Salut l’ami Urbanoid et Open Motion récompensés aux … · paux avantages de la 4G pour les...

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Peut-on parler d’une révolution

technologique à propos de la 4G ?

On peut effectivement parler d’une

révolution technologique. Quant à

celle des usages, elle est à venir et à

construire. La 4G crée une vraie rup-

ture technolo gique, comme ce fut le

cas avec la 3G. Mais cette der nière,

apparue au début des années 2000,

n’a entraîné une véritable mutation

qu’après l’apparition de l’iPhone et des

smart phones. On peut parier que le

décol lage de la 4G sera p lus

rapide dans la mesure où les utilisa-

teurs ayant besoin du haut débit

en mobil ité sont beaucoup plus

nombreux.

Quels sont aujourd’hui les princi-

paux avantages de la 4G pour les

entreprises ?

Concrètement, par rapport à l’ac-

tuelle 3G+, la 4G apporte des débits

jusqu’à 5 fois supérieurs en récep-

tion (down load), et près de 10 fois

supérieurs en émission (upload),

avec une latence divisée par 3. En

résumé, la 4G augmente le confort

d ’usage et la f lu id ité d ’accès à

Internet avec des performances supé-

rieures à celles de l’ADSL. En mobilité,

cela apporte des bénéfices immédiats

pour le téléchargement de pièces

volumi neuses, une grande fluidité

d’usage des applications distantes et

notamment la messagerie, le charge-

ment des pages web… Tout cela

concourt à libérer le potentiel du

travail et des outils collaboratifs :

les mails et documents circulent plus

vite, le partage de documents sur

Sharepoint est fluide, les dialogues en

visio passent mieux… Quant au cloud

computing, il ne peut que bénéficier

des avantages de la 4G, pour du stoc-

kage ou pour l’accès à des applica-

tions géné riques ou métier.

Qu’est ce qui favorise aujourd’hui

l’adoption de la 4G par les entre-

prises ?

Nous avons conduit une étude avec

Ipsos* qui établit clairement que le

nomadisme est totalement entré dans

les mœurs des PME. Elle montre que

près des 2/3 d’entre elles (61 %) per-

mettent déjà à leurs salariés de se

connecter à distance à l’environne-

ment de l’entreprise. On peut en

conclure une crois sance forte de la

demande d’usage des données en

mobilité.

Deux autres phénomènes à évolution

rapide viendront encore renforcer

cette tendance dans un proche avenir :

• L’adoption croissante des tablettes

en milieu professionnel ;

• Le développement des usages du

cloud computing, qui amène à faire

circuler les données de l’entreprise

par les ré seaux télécoms les mieux

adaptés, typi quement la 4G.

Par ailleurs, l’autre enseignement de

l’étude Ipsos est que le nomadisme

s’ac compagne d’une préoccupation de

sécu rité puisque 42 % des entreprises

s’in quiètent de la circulation de leurs

données sur des réseaux non sécuri-

sés, et que pour 40 % d’entre elles,

le premier défi auquel elles sont

confrontées est d’assurer la protec-

tion et la confidentialité des don-

nées de l’entreprise.

De toute évidence, ces préoccupa-

tions, combinées à l’explosion de

l’usage des données en mobilité, pla-

cent la qualité du réseau au premier

plan des attentes des entreprises.

En quoi l’offre 4G entreprise de SFR

se différencie-t-elle de celles de vos

concurrents ?

C’est très simple : elle est là ! Nous

som mes aujourd’hui le seul opérateur

à per mettre l’accès à la 4G sur les

3 types de terminaux : smartphones,

tablettes et PC. En réalité, notre offre

est la seule à réunir trois éléments :

• Un choix de terminaux 4G perfor-

mants et séduisants ;

• La possibilité d’accéder à la 4G

– sans surcoût – quand on dispose

déjà de cer tains forfaits profession-

nels, tels que le Forfait Smartphone

Absolu, par exemple. Tout forfait

smartphone égal ou supé rieur à 2 Go

y accède de plein droit ;

• L’ouverture effective de notre

réseau 4G à la Défense, Courbevoie,

Nanterre, Puteaux, Lyon et Montpellier.

Quel déploiement de la 4G envisa-

gez-vous sur l’année et au-delà ?

Après Marseille, nous prévoyons de

déployer la 4G à Lille, Strasbourg et

Toulouse au premier semestre 2013.

Et avant fin 2013, nous serons opéra-

tionnels à Paris.

Vincent Poulbère,Directeur marketing, SFR business Team.

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tous les bénéfices

de la 4G en vidéo

* L’étude Ipsos « Les PME à l’heure du travail collabo-ratif et du nomadisme » à découvrir en intégralité sur sfrbusinessteam.fr.

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4 Infos CCI Salut l’ami 5 Urbanoid et Open Motion récompensés aux Open

Data Awards 6 Le pacte de compétitivité expliqué aux entreprises 8 Actualité

Keep Cool, le sport tranquille 9 S2C joue de la grosse caisse 10 Village de marques

à Miramas : maximiser les retombées métropolitaines 12 Ravel, de la tradition

à la création 13 Gemalto a toujours une solution ! 14 Top 20 Salon : nouveaux

habits pour la place Morgan 15 Les trois coups pour l’hôtel Intercontinental !

16 Marseille Provence 2013 La Fondation de France mise sur le 9 17 Villa Méditerranée,

première ! 20 Spécial bonnes nouvelles 21 Dossier Méditerranée, l’irrésistible

émergence des métropoles 30 Ils font bouger Marseille Provence

32 Made in Marseille Provence 34 Eclairages 35 Agenda

Directeur de la publication : Laurent Carenzo. Rédactrice en chef : Marie-Hélène Balivet. Ont collaboré à ce numéro : W.Allaire, A. Belkessam, L. Berneron, C. Beuselinck-Doussin, L. Duval, E. Collomb, G. Gauthier, M-O Helme, F. Matéo, C. Navas. Illustration de Une : C-Ktre. Maquette, conception & création : C-ktre. Réalisation : Laurent Dagany (www.sitweb-concept.com). Chargée d'édition : Delphine d'Ambrosi. Publicité : Frédéric Jouffrey, directeur de régie, tél. 04 91 54 98 98. Routage : Esprit Mail. Edition : Direction de la communication CCI Marseille Provence - BP 21856 - 13221 Marseille cedex 01 Tél. 04 91 39 56 39. Site web : www.ccimp.com.

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Du 12 janvier au 24 mars dernier, près de 15 000 visiteurs ont dé-couvert affiches anciennes et pubs d’antan présentées par la CCIMP dans l’exposition « l’Affiche sort de sa réserve » signée Stéphan Mun-taner. En 2013, cette production de la CCI Marseille Provence au Palais de la Bourse cède la place à une autre proposition artistique, intitu-lée « Le Palais et le Sentier », grâce à laquelle, jusqu’au 12 mai pro-chain, le Palais de la Bourse de-vient une échappée culturelle du GR 2013. Premier sentier de grande randonnée entre ville et nature, al-liant culture et marche, le GR 2013 favorise une véritable prise de conscience du territoire Marseille Provence, une réflexion sur sa ri-chesse et sa dimension métropoli-taine (voir aussi pages 18-19). Cette exposition invite la grande famille des marcheurs à étoffer ce panora-ma de notre territoire. Représenta-tions, mythes, instantanés : tous les genres sont permis. Se côtoient ain-si des archives des Excursionnistes Marseillais, des photos des Panora-mistes, des vidéos signées Laurent Malone, des cartes, des promenades sonores réalisées par Radio Gre-nouille, des propositions du collec-tif Safi…

Partenaires : Marseille Provence 2013, CNAP, CCI Marseille Pro-vence, Eurocopter, Groupe La Poste.Palais de la Bourse, du 12 mars au 12 mai, entrée libre tous les jours de 10h à 19h.

infos cci 04 | 05

Le GR2013 fait son exposition

au Palais de la Bourse

LE PALAIS ET LE SENTIERLE GR©2013 AU PALAIS DE LA BOURSEEXPOSITION DU 12 MARS AU 12 MAI 2013Ouvert tous les jours de 10h à 19h, entrée libre et gratuite.CCI Marseille Provence, Palais de la Bourse9, la Canebière Marseille 1er

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Partenaires de l’événementPartenaires officiels Partenaires médias

Partenaires institutionnels

Capitale européenne de la culture

Avec le concours du Groupe La Poste

Salut l’ami

Il y a des hommes dont le rayonne-ment vous marque lorsque vous les rencontrez, que vous les côtoyez ou que vous devenez leur ami.Christian Vernazza faisait partie de ceux-là. Il avait la taille « patron ».Entrepreneur infatigable et toujours à l’affût de nouvelles opportunités, Christian incarnait précisément le type d’homme d’affaires dont le ter-ritoire d’Aix-Marseille Provence a besoin pour grandir et avancer.Capitaine d’industrie emblématique, manager charismatique, créateur de richesses, animateur de talents, dé-nicheur de « bons coups », Christian a su bâtir dès 1973 en succédant à son père Jean-Jacques, à force d’au-dace et d’investissements, un groupe protéiforme de services à forte in-tensité capitalistique qui présente aujourd’hui les caractéristiques de la fameuse entreprise de taille inter-médiaire, incarnant le meilleur du capitalisme familial… Celui dont la France a tant besoin, celui dont Aix-Marseille manque aujourd’hui cruel-lement…En 40 ans d’une carrière magnifique, profondément enracinée à Marseille mais avec une vision grand large, Christian a su bâtir avec ses équipes le groupe MEDIACO, le leader du levage en France, l’un des leaders en Europe et même dans le monde (2 000 salariés, 290 millions d’euros de chiffre d’affaires).

L’opportunité de développer des af-faires dans des secteurs éloignés du métier du levage mais en relation avec le port « d’où tout est parti » l’ont amené en complément à his-ser au tout premier rang national le stockage de liquide alimentaire et de café/ cacao en sacs (MEDIA-CO VRAC) et au tout premier rang mondial la production d’acide tar-trique issue du raffinement d’ huile de pépins de raisin…Guidé par sa passion de la mer et des bateaux il a également fondé MEDIACO YACHT afin de pro-duire le bateau de plaisance idéal, le MED 48, effectivement salué dès sa sortie en 2012 par toute la presse spécialisée.L’homme portait en lui tous les traits d’une réussite annoncée.D’un incroyable charisme, il était un fin négociateur et ne plaisantait ja-mais quand il s’agissait de défendre ses intérêts mais savait se montrer irrésistible sur le plan humain avec le plus humble comme avec le plus puissant.Il donnait avec naturel et générosité toute l’énergie dont lui-même était tout entier rempli.Sportif émérite, champion de ski, de voile, bon golfeur, amateur de vitesse, il aimait défier à condition de gagner. Sur un plan plus personnel, Chris-tian avait de nombreux amis sin-cères et fidèles dont il était l’en-traîneur permanent… Il n’est pas difficile d’imaginer que la famille Vernazza pourra compter sur ces « joueurs-là » en toutes circons-tances.Plus que d’autres encore quand cer-tains hommes partent, ils manquent à ceux qui sont restés...Mais comme l’imaginait avec tant de poésie son fils Rodolphe, regar-dons tout là-haut dans les nuages car Christian y organise certaine-ment des compétitions de ski avec la ferme intention de les gagner !Salut l’ami...

Franck Recoing

Christian Vernazza

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« L’idée de ces trophées était de croiser trois domaines : l’ouverture des don-nées publiques, l’événement Marseille-Provence 2013 et le savoir–faire de notre territoire dans le domaine numé-rique », explique Guy Gensollen, élu à la CCIMP à l’origine du projet. Pour cette première édition, 17 candi-datures ont été déposées et 2 ont été fi-nalement récompensées par la CCI Mar-seille Provence et ses partenaires – la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bouches-du-Rhône Tourisme et l’As-sociation Marseille Provence 2013 lors d’une cérémonie le 20 mars dernier. Le Prix de l’innovation a été remis à la société Open Motion pour son applica-tion « Replay », qui permet aux visiteurs de créer un parcours de visite puis de

le partager. Le Prix Coup de cœur a ré-compensé la société Urbanoid pour son application « Vu par vous », qui offrira aux touristes la possibilité de visiter la ville autrement en découvrant des lieux insolites par le biais de photos partagées et notées. Pour Christine Lagrange, conseillère ré-gionale, cette initiative a pour objectif de « favoriser l’économie, l’innovation et l’attractivité du territoire ». Christophe Imbert, directeur de la communication Marseille Provence 2013, se félicite « que des initiatives soient prises et que des ap-plications soient développées pour ap-puyer et diffuser notre programmation ». Les deux applications seront disponibles très prochainement sur IOS et Android.

Urbanoid et Open Motion récompensés aux Open Data Awards

Pages réalisées par M-H. Balivet

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Guy Gensollen, élu CCIMP, Chritine Lagrange, conseillère régionale et Christophe Imbert, directeur de la communication de MP2013, entourent les lauréats.

