SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 EME SOMMET DE … · 2016. 11. 23. · 2 LE SOLEIL - sAMeDi...

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CYAN MAGENTA JAUNE NOIR Grande mobilisation pour un succès éclatant Par Cheikh THIAM Editorial L e sommet de la Francophonie que la capi- tale sénégalaise accueille et dont l’ouver- ture officielle aura lieu ce matin dans le rutilant Centre international de conférence de Dakar (CICD), enregistra sera sans nul doute un succès éclatant, au moment du bilan, de- main après midi. SUITE EN PAGE 14 Macky Sall à France 24 : « Nous trouverons une personnalité capable de relever les défis » Philippe Couillard, Premier ministre québécois : « Nous voulons être un partenaire au développement du Sénégal » SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 44 ème ANNÉE N°13354 ISSN 0850/0704 200 F.CFA ZONE CFA 300 FRANCS OUVERTURE DU XV EME SOMMET DE L’OIF AUJOURD’HUI INVESTISSEMENT PROTECTION DE LA LANGUE, VULGARISATION DES RITES… Ces défis de la communauté baïnuk PAGES 23 - 26 Les hommes d’affaires canadiens invités à s’impliquer dans le Pse PAGE 8 SPORTS : LE FOOTBALL EN DEUIL Karim Sèye n’est plus PAGE 31 RECHERCHE DE LA PREUVE Sidiki Kaba pour une synergie entre les acteurs de la justice pénale PAGE 11 Forte affluence au banquet de la Francophonie LUTTE CONTRE LA MORTALITE INFANTILE Le vaccin antirota- virus pour sauver les enfants PAGE 5 PAGES 13 A 20

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Grande mobilisation pour un succès éclatant

• Par Cheikh THIAM

Editorial

L e sommet de la Francophonie que la capi-tale sénégalaise accueille et dont l’ouver-ture officielle aura lieu ce matin dans le

rutilant Centre international de conférence deDakar (CICD), enregistra sera sans nul douteun succès éclatant, au moment du bilan, de-main après midi.

SUITE EN PAGE 14

Macky Sall à France 24 : « Nous trouverons unepersonnalité capable de relever les défis »

Philippe Couillard, Premier ministre québécois : « Nous voulonsêtre un partenaire au développement du Sénégal »

SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 44 è m e ANNÉE • N°13354 • ISSN 0850/0704 • 200 F.CFA • ZONE CFA 300 FRANCS

OUVERTURE DU XVEME SOMMET DE L’OIF AUJOURD’HUI

INVESTISSEMENT

PROTECTION DE LA LANGUE,VULGARISATION DES RITES…Ces défis de la communauté baïnuk

PAGES 23 - 26

Les hommes d’affaires canadiensinvités à s’impliquer dans le Pse

PAGE 8

SPORTS : LE FOOTBALL EN DEUIL

Karim Sèyen’est plus PAGE 31

RECHERCHE DE LA PREUVE

Sidiki Kaba pour une synergie entreles acteurs de la justice pénale PAGE 11

Forte affluenceau banquet de la Francophonie

LUTTE CONTRE LA MORTALITEINFANTILE

Le vaccin antirota-virus pour sauverles enfants PAGE 5

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olitique & nstitutionsP I

C’est à peu près plus de troisheures d’horloge que la séance aduré lors du vote et de l’adoption dubudget du ministère de la gouver-nance locale, du développement etde l’aménagement du territoire. Cefut sous la présidence de Mme YetaSow, 5ème vice-président de l’As-semblée nationale, en présence duministre Oumar Youm et l’ensemblede son cabinet, des ministres duBudget et des institutions, BirimaMangara et Mansour Sy. Répondantaux préoccupations des députés surplusieurs axes de son département,le ministre Oumar Youm a réitérésa pleine et entière disponibilité àmaintenir le dialogue et la concer-tation avec l’ensemble des acteursconcernés dans la mise en œuvre del’Acte 3 de la décentralisation. Il aété du même avis que les députésde l’hémicycle sur l’insuffisance duvolume des ressources par rapportà celui des charges, même s’il estnoté une hausse globale sur le bud-get comparé à celui de 2014. Il a in-diqué qu’il n’existe pas encore uneparfaite mise en concordance entrele transfert de compétences et letransfert de ressources aux collec-tivités locales, malgré les effortsconsentis par l’Etat, ces dernièresannées.

Concernant le Fonds de dotationde la décentralisation (Fdd) quis’élève à 20,4 milliards FCfa, le mi-nistre, à propos du retard de sa miseà disposition, a précisé que la noti-fication de la disponibilité des cré-dits est déjà faite par le département.Pour les indemnités journalières de

session et des frais de déplacementdemandés par les élus, le ministreOumar Youm a noté qu’ils pour-raient être envisagés dans la secondephase de l’Acte 3, avec le renforce-ment financier des collectivités lo-cales. Sur la question de l’inégalitédes indemnités allouées aux maires,Oumar Youm dira d’une manièregénérale, que les différences sur lesindemnités des maires obéissent auxprincipes d’équité et de solidariténationale.

Numérisation de 230 centres d’état-civilSur le vote tardif du budget de la

ville de Dakar, le ministre a préciséqu’à l’état actuel de la réglementa-tion, l’examen du budget d’une col-lectivité locale n’est suspendu à lacommunication d’informations dela part de l’Etat que si ces dernièressont indispensables à l’établisse-ment du budget. Si, précise-t-il, lebudget n’est pas adopté dans les dé-lais prévus par la loi, le représentantde l’Etat le règle et le rend exécu-toire. S’agissant du redéploiementdu personnel des villes, la situation,selon le ministre, pourrait s’amélio-rer avec la mise en place d’une meil-leure politique fiscale et d’un ren-forcement des transferts financiersde l’Etat, dans la seconde phase del’Acte 3. Pour ce qui est du personneldes régions, le ministre a expliquéque les difficultés de leur redéploie-ment sont entre autres liées aux re-crutements pléthoriques trouvés surplace. Me Oumar Youm a donné deséclairages sur les questions relatives

à la situation des assistants commu-nautaires dont la gestion du dossierest du sort de l’administration descollectivités locales, à la fonction pu-blique locale et le plan de formationà l’intention des acteurs locaux. Pourrassurer les députés, il a évoqué lefonds national d’appui à l’éclairagede l’Etat qui va appuyer les collec-tivités locales, le contrôle de la ges-tion des collectivités locales, notam-ment avec l’audit régulier del’inspection de l’administration lo-cales et le plan de formation à l’in-tention des acteurs locaux. Pour leministre Oumar Youm, le démar-rage du projet d’appui à la moder-nisation de l’état-civil (Pamec) vapermettre la fiabilité des statistiquesà travers une expérimentation del’indexation et la numérisation desregistres de 230 centres pilotesd’état civil.

Pour dire que l’Etat va accompagnerles collectivités locales dans l’informa-tisation et l’interconnexion des centresd’état civil. Sur la gestion des orduresménagères, la mise en œuvre du Pro-gramme Prioritaire de Propreté (3P),

issu du Programme national de gestiondes déchets (Pngd) lancé en mai 2014,va permettre, selon le ministre, d’amé-liorer le cadre de vie des populations

à travers la mise en place d’un systèmeperformant de gestion des déchets, àl’échelle nationale, tout en créant plusde 1.000 emplois directs et perma-nents. Le démarrage des travaux du3P, phase d’urgence, permet d’accom-pagner les collectivités locales en at-tendant la mise en œuvre du projet degestion durable des déchets solidesurbains (Pgdsu), prévue au courantde l’année 2015 pour les collectivitéslocales ciblées de la région de Dakar,les communes de tivaouane, de kao-lack et de Touba Mosquée. Le ministreOumar Youm a aussi rassuré sur lecentre d’enfouissement de Sindia quin’est pas un processus de transfert dela décharge de Mbeubeuss, mais plutôtde la construction d’une infrastructurerespectant les standards internatio-naux en la matière. Ce sera, explique-t-il, un centre de traitement et de va-lorisation des déchets, ne présentantpas de risques notamment sur le do-maine aéroportuaire.

Babacar Bachir SANE

VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DE LA GOUVERNANCE LOCALE…

La décentralisation, l’aménagement du territoire et la gestion des déchets au cœur des préoccupations

La politique de la décentralisation et l’aménagement du ter-ritoire ont constitué l’essentiel des préoccupations des députéslors du vote du budget 2015 du ministère de la gouvernance lo-cale, du développement et de l’Aménagement du territoire. D’ail-leurs, à l’issue des travaux d’hier (Ndlr : vendredi), le budget aété arrêté à la somme de 56.705.647.060 FCfa contre50.733.806.840 FCfa en 2014, soit une augmentation de5.971.840.220 FCfa en valeur absolue et 11,77 % en valeur relative.

« Il est prévu, pour accompagnerles investissements de ce départe-ment en 2015, une somme de 155milliards de FCfa », a-t-il annoncéaux députés réunis en plénière pourl'examen du budget du ministère dela Gouvernance locale, du Dévelop-pement et de l'Aménagement du ter-ritoire. « C'est l'un des rares minis-tères qui a connu une telleaugmentation pour son budget etc'est l'un des rares ministères à avoirun programme d'investissement quidépasse les 150 milliards de FCfa »,a-t-il dit. Plusieurs députés ont sou-levé, lors de cette séance, la nécessitéd'allouer des fonds supplémentairesà ce département ministériel qui aentamé de grandes réformes, dontla principale concerne l'Acte 3 de ladécentralisation.

Selon ces parlementaires, le dé-partement est en pleine mutation etpar conséquent, doit être renforcé

en moyens financiers pour mener àbien sa mission. « Le budget a connuune hausse, mais on voudrait qu'elleaugmente, compte tenu de l'impor-tance des réformes en cours », avait,par exemple, indiqué la députée SiraNdiaye, au cours de son interven-tion. Les députés Anta Sarr et Ab-doul Mbow étaient allés dans lemême sens, affirmant que le minis-tère de la Gouvernance locale, duDéveloppement et de l’Aménage-ment du territoire a des objectifs àatteindre, s'agissant notamment dubon fonctionnement des conseils dé-partementaux nouvellement créésaprès la suppression des régions.

Selon le ministre délégué chargédu Budget, l'Etat du Sénégal aconscience que le ministère de laGouvernance locale, du Développe-ment et de l’Aménagement du ter-ritoire a besoin de ressources addi-tionnelles pour faire face à ses

missions. Il a dit qu'en plus de res-sources du Budget de l'Etat, d'im-portants crédits seront affectés à ceministère afin de l'accompagnerdans la conduite de ses réformes.« Il est prévu pour 2015, une dota-tion de 34 milliards 500 millions deFCfa pour permettre à ce ministèred'assurer la prise en charge de sesprogrammes en cours », a-t-il dit.

(APS)

COLLECTIVITES LOCALES

Des ressources additionnelles de 155 milliards de FCfa pour le secteur

Le ministère de la Gouvernance locale, du Développementet de l’Aménagement du territoire va bénéficier de ressourcesadditionnelles d'un montant de 155 milliards de FCfa, pourl'accompagner dans la mise en œuvre de ses projets et pro-grammes, a annoncé, vendredi à Dakar, le ministre déléguéen charge du Budget, Birama Mangara.

Birama Mangara, ministre déléguéen charge du Budget.

«  L’image de notre pays est sor-tie renforcée du meeting de l’op-position et la paix sociale a pu êtrepréservée », se sont réjouis, dansun communiqué, Landing Savanéet ses frères de parti. Le S.e. a ce-pendant constaté, avec regret, quel’ancien président, AbdoulayeWade, poursuit « sa démarche dé-magogique et stérile consistant àlancer des propositions irrespon-sables et des menaces vainescontre le régime en place ».

Le Se a invité le gouvernementà « garder sa sérénité et à se consa-crer à la mise en œuvre du Pse ».

Le Se s’est aussi réjoui de la mo-bilisation des responsables et desmilitants du parti à tous les ni-veaux afin de concrétiser lesconclusions du séminaire qui s’esttenu le 08 novembre 2014. « Cenouvel élan militant confirme queAnd-Jëf est un parti bâti sur desvaleurs progressistes durables etnon sur la recherche d’intérêtségoïstes », lit-on encore dans lecommuniqué.

Le Se a dit avoir amorcé la ré-flexion sur le réaménagement desstructures de direction à tous lesniveaux afin de promouvoir lesnouveaux cadres politiques qui se

sont distingués pendant les annéesde crise que le parti a traversées.Landing Savané et Cie souhaite labienvenue, dans notre pays, auxdirigeants et aux délégations despays qui vont participer au XVèmesommet de la francophonie prévules 29 et 30 novembre 2014 àDakar. Le SE souhaite plein succèsà cette rencontre et appelle les paysafricains membres à rester soli-daires et à préserver leur souve-raineté et leurs intérêts bien com-pris dans cette organisationmultilatérale dans laquelle les en-jeux de pouvoir sont bien connus.Le Se rappelle enfin que les paysafricains doivent rester fidèles auxprincipes du panafricanisme etdonner la priorité à l’unité et à lacohésion des pays du continent.« Dans le contexte actuel de criseen Europe avec la montée de l’eu-roscepticisme dans l’Union euro-péenne et de doute en Amériquedu Nord où les Démocrates ontperdu la majorité au Senat, les afri-cains doivent redoubler deconfiance en eux-mêmes et fairedu continent la nouvelle puissanceémergente dans le monde », a-t-on poursuivi dans la note.

Diégane SARR

MEETING DU FPDRAnd-Jëf/Pads Authentique salue la maturité des autorités

Le Secrétariat Exécutif d’And-Jëf/Pads-Authentique sefélicite de la maturité avec laquelle les autorités ont encadréle meeting organisé par l’opposition le 21 novembre 2014.

Le Système d’interprétation si-multanée des débats de l’Assem-blée nationale sera inauguré lemardi à 10 heures dans le Hall del’Institution parlementaire, an-nonce un communiqué de la direc-tion de la Communication. Cettecérémonie qui entre dans la poli-tique de modernisation de l’As-semblée nationale et de la promo-tion des langues nationales, seraprésidée par le président Mousta-pha Niasse, en présence de l’am-bassadeur délégué Représentant

de l’Union européenne, du minis-tre chargé des Relations avec lesInstitutions, des membres du Bu-reau, des présidents de Commis-sions et des députés.

Le Système d’interprétation si-multanée de l’Assemblée nationaleest équipé de huit cabines et d’uneplateforme numérique de dernièregénération. Il permettra à la ma-jorité des députés de s’exprimerdans leur langue maternelle, desuivre et de participer aux débatsen séances plénières.

Inauguration mardi du systèmed’interprétation des débats

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3olitique & nstitutionsP ILE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014

Vous avez décidé de briguer leposte de président de l’Associa-tion des Maires du Sénégal.Existe-t-il un fondement poli-tique à cette ambition, en rela-tion avec le renforcement du lea-dership de l’Alliance pour laRépublique et, par extension, deBennoo Bokk Yakaar ?

Je veux être clair. Je ne suis pas denature à viser des objectifs personnels.Depuis que je suis entré en politique,je mène mon propre combat et je n’at-tends presque personne. Toutes lesbonnes armes qui se présentent à moi,je les utilise pour mieux faire progres-ser ma communauté. Dans ce cas defigure, c’est lors d’une réunion de tra-vail convoquée par le président AssaneDiop, qui est en train de faire un ex-cellent travail de démarrage à Koun-gheul, que Elhadj Mor Dieng, par ail-leurs député à l’Assemblée nationale,a proposé que je dirige la coordinationdes maires du Département de Koun-gheul. Il aurait également souhaitéque les élus du Département soutien-nent ma candidature à la tète de l’As-sociation des Maires du Sénégal. Pro-position que j’ai bien analysée avantde l’accepter. Une belle opportunitépour mettre à profit la petite expé-rience que j’ai eue dans l’administra-tion et dans ma localité.

L’émiettement des pôles decompétence politique qui s’esttraduit en une multitude de can-didatures au cours des dernièreslocales, explique-t-il l’entente del’Apr sur une conquête de cetteposition stratégique ?

Nous avons beaucoup souffert decet émiettement et rendons grâce àDieu. L’Apr et toute la coalition Bbyont bien pu résister à cela. Il y a plusde peur que de mal, notre formationpolitique vit bien et se renforce chaquejour. Pour l’instant, nous sommes allésdans une dynamique de groupe etavons récupéré le département.Comme dans presque partout au Sé-négal, nous n’avons pas un patron departi dans le Département et cela negène pas encore le travail de massifi-cation. C’est le moment de saluer l’es-prit de dépassement des responsablesqui pu se contrôler et accepter monmandat.

La présidence de l’Ams est-elle, selon vous, une positiond’influence politique et/ou uninstrument de gouvernance lo-cale efficace en termes de réali-sations ?

D’influence politique, je ne suis passûr. Mais en tant qu’instrument degouvernance locale efficace oui. Per-sonnellement, j’ai beaucoup d’idées etde propositions pour faciliter l’accom-pagnement des maires dans leur tra-vail. Nous avons l’Acte 3, le Pse, unCode des marchés, un code des inves-tissements, le Fonsis, le Fongip, la Cdc,la Bnde, le Pndl, bref tous les instru-ments et moyens pour faire décollernos territoires qui sont naturellementviables, et libérer Dakar qui subit sonexplosion démographique. Je consi-dère que l’Ams doit aider au-delà deses missions régulières de dialogue et

de diplomatie internationale. Nousavons un important volet avec l’Acte3 qu’il convient d’exploiter. La terri-torialisation sera le salut pour nos col-lectivités locales. Dans le code des mar-chés, il faut aller dans le sens de cetteterritorialisation, exploiter et mettreà profit code des investissements,beaucoup de choses qui se présentecomme opportunités d’affaires pourdévelopper le reste du Sénégal et ar-rêter la macrocéphalie de Dakar. J’aihâte d’être à la tête de l’Ams pour por-ter toutes ces idées au profit du Sénégaltout entier. Nous voulons un Pse qui« dédakarise » le développement.

Y-a-t-il une corrélation entrela conquête de cette positionstratégique et une nécessairemise en œuvre efficiente de lapolitique des collectivités du chefde l’Etat ?

C’est exactement ce que j’ai vouluexpliquer en haut. Je pense que le chefde l’Etat a bien une vision qui n’est paset ne peut pas être explicité au détail.Il faut lire de manière intelligente lesjalons qui ont été posés et tirer profitpour les communes. C’est bien un sou-tien à l’action du président- Sall. En2017, certainement nous devons alleren élection et ce ne seront plus leslongs discours qui vont réélire notreprésident. Nous devons tous poser desactes auprès des populations et avoirdes arguments de taille pour deman-der leur soutien à la réélection deMacky Sall.

En termes d’organisation, devisibilité et de réalisations, quecomptez-vous apporter à l’Ams ?

Sans pour autant avoir l’intentionde décliner un programme, je penseque l’Ams doit s’organiser pour mieuxparticiper aux différents processus. Jeconsidère que les ressources sont nom-breuses et existent partout en quantitésuffisante. Il suffit de pouvoir les capterau profit de nos communes qui encherchent. J’ai trop de peine quandj’entends certains dire que les moyensfinanciers n’existent pas.

Comptez-vous faire de cetteinstitution un organe de dia-logue au-delà des clivages poli-tiques ?

Cela me fait mal au cœur quand cer-tains pensent que la position politiquedoit influencer les résultats. A monavis, quelque soit sa posture, l’élu doitêtre accompagné. Les règles du jeudoivent être « incolores ». S’il doit yavoir de discrimination, cela doit sefaire en fonction des performances dela gouvernance. De cette institution,tous les élus devraient tirer profit.Même si nous sommes du camp duparti au pouvoir, il est évident que celane doit pas gêner la réalisation des ob-jectifs de l’Ams. Egalement, les élusont besoin d’être accompagnés au ni-veau international, mais également auniveau national en créant des liensfonctionnel avec l’Etat, le secteur privé,les partenaires financiers, le ministèrede l’Economie, des Finances et duPlan, les Ong, etc.

Dans quelle mesure pourrez-

vous recomposer les pôles decompétence politique éparpillés,le temps des locales : KhalifaSall, Aminata Touré, Aïssata TallSall, etc. ?

Heureusement qu’ils ont un traitcommun c’est la droiture et l’abnéga-tion, ils ne sont pas des joueurs depoker comme le font certains politi-ciens. C’est de grandes compétencespolitiques qui sont éclairées. Faciledonc pour eux d’adhérer aux bonnespropositions qu’on leur fera.

Récemment, des candidaturesont été annoncées, certainementvous avez entendu les mairescomme Mor Ngom, Alioune Sall,… ?

C’est vrai. Personnellement, je suisgêné quand je dois parler des autres.Même s’ils sont de parti opposés à for-tiori si l’on est de la même formation

politique. Je ne dois pas égalementprétendre être le meilleur, surtout queje connais ces différents Maires quisont très compétents qui pourraientégalement faire l’affaire. Mais cela nedoit pas me limiter dans ma conquêtecar je ne peux pas apprécier ce qui estdans leur cœur. Dans l’hypothèse ounous sommes tous animés de bonnesambitions collectives, prions le bondieu d’amener le meilleurs pour lacommunauté des élus. Personnelle-ment, je militerai à une recherche deconsensus si toutefois que des candi-datures d’un même parti ou d’unemême localité se déclarent. Je pensequ’il est temps de bannir les suspicionssurtout que nous avons un présidentqui veut aller dans ce sens. Nous de-vons l’accompagner avec moins debruit et plus d’actes concrets.

Le Plan Sénégal émergent estla mouture opérationnelle de lavision du président Sall. Quellepasserelle faudra-t-il établir etmaintenir avec la nouvelle gou-vernance locale ?

Avec le Pse assorti de son cortègede réformes et de projets phares, lesopportunités sont ouvertes pour ceuxqui veulent travailler. Le premier acteà poser sera de relever le défi de l’ap-propriation. Comme je l’ai toujoursdit, les collectivités locales n’ont pasde problèmes de ressources finan-cières. La difficulté c’est la techniquede mobilisation des financements etd’exploitation des opportunités quis’offrent à nous. Si nous arrivons àmettre en place un cadre d’accompa-gnement, les collectivités locales pour-

raient participer à la mise en œuvredu Pse et cela nous éviterait un déve-loppement à deux vitesses qui risquede mener à une ……implosion du sys-tème. Je pourrais développer toute lastratégie d’approche si vous m’en don-ner l’occasion.

Comment comptez-vous éta-blir un consensus fort autour decette vision pour un Sénégal éco-nomiquement compétitif etapaisé sur le plan social ?

Je crois au Pse, pour avoir parti-cipé au processus. J’ai eu égalementla chance de participer à d’autresprocessus avant le Pse. L’innovationmajeure, cette fois, je ne me fatigue-rais jamais de le dire, demeure sonappropriation par le président de laRépublique. Si le président Wadeétait au courant de ce que faisait leministre de l’Economie et des Fi-nances dans ce domaine, on ne se-rait pas là. Une innovation de taille,mais qui fait peur. On ne peut pasimaginer l’échec. En plus de cet en-gagement du président, le Pse a unebonne publicité et c’est facile d’ar-river à une appropriation par les po-pulations. En plus, il existe bien deschoses intéressantes pour relancernos économies locales et créer desvilles secondaires viables pour lespopulations jeunes.

Quelles sont les perspectivesau titre de la coopération pourles départements et des inves-tissements pour les communes ?

Je répondrai plus juste quand jeserai élu.

MAYACINE CAMARA, CANDIDAT A LA PRESIDENCE DE L’ASSOCIATION DES MAIRES DU SENEGAL

« Mettre mon expérience au profit des élus pour les aider à réussir leur mission »

Coordinateur des maires du département, le maire deKoungheul, Mayacine Camara, compte briguer le poste del’Association des maires du Sénégal (Ams). Membre del’Apr, il veut mettre son expérience au profit des élus pourune bonne réussite de leur mission au bénéfice de leurscommunes.

Propos recueillis par Babacar DRAME

Abt Associates, Inc. est engagée à l'amélioration de la santé et le renforcement des systèmes de santé autour du monde.Servant à la fois les secteurs publics et privés, nos efforts comprennent la recherche et l'évaluation des politiques dela santé, la promotion de la santé et la prévention des maladies, le financement de la santé, les réformes sanitaires etle renforcement des systèmes de santé. Notre travail aboutit à des politiques de santé qui assurent le renforcement desinfrastructures, la mobilisation communautaire, la durabilité de l'amélioration des services de qualité, l’efficience dansl’utilisation des ressources de la santé et l’accès aux services de santé.

Abt Associates, Inc. recherche un Gestionnaire du Financement Direct pour appuyer la mise en œuvre du ProgrammeSanté de l’USAID au Sénégal. Le projet vise à améliorer la performance du système de santé publique décentralisé auSénégal (aux niveaux districts et régions), appuyé par des politiques efficaces, la planification et la budgétisation duMinistère de la Santé au niveau central. Ainsi, les candidats intéressés doivent avoir une expérience de travail sur lesprogrammes de santé financés par l'USAID, une expérience de travail dans la gestion des finances publiques et unebonne connaissance du système de santé du Sénégal.

Gestionnaire du Financement Direct – Dakar

Sous la supervision du Responsable Administratif et Financier, le Gestionnaire du Financement Direct assurera le lead-ership technique dans la gestion et la coordination des activités du financement direct dans le cadre de la ComposanteRenforcement du Système de Santé. Il est chargé de la conception, la mise en œuvre et le suivi des mécanismes de financement direct aux niveaux régionalet des districts sanitaires. Il est aussi chargé d’appuyer la mise en place de cadres de collaboration pour impulser l’ex-périmentation et l’extension des mécanismes de financement direct dans le secteur de la santé. Il doit assurer la liaisonen matière de financement direct avec les Agences d’Exécution et les Bureaux Régionaux du Programme Santé del’USAID et participer au développement des cadres et outils de suivi du financement direct aux niveaux central et ré-gional.

Profil

• Niveau Master en gestion des finances publiques, santé publique ou gestion des projets et programmes sanitaires • Au-moins 5 ans d’expériences professionnelles dans la gestion des programmes ou la gestion de subventionsdans le secteur de la santé ou d’autres secteurs• Une bonne connaissance et familiarité avec le système de la santé du Sénégal et du financement de la santé• Une bonne connaissance et familiarité avec les modalités d’assistance de l’USAID dans le secteur de la santé• Une grande capacité de communication et de rédaction• Une bonne capacité de communication en Anglais est un plus

Les candidats sont invités à postuler avant le 5 décembre 2014 en envoyant leur CV et une lettre d'intérêt qui

décrit leurs qualifications techniques à l’adresse électronique suivante : [email protected]

29 11 2014

Avis de recrutement

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LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 20144 Dees & eflexionsI R

Selon Abraham Lincoln, « à la fin,ce ne sont pas les années de votrevie qui comptent, c’est votre vie du-rant ces années ». Quel périlleuxexercice que de parler d’AbdouDiouf vu son parcours élogieux, fa-buleux et prodigieux ! Malgré l’en-treprise malaisée, nous allons nousévertuer à la réaliser en disant unpeu de lui quoique tout de lui mérited’être dit.

Africain dans l’âme et l’exhibantavec fierté, Abdou ou le "Maodo dujour" révèle tous les caractères d’ungrand homme bien que hommegrand.Et comme une prédestinée,on retrouve une dose de sacralitédans sa vie et le chiffre 5 en est laplus parfaite illustration lorsque l’onsait que l’Islam repose sur 5 pilierset que le plus fondamental d’entreeux est la prière que le musulmanaccomplit 5 fois par jour.

Abdou s’écrit avec 5 lettres.Diouf aussi. Il est né dans une villequi s’écrit avec 5 lettres, Louga. Ilest le père de Habib et l’ami deHabib Thiam, 5 lettres encorepour le prénom et le nom. Gou-verneur de la région qui au-jourd’hui s’écrit avec 5 lettres, Sa-loum, le fils de Coumba Dème estl’héritier de l’ancêtre Caaka. Suc-cédant à Sédar (5 lettres) au PS etremplacé par Tanor, il connaitrala félicité dans la capitale sénéga-laise qui s’écrit également avec 5lettres, Dakar.

Il a remplacé Boutros-Ghalidont le dernier patronyme com-prend 5 lettres, en sa qualité deSecrétaire Général de l’Oif ayantson siège dans une autre capitalequi s’écrit avec 5 lettres, Paris. Ilest d’une famille de 5 garçons dontDjibo et Maodo, encore 5 lettres,lui le natif de l’année 1935, nomméGouverneur à 25 ans et Premierministre à 35 ans pour être éluPrésident de la République à 45ans avant de quitter le pouvoir àl’âge de 65 ans. Revenu au paysnatal, il sera commémoré par unPrésident dont le nom s’écrit avec5 lettres, Macky.

Il est venu au monde un 07 sep-tembre dans la capitale du Ndiam-bour. Né sous le signe du Vierge, lePrésident Diouf est l’incarnationparfaite de ce zodiaque : signe de laterre et caractéristique du servicerendu. Il est né pour donner vie,pour ressourcer, pour purifier, pouralimenter et pour contenir.

Sa couleur est le vert ou le jaune,tel le drapeau sénégalais qui incarnel’espoir et la prospérité. Discret dansson style, il privilégie la réflexioncomme préalable à l'action, passeau crible de la sélection toutes leséventualités et réactions possiblesdès qu'un évènement se présente,essaie systématiquement d'adapterà la situation la meilleure réponse :perfectionniste avant tout. Le viergecérébral, perspicace, analytique, sé-rieux, compétent, pointilleux, rai-sonnable, pudique, plein de bonsens, ordonné, organisé, propre, ap-pliqué, prévoyant, honnête, fidèle,réservé, timide, serviable, désireuxde progresser, perfectionniste, lo-gique, travailleur, patient, précis,concret, spirituel. N’est-ce pas toutcela lui ?

C’est dans la patience de réaliserune nation arc-en-ciel que Ma-diba, ce digne fils d’Afrique, ca-deau que le bon Dieu a donné aumonde, est devenu le modèle inef-fable de l’humanité.

Ces caractères lui collent à lapeau. Et son parcours initiatique

et professionnel, politique et ad-ministratif, attestent la pertinencede cette vérité.

Abdou Diouf fit ses études pri-maires et secondaires à l'EcoleEmile Sarr (ex Ecole Brière del'Isle), située à Saint-Louis. Il en-tama des études de droit à la Facultéde Dakar, les poursuivit à Paris àla Sorbonne et obtint le Brevet del’Ecole Nationale de la France d’Ou-tre-Mer (Enfom) en 1960 d'où ilsortit comme administrateur civilet major de sa promotion. CommeUlysse parti dans les océans pourchercher du savoir, le frère de Djibyreviendra au pays de la Terangapétri de science et de vie. Très jeune,le sentier que l’enfant prodigue deNdiaye Diouf s’est frayé lui a ouvertun boulevard de chantiers qui a faitde lui un viatique pour la jeunessed’aujourd’hui et un modèle d’éru-dition et d’engagement propres auxElus, bref un vrai Maodo.

Nous avions une impression, quia fini par devenir une conviction,que sa vie a été marquée sans dis-continuité, d’actes positifs et pro-gressistes. Telle la fusée Ariane quit-tant sa base guyanaise de Kourou,la percée d’Abdou fut fulgurante. A25 ans, il commence une carrière dehaut fonctionnaire et occupe aussi-tôt de hautes fonctions administra-tives. De 1960 à 1963,il sera succes-sivement Directeur de laCoopération Technique Internatio-nale, Secrétaire général au Ministèrede la Défense et Gouverneur de larégion du Sine-Saloum. Il seranommé Directeur de Cabinet duPrésident Léopold Sédar Senghoren 1963, puis Secrétaire général dela Présidence de la République duSénégal en 1964. Il devient ensuiteMinistre du Plan et de l’Industrie de1968 à 1970. Avant, c’était la décou-verte. En 1970, c’est la révélation.Contre toute attente et malgré beau-coup de supputations et de suspi-cions, Senghor le nomme Premierministre. La consécration se fera dixans après, un 1er janvier 1981, à lasuite de la démission du Président-poète. Abdou est porté à la Magis-trature suprême. Le vaillant peuplesénégalais, malgré ce que l’on a dit,prédit ou médit, lui a renouvelé saconfiance lors des élections de 1983,1988 et 1993. Ses différents mandatsfurent placés, au niveau national,sous le signe de la politique d’ou-verture au multipartisme, de la li-béralisation progressive de l’écono-mie et de la décentralisation.

Sur le plan continental et inter-national, Abdou Diouf a contribuéà faire entendre la voix du Sénégalen Afrique et dans le monde en me-nant la lutte pour une plus grandeunité africaine, alors Président enexercice de l’Oua avec l’auguste etnoble combat pour la fin de l’Apar-theid et la libération de NelsonMandela (1985-1986 puis en 1992)et Président en exercice de la Ce-deao (1991-1992) pour la promo-tion de la femme et l’ancrage de laparité dans la gestion des affairespubliques.

La liste est exhaustive et montreque l’homme au chiffre 5 estGrang comme les 5 Lettres decette épithète. Il en a l’autoritéparce qu’il est une autorité. La di-versité des titres reflète uneconstante dans sa démarche quo-tidienne : c’est la passion dans laqualité de ses actions.

A chaque fois que nous l’avonsrencontré, notamment chez lui dansson appartement parisien au 35 Ave-nue Pierre de Serbie, dans le 8ème,nous nous sommes résolu à croire

qu’il déteste le clinquant et le scin-tillant. Toujours sobrement vêtu, ilporte beau. Jeune, il a le souci dudétail qui commençait par des vê-tements sur mesure suivant lescodes de la haute bourgeoisie saint-louisienne jusqu’au nœud de sa cra-vate. Raffiné et de goût, il aime etsait apprécier les bonnes choses. Lestableaux et décorations qui auréo-lent son environnement familial ré-vèlent le chic et la sobriété propresaux gentlemen nguet-ndariens.

Toujours en phase avec saconscience, il a eu foi en la personnehumaine au point de fréquemmentexiger plus et mieux. La rigueur estchez lui une valeur sacrée. S’il estsûr que cette voie mènera au succèset à la réussite. Toujours aprèsconcertation, il prend sa décision etfonce. Il a le style du leader, celui-là qui doit incarner les valeurs mo-rales et intellectuelles d’indépen-dance, d’impartialité, d’objectivitéet de compétence. Il a toujours sul’importance de la mission de gou-verner, c’est-à-dire de servir, quirenvoie directement à la consciencede l’agent public et de l’administra-teur civil, à ce qu’il a de plus intime,à ce qui fait à la fois sa force et sa

faiblesse et qui donne toute sa partd’humanité.

