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Mercredi 21 mars 2018 - 1,00 € Édition Dijon 21D 842359800 13, rue Paul-Cabet 21000 Dijon - Tél. 03 80 68 46 80 Catalogue et photos sur www.sadde.fr Vente en live sur www.interencheres-live.com Samedi 24 mars à 14 h 30 Vente arts de la table Objets d’art - Tableaux - Mobilier avec Catherine Laborde Parc des Expositions Dijon 22/23 mars 2018 Entrée gratuite 5 e salon des seniors 867356400 PAGE 6 DIJON Prison ferme pour des coups de cutter dans un bus PAGE 16 ARC-SUR-TILLE Les inondés veulent se battre PAGE 25 SANTÉ Urgences à l’hôpital : ça craque de partout PAGES 2 ET 3 CÔTE-D’OR Lycées : ce classement qui ne dit pas son nom PAGES 22 ET 23 L’ancien président de la République a été placé en garde à vue hier. Photo archives AFP L’heure de s’expliquer

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Mercredi 21 mars 2018 - 1,00 ۃdition Dijon 21D 8423

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DIJON

Prison fermepour des coups de cutter dans un bus

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ARC-SUR-TILLE

Les inondés veulent se battre

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SANTÉUrgences à l’hôpital : ça craque de partout

PAGES 2 ET 3CÔTE-D’OR

Lycées : ce classementqui ne dit pas son nom

PAGES 22 ET 23■ L’ancien président de la République a été placé en garde à vue hier. Photo archives AFP

L’heure de

s’expliquer

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RÉGI

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MERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

Agence de LyonRédaction de Côte-d’Or 7 boulevard Chanoine-Kir 21000 Dijon

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nLes Ival, à quoi ça sert ?

« L’objectif des Ival (Indicateurs de va-leur ajoutée des lycées, ndlr) est d’éva-luer la capacité d’un établissement à ac-compagner ses élèves de la seconde jusqu’au baccalauréat, en tenant compte des caractéristiques de sa po-pulation scolaire », rappelle le rectorat.

nComment sont-ils calculés ?Trois indicateurs complémentaires sont utilisés dans les Ival.u Le taux de réussite au baccalauréat est la proportion de bacheliers parmi les élèves ayant passé l’examen en 2017.u Le taux d’accès au baccalauréat est la proportion d’élèves de seconde ou de première qui obtiennent le baccalau-réat en ayant fait toute leur scolarité dans l’établissement.u Le taux de mentions au baccalauréat est la proportion de bacheliers ayant obtenu une mention à l’examen en 2017.

nComment sont-ils accueillis ?Souvent avec prudence par les établis-sements qui ne veulent surtout pas y voir un classement. « Il ne s’agit pas de réaliser un classement des lycées, mais de proposer une image de la réalité complexe et relative que constituent les résultats d’un établissement », ex-plique le ministère. « L’objectif des indi-cateurs de résultats des lycées est dou-

ble : rendre compte des résultats du service public national d’éducation en diffusant au grand public des éléments d’appréciation de l’action propre de chaque lycée et fournir aux responsa-bles et aux enseignants des lycées des éléments de réflexion pour les aider à améliorer l’efficacité de leurs actions. »Reste cette remarque d’une mère d’élè-ve, croisée mardi midi devant un collè-ge dijonnais : « Franchement, j’ai es-sayé de suivre les fameux Ival l’année

dernière… et je n’ai rien compris ! À la limite, je préfère les classements des ly-cées réalisés par des magazines sur des critères précis. C’est ce dont les parents ont besoin pour choisir le lycée de leur enfant ».

Frédéric [email protected]

+WEB Tous les indicateurs de valeur ajoutée des établissements côte-d’oriens sont à retrouver sur bienpublic.com.

C Ô T E - D ’ O R É DUC AT ION

Les Ival, le classement des lycées qui ne dit pas son nomLe site Internet du ministère de l’Éducation nationale publie, ce mercredi, les Indicateurs de valeur ajoutée des lycées (Ival). Décrypta-ge des données en trois questions.

■ Le site Internet du ministère de l’Éducation nationale publie les Indicateurs de valeur ajoutée des lycées (Ival) depuisvingt-cinq ans. Photo archives Philippe BRUCHOT

Une bonne nouvelle peut en cacher une autre. Avec un taux de réussite au baccalauréat général et technologi-que de 95 % selon les Ival (Indicateurs de valeur ajoutée des lycées), publiés ce mercredi matin par le ministère del’Éducation nationale, Dominique Bienkowski-Jaillant,proviseure du lycée Anna-Judic de Semur-en-Auxois, peut avoir le sourire. Mais elle souligne aussi les quatre points de valeur ajoutée décrochés sur le taux d’accès seconde-bac, toujours pour le bac général et technologi-que. « Cela montre notre capacité à accompagner la réussite de nos élèves durant les trois années passées au sein de notre lycée », détaille-t-elle. « C’est pour moi bien plus important que le taux de réussite au bac. Dans d’autres établissements, qui écrèment très fortement en classe de première, quel sens ce taux peut-il avoir ? »Dominique Bienkowski-Jaillant et ses équipes préfèrentporter leurs efforts sur « une école du bien-vivre, où le lien de confiance entre les jeunes et les adultes se concré-tisent régulièrement ». La proviseure insiste notam-ment sur le programme Help, qu’elle a mis en place pourpermettre à des élèves de surmonter des difficultés grâceà d’autres professeurs, des assistants d’éducation ou des élèves tuteurs. Concernant les Ival, elle confie enfin qu’« il serait bien hypocrite de […] dire que les chefs d’établissement n’y sont pas attentifs ».

Même son de cloche dans la bouche de Catherine En-gasser, proviseure du lycée Simone-Weil, à Dijon, crédi-té, lui aussi, d’un taux de réussite au baccalauréat géné-ral et technologique de 95 % et de dix points de valeur ajoutée décrochés sur le taux d’accès seconde-bac : « C’est une reconnaissance du travail de toutes nos équi-pes et une fierté pour les parents ». Elle n’hésitera pas non plus à utiliser ces chiffres pour faire la promotion deson établissement.

« C’est une reconnaissance du travail de toutes nos équipes »

■ Dominique Bienkowski-Jaillant est proviseure dulycée Anna-Judic de Semur. Photo archives LBP

■ Catherine Engasser, proviseure du lycée Simone-Weil de Dijon. Photo archives LBP

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION

9h50 le matinL’info pratique, sourire comprisdu lundi au vendrediAvec Pascal Gervaize

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C Ô T E - D ’ O R É DUC AT ION

Les Ival, le classement des lycées qui ne dit pas son nom

■ Le site Internet du ministère de l’Éducation nationale publie les Indicateurs de valeur ajoutée des lycées (Ival) depuisvingt-cinq ans. Photo archives Philippe BRUCHOT

LES CHIFFRES

nEnseignement généralet technologiqueu Prieur de la Côte-d’Or (Auxonne) : 204 ; 79 % ; -7. u Clos-Maire (Beaune) : 249 ; 90 % ; + 5. u Saint-Cœur (Beaune) : 73 ; 100 % ; - 7. u Marey (Beaune) : 165 ; 95 % ; + 6. u Stephen-Liégeard (Bro-chon) : 243 ; 95 % ; + 2. u Désiré-Nisard (Châtillon-sur-Seine) : 98 ; 86 % ; 1. u Jean-Marc-Boivin (Chevi-gny-Saint-Sauveur) : 215 ; 90 % ; + 3. u Carnot (Dijon) : 330 ; 96 % ;

+ 9. u Gustave-Eiffel (Dijon) :296 ; 86 % ; + 3. u Hippolyte-Fontaine (Di-jon) : 140 ; 89 % ; - 7. u Charles-de-Gaulle (Dijon) : 366 ; 96 % ; + 5. u Le Castel (Dijon) : 384 ;87 % ; + 2. u Les Arcades (Dijon) : 121; 96 % ; - 8. u Montchapet (Dijon) : 305 ; 93 % ; + 1. u Notre-Dame (Dijon) : 146 ; 97 % ; + 3. u Saint-Bénigne (Dijon) :171 ; 98 % ; - 4. u Saint-Joseph (Dijon) : 201 ;

99 % ; - 2. u Simone-Weil (Dijon) : 84 ; 95 % ; + 10. u Anna-Judic (Semur-en-Auxois) : 153 ; 95 % ; + 4.

nEnseignement professionnelu Prieur de la Côte-d’Or (Auxonne) : 24 ; 92 % ; + 10. u Clos-Maire (Beaune) : 40 ; 68 % ; - 1. u Marey (Beaune) : 89 ; 96 % ; + 6.u Désiré-Nisard (Châtillon) : 19 ; 79 % ; - 21. u Saint-Vincent-de-Paul (Châtillon) : 21 ; 100 % ; + 7.

u Antoine (Chenôve) : 69 ;91 % ; + 11. u Hippolyte-Fontaine (Di-jon) : 142 ; 87 % ; + 9. u Le Castel (Dijon) : 104 ;87 % ; + 1.u Les Arcades (Dijon) : 148 ; 95 % ; - 2. u Les Marcs-d’Or (Dijon) :81 ; 84 % ; - 4. u Saint-Bénigne (Dijon) :108 ; 94 % ; - 12.u Saint-Joseph (Dijon) : 108 ; 91 % ; -1.u Simone-Weil (Dijon ): 172 ; 83 % ; + 3. u Eugène-Guillaume (Mont-bard) : 44 ; 84 % ; -10.

u Anna-Judic (Semur) : 36 ;97 % ; + 2.u Henry-Moisand (Long-champ): 11; 91 %; - 7.

MODE DE LECTUREPour chaque établisse-ment, trois données :le nombre d’élèves présentés au bac, le taux de réussite, puis la valeur ajoutée sur l’ac-cès seconde-bac.

« Pour donner une image de l’apport de chaque lycée, le calcul statistique s’efforce d’éliminer l’incidence des facteurs de réussite scolaire exté-rieurs au lycée pour essayer de con-server ce qui est dû à son action pro-pre », insiste-t-on sur le site Internet du ministère de l’Éducation nationa-le. « Pour juger de l’efficacité d’un ly-cée, la réussite de chacun de ses élèvesdoit ainsi être comparée à celle des élèves comparables scolarisés dans des lycées comparables. »

1 Niveau scolaire initial, pourcentage de filles,origine sociale…L’analyse combine donc des facteurs individuels des élèves (âge et sexe, ni-veau scolaire à l’entrée au lycée, origi-ne sociale) et des facteurs liés à la structure de l’établissement (pour-centage de filles, part d’élèves en re-tard scolaire, répartition des élèves par origine sociale et note moyenne obtenue au diplôme national du bre-

vet). « On tient compte, par exemple, du fait que les lycées ayant la plus forteproportion d’enfants de cadres supé-rieurs ou d’enseignants ont un impactpositif sur les enfants d’ouvriers oud’inactifs qu’ils scolarisent en moin-dre proportion », ajoute le ministère.

2 Des « valeurs ajoutées »pour affinerLes indicateurs de résultats donnent systématiquement des valeurs ajou-tées : « C’est une grandeur qui répondà la question de savoir ce qu’un lycée a“ajouté” au niveau initial de ses élè-ves », précise l’Éducation nationale. « Elle mesure la différence entre les résultats obtenus et les résultats qui étaient attendus, compte tenu des ca-ractéristiques scolaires et sociodémo-graphiques des élèves. Les informa-tions détaillées permettent de repérerles établissements qui ont les meilleu-res réussites dans une série donnée, ceux qui accompagnent leurs élèves de la seconde au baccalauréat, ceux

qui acceptent de faire redoubler un élève après un échec à l’examen. C’estl’ensemble de ces informations quidonne la description exacte de l’acti-vité d’un lycée, en considérant l’en-semble de son contexte. »

3 Un tout nouvel indicateurEnfin, un nouvel indicateur enrichit, cette année, les Ival (Indicateurs de valeur ajoutée des lycées) : le taux de mentions et sa valeur ajoutée. Le tauxde mentions correspond à la propor-tion d’élèves ayant obtenu une men-tion au baccalauréat, qu’il s’agissed’une mention “Assez bien”, “Bien”, ou “Très bien”. Comme pour le taux de réussite, le taux de mentions est calculé sur l’ensemble des élèves qui se sont présentés au baccalauréat. Et comme les autres indicateurs des Ival,le taux de mentions n’a de sens qu’en valeur ajoutée, c’est-à-dire en tenant compte des caractéristiques des élè-ves accueillis par le lycée.

F. J.

Quelques clés pour lire les chiffres

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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Les passionnés de voitures ancien-nes n’ont plus que quelques jours

à patienter avant d’aller arpenter lescouloirs du parc des Expositions deDijon, où se déroulera, du 6 au 8 avril,la troisième édition du salon AutoMoto Rétro. Il réunira, cette année,environ 140 exposants et 400 véhi-cules en tous genres : voitures, deux-roues, camions, etc.Jean Battault, président de DijonCongrexpo, parle d’un événementdont le succès est « grandissant ».« Avec 19 000 visiteurs, la deuxièmeédition du salon Auto Moto Rétro,que nous avons organisée l’an der-nier, a connu un succès encore plusimportant que celui de la premièreédition, puisque la fréquentation aprogressé de 5,5 %. Grâce à l’appuide l’Automobile-Club de Bourgogne,l’aide et le soutien de nombreux clubs, d’amateurs et de propriétairesde véhicules de collection, le salon aréuni un large choix d’autos et de mo-tos de qualité et d’une grande diversi-té. »Pour cette troisième édition, de nom-breuses nouveautés sont au pro-gramme.

1 Une rareté : la Monica 560Le clou de ces trois jours sera la pré-sence d’une voiture rarissime, qui n’aété que rarement exposée dans un sa-lon : la Monica 560. Cette berlineluxueuse n’a été produite qu’en unevingtaine d’exemplaires, entre 1972et 1974. Le modèle qui sera présenté

au salon Auto Moto Rétro de Dijonappartenait à la fille de son créateur,Jean Tastevin. Patron de la Compa-gnie française de produits métallurgi-ques et passionné d’automobile, JeanTastevin décide, en 1967, de créerune voiture de sport luxueuse, la Mo-nica, ainsi baptisée en hommage àson épouse, Monique.

2 L’exposition événement : “L’aventure automobile”Il s’agit d’une exposition inédite con-çue par Marcel Pruniaux, collection-neur de véhicules anciens et amateuréclairé. Elle retrace l’histoire del’automobile en douze grandes éta-pes. Ce sera ainsi l’occasion de re-monter le temps et de découvrir lesgrandes évolutions et les grandesmarques qui ont ponctué cette aven-ture automobile.

3 Lumière sur les voituresde la marque SalmsonSalmson est une ancienne marqueautomobile française de voituresprestigieuses. Elle n’existe plusaujourd’hui. Pour le salon Auto Mo-to Rétro, l’Amicale Salmson s’est mo-bilisée pour présenter un plateaud’une douzaine de véhicules repré-sentatifs de la production de la mar-que entre 1921 et 1957.

4 Hommage au “sorcier italien” Carlo AbarthEn hommage à Carlo Abarth, fonda-teur de la marque éponyme et qui aurait fêté ses 110 ans cette année,huit modèles issus de la collection deMichel Pont, originaire de Savigny-lès-Beaune, seront exposés pour la

première fois à l’entrée du salon.

5 Les 70 ans de PorschePour célébrer les 70 ans de Porsche,une vingtaine de véhicules de cettemarque seront exposés lors du salon.

6 Un simulateur de conduiteComme lors des précédentes édi-tions, la gendarmerie de Bourgogne-Franche-Comté présentera quelquesvéhicules. Pour la première fois, ellemettra également en place un simula-teur de conduite qui permettra de comprendre le fonctionnement mé-canique d’une voiture, de se familiari-ser avec les différentes commandesainsi que d’effectuer une expériencede conduite en temps réel, de maniè-re ludique et en toute sécurité.

Anne-Lise Bertin

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Un salon pour avoir l’œil dans le rétroLe troisième salon Auto Moto Rétro se tiendra au parc des Expositions de Dijon, du 6 au 8 avril. Au pro-gramme : près de 140 exposants et 400 véhicules de toutes sortes.

■ Les Porsche, Salmson, DS et Abarth seront mises en lumière lors du salon Auto Moto Rétro, en avril. Photos DR

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Grosse alerte à la gare de Dijon, aucours de la nuit de lundi à mardi.

L’affaire avait débuté un peu après22 heures, au niveau de Venarey-LesLaumes, lorsqu’un contrôleur avaitdécouvert un sac suspect abandon-né dans un wagon du TER Paris-Ber-cy-Dijon. Les personnels de la SNCFavaient lancé un appel aux voya-geurs, resté vain, et il avait été décidéd’évacuer les wagons de queue dutrain, où se trouvait le sac, pour re-grouper tous les voyageurs vers l’avant.Le train avait ainsi poursuivi sa routejusqu’à son terminus, Dijon, où il avait été isolé à quai. Les policiers dela sécurité publique et l’officier denuit avaient déployé un périmètre desécurité, bientôt étendu à toute la ga-re, qui avait fini par être totalementévacuée à 23 h 30. Gare qui est res-tée fermée jusqu’à l’intervention des

démineurs de la sécurité civile venusde Colmar.Un peu avant 3 heures du matin, lesspécialistes sont parvenus à inspec-ter l’objet suspect, un sac de plasti-que et de toile : il ne contenait quedes vêtements et des affaires de toi-lette.

Aucun impactsur la circulation des trainsSon propriétaire a été identifié : ils’agit d’un habitant de Paron, dansl’Yonne, qui travaille à Paris. Il risquegros : lorsqu’un bagage abandonnéentraîne l’intervention des autoritésjudiciaires et des équipes de démina-ge, cela peut faire l’objet d’une amen-de ou d’une plainte, explique laSNCF dans un communiqué sur lesmesures Vigipirate. Sans consé-quences sur le trafic, un procès-ver-bal est dressé au propriétaire s’il semanifeste. Dans ce cas, l’indemnitéforfaitaire est fixée à 178 € et les fraisde dossier à 38 €, en raison de l’inter-vention des forces de l’ordre.La gare a été rouverte vers 3 heuresdu matin et l’incident n’a eu aucunimpact sur la circulation ferroviaire.

G. D.

D I J O N FA I T S DI V E R S

Alerte au colis piégé : la gare fermée durant plus de 3 heuresLa gare de Dijon a été évacuée de 23 h 30 à 3 heures du matin au cours de la nuit de lundi à mardi : un colis suspect avait été décou-vert dans un train. Des démi-neurs de Colmar sont intervenus.

Nous relations, dans noséditions du 13 mars, l’acci-dent survenu la veille, ave-nue de Langres, à Dijon :une rame de tramway de laligne T2 avait percuté unepiétonne qui traversait lesvoies à l’angle de la rue deMaupassant et de la rueDomaine-Plancher.La victime, une Dijonnaisedont ni l’âge ni l’identitén’ont été communiqués,avait été évacuée dans un

état très grave vers le CHUde Dijon, ainsi que le con-ducteur de la rame, forte-ment choqué.On a appris, hier, que lafemme n’avait pas survécu.Elle est décédée durant leweek-end et une autopsiedevait avoir lieu lundi àl’institut médico-légal de Dijon. Les policiers de labrigade des accidents et dé-lits routiers ont ouvert uneenquête.

DI JON FAITS DIVERS

Accident de tramway :la victime n’a pas survécu

DIJON

Les policiers de la brigade de répression des atteintes aux biens ont entendu, lundi, un Dijonnais âgé de 18 ans, dontles traces avaient été retrouvées sur les lieux du cambriola-ge d’une société de courtage, commis entre le 22 septem-bre et le 2 octobre dans le quartier République, à Dijon. Unebox et du matériel de bureau avaient été dérobés. Le jeunehomme aurait reconnu, durant son audition, s’être trouvé sur les lieux du cambriolage, mais aurait refusé de donner les noms de ses complices. Une perquisition à son domicilen’a pas permis de trouver trace du matériel volé. Il sera convoqué devant le délégué du procureur de la Républiqueet devra indemniser la victime.

Un cambrioleur interpellé

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Me Chavy est incontestable-ment soulagée lorsque tombe la décision du tribunal. Pas de mandat de dépôt pour Bilal, son client de 19 ans. Avec un casier judiciaire déjà épais de sept mentions et un état de récidive, le jeune homme s’en sort bien. D’autant que les faits auraient pu se terminer dramatique-ment, tant pour lui que pour autrui.Le 17 mars, à Quetigny, il aurait refusé d’obtempérer aux injonc-tions des gendarmes. À bord de la Twingo de sa sœur, dépourvu de permis de conduire, il aurait commis, à grande vitesse, un nombre important d’infrac-tions : feux rouges grillés, circu-lation en sens inverse sur les ronds-points, zigzag dans une circulation intense. Il aurait aus-si failli, plusieurs fois, percuter des piétons effarés.La course-poursuite se serait ter-minée dans des buissons du quartier de l’université, à Dijon. Bilal aurait alors fui à pied et ten-té de se réfugier dans la mosquéemais aurait été refoulé par les fi-dèles. Il aurait été rattrapé au bout de 700 mètres de course

par un gendarme et se serait re-bellé violemment.Dans son box, il regrette. « Je n’avais aucune raison de faire ça. » La présidente Renaud n’estpas dupe et loue la patience et le sang-froid des militaires. « C’est votre troisième refus d’obtempé-rer. Vous avez dit aux gendar-mes que vous faisiez de l’allergie au bleu, que vous aviez une pho-bie des forces de l’ordre et que vous ne supportiez plus les gar-des à vue. » « Je ne comprends pas ma réaction », lâche-t-il.La procureure Bouhey veut donner « un coup d’arrêt à ce comportement qui aurait pu avoir des conséquences terri-bles : des piétons ont été frôlés de justesse. La panoplie des sanctions éducatives n’a rien donné. Il est temps de sévir ». El-le demande un an de prison dont huit mois assortis d’un sur-sis avec mise à l’épreuve, avec mandat de dépôt. Peine pronon-cée à la lettre par le tribunal à l’encontre de Bilal Bahri, mais sans mandat de dépôt. « La pro-chaine fois, c’est direct en pri-son », lui intime la présidente.

Jean-Luc Brenot (CLP)

QUE TIGNY TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Course-poursuite : « La prochaine fois, c’est direct en prison »

« C’est ici que cela se passe,Monsieur ! » La présidente

Cuenin s’énerve. L’audience commen-ce mal. Morgan, à peine entré dans sonbox, s’en contrefiche. Il est tout sourire et fait de grands signes à son “comité desoutien”, bavard, turbulent, portables et cannettes de Coca en main. Ne man-que que le pop-corn pour se croire à unspectacle.

« Ça aurait pu se termineraux assises »À 25 ans, le prévenu à la carrure de rug-byman est en récidive, son casier dé-passe les quinze condamnations, mais il reste indifférent aux actes qui lui sontreprochés. « Ça aurait pu se terminer aux assises », souligne le procureur

Chemin. « Les conséquences humai-nes auraient pu être dramatiques. » Le 18 janvier, rue Philippe-le-Bon, à Di-jon, dans un bus Divia bondé, Mehdi, 19 ans, souhaite laisser sa place à une personne âgée mais bouscule involon-tairement Morgan.Ce dernier, présentant un taux de 1,60 gramme d’alcool par litre de sang, ne l’aurait pas supporté et aurait alors sorti un cutter de sa poche. Courageu-se, une femme s’interpose. Soudain,

dans un grand geste, Morgan aurait frappé. La dame et Mehdi sont touchésau bras et à la main. Deux grosses en-tailles et du sang partout. Le bus est évacué.Mehdi est poursuivi pour violences : il aurait eu le tort de retourner dans le bus, un couteau à la main. Ironique, provocateur, Morgan rigole stupide-ment et n’écoute pas la présidente qui, lasse, donne la parole au ministère pu-blic, tout aussi désireux d’en finir avec

ce comportement. « Un bus bondé, une victime innocente, des plaies im-portantes, tout ça parce que Monsieur a été involontairement bousculé. En récidive, cet homme encourt légale-ment vingt ans. » Morgan sourit tou-jours.

