Saint-Brieuc Agglo Mag n°28

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28 Jan - Fév14 VIE MARITIME p. 12 La pêche à la saint-jacques avec les sauveteurs Le succès des cours de natation ÉDUCATION p. 10 Dossier p.15-23 une vraie force ! Les étudiants,

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n°28 Jan - Fév14

VIE MARITIME p. 12

La pêche à la saint-jacques

avec les sauveteurs

Le succès des coursde natation

ÉDUCATION p. 10

Dossier p.15-23

une vraie force ! Les étudiants,

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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac2

Nous ne devons pas oublier certains qui sont malheu-reusement confrontés à de dures situations, parfois dramatiques. Pour eux, ces jours sont bien souvent encore plus amers.

Les effets de la déréglementation financière sont toujours là, la crise économique perdure.

L’emploi reste un sujet d’inquiétude majeur dans notre pays malgré les efforts de redressement mis en œuvre.Ces dernières semaines, plusieurs soubresauts dans notre région sont venus nous rappeler cette réalité. Et, au-delà, c’est l’avenir de la Bretagne qui est en question et pour lequel les acteurs bretons se sont engagés à travers le pacte signé début décembre.

C’est un pacte qui accorde une place cruciale à la forma-tion, à la recherche et à l’innovation. Ce sont là les leviers de l’activité et de l’emploi de demain.

Nous sommes à l’Agglomération de Saint-Brieuc déjà engagés dans ces deux domaines. Nous soutenons l’innovation dans les entreprises comme le décrivait notre dernier magazine. Nous sommes concrètement aux côtés de la technopôle de Ploufragan dont le Zoopôle a vu ses projets retenus dans le pacte. Nous nous en réjouissons.Par ailleurs, nous avons sur notre territoire un secteur de formation supérieure et continue , riche et varié que Saint-Brieuc Agglomération soutient largement. Vous allez pouvoir le découvrir tout au long de ces pages.

Ainsi, nous sommes dans l’action pour l’emploi aujourd’hui et dans le long terme pour que vous puissiez vivre, travailler et vous épanouir ici. C’est cela aussi la solidarité concrète avec ceux que la vie n’épargne pas à certains moments.

À toutes et tous, je souhaite que 2014 vous apporte la réussite de vos projets et que la construction d’une société solidaire et respectueuse de tous avance.Éd

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Armelle BothorelPrésidente de Saint-Brieuc

Agglomération

SAint-Brieuc AgglomérAtion 3 PLACE DE LA réSiSTANCE - BP 4403 - 22044 SAiNT-BriEuC CEDEx 2 Site internet www.SAiNT-BriEuC-AggLo.fr Directrice De lA puBlicAtion ArMELLE BoTHorEL reSponSABle De lA puBlicAtion LéNAïCk HEMErY réDActeur en chef CAroLiNE éLuArD conception grAphique CiBLES ET STrATégiES enquêteS - réDAction CiBLES ET STrATé-giES, oLiViEr BoYEr, MAriE-LAurE CHArLES impreSSion iMAYE grAPHiC DiffuSion LA PoSTE eDiteur SAiNT-BriEuC AggLoMérATioN créDitS photoS JoëL BELLEC, CiBLES ET STrATégiES, SAiNT-BriEuC AggLoMérATioN, NoMADE ArCHiTECTES, THéâTrE Du ToTEM, THéÅTrE AVEC uN NuAgE DE LAiT, VéLo uTiLE, MATTHEw oLiVEr, SErgE ANDriEux, CgT22 SECTioN MéTALLurgiE - imprimé À 62 000 exemplAireS Sur pApier recyclé - iSSn 2105-1844

L’an nouveau s’amorce, nous

sortons doucement de la période des

fêtes. C’est une parenthèse qui permet

la joie de moments familiaux et amicaux.

Des moments privilégiés à vivre

ensemble.

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La première pierre du projet de ligne de bus à haut niveau de service Transport est ouest (TEO) a été posée mercredi 4 décembre. Parmi les autres chantiers de l’Agglo : l’aménagement d’une chaufferie bois dans le quartier de Brézillet, à Saint-Brieuc.

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“Nous agissonspour l'emploi d'aujourd'hui

et de demain”

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Les 9 et 10 novembre, l’association de gymnastique La Bretonne a fêté, lors d’un gala, ses 130 ans. Comme elle, l’Agglo et ses maîtres nageurs participent à l’éducation sportive des jeunes.

Le salon Sup’Armor permet aux jeunes de s'orienter. Peut-être auront-ils trouvé leur voie parmi les 130 formations proposées dans l’Agglo ?

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Des panneaux solaires ont été posés sur le restaurant panoramique de l’hippodrome d’Yffiniac. Un équipement en plein renouveau.

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Mi-décembre, les Scènes magiques ont fait rêver les amateurs de magie et de grande illusion. En janvier et février, de nombreuses animations devraient encore faire des heureux.

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Jean-Marie, Thibault, Simon, Christopher et Téo organisent la deuxième édition du raid nature Lez’arts du gouët, prévue le dimanche 2 mars, au bois Boissel (Saint-Brieuc). Ces cinq jeunes hommes mènent ce projet dans le cadre de leur licence pro-fessionnelle en sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS).

Le raid allie plusieurs disciplines sur une distance de 30 à 35 km : trail, course d’orientation, canoë-kayak, tir à l’arc et VTT. “Cette course, beaucoup moins technique que l’an passé, s’adresse à un public très large”, indique Christopher. La bande de sportifs espère atteindre les

80 équipes (de deux personnes) enga-gées, contre 52 en 2013.

Sur le village, des animations seront pro-posées aux familles. “Il y aura notamment un mur d’initiation à l’escalade”, précise Téo.

Dimanche 2 mars, raid nature Lez’arts du Gouët, départ à 9h.

Inscriptions sur www.ikinoa.fr, au plus tard trois jours avant le raid.

Tarifs : 30 € par équipe de deux personnes, 20 € pour les étudiants.

Je réagis L’actualité “à chaud” ! Réagissez, complétez, critiquez… les thèmes abordés sur notre page facebook.Loisirs

Skornet, mascotte de la patinoireÇa y est, la mascotte de la patinoire a un prénom ! Le pingouin de la Baie s’appelle Skornet, c’est-à-dire "geler" en breton. Un petit nom original qui a été trouvé suite à une consultation des usagers et du personnel de la piste glacée.

Solidarité internationale

12 000 € pour un village en HaïtiEn 2010, un séisme dévastait Haïti fai-sant 230 000 morts, 300 000 bles-sés et laissant 1,2 million d’Haïtiens sans abris. À l’époque, l’Agglo avait souhaité soutenir l’île et ses habi-tants en participant à la construc-tion d’un éco-village aux Abricots. Elle a ainsi accordé une subvention de 12 000 € pour financer huit à dix lampa-daires.

Après une mission réalisée sur place par Saint-Brieuc Agglomération et le Conseil général des Côtes d’Armor en janvier 2013, il s’avère que les dix premières maisons du village (environ 20 m2) peinent à être achevées, faute de fi-nancement. Or, ces dernières doivent accueillir des familles de retour de Port-au-Prince suite au tremblement de terre.

Du coup, sur les 12 000 € versés par l’Agglo, il a été décidé que 5 000 € environ serviront au financement de la construc-tion d’une maison dans son intégralité.

Sport

Un raid nature au Bois Boissel

Quartier de Brezillet

D’importants travaux pour la chaufferie boisD’importants travaux sont en cours de réa-lisation à Brézillet, derrière la piscine Aqua-baie, afin d’accueillir une chaufferie bio-masse sur le quartier. Le point d’orgue du chantier a été l’arrivée du process bois au mois de décembre (système de filtration des fumées, convoyeur de bois, chaudières…).

L’objectif de cette nouvelle installation est d’assurer le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire du quartier de Bré-zillet notamment pour la piscine, le parc des expositions, la salle Steredenn et la Maison des sports. Il sera également pos-sible d'y raccorder d'autres bâtiments.

Ce dispositif, porté par l’Agglo et sou-tenu par l’État et le Conseil général, va permettre de diminuer la dépendance de Saint-Brieuc Agglomération en énergies fossiles et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Au-delà de l’aspect environnemental, ce projet permet de soutenir des chantiers d’insertion, de favoriser la création d’em-plois et d’utiliser des ressources locales.

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Juste avant les vacances de Noël, les assistant(es) maternel(le)s, les parents ou encore grands-parents ont pu amener les tout-petits assister à des spectacles adaptés à leur tranche d’âges. En effet, les relais parents assistants maternels (rPAM) des quatre secteurs de l’Agglo ont orga-nisé chacun leur fête.

Pour la zone d’Hillion, Langueux, Tré-gueux et Yffiniac, les enfants ont assisté, le mardi 3 décembre, au spectacle "Petit à petit", dans une des salles du grand

Pré, à Langueux. Pendant trente minutes, un conteur de la compagnie rennaise Le Théâtre avec un nuage de lait a mani-pulé des objets à fils et autres paires de chaussures qui ont discuté et taquiné les enfants. "Petit à petit", les marionnettes ont formé les éléments d'un mobile…

une semaine plus tard, les bambins ont aussi pu prendre un goûter de Noël salle Palante, à Hillion, lors de la fête organisée par le rPAM, la ludothèque et l’associa-tion des assistants maternels.

Culture

Photoreporter invité du ministèreLa mission photographie du ministère de la Culture et de la Communication a souhaité que le festival Photoreporter soit représenté aux Jeudis du mécénat. Le 5 décembre, Alexandre Solacolu,

directeur du festival, s’est donc rendu à Paris. “C’est une super reconnaissance, confie ce dernier. On a été invité au même titre que d’autres rendez-vous photogra-phiques qui ont plus de dix ans !”

Cette journée a été l’occasion de rencontrer des personnalités du monde de la photo et d’importants mécènes. “C’est une façon d’ancrer encore un peu plus Photoreporter dans le paysage culturel français”, conclut Alexandre Solacolu.

Chaptal

Une fresque qui crée du lienAlors qu’elle affirme ne pas réussir à tenir un crayon ou un pinceau, Sarah, 14 ans, a réalisé une fresque avec une dizaine d’autres jeunes gens du voyage, sur l’aire d’accueil de Chaptal, à Saint-Brieuc. “Elle fait partie des six ados les plus assidus aux

travaux de réalisation de ce grand graff”, confie Marianne Torchard, éducatrice spé-cialisée à Itinérance, association d’aide aux gens du voyage. Cette fresque a été réalisée avec un graffeur professionnel, Bertrand Keravis, sur le local technique, à l’entrée de l’aire.

L’objectif de ce projet initié par Itinérance : valoriser un lieu pour que les gens du voyage se l’approprient ; établir un lien avec des jeunes souvent sortis du circuit scolaire et donner une image plus attrayante du site.

Biodiversité

L'Agglo récompenséeL’Agence régionale pour la nature et la biodiversité d’Ile-de-France, dite "Natu-reparif", organise, depuis quatre ans, le concours de la capitale française de la biodiversité. Les objectifs : promouvoir la biodiversité en milieu urbain ; inciter les collectivités à réintroduire la nature dans la vie des habitants et permettre aux villes et intercommunalités de s’au-toévaluer.

Saint-Brieuc Agglomération, grâce à ses engagements volontaires pour la pro-tection de la biodiversité, et notamment au travers de la réserve naturelle, de la protection des zones humides, a obtenu deux libellules (sur cinq possibles).

Philippe Faisant, vice-président de l’Ag-glomération et conseiller municipal à Plérin, s’est rendu à la remise des prix, le 18 novembre, au Palais Inéa, à Paris. Il a reçu les diplômes de l’Agglo, mais aussi de Plérin qui a obtenu quatre libellules…

Enfance

Les relais parents assistants maternels ont fêté Noël !

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Élections municipales

De nouvelles modalités de voteDans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, de nouvelles règles s’appliqueront pour l’élection des conseillers municipaux et des conseillers communautaires, dès le 23 mars.

quels changements ?

Toutes les communes de plus de 1 000 habitants sont concernées par un scru-tin proportionnel de liste à deux tours. Jusque-là cette modalité était réservée aux communes de plus de 3 500 habitants. Sont concernées par ce changement : La Méaugon, Saint-Donan, Saint-Julien et Trémuson. Seule Tréméloir reste dans la configuration précédente avec possibilité de panachage.

En votant pour les municipales, les élec-teurs connaîtront dans le même temps les représentants communautaires ; ces derniers étant issus de la liste municipale sur laquelle ils figurent. on vote donc le même jour pour les deux conseils.

Les sièges de suppléants étant suppri-més, il y aura désormais des "rempla-çants", en fonction du nombre de sièges à pourvoir : un remplaçant pour moins de cinq sièges à pourvoir, deux pour cinq sièges et plus.

comment les sièges sont-ils répartis ?

La répartition des sièges communau-taires est identique à celle des sièges municipaux : prime majoritaire à la liste arrivant en tête, les autres sièges se répartissant à la proportionnelle.

Le nombre de conseillers communau-taires est déterminé dans le cadre de la loi. À Saint-Brieuc Agglomération, il passe de 68 à 65 pour des raisons démographiques. Hillion, Saint-Brieuc et Yffiniac ont chacune un conseiller com-munautaire de moins.

Le nombre de conseillers communau-taires : 3 à Hillion, 2 à La Méaugon, 4 à Langueux, 4 à Plédran, 7 à Plérin, 6 à Ploufragan, 4 à Pordic, 2 à Saint-Donan, 2 à Saint-Julien, 20 à Saint-Brieuc, 4 à Trégueux, 2 à Tréméloir, 2 à Trémuson, 3 à Yffiniac.

quels changements le jour du vote ? Hormis le fait qu’un même bulletin de vote comprendra deux listes – la liste municipale et la liste communautaire –, cela ne modifie en rien l’opération de vote qui reste la même pour les élec-teurs.