Il a toujours cru en la collégialitédans la gestion de l’institution.Ayant le don et le sens de l’écoute,il savait que c’est à la mesure du re-gard de soi-même et à l’épreuve duregard des autres, qu’on pourraitprendre la meilleure décision. Surce chapitre aussi, le Président Dioufa véhément excellé. Tous ont trouvéchez lui l’accueil le plus chaleureux,le conseil le plus sûr et l’oreille laplus attentive.

Avec opiniâtreté et diplomatie, ila, comme un funambule, gardél’équilibre et la lucidité face aux sou-bresauts des opposants et détrac-teurs. Là où ailleurs d’autres ont flé-chi, lui a tenu bon en restant fidèleà ses principes et positions, parcequ’il les jugeait bons.

Nous pouvons nous en arrêter là.Mais peut-on, même avec douceur,évacuer l’inlassable labeur de celuiqu’on célèbre aujourd’hui. MonsieurAbdou Diouf doit savoir qu’au-jourd’hui, tous les sénégalais, afri-cains et francophones épris debonté, de discernement, de justiceet de justesse, sont fiers de l’avoireu comme chef de l’Etat et comme

Secrétaire Général parce qu’il repré-sente pour eux, une Merveille.

Chez les sérères bon teint, unemerveille serait confondue à cettecroustillante chinoiserie. AvecAbdou Diouf, ils n’auront pas tort.Diouf est à croquer surtout, choserare, lorsque démocratiquementvaincu, il appela avec grandeur etnoblesse, Abdoulaye Wade, pour leféliciter. Humainement, il sent labonté, symbolise la magnanimité etinspire la confiance. Sa personne seconfine dans une altière discrétionqui se conjugue avec une sublimesobriété. C’est cet homme-là, quiunit avec bonheur et honneur, lesrares qualités de l’esprit et les mé-rites du cœur, qui prend sa retraiteet non son retrait dans cet augusteunivers qu’est la vie publique. Pourcela, pour tout ce que vous avez fait,pour tout ce que vous allez faire iciet ailleurs, nous vous remercions envous disant Grand MERCI. Encore5 lettres, Pardi !

* Docteur en droit

Enseignant-Chercheur

à l’Université de Thiès

Directeur général du Bureau

Sénégalais du Droit d’Auteur

Abdou Diouf, le GrandPar Mounirou SY *

T out homme politique « responsable » doit écrireses « Mémoires ». Justement par devoir de mé-moire. Les souvenirs du président Abdou Diouf

ne pouvaient laisser le microcosme indifférent. Il fautd’emblée retenir que ses plus féroces adversaires se re-trouvaient dans son propre camp, celui du Parti socia-liste. Et ses « défenseurs » les plus nuancés dans lescatégories politiques qui se sont le plus opposées à lui,quand il était aux affaires. Ainsi vont la vie et les hommes, toujours dans le tu-

multe d’un destin qu’ils ne sauraient maîtriser. La qua-lité d’un livre bon (ou bon livre) est qu’il fait prospérerla clameur.Tout homme politique « responsable » doit écrire ses

mémoires pour l’Histoire, et pour faire partager auxjeunes générations ce qu’elles ne pouvaient savoir.Comme dans chaque famille, il y a des secrets d’alcôveet les placards ouverts laissent toujours apparaître descadavres. C’est seulement en ces moments- là, quandon n’a plus rien à chercher, ni à prouver, que les opi-nions sont importantes. Dans le dictionnaire des réfé-rentiels mémoriels, il est paradoxal de constater que cesont souvent les « politiques » hommes d’Etat qui cher-chent à écrire leurs « mémoires ». Parce que ce sont euxqui ont décidé, un jour, d’estimer qu’ils devaient êtredevant ; ou alors, dans la conjonction d’événementsdont ils n’avaient pas la maîtrise ; bref, ce que lescroyants appellent le Destin.Il est admis que ce ne sont en général ni des souve-

nirs, encore moins des biographies. Beaucoup plus desexpériences partagées et des opinions sur les femmeset hommes. Et les événements. Il faut d’autant plusécrire ses « Mémoires » qu’il faut témoigner quand ona dirigé les femmes et hommes, quand on a eu à déci-der que des millions de personnes iraient dans un sensou dans un autre, quand on a eu en mains le destind’un Etat pour tout dire. Les « Mémoires » du présidentAbdou Diouf tombent alors que le 15ème Sommet dela Francophonie qui s’ouvre aujourd’hui à Dakar va cé-lébrer une communauté linguistique et donc cultu-relle ; il va aussi consacrer la fin de la vie publique d’unhomme d’Etat, Abdou Diouf « le président de la Répu-blique des temps difficiles ». Cet exercice de rééditiondes souvenirs ne pouvait donc si bien tomber. Si « l’Etatest un monstre froid » selon Hobbes, il est bien chauden Afrique.Président de la République pendant 19 ans, que pou-

vait-on attendre des « Mémoires » du président AbdouDiouf, sinon qu’elles ne suscitent (le français modernevoit dans le subjonctif passé du vieux jeu) polémiques

et controverses ? Car, pour la première fois dans sa vie,depuis son âge de 25 ans, il a su se lâcher et, enfin, direce qu’il a vécu, ce qu’il pensait des uns et des autres, etcomment il a dirigé ; et comment le Sénégal a tracé destrajectoires.Tout homme politique responsable doit écrire ses

« Mémoires » car, en Démocratie, les Hommes aimentsavoir comment ont-ils été dirigés. C’est là une traditionsénégalaise. Ils ont tous écrit. Mais les mémoires desuns sont différents, selon que l’on est dans le champpolitique ou purement littéraire ou universitaire. Le président Mamadou Dia a eu l’heur d’écrire ses

« Mémoires d’un militant du tiers-monde » et le docteurBirago Diop (le génial conteur) a publié ses incontour-nables « A Plume raboutée » et « A rebrousse-temps ». Birago Diop n’était pas politique mais il a si bien ob-

servé les hommes qui s’activaient sur cette scène qu’iln’a pu s’empêcher la caricature : la brousse, le roi, laruse, la fourberie et les trahisons. Sans entrer dans ledébat des littéraires-universitaires, ou tomber dans unpédantisme de mauvais aloi, il faut sans doute trouverdans «Contes et lavanes » ou «Les contes d’AhmadouKoumba », les textes les plus puissants de la vie poli-tique sénégalaise.D’autres, à l’instar des présidents Senghor et Wade

ont accompagné leurs parcours politiques et intellec-tuels de sommes qui regroupaient aussi bien des ré-flexions d’universitaires que d’orientations politiques.Si « l’enfant de Joal » a regroupé en cinq tomes ses pen-sées dans les « Liberté », après bien sûr ce que tout lemonde a retenu, le « pape du Sopi » n’a jamais cesséd’accompagner son engagement panafricaniste (« Undestin pour l’Afrique ») par des autoroutes sans péagessur ses pensées économiques. Ainsi des « Outils mathé-matiques de l’analyse économique moderne ».Que dire de l’autre « géant » ? Le Pr Cheikh Anta Diop,

après les références construites pour toutes les géné-rations d’Africains (« Nations Nègres et cultures » ; « Ci-vilisation et Barbarie »), puissantes œuvres fondatrices,a réalisé la jonction entre plumes littéraires, universi-taires et politiques. Là, les questionnements demeu-rent. Où commençaient les projets politiques et oùdémarraient les sens intellectuels chez cet homme ra-rement célébré à sa hauteur, sauf justement quand leprésident Abdou Diouf décide de donner son nom à lapremière université en Afrique noire francophone ? En tout cas, les faits et écrits sont là ; les acteurs pour

la plupart toujours présents. Il est heureux que le pré-sident Abdou Diouf publie ses « Mémoires ». Pour nepas oublier et tout consigner.

PRISES DE NOTES

Par Samboudian KAMARA

Diouf, destin et hauteurs

CHRONIQUE

Page 5: SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 EME SOMMET DE … · 2016. 11. 23. · 2 LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 C A A G E A A E Politique & I nstitutions Cbest

5LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 A CtuAlites

La diarrhée est l’une des maladiesinfantiles les plus meurtrières au Sé-négal. Elle est annuellement respon-sable d’environ 7 % de décès d’en-fants  de moins de cinq ans.Principale cause de cette diarrhée sé-vère, le rotavirus a tué au Sénégalplus de 1900 enfants de moins decinq ans en 2008. Environ un tiersde toutes les hospitalisations chez lesmoins de cinq ans sont causées parle rotavirus. Au vu de cette situation,l’Etat a décidé d’introduire le vaccinantirotavirus dans  le Programmeélargi de vaccination (Pev) avec lesoutien  de Gavi, l’Alliance du vac-cin.  L’objectif est de prévenir lesdécès et de limiter les hospitalisationsdes enfants.

Pour le Premier ministre du Séné-gal, Mahammad Boun AbdalahDionne, venu présider la cérémoniede lancement officiel, « l’introductiondu vaccin antirotavirus dans le Pro-gramme élargi de vaccination per-mettra,  à n’en pas douter, d’éviter laperte de vie de plusieurs enfants.  LeSénégal, par cet élan, s’est engagédans une logique d’atteinte des ob-jectifs du millénaire ». M. Dionne a,par ailleurs, soutenu que « des ins-tructions fermes ont été données parle chef de l’Etat, Macky Sall, pour queles ressources destinées à l’achat de

vaccins et de consommables soientconsidérablement augmentées. 40milliards de FCfa seront orientés àl’achat de consommables. Depuis quenous avons accédé au pouvoir, 5 nou-veaux vaccins ont été introduits dansle Programme élargi de vaccinationdu Sénégal. C’est dire  notre déter-mination à veiller au bien-être desenfants », a-t-il indiqué.

Principale cause de mortalitéchez les enfantsRien qu’en 2008, le rotavirus a

coûté la vie à plus de 450.000 en-fants de moins cinq ans dans lemonde. Il est également responsablede millions d’hospitalisations et deconsultations en Afrique. Selon desdonnées rendues publiques parGavi, l’Alliance du vaccin, la diarrhéedéshydratante causée par l’infectionà rotavirus a tué près d’un quart demillions d’enfants. Ce qui représenteplus de la moitié des décès dus aurotavirus dans le monde.  

De l’avis de Stephen Harper, Pre-mier ministre du Canada, « l’immu-nisation des enfants  constitue undes moyens les plus efficaces  pourla prise en charge des couches juvé-niles ». Il a déclaré que « l’Alliancedu vaccin fera une contribution ma-jeure dans la prise en charge des en-

fants du Sénégal d’ici à 2016. Les2/3 des engagements du gouverne-ment canadien envers la cause desplus jeunes ont été déjà satisfaites.En collaboration avec le secteurprivé, nous veillerons au respect detous les engagements.»  

Les vaccins antirotavirus sont ren-tables dans les pays éligibles au sou-tien de Gavi : 95 % des décès sontimputables au rotavirus, plus de 2,4% de décès d’enfants pourraient être

évitées d’ici à 2030 en accélérantl’introduction des vaccins antirota-virus. « S’ils étaient introduits danstous les pays éligibles au soutien deGavi, les vaccins antirotavirus per-mettraient d’éviter environ 180.000décès et 6 millions de consultationsdans les dispensaires et hôpitauxchaque année, soit une économie detraitement de 68 millions de dollars(environ 40 milliards 800 millionsde FCfa », a assuré Seth Berkley,

président directeur général (Pdg) del’Alliance du vaccin. Le vaccin anti-rotavirus joue un rôle essentiel poursauver des vies dans le cadre desstratégies intégrées de lutte contrela diarrhée. « Le déploiement rapidede ces vaccins au Sénégal permettranon seulement de sauver des viesd’enfants, mais aussi de réduireconsidérablement le fardeau sani-taire et économique », a-t-il ajouté.

Oumar BA

LUTTE CONTRE LA MORTALITE INFANTILE

Le vaccin antirotavirus pour sauver la vie de milliers d’enfants au SénégalDans le souci de réduire la

mortalité infantile, le gou-vernement du Sénégal a of-ficiellement lancé, hier, l’in-troduction du vaccin contreles diarrhées à rotavirusdans le Programme élargide vaccination (Pev). La cé-rémonie de lancement, pré-sidée par le chef du gouver-nement, Mahammad BounAbdalah Dionne, a enregis-tré la présence de BernardHarper, Premier ministredu Canada.

Le rotavirus est extrêmement contagieux et se pro-page d’une personne à une autre. Il ne peut être guérini par des antibiotiques ni par d’autres médicaments.Les infections bénignes à rotavirus peuvent être trai-tées efficacement de la même manière que les autresformes de diarrhée, par l’apport de liquides et de sels.Awa Marie Coll Seck, ministre de la Santé et de l’Actionsociale, a indiqué que  «  l’intégration de ce

vaccin constitue un saut qualificatif face aux attentesdes objectifs du millénaire. L’Etat du Sénégal, dansson souci permanent de veiller au bien-être de sa po-pulation, mise beaucoup dans cette approche et l’amé-lioration des conditions sanitaires de la couche juvé-nile. Aussi, la moitié du budget de l’introduction duvaccin a été prise en charge par le gouvernement »,a-t-elle informé. O. BA

PR. AWA MARIE COLL SECK, MINISTRE DE LA SANTE« Le gouvernement prend en charge la moitié du budget des vaccins antirotavirus »

Les années passent et les souvenirsdemeurent. Telle une machine à re-monter le temps, les anciens pen-sionnaires du lycée Van Vo, actuelLamine Guèye,  se sont retrouvés,mercredi dernier,  au cours d’unesoirée dinatoire. A cette occasion,l’utile a été joint à l’agréable. Deve-nus aujourd’hui, pour la plupart, despères et mères de familles, de hautesautorités, les anciens élèves du LycéeLamine Guèye ont, le temps d’unesoirée, mis de côté les titres honori-fiques pour se lancer dans des remé-morations. Des anecdotes cocassespar-ci, des souvenirs à couper lesouffle par-là…dans un commun es-prit. Le bon vieux temps a ressurgi.  

Tout de même, les anciens pen-sionnaires de Lamine Guèye regret-tent de voir leur établissement, na-guère d’excellence, perdre son lustred’antan. A cet effet, un plaidoyerunanime a été lancé, afin que cetteécole,  autrefois une référence, re-devienne ce qu’elle fut. Entre autrespistes de réflexions, ils ont émis levœu de voir ramener si possible lesystème de l’internat. MouhamadouKandji, officier général des armées,

fraîchement élu  président de l’As-sociation des anciens élèves de La-mine Guèye, invite ses ancienscondisciples à « une réflexion pros-pective tournée vers la trouvaille deméthodes pouvant reconduire l’éta-blissement au lustre d’antan qu’il aconnu ». L’excellence, principal ca-chet de cet établissement,  doit êtreressuscitée, a-t-il notamment dé-claré.

Autour d’un échange fructueux,les anciens de Van Vo ont débattusur le thème « L’éducation face à lacrise des valeurs ». Car l’école a tou-jours été un creuset d’acquisition devaleurs et de connaissances. Elle in-culquait non seulement le savoir,mais aussi des valeurs de compor-tements et de conduites (les meil-leures pour un bien-être) ainsiqu’une insertion sociale effective.Hélas, ce creuset de l’excellence tendà disparaître. Suffisant pour que lesparents s’impliquent davantage. Ce,afin que les enfants soient dans unequête de connaissances et de valeursmorales.

Oumar BA et

Anta D. MBENGUE (stagiaire)

LYCEE LAMINE GUEYELes anciens élèves de Van Vo plaidentpour le retour de l’excellence

Les membres de l’Association des anciens élèves du lycéeVan Vo, devenu Lamine Guèye, se sont retrouvés, mercredidernier, autour d’un dîner. Ces moments de retrouvailles ontvibré au rythme de nostalgie, d’échanges, mais égalementde perspectives.

Avec l’introduction, hier, du vaccin antirotavirus dans le Pev, la vie de milliers d’enfants sera sauvée.

NUMEROS DU MARCHE : N° 007/2013/CONTROLE ET SUPERVISION DES TRAVAUX DU PASAEL

Dénomination du Marché : Contrôle et la supervision des travaux de :- Réhabilitation des secteurs 1, 2,3 et 5 du périmètre aménagé (3 180 ha) et des travaux d’entretien desbarrages du bassin de l’Anambé.- Pose d’équipements hydromécaniques, d’électrification et de maintenance des stations de pompageet des barrages- Aménagement de 200 ha de petits périmètres irrigués au niveau des vallées des communautés ruralesde Sinthiang Koundara, de Bonconto et de Wassadou dans le département de Vélingara, région de Kolda

Date de Publication de l’avis d’appel d’offres ou de manifestation d’intérêt : Soleil du 08 Octobre 2013

Nombres d’offres reçues : (05) Quatre offres

Nom et adresse de l’attributaire provisoire : GROUPEMENT SAED/ SOTERCO

Bureau d’Etudes SAED ,Rue 220 Porte 112 DjelibougoumTél : 00223 20 24 73 21/20 24 20 62Portable : 66 71 45 10/76 47 53 13,Mail : [email protected], BP : E 1409 Bamako ,Républiquedu Mali Bureau d’Etudes Groupe SOTERCO, Immo 2000 R116,Hann Maristes 2 Dakar,Tél : 221 33 832 26 35/77519 39 07,BP : 27289, Dakar Sénégal, [email protected]

Montant de l’offre retenue HTVA : Cent Dix Millions Dix Mille (110 010 000 FCFA HTVA)

Délai d’exécution : Huit Mois

La publication du présent avis est effectuée en application de 83 alinéa 3 du Code des Marchés publics(Décret N°2011-1048 du 27 juillet 2011).

29 11 2014

REPUBLIQUE DU SENEGALMINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’EQUIPEMENT RURAL

SOCIETE DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET INDUSTRIEL DU SENEGAL (SODAGRI)

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE

Page 6: SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 EME SOMMET DE … · 2016. 11. 23. · 2 LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 C A A G E A A E Politique & I nstitutions Cbest

LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 20146 A CtuAlites

26 NOV 2014

Cette sollicitation de manifestation d’intérêts fait suite faitsuite à l’Avis Général de Passation des Marchés publié le 29septembre 2014 sur les sites web de Development GatewayMarket (DG Market), de United Nations Development Busi-ness (UNDB) et de MCA Sénégal, de même que dans le jour-nal local «¬Le Soleil¬» du 02 Octobre 2014.

La Millennium Challenge Corporation ("MCC") et le Gou-vernement ont signé un Millennium Challenge Compact pourl’Assistance au Millennium Challenge Account pour faciliterla réduction de la pauvreté par la croissance économique dela République du Sénégal (le "Compact") pour un montantd’environ cinq cent quarante millions US Dollars (US $540.000.000). Le Gouvernement agissant par l’intermédiairedu MCA-Sénégal se propose d’affecter une partie du finance-ment du MCC au règlement des paiements autorisés au titredu présent contrat prévu pour couvrir les prestations d’unConsultant Individuel en communications stratégiques pourle MCA Sénégal.

Le Consultant en communications stratégiques disposerad’un contrat sur une durée estimée à 32 jours ouvrables. Ilaura pour mission d’assister la Direction de la Communicationdu MCA SN, dans les domaines suivants:• Revisiter la stratégie et le plan d’action de communicationde clôture du MCA et élaborer une feuille de route capable deporter une communication éfficace et de véhiculer une bonneimage de marque du MCA SN auprès des parties prenantesen particulier et du grand public en général. • Fournir une assistance technique dans l’élaboration et ledéveloppement de « messages clés» cohérents, tirés des ré-

sultats et des données fournies par l’équipe Suivi-Evaluationdu MCA, durant cette période de clôture du Compact et auniveau de chaque projet. • Fournir une assistance technique en matière de marquagepour une meilleure conformité aux directives de MCC dansce domaine.• Fournir une assistance dans l’élaboration des termes deréférence des consultants et / ou fournisseurs de services decommunications à contracter • Fournir des conseils pour l'organisation de cérémonies d'in-auguration novatrices et réussiesLe reste de ses prestations est détaillé dans les termes deréférences qui sont disponibles sur le site Web de MCA Séné-gal dont l’adresse et indiquée ci-dessous. Le Consultant sera sélectionné conformément aux procéduresdéfinies dans les Directives du Millennium Challenge Corpo-ration pour la sélection de Consultants (Octobre 2009).

Le Consultant devra satisfaire au profil ci-après :

• Etre titulaire d’un BAC + 4 ans au moins dans le domainede la Communication ou des Sciences sociales • Avoir au moins deux expériences concluantes dans le do-maine de la définition et de l’évaluation de stratégies de com-munication dans des organisations similaires• La connaissance des exigences du MCC en matière de Com-munication de même que celle des normes de marquage duMCC seront considérées comme des atouts. MCA Sénégal invite les consultants individuels intéressés àmanifester leur intérêt pour la réalisation des prestations en-visagées. Les candidats doivent fournir un Curriculum Vitae(C.V) détaillé suivant le modèle disponible sur le site Web de

MCA Sénégal (http://www.mcasenegal.org) (téléchargez lemodèle de CV), faisant ressortir les qualifications et expéri-ences dans les missions similaires. Les photocopies légaliséesdes diplômes, des attestations de travail et de services faits outout autre document pouvant justifier l’expérience du candidatseront également jointes au C.V.Les termes de référence de la mission sont disponibles sur lesite web indiqué ci-dessus et peuvent y être consultés (cliquezici pour téléchargez les TDR). Pour toute information ad-

ditionnelle, les Consultants peuvent saisir MCA Sénégal

par Email à l’adresse suivante : [email protected] avec copie à: [email protected];[email protected];

Les manifestations d’intérêts portant la mention « Manifes-tation d’intérêts pour la sélection Consultant Individuel encommunications stratégiques pour le MCA Sénégal» doivent

parvenir sous pli fermé en quatre exemplaires, dont un

(01) original et trois (03) copies, au plus tard le jeudi 18

décembre 2014 à 12H (Heure de Dakar) à l’adresse suiv-

ante :

Bureau du Procurement Agent (Charles Kendall & Part-ners Ltd.)Bâtiment accolé à celui de MCA Sénégal 6 Route de Ngor X Hôtel Ngor Diarama Dakar

Les candidatures par voie électronique, de même que cellesqui parviendront après expiration du délai mentionné ci-dessus ne seront pas recevables.

Le Directeur Général de MCA SENEGAL

GOUVERNEMENT DU SENEGAL

PRIMATURE

MILLENNIUM CHALLENGE ACCOUNT SENEGAL (MCA-SENEGAL)

AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET SELECTION D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL EN COMMUNICATIONS STRATEGIQUES POUR LE MCA SENEGAL

La commune de Diamniadio est lapremière au Sénégal à bénéficier duprojet de développement d’uneconscience environnementale, grâce àl’appui du gouvernement du Nouveau-Brunswick du Canada. L’initiativeconsiste à doter les populations de ma-tériels de nettoiement et à les formeraux techniques de tri et gestion des dé-chets solides. Hier, le Premier ministredu Nouveau Brunswick, Brian Gallant,s’est rendu à Diamniadio Nord pourprendre part au lancement de ce projet,en compagnie du ministre de la For-mation professionnelle, MamadouTalla, représentant son homologue desCollectivités locales, El Hadj OumarYoum.

« La gestion des déchets solides estune opportunité de création de ri-chesses et d’emplois, mais égalementune condition nécessaire pour assurerle bien-être social et la préservation del’environnement », a indiqué Mama-dou Talla. C’est pourquoi, selon lui, legouvernement du Sénégal s’est dotédu Programme national de gestion desdéchets (Pngd) dont l’objectif principalest d’améliorer le cadre de vie des po-

pulations. Brian Gallant a auparavantdéclaré que le projet de développementd’une conscience environnementaleest totalement en phase avec leur pro-pre aspiration de développement du-rable et de réduction de la pauvreté.« Non seulement le projet s’intéresseà la protection de l’environnement, àtravers la gestion des déchets ména-gers, mais il comporte aussi une di-mension économique importante viala récupération et la rentabilisation deces déchets ; menant ainsi à la créationd’emplois », a-t-il expliqué.

550 poubelles distribuéesaux ménagesPour Ibrahima Diagne, coordonna-

teur de l’Unité de coordination et degestion des déchets (Ucg), ce projet vapromouvoir une « gestion intégrée etdurable » des déchets dont la phase pi-lote est effectuée dans le quartier deDiamniadio Nord.  D’ailleurs, les 225ménages qui y sont ciblés auront cha-

cun deux poubelles, soit un total de550 poubelles à remettre au déléguéde quartier. L’une des poubelles vacontenir les déchets solides et la se-conde est destinée aux autres typesd’ordures. « Les déchets vont être ache-minés vers une plateforme de compos-tage pour pouvoir produire de l’engraisafin de l’utiliser dans un maraîchage.L’on pourra aussi aménager un jardinpublic », a expliqué M. Diagne.

Le maire de Diamniadio, MamadouMoulaye Guèye, a estimé que ce projetvient à son heure dans un contexte oùsa commune connaît une urbanisationrapide avec ses conséquences environ-nementales.

Actuellement, une cinquantaine deformateurs sont outillés dans le cadrede ce programme. A terme, d’autrescommunes vont en profiter. Commel’a dit M. Gallant, cette initiative contri-bue à rapprocher nos terroirs et nospeuples ».

Maguette NDONG

PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

225 ménages de Diamniadio initiés au triet à la gestion des ordures…

La gestion et le tri des dé-chets est actuellement uneréalité à Diamniadio Nord.Un quartier pilote dans lecadre du projet de développe-ment de la conscience envi-ronnementale appuyé par legouvernement du NouveauBrunswick de Canada et le Sé-négal, à travers l’Unité de ges-tion et de coordination desdéchets (Ugc).

Le Sénégal est doté, depuis 2000, d’un arsenal juridique et rè-glementaire en matière environnementale. Mais, la plupart desentreprises sont confrontées à des difficultés pour se conformeraux normes. Même si, selon une étude, 54 % d’entre elles veulentse conformer au respect des normes environnementales en initiantune démarche de tri. Pour les sensibiliser, l’Union des prestataires,des industriels et des commerçants du Sénégal (Upic), en partenariatavec le Conseil national du patronat, a organisé, hier, un séminairede restitution des audits environnementaux initiés par le Pro-gramme de mise à niveau environnementale.

Le directeur  de l’Industrie a invité les entreprises à se mettreaux normes. « L’évaluation environnementale doit proposer dessolutions. Il est heureux que le patronat soit conscient qu’il doitse mettre aux normes ; il y a de quoi les féliciter », a déclaré Ma-madou Syll Kébé qui a reconnu que la station d’épuration des eauxusées nécessite certes un coût, mais les industriels ne polluent paspour simplement polluer. « Ils ne savent pas où traiter les déchetsde leurs machines ; ils n’ont pas cette possibilité », a-t-il ajouté.

De son côté, le directeur de l’Assainissement, Arona Traoré, aévoqué le défi environnemental à relever qui, selon lui, nécessitele développement de stratégies. Aussi, il a exhorté à une meilleureprise en compte des préoccupations des populations.  

Le vice-président de l’Upic, Amar Niang, a remarqué que les in-dustriels ont besoin du soutien de l’Etat et de l’appui des partenaires.

A ce propos, il a plaidé pour des infrastructures de base leur per-mettant  de gérer convenablement en aval les rejets mais aussi desincitations fiscales et financières pour mieux supporter les coûtsliés à la mise en adéquation de l’outil de production avec les exi-gences normatives. « Les industriels que nous représentons sontles premiers soucieux du respect des textes réglementaires en vi-gueur dans le domaine de l’environnement, en particulier desnormes sur les rejets des eaux usées et déchets industriels solides »,a expliqué M. Niang.

Pour lui, le renforcement de la contribution citoyenne en tantqu’acteurs  économiques à la protection de l’environnement età la l’épanouissement du tissu économique national est plusqu’important.

Serigne Mansour Sy CISSE

…Les industriels invités à se mettre aux normes

Face à l’agression de l’environnement, le directeurde l’Industrie, Mamadou Syll Kébé, demande auxindustriels de se mettre aux normes. C’était lorsd’un séminaire de restitution tenu au Conseil na-tional du patronat (Cnp).

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7LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 E ConoMie

Madame la ministre, le Cap-Vert a réussi de grandes avan-cées économiques en passantde pays moins avancé à paysà revenu intermédiaire. Com-ment en êtes-vous arrivé là ?Permettez-moi de vous donner la

photographie du Cap-Vert  en 1975 etcelle de 2008. Quand on a commencéen juillet 1975, le Cap Vert avait unPib per capita de 200 dollars, deuxlycées. Dans le budget, on commençaitpar 300.000  dollars. Pas plus ! Il n’yavait pas de réseau d’infrastructuresquand le Cap-Vert a commencé cetteaventure de devenir une nation à l’in-dépendance. En 2008, le Cap-Vert estdevenu pays à revenu moyen avec unPib per capita de 3800 dollars. Unpays classé 5ème en Afrique en infra-structures, 3ème de l’Afrique en pé-nétration de l’Internet, 2ème del’Afrique pour la bonne gouvernance,3ème du continent en liberté écono-mique. Comment en sommes-nousarrivés là ? Cela n’est pas de la magie.Je peux l’assurer. Il y a cinq à six as-pects. Le premier, c’est la bonne gou-vernance politique. C’est important àsouligner. Cela a permis au Cap-Vertd’être l’un des pays les plus stablesd’Afrique. Le deuxième, c’est la bonneutilisation des ressources. Des res-sources ont été mises à notre dispo-sition par la communauté internatio-nale en plus des ressources internes.Troisièmement, nous avons été capa-bles de mettre en place des politiqueséconomiques et macroéconomiquestrès appropriées. Du point de vue dela politique monétaire, le Cap-Vert aconnu plus de dix ans de stabilité deson taux de change.

Du point de vue de la politique bud-gétaire et fiscale, le Cap-Vert a crééun cadre de stabilité budgétaire quilui a permis de bien gérer les impairsde la crise internationale. Le qua-trième aspect, c’est que depuis l’indé-pendance, nous avons été trèsconstants en politique publique. Cin-quièmement, nous avons adopté,d’une manière très forte, une crois-sance économique inclusive. Deuxexemples : l’indice de Gini a diminuéde 50 % en 2002 et est arrivé à 40 %en 2010. Nous avons réussi à dimi-nuer la pauvreté extrême. En 2000 et2001, elle était de 23 % et maintenantelle est au tour de 11 %. Le taux depauvreté est aussi passé de 45 à 25 %.Ces trois exemples confirment quedès le début, nous avons adopté unecroissance économique inclusive. Dèsle début aussi, nous avons eu une vi-sion partagée. C’est vraiment impor-tant. Le gouvernement, avec la sociétécapverdienne, a mis sur la table unevision du pays : être un centre inter-national de prestation de services etd’affaires. Quand vous parlez avec unjeune, un lycéen ou un étudiant, ilsconnaissent tout  dans les moindresdétails. C’est une vision partagée. C’estcette croissance inclusive et cette sta-bilité politique et macroéconomique

qui nous ont aidés à traverser les im-pacts négatifs de la crise économiqueinternationale.

Sur quoi repose exactementl’économie capverdienne ? Nous n’avons pas beaucoup de

choses, ni de rivières. Nous avons trèspeu de terres disponibles pour l’agri-culture. En revanche, nous avons lamer et le ciel. 800 km2 de mer et seu-lement  4000 km2 de terre. C’est notrepoint de départ. En 1975, notre pointde départ était le besoin de construireune nation, de consolider un territoireet l’intégrité nationale. Dès le début,nous avons donné beaucoup d’impor-tance à l’éducation, à la santé et aussià la lutte contre la pauvreté. La bonnegouvernance a été, dès le début, uneoption et une position politique. Main-tenant, nous avons un pays à revenuintermédiaire, bien loti sur le plan desinfrastructures, avec une force de tra-vail qualifiée, un pays crédible, trèscrédible. Maintenant, notre nouveaupoint de départ, c’est de transformerle Cap-Vert en un centre internationalde prestation de services. Noussommes prêts, d’une manière gra-duelle, à marcher avec nos pieds.Notre économie repose essentielle-ment sur le tourisme. Le Cap-Vert estune économie de services à hauteurde 75 %. Dans le secteur des services,le tourisme occupe 20 %. L’agriculturecompte pour 10 %. Tout le secteur pri-maire est autour de 15 %.

Le Cap-Vert vise d’ici à 2030à être un pays développé.Comment comptez-vous y par-venir ?Bien sûr. Nous n’avons pas de

doute. 2030, ce sera dans 15 ans et leCap-Vert sera surement cette plate-forme de logistique pour l’océan At-lantique dans le domaine des chan-tiers navals  ; des pêches, destechnologies de l’information et de lacommunication, des énergies renou-velables. Le pays sera surement unhub régional  du point de vue destransports aériens et maritimes.« L’infrastructuration » est faite, lecapital humain est déjà là. Noussommes en train de mobiliser des par-tenaires stratégiques internationaux.Nous avons décidé de le faire avec despartenaires africains aussi. Le gou-vernement vient de lancer une cam-pagne à Lagos, en mars 2014,  en di-sant que pour nous, l’investissementdirect étranger est essentiellement uninvestissement direct africain. Noussommes en train de faire appel au ca-pital africain afin d’investir au Cap-Vert. J’en profite aussi pour lancer unappel au capital privé sénégalais.

Que dites-vous aux capitauxprivés étrangers et africainspour qu’ils viennent investirdans votre pays ?Nous avons quatre aéroports in-

ternationaux, sept ports maritimes

complètement nouveaux. Le pays estconnecté à deux câbles sous-marins,il a un taux de pénétration d’énergieconventionnelle de 95 %. Son tauxde pénétration en énergies renouve-lables se situe entre 25 et 30 %. C’estun pays qui a une force de travailqualifiée, qui a amélioré sa compé-titivité fiscale. Je pense que tout celanous rassure. Nous sommes prêtspour arriver au niveau que nous vou-lons atteindre dans notre stratégie« le Cap  Vert en 2030 ».

