Samedi 1 Boulot, salaires, rentes - sev-online.ch · pan Cheminote allemande Gilbert D’Alessandro...

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 09 14 mai 2010 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Cette année, il y avait beaucoup de monde dans les cortèges de la 120 e Journée internationale de lutte des travailleurs. Par exemple, plus de deux mille personnes ont défilé dans les rues de Genève. Le slogan de l’USS « Du boulot, des salaires, des rentes ! » a bien collé à l’actualité qui voit le pouvoir d’achat rogné par les me- sures d’économies. Tandis que les bonus des top-managers, eux, s’envolent. Page 12 Samedi 1 er Mai, les syndicalistes sont descendus en masse dans les rues des villes suisses Boulot, salaires, rentes Keystone A Genève, le Cartel intersyndical – dont le SEV est affilié – a défilé sous le slogan unitaire : « Défendons ensemble les services publics ». Les assemblées des délégués des neuf sous-fédérations du SEV viennent de se dérouler. A relever les pourparlers en vue d’une éventuelle fusion entre la SBV et la VPV (pages 10–11). Dans ce numéro, vous pouvez également lire les comptes-rendus des assemblées des délégués des sous-fédérations VPT (p. 5), Travaux (p. 8) et Services techniques (p. 9). Dans le prochain contact.sev paraîtront les comptes- rendus des assemblées des sous- fédérations PV, LPV, RPV et ZPV. ASSEMBLÉES DES DÉLÉGUÉS Lundi prochain 17 mai à Berne, les délégués de l’USS devraient donner leur feu vert à l’initiative populaire fédérale demandant l’introduction d’un salaire minimum légal. Une rupture radicale avec la conception dominante jusqu’à ce jour, selon la- quelle les salaires dépendent d’abord des forces du marché, puis des parte- naires sociaux. Le salaire minimum demandé par l’USS est de 22 francs de l’heure. Il devra être adapté à l’évolution des prix. Le fait que l’USS s’apprête à lancer cette initiative ne signifie pas qu’elle accorde moins d’importance aux CCT. Bien au con- traire. Le salaire minimum jouera sur- tout un rôle dans les branches où il n’y a pas de CCT comme le net- toyage où les salaires minimums sont de 17 francs l’heure. AC Page 3 Les CCT resteront prioritaires Initiative pour un salaire minimum légal Le team CFF Cargo de Reuchenette-Péry manœuvre les wagons pour la cimenterie Vigier. Pages 6 et 7 Cheminots béton AC La conductrice de train berlinoise Sabrina Tessmer est heureuse de travailler en Suisse. Page 20 Cheminote allemande pan Gilbert D’Alessandro a participé à Paris au 5 e Forum européen des transports publics urbains. On y a parlé de responsabilité sociale des entreprises et de développement durable. Page 19 Syndicalisme et développement durable La crise n’est pas finie. En 2010, le taux de chômage sera probablement supérieur à l’année passée. Des en- treprises ferment leurs portes et de plus en plus de travailleurs se trou- vent à la rue. Mais qu’entendons-nous dire de la part des milieux qui nous ont plon- gés dans cette crise ? Ils disent que la reprise est proche et si nous voulons la saisir il faut économiser. Et où devrait-on faire des économies ? Auprès des travailleurs, des retraités, des chômeurs, des bénéficiaires des rentes invalidité, chez les jeunes et dans les assurances sociales. Voilà des combats politiques qui nous at- tendent pour défendre nos droits. Mais nous voulons aussi construire. Par exemple par le biais de l’initia- tive Cleantech qui demande la créa- tion de places de travail durables et par l’initiative 1 : 12 qui demande une limite vers le haut des salaires. Il y a aussi l’initiative pour un salaire minimal légal que l’Union syndicale suisse s’apprête à lancer. Ces initia- tives sont quelques-unes de nos ré- ponses aux milieux qui se sucrent avec la crise. Les élections fédérales auront lieu l’année prochaine. Nous devrons discuter de manière accrue des en- jeux de ces élections avec notre en- tourage… et nous devrons aussi écouter. Nous devrons démontrer qui dans notre pays s’engage pour dé- fendre notre Etat social. Par des exemples, nous devrons être à même de prouver que c’est la gauche et les syndicats qui nous défendent le mieux. ÉDITO Défendre et construire Extraits du discours du 1 er Mai de Giorgio Tuti

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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 09

14 mai2010

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Cette année, il y avait beaucoup demonde dans les cortèges de la 120e

Journée internationale de lutte destravailleurs. Par exemple, plus de

deux mille personnes ont défilé dansles rues de Genève. Le slogan de l’USS« Du boulot, des salaires, des rentes ! »a bien collé à l’actualité qui voit le

pouvoir d’achat rogné par les me-sures d’économies. Tandis que lesbonus des top-managers, eux,s’envolent. Page 12

Samedi 1er Mai, les syndicalistes sont descendus en masse dans les rues des villes suisses

Boulot, salaires, rentes

Keys

tone

A Genève, le Cartel intersyndical – dont le SEV est affilié – a défilé sous le slogan unitaire : « Défendons ensemble les services publics ».

Les assemblées des délégués des neufsous-fédérations du SEV viennent de sedérouler. A relever les pourparlers envue d’une éventuelle fusion entre laSBV et la VPV (pages 10–11). Dans cenuméro, vous pouvez également lire lescomptes-rendus des assemblées desdélégués des sous-fédérations VPT(p. 5), Travaux (p. 8) et Servicestechniques (p. 9). Dans le prochaincontact.sev paraîtront les comptes-rendus des assemblées des sous-fédérations PV, LPV, RPV et ZPV.

ASSEMBLÉES DESDÉLÉGUÉS

Lundi prochain 17 mai à Berne, lesdélégués de l’USS devraient donnerleur feu vert à l’initiative populairefédérale demandant l’introductiond’un salaire minimum légal. Unerupture radicale avec la conceptiondominante jusqu’à ce jour, selon la-quelle les salaires dépendent d’aborddes forces du marché, puis des parte-naires sociaux. Le salaire minimumdemandé par l’USS est de 22 francs

de l’heure. Il devra être adapté àl’évolution des prix. Le fait que l’USSs’apprête à lancer cette initiative nesignifie pas qu’elle accorde moinsd’importance aux CCT. Bien au con-traire. Le salaire minimum jouera sur-tout un rôle dans les branches où iln’y a pas de CCT comme le net-toyage où les salaires minimums sontde 17 francs l’heure. AC

Page 3

Les CCT resteront prioritaires

Initiative pour un salaire minimum légal

Le team CFF Cargo deReuchenette-Pérymanœuvre les wagonspour la cimenterie Vigier.

Pages 6 et 7

Cheminots béton AC

La conductrice de trainberlinoise SabrinaTessmer est heureuse detravailler en Suisse.

Page 20

Cheminote allemandepan

Gilbert D’Alessandro a participé à Paris au5e Forum européen des transports publicsurbains. On y a parlé de responsabilité socialedes entreprises et de développement durable.

Page 19

Syndicalisme et développement durable

La crise n’est pas finie. En 2010, le

taux de chômage sera probablement

supérieur à l’année passée. Des en-

treprises ferment leurs portes et de

plus en plus de travailleurs se trou-

vent à la rue.

Mais qu’entendons-nous dire de la

part des milieux qui nous ont plon-

gés dans cette crise ? Ils disent que la

reprise est proche et si nous voulons

la saisir il faut économiser. Et où

devrait-on faire des économies ?

Auprès des travailleurs, des retraités,

des chômeurs, des bénéficiaires des

rentes invalidité, chez les jeunes et

dans les assurances sociales. Voilà

des combats politiques qui nous at-

tendent pour défendre nos droits.

Mais nous voulons aussi construire.

Par exemple par le biais de l’initia-

tive Cleantech qui demande la créa-

tion de places de travail durables et

par l’initiative 1 : 12 qui demande

une limite vers le haut des salaires. Il

y a aussi l’initiative pour un salaire

minimal légal que l’Union syndicale

suisse s’apprête à lancer. Ces initia-

tives sont quelques-unes de nos ré-

ponses aux milieux qui se

sucrent avec la crise.

Les élections fédérales auront lieu

l’année prochaine. Nous devrons

discuter de manière accrue des en-

jeux de ces élections avec notre en-

tourage… et nous devrons aussi

écouter. Nous devrons démontrer qui

dans notre pays s’engage pour dé-

fendre notre Etat social. Par des

exemples, nous devrons être à même

de prouver que c’est la gauche et les

syndicats qui nous défendent le

mieux.

ÉDITO

” Défendre et construire “Extraits du discours du1er Mai de Giorgio Tuti

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2 ACTU contact.sevN° 09/1014 mai 2010

LA CGN RENFORCESES LIAISONSLAUSANNE–THONON■ Dès le jeudi 6 mai, lescourses de 7 h au départ deThonon et de 17 h 30 audépart de Lausanne-Ouchy ontété doublées. Cela confirme lesuccès de cette ligne lancée endécembre 2008 et qui a déjàpassé le cap des 220 000passagers et enregistré uneaugmentation de la fréquenta-tion de 43 % entre 2009 et2010. Le trajet Thonon–Lausanne en bateau dure27 minutes contre 1 h 25 envoiture. Il n’y a pas photo !

Nettoyage volantSur les lignes Bienne–Yverdonet Bienne–Olten, les CFFtestent jusqu’à la fin du mois

de juin un système de net-toyage volant des trains. Avecun chariot à roulettes, lesnettoyeurs traversent lesvoitures lorsque le train est enmarche et ramassent tous lesdéchets visibles. Une expé-rience diversement appréciéepar les voyageurs. Certainsvoient d'un bon oeil que lesCFF fassent des effortssupplémentaires pour mainte-nir des voitures propres,d’autres se sentent « déran-gés » durant leur voyage.

MÉTROFRIBOURGEOIS■ Le projet « Métro agglo-mération Fribourg » ou MAFdevrait relier d’ici 2025 Marly àBelfaux, un trajet de 12 kmpour un coup total devisé à750 millions de francs. Ceprojet a été concocté par lesTransports publics fribourgeois(TPF) et non par les pouvoirspolitiques du canton ou de laville de Fribourg en panned’idées au niveau de lamobilité. Par contre, ce seraaux collectivités publiques detrouver les 750 millions defrancs. La bataille du MAF nefait que de commencer.

EN VITESSE

AC

Le recul du tourisme suissen’est pas resté sans inci-dences sur l’activité hôtelièredu Brenscino à Brissago. Or,avec une baisse des nuitéesde 2,2 %, cet impact est restérelativement modéré. Et grâceaux augmentations de prixpour les chambres rénovées,le chiffre d’affaires a mêmelégèrement augmenté. Ladernière étape de la rénova-tion est imminente : une foisles travaux terminés, leschambres avec vue sur le lacauront été toutes entièrementrénovées ; l’autre partie del’hôtel abrite des chambresoffrant un confort plusmodeste à des tarifs avanta-geux. En sa qualité de gérantde la Coopérative des stationsde vacances, Ruedi Hedigeraperçoit en termes declientèle une tendancepalpable vers une cible plusjeune, avec ou sans famille,appartenant au SEV ou encoreau segment privé.

BRENSCINO REFAITPEAU NEUVE

SEV Assurances comme leSEV (voir ci-dessus) a su tirerson épingle du jeu dans uncontexte d’effervescence desmarchés financiers.L’administrateur ErwinSchwarb a signalé au ComitéSEV que ce tournant aurapermis à SEV Assurances deconstituer des provisionsconsidérables.« La prévoyance privéerépond à un besoin grandis-sant », a souligné Schwarb.Erwin Schwarb est venuannoncer l’arrêt des encais-sements à travers lessections. En même temps, il arendu attentif à la nouvelleoffre de SEV Assurances pourla Suisse alémanique consis-tant à remplir les déclarationsd’impôts, prestation deservice qui fait ses preuvesen Romandie depuis bienlongtemps.SEV Assurances prévoitégalement d’élargir à la foissa gamme de produits et sonpublic cible.

SEV ASSURANCES ALE VENT EN POUPE • La première démission du

Comité SEV n’aura pastardé. Antonio Gisondi aabandonné son mandatpour cause de surcharge.La commission de migra-tion est donc appelée àélire un nouveau délégué.

• Une autre démission estintervenue à la tête de lacommission de gestion : laprésidente Stefanie Läng aquitté la commission degestion en raison de saformation professionnellecontinue. René Furrer luisuccède à la fonction deprésident CG.

• En sa qualité de chargé decommunication, Peter Moora éclairé le Comité sur letravail médiatique etl’image, voire l’identitévisuelle du SEV. Le Comitése rallie à l’objectif consis-tant à homogénéiserl’image du syndicat,sous-fédérations etsections comprises.

• Le vice-président ManuelAvallone est venu faire le

point sur l’état d’avance-ment à Cargo CFF. Ladécision de principe duconseil d’administration estattendue au mois de juin.Auparavant, le SEV vise àrencontrer le personnel dela Porte Alsacienne, histoired’identifier ses attentes etbesoins lors d’une assem-blée à Bâle. Le SEVdemande que le personnelsoit associé au processusd’accompagnement.

• Non seulement à la Caissede pensions CFF, maisaussi à Symova et Ascoop,la composition de leurconseil de fondationrespectif fait coulerbeaucoup d’encre. Il résultedes considérations encours que le conseil defondation de la Caisse depensions CFF n’est définiti-vement pas agrandi, aurisque de négliger aussibien les préoccupations despetits syndicats que cellesde la commission dupersonnel.

LE COMITÉ SEV EN BREF

L’administrateur des financesRuedi Hediger est venu fairele point sur le résultat de find’exercice 2009. Il a rappeléau Comité que le SEV pou-vait puiser dans trois sourcespour rester financièrementsain : primo, les cotisationsdes membres, lesquelles re-présentent de loin la plusgrande partie, secundo, lacontribution aux frais d’ap-plication des conventionscollectives de travail et tertio,le rendement de la fortune.

Etoffer l’effectif des membres

L’emprise du SEV sur chacundes trois volets est pourtantrestreinte. Ainsi, les rentréesde cotisations sont tributaires

des effectifs décroissants. « Sinous voulons à la fois endi-guer l’exode de nos membreset accroître notre indépen-dance financière, il nous fautchaque année entre 2500 et3000 nouvelles adhésions »,résume Hediger, chiffres pro-bants à l’appui.

Tirer profit des marchés

Alors que la contribution auxfrais d’application dépend del’issue des négociations sur laCCT entre le SEV et ses parte-naires sociaux, le rendementde la fortune est soumis audiktat des marchés financiers.Notons quel’an dernier,l’embellie surles marchés fi-nanciers a for-tement contri-bué au bonrésultat de find’exercice, le-quel a permisd’alimenter àhauteur de 1,5million defrancs la ré-

serve de fluctuation qui seraitdès lors estimée, selon Hedi-ger, à bel et bien 4 millionsde francs.