Projet Bretagne 2030

L’Agglo s’impliqueMenée par le Conseil régional de Bre-tagne, Bretagne 2030 vise à penser la stratégie de la Région sur le long terme. À ce titre, elle a organisé une douzaine de débats publics afin que la population puisse exprimer sa vi-sion d’avenir. Un des débats a eu lieu le 7 novembre au palais des congrès de Saint-Brieuc. Cinq thèmes ont été retenus par le Conseil régional : l’aménagement du territoire, la mariti-mité, la cohésion sociale, le dévelop-pement économique, la Bretagne dans le monde.

Dans le cadre de cette réflexion, l’Agglo souhaite s’intégrer dans cette même dynamique afin d’apporter sa contribution au travail mené par la Région. La nécessité de partager une même vision stratégique est indispen-sable pour permettre aux actions de Saint-Brieuc Agglomération de s’ins-crire en cohérence avec la Région. Elle offre par ailleurs l’opportunité d’être acteur de la politique régionale, en contribuant à son ambition et aux réponses qui seront apportées. Enfin, le territoire pourra d’autant mieux bénéficier des plans d’actions qui en découleront.

31 000électeurs inscrits sur la liste électorale de Saint-Brieuc en 2013.

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BGV

Saint-Brieuc à 2h15 de Paris ! L’arrivée de la ligne Bretagne Grande Vitesse place l’Agglo à 2h15 de Paris à l’horizon 2017, contre 3h aujourd’hui. Véritable accélérateur de mobilité, ce projet donne une nouvelle envergure à notre territoire, une opportunité de renforcer son accessibilité, son attractivité et sa compétitivité.

+ 60% de voyageurs

Le trafic en gare de Saint-Brieuc va augmenter de façon significative. L’infrastructure devra être en mesure d’accueillir un million de voyageurs supplémentaires à l’horizon 2020. Le nombre d’aller-retour quotidiens Saint-Brieuc-Paris passera quant à lui de neuf à onze.

une des pièces du puzzle de la mobilité La gare sera désormais positionnée au cœur du réseau de déplacements. La création du Pôle d’Echanges Multi-modal (PEM) prend ici tout son sens et permettra de faciliter les échanges entre tous les modes de transports (train, bus, car, vélo, marche, taxi, voi-ture) depuis la gare.

le quartier de la gare en pleine mutation

Pour accompagner la forte progression de sa fréquentation, le quartier "gare de Saint-Brieuc" s’apprête à vivre une mutation complète. Ses accès, la place de la voiture et le stationnement seront repensés. L’amé-nagement intérieur de la gare sera revu et une nouvelle passerelle reliant robien au centre-ville va être édifiée.

BgV, des enjeux économiques

La ligne Bretagne grande Vitesse (BgV) est un levier de développement pour les activités économiques du territoire. outre la modernisation des infrastructures de déplacement, cela se traduit par l’aména-gement d’un quartier d’affaires au pied de la gare et le développement du tourisme d’affaires autour du Palais des congrès et des expositions de Saint-Brieuc.

Je réagis

11aller-retour quotidiens Saint-Brieuc - Paris en train en 2020.

Déplacement

Le club TGV, ça sert à quoi ?L’arrivée de la ligne Bretagne Grande Vitesse offre de nombreuses opportunités pour notre territoire. C’est pour anticiper sa mise en service en 2017 et préparer les acteurs territoriaux aux évolutions qu’elle entraîne que le club TGV a été créé.

Ouvert à tous les décideurs du public comme du privé, ce club permet d’expri-mer les attentes et de recueillir les be-soins des acteurs économiques du terri-toire sur les thématiques de la mobilité, des nouveaux services, de l’économie, du tourisme et de la formation/recherche.

“Comment valoriser les atouts Costar-moricains, adapter les offres touristiques et culturelles ? Nous devons nous appro-prier les changements à venir et préparer les actions pour attirer et accueillir ces nouveaux touristes dès 2017”, indique Didier Simon, directeur de l’Office de tourisme et des congrès de la Baie de Saint-Brieuc qui anime l’atelier tourisme du club TGV.

Plus d'[email protected]

45minutes de moins pour faire Saint-Brieuc - Paris en train d'ici 2017.

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Partenariat

Photoreporter, un festival ultra-connectéLaurence Fossé, directrice des projets innovants chez Orange (région Bretagne), revient sur la présence des technologies numériques durant le festival.

comment le partenariat entre orange et le festival photoreporter est-il né ?La direction du festival voulait que le numérique soit bien présent durant les trois semaines d’exposition. or, orange travaille beaucoup sur le digital et réalise déjà des applications dans le domaine de la culture. Nous avons donc réfléchi ensemble à des services numériques à proposer.

quelle a été la principale proposition ?une des volontés d’Alexandre Solacolu, directeur du festival, était d’enrichir la simple visite d’expo. grâce à des flashcodes, les visiteurs ont pu lire les légendes des pho-tos sur leurs smartphones – c’est pratique quand il y a du monde – et disposer d’in-formations complémentaires sur les photo-reporters. Des bandes sonores exclusives, créées par le DJ briochin Julien Tiné, étaient également audibles sur les téléphones por-tables. orange a fourni l’outil et le site a été alimenté par l’équipe du festival.

les légendes numériques et "papier" ont-elles bien cohabité ?Sans aucun problème puisque le numé-

rique n’est pas venu se substituer aux légendes "classiques". il offre une com-plémentarité, un enrichissement… C’est aussi un moyen de capter un public plus jeune.

Justement, qu’avez-vous proposé pour attirer les nouvelles générations ?Le numérique fait désormais partie de la vie des ados et est un moyen de les accro-cher. À la Maison du festival, des tablettes numériques et des pinceaux électroniques ont été mis à la disposition des visiteurs. Les photos qu’ils ont prises et parfois retravaillées étaient diffusées sur grand écran via Memory-life, une solution de diffusion de contenu en temps réel… Cela a très bien fonctionné auprès des jeunes.

le partenariat est allé encore plus loin…Sur le site et l’application mobile orange expo-musée, il a été question du festi-val Photoreporter. Et le directeur de la stratégie des contenus chez orange est intervenu lors d’une conférence organisée par Saint-Brieuc Agglomération sur l’infor-mation dans le monde du numérique.

Laurence Fossé, directrice des projets innovants chez Orange.

Fibre optique

Des logements bientôt au très haut débitL’accès au très haut débit devrait être possible, à partir du 15 mars, à la Croix-Saint-Lambert. Un peu plus tard aux Villages et à Cesson.

Les six armoires de fibre optique de la Croix-Saint-Lambert et les quatre des Villages sont installées depuis plu-sieurs jours. À Cesson, les sept der-nières devraient être implantées – si ce n’est pas déjà le cas – tout début janvier.

Ces armoires sont le point de départ du réseau de fibre optique qui va per-mettre aux habitants de ces quartiers de bénéficier d’une connexion de 200 mégabits par seconde et d’ainsi faire face aux nombreux usages toujours plus consommateurs de débit. Il sera donc possible de regarder la télé par internet tout en consultant son smart-phone tandis que les enfants jouent en réseau et que votre conjoint travaille sur internet…

Si toute la fibre optique est déployée, il faut malgré tout attendre trois mois après son installation pour bénéficier du très haut débit (THD). C’est le délai légal fixé afin que les différents opéra-teurs se positionnent pour la commer-cialisation de leurs services.

À partir du 15 mars, les habitants de la Croix-Saint-Lambert pourront ainsi contacter les différents fournisseurs d’accès pour savoir s’ils proposent des offres fibre ou très haut débit. En effet, si la fibre est mise en place dans ce secteur, tous les opérateurs n’auront pas forcément choisi de l’exploiter. Une fois l’opérateur choisi, c’est lui qui se chargera du raccordement du loge-ment.

Courant 2014, la fibre optique devrait être étendue à d’autres zones de l’Ag-glomération. L’objectif : 7 000 nouveaux logements raccordés cette année.

L’ensemble du territoire de Saint-Brieuc devrait être couvert d’ici 2018. Pour les autres communes de l’Agglo, le déploiement de la fibre optique s’étalera de 2015 à 2020.

Plus d'infos www.saintbrieuc-agglo.fr

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Gens du voyage

Les caravanes des Michelet n’ont fait que quelques mètres La famille Michelet a dû quitter l’emplacement qu’elle occupait, près de la maison de l’octroi, au Légué. Elle a déplacé ses caravanes dans la même rue, une centaine de mètres plus loin. Un “relogement” en douceur.

Ce mardi, Cathy inizan, médiatrice "gens du voyage" à Saint-Brieuc Agglomération, rend visite à la famille Michelet, rue du Légué, à Saint-Brieuc. Ces gens du voyage sont "sédentarisés" depuis cinq ans, mais vivent toujours dans des caravanes. Jusqu’au 7 octobre, ils étaient installés sur le terrain jouxtant la maison de l’octroi où doit pro-chainement être construite la Maison des cultures et des langues de Bretagne. “Ça fai-sait cinq ans qu’on était là, raconte Mirella, la chef de famille. Et il y a deux ou trois ans, on nous a prévenus qu’on devrait partir…”À aucun instant, cette mère de quatre enfants n’a envisagé reprendre la route. “On ne peut plus bouger : ma maman – qui vit avec nous – a de gros problèmes de santé… En plus, on est bien au Légué, on connaît tout le monde.” Pudiquement, Mirella évoque également “d’autres raisons familiales”.

Après avoir formulé plusieurs demandes de "relogement" auprès de l’Agglo et de

la Ville, les Michelet ont obtenu un terrain juste en face de leur précédent emplace-ment. “Il appartient à la Ville qui le met à disposition pendant deux ans, précise la médiatrice. Après…”

Le "déménagement" a eu lieu le 7 octobre. “Ça nous a pris à peine une demi-heure pour déplacer les caravanes”, se souvient Mirella. Le plus compliqué a été d’adapter les lieux à leur nouvelle fonction. “Il a fallu déplacer les grosses pierres qui bloquaient l’accès au terrain, explique Cathy inizan. Un préfabriqué – avec deux douches, deux WC, des lavabos – a été monté. Des compteurs ERDF et un rac-cordement eau ont été mis en place (1). Il reste quelques aménagements, mais ça va…”

Toute la famille a aussi relevé ses manches pour rendre l’endroit agréable. Elle a no-tamment redonné vie à une ruine, “proba-blement une guitoune d’EDF, ancienne occu-pante des lieux”. Dans cette petite maison – beaucoup moins grande qu’un garage –

Mirella a installé des meubles de cuisine, une table, des chaises et un poêle à bois sur lequel mijote, ce jour-là, une soupe au chou. “Avant, été comme hiver, je cuisi-nais dehors, mais je vieillis…, confie-t-elle. Quoiqu’il arrive, on ne prépare pas à manger dans nos caravanes…”

comme à la campagne

C’est dans cette pièce "en dur" que Mirella reçoit Cathy inizan pour faire un point sur le déménagement. “Ici, on est encore mieux qu’en face, se réjouit la quadragénaire. Il y a moins de bruit, on n’est plus aux vues de tout le monde… On se sent comme à la campagne avec l’air de la mer !”

Pour cet emplacement, les Michelet paient un loyer(2) qu’Yves et Dominique, agents de l’Agglomération, viennent percevoir ce mardi. Pour eux comme pour la médiatrice, tout commence par un café, bien à l’abri. Sans familiarité, mais dans la décontraction, les relations avec ces gens du voyage sont tout simplement "faciles".

(1) Avec la direction territoire et déplacements de Saint-Brieuc Agglomération et les services de la Ville.

(2) ils paient également leurs consommations d’eau et d’électricité.

Cathy Inizan et Mirella Michelet devant la caravane

de cette dernière.

Accueil

Huit aires pour les gens du voyageSaint-Brieuc Agglomération dispose de la compétence "création et gestion des aires d’accueil et de passages de gens du voyage" depuis le 1er janvier 2012. Son service Proximité et médiation se charge ainsi de la gestion des aires de l’Agglo. Il y en a huit réparties sur huit communes : Hillion, Langueux, Plé-dran, Plérin, Ploufragan, Pordic, Saint-Brieuc et Trégueux. Cela représente 68 emplacements soit 116 places pour des caravanes.

Le service s’occupe aussi de l’accueil des grands passages estivaux (mis-sions religieuses) ; de l’organisation et de la médiation pour les regroupe-ments familiaux spontanés ; de la loca-lisation et l’aménagement de sites pour construire des logements adaptés.

Plus d'infosService Proximité et médiation

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Piscines

À vos marques… Inscriptions !Il y a deux périodes d’inscriptions au cours de natation : en septembre et en janvier. Les personnes qui étaient inscrites en première demi-saison (de septembre à janvier) sont prioritaires pour la deuxième demi-saison (du 3 février au 28 juin). Elles passent souvent au niveau supérieur.

Du coup, il y a moins de places disponibles pour les sessions d’hiver, mais quelques "créneaux" restent disponibles.

Avant de s’inscrire, il est nécessaire de passer un test gratuit dans l’une des pis-cines de l’Agglo. Il suffit pour cela de de-mander à un maître-nageur d’effectuer une évaluation (envion cinq minutes) en vue d’une inscription.

Pour cette deuxième saison, les inscrip-tions se déroulent dans chaque piscine en fonction du créneau choisi.

Les horaires et les lieux des cours ainsi que les fiches d’inscription sont dispo-nibles sur le site www.saintbrieuc-agglo.fr

> inscriptions Aquabaie lundi 13 janvier, à partir de 9h.

> inscriptions hélène-Boucher mardi 14 janvier à partir de 9h.

> inscriptions Aquaval mardi 21 janvier, à partir de 9h.

Plus d'infos www.saintbrieuc-agglo.fr

Natation

Apprendre à nager, ça se fait sans stressLes cours de natation dispensés dans les piscines de l’Agglo remportent un véritable succès. De nouvelles inscriptions sont prévues en janvier.

