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Saison 20.21 Légendes slaves ONDIF live Samedi 6 février à 19 heures Clé d’écoute à 18 h 30 commentée par Tristan Labouret Concert capté au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine

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Saison 20.21

Légendes slaves

ONDIF live Samedi 6 février à 19 heuresClé d’écoute à 18 h 30 commentée par Tristan LabouretConcert capté au Théâtre Jean Vilarde Vitry-sur-Seine

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ONDIF liveVotre concert livré à domicile

Concert capté au Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine et diffusé le :Samedi 6 février à 19 heures

www.orchestre-ile.com/ondiflive

Clé d’écoute à 18 h 30 commentée par Tristan LabouretCaptation Imaginé Productions, réalisation Laurent Sarazin

Une œuvre, une histoireConcert commenté par Tristant Labouret sur les Variations sur un thème rococo pour violoncelle op.33Jeudi 11 février à 10 h 30

Théâtre Jean Vilar de Vitry-sur-Seine (94)

Légendes slaves Direction Case Scaglione Violoncelle Johannes Moser

Anton DvořákLégende n° 1Légende n° 3Légende n° 6Légende n° 10

Piotr Ilitch TchaïkovskiVariations sur un thème rococo pour violoncelle op. 33 (version originale)

Anton DvořákSymphonie n°7 en ré mineur op. 70

Captation OXYMORE ProductionsRéalisation Arnaud Lalanne

Prise de son Radio FranceMusicien metteur en ondes Etienne PipardDirecteur du son Laurent FracchiaTechnicien Julien Bourdais, Christophe Goudin, Alexandre JamesCoordination technique Delphine BaudetChargé de production Benoît GégoutResponsable Pôle artistique Isabelle Chauvet-Fernandes

Concert enregistré par France Musique pour une diffusion ultérieure dans Le concert de 20h

L’Orchestre souhaite une bonne retraite à Pierre Greffin, trompettiste à l’Orchestre national d’Île-de-France depuis 1978.

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« N’oubliez pas de faire mes amitiés à Dvořák et dites-lui quel plaisir permanent me procurent ses Légendes. C’est une œuvre ravissante et l’on ne peut qu’envier la fraîche, allègre et riche inspiration de cet homme. »Johannes Brahms, lettre à l’éditeur Fritz Simrock, 1882.

- TÉMOIGNAGE -« Johannes Brahms est une personnalité exceptionnellement noble et élevée, et tous ceux qui ont eu l’occasion de le côtoyer de près éprouvent l’amour et le dévouement le plus ardent pour lui. Le célèbre compositeur tchèque Dvořák raconte avec les larmes dans les yeux la sollicitude chaleureuse que Brahms lui a manifestée en ayant pris connaissance de ses œuvres que personne ne voulait ni éditer ni jouer, et le soutien énergique et puissant qu’il a représenté pour le talent de son confrère slave dépérissant dans les ténèbres de la méconnaissance. »Piotr Ilitch Tchaïkovski, extraits de la Description autobiographique d’un voyage à l’étranger, 1888.

- PROPOS DU COMPOSITEUR -« Un journaliste américain m’a dit un jour que le talent le plus précieux qu’un journaliste pouvait posséder était un “nez pour les nouvelles”. De même le musicien doit affûter son oreille. Rien ne doit être trop anodin ou insignifiant pour le musicien. Quand il se promène, il doit écouter chaque garçon en train de siffler, chaque chanteur de rue ou l’aveugle avec son orgue de Barbarie. Je suis pour ma part souvent fasciné par ces gens, à tel point que je peux à peine m’en détacher, et à l’occasion je saisis au vol des passages ou des fragments d’un thème mélodique récurrent qui sonnent comme la voix du peuple. Ces choses valent la peine d’être préservées, et personne ne devrait négliger une utilisation abondante de toutes ces suggestions. C’est un signe de stérilité, en effet, lorsque ces morceaux de musique si caractéristiques existent sans retenir l’attention des musiciens savants. »Anton Dvořák, La Musique en Amérique, Harper’s New Monthly Magazine, février 1895.