« Il n’en a vraiment rien à faire »Face à cette désinvolture, en verve et très méthodique, Me Legentil, avocat de Mehdi, change sa stratégie initiale et réfute la thèse des violences, vidéo-surveillance à l’appui. « Pas de coups. Et comme vous pouvez le voir avec Monsieur, aucun choc émotionnel. Il n’en a vraiment rien à faire. Alors, où sont les violences ? » Évoquant même habilement une forme de légitime dé-fense, il sollicite une relaxe, qu’il ob-tiendra finalement.Imperturbable, sans avocat, Morgan Volff écoute à peine le jugement : vingt-quatre mois de prison, dont six assortisd’un sursis avec mise à l’épreuve, inter-diction de porter une arme durant cinqans et maintien en détention. Il sort en saluant son “comité de soutien”.

Jean-Luc Brenot (CLP)

D I J O N TRIBU N A L COR R EC T ION N E L

Dix-huit mois de prison ferme pour des coups de cutter dans un busL’indifférence et les provocations du prévenu, qui est venu avec son “comi-té de soutien”, agacent au plus haut point le tribunal. Pourtant, les faits pour lesquels il est poursuivi sont graves : il aurait blessé à coups de cutter deux personnes dans un bus. Pourquoi ? Pour avoir été bousculé.

■ Le bus, qui était bondé, avait dû être évacué. Photo d’illustration Humberto OLIVEIRA

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Quelle est la raison de votrevenue à Dijon ce mercredi ?« Il s’agit d’abord d’échanger

avec les militants sur l’actualité. Mais aussi d’évoquer les enjeux de notre prochain congrès fédéral, qui auralieu en juin : l’avenir de la CFDT, les défis à relever… »L’actualité sociale est particulière-ment chargée. Quel est le sujet le plus mobilisateur selon vous ?« Il y a, bien sûr, les Ehpad (établisse-ments d’hébergement pour personnesâgées dépendantes, ndlr), la fonction publique, la SNCF… Mais il y a aussi tout ce qui n’est pas visible. C’est-à-di-re le combat que mènent nos militantsau sein des entreprises, sur les ques-tions des conditions de travail, de la protection sociale et des salaires. Ce sont des combats du quotidien, pour lesquels nous consacrons beaucoup de temps. Il ne faudrait pas l’oublier, car le syndicalisme ne se résume pas aux conflits emblématiques. Ensuite, à titre personnel, la situation dans les Ehpad me préoccupe beaucoup. Après la mobilisation, il y a eu quel-ques avancées sur la reconnaissance des professionnels de santé par la mi-nistre. Mais je crois qu’il faut vraimentaller plus loin. Et cela en dit beaucoup sur l’état de notre société. Moi, je me fais le porte-parole de ces travailleurs

de l’invisible. Il faut écouter leur mal-être. »Demain, quasiment tous les syndi-cats de la fonction publique seront dans la rue, sauf la CFDT. Pour-quoi ?« Nous ne rejoignons pas la manifes-tation, car nous sommes en pleine concertation. Toute la semaine, nous menons des actions auprès des préfetset des parlementaires pour leur mon-trer ce qu’est la richesse de l’action desagents de la fonction publique. Mais aussi pour éviter qu’ils les considèrent comme des coûts. Car c’est un peu l’approche qui est faite. Nous leur pré-

sentons un livre, que nous avons écrit et qui s’appelle L’autre trésor public. Il s’agit d’un recueil de témoignages d’agents. Sur la question de la SNCF, cette fois, j’attends que l’on fasse des pas dans la concertation. Car je veux àtout prix éviter un conflit social. Pour un syndicat, le conflit n’est pas une fi-nalité. La finalité, c’est de trouver des solutions pour que la situation des tra-vailleurs soit la meilleure possible. C’est pourquoi, aujourd’hui, je de-mande au gouvernement d’engager des discussions ouvertes, de trouver des points de sortie à un conflit dur, que la CFDT ne souhaite pas. »

La ministre des Transports, Élisa-beth Borne, est justement venue rencontrer des cheminots, le 9 mars, à Dijon. Pour certains syndicats, c’est de la poudre aux yeux. Qu’en pensez-vous ?« Quand un ministre ou un responsa-ble vient voir des salariés, je ne consi-dère jamais que c’est de la poudre aux yeux. Mais les vraies discussions doi-vent évidemment s’opérer avec les re-présentants des organisations syndi-cales de la SNCF. Aujourd’hui, on voittrès bien qu’il existe des positions dif-férentes entre le gouvernement et les cheminots. Et je crois qu’il ne faut pas stigmatiser les cheminots, comme est tenté de le faire le gouvernement. C’està la fois inefficace et injuste. En revan-che, je souhaite que l’on trouve des voies de sortie raisonnables. Sans fai-re porter la dette de la SNCF sur le dosdes cheminots. Et sans, non plus, faire croire que les besoins d’évolution du ferroviaire peuvent se faire en tapant sur ceux qui, demain, seront amenés à conduire les trains et à les faire rouler. D’autant qu’il s’agit d’un véritable en-jeu en matière de transition écologi-que, y compris en ce qui concerne le fret. Mais pour développer cela, il faut de l’investissement public. »

Propos recueillis par Bertrand Lhote

C Ô T E - D ’ O R SOCIAL

Laurent Berger : « Pour un syndicat, le conflit n’est pas une finalité »De passage à Dijon aujourd’hui,le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, revient sur les dossiers chauds de l’actualité. Et justifie son absence de la mani-festation des agents de la fonc-tion publique, qui a lieu demain.

■ Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, ne participera pas à la journée d’action des agents de la fonction publique, jeudi. Photo AFP

} Il ne faut pas stigmatiser les cheminots, commeest tenté de le fairele gouvernement. ~

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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Ce mercredi, le Crédit agricole Champagne-Bourgogne tient son as-semblée générale annuelle au palais des Congrès de Dijon. Ce rendez-vous traditionnel permettra à Vin-cent Delatte, président, et JacquesKermarrec, directeur général de lacaisse régionale, de faire les compteset d’annoncer la feuille de route à sui-vre pour les saisons prochaines.Et les comptes sont plutôt bons : en 2017, la caisse régionale Champa-gne-Bourgogne a atteint 16,9 M€ d’encours de collecte et 10,2 M€ d’en-cours de crédit. Deux valeurs en légè-re hausse par rapport à 2016. La mê-me année, elle a octroyé 1,9 milliardd’euros de nouveaux financements.« Le Crédit agricole est une banque universelle, à destination des parti-culiers, mais aussi des agriculteursbien sûr, qui représentent 22 % de nos clients, des entreprises et collec-tivités locales », se félicite Jacques Kermarrec , qui soul igne que27 364 nouveaux clients ont rejointle Crédit agricole Champagne-Bour-

gogne en un an. L’enseigne voit toute-fois son produit net bancaire (PNB) diminuer de 3,4 % par rapport à 2016. « Toujours dans un contexte deforte baisse des taux d’intérêt des cré-

dits », précise le Crédit agricole. Son résultat net est également en très lé-gère baisse : 95,6 M€ contre 95,8 M€pour l’exercice précédent (*).Dans les mois qui viennent, il s’agira de « poursuivre le développementharmonieux de la caisse régionale enavançant des pions sur différentsmarchés », confie le directeur géné-ral, notamment sur celui des « assu-rances ».

« Nous ne fermerons pas d’agence »L’innovation sera également aucœur des efforts, avec la poursuite dela digitalisation des services bancai-res. Aujourd’hui, d’ailleurs, nos inter-locuteurs l’assurent : « le Crédit agri-cole est la première banque mobileen Europe ». Comptes accessibles enligne, paiement sans contact ou en-caissement de chèque via smartpho-ne sont aujourd’hui des réalités. « Pour autant, nous gardons aussil’humain au centre de notre projet.Nous ne fermerons pas d’agence. Au

contraire, nous en avons ouvert deuxrécemment, de type nouvelle généra-tion, à Ahuy et Chenôve. En 2019, une ouverture est également prévueà Saint-Usage », confie Vincent De-latte.Pour rappel, la Crédit agricole sou-tient également les porteurs de pro-jets en leur proposant, depuis quel-ques semaines, un programme d’accélération baptisé Le Village byCA, situé rue des Godrans, à Dijon.Ce site permet à de jeunes start-up de trouver un appui « relationnel et lo-gistique ». Aux dernières nouvelles, sept start-up (de passage ou perma-nentes) sont déjà installées dans les 500 m² du site, dont Fuel it, Cohesi-ves et Apotika. C’est également l’adresse du pôle d’excellence et derecherches Vitagora. Deux nouvellesentreprises pourraient les rejoindredans les jours qui viennent.

M. Mo.

(*) Source : https://www.ca-cb.fr/VotreCaisseRegionale/Resultats.html

Un nombre de clients en hausse mais un résultat net en baisse

■ Le Crédit agricole offre tous les outils d’une banque en ligne. Photo DR

Aujourd’hui, Vincent Delattepasse son dernier jour en

tant que président du Crédit agricole Champagne-Bourgo-gne. C’est un poste qu’il occupedepuis le mois de septem-bre 2011. Mais Vincent Delat-te est administrateur du Crédit agricole depuis 1991. Pour lui, il s’agit, en quelque sorte, d’une seconde carrière.On peut dire qu’il était presque prédestiné à embrasser cette fonction puisque son père a lui-même été président du Crédit agricole de Côte-d’Or, prési-dent de la Fédération nationa-le du Crédit agricole et prési-dent de la Caisse nationale de Crédit agricole. « Mes parents m’ont marqué par leur par-cours et leurs valeurs », racon-te-t-il.Il a ensuite suivi des études à l’école supérieure de commer-ce de Dijon. « Lors d’un cours de psychosociologie, notre professeur nous a demandé d’imaginer notre parcours pro-

fessionnel. J’avais écrit que je voulais créer mon entreprise etqu’ensuite, je m’organiserais pour, dans un second temps, m’engager dans le milieu socio-professionnel ou associatif. » L’avenir a ensuite confirmé cet-te envie. Après avoir dirigé le groupement d’opticiens Vi-sual, Vincent Delatte a eu l’op-portunité de créer une conces-sion de matériel agricole, en 1986. Il s’agis-sait, en l’occur-rence, des trac-teurs Massey-Ferguson.C’est en 1991 qu’il devient administrateur du Crédit agri-cole. « J’ai bé-néficié du con-cours de cette banque pour créer ma pro-pre entreprise. Il m’est donc apparu naturel d’accepter la sollicitation de Félix Minot. Je suis donc entré dans une caisse locale de DijonEst en tant qu’administra-teur. » Et, un an plus tard, il de-vient administrateur de la cais-se régionale de Côte-d’Or.Il a vécu, de l’intérieur, les gran-des évolutions de la banque. « Je me souviens lorsque l’on a réuni le conseil d’administra-

tion de la caisse régionale à Châtillon-sur-Seine pour pren-dre la décision de racheter le Crédit lyonnais. Tout le mondeimaginait que c’était impossi-ble et pourtant, ça s’est fait. »Il a également vécu le rappro-chement du Crédit agricole de Côte-d’Or avec ceux des dépar-tements de l’Yonne, de l’Aube et de la Haute-Marne.En 2011, il devient le président

du Crédi ta g r i c o l eC h a m p a -gne-Bourgo-gne. « Monrôle a été, auquotidien,de travaillermain dans lamain avec ledirecteur gé-néral. » Âgéde 65 ans,Vincent De-l a t t e a

aujourd’hui atteint la limite d’âge pour exercer cette fonc-tion et se trouve dans l’obliga-tion de céder la main. Mais il neva pas rester inactif pour autant. Il va se concentrer sur son mandat de maire de la commune de Varois-et-Chai-gnot et passer davantage de temps en famille, avec ses trois enfants et ses six petits-enfants.

Anne-Lise Bertin

C Ô T E - D ’ O R BANQUE

Vincent Delatte quitte la présidence du Crédit agricole Champagne-BourgogneLe président du Crédit agricole Champagne-Bour-gogne, Vincent Delatte, quitte ses fonctions aujourd’hui. Âgé de 65 ans, il a atteint la limi-te d’âge pour les exercer. Parcours d’un dirigeant.

■ Vincent Delatte, président du Crédit agricole Champagne-Bourgogne, va devoir passer la main. Photo A.-L. B.

} Racheter le Crédit lyonnais : tout le monde imaginait que c’était impossible et pourtant, ça s’est fait. ~

Vincent Delatte

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ACTU FORUMMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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LA QUESTION WEB

Pour la pause déjeuner, vous choisissez plutôt…41 % Un repas à votre domicile2 % Un burger type fast-food6 % Un classique jambon-beurre8 % Un restaurant35 % Un repas apporté au travail8 % Rien, vous ne mangez pas le midi

Votants : 1 640.

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■ Photo d’illustration Vincent LINDENHER

GRAINE DE MOUTARDE

Par Frank Mauerhan

Ah, si seulement le monde pouvait être noir oublanc, que ce serait reposant ! Un exemple ? Cettepolémique qui voit s’affronter les végans et lesanti-végans (lire sur www.bienpublic.com). Autre-ment dit, ces gens un peu zarbis qui prônent unealimentation sans viande et veulent qu’on arrêted’exploiter et de tuer des animaux, et ceux, un peurelous, pour qui rien ne remplacera jamais dans nosassiettes une bonne côte de bœuf ou un civet delapin à la moutarde. Le problème est que tout lemonde a (un peu) raison. Les végans, quand ilsdisent qu’à l’heure de la lutte contre le réchauffe-ment climatique, « la fin de la viande apparaîtcomme une nécessité participant à la survie del’espèce humaine ». Les adeptes du steak, quand ilsdénoncent cette sensiblerie comme un « mauvaiscoup à notre mode de vie, à l’agriculture, à nosrelations aux animaux ». C’est un peu commel’interdiction de la chasse réclamée au motif querien ne nous autorise à « ôter inutilement la vie àdes êtres sensibles, intelligents, sociaux, qui nedemandent qu’à poursuivre leur existence, commechacun d’entre nous ». Si cette position se com-prend sur le plan purement intellectuel et philoso-phique, elle produirait une catastrophe écologiqueet économique si elle était mise en pratique. Voilàpourquoi les tenants du “yaka”, du “y suffit que” etdu “faut qu’on” ont encore de beaux jours devanteux…

Yaka, y suffit que, faut qu’on…

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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TROPHÉESdes Maires de Côte-d’Orwww.lestropheesdesmairesdecotedor.fr

MERCI À TOUS LES PARTENAIRESD’AVOIR CONTRIBUÉ À FAIRE

DE CET ÉVÉNEMENT UNE RÉUSSITE

La communauté de communes desvallées de la Tille et de l’Ignon (Co-

vati) a mis en place un projet social de territoire en direction des seniors et des familles. « Les enjeux de ce projet sont l’équité territoriale et un service public de proximité à travers toute une série d’actions », explique Luc Baudry, prési-dent de l’intercommunalité.La collectivité est aussi une référence en matière de contractualisation. Elle est, en effet, la seule de Bourgogne agréée “Espace de vie sociale”, avec la CAF (Caisse d’allocations familiales). Elle est également la seule à avoir signé une con-vention avec le Département « pour échanger et optimiser les missions au ni-veau social, sur le territoire, en direction des personnes âgées ». « L’originalité re-pose sur les outils que nous avons mis enplace. Mais ce qui est innovant, c’est d’avoir mené cette politique à l’échelle intercommunale et pas qu’au niveau descommunes », souligne Luc Baudry.

Accompagnement individuel et actions collectives pour les seniorsLe centre communal d’action sociale (CCAS) d’Is-sur-Tille a ainsi réalisé, au préalable, une analyse intercommunale des besoins sociaux (AIBS). « À la suite de cet état des lieux, il a été décidé de s’orienter vers l’accompagnement du vieillissement et le soutien à la parentali-té », poursuit le président de la Covati. Des axes pour lesquels a été mis en placeun programme d’actions incluant des nouveaux outils et du personnel, tou-jours en lien avec le CCAS. Un guichet unique a ainsi été créé et une assistante sociale recrutée, ce qui permet de rendrevisite aux personnes âgées sur le territoi-re pour un accompagnement global in-dividuel.Ensuite, des actions collectives en direc-tion des aînés ont été arrêtées. Parmi el-les, citons Activ’conduite, pour une re-mise à niveau de la conduite, Basket santé, des sorties à thème ou encore un lieu de rencontres et d’échanges, le ven-dredi après-midi. Au total, une cinquan-taine de personnes, depuis le mois de mai, participent à ces événements col-lectifs, qui peuvent être également orga-

nisés dans les communes du territoire, tandis que les seniors suivis individuelle-ment sont une quarantaine environ. À noter que les personnes peuvent être transportées gratuitement, à la deman-de, à bord d’un minibus.

Des parents montent des projetsConcernant le soutien à la parentalité, un “café parents” a été mis en place en septembre. « Depuis, une dizaine de per-sonnes, des mamans pour le moment, seréunissent les mercredis, dans la mati-née, pour discuter ou monter des pro-jets », souligne Hanane Kzikaz, respon-sable du service actions sociales à la Covati. « Il y a la volonté que ces person-nes soient actrices. Les idées sont abor-dées, puis sont présentées aux élus afin d’être actées ou non. »La première action proposée, et mise en œuvre, a été l’organisation d’un carna-val, le 13 février. Il a réuni 260 personnes.Deuxième action : le Clas (contrat local

d’accompagnement à la scolarité), agréépar la CAF, est un dispositif de soutien à la parentalité à travers des aides aux de-voirs et des ateliers culturels ou sportifs auxquels peuvent participer les parents. Depuis septembre, une cinquantaine d’enfants sont concernés. « Le Clas fonctionne avec deux coordinatrices sectorisées de la Covati, mais aussi des bénévoles (28) des villages des six RPI (regroupements pédagogiques inter-communaux) concernés », ajoute Ha-nane Kzikaz. « Nous avons convention-né avec la Mission locale pour que des jeunes en insertion puissent également être bénévoles », indique Luc Baudry.

R É GI O N I SS O I S E [ TROP H É E DE S M A IR E S ]

Social : la Covati, une com’com qui innoveLa communauté de communes des vallées de la Tille et de l’Ignon(Covati) a été récompensée, jeudi dernier, par le trophée des com-munautés de communes pour ses actions sociales. Explications.

■ Des cafés un peu spéciaux se déroulent depuis septembre. Leur but est de permettre à des parentsde dialoguer, mais aussi de monter des projets. Photo COVATI

ZOOM

À partir du 24 avril, une nouvelle action sociale va voir le jour avec une permanence de l’Adosphère sur le territoire. Une action portée par la Maison des adolescents pour répondre aux besoins des jeunes âgés de 12 à 25 ans. Un soutien face aux difficultés sociales, éducatives, familiales, médicales, etc., auxquelles peuvent être confrontés de nombreux jeunes et parents d’adolescents. Des professionnels apporteront une écoute collec-tive ou individuelle. Tout cela est mis en place grâce au contrat local de santé porté par le Pays Seine-et-Tilles, l’Agence régionale de santé et le conseil départemental.

En avril, une écoute pour les ados va être mise en place

ZOOM

Trophéedes communautésde communesLa troisième édition des Trophéesdes maires de Côte-d’Or, organi-sée par Le Bien public, en colla-boration avec l’Association des maires de Côte-d’Or (AMF 21), s’est tenue jeudi dernier, au palais des Congrès, à Dijon. Parmi les lauréats, Luc Baudry, président de la communauté de communes des vallées de la Tille et de l’Ignon (Covati), a reçu des mains de Cyrille-Frantz Honegger, direc-teur des relations régionales SFR Altice Centre Est, le trophée des communautés de communes.

■ Cyrille-Frantz Honegger et Luc Baudry. Photo Philippe BRUCHOT

150 000Au final, la Covati débourse 150 000 € pour les actionsde sa politique sociale.

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ACTU DIJON ET AGGLOMÉRATIONMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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www.bienpublic.com/edition-dijon-agglo Vanessa Moulliot a toute une pile

d’albums remplis de photos de sonfils Yohann. Sur les clichés qu’elle par-court avec émotion, on découvre un enfant rieur que rien ne différencie de ses camarades. Pourtant, Yohann souf-fre d’un syndrome autistique, d’épilep-sie, d’hyperkinésie, d’hyperactivité. Autant de troubles qui ne sont pas dé-tectables au premier abord, mais qui luienlèvent toute autonomie au quoti-dien. « Il ne peut jamais rester seul, d’autant qu’il a parfois des accès de vio-lence », explique sa mère. « Et comme il ne sait pas s’exprimer, c’est très diffici-le de trouver un bon traitement pour

lui. » Ses cris, son agitation, ses échola-lies (la répétition automatique de mots), ses insomnies et ses morsures rythment le quotidien de Vanessa Moulliot depuis treize ans.

Un combat de chaque instantLorsque Vanessa Moulliot quitte la ma-ternité il y a treize années avec Yohann,le carnet de santé de son fils ne porte aucune mention de la réanimation qu’il a subie quelques jours auparavant.Il lui faudra plusieurs années, de nom-breux avis médicaux et finalement la consultation d’un neurologue pour dé-couvrir que Yohann souffre de multi-ples pathologies causées par une priva-tion d’oxygène au cerveau au moment de la naissance. S’ensuit un combat incessant pour lui permettre d’intégrer un centre de loisirs, puis de l’inscrire à l’école. « J’ai dû sensibiliser au handi-cap les responsables d’établissements pour leur faire comprendre que Yo-hann avait besoin des autres pour évo-luer. » Vanessa Moulliot se débat, frap-

pe à toutes les portes. Elle appelle même tous les jours Kheira Bouziane, alors députée, pour demander la prise en charge de son enfant à l’institut médico-éducatif (IME). « Je ne vis que pour mon fils. Malheureusement, dans notre société, le handicap n’est pas reconnu, il y a peu d’aides. »Cette ancienne championne de gym-nastique consacre tout son temps à sti-muler son enfant par le sport et lui transmet sa détermination : « Tu es fortcomme un tigre, puissant comme un lion », lui répète-t-elle. Il faudra deux ans et demi pour que Yohann regarde sa mère dans les yeux. « Mon fils est un guerrier, un rescapé qui sourit et a enviede vivre. »

Un personnel dévoué,mais trop peu de moyensDepuis deux ans, Yohann est interne à l’IME Sainte-Anne. « Ça a été très dur pour lui et pour moi. À l’IME, ils font untravail extraordinaire, en particulier mon amie Fabienne Noirot, qui s’occu-pe beaucoup de lui. Mais ils n’ont pas assez de moyens. » Yohann passe ainsi de trois séances d’orthophonie hebdo-madaires à une séance. « J’ai contacté la députée et j’espère qu’elle pourra fai-re quelque chose. Les aides sont très li-mitées pour le handicap. Je me deman-de comment mon fils sera pris en charge lorsque je ne serai plus là. »Parce que Vanessa Moulliot est à bout de souffle, elle a créé il y a un an, avec l’aide de ses amis, l’association Un es-poir pour Yohann. « Vanessa mène ce combat depuis tellement d’années sansêtre entendue… Maintenant ça suffit, ilfaut l’aider ! », lance son amie Hafida Ait Bellahcen.

Anne Cauuet

■ Yohann et sa mère Vanessa Moulliot. Photo Anne CAUUET

Vanessa Moulliot : « Mon fils est un guerrier »

D I J O N S OLIDA RI T É

Yohann va avoir 13 ans le 28 mars. Une anoxie cérébrale survenue à sa naissance a entraîné chez lui de lourds handicaps. Sa mère Vanes-sa Moulliot se bat au quotidien depuis des années pour obtenir aides et prises en charge. Aujour-d’hui, elle tire la sonnette d’alarme.

