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SAINT QUENTIN Le 21 Septembre, Multi'form nous convie à la visite de Saint Quentin et de l'Usine MBK. Nous partons 48 de Le Cateau, Caudry et Cambrai conduits par Roger dans un car du Cambrésis. Nous avons la chance de tomber sur une journée exceptionnelle, ensoleillée et avec une bonne température. Vers 9 h nous nous dirigeons vers Saint Quentin et empruntons l'autoroute. Au bout de quelques kilomètres, nous nous arrêtons sur une aire de repos pour prendre notre traditionnel croissant et notre boisson : eau, jus de fruit ou bière. Au bout d'un temps qui nous a paru un peu long ( en effet beaucoup d'entre nous connaissons une route plus courte pour aller à Saint Quentin ! ), nous prenons un rond point avec des automates sur cyclomoteurs et nous arrivons enfin à l'usine MBK. On commence par nous distribuer les badges pour nous permettre d'entrer dans l'usine lorsqu'une alarme retentit. Est-ce nous qui avons fait se déclencher cette sonnerie ? Toujours est-il que tout est à l'arrêt. Plus de badges, plus de gilet fluo....Il faut attendre que tout reprenne. Nous sommes repartis en 3 groupes et en attendant que tout reprenne, l'une de nos 3 guides nous raconte l'histoire de l'usine. En 1923, Charles Benoît et Axel Bardin, l'un féru de mécanique et l'autre apportant les fonds, fondent la société « Atelier de la bécane » et sortent leur premier cyclomoteur 175cc dans les ateliers de Pantin. En 1949 naissance de la Mobylette et l'entreprise connaît un véritable essor de sorte que Motobécane délocalise sa production à Saint Quentin, puis en 1961 à Rouvroy-Morcourt. En 1983, la société connaît quelques difficultés et s'associe avec un groupe japonnais « Yamaha Motor ». Motobécane devient MBK . Puis en 1986, Yamaha devient le principal actionnaire. Enfin, nous récupérons tous notre badge et notre gilet fluo et nous pouvons entrer dans l'usine extrêmement sécurisée. Il nous est interdit de photographier ( mais j'ai quand même trouvé quelques photos intéressantes sur Internet !!! ) et nous devons suivre un chemin balisé au sol. Au fil de la visite, notre guide continue à nous donner quelques chiffres. L'usine s'étend sur 3,4 ha dont 1,4 ha couvert. Plus de 600 personnes y travaillent . Tout est régi par des règles strictes de fonctionnement : la règle des 5 S : ce sont 5 mots en japonnais qui veulent dire tri et recyclage , rangement et ordre , nettoyage de son espace de travail , maintenance de sa machine , rigueur et discipline ! ! Pour éviter trop de monde au même endroit dans l'usine, notre groupe se dirige vers la chaîne de montage. Sur une chaîne de 50m de long, nous voyons se fabriquer la moto depuis son cadre jusqu'à sa finition et son essayage dans une cabine fermée. Il faut 5h pour fabriquer une 250cc compris les 4h de peinture et de séchage. Il en sort environ 150 par jour. Un compteur numérique indique aux ouvriers le nombre de motos réalisées et indique alors s'ils doivent accélérer la cadence. C'était le cas quand nous y étions puisqu'ils en étaient à – 3.Tout cela se fait dans l'ordre et la discipline ( à la japonaise). Puis, nous allons vers les presses, gigantesques machines qui préparent les pièces nécessaires à l'assemblage des engins comme les cadres, les pots d'échappement etc... Tout est fabriqué sur place sauf les moteurs qui viennent d'une des usines italiennes. Nous passons ensuite vers le poste peinture qui se fait dans des cabines pressurisées pour le confort du peintre mais aussi pour la