L’an dernier, le SEV a géréles moyens à disposition avecune discipline de fer : avec11,9 millions de francs, lescharges d’exploitation ontété inférieures à la sommeinscrite au budget (moins4 %). Les recettes d’exploita-tion ont même légèrementdépassé la somme budgetéede 10,9 millions de francs,dans laquelle est inclusel’augmentation de la cotisa-tion de 14.40 francs par

membre, décidée par le co-mité fédératif.

Minorités sous-représentées ?

En préambule de son rapportsur la situation des secréta-riats SEV, la commission degestion fait état de la bonneentente qui règne au niveaudes antennes régionales.Pourtant, elle condamne lefait que les germanophonesde Suisse alémanique occu-pent une place presque ex-clusive, tant au sein de ladirection que du secrétariatcentral.

La CG pointe du doigtl’encadrement professionneldes membres et des sectionsdans le Mittelland et en ré-gion de Genève, lequel seheurte à un sérieux manquede ressources humaines auSEV. Lors de la discussionau Comité SEV, le présidentGiorgio Tuti a affirmé que ladirection partageait ce pointde vue et allait réfléchir auxmoyens d’améliorer cettesituation.

Peter Moor/AC

Le Comité SEV approuve les comptes annuels 2009 : le SEV reste en bonne santé financière

Le SEV a bouclé l’exercice2009 avec succès. Grâceau bon rendement de lafortune, le syndicat estparvenu à résorber demoitié le déficit de l’andernier.

Nos trois piliers financiers

Ex-P

ress

Les finances du SEV en butte à plusieurs influences.

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ACTU

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contact.sevN° 09/1014 mai 2010

L’initiative pour un salaireminimum s’inscrit dans unevaste campagne menée parles syndicats contre le scan-dale social des bas salaires in-décents. En Suisse, près de400 000 salariés travaillent àun salaire intolérablementbas – un salaire ne permet-tant pas, malgré une activitéà plein temps, de mener uneexistence digne. Cette situa-tion concerne 300 000 fem-mes et plus de 100 000hommes. Dans certainesbranches, même le personnelqualifié ou au bénéfice d’unelongue expérience ne perçoitguère une rémunération plusélevée.

Le secteur des bas salairess’étend : en période de crise,les salariés subissent des pres-sions croissantes pour accep-ter des emplois précaires etmal rémunérés. C’est ainsique pendant la longue crisedes années 90, le nombre detravailleuses et travailleurs àfaible revenu a explosé.

Les syndicats ont obtenuune série d’améliorationsgrâce aux conventions col-lectives de travail (CCT) pré-voyant des salaires mini-maux obligatoires. Or cetinstrument important et ju-dicieux du partenariat sociala peu à peu atteint ses limi-tes.

L’initiative doit donc nouspermettre d’obtenir desavancées sur trois plans :

Premièrement, elle au-ra des effets immédiats sur lessalaires de 11 % des travail-leuses et travailleurs, qu’ilfaudrait relever conformé-ment à la loi. Ainsi, elle profi-tera directement à près de400 000 salariés – notam-

ment dans les branches oules entreprises dépourvuesjusqu’ici de CCT (servicespersonnels, une partie ducommerce de détail et del’industrie), mais aussi dansdes domaines conventionnéscomme la branche du net-toyage, l’industrie horlogèreet textile, une partie de l’hô-tellerie-restauration et ducommerce de détail.

Deuxièmement, unplancher salarial inscrit dansla loi améliorera la protectioncontre la sous-enchère sala-riale et contre les formes detravail précaire ne respectantpas les CCT.

Troisièmement, l’initia-tive demande un renforce-ment du système conven-tionnel. Elle crée ainsi unebase solide pour un systèmeefficace d’accords entre parte-naires sociaux portant surdes salaires minimaux debranche, gage d’une rémuné-ration adéquate pour descentaines de milliers de tra-vailleuses ou travailleurs qua-lifiés.

Notre initiative populairepour un salaire minimumlégal s’inscrit donc dans unconcept d’ensemble, repo-sant sur des principes clairs :

• Chacune et chacun adroit à un salaire décent.

• Sans salaires décents, ilne peut y avoir ni répartitionéquitable de la richesse crééepar la société, ni paix sociale.

• Les très bas salaires etla sous-enchère salariale sontun scandale social – et ne re-gardent donc pas que les em-ployeurs.

Vania Alleva/AC

Lundi prochain 17 mai,l’assemblée des déléguésde l’USS lancera l’initiative« Pour des salaires mini-maux ». Vania Alleva, se-crétaire centrale d’Unia,explique le pourquoi decette initiative populairefédérale.

Gagner sa viecorrectement

Initiative USS pour un salaire minimum

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Vania Alleva.

Pour le SEV, la notion de sys-tème de salaire équitablepeut être vérifiée lorsque lescollègues de toute l’entrepriseréussissent à se regarder dansles yeux, sans avoir mauvaiseconscience. « Nous ne vou-lons pas que le nouveau sys-tème salarial améliore la si-

tuation des uns au détrimentdes autres. Par conséquence,nous demandons la mise enplace d’une classification desfonctions juste, sur la based’une sérieuse évaluation despostes », explique le vice-pré-sident du SEV Manuel Aval-lone qui dirige la délégationde négociation.

Les marges de manœu-vres dans la mise en placed’un système salarial sontgrandes. On peut par exem-ple accorder plus d'impor-tance aux titres d'étudesqu’aux compétences profes-

sionnelles, ceci pour ne citerqu'un des points controver-sés des critères d'évaluation.Sur ce point précis, le SEV etles CFF ne partagent le mêmeavis. Un système salarialéquitable doit permettre parexemple au collègue qui tota-lise 30 années de service deregarder dans les yeux sonjeune collègue qui vientd’arriver dans l’entrepriseparce que la différence de sa-laire entre eux est justifiée etnon pas parce qu’elle résulted’un changement arbitrairedu système. pmo/AC

Le renouvellement de laCCT CFF passe par la re-fonte du système salarial.L’objectif du SEV restel’équité de traitement.

Pour un système équitableRenouvellement de la CCT CFF : le chemin sera long

A. E

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PHOTO DE LA SEMAINE : FÊTE DES TRAVAILLEURS À HELSINKI

Aïssam Echchorfi (médaillon), membre du comité de la section VPT tl, aime découvrir la manière dont on fêtele 1er Mai dans les capitales européennes. Cette année, il est allé en Finlande. A Helsinki 2000 à 3000personnes ont défilé dans les rues, mais Aïssam espérait voir davantage de monde manifester dans le paysqui compte l’un des taux de syndicalisation les plus élevés au monde (environ 70 % de la population active).

..

Durant le mois de juin, le SEV dressera un état des lieux pour ses membres en vue du renouvellement de laconvention collective de travail. Cette information s’adresse avant tout aux membres des comités desections, aux membres de la Conférence CCT et aux personnes de confiance.

Lieux et datesBerne Hotel Bern Lundi 14 juin, 18 h – 20 h,Zurich Volkshaus, Gelber Saal Mardi 15 juin, 18 h 15 – 20 hBellinzone Casa del Popolo Mercredi 16 juin, 20 h – 21 h 30Lausanne Buffet de la Gare, salle des Cantons Jeudi 17 juin, 18 h – 20 h

Une invitation détaillée suivra. Il est déjà possible de s’inscrire par mail : [email protected]

ASSEMBLÉES D’INFORMATION CCT CFF

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4 ACTUcontact.sevN° 09/1014 mai 2010

Les CFF ont des visions d’investissements straté-giques à l’étranger. Ce n’est pas la première fois.Il y a eu le projet « trafic régional dans le sud del’Angleterre », coulé comme il se devait par sonmanque total de synergies avec le réseau natio-nal. Puis le projet de fusion du trafic marchan-dises italo-suisse, qui avait certes plus de sens,mais qui fut torpillé par les risques financiers en-courus.

A ces deux échecs, il faut opposer deux suc-cès majeurs, l’un ancien, l’autre actuel. Le pre-mier succès fut le financement de l’électrificationdans les années 1950 des grands axes aboutis-sant à notre pays : Dijon–Vallorbe,Strasbourg–Bâle, Karlsruhe–Bâle, ligne del’Arlberg, Italie du Nord. En tout, 540 millions,à l’époque, figuraient à ce titre au bilan desCFF ! Et le second succès se concrétisera à la finde cette année et l’année prochaine avec les mi-ses en service des axes (Genève)–Bellegarde–Mâcon et Belfort–Dijon, première étape duTGV Rhin–Rhône, l’amélioration deDole–Vallorbe, le raccordementDelle–Belfort, tous ces projets bé-néficiant de contributions de laConfédération pour un total del’ordre de 320 millions.A noter également unecontribution de 60 mil-lions il y a une dizained’années pour untunnel entre Chiasso et Milan. Tous ces investis-sements concrétisent des visions à long terme,« gagnant-gagnant » pour toutes les parties. Des

investissements que l’on peut qualifierd’intelligents. A contrario, ces exemples démon-trent aussi combien le principe dit de « territoria-lité » (chacun investit sur son territoire/sa ligne)peut être un frein au développement du rail.C’est l’impasse de la parcellisation/privatisationdes réseaux, par opposition à la coordina-tion/collaboration/vision d’ensemble.

Actuellement, au-delà des deux projets detrafic régional transfrontalier en phase de réali-sation, le CEVA franco-genevois et au Tessin laligne Mendrisio–Varese, deux nouvelles idées

mûrissent, la reprise par les CFF duréseau du Piémont d’une part

et de la ligne de la rive Norddu Rhin d’autre part. Descompositions bicourantStadler effectuent des

essais en Valais. Ellessont prévues

pour la liai-son Men-drisio–Gallarate(ligne duSimplon)–aéroportde Mal-pensa.Avec debonnes

correspondances à Gallarate, on pourrait ima-giner que la relation Sud Tessin–Suisse occiden-tale soit plus rapide via le Simplon que par le

Gothard. Et d’autres synergies sont possibles.Dans ce contexte, l’idée de la reprise du trafic ré-gional du Piémont par les CFF a du sens. Maisc’est un très gros morceau : desservir une entitéde 5 millions d’habitants avec une aggloméra-tion, Turin, plus grande que celle de Zurich... Cene sera pas une sinécure pour trouver et conso-lider les structures de collaboration à long terme,hors aléas politiques, permettant de sécuriser lesinvestissements et de mettre en place un concept« gagnant-gagnant ». Par contre, le projet Norddu Rhin Bâle–Schaffhouse s’ajoutant à ce quifonctionne déjà très bien paraît facile à concré-tiser.

Le financement. Il est réglé pour le CEVA etpour la liaison Tessin–Varese (Malpensa), à tra-vers le fonds dit d’agglomération. Evidemment,elle est totalement ouverte pour le Piémont et leNord du Rhin. Apparemment, il faudra desmoyens supplémentaires considérables, moyensqui vont entrer en concurrence avec les nom-breux autres besoins d’investissements urgentstotalisant déjà une bonne trentaine de milliards.Alors, renoncer à ces investissements straté-giques à l’étranger ? Car il s’agit bien de straté-gie : sous la pression de la libéralisation, lesgrands réseaux historiques voisins (FS et DB sur-tout) manifestent une tendance très nette à né-gliger leurs lignes périphériques. Or, pour un petitpays comme le nôtre qui gagne 1 franc sur 2avec nos voisins, la dimension régionale trans-frontalière est vitale. Il s’agit de s’en souvenir.

Michel Béguelin

CHRONIQUE

Investir à l’étranger ? Oui, mais...

Suite à l’augmentation descoûts du maintien del’appareil de production duréseau ferroviaire signalée parles CFF, l’Office fédéral destransports OFT proposed’augmenter les moyens fi-nanciers affectés à l’exploi-tation, à l’entretien et à lamaintenance de l’infrastruc-ture ferroviaire pour les an-nées 2011/12. Le Conseil fé-déral prévoit de compenserles fonds supplémentairespar une réduction des ver-sements au fonds FTP.

Jusqu’à la mi-mai 2010,les cantons ont pu prendreposition dans le cadre d’une

audition relative au projet demessage sur le financementde l’infrastructure ferroviairesuisse (CFF et chemins de ferprivés) et sur la conventionsur les prestations entre laConfédération et les CFFpour les années 2011–2012.

Le projet de message pré-voit que la Confédérationmette à disposition unesomme totale de 4,425 mil-liards de francs sous forme decontributions d’exploitationet d’investissement pourl’infrastructure ferroviaire en2011/2012, soit 1,133 mil-liard de francs pour l’infra-structure des chemins de fer

privés et 3,292 milliards defrancs pour CFF Infrastruc-ture.

Le plafond de dépensesproposé pour CFF Infrastruc-ture dépasse de 332 millionsde francs les ressources dispo-nibles. Pour respecter le pro-gramme de consolidation2011–2013, cette sommedoit être compensée confor-mément à l’arrêté du Conseilfédéral du 16 décembre2009. L’augmentation desressources affectées au main-tien de la qualité des infra-structures des CFF sera com-pensée par une réductiontemporaire des versements

RPLP au fonds FTP. Dans lamesure où la réduction desrecettes du fonds FTP est li-mitée aux années 2011 et2012, il n’est pas nécessaired’adapter le programme deconstruction des projets fi-nancés actuellement par lefonds : de l’avis de l’OFT, laNLFA, les raccordements dela Suisse orientale et occiden-tale au réseau européen àgrande vitesse ainsi quel’assainissement phoniquepourront se réaliser commeprévu. Au cas où le fonds FTPdevrait renoncer à des re-cettes à partir de 2013, il se-rait nécessaire de recourir le

cas échéant à des mesures derégulation (p. ex. déplace-ment de projets ZEB).

L’augmentation du pla-fond de dépenses permet àCFF Infrastructure d’intensi-fier progressivement le main-tien de la qualité des infra-structures en 2011/2012. Ungroupe de travail interne « fi-nancement de l’infrastruc-ture ferroviaire », dirigé parl’OFT, étudie des solutionspour le financement àmoyen et à long terme dumaintien de la qualité desinfrastructures et de l’aména-gement du réseau ferré.

OFT/AC

Coup de pouce en vue pour l’infrastructureFinancement de l’infrastructure ferroviaire 2011/2012

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SOUS-FÉDÉRATIONS ......

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C’est une centaine de per-sonnes, dont 61 avec droit devote, qui se sont réunies le5 mai à Berne, au centre deconférences d’Unia. Une seu-le votation était délicate, celled’une cotisation différenciée.Partant du principe « quigagne plus, paye plus »,l’assemblée l’a acceptée par43 voix contre 14, dansl’espoir de traiter cette idéelors d’un prochain congrès.Pierre-Marc Iseli, TPN, insiste

pour un très large débatavant de passer à l’acte.