La CCI Marseille Provence et ses partenaires – les Terrasses du Port, la Chambre de Métiers et de l’Ar-tisanat 13, RFM et A Nous Mar-seille – lancent en avril la 6e édition du concours CommerceDesignMar-seille, qui récompense les com-merçants et les artisans marseillais pour la qualité de l’aménagement de leurs établissements.Le concours CommerceDesignMar-seille vise à sensibiliser les commer-çants à l’aménagement de leurs éta-blissements et à les inciter à innover et se différencier par le design, pour dynamiser leur activité. Commerce-DesignMarseille valorise les talents des professionnels du design/amé-nagement et permet aux commer-çants de jouer un rôle dans la mo-dernisation du centre-ville.Pour concourir, les commerçants et leur binôme architecte/desi-gner, ayant créé ou rénové leur lieu de vente depuis moins de 3 ans, peuvent déposer leurs dossiers de candidature avant le 31 mai 2013. Sélectionnés par un jury de profes-sionnels, les 10 lauréats 2013 seront récompensés lors d’une soirée de Gala en septembre prochain. A l’is-sue de cette soirée, les lauréats se-ront soumis au vote du public, pour désigner le « Prix Coup de cœur ».Inscription : www.ccimp.com

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Alors que les entreprises françaises peinent à retrouver leur place sur le marché international, le gouverne-ment vient de lancer un Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi : un arsenal de huit leviers de compétitivité et 35 mesures concrètes à destination des entreprises, pour mettre la compétitivité au service de tous. Me-sure phare de ce dispositif, le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’em-ploi (CICE) doit leur permettre d’em-baucher, d’investir et de gagner des parts de marché. Les entreprises bénéfi-cient d’une aide fiscale dont le montant est égal à 4% en 2013 (déclaration de 2014) et 6% dès 2014 de chaque salaire allant jusqu’à 2,5 fois le SMIC. Cette aide, équivalente à une baisse des coti-sations sociales, permet à chaque en-treprise, grande ou petite, de diminuer ses coûts dès cette année. Objectif : fi-nancer des efforts en matière d’inves-tissement, de recherche, d’innovation, de formation, de recrutement, de pros-pection de nouveaux marchés et de re-constitution du fonds de roulement. Le CICE bénéficiera à l’ensemble des en-treprises employant des salariés, impo-sées à l’impôt sur les sociétés (IS) ou

à l’impôt sur le revenu (IR), quel que soit le mode d’exploitation et le sec-teur d’activité. A noter : certaines TPE et PME pourront souhaiter bénéficier des avantages du CICE dès cette année, pour répondre à des besoins immédiats de trésorerie. Oséo, futur pôle finance-ment de la Banque Publique d’Inves-tissement, a donc mis en place un dis-positif de « préfinancement ». L’entre-prise pourra céder sa créance future de CICE à Oséo, qui lui fera une avance de trésorerie à des conditions plus intéres-santes qu’un découvert bancaire. L’en-treprise pourra ainsi utiliser immédia-tement ces fonds. Deuxième mesure importante du pacte de compétitivité : la mise en place du fonds de garantie « renforcement de trésorerie ». Objectif : garantir les opé-rations de renforcement de la structure financière des entreprises par l’octroi de nouveaux concours bancaires ou par consolidation à moyen terme des concours bancaires à cours terme. Cette garantie peut aller de 50 à 70% selon les cas et permet aux banques de par-tager le risque pris.Pour expliquer ce dispositif aux entre-prises, la CCI Marseille Provence a mis en place une série de réunions d’in-formation sur tout le territoire, aux-quelles elle a convié les représentants de la Drfip, de l’Urssaf et d’Oseo. Ob-jectif : appréhender ces mesures de fa-çon concrète pour en retirer immédia-tement tous les bénéfices.

M-H.BProchaine réunion : Vitrolles, Zone des Estroublans, 23 avril, 17h-18h30.Plus d’infos : fanny. [email protected] 810 113 113

infos cci

Crédit d'impôt et fonds de garantie « renforcement de trésorerie » : deux mesures phares décryptées par la CCIMP lors de réunions d'information sur tout le territoire.

Le pacte de compétitivité expliqué aux entreprises

Les chiffres de la CCIMP*

Attractivité du territoire • 52 nouveaux projets d’investissement étranger en Paca en 2012.• 1926 emplois.• Top des nationalités : USA (11 projets), Italie (10), Royaume-Uni (6),Pays-Bas (4), Allemagne (4), Russie (3).• Top des secteurs : services aux entreprises (21%).• 18% des projets industriels (contre 13 % en 2011), • Les Bouches-du-Rhônes concentrent 40% des décisions d’investissements de la région.

Investissements touristiques en Paca• 1,2 milliard d’€ investis en 2011 dans le secteur du tourisme en Paca. • 13,1% de l’investissement national derrière l’Ile-de-France.• Fréquentation touristique en hausse de 1,2% par rapport à 2010. • Investissements à la baisse : -7% par rapport à 2010. • Forte progression des Bouches-du-Rhône, liée à MP2013 (importants investissements dans l’hébergement touristique urbain).

Grands investissements : 10 milliards d’€ programméssur le pourtour de l’Etang de Berre et le golfe de Fos à horizon 2025 :• 400 projets. • 4,4 Mds € pour l’industrie. • 2.8 Mds € pour le transport et la logistique. • 1,7 Md € pour l’environnement.• 1,1 Md € pour la qualité d’accueil du territoire.

* Retrouvez les publications du CRE, Centre de ressources économiques, sur www.ccimp.com (Rub. : Info Eco)

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actualité e n t r e p r i s e s

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La vanille, mais aussi le poivre, la cannelle, le clou de girofle, les herbes aromatiques ou celles qui entrent dans la composition d’huiles essentielles : autant de d’épices et de plantes qui passent par les éprou-vettes et les microscopes de So-phie Charvet et Philippe Faury. Tous deux chimistes et forts d’une bonne expérience dans cette niche, ils ont créé en 2005 Vanalyse, leur propre laboratoire, hébergé par la faculté de Saint-Jérôme. Travaillant dans l’import-export de matières brutes, la fabrication d’extraits et d’arômes, ou encore le négoce de produits fi-nis, leurs clients sont aussi bien des PME que des laboratoires ou de grosses sociétés, implantées majori-

tairement en France, mais aussi en Italie, en Belgique, en Allemagne ou au Maroc. Pour eux, le petit labora-toire marseillais analyse la matière brute, les extraits, les arômes ou les produits finis, testant la teneur et la qualité des composés, détectant la présence de colorants ou conserva-teurs indésirables.La grande majorité de la vanille provenant de Madagascar, Vana-lyse a créé là-bas une filiale en 2010, avec un laboratoire et une unité de surveillance des marchan-dises embarquées et débarquées. Sophie Charvet espère bien voir passer son équipe à six personnes cette année, avec un technicien-chimiste supplémentaire à Mar-seille. Et explorer d’autres pistes, comme le développement des ali-caments, l’analyse et le dosage de nouveaux principes actifs ou la va-lorisation de certains produits. De quoi garder goût au travail !

L.D

Vanalyse passe les épices au crible

Concevoir des étuves techniques et sophistiquées à l’intérieur des-quelles toutes les contraintes ther-miques (pression, humidité, lu-mière...) peuvent être simulées en alternance, voilà l’activité déve-loppée par CTS (pour Climatique et Thermique Service), PME créée à Auriol en 1995. « Faire la pluie et le beau temps », résume non sans humour Luc Estienne, son diri-geant. Les clients concernés par ce type de solutions et de maté-riels sont de grosses industries de l’Hexagone, émargeant dans l’élec-tronique, le bâtiment, l’aéronau-tique, la construction automobile ou encore le secteur pharmaceu-tique. Qui testent la résistance de briques, tuiles, téléphones, compo-sants électroniques ou packagings de médicaments. Quelque 750 de ces enceintes particulières sont fa-briquées chaque année, dans deux usines installées au sud de Stuttgart pour la première, dans la région de Barcelone pour la seconde. Le tout fonctionnant dans le cadre d’une holding qui a racheté CTS en 2011, et dont Luc Estienne détient la moi-tié des parts.La société, jusqu’à ce jour plutôt discrète, vient d’entrer dans une phase offensive et veut accroître sa présence à l’étranger avec l’objec-tif d’y assurer 30% de son chiffre d’affaires d’ici trois ans. La commu-nication s’ajuste en conséquence : nouveau logo, nouvelles plaquettes et très prochainement, un site inter-net entièrement relooké !

L.D

CTS compte faire le beau temps à l’international

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Sophie Charvet, co-créatrice de Vanalyse

Avec son siège social à Eguilles, la marque Keep Cool est un des rares gros franchiseurs en France installé en région. Guy et Béatrice Deville ont ouvert leur première salle de sport à l’enseigne Keep Cool fin 2002 à Avignon. Un concept simple mais auquel Guy Deville se tient fermement : des salles de sport-plaisir où les fous du bo-dy-building sont exclus, du matériel haut de gamme et de grande fiabilité, une maîtrise ri-goureuse des coûts qui permet un forfait mensuel d’abonne-ment très abordable. A 29,90 e par mois, Keep Cool se défend d’être un club de sport « low cost », qui sous-entendrait des prestations moindres. « Ce choix stratégique de coût abor-dable ne se fait ni au détriment du confort, ni de la sécurité, ni de l’accueil », annonce Guy Deville. Dans chaque nouveau club qui s’ouvre, des coachs sont en effet présents pour ac-cueillir et conseiller les clients. Le développement en franchise du concept a été fulgurant : fin 2012 Keep Cool représente 25 millions de CA et 280 col-laborateurs. Avec 91 salles qui fonctionnent aujourd’hui, Keep Cool vise l’ouverture de son 100e club courant 2013 et en espère 180 d’ici 2015. En avril, trois clubs vont ouvrir dans la région, à Salon, à Rousset et à Aubenas, et en mai la première implantation à Paris sera l’oc-casion de fêter dignement le 10e anniversaire de la marque.

G.G

Keep Cool Le sport tranquille

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Photo F. Moura

e n t r e p r i s e s

Photo X DR

110 collaborateurs, 150 M€ de primes d’assurances gérées, 15 M€ de commissions… Ce sont les chiffres de Delta Assurances, après son acquisition fin 2012 du cabinet parisien ACE Conseil, spécialiste de la protection sociale complémen-taire des salariés des grandes entre-prises. Explications de Jacques Le-cat, président de Delta Assurances. « En 2007, nous avions déjà repris deux cabinets à Paris, Baugas et

Merckelbagh, spécialisés dans l'as-surance-crédit. Aujourd’hui, avec le rachat d’ACE Conseil, nous cou-vrons l’ensemble des risques des en-treprises (protection sociale, assu-rance-crédit, flotte automobile). 20e courtier français, nous visons clai-rement la quinzième place ». Tra-duction : non seulement la PME familiale créée en 1920 à Marseille embauche cette année 15 colla-borateurs mais, de plus, elle est à l’affût d’opportunités de rachats qui lui permettraient de s’implan-ter dans d’autres villes. Regroupée à Levallois-Perret sous la direction de Michel Fanton (qui dirigeait ACE Conseil), la nouvelle entité compo-sée des trois cabinets parisiens re-groupe 25 personnes alors qu’au siège marseillais 50 collaborateurs (sur un total de 90) sont dédiés au back office. Preuve que dans ce parcours vers l’excellence, l’an-crage historique et l’indépendance du cabinet, où la 4e génération est représentée par Benoît Lecat, fils de Jacques, restent essentiels.

M-O.H

Delta Assurances en pleine expansion

Cette entreprise familiale spécialisée dans l’emballage industriel et la fa-brique de caisses fêtera son vingtième anniversaire l’an prochain. Claudine et Christian Chaffre se sont lancés en couple dans cette aventure au long cours, avec l’idée de devenir des capi-taines avisés, qui pourraient mettre le cap où bon leur semblerait.Dans leur entreprise de Gémenos, c’est rarement de la porcelaine qui est em-ballée. Encore que cela puisse arriver car l’offre évoque des chargements de un kilo à 18 tonnes ! En général, S2C est sollicitée pour du « lourd » : des unités de climatisation, des ma-chines-outils, des stations de pompage, du matériel pour l’industrie pétrolière et jusqu’à des locomotives ! Parfois même des œuvres d’art, ainsi que des matières dangereuses et produits cor-rosifs. Pour les équipements industriels souvent destinés à l’export, l’entreprise propose un service global de logistique comprenant le stockage, le contrôle, l’emballage et l’expédition à destina-tion du monde entier, par les airs, la mer ou la terre. « Nos clients sont en majorité de gros donneurs d’ordre et

des industriels du sud de la France, qui travaillent à l’international », précise Claudine Chaffre. La fabrication reste néanmoins le cœur de métier. Toutes ces caisses et boîtes gigantesques utilisent du bois fran-çais (du Jura ou du Massif Central) ou du contre-plaqué d’Europe, et sont as-semblées dans les ateliers de l’entre-prise. Elles sont, bien évidemment, re-cyclables. Dans la zone industrielle de Gémenos, S2C vient par ailleurs d’ac-quérir 700 m2 supplémentaires pour étendre la surface de stockage. La TPE prend de l’envergure et passera très bientôt de 6 à 8 salariés. L’embarcation trace sa route, progressant à un rythme régulier et rassurant. A telle enseigne que des projets innovants, mais encore confidentiels, feront bientôt surface.

L.D

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S2C joue de la grosse caisse

Jacques Lecat, président de Delta Assurances.

actualité p a r c o u r s

10 | 11A M É n A G e M e n t

C’est le dossier « métropolitain » par ex-cellence, mais aucune instance politique, faute de métropole, n’a pu en débattre à cette échelle ! Un « village de marques », par l’étendue de sa zone de chalandise, son attractivité potentielle ou les moyens financiers engagés par ses promoteurs n’a rien à voir avec le déploiement d’un nou-veau pôle commercial à l’initiative d’une commune ou d’une intercommunalité. Quand McArthurGlen qui exploite 21 centres dans 8 pays dont Troyes et Rou-baix en France, veut implanter le concept à Miramas sur 26 654 m2 dont près de 20 000 m2 de surfaces de vente, le projet, forcément, aura un impact hors des seules frontières de la ville. Le groupe britan-nique vise 2,5 millions de clients par an ! A Salon, Istres ou Martigues, les maires, se rangeant derrière des associations de

commerçants, s’y sont opposés, prétex-tant une concurrence insupportable pour le tissu commercial de leur commune. A Miramas, le maire, Frédéric Vigouroux, l’a défendu avec un collectif de commer-çants en le présentant comme « un in-vestissement majeur pour la Provence dans le triangle Avignon-Toulon-Mont-pellier, à condition de bien l’accompa-gner pour que ses retombées économiques et touristiques rejaillissent au maximum sur le territoire ». A l’issue d’un débat, le 14 décembre 2012, la CCI Marseille Pro-vence s’était prononcée favorablement. La Commission Nationale d’Aménage-ment Commercial (CNAC) a émis un avis positif fin janvier, annulant le refus ex-primé en septembre par la commission départementale. Jacques Pfister se ré-jouit de cette décision : « McArthurGlen est un opérateur de niveau mondial. C’est une opportunité formidable de renouveau pour l’ouest de l’étang de Berre ».

