelues. Une seule limite : l’imagina-

tion de leurs clients !

Faute de mieux, on les appelle le plus souvent «  concierges privés », parce qu’ils transposent dans la vie de tous les jours le service classique du concierge de palace. Ils sont les nou-velles fées Clochette de nos vies trépidantes, capables, d’un coup de baguette magique, de livrer le cadeau raffiné requis pour l’anniversaire de belle-maman, réserver pour le soir même la meilleure table dans un restaurant surbooké ou arroser les plantes vertes en notre absence. À moins d’être illégale, aucune demande ne leur paraît impossible. « Un de mes clients a expri-mé le souhait de tester, avant sa commercialisation, une voiture de sport hybride, demande que nous avons pu satisfaire », té-moigne David Stegmann, cofondateur de la conciergerie privée

Savviva – habile contraction de « savoir » et de « vivre ». Car le concierge privé, c’est avant tout la personne de confiance qui peut répondre chaque jour, voire 24 heures sur 24, aux sollici tations les plus diverses. « Un chameau pour une fête saha rienne ou une baby-sitter, pour nous, il n’y a pas de diffé-rence », résume Thomas van Praag, qui a lancé la société Private Concierge début 2005. Livrer un homard à 4 heures du matin, localiser un tableau sans autre indication qu’une simple photo ou faire fabriquer une ampoule des années 1950, forcément introuvable dans le commerce : les particuliers qui le sollicitent ont le cerveau fertile et, pour les satisfaire, Thomas van Praag s’appuie sur un réseau de 700 prestataires de services.

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cOncIERGERIE AUTOMObIlECarsitter existait bien avant la vogue de la conciergerie privée, mais épouse parfaitement cette tendance, puisque son activité consiste à prendre soin des belles voitures de sa clientèle. « Souvent, ceux ou celles qui s’offrent un véhicule de luxe veulent en profiter sans contrainte à la clé. Nous nous occupons donc de tout, du placement des pneus hiver au contrôle technique, en passant par l’hiver-nage ou l’acheminement de la voiture vers une destination de vacances en Europe. Certains demandent même que le transport soit assuré en camion fermé par souci de discrétion », résume Marco Smeesters, CEO de Carsitter. Via un partenariat avec D’Ieteren, il est aux petits soins pour tous les propriétaires de Bentley ou de Lamborghini en Belgique. D’autres importateurs d’automobiles de luxe ont passé avec lui des accords du même type. Depuis cette année, Carsitter a élargi ses prestations aux bateaux de plaisance, un service qu’il compte développer plus active-ment en 2012.

marco smeesters et son équiPe (carsitter) décHarGent de tout souci les ProPriétaires de Belles Voitures.

cOncIERGERIE RéSIDEnTIEllELa concierge d’immeuble, par tradition « vieille, laide, revêche et sentant la soupe aux choux », comme la décrit suavement Muriel Barbery dans L’élégance du hérisson, retrouve sa loge à Londres, Berlin, Vienne… et aussi Bruxelles. Mais elle a radicalement changé de visage ! Les 52 résidents de l’immeuble Parc du Hamoir à Uccle, qui disposent d’un réceptionniste 24 heures sur 24, façon doorman new-yorkais, bénéficient aussi d’un package de services qui vont de la livraison matinale du journal sur le pas de leur porte à la réservation d’un taxi limousine en passant par le nettoyage à sec des vêtements, la réserva-tion de places pour le cinéma ou la remise en route du chauffage au retour des vacances. Chef d’orchestre : la conciergerie privée Savviva, qui compte développer ce nouveau segment du marché.

Achetez-vous du bonheur !Le concept, on s’en doute, vient du monde anglo-saxon (le Royaume-Uni est considéré comme le premier et le plus gros marché mondial de la conciergerie privée) et s’est déve-loppé en quelques années à peine dans le monde entier. John Paul, l’une des conciergeries privées parmi les réputées en France, vient d’annoncer l’ouverture de sa première filiale à Londres, qui sera suivie dans les mois à venir d’implantations en Chine, au Brésil et au Qatar. Quintessentially, qui se présente comme le leader mondial de la conciergerie de luxe, dispose d’une soixantaine de bureaux, dont une antenne à Bruxelles. Depuis le milieu des années 2000, le créneau des « butlers » stylés et prévoyants a été pris d’assaut. La faute à qui ? À nos agendas surchargés et à l’évolution de nos modes de vie. « Il y a parmi nos clients de nombreux parents séparés avec enfants ou des mères célibataires qui n’ont pas assez de 24 heures dans une journée pour s’occuper de tout », constate David Stegmann, dont le mot d’ordre est de faciliter la vie de ses clients.