Contexte politique difficile

Au préalable, Patrick Clots’est demandé si les trans-ports publics vivaient leursderniers jours, nos élus ont-ils perdu la raison ? De nom-breuses lignes de bus, trainset bateaux sont menacéessuite à des menaces de cou-pes de subventions. « Nousdevons nous battre contreces élus qui nous trahissent et

ne pas nous tromper de cible,restons unis. »

Barbara Spalinger appuiecette réflexion, car les éco-nomies dans ce domaine se-raient très dangereuses. Unefréquentation minimale etquotidienne de 100 passagerspar ligne de bus est tota-lement arbitraire et menacedirectement les ETC. Elle ap-pelle à signer la pétition duSEV et informe qu’une ac-tion symbolique est pro-grammée en juin sur la placefédérale.

La vice-présidente du SEVfait état de la stratégie syndi-cale en ce qui concernel’avenir des fondations decaisses de pensions Ascoop etSymova. Le SEV va nommerun(e) professionnel(le) syndi-cal au sein des conseils defondation afin de renforcer lareprésentation des employés.Une plus grande liberté deparole sera ainsi acquise.

… Ici Nice !

Kurt Nussbaumer, en stagelinguistique en France, n’ou-blie pas de souhaiter unavenir radieux à la sous-fédé-ration et appelle à la mobili-sation des membres sur lesnombreux sujets d’actualité :initiatives diverses et référen-dum sur le chômage… Ilnous invite à jouer la carte dela proximité avec la base.

Histoires de sous

Les résultats financiers de lasous-fédération demeurentfavorables. La bonne tenuede caisse satisfait le caissierRoger Maurer qui propose de

maintenir la cotisation enl’état, à savoir : pour actif2,20 fr. et 1,10 fr. pour retrai-tés. L’assemblée se rallie à cepoint de vue. Martin Rit-schard, vice-président, an-nonce que 22 bons pour unweek-end à Brenscino ontdéjà trouvé preneurs. Vive lerecrutement ! La VPT a acquis243 nouveaux membres en2010, un résultat moyen.Erwin Schwarb, directeur deSEV Assurances, expose les

nouvelles dispositions légalespour l’encaissement des coti-sations d’assurances vie (con-tact.sev n° 8/2010). Suivantla FINMA (Autorité fédéralede surveillance des marchésfinanciers), de nouvelles rè-gles s’imposent et le siègecentral de SEV Assurances àBâle procédera à cette opéra-tion. La passe d’armes est sé-vère entre le collègue Pierre-Alain Perritaz (TPF) qui necomprend pas cette vision et

craint une perte de recettespour les sections et ErwinSchwarb. Celui-ci entendavant tout répercuter les bé-néfices aux coopérateurs, lesmembres-clients.

Engagements et remerciements

Un appel est lancé pour pal-lier le manque de sectionsorganisatrices des Assembléesrégionales VPT. La sous-fédé-ration souhaite s’appuyer surces rendez-vous annuels afinde rencontrer les militants.

Plusieurs membres quit-tent les rangs du Comité cen-tral. Danièle Dachauer, vice-présidente, les remercie tous,en soulignant que la plupartétaient ou sont encore enga-gés dans leur propre sectionsyndicale, parfois mêmecomme président. Sont ho-norés : Helena Rieder, DanielMonod, Georg Mani, PierreDovat, Bernhard Siegenthaleret André Niggli (commissionde gestion). Jean-François Milani

Journée de branche des re-traités VPT: le mardi 22 juin2010 à Berne, merci de vousinscrire auprès de votre comitéde section.

Assemblée des délégués de la sous-fédération VPT

Des débats dynamiques et engagésLes délégués de la sous-fédération du personneldes entreprises de trans-ports privés vont soumet-tre au Comité SEV la pro-position d’une cotisationqui tient compte du reve-nu. Comme l’a exprimé leprésident du jour PatrickClot, la nouvelle organisa-tion par branche de la VPTdoit nous rendre plus fortset combatifs.

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Les participants ont participé aux débats de manière particulièrement attentive.

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Erwin Schwarb, directeur de SEVAssurances.

Peter Moor, chargéd’information et de lacommunication au SEVet rédacteur de chef,informe de la lignedirectrice des journauxsyndicaux et de la lignegraphique de l’imageSEV. Les sous-fédéra-tions sont invitées àsuivre cette ligne pourune question d’homogé-néité. Quant à donner vieà vos activités et diversesassemblées par vosécrits, « donnez-nousvos textes et nous lesmettrons en valeur, c’estnotre métier ». Afin derendre compte de la viesyndicale, le SEV adiminué le budgettechnique, mais aug-menté sa dotation enpersonnel.Les journaux con-tact.sev, kontakt.sev,contatto.sev paraissentvingt-cinq fois par an.

VOTRE JOURNAL CONTACT.SEV UN LIEN ENTRE LES MEMBRES

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” C’est surtout pour des cheminotsengagés comme ceux deReuchenette-Péry que le SEV se bat pourle maintien et le respect d’une bonneconvention collective de travail. “Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical SEV

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u bois, du chocolat…Les quatre agents de la

manœuvre du team CFF Car-go du Jura bernois et du hautdu canton de Neuchâtel tra-vaillent sur le tronçonReuchenette-Péry – Le Locle –Col-des-Roches. Chaque se-maine, ce team assure lamanœuvre des wagons pourle chargement du bois auCol-des-Roches et à St-Imier,le transport des matières pre-mières pour la chocolaterieCamille Bloch à Courtelary,la livraison des marchandisespour le centre Coop de LaChaux-de-Fonds. Le teamprend également en chargedes wagons de vieux papieret des conteneurs poubellesdes collectivités publiques duvallon de St-Imier. Chaque

D jour, le team réceptionne etprépare deux trains qui sontacheminés à Bienne.

… et du ciment

Mais le client numéro un duteam, celui qui leur procuredu lundi au vendredi le plusde travail, c’est le cimentier

Vigier. Une carrière exploitéedès 1890, qui a notammentfabriqué du ciment pour lechantier du barrage valaisande la Grande-Dixence. Il y aencore quelques mois, c’-étaient des employés de la ci-

menterie qui effectuaient lamise en place des wagons.Aujourd’hui, ce travail estpris en charge par le teamCFF Cargo de Péry-Reuche-nette. Chaque jour, entre1000 et 3000 tonnes de ci-ment quittent par chemin defer le vallon de St-Imier. Et

chaque jour des wagons dedéchets industriels et decombustible sont acheminéspour alimenter l’imposantfour de la cimenterie. Deplus, 62 trains complets decharbon en provenance de

Bâle sont aiguillés chaque an-née chez le cimentier Vigier.

Un team hyper-polyvalent

Roland Beuchat, Patrick Du-commun, Gilles Fridez etAlain Wütrich sont les quatremembres du team CFF Cargode Reuchenette-Péry. Unteam hyper-polyvalent. Lesquatre conduisent la loco-motive-tracteur, assurent lamanœuvre des wagons pourtous leurs clients du haut ducanton de Neuchâtel et duvallon de St-Imier, effectuentle contrôle des wagons et gè-rent leur travail sur écran de-puis le local de la gare voya-geurs de Reuchenette-Péry.Lors de notre visite à Reuche-nette-Péry, étaient présentsRoland Beuchat et PatrickDucommun, ainsi que leursupérieur Alain Weber, chef« Régional Cargo Produc-tion » pourl’Arc juras-sien. AlainWeber dirigele team deReuchenet-te-Péry depuis son bureau deNeuchâtel. Il a tenu à nousaccompagner lors de cette vi-site, « une occasion malheu-reusement trop rare pourmoi d’aller sur le terrain, jesuis trop souvent scotchédans mon bureau par montravail administratif ». Nousmontons sur la locomotive-tracteur de manœuvre « TmIV » pilotée par Roland Beu-chat. Le cheminot commu-nique par radio avec son col-lègue Patrick Ducommunresté sur les voies d’où il ac-croche et décroche les wa-gons destinés à la cimenterieVigier. « Le team de Reuche-nette-Péry est bel et bien

composé de quatre chemi-nots. Aujourd’hui, RolandBeuchat et Patrick Ducom-mun travaillent ici à Reuche-nette-Péry, le troisième, AlainWütrich, travaille au Col-des-Roches pour le char-gement du bois et le qua-trième, Gilles Fridez, a congé.Naturellement, nous tâchonsde faire en sorte qu’il y ait untournus entre eux », nous ex-plique Alain Weber.

Flexibilité et sécurité

Après une série de manœu-vres sur les voies de raccor-dement de la cimenterie, lescheminots s’arrêtent dans lesbureaux de la Vigier pourprendre un café. Les contactsentre les cheminots et le per-sonnel de la cimenterie sontchaleureux. Au fil de la dis-cussion, on apprend que60 % de la production de ci-

ment de chez Vigier sont dis-tribués par chemin de fer, les40 % restants empruntent laroute. Les cheminots RolandBeuchat et Patrick Ducom-mun sont satisfaits que CFFCargo s’engage à développerson activité dans une régionpériphérique. Les conditionsde travail ne sont pas tou-jours faciles : il faut fairepreuve de beaucoup de sou-plesse avec les horaires poursatisfaire les clients. La sécu-rité est un souci permanentet il faut composer avec unemétéo qui n’est pas toujourssouriante. « Nous travaillonsparfois sur du verglas, parmoins 15 degrés », relève Ro-

Des cheminots bétonRencontre avec le team CFF Cargo de Reuchenette-Péry

A 10 minutes de train de Bienne, dans la partie inférieure du vallon de St-Imier, près des gorges duTaubenloch, quatre cheminots se relaient pour manœuvrer des wagons pour la cimenterie Vigier.

” Ici à Reuchenette-Péry, en hiver, lesoleil a du mal à passer... “Patrick Ducommun, agent de manœuvre

” L’équipe de Reuchenette-Péry, grâce à sesefforts, est en mesure d’assurer la desserte de lacimenterie Vigier à l’entière satisfaction du client. ”Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF

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land Beuchat. « Ici à Reuche-nette-Péry, en hiver, le soleila du mal à passer... » confir-me avec un sourire entenduPatrick Ducommun.

Féroce concurrence

A cause de la débâcle deSwissmetal à Reconvilier – àl’époque un bon client pour

le rail – le team CFF Cargo deReuchenette-Péry a perdu ladesserte de la vallée de Ta-vannes où il effectuait éga-lement du transbordementde bois. Un dégât collatéraldes restructurations entre-prises par le sinistre ex-ma-nager de la Boillat MartinHellweg. La reprise des acti-

vités de la cimenterie Vigierest tombée à point, elle a per-mis d’éviter que ce team soitdémantelé. « La Confédéra-tion a donné mandat à CFFCargo d’effectuer le trafic deswagons isolés, indique Jean-Louis Scherz, porte-parole desCFF. Cela fait plaisir de voirque l’équipe de Reuchenette-

Péry, grâce à ses efforts, est enmesure d’assurer la dessertede la cimenterie Vigier à l’en-tière satisfaction du client. »Jean-Louis Scherz ne cachepas que la concurrence avecla route reste féroce. « Noscoûts fixes sont supérieursà ceux des transporteursroutiers. »

Des cheminots qui méritent unebonne CCTJean-Pierre Etique, secrétairesyndical SEV, est domicilié àCourtelary. En sa qualité d’-ancien responsable du teamCargo de Reuchenette-Péry, ilconnaît bien la situation.« Comme tous les collèguesde la production Cargo, c’estun team très motivé. Grâce àson engagement et sa sou-plesse, non seulement il con-tribue à maintenir une acti-vité fret sur la ligneBienne–La Chaux-de-Fonds,mais il permet à CFF Cargode travailler avec un impor-tant client comme Vigier.C’est surtout pour des chemi-nots engagés comme ceux deReuchenette-Péry que le SEVse bat pour le maintien et lerespect d’une bonne conven-tion collective de travail.

Texte et photos: AlbertoCherubini

Roland Beuchat conduitle tracteur tandis que

Patrick Ducommuns’active à la manœuvre

sur les voiesde raccordement dela cimenterie Vigier.

La gare voyageurs de Reuchenette-Péry est occupée par le team Cargo.

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Lors des assemblées desdélégués des sous-fédérationsdu SEV, il y a ce qui se dit du-rant l’assemblée et il y a cequi se dit durant les pauses.Mercredi 5 mai, au restaurant

Schützenhaus de Berthoud,nous avons tendu l’oreilleégalement durant les pauses.Instructif !

Le spectre NOA

Premier témoignage : « Il pa-raît que « Best Infra Over-head » ne touchera que lescollègues qui travaillent dansles bureaux. C’est faux, beau-coup d’entre nous qui som-mes sur le terrain risquonsaussi de perdre notre poste.Moi, par exemple, c’est bienpossible que je finisse chezNOA. » Deuxième témoi-gnage : « De nombreux chefsont adopté cette tactique : situ les contraries, ils te mena-cent de t’envoyer chez NOA.Cette menace est de plus en

plus utilisée. » Troisième té-moignage : « Dans certainessphères dirigeantes des CFF, ily a une fâcheuse tendance ànous prendre pour des cons,nous autres ouvriers de lavoie. On fait planer sur nousla menace de nous envoyerchez NOA et de refiler le tra-vail à la sous-traitance. »

Inquiétudes

Lors de l’assemblée, les gran-des lignes de la réorganisa-tion « Best Infra Overhead »de la Division Infrastructureont été présentées par le

secrétaire syndical Urs Huber.A vrai dire, les inquiétudesexprimées durant les pausessont également apparues du-rant l’assemblée. « Ils disentque seuls les ouvriers nonproductifs sont touchés parla réorganisation et qu’ilsvont même créer cent nou-veaux postes. C’est faux ! Il ya des collègues à tous les éta-ges qui perdent leur poste »,a lancé le président centralChristian Suter.

Salaire au mérite ?

Si la réorganisation « Best In-fra Overhead » concerne uni-quement les employés de laDivision Infrastructue, la ré-forme du système salarial« Total Compensation » ou

« ToCo », touchera toutes lescatégories du personnel desCFF. Une réforme au sein delaquelle les CFF veulent ac-corder une place prépondé-rante au salaire au mérite. Lesecrétaire syndical Nick Ra-duner a présenté le projet deréforme. A la question « àquel moment nous, mem-bres du SEV, devrons interve-nir pour éviter que la réformedu système salarial fasse lapart trop belle à la perfor-mance ? » du délégué TiborLedegeber de la sectionNord-Ouest, le secrétaire syn-

dical NickRaduner a ré-pondu« dans le ca-dre de laConférenceCCT, maisnous devonstous nous te-nir prêts pourune fortemobilisationsyndicale ».