Le tourisme est l’une des ma-melles de l’économie capver-dienne. Que comptez-vousfaire pour que ce secteur jouepleinement son rôle dans lastratégie Cap-Vert 2030 ? Le tourisme est devenu clairement

le moteur de l’économie depuis 2004-2005. Au niveau mondial, le Cap-Vertest considéré comme faisant partiedes Top 10 des  futures destinationstouristiques dans les dix prochainesannées. Notre position géographiquey est pour quelque chose. Noussommes à une ou deux heures del’Afrique, à trois heures de l’Europe,un grand marché touristique, à troisheures et demie du Brésil et à cinqheures de l’Amérique du Nord. Se-cundo, le climat. Tertio, nous avonsmis les infrastructures qu’il faut pourpositionner le Cap-Vert comme unedestination touristique. C’est dans cesens que nous avons construit quatreaéroports internationaux. Nous nenous sommes pas demandé commentune population de 500 000 habitantsa  besoin de quatre aéroports inter-nationaux. Nous les avons faits pourla grappe de croissance qui réunit letourisme, les activités de la mer et l’aé-robusiness. L’aéroport internationalde l’île de Boavista va recevoir 48 volscharters par semaine. Le flux touris-tique au Cap-Vert a dépassé la popu-lation locale en 2012. Nous allons ar-river à un million  de touristes, soit ledouble de la population du Cap-Verten 2018. Nous sommes très bien pla-cés pour réussir cela. Nous venonsd’inaugurer un hôtel de plus 1000chambres à l’île de Sal. Il y a d’autresprojets de construction d’hôtels quiont commencé. Nous espérons qu’ilsseront prêts vers début 2016. Entre2005 et 2013, nous avons offert desavantages fiscaux très agressifs pourtoutes les entreprises capverdiennes

et internationales qui ont investi dansle tourisme. C’est une combinaisond’ « infrastructuration » physique, depolitique macroéconomique essen-tiellement fiscale. Et en même temps,nous avons commencé à former laforce de travail dans le secteur du tou-risme, en construisant, en 2010, lapremière école hôtelière du Cap-Vert.

En dehors du tourisme, votreéconomie dépend beaucoupdes produits extérieurscomme les investissementsétrangers et l’aide publique.Cela ne la fragilise-t-elle pas ?Tout à fait. Mais il faut commencer

par quelque chose.  On ne peut pasfaire tout. Nous avons commencé parun secteur qui est logique. Quand onarrive au Cap-Vert, on voit le climat,les plages, la mer. Nous sommes unedestination touristique naturelle. C’estDieu qui l’a décidé ainsi. Nous avonscommencé par un secteur qui étaitplus facile à transformer en moteurde la croissance économique. Enmême temps, nous avons « infrastruc-turé » l’économie pour diversifier labase économique. Des grappes decroissance ont été mises en place.Nous avons celle de la mer avec uninvestissement dans sept ports mari-times. C’est pour transformer le Cap-Vert en une plateforme de transbor-dement. Des investissements sontainsi faits dans les Technologies del’Information et de la communication.Le Cap-Vert est en train d’exporterdans les softwares. Nous produisonsdes applications informatiques et nousavons commencé à les exporter. A l’îlede Sao Vincente, des plateformes defroid  sont construites pour faire duCap-Vert un grand exportateur deproduits halieutiques. Dans le premiersemestre de 2014, les exportations depêche ont augmenté de 34 %, essen-tiellement vers l’Europe. Nos avonsréussi une  grappe de croissance surles énergies renouvelables. Le Cap-Vert accueille le centre régional de laCedeao sur les énergies renouvelables.Nous venons de finir la constructiond’une école régionale ici pour les éner-gies renouvelables. Nous sommes entrain de tout faire pour diversifier labase économique, productive. Danscinq ou six ans, quand on va analyserla structure économique et d’expor-tation du Cap-Vert, elle sera surementdifférente de celle actuelle. Nous avons

investi dans l’agriculture et les bar-rages pour la mobilisation de l’eau,nous venons de multiplier par trois lasurface irriguée. Nous commençonsà fournir le marché touristique auCap-Vert avec la production localepour surtout développer l’agrobusi-ness. L’ « infrastructuration » qu’ona fait répond exactement à ce soucide diversification de notre économie.

Vous êtes candidate à la pré-sidence de la Bad. Peut-on sa-voir vos motivations ?J’aimerais bien avoir l’opportunité

de faire pour l’Afrique, ce que j’ai faitpour le Cap-Vert. Depuis 2006 etjusqu’à ce moment, 95 % de montemps, de mon énergie, de ma passionétaient pour mon pays. J’aimeraisbien continuer à travailler d’une ma-nière toujours passionnée pourl’Afrique. Je pense avoir les compé-tences techniques pour le faire. J’aitravaillé dans la finance internatio-nale, dans le monde rural. Je connaisbien la dynamique du monde rural.J’ai travaillé comme ministre des Fi-nances et du Plan. Cela veut dire que,du point de vue de la gestion finan-cière, de la discipline budgétaire, j’aiaccumulé une bonne expérience pro-fessionnelle. Comme chargée de laplanification, je coordonnais tout leprocessus de l’élaboration de la stra-tégie du développement du pays. Cettecandidature est aussi une opportunitépour notre pays. Le Cap-Vert est unpetit pays insulaire. Mais cela ne veutpas dire qu’on ne doit pas avoir ce typed’ambition. J’aimerais bien prouverle contraire, montrer qu’un pays petitinsulaire peut aussi avoir ce type d’am-bition. Il y a aussi la crédibilité du Cap-Vert. Notre pays a été considérécomme un cas de succès par la Baden 2012. Nous sommes Africains. Entenant compte de la crédibilité du Cap-Vert, nous avons pu démontrer qu’ilest possible de partir d’un pays basésur une logique de facteurs de pro-duction pour une logique d’efficacité.Si cela a été possible avec le Cap-Vert,imaginez pour le reste de l’Afrique.Dans les cinquante prochaines an-nées, si l’on réussit à transformerl’Afrique en un continent qui drive lacroissance économique du mondeavec des réformes, cela voudra direqu’on peut mettre l’Afrique dans lagéopolitique du monde dans un en-droit différent.  

CRISTINA DUARTE, MINISTRE DES FINANCES ET DU PLAN DU CAP-VERT

« Nous voulons marcher graduellement sur nos piedset moins sur ceux de l’aide publique »

De pays moins avancé, le Cap-Vert est passé, en 2008, aurang de pays à revenu intermédiaire. Ce pays-archipel a réussià hisser son niveau de développement grâce à des réformeséconomiques. Aujourd’hui, le Cap-Vert vise d’être un paysdéveloppé d’ici à 2030. D’où la mise en place d’une stratégiepour réussir ce pari. Ministre des Finances et du Plan depuis2006, Cristina Duarte fait partie de ceux qui ont conduit cesréformes. Cette candidate à la présidence de la Banque afri-caine de Développement explique, dans cette interview, lechemin suivi par son pays sur le plan économique et les pers-pectives à venir.

Propos recueillis à Praia par Oumar NDIAYE

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8 E ConoMie

Le Sénégal, dans la mise en œuvrede son plan d’émergence économique,veut accorder une place de choix ausecteur privé national et étranger. Lorsd’une rencontre entre hommes d’af-faires québécois et sénégalais, le mi-nistre en charge du suivi du Pse, Ab-doul Aziz Tall, a exprimé son souhaitde voir les chefs d’entreprises cana-diens investir dans les projets de ceprogramme économique. Il indiqueque sur les 27 projets phares du Pse,pour un montant global de finance-ment de 12.000 milliards de FCfa, les

deux tiers sont attendus du secteurprivé. « Je lance un appel aux hommesd’affaires québécois pour nouer despartenariats d’affaires avec ceux duSénégal », a dit M. Tall, réaffirmantsa disponibilité à accompagner l’en-semble des acteurs économiques na-tionaux et canadiens afin d’aboutir àdes partenariats gagnant-gagnant.

Selon lui, la présence du Premierministre québécois, M. Couillard, àcette rencontre, traduit la profondeurdes relations d’amitié et de coopé-ration au plan linguistique, culturel,

économique, commercial liant le Sé-négal et le Canada en général, et leQuébec en particulier. Il se ditconvaincu qu’avec les larges boule-vards d’opportunités d’affaires entreles privés nationaux et les parte-naires étrangers dans le Pse, de très

bonnes perspectives se dégagententre opérateurs économiques desdeux pays. Abdoul Aziz Tall a égale-ment rappelé que le Pse accorde uneplace centrale au secteur privé qui,à son avis, joue déjà un rôle déter-minant dans la mise en œuvre desprojets structurants de ce pro-gramme de développement socio-économique du Sénégal. « Au-delàdes acteurs internes, le Plan faitappel à d’autres investisseurs étran-gers. C’est la combinaison de cesdeux catégories d’acteurs écono-miques qui devra nous permettre deréaliser le programme économiquede l’Etat », a expliqué M. Tall. Dansce cas, soutient-il, nous devonsmener des politiques de promotion

à l’interne en demandant auxhommes d’affaires sénégalais à s’im-pliquer et aux agents de l’Etat, dansles secteurs qui les concernent, dejouer leur partition.

De l’avis du ministre en charge dusuivi du Pse, on ne peut faire abs-traction de l’apport extérieur. Unerencontre de ce genre vise à attirerle secteur privé étranger pour de-mander de venir prendre part auxactions que nous sommes en trainde mener dans l’exécution du Pse.« Nous avons au Sénégal un secteurprivé crédible, dynamique, avec desorganisations professionnelles for-tement imprégnées des enjeux », re-lève-t-il.

Abdou DIAW

IBRAHIMA WADE, BOSSE« Le secteur privé du Québec a manifestéun grand intérêt pour le Pse »

« Le Québec, de façon particulière et le Canada en général, à travers sonmilieu d’affaires, a développé un savoir-faire dans beaucoup de domainesqui intéressent le Plan Sénégal émergent (Pse) », selon Ibrahima Wade,directeur du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Pse).Il estime que cette rencontre a été une opportunité de présenter, auxhommes d’affaires québécois, le Pse et de leur faire l’état des lieux de samise en œuvre. C’était aussi une occasion, dit-il, pour insister sur un certainnombre de projets parmi les 27 contenus dans ce programme. M. Waderappelle qu’il y a des secteurs très importants qui peuvent accueillir lesecteur privé québécois. Ils s‘agit notamment des mines avec l’exploitationde l’or et du fer, du transport ferroviaire, de la construction de routes, sansoublier le projet dans le secteur aéronautique. « Ces hommes d’affaires duQuébec ont manifesté un grand intérêt pour le Pse. Le Premier ministre aexpliqué que le secteur privé de son pays a l’ambition de venir accompagnerla dynamique de développement de l’Afrique et du Sénégal », a confié M.Wade. Son ambition est de faire en sorte que ces entreprises québécoisespuissent s’installer au Sénégal pour y développer un certain nombre demétiers.

A. DIAW

MAMADOU LAMINE NIANG, PRESIDENT DE LA CCIAD« En dehors du secteur minier, les investissements québécois sontquasi-inexistants au Sénégal»

Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculturede Dakar (Cciad), Mamadou Lamine Niang, dans son allocution de bien-venue, constate que malgré les intentions, les souhaits et la volonté de bâtirensemble, le niveau des échanges entre le Québec et le Sénégal demeuretrès faible. Et en dehors du secteur minier, les investissements québécoissont quasi inexistants au Sénégal. Le patron de la Cciad a, toutefois, magnifiéla contribution du Québec dans la formation des Sénégalais. « L’ouvertured’esprit de ce pays d’Amérique et la qualité  de son enseignement ont faitque bon nombre de cadres de notre pays, du privé comme de la haute ad-ministration, ont été formés dans les universités québécoises », se féliciteM. Niang. Ces avancées significatives notées dans le domaine de la formationpourront être faites également pour développer les échanges commerciauxet accroître l’investissement au Sénégal, a-t-il poursuivi. Il a égalementsaisi l’occasion de cette rencontre en présence du Premier ministre québécois,pour rendre un hommage à l’Université de Montréal, à la Chambre de com-merce et d’industrie du Québec, au Conseil canadien pour l’Afrique qui,rappelle-t-il, ont fait œuvre de pionniers en ayant été les précurseurs de laFrancophonie économique.  

A. DIAW

INVESTISSEMENTS

Les hommes d’affaires québécois invités à s’impliquer dans le Pse

Le Premier ministre du Québec,Philippe Couillard, face aux respon-sables du Pse, aux représentants dessecteurs privé de son pays et du Sé-négal, a réaffirmé sa volonté d’êtrepartenaire pour le développementdu Sénégal pour ses infrastructures,ses capacités énergétiques, l’exploi-tation durable de ses ressources na-turelles. Il souligne, à ce tire, que lesentreprises québécoises sont intéres-sées à faire des affaires au Sénégal et

à s’associer au Pse, « un programmebien structuré ». Pour lui, il faut unecroissance inclusive durable, car toutdéveloppement économique d’unecourte durée ne bénéficiera pas àtoute la population, particulièrementla jeunesse. « Tous nos liens conver-gent pour faciliter l’éclosion d’unecollaboration fructueuse pour le Sé-négal et le Québec. Notre fraternité,basée sur la langue française quenous partageons, devra nous permet-

tre de jeter les bases d’une relationd’échanges pour un partenariat bé-néfique», a laissé entendre le chef dugouvernement du Québec. Citant uneétude sur la Francophonie, il rappelleque deux pays partageant les lienslinguistiques tendent à échangerdeux fois plus que s’ils n’en avaientpas. M. Couillard estime que l’Afriquea besoin de partenaires dans un rap-port mutuellement bénéfique.

A. DIAW

PHILIPPE COUILLARD, PREMIER MINISTRE DU QUEBEC« Nous réaffirmons notre volonté d’être partenairepour le développement du Sénégal »

Une rencontre d’affaires a réuni, hier, à la Chambre de com-merce de Dakar, membres des secteurs privés québécois etsénégalais dans une perspective de nouer des partenariats.Le ministre en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (Pse),Abdoul Aziz Tall, a saisi l’occasion pour inviter la délégationdu Québec, conduite par son Premier ministre, Philippe Couil-lard, à s’impliquer dans la réalisation de ce programme éco-nomique et social.

Le Premier ministre du Québec, Philippe Couillard (au milieu) a réaffirmé l’intérêt de son pays pour le développementdu Sénégal.

LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014

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9LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 E ConoMie

La renégociation de la concessionavec la Sonatel, prévue en 2017, inté-resse les députés. Ils ont interpelé,hier, le ministre des Postes et des Té-lécommunications, Abdoul YayaKane, qui défendait son projet de bud-get. Les députés ont demandé au mi-nistre de gérer cette question en te-nant mieux en compte les intérêts duSénégal. Le ministre a tenu à les ras-surer, leur faisant comprendre que lenécessaire sera fait à temps pour dé-fendre l’intérêt du Sénégal. Par ail-leurs, Abdoul Yaya Kane a évoqué leprojet de numérisation du territoire,« en appui à l’Acte 3 de la décentrali-sation pour voir comment développerdes programmes en langues natio-nales ». L’existence des Centres mul-timédias communautaires (Cmc) aété saluée par les parlementaires quien redemandent. « Il ne sert à rien deconstruire des centres et de les aban-donner », a dit le ministre, mais, a-t-il ajouté, son département va nouer

des partenariats avec les collectivitéslocales dans ce sens. 

Les interpellations des députés sonttantôt d’ordre local, tantôt d’ordre na-tional. Pour le député El Hadj Man-gane de Kaffrine, il y a lieu de sécuriserles bureaux de postes où l’on gardeparfois des devises. Sa collègue ElèneTine estime, pour sa part, que les té-lécommunications constituent un sec-teur stratégique pour notre économieet méritent, par conséquent, beaucoupplus de considération. Pour Ami Gaye,des structures comme la Sonatel de-vraient constituer un rempart contrele chômage, malheureusement,avance-t-elle, elles s’illustrent avecdes stages sans fin. Le ministre a pro-mis de voir, avec ces structures, dessolutions au chômage. Il a rappelé lasignature de conventions entre la So-natel, les universités et l’Agence na-tionale de la promotion de l’emploides jeunes (Anpej) en vue de faciliterl’insertion des jeunes.

De l’avis de la députée Awa DiaThiam, la Poste doit être protégée faceà la concurrence du secteur des trans-ferts d’argent. Les parlementaires ontdéploré les failles dans la couverturetéléphonique sur l’étendue du terri-toire national. « L’ambition de l’Etat,c’est d’étendre la couverture et per-mettre à tous les citoyens de bénéficierdes télécommunications », a soutenuAbdoul Yaya Kane. La réglementationde la presse en ligne a été évoquée parle député Mbery Sylla. Selon le minis-tre, le vote du nouveau Code de lapresse pourra régler les abus notésdans la presse en ligne.

Mesure des rayonnements électromagnétiques des antennesA l’image du député maire Babacar

Diamé, certains députés se disent« indignés de la faible contributionde la Sonatel aux actions des collec-tivités locales, alors que ces dernièresleur offrent des réserves foncières etd’autres avantages ». Les interpella-tions des parlementaires ont aussiporté sur des sujets comme la pro-

tection des données personnelles, lepassage de l’analogique vers le nu-mérique, les antennes téléphoniques.D’ailleurs, sur ce dernier point, le mi-

nistre a rappelé le lancement immi-nent d’une campagne de mesure desrayonnements électromagnétiquesdes antennes. Aly DIOUF

RENEGOCIATION DE LA CONCESSION AVEC LA SONATEL

Les députés pour la protection des intérêts du SénégalLes députés souhaitent que les intérêts du Sénégal soient pro-

tégés lors de la renégociation de la concession avec la Sonatel.Ils l’ont fait savoir, hier, au ministre des Postes et Télécommu-nications, qui défendait son projet de budget.

MINISTERE DES POSTES ET DES TELECOMMUNICATIONSDes parlementaires déplorent la baisse drastique du budget

Avant d’adopter le budget du ministère des Postes et des Télécommunications, presque tous les députésont déploré la baisse drastique de celui-ci. Pour la gestion 2015, il est arrêté à la somme de 1.038.754.040FCfa contre 11.342.517.860 FCfa en 2014. Ce qui représente une baisse de 10.303.763.820 FCfa. D’après leministre délégué chargé du Budget, Birima Mangara, la baisse du budget est due au fait qu’un pan importantde ce ministère a migré vers d’autres départements, notamment vers celui de la Communication.

Aly DIOUF

Le Camerounais Célestin Monganommé Dg de l’Onudi

L’économiste camerounais, Célestin Monga, a été nommé, hier, directeurgénéral de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel(Onudi), basée à Vienne (Autriche). Membre éminent du comité consultatifdu groupe Quantum global qui a son siège en Suisse, M. Monga, a acceptéce poste à la tête de l’organisation onusienne. Il est aussi directeur de l’en-cyclopédie Handbook of Africa and economics, publiée par les presses uni-versitaires d’Oxofd. « Je suis très ému que le directeur général de l'Onudi,Li Yong, m'ait offert cette nouvelle opportunité. Depuis plus de deux siècles,l'industrialisation a été le principal moteur de croissance et de prospéritédans le monde et elle a aidé des centaines de millions de personnes à sortirde la pauvreté », a déclaré Célestin Monga. L’Onudi est chargée de pro-mouvoir et d’accélérer le développement industriel durable des pays endéveloppement et des économies en transition M. CISS

Abdoul Yaya Kane, ministre des Postes et des Télécommunications.

26 NOV 2014

Cette sollicitation de manifestation d’intérêts fait suite fait suite àl’Avis Général de Passation des Marchés publié publié le 29 sep-tembre 2014 sur les sites web de Development Gateway Market(DG Market), de United Nations Development Business (UNDB)et de MCA Sénégal, de même que dans le journal local «¬LeSoleil¬» du 02 Octobre 2014.La Millennium Challenge Corporation ("MCC") et le Gouverne-ment ont signé un Millennium Challenge Compact pour l’Assis-tance au Millennium Challenge Account pour faciliter la réductionde la pauvreté par la croissance économique de la République duSénégal (le "Compact") pour un montant d’environ cinq cent quar-ante millions US Dollars (US $ 540.000.000). Le Gouvernementagissant par l’intermédiaire du MCA-Sénégal se propose d’affecterune partie du financement du MCC au règlement des paiements au-torisés au titre du présent contrat prévu pour couvrir les prestationsd’un Consultant présent contrat prévu pour couvrir les prestationsd’un Consultant Individuel chargé de la capitalisation des résultatsdes activités foncières.Le Consultant chargé de la capitalisation des résultats des ac-

tivités foncières disposera d’un contrat sur une durée estimée à 45jours ouvrables. Il sera placé(e) sous la supervision du Directeur duFoncier des Réformes institutionnelles. Il travaillera en étroite col-laboration avec le consultant chargé des questions de sécurisationfoncières. Il aura notamment à exercer, entre autres, les tâches

suivantes:

• Planifier et faciliter la mise en œuvre d’un processus de capitali-sation et de valorisation des expériences de sécurisation foncièredéveloppées tout au long de la mise en œuvre du Compact, • Mettre en place un plan de capitalisation et de valorisation desoutils de sécurisation foncière • Mettre en place un plan de diffusion des expériences de sécurisa-tion foncière

• Rédiger un document de capitalisation des résultats des activitésde sécurisation foncière basé sur les livrables déjà réalisés, • Préparer en collaboration avec MCA-S et son consultant LTS02les documents et procédures permettant d’institutionnaliser les outilsde sécurisation foncière. • Préparer un plaidoyer et le dérouler auprès des autorités Etatiques,la société civile, les acteurs de la gestion du foncier;• Organiser sous forme d’ateliers ou séminaires (deux ateliers ouséminaires) la présentation des résultats des activités de sécurisationfoncière au niveau de St louis et de Dakar• Exécuter toute activité confiée par MCA Sénégal dans le cadrede cette mission.Le détail de ses prestations est indiqué dans les termes deréférences qui sont disponibles sur le site Web de MCA Sénégaldont l’adresse et indiquée ci-dessous. Le Consultant sera sélectionné conformément aux procéduresdéfinies dans les Directives du Millennium Challenge Corporationpour la sélection de Consultants (Octobre 2009). Le Consultant devra satisfaire au profil ci-après :

• Avoir un diplôme universitaire (Bac + 5 ans minimum, les candi-dats ayant un doctorat ou diplôme équivalent sont encouragés) dansles domaines du développement rural, du droit, de la socioéconomie, ou de l’aménagement du territoire; • Avoir au minimum sept (7) années d’expérience dans des activitésliées à l’administration et à la gestion des collectivités locales et d’-expert en matière de gestion du foncier au Sénégal;• Avoir au moins deux publications à caractère scientifique ou lit-téraire ; • Avoir au moins une expérience significative dans la gestion ad-ministrative des terres par les Collectivités locales dans la zoneNord ;• La bonne maîtrise de la communication à l’endroit des autorités,des acteurs du foncier et des populations sous forme de conférences,

séminaires, colloques… de même que la Bonne maîtrise des logi-ciels Word, Excel et Power point seront considérées comme desatouts.MCA Sénégal invite les consultants individuels intéressés à man-ifester leur intérêt pour la réalisation des prestations envisagées. Lescandidats doivent fournir un Curriculum Vitae (C.V) détaillé suivantle modèle disponible sur le site Web de MCA Sénégal(http://www.mcasenegal.org) (téléchargez le modèle de CV), faisantressortir les qualifications et expériences dans les missions simi-laires. Les photocopies légalisées des diplômes, des attestations detravail et de services faits ou tout autre document pouvant justifierl’expérience du candidat seront également jointes au C.V.Les termes de référence de la mission sont disponibles sur le siteweb indiqué ci-dessus et peuvent y être consultés (cliquez ici pourtéléchargez les TDR). Pour toute information additionnelle, les Con-sultants peuvent saisir MCA Sénégal par Email à l’adresse suivante: [email protected] avec copie à:[email protected]; [email protected]; Les manifestations d’intérêts portant la mention « Manifestationd’intérêts pour la sélection d’un Consultant Individuel ConsultantIndividuel chargé de la capitalisation des résultats des activités fon-cières » doivent parvenir sous pli fermé en quatre exemplaires, dontun (01) original et trois (03) copies, au plus tard le mardi 16

décembre 2014 à 12H (Heure de Dakar) à l’adresse suivante :

Bureau du Procurement Agent (Charles Kendall & Partners Ltd.)Bâtiment accolé à celui de MCA Sénégal 6 Route de Ngor X Hôtel Ngor Diarama Dakar Les candidatures par voie électronique, de même que celles quiparviendront après expiration du délai mentionné ci-dessus ne serontpas recevables.

Le Directeur Général de MCA SENEGAL

GOUVERNEMENT DU SENEGAL

PRIMATURE

MILLENNIUM CHALLENGE ACCOUNT SENEGAL (MCA-SENEGAL)

AVIS D’APPEL A MANIFESTATION D’INTERET SELECTION D’UN CONSULTANT INDIVIDUEL CHARGE DE LA CAPITALISATION DES RESULTATS DES ACTIVITES FONCIERES

Page 10: SAMEDI 29 ET DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 EME SOMMET DE … · 2016. 11. 23. · 2 LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 C A A G E A A E Politique & I nstitutions Cbest

LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 201410

27 11 2014

1. La Millenium Challenge Corporation (« MCC ») et le Gouvernement du SENEGAL (« Gouverne-

ment » ont signé un Compact pour appuyer le Millenium Challenge Account Sénégal (MCA-Sénégal)

dans la lutte pour la réduction de la pauvreté à travers la croissance économique de la République du

Sénégal (le Compact) pour un montant d’environ Cinq Cent Quarante Millions dollars US (US$

540.000.000) (« Financement MCC »)

Le Gouvernement agissant par l’intermédiaire du MCA-Sénégal se propose d’affecter une partie

du financement du MCC au règlement des paiements autorisés au titre du contrat pour lequel cette

demande de proposition est préparée pour financer les services de consultants pour assister le Gou-

vernement dans l’Appui à MCA-Sénégal dans la mise en place des compensations complémen-

taires destinées aux PAPs agricoles et des mesures d’appui destinées aux PAPs vulnérables dans

le cadre du projet de réhabilitation de la route nationale N°6 : tronçon Tanaff - Kolda – Vélin-

gara (lot 2 et 3) et le pont de Kolda

2. Tout paiement effectué au titre du marché envisagé sera soumis, à tous égards, aux termes et con-

ditions du Compact et documents associés, y compris aux restrictions relatives à l’utilisation et aux

conditions de décaissement du Financement MCC. Aucune partie autre que le Gouvernement et l’En-

tité MCA-Sénégal ne pourra se prévaloir du Compact ni prétendre au produit du Financement MCC.

3. Le Gouvernement est représenté, dans le cadre de la présente Demande de Propositions par MCA-

Sénégal. MCA-Sénégal exécutera l’accord de service de consultants résultant de la Demande de

Propositions. Toutes actions contraires dans cette Demande de Proposition, toutes références aux ac-

tions prises ou droits reçus par le MCA-Sénégal dans cette Demande de Proposition, y compris le

modèle de contrat devront être prises par le Gouvernement.

4. Cette Demande de Propositions est conforme à l’Avis Général de Passation de Marché paru dans

DgMarket, et UN Development Business le 04 juin 2014, ainsi que dans la presse locale (Journaux

« Le Soleil » du 30 Mai 2014 et « L’Observateur » du 04 juin 2014).

5. MCA-Sénégal, de la part du Gouvernement vous invite à la soumission de propositions relatives

aux services de consultants pour l’Appui à MCA-Sénégal dans la mise en place des compensations

complémentaires destinées aux PAPs agricoles et des mesures d’appui destinées aux PAPs vulnérables

dans le cadre du projet de réhabilitation de la route nationale N°6.

De plus amples détails concernant la présente Demande de Propositions (« DP »), sont fournis dans

les Termes de Référence.

6. La « DP», relative à l’Appui à MCA-Sénégal dans la mise en place des compensations complé-

mentaires destinées aux PAPs agricoles et des mesures d’appui destinées aux PAPs vulnérables dans

le cadre du projet de réhabilitation de la route nationale N°6 est ouverte à toutes les entités éligibles

(« Consultants ») qui souhaitent soumissionner. Les formes d’association admises entre Consultants

sont la coentreprise et le contrat de sous-traitance visant la prestation de services de consultants dans

le but de mettre en commun de manière complémentaire les domaines d’expertise respectifs des Con-

sultants s’associant et d’optimiser leur capacité à exécuter leurs obligations et à réaliser leur mission

avec succès conformément aux termes de référence.

7. Les services de consultants pour cette mission sont requis pour une durée globale de Sept (07)

mois.

8. Un consultant sera choisi suivant la méthode de Sélection Basée sur la Qualité et le coût (SBQC).

La procédure d’évaluation est exposée dans les sections de la DP conformément aux « Directives du

Programme de MCC en matière de Passation des Marchés » disponibles sur le site Internet de MCC:

www.mcc.gov

9. Le Dossier de la DP comprend les sections suivantes:

Section 1 : Instructions aux Consultants

Cette section apporte aux Consultants potentiels des informations destinées à les aider à préparer

leur proposition. Elle apporte également des informations sur la soumission, sur l’ouverture des plis,

sur l’évaluation des propositions et sur la procédure d’adjudication.

Section 2 : Données Particulières de la Demande de Propositions

Cette section comprend des dispositions propres au présent marché, qui complètent les informations

de la section 1 - Instructions aux Consultants.

Section 3 : Critères de Qualification et d’Evaluation

Cette section définit les qualifications requises du Consultant et les critères d’évaluation de la Propo-

sition.

Section 4A : Formulaires de Proposition Technique

Cette section contient les Formulaires de Proposition Technique à remplir par tout Consultant po-

tentiel et à remettre, dans une enveloppe séparée, avec l’ensemble des documents formant la Propo-

sition intégrale du Consultant potentiel.

Section 4B : Formulaires de Proposition Financière

Cette section contient les Formulaires de Proposition Financière à remplir par les consultants poten-

tiels et à remettre, dans une enveloppe séparée, avec l’ensemble des documents formant la Proposition

intégrale du consultant.

Section 5 : Formulaires relatifs au Marché :

I Contrat de Marché

II Conditions Générales du Contrat

III Conditions Particulières du Contrat

IV Annexes

Section 6 : Termes de Référence

Cette section inclut les Termes de Référence détaillés du présent marché, qui exposent la nature, les

tâches et les obligations du Consultant et les services à fournir.

10. Les Consultants qui souhaitent soumettre une Proposition doivent se faire enregistrer, en expri-

mant leur intérêt par courriel, aux adresses suivantes, indiquant la référence de la demande de propo-

sitions et leurs coordonnées complètes:

Email: [email protected]

Avec copie à: [email protected]

ATTN: Mr Papa Modou NDIAYE, Directeur Général MCA-Sénégal

Les Consultants peuvent retirer la Demande de Propositions (D.P), en le téléchargeant directement

à partir du site de MCA-Sénégal (www.mcasenegal.org), aussitôt après la formalité d’enregistrement

qui est indispensable.

Ils pourront également retirer la D.P sous forme de Cd rom auprès de l’Agence de Passation des

Marchés à l’adresse suivante :

Bureau du Procurement Agent (Charles Kendall & Partners)

Sis à Ngor Diarama, derrière Station Shell

Bâtiment accolé à MCA-Sénégal

Dakar- SENEGAL

L’enregistrement étant automatique, aucun courrier de confirmation ne sera émis.

11. Une réunion préparatoire à la soumission des Propositions se tiendra à Dakar, (Sénégal) le Mardi

18 décembre 2014, à 10 Heures (heure locale).

Il est vivement recommandé aux Consultants éventuels ou à leurs représentants d’y assister, mais la

présence n’est nullement obligatoire. Le lieu de la réunion est indiqué dans les données particulières.

12. La date limite de dépôt des Propositions est le Mardi 06 janvier 2015, à 15 Heures (heure lo-

cale). Les Propositions déposées après ces date et heure ne seront pas prises en considération et

seront retournées sans avoir été ouvertes. Il est très important que les Consultants prennent en compte

les distances et les formalités douanières dans leur calcul du temps que leur Proposition prendra pour

arriver à destination.

Il est fortement conseillé aux Consultants intéressés de lire toutes les sections du document, y compris

les termes de référence et le modèle de contrat et de solliciter les éclaircissements nécessaires durant

la période prévue pour cette consultation. MCA-Sénégal et MCC n’accepteront aucune demande de

modification de ce document après la remise des propositions techniques et financières.

Nous vous prions d’agréer l’expression de nos salutations distinguées.

M. Papa Modou NDIAYE

Directeur Général de MCA-Sénégal

GOUVERNEMENT DU SENEGAL

PRIMATURE

MILLENNIUM CHALLENGE ACCOUNT SENEGAL

(MCA-SENEGAL)

AVIS SPECIFIQUE DE DEMANDE DE PROPOSITIONS

SELECTION DE CONSULTANT POUR L'APPUI A MCA-SENEGAL DANS LA MISE EN PLACE

DES COMPENSATIONS COMPLEMENTAIRES DESTINEES AUX PAP AGRICOLES ET DES MESURES

D’APPUI DESTINEES AUX PAP VULNERABLES DANS LE CADRE DU PROJET DE REHABILITATION

DE LA ROUTE NATIONALE N°6 : TRONCON TANAFF - KOLDA – VELINGARA (LOT 2 ET 3) ET LE

PONT DE KOLDA

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11LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014

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Le ministre de la Justice, garde desSceaux, Me Sidiki Kaba, estime quel’histoire récente du traitement de cer-tains dossiers laisse entrevoir la né-cessité d’adopter et de mettre en placedes pratiques innovantes basées sur lasynergie des acteurs pour mieux pren-dre en charge les nouvelles formes dedélinquance et les exigences de per-formance et de résultat.

Me Kaba présidait hier l’ouverturede la conférence annuelle des chefs deparquets placée sous le thème : « Lesenjeux de performance dans la re-cherche de la preuve ». La rencontreest organisée par la Direction des af-faires criminelles et des grâces du mi-nistère de Justice. Selon Me SidikiKaba, les nouveaux défis auxquels lesacteurs de la justice pénale doiventfaire face commandent une approcheet une culture nouvelles de la part dela police judiciaire, du procureur de laRépublique et du juge d’instruction.

Il soutient que les relations qui doi-vent exister entre ces acteurs de lachaîne pénale doivent être fondées surle respect de l’indépendance et de l’au-tonomie de chaque institution, sur l’in-teraction et la mise en commun desoutils spécifiques à chaque entité.«L’époque où le juge d’instruction d’uncôté, le procureur de la République etla police judiciaire de l’autre officiaientparallèlement dans la méfiance  mu-tuelle la plus totale doit être révolue.Ces pratiques ne sont plus adaptéesau nouveau contexte et aux pratiques

innovantes qu’appelle désormais la né-cessité de la recherche de la preuve »,a déclaré le ministre de la Justice.

A son avis, les nouvelles menacesliées entre autres à la délinquance éco-nomique et financière, au blanchimentde capitaux et au financement du ter-rorisme, aux nouvelles formes de cor-ruption ont occasionné un changementde paradigme.