“Talons, fesses, j’écarte et je ferme.” “Vous tenez votre planche et vous ne bougez que les jambes…” “Doucement, ce n’est pas une course.” Ce mercredi matin, à Aquaval, quatre maîtres-nageurs gèrent chacun un groupe de jeunes élèves. Tous les niveaux sont présents : jardin aqua-tique pour les 4-6 ans, débutant, moyen et perfectionnement.

une bonne vingtaine d’enfants sont dans la piscine, les consignes fusent, mais il règne un calme assez inattendu. Les voix ne résonnent pas, pas un bambin ne pleure ou rechigne à se "jeter" à l’eau… “On travaille dans de très bonnes conditions, confie raphaël Beuzit, chef de bassin. Les groupes n’excèdent pas huit élèves ; tout le monde a son espace ; l’acoustique est bonne…”

Sonia, 8 ans, est ravie de ses trois quarts d’heure passés avec frédéric, son pro-fesseur, et ses copines. “Aujourd’hui, on a appris à faire la grenouille sans les brassards, raconte-t-elle fièrement à sa maman, olga. C’est dur, mais j’ai réussi…”

La fillette fait partie du groupe des débu-tants. “En CE1, elle a été à la piscine avec

sa classe, explique olga. Mais elle n’était pas à l’aise dans l’eau. Avec son papa, on a voulu lui payer des cours pour qu’elle se débarrasse, le plus jeune possible, de son appréhension.” Et très vite, les leçons ont porté leurs fruits. À 8 ans et demi, élie, lui, évolue dans le groupe perfectionnement. “J’ai été d’abord chez les débutants et, après, chez les moyens…” Pour arriver à ce niveau, il devait savoir nager une longueur de brasse et une de dos. “L’objectif du cours, c’est qu’au bout de six mois, Elie et les autres placent leur respiration en brasse et nagent le crawl”, indique Emmanuel, maître-nageur.

faut-il absolument passer par le jardin aquatique pour devenir un bon nageur ? “Pas forcément, indiquent les maîtres-nageurs d’Aquaval. À partir du CP, les enfants apprennent vite, car ils savent se concentrer et sont prêts à l'appren-tissage. Même si on essaie de rendre nos cours agréables, apprendre à nager reste difficile.”

324 347entrées ont été comptabilisées en 2012dans les piscines de Saint-Brieuc Agglomération.

3piscines dans l'Agglomération (Aquabaie, Aquaval et Hélène-Boucher).

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Le centre de formation en chiffres > 2007

l’année de création du centre. 15 jeunes footballeuses y sont formées chaque année en moyenne.

> 20 000 e la subvention annuelle de Saint-Brieuc Agglomération au cefc.

> 1 internationale A issue du centre eugénie le Sommer (deux fois vainqueur de la ligue des champions avec l’olympique lyonnais en 2011 et 2012)

> 3 internationales u19 clarisse le Bihan (championne d’europe en 2013), floriane hellio et Sarah huchet.

> 4 internationales u16 mathilde carriou, mélanie Daunas, marine le Diodic et camille raulet.

15jeunes footballeuses sont formées chaque année en moyenne au centre de formation de l'EAG-Saint-Brieuc.

20 000 esont alloués tous les ans par Saint-Brieuc Agglo pour subventionner le centre de formation.

Quel est le quotidien d’une jeune joueuse au Centre d’entraînement et de formation du club (CEFC) de l’EAG-Saint-Brieuc ? Réponses de Léa Abadou, capitaine des U19, Nicolas Delépine, son entraîneur, et Marlène Bouédec, manager de la section féminine.

Pour Léa, 16 ans, élève de première STMS (sciences et techniques de management et de gestion) au lycée du Sacré-Cœur à Saint-Brieuc, la première partie de la jour-née ressemble à celle des jeunes filles de son âge. réveil à 7h, début des cours à 8h. C’est à partir de 15h que les emplois du temps divergent. La jeune Brestoise range alors son cartable et prépare son sac de sport. Elle prend le bus, direction fred-Aubert. Léa Abadou fait partie des seize joueuses du CEfC coachées par Nicolas Delépine, l’ancien entraîneur des u19 féminines de Montpellier qui ont dé-croché les trois derniers challenges natio-naux. Elle a commencé le foot à cinq ans et s’est affirmée comme une solide défen-seure axiale dont les qualités physiques et mentales n’ont pas échappé l’an dernier aux détecteurs de l’EAg-Saint-Brieuc.

“On s’entraîne tous les jours du lundi au vendredi, de 16h à 17h30. Il y a un rythme à prendre. Au début, c’est un peu difficile. Et puis, ça vient tout seul”, sourit la jeune capitaine. Ce n’est sans doute pas un réel problème pour cette athlète tout-terrain

qui vient de remporter le championnat départemental de cross dans sa catégorie d’âge… Même si les week-ends n’offrent pas davantage de répit. ils sont en effet rythmés par des déplacements parfois lointains à Arras, Moulins ou Strasbourg. or, dès le lundi, il faut savoir enchaîner en classe, sans compter sur la moindre cir-constance atténuante en cas de mauvaise note. “Nous ne transigeons pas sur les valeurs de respect, d’écoute et de travail que véhicule le club”, affirment de concert Nicolas Delépine et Marlène Bouédec.

Naturellement, Léa ne porte pas le bras-sard par hasard. “Elle est puissante, en-durante, rassembleuse et fait preuve de beaucoup d’abnégation et de combativité”. À l’image d’une section féminine dyna-mique, ambitieuse et résolument attachée à ses très profondes racines briochines.

Plus d'infoswww.eaguingamp.com

L'Agglomération soutient aussi (20 000 euros) le goëlo Saint-Brieuc Côtes d'Armor Volley-ball.

Football féminin

La rude école du haut niveau

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La société nationale de sauvetage en mer (SNSM) ne se charge pas seulement de surveiller les plages l’été. Elle a notamment pour mission d’accompagner les chalutiers qui partent pêcher la coquille en baie de Saint-Brieuc.

il est midi au port de Saint-Quay-Portrieux. Le lancement de la pêche à la coquille Saint-Jacques est prévu dans un quart d’heure et six bénévoles embarquent sur la vedette de la SNSM(1). En un quart d’heure, ils rejoignent la zone de pêche, à environ 18 km de là.

Des dizaines de coquillers, dispersés sur plusieurs hectares, attendent le top dé-part donné par VHf par la gendarmerie maritime. ils viennent de Loguivy-de-la-Mer, Saint-Cast-le-guildo ou encore Saint-Quay-Portrieux. Quelque 220 pêcheurs possèdent en effet la licence les autori-sant à pêcher la coquille dans la baie de Saint-Brieuc.

12h30, le coup d’envoi est donné. Les hommes – ils sont souvent deux par bateau – ont quarante-cinq minutes, pas une de plus, pour remonter le maximum de saint-jacques à bord. En général, ils parviennent à remonter quatre dragues, ces gros engins en acier qui permettent de racler les fonds marins (à 30 mètres de profondeur environ). En trois quarts d’heure, ils auront ramassé entre 800 kg et une tonne de coquilles.

“Les pêcheurs cherchent à travailler le plus vite possible. Ils manient des outils lourds dans des conditions météo parfois très difficiles, indique Loïc Saint-James,

délégué départemental de la SNSM des Côtes d’Armor. Cette pêche est particuliè-rement dangereuse !”

C’est pour cette raison que les sauveteurs en mer accompagnent chaque session de pêche à la coquille. Cette année, il y en a deux par semaine. Sur la vedette, quatre sauveteurs bénévoles, un infirmier, des pompiers et un médecin urgentiste sont prêts à secourir les marins. “Chaque saison (six mois), on fait de la "bobolo-gie", mais on compte en moyenne trois à quatre gros traumatismes, précise Loïc Saint-James. Ça va du pêcheur entraîné au fond de l’eau par la drague à la main broyée voire sectionnée…”

Les pêcheurs concentrés sur leur tâche lèvent parfois la tête pour faire un petit signe de la main aux sauveteurs. Ce jour-là, la mer est assez calme et la météo clé-mente. Pourtant les chalutiers tanguent et l’équilibre à bord semble précaire. “Vous imaginez les jours de grosse mer ! L’exer-cice devient terriblement périlleux…”

13h15, les dragues doivent être sorties de l’eau, sous peine d’amende. Bilan de la sortie : aucun accident à déplorer.

(1) La SNSM de Saint-Quay-Portrieux, Erquy et Loguivy-de-la-Mer alternent les surveillances de pêche à la coquille.

Pêche à la coquille

Des sauveteurs sur le qui-vive

La station de Saint-Quay-Portrieux en chiffres> 30 sauveteurs environ,

tous des bénévoles.

> 44 sorties de sauvetage par an.

> 36 bateaux assistés.

> 66 personnes secourues dont 23 sauvées d’un péril certain.

> 20 sorties d’exercice.

> 57 000 e de budget annuel de fonctionnement.

> 5 000 e versés, tous les ans, par l’Agglo, deuxième contributeur. la SnSm fonctionne essentiellement grâce à des dons privés.

> 25% du budget est consacré au carburant.

> 24h sur 24 : la SnSm, grâce à un système d’astreinte, peut intervenir à tous moments.

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L'Agglo et le Conseil général veulent vitaliser encore davantage le Légué

Un syndicat mixte vient d’être créé afin d’accélérer la renaissance économique et urbaine de l’emblématique quartier portuaire. Entretien croisé avec Armelle Bothorel, présidente de Saint-Brieuc Agglomération, et Claudy Lebreton, président du Conseil général des Côtes d’Armor.

Sur quelles fondations partenariales ce syndicat s’est-il construit ?Armelle Bothorel : En 2003 déjà, le Conseil général, l’Agglomération, Saint-Brieuc et Plérin ont décidé avec la CCi d’engager la réalisation du Plan de référence du Légué. Le partenariat autour du port n’est donc pas une nouveauté et les collectivités marquent leur constance dans l’ambition de faire de ce quartier un espace de développement urbain stratégique pour l’Agglomération. claudy lebreton : Nous avons une ambi-tion maritime, que nous avons rappelée récemment avec force lors de l'élaboration du Pacte d'avenir pour la Bretagne. Les élus du Département ont compris depuis longtemps la nécessité d'appréhender de manière globale et complémentaire le dé-veloppement entre les activités terrestres et maritimes. C'est ce que nous avons défini dans le concept d'économie turquoise, dans lequel le port est le lieu d'interface privilégié entre logiques urbaines et por-tuaires. Le plan de référence sur le Légué illustre cette ambition et la volonté du Département de travailler en partenariat avec tous les acteurs concernés.

en quoi sa création constitue-t-elle une nouvelle étape ?A.B. : L’ampleur des projets à venir, leur complexité aussi, exigent un cadre de coo-pération défini, stable et pérenne. Lui seul permettra de porter des projets collectifs structurants et d'assurer une gouvernance partagée sur un espace où s’entrecroisent les compétences. c.l. : Nous prolongeons et intensifions ainsi la coopération initiée par les collec-tivités impliquées dans le cadre du Plan

de référence. Avec la création du syndi-cat, nous disposons d'un outil politique et technique majeur de valorisation du Légué. C'est un acte politique très fort.

comment fonctionnera ce nouvel outil ?c.l. : il se composera d'un conseil syndical comprenant dix délégués : six élus pour le Conseil général et quatre pour Saint-Brieuc Agglomération. Quant aux financements, ils seront assurés à 58% par le Conseil général et à 42% par l'Agglomération. En ce qui concerne les projets retenus, leur finance-ment fera l'objet d'un accord spécifique au cas par cas entre les partenaires.A.B. : Le mode de gouvernance sera parfai-tement collégial. Les villes de Saint-Brieuc et Plérin ne seront pas oubliées puisqu’ un élu de chacune des villes siégera au titre des représentants de l’Agglomération. La présidence sera assurée par le Président du Conseil général et la première vice-présidence par un élu de l’Agglomération. Le syndicat fonctionnera avec un budget extrêmement modeste

quelles sont ses missions ?c.l. : organiser la mise en œuvre et l'actua-lisation du projet de développement du Légué, assurer le pilotage des projets et identifier les opérations d'investissement s'inscrivant dans son périmètre. En outre, il assurera de manière opérationnelle les missions de maîtrise d'ouvrage pour les opérations retenues par le comité syndical. Enfin, il sera chargé d'exercer l'autorité por-tuaire, pour la gestion et le développement du port de plaisance de Saint-Brieuc. A.B. : La gestion du port de plaisance du Légué a en effet été confiée par le Conseil

général à la CCi22 dans le cadre d’une "délégation de service public" (DSP) pour dix ans. C’est le syndicat mixte qui repren-dra l’autorité sur cette DSP et s’assurera que le service aux plaisanciers est bien rendu.

quels sont les chantiers prioritaires ?A.B. : La création d’un quatrième quai du port de commerce et l'aménagement d'un bassin de plaisance en lieu et place du bassin Le gualès de Mézauban. Le nouveau quai permettra d’accueillir des bateaux de plus fort tonnage (de l’ordre de 5 000 tonnes au lieu de 3 000 aujourd’hui). il répondra aux besoins liés à la réalisation du parc éolien en baie de Saint-Brieuc, notamment dans la phase de construction des fondations des éoliennes, mais peut-être aussi pour l’acheminement de grosses pièces dans le cadre des opérations de maintenance futures, en complément du port de Saint-Quay-Portrieux. Par ailleurs, la relocalisation de certaines activités du port de commerce vers l’avant-port libère-rait un bassin et des espaces à terre pour la création d’une centaine de places à flot supplémentaires pour la plaisance et près de 300 à terre. c.l. : oui, ce sont clairement nos deux chantiers prioritaires. il nous appartiendra, collectivement, d'identifier et de mettre en œuvre tout projet concourant de manière manifeste au développement du grand Lé-gué. C'est une nécessité. Le Département sera entièrement mobilisé pour relever ce défi.

Grand Légué

“Un espace de développement stratégique”

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Kerval Centre Armor : mutualiser et harmoniserLe nouveau syndicat mixte de traitement des déchets Kerval Centre Armor est opérationnel depuis le 1er janvier 2014. Il est issu de la fusion du SMETTRAL (Syn-dicat mixte d’études, de tri et de traite-ment des déchets ménagers sur la zone centrale des Côtes d’Armor), du SMIC-TOM (Syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères) des Châtelets, du SMICTOM du Penthièvre-Mené et du SMICTOM de Launay-Lantic. Il a pour compétence le traitement des déchets ménagers et assimilés : tri, valo-risation, compostage, incinération, en-fouissement, stockage et toutes autres filières et process techniques à même de répondre aux exigences du dévelop-pement durable. Sa création permet de mutualiser et d’harmoniser les moyens sur l’ensemble du territoire.