L’association Un espoir pour Yohann, qui compte aujourd’hui soixante-qua-tre membres, a pour but de récolter des fonds pour que Vanessa Moulliot puisse emmener son fils en vacances (une semaine dans une structure adaptéecoûte 1 650 €), des séances d’orthophonie et à l’avenir, aider d’autres familles qui connaissent les mêmes difficultés qu’elle. Récemment, José Almeida, mai-re de Longvic (PS), a manifesté son soutien à l’association : « Nous allons voirdans quelle mesure Yohann peut être accueilli dans les structures de loisirs de Longvic. On essaie de trouver un partenariat avec les étudiants de Staps pour qu’il puisse être encadré. Nous allons également proposer le vote d’une sub-vention de 150 € à l’association lors du prochain conseil municipal ».INFO Un espoir pour Yohann, 10, rue du Bief-du-Moulin à Longvic, tél. 06.68.96.66.35.

Le maire de Longvic José Almeida soutient Un espoir pour Yohann

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ACTU DIJONLE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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La conciliation de justice et l’associa-tion Les Conciliateurs de France,

qui datent de 1978, s’apprêtent à fêter ce mois-ci, leur 40e anniversaire. Qui sont-ils ?« Au nombre d’une trentaine, œuvrant bénévolement dans tous les cantons duterritoire de la cour d’appel de Dijon couvrant les quatre tribunaux de grande instance de Dijon, Chalon-sur-Saône, Mâcon et Chaumont, ils ont pour mission la résolution amiable des conflits de droit privé, à l’exception des questions relatives au droit de la famille », explique Stéphane Kotov-tchikhine, devenu président de l’Asso-ciation des conciliateurs de justice de lacour d’appel de Dijon le 2 mars. La conciliation s’adapte aux nombreuses lois entrant en vigueur, mais aussi aux technologies de plus en plus pointues. Les conciliateurs sont les interlocu-teurs privilégiés de la chancellerie. Leur regroupement en association ré-gionale date de 2002. Laquelle est membre de la Fédération nationale desassociations de conciliateurs de justice depuis le 19 décembre 2008.

La plupart sont retraitésBien choisis et surtout bien formés à leur rôle de par leur vie professionnelle (la plupart étant à la retraite), ils veulentcontinuer à se rendre utiles auprès de lapopulation, car toutes sont des person-nes d’expérience. Assermentés dans leurs nouvelles fonctions, ils ont à trai-ter divers dossiers. « Cela concerne particulièrement des problèmes ayant trait à la consommation, à la mitoyen-

neté, aux servitudes, mais aussi aux vices cachés, aux crédits et à l’endette-ment », précise le président. « L’immo-bilier-logement et les nuisances ont aussi leur lot de conflits, ainsi que les malfaçons. »La solution “traitement à l’amiable” donne de bons résultats. Ainsi, l’inter-vention des conciliateurs de justice permet-elle d’éviter, dans beaucoup de cas, une procédure judiciaire longue et coûteuse.

Bernard Cercley (CLP)

NOTE Il existe environ deux mille conciliateurs de justice sur le plan national. Comment s’adresser à un conciliateur ? Contactez la mairie de votre domicile ou sur Internet : conciliateurdejustice.fr pour avoir un rendez-vous à proximité.

D I J O N JUSTICE

Conciliateurs de justice : les auxiliaires bénévoles précieux de la cour d’appelUne trentaine de conciliateursde justice, la plupart retraités, œuvrent bénévolement danstous les cantons du territoirede la cour d’appel de Dijon.

■ La conciliation a pour but de déboucher sur un accord amiable, rédigé par le conciliateur. Photo Anne-Françoise BAILLY

Maître de conférences histoire du droit à la faculté de Dijon depuis 1990, il a prêté serment en mai 1997.« J’ai accepté d’être conciliateur de justice, car la théorie et ma pratique professionnelle sont pour moi des conditions essentielles. Mon prag-matisme me permet de trouver des solutions amiables. C’est à la fois un acte civique et un engagement civil. Exerçant cette mission dans la me-sure de mes possibilités à la Maison du droit et de la justice à Chenôve, jeme suis porté volontaire pour succé-

der à Évelyne Livernais qui, après deux années d’exercice, a choisi de se retirer de cette présidence. »

« Mon pragmatisme me permetde trouver des solutions amiables »Stéphane Kotovtchikhine, 57 ans, président de l’association dijonnaise

■ Photo Bernard CERCLEY

Après avoir été DGS (directrice des services administratifs de la mairie) de Quetigny de 1966 à 1996, elle a faitun choix : devenir, en 1997, concilia-teur de justice. « De par mes fonc-tions professionnelles, j’ai réussi à ce qu’il y ait des permanences à Queti-gny, dans un local mis à disposition gratuitement par la Ville, au guichet unique de l’est dijonnais (Château-Services). J’y tiens en moyenne deux permanences par semaine. Je reçois les habitants des cantons de Chevi-gny-Saint-Sauveur et de Genlis (mais aussi des habitants de six cantons de Dijon, partagés avec d’autres collè-gues conciliateurs). En 2017, j’ai reçu39 personnes du canton de Chevi-gny-Saint-Sauveur, 18 du canton de Genlis et 26 de Dijon. Mon résultat

d’accords amiables est de 54,5 %. J’ai préparé la création de l’association etj’en été la première présidente pen-dant quatorze ans de 2002 à 2016, ainsi que membre de la Fédération nationale depuis 2008. » Anne-Marie Pescayre, qui continue d’être conciliateur de justice, a été officielle-ment nommée, vendredi 2 mars, pré-sidente d’honneur de l’association.

« Sur 83 personnes reçues en 2017, j’ai obtenu 54,5 % d’accords amiables »Anne-Marie Pescayre, présidente d’honneur de l’association régionaledes conciliateurs de justice

■ Photo Bernard CERCLEY

EN CHIFFRES

C’est le travail effectué par les conciliateurs sur la cour d’appel de Dijon. 1 650 affaires ont été définitivement traitées. 957, soit 58 %, ont été réglées par un ac-cord amiable. 500 sont en cours de traitement. Les dossiers les plus déposés concernent, pour

20 %, la consommation ; 12 %, les problèmes de voisinage ;18 %, les problèmes immobiliers ; 16 %, les baux d’habitation ; 10 %, les litiges entre profession-nels ; 3 %, les copropriétés ;10 %, les litiges entre personnes ; 11 %, divers.

En 2017, 2 150 dossiers ont été ouverts

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ACTU DIJONMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Après la piscine du Carrousel à Dijonen 2017, la Nuit de l’eau revient cet-

te année au centre nautique de Chenô-ve. L’événement caritatif se déroulera samedi, entre 18 et 22 heures. Des ani-mations seront proposées : baptêmes de plongée (dès 8 ans), démonstrations de water-polo et de natation artistique, jeux aménagés dans les deux bassins, sauna (à partir de 18 ans)… Fil rouge dela soirée, le défi EDF permettra égale-ment de récolter des fonds pour l’Unicef : pour chaque longueur réali-sée dans la piscine, 1 € sera reversé par EDF à l’association qui vient en aide aux enfants dans le monde. Parrain de l’édition, le champion paralympique Charles Rozoy sera le premier à s’élan-cer dans le bassin. Objectif : battre le

record de 52 kilomètres réalisé à Dijon lors d’une précédente édition.L’intégralité des sous récoltés servira à aider les enfants d’Haïti, un pays dure-ment touché par l’ouragan Matthew en2006. « Un tiers de la population n’a pas accès à l’eau potable », a rappelé Françoise Tenenbaum, qui avait tro-qué sa casquette d’élue pour celle de présidente du comité de Bourgogne pour l’Unicef. « Ce manque génère des maladies graves, comme le choléra ou le paludisme, et empêche bien souvent les jeunes filles d’aller à l’école, car c’est à elles que revient la tâche d’aller cher-cher l’eau. » Environ deux cents per-sonnes sont attendues. Pour rappel, la précédente édition avait permis de ré-colter 3 000 € (dont 2 000 € par le biais du défi EDF).

N. D.

INFO Nuit de l’eau, samedi, de 18 à 22 heures, centre nautique de Chenôve. Tarifs : entrée, 2 € ; baptême de plongée, 5 € ; sauna, 3 €.

M É T R O P O L E S OLIDA RI T É

Jetez-vous à l’eau pour soutenir les enfants d’Haïti

■ L’an dernier, l’événement s’était déroulé à la piscine du Carrousel. Cette année, il aura lieu à Chenôve. Photo d’illustration Maxence LAMBERT

Samedi, au centre nautique de Chenôve, se déroulera la onzième édition de la Nuit de l’eau. Un événe-ment caritatif au profit de l’Unicef.

Les policiers de la sécurité publique ont intercepté, lundi, vers 17 h 15, aucentre-ville de Dijon, un véhicule dont le conducteur était tranquillement occupéà fumer un joint en conduisant. Le dépistage salivaire pratiqué sur l’homme, unquadragénaire domicilié dans le canton de Genlis, a confirmé la présence destupéfiants. Les enquêteurs de la brigade des accidents et délits routiers ont étéchargés du dossier.

D I J O NUn petit joint au volant…

HISTOIRE D’UN JOUR

Par R. D.

Assis à son bureau, ce Dijonnais affiche un grandsourire d’autosatisfaction. Il y a de quoi : il a effectuétoutes les tâches qu’il avait prévues dans sa journée,durant laquelle il s’est montré très productif. Machinale-ment, avant de rentrer chez lui, il va vérifier son courrierprofessionnel. RAS, son casier est vide. Alors qu’ils’apprête à fermer sa session d’ordinateur, un courrielattire son attention. « PV excès de vitesse » : l’objet,constitué de ces quatre mots, est suffisamment explicite.Devant sa mine déconfite, son collègue s’approche etjette un coup d’œil sur l’écran : « Ah ! On a notregagnant ! Une belle prune pour Monsieur, une ! »

Qui a décroché le pompon ?

Comme nos lecteurs l’auront eux-mêmes corrigé, il s’agit de la ligne de bus n° 11 qui circule place Wilson à Dijon, et non de laligne n° 10, comme indiqué dans notre édition du 17 mars (« Demain, les bus Divia auront la priorité »).

D I J O NPrécision

Par Me Constance CuvillierOrdre des avocats de Dijon

Quelle que soit la cause de lafin du bail rural, certainesprécautions sont à prendrepour éviter tout litige.

nLa date de sortietout d’abordCette date, prévue par le bailou par une décision judiciai-re, n’est pas toujours compa-tible avec le calendrier destravaux agricoles. Il con-vient donc de fixer précisé-ment la date de sortie du pre-neur, en considération desusages en vigueur dans leterritoire concerné. En Cô-te-d’Or, le preneur sortant est autorisé à lever la récolteou effectuer la vendange del’année culturale en cours.

nL’état des lieuxde sortie ensuiteLe preneur sortant doit res-tituer le fonds loué tel qu’ill’a reçu (comme pour un lo-

gement d’habitation). Pourcela, il est préférable d’éta-blir un état des lieux de sor-tie, qui sera établi au regardde l’état des lieux d’entrée,s’il existe. En l’absence de cedernier, le preneur est présu-mé avoir reçu le bien en bonétat.

nL’indemnité de sortie enfinCet état des lieux de sortiesera également l’occasion dedéterminer si le preneur sor-tant peut revendiquer une indemnité de sortie. Il doitpour cela apporter la preuveque, par son travail ou sesinvestissements, il a apportédes améliorations au fondsloué. C’est le cas notammentdes travaux de désempierra-ge, de fumures, de réunionde parcelles par la suppres-sion de talus ou haies.Attention : certains travauxdoivent être autorisés par lebailleur ou à tout le moinsfaire l’objet d’une informa-tion préalable. À défaut, lepreneur ne pourra préten-dre à une indemnisation.Les parties peuvent faire ap-pel à un expert foncier spé-cialisé afin d’évaluer le plusprécisément les éventuellesaméliorations du fonds louéou, à l’inverse, les dégrada-tions qui auraient pu être occasionnées.En cas de litige, le tribunalparitaire des baux rurauxpourra être saisi.

DI JON [ LE DROIT ET VOUS ]

La fin du bail rural :comment réussir sa sortie ?

■ Photo DR

LES ZOZYOS DE PIERRE GALLION

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ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISELE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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Un atelier pliage de livres estorganisé, samedi, à la biblio-thèque de Fontaine-lès-Di-jon. « Il reste une douzainede places pour y partici-per », souligne Séverine Ge-not, une des animatrices dela structure. Lors du dernieratelier, qui s’est tenu àl’automne, une vingtaine departicipants étaient repartis,enchantés, avec des modè-les originaux, comme des pe-tits sapins, des cafetières vir-tuelles, etc. « Cette fois-ci, le

thème retenu est Pâques »,confie Séverine Genot qui,avec sa collègue Isabelle Ko-nieczny, responsable del’atelier, proposera diffé-rents modèles de pliages.Les livres utilisés serontfournis par la bibliothèque.

PRATIQUE Atelier pliage de livres, samedi, de 14 heuresà 16 h 30, à la bibliothèque municipale. Pour adulteset enfants dès 8 ans. Inscription obligatoire au 03.80.58.42.30.

FONTAINE-LÈS -DI JON LOISIRS

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■ L’atelier s’adresse aux adultes et aux enfantsdès 8 ans. Photo archives Nicolas LEBLANC

La municipalité de Talant souhaitaitrevaloriser l’entrée du chemin desBrûlées. Elle vient d’installer des blocs préfabriqués en pierre pourempêcher le passage des véhicules(excepté ceux de service, grâce à desbornes amovibles), remplaçant lesbarrières auparavant mises en pla-ce. « On fait un premier test ici, maisnous avons la volonté de déployer ledispositif à chaque entrée de squarede la commune. Ça donnera une

signature talantaise et on reste dansl’esprit de la liaison verte », expliquele directeur des services techniquesEmmanuel Fisch. La régie munici-pale posera prochainement des cou-vertines sur les petits murets d’unmètre de haut. Auparavant, le cani-veau avait été réaménagé pour per-mettre une meilleure évacuationdes eaux, et le sablé du chemin avaitété refait. Au total, le coût du chan-tier est de 3 600 € TTC.

TAL ANT TRAVAUX

Des murets préfabriqués installés devant chaque entrée de square

■ Des tablettes viendront prochainement habiller les murets.Photo Rémy DISSOUBRAY

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Samedi, de midi à 18 heures, l’asso-ciation Les Amis des bêtes, qui gère

le refuge de Jouvence, organise sa tradi-tionnelle brocante suivie d’une paella le lendemain. Une opportunité de réu-nir « quelques sous » pour lui permet-tre de poursuivre son activité. « Notre plus grosse dépense, ce sont les sala-riés », explique la présidente Sylvie Boillot. Pour faire tourner un refuge de la taille de celui de Jouvence, neuf sala-riés, dont deux secrétaires, une vétéri-naire, un agent d’entretien, le reste étant composé d’animaliers, sont indis-pensables. « Heureusement, on peut aussi compter sur une bonne quaran-taine de bénévoles fidèles », ajoute Sylvie Boillot. À Messigny, on ne se contente pas de recueillir les animaux abandonnés. « On a réussi à avoir pas mal d’adoptions en fin d’année, alors on a pu faire des sauvetages en Rouma-nie et en Serbie. » Récemment, le refu-ge a recueilli des malinois dont l’éleva-ge était en liquidation judiciaire. Finalement, les abandons d’animaux

font figure d’exception. Sylvie Boillot tempère. « Je préfère quand même qu’un maître nous laisse son chien plu-tôt qu’il l’abandonne en forêt », remar-que-t-elle, soulignant que les membres du refuge ne sont pas là pour « juger », mais bien pour « recueillir les ani-maux ». Récemment, une jeune chien-ne a été retrouvée au centre du village, son carnet de santé autour du cou.

En 2017, 278 chats et 244 chiens adoptésActuellement, le nombre de chiens à l’adoption se monte à 99, contre 46 chats. « On a également été contac-tés par un refuge situé dans les Vosges. Il s’agit d’une petite association. À la suite de la fin des contrats aidés, elle doit fermer à la fin du mois d’avril », no-te-t-elle. Grâce notamment à trois por-tes ouvertes chaque année, le refuge af-fiche de beaux chiffres en 2017 : 278 chats adoptés et 244 chiens.Pour faire tourner le lieu, il faut trouver des idées novatrices. Ainsi, une collected’anciennes cartouches d’encre a été lancée dans plusieurs points du dépar-tement. « Grâce aux legs, on arrive par-fois à faire les travaux nécessaires, mais on ne peut pas se reposer uniquement dessus », remarque la présidente.

Inès de la Grange

M E SS I GN Y- E T- VA N TO U X ANIMAUX

Un week-end chargé pour le refugeAfin de collecter des fondspour sauver les chiens en France ou en Europe de l’Est, le refugede Jouvence organise plusieursévénements.

■ La présidente Sylvie Boillot avec l’un des pensionnaires à adopter. Photo Inès de LA GRANGE

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ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISELE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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« Le problème est tou-jours le même : des

arrivées d’eau par la Tille de plus en plus conséquentes ! » Bernard Dupaquier a exposé en ces termes la problémati-que de la réunion publique or-ganisée lundi soir * par l’Asso-c iat ion prévent ion des inondations d’Arc-sur-Tille, une structure qu’il préside, re-groupant environ quatre-vingts sinistrés (lire par ailleurs).Exaspération, désespérance, souffrance, sentiment d’aban-don, révolte… Parmi la cin-quantaine de participants, beaucoup ont pris la parole pour livrer un témoignage ou présenter une proposition de remède à apporter. « Sur le parcours de la Tille, on a tout fait pour que l’eau descende leplus vite possible. Si chacun retenait une partie de son eau,on n’aurait pas ce problè-me », a lancé un Assétillois. L’idée d’indemniser des pro-priétaires de champs pour qu’ils laissent inonder leurs terrains au lieu d’habitations a aussi été lancée, comme cel-le d’imposer la création d’un bassin de rétention pour tou-

te construction d’un nouveau lotissement.

« Inonder la boîte maildu préfet »« Nous en avons assez des inondations à répétition ; avec les moyens qui existent en 2018, pourquoi nous lais-se-t-on dans cette situa-tion ? », a interpellé un sinis-tré. « Des tas d’études ont été faites, qui n’ont mené à rien »,a lancé Bernard Dupaquier.

« Il faut mettre les pieds dans le plat et arriver à quelque chose parce que dans l’état ac-t u e l d e s ch o s e s , n o u s attendons la prochaine inon-dation. »Après plusieurs prises de pa-role de membres de l’Associa-tion de défense de l’environ-nement de Bressey-sur-Tille (Adebres), il a été convenu que les deux associations tra-vailleraient ensemble à la création d’un collectif dont la

vocation est d’accueillir d’autres structures et sympa-thisants tout le long du par-cours de la Tille. L’objectif est clairement de peser plus lourd par le nombre, de s’or-ganiser et de passer à l’action.Des propositions ont été lancées, comme « inonder la boîte mail du préfet » ou en-co r e b loque r l e pé age d’APRR, l’autoroute étant dé-signée comme la cause du blo-cage de la masse d’eau d’un

côté au lieu de lui permettre de s’étendre…Les inondés de la Tille envisa-gent également la possibilité de mener une ou des actions en justice.

Anne-Françoise Bailly

* En présence des maires d’Arc-sur-Tille et de Bressey-sur-Tille.CONTACT [email protected] [email protected]él. 06.50.00.41.00.

A R C - S U R- T I LL E INONDATIONS

Les sinistrés veulent créerun collectif et engager des actionsL’association Prévention des inondations d’Arc-sur-Tille va travailler avec l’Adebres de Bressey-sur-Tille pour créer un collectif des inondés de la Tille.

■ Arc-sur-Tille a connu deux épisodes d’inondations en janvier : les sinistrésen ont marre. Photo archives Christelle JEANNIN

L’entrée commune des écoles maternelle et élémentaire duquartier des Aiguisons à Quetigny, située dans la rue du mêmenom, a reçu un aménagement dont nous nous faisions écho dans notre édition du 19 janvier. Un grand cahier signale désormais l’entrée des deux établissements scolaires. Lesservices techniques de la Ville ont apporté la touche de finition,lundi, avec la mise en place de bitume.

■ Photo Jean-François DUMAND

Q U E T I GN YL’entrée des écoles des Aiguisons réaménagée

REPÈRE

L’association Prévention des inondations d’Arc-sur-Tille a organisé, lundi soir, à la salle poly-valente d’Arc-sur-Tille, une réunion publique sur les inondations ayant touché la commune à deux reprises, en janvier. Cette rencontre fait suite à deux précédentes réunions publiques tenues à Bressey-sur-Tille, l’une en présence des autorités publiques à l’initiative de la mairie, le 26 février, l’autre par l’Association de défense de l’environnement de Bressey-sur -Tille (Ade-bres), le 3 mars. À noter que l’état de catastrophe naturelle a été reconnu par arrêté, le 9 mars.

Trois réunions

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ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISEMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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profit des chaufferies centralisées, ré-glementées et sécurisées, il y a moins derisques d’avoir « une petite bombe » chez soi.

Céline Gillot (CLP)

investira 355 000 €, couvrant princi-palement les travaux d’enfouissement des canalisations.

« La facture de chauffagebaissera de 15 à 20 % »

« Pour les usagers, poursuit Céline To-not, la facture de chauffage baissera de 15 à 20 %, sans compter les économiesd’entretien, puisque les sous-stations sont gérées par Dijon Métropole. » Mais c’est surtout l’utilisation d’éner-gies pérennes qui incite les communes à se connecter au RCU quand c’est pos-sible. « Nous dépendrons moins des énergies fossiles et de leur coût de cha-leur fluctuant », conclut l’élue.Enfin, l’argument de la sécurité joue aussi : dans les immeubles ou chez les particuliers desservis, avec la dispari-tion des chaudières individuelles au

« Que le bois pourrisse à l’air libre ou qu’il soit réutilisé, l’émission de gaz à effet de serre est la même », ajoute-t-elle.Cette année, la commune engagera 31 800 € pour relier les gymnases Abbey-Deblangey et Claude-Bardin au réseau de chaleur urbain. À terme, avec le raccordement de l’écoquartier des Pommerets, par tranches, la Ville

La création de la future écocité desMaraîchers, naturellement con-

nectée au RCU (réseau de chaleur ur-bain) et limitrophe de Longvic, a incité la commune à investir à son tour dans ce raccordement. Deux gymnases, le collège Roland-Dorgelès et le futur écoquartier des Pommerets en seront les premiers bénéficiaires.« Le choix de proposer un RCU pour ce nouvel écoquartier concrétise les engagements forts de la Ville en faveur du développement durable », expliqueCéline Tonot, première adjointe. « En matière de bilan environnemental, le taux d’énergie renouvelable du RCU est de 70 % et ses émissions de gaz à effet de serre sont faibles. » Céline To-not voit aussi dans ce choix une valori-sation de la filière bois, qu’il s’agisse desarbres ou des déchets industriels (en-treprises de meubles, par exemple).

LO N G V I C É N E RGIE

Longvic aussi sera raccordée au réseaude chaleur urbain de la métropoleLors de la dernière réunion du conseil municipal, les élus ont adopté à l’unanimité le principe d’une convention pour le raccor-dement de Longvic au réseau de chaleur urbain de Dijon Métropo-le. 355 000 € sont engagéspar la commune en faveurde ce choix énergétique.

■ Le collège Roland-Dorgelès sera un des premiers bénéficiaires de cette énergie. Photo archives Humberto OLIVEIRA

L’écoquartier des Pommerets sera le deuxième de la commune, aprèscelui du Bief, et avant celui de la cité Valentin. Le préfixe « éco »englobe le respect des normes environnementales (déplacements doux,logements vertueux), mais aussi le versant économique : gestion desdéchets pendant les travaux, recours aux clauses d’insertion, dévelop-pement des activités de proximité et des produits locaux. « Si l’on devaiten un mot résumer le principe de l’écoquartier, souligne Céline Tonot,première adjointe, c’est le terme autosuffisance qui s’en rapprocherait leplus. » Les travaux de ce deuxième écoquartier, entre le collège Roland-Dorgelès et la rue des Prévôts, débuteront avant la fin de l’année.L’immobilier y sera essentiellement individuel (une cinquantaine depavillons) avec quelques immeubles collectifs.