Politique pénaleLa prise en compte, dit-il, requiert

l’implication forte du parquet dans lamarche de l’instruction et l’utilisationsystématique et judicieuse des com-pétences de la police judiciaire par lemagistrat instructeur. « A cet égard,je voudrais indiquer que trop de faits

avérés échappent à la sanction pénalepar le fait bien souvent d’une enquêteet d’une instruction mal diligentée. Cequi favorise l’impunité contre laquellej’ai inscrit ma politique pénale, et dé-crédibilise l’action de la justice auprèsde la population qui y voit le signed’une justice inéquitable ou à deux vi-tesses », a avancé le ministre de laJustice. Il a, pour cette raison, engagéles acteurs dans la perspective de ren-forcer leur performance dans la re-cherche de la preuve avec une culturede travail en groupe. Si l’on en croitau ministre de la Justice, les ambitionsque le Sénégal s’est donné sur  le planéconomique ne peuvent prospérerdans un contexte d’atteinte grave àl’intégrité physique des personnes etdes biens.

Pour le procureur de la République,Serigne Bassirou Gueye, cette rencon-tre  est une occasion pour le Garde desSceaux de réunir tous les procureursde la République, tous les procureurset directeurs généraux pour discuterd’un thème relatif à leurs tâches quo-tidiennes. « C’est aussi l’occasion d’har-moniser nos positions, parce que nousévoluons dans l’espace du droit qui estun sujet à interprétation. Il faut que larègle soit appliquée de la même ma-nière aussi bien par le procureur de laRépublique du tribunal de Dakar quepar celui de Tambacounda », a laisséentendre Serigne Bassirou Gueye.

Le procureur de la République sou-ligne, par ailleurs, que cette réunionrépond aussi à un souci d’efficacité etde transparence. « La criminalité s’in-ternationalise, s’innove et innove. A cejour nous avons un défi nouveau au-quel il faut relever », a fait savoir Se-rigne Bassirou Gueye.

Ndiol Maka SECK

PERFORMANCE DANS LA RECHERCHE DE LA PREUVE

Sidiki Kaba prône la synergie entre acteurs de la justice pénale

Seul le travail en parfaite synergie peut permettre aux acteursde la chaîne pénale que sont les officiers de police judiciaire,les procureurs et les magistrats instructeurs d’être performantsdans la recherche de la preuve dans le contexte actuel. C’est laconviction du ministre de la Justice, Sidiki Kaba, qui présidait,hier, la conférence annuelle des parquets.

Selon le ministre de la Justice, la re-forme du Code pénal et du Code deprocédure pénale va renforcer la qua-lité et la modernisation de l’institutionjudiciaire.

Elle facilite, explique-t-il, l’accès àla justice, la rapproche aux justiciables

et évite les longues détentions, qui,outre le fait qu’elles « mettent le paysen difficulté avec ses engagements in-ternationaux, constituent une violationdes droits des détenus ».

De l’avis de Me Sidiki Kaba, « lamise en œuvre de cette reforme devrait

par ailleurs augmenter l’efficacité dela justice dans le traitement de cer-taines activités délictuelles perni-cieuses qui menaçaient la continuitédu service public de l’eau, de l’électri-cité et des télécommunications.

Nd. M. SECK

La directrice régionale d’OnuFemmes, Joséphine Ajema Odera, aappelé au respect du droit desfemmes, car, constate-t-elle, des gou-lots d’étranglement subsistent tou-jours. D’après Mme Odera, les muti-lations génitales retiennent leurattention, parce que plus 14 millionsde femmes voient leur droit volé. EnAfrique de l’Ouest, deux femmes surcinq se voient marier par force ; et deces mariages forcés naissent des com-plications liées aux grossesses qui vontengendrer une pathologie obstétricale.« Les femmes ont droit à une vie sansviolence », a exigé Mme Odera.

Aussi, la directrice régionale d’OnuFemmes a regretté les conséquencesliées  aux pratiques néfastes commeles mutilations génitales. « Il faut uneaccélération de l’abandon de l’exci-sion ; ce panel nous donne l’occasionde plaider pour mettre fin aux ma-riages précoces et aux mutilations gé-nitales. Des efforts restent à faire. Lemariage d’une fille âgée de 16 ans n’estpas illégale ; mais l’unique sanctionpour un mariage avec une fillette estl’annulation », a laissé entendre Jo-séphine Odera.

La directrice régionale d’OnuFemmes a rappelé que les filles ontbesoin d’être protégées, car l’égalitédes sexes constitue un moyen pourl’atteinte de développement. « En-semble, nous pouvons briser le si-lence pour un monde plus juste etégalitaire », a-t-elle convaincu. Poursa part, Adama Baye Racine Ndiaye,secrétaire général du ministère de

la Femme, de la Famille et de l’En-fance, a souligné que l’enfance estl’une des périodes les plus belles dela vie. M. Ndiaye a constaté, pour leregretter, la récurrence des mariagesprécoces et des mutilations génitalesen Afrique.

Le secrétaire général du ministèrede la Femme évoque qu’une fille surtrois est mariée au Sénégal avec defort taux de prévalence, à Tamba-counda, Kolda, Matam, etc. Parconséquent, des filles sont affectéesavec de graves conséquences médi-cales, des difficultés d’entretien desbébés... Ce qui peut freiner le déve-loppement économique. A l’encroire, il faut assurer aux victimesdes réponses efficaces, engager desréflexions sur la législation de l’âgelégal pour le mariage.

Maréma Touré Thiam de l’UnescoBreda a fait remarquer qu’il y a uneAfrique debout pour dire non à unecontre-culture, l’excision, avant derappeler le caractère sacré du corpsde la femme. S’inscrivant dans lamême dynamique, la chanteuseCoumba Gawlo Seck a interprété lachanson Malaïka, à la sonorité acous-tique. «On doit laisser la femme conti-nuer les études et arrêter toutesformes de violence  », a invité lastar. Un sketch joué par l’Espoir de labanlieue a montré que la fille est unprojet de société qui doit participeraux instances de décision. « N’applau-dissez pas ! Agissez !!! » a entonné,en chœur, la troupe.   

Serigne Mansour Sy CISSE

VIOLENCES BASEES SUR LE GENREOnu Femmes plaide la fin des mariages précoces

Pour mettre un terme « aux mariages précoces et aux mu-tilations génitales féminines », Onu Femmes, en partenariatavec l’Unpa, l’Unicef, l’Oim, Plan international, le ministèrede la Femme, de la Famille et de l’Enfance et de l’ambassadedu Canada, a organisé hier, au musée Théodore Monod, unpanel de haut niveau.

REFORME DU CODE PENAL ET DU CODE DE PROCEDURE PENALE

Une riposte à certaines activités délictuelles

Le ministre la Justice a prôné lamise en place dans les parquets d’unmécanisme de suivi et de relance desdélégations judiciaires et des autresactes confiés à la police judiciairepar les magistrats instructeurs.

Me Kaba pense aussi que « la cul-ture du travail en groupe doit êtreréinventée afin que de véritables réu-

nions de travail puissent se tenir àpartir desquelles se bâtissent desplans et des stratégies d’enquête quis’appuient sur la connaissance duterrain de la police judiciaire, les sug-gestions du procureur de la Répu-blique et les orientations souverainesdu juge d’instruction ».

Nd. M. S.

Mécanisme de suivi et de relance des délégations judiciaires

Serigne Bassirou Guèye, procureur de la République.

Le ministre de l’Economie, des Fi-nances et du Plan, Amadou Bâ, a an-noncé, à l’occasion de l’examen dela Loi de Finances initiale 2015 àl’Assemblée nationale, la décision del’Etat de geler les salaires de la Fonc-tion publique en 2015. Dans un com-muniqué de son secrétariat  exécutif,l’Unsas a exprimé avec force sonrefus de tout gel des salaires de laFonction publique et se réserve ledroit d’organiser une riposte vigou-reuse à toute tentative allant dans le

sens de comprimer le pouvoird’achat des travailleurs. Dans le do-cument écrit, l’Unsas relève la du-plicité de l’Etat qui, après avoir signéle Pacte national de stabilité socialeet d’émergence économique basé surles principes de concertation et deconsultation, décide unilatéralementdu gel des salaires et l’annonce avecfracas devant la représentation par-lementaire.

Aussi, le secrétariat exécutif a dé-ploré la décision du gouvernement

de lancer maintenant «une étude sé-rieuse sur les salaires». Pour l’Unsas,l’émergence repose aussi sur unebonne motivation des fonctionnairessans lesquels il est impossible d’aug-menter la productivité des servicespublics. Ainsi, elle invite le gouver-nement à une réflexion en profon-deur sur la motivation des fonction-naires et sur le recrutement dans laFonction publique en lieu et place dublocage des salaires.

Maguette Guèye DIEDHIOU

FONCTION PUBLIQUEL’Unsas exprime son refus de tout gel des salaires en 2015

La décision de déguerpissementet de désengorgement a été mûre-ment réfléchie. Ainsi, la mesure laplus appropriée a été exécutée. Unesérie de rencontres entre conducteursde moto « Jakarta », de charrette etde taxi, la mairie et la préfecture deBambey a permis de commun accordà atteindre cet objectif.

De véritables dangers guettaientles piétons et les usagers de cetteroute à cause de l’occupation anar-chique de cette voie. Selon GanaMbaye, maire de Bambey, cette vasteopération de déguerpissement et dedésengorgement s’explique par unprogramme de restructuration de lacommune qui vise à améliorer unemeilleure circulation des personneset des biens au sein de la commune,dont cette première phase est enta-mée avec grand succès. Les usagersde cet espace commercial qui ont il-légalement augmenté la surface at-

tribuée par la municipalité ont vuleurs gargotes et leurs tentes dé-truites. Plusieurs abris ont été démo-lis. Avant l’entame des travaux dedéguerpissement, des commerçantset autres vendeuses citoyens ont res-pecté les avis administratifs, les me-sures conservatoires et les somma-tions du préfet de Bambey pour ôterleurs affaires et désengorger la Routenationale N°3 très fréquentée dureste. En présence des responsablesde services  techniques, des forces del’ordre et de sécurité présentes, letravail s’est effectué sans incident niheurts. Mieux, les déguerpis sont in-vités à rejoindre l’arrière cour desrestaurants qui se trouve en face dela voie ferrée pour occuper des es-paces aménagés afin de poursuivreleurs activités commerciales. Une si-tuation bien revenue à la normalesur cette Route nationale N°3.

Mamadou Aicha NDIAYE

BAMBEYDéguerpissement et désengorgementde la Route nationale N° 3

Toutes les extensions de boutiques ou de restaurants illé-galement bâtis aux abords immédiats de la RN3 ont été dé-truites. L’opération a permis de désengorger l’artère principalede Bambey à quelques semaines du Magal de Touba durantlequel des milliers de pèlerins empruntent cette route.

Des efforts restent à faire pour aboutir à l’abandon de l’excision et la fin des mariages précoces.

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L’été dernier, pendant  50 jours, lemonde a été témoin d’une guerre sansmerci à Gaza, la troisième du genre ensix ans, s’est ému Ban Ki-Moon,  Se-crétaire général des Nations Unies, àl’occasion de la Journée internationalede solidarité avec le peuple palestinien.Nous venons de vivre une nouvelleannée de tristesse et de désolation pourles Palestiniens, les Israéliens et tousles militants de la paix, a-t-ilsouligné.   Il condamne les attaques àla roquette du Hamas,  qui ont frappésans discernement les civils israélienset ont eu pour seul effet  de « semer lasouffrance de tous les côtés ». Ban Ki-Moon réitère également ce qu’il a dit  enIsraël, à savoir « l’ampleur des des-tructions commises par l’armée israé-lienne, a soulevé des interrogations

profondes sur le respect des principesde distinction et de proportionna-lité ».  Elle a été telle que de nom-breuses voix se sont élevées  pour de-mander qu’Israël rendre compte deses actes. Il faut faire bien davantagepour protéger les civils et respecter lesdroits de l’homme et le droit interna-tional humanitaire,  a-t-il dit.

Il plaide pour la fin de l’occupationdes terres palestiniennes. En cette jour-née de solidarité, nous sommes de toutcœur avec les nombreux Palestiniensréfugiés à Gaza et ailleurs. L’Office desecours et de travaux des Nations Uniespour les réfugiés de Palestine dans leProche-Orient demeure vital pour desmillions de personnes dans la bandede Gaza et en Cisjordanie, mais aussien Jordanie, au Liban et en Syrie, a af-

firmé Ban ki-moon. « Je suis vivementpréoccupé par la situation à Jérusalemet en Cisjordanie. Des deux côtés, lesextrémistes imposent leurs priorités.Je demande à toutes les parties de leurrésister, de faire preuve de retenue etde respecter le statu quo qui s’appliqueà ces lieux saints », a par ailleurs indiquéle Secrétaire général de l’Onu.

Liés par la géographie, Israélienset Palestiniens ont un destin com-mun. Il n’est pas question de fairedisparaître les uns ou les autres.« Seule une solution politique négo-ciée et juste, fondée sur les résolu-tions de l’Organisation des NationsUnies, peut mettre fin au conflit »,a-t-il dit.  Néanmoins, Ban Ki Moondit craindre fort que les habitants dela région ne s’éloignent un peu plus

chaque jour les uns des autres et neperdent le sens de leur humanité etde leur avenir commun ». 

Aujourd’hui, en cette Journée in-ternationale de solidarité, « je de-mande à toutes les parties de ne pastomber dans l’abîme. Le cycle infernaldes destructions insensées doit faireplace au cercle vertueux de la paix »,a-t-il vivement appelé.

Oumar BA

Une délégation composée de six imams membres del’Association des imams et oulémas du Sénégal est arrivéeà Dakar après avoir séjourné en Israël, selon un com-muniqué, signé par le service presse de l’ambassade d’Is-raël.

Ce voyage, initié par son excellence Dr Eli Ben Tura,ambassadeur d’Israël à Dakar, s’est déroulé du 22 au 28novembre 2014. C’est la deuxième du genre qui, aprèscelle des représentants de confréries religieuses l’annéedernière, entre dans le cadre du dialogue interreligieuxet le raffermissement des liens entre le Sénégal et Israël.

D’après la même source, la délégation a été reçue parle chef de l’Etat hébreu, Reuven Rivlin, entre autres ren-

contres avec des officiels israéliens, juifs et arabes.En outre, la délégation, conduite par le secrétaire gé-

néral de l’Association des imams et oulémas du Sénégal,El hadji Oumar Diène, a visité des sites agricoles, deskibboutz et effectué des prières avec leurs confrèresarabes à Acre, Tel Aviv et Haïfa. Les membres de laditedélégation ont par la même occasion pu effectuer un pè-lerinage dans le site sacré de la Mosquée d’Al Aqsa, ainsique d’autres sites religieux.

« Israël se félicite de cette initiative et invite les mu-sulmans du Sénégal à se rendre à Jérusalem pour effec-tuer le pèlerinage », a conclut le communiqué.

Serigne Mansour Sy CISSE

Hier, devant la cour d’assises, lesdeux quidams l’ont échappé belle. Lesfaits qui ont conduit Moussa Diallo etBabacar Tounkara devant la Cour d’As-sises remontent au 12 août 2009. Cejour-là, Lamine Fall et Marabout Fall,des commerçants établis à Hamdalaye(en Gambie), mais résidant à Karang(Sénégal), dirent aux gendarmes deKarang qu’ils ont été victimes la veille,dans la nuit, d’un cambriolage. Cepen-dant, ces deux commerçants portaientdes soupçons sur Moussa et Babacar.Et l’une des victimes d’expliquer quecette nuit-là, le gardien qui était engagépour assurer la sécurité du magasinavait été bloqué dans le village par uneforte pluie qui s’abattait sur Hamdalaye.Profitant de cette situation, les deuxcompères creusèrent un trou pour ac-

céder au magasin et y soustraire unevingtaine de bidons d’huile. Au coursde l’enquête qui s’en est suivie, Moussaet El Hadj Babacar reconnaissaient fi-nalement le vol. Hier devant la courd’assises, ils n’ont pas nié, expliquantjusque dans les détails le déroulementde l’opération.

C’est leur avocat, Me Assane DiomaNdiaye, qui viendra à leurs secours ensoulignant que ses clients ne devaientnullement être envoyés aux assises pourun vol sans violence de 14 bidonsd’huile. A son avis, c’est le tribunal cor-rectionnel qui aurait dû être saisi pource genre de délit. Mais voilà que sesclients ont passé cinq longues annéesà attendre un jugement en assises. Il a,par conséquent, plaidé l’acquittement.

Mamadou CISSE

JOURNEE DE SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN

Ban Ki-Moon plaide pour des retrouvailles entre Palestiniens et IsraéliensLe Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, re-

nouvelle son appel de paix à entre Israël et la Palestine, àl’occasion de la Journée internationale de solidarité avec lepeuple palestinien célébrée ce 29 novembre.

Une délégation de six imams et oulémas sénégalais a séjourné en Israël

POURSUIVI POUR VOL DE 20 BIDONS D’HUILEMoussa Diallo et Babacar Tounkara acquittés après 5 ans de détention

Après cinq longues années de privation de liberté, MoussaDiallo et El Hadj Babacar Tounkara ont été libérés. La Cour d’As-sises de Kaolack a, en effet, estimé que les charges n’étaient passuffisantes pour qu’elle entre en voie de condamnation.

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www.lesoleil.snLe soleil • SAMEdi 29 ET diMANChE 30 NoVEMbRE 2014

Le XVè Sommet de l’Organisation inter-nationale de la Francophonie (Oif) s’ouvreaujourd’hui. Les chefs d’Etat et de gouver-nement des pays ayant en partage le français,vont plancher sur les défis de l’heure, notam-ment ceux qui assaillent les deux couches lesplus importantes de nos pays : les jeunes etles femmes, « acteurs de paix et vecteurs dedéveloppement », comme le soulignait le mi-nistre sénégalais des Affaires étrangères à lafin de la conférence des ministres franco-phones, avant-hier. Il s’agit des défis de l’édu-cation, de la formation, du chômage, de l’al-phabétisation, de l’accès à la terre, duleadership, de l’autonomisation des femmes…La liste est loin d’être exhaustive.

Il s’agira également de renforcer davantage

l’action de l’Oif dont le programme qua-driennal et le budget 2015-2018 ont étéadoptés au cours de la réunion des ministres.Le challenge est énorme pour la Francopho-nie. Car, cet espace représentant 14 % de lapopulation mondiale, soit 700 millions d’êtreshumains et plus de 20 % des échanges glo-baux, comprend certes des pays riches maisaussi et surtout des pays parmi les plus pau-vres du monde et qui concentrent le plusgrand nombre d’opérations de maintien dela paix des Nations unies sur le plan universel.

Les problématiques qui se posent donc àl’organisation concernent tous les secteurs :développement durable (environnement avecle changement climatique), croissance éco-nomique, gouvernance démocratique, paix

et sécurité avec le terrorisme qui sévit no-tamment dans le Sahel, sans oublier la santéavec l’épidémie du virus Ebola.

Durant ce Sommet, les chefs d’Etat et degouvernement devront aussi trouver un suc-cesseur à l’actuel Secrétaire général et ancienprésident de la République du Sénégal,Abdou Diouf qui, après avoir passé 12 ansà la tête de l’organisation, a décidé de se re-tirer. La tâche ne sera pas simple puisqu’ilfaut choisir entre cinq candidats au profil in-téressant, cela, par consensus. Même si lechef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, est op-timiste, il y aura du travail pour éviter la di-vision qui pourrait compromettre l’avenir del’organisation.

daouda MANE

Vous allez passer beaucoup de

temps à essayer de trouver un succes-

seur au Secrétaire général sortant de

l’Oif, Abdou Diouf. Sa succession est

délicate, n’est-ce-pas ?

La succession d’Abdou Diouf est délicate,parce que pendant son passage à la tête del’Oif, il a réussi à élever le niveau de repré-sentation, et l’Organisation est devenue uneFrancophonie institutionnelle. Au-delà de lalangue, de la culture, il y a eu des valeurscommunes. Aussi, l’implication et la visibilitéde l’Oif a donné un contenu, un rayonne-

ment international tel qu’au moment où ilpart, le souci pour tout le monde, c’est detrouver une personnalité qui soit à son niveau,capable de poursuivre ce qu’il a mis en placeet d’assurer des missions nouvelles, lesquellesseront économiques. Bref, ce qui a été priseen compte à Dakar dans nos plans d’actionspour la Francophonie économique. C’est laraison pour laquelle nous pensons que surles cinq profils qui se dégagent, nous trouve-ront une personnalité tout à fait capable derelever ces défis.

ujourd’hui, s’ouvre, à Dakar, le15e Sommet de la Francophonie,rassemblant une quarantaine dechefs d’Etat et de gouvernement.Pendant deux jours, le Sénégalsera le centre diplomatique du

monde francophone, ce qui offre à notrepays une exposition médiatique mondiale.Pendant deux ans, les préparatifs ont étémenés tambour battant et, à l’arrivée, ledéfi de l’organisation a été relevé de fortbelle manière. Un centre international deconférences ultra moderne doté de tous leséquipements nécessaires a été construit enmoins d’un an et le comité d’organisation asu mener à bien les différents colloquesd’avant sommet et toutes les commoditéssont disponibles pour que la presse travaillesans souci.Au-delà de certaines opinions divergentesqui se sont interrogées sur l’opportunité oul’utilité d’un tel sommet, la majorité des Sé-négalais, insensible aux mauvaises que-relles, comprend qu’il faut se mobiliserderrière le président Macky Sall pour quele Sénégal réussisse son sommet. Qui plusest, c’est un grand Sénégalais, le présidentAbdou Diouf, secrétaire général de l’Orga-nisation internationale de la Francophonie(Oif), depuis 12 ans, qui passe la main etsera honoré pour le travail qu’il a accompli.Ce sera aussi l’occasion de se souvenir d’undes pères fondateurs de la Francophonie, ledéfunt président Léopold Sédar Senghorqui a joué un grand rôle dans le développe-ment de cette communauté linguistique etculturelle.Aujourd’hui, dans un monde mouvant etplein de défis, les pays francophones doi-vent réfléchir pour trouver des solutionsaux problèmes que génère cette situation.Les turbulences géopolitiques commandentde se pencher sérieusement sur la sécuritédes Etats, d’autant plus que certains d’entreeux sont confrontés à des groupes terro-ristes. L’actualité récente avec la révolutionburkinabé qui a chassé le président Com-paoré ne peut laisser également indifférentla Francophonie qui doit promouvoir la dé-mocratie, le respect de la volonté des peu-ples et la paix civile. Le secrétaire généralsortant de l’Oif, le président Abdou Diouf,s’est d’ailleurs attaché, au cours de sa pré-sence à la tête de l’institution, à lui fairejouer un rôle politique plus actif.La plupart des pays francophones étantpauvres et sous-développés, il faudra,comme le recommande Jacques Attali, don-ner à la Francophonie un contenu écono-mique plus poussé afin que les immensesressources que recèle cet espace puissentêtre valorisées pour le bien-être des peuples.Sans oublier les jeunes et les femmes, thèmede ce sommet. Les enjeux des Tic doiventpousser également les pays francophones àune plus grande présence de la langue fran-çaise sur le Net (sans oublier les langues na-tionales) mais aussi rendre leurs systèmeséducatifs performants tout en favorisant lamobilité des étudiants et des chercheursdans l’espace francophone.Enfin, sans être exhaustif sur les questionsqui interpellent la Francophonie, la maladieà virus Ebola présente, depuis dix mois enAfrique de l’Ouest (parmi les pays touchésla Guinée), retiendra l’attention des diri-geants du Sommet de Dakar et devrait fairel’objet d’une résolution de lutte.

En lettres francophones

Et c’est parti !• Par Ibrahima MBODJ

AEnjeux et Debats

Forte affluence au banquetde la Francophonie

ouVERTuRE du XVè SoMMET dE L’oiF

Le XVè Sommet de l’Organisation inter-

nationale de la Francophonie (Oif) démarre

aujourd’hui. Pendant deux jours, les chefs

d’Etat et de gouvernement chercheront des

solutions aux défis de nos pays et trouveront

un successeur à l’actuel Secrétaire général

de l’Organisation internationale de la Fran-

cophonie (Oif), Abdou Diouf. Déjà, de nom-

breux chefs d’Etat et de gouvernement sont

arrivés depuis hier.

MACKY SALL A FRANCE 24 SuR LA SuCCESSioN dE diouF

« Nous trouverons une personnalité capablede relever les défis»

Dans un entretien exclusif accordé à la chaîne France 24, le président

Macky Sall est revenu sur la question de la succession d’Abdou Diouf à la

tête de l’Oif, sur la transition politique au Burkina et le refus de son pré-

décesseur de participer à la cérémonie d’ouverture…

suite en page 14

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Visiblement, personne ne fait l’unanimité parmi

les cinq candidats. Ne risquez-vous pas de perdre

du temps à trouver ce consensus pour remplacer

Abdou Diouf ?

Le fait que personne ne fasse l’unanimité n’enlève enrien à la valeur intrinsèque des candidats. Il y a simplementque plusieurs pays ont présenté la candidature de person-nalités exceptionnelles qui pourraient absolument tous as-sumer la charge de secrétaire général de l’Oif. Bien entendu,nous devons être patients pour trouver le consensus, et jene désespère pas qu’avant le 30, à l’heure du choix, nouspourrons arriver à un consensus et désigner le successeur.Mais, d’ici là, nous avons un menu assez important sur lesquestions de l’heure, et je pense que les chefs d’Etat et degouvernement s’attèleront à cela.

Est-ce imaginable que le Sommet se termine

sans secrétaire général de l’Oif ?

Non, il n’est pas possible que nous sortions de Dakarsans un secrétaire général. Si le consensus n’est pas trouvé,il sera question certainement de procéder à un vote, maisje ne pense qu’on en arrivera là. Nous trouverons un suc-cesseur à Abdou Diouf ; c’est certain.

Ce Sommet va être, en partie, dominé par les

questions liées à la démocratie et à la gouver-

nance. Vous avez été l’un des médiateurs de la

crise au Burkina Faso qui a désormais un prési-

dent civil et un Premier ministre militaire. Cela

n’est-il pas un compromis un peu bancal ?

Ce compromis est dynamique. Il est important de per-mettre au Burkina de poursuivre sa transition politiqueet de revenir à l’ordre normal dans un an. Chaque paysà ses particularités, a un Adn politique. Le Burkina a laparticularité d’avoir une armée qui est très politique parla contribution de ses officiers, puis elle est très intéresséepar les questions patriotiques et nationales. Aujourd’hui,il n’y a pas eu de coup d’Etat en vérité, c’est le présidentBlaise Compaoré qui a démissionné. Le gouvernementa été dissout. Donc, nous étions devant un vide absolu.La seule force organisée pour prendre le pouvoir étaitl’armée. Ce qui a été fait. Mais nous avons été formelsavec elle : il n’est pas possible que la transition soit dirigéepar un militaire.

Aujourd’hui, un président civil a été désigné ; il serad’ailleurs à Dakar pour le Sommet dans le but de repré-senter son pays. De la discussion au sein du peuple bur-kinabé, à travers la société civile, les partis politiques, lesautorités coutumières et religieuses, un consensus s’estdégagé pour faire du lieutenant-colonel Zida le Premierministre. A partir du moment où c’est un consensusglobal, nous avons souhaité que la communauté inter-nationale accompagne le Burkina dans le processus detransition, tout en restant vigilant.

A la lumière de ce qui s’est passé au Burkina,

est-ce que vous êtes favorable à la limitation des

mandats présidentiels ?

Oui. Au Sénégal, nous avons réglé cette question puisquenotre Constitution de 2001 limite le nombre de mandatsà deux. Moi-même j’ai été élu sur la base d’un septennat,mais pour revenir à une norme de deux mandats de 5ans, j’ai décidé de réduire mon propre mandat. Je suis fa-

vorable à la limitation des mandats.

Comment expliquez-vous que beaucoup de vos

pairs, en Afrique francophone, aient du mal à

quitter le pouvoir ?

Je ne sais pas et ne peux pas me prononcer outre mesuresur cette question. Comme j’ai eu à le dire, les situationspeuvent être différentes. Un pays comme le Sénégal, quia connu le multipartisme avant son indépendance, desélections pluralistes avant son indépendance et ses premièrescommunes en 1887, évidement, avec un tel pays, vous nepouvez pas trouver des situations pareilles. L’évolution denotre pays fait que s’agripper au pouvoir n’est pas possible.Dans d’autres cas, je pense que la maturité démocratiquen’est pas au même niveau. Et c’est pourquoi, parfois, touten respectant les principes universels, il faut essayer de voirce qui se passe dans chaque cas. On ne peut pas appliquerun principe uniforme partout et en même temps.

Vous avez invité votre prédécesseur, Me Abdou-

laye Wade, à participer à la cérémonie d’ouverture

du Sommet de la Francophonie, il a refusé. Cela

vous a-t-il surpris ?

Non, cela ne m’a pas surpris. J’ai fait mon devoir, c’étaitde l’inviter. Je pense que feu le président Senghor, s’il étaitsur terre, aurait été heureux d’être aux côtés du présidentAbdou Diouf et moi-même. Il a choisi de ne pas venir,c’est sa liberté. Je ne fais pas de commentaire là-dessus.

Vous regrettez ce refus ?

Bien sûr que je le regrette, parce qu’il aurait été bien,quels que soient les divergences et les problèmes qui peuventexister entre nous, qu’à un moment aussi important oùnous voulons rendre hommage à son prédécesseur, quetous les chefs d’Etat sénégalais vivants puissent être présents.Mais, s’il n’est pas là, ce n’est pas un problème.

On a l’impression que votre mandat actuelle-

ment se résume à un bras de fer avec votre pré-

décesseur. Ce n’est pas inquiétant pour la démo-

cratie sénégalaise ?

Pas du tout. Mon mandat ne saurait être réduit à deséchanges épistolaires ou de paroles ou encore à des meetings.Ce qu’il faut voir, c’est ma décision de réduire mon mandatde 7 à 5 ans. Cela n’existe nulle part au monde. J’ai vouludonner un exemple, parce que les exemples, il faut se lesappliquer si on veut être crédible. Avant mon élection, monprédécesseur a voulu avoir un troisième mandat ; ce quiavait entraîné le Sénégal dans une situation de tension.C’est pourquoi j’ai dit qu’il faut prendre le contrepied etmontrer qu’il est possible de remercier les électeurs en re-nonçant à des années de pouvoir qui ont été légitimementet légalement acquises.

Donc, ma présidence se fait sur le sceau de la transparenceet de la bonne gouvernance. Avec les notes que le Sénégalvient d’obtenir dans le Doing Business et dans l’Indice MoIbrahim, la perception globale sur la lutte contre la cor-ruption, la bonne gouvernance, la démocratie, la prise encharge des préoccupations des populations à travers lespolitiques sociales de protection et de soutien, etc., je seraistrès malheureux si on résumait notre gouvernance à desdébats de circonstances.

Elhadji ibrahima ThiAM (Avec France 24)

Enjeux et Debats

suite de la page 13

Le XVe Sommet de la Francophonie qui réunit leschefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation in-ternationale de la Francophonie a lieu, ce week-end, àDakar. A cette occasion, annonce un communiqué,l’émission « Internationales » de TV5 Monde et Rfireçoit le président de la République du Sénégal, MackySall. Dimanche à 11h 10 (Temps universel), il répondsur TV5 Monde et Rfi aux questions de Philippe Des-saint (TV5 Monde), Martine Jacot (Le Monde) et SophieMalibeaux (Rfi). Entre autres sujets, détaille le docu-

ment : « Quel bilan politique et économique dresse-ilde son mandat, deux ans après son élection, Quelle estla place du français au Sénégal ? Quelles sont les relationsentre la France et son pays ? »

Le document précise que le président Sall dira toutce qu'il attend de ce Sommet de la Francophonie qu'ilorganise dans son pays. Il évoquera également la menacedu virus Ebola en Afrique de l’Ouest ainsi que les risquesterroristes dans les pays voisins.