Anton Dvořák (1841-1904)Dix Légendes op. 59 (extraits)

1. Allegretto3. Allegro giusto6. Allegro con moto

1881en 1882, à Prague et à Vienne50 cordes, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, timbales, 1 percussionniste, harpe13 minutes

C’est grâce à l’aide de Johannes Brahms, qui sert d’intermédiaire auprès du célèbre éditeur berlinois Fritz Simrock, qu’Anton Dvořák commence à voir sa musique être publiée. D’abord les Duos Moraves op. 32 (1878), puis les Huit Danses slaves op. 46 (1881) et enfin les Dix légendes op. 59. Ce dernier recueil, d’abord composé pour piano à quatre mains (un seul piano), est très vite orchestré par Dvořák afin de pouvoir également intégrer les programmes des salles de concert. Ces nouvelles miniatures sont plus introspectives et méditatives que les Danses slaves qui les précèdent même si elles restent teintées çà et là de rythmes de syncope et de déplacements d’accents caractéristiques de la musique tchèque. Le titre ne renvoie à aucune référence directe aux contes populaires ou aux poèmes légendaires de son pays, mais révèle plutôt une intention de peindre la nature slave profonde de son peuple. C’est avec ces œuvres-là que le nom de Dvořák commence à être connu du public international alors qu’il vient d’atteindre la quarantaine et qu’il a déjà composé six symphonies, quatre concertos, une dizaine de quatuors à cordes et trois opéras…

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Anton Dvořák (1841-1904)Symphonie n° 7 en ré mineur op. 70

1. Allegro maestoso2. Poco adagio3. Scherzo : Vivace – Poco meno mosso4. Finale : Allegro

décembre 1884 – mars 1885le 22 avril 1885, à Londres (St James’ Hall), par la London Philharmonic Society, sous la direction du compositeur50 cordes, 2 flûtes dont 1 piccolo, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 3 trombones, timbales37 minutes

Anton Dvořák a déjà composé six symphonies lorsque pour la première fois, il reçoit une véritable commande d’un orchestre pour obtenir une œuvre de ce genre de sa part. Il s’agit de la Société Philharmonique de Londres, à laquelle la partition sera dédiée. C’est une œuvre de grande ampleur, lyrique et très développée dans chacun de ses mouvements, dont la tonalité grave et passionnée de ré mineur lui a souvent valu le qualificatif de « pathétique ». Comme dans la Sixième Symphonie (1880), la proximité avec le style de Johannes Brahms s’entend, mais aussi sa lecture des œuvres de Richard Wagner dont on peut percevoir quelques réminiscences dans l’Adagio. La Septième symphonie de Dvořák est la première à s’être imposée au répertoire grâce à l’intérêt que les chefs d’orchestre Hans Richter, Hans von Bülow et Arthur Nikisch ont porté à cette œuvre.

¢ EN 1882...* L’architecte espagnol Antoni Gaudi commence la construction de l’église Sagrada Familia à Barcelone ; le sculpteur français Auguste Rodin réalise Le Penseur ; tandis que l’écrivain écossais et grand voyageur Robert Louis Stevenson publie Les Nouvelles mille et une nuits.* Le philosophe et historien français Ernest Renan donne une conférence à la Sorbonne (11 mars) sur le thème Qu’est-ce qu’une nation ? au cours de laquelle il formule l’idée qu’une nation repose à la fois sur un héritage passé, qu’il s’agit d’honorer, et sur la volonté présente de le perpétuer.* Benjamin Bradbury dépose à New York le premier brevet de la banjoline (ou mandoline-banjo), un instrument de musique hybride dont la caisse de résonance est comme celle d’un banjo (ronde et cerclée métalliquement) et l’accordage des cordes similaire à celui d’une mandoline.