Déchetteries

L’Agglo en première ligneTrier le plus en amont et le plus fine-ment possible les apports en déchet-terie permet de mieux préserver l’envi-ronnement et de favoriser la création d’emplois. C’est pourquoi, suite à la dissolution du SMICTOM des Châte-lets, Saint-Brieuc Agglo gère directe-ment depuis le 1er janvier les quatre déchetteries situées sur son territoire : La Ville-Bernard à Saint-Brieuc, Sainte-Croix à Plérin, Les Châtelets à Plou-fragan et la Haute-Lande à Yffiniac. L’Agglo constitue en effet l’échelon de proximité le plus pertinent pour la mise en œuvre de politiques ambitieuses et novatrices en matière d’amélioration du tri à la source en lien avec les habi-tants. Cette nouvelle organisation n’en-gendre aucun changement pratique pour les usagers (horaires d’ouverture et emplacements de dépôt inchangés). Elle n’aura au contraire que des effets positifs. L’Agglo développera ainsi en 2014 de nouvelles filières de recyclage (bois, matelas, objets métalliques…) synonymes de gains financiers et d’op-portunités d’embauches.

Generis

Modernisation à haute valeur ajoutée Le centre de tri des Châtelets, ce sont 26 salariés, 18 500 tonnes d’entrants en tri sélectif et 70 000 tonnes d’ordures ménagères (en 2012). L’Agglo dispose ainsi de l’une des usines de traitement et de valorisation des déchets les plus innovantes et performantes en France.

Quand il a été construit en 2001, le centre de tri generis a coûté l’équivalent de quatre millions d’euros, bâtiments et équipements compris. Sa modernisation récente, pour un coût de 5,3 millions d’eu-ros, a permis d’améliorer les performances économiques de l’outil de production et les conditions de travail des agents.

il était d’abord nécessaire d’accompagner la montée en puissance de la collecte sé-lective en porte à porte, initiée par Saint-Brieuc Agglomération, sur l’ensemble du territoire du nouveau syndicat kerval Centre Armor (lire ci-contre). Sa géné-ralisation suffirait à porter les volumes annuels traités à près de 25 000 tonnes. À cela s’ajoute les effets attendus des expérimentations en cours sur le tri des plastiques rigides (pots de yaourt, bar-quettes de viennoiseries…) en cours dans quatre communes de l’Agglo - Plérin, Por-

dic, Ploufragan, Saint-Julien - ainsi que sur le territoire de Lamballe communauté.il était ensuite souhaitable de mieux valo-riser les déchets. Le "taux de refus" est passé de 10% à 7%. Cela peut paraître marginal, mais en réalité il s’agit d’un véritable bond qualitatif. Quand generis revend une tonne de plastique, il perçoit en moyenne 300 €, auxquels s’ajoutent 1 000 € versés par l’organisme éco-Em-ballages. La totalité de cette somme est reversée aux collectivités.

il fallait enfin, naturellement, que cette métamorphose profite aux agents. C’est le cas puisque le nombre de gestes accom-plis en une heure a diminué de moitié. Les cabines de tri ont été réaménagées. L’accent est mis sur l’ergonomie et la ré-duction des nuisances dues au bruit et à la poussière. Les trieurs sont ainsi deve-nus de véritables contrôleurs qualité.

18 500tonnes d'entrants triés au centre de tri des Châtelets.

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Avec plus de 130 formations post-bacs et près

de 5 000 étudiants, l'Agglomération de Saint-Brieuc

a une vraie identité estudiantine qu’elle compte bien

asseoir et affirmer. De nouvelles formations ont été

proposées cette année et d’autres vont naître l’an

prochain. En 2017, le campus Mazier va changer de vi-

sage pour accueillir davantage de jeunes… Des jeunes

attirés par le confort d’une vie briochine. Effectifs rai-

sonnables, loyers modérés, déplacements facilités…

rendent leurs études plus efficaces et douces. Alors

que les inscriptions post-bac s’ouvrent et que de

nombreuses portes-ouvertes sont organisées, décou-

vrez qu’il fait bon étudier dans l’Agglo.

Les étudiants,une vraie force !

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> Askoria, les métiers de la solidarité samedi 15 février, 9h30-17h

> lycée rabelais samedi 15 février, 9h-12h et 13h30-16h30

> gretA des côtes d’Armor samedi 15 février, 9h-13h

> Bâtiment cfA des côtes d’Armor mercredi 19 février, 14h-17h, samedi 22 février, 9h-16h30, et mercredi 26 février, 14h- 17h

> lycée renan samedi 22 février, 9h-13h

> lycée freyssinet Samedi 22 février, 9h30-12h30 et 14h-16h30

Portes ouvertes en janvier et février

> cci pôle formation et institut européen de la qualité totale. vendredi 31 janvier, 15h- 19h et samedi 1er février, 10h-16h

> cnAm du lundi 20 janvier au samedi 15 février, 10h-13h et 14h-18h30 sauf le samedi, 9h30- 16h30,

> itc, centre de formation par alternance vendredi 7 février, 14h-20h et samedi 8 février, 9h30-17h30

> Aformance (pordic) vendredi 31 janvier et samedi 1er février, 10h-18h

> Antennes de rennes 1 et 2 et de l’iut samedi 8 février, 9h-16h

> lycée chaptal samedi 8 février, 9h-12h

> lycée Sacré-cœur samedi 8 février, 9h-12h30

> pôle sup samedi 8 février, 9h-17h30

> cfA pôle formation des industries technologiques. samedi 8 février, 9h-17h et mercredi 26 février, 16h-19h

> école horticole Saint-ilan (langueux)samedi 1er et 22 février, 9h-18h

Enseignement supérieur

Saint-Brieuc, ville étudiante L’Agglo version post-bacForte de son engagement "Enseignement supérieur, recherche et innovation" effectif depuis janvier 2011, Saint-Brieuc Agglomération s’impose comme une ville étudiante à part entière. Avec une offre post-bac variée et conséquente - 29 établissements et plus de 130 formations - l’Agglo devient une véritable terre d’accueil pour les étudiants d’ici et d’ailleurs.

Agriculture, pêche, forêt et espaces verts

8 formationsde Bac+2 à Bac+3

Communication et information

9 formationsde Bac+2 à Bac+3

Génie civil, construction et bois

4 formationsde Bac+2 à Bac+3

Spécialités pluritechnolo-giques de production

7 formationsde Bac+2 à Bac+4

Mécanique, électricité, électronique

5 formationsde Bac+2 à Bac+3

Échanges et gestion

22 formationsde Bac+1 à Bac+3

Services aux personnes,éducation

24 formationsde Bac+1 à Bac+5

Transformations

5 formationsde Bac+2 à Bac+3

Spécialités pluridisciplinaires, sciences humaines et droit

2 formationsde Bac+2 à Bac+3

Services à la collectivité

2 formationsde Bac+2 à Bac+3

Spécialités littéraires et artistiques plurivalentes

2 formationsde Bac+2 à Bac+3

certaines formations sont proposées dans

plusieurs établissements. retrouvez l’intégralité

des formations sur le site www.saint-brieuc-sup.com

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fanny et pauline, 19 ans,prépa économique, au lycée rabelais, à Saint-Brieuc.

Les deux amies ont beaucoup de points communs. Toutes les deux ont 19 ans, vivent à Trégueux chez leurs parents et sont en deuxième année de prépa éco au lycée Rabelais où elles ont été scolarisées de la seconde à la term.

“En terminale, notre professeur d’éco nous a poussées à aller en prépa, raconte Pauline. Ça avait un côté rassurant de savoir qu’on resterait à Rabelais. On ne se voyait pas étudier à "Chateau" (lycée Chateaubriant, à Rennes) où le niveau d’exigence est élevé.”

En deuxième année, la classe de Pauline et Fanny compte treize élèves. “C’est très confortable”, tout comme de vivre chez ses parents. “On n’a pas à préparer à dîner, on n’est pas toutes seules si on a un coup de mou…”

Jimmy, 19 ans, Administration économique et sociale (première année), au campus mazier.

“J’ai été en économie-gestion à Rennes, mais il y avait trop de mathématiques, explique Jimmy, Moncontourais. Je me suis réorienté vers AES et entre Rennes et Saint-Brieuc, j’ai opté pour la proximité.”

S’il est à 50 minutes en bus de chez lui, le jeune homme ne regrette pas son choix. “On est 70 dans la promo, contre 250 à Rennes. En amphi, on n’hésite pas à lever la main pour poser une question… On se connaît presque tous et on est à l’aise entre nous.” Et durant son trajet quotidien, Jimmy ne perd pas une seconde : il travaille ses cours ou s'occupe de son entreprise de textile.

Dany, 25 ans, Diplôme d’état d’éducateur spécialisé, à Askoria, les métiers de la solidarité, à Saint-Brieuc.

“Avant de vouloir devenir éducateur spécialisé, j’étais dans l’électronique, raconte Dany, Plédranais d’origine, aujourd’hui installé à Quessoy. J’ai changé de voie parce que j’avais besoin de contacts humains.”

Inscrit en diplôme d’État d’éducateur spécialisé (DEES) à Askoria (Saint-Brieuc), Dany a dû quitter le Morbihan où il était installé avec son amie. “J’ai choisi Saint-Brieuc parce que c’était plus facile pour ma copine, enseignante, de trouver un poste. En plus, j’apprécie l’orientation de la formation : beaucoup de réflexion sur la pratique des éducateurs et des stages.”

En première année, le jeune homme se retrouve avec des élèves âgés de 18 à 34 ans. “C’est très enrichissant car on a des parcours de vie très différents.”

manon, 21 ans, BtS production horticole (deuxième année), au lycée Saint-ilan, à langueux.

Manon a passé un bac littéraire, chez elle, en Haute-Savoie et a ensuite étudié les lettres modernes à Lyon. “Je voulais enseigner le français, mais après un stage dans un collège, je me suis rendue compte que ça m’ennuyait.”

Elle change donc de voie pour se diriger vers ses premiers amours, les sciences et vies de la terre. Comment se retrouve-t-elle au lycée Saint-Ilan ? “J’avais envie d’aller en Bretagne où j’ai passé de nombreux étés. Ça me sécurisait… Quand j’ai visité Saint-Ilan, le site m’a vraiment plu !”

Aujourd’hui, Manon est satisfaite de sa formation, des moyens à disposition (station d’expérimentation, pépinière, arboretum…), de l’équipe enseignante et de l’esprit d’entraide qui règne au lycée. Elle apprécie aussi “d'être en bord de mer”.

marion, 24 ans,licence professionnelle tourisme et marketing territorial et patrimonial, au campus mazier.

“J’ai passé une licence à l’école supérieure de commerce d’Amiens, raconte Marion, originaire de Chantilly (Picardie). Ensuite, j’ai fait un long stage en agence de com avant de passer quasi un an en Écosse.

Là, j’ai réalisé que je voulais faire du marketing, mais au service du patrimoine, de la culture.” Elle tombe alors sur la plaquette de présentation de la nouvelle licence professionnelle tourisme et marketing territorial. “Tous les cours me donnaient envie. Je n’ai pas hé-sité à m'éloigner de mon copain pour venir à Saint-Brieuc !” Sa formation la comble. “Tous les profs et intervenants sont passionnants.”

Cerise sur le gâteau : “On fait des sorties géniales au cap Fréhel, sur un ancien langoustier, à Bon Repos…”

Témoignages

Des jeunes bien dans leurs étudesQu’ils soient à la fac, en prépa ou encore à l’IUT, les étudiants rencontrés ont trouvé des formations adaptées à leurs souhaits. Originaires ou non de l’Agglo, ils apprécient d’étudier dans une ville de taille moyenne et dans des conditions "humaines".

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Offre post-bac

“Nous voulons innover”

Robert Pédron, président du syndicat de gestion du pôle universitaire (SGPU) (1) de Saint-Brieuc Agglomération, veut développer l’offre de formations post-bac. Pour lui, l’enseignement supérieur contribue à l’attractivité d’un territoire.

l’Agglomération de Saint-Brieuc compte environ 5 000 étudiants et jeunes en for-mation post-bac. est-ce satisfaisant ?Le nombre d’étudiants et d’élèves post-bac augmente lentement, mais régulière-ment depuis quelques années. Cela est lié à la réactivité des enseignants et à la qua-lité des conditions d'enseignement, mais aussi au développement de nouvelles formations à l’instar du diplôme universi-taire créateur d’activité (2011), de la prépa sciences économiques au lycée rabelais (2012), de la licence professionnelle tou-risme et patrimoine ou encore de la licence banque de l’iuT (2013). Pour la rentrée 2014, rennes 2 rouvrira la troisième année de la licence d'AES et ouvrira une licence de langues étrangères appliquées.

quelles sont les ambitions de l’Agglomé-ration et du conseil général en matière d’enseignement supérieur ?il nous faut encore consolider l’offre exis-tante de formations et innover. Notre ambition est de développer l’enseigne-ment supérieur sur l’Agglomération. Nous souhaitons nous positionner notamment sur le niveau master (bac+5) dans des domaines spécifiques à notre territoire. Au-tour de l’agroalimentaire, par exemple. De toute façon, il faut partir des forces exis-tantes (professeurs, intervenants, écoles, zoopôle, plate-forme technologique…) et penser l'innovation en lien avec l'écono-mie de notre territoire. Dans ce sens, avec plusieurs établissements (CfAi, lycées, iuT, Afpa...) nous travaillons à une offre de

formation autour de l'éolien offshore. Ce qui implique la continuité du financement du SgPu par le Conseil général, qui reven-dique à nos cotés l'enseignement supé-rieur comme une priorité pour le territoire.

comment faire pour que Saint-Brieuc ne soit pas une des variables d’ajustement des "grandes" universités ?Le campus Mazier accueille des antennes des universités rennaises. Les deux présidents de rennes 1 et rennes 2 se sont engagés à renforcer le site de Saint-Brieuc. Le schéma régional de l'enseignement supérieur et de la recherche, voté en octobre par le Conseil régional de Bretagne, prend pleinement en compte les "universités de proximité" et instaure une "université de Bretagne". une chance pour les villes "moyennes": la tendance est à une légère croissance du nombre d’étudiants en Bretagne. Malgré tout, on doit se battre au niveau régional pour faire reconnaître nos spécificités.

quels sont les atouts d’un enseignement supérieur de proximité ?Cela permet à des jeunes d’avoir accès à des formations qu’ils n’auraient pas pu financer. Aller étudier à rennes ou à Brest, ça coûte cher pour certaines familles ! Et autre atout majeur : à Saint-Brieuc, le taux de réussite aux examens est supérieur à celui des grandes villes. En effet, les amphis sont moins bondés, les rapports avec les équipes enseignantes sont plus directs…

(1) Le SgPu est cofinancé à parité par Saint-Brieuc Agglomération et le Conseil général des Côtes d’Armor.