Vigilance sur les engagements

Il va falloir cependant apaiser les inquié-tudes de ceux qui, comme Terre de Com-merces, perçoivent dans sa réalisation un « danger réel » pour l’équilibre com-

mercial et territorial du département. La CCIMP a conclu avec McArthurGlen une « charte d’accompagnement » qui précise financièrement les engagements du pro-moteur vis-à-vis du commerce de proxi-mité : actions commerciales, animations dans les centres-villes, création d’un Ob-servatoire du Commerce pour mesurer l’impact concret, positif et négatif, de son ouverture. « Nous nous portons garants du respect de ces engagements et nous resterons vigilants sur l’installation uni-quement de magasins de marques haut de gamme », assure Jean-Luc Blanc, vice-président de la CCIMP, délégué à l’ave-nir du commerce. Experte en immobi-lier commercial, Christine Barzellino, di-rigeante de Conseil et Développement (ComDev) qui a convaincu McArthurG-len de se positionner à Miramas, se veut également rassurante. « A Marseille ou Aix, un tel projet serait trop proche des boutiques qui vendent les collections en cours. Les marques n’ont pas l’intention de s’auto-concurrencer ! Autour de Mira-mas, l’offre de vêtements de luxe est plus que marginale. Ce « village » est donc un atout supplémentaire pour le territoire ».

Nouvel espace d’attraction

Les estivants pourront s’y rendre durant leur séjour. Les habitants de Paca ou Lan-guedoc-Roussillon qui roulaient jusqu’au village « Marques Avenue » de Romans, dans la Drôme, le privilégieront. Des ré-flexions sont en cours pour y achemi-ner éventuellement des croisiéristes, bâtir des offres pour les comités d’entreprises en utilisant les potentialités de la gare de Miramas... Il reste deux ans jusqu’à son ouverture pour que la réussite soit la plus collective possible. « Avec plus de 30 mil-lions de touristes par an dans le Sud de la France, notre centre possède un énorme potentiel pour devenir l’un des leaders en Europe », assure Mike Natas, directeur du développement de McArthurGlen. Le plus dur commence...

E.C

Objet de divergences entre commerçants, le projet de Village de Marques du groupe britannique McArthurGlen à Miramas semble en bonne voie. Il reste deux ans pour apaiser les inquiétudes et bâtir une offre globale apte à enrichir l’économie du territoire.

Village de marques à MiramasMaximiser les retombées métropolitaines

CHIFFRES CLéS• 120 boutiques dont 6 moyennes surfaces

et 8 restaurants et cafés.

• Investissement : 100 millions d’euros.

• Emplois annoncés : 592 équivalent temps plein.

• 2,63 millions d’habitants à moins d’une heure.

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Participez jusqu’au 31 mai 2013

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Participez jusqu’au 31 mai 2013

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actualité 12 | 13e n t r e p r i s e s

Cette institution marseillaise fon-dée en 1947 à la rue Sainte a été rachetée en 2005 par Fabrice Jau-bert et Alain Kaskassian qui n’ont eu de cesse depuis de perpétuer la tradition tout en développant l’af-faire. Résultat, le glacier qui a re-fait son laboratoire en 2011 afin de tripler sa capacité, ouvert deux points de vente, rue de la Répu-blique et à l’Escale Borély, et qui est également présent dans toutes les chaînes de la grande distribution en Paca, a enregistré en 2012 un CA de 1,6 M€ (+12% par rapport à l’année précédente). Aujourd’hui, à l’occasion de MP 2013, la Mai-son de la Glace se lance dans le commerce ambulant avec deux tri-porteurs spécifiques pour la vente de glace, 100% électriques /100% français, que les gourmands retrou-veront dès ce mois ci sur trois em-placements : Canebière-Saint Fer-réol, Vieux-Port-Mairie-Mucem, Saint-Ferréol-Préfecture. Ce qui permettra à l’effectif des treize sa-lariés de s’étoffer de neuf emplois saisonniers jusqu’à fin septembre et d’un poste de responsable per-manent. Avec plus de 50 parfums de glace et 60 de sorbets (lavande-miel, calisson, verveine, pêche de

vigne, huile d’olive…), la PME vient de lancer deux nouveaux produits très couleur locale : la glace à la navette marseillaise et le sorbet au pastis.

M-O.H

La Maison de la Glace se lance dans

la vente ambulante

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Labellisée Entreprise du Patrimoine Vi-vant, marque emblématique du terri-toire aubagnais et plus largement de Provence, la poterie Ravel ne pouvait rester en marge des festivités cultu-relles de MP2013 sans y apporter sa petite motte d’argile. Sa contribution se traduit depuis le mois d’avril par l’amé-

nagement au sein de la manufacture d’une exposition, rétrospective d’ar-tistes et designers ayant collaboré avec Ravel, comme Gérard Traquandi, Jean-Jacques Surian, Philippe Starck, Olivier Gagnère ou, tout récemment, Jean-Ma-rie Massaud. En août, un événement

baptisé « Les grandes tablées » permet-tra par ailleurs de présenter les arts de la table et la ligne de vaisselle maison, moins connus du grand public.La vénérable maison Ravel existe de-puis 1837 et a déjà vu se succéder cinq générations de dirigeants. Depuis 1994, les sœurs Julie et Marion sont désor-mais aux commandes, cogérantes sen-sibilisées à l’innovation et adeptes d’un positionnement plus design. De fait, certains modèles de pots Ravel sé-duisent architectes ou paysagistes et ornent de grands hôtels comme le Mar-tinez à Cannes, des restaurants presti-gieux comme Troisgros et Pic, des mu-sées comme le Mucem à Marseille.La clientèle se compose par ailleurs de deux gros segments : un réseau de 300 revendeurs composé de jardineries réparties dans tout l’Hexagone auquel ajouter quelques 70 000 visiteurs particu-liers passés par la manufacture en 2012. Jarres et pots de toutes tailles et formes sont toujours fabriqués de façon tra-ditionnelle dans les deux usines d’Au-bagne, qui emploient 18 salariés. Les seules concessions faites au bénéfice de la mode sont de nouvelles teintes de terre, blanche et moka. Au côté des mo-dèles historiques et des lignes classiques sont apparues voilà quelques années des collections contemporaines. La dernière en date, baptisée Uluru et signée Jean-Marie Massaud, un designer en vogue, vient juste d’arriver en magasin.Les sœurs Ravel ont par ailleurs initié une petite ligne de linge de maison, tis-sé dans le nord de la France et bapti-sé Philogène Ravel, du nom d’une an-cêtre.

L.D

Ravel De la tradition à la création

Photo X DR

Fabrice Jaubert et son nouveau triporteur.

Julie et Marion, cogérantes des poteries Ravel

Le leader mondial de la sécurité numé-rique poursuit son développement ful-gurant avec une belle constance. Sur le front des services mobiles, des paie-ments sécurisés, des accès au cloud, de la protection de l’identité, Gemalto ne cesse d’innover au travers de nouvelles solutions. Dernières révolutions en date, des applications NFC (Near field communication, sans fil) qui transfor-ment les téléphones mobiles en appa-reils d’identification et d’authentifica-tion sûrs et pratiques. De quoi entrer rapidement et en sécurité dans certains bâtiments ou authentifier ordinateurs, réseaux et services de société au moyen d’une simple touche de téléphone !Autre solution cotée, le TSM (Trusted service management) que KDDI l’un des plus grands opérateurs de réseaux mobiles au Japon vient d’adopter pour déployer le premier service commer-cial au monde d’embarquement avion NFC. Un service complétant idéalement la carte SIM haut-de-gamme qui per-met d’accélérer et simplifier les procé-dures d’embarquement des 37 millions de passagers annuels de la compagnie Japan Airlines. Ce concept global veut

encourager l’utilisation de l’embarque-ment mobile en fournissant un service pratique aux utilisateurs tout en rédui-sant les coûts d’exploitation : au lieu de présenter une carte d’embarque-ment, les voyageurs n’ont qu’à pré-senter leur mobile ! Gemalto a par ail-leurs signé un partenariat avec China Unicom, deuxième opérateur de Chine avec 220 millions d’abonnés, pour la protection d’un programme de porte-monnaie mobile.Ceci n’est qu’un échantillon des prouesses technologiques de Gemalto. La société, dont le siège social n’a ja-mais quitté Gémenos, a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires record de 2,2 mil-liards d’euros (dont une moitié impu-table à la téléphonie mobile), en crois-sance de 9%, et un résultat opération-nel de 300 millions d’euros. Une année marquée par ailleurs par l’introduction du groupe au CAC40. Présent dans 43 pays, Gémalto emploie plus de 10 000 salariés dans ses 14 bureaux et 14 centres de recherche et développement. Une croissance à deux chiffres est es-comptée cette année...

L.D

Gemalto a toujours une solution !

Photo Thinkstock

e n t r e p r i s e s

« Depuis la création de l’entre-prise (la Phocéenne de Cosmé-tique), nous travaillons exclusive-ment avec des producteurs fran-çais sauf quand c’est impossible, par exemple pour les pompes de nos flacons. Il y a sept ans, nous avions déjà communiqué là-des-sus. La seule différence est qu’au-jourd’hui, nous sommes labellisés "Origine France Garantie" », ex-plique Eric Renard, DG et l’un des deux fondateurs avec Xavier Pado-vani. Oui, mais voilà, à l’heure où Arnaud Montebourg arbore sa ma-rinière « made in France », l’impact d’une telle démarche a plus de réso-nance ! Conséquence, avec sa nou-velle gamme de six crèmes-douche fabriquée par cinq entreprises fran-çaises dont deux en Paca (Expres-sions parfumées à Grasse et 5 Sept Etiquette à Courthézon) et com-mercialisée en grande distribution, la PME salonnaise (CA : 13 M€, 49 salariés) surtout connue pour ses savons, devrait profiter de l’en-gouement pour le franco-français. A l’occasion de son dixième an-niversaire, elle débloque son plus gros investissement jamais fait en pub, 1 M€ pour un spot qui passera sur toutes les chaînes télé en mai-juin prochain. Fidèles à leur credo de départ basé sur la qualité et le naturel, les deux dirigeants, qui ont racheté en 2010 un moulin à huile tout près du Pont du Gard consa-crant 8 000 litres par an au Petit Olivier, prévoient un CA de 15 M€.

M-O.H

Le Petit Olivier s’affiche 100% français

Photo X DR

Xavier Padovani et Eric Renard, DG et fondateurs du Petit Olivier.

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La Soleam (Société locale d’équi-pement et d’aménagement de l’aire marseillaise) vient de choisir l’opé-rateur qui devra réhabiliter l’îlot dit « des Feuillants » sur la Cane-

bière, appelé l’ « immeuble Bata », à l’angle du marché des Capucins. C’est le promoteur Agir Promo-tion (Perpignan) qui pilotera le pro-jet d’un hôtel 4* de 110 chambres, géré par le groupe Intercontinen-tal, et d’une brasserie de luxe créée par le chef marseillais Christian Ernst, passé par le « Charles-Li-von » et dernièrement par la brasse-rie « Le Moment », place Sadi-Car-not. Le groupement compte investir 3 millions d’euros dans la réhabi-litation de ces cinq immeubles du XIXe siècle, idéalement placés au centre de la célèbre avenue mar-seillaise. Le jury de l’appel à projets de la Soleam n’a pas retenu la pro-position présentée par un collectif d’urbanistes et d’architectes mar-seillais qui voulaient transformer le site en une « vitrine de la ville », un lieu d’expositions et de conférences semblable au Pavillon de l’Arsenal à Paris. Emmené par Jean Canton, ancien directeur de l’urbanisme de la ville de Marseille, ce collec-tif, baptisé « L’Atelier des Feuil-lants », vient de se constituer en as-sociation 1901 pour « promouvoir et faire l’apprentissage collectif à Marseille de la participation des ci-toyens à des projets urbains ».

G.G

Photo François Moura

Un hôtel 4* sur la Canebière

Recours en justice (neuf au total !), pétitions, polémiques... Depuis 2002, l’ambitieux projet de réhabilitation de la place Morgan, à Salon-de-Provence, aura tout affronté. Le maire, Michel To-non, avait pourtant annoncé qu’après la rénovation des cours du centre-ville, entre 2004 et 2006, cette place bénéfi-cierait d’une revalorisation à compter de 2010, quitte à bousculer les habi-tudes. « Nous devons prendre en compte les évolutions de la société, dit-il. Est-ce que la vision de cette place doit se li-miter à des alignements de voitures ou ne vaut-il pas mieux tenter d’y appor-ter une dimension plus humaine, inté-grant loisirs, espaces de convivialité, commerces ? Ce lieu doit donner envie de venir à Salon et d’y revenir ». Les travaux ont été engagés et les Salonais peuvent enfin deviner la future confi-guration de cet espace jusqu’alors prin-cipalement utilisé, à l’exception du jour de marché, pour le stationnement ! L’investissement global avoisinera 65 millions d’euros dont près de 15 mil-lions d’euros de fonds publics. Choisi depuis 2010, CFA Méditerranée pren-dra en charge deux îlots qu’il a acquis auprès de la mairie, l’un au sud du site, près du cimetière, l’autre à l’ouest. Sur le premier, le promoteur réalisera un parking souterrain de 300 places, un

bowling de 12 pistes (le réseau Bow-lingStar s’est positionné) et une quin-zaine de boutiques. Sur le deuxième, il est toujours prévu pour 2014 un multi-plexe « cinéma » (par transfert de l’ac-tivité actuellement exploitée par « Les Arcades » et « Le Club ») et d’autres commerces. Le chantier qui doit com-mencer en juin durera deux ans pour une livraison en 2015. Un troisième es-pace, au coeur de la place, loué par CFA Méditerranée, abritera des kiosques ali-mentaires, sous une grande halle d’un millier de mètres carrés. La prospection se poursuit. La mairie officialisera en juin les enseignes sélectionnées. Envi-ron 150 emplois devraient en découler. D’ici la fin de l’année, la population pourra se réapproprier la partie pu-blique de l’aménagement, avec ses al-lées élargies, ses plantations, ses fon-taines, un mobilier urbain neuf... Des réalisations sont déjà visibles sur les abords. Le retour du marché est prévu en novembre.