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- TÉMOIGNAGE -« Tout homme, selon moi, cultive un passe-temps auquel il consacre une part de ses loisirs. Dvořák avait lui aussi un violon d’Ingres. En fait, il en avait plusieurs. Son principal, je dirais, ainsi que son favori, étaient ses pigeons. Dans sa petite maison de campagne, à Vysoká, il possédait une colonie de pigeons si éblouissante que chacun désirait la contempler. Ces animaux lui étaient très chers et lui en concevait une véritable fierté, car ils provenaient de toute les régions de Tchécoslovaquie [sic], et lui avaient été offerts par ses nombreux amis. Dvořák était un lève-tôt. Il se réveillait avec le soleil et travaillait jusqu’à sept heures et demie. Il nourrissait ensuite ses pigeons, ce qui, à vrai dire, était l’opération la plus importante de Vysoká, et pendant l’opération nul occupant des lieux n’osait bouger, de peur d’effrayer les pigeons et de les faire s’envoler. Ceci l’occupait près d’une demi-heure, suite à quoi il se souciait de son propre petit déjeuner. […] Parlons maintenant de l’autre hobby de Dvořák. Évidemment, quand l’automne arrivait il retournait à Prague, et ses petits animaux lui manquaient, si bien qu’il devait trouver un autre passe-temps. Son choix se porta sur les chemins de fer. Je crois qu’il connaissait tous les départs et arrivées des trains de Prague. Ce qui l’intéressait le plus étaient les trains express pour Berlin ou Vienne. A vrai dire, il connaissait tous les machinistes de ces lignes, et se rendait à la gare à l’heure où un train arrivait ou partait, pour le voir s’arrêter ou s’en aller, allait parler au machiniste pour lui souhaiter la bienvenue ou bon voyage. Il savait les distances à parcourir et les heures de travail de ces hommes mieux encore que le chef de gare. Les portiers le connaissaient si bien qu’ils le laissaient passer sans ticket obligatoire. »Joseph J. Kovarik, Dvořák tel que je l’ai connu : article 4, Magazine Fiddlestrings, 1921.

« Il n’y a pas tant d’années la musique slave n’était pas connue des hommes des autres peuples. Quelques musiciens comme Chopin, Glinka, Smetana, Rubinstein et Tchaïkovski, avec quelques autres, ont réussi à créer une école slave de musique. Cette musique n’est pas créée à partir de rien. Elle est découverte et vêtue d’une beauté nouvelle, tout comme les mythes et les légendes d’un peuple sont mis en lumière et cristallisés en versets éternels grâce aux grands poètes : la musique du peuple, tôt ou tard, retient l’attention et se glisse dans les livres de compositeurs. »Anton Dvořák, La Musique en Amérique, Harper’s New Monthly Magazine, février 1895.

- RÉCEPTION -« Le compositeur bohémien, Anton Dvořák, est incontestablement un homme d’un grand talent. À Londres, où il y a de l’engouement à défaut d’enthousiasme, on en a fait un lion. Il y a eu la fièvre wagnérienne, la mode Berlioz, c’est maintenant la rage Dvořák. On lui commande des odes, des cantates, des oratorios, tout ce qu’on peut trouver. On dirait des affamés de musique qui n’ont plus une note à se mettre sous la dent. C’est Brahms qui a deviné Dvořák. Liszt a continué l’œuvre de Brahms ; d’autres s’y sont joints et ont fait au jeune homme resté très modeste une brillante position avec son propre bagage musical déjà volumineux. Il a abordé toutes les branches de l’art, depuis la musique d’église jusqu’à l’opéra, et il a enlevé d’emblée les sympathies du public anglais ; il n’en faut pas davantage pour la consécration d’un musicien. Londres n’est pas le baptême comme Paris, mais c’est la porte de la fortune, c’est l’encouragement donné, bras ouverts, aux talents qui peuvent s’y faire jour. Bien qu’il possède des tendances wagnériennes, Dvořák n’a pas abandonné, heureusement pour lui, les inspirations mélodiques de la vieille école, et il y a des trésors dans sa musique. » Félix Remo, La Musique au pays des brouillards. Étude humoristique et anecdotique de l’état actuel de la musique en Angleterre, Paris, A. Ghio éditeur, 1886.