E. M. FAYE

Macky Sall sur TV5 Monde, dimanche

MACKY SALL A FRANCE 24 SuR LA SuCCESSioN dE diouF

« Nous trouverons une personnalité capable de relever les défis»

Grande mobilisation pour un succès éclatant

Par Cheikh THIAM

SUITE DE LA PAGE UNE

L e ballet des nombreux chefs d’Etat et de gouvernement en attestedéjà et qui, depuis jeudi soir, commencent à fouler le sol sénégalais.Le record d’affluence sera certainement battu par Dakar, dans le

palmarès du sommet. Pour beaucoup d’observateurs, cette forte mobilisation de délégations

conduites par des chefs d’Etat et de gouvernement n’est point unesurprise, eu égard au pays organisateur, pays de naissance du secrétairegénéral sortant, le président Abdou Diouf qui a conduit avec brio, lesdestinées de la Francophonie depuis maintenant quatorze années. Cetteterre d’accueil de la présente grande messe francophone est aussi lacontrée de Léopold Sédar Senghor, l’une des figures les plus marquantesde la promotion et de la défense de la langue française, en tant quepoète émérite et premier africain admis à l’Académie française, Enfin, le leadership du président Macky Sall qui a pris le pari de réussir

cette rencontre au sommet a sonné la mobilisation de ses pairs, convaincusque la rencontre de Dakar constituera un tournant stratégique importantpour la Francophonie. Depuis le sommet de Kinshasa en novembre 2012,rencontre au cours de laquelle le Sénégal avait été retenu pour abriterle 15ième sommet, le chef de l’Etat Macky Sall s’est engagé, avec le gou-vernement, dans une dynamique de réussite de cette rencontre qui placeDakar, comme capitale de la Francophonie sur une semaine durant.La mise en place de la Délégation générale à la Francophonie dirigée

par Jacques Habib Sy et du Comité scientifique piloté par El Hadj HamidouKassé ont aussitôt suivi, avant que la course contre la montre ne fûtlancée pour concevoir, trouver le financement et construire ce joyauqu’est le Centre International de Conférence de Dakar dans des délaisassez courts. La pertinence du thème général du sommet centré sur les jeunes et

les femmes, la carrure politique du secrétaire général sortant à qui ilfaudra trouver un successeur de qui il attendu un engagement aussivaillant, le pays d’accueil du sommet qui s’est illustré en Afrique et dansle monde comme un modèle de démocratie pacifique et ouvert, l’autoritédu président Macky Sall qui s’affirme comme un chef d’Etat écouté etrespecté pour son humanisme, sa grande capacité d’écoute, ses qualitésde négociateur et d’homme pondéré, constituent les fondements decet engouement des pays membre pour le sommet de Dakar, une villequi s’est mise dans ses plus beaux atours pour accueillir ses hôtes.Et depuis lundi dernier, les signes sont évidents que le tournant de

Dakar va marquer indubitablement l’avenir de la Francophonie. La fêtea démarré avec l’ouverture officielle, par le premier, Ministre MohamedBen Abdallah Dionne, et l’Administrateur de l’Organisation Internationalede la Francophonie, Clément Duhaime, du village de la Francophonie,un espace ouvert et multiculturel de rencontres, d’échanges et d’expo-sition, qui a donné un vrai cachet populaire à ce sommet. Toujours en amont du XVe Sommet de la Francophonie, la 30e session

de la Conférence ministérielle s’est tenue au Centre International deConférence de Dakar sous la présidence de Mankeur Ndiaye, Ministredes Affaires étrangères, ainsi que les travaux de la 93e session du Conseilpermanent de la Francophonie. Les délégués des pays membres ontplanché sur les différents dossiers de l’organisation que les chefs d’Etatet de gouvernement vont valider aujourd’hui et demain, pour finir parune cérémonie de clôture qui sera marquée par la « Déclaration deDakar ». Fidele à la Téranga sénégalaise, la belle presqu’ile inscrira sansnul doute son nom dans le livre d’or de la francophonie. Pourtant, à deux semaines de l’ouverture du sommet, beaucoup de

supputations s’étaient élevées lorsque des partis de l’opposition avaientmanifesté le souhait de tenir un meeting à la célèbre place du monumentde l’Obélisque, sous la conduite de Maitre Abdoulaye Wade. Beaucoupavaient appréhendé le pire. Mais, à l’arrivée, certaines craintes n’étaientpas justifiées. Le meeting s’est tenu, normalement, comme il est de bonton dans un pays de démocratie comme le Sénégal. Ceux qui soutenaientfermement que cette rencontre politique de l’opposition allait impacternégativement le Sommet ont du revoir leurs certitudes. Me Wade n’estplus cette foudre de guerre qui haranguait les foules en grand tribun.Les sénégalais, très matures dans leur grande majorité, ont suivi ses dif-férentes sorties, convaincus que le leader du PDS a fait son temps. EtDakar a ensuite renoué avec son atmosphère de fête, à la veille de ceSommet dont le succès va surement renforcer l’aura du président MackySall, en Afrique et dans le monde.

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«  Allez les filles ! », «  Allez lesfilles » ! Ce slogan que l’Associationpour la diffusion internationale fran-cophone de livres, ouvrages et revues(Adiflor) et celle « Lire en Afrique »se sont choisis n’est pas fortuit si l’onsait les objectifs qui sont les leurs : «sensibiliser le jeune public à l’intérêtde la lecture, facteur de maîtrise dufrançais et de réussite scolaire, favo-riser l’ouverture de ces dernières surle monde et la diversité culturelle etleur maintien à l’école ». Créée en1985 par Xavier Deniau, ancien mi-nistre, et présidée par Louis Duver-nois, sénateurs des Français établishors de France, Adiflor est une asso-ciation à but non lucratif.

Elle compte mettre à la dispositiondes jeunes filles en âge de scolarisation16 000 livres neufs répartis sur l’en-

semble des bibliothèques publiquesque compte le territoire sénégalais.« L’enseignement du français est laclé de voûte de cette politique, c’estpourquoi « Allez les filles ! » s’adresseaux « nouvelles générations de votrepays, très conscientes des enjeux fon-damentaux du ХХХe siècle et dé-terminées à favoriser et à soutenir ledéveloppement d’un environnementculturel francophone accessible augrand public », a indiqué le présidentqui s’est rappelé de sa première visitesociale au Sénégal à l’occasion ducentenaire de la naissance de LéopoldSédar Senghor avec la distribution,à l’époque, de 40 000 livres, toujoursavec l’Association « Lire en Afrique ».

Labellisée par la Délégation géné-rale à la Francophonie, Adiflor entendpromouvoir la langue française,

langue de près de 250 millions de lo-cuteurs, sixième langue la plus parléeau monde derrière le chinois, l’indi,l’anglais, l’espagnol et l’arabe. Le di-recteur du Livre et de la Lecture, Ibra-hima Lô, a, au nom du ministre dela Culture et de la Communication,adressé ses vifs remerciements auxinitiateurs pour ces « ouvrages dequalité » qui s’adressent à une coucheaussi sensible que sont les filles. «Notre souci est de toujours travaillerà développer la lecture publique avecles moyens et les ressources dont nousdisposons », a-t-il dit, non sans réaf-firmer que ces actions recoupent etrenforcent la volonté des autorités depromouvoir la lecture. Puisque « l’ob-jectif première de notre départementest de voir les jeunes fréquenter lesbibliothèques et en profiter pour ren-forcer leurs compétences et d’avoir,par la même occasion, une bonneouverture dans le monde », a-t-il faitsavoir.

Mouhamadou Lamine dioP (stagiaire)

Le Sommet de l’Oif qui s’ouvreaujourd’hui verra la participation del’Institut africain des sciences mathé-matiques (Aims). Dans un commu-niqué, cet institut a annoncé, hier,qu'il fera partie de la délégation duPremier ministre canadien, StephenHarper, au Sommet de la Franco-phonie, à Dakar. Depuis 2003,l'Aims-Next Einstein Initiative, lit-on dans le document, contribue à latransformation de l'Afrique en ex-ploitant le potentiel de ce continentdans le domaine des mathématiquespour le bénéfice de la société toutentière.

« L'Afrique devient de plus en plusun acteur mondial de premier plan,malgré de nombreux défis, surtout

que la croissance économique ducontinent continue de dépasser touteattente », a déclaré Thierry Zoma-houn, président et directeur généralde l'Aims-Next Einstein Initiative.«En collaboration avec nos parte-naires stratégiques comme le gou-vernement canadien, nous nous as-surons qu'à travers l'investissementdans la science, la recherche et lessciences mathématiques en particu-lier, l'Afrique se transforme sur leplan technologique et socio-écono-mique. Dans le cadre de la délégationdu Premier ministre du Canada à laFrancophonie à Dakar, nous nousconcentrons à souligner, à travers lemodèle de l'Aims-Next Einstein Ini-tiative, que les femmes et les jeunes

en Afrique peuvent être des acteursde changement et de développementpour le continent et au-delà », a-t-ildit.

Avec cinq centres d'excellence dansdifférents pays d'Afrique, l'Aims-NextEinstein Initiative a mené 731 étu-diants (dont 30 % de femmes) jusqu'àl'obtention de leur diplôme. Aprèsleur cursus dans le cadre de l'Aims,plus de 80 % de ces étudiants ont re-joint des programmes de Master etde Doctorat dans d'excellentes uni-versités, en Afrique et à l'étranger.D’anciens élèves de l'Aims sont ac-tuellement enseignants dans des éta-blissements d'enseignement primaire,secondaire et supérieur en Afrique,influant sur de futures générationsd'apprenants.

Fondé en 2003, l'Aims est un ré-seau panafricain de centres innovantspour l'enseignement de troisièmecycle universitaire, la recherche etl'action éducative. Le premier centreAims a été ouvert en 2003, enAfrique du Sud. L'organisation, quigère actuellement des centres sup-plémentaires au Sénégal, en Tanza-nie, au Cameroun et au Ghana,contribue, de manière considérable,au développement des capacitésscientifiques et techniques en Afrique.L'Aims-Next Einstein Initiative apour objectif de piloter la transfor-mation de l'Afrique grâce à une for-mation scientifique innovante, desprogrès techniques et des découvertesmajeures, pour le bénéfice de la so-ciété. L'organisation s'efforce de for-mer des penseurs indépendants, despersonnes capables d'apporter dessolutions et des innovateurs, pourpermettre l'autonomie scientifique,pédagogique et économique.

Aliou KANdE

PRoMoTioN dE LA LECTuRE ChEZ LES FiLLES

16.000 livres pour les bibliothèques publics du Sénégal

L’Association pour la diffusion internationale francophone de

livres, ouvrages et revues (Adiflor), en relation avec celle « Lire

en Afrique », a organisé, jeudi, une cérémonie de remise de livres

pour les bibliothèques publics du Sénégal. Une initiative qui

s’inscrit dans la promotion de la lecture chez les jeunes filles.

SoMMET dE L’oiF

L’Aims fera partie de la délégation duPremier ministre canadien

L'Institut africain des sciences mathématiques (Aims en an-

glais), qui prône l'enseignement des Stim (Science, technologie,

ingénierie et mathématiques), participera au Sommet de la

Francophonie. Il sera dans la délégation du Premier ministre

du Canada, Stephen Harper.

L'Institut africain des sciences mathématiques vise à transformer

l'Afrique sur le plan technologique.

L’agenda de développement pour l’après 2015 doit donner

une place prépondérante à des questions telles que l’égalité

des sexes, l’autonomisation des femmes, etc. C’est le vibrant

plaidoyer fait, jeudi dernier, par des organisations de la société

civile.

Dans l’agenda de développement post 2015, les femmes veulent uneréelle prise en compte de leurs préoccupations. Avant-hier, lors d’un forumorganisé par les organisations internationales non gouvernementales, MmeKafni Adjamagbo-Johnson l’a affirmé avec vigueur. « Le cadre de déve-loppement post 2015 doit être fondé sur les principes de droits humains etdroits des femmes qui vont au-delà de la croissance économique et doitprendre en compte la dynamique sociale et politique qui présente des iné-galités structurales tant verticale qu’horizontale », a-t-elle dit au nom desfemmes. « Des domaines prioritaires tels que l’accessibilité de l’enseignementprimaire universel et le renforcement de l’enseignement post primaire, lasanté des femmes et l’éradication de la violence à l’égard des femmes etdes filles, les droits de propriété des femmes et des filles, l’accélération del’autonomisation économique de la femme, la gouvernance, la paix et lasécurité ont été identifiés pour le nouveau cap de développement », a-t-elle fait savoir.

Malgré les avancées notées dans le cadre des Objectifs du millénairepour le développement (Omd), les participants au forum ont noté, avecamertume, que les discriminations persistent encore à l’égard des femmeset des jeunes. Aussi, souhaitent-ils, une prise en charge spécifique et effectivede leurs préoccupations.

Pour ce faire, les femmes ont affiné leur vision, a indiqué Kafni Adja-magbo-Johnson, soulignant que celle-ci a été partagée dans les diversespaces qui ont jalonné le processus post 2015, notamment lors de la ren-contre régionale préparatoire de la 58e session de la Commission desNations unies sur la condition des femmes. Lors de cette réunion, a préciséMme Johnson, la recommandation a été faite au comité de haut niveaude l’Union africaine sur le développement post 2015 de faire figurer, dansle texte de la position africaine commune, la question de l’égalité des sexes,l’autonomisation et des droits des femmes.

Malgré ce plaidoyer, les participants ont prôné la vigilance et la mobilisation.Ils ont également appelé à une appropriation de cette vision. Toutefois, ilsont salué leur implication dans le processus.

Mamadou GuEYE

A Daniel Sorano, sous la présidence de Magnick Ndiaye,

ministre de la Culture et de la Communication, la caravane

des dix mots s’est arrêtée à Dakar pour sa grande soirée

spéciale après 10 jours de séjour dans la capitale. Entre

concerts, spectacles et autres activités, les différents parti-

cipants ont montré leur attachement à la Francophonie des

peuples.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, quand Léopold Sédar Senghorapparaît dans le film en son honneur, la salle composée, pour l’essentield’enfants, applaudit, pour saluer la mémoire de cet homme. Il est vraimentimmortel le fils de Gnilane. Plus tard dans ce documentaire, on aperçoit lecouple Lemoine (Lucien et Jacqueline) qui déclame des proses de Senghor.Tout y est, diction, aisance et … mélancolie. Senghor est en eux, il est mortavec eux. Dans la salle, l’ambiance est bon enfant, avec pour l’essentiel desgarnements bien bruyants qui avaient fait le déplacement, pour recevoirleurs prix. Dans son propos, Thierry Auzer, président de la Caravane desdix mots, a plaidé pour une francophonie traversée par l’humanité. Pourlui, l’Oif doit militer pour le réveil des énergies dormantes, en rapportd’avec la théorie de Senghor en ce sens.

Mme Annick Girardin, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affairesétrangères français, a soutenu que ce sommet était une occasion de prendredes décisions politiques importantes. De son avis, cette langue est une op-portunité pour se former, se distraire et, « nous devons travailler à avoircette Francophonie des peuples ». D’un autre côté, Mme Irma Tor, directricede la langue française et de la diversité linguistique à l’Oif, a salué le projetdes 10 mots, comme le reflet de la diversité au sein de l’organisation.Évoquant le poète-président Léopold Sédar Senghor, Mme Tor a soulignéque ce dernier, n’a eu de cesse de jeter des ponts entre le nord et le sud,avec sa conception de la civilisation de l’universel. C’est pourquoi MbagnickNdiaye, ministre de la Culture et de la Communication, a plaidé pour quela Francophonie des peuples soit « une réalité ». Du côté de l’animation,le public a pu suivre une prestation du rappeur Matador et de Gaël Faye,auteur compositeur-interprète franco-rwandais.

A. M. NdAW

AGENdA dE dEVELoPPEMENT PoST 2015Plaidoyer pour une prise en charge spécifiquedes préoccupations des femmes

Generations

5EME FoRuM CARAVANE dES diX MoTSdes participants réclament une Francophoniedes peuples

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ARRIVEE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT

S.E. M. Francois Hollande, President de la Republique de France

S.E M. Mahamadou Issoufou, President de la Republique du Niger

S.E. M. Yayi Boni, Président de la République du Bénin S.E. M. Ali Bongo, président de la République du Congo

S.E. M. Joseph Kabila, President de la République démocratique du Congo

S.E. M. Jose Mario Vaz, Président de la République de la Guinée-BissauS.E. M. Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi

S.E. M. Idriss Deby, Président de la République du Tchad

Photos : Ousmane NDIAYE, Naffa BARRO (Présidence) et Ameth SECK (Primature)

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S.E. M. Alassane Ouatara, Président de la République de la Côte d’Ivoire

S.A.S Robert II Prince de Monaco

ARRIVEE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT

Monsieur Charles Michel, Premier ministre belge

S.E. M. Paul Biya, President de la Republique du Cameroun

S.E. M. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, President de la Republique de la Guinee

Equatoriale

S.E. M. Ibrahima Boubacar Keita, Président de la République du Mali

S.E. M. Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo Brazzaville

S.E. M. Didier Burkhalter, Président de la Confédération Suisse

Photos : Ousmane NDIAYE, Naffa BARRO (Présidence) et Ameth SECK (Primature)

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Arrivée de la Vice -présidente de Vietnam

S.E. M. Hery Rajaonarimampianina, Président de la République de Madagascar S.E. M. Michel Kafando, President de Transition de la Republique du Burkina Faso

S.E. M. Mohamed Ould Abdel Aziz, President de la Republique islamique de la Mauritanie Arrivee du Président de la République Maurice

ARRIVEE DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT

Le Premier ministre du Canada

Photos : Ousmane NDIAYE, Naffa BARRO (Présidence) et Ameth SECK (Primature)

Le Premier ministre de la Tunisie Premier ministre du Quebec, S.E. M. Philippe Couillard et S.E. M. Rudy Demotte, minis-

tre-président, Wallonie-Bruxelles

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Primé pour son ouvrage « Meur-sault, contre-enquêtes  », KamelDaoud a reçu son Prix, hier, auGrand Théâtre, des mains du Se-crétaire général de la Francophonie,Abdou Diouf, au cours d’une céré-monie folklorique. Le lauréat a re-mercié la Francophonie pour cettedistinction. « Les mots m’ont permisde transformer un livre en un voyagefabuleux à partir d’une histoire dou-loureuse », a-t-il dit. Il ajoute : « leslangues ne divisent pas le mondemais les partagent ».

« Meursault, contre-enquêtes »est le premier roman de KamelDaoud. Il a obtenu les prix Fran-çois-Mauriac (Aquitaine-France) etEscales littéraires d’Alger. Journa-liste au Quotidien d’Oran, KamelDaoud est l’auteur de plusieurs ré-cits dont certains ont été réunis dansle recueil Le Minotaure 504, dis-tingué par le prix MouhammedDib du meilleur recueil de nouvellesen 2008.

Lors de la cérémonie de remisedu prix des cinq continents de laFrancophonie, le public, surtoutjeune, a répondu massivement àl’invitation des organisateurs. Lacérémonie a commencé par uneprestation des finalistes de l’émis-sion « Sen P'tit Gallé ». Interpré-tant « Wango », une chanson de

Baba Maal, ces chanteurs en herbeont gratifié le public de belles cho-régraphies surtout les deux plusjeunes du groupe. Thione Seck ac-compagné d’un groupe de jeunesdanseurs a chanté son fameux tuben°10 dédié au président AbdouDiouf où il loue les qualitésd’homme d’Etat du Secrétaire gé-néral de l’Organisation interna-tionale de la Francophonie. Puis,c’est autour du comédien Oussey-nou Bissichi, « le spécialiste despourcentages », d’égayer le publicavec ses chiffres sur les hommes etfemmes qui trompent leurconjoint, le répertoire téléphoniquedes hommes, les policiers, les sé-nateurs maliens et les bougies desSénégalais.

Le Secrétaire général de la Fran-cophonie, à l’instar du public, abeaucoup apprécié. Abdou Dioufa beaucoup ri. Le comédien Chei-khou Guèye, originaire de Thiès,connu sous le nom d’artiste « Sa-

neex », avec sa troupe du Soleil Le-vant, dans une mimique presqueparfaite, a joué le rôle du Secrétairegénéral de la Francophonie faisantses adieux. Magic Système de laCôte d’Ivoire a chauffé la salle avecdes chansons à succès comme Pre-mier Gaou.

La seule fausse note à la cérémo-nie a été l’absence d’envergure etde prestance de la solennité lors dela remise du prix au lauréat. AliouneBadara Ndior, chercheur rattachéà Lisec, après avoir reconnu la va-leur et l’importance de l’organisationdu sommet à Dakar pour rendrehommage au président AbdouDiouf et de la forte mobilisation sur-tout des jeunes, a déploré le manquede solennité de la remise du prix. Ilaurait aimé que celle-ci se déroulesur la scène avec une mise en valeurdu lauréat. Malgré tout, la bonnehumeur a prévalu avec de bellesprestations des artistes comédiens.

Mamadou GuEYE

« Meursault contre-enquêtes »,des mots en or pour Kamel daoud

LAuREAT du PRiX dES CiNQ CoNTiNENTS dE LA FRANCoPhoNiE

Le lauréat 2014 du Prix des

Cinq continents de la Fran-

cophonie a reçu, hier, sa dis-

tinction au cours d’une céré-

monie folklorique avec de

belles prestations des ar-

tistes comédiens.

L’Association internationale des li-braires francophones (Ailf), l’Allianceinternationale des éditeurs indépen-dants (Aiei) et Afrilivres s’engagent,dans une déclaration dite de Dakar,à agir ensemble pour la promotiondu livre et de la lecture. Dans un com-muniqué, ils soutiennent que le livredemeure un outil unique et incon-tournable dans l’histoire de l’humanitéet est nécessaire à la création d’espacesdes imaginaires.

Ils ajoutent à l’endroit des gouver-nements et des institutions réunis àl’occasion du  XVème Sommet de laFrancophonie, qu’il n’y a pas de dé-veloppement social, économique etculturel sans la lecture. « Le livre etla lecture sont fondamentaux dans laconstruction de l’individu, de la penséeet de la langue, nécessaires à l’appren-tissage, à l’éveil de tout citoyen dumonde et à toute vie démocratique »,

fait-on encore remarquer dans le com-muniqué.

Les acteurs de la chaîne du livreont également plaidé pour la biblio-diversité, gage selon eux de libertéd’expression, d’indépendance d’esprit,d’universalité des textes. Ils ontexhorté les dirigeants politiques à met-tre en place des politiques publiquesdu livre et de la lecture en concertationavec les collectifs de professionnels dulivre et la société civile.

Cette déclaration de Dakar est leénième jalon posé par les acteurs dulivre pour la promotion de la lecture.Outre le Xème anniversaire de la Ca-ravane du livre et de la lecture en 2014à Dakar et les Assises internationalesde l’édition indépendante, il y a eul’Assemblée générale d’Afrilivres quia vu la mise en place d’un nouveaubureau en 2014.

d. SARR

Les acteurs du livre s’engagentPRoMoTioN dE LA LECTuRE

Dans une déclaration intitulée « l’Appel de Dakar sur l’édition

et la diffusion du livre », l’Association internationale des li-

braires francophones (Ailf), l’Alliance internationale des éditeurs

indépendants (Aiei) et Afrilivres, s’engagent dans la promotion

du livre et de la lecture. Selon eux, le livre demeure un outil

unique et incontournable dans l’histoire de l’humanité.

C’est une pièce de hautefacture, bien écrite, du reste,comme c’est d’usage quandil s’agit de transformer enpièce théâtrale, les écrits del’écrivain franco-guinéen,William Sassine. On est dansla Francophonie, a dit AbdelKader Diarra, le metteur enscène, à la fin du spectacle.Il fallait, à son avis, « produireun spectacle beau tant dansle texte que dans la traduc-tion de celui-ci sur lesplanches  ». Abdel KaderDiarra pense que cette piècepermet «  d’exorciserl’Afrique et, en même temps, le blanc qui nous hante toujours, car pour cequi est des ressources naturelles et autres, nous devons toujours nous tournervers l’extérieur pour demander de l’aide. À quand notre liberté !!! ».

Toute l’histoire se déroule dans une gare, avec le train, moyen de transport,qui crée des liens entre les peuples. En effet, des populations qui ne se connais-saient pas, se retrouvent dans une gare d’Afrique, avec l’espoir de fuir cecontinent en proie à la guerre. Malheureusement, le train n’arriva jamais, etce fut une bonne occasion pour ces 5 acteurs de se familiariser. C’est ainsique parmi eux, l’on retrouve un fils de dictateur, de missionnaire, de militaireetc. Chacun, parmi ses joueurs de mots qui ont des messages assez atypiqueset piquants, raconte ses peurs, ses angoisses, ses rêves.

Le discours est parfois panafricaniste. On y sublime cette Afrique profonde,peuplée de villages verdoyants et d’une campagne avec une beauté sans égal.Aussi, on évoque le malheur né de la sécheresse chez les ruraux qui finit parenvoyer beaucoup d’entre eux dans la ville. Le charme de cette pièce résideégalement dans le monologue de Peterson Paul. Une bonne diction et despropos crus, qui frisent l’insanité ; mais ses mots ont une double consonance.Ils ont le don d’agir comme une thérapie de choc pour réveiller les Africainset sont aussi le reflet de la société.

Les différents acteurs ont pu jouer, avec en sourdine, l’exquis son du saxoqui remplaçait les bruits de mitraillettes que l’on entendait à foison. Peut-être pour montrer, comme le souligne un acteur, la musique doit être belleet bonne, elle est incantation et sublime l’être.

Cette pièce a permis à Momar Thioune (le fils de dictateur), Yacine Sané(la mère de l’Afrique), Peterson Paul (le Haïtien enfant d’Afrique), SadibouManga (le rebelle), Jérémie Delafosse (Renard Le Blanc, le missionnaire),Marie Dione, Madiaw Ndiaye (Saxo) de montrer leur savoir-faire.

A. M. NdAW

Lumière sur les dictatures, guerreset conflits tribaux en Afrique

ThEATRE « LES iNdEPENdAN…TRiSTES »

L’Association Nitthéatre, de concert avec la Compagnie

théâtrale Multikulture, ont présenté, mardi, la pièce « Les

indépendan…tristes » au Grand théâtre national. Cette ac-

tivité s’inscrit dans le cadre des festivités du village de la

Francophonie.

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Identites et Diversite

« Sous la belle étoile », c’est lespectacle de conte, de danse et dechants que la styliste Oumou Sy vaprésenter demain, dernier jour duSommet de la Francophonie. Cespectacle qui avait été joué lors dela Semaine internationale de modede Dakar (Simod) au mois de maisera présenté, cette fois-ci, à la sauceFrancophonie pour mieux coller aucontexte du Sommet de Dakar. Aulieu de 54 enfants portant des cos-tumes traditionnels africains repré-sentant chacun un pays du continentnoir, le spectacle de dimanche seraencore plus grand puis qu’il prenden compte les 77 pays membres dela Francophonie. « Avec la Simod,les enfants étaient disposés de tellesorte qu’ils forment la carte del’Afrique. Et maintenant que le spec-

tacle a été retenu dans le cadre duSommet de la Francophonie, j’aiaugmenté le nombre d’enfants, ilssont maintenant 77, soit autant qued’Etats et de gouvernements mem-bres de la Francophonie », a dit lastyliste de renommée internationale,hier, au cours d’une conférence depresse dans son atelier de couturesis au Grand Théâtre.

Au-delà du symbolique que cespectacle qui sera riche en son et enlumière charriera, il a été conçu,avant tout, pour passer un messagefort : celui de l’éducation des enfantspar le conte. « Auparavant, l’éduca-tion des enfants passait par les contes,cela contribuait à leur ouverture d’es-prit, à l’éveil de leur conscience, pourdévelopper leur mémoire une fois àl’école. En faisant ce spectacle, j’ai

voulu rappeler cet état de fait. J’invitele ministère de l’Education nationalepour que l’éducation par le contesoit intégrée dans les écoles », a ditOumou Sy. Et de renchérir : « A tra-vers les contes, on peut inculquer denombreuses valeurs aux enfants, iln’y a pas meilleure approche que lescontes pour y arriver. C’est ce mes-sage que notre spectacle veut véhi-culer ». C’est l’histoire de Cendrillonqui a été reprise, mais teintée, cettefois-ci, d’une forte dose d’africanité.

Pour monter tout cela, Oumou Sy,qui a toujours fait de la scénique pouravoir été la première costumière decinéma et de théâtre et avoir travailléavec d’autres cinéastes et metteurs enscènes, n’a pas eu trop de soucis.D’autant plus qu’elle a préféré élargiren invitant Jean-Michel Leurs qui aété le vrai maître d’œuvre. OusmaneNoël Cissé a fait la chorégraphie, elles’étant chargée de tout ce qui est son,musique, paroles et textes.

Elhadji ibrahima ThiAM

« Sous la belle étoile » promeutl’éducation à travers le conte

SPECTACLE

Dans le cadre des activités culturelles et d’animation du

Village de la Francophonie, la styliste Oumou Sy va présenter

le spectacle « Sous la belle étoile ». Une réadaptation de celui

qu’elle avait offert lors de la Semaine internationale de la mode

de Dakar (Simod) au mois de mai dernier.

Le Secrétaire général de l’Oif, Abdou Diouf et le lauréat au milieu des invités.

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« La Francophonie peut générer unmillion d’emplois », lançait, sur les ondesde Rfi, l’économiste français Jacques At-tali. Ce dernier a déjà produit un rapportsur la Francophonie comme « moteurde croissance durable » qui a été remisau président français, François Hollande,en août dernier. Devenir une réalité éco-nomique, c’est là tout le défi de cettecommunauté qui a en commun la languefrançaise. Même si l’Organisation inter-nationale de la Francophonie (Oif) s’estdotée d’une direction de la Francophonieéconomique, beaucoup d’efforts restentà faire. Pourtant, l’espace francophonepeut constituer un potentiel marché detaille puisque 274 millions de personnesdans le monde parlent la langue de Mo-

lière. Ce chiffre pourrait même atteindre770 millions de personnes à l’horizon2050, espère l’Organisation. Réunis, lespays francophones pèsent 16 % du pro-duit intérieur brut mondial et 20 % ducommerce de la planète. Mais, il leurmanque quelque chose : « les conditionsd’une coopération dynamique afin quechacun puisse tirer profit du potentielque représentent les 77 Etats », a estiméle ministre des Affaires étrangères, Man-keur Ndiaye.

Des opportunités à exploiter

La Francophonie rassemble des paysdéveloppés, qui maitrisent la technologieet disposent de ressources humaines dequalité, mais elle a aussi en son sein des

pays sous-développés, dont certains fontpartie du peloton des plus pauvres de laplanète, regorgeant toutefois de matièrespremières et cherchant à s’industrialiser,donc à capter les investissements et latechnologie. Des débouchés naturelspour les uns et les autres. Selon l’écono-miste sénégalais Moubarack Lô,« d’abord, la diversité géographique despays membres de l’Oif est un facteur decompétitivité internationale dans le nou-vel environnement de la mondialisation.Car elle développe la curiosité et pousseà rechercher une meilleure connaissancedes marchés régionaux qui sont en trainde se constituer dans toutes les sphèresdu globe. Ensuite, un pays francophonedonné, exploitant opportunément les af-finités dérivées du partage d’une langueet de l’appartenance à une organisationinternationale commune, possède, àpriori, dans un autre pays francophone,toutes choses égales, par ailleurs un avan-tage compétitif par rapport à un pays

tiers non francophone, dans la concur-rence pour l’accès au commerce et à l’in-vestissement ».

Dans son entretien à Rfi, M. Attalimet en exergue le potentiel économiqueconsidérable que peut représenter l’es-pace francophone. A son avis, la Fran-cophonie, « c’est une zone économiquepuisque avec seulement une petite partde la population mondiale, 4 % pourl’instant, elle représente 16 % du Pibmondial et 15 % des réserves mondiales.Et avec un potentiel considérable ducommerce entre eux, puisqu’on sait queles gens qui parlent la même langue font70 % de plus d’affaires entre eux quedes gens qui ne parlent pas la mêmelangue ». Le continent africain, où viventprès de 55 % des francophones (37 %sont en Europe), pourrait jouer un rôlede choix dans cet espace économique,de même que les pays développés fran-cophones peuvent répondre davantageaux besoins en investissements des pre-

miers. Jacques Attali a soutenu que « lesFrançais peuvent inverser la tendanceen faisant d’abord comprendre aux Chi-nois et aux Japonais que la meilleurefaçon d’aller en Afrique, c’est de passerpar la France, parce que c’est en françaisqu’on peut le mieux commercer et in-vestir en Afrique ». La langue peut êtrele socle dans le développement des af-faires entre pays francophones, à l’instarde l’anglais.

Sans doute, toutes ces questions se-ront soulevées lors du premier Foruméconomique de la Francophonie qui setient à Dakar, du 1er au 2 décembre.Ce sera l’occasion de discuter d’ouver-ture des frontières entre pays franco-phones, de mise en place d’un cadrejuridique pour favoriser les échangeséconomiques au sein de l’espace fran-cophone, d’entrepreneuriat, de parte-nariat public-privé, etc.

Malick CiSS

La Francophonie économique, un défi à releveruNE CoMMuNAuTE Qui PESE 16 % du Pib MoNdiAL

Les pays francophones font 274 millions de personnes et pè-

sent jusqu’à 16 % du Pib mondial et 20 % du commerce de la

planète. La Francophonie réunit des pays riches et des pays

très pauvres. D’où la nécessité de transformer cette commu-

nauté en réalité économique.

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Entreprendre et Reussir

Directeur général

Directeur de la Publication

Cheikh THIAM

Coordonnateur général

des rédactions

Ibrahima MBODJ

Rédacteur en chef central

Daouda MANE

Coordonnateur de l’édition

Elhadj Abdoulaye THIAM

ont participé

Mamadou GUEYE Maguette NDONG

Diégane SARRElhadji Ibrahima THIAM

Aliou KANDEAmadou Maguette NDAW

El Hadj Massiga FAYESamba Oumar FALL

Omar NDIAYEBabacar Bachir SANE

Amadou DIOPBabacar DIONE

Photos

Sarakh DIOPPape SEYDIMbacké BA

Habib DIOUMNdeye Seyni SAMB

Assane SOW

Mise en page

Mohamed Fadel NIANGInsa DEMBA

CorrectionAmadou DIALLO

Cardo BABemba KONATEMoussa TRAORE

Edité par la Société Sénégalaisede Presse et de Publications

ISSN 0850-0703Route du Service Géographique

Hann-Dakar (Sénégal)BP 92

Tél. : 33 859 59 59Fax : 33 832 08 86

Les images sont belles, saisissantes etmontrent des scènes de vie des popu-lations sénégalaises. C’est la prouessedu photographe de presse NormandBlouin, à travers l’exposition « Lumièresd’Afrique ». Pour la réalisation de cesœuvres, il ne s’est pas limité à Dakar.Il a fait le Sénégal des profondeurs pourrencontrer d’autres populations, d’au-tres panoramas. Sur près de 22 ta-bleaux, il a montré les Sénégalais dansleurs activités professionnelles, cultu-relles. Dans un tableau, on voit un char-bonnier sirotant une tasse de café qu’ila photographiée à Castors devant uncamion. Il n’a pas manqué d’immor-taliser le Magal des deux raakas à Saint-Louis en mettant le zoom sur l’espaceréservé aux femmes.

Il s’est également intéressé auxséances d’entraînement des jeunes surles plages, mais aussi aux inondations,etc. Un accent particulier a été mis surles jeunes et les femmes. « A traversmon travail, j’ai effectué des missionsà l’intérieur du pays. J’ai fait beaucoupde photos. Aujourd’hui, je présentecette exposition qui figure dans un livre« Lumières d’Afrique » qui a été écritepar ma conjointe, Sophie Langlois quiétait, à l’époque, correspondante deRadio Canada en Afrique. Elle a faitle texte et moi les photos », a déclaréM. Blouin lors du vernissage de l’ex-position.

Il a voulu coller au thème du Sommetqui porte sur les jeunes et les femmes.« Le thème du Sommet, ce sont lesfemmes et les jeunes. J’ai fait une sé-lection spéciale pour montrer une belleAfrique, différente de ce qu’on voit àla télévision (l’Afrique des catastrophes,de la misère). J’ai voulu montrer qu’ily a des gens heureux, souriants qui sebattent tous les jours pour un mondemeilleur. C’est ce qui a orienté ma sé-lection photographique », a expliquéle photographe. Ayant séjourné pen-dant deux au Sénégal, ce canadien de59 ans, dit avoir été marqué par la lu-mière, le fait de voir des jeunes qui s’en-traînent sur les plages pour devenir lut-

teur, le climat, la vie.  « J’ai beaucoupapprécié le temps que j’ai vécu ici. Celam’a marqué », a-t-il dit. Sur le titre del’exposition et de l’ouvrage, NormandBlouin explique que lui et Sophie Lan-glois cherchaient un titre qui corres-pondait bien à leur objectif. « Nousavons trouvé que les Africains étaientlumineux et qu’ils méritaient mieuxque l’image qu’on montre de leur conti-nent avec la guerre, la corruption. Onvoulait montrer quelque chose de beau,lumineux. C’est pourquoi nous avonsdonné le titre de « Lumières d’Afrique», a-t-il dit.