Un deuxième écoquartier

■ Le futur écoquartier des Pommerets sera entièrement raccordé au réseau de chaleur urbain (RCU), en trois tranches successives. Photo Céline GILLOT

REPÈRE

u 50 kilomètres de canalisa-tions enterrées dans l’ensemble de la métropole.u 40 000 équivalent logements alimentés.u 3 à 4 ans, c’est ce qu’il faudra à la Métropole pour devenir, hors région parisienne,le deuxième RCU de France, après Grenoble.

Le réseau de chaleururbain en chiffres

Même si les énergies renouvela-bles classiques peinent encore àdevenir une véritable alternative,l’heure n’est plus à la seule con-sommation d’énergies fossiles. Labiomasse *, par exemple, devientune solution de plus en plusenvisagée pour fabriquer de lachaleur. C’est précisément lechoix qu’a développé Dijon Mé-tropole, depuis 2010, avec lacréation d’un réseau de chaleururbain (RCU). Le principe en estplutôt simple : deux chaufferies– quartiers des Péjoces et Valen-dons – fonctionnant au bois, ali-mentent un réseau d’eau chaudepassant dans des canalisationsenterrées qui desservent les quar-

tiers et les habitations via dessous-stations. Un troisième pôlede production, au nord de Dijon,utilise quant à lui la chaleur del ’ u s i n e d’ i n c i n é r a t i o n d e sdéchets.Actuellement, le réseau de cha-leur urbain suit les voies de des-serte du tramway (les travaux devoies ont été jumelés à ceux de lacréation des canalisations). Ain-si, au-delà de Dijon, Quetigny etChenôve sont reliés au réseau.

* Biomasse : matière organique d’origine végétale, animale, bactérienne ou fongique (champignons) utilisablecomme source d’énergie.

La biomasse, une solutionde plus en plus envisagée

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La hache de guerre entre la conseillè-re municipale Saliha M’Piayi et le maire de Chenôve Thierry Falconnet (PS) n’est pas près d’être enterrée. En témoignent les récentes dissensions qui sont apparues au sein du centre communal d’action sociale (CCAS) de Chenôve. L’élue socialiste a en effetcontesté son éviction du conseild’administration de l’établissement public.Pour comprendre l’histoire, il faut remonter au conseil municipal du 25 septembre. Ce soir-là, les élus de la Ville avaient voté, à la majorité des voix, le retrait de Saliha M’Piayidedans ses fonctions d’adjointe. En cau-se, des divergences politiques de fond entre elle et le premier édile cheneve-lier (Saliha M’Piayi ne cautionnait

pas, notamment, la nouvelle politiquede tranquillité publique instaurée par la municipalité). Dans la foulée, l’as-semblée avait aussi procédé à son remplacement au sein du conseil d’ad-ministration du centre communal d’action sociale. Saliha M’Piayi, alors vice-présidente de la structure, se voyait priver de ses fonctions au profitde Christiane Jacquot, nouvelle ad-jointe en charge de l’action sociale.Dans un courrier adressé à la préfectu-re de Côte-d’Or, Saliha M’Piayi a contesté cette dernière délibération.Pour elle, le maire et son conseil n’étaient pas en mesure de délibérer de la sorte. « Il aurait fallu une démis-sion de ma part pour que cette déci-sion soit régulière », précise-t-elle. « Or, ce n’est pas le cas. Le retrait de

mes fonctions d’adjointe ne justifiait en rien mon remplacement au sein du conseil d’administration du CCAS. C’est grave, car cela pourrait remettre en cause toutes les délibérations adoptées depuis ce jour. Je rappelleque le CCAS délibère sur des dossiers très importants qui impactent les familles les plus défavorisées, avecparfois l’octroi d’aides financières. »

Pas de recours au tribunalConfirmant le caractère irrégulier de la délibération, la préfecture de Côte-d’Or a alerté les services de la Ville de Chenôve. Lesquels ont reconnu leur erreur. « Ce n’était pas intentionnel », assure Thierry Falconnet. « Nous avons pris acte de la situation. La déli-bération va être abrogée et nous allons

procéder à une nouvelle élection des élus qui siègent au sein du CCAS. » Éric Commeau, directeur général des services de Chenôve, ajoute : « Les décisions prises par le conseil d’admi-nistration du CCAS ne sont pas remi-ses en cause. À ce jour, il n’y a pas de recours déposé au tribunal adminis-tratif. Si tel était le cas, encore faudrait-il prouver que l’absence de Saliha M’Piayi ait modifié une décision au CCAS. Je rappelle qu’elles sont toutes ou presque prises à l’unanimité ».De son côté, Saliha M’Piayi s’est dite « en réflexion » sur son action à venir. « La population serait la première victime d’un recours », dit-elle. « J’ai lesens des responsabilités. » D’où l’art de mettre juste un coup de pression ?

N. D.

CHENÔVE POLITIQUE

Saliha M’Piayi conteste son remplacement au sein du CCAS

La commune de Marsannay-la-Côte a officiellement un budget

pour cette année. Lundi soir, aucours d’un conseil municipal ex-press, les élus ont approuvé le pointn° 7, inscrit à l’ordre du jour, à lamajorité des voix (22 voix pour,7 contre).

nDépenses de fonctionnementLes dépenses réelles de fonctionne-ment sont estimées à 6,1 M€ (soitune augmentation de 1,74 % parrapport à 2017). Au total, plus de59 % de cette somme servira à finan-cer les charges de personnel. « Avec3,6 M€, il s’agit d’un montant stablepar rapport à l’an dernier », a préci-sé Corinne Bugaut-Mittou, adjointechargée des finances. De leur côté,les charges à caractère général (en-tretien, énergie, carburant, etc.) re-présentent un budget de 1,6 M€. Aucours des débats, la municipalité ad’ailleurs indiqué qu’elle cherchait àrationaliser ses dépenses en sous-traitant à des entreprises privéesl’entretien de structures et des espa-ces verts.

nRecettes de fonctionnementLes recettes réelles de fonctionne-ment sont estimées à 7 M€. Le pro-duit des impôts directs (taxe d’habi-tation, taxe sur le foncier bâti et taxesur le foncier non bâti) permettra derécolter 3,4 M€. La municipalité aprévu de maintenir les taux d’impo-

sition tels qu’ils sont. Les recettes defonctionnement étant supérieures aux dépenses, les élus de Marsan-nay-la-Côte ont pu dégager la som-me d’environ 1 M€ au profit de lasection d’investissement.

n Investissement : une enveloppe de 2,8 M€Une enveloppe de 2,8 M€ sera al-louée aux projets de la Ville. Cela

représente une augmentation de 7,85 % par rapport à 2017. Parmi lesdépenses les plus importantes, ilfaut retenir : 328 000 € pour le réa-ménagement de la Bulle Bachelarden accueil de loisirs (dont 60 000 €pour la réfection de la toiture),47 000 € pour le début du déploie-ment d’un système de vidéoprotec-tion à la Maison de Marsannay ouencore 395 000€ pour des travaux

d’accessibilité des écoles de lacommune (Porte-d’Or et Colnet).Enfin, 90 000 € seront aussi allouéspour la création d’un nouveau localpour les joueurs de pétanque, à côtéde la Maison de Marsannay.

Nicolas Durdilly

M A R S A N N AY- L A - C Ô T E CONS E IL M U NI CIPA L

Les élus de Marsannay-la-Côte ont approuvé, lundi soir, lebudget primitif. Ce dernier prévoitun investissement à prèsde 3 M€ sans augmentationde la fiscalité. Explications.

■ Une somme de 328 000 € va être dédiée au réaménagementde la Bulle Bachelard. Photo Annie GOUBET

RÉACTIONS

« Aucune ambition pour notre commune »Alain Berthelon, conseiller d’opposition “Vivre ensembleà Marsannay-la-Côte”« Les membres du groupeont voté contre ce budget 2018,car il ne présente aucune ambitionpour l’avenir de notre commune. »

« Trois millions d’euros investis, c’est vraiment bien »Corinne Bugaut-Mittou, adjointe chargée des finances« J’ai beaucoup de mal à entendre que la municipalité n’est pas ambi-tieuse, au regard de la somme investie cette année pour les pro-jets de la commune : près de 3 mil-lions d’euros, c’est vraiment bien ! Ce n’est pas arrivé depuis au moins 2012. »

680 En fin d’année, il est prévu que la dette de la commune soit estimée à 3,6 M€, soit environ 680 € par habitant. « Nous sommes largement dans le vert », a déclaré l’adjointe aux finances.

Budget 2018 : la Ville investit 2,8 M€

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ACTU LA CÔTEMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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le services 21 : « On est sur despetits volumes. Mais si on peut aider ne serait-ce que trois ou qua-tre personnes à trouver un poste,même de façon temporaire, c’estdéjà ça. »

Ludovic Le Gorre

garder quelques candidatures. Mê-me si les postes ne sont pas forcé-ment disponibles de suite, une en-treprise, ça vit. Je pourrai lesrecontacter plus tard. » L’hommedéplore tout de même la difficultéde trouver des salariés dans certainssecteurs, comme le transport rou-tier. « Du coup, on essaie un peutoutes les solutions, comme ce fo-rum, pour trouver du monde. » Ain-si, même si parfois, seuls quelquescontacts sont pris, cela reste unplus, selon Florence Zunino, del’Association intermédiaire domici-

ment les gens, ça permet de discu-ter, plutôt que de se faire une idéejuste sur un CV. »Plus loin, Denis Girard, directeurdes ressources humaines de la com-munauté de communes de Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Geor-ges, confirme : « Ici, on ne reçoitpas forcément les candidatures ha-bituelles. Et puis, ça permet de seconstituer une banque de CV, aucas où on ait des besoins plus tard. »Même son de cloche chez ClaudeCucherousset, gérant des sociétésT.E.E. et Mutin primeurs. « Je vais

Poignées de mains, lecture de CV,échange de divers papiers… À

chacune des tables installées à l’oc-casion du forum de l’emploi, cemardi matin, l’activité est peu ouprou la même. D’un côté, un de-mandeur d’emploi. De l’autre, lereprésentant d’une société qui re-cherche du monde. En tout, envi-ron 70 demandeurs se sont succédéaux tables, durant la matinée orga-nisée par Pôle emploi Dijon Sud. Etcôté employeurs, c’est la satisfac-tion qui prime, à la fin de l’événe-ment.

« J’ai pu récupérer trois ou quatre CV »

À la table de la fromagerie Gaugry,de Brochon, Fabien Brochiero, res-ponsable emballages et expéditions,a vu une dizaine de personnes.« On essaie de préparer les rempla-cements pour les congés, mais aussinotre pic d’activité, de fin d’année. »C’est la première fois qu’il participeà un tel événement : « Ça a été utile.J’ai pu récupérer trois ou quatre CVintéressants. » En revanche, l’hom-me regrette de ne pas avoir eu l’oc-casion de mettre la main sur unprofil spécifique, qu’il recherchaitpour un poste qualifié. « Ça resteintéressant. On rencontre directe-

GE V R E Y- C H A M B E R T I N EMPLOI

Forum de l’emploi : « beaucoup de contacts » pour les recruteursMardi, a eu lieu le premier fo-rum de l’emploi de Gevrey-Chambertin. Une bonne occa-sion pour les entreprises locales de rencontrer d’éven-tuels employés.

■ Les sociétés présentes étaient du secteur, comme Agir technologie, installée à Gevrey-Chambertin. Photo Ludovic LE GORRE

« On a donné un questionnai-re à 40 demandeurs quiétaient présents. 60 % ve-naient de Gevrey. Ça prouveque ça draine un public local.D’après nos premiers retours,les gens étaient satisfaits. Il yavait un panel d’entreprisesassez varié, les demandeursavaient le choix pour trouverquelque chose qui leur corres-pondait. Et puis, ça permetaux candidats d’avoir une vi-sion beaucoup plus large desactivités présentes sur le terri-toire. En tout, on a eu environ70 visiteurs. Pour une premiè-re à Gevrey, ce n’est pas simal. J’ai déjà connu des fo-rums où il n’y avait personne,surtout qu’on n’était pas lesseuls, ce mardi. Il y avait unévénement à la Fontaine-d’Ouche, à Dijon, et aussi àPouilly-en-Auxois. Le but, ceserait de pérenniser ce ren-dez-vous. Peut-être sous uneautre forme, ou dans uneautre commune du secteur. »

« Ce n’est pas si mal pour une première »

Les Cyclones de Fénay sont cham-pions de Bourgogne-Franche-Com-té en titre de baseball. CédricRoyer, chargé de communicationdu club, fait le point alors que lasaison vient de débuter.Quels sont vos effectifs cette saison ?« L’effectif est en légère hausse cet-te année, avec 50 licenciés qui,pour la plupart, ont une licence debaseball et de softball. Nous enavions 45 l’année dernière. Nousprésentons deux équipes seniors :l’équipe première, qui évolue enchampionnat Régional 1, le niveausupérieur du championnat de Bour-gogne-Franche-Comté, et la deuxiè-me en Régional 2. Nous avonségalement une équipe féminine

mixte de softball, des jeunes avecune équipe U15 et des joueurs enU12 et U9. Côté départs, chez les

seniors, nous en avons eu seule-ment trois. »Quels sont vos objectifs ?

L’objectif du club est de conserverle titre de champion de Bourgogne-Franche-Comté et d’atteindre laNationale 2 pour avoir accès, lasaison prochaine, à la Nationale 1.Pour réussir ce challenge, nousavons la chance de posséder unentraîneur d’expérience en la per-sonne de Guillaume Trousseau, quia été en contact avec les joueurs del’équipe de France. Il a égalementjoué à Rouen, en division nationa-le. »Le week-end prochain aura lieul’ouverture du championnat régio-nal 2 (R 2), également sur le terrainde Fénay, ainsi que la suite duchampionnat R1. À cette occasionLes Cyclones rencontreront lesDucs de Dijon sur leur terrain.

FÉN AY SPORT

Cyclones : des effectifs à la hausse et des ambitions

■ L’équipe R1 a dominé Dole, dimanche. Photo Cédric ROYER

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LE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

Elena, Edwin, d’où venez-vous ?

Edwin Juno Delgado : « Je suis né au sud du Pérou, à Cusco. »Elena Borin : « Je viens d’Ita-lie, près de Venise. »Quelles études avez-vous fait ?E. J. D. : « J’ai étudié le droit à Arequipa, puis je suis allé à Li-ma pour mon master, afin de me spécialiser en droit inter-national. Entre-temps, j’ai exercé la profession d’avocat, mais, étant plus intéressé par l’enseignement et la recher-che, j’ai envoyé mon dossier pour intégrer l’université de Bourgogne : c’est là que j’ai eu mon doctorat en droit interna-tional public. »

E. B. : « J’ai étudié à l’universi-té Padova, où j’ai obtenu un master spécialisé dans les con-trats internationaux. J’ai en-suite poursuivi mes études à l’université Ferrara et obtenu un second master spécialisé en économie et management dans la culture. Je suis partie quelques mois aux États-Unis pour travailler. Puis, j’ai tra-vaillé cinq ans en Italie. J’ai aussi fait de la recherche pen-dant deux ans. J’ai finalement fait un doctorat à l’université Ferrara conjointement avec plusieurs universités euro-péennes : en Italie, Belgique, Allemagne, au Royaume-Uni et en France, à Dijon. »Pourquoi êtes-vous venus

en France, et plus particuliè-rement à Dijon ?E. J. D. : « Au Pérou, on a une excellente image de la France, qui a un rayonnement très fortpartout en Amérique latine. Pour un étudiant en droit, c’était la destination idéale. Lesystème juridique des deux pays est très proche, et puis c’est le pays des Droits de l’Homme ! J’ai postulé à l’uni-versité de Bourgogne, à la Sor-bonne, etc., et j’ai été accepté àDijon. »E. B. : « Je suis venue pour mon doctorat. J’ai aussi tra-vaillé sur le dossier de candi-dature des climats de Bourgo-gne et du centre historique de Dijon à l’Unesco. »Depuis combien de temps enseignez-vous ?

E. J. D. : « J’ai enseigné à la fac au Pérou pendant un an. Mais j’étais aussi avocat dans une banque. Comme être profes-seur me plaisait beaucoup, j’ai décidé de m’y consacrer entiè-rement après mon doctorat. C’est ainsi que je suis devenu professeur à BSB. J’ai été vaca-taire pendant 19 ans, puis je suis devenu professeur per-manent en 2005. »E. B. : « J’enseigne depuis 2006. J’ai commencé par des contrats courts, pour des cours de coaching profession-nel. J’enseigne à l’université depuis 2011 et à BSB depuis 2016. »Comment se complètent vos deux activités d’enseignant et de chercheur ?E.D.J. : « La recherche fait

partie de l’enseignement. Je dois tout le temps innover pour améliorer ma pédagogie,c’est un vrai challenge. Ces deux activités sont complé-mentaires. »E.B. : « Je ne travaille pas en même temps sur mes projets de recherche et mes cours. L’école me laisse du temps pour travailler sur mes publi-cations. »Actuellement, travaillez-vous sur un thème particu-lier ? Avez-vous un projetde publication ?E.D.J. : « Je travaille sur un projet de publication avec Ele-na Borin sur la notion des ter-ritoires dans le secteur cultu-rel. Plus précisément, sur la perception du territoire dans le secteur culturel, du point de vue des mécènes. Je fais égale-ment beaucoup de recherchessur la pédagogie et les nouvel-les formes d’enseignement. »E. B. : « Je travaille sur six pro-jets, dont une publication en collaboration avec l’universi-té Ferrara sur l’Inde et la cultu-re, mais aussi sur le finance-ment , l e mécénat e t l a régulation dans le secteur cul-turel. »Quels liens gardez-vous avecvos pays d’origine ?E.D.J. : « Des liens familiaux bien sûr, toute ma famille se trouve au Pérou. J’ai aussi tou-

jours quelques liens avec l’uni-versité péruvienne dans la-quelle j’ai fait mes études. J’y suis retourné pour y donner des cours l’été il y a quelques années. »E. B. : « Des liens familiaux et amicaux. Pour la recherche, je travaille avec l’université Fer-rara et mon tuteur de thèse quiest actuellement à Bruxelles. »Êtes-vous satisfaitsde votre situation ?E.D.J. : « Je suis très content de ce que je fais. J’adore ensei-gner, c’est ma passion. J’essaie toujours de me remettre en question, de voir ce que je pourrais améliorer. »E. B. : « Je suis 100 % satisfai-te ! »Comment comptez-vous évoluer à l’avenir ?E.D.J. : « D’ici quelques an-nées, j’aimerais retourner au Pérou et ouvrir une école pourles enfants. D’après moi, nous avons un devoir de transmis-sion. C’est pourquoi je conti-nuerai d’enseigner. »E. B. : « D’ici quelques an-nées, j’aimerais rester en Fran-ce, à Dijon, et travailler sur le développement des program-mes master dans la culture et l’art. Mais peut-être que je changerais de ville. »

Propos recueillispar Alexandra Jay

et Pierre Lavenir

D I J O N [ A P P R E N T IS R E P ORT E R S ]

Des enseignants à l’heure internationaleElena Borin est Italienne, Edwin Juno Delgadoest Péruvien. Ils sont tous les deux ensei-gnants et chercheurs au sein de l’école de com-merce dijonnaise Burgun-dy School of Business (BSB). Rencontre.

■ Elena Borin a été lauréate du 3e prix de recherche ENCATC (European network of cultural administration training centres)sur la politique et le management culturel. Photo Gregory GIRARD

■ Ancien avocat, Edwin Juno Delgado a obtenuun doctorat en droit international publicà l’université. Photo DR

L’ÉDITO

par Frédéric Joly

Dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias dans l’école, la Burgundy School of Business (BSB), à Dijon, ouvre aujourd’hui notre série de parutions consacrées à no-tre opération “Apprentis reporters”. Guidés par un journalis-te professionnel du Bien public, des élèves de neuf établisse-ments différents du département ont découvert les bases du métier de journaliste. Ils publient aujourd’hui leurs premiersarticles. Demain, rendez-vous avec le concours Bourgogne Franche-Comté reporter, piloté par le conseil régional.

L’école fait sa presse

UN PARTENARIAT

} Les jeunes à qui j’enseigne ici sont déjà formés : je leur apporte ce que je peux. À eux de voir ce qu’ils vont faire de mon enseignement. ~

Edwin Juno Delgado

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ACTU CÔTE-D'OR PRESSE À L'ÉCOLE

À l’approche du week-end de Pâques, durant lequel se dé-roulera la 35e édition du tour-noi international de futsal desU12 organisé par l’ASPTT Dijon au palais des Sports à Dijon et dont la BSB sera par-tenaire, deux étudiants se sont essayés à cette discipli-ne, face à des jeunes U9 du club dijonnais. Ils nous ra-content cette découverte ren-versante.17 h 30. Nous arrivons au complexe sportif de Dijon Métropole, à Saint-Apollinai-re. Nous rencontrons rapide-ment l’entraîneur, puis direc-tion le vestiaire pour revêtir lapanoplie complète du parfait footballeur : maillot, short large, chaussettes montantes.17 h 35. Nous arrivons sur le terrain, les enfants sont déjà àl’échauffement. Une légère appréhension m’envahit, à la vue de ce gymnase qui me rappelle les cours de sport du collège, parfois vécus commeune véritable torture !17 h 40. Après avoir rassem-blé tout mon courage, direc-

tion le terrain pour une brève présentation, puis les choses sérieuses commencent.17 h 45-18 h 30. Les exerci-ces s’enchaînent : tirs au but, le gardien ne laisse rien pas-se r ; d r ibb les , l a ba l l e m’échappe ! Mise en situa-tion attaquant contre défen-seur, les enfants courent beaucoup plus vite que moi. Je profite des rares pauses en-tre les ateliers pour débriefer

avec mes camarades : « Ils sont super forts pour des en-fants de 9 ans ! », s’étonne Loïc, à bout de souffle, tandis que je m’inquiète de la diffi-culté des exercices à venir.18 h 35. Des équipes sont constituées. Nous compo-sons une des équipes, mais quand vient notre tour de ren-trer sur le terrain, Aline man-que à l’appel : « J’ai mal au ge-nou », précise-t-elle depuis le

banc de touche. Son absence donne au moins une excuse valable à notre défaite. Afin de nous achever, les coaches décident de se liguer contre nous. Le match qui suit est unvéritable massacre.18 h 50. Le coup de sifflet fi-nal nous libère, et tout le mon-de se rassemble – plus ou moins essoufflé –, pour le de-brief de l’entraînement. C’est le moment de faire la photo

souvenir. « Je prends la cou-pe », annonce un enfant.« Moi un ballon ! », s’enthou-siasme un autre jeune.19 heures. Nous remercions les entraîneurs. « Revenez quand vous voulez », nous propose l’un d’entre eux, avecun grand sourire. Nous sa-luons les enfants et leur sou-haitons bon courage pour la compétition du week-end.Une fois dehors, nous reve-nons avec humour sur l’en-traînement. « Avec le recul, c’était pas si terrible », recon-naît Samy-Ilias. « C’était mê-me plutôt sympa », renchérit Loïc. « Bon, on y retourne quand ? », demande enfin Lucy.

