Saragosse – Une épine pour Napoléon

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Saragosse Une épine pour Napoléon HISTOIRE LOUBATIÈRES JEAN-PAUL ESCALETTES

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Au début du XIXe siècle, Saragosse (Espagne) est le théâtre de deux sièges (1808 et 1809) au cours desquels les Aragonais tiennent tête aux troupes napoléoniennes, démontrant la volonté d’indépendance du peuple espagnol. En juin 1808, Saragosse est investie par les Français. Ils lèvent le siège le 14 août, mais, le 21 décembre, un second siège commence, mené par le maréchal Lannes à la tête de 18 000 hommes. Sous les ordres du général Palafox, les habitants résistent. Ils empêchent le déroulement des combats à découvert et contraignent les Français au combat de rue, de maison à maison, au corps à corps. C’est l’un des tout premiers exemples de guérilla urbaine. Le 20 février, Saragosse se rend, après que la ville a perdu la moitié de ses habitants. Les armées de Napoléon ont conquis une ville mais l’Espagne a gagné un symbole.

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SaragosseUne épine pour Napoléon

HISTOIRE LOUBATIÈRES

JEAN-PAUL ESCALETTES

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Jean-Paul Escalettes

Saragosseune épine pour Napoléon

HISTOIRE LOUBATIÈRES

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À Manuel Azana y Diaz1880-1940,

etÀ tous ceux qui reposent loin de leur terre natale.

À mon fils, Vincent1975-2001.

© Nouvelles Éditions Loubatières, 200910 bis, boulevard de l’Europe – BP 27

31122 Portet-sur-Garonne Cedex

ISBN 978-2-86266-574-X

www.loubatieres.fr

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La situation espagnole en 1808

Pour isoler la Grande-Bretagne et renforcer le Blocus continental,Napoléon se tourne vers le Portugal, afin d’en fermer les ports aucommerce britannique. En septembre 1807, Napoléon considèreCharles IV, roi d’Espagne, comme le fidèle allié de l’Empire. Il comptesur son aide pour « arracher le Portugal à l’influence de l’Angleterreet à forcer cette dernière puissance à désirer et à demander la paix ».Nous pensons que Napoléon, comme beaucoup de ses contempo-rains, se trompe sur les finances espagnoles. L’Espagne passe pour trèsriche à cause des mines d’or du Mexique. En réalité, l’Espagne est unpays pauvre, la flotte britannique empêche les transferts à traversl’Océan et les finances sont en piteux état. Pour que l’alliance franco-espagnole fonctionne, il faut que la France la finance, et non le contrairecomme l’aurait voulu Napoléon. Les troupes impériales sont finan-cées par la France ; l’Espagne n’a jamais « nourri » la guerre selon leprincipe napoléonien. Napoléon entame des négociations secrètesavec l’Espagne mais les troupes françaises sont déjà en marche vers lePortugal. Le 27 octobre 1807, la France et l’Espagne signent le traitésecret de Fontainebleau qui partage le Portugal entre la France etl’Espagne. Lorsque Junot entre à Lisbonne, la famille royale et la courfont voile vers Rio de Janeiro. Premier échec du plan de Napoléon.

Junot, gouverneur général du Portugal, réforme le 1er février 1808l’organisation du royaume du Portugal désormais administré au nomde l’Empereur. Cette mainmise française et l’entrée 1 de Moncey enEspagne avec 30000 hommes commencent à inquiéter certains Espa-gnols. En février, plusieurs corps d’armée français sont déployés enEspagne pour assurer la sécurité des communications, mais les Espa-gnols sont nos alliés ! Ils s’inquiètent encore plus.

Le 23 mars, Murat, lieutenant-général de l’Empereur en Espagne,arrive à Madrid quitté par Charles IV pour Aranjuez à cause de l’émeutepopulaire de la Révolution de mars, qui, soutenant le prince Ferdi-nand, a provoqué la destitution de Godoy et l’abdication de CharlesIV.

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1. Début janvier 1808.

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La présence des troupes françaises exaspère les intrigues et trouble lesatouts des diverses factions. Le jeu personnel de Murat embrouilleencore plus la situation. En avril 1808, la véritable question pourNapoléon est : quel souverain faut-il soutenir ? Son choix ne satisfera

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Vue de Saragosse depuis la rive gauche, telle qu’elle apparut aux Français. Les vétérans d’Égypte crurent voir des mosquées.