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SAINT QUENTIN

Le 21 Septembre, Multi'form nous convie à la visite de Saint Quentin et de l'Usine MBK. Nouspartons 48 de Le Cateau, Caudry et Cambrai conduits par Roger dans un car du Cambrésis. Nous avons la chance de tomber sur une journée exceptionnelle, ensoleillée et avec une bonnetempérature. Vers 9 h nous nous dirigeons vers Saint Quentin et empruntons l'autoroute. Au bout de quelqueskilomètres, nous nous arrêtons sur une aire de repos pour prendre notre traditionnel croissant etnotre boisson : eau, jus de fruit ou bière.Au bout d'un temps qui nous a paru un peu long ( en effet beaucoup d'entre nous connaissons une

route plus courte pour aller à Saint Quentin ! ), nous prenons unrond point avec des automates sur cyclomoteurs et nous arrivonsenfin à l'usine MBK.On commence par nous distribuer les badges pour nous permettred'entrer dans l'usine lorsqu'une alarme retentit. Est-ce nous quiavons fait se déclencher cette sonnerie ? Toujours est-il que toutest à l'arrêt. Plus de badges, plus de gilet fluo....Il faut attendreque tout reprenne. Nous sommes repartis en 3 groupes et en attendant que toutreprenne, l'une de nos 3 guides nous raconte l'histoire de l'usine.

En 1923, Charles Benoît et Axel Bardin, l'un féru de mécanique et l'autre apportant les fonds,fondent la société « Atelier de la bécane » et sortent leur premier cyclomoteur 175cc dans lesateliers de Pantin. En 1949 naissance de la Mobylette et l'entreprise connaît un véritable essor desorte que Motobécane délocalise sa production à Saint Quentin, puis en 1961 à Rouvroy-Morcourt.En 1983, la société connaît quelques difficultés et s'associe avec un groupe japonnais « YamahaMotor ». Motobécane devient MBK . Puis en 1986, Yamaha devient le principal actionnaire.

Enfin, nous récupérons tous notre badge et notre gilet fluo et nous pouvons entrer dans l'usineextrêmement sécurisée. Il nous est interdit de photographier ( mais j'ai quand même trouvé quelquesphotos intéressantes sur Internet !!! ) et nous devons suivre un chemin balisé au sol. Au fil de la visite, notre guide continue à nous donner quelques chiffres. L'usine s'étend sur 3,4 hadont 1,4 ha couvert. Plus de 600 personnes y travaillent . Tout est régi par des règles strictes defonctionnement : la règle des 5 S : ce sont 5 mots en japonnais qui veulent dire tri et recyclage,rangement et ordre, nettoyage de son espace de travail, maintenance de sa machine, rigueur etdiscipline !! Pour éviter trop de monde au même endroit dansl'usine, notre groupe se dirige vers la chaîne demontage. Sur une chaîne de 50m de long, nousvoyons se fabriquer la moto depuis son cadre jusqu'àsa finition et son essayage dans une cabine fermée.Il faut 5h pour fabriquer une 250cc compris les 4hde peinture et de séchage. Il en sort environ 150 parjour. Un compteur numérique indique aux ouvriersle nombre de motos réalisées et indique alors s'ilsdoivent accélérer la cadence. C'était le cas quandnous y étions puisqu'ils en étaient à – 3.Tout cela sefait dans l'ordre et la discipline ( à la japonaise).Puis, nous allons vers les presses, gigantesquesmachines qui préparent les pièces nécessaires àl'assemblage des engins comme les cadres, les pots d'échappement etc... Tout est fabriqué sur placesauf les moteurs qui viennent d'une des usines italiennes. Nous passons ensuite vers le postepeinture qui se fait dans des cabines pressurisées pour le confort du peintre mais aussi pour la

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récupération de la peinture.MBK Rouvroy-Morcourt reste la dernière usine de fabrication des deux roues en Europe.

Après notre visite, Roger nous emmène au restaurant « le grand café de l'Univers ». Nous sommesattendus dans une grande salle à l'étage où on nous sert assez rapidement :

– un Kir– un carpaccio de haddock aux lentilles– un sauté de canard au miel et épices douces avec du riz – une gaufre liégeoise au caramel beurre salé– un café– comme boisson vin rouge et eau–

Après le repas, notre guide Daniel nous raconte la ville de Saint Quentin. C'est une ville trèsancienne mais qui connaît un grand développement industriel au XIXè siècle grâce à la construction

mécanique et au textile. Mais pendant la première guerremondiale 70% des immeubles furent détruits dont labasilique et le théâtre. Seul l'hôtel de ville a été épargnéparce qu'il servait de QG aux Allemands. Après 4 ans deguerre et de cauchemar, Saint Quentin se relève enprivilégiant un nouvel art : l'Art déco avec l'aide de laville de Lyon (d'où la rue de Lyon) qui a envoyé dessubsides pour la reconstruction. 3000 édifices comportentdes éléments Art déco dont 300 sont classés . Daniel nousemmène voir une de cesfaçades décorée avecdes boutons de roses

ainsi que la façade de l'ancien cinéma « le Carillon ». Le hall de laposte centrale, rue de Lyon, est lui aussi en Art déco avec sesmosaïques représentant les symboles de la poste dont le premierfacteur le marathonien de la Grèce antique.