Justine Foucaultet Samy-Ilias Lachkar

DI JON ILS ONT TESTÉ POUR VOUS

Les élèves de la BSB ont pris une leçon de futsal

■ En compagnie des U9 de l’ASPTT Dijon, les élèves de la BSB ont découvert le futsal. Photo DR

Que pensez-vous du ni-veau des Français en

langues étrangères ?« D’après mes nombreusesannées d’enseignement, j’ai pu constater que les Françaisont un très bon potentiel pour parler les langues étran-gères. Mais parfois, ils ne se donnent pas les moyens de lefaire. Il semblerait que l’ap-prentissage d’une langue ne soit pas une priorité pour eux. »Selon vous, à quoi est dû ce niveau ?« Parfois, à part l’anglais, ils

considèrent que les deuxiè-mes langues ne sont pas vrai-ment importantes. Pour cer-

tains, il suffit de parleranglais pour évoluer dans un contexte international. Je

constate aussi que pour les Français, s’il faut s’exprimer dans une langue étrangère, il faut le faire parfaitement, si-non il vaut mieux ne pas s’ex-primer du tout. J’essaie d’ex-pliquer à mes élèves que le plus important est de com-muniquer, même si leur ex-pression orale n’est pas par-faite. »Que peut-on fairepour l’améliorer ?« Regarder des films, la télé-vision, lire dans une langue étrangère. Il faut être en con-tact permanent avec la lan-gue. »Pourquoi les pays scandi-naves sont-ils meilleurs en langues étrangères ? Que font-ils de plus ?« Je pense que leurs enfants apprennent la langue de Sha-kespeare depuis leur plustendre enfance. Les films et documentaires sont aussi dif-fusés en version originale(VO) et non doublés. Ap-prendre dans ce contexte de-vient quelque chose de nor-

mal. »Parliez-vous déjà français avant d’arriver ici ?« Oui, j’ai appris l’anglais et le français dans mon univer-sité. »Comment avez-vous acquis ce niveau ?« En pratiquant et en tra-vaillant la compréhensionauditive, orale, etc., même s’ily a quelques années, nous n’avions pas à notre disposi-tion Internet et tous les moyens actuels de communi-cation. »Que conseilleriez-vous ?« Il ne faut pas avoir peur de s’exprimer, de parler avec desnatifs par Internet, d’aller à des cafés polyglottes, de voir des films, des documentaires en VO, c’est-à-dire d’essayer de communiquer par tous lesmoyens. »

Propos recueillispar Manon Bernard

et Rémi L’Hullier

+WEB Retrouvez d’autres articles notre site Internet bienpublic.com

« Les langues étrangères ne sont pas assez présentes en France »Les Français ont un ni-veau médiocre en langues étrangères, et plus parti-culièrement en anglais. Sandra Poux-Moine, res-ponsable du département langues à BSB, en expli-que les raisons, mais donne aussi quelques pistes pour améliorer cette situation.

■ « Il ne faut pas avoir peur de s’exprimer », souligne Sandra Poux-Moine. Photo DR

+WEBRetrouveztous les articles écrits par les élèves de la BSBsur bienpublic.com

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MERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Des pétrodollars libyens transpor-tés par valises ont-ils financé la

campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 ?La question à résoudre reste la même cinq ans après l’ouverture du dossier par les juges début 2013, d’abord pourdétournement de fonds et corruption,ensuite pour financement illégal de campagne électorale. Pour la première fois, les policiers de l’Office central de lutte contre la cor-ruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont interrogé hier à Nanterre l’ancien chef de l’État (2007-2012) sous le régime de la gardeà vue. Nicolas Sarkozy n’était pas seulpuisque son fidèle Brice Hortefeux,ex-ministre de l’Intérieur et député européen, était entendu en audition libre.Comme dans toute affaire politico fi-nancière, le dossier est tentaculaire et complexe. De toutes les affaires impu-tées à Nicolas Sarkozy, c’est la plus emblématique. Parce que nul n’a oublié l’accueil triomphal réservé au dictateur Kadhafi posant sa tente et paradant avec ses amazones à Paris en 2007 puis sa chute en 2011 précipi-tée par l’intervention franco-britanni-que.

nPourquoi une garde à vue ?Cette mesure coercitive est possible dès lors qu’il existe « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’une personne a commis une in-fraction punie d’une peine d’empri-sonnement ». Elle peut déboucher sur une mise en examen, une convo-cation ultérieure ou rien du tout. Bri-ce Hortefeux ne pourra être poursuivique si son immunité parlementaire est levée par le Parlement de Stras-bourg.

nQuel argent cherchent les juges ?

L’enquête vise à retracer des flux fi-nanciers qui auraient circulé entre des personnalités du régime de l’an-cien dictateur libyen Mouammar Kadhafi et l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy.Seif-Al Islam, le fils du dictateur, dé-barqué et abattu en 2011, le chef du renseignement de Tripoli MoussaKoussa et des dignitaires libyens de l’époque ont évoqué des virements à hauteur de 50 millions d’euros. Aucu-ne trace n’a été trouvée à ce jour. « Une telle somme, ça ne disparaît pas » soulignaient les avocats de Ni-colas Sarkozy. Le sulfureux intermé-diaire franco libanais Ziad Takieddi-ne affirme avoir porté 5M€ en liquide dans des valises D’autres responsa-bles libyens les ont démentis et l’an-cien chef de l’État a toujours rejeté cesaccusations. Seule trace écrite : Choukri Ghanem, ex-ministre du Pé-trole de Libye mentionne trois paie-ments en avril 2007 pour 6,5M€. Il ne pourra pas le confirmer aux juges : il a été retrouvé noyé dans le Danube en 2012.

nDu liquide a-t-il été découvert ?Environ 35 000 euros en cash ont cir-culé pendant la campagne de façon visible. Éric Woerth, trésorier de la campagne 2007 affirme que cet ar-gent provenait de dons anonymes, une justification contestée par d’ex-sa-lariés de la campagne affirmant que « tout le monde venait chercher son enveloppe ».P lus suspec t un v i rement de 500 000 euros perçu par l’ex-secrétai-re général de l’Élysée Claude Guéant en mars 2008, en provenance d’une société malaisienne. Il a toujours affir-mé qu’il s’agissait du fruit de la vente de deux tableaux. Peu convaincant pour les juges qui l’ont mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale enbande organisée. Mais rien ne prouve l’origine libyenne de ces fonds.Doutes aussi sur la vente en 2009 d’une villa à Mougins (Alpes-Mariti-

mes) à un fonds libyen géré par BachirSaleh, ancien argentier du régime.Les enquêteurs soupçonnent l’hom-me d’affaires Alexandre Djouhri d’être le véritable propriétaire et ven-deur de ce bien au double du prix. Mais là encore, cet argent n’est pas tra-cé.

nQui sont les témoins clés ?Policiers et jugent comptent enten-dre. Saleh et Djouhri qui apparaissentaussi dans les virements de 50M€. Sauf que le premier, actuellement en exil, a été blessé par balles fin février en Afrique du Sud et le second, arrêté à Londres en janvier, sera fixé sur son éventuelle extradition en juillet.Les juges ont-ils obtenu des éléments qui corroborent les accusations de Ta-kieddine et des anciens proches de Kadhafi et qui ont motivé le place-ment en garde à vue de l’ancien Prési-dent ? A l’heure où nous mettions sous presse, les auditions de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux se pour-suivaient.

E N Q U Ê T E F IN A NC E M E N T DE L A C A M PA GN E DE 20 07

L’affaire libyenne rattrape Nicolas SarkozyL’ancien Président a été placé hier en garde à vue dans l’affaire d’un possi-ble financement libyen de sa campa-gne de 2007. Des témoignagesd’an-ciens proches de Kadhafi et d’intermédiaires évoquent des vire-ments et des valises de billets. Les juges cherchent des preuves.

*mis en examen pour «complicité de corruption d’agent public étranger» et «complicité de détournementsde fonds publics en Libye». **mis en examen pour «faux et usage de faux» et «blanchiment de fraude fiscale».Photos : Yeti-vert, AG Gymnasium Melle, Nikosdjail, Jesse B. Awalt, A. Djourhi. Source: médias.

L’AFFAIRE PRÉSIDENTIELLE 2007 : SOUPÇONS DE FINANCEMENT LIBYEN

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Avril 2012 Choukri Ghanem, ancien ministre libyendu pétrole, meurt dans des circonstancestroubles à Vienne (Autriche).Dans ses carnets, plusieurs notes, dont :«le 29 avril 2007, série de 3 versementsdestinés à la campagne présidentielle ».Les montants indiqués :

2016

Ziad Takieddine* dit avoirtransporté, entre fin 2006et début 2007, 5 millions d’€en liquide entre Tripoliet Paris, et remis les valisesde billets à Claude Guéant**puis à Nicolas Sarkozy.

Mars 2015Le domicile suissed’Alexandre Djouhri,intermédiaire financier,familier des réseauxde la droite française,est perquisitionné.

1 transfert d’1,5 millions d’€.

3 millions d’€ envoyés parl’un des fils de Kadhafi.

2 millions d’€ envoyéspar Abdallah Senoussi,ancien chef du renseignementmilitaire libyen et beau-frèrede Kadhafi.

Total 6,5

millionsd’€.

Septembre 2012Abdallah Senoussi évoquece financement devant le procureurgénéral du Conseil nationalde transition libyen.

Janvier 2018

Arrestation à Londresd’Alexandre Djouhri.

20 mars 2018

Nicolas Sarkozy en gardeà vue à l’Office centralde lutte contre la corruptionet les infractions financièreset fiscales (OCLCIFF)à Nanterre. Brice Hortefeux,son bras droit, entenduen audition libre.

Non-lieu dans l’affaire Bettencourt et les voyages en jet privé financés par son ami Stéphane Courbit, renvoi en procès dans l’affaire Bygmalion sur ses comptes de la cam-pagne 2012, mise en examen dans l’affaire des « écou-tes » : cette première garde à vue dans le dossier du finance-ment libyen présumé n’est pas le seul front judiciaire sur lequel combat Nicolas Sarkozy, 63 ans dont 45 en politi-que. Il n’a pour le moment était traduit devant aucun tribu-nal. Si elles n’ont pas pesé dans sa défaite en 2012 face à François Hollande, les affaires auront empêché son retouren 2017. François Fillon n’avait pas hésité à les utiliser con-tre son ex-président et rival lors de la primaire de droite (novembre 2017) avant de sombrer lui-même dans les dé-

mêlés politico-judiciaires une fois investi !Malgré cette avalanche, Nicolas Sarkozy reste populaire auprès de la base du parti Les Républicains. Il reste le der-nier à avoir fait gagner la droite. Cet accro à la politique n’a pas disparu du paysage après ces deux revers. Omnipré-sent dans les tribunes du Parc des Princes pour supporter lePSG et aux concerts de son épouse Carla, il s’est aussi ex-primé sur la révision constitutionnelle, a soutenu une cam-pagne contre le cancer et a recadré Laurent Wauquiez, sonsuccesseur à la tête de LR, qui avait lâché devant des élèvesque « Nicolas Sarkozy faisait écouter ses ministres à l’Ély-sée ». Une fois de plus, les juges perturbent ce retour publicet animent sa vie d’ex-Président.

Politique, justice, PSG et Carla : sa vie d’ex-Président

La France et la Libye de Mouammar Kadhafi n’ont pas attendu l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy pour en-tretenir des relations, jalonnées de hauts et de bas, de ruptures et de nor-malisation. Dès 1969, Paris et Tripoli signent un contrat prévoyant la livrai-son de cent avions Mirage, et la Cham-bre de Commerce franco-libyenne est la plus ancienne (créée en 1971) avec un pays arabe.C’est en tant que ministre de l’Intérieur,qu’en 2005, le premier contact très dis-cret est établi entre Nicolas Sarkozy et le « Guide de la révolution ». Ziad Ta-kieddine joue déjà les entremetteurs, officiellement pour favoriser des con-trats d’armes.Le soir du 6 mai 2007, le candidat de la droite, élu président de la République, évoque le sort des infirmières bulgares retenues prisonnières en Libye. Le

24 juillet, elles sont libérées. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy, accompagné de ministres et de Boris Boillon, futur ambassadeur en Irak et en Tunisie, se rend à Tripoli, officiellement pour « aider la Libye pour réintégrer le con-cert des Nations » et pour ramener les infirmières. Faut-il rendre la monnaie de sa pièce au dictateur ?Les relations se normalisent : des ac-cords de coopération sont signés, des contrats d’armement aussi (EADS) et la vente d’un EPR est évoquée, avant d’être démentie.La nouvelle coopération bilatérale doitconnaître sa consécration en novem-bre 2007, lors de la visite de Mouam-mar Kadhafi à Paris. Mais le gouverne-ment se déchire au sujet de cette réception en grande pompe (notam-ment de la tente du Guide plantée en face de l’Élysée), mal perçue par les

Français. Les critiques pleuvent sur cet-te relation ambiguë qu’entretient la France. Plus pour longtemps. En 2011, les révolutions arabes gron-dent et n’épargnent pas la terre de Kad-hafi. Devant la répression du pouvoir, la France reconnaît le Conseil national de transition comme le représentant lé-gitime du peuple libyen. L’armée fran-çaise participe activement à l’interven-tion militaire dès le 19 mars 2011. En septembre, alors que la guerre civile fait rage, le président français et David Cameron, Premier ministre britanni-que, foulent le sol libyen en triompha-teurs et libérateurs. Nicolas Sarkozy demande d’éviter toute « vengeance », mais soutient que Kadhafi est » un dan-ger » et qu’il reste « un travail à termi-ner ». Un mois plus tard, le Guide est capturé, puis tué près de Syrte.

Xavier FRÈRE

France-Libye, les relations troubles

■ Mouammar Kadhafi lors de sa venue en 2007.Photo AFP

RÉACTIONS

nLaurent Wauquiez, président de LR :« Sur le fond du dos-sier, je fais confiance à la justice. Mais sur la forme, comment com-prendre que Nicolas Sarkozy, ancien prési-dent de la République, soit en garde à vue ? Humiliant et inutile. »nSégolène Royal, PS, battue en 2007 : « Malgré des condi-tions difficiles, la justi-ce avance. Ma pensée va aux millions de citoyens qui ont le droit de savoir si le match était à armes égales. »nLes Républicains :« Les adhérents et sym-pathisants Les Républi-cains ont une nouvelle fois le sentiment que tous les élus ou anciens élus ne subissent pas le même traitement. »nÉdouard Philippe, Premier ministre« Aucun commentaire à faire sur la procédure judiciaire mais je dis ce que j’ai à dire sur l’homme ».nGilbert Collard, député FN et avocat« Cela ne préjuge de rien et on n’a pas le droit de tirer des consé-quences. Ça ne veut pas dire que ça n’a pas d’importance ».

■ Nicolas Sarkozy et son bras droit de toujours, l’Auvergnat Brice Hortefeux, étaient entendus hier toute la journée par les policiers.Photo AFP

Page 23: SANTÉ Urgences à l’hôpital : ça craque de partoutcdn-s- this pageÉdition Dijon 21D Mercredi 21 mars 2018 - 1,00 € '#"$!%'&& 6/& 81 % 7) 1=?$) (%3 +6222 "@>;< ? 0A=#

23ACTU LE FAIT DU JOUR

CDO - 1

Des pétrodollars libyens transpor-tés par valises ont-ils financé la

campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 ?La question à résoudre reste la même cinq ans après l’ouverture du dossier par les juges début 2013, d’abord pourdétournement de fonds et corruption,ensuite pour financement illégal de campagne électorale. Pour la première fois, les policiers de l’Office central de lutte contre la cor-ruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont interrogé hier à Nanterre l’ancien chef de l’État (2007-2012) sous le régime de la gardeà vue. Nicolas Sarkozy n’était pas seulpuisque son fidèle Brice Hortefeux,ex-ministre de l’Intérieur et député européen, était entendu en audition libre.Comme dans toute affaire politico fi-nancière, le dossier est tentaculaire et complexe. De toutes les affaires impu-tées à Nicolas Sarkozy, c’est la plus emblématique. Parce que nul n’a oublié l’accueil triomphal réservé au dictateur Kadhafi posant sa tente et paradant avec ses amazones à Paris en 2007 puis sa chute en 2011 précipi-tée par l’intervention franco-britanni-que.

nPourquoi une garde à vue ?Cette mesure coercitive est possible dès lors qu’il existe « une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’une personne a commis une in-fraction punie d’une peine d’empri-sonnement ». Elle peut déboucher sur une mise en examen, une convo-cation ultérieure ou rien du tout. Bri-ce Hortefeux ne pourra être poursuivique si son immunité parlementaire est levée par le Parlement de Stras-bourg.

nQuel argent cherchent les juges ?

L’enquête vise à retracer des flux fi-nanciers qui auraient circulé entre des personnalités du régime de l’an-cien dictateur libyen Mouammar Kadhafi et l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy.Seif-Al Islam, le fils du dictateur, dé-barqué et abattu en 2011, le chef du renseignement de Tripoli MoussaKoussa et des dignitaires libyens de l’époque ont évoqué des virements à hauteur de 50 millions d’euros. Aucu-ne trace n’a été trouvée à ce jour. « Une telle somme, ça ne disparaît pas » soulignaient les avocats de Ni-colas Sarkozy. Le sulfureux intermé-diaire franco libanais Ziad Takieddi-ne affirme avoir porté 5M€ en liquide dans des valises D’autres responsa-bles libyens les ont démentis et l’an-cien chef de l’État a toujours rejeté cesaccusations. Seule trace écrite : Choukri Ghanem, ex-ministre du Pé-trole de Libye mentionne trois paie-ments en avril 2007 pour 6,5M€. Il ne pourra pas le confirmer aux juges : il a été retrouvé noyé dans le Danube en 2012.

nDu liquide a-t-il été découvert ?Environ 35 000 euros en cash ont cir-culé pendant la campagne de façon visible. Éric Woerth, trésorier de la campagne 2007 affirme que cet ar-gent provenait de dons anonymes, une justification contestée par d’ex-sa-lariés de la campagne affirmant que « tout le monde venait chercher son enveloppe ».P lus suspec t un v i rement de 500 000 euros perçu par l’ex-secrétai-re général de l’Élysée Claude Guéant en mars 2008, en provenance d’une société malaisienne. Il a toujours affir-mé qu’il s’agissait du fruit de la vente de deux tableaux. Peu convaincant pour les juges qui l’ont mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale enbande organisée. Mais rien ne prouve l’origine libyenne de ces fonds.Doutes aussi sur la vente en 2009 d’une villa à Mougins (Alpes-Mariti-

mes) à un fonds libyen géré par BachirSaleh, ancien argentier du régime.Les enquêteurs soupçonnent l’hom-me d’affaires Alexandre Djouhri d’être le véritable propriétaire et ven-deur de ce bien au double du prix. Mais là encore, cet argent n’est pas tra-cé.

nQui sont les témoins clés ?Policiers et jugent comptent enten-dre. Saleh et Djouhri qui apparaissentaussi dans les virements de 50M€. Sauf que le premier, actuellement en exil, a été blessé par balles fin février en Afrique du Sud et le second, arrêté à Londres en janvier, sera fixé sur son éventuelle extradition en juillet.Les juges ont-ils obtenu des éléments qui corroborent les accusations de Ta-kieddine et des anciens proches de Kadhafi et qui ont motivé le place-ment en garde à vue de l’ancien Prési-dent ? A l’heure où nous mettions sous presse, les auditions de Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux se pour-suivaient.

E N Q U Ê T E F IN A NC E M E N T DE L A C A M PA GN E DE 20 07

L’affaire libyenne rattrape Nicolas SarkozyL’ancien Président a été placé hier en garde à vue dans l’affaire d’un possi-ble financement libyen de sa campa-gne de 2007. Des témoignagesd’an-ciens proches de Kadhafi et d’intermédiaires évoquent des vire-ments et des valises de billets. Les juges cherchent des preuves.

*mis en examen pour «complicité de corruption d’agent public étranger» et «complicité de détournementsde fonds publics en Libye». **mis en examen pour «faux et usage de faux» et «blanchiment de fraude fiscale».Photos : Yeti-vert, AG Gymnasium Melle, Nikosdjail, Jesse B. Awalt, A. Djourhi. Source: médias.

L’AFFAIRE PRÉSIDENTIELLE 2007 : SOUPÇONS DE FINANCEMENT LIBYEN

2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018

Avril 2012 Choukri Ghanem, ancien ministre libyendu pétrole, meurt dans des circonstancestroubles à Vienne (Autriche).Dans ses carnets, plusieurs notes, dont :«le 29 avril 2007, série de 3 versementsdestinés à la campagne présidentielle ».Les montants indiqués :

2016

Ziad Takieddine* dit avoirtransporté, entre fin 2006et début 2007, 5 millions d’€en liquide entre Tripoliet Paris, et remis les valisesde billets à Claude Guéant**puis à Nicolas Sarkozy.

Mars 2015Le domicile suissed’Alexandre Djouhri,intermédiaire financier,familier des réseauxde la droite française,est perquisitionné.

1 transfert d’1,5 millions d’€.

3 millions d’€ envoyés parl’un des fils de Kadhafi.

2 millions d’€ envoyéspar Abdallah Senoussi,ancien chef du renseignementmilitaire libyen et beau-frèrede Kadhafi.

Total 6,5

millionsd’€.

Septembre 2012Abdallah Senoussi évoquece financement devant le procureurgénéral du Conseil nationalde transition libyen.

Janvier 2018

Arrestation à Londresd’Alexandre Djouhri.

20 mars 2018

Nicolas Sarkozy en gardeà vue à l’Office centralde lutte contre la corruptionet les infractions financièreset fiscales (OCLCIFF)à Nanterre. Brice Hortefeux,son bras droit, entenduen audition libre.

Non-lieu dans l’affaire Bettencourt et les voyages en jet privé financés par son ami Stéphane Courbit, renvoi en procès dans l’affaire Bygmalion sur ses comptes de la cam-pagne 2012, mise en examen dans l’affaire des « écou-tes » : cette première garde à vue dans le dossier du finance-ment libyen présumé n’est pas le seul front judiciaire sur lequel combat Nicolas Sarkozy, 63 ans dont 45 en politi-que. Il n’a pour le moment était traduit devant aucun tribu-nal. Si elles n’ont pas pesé dans sa défaite en 2012 face à François Hollande, les affaires auront empêché son retouren 2017. François Fillon n’avait pas hésité à les utiliser con-tre son ex-président et rival lors de la primaire de droite (novembre 2017) avant de sombrer lui-même dans les dé-

mêlés politico-judiciaires une fois investi !Malgré cette avalanche, Nicolas Sarkozy reste populaire auprès de la base du parti Les Républicains. Il reste le der-nier à avoir fait gagner la droite. Cet accro à la politique n’a pas disparu du paysage après ces deux revers. Omnipré-sent dans les tribunes du Parc des Princes pour supporter lePSG et aux concerts de son épouse Carla, il s’est aussi ex-primé sur la révision constitutionnelle, a soutenu une cam-pagne contre le cancer et a recadré Laurent Wauquiez, sonsuccesseur à la tête de LR, qui avait lâché devant des élèvesque « Nicolas Sarkozy faisait écouter ses ministres à l’Ély-sée ». Une fois de plus, les juges perturbent ce retour publicet animent sa vie d’ex-Président.

Politique, justice, PSG et Carla : sa vie d’ex-Président

La France et la Libye de Mouammar Kadhafi n’ont pas attendu l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy pour en-tretenir des relations, jalonnées de hauts et de bas, de ruptures et de nor-malisation. Dès 1969, Paris et Tripoli signent un contrat prévoyant la livrai-son de cent avions Mirage, et la Cham-bre de Commerce franco-libyenne est la plus ancienne (créée en 1971) avec un pays arabe.C’est en tant que ministre de l’Intérieur,qu’en 2005, le premier contact très dis-cret est établi entre Nicolas Sarkozy et le « Guide de la révolution ». Ziad Ta-kieddine joue déjà les entremetteurs, officiellement pour favoriser des con-trats d’armes.Le soir du 6 mai 2007, le candidat de la droite, élu président de la République, évoque le sort des infirmières bulgares retenues prisonnières en Libye. Le

24 juillet, elles sont libérées. Dans la foulée, Nicolas Sarkozy, accompagné de ministres et de Boris Boillon, futur ambassadeur en Irak et en Tunisie, se rend à Tripoli, officiellement pour « aider la Libye pour réintégrer le con-cert des Nations » et pour ramener les infirmières. Faut-il rendre la monnaie de sa pièce au dictateur ?Les relations se normalisent : des ac-cords de coopération sont signés, des contrats d’armement aussi (EADS) et la vente d’un EPR est évoquée, avant d’être démentie.La nouvelle coopération bilatérale doitconnaître sa consécration en novem-bre 2007, lors de la visite de Mouam-mar Kadhafi à Paris. Mais le gouverne-ment se déchire au sujet de cette réception en grande pompe (notam-ment de la tente du Guide plantée en face de l’Élysée), mal perçue par les

Français. Les critiques pleuvent sur cet-te relation ambiguë qu’entretient la France. Plus pour longtemps. En 2011, les révolutions arabes gron-dent et n’épargnent pas la terre de Kad-hafi. Devant la répression du pouvoir, la France reconnaît le Conseil national de transition comme le représentant lé-gitime du peuple libyen. L’armée fran-çaise participe activement à l’interven-tion militaire dès le 19 mars 2011. En septembre, alors que la guerre civile fait rage, le président français et David Cameron, Premier ministre britanni-que, foulent le sol libyen en triompha-teurs et libérateurs. Nicolas Sarkozy demande d’éviter toute « vengeance », mais soutient que Kadhafi est » un dan-ger » et qu’il reste « un travail à termi-ner ». Un mois plus tard, le Guide est capturé, puis tué près de Syrte.