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Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)Variations sur un thème rococo pour violoncelle op. 33 (version originale)

décembre 1876 – mars 1877le 18 novembre 1877, sous la direction de Nikolaï Rubinstein avec Wilhelm Fitzenhagen (violoncelle)40 cordes, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors18 minutes

Entre le Premier concerto pour piano écrit en 1975 et le Concerto pour violon qui allait voir le jour trois ans plus tard, Tchaïkovski compose au cours de l’hiver 1876-1877 la première grande œuvre concertante pour violoncelle du répertoire russe. Elle se présente étonnamment sous la forme ancienne d’une série de variations. L’histoire de cette œuvre n’est pas banale : le violoncelliste allemand Wilhelm Fitzenhagen (1848-1890), qui était alors professeur au Conservatoire de Moscou nouvellement fondé, a considérablement modifié la partie soliste écrite par Tchaïkovski. Le compositeur avait concédé cette liberté à son ami. Mais Fitzenhagen alla plus loin en modifiant le nombre et l’ordre des variations ce qui provoqua le mécontentement de Tchaïkovski qui ne réussit pas à intervenir pour rectifier avant la publication de la partition en 1878. Et c’est le plus souvent sous la forme éditée par le violoncelliste que l’œuvre est interprétée par les solistes d’aujourd’hui. La restauration de la partition telle que l’avait imaginée le compositeur n’a été réalisée qu’en 1950 par le violoncelliste Sviatoslav Knouchevitski (publiée en 1956 dans le cadre de l’édition complète des œuvres de Tchaïkovski réalisée en URSS). C’est cette version originale (comprenant huit variations) qui est interprétée dans ce concert.

¢ EN 1882...* Construction à Chicago par l’architecte et ingénieur américain William Le Baron Jenney du Home Insurance Building, considéré comme le premier gratte-ciel de l’histoire de l’architecture (55 mètres de haut).* En France, Émile Zola publie Germinal ; en Allemagne, Friedrich Nietzsche publie Ainsi parlait Zarathoustra ; tandis qu’en Russie, Constantin Leontiev publie La Russie, l’Orient et les Slaves.* L’Ecossais John Dunlop invente le pneu en caoutchouc ; l’inventeur et industriel anglais John K. Starley crée la première véritable bicyclette (la Rover) ; tandis que l’ingénieur et inventeur allemand Gottlieb Daimler construit la première motocyclette.

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- L’ÂME RUSSE -« J’ai beau me délecter de l’Italie, elle a beau exercer actuellement sur moi l’influence la plus bénéfique, je reste et je resterai toujours fidèle à la Russie. Savez-vous, chère amie, que je n’ai encore jamais rencontré personne qui soit plus que moi amoureux de notre Mère-Russie ? Le poème de Lermontov que vous m’envoyez illustre bien un aspect, mais un aspect seulement de notre patrie, c’est-à-dire le charme indicible que recèle sa nature discrète, pauvre, mais libre et spacieuse. Mais moi, je vais encore plus loin. J’aime passionnément l’homme russe, la langue russe, la mentalité russe, la beauté des visages russes, les us et coutumes russes. […] Il serait vain que je cherche à expliquer cet amour par telle ou telle qualité du peuple russe. Ces qualités existent, bien sûr, mais lorsque quelqu’un est amoureux ce n’est pas parce que l’objet de son amour l’a séduit par ses vertus ; il l’aime parce que telle est sa nature, parce qu’il ne peut pas ne pas aimer. C’est pour cela que je me sens profondément irrité par des messieurs qui sont prêts à mourir de faim dans quelque coin de Paris, qui éprouvent une véritable jouissance à bafouer tout ce qui est russe et qui peuvent sans le moindre regret vivre toute leur vie à l’étranger pour la seule raison qu’en Russie il y a moins de commodité et de confort. »Piotr Ilitch Tchaïkovski, lettre à Madame von Meck, février 1878.

¢ EN 1882...* Léon Tolstoï publie Anna Karénine (roman) ; Fiodor Dostoïevski publie Le Rêve d’un homme ridicule (récit fantastique) ; Ivan Tourgueniev publie Terres vierges (roman) et Un rêve (nouvelle fantastique).* L’inventeur, scientifique et industriel américain Thomas Edison dépose le brevet du phonographe (appareil d’abord destiné à graver, puis à reproduire du son par un procédé purement mécanique) en suivant le procédé imaginé par l’inventeur et poète français Charles Cros.