Affairesinternes

Suite auxquestions d’actualité, le prési-dent central Christian Sutera rondement mené la partiestatutaire. Hans-Ulrich Keller,responsable du recrutementau sein de la sous-fédération,a présenté la situation deseffectifs qui reste stable avecplus de 2580 membres. Lesdélégués romands deman-dent que tous les documentsremis lors de l’assemblée desdélégués soient traduits enfrançais.

En fin de séance, l’as-semblée a plébiscité BarbaraMarcionetti comme déléguéeSEV au congrès de l’Unionsyndicale suisse qui se tiendrales 5 et 6 novembre pro-chains à Berne.

Alberto Cherubini

Assemblée des délégués de la sous-fédération Travaux

Ras-le-bol des restructurations« Best Infra Overhead », lanouvelle réorganisation dela Division Infrastructuredes CFF, sème l’inquié-tude au sein des membresde la sous-fédération SEVTravaux.

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L’assemblée des délégués de la sous-fédération Travaux a surtout débattu sur le controversé projet de réorganisation des CFF « Best Infra Overhead ».

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La table du comité, de g. à dr. : Hans-Ulrich Keller, responsable du recrutement ; Christian Suter,président central ; Markus Kaufmann, secrétaire ; Hugo Ruoss, caissier et Ernst Walder, membreadjoint.

Lors de leur assemblée tenue le 5 mai à Berthoud, les délégués dela sous-fédération SEV Travaux ont, à l’unanimité, soutenu ladémarche de la section Arc lémanique. Démarche faite par voie delettre-pétition auprès de M. Philippe Gauderon, directeur de laDivision Infrastructure, demandant le maintien du poste de Marie-Rose Fontana, cuisinière d’équipes. Marie-Rose Fontana travailledepuis une quinzaine d’années aux CFF. Elle a un contrat à duréedéterminée qui prendra fin le 31 mai. Les plats de Marie-RoseFontana sont très appréciés par les ouvriers des chantiers ferro-viaires. Elle mijote plus de 400 repas par mois. Les pétitionnairesaimeraient bien pouvoir continuer à profiter de ses services.Marie-Rose Fontana est à quelques années de la retraite, ce seraitvraiment injuste de la laisser tomber après tant d’années de bons etloyaux services. Ci-dessous le texte de la résolution de soutienvotée par l’assemblée des délégués. AC

« Les membres de l’assemblée des délégués de la sous-fé-dération SEV Travaux approuvent et soutiennent pleinementla section Arc lémanique dans la démarche qu’elle effectuepar courrier adressé à Monsieur Gauderon. La sectiondemande que la collaboration entre Marie-Rose Fontana etles CFF puisse continuer au-delà du 31 mai 2010. Cetteemployée de I-IH-WUB de Lausanne doit être intégrée dansl’effectif actuel des cuisinières d’équipes des CFF, avec desconditions d’engagement identiques. »

RÉSOLUTION DE SOUTIEN EN FAVEUR D’UNECUISINIÈRE D’ÉQUIPE

Le président central Chris-tian Suter a rendu un belhommage au ValaisanJean-Maurice Monay quiparticipait à sa dernièreassemblée des délégués. Leveinard prendra cet été saretraite. Chef de team IA(InnenAnlagen) de St-Mau-rice, Jean-Maurice Monayest une personnalité recon-nue loin à la ronde aussibien pour ses activitéssyndicales que pour sescompétences professionnelles dans le domaine pointu desinstallations de sécurité. « Un tout grand merci pour tonengagement syndical souvent critique mais toujoursconstructif », lui a lancé Christian Suter.Bonne et longue retraite, Jean-Maurice ! AC

BONNE RETRAITE JEAN-MAURICEAC

Jean-Maurice Monay.

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Un savoir-faire important vadisparaître inexorablement sil’entreprise ne parvient pas àstopper l’évo-lution démo-graphique.

Les CFF seront sévèrementtouchés d’ici 10 à 20 ans

Les 34 délégués attendentavec curiosité la présentationde la stratégie du personnelfigurant à l’ordre du jour del’assemblée des délégués, le5 mai, à l’hôtel Astoria àBerne. La structure de l’effec-tif du personnel et des grou-pes professionnels est toutd’abord présentée. Il s’avèreque l’âge moyen du per-sonnel des CFF est actuel-lement de trois ans supérieurà celui de la population ac-tive en Suisse, toutes caté-gories professionnelles con-fondues. La structure d’âge sesitue entre 37 et 60 ans chezles artisans et entre 41 et 62ans dans les rangs du per-sonnel ouvrier. Les CFF se-

ront sévèrement touchés parl’évolution démographiqued’ici 10 à 20 ans. La situationvarie fortement d’un groupeprofessionnel à l’autre. LesCFF prennent très au sérieuxle sujet dans le cadre de lastratégie des ressources hu-maines en mettant l’accentsur le recrutement et le déve-loppement du personnel, surle système salarial et sur lastratégie en matière de santé.Il sera vraisemblablementtoujours plus difficile de re-cruter de jeunes collabora-teurs et collaboratrices sus-ceptibles de satisfaire auxexigences en termes de santé.

La situation dans l’entreprise

Dans son exposé, WernerSchwarzer fait état de décla-rations de nos supérieurs se-lon lesquelles nous aurionssuffisamment de personnel.Si la quantité est suffisante, laqualité n’est hélas souventpas au rendez-vous, les colla-borateurs adé-quats n’étantpas au bonendroit. Cesmêmes supé-rieurs oublienttout simple-ment qu’ilsont eux-mêmes engagé cescollaborateurs et qu’il est deleur devoir de les formerpour répondre aux condi-tions du marché et de lesfaire progresser au plan pro-fessionnel. La conduite dupersonnel est basée sur desvaleurs humaines, telles l’in-tégrité et l’estime de l’autre.L’estime témoignée au colla-borateur qui met sa force detravail au service de l’entre-

prise ne favorise pas seu-lement sa motivation, maisaussi la confiance qu’il accor-de à ses supérieurs, souligneWerner Schwarzer. Le modede direction des CFF est mal-heureusement trop axé surune orientation entrepreneu-

riale. Oui, il déplore le man-que de pondération, voirel’absence de l’aspect humainet, surtout, de compétencessociales. Cette déclarationest-elle vraiment pertinente ?se demande-t-il. Oui, abso-lument. Il en veut pourpreuve le fait que la « promo-tion et la préservation de lacompétence du personnelsur le marché du travail et dela santé du personnel » ne fi-

gurent qu’ausixième rangdans la liste dessept prioritésde l’orientationstratégique dugroupe en ma-tière de res-sources humai-nes. A l’évi-dence, il y a undéséquilibreentre l’orienta-tion entrepre-neuriale etl’orientationhumaine.Nous n’igno-rons pas que

les exigences formulées àl’égard de notre employeurcroissent constamment.Nous le respectons. La pres-sion augmentant, qualité,coûts et prestations doiventêtre optimisés. Si les déve-loppements technologiques

offrent denouvelles pos-sibilités, ilsimpliquentaussi forma-tion, forma-tion continueet aménage-

ments de notre infrastruc-ture. Il est temps que certainspoliticiens – et leur parti –comprennent que ces inves-tissements ne sont pas réali-sables sans argent.

Le peuple suisse l’a com-pris. Il soutient son cheminde fer. Les CFF jouissent d’unsoutien unique au monde.Les collaborateurs s’identi-fient pleinement à leur che-min de fer. Et WernerSchwarzer de souligner quenous autres, collaboratrices etcollaborateurs, sommes lebien le plus précieux de cechemin de fer. A nous tousde veiller à ce qu’il en de-meure ainsi en prenant soinde notre chemin de fer, denotre environnement et denotre avenir.

Les aspects financiers et lesélections

Le caissier Kurt Wyss pré-sente les comptes annuels etle budget 2010. Les déléguésapprouvent le rapport de laCG et remercient les per-sonnes concernées de leur

important travail. Notre se-crétaire Walter Abt a hélas dûabandonner immédiatementsa fonction, pour diverses rai-sons, avec effet au 30 avril. Lacommission centrale a tenuune séance extraordinaire le4 mai, afin de régler la ques-tion en présence de la CG. Lanouvelle composition de lacommission centrale est pré-sentée aux délégués. StefanMeier a été élu 2e vice-prési-dent, afin qu’un représentantde la manœuvre fasse à nou-veau partie de la commis-sion. Les délégués élisent lenouveau secrétaire en la per-sonne de Urs Hofmann.Nous remercions ces collè-gues d’avoir accepté des’impliquer et leur souhai-tons plein succès dans leursnouvelles tâches.

Les propositions

Le réalignement opéré à lacommission centrale a impli-qué une adaptation des sta-tuts et du règlement des in-demnités. Comme cela a étéindiqué à plusieurs reprisesdans les Infos TS, nous sou-haitons supprimer les chan-gements de tour avec demi-jour de congé qui sontprévus dans la réglementa-tion spécifique de la duréedu travail (BAR) à l’entretienpréventif de RM. Les délé-gués approuvent la proposi-tion et chargent le secrétariatSEV d’agender sans tarder desnégociations et, en mêmetemps, d’examiner le recoursau tribunal arbitral.

Le service de presse SEV-TS/AC

La démographie du personnel CFFAssemblée des délégués de la sous-fédération du personnel technique (TS)

Aux CFF, 67 % des colla-boratrices et des collabo-rateurs sont âgés de41 ans et plus. La sous-fédération (TS) a frappé àla porte du chef du per-sonnel du groupe, MarkusJordi, pour obtenir des in-formations au sujet de lastratégie retenue en ma-tière de recrutement dupersonnel et du maintiende son application.

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Pour son assemblée des délégués, la sous-fédération TS a invité le chef du personnel CFF Markus Jordi (à droite).

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Les délégués de la sous-fédération TS ont appris que l’âge moyen du personnel des CFF est ac-tuellement de trois ans supérieur à l'âge moyen de la population active suisse.

” L’estime témoignée au collaborateur qui metsa force de travail au service de l’entreprise nefavorise pas seulement sa motivation, mais aussila confiance qu’il accorde à ses supérieurs. ”Werner Schwarzer, président central TS

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10 SOUS-FÉDÉRATIONS contact.sevN° 09/1014 mai 2010

Depuis une année, soit le 18mai 2009, les délégués desdeux sous-fédérations ontdiscuté pour la première foisd’une collaboration étroite deleurs deux organisations – iln’est pas encore vraiment dé-cidé de quoi cette coopéra-tion aura l’air. Mais on peutcompter avec un échanged’idées régulier, l’élaborationet la représentation com-mune de revendicationsCCT, des projets communs…Finalement, la question de lafusion des deux sous-fédéra-tions sera posée.

Les différencesBien que la SBV et la VPVaient beaucoup de simili-tudes, beaucoup de diffé-rences subsistent pour desraisons historiques. Celacommence déjà par les struc-tures : la « conférence des dé-légués » de la SBV s’appelle àla VPV « l’assemblée des délé-gués ». La SBV a un bureau dela conférence de direction etune conférence de directiondans laquelle sont représen-tées les 12 régions, dans les-quelles les membres sontrépartis selon leur lieu de do-micile. Quant à la VPV, elleest dirigée par le comité cen-tral et comporte 6 sectionsdans lesquelles les membressont répartis selon leur lieude travail.

Le pour et le contre

Beaucoup de raisons parlenten faveur d’un cheminementcommun jusqu’à un possible« mariage », comme le prési-dent VPV Roland Schwager

s’est plu à appeler la fusion :cela donnerait naissance à laplus grande sous-fédérationdu personnel CFF actif (seu-les la VPT et la PV seraientplus grandes) où 6000 mem-bres seraient organisés, ce quilui donnerait un vrai poidslors des négociations. Onpourrait s’attendre à unebaisse des coûts due à une di-minution des indemnités età une professionnalisation dela direction de la nouvellesous-fédération. Les membres– car c’est d’eux qu’il s’agit enfin de compte – auraient uninterlocuteur unique et onpourrait leur apporter unplus grand soutien. La répar-tition des membres aujour-d’hui parfois difficile entre lesdeux sous-fédérations seraitfacilitée. Beaucoup de genstravaillant dans l’adminis-tration s’identifient avecl’entreprise.

Ces points positifs sontcontrebalancés par certainesconséquences négatives

d’une fusion : le comité SEVserait réduit, le sentimentd’appartenance dans la sec-tion pourrait en souffrir, cela

pourrait même signifier uneperte de membres. Lors de ladiscussion, on a cependanteu le sentiment que beau-

Les sous-fédérations SBV et VPVLa SBV et la VPV ontbeaucoup de points com-muns – entre autres le faitque leurs membres tra-vaillent pour la plupartdans des bureaux. Est-cequ’une fusion serait unebonne chose ?

La SBV et la VPV se sont rencontrées lors d’une première séance commune – ce n’est qu’un début

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Elisabeth Jacchini (SBV) et Roland Schwager (VPV, tout à droite) dirigent l’assembléeréfléchiront à la possibilité d’une plus proche collaboration, voire plus. Ils étaient pou

Durant la matinée, les délé-gués de la SBV, la sous-fédéra-tion du personnel de l’ex-ploitation et de la vente, sesont concentrés sur les affai-res internes à la sous-fédéra-tion. Alex Bringolf, présidentde la conférence des délé-

gués, a fait remarquer que lepersonnel de l’exploitation etde la vente n’allait pas au-devant d’une période calmeet insouciante : « Divers pro-jets des CFF nous inquiè-tent. » La présidente de lasous-fédération Elisabeth Jac-

chini s’est exprimée dans lemême sens : « Nous n’avonsactuellement pas beaucoupde raisons de rire. » Les diverschangements et réorganisa-tions amènent de l’insécurité,le personnel de vente est souspression. Ce qui est positifpar contre, c’est que les colla-borateurs ont souvent debonnes relations avec leurssupérieurs et qu’ils se sententbien dans les teams.

Objectif 4000 membres

Au niveau des centres d’ex-ploitation, la centralisationcontinue. Pour beaucoup,cela signifie un nouveau lieude travail et des déplace-ments importants. CFF Car-go International, dont lacréation est en cours, a lamauvaise idée de vouloir sepasser de CCT. Cela va bienavec la nouvelle tendancedes CFF : le partenariat socialen souffre. Les salaires, sur-tout ceux du personnel ou-vrier mais aussi du personnelde la vente, constituent un

thème épineux. Cela devraitêtre une raison pour adhérerau syndicat. La présidentecentrale espère atteindre4000 membres dans la sous-fédération. La nouvelle sec-tion de la Police ferroviaire etcelle de Securitrans qui a étéressuscitée pourraient biencontribuer à ce que cet ob-jectif soit atteint.

Elections et vision d’avenir

Mathias Schmid a été élu entant que membre remplaçantde la CG, Pierre Delalay entant que membre remplaçantCCT pour le Valais, René Dü-rig en tant que délégué CCTpour la région Zurich et Syl-vie Niklaus en tant que délé-guée remplaçante CCT pourla région Zurich.