Puis Daniel nous entraîne dans la basilique qui, elle aussi, a subide gros dommages . Elle n'a été rendu au culte qu'en 1956 et elleest toujours en restauration. Sa visite n'était pas prévue au programme mais Daniel nous emmènejuste voir 2 vitraux en Art déco : Sainte Thérèse aux roses et la Sainte Communion. A propos de cedernier vitrail, Daniel nous raconte une histoire qui lui est arrivée : lors d'une visite de la basiliqueavec une classe d'enfants, il demande à son auditoire ce que fait le prêtre sur le vitrail . Un gamin luirépond que le curé trempe son biscuit dans sa tasse de café!!( le catéchisme a du souci à se faire ! ).

Il est l'heure de nous rendre à l'hôtel de ville. Nous y allons à pied. Sa construction a débuté en 1311 et s'est terminée en 1509. Lemonument a été remanié au XIXè siècle puis restauré en 1926.En 1759 fut érigé un campanile octogonal. Il abrite un carillonde 37 cloches datant de 1924 et qui fonctionne toujours.Sa façade, de style gothique flamboyant, imprégné de l'influenceflamande s'élève sur 3 niveaux. L'ensemble de la façade est ornéd'un décor végétal de feuilles de chêne, de vigne et de choufrisé.Nous pénétrons par la partie moderne et Daniel nous conduit aupremier étage dans la salle des délibérations. C'est une grandesalle qui a été refaite de style Art déco avec les symboles de la

république : Marianne et la devise liberté, égalité, fraternité. Sur les murs, des panneaux de bois

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sculptés représentent les différents métiers en vogue à Saint Quentin. Sur une estrade prône lebureau du maire et de 2 de ses adjoints. En face, des bureaux pour les élus avec un appareilélectronique pour les votes. Et tout autour de la salle des sièges pour les Saint Quentinois voulantassister aux conseils municipaux.Puis Daniel nous entraîne dans la salle des mariages. Elle aussi a été restaurée plusieurs fois. Sonplafond est composé d'une double voûte en bois décorée d'étoiles comme on le faisait au XIXè

siècle . Quelques têtes sculptées et colorées représentent despersonnages typiques de la région. On voit aussi une belle cheminéerenaissance avec un décor gothique : des fleurs de lys, unesalamandre et 12 personnages 6 religieux et 6 laïques.

Puis, nous nous dirigeons vers le Théâtre Jean Vilar situé aussi surla grand place. Nous sommes accueillis par une guide en tenued'époque XIXè siècle. Ce théâtre à l'italienne fut construit en 1842. Safaçade est de style néoclassique. Les sculpturesont été réalisées en 1854.Il fut baptisé « Jean

Vilar » en 1991 et inscrit aux monuments historiques en1995. Notre guide nous emmène partout : dans la salle,dans les promenoirs, au balcon, dans les baignoires, aupoulailler, au paradis, dans les loges, dans les salles derépétition, dans les coulisses etc.... seule la scène nousest interdite à cause de travaux. Nous montons etdescendons de nombreux escaliers en bois vernis. Lasalle, pas très grande, a un plafond décoré en 1921 parPrévost un artiste de Saint Quentin, . Le décorreprésente la ville de Saint Quentin renaissant de ses

cendres.

Vers 17h15 Daniel nous laisse sur la belle place de SaintQuentin et Joël nous donne une demi-heure de liberté.J'en profite pour photographier la statue de MauriceQuentin de la Tour, peintre bien connu né à SaintQuentin.

A 17h45, nous retrouvons le bus face à la basilique et nous quittons Saint Quentin. Cette fois, nousreprenons la route normale et nous nous arrêtons sur le parking du restaurant-routier de Riquevalpour y déguster les bulles traditionnelles et bien terminer cette journée agréable à tout point de vue.Puis, nous reprenons la Chaussée Brunehaut et déposons d'abord les Catésiens, puis les Caudrésienset enfin les Cambrésiens.