« La qualité des photos est remar-quable. C’est un photographe profes-sionnel qui a pris un certain nombrede scènes de vie de Sénégalais en nous

offrant un panorama extraordinaire denos populations dans leurs activités detous les jours, qu’elles soient profession-nelles, de réjouissance, de loisirs », s’estfélicité Rémy Sagna, directeur de ca-binet du ministre de la Culture et de laCommunication. « C’est remarquable.Il a fait le tour du Sénégal puisqu’ilnous montre des scènes de Saint-Louis,Dakar, Popenguine. Ces photos mon-trent qu’il a parcouru notre pays et qu’ilcherche à rendre ce qu’il a pu voir et re-marqué. Les lumières sont vives avec

de belles couleurs. On sent la vie, labeauté des populations sénégalaises »,a ajouté M. Sagna. « Dans cette expo-sition, Normand Blouin nous montrela vraie vie. On voit des gens dans leurquotidien. Il faut aimer le Sénégal,l’Afrique pour faire des photos commecelles-là. C’est merveilleux. La photo,c’est un art extraordinaire. Il montrecombien il aime le Sénégal », a noté,pour sa part, Clément Duhaime, ad-ministrateur de l’Oif.

Aliou KANdE

Normand blouin veut montrer une autre image du continentEXPoSiTioN «LuMiERES d’AFRiQuE»

Le photographe de presse, Normand Blouin, a présenté, avant-

hier, une exposition photo « Lumières d’Afrique » au Monument

de la renaissance africaine. Il veut montrer une autre Afrique,

belle et différente de ce qu’on présente souvent dans les médias.

Galerie des Createurs

Ils ont écrit les plus belles pages de la lutte sénégalaise.En mettant en exergue leur corps, leur sportivité, leurforce, leur fair-play et leur sens de la culture. Ils proviennentde diverses ethnies du pays, avec pour objectif de départde faire connaître la culture de leur lointaine contrée. Ilssont Wolofs de Dakar, sérères de Sine, lebou issus de lapetite côte ou encore des peuls. Mouhamed Ndiaye dit« Robert », Doudou Baka Sarr, Abdourahmane Ndiaye« Falang », Moussa Mbarodi, Treize Ndir, Mbaye Guèyeou encore Manga II sont autant de figures emblématiquesde la lutte sénégalaise célébrées à travers une expositionintitulée « les icônes des arènes sénégalaises ». Les photossouvenirs de tous les grands lutteurs de l’histoire du Sénégalsont exposées au musée d’Art africain Théodore Monodde Dakar. Une manière, pour l’université de Dakar, enpartenariat avec la Fondation Sococim, de célébrer ceshéros, devenus, au fil des temps, des icônes.

Hamady Bocoum, le directeur du patrimoine et repré-sentant du ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, aremercié la Fondation Sococim pour avoir permis aumusée Théodore Monod d’organiser cette exposition, tout

en rappelant l’action bienfaitrice de cette structure enfaveur du musée.

L’administratrice de la Fondation Sococim, PatriciaDiagne montre l’importance d’une telle exposition sur lalutte. « Cette exposition, a-t-elle indiqué, est un rempartcontre l’oubli de ces grandes figures de la lutte, à savoirles lutteurs, les cantatrices, les promoteurs…Elle permettracertainement aux plus jeunes de découvrir et se réappro-prier leur immense héritage, contribuant ainsi à leurconstruction ».

Au-delà d’être une simple discipline sportive, la luttetraditionnelle sénégalaise est devenue un facteur de paix,parce qu’elle permet un échange fructueux avec les diffé-rentes ethnies du pays. C’est pour cela que l’administratricede la Fondation Sococim estime que l’exposition cadreparfaitement avec le thème du XVème sommet de la Fran-cophonie qui met en exergue la jeunesse. « La lutte tra-ditionnelle a aussi joué un rôle fondamental pour l’édu-cation à la paix et la formation des jeunes hommes »,a-t-elle ajouté.

Plusieurs anciennes gloires de la lutte sénégalaises étaientprésentes à cette exposition, de même que la cantatriceKhar Mbaye Madiaga. Au cours de ce vernissage, un filmdocumentaire réalisé par le Centre d’études des scienceset techniques de l’information (Cesti) a été projeté. Ce quia permis aux acteurs de la lutte de retracer l’histoire de lalutte et de rappeler les hauts faits qui ont marqué l’histoirede cette discipline.  

Maguette NdoNG

La lutte dans ses plus beaux atoursVERNiSSAGE dE L’EXPoSiTioN : « LES iCoNES dES ARENES SENEGALAiSES »

Une exposition spécialement dédiée à la

lutte sénégalaise est organisée par le musée

Théodore Monod d’art africain de Dakar, en

partenariat avec la Fondation Sococim. Prévue

du 26 novembre 2014 au 30 avril 2015, cette

exposition rend hommage aux premiers lut-

teurs sénégalais.

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R eGions

Deux villages, Diakhanor et Ngoun-doumane, ont démarré cette nouvelleexpérience la semaine dernière avecla pose de deux parcs de guirlandesdans les eaux de Palmarin en pré-sence d’une délégation d’Enda Ener-gie et du maire de Palmarin, LouisSeck. Les souffrances des femmes dePalmarin qui s’investissent dans l’ex-ploitation des huîtres vont être bientôtun mauvais souvenir. A Palmarin,

deux groupements de femmes de Dia-khanor et de Ngoudoumane viennentde bénéficier du soutien de l’OngEnda Energie pour l’expérimentationd’une technologie qui va leur permet-tre d’exploiter facilement et de façondurable les huîtres. La nouvelle tech-nologie initiée pour ces femmesconsiste à installer des parcs de guir-landes aux abords de la mangrovepour capter les huîtres. Les guirlandes

sont attachées sur des perches sou-tenues par des pieds. Avant l’instal-lation des parcs de guirlandes à la-quelle ont participé les femmes, lesmembres d’Enda Energie et le maireLouis Seck, les femmes des deuxgroupements ont été initiées à cettenouvelle technique. Selon OusmaneGning de l’Ong Enda Energie, l’os-tréiculture durable entre dans le cadred’un projet qu’on appelle « AllianceEcosystème » qui a des objectifs pourl’amélioration des revenus des popu-lations. Au-delà de cette augmenta-tion de revenus, a-t-il dit, le projetcherche à régénérer les écosystèmesde mangrove et à promouvoir l’éco-nomie verte.

Fours améliorésDans le cas précis de l’ostréiculture

qui fait partie du volet « Activités gé-nératrices de revenus », a-t-il dit,Enda Energie est en train d’appuyerses groupements de Palmarin à pra-tiquer une ostréiculture durable.Selon lui, ces dernières ont acceptécette initiative d’Enda Energie parcequ’elles trouvent leurs intérêts danscette nouvelle expérience. PourChaque village, a-t-il fait savoir, unparc de 16 mètres a été installé pourleur permettre de faire une bonne ré-colte d’huîtres sans toucher à la man-grove. Pour les villages qui s’inves-tissent dans le domaine du fumagede poisson, Ousmane Gningue a sou-ligné que dans le cadre de ce projet-là, ils sont en train de vulgariser ceque l’on appelle les fours amélioréspermettant d’utiliser moins de bois.Pour réduire la consommation de

bois, a-t-il fait noter, Enda Energie aproposé un modèle de four amélioréqui permettent non seulement d’éco-nomiser le bois mais aussi d’avoir unproduit de qualité que les femmespourront vendre très facilement. Latrésorière du groupement desfemmes de Diakhanor, Mme Hen-riette Faye, et la présidente du grou-pement des femmes de Ngoundou-mane, Mme Marcia Ndème, ontvivement remercié l’Ong Enda Ener-gie qui va leur permettre, à traverscette technologie, d’alléger leurstâches dans le domaine de l’exploita-tion des huîtres. Après avoir assisté àl’installation des parcs de guirlandesdans les eaux, le maire de la communede Palmarin, Louis Seck, a tenu à re-mercier cette Ong pour son soutienet l’appui qu’elle vient de donner auxpopulations de Palmarin, notammentcelles de Diakhanor et de Ngoundou-

mane. Selon l’ancien ministre desénergies renouvelables, cette expé-rience est extrêmement importantepour le développement de la com-mune. Aussi, avec cette technologieapportée par Enda Energie, non seu-lement ce sera une exploitation facilepour les femmes, mais c’est une ex-ploitation qui va permettre d’avoir defaçon durable des huîtres au momentvoulu sans porter préjudice à la man-grove. Mme Alice Sarr, présidente dela commission « Entreprenariat fé-minin, genre et développement com-munautaire », s’est réjouie de l’actionde cette Ong tendant à alléger les souf-frances des femmes qui s’investissentdans l’exploitation des huîtres avantde demander à Enda Energie d’ac-compagner encore ces femmes. Aussia-t-elle plaidé pour l’octroi d’un ma-tériel plus sophistiqué aux femmes.

Oumar Ngatty BA

OSTREICULTURE DURABLE

Enda Energie apporte une nouvelle technologieaux femmes de Palmarin

L’ostréiculture ou exploitation des huîtres a été toujours menéede façon traditionnelle par les femmes de Palmarin. Aujourd’hui,avec la technologie introduite pour une ostréiculture durale parl’Ong Enda Energie, ces femmes pourront facilement exploiteret de façon durale les huîtres sans porter préjudice à la mangrove.

Les femmes dans la mangrove expérimentant la technologie introduite par Enda Energie pour une ostréiculture durable.

En marge d’un atelier de la Coopé-rative fédérative des acteurs de l’hor-ticulture du Sénégal (Cfhas), MaseyeDiongue a rappelé que le conduit deBirkilane, long de 14 km, a été réalisédepuis deux ans par le ministère del’Agriculture et de l’Equipement rural,par l’entremise du Pdmas et avec unfinancement de la Banque Mondialeet de l’Agence de coopération cana-dienne pour le développement inter-national (Acdi). M. Diongue, par ail-leurs vice-président de la Cfhas, aprécisé que ce conduit doit irriguer lesparcelles des zones maraîchères deGorom, Beer, Bayakh, Dène, Mbeuteu,Keur Séga, Dara, qui doivent disposer,chacune, d’un compteur d’eau.

Agé de 66 ans, Massèye Diongue,domicilié à Gorom 1, une localité dela commune de Bambylor, située dansle département de Rufisque, se consa-cre au maraîchage depuis une cin-quantaine d’années. Il invite le gou-vernement à tout mettre en œuvrepour les aider à disposer en mêmetemps de l’électricité en vue de fairefonctionner les cinq forages qui leurpermettront d’irriguer leurs champs.Si toutes les conditions sont réunies,les producteurs maraîchers de cettezone des Niayes pourraient créer, àcoup sûr, plus de 2.000 emplois. Parla voix de M. Diongue, ils exhortentles ministères de l’Agriculture et del’Hydraulique à les aider à disposer

aussi de semences, de l’engrais et dumatériel agricole dont ils ont besoinpour mener leurs activités maraîchèreset contribuer efficacement à la miseen œuvre du Plan Sénégal Emergent.

Dans le même sens, le président dela Cfhas, Cheikh Ngane, a rappelé quecette coopérative, mise en place depuis2010, est très sensible aux problèmesd’eau et d’électricité évoqués par lesproducteurs des Niayes.

Cette coopérative, qui tient sondeuxième atelier après celui de 2012,a jugé nécessaire d’organiser cettegrande rencontre dans la capitale dunord, qui a permis à une soixantained’experts en horticulture, des maraî-chers de notre pays, des responsablesdes services régionaux de l’adminis-tration déconcentrée et autres parte-naires de plancher sur les perfor-mances et les difficultés notées dansle secteur de l’horticulture. M. Nganes’est réjoui de la présence à leurs côtésdu secrétaire d’Etat à l’Accompagne-ment et à la Mutualisation des orga-nisations paysannes, Moustapha LôDiatta, avant de demander avec défé-rence au gouvernement de mobilisertoutes les énergies en vue d’effacer ladette des producteurs maraîchers es-timée globalement à près de 3 mil-liards de FCfa, et d’apporter les solu-tions les plus adéquates à l’ensembledes problèmes des filières horticoles.

Mbagnick Kharachi DIAGNE

MARAÎCHAGE SUR LE LITTORALLes horticulteurs des Niayes engagésà créer des milliers d’emplois

Le président de l’association des unions maraîchères des Niayes,Maseye Diongue, a réitéré l’engagement indéfectible des producteursde cette zone maraîchère comprise entre le Gandiolais et le littoraldu Cap-Vert à créer plus de 2000 emplois, si l’Etat les aide à disposerdu volume d’eau dont ils ont besoin pour irriguer leurs parcelles àpartir du canal de Birkilane.

KAOLACK

Aminata Touré offre des moulins àmil aux ressortissants du Saloum

L’ex-Premier ministre du Sénégal, Madame Aminata Touré, vient unenouvelle fois de s’illustrer dans le social, en offrant à l’association des Sa-loum-Saloum de Dakar des moulins à mil destinés aux femmes de Nioro,Tawa, Dar Salam, etc. Créée en 2010, l’association des Saloum-Saloum ré-sidant à Dakar, outre la préservation des liens d’amitié et de fraternitéqu’elle veut susciter entre ses membres, s’active énergiquement dans la re-valorisation du patrimoine culturel et artistique du Saloum. Dans ce cadre,elle compte plusieurs manifestations à Dakar et à Nioro. Aujourd’hui,consciente des difficultés que rencontrent les femmes Saloum-Saloum dansleur terroir, notamment les durs labeurs, nous apprend le président de lastructure M. Kébé Bâ, l’association veut s’orienter vers les actions de dé-veloppement et les activités d’allègement des travaux de la femme. C’estdans ce cadre que Madame Aminata Touré qui est allée leur rendre visiteaux Parcelles Assainies leur a offert des moulins à mil, avant d’accepter deparrainer les journées culturelles et de développement qu’elle compte or-ganiser le 23 janvier prochain au Cices. Mamadou CISSE

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L'opposition et la société civileavaient appelé à une mobilisation"massive" pour engager "un bras defer" avec le pouvoir, dans un contexteafricain marqué par le récent chan-gement de régime au Burkina Faso.

Mais cette nouvelle manifestationa finalement été moins suivie quela marche similaire qui avait été dis-persée, vendredi dernier, par lesforces de l'ordre à coup de gaz lacry-mogène. Le président Gnassingbé,au pouvoir depuis près de 10 ans, adéclenché la colère de l'opposition,cette semaine, en affirmant, lorsd'une visite au Ghana, que la Consti-tution en vigueur au Togo, qui nefixe aucune limite au nombre demandats présidentiels, serait "rigou-reusement respectée".

Une manière de laisser entendrequ'il pourrait briguer un troisièmequinquennat l'année prochaine.

Les manifestants, qui s'étaient réu-nis au carrefour de la Colombe de lapaix, dans le centre de Lomé, ontmarché jusqu'au quartier d'Hanou-kopé, un fief de l'opposition, dansune ambiance beaucoup plus calmeque la fois précédente. "Faure Gnas-singbé a intérêt à renoncer à un troi-

sième mandat pour éviter des pro-blèmes à ce pays", a déclaré ZeusAjavon, coordinateur du collectif"Sauvons le Togo", une des trois co-alitions d'opposition togolaise.

50 ans pour le père et le fils Le leader de l'opposition, Jean-

Pierre Fabre, qui avait promis, cettesemaine, de "maintenir la pressionsur le pouvoir", a de nouveau af-firmé, vendredi, que pour l'opposi-tion, et selon "la volonté du peupletogolais", la question d'un troisièmemandat de M. Gnassingbé "ne sepose même pas".  Mais, il s'est ditprêt à dialoguer à nouveau avec leprésident, qu'il a déjà rencontré lasemaine dernière.

Lors de la marche de vendredidernier, les forces de l'ordre avaienttiré des gaz lacrymogènes contre

les manifestants qui brandissaientdes pancartes comme "50 ans pourle père et fils, ça suffit !" ou "deuxmandats, ça suffit !" Porté au pou-voir par l'armée à la mort de sonpère, le général Gnassingbé Eya-déma, qui a gouverné le Togo d'unemain de fer pendant 38 ans, FaureGnassingbé a remporté, en 2005 et2010, des scrutins présidentielsdont les résultats avaient été contes-tés par l'opposition.

Gnassingbé Eyadéma avait modi-fié la Constitution en 2002 pour sup-primer la limitation du nombre demandats présidentiels.  L'oppositiontogolaise réclame de longue date quela Constitution soit révisée afin d'yréintroduire une limitation des man-dats, mais ces réformes ont été re-jetées en juin par le Parlement, do-miné par le parti au pouvoir. 

MARCHE POUR LA LIMITATION DES MANDATS AU TOGO

Pas de mobilisation « massive » contre le régime

Lomé (AFP) - Quelquesmilliers de manifestants ontparticipé, hier, à unemarche dans la capitale to-golaise, Lomé, pour récla-mer une réforme de laConstitution qui barreraitla route à un nouveau man-dat du président FaureGnassingbé en 2015.

Le ministre Botché Candé, minis-tre de l'Administration interne (In-térieur), "est relevé de ses fonctions",indique ce décret dont une copie aété transmise à l'Afp.  Aucune raisonofficielle n'a été avancée pour justi-fier le limogeage de M. Candé, unhaut responsable du parti au pou-voir, qui dirigeait le ministère de l'In-térieur depuis juillet.

Le secrétaire d'Etat à l'Ordre pu-blic (en charge de la Sécurité pu-blique et de la Protection civile), Do-minico Sanca, assure l'intérim auministère de l'Intérieur, indique lemême décret.  Selon des observa-teurs, le président Vaz reprochait àson ex-ministre son manque de fer-

meté. Son limogeage serait lié, seloneux, à un récent incident survenudans le nord du pays, près de la fron-tière avec le Sénégal. En tournéedans cette partie du pays, le convoide M. Candé avait été stoppé, puisbloqué par des éléments du Mouve-ment des forces démocratiques deCasamance (Mfdc), la rébellionarmée qui lutte, depuis 1982, pourl'indépendance de cette région dusud du Sénégal, et qui disposeraitde plusieurs bases armées dans lenord de la Guinée-Bissau.

A la suite de cet incident, M.Condé n'avait pu poursuivre son che-min et était retourné à Bissau, selondes sources concordantes.

GUINEE-BISSAU

Le ministre de l'Intérieurlimogé

Bissau (AFP) - Le président bissau-guinéen, José MarioVaz, a limogé, hier, son ministre de l'Intérieur, selon un décretprésidentiel.

Kano (AFP) - Au moins 92 per-sonnes ont été tuées et plus de 160blessées, hier, dans un double atten-tat-suicide à la grande mosquée deKano, dirigée par l'un des plus hautsdignitaires musulmans du Nigeria,qui avait appelé à prendre les armescontre Boko Haram.

Il y a d'abord eu deux attentatscommis par des kamikazes devantla grande mosquée de Kano, la prin-cipale ville du nord du pays, au mo-ment de la prière hebdomadaire, adéclaré à l'Afp le porte-parole de lapolice nigériane, EmmanuelOjukwu, puis "des hommes armésont ouvert le feu sur ceux qui ten-taient de fuir". La mosquée est ac-colée au palais de l'émir de Kano,Mohammed Sanusi II, le deuxièmeresponsable musulman le plus im-portant du Nigeria. On ignorait, pourl'instant, où se trouvait l'émir au mo-ment des explosions.

Des témoins avaient dit dans unpremier temps avoir entendu troisexplosions dans l'enceinte de la mos-quée et dans une rue adjacente, vers14H00 (13H00 Gmt). Sur une quin-

zaine d'hommes armés, quatre ontété tués par la foule en colère et lesautres ont réussi à s'enfuir, a préciséla police. Au moins 92 corps ont étécomptés à la morgue d'un seul hô-pital, selon un journaliste de l'Afp.

C'est dans la grande mosquée deKano que l'émir avait appelé, la se-maine dernière, la population dunord du pays à prendre les armescontre les islamistes de BokoHaram.  Il avait fustigé l'incapacitéde l'armée à défendre les civils faceaux insurgés, qui commettentpresque chaque jour des attaquesdans leur fief du Nord-Est, maisaussi au-delà. Il est exceptionnel quedes dignitaires religieux prennentpubliquement position sur les ques-tions politiques et militaires, maisde nombreux Nigérians s'attendaientà ce que Sanusi Lamido Sanusi --sonnom à la ville-- défie les conventionset s'implique dans le débat, depuisson accession à ce poste prestigieux.

Boko Haram accuse les dignitairesmusulmans nigérians de trahir la re-ligion en se soumettant à l'autoritédu gouvernement nigérian.

NIGERIA92 morts dans un double attentat-suicide à la grande mosquée de Kano

Nouakchott (AFP) - Le pré-sident mauritanien, MohamedOuld Abdel Aziz, a annoncé unehausse de 30 et 50 % des salairesdes fonctionnaires, une mesureapplicable à partir de janvier 2015,a-t-on appris, hier, de source of-ficielle. "Nous avons décidé uneaugmentation considérable dessalaires", a déclaré le présidentAziz, dans un discours publié, hier,à l'occasion du 54e anniversairede l'indépendance.

Ces augmentations sont de "50% du salaire de base pour les tra-vailleurs qui perçoivent dessommes inférieures ou égales à100 mille ouguiyas (250 euros)et de 30 % du salaire de basepour ceux dont les salaires dé-passent les 100 mille ouguiyas",a dit M. Aziz.

Appliquées "à partir du moisde janvier prochain", elles "sontle reflet de l'amélioration conti-

nuelle de notre situation écono-mique et de notre volonté sincèrede permettre à tous les Maurita-niens de tirer profit de cet essoréconomique", a-t-il expliqué. Leprésident Aziz, élu une premièrefois en 2009 et réélu en juin pourun nouveau mandat de cinq ans,a indiqué que son premier quin-quennat avait été axé sur le ren-forcement des capacités de sonarmée "pour défendre nos fron-tières et garantir la sécurité denos citoyens" face aux groupes ji-hadistes.

"Aujourd’hui, il n'y a plus deplace parmi nous pour les adeptesde l'extrémisme sous toutes sesformes, ni pour ceux qui distillentles messages de haine", a-t-il dit.

Le dirigeant mauritanien a pro-mis de consacrer son deuxièmequinquennat "aux secteurs vitaux,comme la santé, l'enseignementet les infrastructures".

MAURITANIELe président Aziz annonce une haussedes salaires des fonctionnaires

28 nov 2014

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE

Dénomination du marché : Sélection d’un Cabinet Opérateur Maître d’œu-vre chargé du suivi et du contrôle de la réalisation des infrastructures hydro-agricoles du PADAER dans la région de Matam.

Date d’ouverture des soumissions: 17 octobre 2014

Date d’ouverture des plis financiers : 05 novembre 2014

Liste restreinte des candidats :

- Groupement SACI/CAFEC

- Cabinet Hydroconsult International

- Cabinet West Ingénierie

La publication du présent avis est faite en application de l’article 83 du code desmarchés publics. Elle ouvre un délai de recours gracieux auprès de la personneresponsable du marché en vertu de l’article 88 dudit code ; puis d’un recours auprès

de l’ARMP en vertu de l’article 89 du code susmentionné.

Le Coordonnateur du PADAER

Ngagne MBAO

MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'EQUIPEMENT RURAL

PROGRAMME D’APPUI AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

ET A L’ENTREPRENARIAT RURAL

(PADAER)

Attributaire Montant HTVA

Cabinet West Ingénierie 142 753 500

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Juste à la sortie de Bignona, sur laroute de Ziguinchor, voici l’embranche-ment des routes menant vers Niamoneet Affignam. La voiture engage la routelatéritique. Elle roule. Les lianes des SabaSenegalensis et d’autres espèces végé-tales embrassent les peuplements de kaï-cédrats, des palmiers et des anacardiers.Par endroit, les branches forment unevoûte de verdure. A la sortie du hameaude Guirina, une palmeraie annonce unedépression. Les rizières ressemblent à desrivières. Il a plu des cordes la veille. Uneodeur de verdure et serre emplit le trajet.Après Guirina, voici Diengue. Le cheminest entrecoupé par des vallons à la hau-

teur des rizières où les femmes perpé-tuent la riziculture. Après quelques mi-nutes, entre l’intersection de la routemenant à Affignam, une colonie de Tech-nona grandis plus connue sous le nom deTeck déploient ses feuilles. A gauche, leszincs des premiers habitats de la capitaledes Baïnuk sont visibles à travers le hous-piller des manguiers, des fromagers. A laplace publique, des maisons sont répar-ties en cercle. Elle est vaste. A partir decet endroit, les concessions avec des mai-sons en terre bâtie couvertes de zincs’isolent sous des manguiers, des froma-gers. Un homme âgé, vêtu d’une tenuede couleur rouge, coiffé d’un bonnet,

nous accueille à bras ouvert. « Vous êtesvenus à la bonne source. C’est ici, la ca-pitale des Bainuk », nous souffle-t-il. Lalutte entre la modernité et la tradition selit à travers l’architecture de l’habitat. Lesmaisons en banco narguent les construc-tions en dur. Elles sont éloignées les unesdes autres. Et de part et d’autre, une vé-gétation luxuriante, des fromagers, deskaïcédrats, des palmiers et quelques rô-niers forment un rempart vert de protec-tion. Il y a un rapport particulier avec lanature. Ici, personne ne prend le risqued’avancer la date de la fondation du vil-lage. « Nous sommes en train de faire desrecherches pour connaître la date exactede la fondation du village, mais nouspouvons dire, que son histoire commence

avec l’histoire de la Casamance. J’aime-rais vous rappeler que les Bainuk, ce sontles populations autochtones de la Casa-mance », raconte l’un des notables du vil-lage Seckou Coly, la tête enturbannée.Derrière les premières lignes des de-meures, d’autres concessions sont à la li-sière des bosquets.

Les concessions s’intègrent harmo-nieusement dans la nature. Les reliquesde forêts régulent la vie et participent àla protection du patrimoine culturelle.« Ici, nous parlons uniquement baïnuk. Cen’est que lorsque ceux qui habitent icisortent qu’ils échangent dans d’autreslangues. Ce n’est qu’actuellement quenous entendons nos enfants parler d’au-tres langues, dans le village », regrette

Samedi 29 et dimanche 30 novembre 2014

Ces nouveaux défis qui interpellentla communauté des Baïnuk

Des maisons réparties de façoncirculaire à la place publique cè-dent la place à des habitats dispo-sés sans alignement derrièrel’estrade d’une tribune. L’architec-ture et la répartition spatiale desconcessions s’intègrent harmo-nieusement dans le rideau des es-pèces végétales. Dialogué, l’undes premiers villages de la Casa-mance, est à la confluence du repliet de l’ouverture sur le monde ex-térieur. Sous l’ombre des froma-gers, des manguiers, desseptuagénaires livrent le combatde la préservation du patrimoineculturel de l’ethnie autochtone dela verte région de la Casamance :les Baïnuk.   Reportage de Idrissa SANE, Maguette NDONG (textes) & Assane Sow (photos)

Seckou Coly. Les personnes âgées luttentpour que leurs descendants parlent sanscomplexe leur langue. Dialogué, c’est lacapitale. Elle est séparée par des bosquetsde sept autres villages peuplés par 7 fa-milles, Coly, Sambou, Biagui, Diémé,Cabou, Diatta et Bassène. Le droit d’aî-nesse est de vigueur. Le respect des règlesétablies par les ancêtres est un impératif.La capitale Dialogué n’est pas si éloignéedes autres quartiers, qui sont sous sonprotectorat. Depuis des siècles, ces quar-tiers qui sont en réalité des hameaux dé-pendent entièrement du pouvoir centraldes Bainuk, qui est à Dialogué. « Dialoguéest la capitale. Les 6 autres quartiers sontgouvernés par l’actuel chef. Cela étaitainsi depuis des siècles et jusqu’ici, per-sonne n’a enfreint à cette disposition »,raconte Seckou Coly.

De l’endogamie à l’exogamieChaque quartier a sa vocation. Chaque

quartier a un pan de l’histoire de la com-munauté baïnuk. Mais entretemps, desdescendants des guerriers pacifiques ontabandonné certains legs des ancêtres.« Auparavant, il était formellement inter-dit à un Baïnuk de se marier à une per-sonne d’une autre ethnie. Même si unBaïnuk épousait aussi une femme d’uneautre ethnie, si cette dernière décédait,elle ne sera pas enterrée dans le Nia-mone. Aujourd’hui, tout cela est aban-donné », rappelle Seckou Coly.

La femme au premier planSur la piste menant vers les rizières,

des jeunes filles de forte corpulencepilent le riz paddy, dans des mortiers.Elles affichent fièrement leur attache-ment à leur terroir. Elles offrent gra-cieusement la confiture des fruits deSaba senegalensis appelé « Made » enwolof. La femme n’est pas en arrière-plan dans cette communauté. Ellessont associées à toutes les instancesde prise de décisions. Derrière ce bos-quet, nous voici dans les rizières inon-dées qui bordent le bras de fleuve quicourent jusqu’au barrage d’Affignam.Des femmes repiquent du riz. Desvieilles sont nostalgiques du passé.« La remontée de la langue salée a en-traîné un effondrement de la produc-tion. Il y a une trentaine d’années,nous ne parvenions pas à récoltertoute la production. Nous n’achetionspas le riz », s’exprime une vieille mère.Beaucoup d’eau a coulé sur ce bras defleuve qui sépare le Niamone des vil-lages de Balingor, Bagaya, Mandégane.

PROTECTION DE LA LANGUE, VULGARISATION DES RITES…

Dans les rites et coutumes ances-traux encore préservés par certainesethnies du Sud du Sénégal, les diolaspeuvent se prévaloir du « fambondi »,les mandingues du « kankourang ».Mais le « Koumpo », ce masque mys-tique qui sort de la forêt pour protégerles populations est à inscrire dans lepatrimoine baïnuk. Peuple autochtone,reconnu comme les premières popula-tions de la Casamance, les Baïnuk ontsu valoriser le « Koumpo », jusqu’àamener le gouvernement sénégalais àle classer comme patrimoine national.« Le "koumpo" est une force mystiquequi sort plusieurs fois dans l’année. Ilpeut sortir du bois sans avertir et pourattaquer les forces maléfiques commeil peut venir s’associer aux réjouis-sances et danser avec les habitants duvillage », souligne Moussa Bala SabaryColy, un habitant de Niamone, village

baïnuk situé dans le département deBignona. Dans la période de circonci-sion qui a lieu tous les 30 à 35 ans, le« Koumpo » sévit pour protéger lesnouveaux initiés du Bois sacré. Au-jourd’hui, ce patrimoine est jalouse-ment gardé par les habitants quicontinuent à le perpétuer. Ceci, endépit des influences des autres ethniestelles les diolas. Balingore, Mandégane,Diatock, Affignam sont tous des vil-lages diolas qui entourent Niamone.« Nous cohabitons pacifiquement avecles diolas », relève Moussa Bala SabaryColy. Mais cela n’en fait pas moins desBaïnuk un peuple « guerrier et combat-tant » comme signifie le mot Niamone. Intransigeance face à la menace

Prônant partout le culte de la non-violence et de la tolérance, les Baïnukse montrent toujours intransigeants

face à une quelconque menace surleur territoire. Une fierté avec la-quelle vivent les Baïnuk depuis lestemps immémoriaux. D’après cer-taines confidences, l’ancien roi desBaïnuk, Gana Sira Bana Biaye quiavait pour base Birkama, une localitésituée vers la commune de Goudomp,leur avait recommandé de migrervers « l’autre rive ». « Vous serez lepeuple le plus fort, le peuple le pluscourageux, le plus noble, le plus en-raciné, le plus puissant et vous ferezla fierté de ma race si vous traversezl’autre rive de mon territoire (…) »,leur avait dit le roi. Aujourd’hui, cettetraversée a mené les Baïnuk à Nia-mone, considéré comme le sanctuairede tout le peuple baïnuk. Tous lesBaïnuk de la sous-région reconnais-sent aujourd’hui cette partie du Bi-gnona comme leur capitale.

PATRIMOINE BAÏNUKUne richesse culturelle symbolisée par le « Koumpo »

Dans la richesse des avoirs culturels des peuples du Sud du Sénégal, l’ethnie baïnuk a fait une grande contri-bution à travers le « Koumpo ». Un patrimoine qui est bien entretenu à l’heure actuelle et qui fait sa fierté.

La protection de la culture est undéfi pour la communauté. Qu’est-ceque vous êtes en train de faire poursauvegarder votre culture ?

« Nous organisions des réunions pourdérouler des stratégies. Nous avonsconscience que c’est par les manifesta-tions culturelles que nous pouvonstransmettre cet héritage. Il y a uneforme d’organisation en cours pour voircomment le sauvegarder. »

Quelle place occupent lesfemmes dans votre communauté ?

« Les femmes sont associées à toutesles prises de décision. Elles ne sont pasmarginalisées. Elles participent à tousles travaux dans les rizières. Elles assu-ment un grand rôle. Ce n’est pas unepersonne qui s’occupe des affaires demoindres importances. »

Quelle signification pouvez-vousdonner à la danse du "Kumpo" ?

« La danse du "Kumpo" obéit à desprédispositions. A travers la danse, nouscherchons à transmettre la discipline.Parce que chaque personne qui vientassister respecte la procession. Le"Kumpo" danse lorsqu’il s’agit de résou-dre des problèmes. C’est un régulateursocial ».

IDRISSA COLY, MAIRE DE LA COMMUNE DE NIAMONE« Le "Koumpo" a une fonction de régulation sociale »

La danse du "Kumpo" a une fonction de régulation sociale. C’est ce querévèle le maire de la commune de Diamone, Idrissa Coly. Au cours de cetentretien, il a dégagé les pistes de préservation de la culture baïnuk.