E.C

SalonNouveaux habits pour la place Morgan

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Le chef marseillais Christian Ernst.

Le pôle Solutions Communicantes Sécurisées (SCS) puise dans ses points forts ses trois axes straté-giques pour 2013-2015. Le pôle SCS se fixe d’abord trois ans pour affirmer sa nouvelle stra-tégie. Avec 280 membres dont 220 PME, le seul pôle mondial de Paca veut offrir à la région un leader-ship européen dans trois domaines de produits et services innovants. Le premier, les technologies « sans contact », s’articule autour de l’identification des personnes et de leurs droits, par exemple, pour ac-céder avec son mobile à un bâti-ment, un moyen de transport ou un concert, et la traçabilité des objets et des marchandises, en logistique ou grande distribution. Le deuxième domaine concerne les « Réseaux Machine to Machine (M2M) et ser-vices mobiles » : il vise à automa-tiser, en toute sécurité, la consom-mation énergétique d’un immeuble, la surveillance du trafic auto d’une ville ou assurer de la maintenance à distance. Enfin, le troisième, sen-sible, porte sur les technologies de la « Sécurité et des Identités Numé-riques », destinées à nous authenti-fier (sur le net, en voyage, au bu-reau...) tout en protégeant nos don-nées personnelles. « Nous faisons face à beaucoup de verrous techno-logiques, mais le riche écosystème de R&D collaborative bâti depuis 2005 s’attachera à les lever pour générer de la croissance », assure Laurent Londeix, président du pôle.

E.C

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Grands projets, infrastructures, aménagement du territoire : tout ce qui doit faire entrer Marseille Provence dans le Top 20 des métropoles européennes.

La Caisse d’épargne Provence-Alpes-Corse (Cepac) vient de révé-ler qu’elle s’est engagée à hauteur de 64% dans l’opération de centre com-mercial haut de gamme qui prendra place sous le parvis de la cathédrale de la Major. Le tour de table est bou-

clé par Midi Foncière 2 (à 30%) et un investisseur local, Majoritem, dirigé par Patrick Siri. Initié par Eric Foil-lard et sa société LC2I, le projet des « Voûtes de la Major » consiste à ré-habiliter les anciens entrepôts situés dans la butte pour en faire des bou-tiques de luxe, sur 7 000 m2 au total, ouvrant de plain pied sur le nouveau boulevard du Littoral, face à l’espla-nade du J4. Les travaux devraient se terminer fin 2013 pour une ouver-ture des premières boutiques début 2014. C’est Eric Foillard qui les mè-nera à bien pour le compte de la Ce-pac, avec les entreprises Vinci et Gi-rard (spécialisée dans la réhabilita-tion du patrimoine ancien). Le des-sin des voûtes et le bâti seront pré-servés et consolidés (coût 13 ME), en accord avec l’architecte des Bâ-timents de France, et ce sont les in-térieurs qui seront totalement réa-ménagés (14 ME de plus). Sous les escaliers monumentaux qui permet-tront de descendre du parvis sur le J4, un restaurant devrait s’installer sur 700 m2 à l’enseigne Cosmopoli-tan, le nouveau concept branché des cuisines du monde, avec ouverture prévue jusque tard dans la nuit.

G.G

Un centre commercial sous la Cathédrale

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Après trois ans et demi de tra-vaux et plus de 120 M€ in-vestis par le groupe Axa Real Estate pour la transformation de la belle bâtisse historique (XVIIIe siècle) de l’Hôtel Dieu en un prestigieux 5 étoiles, l’Hôtel Intercontinental ouvre ses portes le 26 avril. Avec 194 chambres dont 22 suites, deux restaurants et un bar lounge sous la houlette de Lionel Lévy, ancien chef étoilé d’Une Table au Sud, un centre de confé-rences de 1000 m2, une pis-cine couverte, un spa (Clarins) et un espace culture, le plus luxueux des hôtels de Mar-seille cible aussi bien la clien-tèle individuelle que le tou-risme d’affaires. Commentaires de Madelijn Vervoord, sa direc-trice générale : « nous enregis-trons des réservations pour des séminaires sur les quatre mois à venir et même une réserva-tion pour 2015 en provenance des USA. Côté individuel, nous avons pas mal de possesseurs

de la carte fidélité Interconti-nental. On compte environ 3/4 de clientèle étrangère, notam-ment asiatique et américaine… Et déjà une réservation pour le réveillon du 31 décembre ». Pour cette année, le taux d’oc-cupation devrait être autour de 55%, mais d’ici trois ans sa di-rectrice mise sur 68%. En vi-tesse de croisière, l’hôtel em-ploiera 200 personnes dont une équipe active de commerciaux.

M-O.H

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Le pôle SCS passe en mode 3.0

Les trois coups pour l’hôtel Intercontinental !

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Après avoir suscité des inquiétudes multiples, l’ombrière installée sur le Quai de la Fraternité du Vieux-Port semble avoir conquis le cœur des Marseillais. Dressée dans un es-pace conçu volontairement comme totalement minéral et vide de tout équipement (parti-pris que certains continuent à contester), l’ombrière dessinée par l’agence d’architecture anglaise de Norman Foster et réa-lisée par l’agence marseillaise Tan-gram, « signe » en quelque sorte le lieu en s’appropriant la dimen-sion d’une œuvre d’art. Très légère dans le paysage, avec un impact visuel réduit au minimum, il s’agit en fait d’un immense miroir hori-zontal de 1 000 m2 posé à 6 m du sol sur 8 poteaux d’une très grande finesse qui confèrent à l’ensemble une impression étonnante de légè-reté. En sous-face, 120 panneaux d’inox poli sont suspendus, parfai-tement jointifs, et reflètent les am-biances alentour, la mer, le quai et les passants. En toiture, 153 pan-neaux d’inox micro-bille assurent la continuité de la silhouette. Tout en faisant de l’ombre (c’est quand même sa raison d’être principale), cet objet, plus épais en son centre et

s’effilant progressivement vers les bords, minimisant ainsi au maxi-mum son profil, semble faire par-tie intégrante du Port et s'insère très subtilement dans le paysage urbain.

G.G

L’ombrière d’art du Vieux-Port

Photo Foster and Partners

La Fondation de France mise

sur le 9« A travers les “Nouveaux Com-manditaires”, nous explorons une autre façon d’agir dans le domaine culturel. Nous soutenons des pro-jets associant des citoyens expri-mant leur envie d’art et des artistes qui écoutent cette préoccupation

pour concevoir une oeuvre visant à la refléter », explique Dominique Le-maistre, directrice du mécénat de la Fondation de France. Pour Marseille Provence 2013, la structure s’inves-tit ainsi dans neuf projets dont elle a confié la médiation et la produc-tion au « Bureau des compétences et désirs » à Marseille. Certains ont vu le jour, comme les « Musicollages » de Jacques Siron, le “Banc de sable » d’Olivier Bedu, place François Mois-son, ou au Panier : « L’art contem-porain s’est introduit pour la 1ère fois au collège Notre-Dame-de-la-Major avec l’appropriation novatrice d’un espace par Krijn de Koning », se ré-jouit Jean-François Chougnet, di-recteur de MP2013. D’autres émer-geront bientôt, en mai à la crèche de la Friche Belle de Mai avec le « Vais-seau » de Mathieu Briand, en juin, le long de l’Huveaune, avec le « Che-min des fées” de Lucy et Jorge Orta. En juillet, l’Hôpital Nord inaugure-ra « L’écume des jours » de l’artiste-architecte Didier Fiuza-Faustino et Salon-de-Provence les « Limites Floues » du « Cabanon Vertical ». En septembre, place Lulli, la Fédération des Commerces du centre-ville dé-couvrira « l’architecture fantôme » de « L’opéra noir » de Christophe Berdaguer et Marie Péjus.

E.C

Photo X DRInspiré d’une expérience menée à Linz, capitale européenne de la culture en 2009, le projet « Culture Pilots-Balades urbaines capitales » de Marseille-Provence 2013 pro-pose au grand public de porter un autre regard sur des lieux insolites et inattendus du territoire, en allant à la rencontre de leurs habitants. Par groupe de 15 à 20 prome-neurs maximum, on peut décou-vrir six parcours (Le Panier, le parc du Roy d’Espagne, les quartiers de la Rose, Bon Secours-le Canet, la Viste mais aussi Miramas) pendant une heure et demie. Monté en par-tenariat avec la coopérative Hôtel du Nord et six centres sociaux des Bouches-du-Rhône qui ont recruté et formé chacun deux animateurs touristiques et culturels, ce pro-jet européen s’élargit désormais au monde de l’entreprise. « Les salariés connaissent souvent mal le quartier dans lequel ils travaillent et les en-treprises connaissent peu les autres acteurs environnants. C’est un bon moyen pour rapprocher le secteur économique du socioculturel et va-

loriser ces endroits atypiques », ex-plique Ulrich Fuchs, DG adjoint de MP 2013. Prêt à s’adapter à la de-mande des entreprises, le principe a été notamment testé dans le quar-tier Saint Gabriel, autour de Station Alexandre.

M-O.HRenseignements et inscriptions : [email protected] ou 04 91 13 13 12.

Les « balades urbaines capitales » à destination

aussi des entreprises

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L’art contemporain s’est introduit pour la 1ère fois au collège Notre-Dame-de-la-Major avec l’intervention de Krijn de Koning.

L'actualité de la capitale européenne de la culture...

Ouverte à l’occasion de sa première ma-nifestation le 3 avril pour accueillir le 3e Forum des Autorités locales et régio-nales de la Méditerranée (des centaines d’élus de collectivités du pourtour mé-diterranéen sont venus débattre de la gouvernance démocratique en Médi-terranée) et le Forum de la Fondation Anna Lindh, la Villa Méditerranée a été inaugurée officiellement par Michel Vauzelle le 7 avril à l’occasion de la te-nue du 1er Sommet des présidents des parlements nationaux de l’Union pour la Méditerranée. Construit par l’archi-tecte milanais Stefano Boeri en forme de C pour symboliser l’union entre la mer, la terre et le ciel, ce bâtiment ac-cueillera des expositions permanentes, des conférences, des concerts, des pro-jections de films ou des spectacles. Il a été totalement financé par le Conseil régional, sans aucune autre partici-pation, pour un coût final de 70 mil-lions d’euros. L’Agora, avec ses salles de séminaires et son auditorium de 400 places, est complètement immer-gée sous l’eau, installée dans un im-mense bassin de 60 m de côté et de 16 m de profondeur, sorte de piscine étanche en acier soudé. Des hublots sur les plafonds permettent de voir la mer

et laissent passer la luminosité. Les ex-positions prendront place au-dessus, dans l’immense porte-à-faux de 40 m qui jaillit vers le ciel, comme suspendu dans l’air. Ce porte-à-faux en structure métallique pèse près de 4 000 tonnes (la moitié de la Tour Eiffel) et est hau-bané par l’arrière par six tirants scel-lés dans la roche à 35 m de profon-deur. Les mêmes hublots, dans le sol cette fois-ci, permettront de voir la mer d’en haut. Les deux premières grandes expositions démarreront le 15 juin. La première, « Plus loin que l’horizon », mêlera plusieurs récits de mobilité au-tour de la « mer du milieu ». La seconde, « 2031 en Méditerranée, nos futurs ! » explorera la vision de jeunes méditer-ranéens de 15 à 17 ans sur ce que sera leur avenir à l’horizon de 20 ans. Avec une zone d’expositions de 1 000 m² (dans le porte-à-faux), une agora de 2 000 m² capable d’accueillir près de 500 personnes, la Villa Méditerranée devrait compter parmi les équipements phares de l’année Capitale européenne de la Culture.

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Villa Méditerranée, première !

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Valoriser les trésors des collections publiques en les exposant dans un lieu inattendu : c’est le but poursuivi par l’UPE 13 qui, avec le soutien de Mécènes du Sud, organise une ex-position en quatre volets dans ses espaces de la place du général de Gaulle à Marseille. Intitulée « Cet art qui m’entreprend », cette exposition présente actuellement son premier volet « Au bord de l’eau », à partir d’œuvres du Musée d’art contempo-rain de Marseille (MAC).« Il s’agit de créer une nouvelle inti-mité entre artistes et entreprises, ex-plique Corinne Brenet de Mécènes du Sud, pour faire surgir de nou-veaux projets… » Les œuvres de Mi-chèle Sylvander, Cueco, Duane Han-son, Bernard Plossu, etc… sont ve-nues ainsi animer les murs de ces lieux fréquentés tous les mois par des centaines de chefs d’entreprise. Pour Bernard Muntaner, « l’art nous interpelle, nous prend et nous entre-prend ; les artistes et les chefs d’en-treprise sont tous deux des entrepre-neurs ; mais tandis que le chef d’en-treprise trouve les réponses à des de-mandes extérieures en proposant un produit adapté, l’artiste trouve des réponses à sa demande intérieure, qu’il propose dans son œuvre ». Se félicitant de cette initiative, Thierry Ollat, conservateur du MAC, rappelle que « toutes les belles collections se sont construites sur la connivence entre les entrepreneurs et l’institution publique ». M-H.B

Cet Art qui m’entreprend… …au bord de l’eau

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L’UPE 13 expose les collections publiques

Michèle Sylvander : Objet trouvé n°1, DR

1599-2013 la CCI Marseille Provence au service de la création

Le collectif des artistes marcheurs, Marseille Provence 2013 et la Fédération française de la randonnée pédestre ont créé le GR 2013, sentier d'un genre inédit, qui navigue entre espaces naturels et espaces urbains ou industriels, et favorise la découverte du territoire Marseille Provence (ici un paysage des quartiers nord de Marseille). Un prolongement artistique de ce parcours passe par le Palais de la Bourse. (Photo Hôtel du Nord)

1599-2013 la CCI Marseille Provence au service de la création

Le collectif des artistes marcheurs, Marseille Provence 2013 et la Fédération française de la randonnée pédestre ont créé le GR 2013, sentier d'un genre inédit, qui navigue entre espaces naturels et espaces urbains ou industriels, et favorise la découverte du territoire Marseille Provence (ici un paysage des quartiers nord de Marseille). Un prolongement artistique de ce parcours passe par le Palais de la Bourse. (Photo Hôtel du Nord)

Appui aux mutations économiques

Le gouvernement a retenu 13 territoires en mutation ou en reconversion écono-

mique, parmi lesquels Marseille Provence Métropole, afin d’y créer des « plate-

formes d’appui aux mutations économiques ». Objectif : aider les TPE et PME à ren-

forcer leur compétitivité et les salariés à sécuriser leur parcours professionnel. Ils

bénéficieront d’un guichet unique pour

les accompagner. Ce dispositif s’ins-

crit dans le cadre du pacte de compé-

titivité.

