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par Kizito Sikuka ALORS QUE l’élan de reconstruction des affaires globales s’accélère, les économies nouvelles et l’Afrique explorent de nouveaux modèles et approches vers un système plus équitable et inclusif qui promeut le développement socio-économique durable. Les économies nouvelles, composées du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud (communément appelées les BRICS) ont réaffirmé cet objectif commun de développement global, parité et coopération durant le 5ième Sommet BRICS tenu à Durban, Afrique du Sud fin mars. Dans un communiqué surnommé “Déclaration eThekwini” publié tout de suite après le sommet historique – qui a vu l’Afrique faire une première apparence à la session – les pays BRICS ont déclarés qu’ils sont engagés “à augmenter nos obligations” avec l’Afrique pour débloquer le potentiel de coopération, ainsi que de trouver des solutions durables aux difficultés qui affectent les régions en voie de développement. Notant que l’Afrique est confrontée à des problèmes de développement d’infrastructure en raison de l’insuffisance de financement à long terme et d’investissement direct étranger, en particulier l’investissement dans le capital social, les pays BRICS ont décidé de fonder une banque de développement visant à contribuer au développement de l’infrastructure en Afrique. Le développement de l’infrastructure est critique pour la réalisation de l’intégration africaine et le programme d’industrialisation. “En mars 2012, nous avons chargés nos ministres des finances d’étudier la faisabilité et la viabilité de l’établissement d’une nouvelle banque de développement afin de mobiliser les ressources pour les projets de développement durable et d’infrastructure dans les BRICS et autres économies nouvelles et pays en voie de développement, compléter les efforts existants des institutions financières multilatérales et régionales pour la croissance et le développement global,” ont déclaré les dirigeants des BRICS dans un communiqué. “Suite au rapport de nos ministres des finances, nous sommes satisfaits que l’établissement d’une nouvelle banque de développement soit faisable et viable. Nous avons convenus de fonder la nouvelle banque de développement.” Bien que le lieu et autres détails de la banque soient encore à finaliser, les dirigeants ont précisé que la contribution initiale à la banque devra être importante et suffisante pour que la banque soit efficace dans le financement d’infrastructure. Le Président sud-africain, Jacob Zuma, nouveau président des BRICS, a favorablement entériné la décision d’établir la banque, en disant qu’elle peut aider à forger un nouveau modèle pour l’Afrique dans lequel les projets couvrant plusieurs pays puissent bénéficier de financement. suite page 2... SADC Aujourd'hui Vol. 15 No 3 Avril 2013 POLITIQUE 3 COMMERCE 4 INFRASTRUCTURE 5 TOURISME 6 ÉNERGIE 7-9 INTÉGRATION 10 COOPÉRATION 11 RESSOURCES NATURELLES 12 PAIX & SÉCURITÉ 13 ÉLECTIONS 14 ÉVÈNEMENTS 15 L’HISTOIRE AUJOURD'HUI 16

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par Kizito Sikuka

ALORS QUE l’élan de reconstruction des affairesglobales s’accélère, les économies nouvelles etl’Afrique explorent de nouveaux modèles etapproches vers un système plus équitable et inclusifqui promeut le développement socio-économiquedurable.

Les économies nouvelles, composées du Brésil,de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique duSud (communément appelées les BRICS) ontréaffirmé cet objectif commun de développementglobal, parité et coopération durant le 5ièmeSommet BRICS tenu à Durban, Afrique du Sud finmars.

Dans un communiqué surnommé “DéclarationeThekwini” publié tout de suite après le sommethistorique – qui a vu l’Afrique faire une premièreapparence à la session – les pays BRICS ont déclarésqu’ils sont engagés “à augmenter nos obligations”avec l’Afrique pour débloquer le potentiel decoopération, ainsi que de trouver des solutionsdurables aux difficultés qui affectent les régions envoie de développement.

Notant que l’Afrique est confrontée à desproblèmes de développement d’infrastructure enraison de l’insuffisance de financement à long termeet d’investissement direct étranger, en particulierl’investissement dans le capital social, les paysBRICS ont décidé de fonder une banque dedéveloppement visant à contribuer audéveloppement de l’infrastructure en Afrique.

Le développement de l’infrastructure estcritique pour la réalisation de l’intégration africaineet le programme d’industrialisation.

“En mars 2012, nous avons chargés nosministres des finances d’étudier la faisabilité et laviabilité de l’établissement d’une nouvelle banquede développement afin de mobiliser les ressourcespour les projets de développement durable etd’infrastructure dans les BRICS et autres économiesnouvelles et pays en voie de développement,compléter les efforts existants des institutionsfinancières multilatérales et régionales pour lacroissance et le développement global,” ont déclaréles dirigeants des BRICS dans un communiqué.