Indépendants, chefs d’entreprise, femmes actives, rentiers, pro prié taires immobiliers, diplomates, expatriés  : tous ont des besoins spécifiques. « Les demandes les plus complexes ne sont pas nécessairement celles que l’on croit  : il est plus simple de louer un jet privé pour se rendre l’après-midi même sur la Côte d’Azur que de trouver rapidement un bon plombier  », com-mente l’un de nos concierges. Les fuites d’eau, c’est forcément moins glamour que le débarquement de trente pingouins à une soirée d’anniversaire givrée… mais quel rêve de ne pas devoir chercher soi-même l’as du colmatage ! Outsourcer tous les soucis du quotidien, par manque de temps, d’envie ou de compétences, c’est aussi cela le miracle de la conciergerie privée. Avec sa brigade de 135 majordomes – inscrits sur son payroll ! – Sisenior répond à la quasi-totalité des tracas journa-liers : placer une applique, changer un robinet, peindre un mur, pendre un store, en somme, exécuter la « to do-list » qu’elle a reçue. Une valeur ajoutée qu’un client satisfait résume sur son blog par la formule « Achetez-vous du bonheur ». « Nos ma-jordomes prestent de manière cumulée près de 13.000 heures par mois », précise son fondateur, Lancelot du Bois de Nevele, qui réceptionne aussi des demandes plus inhabituelles, comme la configuration informatique d’un logiciel de paiement en ligne pour une ambassade, ou l’achat, la livraison et la décora-tion d’un sapin de Noël au domicile d’un client.

Un investissement plus qu’une dépenseFlorence, cadre supérieure dans une multinationale, qui vit seule avec son fils de 10 ans, a signé des deux mains lorsqu’elle a découvert que ce concept existait aussi en Belgique. « Je me suis déchargée d’un seul coup de tout ce qui jusque-là m’em-poisonnait la vie : déposer et retirer des vêtements chez le tein-turier, courir au bureau de poste chercher un recommandé à des heures impossibles pour moi, passer toute la matinée du samedi

à faire les courses… L’hiver dernier, j’ai roulé toute la saison avec mes pneus été, faute d’avoir eu le temps de les commander. Un concierge privé, c’est le luxe au quotidien ! Il s’occupe de toutes les choses que les hommes n’ont jamais voulu faire et que les femmes n’ont plus ni le temps ni l’envie de faire.  Je suis tentée de considérer cela comme un investissement plutôt que comme une dépense. Prenez les vacances : s’occuper des réservations, cela prend un temps fou. Depuis que quelqu’un s’en occupe pour moi, je ne réserve plus à la dernière minute et je paie moins cher ! Pour son bien-être personnel et le bien-être de ses proches, il faut que cesse cette course permanente contre le temps. Je serais même prête à sacrifier une petite partie de mon salaire contre une panoplie de services offerte par mon employeur… »

Les concierges privés facturent leurs services à l’unité, à l’heure lorsqu’il est nécessaire de se déplacer ou sur la base d’un abon-nement annuel, qui franchit rarement la barre des 1.000 EUR (disponibilité 7 jours/7 et 24 h/24). Les prestations proprement dites étant, naturellement, payées en sus. Certaines formules très élitistes – chez Quintessentially notamment – flirtent avec des montants beaucoup plus élevés. Mais, pour ce prix-là, vous pouvez leur demander la lune !

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cOncIERGERIE D’EnTREPRISEDe plus en plus souvent, le concierge privé pousse aussi la porte de l’entreprise. À charge pour lui, lorsqu’il ne s’occupe pas de menus services pour l’entreprise elle-même (les PME en particulier), de devenir le secrétaire particulier du CEO pour tout ce qui ne relève pas de sa vie professionnelle. Raison première : la secrétaire de direction, surchargée de travail, ne veut plus s’occuper des affaires privées de son patron. Et voilà comment le concierge privé se retrouve promu assistant de l’assis-tante… La formule est aussi utilisée par le département des ressources humaines pour fidéliser l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise ou attirer de nouveaux profils. Pénurie de talents oblige, la conciergerie corporate a le vent en poupe.

cOncIERGERIE D’hôPITAlOutre les services de conciergerie pour particuliers et entreprises, Private Concierge a noué un partenariat fructueux avec les Cliniques de l’Europe (notamment la Clinique Sainte-Élisabeth à Bruxelles) et le groupe hospita-lier Chirec (comprenant Édith Cavell et la Clinique du Parc Léopold). Bénéficiaires : les clients VIP de ces hôpitaux. Qu’il s’agisse d’améliorer le contenu de l’assiette – avec les mets d’un chef étoilé ou des plats halal ou kasher – de personnaliser la déco de la chambre, d’aller nourrir le chien en cas d’hospitalisation imprévue ou de faire venir coiffeur et manucure, Thomas van Praag se tient au chevet des malades. ■

daVid steGmann (saVViVa), un ‘exPat’ qui simPliFie la Vie d’autres exPatriés.