Textes sélectionnés par Corinne Schneider

« J’ai produit un tollé d’applaudissements au Festival de Wiesbaden avec vos Variations sur un thème rococo. J’ai tellement plu que je fus rappelé trois fois et après l’Andante [variation en ré mineur], il y avait un tonnerre d’applaudissements. Liszt m’a dit “Vous m’avez transporté ! Vous avez joué magnifiquement !” et au sujet de votre pièce, il a observé “Maintenant, il y a de la vraie musique”. »Wilhelm Fitzenhagen, lettre à Piotr Ilitch Tchaïkovski, juin 1879.

- LE COMPOSITEUR À L’ŒUVRE -« Ceux qui croient que l’artiste créateur peut reproduire des moments affectifs au moyen de son art se trompent. Les sentiments tristes, de même que les sentiments joyeux, sont toujours exprimés, pour ainsi dire, rétrospectivement. Sans avoir de causes particulières pour être heureux, je puis m’imprégner d’un sentiment créatif joyeux, ou au contraire, créer au milieu d’une ambiance joyeuse une œuvre empreinte des sentiments les plus sombres et les plus désespérés. En somme, l’artiste vit une double existence : une existence humaine habituelle, et une existence artistique, le cours de ces deux existences n’étant pas toujours simultané. Quoi qu’il en soit, la principale condition pour pouvoir créer est l’aptitude à se défaire ne serait-ce que pour quelque temps des soucis de cette première existence pour pouvoir se consacrer entièrement à la seconde. Les œuvres que j’écris de par ma propre initiative, à la suite d’une impulsion immédiate et d’un besoin intérieur irrésistible, ne demandent pas le moindre effort de volonté. Il n’y a qu’à obéir à la voix intérieure, et pourvu que la première existence n’écrase pas la seconde, le travail avance avec une facilité inconcevable. On oublie tout et on ne voit pas le temps passer. Cet état a quelque chose de somnambulique. Je ne saurais vous raconter ces instants : on ne s’entend pas vivre. »Piotr Ilitch Tchaïkovski, lettre à Madame von Meck, juin 1878.

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Case Scaglione directionDirecteur musical et chef principal de l’Orchestre national d’Île-de-France

Le chef d’orchestre américain Case Scaglione est directeur musical et chef principal de l’Orchestre national d’Île-de-France depuis le début de la saison 2019.20.

Case Scaglione est également chef principal du Württembergisches Kammerorchester Heilbronn en Allemagne.

Il a été chef associé à l’Orchestre philharmonique de New York et directeur musical du Young Musicians Foundation Debut Orchestra à Los Angeles.

Il est diplômé du Cleveland Institute of Music, du Peabody Institute et de l’Académie de direction d’Aspen où il a reçu le prix James Conlon.

Case Scaglione a été l’invité du NDR Elbphilharmonie Orchester de Hambourg, des orchestres philharmoniques de Bruxelles, Czczecin, du Luxembourg, des orchestres symphoniques de Lucerne, Bournemouth, RTVE de Madrid, Castilla y Léon, RTE Dublin, de l’Ulster et du Scottish Chamber Orchestra. Aux États-Unis, il a dirigé l’Orchestre philharmonique de New York, et les orchestres symphoniques de Houston, Dallas, Detroit, Phoenix, San Diego

et Baltimore. En Asie, il est régulièrement invité de l’Orchestre philharmonique de Hong-Kong, et s’est produit à la tête des orchestres symphoniques de Shanghai, Canton et de l’Orchestre philharmonique de Chine.

Case Scaglione a dirigé le Württembergisches Kammerorchester Heilbronn (WKO) au Concertgebouw d’Amsterdam, au Musikverein de Vienne et à la Herkulessaal de Munich. Il a enregistré avec le WKO les Six Symphonies de Carl Ditters von Dittersdorf d’après les Métamorphoses d’Ovide et un disque Copland avec le clarinettiste Sebastian Manz.

Case Scaglione et l’Orchestre national d’Île-de-France ont enregistré la Symphonie n°3 « Eroica » de Beethoven et un disque Wagner (NoMadMusic) avec en solistes Michelle DeYoung et Simon O’Neill (janvier 2021).