Elisabeth Jacchini a éga-lement fait un petit saut versle futur, évoquant la confé-rence d’automne qui auralieu à Ovronnaz, avec unejournée entière dédiée authème « work-life balance ».

pa./mv

Les points statutaires del’ordre du jour sont connuscomme n’étant pas trèspassionnants. Pourtant, ilscontribuent aussi à rendrele syndicat vivant.

Divers projets des CFF continuent à inquiéter le personnel

Assemblée des délégués de la sous-fédération du personnel de l’exploitation et de la vente

pan.

Alex Bringolf (à gauche), Elisabeth Jacchini (2e depuis la droite) et Manfred Schaffer (à droite) ont pris congé (de g. àdr.) de Kurt Egloff, Ruth Schweizer et Clemens Cola.

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SOUS-FÉDÉRATIONS

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contact.sevN° 09/1014 mai 2010

coup de membres voientplus de chances que de ris-ques. Beaucoup de questionsrestent ouvertes mais dans le

processus à venir, on aural’occasion d’y répondre. Ilétait logique que les mem-bres réunis dans l’assemblée

commune aux deux sous-fédérations se prononcent àl’unanimité (avec quelquesabstentions) pour poursuivreles étapes proposées et com-pléter les bases déjà jetées.Une fusion ne peut pas sefaire du jour au lendemain, lapremière date possible pourune réunion des deux sous-fédérations – qui n’est pasencore taillée dans la pierre –serait le 1er janvier 2012.D’ici là, le rapprochementdoit être renforcé avec pru-dence et persévérance à lafois. Au niveau de la direc-tion syndicale, deux rencon-tres annuelles doivent avoirlieu, afin de soigner la colla-boration. Des modèles d’or-ganisation possibles à l’avenirseront développés. Concer-nant certaines questions syn-dicales, des manifestationscommunes peuvent déjà êtreorganisées dans un avenirproche, et des prises de posi-tion communes peuvent êtrerédigées. Les prochaines as-

semblées des délégués peu-vent être aussi menées en-semble, en partie du moins.

Au niveau des sections,une collaboration doit aussiavoir lieu dans la mesure dupossible. Des manifestationscommunes sur des thèmessyndicaux comme la CCT ouToco pourraient être organi-sées, mais aussi des assem-blées de section communesou d’autres actions afin demieux se connaître.

Contacts déjà existants

Aujourd’hui déjà, le prési-dent VPV et la présidenteSBV entretiennent des con-tacts cordiaux et réguliers. ABâle, une communauté detravail a vu le jour, qui assurel’encadrement des membresdu siège de Cargo à l’Elsässer-tor.

Le potentiel

La SBV et la VPV sont deuxgrandes sous-fédérations duSEV, mais elles couvrent un

secteur où le potentiel derecrutement est grand. Il faututiliser ce potentiel. Dansl’administration, les gens em-ployés sont généralementformés à l’extérieur du do-maine des chemins de fer, ilest de ce fait plus difficile deles atteindre. Il faudra encoreprouver qu’une nouvellesous-fédération pourrait ob-tenir de meilleurs résultats enmatière de recrutement.

pan./mv

V pourraient bien s’unir

e, en tant que présidents des deux sous-fédérations qui, durant les mois à venir,ur la première fois ensemble à une assemblée des délégués commune.

Les délégués se sont ensuitepenchés sur les sujets syndi-caux. L’AD s’est pour la pre-mière fois déroulée en deuxphases : le matin a été consa-cré aux sujets syndicaux.L’après-midi, les représen-tants de la VPV et de la SBVse sont réunis pour aborderensemble la question d’unecollaboration, voire d’uneéventuelle fusion.

Une confirmation pour le comité

Les délégués ont approuvé lerapport annuel et les comp-tes annuels. Le comité cen-tral interprète cette approba-

tion comme une marque deconfiance et la confirmationde la pertinence de la voieempruntée, soit une utilisa-tion correcte des moyens fi-nanciers mis à disposition,une analyse critique desquestions d’actualité au plansyndical, la présentation del’opinion de la VPV au seindu SEV et la défense sans re-lâche des intérêts des mem-bres.

Une nouvelle page d’accueil

René Zedi, président de laZPV à Lucerne, a été élucomme représentant à lacommission CCT - CFF. Mar-kus Rüegsegger (VPVNWCH) reprend le mandatvacant à la commission CCTde CFF Cargo et VerenaGämperli (VPV SG) remplacele membre sortant MarcelRimer à la CG de la VPV. Lesdélégués ont en outre acceptéla création d’une nouvellepage d’accueil VPV. Celle-cis’inspire de la page d’accueildu SEV et de la SBV. Plate-

forme moderne, elle devraitpermettre de communiquerdans les meilleurs délais avecles membres et favoriser le re-crutement des membres.

Des problèmes brûlants

Les problèmes sur lesquels lesyndicat doit se pencher sontnombreux. Le développe-ment de la CCT, le nouveausystème salarial et les déve-loppements prévus à Cargofigurent au premier plan despréoccupations des membresde la VPV. Des doutes ont étéémis s’agissant de savoir siToco apporte véritablementla transparence et l’équitésouhaitée. Les délégués ontressenti la manière d’agir desCFF pour le moins commepeu délicate : un an et demide travaux préparatifs, puis lamenace de davantage exter-naliser des tâches si les syndi-cats refusent ToCo. La façonunilatérale des CFF d’inter-préter le partenariat socialpréoccupe les délégués etprovoque de plus en plus de

résistance. Quant à savoir sile terme de « développe-ment » est approprié pourqualifier le nouveau systèmesalarial, il est permis d’en

douter. Les délégués crai-gnent en effet qu’il s’agisseplutôt d’un projet de déman-tèlement.

Sh/pa

CCT : un « développement » qui soulève beaucoup de questions

Assemblée des délégués de la sous-fédération du personnel de l’administration

Les délégués de la VPVont tenu leurs assisessous la présidence deRoland Schwager. Ils ont– comme de coutume auprintemps – réglé toutd’abord les affaires statu-taires.

Alex

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Une déléguée de la VPV attentive et impliquée.

La vice-présidente du SEVBarbara Spalinger a renduvisite à l’assemblée durantl’après-midi. Jetant un regardsur le projet de fusion, elledéclara, très pragmatique :« Faites-le si c’est utile, sinonlaissez tomber ! » Nick Radunera parlé du renouvellement dela CCT et du projet Toco.D’autres thèmes abordésétaient la mobilisation et lacaisse de pensions.

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12 ACTUcontact.sevN° 09/1014 mai 2010

Le slogan de l’Union syndi-cale suisse (USS) pour ce1er Mai 2010 a attiré des di-zaines de milliers de per-sonnes dans les rues de Suisselors des douzaines de mani-festations organisées à cetteoccasion. Et le message sem-ble bien être passé. Seulesdeux ombres au tableau : lemauvais temps et les débor-dements de casseurs à Zurich.Ci-après quelques citationsextraites de certains discoursprononcés par des représen-tants de l’USS.

« L’offensive concertée di-rigée contre l’Etat social quenous sommes en train devivre aujourd’hui (…) faitpasser à l’arrière-plan tout ceque la Suisse a jamais vécuà ce jour. Et cela, pas seu-lement avec les rentes du2e pilier, mais aussi avecl’assurance-chômage. Or c’estprécisément les victimes de lacrise financière, les chômeurset les chômeuses, et toutescelles et tous ceux qui pour-raient aussi le devenir, lesjeunes et les moins jeunes,

qui devraient passer à lacaisse à cause du démantè-lement des prestations del’assurance-chômage... »

Paul Rechsteiner, pré-sident de l'USS, Berne.

*****

« Nous entendons sou-vent dire que, dans l’éco-nomie, « quand le bâtimentva, tout va ». Et dans nos vies,quand le travail va, tout va ?En tout cas, si le travail nefait pas le bonheur, il y parti-cipe... Notre pays connaîtl’un des plus forts taux desuicide de toute l’Europe. Ilserait très étonnant qu’unepartie d’entre eux ne soientpas liés aux pressions subiessur le marché du travail.Dans les années 1970, cesont les ouvriers à la chaînequi connaissaient un taux desuicide particulièrement éle-vé. Depuis les années 1990,toute l’industrie et les servicessont concernés. Le suiciden’est pourtant pas une« mode », comme a osé leprétendre le PDG de FranceTélécom, et encore moins unproblème individuel. C’estbel et bien l’organisation dutravail qu’il faut dénoncer :les stratégies d’isolement,tout ce qui casse les solida-rités entre collègues, ce quifavorise le chacun-pour-soiet la compétition entre lessalariés. »

Jean-Claude Renn-wald, vice-président del’USS, membre du co-mité directeur d’Uniaet conseiller national,La Chaux-de-Fonds.

* * * * *« La toute dernière propo-

sition d’introduire un impôtsur les bonus est certes unpremier signe indiquant quela colère du peuple contre lesprofiteurs et le lobby desbanques commence len-tement à traverser les mursépais du Palais fédéral. Maisce que le Conseil fédéralvient de présenter n’est enréalité que le pire rideau defumée dont le but est, unenouvelle fois, de mener lepeuple par le bout du nez.

Si, par contre, on avait unvrai impôt sur les bonus et lesbénéfices des profiteurs – unimpôt avec de vraies dents –,cela rapporterait bien 2 mil-liards de francs. C’est beau-coup d’argent, de l’argentdont il est urgent que l’onfasse usage. Ou alors, com-ment, par exemple, unefamille ayant un revenumoyen de 70 000 francs

peut-elle payer des primes decaisse-maladie et des loyerstoujours plus élevés ? Si nousallions chercher chez les pro-fiteurs des banques l’argentqui nous appartient, nouspourrions baisser les primesdes caisses-maladie d’environ

10 %, ou de plus de 1000francs. Alors, celles et ceuxqui, jour après jour, s’enga-gent dans leur entreprisemais doivent compter cha-que franc qu’ils dépensent,profiteraient enfin un peu deces énormes bénéfices desbanques. »

Daniel Lampart, éco-nomiste en chef de l’USS,Aarau.

* * * * *« Nous devons économi-

ser. Les travailleurs et travail-leuses. Les rentières et ren-tiers. Les chômeurs et les

chômeuses. Les personneshandicapées. Les jeunes...Cela, par exemple, en démo-lissant les assurances sociales.

Ce qu’on nous annonce :le démantèlement de l’AVS,le démantèlement de l’AI, ledémantèlement de l’assu-

rance-chômage – mais là, leréférendum a été lancé ;n’oubliez pas de le signer ! –et le démantèlement del’assurance-accident.

Démolir l’Etat social...Cela, nous ne le permettronsPAS ! Nous nous battronspour l’empêcher. Nous nousbattrons contre le démantè-lement de la sécurité socialeen lançant des référendums.Et nous gagnerons ! »

Giorgio Tuti, vice-pré-sident de l’USS, prési-dent du SEV, Soleure.

Ewald Ackermann/AC

Syndicats très présentsLe 1er Mai 2010

Il est de bon ton dans lesmédias de minimiserl’importance des manifes-tations syndicales du1er Mai et de s’attardersur les faits des casseurs.Les discours entendus auxquatre coins du pays sesont largement référés auslogan « Du boulot, dessalaires et des rentes ».

pan.

A Berne, présence remarquée du SEV.pa

n.

Paul Rechsteiner, président de l’USS.

La fête du 1er Mai Interjurassien (Jura et Jurabernois) s’est déroulée à Saignelégier en présencede 400 à 500 personnes.Géraldine Savary, conseillère aux Etats PS (VD),dénonce le salaire et bonus de Brady Dougan,président du Crédit Suisse et ses 90 millions, soitles salaires cumulés de plusieurs années des450 travailleurs présents à la manifestation.Marisa Pralong, déléguée syndicale Unia (GE), unemilitante de la base, dénonce l’achat d’habits detravail noirs imposés aux vendeuses de chezMANOR qui gagnent à peine 3720 francs ! Licen-ciée pour son combat. Le président du syndicatssp région Jura, Juan Escribano, veut une meil-leure protection des délégués syndicaux et une

réelle reconnaissance sociale des salariés de lafonction publique. JFM

POUR UNE MEILLEURE PROTECTION DES DÉLÉGUÉS SYNDICAUX

JFM

De g. à dr. : Géraldine Savary, Juan Escribano,Marisa Pralon.

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AGENDA ......

13contact.sevN° 09/1014 mai 2010

Sections Retraités

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Mardi1er juin14 h Secrétariatcentral duSEVSteinerstr. 35Berne

■ Sections VPT servicesferroviairesAssemblée générale

Nous invitons cordialement tous nosmembres actifs dans une des quatreentreprises de notre secteur, ainsi queles retraités et les membres individuelsà participer à l’assemblée générale dela section. Elle sera suivie d’un apéritif.Pour des raisons d’organisation, nousvous prions de vous annoncer auprésident, C. F. Noto, au 0041 (0)79461 05 37 ou par mail : [email protected]

Pour le comité : C. F. Noto

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Lundi 17 mai20 h Restaurant duVignoble,Peseux

■ TN NeuchâtelAssemblée générale annuelledu personnel des TN (sala-rié(e)s des TN et retraité(e)sdes TN

Lors de cette assemblée, nous auronsl’intervention du conseillerd’Etat M. Jean Studer et ses prisesde positions au nom du Conseil d’Etatneuchâtelois sur les thèmes suivants :1) Extension de la convention collec-tive de travail des entreprises de trans-port du canton de Neuchâtel;2) La fusion des entreprises de trans-port TN - TRN;3) Le conseil cantonal de sécurité « sé-curité dans les transports publics ».Cette intervention sera suivie d’unmini-débat.L’ordre du jour ordinaire suivra (ac-ceptation des PV, rapport du prési-dent, de la caissière et des vérificateursde comptes pour l’année 2009, re-quêtes du personnel pour l’année2011).Dans l’attente de vous rencontrernombreux à cette assemblée, nos ami-cales salutations.

Le comité SEV - VPT -TN

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Jeudi20 mai17 h 30Restaurantde la Paille,Delémont

■ ZPV JuraAssemblée générale

Inscription pour le repasauprès de Maurice Prongué,tél. 076 329 06 92 ou au 051281 68 48 jusqu’au 17 mai.

Tous les collègues libres ou en congé,ainsi que les retraités, sont cordia-lement invités à participer à cette as-semblée. L’ordre du jour est affichédans les locaux de service.L’assemblée sera suivie par l’apéritif etle repas habituels.Les époux, épouses et ami(e)s sont lesbienvenus.

Le comité

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Jeudi 27 mai20 h 15Cabane del’Ecaille(PromenadeBerthoud),Yverdon

■ VPT Nord vaudoisAssemblée générale deprintemps

L’ordre du jour est affiché dans les lo-caux de service. Collation à l’issue del’assemblée. Renseignements au 079371 21 29.Le comité compte sur la présence detous les membres disponibles.