“Suite au rapport de nos ministres des finances,nous sommes satisfaits que l’établissement d’unenouvelle banque de développement soit faisable etviable. Nous avons convenus de fonder la nouvellebanque de développement.”

Bien que le lieu et autres détails de la banquesoient encore à finaliser, les dirigeants ont préciséque la contribution initiale à la banque devra êtreimportante et suffisante pour que la banque soitefficace dans le financement d’infrastructure.

Le Président sud-africain, Jacob Zuma, nouveauprésident des BRICS, a favorablement entériné ladécision d’établir la banque, en disant qu’elle peutaider à forger un nouveau modèle pour l’Afriquedans lequel les projets couvrant plusieurs payspuissent bénéficier de financement.

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SADC Aujourd'hui Vol. 15 No 3 Avril 2013

POLITIQUE 3

COMMERCE 4

INFRASTRUCTURE 5

TOURISME 6

ÉNERGIE 7-9

INTÉGRATION 10

COOPÉRATION 11

RESSOURCES NATURELLES 12

PAIX & SÉCURITÉ 13

ÉLECTIONS 14

ÉVÈNEMENTS 15

L’HISTOIRE AUJOURD'HUI 16

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2 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

Il explique que la contraintemajeure pour le financementd’infrastructure en Afriquerésidait dans le fait que la plupartdes institutions financièresinternationales étaient souventimpartiales envers le financementde projets dans un seul pays,plutôt que ceux couvrant unnombre de pays.

“Le processus des BRICSpourrait mener à un modèle definancement qui ferait lapromotion de davantage deprojets multi-pays et accélèreraitle rythme de l’intégrationrégionale,” dit il, ajoutant quel’Afrique devrait profiter de cettefacilité pour stimuler le commerceet renforcer l’intégration.

L’établissement d’une banquede développement des BRICS estsupposé fournir un soulagementimportant pour la majorité despays africains, considérant que lecontinent a peu bénéficié desautres institutions financièresinternationales telles que le FondMonétaire International (FMI) etla Banque Mondiale (BM) enraison de certains facteurs, entreautres de conditions de prêtrigoureuses ainsi que de mesuresde financement fragmentées.

Cependant, plutôt qued’attendre les réformes desi n s t i t u t i o n s f i n a n c i è r e smultilatérales existantes, les paysdu groupe des BRICS ont décidéd’agir et d’établir une banque dedéveloppement pour promouvoirla croissance socio-économiquedans les régions en voie dedéveloppement, réorganisantainsi les affaires globales.

Néanmoins, le groupe desBRICS a réitéré son appel pourla réforme des institutionsfinancières internationales afin deles rendre plus représentatives etqu’elles reflèt ent l’influencecroissante des BRICS et autrespays en voies de développementdans les affaires globales.

“La réforme du FondMonétaire International devraitrenforcer la voie et lareprésentation des membres lesplus pauvres du FMI, y comprisl’Afrique Sous-Saharienne,”expliquent les BRICS, ajoutant que

S U I T E D E L A P A G E 1

BRICS et l’Afrique Partenariat pour le développement

de réduire les émissions de gaz deserre qui sont la cause duchangement climatique.

Les pays en voie dedéveloppement, en particulier enAfrique, sont les plus affectés parle changement climatique enraison de ressources limités, alorsqu’ils contribuent le moins auxémissions de gaz de serre.

Sur les objectifs dedéveloppement internationale-ment convenus, y compris lesObjectifs de Développement duMillénaire (ODMs), le groupe desBRICS précise que “l’Afrique et lesautres pays du sud en voie dedéveloppement, ne peuventatteindre seuls les ODMs et quepar conséquent la centralité del’Objectif 8 sur les PartenariatsGlobaux pour le Dévelopment afinde réaliser les ODMs devraientdemeurer au Coeur du discours dedéveloppement global pour lesystème de l’ONU.”

De plus, le sommet exhorte lesparticipants à accélérer les progrèsde mise en oeuvre pour garantirque le but de 2015 soit atteint.

“À cet égard, nous soulignonsque le programme dedéveloppement au delà de 2015repose sur la structure ODM,maintenant le focus surl’éradication de la pauvreté et ledéveloppement humanitaire, touten abordant les nouveauxproblèmes de développementprenant en considération lesc irconstances nat ionalesindividuelles des pays en voie dedéveloppement.”

Le 5ième Sommet des BRICSa eu lieu le 27 mars sous lethème global, “les BRICS etl’Afrique: Partenariat pour leDéveloppement, l’Intégration etl’Industrialisation”.