Photo © ONDIF / Christophe Urbain

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Johannes Moser violoncelleDécrit par le magazine Gramophone comme « l’un des plus talentueux représentants de cette incroyable jeune génération de violoncellistes », Johannes Moser a joué avec les principales phalanges internationales que sont les orchestres philharmoniques de Berlin, New York, Los Angeles, Philadelphie, de la BBC aux Proms de Londres, symphoniques de Chicago, Londres, NHK Tokyo, orchestres de Cleveland, du Concertgebouw d’Amsterdam, et sous la direction de Riccardo Muti, Lorin Maazel, Mariss Jansons, Valery Gergiev, Zubin Mehta, Christian Thielemann, Pierre Boulez, Paavo Jarvi, Semyon Bychkov, Yannick Nézet-Séguin, Gustavo Dudamel...

Les enregistrements de Johannes Moser ont été salués à trois reprises par le prix allemand « Echo Klassik », le Preis der Deutschen Schallplattenkritik et un Diapason d’Or. Ils comprennent entre autres les concertos de Dvořák, Lalo, Elgar, Lutoslawski et Dutilleux. Johannes Moser a récemment enregistré les Sonates pour violoncelle et piano de Rachmaninov et Prokoviev avec Andrei Korobeinikov et un disque d’oeuvres de Fanny et Felix Mendelssohn avec le pianiste Alasdair Beatson.

Cette saison 2020/2021 Johannes Moser est l’invité du Symphoniorkest Vlaanderen, du Württembergishrs

Kammerorchester Heilbronn, de l’Academy of Saint-Martin-in-the-Fields et joue en République Tchèque, Serbie, Espagne, Suisse et aux États-Unis.

Passionné de musique de chambre, Johannes a joué avec Emanuel Ax, Joshua Bell, Jonathan Biss, James Ehnes, Vadim Gluzman, Leonidas Kavakos, Midori, Menahem Pressler et Yevgeny Sudbin. Il est un invité régulier des festivals de Verbier, Schleswig-Holstein, Gstaad et Kissinger, du Festival de musique de chambre Mehta, du Festival du Colorado et du Festival de Brevard. Cette saison en musique de chambre, il joue des œuvres pour Bayan (accordéon) et violoncelle au Konzerthaus de Dortmund, et un programme pour violoncelle et piano au Concertgebouw d’Amsterdam.Toujours désireux d’étendre le répertoire de son instrument, Johannes Moser défend la musique contemporaine et prend part à la commande de créations d’œuvres de Julia Wolfe, Ellen Reid, Thomas Agerfeld Olesen, Johannes Kalitzke, Jelena Firsowa et Andrew Norman. En 2011, il fait la création de Magnetar, concerto pour violoncelle électrique d’Enrico Chapela, avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles et Gustavo Dudamel. L’année suivante, avec ce même

orchestre, il crée Up-close, concerto du compositeur Michel van der Aa. Johannes Moser s’engage à jouer pour tous types de publics et notamment les jeunes générations. Il associe à la plupart de ses concerts des master-classes, rencontres dans les écoles et conférences d’avant-concert.

Né dans une famille de musiciens en 1979, le germano-cnadien Johannes Moser a commencé le violoncelle à huit ans et devient l’élève de David Geringas en 1997. Il remporte le prestigieux Concours Tchaïkowsky en 2002, où il gagne également le Prix Spécial pour son interprétation des Variations Rococo. En 2014, il remporte le Prix Brahms. Lorsque sa carrière lui laisse un peu de temps libre Johannes Moser est un avide et éclectique lecteur, un randonneur et vététiste passionné.Johannes Moser joue un violoncelle Andrea Guarneri de 1694 issu d’une collection privée.