Le secrétaire : J.-P. Baudat

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Mardi1er juin19 h 30Salle desVignerons duBuffet de laGareLausanne

■ SBV OuestAssemblée généraledes membres

Le point fort de cette assemblée géné-rale de printemps sera la discussion surle projet du nouveau système salarialToCo. Quelles couleuvres veut-on en-core nous faire avaler ? Invités : NickRaduner, secrétaire syndical SEV, spé-cialiste des questions salariales, etPatrick Rouvinez, de SEV Assurances,Lausanne.Participation libre à l’assemblée, ins-cription pour le souper qui suivranécessaire au 024 441 85 70 [email protected] ou mémou143741.Venez nombreux !

Le comité

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Mardi 25 mai ■ Amicaledes retraité-e-sdu Jura bernoisetde Bienne romande

Sortie

La sortie du mardi 25 mai 2010 se feraà Prêles à la Buvette à partir de 14heures. Veuillez vous annoncer auprèsde Marc Gilomen au 032 751 15 21jusqu’au samedi 22 mai 2010. Pourceux qui viennent en train, Bienne dé-part 13 h 52, changement à Ligerz,Prêles arrivée 14 h 10.A bientôt et au plaisir de vous revoir...Votre dévoué serviteur.

Jacques

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Mercredi26 mai14 hSalle desCantonsBuffet de laGareLausanne

■ PV VaudAssemblée généralede printemps

Ordre du jour statutaire avec des nou-velles de l’assemblée des délégués PVde Brigue et un secrétaire syndicalviendra nous apporter les dernierstuyaux du SEV.Venez nombreux car nous vous don-nerons également des renseignementssur la course officielle de la section.

Le comité

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Jeudi 17 juin ■ SEV-TPG retraité-e-s

Sortie des jubilaires

La section SEV-TPG retraité-e-s, char-gée d’organiser la sortie des jubilairesdu 17 juin, prie instamment les béné-ficiaires qui ne l’ont pas encore fait derenvoyer leur bulletin d’inscription enleur possession dans les meilleurs dé-lais. Aucune personne n’est inscrited’office.

Marc-Henri Brélaz,président

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Mardi 15 juin ■ PV FribourgCourse annuelleà Stein am Rhein,Schaffhouse

Inscriptions : les inscrip-tions doivent parvenir, sansfaute, jusqu’au 11 juin2010, par téléphone auprèsdu vice-président Franz Roh-ner, tél. 026 493 2015, pare-mail : [email protected], ou du caissierFrancis Lambert, tél. 026322 2161 ou par e-mail :[email protected]

Horaires : Fribourg dép. 08 h 04 voie3, Winterthour arr. 10 h 05 voie 4, dép.10 h 12 voie 7, Stein am Rhein arr.10 h 52. Tranfert à pied (environ 10min) jusqu’à l’hôtel Adler, situé auRathausplatz.Repas : Potage du jour – bœuf braisé,garniture de légumes, gratin dauphi-nois – dessert.Prix après participation de lacaisse : Fr. 28.– qui seront encaissésdirectement avec les boissons, par lepersonnel de service.Stein am Rhein dép. 13 h 30 du dé-barcadère : en bateau, Schaffhouse arr.14 h 45. Temps libre pour visiter leMunot (débarcadère – gare environ 15min. à pied).Schaffhouse dép. 16 h 14 voie 3,Winterthour arr. 16 h 42 voie 6B, dép.16 h 58 voie 3, Fribourg arr. 18 h 54.Chaque participant s’occupe de sontitre de transport : carte journalière ouAG. M. Kolly, secrétaire

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Mardi 15 juin ■ PV Neuchâtel

Croisière sur le lac desQuatre-Cantons

Pour s’inscrire, verser40 francs (32 fr. avec AG1re classe) par personne aucompte postal 20 - 2193 - 2(si possible par virement).Délai : samedi 5 juin.

La Chaux-de-Fonds, dép. 7 h 42. Neu-châtel arr. 8 h 19 / dép. 8 h 27. Chan-gement à Zurich – Flüelen arr. 11 h 14.Apéritif sur le quai. Repas en 1re classeà bord du bateau à vapeur, départ12 h. Menu : salade mêlée avec aman-des grillées et tomates-cerises; steakhaché « Ennetbürger » avec pommespurée et légumes ; petite coupe de ce-rises « Weggis » avec glace vanille ; vinrouge, eau minérale et café. Arrivée àLucerne 14 h 47. Départ du train 15 h57, changement à Berne, Neuchâtelarr. 18 h 27, La Chaux-de-Fonds arr.19 h 16. Titres de transport : AG ou CJ.

Le comité

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14 SECTIONScontact.sevN° 09/1014 mai 2010

Chatagny Armand, chef de district retraité, Cottens (FR), décédé le 25 avrildans sa 77e année. Membre PV Fribourg.

Darbellay Jeanine, veuve de Camille, décédée le 21 avril dans sa88e année. Membre PV Valais.

Durussel Georges, mécanicien de train retraité, Nyon, décédé le 17 avrildans sa 87e année. Membre VPT Nyon-St-Cergue-Morez.

Gillard Marcel, chef de train retraité, Nidau, décédé le 25 avril dans sa82e année. Membre PV Biel-Bienne.

Germanier Marguerite, cuisinière titulaire retraitée, décédée le 13 marsdans sa 69e année. Membre PV Valais.

Roserens Georges, conducteur tracteur s-R retraité, décédé le 25 avrildans sa 94e année. Membre PV Valais.

Roulet Arsène, contrôleur matériel roulant retraité, Yverdon-les-Bains,décédé le 4 mai dans sa 86e année. Membre PV Vaud.

Salamin Lucie, veuve de René, décédée le 10 avril dans sa 98e année.Membre PV Valais.

Sudan Nicole, veuve de Michel, décédée le 23 mars dans sa 66e année.Membre PV Genève.

DÉCÈS

Le 25 mars 2010, 85 mem-bres se sont retrouvés au res-taurant Romand à Bienne.L’ordre du jour statutaire futrapidement liquidé. HeinzLüthi et Ruedi Flückigerprendront part à l’assembléedes délégués PV à Brigue. Lacotisation 2010 reste lamême. Du 30 septembre2009 au 1er février 2010, lenombre de nos membres adiminué de 26. Notre sectioncomptait, au 1er février 2010,810 membres. Durant cettemême période, 21 membressont décédés. Pour honorerla mémoire des défunts, leChœur d’hommes a inter-prété deux chants.

Giorgo Tuti nous a infor-més sur les points brûlantsdu SEV, sur les activités politi-ques du Parlement et duConseil fédéral. L’ambianceau Conseil fédéral et au Parle-ment est troublée par la criseéconomique actuelle. L’étatsocial (AVS, AI et l’assu-rance-chômage) est réguliè-rement amoindri et les con-séquences retombent tou-jours sur le dos des travail-leurs. Le Conseil fédéral aenfin sorti un projet d’as-sainissement de la Caisse depensions CFF qui prévoit unecontribution d’environ 1,4milliard. Le Parlement a ledernier mot. CFF Cargo doitmieux s’intégrer dans le trafic

international avec HUPAC.L’infrastructure des CFF tou-che à ses limites. Du traficsupplémentaire demandeplus d’espace dans les gares etdans les trains ainsi que plusd’entretien. Les coûts an-nuels supplémentaires ontété publiés par l’OFT et lesCFF. Sur le plan financier, laConfédération a une énormetâche pour trouver la bonnesolution. La perte des mem-bres du SEV a pu être stabili-sée pour la première foisl’année dernière et le nombredes membres actifs est à nou-veau en augmentation. Avecreconnaissance, nous consta-tons que les pensionnés sontà nouveau reconnus par lahaute direction des CFF. De-puis peu, chaque pensionnéreçoit le Courrier CFF gratui-tement à la maison.

Ricardo Loretan, présidentcentral PV, est heureux d’êtreparmi nous et de pouvoir seprésenter pour la premièrefois à Bienne. Son allocutions’est limitée aux désirs despensionnés. Les facilités detransport furent un thème

ainsi que la reconnaissancedes pensionnés par la direc-tion des CFF. Cette dernièrevoudrait créer 12 régionspour les pensionnés dans les-quelles des rencontres régio-nales pourraient être organi-sées.

De nombreuses questionsont été posées par nos mem-bres à nos deux orateurs et ilsont toujours répondu aveccompétence. Samuel Bürki,notre président de section, aremercié les deux orateurs.

Pour terminer, des remer-ciements ont été adressés auChœur d’hommes pour sesproductions et à tous lesmembres pour l’intérêt qu’ilsont porté à cette très intéres-sante assemblée. Elle a étéclose à 16 h 50.

Ne pas oublier : la coursede PV Biel-Bienne a lieu lemercredi 18 août 2010 sousla conduite de Paulet Rohrer.Destination : Emmental/lacdes Quatre-Cantons. Inscrip-tion par versement à HeinzLüthi, notre caissier.

Ruedi Flückiger/trad. J.-C. Amiet

Le président du SEV Gior-gio Tuti et le présidentcentral PV Ricardo Loretanparmi nous.

Des invités de marque àl’assemblée des membres à Bienne

■ PV Biel/Bienne

PV B

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e

Le président Samuel Bürki remet un présent à Ricardo Loretan.

La sortie de printemps de no-tre section s’est déroulée le28 avril au-delà de la barrièrede röstis, à Wohlen près deBerne. L’IC, dans une voitureà deux étages réservée à notreintention, nous amène àBerne en fin de matinée.Après une courte marchejusqu’à la gare postale, nousembarquons dans deux su-perbes cars postaux articulésqui nous déposent à 200 mè-tres de l’hôtel Kreuz, but denotre sortie.

L’apéritif, servi dans lemagnifique parc de l’hôtel, àl’ombre d’arbres séculaires,nous permet de dégusterd’agréables vins de la Côte.12 h 30, il est temps de passeraux choses sérieuses ; les ta-bles fleuries dressées dans lasuperbe salle à manger nousaccueillent pour le repas,constituant une découvertepour de nombreux partici-pants : le Bernerplatte ; deuxservices composés de chou-croute, de haricots, de jam-bon, de lard, de saucisson et

même d’un os à moelle, ré-jouissent nos papilles ; dessertet café terminent agréa-blement ce repas, toujoursarrosé par du La Côte.

Après avoir paressé encorequelque temps dans le parc,il a bien fallu penser au re-tour par le même chemin.

Tout a été parfait, le trans-port, le repas, le beau temps,l’accueil... Seule ombre au ta-bleau, la faible participation,90 personnes. Dès lors, ilconvient de bien réfléchir s’ilest souhaitable d’organiserdeux sorties par année. Avous chers membres de vousdécider ; le comité attend vospropositions ou mieux, sivous êtes satisfaits, faites de lapropagande auprès de vosamis.

Le GO : Bébert

P.-S. : Nous adressons nosvœux les meilleurs pour uncomplet rétablissement à Da-niel, victime d’un malaisedurant le repas.

Sortie de printemps à Wohlen■ PV / Vaud

Le soleil brillait pour notresortie pédestre le 29 avril2010. Après le trajet en trainet en bus jusqu’à Vinelz, lapromenade à travers champset forêts jusqu’à Hagnecknous a permis à tous d’admi-rer de superbes points de vuesur le lac de Bienne, de l’îleSt-Pierre et de la rive nord dulac. Le ravitaillement rituelfut apprécié à proximité du

barrage de Hagneck. Lesnon-marcheurs nous ont re-joints pour le dîner. L’après-midi, pour digérer, prome-nade jusqu’à Täuffelen. Ilfaisait chaud... Retour entrain via Bienne.

Le comité remercie tousles participants pour leur pré-sence et la bonne ambiancequi a régné toute la journée.

Le secrétaire : M. Quartier

Belle ambiance à la sortie pédestre■ PV Neuchâtel

L’équipe suisse des chemi-nots badmintoniens (photo)est sortie troisième derrièrel’Allemagne et la Pologne autournoi des Quatre-Nationsqui s’est déroulé le 24 avril àGera en Allemagne. A causedes cendres lancées par levolcan islandais, l’équiped’Angleterre n’a pas pu fairele déplacement. Les cham-pionnats suisses de badmin-ton se dérouleront les 19 et20 juin à Brigue. www.ussc.ch

Eyjafjallajökull a perturbé le tournoi■ USSC Badminton – Tournoi international des Quatre-Nations

svse

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RÉGIONS ......

15contact.sevN° 09/1014 mai 2010

« Des personnes d’une di-zaine de nationalités fré-quentent nos cours. Cela mepermet d’être en contact avecde nombreuses cultures. »Michèle Schupbach Cons-tantin est responsable duCours d’acquisitions de base(CAB) de l’OSEO Valais. Au-jourd’hui âgée de 45 ans,cette mère de trois enfants estnée à Bramois, près de Sion ;elle y a presque toujoursvécu.

Engagée auprès des exclus

Son parcours est pourtantmarqué par d’innombrablesrencontres avec d’autres cul-

tures. En Argentine, toutd’abord. Fraîchement diplô-mée en pédagogie curative,et au bénéfice d’une premièreexpérience professionnelledans une institution valai-sanne pour jeunes en diffi-culté, Michèle SchupbachConstantin quitte la Suisseen 1991, à l’âge de 26 ans.Elle travaille près de deux ansen Argentine pour une petite

ONG, avec des enfants de larue. Son activité comporteégalement des visites en pri-son, où elle côtoie, entre au-tres, des immigrés qui ontsombré dans la criminalité.« Cette expérience à l’étran-ger m’a énormément appor-té. Elle a renforcé mon désirde m’engager auprès des per-sonnes exclues. »

De retour en Suisse, Mi-chèle Schupbach Constantintravaille dans une institutionœuvrant à la réinsertion dejeunes en rupture, parallè-lement à des études à l’Insti-tut universitaire d’étu-des dudéveloppement (IUED). En1996, elle est engagée parl’OSEO Valais pour mettresur pied le Cours d’acquisi-tions de base (voir encadréci-dessous).

Donner confiance auxpersonnes migrantes

Ce cours est fréquenté pardes personnes migrantes peuqualifiées, qui ont travaillédans des secteurs commel’agriculture, l’hôtellerie, la

construction, ou encore lavente. « Parmi les partici-pants, on compte 80 à 90 %de femmes, relève MichèleSchupbach Constantin. Laplupart d’entre elles ontmanqué de contacts avec lemonde extérieur. De plus,lors de leurs emplois précé-dents, elles ont rarement eul’occasion d’utiliser le fran-çais. » Il leur serait en outre

très difficile de changer dedomaine d’activité, vu leurabsence quasi totale de for-mation.