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personne ! Il convoque à Bayonne les Bourbons d’Espagne, cet épisodeporte le judicieux nom de Guet-apens de Bayonne. Son intention estde faire renoncer Charles IV et Ferdinand 1er à la couronne d’Espa-gne. Ferdinand, arrivé le premier, espère la reconnaissance de sacouronne. Manuel Godoy le rejoint quelques jours plus tard, puisCharles IV et sa femme espérant l’appui de Napoléon en leur faveur.Isolés, loin des leurs conseillers, au milieu des troupes françaises, les

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la situation espagnole en 1808

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souverains espagnols ne peuvent s’opposer aux volontés impériales.Charles IV renonce à une couronne qu’il a déjà abandonnée et parten exil 2. Ferdinand VII, après des hésitations, renonce aussi 3. Il fautdire que Napoléon a largement octroyé des subsides aux Bourbonsdéchus… Il se lance alors dans une organisation de l’Espagne à samanière. Si la Constitution de Bayonne préserve certains aspects pure-ment espagnols, la réunion des notables de la Junte de Bayonne estune mascarade. La clairvoyance de certains Espagnols, la fierté dequelques autres et le ferment religieux vont empêcher la mayonnaiseespagnole du cuisinier impérial de prendre ! Et le chaudron de Sara-gosse prendra feu…

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2. Il réside successivement à Fontainebleau, Compiègne, Marseille et après 1811 à Rome.3.Il réside à Valençay au milieu de ses favoris sous la surveillance du personnel de

Talleyrand !

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Les préambules du premier siège4

En 1808, dès le courant mars, des agitations populaires ont lieu àSaragosse, relayées en avril par des émeutes d’étudiants. Contraire-ment aux affirmations de certains historiens tant français qu’espa-gnols, la révolte des Espagnols n’éclate pas « spontanément » à Madrid.Le Tres de Mayo est la conséquence de l’utilisation de la répressionfrançaise du Dos de Mayo par un groupe de patriotes espagnols mani-pulant des groupes, la réalité n’enlève rien au symbole ! Le peuple deSaragosse applaudit et exprime sa joie à l’annonce de la chute deGodoy que l’on croit provoquée ou soutenue par le « Grand Napo-léon, le prestigieux allié de l’Espagne ». Nous sommes encore dans lapériode où les Espagnols admirent leur allié et son prestige. Nousavons là les ferments de l’incompréhension qui va s’installer entre lesdeux peuples, ferments que la Grande-Bretagne saura faire prospérer,mais, pour la période qui nous intéresse, c’est encore une affaire franco-espagnole. Très vite la joie des Aragonais tourne à la déconvenue. Ledéroulement est toujours le même : on attend l’arrivée du courrier,les esprits s’échauffent, les cocardes rouges 5 sont arborées commesignal, la population s’arme et descend dans la rue. Le castillo d’Al-jaferia pillé, la population qui dispose de nombreux fusils et d’artille-rie connaît sa force et impose ses volontés. Sans, évidemment, rienconnaître des arrière-pensées impériales, les Aragonais n’ont pasconfiance en Napoléon qui a « convié » à Bayonne l’ancien roi Char-les IV et le nouveau, Ferdinand VII. Détail important pour la suite,un des membres de l’escorte du roi Ferdinand VII s’enfuit de Bayonnedéguisé en paysan sur une mule chargée de ballots : Don Joseph Rebol-ledo Palafox y Melci, brigadier des gardes du corps âgé de 28 ans,nous allons reparler de lui ! Exemple d’un Espagnol dont le rang nelui permet pas d’avoir connaissance du contenu de l’entretien entrela famille royale espagnole et Napoléon, mais qui flaire le piège. Lorsque

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4. Par convention, nous désignons par le terme de Los Sitios, l’ensemble des deuxsièges subi par Saragosse ; lorsqu’un événement ou un personnage ne concerneque l’un des deux nous écrivons premier ou second siège.

5. Symbole de l’Espagne.

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la nouvelle de la désignation comme roi d’Espagne de Joseph Bona-parte, se répand, la révolte est quasi immédiate 6 tant à Madrid – celasera le Dos de Mayo – qu’à Saragosse ou en Galice.

Le 24 mai, la population insurgée de Saragosse s’empare de l’ar-senal et distribue les fusils au peuple. Les insurgés confient le comman-dement au général Mori. Ce dernier, vite embarrassé d’une telle charge,réunit une junte 7 locale et fait demander à Palafox d’y participer.Depuis Alfranca, il argue de son modeste rang aux gardes du corpspour refuser. Sa réponse connue, le limonadier Tio Jorge part le 25 mai,avec la population armée, se saisir de lui et le ramène à Saragosse. Unedes particularités de Los Sitios apparaît : le peuple dirige les notablesde Saragosse et non l’inverse. Malgré les efforts de Palafox pour quela junte délibère sereinement, le peuple crie son nom et l’acclameavant toute décision, on voit la junte valider le choix populaire sansdélibérer ! Palafox « élu » l’insubordination se calme et dès lors lepeuple de Saragosse va obéir presque aveuglément au chef qu’il s’estchoisi ; s’il avait pu connaître cette « élection populaire », Napoléonaurait été éclairé dans ses choix ibériques… Cette insurrection dupeuple marquera à jamais l’histoire d’Espagne. On retrouve encoreaujourd’hui cet aspect dans les cérémonies commémoratives. Le peuplede Saragosse « invite » les notables à ces manifestations et non l’in-verse.