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Spécial bonnes nouvelles

La Confiserie du Roy René,

fleuron du patrimoine aixois

La Confiserie du Roy René vient de se

voir décerner le label d’entreprise du

patrimoine vivant. Ce label d’excellence

attribué par le ministère de l’Economie,

des Finances et de l’Industrie distingue

des entreprises françaises attachées à

la haute performance de leurs produits

et de leur métier. Présente à Aix depuis

trois générations, la Confiserie du Roy

René possède un savoir-faire rare repo-

sant sur une expérience manufactu-

rière et sur la maîtrise de techniques

traditionnelles. Dans la foulée, ses nou-

veaux ateliers ont obtenu la qualification

« bâtiment durable méditerranéen ».

Byblos Group s’installe à Vitrolles

L’entreprise lyonnaise, experte de la

sécurité des biens, des personnes et

des données poursuit sa croissance

soutenue avec l’ouverture de sa

cinquième agence Byblos Human

Security à Vitrolles. Cette agence qui

a ouvert ses portes fin novembre

2012 compte déjà 40 personnes,

dont une trentaine de créations de

postes et devrait atteindre la

centaine de salariés fin 2013. Elle se

veut une vitrine de l’excellence de

Byblos en matière de sûreté et

devrait, à terme, devenir la direction

régionale d’un réseau d’agences

implantées dans le sud de la France.

Page réalisée par Marie-Hélène Balivet.Vous avez des informations qui méritent de figurer dans cette rubrique ?Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Bonnes nouvelles »

<

Paca attractive pour les investisseurs étrangers

Naturex, Moteurs Baudouin, Qiagen, Impika… sont toutes des entreprises régionales

à capitaux étrangers. Pour certaines, il s’agit d’un choix stratégique. Pour d’autres,

ce sont des difficultés financières qui les ont amenées à se tourner vers des prises

de participation étrangères. Selon une étude de la Mission de développement écono-

mique régional (Mder) Provence-Alpes-Côte d’Azur, réalisée en 2010, près de 1 800

entreprises à capitaux étrangers sont présentes dans la région. Elles représentent

quelque 48 000 emplois. En France, d’après le bilan que vient de dresser l’Agence

française pour les investissements étrangers (AFII), 693 projets d’investissement par

des entreprises étrangères ont été recensés en 2012, contre 698 en 2011. Ces projets

devraient générer 25 908 emplois dans les trois années à venir.

L’emploi portuaire progresse

500 emplois sont liés à l’activité por-

tuaire marseillaise, selon une étude réa-

lisée en 2011 par le cabinet Sémaphores

sur le poids économique du Grand port

maritime de Marseille. En 2007, une pré-

cédente étude avait recensé 41 300 em-

plois liés au port. En quatre ans, l’em-

ploi portuaire a donc progressé de 5%.

Ce sont les emplois générés par l’ac-

tivité logistique qui ont le plus aug-

menté (12%). Les emplois industriels

(16 000) représentent 22% des effectifs

industriels des Bouches-du-Rhône. Cette

étude confirme le rôle moteur du port

dans l’économique régionale. La valeur

ajoutée des entreprises liées au port était

de l’ordre de 3,5 Md€ en 2011.

Un réseau

des entreprises du mobile

Le CEEI Provence (accompagnement

d’entreprises innovantes), Céloé

(solutions mobiles en marque

blanche) et Tapvalue (plateforme de

retargeting) viennent de lancer le

premier réseau aixois des

professionnels du mobile.

Rassemblant une vingtaine

d’entrepreneurs, ce réseau dont le

nom est en cours de dépôt a pour

but de soutenir la filière numérique

régionale et de développer du

business autour de partenaires

français et internationaux.

dossier

dossier 22 | 23

Le point de vue de Jacques pfister, président de la CCI Marseille Provence

« ne rien lâcher ! »« La perspective de voir demain un statut dédié à la métropole Aix Marseille Provence est une chance historique que doit saisir le territoire. Si Marseille Provence veut peser dans la bataille des territoires européens, si Marseille Provence veut rayonner en Méditerranée aux côtés de Barcelone et Milan, si Marseille Provence veut nouer un partenariat ga-gnant/gagnant avec Lyon et son territoire, alors cela passe par une construction métropolitaine ambi-tieuse. Ces prochains mois seront décisifs pour la métropole Aix Marseille Provence avec le vote espéré d’une loi dédiée aux métropoles et la formalisation d’un projet de territoire capable de donner le cap de cette future métropole. Le monde économique ne devra rien lâcher pour saisir l’opportunité de faire grandir et rayonner ce territoire en Europe et en Méditerranée. »

Phot

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DR

Méditerrannée, l’irrésistible

émergence des métropoles

La création de métropoles est une des pierres angulaires du projet de loi de ré-forme de la décentralisation. A Marseille, où la coopération institutionnelle reste embryonnaire, le projet suscite un vent de fronde chez les maires. Le gouverne-ment réussira-t-il à passer en force ?Concept au confluent de l’urbanisme et de l’économie, la « métropole » devrait bientôt trouver une nouvelle traduction institutionnelle dans la réforme de la dé-centralisation et de l'action publique. Le texte de loi que présentera le gou-vernement au mois d’avril 2013 prévoit en effet l’émergence de « métropoles » dans les agglomérations de plus de 400 000 habitants. Ces entités se substitue-raient aux actuelles métropoles de la précédente réforme territoriale (loi du 16/12/2010) jugées trop rigides et qui n’avaient pas rencontré un franc succès chez les élus. Parmi les grandes villes, seule Nice avait sauté le pas. Ailleurs, les édiles préféraient conserver le statut de communautés urbaines, formes de coo-pération la plus intégrée en vigueur de-puis plus de quatre décennies dans des villes comme Lyon, Lille ou Bordeaux. A Marseille, la CCI Marseille Provence et le Club Top 20 ont joué les précurseurs en rédigeant dès 2009 un document mé-tropolitain stratégique ambitieux sur 5 thématiques prioritaires : les moteurs de l’économie, le développement spa-tial, le positionnement international, le rayonnement culturel et le développe-ment durable. Objectif : le faire parta-ger à l’ensemble des forces vives du ter-ritoire. Le débat sur la métropole version 2010 enflamme un temps les bancs de l’hémicycle du Pharo, siège de Marseille Provence Métropole. Son président Eu-gène Caselli, soutenu par Jean-Claude

Dossier réalisé par William Allaire avec Amal Belkessam, Clément Beuselinck-Doussin, Francis Matéo et Christiane Navas

La métropole comme outil pour stimuler le développement de nos villes méditerranéennes : tous

les pays du bassin y réfléchissent. Si certains affichent une nette avance en la matière (Barcelone) et d’autres

rattrapent leur retard à grande vitesse (Turquie), l’hésitation semble pourtant de mise (Milan, Marseille). Une frilosité

malheureusement plus souvent guidée par des questions politiques que par des aspirations économiques. Revue

de détail des métropoles méditerranéennes : les succès, les échecs et les blocages.

Gaudin affiche des velléités en faveur de ce petit « Grand Marseille », avant de se rallier à la formule plus souple et sur-tout moins intégrée du « pôle métropo-litain ». Cette structure au statut de syn-dicat mixte aurait vu MPM et les ag-glomérations voisines collaborer sur quelques grandes compétences (trans-ports, développement économique, uni-versités...), tout en gardant la main sur la fiscalité et les documents d’urbanisme. Au début 2012, chacun semblait prêt à cette timide avancée. Et puis les élec-tions du printemps 2012 ont rebattu les cartes. Respectant une promesse de sa campagne, François Hollande a décidé d’abroger une partie de la réforme terri-toriale de son prédécesseur.

Simplifier le mille-feuille institutionnel

Le projet d’acte III de la décentralisation tente de simplifier le mille-feuille insti-tutionnel et instaure les fameuses métro-poles new look. Mais, comme à l’époque de la première loi de décentralisation, Paris, Lyon et Marseille bénéficient d’un statut particulier. Le 6 septembre 2012, tous les feux sont braqués sur la cité phocéenne. Lors d’un comité inter-ministériel « spécial Marseille », le pre-mier ministre annonce la création d’une grande métropole de 1,6 million d’habi-tants, regroupant les cinq intercommu-nalités autour de MPM (Pays d’Aubagne et de l’Etoile, Pays d’Aix, Pays de Marti-gues, Salon-Berre, San Ouest Provence). « Ma conviction est que l’aggloméra-tion marseillaise a tous les atouts pour devenir une grande métropole et le pôle de rayonnement dont la France a besoin au sud du bassin rhodanien et sur la rive nord de la Méditerranée », martèle Jean-Marc Ayrault, dénonçant des an-

nées d’inertie. Dans la foulée, un préfet délégué est nommé, l’urbaniste Laurent Théry. Ce proche du chef du gouverne-ment se voit chargé de la délicate mis-sion de mettre le projet métropolitain sur les rails.

La métropole enjeu électoral ?

Hors des rives du Vieux-Port, c’est la le-vée de boucliers. Faisant fi de leurs diver-gences politiques, 106 maires (sur 119) et les présidents de huit intercommunalités du département entrent en résistance. Marylise Lebranchu, la ministre de la dé-centralisation a beau multiplier les dé-placements à Marseille (6 en 6 mois...), l’affaire vire au dialogue de sourds. Pendant qu’à Lyon, Gérard Collomb le sénateur-maire (PS) de la capitale des Gaules qui préside le Grand Lyon et Michel Mercier, le président (UDI) du conseil général s’entendent sur un ag-giornamento institutionnel, dans les Bouches-du-Rhône les vieux réflexes identitaires refont surface. Les édiles dé-gainent à la hâte un projet alternatif – un « EPOC » (établissement public opéra-tionnel de coopération) – sorte de version actualisée du pôle métropolitain d’hier. Ailleurs aussi, les réactions demeurent mitigées. A Paris, la Région Ile-de-France et la municipalité de la capitale s’écharpent sur les contours du « Grand Paris ». L’Association des maires de France (AMF) regrette de son côté que « la place des communes dans cette nou-velle architecture territoriale soit souvent

ignorée ou réduite à la fonction d’exé-cutante ». Chacun fourbit ses arguments pour faire entendre sa voix au Parlement lors de l’examen du projet de loi. Chez les maires buccorhodaniens, tous les re-gards sont tournés vers mars 2014, date des prochaines municipales... où chacun compte placer l’enjeu métropolitain au cœur du débat électoral.

W.A

La France gaullienne de la fin des Trente glorieuses était jacobine. L’aménagement du territoire était l’affaire du « Plan » décidé depuis Paris. L’État central imposait sa vision et n’hésitait pas à se mêler des affaires locales. C’est ainsi par une loi - la loi du 31 décembre 1966 - qu’ont été créées les premières communautés urbaines dans les principales villes de l’Hexagone (Bordeaux, Lille, Lyon et Strasbourg). À l’époque, l’objectif visait à remédier au décalage entre les structures administratives existantes et la réalité géographique de ces agglomérations. Seule Marseille restait alors à l’écart de ce processus, son maire, le socialiste Gaston Defferre refusant alors de s’allier avec les communes voisines, majo-ritairement dirigées par des édiles communistes. Pendant que la deuxième ville du pays faisait cavalier seul, les autres se lançaient sans hésiter dans l’aventure de la coopération à grande échelle. Le Grand Lyon (1,281 million d’habitants) et Lille Métropole (1,105 million d’habitants) regroupent respectivement 58 et 85 communes, des chiffres qui contrastent avec la taille de l’actuelle communauté urbaine Marseille Provence Métropole (18 com-munes pour 1,049 million d’habitants). W.A

Bordeaux, Lille, Lyon et Strasbourg dans le train intercommunal depuis 1967

dossier 24 | 25

Lors de sa dernière visite à Marseille, le 8 février 2013, la ministre de la réforme de l’État, Marylise Lebranchu a levé un coin du voile sur la future architecture de la métropole Aix-Marseille-Provence. Au lendemain de l’annonce par le pre-mier ministre de la création d’une « mis-sion interministérielle d’appui à la réali-

sation du projet métropolitain Aix-Mar-seille Provence », Marylise Lebranchu était de retour à Marseille, le 8 février 2013. A cette occasion, la ministre a levé un coin du voile sur la nouvelle archi-tecture institutionnelle issue du texte de l’acte III de la décentralisation qu’elle es-père voir adopté « en novembre 2013 ». Alors que les maires et les présidents des groupements intercommunaux plaident en faveur de la création d’un EPOC (éta-blissement public opérationnel de coo-pération) doté de compétences similaires à la Métropole (transports, gestion des déchets, développement économique, re-cherche et innovation, aménagement et grands équipements), Marylise Lebran-chu est restée ferme. « Au moins, nous sommes d’accord sur les compétences », a-t-elle remarqué. « Mais l’idée d’ajouter une troisième couche institutionnelle au dessus des communes et des Epci actuels ne va pas dans le bon sens. C’est lourd. Et puis il faudrait à chaque fois que les intercommunalités déterminent leur en-gagement financier dans cet établisse-ment public ». Le schéma est « compliqué et pas franchement pérenne », explique la ministre estimant « plus simple et plus sage de conserver deux échelons ».

Vers des « Conseils de territoire » ?