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Faire vivre le répertoire symphonique partout et pour tous en Île-de-France et le placer à la portée de chacun, telles sont les missions de l’orchestre.Formé de 95 musiciens permanents, résident à la Philharmonie de Paris, l’Orchestre national d’Île de-France donne chaque saison une centaine de concerts sur tout le territoire et offre ainsi aux Franciliens la richesse d’un répertoire couvrant quatre siècles de musique. L’orchestre mène une politique artistique ambitieuse et ouverte, nourrie de collaborations régulières avec de nombreux artistes venus d’horizons divers. Il promeut et

soutient la création contemporaine en accueillant des compositeurs en résidence tels que Anna Clyne, Dai Fujikura ou encore Guillaume Connesson, pour des commandes d’œuvres symphoniques, de spectacles lyriques ou contes musicaux venant enrichir son répertoire.En septembre 2019, Case Scaglione succède à Enrique Mazzola en tant que directeur musical et chef principal. Fervent défenseur de la mission de l’orchestre, il aime faire partager sa passion du répertoire symphonique au plus grand nombre.

Orchestre national d’Île-de-FranceCase Scaglione, directeur musical Orchestre résident à la Philharmonie de Paris

Fier d’être l’un des vingt orchestres au monde les plus impliqués dans l’action culturelle, l’Orchestre imagine et élabore des actions éducatives créatives qui placent l’enfant au cœur du projet pédagogique – notamment à travers de nombreux concerts participatifs et spectacles musicaux pour toute la famille.L’Orchestre mène une politique dynamique en matière d’audiovisuel. Il dispose d’un grand studio d’enregistrement high tech situé aux portes de Paris.Depuis 2016, une série d’enregistrements est parue chez NoMadMusic : Bel canto amore mio (2016), un album consacré à Manuel De Falla (2017), La Bien-Aimée de Darius Milhaud et L’Oiseau de feu

d’Igor Stravinski (2018), Ludwig, un album consacré à Beethoven avec le pianiste Cédric Tiberghien (2018) et un autre dédié à Gustav Mahler avec le baryton Markus Werba. Sont parus (NoMadMusic) deux enregistrements sous la direction de Case Scaglione : la Symphonie n°3 « Eroica » de Beethoven et un disque Wagner avec la mezzo Michelle DeYoung et le ténor Simon O’Neill (janvier 2021). L’Orchestre est fréquemment l’invité de prestigieux festivals en France et à l’étranger.

Créé en 1974, l’Orchestre national d’Île-de-France est financé par le conseil régional d’Île-de-France et le ministère de la Culture.

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Directeur musicalCase Scaglione

Chef assistantBrian Liao

Premiers violons supersolistesAnn-Estelle Médouzeco-soliste Alexis Cardenas Violons solosStefan RodescuBernard Le Monnier

ViolonsFlore Nicquevert, cheffe d’attaqueDomitille Gilon, cheffe d’attaque, co-solisteMaryse Thiery, 2nd soloYoko Lévy-Kobayashi, 2nd soloVirginie Dupont, 2nd soloGrzegorz Szydlo, 2nd soloJérôme Arger-LefèvreAnne BellaJustine Chetail-ZieziulewiczMarie Clouet Émilien DerouineauIsabelle Durin Sandra Gherghinciu

Bernadette Jarry-GuillamotMarie-Anne Pichard-Le BarsMathieu LecceLaëtitia MartinDelphine MasmondetLaurent-Benoît OstynMarie-Laure RodescuPierre-Emmanuel SombretJustina Zajancauskaite...

AltosRenaud Stahl, 1er soloBenachir Boukhatem, co-soliste David Vainsot, 2nd soloIeva Sruogyte, 2nd soloSonia BadetsRaphaëlle BellangerClaire ChipotFrédéric GondotGuillaume Leroy Lilla Michel-PeronFrançois Riou...

VioloncellesNatacha Colmez-Collard, 1er solo Raphaël Unger, co-solisteBertrand Braillard, 2nd soloRenaud Déjardin

Frédéric DupuisElisa HuteauCamilo Peralta Anne-Marie RochardBernard Vandenbroucque...