Le 27 mai, Palafox réunit une junte qui valide les corps spontané-ment formés en créant des milices puis, le 9 juin, les Cortes d’Ara-gon sont convoqués. Réunis, ils élisent une junte de gouvernementde six membres (3 nobles, 1 ecclésiastique, 1 militaire et le régent del’Audencia).

Dès le 31 mai, Palafox rédige un manifeste affiché en ville et diffuséaux alentours :

Aragonais !Le vote général des Saragossains a placé en moi le ferme espoir

qui anime vos nobles cœurs. Vous m’avez chargé du soin de votregloire ; je répondrai à votre confiance. Reposez-vous sur moi,heureux peuple que votre enthousiasme seul rend recommanda-ble même à vos ennemis. Respirez tranquillement ; continuez à

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6. La diffusion rapide du soulèvement madrilène peut s’expliquer pour l’Andalou-sie mais dans les autres provinces les mêmes causes provoquent les mêmes effets,sans que Madrid ne déclenche les émeutes.

7. Conseil, assemblée administrative ou politique.

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agir avec honneur ; respectez les propriétés de tous les habitants ;ne vous laissez pas entraîner aux premières impressions, elles nefurent jamais les filles de la sagesse ; terminez dignement la nobleentreprise que vous avez commencée. L’Aragon saura soutenir sonantique gloire, qui est basée sur la loyauté, le patriotisme et l’obéis-sance aux lois. Reconnu pour chef militaire et politique par lesautorités supérieures de ce royaume et avec l’assentiment de lajunte que j’ai créée, j’ordonne qu’on observe ce qui suit :

1° Les habitants de la ville qui ont des armes seront organisésen compagnies de cent hommes, disciplinés militairement et subor-donnés aux personnes que je nommerai pour les commander.

2° Pour réaliser ladite organisation, ils se présenteront au Quar-tier des convalescents, le 29 du courant et jours suivants, depuissept heures jusqu’à onze heures de la matinée, et depuis trois heuresjusqu’à six heures de l’après-midi.

3° Eu égard aux nouvelles réitérées qui nous arrivent que toutesles villes du royaume d’Aragon sont également soulevées, les corre-gidors des districts formeront aussi des compagnies de cent hommes,et me rendront compte, sans perdre de temps, du nombre de cescompagnies.

4° Ceux qui voudront faire partie desdites compagnies se présen-teront au chef-lieu. Se présenteront également, sans aucune excuseet immédiatement, pour organiser lesdites compagnies, ceux quiauraient déjà servi. Tous seront subordonnés aux chefs supérieurset, dans le cas où il n’y aurait pas de chefs, aux corregidors.

5° Jusqu’à nouvel ordre, il sera accordé à tous ceux qui se réuni-ront en compagnie quatre réaux par jour, les corregidors et lesmunicipalités prendront les fonds nécessaires dans les caissespubliques.

6° Les corregidors et les municipalités nommeront des person-nes de probité pour inscrire les offres qui m’ont été faites parquelques corps ou corporation et les particuliers, et pour recevoircelles des Français qui, domiciliés dans ce royaume, voudront faireconnaître leur générosité et leurs bonnes intentions.

7° Le principal objet des compagnies sera de maintenir la tran-quillité et l’ordre public. Toute action contraire à ce but leur estinterdite, et les contraventions seront punies militairement.

8° Elles seront toujours subordonnées à leurs chefs respectifs,et protégeront les citoyens et les étrangers qui seraient en dangerde recevoir injustement de mauvais traitements.

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les préambules du premier siège

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9° Enfin, j’ordonne que, tout en continuant leurs fonctionspubliques dans les juridictions respectives, les magistrats et les offi-ciers publics ne perdent pas de vue que pour le moment le gouver-nement du royaume est purement militaire.

À Saragosse, le 28 mai 1808, signé Palafox.