Aides aux étudiants

Deux outils internet indispensablesTrouver une formation, un logement ou créer un e-CV… C’est possible grâce au net.

Le site www.saint-brieuc-sup.com est une mine de renseignements pour les jeunes. Il recense toutes les formations post-bac proposées dans l’Agglo. Les étudiants peuvent y trouver des infos pratiques sur le logement, les trans-ports, les aides sociales ou encore la mobilité internationale. Un forum per-met de poser toutes sortes de ques-tions. “On s’engage à répondre sous deux jours”, indique Françoise Gaudel, au syndicat de gestion du pôle univer-sitaire (SGPU). Une revue de presse quotidienne est également mise en ligne.

Le site s’adresse aussi aux dirigeants d’entreprises qui souhaitent être infor-més, notamment sur le calendrier des stages des étudiants.

Autre site intéressant : Kabaz. Comme un portefolio, il permet de mettre en avant ses compétences. “Souvent on a suivi des formations, on a fait des stages, mais on ne parvient pas identifier les compétences acquises, précise Françoise Gaudel. Kabaz permet de le faire !”

Plus d'infos www.saint-brieuc-sup.com

kabaz.me facebook.com/saintbrieucsup

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Grands projets

Faire du campus Mazier un pôle centralDonner plus de lisibilité et d’importance au campus Mazier sans étouffer les autres établissements de formation de l’Agglo. Tel est l’objectif du syndicat de gestion du pôle universitaire de Saint-Brieuc (SGPU).

Du potentielS’il n’est pas situé dans le cœur de Saint-Brieuc, le campus se trouve tout de même en ville. Et c’est un atout majeur pour les étudiants car les services, les commerces, les équipements… sont à proximité ! Autre avantage : Mazier a un potentiel pour accueillir au moins 3 000 étudiants. En septembre, ils étaient 1 700 en comptant les effectifs de rennes 1 (fac de droit et iuT) et rennes 2. il reste donc de la place…

Des élèves infirmiersL’institut de formation en soins infirmiers (ifSi) va quitter l’hôpital Yves-Le-foll pour rejoindre le campus. un nouveau bâtiment va donc être construit sur l’actuel terrain de foot de Mazier. Les travaux doivent com-mencer fin 2015 pour une ouverture aux étudiants infirmiers en septembre 2017. Ce projet de onze millions d’euros va être

financé par la région. Le Conseil général et l’Agglo (via le SgPu) "fournissent" le terrain, propriété de la Ville

plus de 2000 étudiants…Avec l’arrivée de l’ifSi, il y aura 2 000 étudiants au total à Mazier, qui prendra un nouveau visage. il est en effet prévu de réaménager le campus, de lui donner de l’unité et de créer une cohérence entre les différentes composantes du site. Laure Planchais, architecte-paysagiste, vient d’être retenue par le SgPu pour travailler à l’aménagement global du campus.

un nouveau resto u…Le resto u – situé rue waldeck-rousseau – est assez excentré du campus. “Cela a un impact sur sa fréquentation, constate robert Pédron, président du SgPu. Aujourd’hui, les étudiants de Mazier pré-

fèrent, pour la plupart, déjeuner à la cafété-ria. Or, en 2017, avec l’arrivée des étudiants infirmiers, elle ne pourra pas accueillir tout le monde.” il est donc envisagé de démé-nager le resto u au "cœur" du campus. il devrait permettre de servir entre 400 et 500 repas par midi. Le projet a été validé par les acteurs locaux, le rectorat, la région. “Il faut maintenant qu’il soit retenu dans le cadre du contrat de plan État-Région.”

… et une maison des étudiants ?Dans la même dynamique que le resto u, le SgPu souhaite créer un espace vie étu-diante. Le principe : avoir une unité phy-sique regroupant des services mutualisés comme le Crous, les services aux étudiants… “Ce serait bien aussi de pouvoir mettre une salle à la disposition des associations étu-diantes”, indique-t-on au SgPu.

450repas sont en moyenne servis chaque midi au resto U.

5 000étudiants environ suivent aujourd'hui une formation post-bac dans l'Agglo.

Soins infirmiers

Resto U

Campus Mazier (Rennes 1 et 2)

Institut universitaire technologique (IUT)

rue Henri wallon

Le projet de réaménagement du campus Mazier est en cours de réalisation.

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Nouvelle formation

Entreprises et IUT agissent ensemble pour une formation au top !En octobre, l’IUT de Saint-Brieuc a ouvert une licence professionnelle commercialisation des produits et services financiers. Une formation pour répondre aux besoins des établissements bancaires.

“Beaucoup de départs à la retraite sont prévus dans les banques et les sociétés d’assurance”, déclare Jacques Berthoux, directeur de l’iuT de Saint-Brieuc. En 2014, le secteur bancaire breton va ainsi recru-ter quelque 700 personnes de niveau L3 (troisième année de licence). “Or, aucune formation de ce niveau n’était jusqu’à pré-sent proposée en Côtes d’Armor.”

face à ce constat et à une demande des étudiants – notamment de l’iuT –, une licence professionnelle commercialisation des produits et services financiers a été ouverte en octobre. “On a dû ferrailler dur pour obtenir l’autorisation d’ouverture, se souvient olivia Chateau, responsable de la licence professionnelle. Les entreprises avec qui on travaille étroitement depuis des années sont intervenues auprès de la Région, de l’université de Rennes 1…Elles ont insisté sur leurs besoins en jeunes formés qui connaissent le territoire et qui veulent y rester.”

Aujourd’hui, 26 étudiants suivent cette nouvelle formation qui prépare au métier de chargé de clientèle. Pendant un an, ils enchaînent quatre semaines de cours à l’iuT et quatre semaines en entreprises.

“En période de crise, on a quand même 26 jeunes qui ont un boulot !” se réjouit olivia Chateau.

Parmi les "cobayes" : Arnaud, 26 ans, a quitté son poste de responsable de rayon pour revenir à ses premières ambitions. “Après un DUT techniques de commercia-lisation, j’étais impatient de bosser et j’ai "pris" ce que je trouvais… Or, à l’initial, je voulais travailler dans le secteur ban-caire.” Pour atteindre le niveau souhaité par les banques, il a ainsi choisi de retour-ner à l’iuT... “Je considère cette année-parenthèse comme une formation profes-sionnelle, confie le jeune homme. Mes revenus sont moins importants qu’avant, mais j’ai fait un choix pour le long terme…”

Marion et fanny, 25 ans, ont, elles, multi-plié les contrats à durée déterminée dans des banques des Côtes d’Armor avant de rejoindre l’iuT. “Mais pour être embauchée et disposer d’un portefeuille clients, il faut au minimum une licence, indique fanny. Grâce à la licence pro, à nos supers interve-nants – 70% sont des professionnels – et à nos entreprises, on acquiert des bases solides.” “À nous, ensuite, de faire nos preuves”, conclut Marion.

Marion, Fanny et Arnaud avec Olivia Chateau (à droite), responsable

de la licence professionnelle “commercialisation des produits

et services financiers” à l’IUT.

Enseignement supérieur

Un facteur de dynamisme local Trois questions à… Philippe Frémeaux, journaliste économique et éditorialiste au magazine Alternatives Économiques.

En quoi est-ce une force pour une ville de taille moyenne de proposer des for-mations d’enseignement supérieur ?

Offrir des formations post-bac permet à une agglomération, comme celle de Saint-Brieuc, de former, retenir et atti-rer des jeunes diplômés. Un facteur de dynamisme local, notamment pour les entreprises qui peuvent disposer d’une main d’œuvre hautement qualifiée.

Certaines formations naissent d’une col-laboration entre l’université et les entre-prises. Est-ce pertinent ?

Oui dans la mesure où ces formations de fin d’études mixent des enseignements adaptés à l’entreprise et d’autres plus fondamentaux. Il faut que l’étudiant et futur salarié dispose de connaissances généralistes afin de pouvoir évoluer dans son entreprise ou ailleurs. C’est à cette condition aussi qu’il sera porteur d’innovation.

Quels rapports les chefs de petites et moyennes entreprises (PME) et les étu-diants entretiennent-t-ils ?

Les étudiants doivent apprendre à se tourner vers les PME qui pourvoient les deux tiers des emplois quel que soit le secteur d’activité. Les patrons de PME doivent se faire à l’idée que c’est l’inté-rêt de leur entreprise de s’entourer de personnes parfois plus diplômées qu’eux. Certains ont encore tendance à croire que l’essentiel est d’être motivé. Certes c’est important, mais il faut aussi un bon niveau de compétences.

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Joséphine Harscouet et Pierre Le Goff

Joséphine Harscouet, présidente de l’association des étudiants briochins (AEB), et Pierre Le Goff, à la tête d’Équinoxe, l’association des étudiants de Pôle sup, donnent leur vision de la vie estudiantine locale.

quelle est l’ambition de vos deux asso-ciations ?Joséphine hascouet : Le but de l’AEB est d’animer la vie étudiante en organisant des événements rassembleurs comme la soirée d’intégration qui a réuni, cette année, entre 700 et 800 jeunes. on souhaite aussi continuer à mener des actions sur le campus telles que la vente de paniers bios à 5 € (une fois par mois) ou l’achat groupé de codes civils.pierre le gof f : Avec équinoxe, j’ai envie de dynamiser la vie étu-diante, de faire naître des animations à Saint-Brieuc, notamment le jeudi soir et le week-end. Notre objectif : regrouper toutes les filières.

Justement, les étudiants briochins “se mélangent-ils” entre filières ?J.h. : Dans notre bureau, il y a des repré-sentants de rennes 1 et rennes 2, de l’iuT, de l’institut de formation en soins infirmiers (ifSi)… on réfléchit aussi à intégrer Pôle sup. Pour ça, il faut qu’on se mette d’accord avec les membres d’équinoxe. Mais franchement, lors des soirées de l’AEB, des étudiants de toutes les filières sont présents ! Quand on vend des billets pour nos événements,

on déplace un guichet dans chaque éta-blissement.p.lg : Je pense que Pôle sup pourrait être davantage présent… C’est à nous d’agir en conséquence. il faut dire que notre établissement est éloigné physi-quement du campus !

les jeunes vous semblent-ils heureux d’étudier à Saint-Brieuc ?J.h. : Je pense que la plupart des jeunes sont contents d’être à Saint-Brieuc. Pour être étudiante en deuxième année de droit, je peux dire que la vie sur le cam-pus est très agréable. on se connaît tous. Seul hic : le centre-ville manque de dynamisme.p.lg. : À titre perso, je suis originaire de Carhaix et j’ai trouvé tout ce que j’atten-dais à Saint-Brieuc. Mais je suis comme Joséphine, je trouve que le centre méri-terait d’être plus animé le soir.

que suggérez-vous pour dynamiser la vie étudiante ?J.h. : Tous les ans, on organise déjà au moins quatre grosses soirées étudiantes qui ont beaucoup de succès… on réflé-chit à la possibilité d’avoir un local où les étudiants pourraient se rencontrer le

jeudi soir. Mais surtout, il faudrait que les bars ferment plus tard : 1h du matin, c’est trop tôt !p.lg : C’est clair ! on a à peine le temps d’arriver dans le centre-ville que les bars ferment. Moi, je le dis en toute franchise : je ne vais même plus en ville le soir !

que pensez-vous du projet de maison des étudiants envisagé sur le campus ?J.h. : C’est encore un embryon de projet. on étudie la question, mais on ne veut pas que de l’argent soit investi pour rien. il faut être vraiment certains que cet espace ait une utilité…

Plus d'infosAssociation des étudiants briochins (AEB)

Pôle universitaire, 2, avenue Antoine-Mazier,

22000 Saint-Brieucwww.facebook.com/aebriochins

Association des étudiants de Pôle sup "Équinoxe"

47, boulevard Laënnec 22000 Saint-Brieuc

Associations étudiantes

“Sur le campus, on se connaît tous”

800étudiants environ ont participé à la soirée d'intégration organisée par les assos d'étudiants.

350étudiants étaient à la Citrouille lors de la soirée organisée par le SGPU, en octobre.

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Logement étudiant

Deux filles, un garçon… une colocationEntre un studio, une colocation, une chambre en cité U ou en internat, Elsa, Maria et Pol ont choisi de partager le même appart. Un mode de vie qu’ils adorent.

Maria, Elsa et Pol, élèves en khâgne au lycée renan (Saint-Brieuc), ne se connais-saient pas avant de chercher une coloca-tion ensemble. “En juillet, j’ai envoyé un mail à tous les élèves de ma prépa pour trouver des colocataires, raconte Maria, originaire du Morbihan. J’ai reçu quatre réponses positives.”

face aux difficultés de dénicher un T5, un des aspirants colocataires s’est rétracté. “Avec Elsa, on a fini par dégoter ce type 4 auprès d’une agence, se souvient Pol. On l’a décrit à Maria qui a validé notre choix…”

Les premiers jours de vie commune, les trois jeunes étudiants étaient assez inti-midés. “Avant l’aménagement, je n’avais jamais vu Maria, confie Pol. Elsa, je l’avais rencontrée une fois…” Pareil pour les filles. “Personne n’osait choisir sa chambre…”, s’amuse Elsa.