La priorité du cours réside,dès lors, dans l’apprentissagedu français. « Souvent, nosparticipants allaient se pré-senter chez un patron encompagnie d’une connais-sance capable de s’exprimeren français. Grâce au cours,ils deviennent plus auto-

nomes et disposent d’uneplus grande confiance eneux. » Et ont plus de chancesde décrocher un emploi.

Michèle Schupbach Cons-tantin et son équipe s’effor-cent de « toujours adapter lecours aux besoins des partici-pants ». L’enseignement as-sisté par ordinateur a ainsi étéintroduit. « Etre capable deconsulter des annonces surInternet, disposer d’un curri-culum vitae, tout cela consti-tue un atout important », re-lève-t-elle. Le cours dispenseégalement des notions d’er-gonomie et de géographie.

Transmettre certaines valeursAprès quatorze ans à l’OSEOValais, notre interlocutrice té-moigne toujours du mêmeenthousiasme : « J’ai la chan-ce de pouvoir côtoyer descultures différentes. Aider despersonnes migrantes à trou-ver une place ici me procuretoujours une grande satisfac-tion. » En dehors de sonactivité professionnelle, Mi-chèle Schupbach Constantin

consacre beaucoup de tempsà sa famille. Son mari travail-le lui aussi à l’OSEO Valais,comme responsable du Se-mestre de motivation. Il a au-paravant été actif au Tchadauprès de jeunes, de 1989 à1992. Tous deux travaillent àtemps partiel et se partagentles tâches ménagères et édu-catives. Ils tiennent à ce queleurs trois enfants, âgés de 9,7 et 4 ans, prennent cons-cience « qu’il existe des réa-lités et des cultures différen-tes ». A l’autre bout dumonde, mais aussi en Valais.

Alexandre Mariéthoz / OSEO

Michèle Schupbach Cons-tantin est responsable duCours d’acquisitions debase de l’OSEO Valais.Cette formation aide despersonnes non franco-phones à retrouver unemploi.

Valais

Cours pour les migrants

Robe

rt Ho

fer

Michèle Schupbach Constantin s’efforce de renforcer l’autonomie des parti-cipantes et participants aux cours OSEO.

” Souvent, nos participants allaient se présenterchez un patron en compagnie d’une connaissancecapable de s’exprimer en français. Grâce aucours, ils deviennent plus autonomes et disposentd’une plus grande confiance en eux. ”

” Aider des personnes migrantes à trouver uneplace ici me procure toujours une grandesatisfaction. ”

Afin d’entretenir la fièvre dusport, l’OSEO a organisé unjeu de pronostics en ligne.Chacun-e pourra créer sapropre équipe de pronostics,avec ses ami-e-s, et tenter deprédire le résultat desdifférents matchs. L’OSEOtiendra à jour un classementindividuel et un classementpar équipe. Les meilleuresjoueuses et joueurs gagnerontune radio en fil métallique,issue d’un projet de réinser-tion pour chômeurs enAfrique du Sud.L’OSEO lancera par ailleurs un« don par but marqué », afinque le sport ne fasse pasoublier les problèmes depauvreté. Le principe estsimple : vous versez uncertain montant pour chaquebut inscrit par votre équipefavorite. Si vous décidez parexemple de donner dix francspour chaque réussite duCameroun, et que cetteéquipe marque six fois durantle tournoi, vous verserez undon de 60 francs à un projet

de l’OSEO contre l’exploita-tion. Il va de soi que les donsseront aussi acceptés si votreéquipe fétiche devait quitter leMondial sans inscrire lemoindre but ; des dons plusgénéreux que prévu serontégalement les bienvenus, àsupposer par exemple quevotre formation favorite netrouve qu’une ou deux fois lechemin des filets.

www.oseo.ch

Le SEV soutient l’OSEOL’OSEO (Œuvre suissed’entraide ouvrière) a étéfondée en 1936 par l’Unionsyndicale suisse et le Partisocialiste suisse qui sont ses« parrains ». De nombreusesunions syndicales, dont leSEV, la soutiennent éga-lement. L’OSEO travaillerégulièrement en collabora-tion avec des syndicats.

L’OSEO LANCEDEUX JEUX AUTOURDE LA COUPE DUMONDE

..

Le Cours d’acquisitions de base (CAB) est une mesure qui allie descours de français, de calcul et d’informations, ainsi que des stagesen entreprise. Le CAB s’adresse aux personnes au chômage, nonfrancophones, pas ou peu qualifiées. Il dure quatre mois. Durant lecours, les participants améliorent leur expression orale et écrite enfrançais, leur utilisation du calcul, ainsi que leurs compétences enrecherche d’emploi. Les participants peuvent débuter ce pro-gramme à tout moment. L’OSEO Valais est certifiée eduQua pourl’ensemble de ses formations.

www.oseo-vs.ch

COURS DE LANGUE ET STAGESEN ENTREPRISE

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......

16 SERVICEcontact.sevN° 09/1014 mai 2010

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, AlbertoCherubini, Anita Engimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer,Pietro Gianolli, Hélène Koch, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35,case postale, 3000 Berne 6; [email protected];téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected] annuel (pour non-membres): CHF 40.–

Annonces: Kretz AG, General Wille-Strasse 147,8706 Feldmeilen, téléphone 044 925 50 60,fax 044 925 50 77,[email protected], www.kretzag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, SOLPRINT,Subingen (une entreprise du groupe AZ Medien AG)

La prochaine édition de contact.sev paraîtrale 27 mai. Le délai rédactionnel pour l’agendaet les annonces est fixé au 20 mai à 10 h

Rédaction de rapports pour contact.sev

Les participant-e-s apprennent de quelle manière est construit unarticle de journal, ce qui le rend intéressant et agréable à lire, etquels sont les besoins particuliers de la presse syndicale SEV(longueur, format, contacts avec la rédaction).

Sur la base d’exemples apportés par les participants et tirés dujournal, les critères et formes journalistiques sont exercés etenseignés. Les connaissances apprises sont approfondies dans depetits exercices pratiques.

Public-cible: personnes des sections, des sous-fédérations et desorganisations internes qui rédigent (ou désirent rédiger) des articlessur la vie syndicale.

Intervenante : Henriette Schaffter, journaliste contact.sev

Date du cours : mardi 29 juin.Lieu du cours : secrétariat régional SEV, Lausanne.Frais de cours membre SEV : gratuit.Frais de cours non-membre : 250 francs.

Renseignements : 031 357 57 57.

Inscriptions : www.sev-online.ch

COMMENT ÉCRIREDANS LEJOURNAL ?

..

Jusqu’au 30 septembre 2010, la VPT organise unecampagne de recrutement !

• Pour le recrutement de 4 membres pendant une année = une nuit pour une personne à l’hôtel Brenscino àBrissago.

• Pour le recrutement de 7 membres pendant une année = une nuit en chambre double pour deux personnes à l’hôtel Brenscino à Brissago.

• Pour le recrutement de 10 membres pendant une année = deux nuits pour deux personnes à l’hôtel Brenscino à Brissago.

Si souhaité, les bons pour l’hôtel peuvent être échangés contre des chèques Reka. Si vous avez des questions concernant cette campagne de recrute-ment, veuillez vous adresser au responsable du recrutement de la VPT, e-mail: [email protected] / téléphone 079 782 09 77.

CAMPAGNE DE RECRUTEMENT..

A l’issue de notre

ASSEMBLEE GENERALE ANNUELLEle jeudi 17 juin 2010, à 18 h30Buffet de la Gare, Lausanne

Toutes les personnes intéressées sont invitées à entendre etdébattre avec Monsieur Meinrad PITTET, président du GroupePittet, sociétés spécialisées dans le conseil en assurances etprévoyance professionnelle, et expert senior, sur le thème :

Les différents taux de laLPP et leurs enjeuxTaux d’intérêt minimal,taux de bonification,taux de rendement,taux de performance,taux d’intérêt technique,taux de conversion ainsi que letaux ou degré de couverture.

La formation, ça muscle !

..

Association desreprésentantsdu personnel dans lesinstitutionsde prévoyance

A. E

gger

Exercer une activité dansles transports publics recèlebien des dangers. Unefausse manœuvre peutengendrer de gravesconséquences. Des pro-blèmes liés aux conditionsd’engagement peuventégalement surgir.

Assistance judiciaireprofessionnelleDans un tel contexte, il estprimordial de bénéficierd’une assistance judiciaireprofessionnelle SEV et de cefait, d’un droit de consulta-tion juridique auprès d’unavocat-conseil spécialisédans le domaine des litigesrelevant du droit du travail.Le SEV collabore avec unecinquantaine d’avocatsrenommés, répartis surl’ensemble du territoirenational.

Assurance protectionjuridique privéeet circulationEn outre, le SEV propose àses membres – en collabo-ration avec Coop protectionjuridique – une assuranceprotection juridique privéeet circulation. Contrairementà l’assistance judiciaireprofessionnelle, cetteassurance facultative n’estpas comprise dans lacotisation de base SEV.

Pour en savoir plus :www.sev-online.ch

PRESTATIONS SEV

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Envoyer à: SEV, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6, ou faxer au 031 357 57 58 (ou envoyer les informations nécessaires par mail à [email protected]).Nous prendrons contact avec toi! Merci de ton intérêt! D’autres questions? [email protected] ou www.sev-online.ch

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plus un syndicat a de membres, plus il est fort !Et donc meilleures sont les conditions de travail de la branche !

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SERVICE ......

17contact.sevN° 09/1014 mai 2010

§Il a fallu attendre que le Tribunal fédéral rende justiceAngle droit

Un exemple tiré de lapratique de la protec-tion juridique du SEVmontre à quel point ilest parfois essentiel dedéfendre ses droits avecténacité (et avec un sou-tien professionnel).

Agé de 40 ans, T. est maî-tre d’hôtel dans une entre-prise de restauration ferro-viaire. Il éprouve des dou-leurs croissantes dans la maingauche et doit être opéré. T.en informe son employeuren temps voulu. A sa sortiede l’hôpital, il envoie un cer-tificat médical, qui attested’une incapacité de travailcomplète de 3 à 4 mois. Avecsa main opérée, il ne pourraitpas faire le service, ni se tenirdans le train.

Au cours du 3e moisd’incapacité de travail, l’em-ployeur téléphone à T. chezlui et constate ainsi que ce-

lui-ci se trouve en Croatie,son pays natal (il a eu des af-faires privée à régler, maiscela n’a en aucune façon en-travé le processus de guéri-son). Suite à cela,l’employeur l’invite par écrità un entretien. Là,T. apporte un autre certificatmédical. Par la suite il pré-sente plusieurs autres cer-tificats médicaux (l’incapa-cité de travail durefinalement 10 mois). Aucours du 5e mois, l’entrepriselicencie T., qui se tourne alorsvers le service de protectionjuridique du SEV.

Motivations changeantes

Le litige porte d’abord sur lesalaire et les vacances duesjusqu’au terme du licen-ciement. Un accord extra ju-diciaire est conclu (le licen-ciement en lui-même étaitfondé, car les 90 jours de dé-lai d’attente étaient déjà

écoulés). Cependant, l’entre-prise cherche sa « revanche » ,en indiquant à l’assurancechômage que le licenciementrésulte du fait que T. n’a pasrempli son devoir d’infor-mation. Une rupture des rap-ports de confiance : tel est lediscours qui apparaît dansl’exposé écrit exigé par le SEVsur les motifs de ce licen-ciement. C’est en réalité laprolongation peu claire de ladurée de l’incapacité de tra-vail qui en serait la vraieraison. La prise de positiondestinée à l'assurance chô-mage tombe cependantexactement en même tempsque la phase de querelle surle salaire.

L’assurance chômage can-tonale reprend les argumentsde l’employeur et prononce àl'encontre de T. 21 jours pourchômage par sa propre faute.L’instance de recours confir-me le délai de carence, mais

le tribunal administratif can-tonal la réduit la pénalité à 12jours. L’avocat mandaté par leSEV est convaincu que T. n’acommis aucune faute et atta-que ce jugementdevant le Tri-bunal fédéral. Il en vade la notion de faute del’employé pour mettre fin à ladureté des pratiques cantona-les en la matière.

Pas de devoir d’informationsupplémentaire

Le Tribunal fédéral suit entiè-rement ses arguments. Si unemployé est décrit commeen incapacité de travail pourau moins trois mois, il n’apas la responsabilité de ren-seigner son employeur. Laprésentation en temps vouludes certificats médicaux rem-plit aussi les autres devoirsd’information. Dans son ju-gement, le Tribunal fédéralétabli clairement que« l’employé n’a aucun devoir

d’informer en permanence surson état de santé et son réta-blissement, ni par contrat, nidans la loi ». Il précise cepen-dant à ce sujet qu’il est possibled’inclure dans un contrat detravail des règles supplémen-taires sur le devoir d’annoncedurant une maladie. Ce n’estpas le cas dans cette entreprise.Aucune faute ne peut doncêtre retenue contre T. concer-nant la perte de son emploi eten conséquence, aucun jourd’indemnité ne doit être sup-primé. Qu'est-ce que cela signi-fie ? Qui a fourni un certificatmédical n’a pas à se présenterensuite chez son employeurdurant cette période. Celui-ci acependant le droit de de-mander comment ça va. Etqui est licencié à cause d’unemaladie qui se prolonge nedoit pas accepter que la caissede chômage lui retire des in-demnités.

Protection juridique SEV/ hk

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A une époque où tous lesrecords sportifs sont montésen épingle, il faut songer àceux qui, accomplissantrégulièrement leur besognequotidienne, accumulent euxaussi les records. C’est le cas,notamment, de ce facteuritalien – à l’image de biend’autres de chez nous aussi –qui, sans quitter sa Sardaignenatale, a parcouru à bicyclette,en vingt-sept ans d’activité,590 000 kilomètres. Tel est lerecord battu par un facteurd’Arborea, commune d’environ4000 habitants, dans laprovince de Cagliari. Quand ilfera valoir, dans une dizained’années, ses droits à laretraite, ce brave facteur auraparcouru une distance corres-pondant à environ vingt fois letour de la Terre.

Il Y A 50 ANS

Vingt fois le tourdu monde

Le Cheminot, le 13 mai 1960.

PELLET PIOCHE : TANDIS QUE LES RAPACES ACCUMULENT LES BONUS, LE POUVOIR D’ACHATDES OUVRIERS ET DES RENTIERS DIMINUE.

......