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Samedi 29 et dimanche 30 novembre 2014

II

KAMEL DAOUD, LAURÉAT DU PRIX DES 5 CONTINENTS

Journaliste engagé, écrivain modéré

« Celui qui n’a pas fait d’enquête, n’apas droit à la parole », nous disait, àl’école de journalisme, un de nos pro-fesseurs. Cette boutade s’applique bienà Kamel Daoud, lauréat du Prix littérairedes 5 continents 2014 de la Francopho-nie pour son roman « Meursault, lecontre-enquête » (Editions Barzakh,Alger, novembre 2013). Cette contre-enquête, même si elle est imaginaire, apermis, aujourd’hui, à ce journaliste-écrivain algérien de se faire un nomdans la littérature francophone voiremême au-delà puisque cet ouvrage aété traduit en 15 langues. « "Meursault,la contre-enquête" est partie d’une idéetrès simple. Dans le roman "L’Etranger"d’Albert Camus, le personnage, Meur-sault, tue un arabe. Il est arrêté, jugé etcondamné à la peine de mort plus pouravoir « mal » enterré sa maman décédéeque pour avoir tué quelqu’un. Partant deces éléments, j’ai décidé de raconterl’histoire de l’Arabe assassiné et de luidonner un nom et une vie », expliqueKamel. Pour faire plus clair, dans ce récitimaginaire qui s’inspire de ce romanclassique d’Albert Camus, Kamel Daoudpropose au lecteur non pas d’en savoirplus qu’il ne sait déjà sur Meursault,mais plutôt de mettre un nom et de dé-

couvrir le quotidien de l’Arabe qu’il avaitassassiné. Pourquoi donc une telle dé-marche pour le moins originale ? « Parceque personne ne l’a fait avant moi, et jeme suis dit qu’il serait extraordinaire derendre hommage au mort, pas au meur-trier. Je voulais m’amuser en donnantun nom au mort, imaginer une vie pourlui, qui permettra tout à la fois de parlerdu passé colonial de l’Algérie mais aussidu présent, du désenchantement des in-dépendances. Car, en fait, mon person-nage fait le procès du passé colonialmais aussi le procès de l’indépendance »,poursuit-il.

Procès de l’indépendanceOn est jeudi nuit et c’est dans un res-

taurant huppé du centre-ville queKamel Daoud donne rendez-vous. Lelendemain vendredi, il doit recevoir desmains du Secrétaire général de la Fran-cophonie, son Prix. Lequel va, sansdoute, booster la carrière littéraire de cejournaliste à la plume engagée et dontles diatribes à l’endroit du régime deBoutéflika sont devenues le fil conduc-teur de la chronique qu’il tient, toutesles semaines, dans quotidien Oranais. Etpourtant, à première vue, l’homme n’apas la bouille d’un justicier et d’un re-

dresseur de tort qui, à travers ses écrits,défend la veuve et l’orphelin. On luidonnerait le bon Dieu les yeux fermés.Forte corpulence, cheveux poivre et sel,Kamel est du genre beau gosse.L’homme soigne, jusqu’à son port ves-timentaire, son image. Une veste som-bre tombe sur un tee-shirt immaculéqui cache mal une adiposité naissante.

Kamel Daoud a vu le jour il y a 44 ansdans un petit village dans les environsd’Oran, la deuxième plus grande villed’Algérie. Dans ce bled où l’illettrismeatteignait à l’époque des sommets hautcomme les montagnes de la Kabylie,Kamel réussit pourtant à sortir du lot.En y repensant, il s’estime être un mi-raculé. « J’étais le premier à faire desétudes dans ma tribu », dit-il. Le collège,puis le lycée, Kamel décroche un bac enmathématiques mais pourtant fait uneLicence en langue française avant d’em-brasser le journalisme plus par accidentde l’histoire que par vocation. On est audébut des 1990 et l’Algérie est plongéedans une guerre civile meurtrière et lespisses-copies n’étaient pas épargnés. Ilsmeurent sous les balles par dizaines.« On a tué jusqu’à 75 journalistes paran, durant cette période », se souvient-il. Les rédactions sont dégarnies et il y aun besoin de recruter. Kamel s’engouffredans la brèche. Dans un pays en guerre,il devient reporter de guerre. Sur le ter-rain, il découvrit l’horreur et à force des’en offusquer dans ses papiers, il de-vient un analyste politique respecté.

« Ce qui m’a marqué à l’époque, c’est lafragilité de la frontière entre la nome etla barbarie. On pouvait être dans un vil-lage calme et paisible où les gens viventdans l’harmonie et le lendemain cesmêmes gens s’entretuent. C’est extra-ordinaire. Quand on ne la vit pas, on n’apas idée de cette situation. Cela m’avaitfrappé et a forgé mon caractère en-gagé », raconte-t-il.

L’engagement chevillé au corps,Kamel se veut « porteur de responsabi-lités ». Pour lui, la moindre responsabi-lité, c’est d’être témoin de son époque,« raconter pour que si cela ne serve pasle présent que cela puisse servir aux gé-nérations futures ».

Servir les générations futuresCette image de navigateur à contre-

courant, il le cultive même dans lechamp religieux même s’il faut passeraux yeux de certains pour un athée.« Pour moi, le grand mal du mondearabe, c’est la religion. Mon engage-ment est anti-religieux parce que j’es-time que la religion est un choixindividuel, cela ne doit pas être un choixdu régime ou un mode de vie imposéaux autres. On en souffre et on en faitsouffrir le reste du monde ». Les barbusapprécieront. Même sur la question pa-lestinienne, Kamel adopte une positionque l’on peut qualifier d’anti-confor-miste dans le monde arabe et musul-man. « J’ai écrit une chronique il y aquelques mois et qui m’a valu beaucoupde problèmes avec comme titre « Cepourquoi je ne suis pas solidaire à la Pa-lestine ». J’ai dit que si la solidarité c’estsur la base de la race, de la religion, jene suis pas solidaire. Maintenant, si c’estune solidarité sur la base de la justice etde l’anticolonialisme, je suis partant »,argue-t-il.

Mais là où Kamel Daoud s’est fait leplus connaître, c’est dans ses réquisi-toires contre le système Boutéflika, le-quel, selon lui, freine toute initiativeprivée et donc le développement de l’Al-gérie, un pays riche de son sous-sol etde ses ressources humaines. Pour lui,avec ses critiques à l’endroit du régimeen place, il ne s’agit pas d’une opposi-tion politique, mais plutôt d’une oppo-sition pragmatique. « Nous avons unrégime politique qui freine l’initiative, ledéveloppement économique, la libreentreprise. Pourquoi un pays dont la po-pulation est jeune à 70 % a un prési-

dent qui a plus de 70 ans et la moitiédes ministres plus de 70 ans ? Ce n’estpas normal et c’est contre-productifpour l’économie du pays. On est un paysjeune, alors qu’on laisse les jeunes gou-verner. Ceux qui ont libéré ce pays, onleur dit merci, mais on leur dit aussi lais-sez-nous diriger ce pays ». Kamel Daoudne compte pas dévier de ce chemin qu’ilpense être le plus juste pour essayer dechanger les choses en Algérie. Cela,même s’il sait que sa vie est en dangerdans un pays où, parfois, il n’est pastoujours bon de faire entendre ses idées.« Je reçois régulièrement des menacesde mort, des insultes, mais je reste se-rein. J’ai deux options, soit je prends mavalise et je m’installe en Europe, j’auraissauvé ma vie mais j’aurais tué mon âme.Alors qu’en Algérie, je risque ma viemais je sauve mon âme. En Algérie, jeme sens vivre, je me sens utile. C’estdangereux certes, mais j’ai besoind’avoir des ennemis pour écrire »,avance Kamel.

ConsécrationCelui qui a toujours voulu être écri-

vain prend sa consécration au Prix des5 continents comme une invite à conti-nuer à persévérer dans la voie qu’il aempruntée depuis près d’une vingtained’années. Contrairement dans ces chro-niques, Kamel Daoud revendique unelittérature postcoloniale pas du tout re-vendicative et contestataire vis-à-vis del’ancien colonisateur. « On ne doit plusêtre dans une littérature d’affirmation,c’est dépassé. On doit raconter des his-toires qui intéressent le monde entier.On est aussi le centre du monde. Je re-vendique aussi l’universel ».

Fort de cette conviction, KamelDaoud trouve injuste les critiquesadressées à la Francophonie et à lalangue française. Pour lui, le françaisest un butin de guerre qui lui appar-tient. Et donc il en usera pour s’enrichir.« Pourquoi cracher sur une langue quim’apporte la culture, qui m’apportel’universalité, un patrimoine mondialincroyable ? Qu’est-ce que les gens quirejettent le français et la Francophonieme donnent en échange ? Rien. Doncje refuse, je défends la Francophonie etla langue française, parce que celam’enrichit », assène-t-il avant de ren-chérir : « Le français, comme l’arabe, jene leur appartiens pas, ils m’appartien-nent ».gagnée », conclut-il.

Kamel Daoud, c’est comme une pièce de monnaie. Côté pile, c’est unjournaliste engagé aux écrits acerbes, côté face, c’est un écrivain modéréà la plume trempée dans l’encre de l’ouverture et de l’universalité.

ParElhadji Ibrahima THIAM

29 & 30 nov 2014

AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE AVIS D’ATTRIBUTION PROVISOIRE

Dénomination du marché : Sélection d’un Cabinet Opérateur Maître d’œu-vre chargé du suivi et du contrôle de la réalisation des infrastructures hydro-agricoles du PADAER dans la région de Tambacounda.

Date d’ouverture des soumissions: 10 octobre 2014

Date d’ouverture des plis financiers : 30 octobre 2014

Liste restreinte des candidats :

- MSA

- IDEV

- SETICO

La publication du présent avis est faite en application de l’article 83 du code desmarchés publics. Elle ouvre un délai de recours gracieux auprès de la personneresponsable du marché en vertu de l’article 88 dudit code ; puis d’un recours auprès

de l’ARMP en vertu de l’article 89 du code susmentionné.

Le Coordonnateur du PADAER

Ngagne MBAO

MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DE L'EQUIPEMENT RURAL

PROGRAMME D’APPUI AU DEVELOPPEMENT AGRICOLE

ET A L’ENTREPRENARIAT RURAL

(PADAER)

Attributaire Montant HTVA

IDEV 180 940 000

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Samedi 29 et dimanche 30 novembre 2014

III

Un moratoire, c’est ce que récla-ment les travailleurs de l’Agence in-ternationale d’images de télévision(Aitv), à travers leur délégué syndical,face à la décision de la Direction del’information de France télévisions, le12 septembre dernier, annonçant sonintention de supprimer la rédactionde cette chaîne. En conférence depresse hier, au siège du Syndicat desprofessionnels de l’information et dela communication (Synpics), cesagents ont fait part de leur intentionde profiter du XVème sommet de laFrancophonie pour sensibiliser les dé-cideurs sur l’impact de cette décisionsur les télévisions africaines, les re-portages consacrés au continent,mais aussi en termes de conséquencesur le plan social. L’entreprise spécia-lisée dans le suivi de l’informationafricaine emploie 28 journalistes enFrance et une trentaine de correspon-dants repartis sur le continent afri-cain. L’Aitv est une rédaction deFrance télévisions qui existe depuis 30ans. Elle fournit aux télévisions natio-nales africaines, dans le cadre d’unaccord de coopération, à traversCanal France international (Cfi), desreportages commentés en français eten anglais. Cette décision dont la

mise en œuvre est prévue le 1er dé-cembre est la conséquence de la ré-duction, en France, du budget allouéau secteur public. Pour le journalisteDidier Givodan, délégué syndical deAitv, la démarche consiste à inscrireles travailleurs dans un plan de dé-parts volontaires, lequel a été homo-logué le 19 mai 2014. « Ce texteunilatéral qui n’a pas été signé paraucun syndicat de l’entreprise neprend pas en compte le sort de latrentaine de correspondants africainsde la chaîne », a-t-il fait comprendre.

SoutienCette leçon de solidarité entre tra-

vailleurs du Nord et ceux du Sud a étésaluée par le secrétaire général duSynpics, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye.Selon lui, cette fermeture, si elle esteffective, serait une hérésie dans uncontexte particulièrement marqué parl’offensive de la langue anglaise, maisaussi des chaînes arabes et chinoises.« Les décideurs doivent agir pour nepas perdre cet outil d’intégration », a-t-il laissé entendre.

L’annonce de la fermeture de l’Aitv asuscité de nombreuses réactions à tra-vers des personnalités africaines, des re-présentants d’Ong, des associations de

défenses des droits de l’Homme. LesSynpics, l’Union de la presse franco-phone (Ufp) et la Fédération internatio-nale des journalistes (Fij) viennent ausside s’engager aux côtés de leurs homo-logues de l’Association internationaled’images de télévision. « Début octobre,33 personnalités francophones, afri-caines dans leur majorité, ont adresséune lettre ouverte au président du Sé-négal, Macky Sall, lui demandant d’in-tervenir dans ce dossier en tantprésident du pays hôte du Sommet de laFrancophonie », a informé Didier Givo-dan, ajoutant que si Cfi ne revient passur sa décision, les télévisions africainesne recevront plus le service Aitv à comp-ter de ce lundi. « Conçu sans concerta-tion, ce projet de fermeture dressecontre lui les correspondants africainsde l’Aitv, les télévisions nationales afri-caines bénéficiaires de ce service, lespersonnels parisiens et, d’une manièregénérale, celles et ceux qui considèrentque l’actualité n’est pas « hors sujet » surles antennes de France télévisions », atenu à préciser M. Givodan.

D’après lui, il urge que toutes les par-ties concernées par ce dossier entamentun dialogue pour trouver la formule quipermettra de concilier les contraintesbudgétaires françaises, la recherche desynergies entre opérateurs, l’approvi-sionnement en images des chaînes afri-caines et françaises, le transfert decompétences et la préservation de l’ex-pertise des équipes africaines et pari-sienne de l’Aitv.

Ibrahima BA

ANNONCE DE LA FERMETURE DE L’AITV

Les agents réclament un moratoire Face à la presse, hier, des agents de l’Agence internationale

d’images de télévision (Aitv), à travers leur délégué syndical, ontplaidé en faveur de l’annulation de la fermeture de leur entreprisepar France télévisions. Ils veulent profiter du XVème sommet dela Francophonie pour mener un plaidoyer auprès des décideursafin que la mesure soit annulée.

De nombreux mélomanes de la ca-pitale du Nord ont répondu à l’invi-tation du président de l’associationSaint-Louis/Compil, Benjamin Val-froy, célèbre pianiste, compositeur etarrangeur établi en Europe, qui pro-cédait au lancement d’un vidéo-clipsur les grossesses précoces.

C’était en présence du directeur duCentre culturel régional, MoustaphaNdiaye Och, et de sa grande sœurMarie, Madeleine Valfroy Diallo, co-médienne et journaliste de la Rts àla retraite.

Selon Benjamin Valfroy, ce produita été réalisé par son association avecl’appui de la jeune chanteuse LouiseDiop et l’Unfpa (ex-Fonds des Na-tions unies pour la population,Fnuap). Intitulé « Halte aux gros-sesses précoces », il permet de biensensibiliser les populations sur lesconséquences des mariages pré-coces, de tous les dangers liés à cefléau.

Moustapha Ndiaye Och a rappeléque les Valfroy sont issus d’une trèsgrande famille d’artistes qui ont une

renommée internationale. Il s’est ré-joui de la promptitude de BenjaminValfroy à aider les jeunes talents dela musique sénégalaise à se produire,à parfaire leurs connaissances dansle domaine de la musique écrite etde la création de nouveaux genresmusicaux.

Le directeur du Centre culturel ré-gional de Saint-Louis n’a pas man-qué de souligner que ce compositeurest le benjamin des frères Valfroy (leguitariste Albert, le batteur Marc,

etc.) qui ont mis en place, depuis unetrentaine d’années dans la capitaledu Nord, le groupe de musique « AfroWalo ».

Benjamin et Marie Madeleine ontmis à profit cette cérémonie pour vi-sionner un autre vidéo-clip sur l’ex-cision et les mutilations génitalesféminines réalisées en 2013 par l’as-sociation Saint-Louis/Compil, enétroite collaboration avec la chan-teuse Mama Sadio et l’Unfpa.

Mbagnick Kharachi DIAGNE

A Saint-Louis, Benjamin Valfroy a lancé la vidéo « Halte aux grossesses précoces »

Déjà sorti en France et salué par lapresse, le film « Congo, un médecinpour sauver les femmes » dresse leportrait du chirurgien et gynécologuecongolais Denis Mukwege. Ce derniera reçu le prestigieux prix Sakharov2014. Dans son hôpital, il consacre savie à sauver des femmes victimes deviols dans la province du Sud-Kivu.Menacé de mort à plusieurs reprises,le « médecin qui répare les femmes »ne baisse pas les bras. En quinze ans,il a pris en charge plus de 40.000 deses concitoyennes.

Au-delà de présenter avec pudeurl’incroyable et courageuse vocation dumédecin, le documentaire lance au pu-blic le cri silencieux des femmes congo-laises. Les témoignages de ces femmes,âgées de 16 à 55 ans, sont boulever-sants tant l’horreur racontée est insou-tenable. Violées par les rebelles,humiliées dans leur intimité, isolées,contraintes d’accepter une souffrancephysique et psychologique, c’est dansl’hôpital Banzi qu’elles trouvent refuge.Créé en 1999 par le docteur Mukwege,l’hôpital n’a pas pour unique vocationd’apporter un soin physique aux vic-times. En effet, le film montre bien quesuite aux opérations chirurgicales, uneréparation psychologique est néces-saire, suivi d’une période de réinsertion.Les actes barbares commis par lesgroupes rebelles ont des répercussionssur tout le tissu social au Congo. Toutle pays en est fragilisé.

Bien que le film soit réalisé par unefemme accompagnée d’une caméra-woman, qu’il témoigne du combat devictimes congolaises et que 65% dupersonnel de santé à l’hôpital Banziest féminin, il est adressé à tous lesgenres. Comme l’a exposé unconfrère journaliste suite à la projec-tion, les femmes dévoilées dans ledocumentaire pourraient être vossœurs, mères, grand-mères, épouses.

De l’horreur aux perspectives

L’insoutenable réalité de cesfemmes victimes de viols est exposéeau grand jour grâce à ce documen-taire. Annie-Françoise, 17 ans, té-moigne face à la caméra : « Je mesens perdue. Tout mon entourage medéteste parce que j’ai été violée pardes militaires en rentrant de l’école.Mes amies ne me parlent plus àcause de ça. Tout me ramène auxsouffrances qu’ils m’ont infligées. […] Malheureusement, je suis restée envie. Si j’avais pu mourir… ». Des his-toires terribles, il y en a beaucoupd’autres. Les images, poignantes d’in-tensité soulignent l’injustice.

Ces femmes doivent continuer àvivre malgré tout. L’atrocité et la

blessure sont là, et pourtant, certainsplans du documentaire nous laissentapercevoir avec pudeur des sourires,quelques rires ou encore des mo-ments de d’expression collective. Toutau long du film, on suit la progressiondes patientes. Du traumatisme et dela peur renaissent peu à peu en ellesconfiance et moments de joie. Grâceau Maisons Dorcas, aux centres d’ap-prentissage et au personnel médicalprésent, les survivantes s’initient à unmétier et reprennent goût à la vie. Laréalisatrice Angèle Diabang tient àmontrer cette touche d’optimisme.Elle souhaite éviter de montrerl’Afrique misérable, pauvre : « Je veuxdonner à voir ce que l’Afrique a deplus fort, de meilleur ».

OptimismeL’espoir, la jeune réalisatrice le voit

aussi à travers son public. Il proposeune voie de partage et de diffusionde cette réalité congolaise. A la fin dela séance, on assiste à un tonnerred’applaudissements, puis le silence. Ilfaut du temps pour digérer lesimages et les paroles que l’on vientde recevoir en plein visage. Le film nepeut laisser indifférent. Il pose deréelles questions de responsabilités :Tout d’abord, le documentaire se veutinformatif : prendre conscience desconditions de vie d’êtres humainsdans des pays voisins. Ensuite, le filmvise à faire agir son public, même àpetite échelle : s’interroger en tantque consommateur : par exemple, lesmontres fabriquées à partir de mine-rais congolais alimentent l’actuelconflit.

En décembre ou janvier prochains,la réalisatrice annonce une autreprojection à Dakar. Elle a clairementexprimé son souhait de recevoir dansle public des personnalités politiques.Son film est engagé et au médecinMukwege, il vise à faire agir la com-munauté internationale. Angèle Dia-bang envisage d’ores et déjàd’accueillir la Première dame sénéga-laise, Mme Sall, à sa prochaineséance.

Cora PORTAIS (stagiaire)

CINÉMA « CONGO, UN MÉDECINPOUR SAUVER LES FEMMES »

Angèle Diabang raconteles souffrances et espoirdes victimes de viol

Ce jeudi 27 novembre avait lieu la projection du documentaire « Congo,un médecin pour sauver les femmes » à l’Institut Goethe de Dakar. A traversce 4ème film, la jeune réalisatrice sénégalaise Angèle Diabang dénoncel’usage du viol en République démocratique du Congo (Rdc) comme armede guerre. Elle était présente pour expliquer son projet.

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Samedi 29 et dimanche 30 novembre 2014

IV

Spectacle Dakar-Dakar: Pikine, Fass et Ouakam en finale, samedi

La Place de l'Obélisque va accueillir, ce samedi à partir de17h, la finale de la première course à vélo statique du Séné-gal qui oppose les quartiers de Pikine, Fass et Ouakam. Lamanifestation, où est attendue le président François Hol-lande, est organisée par la célèbre compagnie de théâtre derue, Royale de Luxe, basée à Nantes (France).

Plusieurs coureurs seront en compétition pour faire le tourdu Sénégal tout en restant immobiles, d’après une idée ori-ginale du directeur et metteur en scène de la compagnie,Jean-Luc Courcoult

Royale de luxe considérée comme emblématique du théâ-tre de rue en France et dans le monde a lancé l’évènementDakar-Dakar, samedi dernier.

Expositions : Un éventail d’œuvres au Village des arts

Le Village des arts de Dakar propose jusqu’au 10 décembreune exposition-vente, inscrite dans le cadre du XVème Som-met de la Francophonie. Cette 2ème édition du Salon du vil-

lage des arts, soutenue par le collectif des espaces d’art àDakar « Partcours » offre aux artistes sénégalais visibilité,rencontres, et échanges. Ainsi, quotidiennement et jusqu’au10 décembre, les visiteurs peuvent profiter, de 10h à 20h,d’un éventail d’œuvres originales crées par une cinquanted’artistes résidants au Village.

« Rétroviseur » de Ibou Diouf à la Bicis PrestigeJusqu’au 10 décembre, l’artiste Ibou Diouf présente ses

créations au niveau du hall de l’agence Bicis Prestige pourl’exposition de son oeuvre « Rétroviseur ».

Christophe Sawadogo à la Galerie ArteDans le sillage du programme « Partcours », le peintre

burkinabé Christophe Sawadogo présente ses œuvres à laGalerie Arte de Dakar ses œuvres autour du thème « Petitspas du matin ». Christophe est un artiste peintre burkinabéqui excelle dans l’art de l’aquarelle ; ses compositions sontaériennes et oniriques. Figuratives, elles sont traversées pardes personnages flottants et racontent des bribes d’his-toires qui don-nent matière àinterprétation.Abstraites, ellessont sillonnéesde signes, d’écri-tures grattéesdifficilement dé-chiffrables quinous invitent àla méditationplus qu’à lacompréhension.

SORTIR CE WEEK-END…

LA RONDE DES MOTS N°13

SOLUTIONS LA RONDE DES MOTS N°41

BLAGUE

qêçìîÉò=äÉë=ãçíë=¶=é~êíáê=ÇÉë=ǨÑáåáíáçåë=~ì=ãáäáÉì=ÇÉë=Öê~åÇë=ÅÉêÅäÉë=Éå=ÅçãJãÉå´~åí=é~ê=äÉë=éÉíáíë=êçåÇë=~ìJÇÉëëìë=ÇÉë=Ñä≠ÅÜÉë=Éí=Éå=íçìêå~åí=Ç~åë=äÉ=ëÉåëÇÉë=~áÖìáääÉë=ÇÛìåÉ=ãçåíêÉK=mçìê=îçìë=~áÇÉêI=ÅÉêí~áåÉë=äÉííêÉë=ëçåí=Ǩà¶=áåëÅêáíÉëK

C'est un mec qui rentre dans un bar. Il s'assied et demande au serveur :- Bonjour, je prendrais un monocle.Le serveur, un peu gêné, dit au client :- Monsieur, ici vous n'êtes pas chez un opticien.- Non, je vous demande un monocle !Le serveur, s'énervant, lui demande :- Qu'est-ce qu'un monocle d'après vous ?- C'est un verre à l’œil !

LA GLOSSINE ARTICLE DE FOYER

FOCON DEFAIRE

MESURER LESCAPACITES

EAU D’EUROPECENTRALE

C’EST UNE IDIOTIE

DANS LESNUAGES

UNE FOIS DEPLUS

AFFAIRECOMMERCIALE

MESURAGEDE SURFACE

RÉCREEROÙ SE

DETENDRE AUGRAND AIR

QUAND MEMEAUTORISE

PAS DE LAMÊME

DIMENSION

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mots mots fléchés fléchés N° 2518N° 2518mots mots croiséscroisés

BLOC-NOTESBLOC-NOTESLE SOLEIL SAMEDI 29 - DIMANCHE 30

NOVEMBRE 2014PAGE 27

• PAR SAMBA FALLEmail : [email protected] : 77.641.48.63

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Solution du jeu N°727 des 7 erreursSolution du jeu N°727 des 7 erreurs

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33 823.31.40Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869.22.01 / 02Port Autonome de Dakar(24H/24) : 33 849.45.45Heure non ouvrable

Capitainerie : 33 849.45.24Pilotage : 33 849.45.45

HEURES DE PRIERESMUSULMANES

• Fadiar : 06H169• Tisbar : 14H15• Takussan : 16H45• Timis : 18H46• Guéwé : 19H46HEURES DE MESSE

• Cathédrale : 7H-18H30• Martyrs de l'Ouganda :

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• PAR DIEUMBE NDIAYE

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Quotidien nationalédité par la SociétéSénégalaise de Presseet de Publications (SSPP)

ISSN 0850-0703Adresse :

Route du ServiceGéographique

Hann - Dakar R.P. (Sénégal)BP 92Standard

Tél : 33 859.59.59

Directeur Général,Directeur de la Publication

Cheikh THIAM

Secrétariat DGTél : 33 859.59.00

Coordonnateur Généraldes RédactionsIbrahima MBODJTel : 33 859 59 41

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Rédacteur en chef centralDaouda MANÉ

Tel : 33 859 59 [email protected]

Rédacteur en chef centraladjoint

Mamadou DIOUFTel : 33 859 59 [email protected]

Coordonnateur Rédaction SportsBabacar Khalifa NDIAYETel : 33 859 59 37

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Pool des Grands-reportersIbrahima MBODJTel : 33 859 59 25

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1. La hauteur de la porte de la Direction.2. Le bouton de manchette de l’homme au premier plan.3. Le nombre de pages du journal de l’homme au premier plan.4. Le placement de la souris de l’ordinateur de la femme.

5. La longueur du clavier de l’ordinateur de l’homme au premier plan.6. Le sens des rayures de la cravate du Directeur.7. Le nombre de boutons de la manche de l’homme assis près de lafemme.

• SAMEDI 29 NOVEMBRE 2014 - FETE A SOUHAITER : ST SATURNIN• DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 - FETE A SOUHAITER : ST ANDRÉ• SAMEDI 06 SAFAR (DIGGI GAMOU) 1436 DE L’HEGIRE (CONACOC)• DIMANCHE 07 SAFAR (DIGGI GAMOU) 1436 DE L’HEGIRE (CONACOC)

Solution N° 2517Solution N° 2517

SOLUTION DU PROBLEME PRECEDENT

HORIZONTALEMENT : 1. OLIGOPOLES. 2. MIDI – CREPU. 3. BE – NV –STOP. 4. RUE – OT – SUE. 5. NATAL – XR. 6. GF – AERES. 7. EUS – RI – ISO.8. UTES – NO – AS. 9. SERAS – LICE. 10. ESTRAPASSE.VERTICALEMENT : I. OMBRAGEUSE. II. LIEU – FUTES. III. ID – EN – SERT.IV. GIN – AA – SAR. V. VOTER – SA. VI. PC – TARIN. VII. ORS – LE – OLA. VIII.LETS – SI – IS. IX. EPOUX – SACS. X. SUPERPOSEE.

PROBLEME N° 12 .477

I II III IV V VI VII VIII IX X

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

HORIZONTALEMENT : De la Méditerranée orientale. 2. Qui a vécu –Bout de sèche. 3. Une sorte – Se mouiller le corps. 4. Partie à l’est – Motde Jésus sur la croix. 5. Roue creuse – De là. 6. Sigle cher aux Lions – Il ya à boire. 7. Je suis anglais – Font un travail écrasant. 8. C’est élégant –La potence. 9. On peut le donner en exemple – Affluent de la Seine. 10.Elles parlent bien. VERTICALEMENT : I. Singe laineux. II. Ville au pied des monts Matra – Ilconnut une grande sécheresse. III. Arriver – Qui a une mauvaise vue. IV.Bien ventilées – Cuisinier en chef. V. Grande école – Plus ignoré. VI. Auxtermes du trac – Un gros étranger. VII. Personnel après vous – Le voisin del’est. VIII. Bien attaché – Jeu de devinette. IX. Cité lettre par lettre – Arbred’Afrique. X. Boîtes pour apprendre aux oiseaux à chanter.

BELIER

(21 mars – 20 avril)Tout ira bien dans foyer. L’amour yrégnera en maître et vous vous sen-tirez pleinement heureux (se). Prof-itez-en! Les choses pourraientbientôt se gâter un peu à cause d’unmalentendu ridicule.Couleur porte bonheur : BlancAffinités Astrales : Balance et Scor-pion Chiffres de chance : 8 6 1

TAUREAU

GEMEAUX

(22 mai - 21 juin) Vous aurez tendance à vous donneren spectacle. Prenez garde que cecomportement ne vous desserve etn’éloigne vos plus fidèles amis. Sou-venez-vous que « qui s’exalte sera hu-milié et qui s’humilie sera exalté ».Couleur porte bonheur : JauneAffinités Astrales : Vierge et Sagittaire Chiffres de chance : 2 4 6

CANCER

(22 juin - 23 juillet) Les bons influx ne se bousculerontpas dans votre ciel astral ! Patience,ça va revenir. En attendant, adoptezd’emblée une attitude plus concilianteet vous aurez des chances de voirl’horizon s’éclaircir.Couleur porte bonheur : GrisAffinités Astrales : Balance

et Sagittaire Chiffres de chance : 7 3 2

VIERGE

(24 août - 23 septembre)Vous avez juré de ne pas vous laisserprendre au piège trop souvent tendupar l’autre sexe dont l’infidélité estprouvée! Mais vous changerez d’avisaujourd’hui, après une rencontre quivous laissera rêveur (euse).Couleur porte bonheur : BlancAffinités Astrales : Scorpion

et Capricorne Chiffres de chance : 7 3 6

POISSONS

(20 février - 20 mars)Votre efficacité fera l’admiration despersonnes travaillant avec vous. Aussine refuseront-elles pas de vous suivresi, tranchant délibérément avec uncertain immobilisme, vous décidezd’aller de l’avant.Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Taureau et Vierge Chiffres de chance : 2 3 4

(21 avril – 21 mai)Misez à fond sur la créativité et l’imag-ination. Ces deux atouts, vous lesaurez au plus haut degré cette fois-ci.Vous pourriez même envisager unchangement de métier.Couleur porte bonheur : GrisAffinités Astrales : Bélier et Verseau Chiffres de chance : 3 4 9

LION

(24 juillet - 23 août) Précisez nettement votre objectif etpoursuivez le jusqu’au bout avec té-nacité, car vous commencez en cemoment à traverser une phase d’évo-lution positive. Ne prenez aucun risquesuperflu ou excessif.Couleur porte bonheur : Violet Affinités Astrales : Gémeaux et Vierge Chiffres de chance : 8 9 4

BALANCE

(24 septembre- 23 octobre)Vos craintes concernant lesressources matérielles seront ra-vivées. Pourtant ce n’est pas en vouslançant dans des placements à hautrisque que vous vous mettrez àl’abri. Ne pensez pas à un avenirtrop lointain.Couleur porte bonheur : Violet Affinités Astrales : Taureau et Cancer Chiffres de chance : 4 2 1

SCORPION

(24 octobre - 22 novembre) Vous aurez besoin de prendre l’air. Sicertains travaux ou certaines obliga-tions peuvent attendre, remettez-lessans façon à plus tard. Prenez durepos, évadez-vous: vous serez beau-coup plus efficace après.Couleur porte bonheur : IndigoAffinités Astrales : Sagittaire

et Verseau Chiffres de chance : 2 8 7

SAGITTAIRE

VERSEAU

(21 janvier - 19 Février)L’ambiance planétaire amènera unecertaine tension dans votre foyer. Maisune attitude un tant soit peu toléranteet réceptive arrangeait vite les choses.N’élevez pas la voix et écoutez bien.Couleur porte bonheur : Orange Affinités Astrales : Vierge et Sagittaire Chiffres de chance : 1 8 2

CAPRICORNE

(22 décembre - 20 janvier) Superbe équilibre affectif. Alors, necompromettez surtout pas cette har-monie en adoptant une attitude méfi-ante à l’égard de votre bien-aimé(e).Vous pourriez le regretter bien amère-ment.Couleur porte bonheur : Bleu Affinités Astrales : Taureau et Lion Chiffres de chance : 6 4 7

(23 novembre - 21 décembre) Energie nettement en baisse. Necédez pas à la paresse si vous avezune tâche importante à terminer; celatournerait bien vite à la lassitude, audécouragement. Aussi, mettez de l’or-dre dans vos idées et dans vos af-faires.Couleur porte bonheur : GrisAffinités Astrales : Lion et ScorpionChiffres de chance : 3 2 9

Pensée du jourPensée du jour«En travaillant pour les seuls

biens matériels, nous bâtissons

nous-mêmes notre prison.»