Le Brésil accueillera le 6ièmeSommet des BRICS en 2014 suite àla conclusion du premier cycle desSommets des BRICS, où chaquemembre a organisé un sommet.

Le mécanisme des BRICS viseà atteindre la paix, la sécurité, ledéveloppement et la coopération.Il cherche également à contribuerfortement au développement del’humanité et d’établir un mondeplus équitable et juste. r

LE 5IÈME Sommet des BRICS a convenu d’étendre ses domaines decoopération pour couvrir:• Le Forum de Diplomatie Publique des BRICS • La Coopération Anti-Corruption des BRICS• Les Companies et Entreprises Étatiques des BRICS • Agences Nationales Responsables du Contrôle de Narcotiques• Secrétariat Virtuel des BRICS• Dialogue Politique de la Jeunesse des BRICS• Tourisme• Énergie• Sports et Super Évènements Sportifs

Nouveaux domaines de coopération des BRICS

la sélection de leadership devraitêtre effectuée en usant d’unprocessus publique, transparent,sur mérite et véritablementaccessible aux candidats deséconomies de nouveaux marchéset des pays en voie dedéveloppement.

Sur la sélection d’un nouveaudirecteur-général pourl’Organisation Mondiale duCommerce (OMC), le groupe desBRICS a indiqué que le postedevrait être rempli par uncandidat venant d’un pays en voiede développement.

Depuis la formation de cesinstitutions, les postes supérieursn’ont jamais été occupés par uncandidat originaire d’un pays envoie de développement, d’où lesoupçon que ces institutions ontpour tâche de servir une infimesélection de pays au dépend de lamajorité.

En ce qui concerne la politiqueglobale, le groupe des BRICS aréaffirmé la nécessité d’uneréforme compréhensive duConseil de Sécurité des NationsUnies, en vue de le rendre plusreprésentatif, efficace et efficient,afin qu’il puisse être sensible auxproblèmes globaux.

Le Conseil de Sécurité del’ONU a été accusé de “vivre dansle passé” et de “traiter les paysdifféremment”, d’où l’appel pourdes changements urgents auconseil pour le rendre plusdémocratique et crédible.

Le conseil, dont laresponsibilité primaire est demaintenir la paix et la sécuritéinternationales, est composé decinq membres permanents ainsi

que de 10 membres non-permanents qui siègent pour desmandats de deux ans.

Les cinq membrespermanents sont la Chine, laFrance, la Russie, le Royaume Uniet les États Unis. Les autresmembres qui siègent actuellementsont l’Argentine, l’Azerbaïjan,l’Australie, le Guatemala, leLuxembourg, le Maroc, lePakistan, la République de Corée,le Rwanda et le Togo.

Dans le cadre de la Charte del’ONU, tous les membres del’ONU conviennent d’accepter etd’exécuter les décisions duconseil, et bien que tous lesautres organes de l’ONU fassentdes recommendations auxgouvernements, seul le conseil ale pouvoir de prendre desdécisions que les états membressont obligés d’exécuter.

C’est ce modèle de répartitionque la majorité des pays en voiede développement réfutent etveulent examiner pour garantirl’égalité. Par exemple, ils exigentun siège permanent réservé auxpays en voie de développement.

En ce qui concerne lechangement climatique, le groupedes BRICS s’engage à travailleravec l’Afrique et autres partiesprenantes afin de garantir qu’unaccord global soit atteint d’ici2015.

Les pourparlers sur lechangement climatique sont encours, bien que difficilementpuisque la majorité des nationsdéveloppées refusent de tenirleurs engagements, en particulierd’augmenter le financement despays en voie de développement et

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L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 3

LE PROCESSUS pour élire lenouveau Secrétaire Général etl’adjoint de la SADC a commencé,avec au moins deux paysprésentant leurs candidats pour leposte de SG.

Prenant la parole après laréunion du Conseil des Ministrestenue au Mozambique en mars, leMinistre angolais des affairesétrangères, Georges Chikoti aindiqué que la date butoire pourla remise des dossiers est déjàcloturée et que le processus deconsultations et d’interventionsparmi les États Membres acommencé.

Il nota que plusieurs candidatsavait soumis leurs dossiers pourles deux postes supérieurs auSecrétariat de la SADC.

Le mandat du SecrétaireGénéral en exercice, TomazSalomão, se termine à la fin decette année.

Salomão a assumé lemaximum de deux mandats dequatre ans depuis sa nominationpar le Sommet des Chefs d’État etde Gouvernement en août 2005.Son mandat a été renouvelé en2009 lors du Sommet tenu enRépublique Démocratique duCongo. r

LE CONSEIL des Ministres de laSADC a approuvé le budget et leplan d’action de l’organisationpour 2013/14.