Même fermeté quant à la gestion des do-cuments d’urbanisme : « celle-ci remon-tera à l’échelon métropolitain, afin d’évi-ter les incohérences ». Et la ministre de se fendre d’un commentaire peu amène

sur les stratégies suivies jusqu’à présent par certains édiles indiquant « n’avoir jamais considéré que l’économie rési-dentielle était à même de régler les pro-blèmes économiques d’une région ». La ministre a ensuite tendu la main aux maires : « Comme nous sommes en pré-sence d’un grand territoire », elle leur pro-pose de « se réunir dans des conseils de territoire dont les frontières épouseraient celles des intercommunalités actuelles ». Placés juste au dessus des communes qui conserveraient « leurs prérogatives actuelles », notamment la maîtrise de la fiscalité locale, ces conseils territoriaux assumeraient « des compétences inter-médiaires de proximité avec des moyens financiers attribués par la Métropole ». Nous nous trouverions donc avec un schéma de fonctionnement copernicien, du haut vers le bas, puisqu’il appartien-drait à la métropole de financer ces struc-tures « avec une enveloppe obligatoire » pour gérer les compétences de proximité. Pour convaincre les édiles, la ministre sort une incitation de sa hotte : le calcul de la péréquation pour la dotation de l’État aux collectivités du département deviendrait plus avantageux avec une métropole. « Avec l’EPOC, nous en reste-rions à la somme des dotations actuelles. Alors que si nous calculons cette dota-tion sur l’ensemble des six intercom-munalités, elle serait au moins, dans le pire des scénarios de 22% supérieure à ce que les groupements perçoivent au-jourd’hui ». Soit une rallonge d’au moins 50 à 60 M€ supplémentaires par an.

W.A

Marylise Lebranchu « L’économie résidentielle n’est pas la réponse »

Marseille et son agglomération sont montées tardi-vement dans le train de l’intercommunalité. En 1992, la capitale régionale s’était associée avec une dizaine de ses voisines dans une communauté de communes, échelon le moins intégré de la coopération intercom-munale avec des compétences évanescentes (déve-loppement économique, aménagement de l’espace). En 2000, profitant de l’opportunité ouverte par la loi Chevènement, Jean-Claude Gaudin décide de transformer sa communauté de communes en com-munauté urbaine. Ce changement n’est pas anodin : la communauté urbaine présente un fort niveau d’intégration institutionnelle. Désormais, la gestion des plans locaux d’urbanisme (PLU) est l’affaire du conseil communautaire et non plus des communes. En contrepartie, l’État verse à la structure une dota-tion par habitant cinq fois plus élevée qu’auparavant (75 e au lieu de 15). La carotte financière ne suffit pas toutefois à convaincre les voisins de monter dans le nouvel attelage. Incapables de juguler ces forces centrifuges, le préfet de l’époque décide de marier Marseille avec 17 communes de la bande littorale. Des communes résidentielles, pour la plupart dépourvues d’un riche tissu économique.

W.A

Marseille : une dynamique intercommunale tardive et centrifuge

Il est courant de dire, au sujet de Bar-celone, qu’il y a un « avant et un après Jeux Olympiques ». L’événement spor-tif a en effet transformé la ville en 1992. Et la mutation est en grande par-tie liée au « Plan Stratégique » élabo-ré pour préparer Barcelone à retrouver son statut de capitale internationale. Tout part de la volonté du maire de l’époque, Pasqual Maragall, qui consi-dère à juste titre les Jeux Olympiques comme une opportunité unique de dé-veloppement pour la cité. L’édile veut impliquer le secteur privé dans cet élan, et réunit donc au sein d’une même struc-ture : la mairie, la Chambre de com-merce de Barcelone, les représentants du patronat, les syndicats, le Cercle Eco-nomia (important « think tank » de Bar-celone), et d’autres agents économiques de la ville, comme le Port... Ainsi naît le « Plan Stratégique » de Barcelone en 1988. Objectif : associer secteur public et secteur privé dans une politique globale. Après le succès des JO, la structure est maintenue, et renforcée par l’élargisse-ment du Plan à trente cinq municipali-tés des alentours de la capitale catalane. C’est en quelque sorte la naissance de ce l’on peut appeler le « Grand Barcelone » : la municipalité proprement dite de Bar-celone, qui compte 1,5 million d’habi-tants, se confond aujourd’hui à travers cette démarche dans un ensemble d’ag-glomérations qui représentent une entité urbaine de 3,5 millions d’habitants (sur 600 km²), soit à peu près l’équivalent de la municipalité de Madrid. Une méga-pole qui va de Mataro à Granollers, Ter-rassa, et jusqu’à Sitges.

« Avec la mise en place du Plan Straté-gique, nous nous sommes donnés les moyens de poser les bases du futur de l’ère métropolitaine, de définir les principales missions et de cerner les grands défis qui nous permettront de prendre davantage de place au niveau international », explique Francesc Santacana i Martorell, coordina-teur général de ce Plan : « Car la structure est un outil pour générer des projets qui ne sont pas purement urbanistiques, ni pure-ment sociaux, mais un peu des deux ».

Horizon 2020

Cette stratégie porte un nom : « Vision 2020 ». Des secteurs prioritaires ont été identifiés, dont le développement durable (à travers notamment la réhabilitation énergétique des bâtiments), le design, le tourisme médical, le sport, l’action so-ciale, les bio-technologies, le transport et la logistique. Chacun étant étudié dans le cadre de commissions qui réunissent justement acteurs publics et privés. « Le plan n’a pas de budget propre pour chaque projet, pas plus qu’il n’a de com-pétences opérationnelles, mais il s’agit de fédérer les différentes partenaires pour susciter des investissements pri-vés », précise Francesc Santacana i Mar-torell. Exemple concret : le projet de ré-habilitation industrielle d’un triangle de plus de 600 ha entre le port, l’aéroport et la zone franche. Outre ces trois insti-tutions, le projet implique la Generalitat (Région), la Foire-Exposition, et bien sûr les mairies concernées. Pour un aména-gement du territoire concerté (en pers-pective notamment d’une future ligne de métro reliant Barcelone à l’aéroport). Certes, la crise économique freine au-

jourd’hui les investissements publics, mais selon le coordinateur général, cette concertation s’avère justement d’autant plus importante : « Ce n’est pas telle-ment une question de budget, mais plu-tôt une question de relations entre ac-teurs économiques ; d’ailleurs, la crise n’a pas empêché Huntchinson d’inves-tir 500 millions d’euros pour améliorer ses infrastructures au Port de Barcelone. Mais l’investisseur privé ne se serait sans doute pas engagé autant si le port n’était pas considéré comme une priori-té, par la ville comme par la Generalitat, pour le rayonnement de Barcelone sur la Méditerranée et le monde. »

Francis Matéo à Barcelone

L’avant-projet de loi qui sera présenté au Conseil des ministres du 10 avril prévoit la création de la métropole « Aix-Marseille-Provence » à partir du « 1er janvier 2015 ». Cette nouvelle entité « exercera de plein droit, au lieu et place des communes membres, les compétences des métropoles de droit commun », à savoir « l’aménagement et le développement économique, écologique, éducatif, culturel et social du territoire », sans oublier « les transports, les uni-versités, la recherche et l’innovation ». En outre, l’État pourra déléguer à la métropole, comme déjà le cas aujourd’hui, une large partie de ses prérogatives en matière d’habitat notamment la gestion les aides à la pierre pour la construction de logements sociaux. Le texte précise par ailleurs que la métropole Aix-Marseille-Provence « pourra par convention avec le département, exercer pour ce dernier tout ou partie de ses compétences dans le domaine de l’action sociale ».

W.A

Métropole Aix-Marseille : des compétences larges

Barcelone voit loin...

dossier 26 | 27

Mai 2012 : la loi de Transformation ur-baine est adoptée; la moitié du bâti du pays doit être renouvelée d’ici vingt ans. Six mois plus tard, une autre loi mo-dule le régime métropolitain. 13 nou-velles entités au champ d’action élar-gi sont créées, en sus des 16 déjà exis-tantes. Deux textes qui vont de pair et témoignent de l’appétit centralisateur du premier ministre Erdogan.Depuis le 11 novembre 2012, le quoti-dien de 56,5 millions de Turcs (76% de la population, soit 30 points de plus) est régi par les métropoles, ces « muni-cipalités métropolitaines » (büyüksehir belediyesi, BB). Sur 81 « provinces », 29 évoluent aujourd’hui sous le la-bel BB. Leurs frontières collent aux li-mites territoriales des provinces. Sont éligibles à ce statut celles qui tota-lisent au moins 750 000 habitants. L’adoption de cette loi a suscité de hou-leux débats. L’AKP (Parti du développe-ment et de la Justice), parti dont le chef, Recep Tayyip Erdogan, gouverne le pays

depuis 2002, insiste sur les atouts écono-miques. Les BB héritent de compétences alors réservées aux seules municipalités (la planification territoriale, le transport intramuros ou la gestion de l’eau). Elles

voient ainsi leur budget gonfler. C’est bien sûr aussi un moyen de super-viser l’application du programme de re-nouvellement urbain, comme de la po-litique économique en vigueur. Pour Melih Ersoy, directeur du département de Planification urbaine et régionale à Middle East Technical University, « la discipline dans la planification au niveau provincial » est plutôt un point positif. Mais les effets collatéraux demeurent bien plus intéressants. 1 581 municipali-tés sur 2 947, pour beaucoup aux mains d’autres partis que l’AKP, ont disparu pour être reléguées au statut de « quar-tiers » ou « villages ». Les élections lo-cales ont lieu en mars 2014. L’opposition parle de « charcutage électoral » (en turc). D’autant que le parti au pouvoir a de-puis longtemps plongé ses racines élec-torales dans les zones rurales. S’assurer un maillage électoral acquis à sa cause et gagner en capital sympathie semblent faire partie des ambitions d’Erdogan.

Convergence des pouvoirs

D’autre part, calquer les frontières des BB sur celles des provinces élargit leur emprise juridictionnelle. Ainsi son maire prend les rênes de toute une pro-vince. Et ces structures géantes, de par-fois plus de 100 kilomètres de diamètre, se voient dotées du pouvoir d’intervenir dans la mise en œuvre des plans locaux. Deux tiers du système administra-

tif ont été centralisé en rendant « insi-gnifiant » le rôle des administrations locales, insiste Melih Ersoy, par ail-leurs auteur de plusieurs essais décryp-tant la gouvernance locale turque. « En termes de promotion de la démocratie locale dans le pays, c’est rétrograde. » « Le maire d’Antalya sera responsable de l’aménagement des alpages des mon-tagnes », illustre Jean-François Pérouse, maître de conférences à l’Université du Mirail (Toulouse) et intervenant à l’Uni-versité Galatasaray (Istanbul). Cette po-larisation sur les métropoles a pris son essor en 2004 lorsque la BB d’Istan-bul a étendu ses frontières à celles de l’ensemble du département d’Istanbul. Autre fait notable, l’Administration Spé-ciale du Département, organe indépen-dant de l’exécutif local, disparaît au pro-fit de structures contrôlées par le pouvoir central. Ainsi, projette Jean-François Pé-rouse, « le destin des territoires peu ou pas urbanisés semble être uniquement de ser-vir les intérêts des métropoles auxquelles ils sont soumis, en ressources primaires et espaces de détente et de débordement ». Le risque que les BB soient dirigées par et pour l’urbain fait tiquer l’opposition. L’accès à l’électricité du fermier isolé au-ra-t-il une quelconque influence dans la politique d’aménagement du territoire? Au final, la tendance centralisatrice que le pays s’évertuait à abandonner ces 50 dernières années revient au pas de charge sous une forme « métropolisante ». Au profit de ses citoyens clame le gouverne-ment. Du moins à court terme.

Clément Beuselinck-Doussin, à Istanbul

La Turquie raffole des métropoles

Antalya

Photo Thinkstock

La réforme territoriale proposée par le gouvernement Monti n’a pas vu le jour. Les difficultés pour composer une nou-velle majorité politique au parlement ne sont pas favorables à l’adoption rapide d’un nouveau texte. Milan accueillera en 2015 la prochaine Exposition Universelle. Pour défendre son dossier, la capitale économique de l’Italie a joué la carte métropolitaine avec une économie qui pèse pas moins de 10% du PIB du pays, un pôle ter-tiaire dynamique qui en fait l’un des leaders de la mode en Europe, un bas-sin démographique de plus de 9 mil-lions de personnes. Pourtant cette mé-tropole demeure encore à l’état de pro-jet, elle n’existe que sur le papier, et le chaos politique sorti des urnes lors des dernières élections législatives de février 2013 risque de repousser l’échéance ini-tialement prévue par le projet de loi présenté par le gouvernement Monti. La réforme, qui visait à réduire le nombre de collectivités locales en Ita-lie, prévoyait la création, dès janvier 2014, d’une dizaine de métropoles. Née du regroupement de quelque 188 com-munes, la « Grande Milan » avec ses 4 millions d’habitants, s’imposait comme la plus importante dans la Péninsule. La chute du gouvernement et la dis-solution du Parlement n’ont pas per-mis d’adopter le texte. Demeure donc l’émiettement des institutions et l’écla-tement des compétences détenues par une multitude de collectivités lo-cales, communes, provinces et région.

Pourtant le débat sur la création d’une métropole milanaise ne date pas d’hier. Fer de lance de cette mobilisation, les acteurs socio-économiques comme les chambres de commerce et d’industrie et le Politecnico de Milan militaient, dès la fin des années 80, pour doter l’aire milanaise d’un véritable gouverne-ment métropolitain, seul capable d’ap-préhender de façon globale les mu-tations économiques d’un territoire, confronté au recul de l’industrie et à une concurrence internationale accrue. Si Milan a moins souffert des muta-tions que Turin ou Gênes, les trois pi-vots du triangle industriel italien, grâce à un pôle financier et tertiaire impor-tant, les enjeux liés au logement et aux infrastructures n’ont pas toujours été bien appréhendés et la ville-centre, qui attirait les migrants du sud de l’Ita-lie en quête de travail, a vu sa popula-tion reculer avec la fuite des PME/PMI et l’éloignement en périphérie des classes moyennes, pénalisées par l’explosion des prix de l’immobilier.