(Antoine de Saint-Exupéry)

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LE SOLEIL SAMEDI 29 - DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 PAGE 28

BLOC-NOTESBLOC-NOTESnécro log ienécro log ie

télétélévisionvision

SAMEDI 29 NOVEMBRE04:17�FABRIQUES CULTURELLES�04:32�OUTRE-Zapping�05:00�TV5MONDE LE JOURNAL�05:10�MÉTÉO�05:14�LE JOURNAL DE L'ÉCONOMIE�05:19�ET SI... VOUS ME DISIEZ

TOUTE LA VÉRITÉ�05:33�LE JOURNAL DE

RADIO-CANADA�06:00�MÉTÉO�06:03�VOYAGES AU BOUT DE LA NUIT�06:54�ARTISANS DU CHANGEMENT�07:00�TV5MONDE LE JOURNAL�07:15�MÉTÉO�07:20�MADEMOISELLE ZAZIE�07:27�MADEMOISELLE ZAZIE�07:34�ZOOBABU�07:37�BRIGADE ANIMO�07:51�LA BANDE

DES MINIJUSTICIERS�07:59�LA PETITE GÉANTE�08:11�LA PETITE GÉANTE�08:23�LANFEUST QUEST�08:48�TEENAGER�09:14�J'AIME LES MOTS�09:17�7 JOURS SUR LA PLANÈTE�09:45�DESTINATION FRANCOPHONIE�09:50�XVE SOMMET

DE LA FRANCOPHONIE�12:44�PLATEAUX CEREMONIE

OUVERTURE SOMMET FRANCOPHONIE�

12:44�J'AIME LES MOTS�12:47�LE JOURNAL DE LA RTBF�13:17�TV5MONDE LE JOURNAL�13:38�JEUNESSE, À VOS DROITS !�

13:43�SUR LA PLANCHE�15:29�C KÉMA ?�15:31�COMMISSARIAT DE TAMPY 3�15:57�COMMISSARIAT DE TAMPY 3�16:25�MERCI PROFESSEUR !�16:27�QUESTIONS POUR

UN CHAMPION�17:00�64' LE MONDE EN FRANÇAIS

- 1RE PARTIE�17:23�TERRIENNES�17:26�MÉTÉO�17:30�64' LE MONDE EN FRANÇAIS

- 2E PARTIE�17:50�L'INVITÉ�18:00�64' L'ESSENTIEL�18:08�AFRIQUE PRESSE�18:53�ARTISANS DU CHANGEMENT�19:00�LE JOURNAL DE LA RTS�19:30�LE JOURNAL DE FRANCE 2�19:56�MÉTÉO�20:00�DES DROITS POUR GRANDIR�20:02�WARI�20:30�TV5MONDE

LE JOURNAL AFRIQUE�20:57�MÉTÉO�21:00�FRÈRES D'ARMES�21:03�HIER ENCORE�22:58�ACOUSTIC�23:26�LE JOURNAL DE LA RTBF�23:41�MÉTÉO�23:47�ON N'EST PAS COUCHÉ�01:42�TV5MONDE LE JOURNAL�02:03�MÉTÉO�02:06�ARTISANS DU CHANGEMENT�03:00�TV5MONDE LE JOURNAL�03:20�MÉTÉO�03:23�REFLETS SUD

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29 novembre 2013 - 29 novembre 2014Un (1) an que nous a quitté

Amadou Moustapha CAMARA Ancien Directeur des Sports

En ce jour anniversaire de son rappel à Dieu,vous qui l’aviez connu, ayez une pensée pieuse

pour le repos de son âme.

Fatiha + 12 Ikhlass + Salatou Ala Nabi(29 Nov / 1er Dec 14)

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SOUVENIR30 novembre 1996 - 30 novembre 2014

Voilà 18 ansque nous quittait

Ndèye Anna DIOPEn ce jour, ton époux, Docteur Khadime Guèye, tes enfantset toute la famille, ainsi que tes amis et la famille de feuBarka Diop se souviennent et prient pour le repos de tonâme. Al Fatiha + 11 Likhlass.

(29 Nov 14)

SOUVENIR24 novembre 2013 24 novembre 2014

E. H. Abdou Karim NDIAYEUn an déjà et le souvenir de cethomme exceptionnel reste tou-jours vivace dans nos esprits.Ton épouse Khadissatou Seck,tes enfants et tes proches nepourront t'oublier. Repose en paix, qu'Allah l'ac-cueille en son paradis éternel.

Priez pour le repos de son âme.Fatiha + 11 Likhlass + Ayatoul Koursiyou

(24 Nov.14)

SOUVENIR

Oumar NDIAYEAncienne gloire

de l’équipe de foot-ball de la Saint-Louisienne

Son épouse Awa Gueye,ses frères et soeurs,

ses enfants, gendres, belles-filles, petits enfants, parentset amis sont invités à prierpour le repos de son âme .

(24 Nov.14)

DECESM. Antoine Pierre MOISE et famille, M. Jean Marie MOISE et famille,

famille feu Alphonse Victor MOISE, M. Emmanuel-René MOISE

et famille, les familles MOISE, CABRAL, GOMES, FORBIS, NAJIM,

BOCANDE, FIDELIS, SAGNA, CARVALHO, BA, GOUDIABY,

FEREIRA, LOPY, FONS, CABO,DRAME, BARBOZA, KHADRA, SADIO,

parents et alliés ont l'immensetristesse de vous annoncer le décès de

Mme veuve Firmina Cabral de Almada MOISE

survenu à son domicile sis à Mermozle 25 novembre 2014 à l'âge de 92 ans.

La levée corps aura lieu le mardi 2 décembre 2014à 17 heures à la morgue de I'hôpital Fann.

L'enterrement aura lieu le mercredi 3 décembre 2014 à Ziguinchor.

(29 Nov 14)

40ème JOUR

Modière SIDIBÉ dite Mame SIDIBÉ

Voilà 40 jours, en ce samedi 29 novembre 2014, que noustournons sur nous-mêmes. Perdre sa mère, c'est perdre sesrepères. Les jours ont passé et les éloges se ressemblent. Quelle fierté d'être tes enfants ! Certes, nous avons le cœurgros, mais grande est notre joie d'entendre les gens t'honorer.SANTA YALLA.

Ton élégance et ta prestance se distinguaient. Tu as toujoursvécu au service des autres, dans la totale discrétion.

Tes enfants et petits-enfants te regrettent profondément et tedisent «DIEUREUDIEUF» pour la généreuse, bienveillante et af-fectueuse Maman que tu as été.

Les familles Guèye, Sidibé, Sougou, Ngom, Soumaré, Sow, Dia-khoumpa, Camara, Diallo, Diandy, Ndiaye Niang, Ndour, Sagna,Fall et Konaté vous convient à une communauté de prières àl'occasion du 40ème jour de son décès.

Fatiha + 11 Likhlass(SPG)

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LE SOLEIL SAMEDI 29 - DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2014 PAGE 29

BLOC-NOTESBLOC-NOTES

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LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 201430 S poRts

5 Français, 2 Belges, 2 Portugais,1 Allemand, 1 Polonais, 1 Espagnol,1 Israélien et seulement 3 Africains.S’achemine-t-on vers un record desélectionneurs étrangers en phasefinale d’une Coupe d’Afrique des na-tions (17 janvier-8 février) ? Ils sontdésormais 13 « sorciers blancs » at-tendus en Guinée équatoriale, suiteà la nomination de l’Israélien AvramGrant à la tête de l’équipe du Ghana,avant-hier. Du jamais vu. Le Congo-lais Florent Ibenge, le Sud-AfricainEphraim Mashaba et le ZambienHonour Janza risquent donc de fairefigure d’exception lors du tirage ausort de la Can 2015, prévu ce 3 dé-cembre à Sipopo. Le précédent re-cord d’entraîneurs non-africainsprésents à la Can remontait à 2008,avec 11 étrangers. En moyenne, ilssont 9 ou 10 à chaque Can depuis1996 et la première phase finale deCoupe d’Afrique des nations à 16équipes. La dernière fois où il y a eu

une majorité de coaches locaux,c’était lors de la Can 2002.

Le phénomène n’est donc pas nou-veau. Mais il constitue un échec. Lavictoire de l’équipe du Nigeria, en2013, sous la houlette de StephenKeshi, semblait aussi être celle desentraîneurs d’Afrique de l’Ouest, ra-rement prophètes en leur pays. Deuxans plus tard, rien n’a pourtantchangé. Stephen Keshi en est le meil-leur exemple. Vainqueur de la Can2013, auteur d’un bon parcours enCoupe du monde 2014, le Nigérian aété écarté deux fois puis rappelé deuxfois par sa Fédération lors des élimi-natoires de la Can 2015. « Malgré toutce qui est dit depuis de nombreusesannées sur le sujet, le nombre d’en-traîneurs étrangers ne cesse d’aug-menter en Afrique, constate Joseph-Antoine Bell, ancien portierinternational du Cameroun. EnAfrique, un Européen remplacera unautre Européen. Eux, ils ont le droit

d’être mauvais. Les entraîneurs afri-cains, non. On le vire quand il a étémauvais, et parfois même lorsqu’il aété bon, pour prendre un Européenderrière. C’est donc un problème dementalité. Et ce n’est pas un problèmepropre au football. Cette attitude-là,on la retrouve dans beaucoup d’autresdomaines ».

Les techniciens africains subissent,en outre, la concurrence accrue descoaches étrangers. Depuis quelquesannées, de plus en plus de Cv venusd’Europe, d’Asie et d’Amériques, sontenvoyés aux fédérations et clubsd’Afrique. « Il y a de plus en plus depersonnes qui entraînent en Europe,explique Joseph-Antoine Bell. Depuisque la formation des cadres existe là-bas, il en sort à la pelle tous les ans.Ils peuvent se prévaloir de qualifica-tions reconnues. Du coup, il y a beau-coup de monde sur le marché, alorsqu’il y a toujours le même nombre declubs. Il y a donc peu de places en Eu-rope. Résultat, on se retrouve enAfrique avec les excédents de l’Eu-rope ». Le Camerounais conclut  :« Ces entraîneurs étrangers viennentde loin, ils ont la couleur de la peaupour eux et il y a toujours quelqu’unpour les engager. »

CAN 2015

Vers un record de sélectionneurs étrangers

Sur les 16 équipes qualifiées pour la Can 2015, 13 sont au-jourd’hui entraînées par des sélectionneurs étrangers. C’estun record dans l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations.« Les Européens ont le droit d’être mauvais et les Africains,non », estime Joseph-Antoine Bell, ancien portier interna-tional du Cameroun.

« Nous aimerions remporter le tro-phée pour rentrer dans l’histoire. Anous d’aller le chercher… A nous dejouer ». Rigo Gervais, l’entraîneur deSéwé Sports de San Pedro est bienconscient de ce qui attend son équipecet après-midi en finale aller de lacoupe de la Confédération. Car, enface, se dresse rien moins qu’Al-Ahlydu Caire, multiple vainqueur de laLigue africaine des champions maisqui, cette année, doit se contenter dela seconde compétition continentaledes clubs. Eliminés en huitièmes definale de la Champions League, les« Diables rouges » égyptiens ont re-porté toute leur énergie sur cetteCoupe de la Confédération, le seul tro-phée qui manque à leur impression-nant palmarès. Chez eux, les Ivoiriens

de Séwé Sports (qui pour l’occasionvont recevoir au stade Robert Cham-proux d’Abidjan, où l’entrée sera libreet gratuite) comptent bien réussir leurpremière grande finale africaine.Après avoir détrôné, ces dernières sai-sons, l’Asec et l’Africa Sports, les deuxclubs phares d’Abidjan et de la Côted’Ivoire, les gars de San Pedro veulentfaire parler d’eux à l’international. Cequi passe par un bon résultat au-jourd’hui à domicile, en attendant lamanche retour au Caire. C’est-à-dire,faire mieux que lorsque les deuxéquipes s’étaient croisées en phase depoules. Séwé n’avait su faire que nul(1 – 1) avant de s’incliner (0 – 1) auretour. Autant dire que les deuxéquipes se tiennent de très peu.

COUPE DE LA CONFEDERATION Séwé-Ahly, une finale aller qui promet

A quelques semaines du coupd'envoi de la Can 2015, et après uneannée folle qui l'a vu s'imposercomme une valeur sûre de la Ligaet disputer un 8e de finale de Coupedu monde avec l'Algérie, Sofiane Fe-ghouli s’est confié à France football.Le milieu algérien de Valence, 24ans, évoque notamment le statut defavori des « Fennecs » à la CAn,contrariés toutefois par la délocali-sation du tournoi en Guinée équa-toriale : « Dans nos têtes, on s'étaitpréparé pour jouer au Maroc dans

un pays voisin et frère avec desconditions similaires, et la possibilitéd'avoir nos supporters en masse. Ilest vrai aussi que les conditions cli-matiques et la qualité des pelousesauraient été un plus certain pournotre style de jeu. On ira en Guinéeéquatoriale avec un état d'esprit deconquérant pour pouvoir allerjusqu'au bout.» Il revient égalementsur son choix de porter les couleursde l'Algérie, sur la génération doréedes « Fennecs », ainsi que sur sesstatistiques individuelles.

ALGERIEFeghouli : « Aller jusqu'au bout »

La Confédération africaine de foot-ball a communiqué la liste des 12 paysbénéficiant de 2 places dans chaquecompétition interclubs. L'Afrique duSud en fait désormais partie, alorsque le Ghana en sort. Le parcours desOrlando Pirates jusqu'en finale de laLigue des Champions 2013 profite àl'Afrique du Sud, qui intègre la listedes 12 pays bénéficiant de 2 places

dans chaque compétition interclubs.Le Ghana en sort dans le mêmetemps, a annoncé hier la Caf.

Voici, du mieux au moins bienclassé, les pays disposant de 4 places(2 en Ligue des Champions, 2 enCoupe de la Confédération) : Tunisie,Egypte, Rd Congo, Maroc, Nigeria,Soudan, Algérie, Mali, Cameroun,Congo, Afrique du Sud, Angola.

PAYS DISPOSANT DE 4 PLACES EN COMPETITIONSINTERCLUBS AFRICAINESL’Afrique du Sud arrive, le Ghana sort

BRESILPelé « répond aux antibiotiques »mais reste sous assistance rénale

FOOTBALL

Alain Giresse (Sénégal) Avram Grant (Ghana) Hervé Renard (Côte d’Ivoire)

(AFP) - La légende du football bré-silien, Pelé, 74 ans, hospitalisé depuislundi pour une infection urinaire àSao Paulo, "va mieux" et "répond auxantibiotiques" mais reste sous assis-tance rénale en unité de soins inten-sifs, ont indiqué hier ses médecins.Son état demeure néanmoins préoc-cupant car la nature de son traitementindique que ses fonctions rénales sontau moins temporairement altérées,ce qui comporte un risque d'infectiongrave pouvant affecter d'autres fonc-tions vitales.

Pelé est un Dieu vivant au Brésilmais les informations sur son état desanté ne suscitent pas pour le momentune palpable émotion nationale. LesBrésiliens se sont habitués aux mul-tiples pépins de santé de Pelé ces der-nières années. Les journaux suiventde près la situation, mais accordent

plus d'importante à la nomination dunouveau ministre de l’Économie jeudichargé de relancer une économie bré-silienne en panne. Quelques fans fontle pied de grue devant l'hôpital Al-bert-Einstein au milieu des journa-listes brésiliens et étrangers. Pelé areçu des messages de soutien d'an-ciens coéquipiers de la Seleçao, maisaussi du président de la Fifa JosephBlatter et de l'ancien international al-lemand Franz Beckenbauer.

En se prononçant en faveur d’un champion du monde pour l'obtention du pro-chain Ballon d’Or, Michel Platini a déclenché une forte réaction du Real Madridqui voit Cristiano Ronaldo comme seul grand favori. De passage à Madrid mercredi,à l’occasion d’une réunion de l’institution du foot européen, le président de l’Uefaa déclaré que la logique, dans une année de Coupe du monde, veut que le Ballond’Or revienne à un vainqueur de la compétition internationale. Voilà qui a dûfaire plaisir aux Allemands, dont six sont en course pour la distinction du meilleurjoueur de l’année. Le Français a tenu à souligner qu’il avait déjà affirmé ce pointde vue il y a quatre ans avec l’Espagne mais la Maison Blanche ne s’est pas gênéepour contrer le champion d’Europe 1984 et soutenir plus que jamais Ronaldo.Après Alvaro Arbeloa et Carlo Ancelotti, montés au créneau pour s'insurger dela position du président de l'Uefa, le Real Madrid a publié hier un communiqué,manifestant sa "surprise par rapport aux déclarations réitérées sur ses préférencespersonnelles pour l'élection du vainqueur du Ballon d'Or, spécialement lorsqu'ils'agit du principal responsable du plus grand organisme du football européen,qui devrait faire preuve de la plus stricte neutralité". Le Real Madrid rappelleégalement que "le Ballon d'Or est une distinction individuelle qui récompense lemeilleur joueur du monde", invitant les électeurs à en tenir compte. D'autant queCristiano Ronaldo, poursuit le Real, "a réalisé la meilleure année de sa carrière àtitre individuel", vainqueur de la Ligue des champions et de la Coupe du Roi, touten étant Soulier d'or européen, meilleur buteur de l'histoire de la Ligue des cham-pions sur une saison et meilleur buteur de la Liga. Pour tout ça, et parce qu'il adéjà inscrit 20 buts lors des 12 premières journées de la Liga cette saison, le n°7du Real Madrid "mérite, plus que jamais, le Ballon d'Or", estime le club madrilène.Réponse, le 12 janvier prochain. Sports.fr

BALLON D’OR Le Real recadre Platini

ESPAGNELe Real Madrid pour un record, le Barça avec

son recordmanLe Real Madrid, leader du Championnat d'Es-

pagne, a l'opportunité aujourd’hui à Malaga d'amé-liorer la meilleure série de victoires de l'histoiredu club, tandis que le Fc Barcelone va défier Va-lence demain pour la 13e journée, avec son buteurrecord Lionel Messi comme talisman.

Le programme (en heures Gmt) : Hier Real So-ciedad – Elche 3-0 Aujourd’hui 15h00 Getafe -Athletic Bilbao ; 17h00 Espanyol Barcelone – Le-vante ; 19h00 Malaga - Real Madrid ; 21h00 CeltaVigo – Eibar Demain 11h00Atletico Madrid - De-portivo La Corogne ; 16h00 Séville – Grenade ;18h00 Cordoue – Villarreal ; 20h00 Valence - FcBarcelone Lundi : 19h45Almeria - Rayo Vallecano

ITALIEProgramme de la 13ème journée (heure Gmt) :

Aujourd’hui 17h00 Sassuolo - Hellas Vérone ;19h45Chievo Vérone - Lazio Rome Demain 14h00Cagliari – Fiorentina ; Cesena – Genoa ; Empoli

- Atalanta Bergame ; AC Milan – Udinese ; Palerme– Parme  ; 17h00 Juventus Turin – Torino  ;19h45AS Rome - Inter Milan Lundi 20h00 Samp-doria Gênes – Naples

FRANCE Le programme de la 15ème journée : HierMar-

seille – Nantes 2-0 Aujourd’hui 16h00 Paris SG– Nice ; 19h00Caen – Montpellier ; Lens – Metz ;Reims - Bastia ; Rennes – Monaco ; Toulouse –Lorient Demain 13h00 Bordeaux – Lille ; 16h00Evian-Thonon – Guingamp ; 20h00 Saint-Etienne– Lyon

ALLEMAGNELe programme de la 13e journée (en heures

Gmt) : Hier Fribourg – Stuttgart 1-4 Aujourd’hui :14h30 Schalke – Mayence ; Leverkusen – Cologne ;Augsbourg – Hambourg ; Hertha Berlin - BayernMunich ; Werder Brême – Paderborn ; 17h30Hof-fenheim – Hanovre Demain : 14h30 Wolfsburg –Mönchengladbach ; 16h30 Eintracht Francfort –Dortmund

CHAMPIONNATS EUROPEENS

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31LE SOLEIL - sAMeDi 29 et DiMAnCHe 30 noVeMBRe 2014 S poRts

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Mborika Fall, meilleur entraîneurde la saison nationale ! La distinctionattribuée avant-hier par le Comité denormalisation du basket sénégalais(Cnbs) a, à première vue, de quoi sur-prendre. Même l’heureuse lauréatereconnaît qu’elle ne s’y attendait pas.« En fait, c’est ma première annéecomme titulaire sur le banc de l’équipeféminine du Duc, après 3 saisons pas-sées à l’ombre de Magatte Diop », té-moigne l’ancienne meneuse de classeinternationale de l’équipe estudiantineet des « Lionnes ». Mais avec 4 finalesen fin d’exercice dont 3 victorieuses(championnat, coupe du maire deDakar et trophée de l’Iam), elle a pré-senté des statistiques qui ont emportél’adhésion du jury. Seule, en effet, lafinale de la coupe du Sénégal a échappéà ses joueuses.

Une première année sur le banc par-ticulièrement fructueuse donc pour laSaint-louisienne mais qui n’impliqueaucune pression à venir, selon Mbo-rika Fall. « La pression ne saurait êtreplus forte que la saison passée. Car,d’abord, ce n’est pas évident de suc-céder à un monument comme Ma-gatte Diop qui a tout gagné au plannational avec le Duc et en Afrique avecl’équipe nationale et qui, en plus, a étémon coach », argumente-t-elle. Mais,de savoir que son mentor serait tou-jours là pour l’aider en cas de besoin,l’avait quelque peu rassurée au tout

début. Sauf que Magatte Diop l’a « lâ-chée » après quelques matches, la res-ponsabilisant à 100% en lui laissantle banc pour suivre les matches depuisles tribunes. « Ensuite, parce que cen’est pas facile de diriger le Duc, uneéquipe en laquelle se reconnaîtpresque toute la communauté univer-sitaire dakaroise. Surtout au momentde disputer une finale où tout peut ar-river », ajoute Mborika Fall.

Heureusement qu’elle a superbe-ment tiré son épingle du jeu. Ce quilui a valu cet honneur de fin de saisonqu’elle prend toutefois avec beaucoupd’humilité et de philosophie. «  Jecontinuerai à apprendre auprès degrands entraîneurs qui m’ont tous ap-porté quelque chose : Birou de l’Ugb,Tapha Gaye, Ado Sano, Parfait Adjivonen plus de mon maître Magatte Diop.Tous sont de grands techniciens et

beaucoup d’entre eux ont décrochécette distinction avant moi. Ce qui neles empêche pas d’être toujours pré-sents à la base et de travailler commesi de rien n’était », confie l’anciennemeneuse et ailière des « Lionnes » quicompte bien suivre leur exemple. « Jedonnerai toujours le meilleur de moi-même pour justifier la confiance placéeen moi », promet Mborika Fall.

Après avoir été une très grandejoueuse (Cf. par ailleurs), l’entraîneurdes « Duchesses » entend se faire uneaussi belle carrière depuis le banc.Mais, elle avoue que, contrairement àce que l’on peut penser, la transitionjoueuse – entraîneur n’est guère évi-dente. « Quand on est sur le terrain,on est loin de s’imaginer combien c’estdifficile d’être sur le banc. Et puis, moiqui étais meneuse voire ailière par mo-ments, je ne savais pas grand-chosede ce que faisaient les pivots. En plus,gérer 18 à 20 joueuses dont certainesont été mes coéquipières, avec des per-sonnalités différentes, diriger les en-traînements, préparer les matches etfinalement choisir celles qui doiventjouer, ce n’est pas une sinécure »,d’après Mborika Fall. Cependant, elles’en est sortie comme un chef. Ce quil’a aguerrie pour de bon, espère-t-elle,en tout cas. Le plus dur (c’est-à-direla confirmation) est à venir. Mais, ledéfi ne l’effraie point.

B. K. N.

MBORIKA FALL, MEILLEUR ENTRAINEUR DE LA SAISON

« Ce n’était pas évident de succéder à Magatte Diop »

« C’était un buteur hors-pair », a ditChérif Kandji de Karim Sèye, ancieninternational comme lui, décédé hierau Portugal où il vivait depuis plus de20 ans. « Un vrai baroudeur, un véri-table renard des surfaces », a renchériAmadou Diop « Boy Bandit », son ca-pitaine en équipe nationale dans lesannées 1980. Et pour cause, KarimSèye, saint-louisien de naissance et filsde l’ancien footballeur et arbitre Ab-doulaye Sèye Moreau, a toujours étéune équation insoluble pour les dé-fenseurs adverses. Formé à la Linguèrede St-Louis, il s’est ensuite illustré àla grande Seib de Diourbel (devenueplus tard Sonacos puis Suneor) auxcôtés de Chérif Kandji et autres La-mine Ndiaye. Deux fois meilleur bu-teur du championnat national audébut des années 1980, il s’est ensuiteenvolé pour le Gabon où il a joué àl’Usm. Amadou Diop « Boy Bandit »,entraîneur de l’équipe nationale deBeach soccer, qui a dans le mêmetemps évolué au Fc 105 du Gabon, sesouvient « d’un homme très serviableet honnête qui lui vouait un énormerespect ». En fait, en plus d’être soncapitaine dans la grande équipe du Sé-négal qui s’était qualifiée à la Can 1986en Egypte, après 18 ans de traverséedu désert, l’ancien joueur du Diaraf afait le saut en même temps que l’ex-buteur de la Seib. « Après la Can 86,nous sommes allés tous les deux auPortugal, dans le club de Portimonese

qui alors jouait en D1. Nous y sommesrestés 2 ans », témoigne « Boy Ban-dit ». D’après lui, c’est après que KarimSèye est allé à Rio Ave.

Si l’ancien buteur de la Seib n’a paseu la carrière internationale à la me-sure de son talent, c’est, de l’avis deses deux anciens coéquipiers, « parcequ’un autre grand avant-centre lui fai-sait ombrage, Jules Bocandé ». Eneffet, avec un Bocandé, titulaire, tou-jours présent, jamais blessé et souventdécisif, Karim Sèye son remplaçantdirect et « avant-centre idéal » commel’a décrit « Boy Bandit » était presquetoujours collé au banc.

Mais, ceux qui l’ont côtoyé en clubcomme en sélection nationale retien-nent de lui « un dur à cuire, un hommequi ne rechignait pas à la tâche » qui,malgré tout, entretenait de bons rap-ports avec tout le monde, partenairescomme adversaires.

B. K. N.

KARIM SEYE, ANCIEN INTERNATIONAL SENEGALAIS

Mort d’un ancien buteurhors-pair

Le Sénégal entre en lice ce matin à9h30 locales dans la Coupe d’Afriquede rugby à VII qui se dispute dans lacapitale zimbabwéenne, Harare. Uneentrée en matière qui s’annonce com-pliquée pour les « Lions » qui auront,en face d’eux, l’Afrique du Sud et qu’ilfaudra négocier afin de pouvoir pour-suivre dans de bonnes conditions cetournoi qui s’apparente à un mara-thon. Car, pour le premier tour, labande au capitaine Amady Diallo doitdisputer 5 rencontres dont 4 pour laseule journée d’aujourd’hui. Du coup,après les Sud-Africains, les Sénégalaisvont se frotter à 11h40 à Madagascar,autre ténor du rugby continental etcité parmi les favoris du groupe. Aprèsla pause, les « Lions » seront d’attaquepour la reprise avec comme adversairele Botswana. Pour les fédéraux, cetterencontre est, sans nul doute, l’unedes plus aisées au programme avec

comme mot d’ordre, la victoire pourécarter un adversaire potentiel au clas-sement final du groupe. Puisque c’estavec cette équipe et la Zambie, son4ème adversaire du jour, que le Séné-gal se bat pour se positionner parmiles quatre premiers du groupe auterme du premier tour.

Une place dans le carré d’as qui ga-rantit une participation « au tournoipréolympique de 2015, pour les Jeuxolympiques de Rio où, pour la pre-mière fois, le rugby à VII sera sportofficiel ». Pour boucler la phase depoule et se projeter sur le second tour,les « Lions » rencontrent, demain di-manche, la Tunisie qui est un autregros morceau dans ce groupe. La pouleA est, pour sa part, constituée duKenya, du Zimbabwe, de la Namibie,du Nigeria, de la Côte d'Ivoire et del'Ouganda.

O. POUYE

CHAMPIONNATS NATIONAUX La 2ème journée à XV au menu

Alors que les « Lions » sont engagés dans le tournoi continental, les cham-pionnats locaux à XV se poursuivent avec la 2ème journée du Top 12 et duchampionnat junior. Mais, pour ce week-end, c’est le service minimum, en par-ticulier chez les séniors, puisque seules 2 rencontres sont prévues sur les 6 auprogramme. Il s’agit, pour cet après-midi, du match dans le groupe A entre lesTigres de Ouakam (3ème, 1 point) et Yeumbeul (2ème, 4 points) qui se joue austade de Ouakam à 16 heures. L’autre rencontre a lieu demain à Bel-Air etoppose, à 14h30, les militaires de l’Asfa, 2ème du groupe B avec 4 unités, etS’en-Fout-le-Score qui occupe le 4ème rang avec 1 unité. A 16h30 se discuterala seule confrontation des juniors entre le leader (Requins, 5 points) et les Pan-thères de Yoff (3ème, 4 pts). Les autres matches comptant pour la journée sontprévus le week-end des 6 et 7 décembre prochain. O. POUYE

COUPE D’AFRIQUE A VIILes « Lions » visent une qualificationau tournoi préolympique

L’équipe nationale de rugby à VII dispute, ce week-end, àHarare, la Coupe d’Afrique qui met en lice 12 équipes avecen ligne de mire une qualification au tournoi préolympiquede 2015 en direction de Jo de Rio.

FOOTBALLBASKET

TAEKWONDO

Elle n’en est qu’à ses premiers pas d’entraîneur. Mais, sisur le banc, Mborika Fall réussit le même parcours jalonnéde succès que sur le terrain, des lauriers, elle en glaneraencore et encore les années à venir. Car, le coach du Duc aété une meneuse de classe internationale en plus de dépannerparfois avec bonheur comme ailière, autant avec les « Du-chesses » qu’avec les « Lionnes ». Avec l’équipe nationaleféminine, elle a remporté 3 championnats d’Afrique des Na-tions (et en a perdu une en Afrique du Sud face au Zaïre,actuelle Rd Congo), elle a pris part à deux championnats dumonde et au tournoi olympique de 2000 à Sydney en Aus-tralie. Mborika Fall qui a été couronnée « Reine du basket »en 1992, a également à son palmarès 3 coupes d’Afrique desclubs champions remportées avec le Duc. Et c’est le cœurgros que l’ancienne meneuse regarde de loin les joutes conti-nentales des clubs se disputer depuis quelques années sansles représentants du Sénégal. « C’est vraiment regrettable.Car, ces compétitions des clubs nous aidaient beaucoup au-tant pour les joutes nationales que pour les championnats

d’Afrique des Nations », note-t-elle avec nostalgie. En fait,dès après la fin de la saison nationale, les « Duchesses » desAmi Kane, Adama Diop et Adama Diakhaté qui régnaientalors sans partage sur le basket sénégalais (« nous sommesles seules à avoir réussi le grand chelem 5 saisons de suite »,soutient-elle), enchaînaient au plan continental. Souventavec succès. Et quand elles revenaient, elles étaient intenables,« car nous avions presque toujours 8 présélectionnées et 6dans le groupe final ». Ainsi, elles tiraient la sélection versle haut face à des adversaires qui avaient du mal à soutenirle rythme. « Et on allait presque toujours en finale », rap-pelle-t-elle. Aujourd’hui, tout cela est un lointain souvenir.« Actuellement, les joueuses passent toute l’intersaison sanscompétition de haut niveau. Ce qui se répercute forcémentsur les prestations de l’équipe nationale », constate cettevoix autorisée. Pour elle, il faut revenir à ce qui avait fait laforce du Sénégal en basket féminin : mettre les moyens etaider les clubs à disputer les épreuves continentales ».

B. K. N.

La meneuse aux multiples couronnes

Les combats disputés pour le comptede la Coupe du monde francophone detaekwondo ont consacré la suprématiedes Ivoiriens qui conservent leur titreacquis l’année dernière au Vietnam. Ilsdevancent la France et le Niger qui com-plète le podium. Pays hôte de la com-pétition, le Sénégal est loin du comptequ’il s’était fixé en matière de médailles.Car sur les 8 combattants engagés, seuls3 ont remporté des médailles ; ce quiles place la 5ème place du tournoi. Lapalme est revenue à Gorome Karé quia remporté la médaille d’or dans la ca-tégorie des -80kg. Moins performante,Aminata Cissé Diédhiou a perdu la finaledes -67kg pour s’adjuger l’argent.Mbassa Sakho a permis à son équipe deglaner son autre médaille de la journée.Elle a perdu sa couronne, mais a rem-porté le bronze chez les +67kg. Le restede la troupe est bredouille de cette jour-née, avec le premier combat de la com-

pétition qui devait donner le coup d’en-voi de la domination sénégalaise et quis’est avéré le plus chaotique. Avec l’en-trée en lice de Balla Dièye, chef de filede l’équipe, le rêve a viré au cauchemarpuisqu’il a été nettement dominé par

son adversaire, l’Ivoirien Othniel PekenLogbo dans la catégorie des -68kg. Bienentré dans sa partie pour avoir donnéle premier coup, il a été cueilli à froidpar son adversaire qui lui a donné uncoup de pied par derrière qui l’a défini-tivement mis Ko et hors de course. Uneblessure a également eu raison de soncompatriote Amadou Gueye (+80kg)qui, après des débuts prometteurs etune victoire en 8ème de finale face àEvason Likinda de la Rd Congo, n’a pudisputer sa confrontation avec le MalienKaramoko Soumaré. La faute à une bles-sure alors qu’il tentait un coup à l’ad-versaire. Moustapha Kama (-58kg) n’apas pu faire mieux puisqu’il a été sortien quart par le Français Kylian Bonnet.

Les dames n’ont pas été mieux lotieset cette quasi-hécatombe n’a pas épar-gné la meilleure d’entre elles, BinetaDiédhiou en -57kg. La quadruple cham-pionne du monde qui espérait conserverson titre à domicile n’a pas assuré facela Congolaise de Kinshasa, Masale GlodyMwaka qui l’a dominée aux points (7-11). Sa compatriote Maïmouna Diatta(-49kg) a connu le même sort face à uneautre Congolaise qui a remporté le duel.

Ousseynou POUYE

COUPE DU MONDE FRANCOPHONELa Côte d’Ivoire encore sacrée, Gorome Karé sauve l’honneur

La 10ème Coupe du monde francophone de taekwondo sedispute à Dakar où les hostilités ont été ouvertes au stadiumMarius Ndiaye. Une compétition encore remportée par lesIvoiriens devant la France et le Niger. Très attendus à domi-cile, les combattants sénégalais n’ont pas été performantsavec des têtes d’affiche qui ont déçu.

RUGBY

Bineta Diédhiou (casque bleu) n’a purien faire face à la Congolaise MasaleGlody Mwaka. A l’image de nombre deses coéquipiers qui sont passés à côté.

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