Xavier FRÈRE

France-Libye, les relations troubles

■ Mouammar Kadhafi lors de sa venue en 2007.Photo AFP

RÉACTIONS

nLaurent Wauquiez, président de LR :« Sur le fond du dos-sier, je fais confiance à la justice. Mais sur la forme, comment com-prendre que Nicolas Sarkozy, ancien prési-dent de la République, soit en garde à vue ? Humiliant et inutile. »nSégolène Royal, PS, battue en 2007 : « Malgré des condi-tions difficiles, la justi-ce avance. Ma pensée va aux millions de citoyens qui ont le droit de savoir si le match était à armes égales. »nLes Républicains :« Les adhérents et sym-pathisants Les Républi-cains ont une nouvelle fois le sentiment que tous les élus ou anciens élus ne subissent pas le même traitement. »nÉdouard Philippe, Premier ministre« Aucun commentaire à faire sur la procédure judiciaire mais je dis ce que j’ai à dire sur l’homme ».nGilbert Collard, député FN et avocat« Cela ne préjuge de rien et on n’a pas le droit de tirer des consé-quences. Ça ne veut pas dire que ça n’a pas d’importance ».

■ Nicolas Sarkozy et son bras droit de toujours, l’Auvergnat Brice Hortefeux, étaient entendus hier toute la journée par les policiers.Photo AFP

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CDO - 1

ACTU MONDELE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

www.bienpublic.com

Le français peut-il survivrecomme langue internatio-

nale à la toute-puissance de l’anglais, à la mode hispani-que et à la démographie chi-noise ? Hier au cœur de l’Aca-démie française, le président de la République Emmanuel Macron a défendu et promu une langue française « éman-cipée de la France ».C’est le cas puisque l’Hexago-ne ne représente que 67 des 274 millions de personnes dans le monde capables de s’exprimer en français. Selon la dernière étude de l’Organi-sation internationale de la francophonie en 2014, d’ici 2050, ce chiffre va presque tri-pler, et près d’un humain sur dix dans le monde parlera français. Mais l’état très dégra-dé des lycées français à l’étran-ger, la disparition du français des institutions européennes où l’on parle « globish » (an-glais des affaires) même entre francophones n’incite pas à l’optimisme. « Il existe un réel intérêt pour la culture franco-phone », explique Marie Noëlle Rodriguez, directrice des cours de l’Institut français de Santiago du Chili qui mul-tiplie les initiatives pour pro-mouvoir le français (cinéma, concerts, marchés de pro-duits Made in France) .

« Nous avons un public d’étu-diants et de jeunes profession-nels, intéressés par la mobilité vers la France. Nous avons ga-gné 13 % d’étudiants en un an » ajoute celle pour qui la promotion du français ne se limite pas aux cours et aux programmes scolaires.

Des francophones surtout Africains en 2050L’avenir de la francophonie passe évidemment par l’Afri-que : en 2050, 85 % des fran-cophones seront sur ce conti-nent. Dans certains pays, le français reste langue officielle (comme en Côte d’Ivoire, au Mali ou au Sénégal).Longtemps vu comme un hé-ritage colonial ou un instru-ment de la « Françafrique » postcoloniale, il a reculé forte-ment à la fin du siècle dernier mais il est aujourd’hui de plus en plus enseigné : entre 2010 et 2014, le nombre d’appre-nants a augmenté de 44 % en Afrique Subsaharienne et dans l’océan Indien, et de 7 % en Afrique du Nord.Au Maghreb, les cursus scien-tifiques des universités sont

uniquement dispensés en français. Il y avait urgence car le Français régressait chez les jeunes et avait tendance à se mélanger avec des dialectes locaux, selon les linguistes. Au-delà de l’Afrique, le fran-çais est parlé sur tous les conti-nents. Quatrième langue sur Internet, troisième dans le monde des affaires, deuxième dans les institutions et organi-sations mondiales, le français reste un atout pour une carriè-re à l’international,Aujourd’hui, le français est ainsi la deuxième langue la plus apprise au monde, der-rière l’incontournable an-glais, la cinquième la plus par-lée derrière l’anglais, le mandarin, l’espagnol et l’ara-be ou l’hindi, selon les estima-tions.La francophonie est égale-ment appuyée par les allian-ces françaises, implantées partout dans le monde. Un système qu’Emmanuel Ma-cron veut conforter, pour fairepasser le français de la cin-quième à la troisième langue la plus parlée dans le monde,

B.A

C U LT U R E FRANCOPHONIE

Le français en mode relance

Malgré un déclin certain ; le français reste la cin-quième langue la plus parlée au monde. La lan-gue de Molière compte sur l’Afrique, ses lycées dans le monde et des initiatives multiples pour garder son rang.

274 millions de francophones dans le monde en 2014 dont…

France63

Rép. Dém. Congo 33,2

Allemagne 11,9

Algérie 11,2Maroc 10,6

Royaume-Uni10,5

Canada 10,5

Cameroun 9,3

Belgique 8,1

Côte d’Ivoire 7,2

Tunisie 6,1

Suisse 5,4Espagne 5

Madagascar 4,8

Sénégal 4,3 Burkina Faso 4

Nonestimé

Source : Francophonie.org

MONDE LA CARTE DE LA FRANCOPHONIE

10millions

et +

Entre5 et 10

millionsMoins de 500000

Entre500000 et5 millions

SYRIEUne roquette tue 29 civilsAu moins 29 civils ont été tués hier dans un tirde roquette des rebelles qui a visé un « mar-ché » dans la banlieue de Damas. Chaque jour,des obus tombent sur la capitale, en repré-sailles aux bombardements du gouvernement sur la Ghouta orientale.

Facebook traverse la plus grave crise depuis sa création, en 2004. Le réseau social est accusé dene pas avoir suffisamment protégé les données personnelles de ses utilisateurs. En cause, l’en-treprise anglaise Cambridge Analytica qui a ré-cupéré sans leur consentement les données de 30 à 50 millions d’utilisateurs. Le but, créer un logiciel pouvant prédire et influencer le vote desélecteurs. Cambridge Analytica aurait ensuite mis ses services, notamment au profit des pro-Brexit ou des proches de Donald Trump… Hier,Cambridge Analytica a annoncé la suspension de son patron.Néanmoins, la pression reste forte sur Face-book. Le président du Parlement européen An-tonio Tajani a invité hier le patron de Facebook,Mark Zuckerberg, à venir s’expliquer sur ce scandale. Des parlementaires britanniques et américains ont fait de même. Ces derniers de-mandent un contrôle plus strict de la collecte dedonnées personnelles menées par Facebook. Or le réseau social gagne la majeure partie de sesrevenus grâce à la publicité ciblée, liée à la col-lecte de données. Facebook peut-il changer de modèle économique ? Rien n’est moins sûr…

INTERNE T SCANDALE

Détournement de données Facebook

KENYA

Mort du dernier mâle rhinocéros blanc du NordSudan, le dernier mâle rhinocéros blanc du Nord, est mort au Kenya à l’âge de 45 ans. Il ne reste plus que deux femelles de cette espèce en vie, incapables de se reproduire. Les chances de perpétuation de l’espèce reposent désormais sur les travaux des scientifiques qui tentent de développer des techniques de fécondation in vitro.

■ Sudan, en 2016. Photo AFP

ALLEMAGNEVolkswagen perquisitionnéLa justice allemande a ordonné début mars denouvelles perquisitions au siège du construc-teur Volkswagen, dans le cadre d’une enquêtepour manipulation de cours liée aux tricheriesdu groupe sur ses émissions polluantes.

Emmanuel Macron a hier annoncé une trentaine demesures pour renforcer « la place et le rôle » de lalangue française. Parmi les principales idées, le chef del’État veut doubler le nombre d’élèves dans les lycéesfrançais à l’étranger (près de 350 000 jeunes dans 500établissements à travers le monde) et d’étudiants étran-gers en France venant des pays émergents. Le présidentde la République souhaite également améliorer l’accès àl’apprentissage du français pour les réfugiés. Enfin, lesuniversités du monde francophone seront encouragées« à développer des cours en ligne numériques. »

Le plan d’Emmanuel MacronÉTATS-UNISFusillade dans un lycéeDeux personnes ont été blessées hier dans une fusillade dans un lycée du Maryland, au sud-est de la capitale américaine. Le tireur a été tué. Cette fusillade survient quatre jours avant la marche de Washington contre la violence par armes à feu.

Page 25: SANTÉ Urgences à l’hôpital : ça craque de partoutcdn-s- this pageÉdition Dijon 21D Mercredi 21 mars 2018 - 1,00 € '#"$!%'&& 6/& 81 % 7) 1=?$) (%3 +6222 "@>;< ? 0A=#

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ACTU FRANCEMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Une femme de 73 ans estmorte sur un brancard,

dans un couloir des urgen-ces de Reims, avant mêmed’avoir été examinée. À Ren-nes, une patiente de 60 ans,souffrant de douleurs auventre, est décédée d’un ar-rêt cardiaque après plus dedeux heures et demie d’at-tente. Ces drames récents il-lustrent le problème de satu-ration des urgences.Débordés par un afflux inha-bituel de patients pour la sai-son, de nombreux établisse-ments ont déclenché le plan« hôpital en tension ». Cesystème est conçu pour faireface à la saturation des servi-ces.Hier encore, les médecinsurgentistes de l’Amuf ont ti-ré la sonnette d’alarme : lesservices, confrontés à unmanque de moyens gèrentune « crise permanente ».La crise de ces derniers joursest loin de l’ampleur de lacanicule de 2003. Mais elleest révélatrice d’un malaisequi dure depuis une décen-nie.

Hausse des consultations

En 20 ans, le nombre de con-sultations y a doublé passantde 10,1 millions de consulta-tions par an à 20,3 millionsen 2015, selon le dernier bi-lan du ministère de la Santé.« Chaque année, le nombrede passages aux urgencesaugmente de 5 à 10 %. Pourplusieurs raisons : la difficul-té d’avoir accès à un méde-cin généraliste près de chezsoi, des problèmes sociauxd’accès aux soins pour ceuxqui ne peuvent pas payerune consultation, un chan-gement sociétal dans les at-tentes des gens qui veulent

une réponse tout de suite àleur problème. Enfin, avec levieillissement de la popula-tion de plus en plus de per-sonnes âgées consultentavec des polypathologies »,explique Thomas Mesnier,député LREM de Charente,médecin urgentiste chargé d’un rapport par AgnèsBuzyn sur les soins non pro-grammés. « Entre 15 à 20 %des passages aux urgencespourraient être évités », esti-me encore Thomas Mesnier,qui plaide pour une meilleu-re organisation de la méde-cine de ville en amont.La saturation des urgencesreflète les problèmes de l’hô-pital dans son ensemble. Les

services peuvent parfoischercher un lit pendant plusde 50 minutes pour un pa-tient qui doit ensuite êtrehospitalisé pour une pério-de plus longue dans un autreservice, selon une étude dela Drees.

Manque de moyensLes syndicats de médecinsdénoncent les fermetures delits, le manque de moyens etdécrivent des personnels aubord du burn-out.« On peut chercher à fairemieux à moyens constants :c’est aussi une question d’or-ganisation. Le gouverne-ment réfléchit à une straté-gie globale de refonte de la

tarification à l’hôpital pourse concentrer sur le par-cours des patients et revoirl’ensemble du système », ré-pond Thomas Mesnier, dé-puté de la majorité. AgnèsBuzyn, la ministre de Santé,qui avait lancé la mobilisa-tion générale au début del’hiver, est restée silencieusesur le sujet ces derniersjours. Thomas Mesnier de-mande de la patience :« Nous ne sommes pas làpour faire une réformette enréponse à une situation con-joncturelle. L’enjeu, c’est lesrésultats sur le long terme, etde changer ce qui bloque de-puis des années ».

E.B.

S A N T É HÔPITAUX

Urgences saturées : un mal chroniqueUne série de décès met en lumière les difficultés des hôpitaux, confrontés à un afflux de patients, au vieillis-sement de la population et à des restrictions budgétaires. Les médecins demandent plus de moyens. Demain, ils participeront à la journée d’action du service public.

■ Les passages aux urgences augmentent chaque année. Photo archives Julio PELAEZ

EN CHIFFRES

nUne demi-heureDans la demi-heure qui suit leur arrivée, neuf patients sur dix sont ac-cueillis et orientés, selon une étude de la Drees publiée en 2015.nMoins de 2 heuresUn parcours aux urgences sans actes ni soins dure moins de 76 minutes pour la moitié des patients, contre 106 minutes pour un parcours avec une radiographie.n20 % d’hospitalisationsAprès un passage aux urgences, les trois quarts des patients rentrent chez eux et 20 % sont hospitali-sés.

Pourquoi cette crise des urgences maintenant après les pics de grippe et de gastro hivernales ?« Nous sommes arrivés à un point de rupture. Nous n’avons plus les moyens de travailler. Aux urgences, nous sommes con-frontés à la mort quotidiennement. Concernant les drames ré-cents, ils ont été médiatisés parce que les familles ont porté plainte et en parlent. C’est un fait nouveau et nous les encoura-geons à le faire. Il faut que cela sorte de l’hôpital pour améliorerle système. »Ce n’est pas la première fois que vous tirez la sonnette d’alarme. Les gestionnaires de lits créés par le précédent gouvernement n’ont-ils eu aucun effet ?« Les gestionnaires de lits, ce sont des gestionnaires de pénurie.Depuis vingt ans, rien ne change parce que le pouvoir est éco-nomique. La crise des urgences, c’est le miroir grossissant du malaise constaté dans tout le système de santé. Les gens vien-nent aux urgences parce que la médecine libérale ne fonction-ne plus. Les gouvernements successifs ont défendu une logi-que financière : trop de lits ont été fermés. L’hôpital ne peut pasêtre géré comme un hôtel : pour bien fonctionner, il doit avoir un taux de vacance de 20 %. »

Quelles solutions préconi-sez-vous ?« Il faut un big bang politique pour faire annuler les lois Ba-chelot et Touraine, refaire une véritable réforme de l’hôpital public et du système de santé en général. Tout le reste ne ser-vira rien. Dans l’immédiat, nous exigeons qu’on arrête de fer-mer des lits, nous réclamons d’en rouvrir, de maintenir un servi-ce d’urgence de proximité et de recruter davantage de personnels. »Que vous répond la ministre de la Santé ?« On ne sait pas où le gouvernement veut aller et on a l’impres-sion que la ministre ne se sent pas concernée par ce qu’on lui dit.Agnès Buzyn est quelqu’un de brillant, elle a fait toute sa carriè-re dans les technostructures de la santé, mais elle ne parle qu’aux grands professeurs universitaires de médecine. L’écueil,c’est d’avoir mis une ministre experte. Ce dont on a besoin, c’estun ministre politique. »

Propos recueillis par Christine Beranger

« L’hôpital ne peut pas être géré comme un hôtel »

Patrick Pelloux Président de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF)

■ Photo 2016PEVbis ©Emmanuelle Marchadourh

} Les médecins hospitaliers et les personnels non médicaux refusent de cautionner ces politiques de dégradation du service public hospitalier et refusent de continuer à subir ce management destructeur (y compris d’ailleurs pour ceux qui l’ap-pliquent). ~

1 200 médecins hospitaliers signataires d’une lettre

ouverte à la ministre de la Santé, datée

du 18 septembre 2017

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ACTU FRANCELE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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Une hausse du min imumvieillesse de 30 euros au

1er avril et la porte ouverte aurétablissement de la demi-part fis-cale des veuves supprimée par legouvernement Fillon : ÉdouardPhilippe, le Premier ministre, aclairement tenté de démontrerhier matin sur BFMTV que seulsles retraités aisés perdront du pou-voir d’achat une fois la fameusebaisse de la taxe d’habitation envigueur, mi-novembre. En revan-che, « la taxe foncière indexée surles revenus n’est pas sur la table ».Édouard Philippe a aussi fait unautre geste en faveur des retraitésqui subissent les effets de la haus-se de la CSG en promettant de« c o r r i g e r l e d i s p o s i t i f »pour 100 000 couples l’an pro-chain.

60 % des retraités touchés par la hausse de la CSGAugmenter la CSG des retraitésde 1,7 point pour financer unebaisse de cotisations sociales desactifs afin que « le travail paie » :la mesure de campagne d’Emma-nuel Macron s’applique depuis le1er janvier sur le portefeuille dequelque 60 % des retraités fran-çais, soit environ 7,5 millions de

personnes.Pour éviter de frapper les plusmodestes, l’exécutif a écarté 40 %d’entre eux de la mesure et fixé desseuils : un revenu fiscal de référen-ce supérieur à 14 404 euros pouru n e p e r s o n n e s e u l e e t22 051 euros pour un couple. Or,dans des cas de couples avec unepetite retraite sous le seuil et uneautre plus nettement au-dessus,« l’addition des deux retraites fait

que vous passez au-dessus du seuildu revenu fiscal de référence pourun couple », a expliqué ÉdouardPhilippe. C’est pour ces 100 000couples qui sont « juste au-des-sus » du seuil que le gouverne-ment veut effacer la note.

Et la demi-part des veuves ?Du côté des syndicats de retraités,Michel Salingue (FGR-FP) a jugéle geste du Premier ministre « po-

sitif » et la preuve que « nos mani-festations ont eu un impact ».Profitant d’une légère embellie surles finances publiques, certainsévoquent déjà d’autres mesuresfavorables aux aînés : ainsi le dé-puté LREM de la Vienne, SachaHoulié, a-t-il récemment proposéde rétablir la fameuse « demi-partfiscale des veuves » supprimée endeux temps sous Sarkozy et Hol-lande.

S O C I É T É R É FOR M E

Un geste du gouvernement pour les retraités modestesFace à la grogne des retraités, qui subissent les effets de la hausse de la CSG, le gouverne-ment a promis de corriger le dis-positif l’an prochain et promis en parallèle une hausse du mini-mum vieillesse.

■ L’exécutif démine la colère des retraités. Photo Julio PELAEZ

La SNCF anticipe les fortes perturba-tions pendant la grève des cheminots prévue sur trois mois à raison de deux jours sur cinq, du 3 avril au 28 juin. Pour avril, il n’est déjà plus possible de réserver un TGV ou un train Intercitéspendant les jours de grève. Les trains sont fermés à la réservation et appa-raissent comme complets sur le site de SNCF. Les voyageurs ayant déjà réser-vé les jours de débrayage sont forte-ment incités à annuler ou à reporter leur trajet qui sera remboursé ou échangé sans frais, quel que soit le typede billet. Ceux qui veulent maintenir leur voyage sauront la veille à 17 heu-res si leur train circule. Seuls les passa-gers ayant déjà un billet pourront les

emprunter.La SNCF dément toute hausse des prix pendant les jours de non-grève. Au contraire, l’entreprise qui cherche à redorer son image après les incidentsà répétition de 2017 et la flambée des billets à Noël assure qu’elle veillera à ce que les tarifs n’augmentent pas, en dérogeant à la pratique du « yield ma-nagement » qui fait varier le prix en fonction du taux de remplissage des trains.Pour la journée de grève de demain, la SNCF communiquera ses prévisions de trafic aujourd’hui. Les TGV et Inter-cités supprimés sont déjà consultablessur le site et l’application de la SNCF.

L. C.

G R È V E S NC F

Des trains plus rares mais « pas plus chers »

L’effet s’est ressenti dans les son-dages. En deux mois, le nombrede mécontents de l’action duchef de l’État chez les plus de 65ans a ainsi bondi de 44 % à 58 %(+14 points), selon un sondageIfop. Pour enrayer cette désaf-fection, l’exécutif mise sur lasuppression progressive de lataxe d’habitation. Sauf que celle-ci ne sera visible qu’à partir denovembre, lorsque les Françaisla paieront.

Chute dansles sondages

■ Édouard Philippe au Luxembourg. Photo AFP

SOCIALSuicide des agriculteurs : l’écoute est renforcéeLa permanence de prévention du suicide des agriculteurs a été« renforcée », compte tenu de l’augmentation du nombred’appels au secours, a annoncé hier la MSA (sécurité sociale agricole). 900 psychologues cliniciens seront désormais mobi-lisés sur cette ligne ouverte 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

ALIMENTATIONLe burger détrône le jambon-beurreLes ventes de burger, présent désormais sur la carte de 85 % des restaurants, dépassent pour la première fois en 2017 enFrance les ventes du traditionnel jambon-beurre, avec plus de1,460 milliard d’unités vendues.

EMPLOILe chômage va se stabiliserLe taux de chômage devrait se stabiliser mi-2018, après la fortebaisse de fin 2017, selon l’Insee. Le taux devrait rester à 8,9 %de la population active en France entière (hors Mayotte) d’ici àmi-2018.

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ACTU FRANCEMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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GIRONDEMère infanticide : les filles soutiennent leur mèreAu deuxième jour du procès d’une mère infanticide, hier enGironde, les deux filles de l’accusée sont venues à la barre soutenir leur maman. « C’est une mère parfaite », ont-elles lâché dans un sanglot. Leur mère est jugée pour avoir tué, puiscongelé, cinq nourrissons entre 2005 et 2015.

Le tribunal n’a pas fait de cadeau à l’an-cien sous-préfet de Brioude. Poursuivi pour avoir escamoté une toile apparte-nant au mobilier national qu’il avait remplacé par une copie, Hugues Ma-lecki a été condamné à deux ans de pri-son ferme.

Adjugé pour 128 000 eurosLes juges ont prononcé, en outre, 5 ans de privation des droits civils, civiques etde famille ainsi qu’une interdiction d’exercer une fonction publique. À celas’ajoutent les sanctions pécuniaires : 150 000 euros à verser à l’État, ce qui représente la valeur de la toile, 10 000 euros pour le préjudice moral et1 900 euros pour les frais de justice,Ce procès est celui de Dahlias, un ta-bleau représentant un bouquet de fleurs débordant d’un vase. L’œuvre de l’artiste russe naturalisée française Na-thalie Gontcharoff (1881-1962) avait été adjugé en mai 2012 à Londres, chezSotheby’s, pour l’équivalent de 128 000 euros. Sauf que la toile appar-tient à l’État.Le pot aux roses est découvert en 2014 lorsqu’il est décidé de rapatrier le ta-bleau placé depuis les années 1940 à la sous-préfecture de Brioude. L’œuvre a bien vieilli… Or, elle est presque neuve.

Et pour cause, il s’agit d’une copie réali-sée en 2007…Hugues Malecki, sous-préfet de l’ar-rondissement de janvier 2006 et sep-tembre 2007, aurait commandé cette copie payée 500 euros de sa poche afin,d’après les explications fournies durantl’instruction, de remplacer l’original qu’il jugeait trop terne. À son départ de Haute-Loire, les déménageurs auraient glissé par inadvertance l’origi-nal dans ses affaires. La suite se résume par une vente (10 000 euros) à un ache-teur qui cédera ensuite le tableau quel-ques mois plus tard à Londres en fai-sant une très belle plus-value.