Concilier les compétences de la région avec celle d’une future métropole

Les lois de décentralisation de 1990 pré-voyaient la création en Italie de neuf zones métropolitaines (Milan, Turin, Ve-nise, Gênes, Bologne, Florence, Rome, Bari et Naples) avec une répartition des compétences, entre la ville-centre et les communes et provinces intégrées dans son périmètre, arrêtée par un sta-tut. Cette réforme est restée lettre morte.

La nouvelle organisation territoriale proposée par le gouvernement Mon-ti confiait à la future métropole des compétences en matière d’infrastruc-tures, de planification territoriale, de gestion des services publics, de san-té publique, du développement écono-mique, des transports etc... Il faudra pro-bablement négocier un nouveau texte. Le contexte politique en Lombardie risque de compliquer la donne. Les ré-gions en vertu des lois de décentralisa-tion disposent en Italie de vastes com-pétences. La Lombardie depuis les der-nières élections de février 2013 est aux mains de la Ligue du Nord alors que la ville de Milan, depuis les municipales de 2011, s’est donnée avec Giuliano Pisa-pia un maire de gauche. Les arbitrages quant à la répartition des compétences entre les deux collectivités, sans oublier les deux provinces concernées, pro-mettent d’être laborieux.

Christiane Navas, à Milan

Milan, une démarche métropolitaine en suspens

Milan, vue de la skyline.

Photo Thinkstock

dossier 28 | 29

Longtemps abandonnée à son triste sort, la métropole d’Alger, qui s’est considé-rablement développée depuis l’indépen-dance, devrait être modernisée à la fa-veur du lancement d’un plan stratégique à l’horizon 2030. En 1962, lors de l’indépendance de l’Al-gérie et après le départ des 300 000 Français, Alger comptait 600 000 habi-tants. Cinq décennies après, la capitale abrite 3 millions d’habitants et son ag-glomération (Grand Alger) 7 millions. Le cadre bâti et les infrastructures n’ont pas suivi cette explosion de population, ni quantitativement ni qualitativement.Depuis une trentaine d’années, l’aména-gement urbain s’est opéré de façon anar-chique et informelle : vente des apparte-ments et des commerces au statut de biens-vacants, terrains du domaine de l’État et

même terres agricoles publiques massive-ment cédés aux particuliers, encourage-ment à la construction de maisons indi-viduelles dans l’agglomération, dévelop-pement de la spéculation à large échelle… Le résultat, sur les plans fonctionnel, es-thétique et social est catastrophique. Alors que des quartiers résidentiels dotés de mai-sons individuelles ont poussé comme des champignons, d’immenses cités-dortoirs se sont érigés aux limites de la ville et dans la métropole du grand Alger.

Echec de toutes les tentatives précédentes

d’aménagement Architecte-urbaniste, Akli Amrouche rap-pelle qu’un « plan d’organisation générale (POG) avait vu le jour en 1975. Une étude régionale pour la wilaya (département) d’Alger qui englobait quatre wilayas du Centre situées autour de la capitale. » Il prévoyait la construction de villes sa-tellites en couronne pour « absorber » l’exode rural vers Alger. Mais le POG sera finalement abandonné suite au rapport du Bureau national d’études pour le dé-veloppement rural (Bneder) qui voulait sauvegarder les terres agricoles de l’est algérois. En 1996, une nouvelle tentative d’amé-nagement de la capitale voit le jour avec la création du Gouvernorat du grand Al-ger (GGA). Le gouverneur, Chérif Rahma-ni, disposait d’un statut de quasi-ministre. Il s’appuyait sur un grand projet urbain (GPU) pour consolider plusieurs quartiers du centre et étendre la ville vers l’Est afin de renouer avec la mer à laquelle Alger tourne le dos. Cette expérience ne durera

que quelques années à cause de la fai-blesse des moyens financiers et l’absence de volonté politique forte. Et la gouver-nance de la capitale et de son aggloméra-tion revenait à la wilaya d’Alger.

Plan stratégique à l’horizon 2030

Depuis quelques années, les pouvoirs publics travaillent sur un plan straté-gique à l’horizon 2030 (enveloppe de 2 milliards d'euros) dont certains grands projets emblématiques se trouvent déjà en chantier : grande mosquée du bord de mer à Mohamadia, assainissement de l'oued el Harrach, édification des facul-tés de médecine et de droit, nouvelles routes et gares routières... La modernisa-tion passe aussi par l’extension des pre-mières lignes de métro et de tramway en-trées en fonction en 2012, une nouvelle aérogare internationale qui devrait être lancée à Dar el Beïda et l’aménagement du littoral à l’est du port d’Alger ainsi qu’à Bab el Oued à l’ouest de la ville. Tout ceci ne réglera pas par enchante-ment les problèmes structurels auxquels la métropole est confrontée : la centra-lisation administrative et politique et la concentration d’une bonne part de l’ac-tivité économique du pays au sein de l’agglomération algéroise. Capitale éco-nomique et politique du pays, Alger étouffe.

Amal Belkessam, à Alger

Un nouveau départ pour la métropole d’Alger

Le port d'Alger

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ACHATS BUSINESS MEETING

6e édition d’une convention d’affaires devenue incontournable

Convention d’affaires TPE-PMEavec les Grands Acheteurs PACA

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2013 ACHATS BUSINESS MEETINGConvention d’affaires TPE-PMEavec les Grands Acheteurs PACA

2013

> Plus de 700 rendez-vous B to B en une journée> 50 acheteurs de grandes entreprises (publiques et privées)> 5 rendez-vous ciblés par TPE/PME avec les grands acheteurs

NOUVEAUTÉS 2013> Présentation des besoins achats et projets d’investissements de certains acheteurs > Des rencontres élargies avec des dirigeants de TPE/PME identifi és en amont

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JEUDI 30 MAI 2013 - 8H30 - 18H30AIX-EN-PCE CENTRE DE CONGRÈS - 14, BVD. CARNOT

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Ils ont rêvé de cette aventure à trois. En 2009, venus d’Atmel, Lu-cien Brau, Christian Dupuy et Yves Fusella fondent StarChip SAS à Meyreuil pour concevoir, quali-fier et développer des puces pour cartes SIM dédiées aux télécommu-nications. Ils dirigent aujourd’hui une société de 35 collaborateurs et 3,6 M€ de chiffre d’affaires ! « En 2013, nous devrions doubler notre chiffre d’affaires de 2012, grâce au déploiement en volume de nos gammes de circuits pour cartes SIM adaptés aux différentes générations de téléphones mobiles utilisés dans le monde. Sept milliards de cir-cuits pour cartes à puces ont été vendus sur la planète l’an dernier. Ils sont achetés principalement par des encarteurs européens qui four-nissent ensuite les opérateurs télé-coms. Beaucoup d’acteurs des se-mi-conducteurs quittent ce mar-ché à très faible marge, nous ou-vrant une opportunité de le péné-trer par nos innovations. Dans les cinq ans, nous entrerons dans le Top 3 mondial !” » indique le direc-teur opérationnel, Christian Dupuy. Pour poursuivre son essor, l’entre-prise entame une diversification dans les cartes bancaires, la haute sécurité et les documents d’identité (passeports, permis de conduire...). Ce projet de R&D d’une dizaine de millions d’euros, conduit en parte-nariat, devrait la conduire à pou-voir fournir en 2014 des puces pour cartes « dual » avec ou sans contact.

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Christian DupuyCofondateur de Starchip

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Son dernier fait d’armes ? Bo and Co, le restaurant qui vient d’ouvrir au Dock des Suds, sur un modèle économique un peu particulier – comme tout ce qu’elle entreprend. En accord avec l’as-sociation Latinissimo, qui chapeaute le lieu, Charlotte Bensoussan a concocté une carte de... 347 plats, sorte de tour du monde à bord de bocaux savoureu-sement garnis par une trentaine de cui-siniers de l’Hexagone. Juste avant, elle a signé la conception d’un nouveau lieu que les voyageurs du rail connaissent bien puisqu’il s’agit de la nouvelle salle d’attente de la gare Saint-Charles, bap-tisée « Viens attendre à Marseille », lieu ressource conciliant des espaces lec-ture, restauration rapide, exposition et jeux d’enfants.Ne taisant rien de son pedigree – 54 ans et 6 enfants –, cette femme des plus vo-lontaires a également mis sur pied la boutique du musée Cantini, qui joue la carte des œuvres de Matta. Un exercice dans lequel elle excelle depuis l’orga-nisation conjointe de l’exposition Hun-dertwasser à La Vieille Charité et d’une première boutique à thème.

L’association qu’elle a créée voilà trois ans, Viens à Marseille, mise sur le social urbain et un entrain conta-gieux. Elle s’est également penchée au chevet de Belsunce, et des activi-tés des femmes des centres sociaux du quartier. Les bénéfices réalisés par les boutiques et les missions de conseil sont réinvestis dans l’association qui compte aujourd’hui 14 salariés, dont 6 nouvellement embauchés au restaurant du Dock. Mais le plus ambitieux reste encore à venir, un grand magasin de plus de 2 000 m2, vers la Porte d’Aix, constitué d’une moyenne surface Inter-marché, principal partenaire, prolongée par un café-boutique et des espaces dé-volus aux arts et aux associations. Ou-verture avant 2014 !www.viensamarseille.com

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Charlotte BensoussanExperte sociale et entrepreneuse

La structuration de la filière mi-croélectronique en Provence lui doit beaucoup : Philippe Collot est le nouveau directeur du Centre Arts et Métiers ParisTech d’Aix-en-Pro-vence, après dix ans à la tête du Centre Microélectronique de Pro-vence Georges Charpak, à Gar-danne, l’école d’ingénieurs fon-dée par l’Ecole Nationale Supé-rieure des Mines de Saint-Etienne. « Une étape majeure dans mon par-cours », confie Philippe Collot qui a contribué à en structurer les dépar-tements. « Je suis particulièrement satisfait de l’émergence de deux dis-positifs attractifs pour start-up et PME, “l’espace partenarial R&D” et la plate-forme de R&D mutualisée “Micro-PackS” (micro-assemblage et sécurité des circuits intégrés). En tant que chercheur, je suis fier aussi de l’implantation de l’activi-té “Bioélectronique”, portée par une équipe internationale remarquable. Le rapprochement de l’électronique du monde du vivant fait toujours rêver ! ». Dans son nouveau poste, Philippe Collot fera profiter plus largement l’industrie de son expé-rience, notamment deux secteurs stratégiques en pleine expansion, l’aéronautique et l’énergie. « L’an-crage territorial de notre centre est fondamental, car il irrigue en ex-perts techniques, docteurs-ingé-

nieurs, et en innovation les princi-paux canaux régionaux de dévelop-pement économique dont l’industrie a besoin. Cette mission m’offre une perspective riche et motivante ! ».

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Philippe CollotDirecteur du Centre Arts et Métiers d’Aix-en-Provence

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Lorsqu’il faisait son doctorat d’his-toire de l’art à la Sorbonne, Pascal Neveux se destinait à être… archéo-logue ! Mais après avoir travaillé dans les années 90 pour l’organisme Art public Contemporain, puis à la galerie Jean Gabriel Mitterrand, spé-cialiste des sculptures du XXe siècle, séduit, il change son fusil d’épaule. Suivront sept ans au Centre régional d’art contemporain d’Ivry sur Seine et autant à la tête du Frac Alsace. En 2006, fortement motivé par le projet du nouveau Frac Paca, il est retenu pour « sa mise en place et son écri-ture, un défi et une chance », sou-ligne-t-il. En effet, sur les 23 Frac de France, six seulement sont de nou-velle génération. « Après la Bre-

tagne, nous sommes la deuxième ré-gion à bénéficier d’une telle struc-ture (5 400 m2 dont 1000 m2 pour les expos temporaires, 1100 m2 de réserves, documentation, deux rési-dences d’accueil, restaurant…). Si on change de dimension dans ce bâti-ment emblématique de Kengo Kuma, notre mission reste la même : être non pas un musée, mais une plate-forme de production, d’expos tempo-raires et de diffusion avec une poli-tique de prêt (800 par an) sur toute la région », poursuit-il. Porteur pour 2013 du projet « Ulysses » qui s’ex-posera boulevard de Dunkerque et dans près de 50 points de Paca, ce nouveau Frac* (21,5 M€ dont 70% de la Région, budget : 2,7 M€, fonds d’un millier d’oeuvres) lui donne le sentiment « de recommencer une autre vie avec un public qui le dé-couvre ou le redécouvre » M-O.H* Implanté auparavant au coeur du Panier.

Pascal NeveuxDirecteur du Frac Paca

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Avant de prendre les rênes de Va-cances Bleues (CA 2012 : 86,7M€, 900 salariés, 200 000 clients), Ni-colas Déchavanne, DG depuis sep-tembre 2012 qui a succédé naturel-lement à Jean-Louis Largeteau en

janvier dernier, a connu un par-cours éclectique. « Après l’EM Lyon (sa ville natale : NDLR) faite dans le cadre de l’apprentissage dont je suis un fervent partisan, j’ai com-mencé comme contrôleur de gestion chez Bouygues. Puis, j’ai travaillé dans le recrutement (Michael Page), la GD (Auchan), et assuré la direc-tion régionale d’Elior pendant cinq ans. En plus de la restauration, je gérais une dizaine d’hôtels », dé-taille-t-il. Le domaine de l’hôtel-lerie ne lui est donc pas inconnu, mais ce qui l’a attiré chez Vacances Bleues, c’est « la vision large et la latitude d’action importante ». Sans compter le côté « attachant » de l’entreprise qui, même si elle a élar-gi son cœur de métier, les vacances des seniors, aux créneaux famille et business, a su garder ses valeurs. La première action de Nicolas Dé-chavanne aura été une nouvelle or-ganisation en créant une direction Développement & Patrimoine, re-groupant les opérations et le com-mercial en une direction commune, plus un secrétariat général. Avec 23 hôtels, dont six en propriété, et un catalogue de140 destinations, le patron de Vacances Bleues poursui-vra la politique amorcée de rachat d’hôtels… leurs propriétaires histo-riques, caisses de retraite et institu-tionnels, s’en dégageant peu à peu.