Vingt-cinq jours après le Dos de Mayo, l’Aragon passe de l’émeuteà l’insurrection organisée. Palafox a repris le mouvement en mains.En bon officier, il organise militairement l’insurrection au nom dusouverain exilé et ne reconnaît pas le roi intrus imposé par Napoléon.Pour les généraux français, cet embrasement insurrectionnel doit êtreréprimé dans les plus brefs délais. Depuis Pampelune le général Lefeb-vre-Desnouettes, avec 4 000 hommes, s’avance vers Saragosse. LesEspagnols insurgés s’établissent à Tudela mais ne peuvent résister auxtroupes françaises. Le marquis de Lazan et son parti tiennent la posi-tion de Mallen, Lefebvre-Desnouettes les défait. Le 14 juin 1808, illes défait à nouveau à Alagon. Il continue sa marche vers Saragosse ;le lendemain, il bouscule 3000 insurgés espagnols avec de l’artillerieà moins de 2 kilomètres de Saragosse. Les Français atteignent les portesde Santa-Engracia et del Portillo avec une facilité déconcertante. Lesofficiers français découvrent une population en armes, encouragéespar des moines en robe, qui élèvent des embryons de barricades. Fran-çais et Espagnols s’affrontent aux portes de la ville et dans la plaine 8

entre les portes del Sancho et Carmen. Les troupes françaises infil-trées à la porte del Sancho sont repoussées par la cavalerie espagnolesoutenue par des fusillades venant des remparts. La fatigue des trou-pes 9, la chaleur du mois de juin, la méconnaissance d’une ville impo-sante et un combat de 9 heures de rang incitent avec justesse les offi-ciers à se retirer sur les coteaux environnants afin d’attendre les renforts.Palafox va transformer cette escarmouche en un grandiose combatavantageux qu’il nomme la bataille de los Eras dans sa volubile GazetteExtraordinaire de Saragosse du 16 juin 1808. À l’atelier des monnaies,il fait frapper des médailles qu’il distribue aux « valeureux défenseursde Saragosse, de l’Aragon et du roi ». Le 17 juin, un parlementaire

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8. Désignée sous le nom d’Eras del Rey. Palafox transforme, pour la propagande,cet épisode en victoire contre les Français grâce à la prise de 6 petits canons etdes bagages. Il célèbre déjà l’héroïque conduite des saragossaines qui toutesenflammées de l’amour de la patrie, de la religion et du Roi courent avec empres-sement vous porter toute sorte de secours.

9. Ils ont combattu trois fois en trois jours.

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envoyé auprès du gouverneur afin de négocier revient sans succès, legénéral Lefebvre-Desnouettes ne sait pas que la population insurgéepar un limonadier du Coso 10, Tio Jorge, avec un certain Tio Marinoet plusieurs moines, a fait prisonnier le comte Guillermi 11. Le 19 juin1808, près de 400 soldats espagnols et de nombreux officiers ou spécia-listes arrivent à Saragosse venant de Belchite.

Le 21 juin, le général Grandjean arrive à la tête du 2e régiment dela Vistule. Le 23 juin, 4000 Espagnols tentent de rejoindre Saragossemais le colonel Chlopiki avec le 1er régiment de la Vistule les bat àEpila.

Le 26 juin, côté français, le général Verdier arrive avec sa division ;il prend le commandement 12 des 10500 soldats. Le même jour Pala-fox répond négativement à la lettre 13 de Lefebvre-Desnouettes l’invi-tant à laisser entrer les troupes françaises. Le siège proprement ditcommence.

les préambules du premier siège

10. Artère principale entourant le cœur de la cité et dont les deux extrémités abou-tissent à l’Èbre.

11. Gouverneur général de l’Aragon, il est suspecté de tiédeur envers Ferdinand VII.12. En raison de son ancienneté dans le grade, face à Lefebvre-Desnouettes.13. Du 18 juin 1808.

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JEAN-PAUL ESCALETTES

Jean-Paul Escalettes a écrit plusieurs ouvrages traitantde la période napoléonienne ; il a notamment participéau Dictionnaire Napoléon sous la direction de Jean Tulard.

Au début du xixe s., Saragosse (Espagne) est le théâtre

de deux sièges (1808 et 1809) au cours desquels les

Aragonais tiennent tête aux troupes napoléoniennes, démon-

trant la volonté d’indépendance du peuple espagnol.

En juin 1808, Saragosse est investie par les Français. Ils

lèvent le siège le 14 août, mais, le 21 décembre, un second

siège commence, mené par le maréchal Lannes à la tête de

18000 hommes. Sous les ordres du général Palafox, les habi-

tants résistent. Ils empêchent le déroulement des combats

à découvert et contraignent les Français au combat de rue,

de maison à maison, au corps à corps. C’est l’un des tout

premiers exemples de guérilla urbaine.

Le 20 février, Saragosse se rend, après que la ville a perdu

la moitié de ses habitants.

Les armées de Napoléon ont conquis une ville mais l’Es-

pagne a gagné un symbole.

Saragosseune épine pour Napoléon

ISBN 978-2-86266-574-X

17€