Depuis, plusieurs semaines se sont écou-lées dans le vaste appartement de la rue

rohan et l’ambiance s’est indéniablement détendue. Les trois passionnés de litté-rature ne se quittent presque plus. “On fait les courses ensemble, on cuisine en-semble, on mange ensemble, on regarde la télé ensemble… On fait tout ensemble, se réjouit Pol. En plus, on a la même bande de copains !”

D’après les trois amis, cette bonne entente ne nuit pas à leurs études. “On bosse beaucoup, au besoin on se donne un coup de main, confie Elsa. Mais quand j’en ai marre de travailler, je frappe à la chambre d’une des filles et on papote”, avoue Pol.

À part cette complicité, quels sont les avantages de la colocation ? “Moi, ça me faisait flipper de me retrouver toute seule le soir, confesse Maria. Mais je ne me voyais pas en internat : c’est trop contrai-gnant !” Les colocataires évoquent aussi les avantages financiers. “Je paie moins cher de loyer qu’un copain dont l’appart est moins grand que ma chambre…”

Hébergement

Le logement : pas “un souci pour les étudiants ”Entre les résidences universitaires, les locations et les foyers de jeunes travailleurs, les jeunes trouvent souvent une solution pour se loger.

Pas de problème de logement

“Il y a environ 10% de logements vacants à Saint-Brieuc, note Jacques Vincent, directeur du Crous de Saint-Brieuc. Du coup, les étudiants trouvent toujours à se loger dans le privé. Les loyers sont peut-être un peu plus élevés qu’en résidence universitaire, mais ça reste raisonnable.”

138 studios en résidence U

Saint-Brieuc compte deux résidences universitaires de 57 et 81 studios. “Ils sont occupés d’une année sur l’autre. Et sont attribués selon les ressources.” Les étudiants non boursiers peuvent parfois prétendre à un studio en cité U.

54% de résidents costarmoricains

Parmi les étudiants logés en cité U en 2013, 54% viennent des Côtes d’Armor, 83% de Bretagne, 6% du Grand Ouest et 4% du reste de la métropole, 5% de Mayotte et 4% de l’étranger.

Une maison pour les jeunes de "passage"

“Les jeunes apprentis ou en alternance – qui ne sont pas tout le temps à Saint-Brieuc – rencontrent parfois des difficul-tés pour se loger”, constate Fabienne Dupuis, directrice du Comité local pour le logement autonome des jeunes (CL-LAJ). Pour pallier cette situation, l’IUT met depuis le 1er décembre, une maison à disposition du CLLAJ. “Elle compte trois chambres de deux personnes, une cuisine équipée, une salle de bain…” Le loyer est de 40 e par semaine.

Plus d'infosCLLAJ - 02 96 33 60 42

logement-jeune-saint-brieuc-cllaj.fr

Jacques Berthoux, directeur de l’IUT, et Jean-Guy Le Bère,

président du CLLAJ.

138studios en résidence universitaireà Saint-Brieuc.

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Les lieux de vie des étudiants Briochins

Rien ne vaut une soirée entre copines pour décompresser…

Sur les bancs du campus Mazier, l’ambiance est détendue.

Certains étudiants ont obtenu un logement en cité U.

Comme au gymnase de la Vallée, des activités sportives sont proposées dans divers sites aux étudiants.

La cafétéria : un lieu incontournable.

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“La mémoire des petites villes est longue et durable” disait Louis Guilloux. L’association des Bistrots de l’histoire en a fait l’une de ses devises, au regard des nombreuses découvertes réalisées depuis sa création en 2000. De fait, une grande diversité de sources et témoignages illustrent la richesse historique des communes de l’Agglomération.

“Il y a toujours des choses intéressantes à découvrir, qui nous parlent de la culture collective d’un territoire, souligne Pierre fénard, concepteur des Bistrots de l’his-toire. Nous avons découvert de nom-breuses sources qui nous ont permis d’enrichir notre compréhension du terri-toire et de dérouler le lien qui rassemble ces villes”. L’appartenance au pays de Saint-Brieuc émane en effet d’une his-toire collective très ancienne, prérévolu-tionnaire, en lien étroit avec la pêche en terre d’islande. ici, nous sommes en pays gallo, un pays rural qui a vécu de grandes migrations et qui bénéficie d’une forte tradition associative.

Au fil de ses rencontres avec témoins et historiens, Pierre fénard a été touché par certains épisodes qui ont marqué l’his-toire de nos communes. il nous en livre quelques-uns….

Saint-Brieuc l’industrieuse

De nombreuses sources permettent de relater la vie des hommes dans l’industrie, notamment au sein des quatre principales usines du territoire : le Joint français, Les forges et Laminoirs de Bretagne, rosen-gart et Chaffoteaux et Maury. “De 1908 à 1976, Les Forges et Laminoirs constituaient un véritable empire d’acier et réalisaient des pièces d’artillerie pendant la Première Guerre mondiale. Idem pour Rosengart qui, à cette même période fabriquait des fusées, puis des boulons.” Du côté de Chaffoteaux, des photos prêtées par la CgT métallurgie donnent toute la mesure des conditions de travail épouvantables dans les années 1930-1940, à l’image de toute l’industrie de l’époque. “D’autres témoignages évoquent le soutien paysan précoce en 1968. Ces derniers apportant des choux-fleurs aux syndicats d’ouvriers en grève, en gare de Saint-Brieuc. On note une forte prise de conscience de la JAC (jeunesse agricole catholique) qui a pro-fondément marqué le territoire des Côtes

d'Armor ; ces ancêtres de la confédéra-tion paysanne ont toujours été dans une logique de solidarité.” Autre fait marquant pour Pierre fénard : l’internement de civils au camp de Jouguet, près de Plérin. “Le 1er août 1914, il y a eu des rafles à la gare de l’Est et à la descente d’un paquebot du Havre. Tous ceux qui étaient de nationalité allemande, autrichienne ou hongroise ont été transportés par train à Saint-Brieuc. Les archives départementales disposent de photos de ces internés. Si les enfants et les vieillards sont repartis dans leur pays en 1915, les hommes sont restés à Saint-Brieuc. Ils se tenaient d’autant plus tranquilles qu’ils ne voulaient pas aller au front. Si, à leur arrivée, ils se font huer et cracher dessus, au fil du temps, les Brio-chins vont les chercher au camp pour tra-vailler dans les boulangeries ou ailleurs. Le travail de l’historien Ronan Richard nous permet de comprendre le statut des indésirables et le comportement de la population pendant la guerre.”

Histoire des communes

Les Bistrots remontent aux sources

““La mémoire des petites villes est longue et durable”

Des conditions de travail difficiles à la fonderie

L'atelier de tournageà Chaffoteaux

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esPordic au CanadaL’histoire de Pordic est étroitement liée à celle de Binic. “Non seulement les pay-sans de Pordic alimentaient les bateaux en denrées nécessaires à leur ravitaille-ment, mais ils s’y faisaient embaucher pour embarquer en nombre pour l’Is-lande. Des textes de 1502 indiquent que des bateaux binicais sont venus s’aven-turer sur les terres du Canada. Bien avant Jacques Cartier donc, qui ne le découvre que dix ans plus tard, accompagné de marins de Binic et de Pordic !”

Plérin en son portAu début du xxe siècle, le port du Légué était une véritable ruche, bruissant de vie. Casernements, dockers, ouvriers, etc., fréquentaient d’innombrables cafés. “À la pointe se trouvait l’hôtel Terminus. C’est là qu’en 1906, arrivait le petit train allant vers Paimpol, grâce à la création d’un embranchement. En cinq minutes, les gens quittaient la gare de Saint-Brieuc et arrivaient à l’hôtel, près du phare. On tournait alors le wagon qui repartait dans l’autre sens. Les photos d’époque montrent des trains bondés de foules joyeuses, allant à la plage. Toutes les petites criques étaient très fréquentées. Mais le Légué, c’était aussi des bateaux à vapeur qui embarquaient des Costarmoricains pour aller creuser le port du Havre ou construire le métro à Paris. Le Légué est l’un des symboles de l’exode rural précoce qu’a subi le département. ”

Les filières mortelles d’Hillion“Un manuscrit d’Augustine de Pissoi-son évoque les nombreuses noyades dans la baie d’Hillion. Ici, les filières de la baie sont très puissantes. Les cultivateurs prenaient leurs chevaux et traversaient la baie pour rejoindre la pointe d’Hillion. Ils se faisaient fré-quemment surprendre par la marée.”

Langueux et ses grèves

Des textes littéraires d’André Le Mil-linaire, professeur de lettres, et de Madeleine Mouget, écrivain, poète et professeur d’italien au Lycée re-nan, évoquent l’histoire de la baie de Langueux. “Ils nous parlent des filières, des relations compliquées entre les gens des bourgs qui étaient sédentaires et les gens des grèves, des migrants. C’étaient des surcham-piers, principalement des femmes pratiquant le maraîchage dont elles vendaient les récoltes contre du blé et allaient au marché au grain de Saint-Brieuc. Leurs déplacements leur per-mettaient de rapporter une moder-nité, une ouverture… Il y avait donc une mentalité différente aux grèves. Par ailleurs, c’est avec les habitants des grèves, désireux de préserver leur environnement, qu’est né le mouve-ment associatif écologique, d’où ont découlé la protection de la baie et sa réserve.”

Yffiniac et l’arrière-pays“Yffiniac était riche de marne, cet amendement calcaire qui permettait d’alcaliniser les terres agricoles trop acides. Elle fournissait donc abondam-ment les paysans de l’arrière-pays, grâce au petit train qui allait jusqu’à Moncontour. Ce lien entre villes cô-tières et arrière-pays est important. Mais à Yffiniac, on chargeait égale-ment les pommes de terre qui alimen-taient la capitale.”

Trémuson et ses mines

“Trémuson recelait des mines de plomb argentifère qui ont fermé en 1931. Nous avons retrouvé le carnet d’un ouvrier, datant de 1926, dans le lequel on trouve le plan des mines et une liste de noms dont celui du père de Jean-Jacques Goldman, Alter Goldman. Ce carnet citait essentiel-lement des noms de Polonais, qui étaient nombreux à travailler dans ces mines dans des conditions d’ex-ploitation épouvantables. D’autres sources émanent d’un spéléologue qui a trouvé les fiches des ouvriers. Elles nous ont permis de retrouver la trace et de reconstituer deux familles qui sont restées dans la région.”

Ploufragan la résistanteSelon Pierre fénard et Paul Auffret, ancien résistant ayant contribué à la création des Bistrots de l’histoire, Plou-fragan représente l’image même de la ville résistante. “À Ploufragan se sont construites des cités ouvrières dès les années 1930. Certaines d’entre elles abritaient un grand nombre de chemi-nots qui ont réalisé quantité d’actes de sabotage. Par ailleurs, le centre des apprentis a joué également son rôle, puisqu’il a été l’un des berceaux de la résistance.”

Trégueux la solidaire“Trégueux a bénéficié très tôt d’un noyau associatif particulièrement important, lié à la démocratie chré-tienne ou laïque. Cet esprit associatif a traversé les générations, notam-ment grâce à un fort développement des clubs de jeunes. Tout cet élan vient de la JAC (jeunesse agricole catho-lique), les paysans locaux.” En 1972, c’est de Trégueux qu’a été lancé le mouvement de solidarité des pay-sans pour les ouvriers du Joint fran-çais, en grève pendant deux mois.

Au Légué, il n'y a quasiment plus de trace de son passé industriel

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En 2006, Saint-Brieuc Agglomération a pris à son compte la gestion de l’hippodrome de la Baie afin de développer ses activités et renforcer son positionnement dans la région. Cette année, une nouvelle marche sera gravie.

en duo avec la Société des courses

Liées par une convention, la Société des courses et l’Agglo se partagent la bonne marche de l’hippodrome. L’organisation des courses pour la première qui est locataire des lieux, la gestion et l’entretien du site de 30 hectares pour l’Agglo. Cette gestion passe non seulement par des investisse-ments, mais aussi par la dynamisation du site et l’organisation d’événements : concours hippiques, spectacles équestres, manifestations autour des centres équestres de l’Agglo, fête du cheval… Et bientôt, trek attelé.

un équipement pluridisciplinaire

Doté de tribunes offrant 700 places assises,

l’hippodrome a l’avantage de bénéficier d’un équipement complet permettant l’organisation de tous types de courses : obstacle, plat (galop) et trot. La piste de trot est d’ailleurs classée en première catégorie, ce qui permet d’organiser des courses au niveau national.

trois courses premium

La Société des courses organise onze réu-nions annuelles, de janvier à novembre. Jusqu’en 2013, deux d’entre elles bénéfi-ciaient du label premium, ces courses PMu avec enjeux nationaux, retransmises sur la chaîne équidia. Dès 2014, une troisième mini premium sera organisée en course de haies. Chaque réunion PMu génère trois à quatre millions d’euros de paris,

près de 70 000 e pour les réunions hippodrome.

une nouvelle lisibilité au niveau national

Le seul frein empêchant l’équipement de se développer sera prochainement levé avec la création d’un restaurant panoramique. une étape indispensable pour conserver la pre-mière catégorie trot, envisager d’y accéder pour le galop et poursuivre le développe-ment. De son côté, la Société des courses prévoit un investissement de 320 000 e pour l’aménagement d’une trentaine de boxes supplémentaires et d'un pôle vété-rinaire.

Nouvel aménagement

Le projet de restaurant panoramiqueInitiatrice du projet et maître d’ouvrage, Saint-Brieuc Agglomération a investi deux millions d’euros dans la réalisation d’un nouveau bâtiment à l’entrée du hall cou-vert, opérationnel dès juin prochain. Réso-lument moderne, ce rectangle de verre à la charpente métallique dispose de deux étages : locaux techniques et infirmerie

au rez-de-chaussée ; bureau et salon des propriétaires (50 personnes) au premier étage. Au second, perché à 5,40 m de haut, un restaurant panoramique pouvant accueillir 200 personnes, accessible par ascenseur, offre une vue à quasiment 360 degrés.