18 VOIE LIBREcontact.sevN° 09/1014 mai 2010

La petite ville médiévale estatteignable par exemple deWinterthour avec le RER 29(départ 09.12, arrivée 09.52)ou de Frauenfeld avec le bus(gare dès 09.58, arrivée10.27). Nous traversons lepont qui enjambe le Rhin etavons encore un peu detemps à disposition pour vi-siter quelques belles maisonspatriciennes avec leurs encor-bellements et leurs façadespeintes avant d’embarquer à

11.15 à borddu bateau dela compagnieURh (Schwei-zerischeSchifffahrtsge-sellschaft Un-tersee und

Rhein AG) en direction deConstance. En chemin, leRhin se fond peu à peu dansl’Untersee. Une petite heureplus tard, nous atteignonsGaienhofen sur la rive alle-mande. De là, nous enta-mons une marche d’environ3 heures à travers une cein-ture d’arbres fruitiers à mi-hauteur du Schiener Bergpour retourner à Stein amRhein. Plusieurs aubergesparsèment le parcours, parexemple le Kehlhof à Hem-

menhofen. Le poète et écri-vain allemand HermannHesse a vécu à Gaienhofende 1904 à 1912. Sa premièredemeure est rattachée auMusée Hermann-Hesse-Höri(ouvert les mardis à diman-ches de 10 à 17 heures de lami-mars à la fin octobre) quihéberge aussi des œuvresd’artistes qui se sont réfugiéssur la presqu’île de Höri du-rant la période sombre dunational-socialisme. Le châ-teau privé Marbach près de

Hemmenhofen a appartenuau « maréchal de l’air » Gö-ring qui y cachait des œuvresvolées. Il est aujourd’hui lapossession de la FondationJacob (resp. Kraft Foods). Ar-rivés à Stein am Rhein, ilnous reste peu de temps pourvisiter le cloître St-Georges, lemusée Lindwurm qui nousrenvoie à l’art de l’habitatbourgeois du 19e siècle, ouencore le château de Hohen-klingen qui domine la ville.Le mieux serait bien sûr de

passer une nuit dans la ré-gion – voir www.steinam-rhein.ch (rubrique Touris-mus) ou www.tourismus-untersee.de.

Le jour suivant, il seraitpar exemple possible de par-courir en 2 ½ heures la pro-menade longeant le Rhin viaHemishofen à destination deDiessenhofen (avec le pontferroviaire construit par Gus-tave Eiffel – voir www.etzwi-len-singen.ch) et de là pren-dre le train ou le bateau. Fi/jo

Nature et culture à Untersee et Stein am RheinSur l’eau avec la compagnie de navigation Untersee und Rhein (URh) de Stein am Rhein sur la presqu’île de Höri et retour à pied

Beat Joss (63 ans), capi-taine de la compagnieURh, nous recommandeune excursion à Stein amRhein, dans le canton deSchaffhouse, et ses envi-rons.

SEV

Beat Joss

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POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 09/1014 mai 2010

Le 5e Forum européen destransports urbains s’est dé-roulé du 3 au 5 février à Paris.Il a réuni quelque 180 syndi-calistes en provenance d’unedemi-douzaine de pays. Ladélégation suisse était com-posée de sept membres de labranche VPT Bus-Gatu. Cesont les collègues de la RATPqui ont organisé ce cin-quième Forum européen.Une organisation qui a im-pressionné tous les partici-pants, Gilbert D’Alesssandroen premier.

Comment expliques-tu que lescollègues de la RATP aientréussi à donner une telle enver-gure à ce Forum ?C’est plus précisément lecomité d’entreprise de laRATP qui a organisé le Fo-rum. Ce comité dispose demoyens financiers consé-quents. Parmi ses activités,

outre la défense et la pro-motion des droits des tra-vailleurs, il a la responsabi-lité de gérer les restaurantset les maisons de vacancesde l’entreprise parisienne. Ilanime toutes sortes de loi-sirs – sports, voyages, for-mation – pour les agents dela RATP. Pour effectuer tou-tes ces tâches, il dispose de2,3 % de toute la massesalariale. Quand on sait queplus de 40 000 personnestravaillent à la RATP, cen’est pas difficile de com-prendre que ce comitéd’entreprise dispose demoyens qui ne sont pascomparables aux nôtres icien Suisse.

Quel est l’intérêt d’un Forumeuropéen des transportsurbains ?C’est l’occasion pour nous,syndicalistes de terrain,d’échanger nos préoccupa-tions avec des collèguesd’autres pays. Ces échangesse font dans le cadre duForum, mais aussi lors despauses. Il y a une camara-derie qui s’installe entrenous. Tous ces échangesfont qu’il y a des idées àprendre pour notre travailsyndical.

Quel a été le point fort de ce5e Forum ?Les débats autour du thème« Développement durableet responsabilité sociale desentreprises de transportspublics urbains » m’ont faitprendre conscience quenous autres syndicalistes

des transports publics ur-bains, devons mieux pren-dre en compte les enjeuxécologiques. Ce n’est passeulement aux entreprisesde trouver des solutionspour ménager l’environne-ment. Le personnel destransports publics a aussison mot à dire.

Veux-tu dire que le SEV est enretard en matière de protectionde l’environnement ?Notre syndicat est for-tement engagé pour le dé-veloppement du rail ; defait, il œuvre directementpour la protection de l’envi-ronnement. Mais pour lestransports publics urbains,je ne sens pas encore deprise de conscience en fa-veur du développement du-rable. D’une manière géné-rale, je pense effectivementque les syndicats devraientdavantage prendre encompte la protection del’environnement.

Concrètement, comment cetengagement devrait se faire ?Pour les transports publicsurbains, nous devrions da-vantage intervenir auprèsdes pouvoirs publics pourles inciter à limiter le traficprivé à l’intérieur des villeset des agglomérations. Ilfaut que les collectivitéspubliques s’engagent plusfortement, qu’elles récom-pensent les entreprises ver-tueuses. Pour attirer davan-tage de voyageurs, nousdevrions demander aux en-treprises de pratiquer une

tarification sociale, pour lesétudiants, retraités et chô-meurs. Ces mêmes entre-prises devraient davantages’orienter vers le dévelop-pement de lignes de tramset de trolleys. Il faudrait sys-tématiquement former lesconducteurs de bus à con-duire de manière écono-mique. Je suis convaincu

que nous avons, nous syn-dicalistes, comme tous lescitoyens, un rôle à jouer enmatière de développementdurable. Nous avons là toutun champ de travail à défri-cher.

Le Forum s’est aussi intéressé àla responsabilité sociale des en-treprises des transports publicsurbains. Que s’est-il dit ?

La responsabilité socialedes entreprises est un thè-me plus familier que le dé-veloppement durable pournous autres syndicalistes.Nous nous sommes renducompte que tous les paysn’ont pas la même politi-que en matière de bien-êtreet de santé au travail. Parexemple, à la RATP, la pres-sion sur les agents est gran-dissante, on chronomètreleurs pauses, on augmenteles cadences, etc. Tandisque les agents du métrode Copenhague disposentdans leurs locaux de ser-vices de fruits frais et demassages de relaxation.

En résumé, que retiens-tu dece Forum ?Que l’on peut contribuer àpromouvoir la protectionde l’environnement touten défendant nos droitssociaux. Le respect des tra-vailleurs et de la naturedevraient aller de pair. Parailleurs, nous nous som-mes tous entendus sur le

fait que la sous-traitanceest à bannir, elle est né-faste aussi bien pour lesconditions de travail quepour la protection del’environnement. Enfin,nous avons tous constatéque le dialogue social sedurcit en Europe. Les en-treprises n’hésitent pas àrecruter des cadres perfor-mants hors de leurs fron-tières afin d’améliorer leurrentabilité et leur capacitéconcurrentielle à cause dela libre concurrence. Parexemple, plusieurs ETCromandes ont recruté descadres français. Si certainesdirections de nos entre-prises s’internationalisentpour être plus fortes, il n’ya aucune raison que nous,syndicats, n’essayions pasde nous renforcer par lebiais de rencontres commele Forum européen destransports publics urbains.

Propos recueillis parAlberto Cherubini

Syndicalisme et développementdurable doivent faire bon ménage

Gilbert D’Alessandro a participé au 5e Forum européen des transports urbains

Le 5e Forum européendes transports urbainss’est déroulé à Paris. Lesdiscussions autour duthème « Développementdurable et responsabilitésociale des entreprisesde transports publicsurbains » ont donné desidées à Gilbert D’Ales-sandro, président de lasection VPT TPF urbainset membre du comité SEV.

” Les syndicats devraient davantage prendre encompte la protection de l’environnement. ”

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Les participants au 5e Forum européen. Pour Gilbert D’Alessandro (en médaillon en bas à gauche), il est important que les syndicalistes aillent à la pêche aux bonnes idées hors de leurs frontières.

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20 RENCONTREcontact.sevN° 09/1014 mai 2010

Il y a des gens qui rêvent tou-te leur vie d’émigrer mais quine le font jamais. Il y en ad’autres qui jamais n’au-raient pensé trouver leurbonheur à l’étranger, maisqui saisissent leur chance siune occasion se présente. Sa-brina Tessmer fait partie deces derniers. La Berlinoise se-rait volontiers restée à sonagence de voyages aprèsl’obtention de son diplôme,mais il n’y avait pas de placede travail pour elle. C’estpourquoi Sabrina a décidé dedevenir agente d’accompa-gnement des trains. C’est samère qui le lui a proposé carelle travaille elle-même à laDeutsche Bahn, dans l’admi-nistration.

Formation sans perspective

En Allemagne, la formationn’est pas structurée de lamême façon qu’en Suisse. Sa-brina a fait une formationcommerciale pour le servicedes transports publics, alliantainsi le travail de bureau etles contacts avec la clientèle :« vente, guichet, gare, postedirecteur… en fait ce sontpresque deux formations, jesuis passée dans tous lessecteurs », se réjouit SabrinaTessmer. Malheureusement,il lui a été clairement dit dèsle départ qu’elle ne serait pasengagée après sa formation.La possibilité d’entrer au bu-reau de placement de la DB,pour effectuer des mandats

temporaires à des conditionsmédiocres, ne lui aurait pasvraiment apporté de perspec-tives.

Sabrina a regardé les offresd’emploi, écrit de nom-breuses lettres de candidaturedans les entreprises ferro-viaires régionales, qui sontsouvent restées sans réaction.Puis elle a vu sur Internet queles CFF cherchaient dumonde. Et trois jours aprèsavoir déposé sa candidature,elle a été invitée à un entre-tien à Berlin. Elle a trouvéque c’était un bon début :« Le climat était chaleureux,les gens agréables, tout àcoup, tout est allé très vite. »

Première fois seule à l’étranger

Sabrina ayant passé la pre-mière sélection, elle a été in-vitée à Zurich. Mais d’abordelle a dû passer ses examens àBerlin. Le jour même de sondernier examen, elle estmontée dans le train pour untrajet de huit heures… c’étaitla première fois qu’elle serendait toute seule à l’étran-ger. Tout était nouveau pourelle : la langue, la nourriture,la nuitée à l’hôtel…

Mais l’anxiété a eu tôt faitde disparaître, les gens desCFF l’ont convaincue derester ici : « Je me suis tout desuite sentie bien », résume-t-elle pour expliquer son étatd’esprit. Il s’en est suivi uneinformation sur le terrainavec une agente d’accom-pagnement compétente. Ellea commencé il y a un peuplus d’une année une forma-tion – il s’agit plutôt d’unereconversion – aux CFF, etdepuis le 1er avril de cetteannée elle est agente d’ac-compagnement des trainsnationaux, car c’est ainsi ques’appelle maintenant la pro-fession.

Travail varié

Le travail plaît à Sabrina :« Dans le trafic régional, noustravaillons seulement dansdes tâches commerciales, parcontre dans le trafic grandeslignes, nous sommes véri-tablement des chefs de train.Nous sommes indépendants,responsables, faisons les an-nonces par haut-parleur,nous occupons des pro-blèmes techniques, faisons

les répartitions. » C’est un tra-vail très varié et avec beau-coup de responsabilités. Sa-brina Tessmer s’investitcomplètement et a un con-trat de travail illimité.

La vie en Suisse lui plaît.Elle a trouvé un joli appar-tement. Elle été bien accueil-lie par ses collègues d’école.« J’ai beaucoup appris sur leplan humain de mes cama-rades de classe et de mes pro-fesseurs », dit-elle avec sincé-rité. Naturellement, elleentend parfois des remarquessur les Allemands. « Parfoisj’ai honte de l’arrogance desAllemands », confesse-t-elle,et d’ajouter qu’elle pouvaitcomprendre qu’on soit par-fois fâché du comportementde ses compatriotes.

Sabrina fait la comparai-son entre son ancienne et sanouvelle patrie : « En Suisse,les personnes de 50 ans trou-vent encore un emploi, enAllemagne par contre, c’estfini après 40 ans si on se re-trouve sans emploi. » Dansles chemins de fer, il y a en-core des perspectives enSuisse. Et la considérationpour les agents d’accompa-gnement des trains est plusgrande ici, en Allemagne ellese sentait beaucoup moinsestimée. Le travail dans lestrains est difficile, mais Sabri-na est contente : « J’ai un bonsalaire », explique-t-elle.

Pas le mal du pays ? « Jen’ai jamais trouvé que Berlinétait une bonne place pourvivre, je ne me suis jamaissentie chez moi là-bas », dit-elle à la grande surprise deson interlocuteur. « Seuls lesgens me manquent, pas laville. »

Pas de « lacune » dans lesyndicat

Pendant la durée de sa for-mation, Sabrina Tessmer aadhéré à Transnet, le pen-dant allemand du syndicatSEV. « Il y avait beaucoupd’activités organisées parTransnet et j’ai volontiers ap-porté mon aide. Par exemple,nous avons fabriqué destracts pour les manifs », dé-clare-t-elle modestement.C’est pour cela qu’après sondéménagement en Suisse,elle a voulu voir ce qui sepassait ici avec le syndicat.

« Ici c’est plus tranquille, onn’entend pas beaucoup par-ler du SEV. J’ai dû couriraprès le syndicat, il n’est pasvenu à moi de lui-même »,critique notre collègue. Elle aconstaté qu’en Allemagne,beaucoup de membres quit-tent le syndicat après la for-mation car ils ne restent pasdans le domaine des che-mins de fer. Cela risque de

causer des lacunes chezTransnet et dans les cheminsde fer d’ici quelques années,craint-elle. Au SEV, Sabrinava s’engager en particulierpour l’encadrement desjeunes, elle apportera sonaide pour l’organisation d’unévénement sportif pour lesapprenants de Login. Afind’éviter la formation d’unelacune en Suisse aussi. Pan.

Les compagnies dechemins de fer recrutentparfois leur personnelà l’étranger. Cela apportedu savoir-faire et denouvelles idées.

« Je me suis tout de suite sentie bien »De Berlin à Zurich : Sabrina Tessmer, agente d’accompagnement des trains nationaux

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Sabrina Tressmer, cheminote sans frontières.

Sabrina Tressmer a 24 ans,elle a grandi à Berlin ethabite maintenant à Zurich.Elle a fait une formationd’agente de train à la DB,depuis avril 2009 elletravaille aux CFF et estmembre de la section ZPVRegionalverkehr Ost.

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