C.B.

J U S T I C E PROCÈS

Vol de tableau : prison ferme pour l’ancien sous-préfet

■ L’ancien sous-préfet Hugues Malecki dans la salle d’audience. Photo AFP

SEINE-MARITIMEContresens mortel au HavreUne collision entre trois véhicules, dont un à contresens, a faitun mort et deux blessés graves, hier près du Havre (Seine-Mari-time). La personne décédée est un homme de 43 ans, lesblessés sont un adolescent et une trentenaire. Tous trois roulaient dans le même véhicule, qui roulait à contresens. Il a heurté une fourgonnette et une voiture.

BOUCHES-DU-RHÔNEMarseille : un blessé par balleUn homme de 20 ans a été atteint par quatre balles, hier après-midi, dans les quartiers nord de Marseille. Il a étéhospitalisé dans un état très grave. On ne sait pas grand-chosede cette agression : ni les circonstances, ni si la victime était connue des services de police. Depuis le début 2018, quatrepersonnes ont été tuées par balles à Marseille.

YVELINESLa pharmacienne jugée pour abusde faiblesseUne pharmacienne de 59 ans a comparu lundi à Versailles, dans les Yvelines, pour abus de faiblesse. Elle a dû s’expliquersur des opérations financières entre elle et ses voisins nonagé-naires, pour des montants qui atteignent près de500 000 euros.

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ACTU ZAPPINGLE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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CINÉMALe studio Weinstein dépose le bilanLe studio de cinéma fondé par Harvey Weinstein a déposé formellement son bilan lundi. Dans la foulée a été annoncée qu’il mettait ainsi fin aux accords de confidentialité qui impo-saient le silence aux victimes et aux témoins des abus sexuelsdu producteur de 66 ans. Par ailleurs, la pression monte sur le procureur de Manhattan : six mois après l’éclatement de l’affaire, Harvey Weinstein n’a toujours pas été inculpé…

Moins 60 % de moineaux friquet de-puis 10 ans, un tiers d’alouettes des champs disparues en 15 ans… Les oiseaux des campagnes françaises sont victimes d’un déclin « vertigineux ». Lemot est fort et a été employé à dessein par le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle, lesquels publient un nouveau recensement. « Le prin-temps 2018 s’annonce silencieux dans les campagnes françaises », s’alar-ment-ils. Au total, en zones agricoles, lenombre d’oiseaux a baissé d’un tiers en 15 ans.

Lié à l’effondrement des insectes« On ne prend pas de grands risques endisant que les pratiques agricoles sont bien à l’origine de cette accélération du déclin », a dit Grégoire Loïs, directeur-adjoint de Vigie-Nature. Cette dispari-tion massive est concomitante à l’in-tensification des pratiques agricoles ces 25 dernières années, plus particu-lièrement depuis 2008-2009, période qui correspond à la fin des jachères im-posées par la Politique agricole com-mune, à la flambée des cours du blé, à un nouveau recours au nitrate et à la généralisation des insecticides néoni-cotinoïdes. Par ailleurs, les oiseaux ne déclinent pas au même rythme dans

d’autres milieux. En revanche, c’est partout en Europe que les oiseaux dis-paraissent. Le continent a perdu 80 % d’insectes volants et 421 millions d’oiseaux en 30 ans.À noter que c’est d’ailleurs la dispari-tion des insectes qui provoquerait par ricochet celle des oiseaux. Car même les volatiles granivores ont besoin d’in-sectes à un moment dans l’année, pour leurs poussins.

ENVIRONNEMENT FAUNE

Dans les campagnes, le printemps sera silencieux

■ L’agriculture intensive décime les oiseaux des champs. Photo AFP

ROYAUTÉUn gâteau bio pour Harry et MeghanLe gâteau de mariage du prince Harry et de Meghan Markle serabio, au citron et à la fleur de sureau, et réalisé par la Cheffe pâtissière Claire Ptak, propriétaire de la pâtisserie londonienneViolet Bakery, a annoncé Kensington Palace hier. Il sera « recouvert de crème au beurre et décoré de fleurs fraîches », aprécisé le palais.

SOLIDARITÉTéléthon : dons en baisseLe montant final des dons récoltés dans le cadre du Téléthon 2017 est de plus de 89 millions d’euros, contre près de93 millions lors de l’édition précédente. Cette baisse avait notamment été attribuée aux obsèques de Johnny Hallyday àParis le samedi 9, retransmises pendant le grand marathoncaritatif à la télévision publique.

SCIENCESHawking enterré à côté de NewtonL’astrophysicien britannique Stephen Hawking, décédé le14 mars à l’âge de 76 ans, sera inhumé à l’abbaye deWestminster à Londres, au côté d’un autre géant des sciences,Isaac Newton. Les obsèques de Hawking se dérouleront-elles le31 mars, à Cambridge, où il a enseigné pendant plus de 50 ans.

EN IMAGE

En Russie, un pope bénit la fusée Soyouz avant son envolLe rituel est désormais bien établi, à Baïkonour, en Russie. Avant chaque envol d’une fusée Soyouz, un prêtre orthodoxe vient la bénir. Le pope s’approche du lanceur haut de 50 mètres, prononce quelques bénédictions, puis asperge les photographes venus immortaliser la scène… Hier, la tradition a été respectée, avant le décollage aujourd’hui d’une fusée Soyouz qui doit rejoindre la Station spatiale avec trois astronautes à bord. Photo AFP

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SPOR

TS29

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Voilà ce pour quoi ils se sont en-traînés toute l’année. L’aboutis-

sement de longs mois d’efforts,d’heures passées sur les tapis. Cemercredi et jeudi, près de 700 jeunesvenus d’un peu partout de l’hexago-ne tenteront de décrocher leurGraal : le titre de champion de Fran-ce UNSS.Si aucun collège du départementn’a la chance de défendre les cou-leurs de la Côte-d’Or, le lycée Jean-Marc-Boivin de Chevigny, lui, estbien représenté. Il a réussi à quali-fier ses équipes chez les filles et chez

les garçons. Et le moins que l’onpuisse dire, c’est qu’ils n’abordentpas cette échéance avec l’ambitionde n’y faire que de la figuration.« L’objectif, c’est d’aller chercher des médailles dans ce champion-nat », annonce Cédric Gaudet, en-traîneur du pôle espoirs Bourgogne-Franche-Comté de Dijon.

Une étape dans la saison

Alors bien sûr, les élèves de Chevi-gny ne sont pas les seuls ambitieux.Le tirage au sort dans chaque caté-gorie a aussi son importance. Maispas question de se cacher derrièrecela. « La simple qualification n’apas d’intérêt », poursuit le techni-cien. « Ce sont des jeunes qui sontdans le circuit fédéral. Ce cham-pionnat représente une étape parmileurs objectifs de l’année. L’idée,c’est d’y être performant. »En brillant individuellement, les Cô-

te-d’Oriens auront ainsi de bonneschances de mettre en lumière leurétablissement. De quoi apporterune motivation supplémentaire.

Benjamin Henry

■ Le lycée de Chevigny a réussi à qualifier une équipe féminine et une masculine. Photo Stéphane RAK

Objectif médaille pour BoivinJ U D O C H A M P ION N AT DE F R A NC E U NS S

Pendant deux jours, près de 700 élèves venus de toute la France sont attendus au gymna-se Pecqueux-Rolland de Longvic pour participer au championnat de France UNSS. Le lycée Boivin (Chevigny) veut briller sur ses terres.

■ A domicile, le lycée Boivin ne veut pas faire de figuration. Photo S. R.

PROGRAMME

nCe mercredi8 heures : cérémonie d’ouvertu-re ; 9 heures : début de la com-pétition collèges ; 14 heures : phases finales collèges et début de la compétition sport parta-gé ; 15h45 : podiums.nJeudi8h30 : début de l’échauffe-ment ; 9 heures : début de la compétition lycées ; 14 heures : phases finales lycées et début de la compétition sport parta-gé ; 15h45 : podiums.

} La simple qualification n’a pas d’intérêt. L’idée, c’est d’y être performant. ~

Cédric Gaudet, entraîneur du pôle espoirs

uFéminines : Melina Degano (-44 kg),Clara Pacheco (-52 kg), Laure Barret(-70 kg), Okta Abouna Doya (+70 kg), Emilia Garcia (jeune officielle).uMasculins : Maxime Moundanga (-55 kg), Louis Cointre (-66 kg), Jérémy Hermelin (-73 kg), Andy Huynh (-81 kg),Louis Marie Simon (+90 kg), Emile Mote-bart (jeune officiel).

LES ÉQUIPES DE BOIVIN

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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nQuelques perfs

À 50 ans, Christophe Cultru(15/1, Longvic) ne désarmepas. Celui qui, à son meilleur,a pointé plusieurs saisons à3/6, complète avec régulari-té sa feuille de perfs. Les der-nières en date : Triboulet (15, Dole) à Dole, Chen (5/6,TCD) à Châtillon. De son cô-té, le Técédiste Louis Ledin(3/6) a ajouté Dechoz (2/6,Mulhouse) à la sienne. AuCNGT de Gap, Zoé Richard(0, Longvic) gagnante à 1/6et 0, a battu Garrigues (-2/6,Toulon), 6-3, 6-2, et perdu endemi-finale contre Partaud (n° 23), 6-4, 6-2.

nNouveau cap pour Rolland-de-Ravel ?Le Duciste classé 4/6 va bou-cler en juin ses 14 ans. Cesdernières semaines l’ont por-

té à ce classement dans destournois de cette catégorie voire des 15/16 ans. Aprèsun bon “Petits As” à Tarbes etun “Petits Ducs” à Dijon ra-té, il s’est qualifié pour le ta-bleau final du TIM Essonneet a fini quatrième à Belfort,un TMC 15/16 ans. Essen-tiellement acteur dans lestournois jeunes et préservéphysiquement jusque-là, laconfrontation régulière avecles adultes est pour bientôt.

nMillot battu sur le filLe Dijonnais Millot (219e,+5) battu, 7-5, 1-6, 7-5, auchallenger de Drummond-ville (Canada) par le finalisteBonzi (222e, Fr.), s’est égale-ment incliné, lundi, au pre-mier tour à celui de Lille oùGrenier (415e, Fr.) l’a battu,6-4, 5-7, 7-5.

J.-J. Sanchez (CLP)

TENNIS [ ÉCHOS DES COURTS ]

Cultru encore dans le coup

Dimanche, aux Courvelles, l’équipe réserve de Selongey recevait Chevigny dans le froid et sous la neige. Kevin Fourney foulait une fois de plus ce terrain synthétique qu’il connaît si bien. Mais, cet-te fois, il arborait le maillot des visiteurs. Avant la rencontre, la plupart des bénévoles du club s’étaient déplacés spécia-lement pour lui rendre un vi-brant hommage.Le joueur de 31 ans reçoit alors quelques cadeaux des mains du président Xavier Pi-roddi et d’André Belime. L’équipe selongéenne, réunie autour de son capitaine Adrien D’Angelo, lui remet également un maillot spécial. Un moment émouvant pour ledéfenseur. « Ça m’a beaucouptouché, ce qui a été fait au dé-but du match. Je ne m’y atten-dais pas du tout. C’est un beau symbole de toute l’affection que j’ai pour ce club. J’ai vécu de superbes années là-bas. »

« Finir ensemble »Kevin Fourney a fait l’unani-mité au SCS. Apprécié de tous, il a reçu des remercie-ments à la hauteur des servicesqu’il a pu rendre pendant pres-que dix ans. Ce qu’il retient de toutes ces années ? « Essen-tiellement la montée de DH en CFA2 en 2014 et les par-cours en coupe de France », précise-t-il. Son départ est un petit pincement au cœur pour Selongey, mais le joueur a dû

faire un choix pour concilier sa vie de sportif avec sa vie fa-miliale et professionnelle.À Chevigny, il semble parti pour boucler la boucle. « J’ai pas mal de copains là-bas com-me Gaëtan Marin ou Mickaël Vegas. Ça faisait quelques an-nées que je voulais jouer avec. J’étais à l’école avec eux, je les connais depuis tout petit. C’estsympa de les retrouver et finir ensemble. »

Thibaut Jullien (CLP)

FOOTBALL RÉGIONAL 2

Selongey n’oublie pas Fourney

■ Kevin Fourney.Photo Thibault JULLIEN

QUETIGNY - SAINT-APOLLINAIRE19h30, Cèdres

Formé à l’AS Nancy-Lorraine, ausein de laquelle il a passé les

quatre dernières saisons avec l’équi-pe réserve, David Luvualu enchaîneles titularisations depuis son arrivéeà Saint-Apollinaire. Un nouvelatout intéressant pour le club épleu-mien qui a perdu deux défenseursdans les mêmes temps (Chris Gote-ni et Julien Obriot).« Il a fait la première partie de sai-son du côté du Clémenceau Besan-çon où ça ne s’est pas vraiment pas-sé comme il le souhaitait », expliqueson nouvel entraîneur, Pierre Pau-lin. « On a pu le tester et c’est ungarçon avec un profil intéressant,qui retrouve le rythme de la compé-tition. Il va de mieux en mieux. »

Un latéral percutant

Bien que droitier, le néo-Épleumiena officié à gauche face à Avallon, leweek-end dernier. Ce qui ne l’a pasempêché de plutôt bien tenir sonrang défensif tout en tentant d’ap-porter offensivement. « Surtout sur

la deuxième mi-temps où, il a pasmal percuté », corrobore son coach.Dans une seconde période à l’avan-tage de Saint-Apollinaire dans lejeu, David Luvualu n’a pas hésité àse projeter pour apporter le surnom-bre afin d’aider les siens à se procu-rer des opportunités.De belles promesses, donc, même siPierre Paulin estime qu’il peut enco-re « aller plus loin » et monter enpuissance. Et ainsi s’affirmer com-me un élément fort de cette fin desaison pour Saint-Apo, qui comptebien batailler jusqu’au bout pour dé-crocher son maintien en National 3.

Leo Parramuchio (CLP)

FO OT B A LL N AT ION A L 3

David Luvualu au rebond à Saint-Apollinaire

■ David Luvualu est arrivé cet hiver à Saint-Apollinaire. Photo Vincent POYER

Ce mercredi, Saint-Apollinaire se déplace à Quetigny. L’occasion de voir à l’œuvre David Luvualu, qui a rejoint le club épleumien cet hiver après un début de saison compli-qué à Clémenceau Besançon.

À Quetigny (Cèdres), ce mercredi (19h30).Quetigny : Bohm, Caverot, Aanani,Etoundi, Chergui, Anyouzo’o, Mondou,Bah, Lelièvre, Caltagirone, Belhadj, Mba-la, Nattes, Brossard, Allogo, Chaussenot.Saint-Apollinaire : Perraud, Huillard,Braud, Moume-Etonde, Oulahri, Dos San-tos, Luvualu, Fransioli, Goussin, Abbew, Grandjean, M’Vondo, Aubry, Hamroune, Nicollin.

QUETIGNY - SAINT-APOLLINAIRE

Ce mercredi soir, la coupe de Bourgogne-Franche-Comté se met à jour avec plusieurs 32es de finales qui avaient été reportés fin octobre. Parmi eux, un derby côte-d’orien entre Beaune, pas au mieux en Régional 2 depuis trois semaines, et Plombières (R3). Le lauréat de la rencontre se déplacera chez le vainqueur du match entre La Charité et La Machine, dimanche 1er avril. Coupd’envoi à 19h30 (stade du Château à Vignoles).

FO OT B A LLCoupe régionale : Beaune reçoit Plombières

ÉCHO

n InfirmerieTouché dimanche lors de la rencontre, le por-tier de Chevigny, Antoi-ne Graillot, souffre d’une fracture du péro-né et d’un déplacement de la cheville.

6 Comme le nombre de points qui séparent Quetigny (14e, 12 points) et Saint-Apollinaire (11e, 18 points) au classement.

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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BOURG - JDA DIJON78-96

Que s’est-il dit à la pausedans le vestiaire dijonnais

à la mi-temps ? Laurent Le-gname ne le dévoilera pas dans le détail. « Le message était plus mental que techni-que. Il ne fallait pas subir. Le plan de jeu n’a pas changé à la mi-temps. C’était juste l’appro-che mentale qu’il fallait chan-ger, et c’est ce sur quoi j’ai insis-té, en titillant un peu leur orgueil. Ils ont eu cette capaci-té à changer ça : je les en félici-te », admettra-t-il toutefois après la rencontre. Et force est de constater que la recette était la bonne : Les joueurs de la JDA Dijon sont revenus sur le parquet remontés comme des pendules.Menés de huit points à la pau-se (48-40), ils n’ont eu besoin que de deux minutes et une vingtaine de secondes pour re-passer en tête pour la premièrefois depuis le milieu du pre-mier quart (10-11, 7e). Deux paniers de Jacques Alingué, deux autres de Ryan Pearson et la JDA avait déjà fait une partie de son retard (48-47, 22e). Un coup de chaud d’Axel Julien derrière l’arc et un pre-mier petit écart était déjà creu-sé (50-55, 23e). Invraisembla-ble retournement de situation.

Une défense (enfin) intraitable

Invraisemblable parce qu’au cours du premier acte, les Cô-te-d’Oriens ne trouvaient pas les solutions. Plutôt bien en at-taque malgré un Ryan Pear-son limité à 4 minutes en rai-

son des fautes, les coéquipiers de Rasheed Sulaimon avaient toujours un temps de retard fa-ce à des Burgiens extrême-ment adroits, à l’image du me-neur US Garett Sim (15 pointsdont 3/4 longue distance à la mi-temps). L’écart grimpait jusqu’à 15 unités sur une nou-velle tentative primée de Maxime Courby (38-23, 15e).Mais les Dijonnais sont restés dans le match. Jamais trop près, mais pas si loin non plus. Et ont sorti quelques gros shoots du chapeau pour conti-nuer à y croire, à l’image de ce tir à trois points au buzzer de lami-temps signé Rion Brown. Les premières lignes d’un scé-nario loin d’être écrit d’avance.

Enfin dans les clous défensive-ment, la JDA s’est mise dans le sens de la marche. A trouvé du rythme. Assez pour combler l’écart puis rester devant, donc. Mais aussi et surtout pour réussir à mettre la tête sous l’eau à une équipe pour-tant pas réputée pour se laissermarcher sur les pieds, a fortioridans son antre.Dans le sillage d’un Jacques Alingué auteur du meilleur match de sa carrière en Pro A, les Bourguignons n’ont rien lâ-ché. Présents sur tous les re-bonds, toutes les balles qui traî-naient, ils ont étouffé la JL Bourg, n’encaissant que 30 points après le repos, dont seu-lement 10 au cours du troisiè-

me quart. De quoi se mettre sur orbite pour signer un cin-quième succès en six matches, le point-average repris en bo-nus. Un succès synonyme, très probablement, de maintien. Désormais, la JDA peut voir plus loin.

De Bourg-en-Bresse, Benjamin Henry

B A S K E T É LI T E ( 24 e J OU R N É E )

Plus rien n’effraie la JDADominée à la pause, la JDA s’est notamment appuyée sur un immense Jacques Alingué pour faire la différence au cours du deuxième acte. Cinquième succès en six matches pour les Dijonnais.

■ À Bourg, Jacques Alingué (à droite) s’est montré redoutable dans tous les compartiments du jeu. En défense et surtout en attaque. Photo Le Progrès/Jean-Pierre BALFIN

EliteChâlons-Reims-Le Mans......................75-76Boulazac-Antibes..................................78-91Bourg-Dijon.........................................78-96Cholet-Levallois.....................................63-65Gravelines-Strasbourg...........................71-76ASVEL-Chalon.....................................104-90Pau/Orthez-Limoges.............................84-68Monaco - Nanterre.......................mer. 20h45Hyères-Toulon - Le Portel.............ven. 20h00

Pct J G P p. c.1 Monaco................... 73,9 23 17 6 1956 17882 Le Mans .................. 70,8 24 17 7 1902 17513 Strasbourg .............. 70,8 24 17 7 1981 18194 Nanterre .................. 56,5 23 13 10 1908 18595 Dijon....................... 54,2 24 13 11 1952 18946 Bourg ...................... 54,2 24 13 11 2011 19547 Limoges .................. 54,2 24 13 11 1862 18948 Pau/Orthez.............. 50,0 24 12 12 1894 18619 Levallois .................. 50,0 24 12 12 1890 1907

10 ASVEL..................... 50,0 24 12 12 1907 186811 Le Portel.................. 47,8 23 11 12 1696 170612 Gravelines............... 45,8 24 11 13 1801 182013 Cholet...................... 41,7 24 10 14 1686 176314 Châlons-Reims....... 41,7 24 10 14 1901 200915 Antibes.................... 41,7 24 10 14 1867 195116 Chalon..................... 37,5 24 9 15 1949 196717 Boulazac................. 29,2 24 7 17 1875 206318 Hyères-Toulon......... 26,1 23 6 17 1746 1910Prochaine journée : - lundi 26 mars :Bourg-Le Mans,lundi 02 avril :ASVEL-Antibes,mardi03 avril :Boulazac-Monaco,Châlons-Reims-Cholet,Pau/Orthez-Le Portel,Gravelines-Li-moges,Levallois-Hyères-Toulon,mercredi 04avril :Dijon-Nanterre,mercredi 11 avril :Cha-lon-Strasbourg.

EspoirsChâlons-Reims-Le Mans......................66-59Gravelines-Strasbourg...........................71-78ASVEL-Chalon......................................55-62Pau/Orthez-Limoges.............................81-64Boulazac-Antibes...................................97-79Cholet-Levallois.....................................91-84Bourg-Dijon.........................................64-73Monaco - Nanterre........................mer. 16h30Hyères-Toulon - Le Portel.............ven. 17h00

Pct J G P p. c.1 Cholet...................... 91,7 24 22 2 2065 16532 Strasbourg .............. 75,0 24 18 6 1761 16053 Chalon..................... 69,2 26 18 8 1906 17554 Nanterre .................. 60,9 23 14 9 1667 15235 Limoges .................. 58,3 24 14 10 1663 16076 Levallois .................. 58,3 24 14 10 1759 17177 Gravelines............... 58,3 24 14 10 1713 16998 ASVEL..................... 56,5 23 13 10 1644 15989 Monaco................... 56,5 23 13 10 1733 1641

10 Châlons-Reims....... 54,2 24 13 11 1717 167411 Dijon....................... 54,2 24 13 11 1684 163512 Bourg ...................... 50,0 24 12 12 1713 169713 Le Portel.................. 47,8 23 11 12 1532 149614 Hyères-Toulon......... 39,1 23 9 14 1633 170015 Boulazac................. 29,2 24 7 17 1765 190616 Le Mans .................. 25,0 24 6 18 1641 182217 Pau/Orthez.............. 16,7 24 4 20 1549 182318 Antibes.................... 0,0 25 0 25 1679 2273Prochaine journée : - lundi 26 mars :Bourg-Le Mans,mardi 03 avril :Pau/Orthez-Le Portel,Dijon-Nanterre,Châlons-Reims-Cho-let,Gravelines-Limoges,Levallois-Hyères-Toulon,ASVEL-Antibes,Chalon-Stras-bourg,Boulazac-Monaco.

EN DIRECT

nEspoirsEn lever de rideau du match des pros, les espoirs de la JDA ont signé un treizième suc-cès cette saison (64-73).JDA Dijon : Weber 16, Radnic 4, Miyem Bell 2, Lesne 9, Archinard 13, Burrell 12, Der 1, Ber-chell 5, Dorez 9, Duco-té 2.