Géré en délégation de service public par les Traiteurs briochins, le restaurant répon-dra non seulement aux usages de l’hippo-drome, mais également au développement et au rayonnement de l’équipement dans l’Agglomération. Il sera donc à la disposi-tion de la population et de structures dési-reuses d’organiser divers événements : mariages, réunions, manifestations asso-ciatives, etc.

Hippodrome de la Baie

Un équipement en plein renouveau

Taxitub Arrêt : Hippodrome

Y ALLER EN TUB

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Lois

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La compagnie briochine du Théâtre du Totem prépare une comédie autour du jeu et de l’argent, Le Joueur.

Après une comédie colorée avec L’épreuve de Marivaux, une œuvre contemporaine grinçante avec Portrait de famille de De-nise Bonal, la compagnie du Théâtre du Totem va présenter Le Joueur, de goldoni(1).

Cette comédie du xViiie siècle traite du jeu et de l’argent. “Goldoni met en exergue le danger que peut représenter le jeu, explique Christophe Duffay, directeur de la compa-gnie, comédien et co-metteur en scène de la pièce. Avec Le Joueur, il aborde l’addiction, le mensonge, la manipulation, la mauvaise foi, la souffrance… Des thèmes qui, au-delà du jeu, sont tout à fait d’actualité.”

“Notre travail va d’ailleurs servir à faire de la médiation auprès de jeunes et d’adultes en difficulté, ajoute Zouliha Magri, comé-dienne et co-metteuse en scène. On colla-bore avec des psychologues et des centres sociaux, comme Le Tremplin, à Ploufragan.”

Pour préparer la pièce, l’équipe du Théâtre du Totem enchaîne les résidences à Colli-née, Plancoët, Hillion, Lamballe, La ferté-Bernard et Trégueux. “C’est une vraie création d’équipe, confie Christophe Duf-fay. On a fait tout un travail de réécriture avec Zouliha pour placer la pièce dans les années 60, pour passer de 17 à 9 person-nages (joués par cinq comédiens)… Et tout le monde met la main à la pâte. Parmi les comédiens, Hervé Le Goff s’occupe de la musique, Olivier Robert, du décor…”

La création sera présentée le vendredi 24 janvier, à Bleu Pluriel, à Trégueux. une tour-née est prévue en 2014 et 2015 dans l’ouest

de la france. La compagnie sera notamment le 18 avril, à Hillion, Espace Palante.

Plus d'infosThéâtre du Totem

4, rue du Moulin à Papier 22000 Saint-Brieuc

02 96 61 29 55 www.theatredutotem.com

(1) Co-production : itinéraire Bis, Bleu Pluriel et Quai des rêves. Aide à la création : Ville de Saint-Brieuc et Saint-Brieuc Agglomé-ration. La compagnie est soutenue par Saint-Brieuc, le Conseil général et la région.

Exposition temporaire

La Briqueterie sort ses monstres Du 2 février au 11 mai 2014, Monster Class proposera aux visiteurs du musée de la Briqueterie un voyage dans le monde du bizarre, du merveilleux-monstrueux…

Autour de céramiques, sculptures, peintures et installations, des artistes questionneront la figure du monstre au-jourd’hui, jouant sur l’ambivalence entre la peur et l’attraction qu’il exerce. Ludique et destinée à tous les publics, l’exposition confronte des créatures parfois sombres, mais toujours attachantes et teintées d’humanisme. Cyrille Rouge présentera un travail sur une série de Yokai, créatures mythiques du Japon, et son Golem géant de 2,60 m de haut ; Bertrand Secret son bestiaire merveilleux ; Tradition Moderne leurs totems et dessins ; et Scouap une installation croisant art plastique et tech-nologie numérique.

L’exposition sera accompagnée d’anima-tions en partenariat avec la médiathèque de Langueux : lectures pour le grand public (8 avril, à 18h30, sur réservation) et lecture pour les petits à partir de 3 ans, suivie d’un mini-atelier de modelage (le 9 avril, à 15h30, sur réservation).

Plus d'infoswww.saintbrieuc-agglo.fr.

Théâtre

Une pièce sur l’addiction

Maison de la Baie

Plongée dans l’univers du planctonLa Maison de la Baie organise à partir du dimanche 16 février une exposition consacrée au premier maillon des chaînes alimentaires marines. Intitulée "Le monde du planc-ton", elle se décline en deux dimensions. À l’extérieur, elle offrira un "Voyage au cœur d’une goutte d’eau" qui permettra d’accéder gratuitement à une variété inimaginable de formes et de couleurs. À l’intérieur, et seu-lement jusqu’au 11 mai, elle proposera une "Plongée dans un autre monde" payante, à tonalité plus scientifique, élaborée en

lien avec l’observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer. Le discret plancton reviendra en force à la Maison de la Baie du dimanche 13 avril (ouverture ce jour-là au grand public de 14h à 18h) au vendredi 18 avril, en partenariat cette fois-ci avec l’observatoire du plancton de Port-Louis.

Au-delà de l’aspect environnemental, ce projet permet de soutenir des chantiers d’insertion, de favoriser la création d’em-plois et d’utiliser des ressources locales.

Plus d'infosLa Maison de la Baie,

Site de l’Étoile, à Hillion. 02 96 32 27 98 [email protected]

www.saintbrieuc-agglo.fr

Ligne 50 Arrêt : Boutdeville

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Ligne 30 Arrêt : Moulin à papier

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Ligne 60Arrêt : Hillion

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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac28

Age

nda

Salon de l’habitat

Conseils gratuits, neutres, objectifsSaint-Brieuc Agglomération et ses par-tenaires seront présents au salon de l’habitat à Équinoxe, du samedi 22 au lundi 24 février prochain.

Dans la Rotonde, un espace commun ras-semblera à nouveau le service Habitat et Logement de l’Agglo (02 96 77 20 44), l’Agence locale de l’énergie (ALE), le PACT habitat et développement, le conseil d’ar-chitecture, d’urbanisme et d’environne-ment (CAUE 22) et l’agence départemen-tale d’information sur le logement (ADIL). L’accession à la propriété des personnes à revenus modestes et l’amélioration de

la qualité des logements dans le parc privé restent plus que jamais des enjeux majeurs pour l’Agglo qui continuera de s’impliquer pleinement, cette année, dans le programme Rénov’actions.

Samedi et dimanche, de 10h à 19h Lundi, de 10h à 18h Tarifs d’entrée : 5 €

Tarif CE : 4 € Gratuit pour les enfants jusqu’à 14 ans

Plus d'infos www.saintbrieuc-agglo.fr

www.saintbrieucexpocongres.com

FILMSMardis cinéma (gratuit)les 21 janvier et 18 février, à partir de 14h15Centre culturel Le CapPlérin - 02 96 74 65 55

THEATRECyrano de Bergeracles 26, 27 et 28 févrierLa PasserelleSaint-Brieuc - 02 96 68 18 40

SPORTCanicross Breizhles 1er et 2 marsBois de PlédranPlédran - 06 24 66 02 51

Ligne B Arrêt : Brézillet

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One woman show

Marine Baousson fait crépiter sa tournée !Drôle, intelligent et décalé, le spectacle de Marine Baousson offre une plongée dans l’univers surprenant de cette comé-dienne à la bonne humeur communica-tive et à l’humour imprévisible…

Cette native d’Yffiniac a pour principe de faire vigoureusement crépiter sa tour-née. Il y a fort à parier qu’elle multipliera encore davantage les étincelles sur ses terres. Lauréate du très réputé Montreux comedy casting 2012 et finaliste du fes-tival "Paris, l’Humour en Capitale 2012", elle a forcément moult surprises en ré-serve pour le public de l’Agglo…

Samedi 1er février, à 20h30, salle des Villes Moisan, à Ploufragan.

Tarifs : de 5 à 11 € 02 96 78 89 24

Plus d'infoswww.marinebaousson.com

Lignes B et 120 Arrêt : Alsace

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Mirdi arz hag istor

Istor ar moruetaTud diwar ar maez eus broioù paour-tre e oa an darn vrasañ eus Paotred an Douar-Nevez. Pemp kant vloaz e oa padet istor ar morueta, echuiñ a reas e 1992 pa’c’h eas ar chaluter diwezhañ kuit eus Sant-Maloù. Peder c’hêr (roazhon, Sant-Brieg, Sant-Maloù ha granville) wzo en em lakaet asambles evit brudañ an istor-se.

Da-geñver ar c’henlabour-se e vo dis-kouezet deoc’h "Amzer an diouer" gant Mirdi arz hag istor Sant-Brieg betek an 19 a viz Ebrel. Piv e oa ar voruetaerien-se ? Petra e oa pouez ar merc’hed er c’hêrioù pa ne veze ket ar baotred enne e-pad ul lodenn eus ar bloaz ? Penaos e veze sellet ouzh o labour e pell vro gant ar sevenadur pobl ? Teir lodenn ac’h a d’ober hentad an diskouezadeg a zo lakaet da rodellañ tro-dro d’ur c’hae stilekaet, kement-se evel un arouez eus mont-ha-dont ar c’houlzadoù pesketa diouzh ar mareoù-bloaz.

EXPOSITIONMUSÉE D’ART ET D’HISTOIRE DE SAINT-BRIEUC

Terre-Neuve / Terre-NeuvasDU 19 OCTOBRE 2013AU 19 AVRIL 2014

Le temps de l’absence

DarempredMirdi arz hag istor Sant-Brieg,

Bali Francis Renaud, straed al Liseidi Merzheriet. 02 96 62 55 20

Evit gouzout hiroc’h : www.terreneuve-terreneuvas.fr

Ligne 4 Arrêt : Musée

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Version française disponible sur www.saintbrieuc-agglo.fr

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Age

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MJC du Plateau

Babel Danse à l’heure cubaineLa 11e édition du festival, organisée par la MJC du Plateau avec le soutien de Saint-Brieuc Agglomération, débutera le vendre-di 7 mars. Pendant une semaine, les par-ticipants (ils étaient 3500 en 2013) auront l’opportunité de découvrir Cuba, mais aus-si Haïti et les Antilles, à travers des sup-ports artistiques variés : danses tradition-nelles et contemporaines, cinéma, théâtre, arts plastiques, pratique de l’espagnol...

Ce rendez-vous intergénérationnel, fondé sur l’esprit d’ouverture et de métissage, propose une approche authentique et actuelle des ré-gions du monde en prenant soin d’éviter les

écueils du folklore et du cliché. Un spectacle dédié à Cuba sera interprété par une compa-gnie amateur le samedi 8 mars, à 21h, à la Passerelle (7€). Cent places sont offertes à cette occasion par l’association Cultures du cœur 22. Parmi les invités d’honneur du festival figurent les danseurs, professeurs et chorégraphes Madeline Rodriguez (Cuba) et Mario Charon (Cuba/Haïti), les Compagnies Difé Kako (Antilles) et 29x27 (France), ainsi que l’artiste cubaine Aconcha, experte en arts plastiques, chant et littérature.

Plus d'infoswww.mjcduplateau.com

02 96 61 94 58

SOIRÉE DÉBATMort subite du sportifle 25 février, à 17hCentre des congrèsSaint-Brieuc - 02 96 62 56 66

JOURNÉE SPÉCIALEThe clash dayLe 1er février, à partir de 15hLa CitrouilleSaint-Brieuc - 02 96 01 51 40

Saint-Brieuc Expo Congrès

Le biogaz à la loupe La france s’est engagée à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050. Elle a également promis d’atteindre l’objectif de 23% d’énergies renouvelables dans la consom-mation d’énergie finale en 2020.

Soutenu par l’Ademe, les régions Bretagne et Pays de la Loire et animé par l’associa-tion AiLE, le plan biogaz agricole contribue à l’émergence d’une filière performante et com-pétitive à l’échelle européenne. Pour toutes ces raisons, il est important de participer à la réussite de la 4e édition du salon biogaz Eu-rope qui aura lieu le mercredi 29 et le jeudi 30 janvier au parc des congrès et des exposi-tions de Saint-Brieuc. Au programme figurent des conférences et ateliers particulièrement concrets et pointus : "Digestats : état des lieux et retours d’expérience","Concertation et acceptabilité", "financer et assurer son projet biogaz", "Applications agricoles du biométhane"…

Ligne B Arrêt : Brézillet

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Les 29 et 30 janvier, de 9h à 18h. Des visites techniques

sont prévues le vendredi 31 janvier. L’entrée au salon, ateliers et conférences

est gratuite sous réserve d’inscription en ligne sur le site de SBEC.

Plus d'infoswww.saintbrieucexpocongres.com

Ligne 10 Arrêt : Pôle Universitaire

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Ligne A Arrêt : Gernugan et Venise

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Plédran

Le plein d’oxygène sur 10 kilomètresLa 18e édition de Courons dans les bois se déroulera dimanche 23 février, à Plédran. Organisée par Trégueux Ath-létisme, cette course populaire et conviviale réunit chaque année 500 participants en moyenne. Cette fois-ci, le départ et l’arrivée du circuit de dix kilomètres auront lieu à la salle des Coteaux. Il sera possible de récupérer les dossards sur place à partir de 8h, le départ étant donné à 10h15. “L’éventail générationnel va des cadets jusqu’à… plus d’âge”, sourit Bernadette Billaud, présidente de Trégueux Athlétisme. L’en-gagement est de 8 e pour tous. Chaque arrivant se verra remettre un lot.

Plus d'infostregueux.athle.org

02 96 71 09 74 (en soirée)

Ligne 70 Arrêt : les Coteaux

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Cyclotourisme

Un forum sur le voyage à véloLiberté, simplicité, luxe de la lenteur, faible coût, rencontres, faible impact environnemental… C’est pour toutes ces raisons que voyager à vélo séduit de plus en plus de personnes. L’association Vélo Utile propose donc un forum du voyage à vélo le 25 janvier, de 14h à 18h, au RESIA, 30, rue de Brizeux à Saint Brieuc, pour que les voyageurs expérimentés conseillent les novices et les curieux.