M-O.H

Nicolas DéchavannePrésident du directoire de Vacances Bleues

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Made in Marseille Provence

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Sa présentation fin janvier au Salon Inter-national de la Restauration, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation (SIRHA) à Lyon a sé-duit les chefs venus la découvrir, selon Ber-trand Riveaux, le dirigeant de Seipam. Il en est revenu « sur-motivé » pour son équipe. La TPE de Velaux a conçu une gamme de plaques à induction triphasée à forte puis-sance. Cette innovation, soutenue par Oseo, est déjà à l’oeuvre au restaurant l’Ôtre, à Aix. Dotée d’une puissance maximale de 15 KW par feu, elle peut faire bouil-lir 25 litres d’eau en sept minutes. « Idéale pour les gros volumes et la cuisine au wok, elle offre une finesse et une précision de cuisson optimale, dans un grand confort d’utilisation. C’est le produit qu’il nous fal-lait pour renouveler notre offre et relancer notre croissance en 2013 », explique le diri-geant qui a repris la société en 2010.

La culture ar-chitecturale est trop dis-crète, peu va-lorisée, d’où la création d’une pla-teforme vi-déo régio-nale, destinée à diffuser et relayer cette d i s c i p l i n e . Baptisé Architectures en ligne, ce nouveau site affiche plusieurs ambitions : sensibiliser le grand public, consti-tuer une base de données, promouvoir et encourager les événements régionaux, mais également capitaliser les nouvelles technologies. Un cocktail où se mêlent étroi-tement partenariats (Région, CAUE, Ensam, Maison de l’architecture et de la ville...) et web2. Il sera également possible d’accéder en ligne à une sélection de confé-rences passées, intéressantes pour le sujet traité (densité, architecture, durable, métropoles, verticalité...) comme pour la qualité des intervenants.www.architecturesenligne.org

Pages réalisées Par M-H. Balivet, E. Collomb, L. Duval.Vous développez un concept, un produit ou un service innovant ? Contactez-nous au 04 91 39 56 39 / [email protected] en mentionnant comme référence « Made in Marseille Provence »

Pourquoi surpayer des communications pas-sées depuis l’étranger de son mobile ? Mixxit dis-pose d’une solution suscep-tible d’intéresser les voya-geurs. La start-up de Mey-reuil (11 collaborateurs) a présenté au Mobile World Congress à Barcelone « SmartCall ». Le principe : glisser dans son téléphone la carte SIM d’un opérateur local. La « technique » per-met d’éviter le coût de roa-ming facturé par chaque opérateur pour accéder à ses services à l’internatio-

nal, mais surtout, grâce à l’application de Mixxit, il reste possible de recevoir ses appels sur son numéro français sans surtaxation ou de se connecter à inter-net. L’innovation est déjà commercialisée par l’opéra-teur TSP-One sous le nom « One2Mobile ». D’autres seraient prêts à l’adopter. Mixxit assure que l’écono-mie peut atteindre 80% du coût d’une communication. L’entreprise vise les PME de 5 à 300 salariés. www.mixxit.net

Didier Gervais, an-cien animateur de Ra-dio Grenouille amou-reux de sa ville, vient d’installer son petit monde dans une pit-toresque boutique de la rue Reine Elisabeth, où jadis l’on vendait des « esques », des appâts pour la pêche. On y trouve désormais tout ce qui a trait à Marseille et sa culture : sardines en boîte, soupe de poisson, bière La Cagole, savon, boules de pétanque, pastis, livres, films, disques, cartes postales mais aussi photos anciennes ou vieilles partitions… Didier fait aussi illustrer des boîtes en fer par des artistes locaux, Campana, Hierholzer, Giorda-no, Jicé, MasterB, Moriaud… On les remplit ensuite de « kits de survie » composés sur mesure. Une savoureuse idée de cadeau d’entreprise, exclusif et personnalisable à l’infini…www.marseilleinthebox.com

Marseille dans une boîte

Un site 100% archi

Une plaque à induction innovante pour Seipam

SmartCall réduit les coûts d’appels de l’étranger

Just Over The Top, JOTT pour les initiés, est une collection de dou-dounes poids plume qui s’est imposée avec dé-licatesse mais aplomb dans la sphère de la mode urbaine. Deux jeunes cousins, Nicolas et Mathieu Gourdikian, ont lancé en 2010 ces modèles aériens qui misent tout sur la plume d’oie. Et ils ont fait un carton ! Touchés tour à tour, Marseille, la Provence, l’Hexagone, l’Europe et même l’Asie plébiscitent le petit blouson de 215 grammes, aux coloris renouvelés, décliné pour toute la famille. La marque est implantée dans plus d’un mil-lier de boutiques à travers le monde. La montée en puis-sance impressionne : de 3 000 pièces le premier hiver, les ventes sont passées à 60 000. Cette doudoune pop et ludique joue les intemporelles, fait office de gros pull l’hiver, et se déleste de ses manches au printemps !www.justoverthetop.com

Nouveaux produits, concepts fûtés, services inédits : nos entreprises ont du talent ! La sélection du mois de Contact.

Doudoune printanièreImaginez… Vous taillez la route sur une petite dé-partementale à bord d’une luxueuse Honda Gold-wing, la brise souffle, le bi-tume scintille et vos meil-leurs amis vous font une es-corte ronronnante… En fin de journée, un coup d’œil au road book, et vous faites halte dans l’hôtel de charme de vos rêves… Ce fantasme, Road 2 Luxe peut le réaliser. Créée en 2010 par Joël Ragu, cette agence très particulière offre la possibilité le temps d’un week-end ou plus de découvrir le Sud de la France de façon inédite. Au menu : des circuits en motos de luxe

et une flotte unique d’en-gins GT disponible à la loca-tion : Honda Goldwing, Har-ley-Davidson Electra-Glide, BMW K1600 GTL, BMW R1200 GS... Road 2 Luxe in-clut dans son forfait « All for the road » des circuits com-

plets sur GPS et road-book papier ainsi qu’une sélection d’hébergements. Certains circuits peuvent regrouper 5 ou 6 motos et sont enca-drés par un guide-accompa-gnateur.www.road2luxe.com

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Un dimanche au cabanon, les matchs au Vélo-drome, les vedettes de l’Alcazar, les grèves de dockers, l’incendie des Nou-velles Galeries, l’ar-rivée des rapatriés d’Algérie, les inau-gurations de De-ferre… Ce livre jo-liment nostalgique raconte le Marseille des années 40 à 60 : trois décen-nies vues à travers le regard de Marseillais qui évoquent leur enfance, dans une ville en plein bouleversement, vivant au rythme des exploits de l’OM, du mistral et de la mer. Au fil des pages, des reproductions de docu-ments d’époque font toucher du doigt ce passé enfui : vieux billets de tram, programmes de théâtres, affiche du funiculaire, unes de quotidiens… Une évocation déli-cieusement rétro, aux saveurs de carambar, d’ambre so-laire et de chichi frégi…Marseille de mon enfance. Jacques Sayagh.Editions Ouest France

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En préambule au Grand atelier du Midi, l’exposi-tion Picasso céramiste et la Méditerranée célèbre la longue tradition qui lie le pays d’Aubagne au travail

de la terre. On y découvrira comment l’artiste, affranchi de tous les préjugés, y dé-tourne de ses fonctions pre-mières les instruments de la cuisine populaire, cruches,

marmites et autres poêlons à châtaignes... On y obser-vera aussi comment, dans une jubilation solaire, il s’empare à travers ce nou-veau médium des cultures antiques et de leurs mytho-logies pour évoquer « sa » Méditerranée. L’exposition, mise en scène par Cédric Guerlus à la Chapelle des Pénitents Noirs, est consti-tuée de prêts souvent iné-dits concédés par des col-lections particulières. Elle offre un témoignage très intime de l’activité de Pi-casso à Vallauris durant l’après-guerre, et un éclai-rage émouvant sur un autre aspect, somptueux et mé-connu, de son art. 27 avril - 13 octobre 201www.picasso2013.com

En matière de polars, Cédric Fabre n’en est pas à son coup d’essai ! Ceux qui avaient lu Dernier Rock avant la guerre retrouveront avec plaisir Phil, héros un peu déjanté fan des Clash et de Queens, qui n’a pas son pa-reil pour se retrouver au cœur de sombres embrouilles. Le théâtre des opérations n’est plus la Croatie. Phil est de retour à Marseille, alors que l’affaire Guérini, les pra-tiques de la BAC nord et les préparatifs culturels de 2013 font se délecter médias de tous bords et Parisiens apitoyés ! C’est dans ce contexte qu’une sacoche rem-plie de documents sensibles sur certaines huiles locales disparaît... S’ensuivent péripéties, malentendus et règle-ments de comptes sur fond de réalisme social, de pra-tiques politiques assez dou-teuses et de plongée dans les coulisses d’un Marseille que Fabre maîtrise parfaite-ment bien. Attention, livre inflammable !Marseille’s burning. Cédric Fabre. Edition La Manufacture de Livres

Page réalisée par M-H. Balivet et L. Duval

éclairages

Vu, lu, écouté et approuvé par Contact...

Picasso au pays de l’argile

Marseille fiction« Oublions un peu, si vous voulez, la “ligne claire”, et même la ligne tout court, pour ne garder que la clarté, c’est déjà assez dif-ficile comme ça… » Ainsi parle Blexbolex, alias Bernard Granger. Vous connaissez son trait – ou plutôt, vous connaissez ses formes – vous l’avez rencontré dans la plu-part des journaux de la presse nationale. Vos enfants le connaissent aussi, ses ima-giers figurent parmi les meilleures ventes pour la jeunesse. Blexbolex est aujourd’hui l’une des figures majeures de l’illustration et de la bande dessinée. Les rencontres du 9e art d’Aix-en-Provence rendent un hom-mage mérité à cet artiste rare, grâce à une exposition qui revient sur deux décennies de productions graphiques captivantes et dévoile une oeuvre entièrement dédiée au livre illustré, envisagé ici comme objet d’art à part entière.Couleurs fines et papiers de qualité depuis 1992. Blexbolex au musée des TapisseriesPlace de l’Archevêché – Aix-en-ProvenceJusqu’au 20 mai 2013 – Entrée libre.

Blexbolex héros du 9e art

Le goût des fifties

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29 avril - 30 juinRetrouvez l’agenda actualisé en temps réel sur ccimp.com

Avril

29IP Days : « La Propriété intellectuelle au cœur du design et de l’industrie créative »Organisée par la CCIMP et l’INPI en partenariat avec l’Association Cosmed, la Maison méditerranéenne des métiers de la mode, la Chambre syndicale de l’habillement, le SPL professions mode et le Pôle Pass dans le cadre de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle. Deux tables rondes : "propriété intellectuelle et industries créatives", "propriété intellectuelle et design". Palais de la Bourse - Marseille 1er

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Mai

3 au 13 Exposition « Des lycéens aux musées »Ces compositions étonnantes sont le résultat d’un travail de réflexion et d’analyse mené par des lycéens de différents établissements de la région, à partir d’une œuvre particulière choisie dans un musée de leur ville.Palais de la Bourse - Marseille 1er

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4 mai au 9 juinExposition L’art d’entreprendre n°13Imaginé par la CCIMP avec la complicité de Stéphan Muntaner dans le cadre de Secrets et Parcours au Palais de la Bourse, ce Hall of Fame inédit rend hommage à treize chefs d’entreprise qui ont construit le territoire Marseille Provence. Parcours de visionnaires et visions d’avenir… Palais de la Bourse - Marseille 1er

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15 et 16« Les Ateliers de l’Euroméditerranée, des résidences à géométrie variable » Dans le cadre du Printemps de l’art contemporain, rencontres professionnelles ouvertes au public.Palais de la Bourse - Marseille 1er

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30Achats Business Meeting6e édition de cette convention d’affaires qui réunit plus de 50 acheteurs de grandes entreprises (secteurs public et privé) et propose plus de 700 rendez-vous BtoB en une journée. Organisé en partenariat avec la Communauté du Pays d’Aix et le Conseil général des Bouches-du-Rhône. Inscription obligatoire. Centre des congrès - Aix-en-Provence 0 810 113 113

311ères rencontres des énergies marines renouvelablesLa CCI Marseille Provence en partenariat avec le Conseil général des Bouches-du-Rhone, Capénergie, les pôles mer et sur l’initiative de la CCIR Paca et CCIR Bretagne, organise une journée de rencontres pour mobiliser les PME sur la filière émergente des EMR.Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers - Aix-en-Provence 0810 113 113

Juin

6 4e Nocturne de la Trans’MissionVous envisagez de céder ou de reprendre une entreprise ? La CCI Marseille Provence peut vous accompagner lors de cette étape importante. Inscription obligatoire.Palais de la Bourse - Marseille 1er

0810 113 113 - [email protected]

13Agora du Business Ouest Etang de Berre 3e édition de cette rencontre d’affaires co-organisée par le Club des entreprises Ouest Etang de Berre, le Groupement des entreprises Ouest Etang de Berre et la Chambre de commerce et d’industrie Marseille Provence. Objectif : développer le business des PME locales et favoriser les flux d’affaires sur le territoire entre les grands donneurs d’ordres et les entreprises.Maison de la Mer - Fos sur Mer 0 810 113 113

17 au 2350e Salon international de l’aéronautique et de l’espaceIl est encore temps d’embarquer pour le plus grand Salon aéronautique et spatial ! Sur l’initiative du pôle Pegase et avec le soutien de la CCIR Paca, un stand collectif régional permettra à une vingtaine d’entreprises de la région Paca de présenter leurs produits, promouvoir leur savoir-faire et représenter l’industrie régionale.Paris le Bourget [email protected]

27 et 28 « Voyage à travers les archives, des enjeux pour les CCI de France et de Méditerranée »La CCI Marseille Provence organise un colloque destiné aux responsables d’archives des Chambres de commerce et d’industrie de France et de Méditerranée ; l’occasion pour les professionnels de comparer leurs pratiques, mais aussi de se tourner vers l’avenir. Palais de la Bourse - Marseille 1er

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