RÉACTION

« Je suis fier de mon équipe »Laurent Legname, entraîneur de la JDA« C’est une très, très belle victoire et une très grosse performan-ce de l’ensemble de l’équipe. Bourg est une très belle équipe, qui peut être irrésisti-ble à trois points, il fallait être prêt à con-trôler ça. Je suis vrai-ment, vraiment fier de mon équipe. On est très content d’avoir remporté une victoire de prestige à l’extérieur. »

39 Comme l’évalua-tion de Jacques Alingué, hier soir, auteur de 27 points (13/14 au tir) et 14 rebonds.

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SPORTS FRANCE MONDELE BIEN PUBLIC MERCREDI 21 MARS 2018

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FOOT EXPRESS

De notre envoyé spécial à Clairefontaine

C’est avec une touche deteinture bleue dans les

cheveux que Paul Pogba a fêté ses retrouvailles avec l’équipe de France lundi à Clairefontai-ne. Il est vrai qu’on n’avait plus revu le milieu de terrain de Manchester en ces lieux de-puis le rassemblement de la fin août 2017.Blessé aux ischio-jambiers lors d’un match de Ligue des Champions face à Bâle quel-ques jours après avoir partici-pé à une bien pauvre sortie des Bleus contre le Luxembourg à Toulouse (0-0), Pogba avait dû renoncer à la dernière ligne droite des Bleus. Sans lui, ils avaient assuré la qualification

à la Coupe du monde en Bul-garie (1-0) et contre la Biélo-russie (2-1) en octobre, et maintenu le rythme lors des deux amicaux de novembre fa-ce au pays de Galles (2-0) et en Allemagne (2-2). A sa place, Corentin Tolisso, avait été un titulaire convaincant lors de ces quatre rencontres.En équipe de France, Pogba la joue parfois trop facile. Le sty-le, le potentiel et la personnali-té sont là, mais il ne rayonne pas. S’il avait honoré sa pre-mière cape le 20 mars 2013 fa-ce à la Géorgie, le même jour que Raphaël Varane, un autre « bébé bleu », cinq ans plus tard que faut-il penser de son évolution ?

« Il ne peut être heureux de ce qu’il vit en club »Toujours plus star dans l’attitu-de, irrégulier dans la perfor-mance, ne répondant jamais aux sollicitations des médias français, le jeune homme divi-se, agace.Transféré de la Juventus à Manchester United pour plus

de 100 millions d’euros quel-ques semaines après la fin de l’Euro 2016, son retour aux sources avait été spectaculai-re. On se souvient en effet qu’il était arrivé à l’âge de 16 ans en post-formation chez les Red Devils au terme d’un bras de fer avec son club du Havre, ar-bitré par la FIFA. Au bout de trois ans, Sir Alex Ferguson n’avait su ou pu le retenir et Pogba, sous la forte influence de son agent Mino Raiola, avait filé libre à Turin.Les relations de l’extravagant Monsieur Paul avec José Mou-rinho qui l’a à plusieurs repri-ses fait débuter sur le banc, sont tendues. Vantant les méri-tes du jeune Scott Mc Tominayqu’il avait lancé en son absen-ce en février dernier, l’entraî-neur des Blues avait grossi le trait : « Scott a un profil de joueur simple : une coupe de cheveux normale, pas de ta-touage, pas de grosse voiture, humble… » L’inverse de Pog-ba en quelque sorte.Les tabloïds anglais font leurs choux gras de la supposée

brouille entre les deux hom-mes, même si l’entraîneur por-tugais parle de « grand men-songe. »Interrogé sur le sujet lundi, Di-dier Deschamps ne s’inquiète pas pour autant. « Cela arrive à un joueur de connaître une période ponctuelle difficile. Par rapport à tout ce qu’il a pu faire, évidemment il ne doit pas apprécier cette situation et ne peut pas être heureux de ce

qu’il vit dans son club. »La parenthèse des Bleus peut même faire beaucoup de bien à Pogba, qui devrait récupérer la place occupée par Tolisso enson absence, vendredi face à laColombie et honorer sa 50e sé-lection. Mais la concurrence de l’ex-Lyonnais qui a pris une réelle dimension au Bayern, n’a sans doute jamais été aussi vive.

Jean-François Gomez

FO OT B A LL EQUIP E DE F R A NC E

Pogba, ça se discute…De retour six mois après son dernier match, Paul Pogba, ménagé hier et en mal de sensations à Man-chester, a un statut à défendre chez les Bleus, où la concurrence de Co-rentin Tolisso se précise…

■ Discuté à Manchester United, Paul Poga attend, autant qu’il y est attendu, du mieux de sa parenthèse en Bleu. Photo AFP

Collants, gants et bonnets étaient de sortie hier après-mi-di sur le terrain Paul-Pibarot deClairefontaine. Le vent de fraî-cheur qui avait été évoqué la veille lors du point presse de Didier Deschamps, au sujet de l’équipe de France, n’était plus seulement une image, et les Bleus ont débuté par un long échauffement, une séance d’une heure quinze, conclue par des jeux avec le ballon, à une ou deux touches de balle.Dix-neuf joueurs sur les vingt-quatre présents, ont pris part à l’entraînement collectif. Man-quaient à l’appel Pogba, Mar-tial et Thauvin, en raison de « petits bobos » selon le servi-ce communication des Bleus. Une gêne à un orteil pour l’un, à la hanche pour un autre, mais rien ne permettant d’ac-ter ou de prévoir un futur for-fait parmi ces trois-là.Koscielny, gêné par un dos douloureux, et Tolisso, rele-vant d’une contusion au tibia, se sont eux, contentés de cou-rir avec l’un des kinés. Tolisso, même sans être encore à 100 %, avait le sourire. Son ami d’enfance, Merdji, auteur de huit buts avec Bourg-en-Bresse en Ligue 2 cette saison, était venu à Clairefontaine en-tre deux séances d’entraîne-

ment, pour le voir et participer à une interview avec lui pour BeIn.Hernandez et Ben Yedder, les deux nouveaux, qui font partiedu groupe des sept « Espa-gnols » de la liste de Des-champs, ont quant à eux, suivi toute la séance collective, et pris leurs marques après avoir déjà dû assurer l’opération bi-zutage la veille lors du dîner.« On ne peut pas travailler grand-chose car les joueurs sont en récupération après avoir joué samedi et diman-che. La seule vraie séance c’est celle du mercredi, mais vu qu’on est à deux jours d’un match, on ne peut pas « taper dedans ». On va à l’essentiel, mais les animations, défensive et offensive, peuvent être tra-vaillées sous forme d’exercices ou sous forme jouée », précise Deschamps.C’est ce rythme et cette anima-tion que le sélectionneur re-cherche pour mettre tous ses Bleus en mode compétition. Aujourd’hui, la séance sera à huis clos, puis jeudi, tous parti-ront dans la matinée s’installer à Enghien, l’autre lieu de ras-semblement des Bleus, beau-coup plus près que Clairefon-taine, du Stade de France.

A Clairefontaine J.-F.G.

■ Gants et bonnets étaient de mise pour Mbappe (d) et les Bleus qui ont effectué une séance « light » ce mardi. Photo AFP

38 % des Français intéressés par le footPrès de deux Français sur 5(38 %) s’intéressent au foot-ball, tendance en hausse de 4points en un an, selon le Baro-mètre d’image des clubs pro-fessionnels de football de l’institut de sondage Ipsos, présenté par la LFP. Selon elle,cela correspond à un homme sur deux qui s’intéresse au foot en France, et à une fem-me sur quatre.Neymar : « Tout se passe bien »« Pour l’instant, tout se passebien » pour la rééducation de Neymar, après son opération du pied droit, a assuré le mé-decin de la sélection brési-lienne Rodrigo Lasmar, dans un entretien à L’Equipe mardi,à moins de trois mois de la Coupe du monde.

Espoirs : Coco forfait, Grandsir appeléL’attaquant de Troyes Samuel Grandsir a été appelé en ren-fort en équipe de France Es-poirs pour pallier le forfait du milieu de Guingamp Marcus Coco, a annoncé la FFF mardi.Dames : Montpellier en outsiderMontpellier aborde son quartde finale aller de la Ligue deschampions dames devantChelsea, ce mercredi (20h45)à la Mosson, pour viser lapremière demi-finale des« filles de Loulou ».

BLEUS EXPRESS

nLa Colombie se prépare à ChantillyLa sélection colombienne, qui jouera contre les Bleus ce vendredi au Stade de France, est depuis le début de la semaine à Paris et s’entraîne à Chantilly. Les hommes de Nestor Péker-man, qui affronteront ensui-te à Londres l’Australie, premier adversaire de l’équi-pe de France lors de la Cou-pe du monde, intéressent donc à double titre le staff des Bleus. Avec ses têtes d’affiche Falcao et James Rodriguez, mais aussi Car-los Bacca, Duvan Zapatta,

ou Juan Guillermo Cuadra-do, qui a dû déclarer forfait, Didier Deschamps a cerné la qualité offensive de la sélection de Colombie, en gardant toutefois pour son groupe, les informations les plus importantes qu’il s’agi-ra de distiller avant ce match de rentrée.nLe plein au Stade de FranceLe match de rentrée contre la Colombie ce vendredi, fera recette et le Stade de France devrait afficher complet ou presque. Didier Deschamps n’a pas manqué de s’en réjouir.

Les Bleus font encore de la récup’

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SPORTS FRANCE MONDEMERCREDI 21 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Basket : EliteChâlons-Reims-Le Mans......................75-76Boulazac-Antibes..................................78-91Bourg-Dijon...........................................78-96Cholet-Levallois.....................................63-65Gravelines-Strasbourg...........................71-76ASVEL-ES Chalon...............................104-90Pau/Orthez-Limoges.............................84-68Monaco - Nanterre.......................mer. 20h45Hyères-Toulon - Le Portel.................ven. 20h

Pct J G P p. c.1 Monaco................... 73,9 23 17 6 1956 17882 Le Mans .................. 70,8 24 17 7 1902 17513 Strasbourg .............. 70,8 24 17 7 1981 18194 Nanterre .................. 56,5 23 13 10 1908 18595 Dijon........................ 54,2 24 13 11 1952 18946 Bourg ...................... 54,2 24 13 11 2011 19547 Limoges .................. 54,2 24 13 11 1862 18948 Pau/Orthez.............. 50,0 24 12 12 1894 18619 Levallois .................. 50,0 24 12 12 1890 1907

10 ASVEL..................... 50,0 24 12 12 1907 186811 Le Portel.................. 47,8 23 11 12 1696 170612 Gravelines............... 45,8 24 11 13 1801 182013 Cholet...................... 41,7 24 10 14 1686 176314 Châlons-Reims....... 41,7 24 10 14 1901 200915 Antibes.................... 41,7 24 10 14 1867 195116 ES Chalon............... 37,5 24 9 15 1949 196717 Boulazac................. 29,2 24 7 17 1875 206318 Hyères-Toulon......... 26,1 23 6 17 1746 1910

Pro BAix-Maurienne-Evreux...........................78-81Caen-Saint-Chamond...........................70-85Charleville-Poitiers.................................90-84Denain -Blois.........................................61-70Nantes-Lille...........................................60-80Roanne-Fos-s./Mer...............................99-62Orléans-Nancy.......................................91-94Rouen-Quimper.....................................83-75Le Havre-Vichy.............................79-83 (a.p.)

Pct J G P p. c.1 Blois ........................ 79,2 24 19 5 1848 16892 Orléans ................... 79,2 24 19 5 2121 18583 Roanne ................... 75,0 24 18 6 1894 16124 Lille.......................... 66,7 24 16 8 1754 16695 Fos-s./Mer............... 66,7 24 16 8 1819 17386 Saint-Chamond....... 66,7 24 16 8 1870 18147 Nancy...................... 62,5 24 15 9 1800 16968 Vichy ....................... 50,0 24 12 12 1941 18849 Denain .................... 50,0 24 12 12 1800 1822

10 Rouen ..................... 45,8 24 11 13 1888 195211 Evreux..................... 45,8 24 11 13 1836 188512 Aix-Maurienne......... 37,5 24 9 15 1682 178013 Poitiers .................... 33,3 24 8 16 1811 190514 Caen ....................... 33,3 24 8 16 1841 193815 Le Havre.................. 33,3 24 8 16 1728 189216 Nantes..................... 29,2 24 7 17 1677 185017 Charleville ............... 25,0 24 6 18 1846 196918 Quimper .................. 20,8 24 5 19 1788 1991

TENNIS« Pas la place » pour deux Coupes du monde selon Forget« Il n’y a pas la place » pour deux Coupes du monde de tennis, a estimé le directeur du tournoi de Roland-Garros Guy Forget en espérant que laCoupe Davis « prenne l’avan-tage » sur le projet concurrentporté par l’ATP.CYCLISMECatalogne : Valverde surgit en avance…On l’attendait mercredi en montagne mais Alejandro Val-verde (Movistar) a pris les

commandes du Tour de Cata-logne dès ce mardi : l’Espa-gnol, vainqueur sortant del’épreuve, a réglé au sprint un peloton réduit à Valls (Espa-gne) et endossé le maillotvert et blanc de leader.…et Bouhanni s’en vaL’équipe Codifis a annoncé cemardi le retrait de Nacer Bou-hanni du Tour de Catalogne avant le départ de la 2e étape,jugeant le sprinter français in-suffisamment rétabli d’unebronchite.VOLLEYChaumont éliminé

Les volleyeurs de Chaumont ont été éliminés de la Ligue des champions en perdant mardi le match retour des play-offs chez les Italiens de Trentino 3 à 0 (26-24, 25-23,27-25). Les champions deFrance avaient gagné 3 à 2 à l’aller.RUGBYStade Français : Meyer sera directeur sportifLe Sud-Africain Heyneke Meyer a été nommé directeursportif et entraîneur principal du Stade Français à partir de 2018/19.

EXPRESS

En argent il y a un mois auxjeux Olympiques de

Pyeongchang, en argent déjà il y a un an aux Mondiaux-2017, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron veulent renouer avec l’or aux Cham-pionnats du monde de pati-nage artistique, à partir de ce mercredi à Milan (Italie).A Helsinki l’hiver dernier, les revenants canadiens Tessa Virtue et Scott Moir avaient

privé les jeunes danseurs fran-çais (22 ans pour elle, 23 ans pour lui) d’une troisième cou-ronne mondiale consécutive.En Corée mi-février, ce sont encore Virtue et Moir qui se sont parés d’or, olympiquecette fois, au bout d’une com-pétition marquée par une mé-saventure vestimentaire dePapadakis, dont le haut s’est malencontreusement décou-su et dégrafé dès les premiers

instants de la danse courte.Le duo canadien absent sur laglace italienne, le titre mon-dial est promis ce samedi au tandem tricolore installé à Montréal, ravi de cette « célé-bration post-olympique » à proximité de la France, la pro-messe de « plus de famille et de public » acquis à leur cau-se dans les tribunes de la pati-noire.Sacré sous les couleurs de

l’Allemagne en couples, asso-cié à Aljona Savchenko, le Français Bruno Massot peut désormais croire au doublé, pour ce qui devrait vraisem-blablement être leur dernière compétition.De leur côté, Vanessa James (30 ans) et Morgan Ciprès (26ans), médaillés de bronze européens en 2017 et récents cinquièmes aux JO, espère-ront un podium..

PAT I N A GE A R T I S T I Q U E MON DI A U X- 2018 : PA PA DA K IS E T CIZ E RON

De l’argent à transformer en or

■ Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron. Photo AFP

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guera aucun indice sur le dernierquart du film. Sachez seulement que ce moment plein de tendresse, qui tirequelques larmes câlines et qui réunit subtilement tout le monde autour d’un grand événement sportif, rattra-pe haut la main les ficelles un tantinet moins inventives de La Finale.Cette finale (et non la fin), c’est celle du championnat junior de basket, ques’apprête à disputer Rayane Bensetti (l’acteur lyonnais préféré des adoles-centes, gagnant de l’édition 2014 de Danse avec les stars). Problème :

l’ado doit aussi garder son boulet de papi (Thierry Lhermitte), très ron-chon, accessoirement raciste, mais surtout atteint de la maladie d’Alzhei-mer. Que faire ? Le gamin, surnom-mé « le nain » par son équipe parce que trop petit pour jouer les Tony Par-ker, décide d’emmener son grand-pè-re à son match… avec le road-movie et les péripéties qui vont avec.

Rayane Bensetti, rattrapé par la réalité

Un duo mal assorti, rien de tel pour réveiller le box-office. Mais le tandem créé par Robin Sykes a quelque chose de plus. Et ce truc, qui lui a permis de remporter le Grand Prix du festival del’Alpe d’Huez, c’est une réflexionbienveillante et joliment évoquée sur cette maladie, qui zappe les rapports

familiaux, efface la mémoire et isole lapersonne.Si la perte de mémoire suscite, évi-demment, quelques gags faciles, elle permet surtout au film de se prolongerau-delà de cette fameuse finale sporti-ve, donc de dépasser les clichés, et de se poursuivre par un dénouement bien à lui, une fin en douceur, qui change tout et qui est la clé de sa cote d’amour auprès du public familial.Dans la vie, hors écran, la réalité amalheureusement rattrapé Rayane Bensetti : son papa s’est éteint, le 8 fé-vrier 2018, emporté par la maladie de Charcot. Le comédien, de 24 ans, né àVénissieux (69), s’est fait tatouer cette date en chiffres romains. Thierry Lhermitte, histoire de ne pas succom-ber à la morosité, a avoué s’être fait tatouer une tortue sur les fesses !

D.T

C O M É D I E L A F IN A LE

Le meilleur moment de La Finale, c’est sa fin

■ Thierry Lhermitte, prix d’interprétation au festival de l’Alpe d’Huez, et Rayane Bensetti. Photo UGC

Grand prix et prix d’interprétation du festival d’humour de l’Alpe d’Huez, une fable bienveillante et plutôt réussie sur la famille et la maladie d’Alzheimer.

Les Français l’aiment depuis quatre décennies. Cas-quette rouge, chemise et yeux bleus, Thierry Lhermit-te, 65 ans et éternellement “bronzé”, s’en donne à cœurjoie dans son premier rôle de grand-père. « Je me suisrégalé à jouer ce personnage un peu beauf, qui passeson temps à dire des conneries, mais aussi à interpréterce flou permanent dans lequel le place la maladie ».Dans La finale, il interprète un restaurateur parisiencontraint, à la suite d’un drame familial et de sa mala-die, de vendre son affaire et de vivre à Lyon, avec safille et son petit-fils (Rayane Bensetti). « Je ne savaisabsolument pas qui était Rayane. Mais ça a tout desuite fonctionné entre nous ».Si l’acteur, parrain de la Fondation pour la recherche

médicale, a dit oui au scénario, c’est aussi pour l’évoca-tion drôle et tendre d’Alzheimer par le réalisateur Ro-bin Sykes, qui a tenu à apporter un regard positif surcette maladie qui a touché un membre de sa famille.Pour se préparer, Thierry Lhermitte a beaucoup parléavec le père d’un ami. « Il était au même stade de lamaladie que mon personnage. Au cours de nos échan-ges, j’ai perçu le doute avec lequel il vit en permanence,et aussi la discipline avec laquelle il s’attache à répon-dre avec assurance, même si c’est n’importe quoi, justepour ne pas paraître complètement largué ».La finale, Thierry Lhermitte en est convaincu, lui offreun « vrai » rôle, « avec des choses à jouer », au mêmetitre qu’Une affaire privée de Guillaume Nicloux.

Thierry Lhermitte, maladie d’humour

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Pas une bondieuserie d’auteur : un prodi-ge d’émotion. Cédric Kahn, virtuose du chaos (Roberto Succo, Une vie meilleure),des cabossés et des expériences extrê-mes (Vie sauvage), nous emmène surdes sentiers inédits. Point de Bernadette Soubirouteries, nous voici parmi des toxi-comanes réfugiés dans une communautéde l’Isère où ils soignent leur addiction pardes rituels et la prière. Film sur la recons-truction d‘un héroïnomane, d’abord récal-citrant puis totalement addict aux psau-mes, La prière parle de la vie d’ascèse comme d’une drogue, cette chose qui vous effraie d’abord puis vous possède corps et âme. Le scénario est une mer-veille de précision, serti d’instants boule-versants (des témoignages, face caméra,d’anciens drogués) et joué par un chape-let d’acteurs qui vous convertissent à leurs blessures. Dans le rôle de la sœurqui a fondé ce foyer, une star des années70-80 : Hanna Schygulla, autant muse deR.W. Fassbinder qu’icône du sexe et des paradis artificiels. Un film magnifique, au plus haut des cieux du cinéma.

D.T ■ Anthony Bajon, prix d’interprétation à Berlin, et Alex Brendemühl. Photo Le Pacte

La prière : Cédric Kahn accomplit un miracle

Dans les derniers blockbus-ters américains, une nouvelle génération a pris le pouvoir : on ne compte plus les gamins rebelles ou fortes têtes (Hun-ger Games, Divergente, Le La-byrinthe…) qui sauvent le monde du chaos et de sa fin. Une armée de vaillants petits soldats dans un univers belli-queux, ultraviolent, sans cesse miné par les guerres.Dans le vent de ce jeunisme, Pacific Rim Uprising a trouvé l’acteur John Boyega dans les étoiles de Star Wars. Il est l’un des nouveaux visages de la sa-ga intergalactique depuis Le Réveil de la force.

Dans ce deuxième volet de Pa-cific Rim, initié par Guillermo del Toro en 2013 et réalisé ici par Steven S. DeKnight, John Boyega (également produc-teur) est aux commandes d’un Jaeger, ces géants de fer qui combattent les gros lézards Kaiju, ces monstres méchants,cousins des dinosaures, re-montés des entrailles de la ter-re par des brèches ouvertes dans l’océan.Après Pacific Rim, on croyait avoir tout vu des combats de feu titanesques entre ces géants tout en bruit, fureur, ex-plosions. Mais les produc-teurs ont débauché DeKnight,

créateur de la série à succès Spa r t a cus , m a i s a u s s i showrunner de la première saison de la série Daredevil, pour maximiser les effets du grand spectacle. Pacific Rim Uprising est moins une suite à Pacific Rim que sa ver-sion XXL ; les Kaiju sont plus monstrueux que jamais.John Boyega, pour faire le lien,est le fils du personnage que jouait Idris Elba dans le pre-mier opus. À ses côtés, une ga-mine et une nouvelle généra-tion de jeunes pilotes, les Cadets, une bande d’ados cou-rageux qui n’ont peur de rien.

N.C.

ACTION PACIFIC RIM UPRISING

Pacific Rim, en version XXL

■ Des combats encore plus monstrueux. Photo Universal

Après La Vie d’Adèle, Palme d’or à Cannes en2013, Abdellatif Kechiche signe avec Mektoub,my love : canto uno, un « hymne à la vie, àl’amour, aux corps, à l’avenir », dans lequel ilfilme avec sensualité un groupe de jeunes gens le temps de l’été 1994 à Sète. Ce film detrois heures sur les amours frémissantes et l’éclosion à la vie adulte, est le premier volet d’une probable trilogie, dont un autre est déjàtourné et en partie monté.“Mektoub”, c’est le destin, le karma. Et “Mylove”, parce qu’on « a souvent conscience dudestin dans les rapports amoureux », expliquele cinéaste franco-tunisien. Sa caméra suitAmin (joué par l’acteur débutant et déjà remar-qué Shaïn Boumédine), ex-étudiant en méde-cine et apprenti scénariste installé à Paris, deretour dans sa ville natale le temps desvacances. Doux et réservé, il y retrouve safamille, son cousin dragueur (Salim Kechiou-che), son amie d’enfance Ophélie (Ophélie Bau) et d’autres amis et parents dont Camélia(Hafsia Herzi), tandis que se nouent desrencontres estivales.D’après-midi à la plage en soirées dans des bars et boîtes de nuit, Kechiche signe un film solaire et contemplatif, librement inspiré du livre La Blessure la vraie de François Bégau-deau : « Nous sommes dans un monde qui enferme, qui étouffe », et « le film veut consti-tuer une réponse à cette sensation d’étouffe-ment ».

■ Lou Lutthiau, Shaïn Boumédine, Ophélie Bau. Photo Pathé

M E K TO U B M Y LO V ELe long (3 heures) et très sensuel été d’Abdellatif Kechiche

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