L’offre touristique locale sera présen-tée, ainsi que les destinations plus éloi-gnées. Des ateliers seront organisés pour que les cyclotouristes racontent leurs voyages, anecdotes, galères…

Ligne 4 Arrêt : Champs Lorin

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Hillion - La Méaugon - Langueux - Plédran - Plérin - Ploufragan - Pordic - Saint-Brieuc - Saint-Donan - Saint-Julien - Trégueux - Tréméloir - Trémuson - Yffiniac30

Groupe de la majorité

Tourisme et bien-mangerLe tourisme entretient des liens étroits avec la gastronomie. Véritable vecteur d’attractivité touristique, cette thématique constitue un volet identitaire fort pour un territoire qui permet de se distinguer dans un contexte de destina-tions de plus en plus mondialisé et de plus en plus concurrentiel.

De plus, si l’on définit la gastronomie comme l’Art du bien-manger, c'est-à-dire comme un fait social et culturel qui consacre les pratiques festives et conviviales autour de la table et non dans sa dimension élitiste, nous avons là un phénomène qui touche l’ensemble des habitants d’un territoire et qui implique l’ensemble de la filière qui contribue à la culture du bien-manger et de la gourmandise (artisans, producteurs, arts de la table, événe-ments, restaurateurs, PME, agroalimentaire, cir-cuits courts…).

Dès 2007, notre office de tourisme et le collectif rock’n Toques se sont appliqués à valoriser la Baie de Saint-Brieuc à travers cette filière, abou-tissant à une vraie reconnaissance d’un territoire gourmand.

Nous avons fait aussi le constat que la Baie de Saint-Brieuc constitue un centre de gravité en Bretagne par la diversité et la qualité de l’offre gastronomique dans toutes les branches de la filière avec la présence de pratiques durables responsables et emblématiques (coquilles Saint-Jacques, mytiliculture, maraîchage…), des offres de formation conséquentes avec un CfA et un lycée hôtelier, une filière agroalimentaire forte et une volonté de répondre avec ambition aux en-jeux de durabilité des territoires et de reconquête d’une alimentation saine, locale et de saison.

Au fil des rencontres avec les uns et les autres, nous avons aussi observé que cette filière du bien-manger était constituée de nombreux métiers avec leur logique propre, connaissant assez peu les pratiques et les enjeux des autres acteurs. Nous avons senti aussi chez certains professionnels une inquiétude grandir devant les crises successives des modèles économiques actuels, l’évolution du cours des matières pre-mières et les risques sur le modèle productif. Mais aussi une volonté de réfléchir à des muta-tions allant vers plus de durabilité environnemen-

tale, économique et sociale, et de s’inscrire dans une dynamique mêlant santé, durabilité, circuits courts et performance économique.

Dans un même temps, nous avons pu per-cevoir aussi une de-mande forte du public, de produits de qualité, à forte valeur gusta-tive, sains et de saison, à des tarifs abordables, mais aussi plus locaux. Ceci se complète par une demande d’infor-mation simple, rassu-

rante et lisible, sur l’alimentation et les modes de productions.

Devant tous ces constats et face à des enjeux d’un territoire lui aussi en pleine mutation (arri-vée du BgV, éolien marin…), nous avons pensé engager une réflexion stratégique sur le thème du bien-manger, vraie valeur ajoutée pour notre territoire.

Cette démarche a pour objectifs de :

- regrouper et mobiliser tous les acteurs de la filière autour d’un projet sur la gastronomie et le bien-manger.

- étendre notre réflexion à la Baie de Saint-Brieuc dans sa dimension géographique.

- Passer d’un territoire perçu comme agroali-mentaire à un territoire de la gourmandise et du bien-manger.

- Susciter de l’activité touristique et économique (en termes de chiffre d’affaires et d’emplois).

- faire monter en gamme et qualité un certain nombre de pratiques professionnelles (fait mai-son, utilisation de produits de saison, produit sain, mise en avant des labels…).

- obtenir à court terme la labellisation « repas gastronomique des français » pour l’ensemble ou pour partie de la démarche. Cette démarche de labellisation peut être l’élément fédéra-teur des différents acteurs qui met en avant tout l’accent sur un patrimoine commun qui regroupe les savoir- faire, les terroirs et leur appropriation par les populations locales.

C’est un grand et beau programme que nous portons avec ferveur. •

Démocratie et justice socialeL'année qui s'est écoulée aura été marquée par la crise et les politiques d'austérité. Les difficultés qu'elles engendrent touchent de nombreuses familles et foyers, parfois très cruellement. Ces souffrances sont à l'origine de bien des exaspérations, particulièrement dans notre région.

La nouvelle année qui s'ouvre doit être l'oc-casion de répondre aux attentes populaires. C'est une nécessité.

Très rapidement, l'occasion sera donnée d'en dé-battre et d'y répondre : les élections municipales et l'ouverture du débat sur la réforme fiscale.

Sur ces deux sujets, comme sur bien d'autres, il est nécessaire, pour réussir, de fixer une orientation, celle de la justice sociale, et un moyen pour y parvenir : la démocratie.

Pour tendre vers cette justice, il est néces-saire de permettre le débat et l'intervention populaire. Le permettre et l'organiser.

Sur fond d'exaspération, de désespoir par-fois, certains imaginent pouvoir se "refaire" pour mieux et encore un peu plus, faire peser la crise sur les familles. Dans un tel contexte, redonner du sens à l'action poli-tique et à la citoyenneté est essentiel.

2014 doit permettre ce changement concret et ouvrir espoir et perspectives pour le plus grand nombre.

J'ajoute que dans cette nouvelle année auront lieu également des élections européennes qui seront déterminantes pour envisager la construction d'une Europe sociale.

Alors oui, faisons ensemble, tous ensemble de 2014, une bonne année, une très bonne année. •

les élus communistes de l'Agglomération vous présentent

tous leurs meilleurs vœux pour l'année 2014.

Jean-Guy LE BÈREPour le groupe des élus communistes

Philippe FAISANTPour le groupe des élus socialistes et apparentés

un territoire de la gourmandise et du bien-manger

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La régionalisation pour des emplois durablesLes Bretons manifestent car ils refusent : le chômage ou la valise ! Ces 18 derniers mois, près de 7 000 emplois ont été supprimés en Bretagne. L'ouest breton et les territoires ruraux sont fortement touchés. Les grandes entreprises et la grande distribution ont leur part de responsabilités. Sans muta-tions en profondeur, d’autres catastrophes s’annoncent qui laisseront des centaines de familles au bord de la route et des terri-toires désertés. Les faillites d’entreprises et la crise agricole témoignent de l’urgence de faire évoluer le modèle économique.

Dans l’urgence, il faut des mesures renforcées pour accompagner et former les salariés licen-ciés et aider à la reconversion des territoires touchés par les fermetures de sites.

Dans la durée, il faut réorienter l’agriculture vers un modèle plus durable. La qualité des productions et leur transformation sur place doivent prendre le pas sur la course aux vo-lumes. L'installation volontariste de jeunes doit se substituer à la course à l'agrandisse-ment, car la Bretagne a perdu 15 000 agricul-

teurs entre 2000 et 2010. La simplification des règlementations ne doit pas se traduire par des reculs en matière d'environnement. La sécurisation des parcours professionnels des salariés de l'agroalimentaire comme des agriculteurs doivent faire l'objet d'un véritable pacte de solidarité.

Pour vivre et travailler au pays, il faut déci-der en Bretagne. Dans la france jacobine et centralisée, les régions sont des "nains poli-tiques" sans budget. Si l'état peut faciliter les évolutions en Bretagne, il ne peut pas agir à la place des Bretons. La régionalisa-tion, c’est donner à la Bretagne la capacité d’agir pour son avenir. •

Groupe de la minorité

Cohésion et ambition pour un territoire dynamique Les orientations budgétaires de l'Aggloméra-tion pour l'année 2014 sont la traduction de tendances lourdes et se concrétisent notam-ment par la baisse sensible des concours financiers de l'état aux collectivités locales tendant à contenir les dépenses publiques eu égard aux engagements européens de la france sur son pacte de stabilité et de crois-sance. Ces considérations doivent être prises en compte dans l'éla-boration des propo-sitions budgétaires tout en considérant que l'ambition doit être moteur de déve-loppement.

En ce sens, les poli-t iques engagées par l'Agglomération doivent répondre à cet impératif de déve-loppement et de solidarité. Cela se traduit par des projets concernant, l'habitat, les déplacements, le tourisme, le sport et la culture, ou encore l'environnement. Autant de politiques qui justifient d’être encoura-gées et qui résultent d'une volonté politique partagée.

L’opportunité d’un nouveau budget doit éga-lement être saisie pour faire le point sur la vitalité économique de notre territoire.

Née de la réforme de la taxe profession-nelle le conseil d'Agglomération a voté en septembre 2011 une délibération fixant la cotisation minimum de la CfE versée par les entreprises implantées sur le territoire intercommunal.

La traduction concrète de cette taxe suscite depuis sa mise en application une inquié-tude légitime de nombreux redevables de la CfE - dont beaucoup d'artisans locaux - en découvrant les rôles d'imposition 2012. Les montants de la base minimum et de la CfE ont en effet parfois conduit à des hausses très importantes.

Qu'en est-il cette année ?

La gronde des chefs d'entreprises impactés par cette taxe n'a pas baissé. En outre, le gouvernement impose aux EPCi de prendre

position avant le 21 janvier 2014, (faute de quoi les bases minimums précédemment votées continuent de s'appliquer) sur de nouvelles dispositions modificatives sans que les EPCi n'aient en main toutes les don-nées nécessaires à un calcul fiable et précis et permettant aux élus de prendre des déci-sions appropriées et en toute connaissance de cause.

Si la presse spéciali-sée s'est fait l'écho de la modération de la fiscalité sur le terri-toire de l'Aggloméra-tion (excepté le verse-ment transport dont les recettes passent de 9,4 à 13,5 millions d'euros), il n'en de-meure pas moins que la succession de taxes

nouvelles, d'augmentation de TVA, de l'impôt sur le revenu des ménages, font peser sur les particuliers et entreprises une pression très, voire trop importante.

Le "ras-le-bol" fiscal, dont les manifestations régionales de ces dernières semaines sont un témoignage marquant, est un signal fort qu'il est urgent de considérer. •

il faut réorienter l’agriculture vers

un modèle plus durable

Robert PÉDRONPour le groupe des élus UDB - Les VertsDivers Gauche

Marie-Claire DIOURONVice-présidente de Saint-Brieuc Agglomération

faire le point sur la vitalité économique

de notre territoire

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Philippe Carrez

Sa plongée dans le virtuel

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Ce Toulonnais de naissance a rejoint les Côtes d’Armor où il a créé Suboceana. Avec cette entreprise, ce passionné de plongée propose de sensibiliser, via des nouvelles technologies, à la protection des océans. Une ambition encouragée par de nombreuses récompenses.

Philippe Carrez est, à la base, enseignant de maths, physique et informatique. Mais un jour – après avoir déjà changé de cap – il s’est demandé comment concilier sa passion, la plongée sous-marine, et sa vie professionnelle. il a trouvé la solution : il se sert de son hobby dans son travail.

Son idée : développer des outils (visite virtuelle, 3D interactive, jeux vidéo…) qui sensibilisent de façon interactive et ludique à la protection des océans. Phi-lippe Carrez est, en effet, parti du constat que 71% de la planète est couverte par les océans et que seul 5% de la popula-tion mondiale y a accès. “On ne connaît rien du tout de nos fonds marins, insiste-t-il. L’idée est de les faire découvrir grâce, notamment, à des visites virtuelles.”

Philippe Carrez, né à Toulon, a commencé la plongée à 19 ans. “J’ai fait mon baptême avec des copains à Port-Cros (Var), un des plus beaux endroits où plonger !” Ce géo Trouvetou a toujours baigné dans l’univers maritime. “Ma grand-mère, qui travaillait à l’arsenal de Toulon, connaissait le com-mandant Cousteau. Il lui avait offert une demi-amphore trouvée lors d’une esca-pade en mer. Gamin, ça me faisait rêver !”

Quand il rejoint l’oise, où il étudie et de-vient enseignant, il pratique la plongée en piscine et s’offre quelques virées en mer. Preuve qu’il reste la tête sous l’eau, il crée entre deux cours un logiciel pour que les plongeurs acquièrent les connaissances physiques et techniques nécessaires au passage de diplômes. Treize ans plus tard, en 2000, il succombe à l’appel du grand large. “Un copain m’a proposé de bosser avec lui dans son entre-prise de maintenance informatique. C’était à Pléneuf-Val-André. J’ai quitté mon poste d’enseignant et j’ai trouvé une super qua-lité de vie…”

“De mon grenier en Bretagne, je travail-lais avec la californie”

Son deuxième changement de cap se pro-file à la fin des années 2000. “Je me suis rendu compte que rien n’avait remplacé mon logiciel. Et en communiquant via Se-cond life, j’ai été contacté par PADI® Ame-rica's, la plus grosse fédération de plon-gée au monde. Après plusieurs échanges, l’asso m’a confié la création d’un logiciel de formation à la plongée. C’était cocasse : de mon grenier en Bretagne, je travaillais

avec la Californie, alors qu’en France per-sonne ne m’écoutait.”

Avec cette commande, il obtient une "carte de visite" inespérée. il gagne aussi un an de salaire et démissionne de son boulot pour se “mettre en auto-en-trepreneur”. il développe son projet et décroche de nombreux prix : les réussites de l’auto-entrepreneur, le concours Créer, deux intraverce awards… Et récemment sa société, Suboceana, a remporté la mention spéciale du jury au festival mondial de l’image sous-marine de Marseille.

“On a fait deux ans de recherche et déve-loppement. Les marchés commencent à s'ouvrir et on a pas mal de demandes avant même d'avoir commencé nos cam-pagnes commerciales, se réjouit le patron de désormais deux salariés. On est, par exemple, partenaires technologiques du programme SeaOrbiter, aux cotés de Micro-soft ou EADS.”

Ce ne sera pas encore cette année que Philippe trouvera le temps de plonger ! Ça fait deux ans qu’il n’a pas chaussé ses palmes…