ContrebassesPhilippe Bonnefond, 1er solo Pauline Lazayres, co-solistePierre Maindive, 2nd soloJean-Philippe Vo Dinh, 2nd soloFlorian GodardPierre Herbaux Robert Pelatan

FlûtesHélène Giraud, 1er soloSabine Raynaud, co-solisteNathalie Rozat, piccolo HautboisLuca Mariani, 1er solo Jean-Philippe Thiébaut, co-solisteHélène Gueuret..., Cor anglais

ClarinettesJean-Claude Falietti, 1er soloMyriam Carrier, co-solisteBenjamin Duthoit, clarinette basseVincent Michel, petite clarinette

BassonsFrédéric Bouteille, 1er soloHenri Lescourret, co-solisteGwendal VilleloupCyril Exposito, contrebasson

CorsRobin Paillette, 1er soloTristan Aragau, co-solisteAnnouck Eudeline Marianne TilquinJean-Pierre Saint-Dizier

TrompettesYohan Chetail, 1er soloNadine Schneider, co-soliste et cornet soloDaniel Ignacio Diez Ruiz Pierre Greffin

L’Orchestre TrombonesPatrick Hanss, 1er soloLaurent Madeuf, 1er soloSylvain DelvauxMatthieu Dubray Contretuba / tuba-basseAndré Gilbert TimbalesFlorian Cauquil PercussionsGeorgi Varbanov, 1er soloPascal ChapelonAndreï Karassenko

HarpeFlorence Dumont

PrésidenteFlorence Portelli

TrésorierHervé Burckel de Tell

DirectionFabienne Voisin directrice généraleAlexis Labat administrateurAlexandra Aimardassistante de direction

ProgrammationAnne-Marie Clec’h conseillère artistique

ProductionProduction des concertsAlice Nissim responsable de la production Xavier Bastin chargé de productionMaria Birioukova responsable du personnel artistique

Diffusion des concertsAdeline Grenet responsable de la diffusion

Action culturelleVanessa Gasztowtt responsable de l’action culturelle et programmation jeune public

Violaine Daly-de Souqual adjointe à la responsable de l’action culturelleMargot Didierjean chargée de l’action culturelleJulie Mercierchargée de l’action culturelle

BibliothèqueLucie Moreau bibliothécaire

RégieJean Tabourel directeur techniqueFrançois Vega directeur technique des productions musicalesBernard Chapelle régisseur général Didier Theeten régisseur adjointCarole ClaustrerégisseuseStéphane Borsellino, Stéphane Nguyen Phu Khai régisseurs du parc instrumental

Communication et relations publiquesEmmanuelle Dupin responsable de la communication Mélanie Chardayre chargée des éditions et responsable internetAudrey Chauvelot Nora Ouaziz chargées des relations publiques et des partenariats Consuelo Nascimento assistante de communication et des relations publiques

ComptabilitéIsabelle Rouillon responsable comptableChristelle Lepeltier assistante comptable

Contact presseLudmilla [email protected]

Rédaction des textes musicologiquesCorinne Schneider

L’équipe

Bureau du conseil d’administration

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LES PROCHAINS CONCERTSONDIF live !

Rendez-vous sur www.orchestre-ile.com/ondiflive

Avant l’aubeKRAUS / HARTMANN / MOZARTDirection et violon Roberto Gonzàlez-Monjas

Captation au Pôle culturel d’Alfortville Diffusé le samedi 13 février à 19 heures

Ondin et la petite sirèneLE HÉRISSIER / MARTIGNYDirection Christophe MangouRécitante Julie MartignyLa suite des aventures de La Petite Sirène d’Andersenà partir de 4 ansCaptation à la Philharmonie de Paris Diffusé le dimanche 21 février à 17 heures

Page 13: Samedi 6 février à 19 heures Clé d’écoute à 18 h 30 ...Robert Louis Stevenson publie Les Nouvelles mille et une nuits. * Le philosophe et historien français Ernest Renan donne

Orchestre national d’Île-de-France19, rue des Écoles 94140 AlfortvilleRés. 01 43 68 76 [email protected]

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Avec le soutien de la Maison de la Musique Contemporaine

Le concert Légendes slaves était programmé en Île-de-France :

Maisons-Alfort - Théâtre Claude Debussy (94) Samedi 23 janvier

Paris - Grande Salle Pierre Boulez, Philharmonie de Paris (75)Mardi 26 janvier

Vitry-sur-Seine - Théâtre Jean Vilar (94) Jeudi 28 janvier

Théâtre Claude Debussy (94)