Selon un communiqué duprésident du Conseil et duMinistre mozambicain desAffaires Étrangères, OldemiroBaloi, le budget SADC pourl’année suivante est évalué àUS$65 million.

Le budget sera financé parfrais d’adhésion des pays (US$33,7million) et par les PartenairesCoopérants Internationaux quisont supposés assumer US$31.3millions des dépenses.

Le Conseil a souligné que lescoûts actuels de la structure SADCne sont pas viables en raison de lademande accrue entre les coûtsfixes relatifs aux opérationsquotidiennes du Secrétariat et lescoûts d’investissement concernantles programmes et les projets surl’intégration économique. r

LE SECRÉTARIAT de la SADCa complété un exercice derenforcement de capacitéinstitutionnelle qui a vul’organisation atteindre desperformances internationalespour bonne pratique encomptabilité, vérification decompte, contrôles internes etapprovisionnement.

Cet accomplissement futrendu possible par un rigoureuxprocessus de réforme, assisté parun programme important derenforcement de capacité financépar l’Union Européenne (EU) etle soutien du gouvernementallemand par le biais de la SociétéAllemande pour la CoopérationInternationale (GIZ).

Suite à plusieurs années detravail intensif sur l’améliorationde sa capacité institutionnelle, leSecrétariat de la SADC futofficiellement reconnu endécembre 2012 comme détenteurde standards internationaux encomptabilité, vérification decompte, contrôles internes etapprovisionnement.

De 2010 à 2012, le secrétariatde la SADC a travaillé surl’adoption de nouvelles pratiquesde gestion financière et derédaction de rapport afin derenforcer ses fonctions financièreset fournir une transparenceet responsabilité financièreaméliorées.

Les réformes portaient sur larévision de la Charte sur l’AuditInterne, le développement deTermes de Référence pour l’auditexterne du Secrétariat, et ledéveloppement d’une nouvellePolitique de Gestion de Risqued’Entreprise et d’une nouvelleStructure de Gestion de Risqued’Entreprise.

L e s n o u v e l l e s r è -glementations entérinées par leConseil des Ministres en août2012, garantiront une gestionfinancière améliorée et une bonnegouvernance d’entreprise parla transparence, responsabilitéfinancière et des contrôlesfinanciers rigoureux.

Les réformes ont égalementvu l’introduction au sein duSecrétariat de la SADC d’une

culture de gestion basée sur lesrésultats.

Ces changements ont crééune plateforme organisationellestable, qui a renforcé les processusSADC de prise de décisionpour des cadres prioritaires,allocation de ressource et gestionde programme – dont tous

Le Secrétariat de la SADC modernise ses systèmessoutiennent les objectifsd’intégration régionale de laSADC.

L’accomplissement de cestatus a permis à la SADCd’entrer dans des accords decontribution directe avec l’UEpour une somme de €50 millionafin de soutenir le processus

P O L I T I Q U E

d’intégration régionale del’Afrique Australe.

En satisfaisant ces standardset en atteignant ce statut, laSADC est désormais éligiblepour recevoir et gérer desprogrammes d’assistancefinancière en utilisant ses propressystèmes et contrôles. Ce type d’arrangement, dans lecadre des Accords deContribution, permet à l’UE defournir à la SADC une assistancefinancière plus direct et souple.

Le programme aborderaégalement les facteurs clés deleadership, direction et gestionde performance pour renforcer lacapacité institutionnelle duSecrétariat de la SADC.

Grâce à la GIZ, entre 2013 et2016, l’Allemagne se concentrerasur le renforcement desconnections entre le Secrétariat dela SADC et les États Membres, etsoutiendra les efforts pourintensifier le dialogue politiqueentre les participants régionaux. r

Élections pour un nouveau SecrétaireGénéral de la SADC

Budget SADC, plan d’action 2013/14 approuvé par le conseil

L’UE A promis €84 million à la SADC dans le cadre du 10ièmeprogramme du Fond de Développement Européen (FDE10), dont€50 million seront financés par les Accords de Contributionsuivants: • Coopération Politique Régionale, €18 million; • Soutien à l’Intégration Économique Régionale, €20 million; et• Projet de Préparation et Développement de Facilité, €12 million.

L’UE et l’Allemagne continueront de soutenir le développementorganisationnel et le processus de gestion de changement dans laSADC à travers les activités suivantes:• Développement d’un “groupe de réflection” habilité à conseiller

et guider les États Membres sur l’exécution d’un ProgrammeCommun SADC;

• Recrutement d’un coordinateur principal régional de politiques,stratégies et programmes de processus d’intégration régionale;

• Prestation de services de soutien pour faciliter les servicesjuridiques, administratifs, financiers et d’approvisionnement auconseil d’administration technique de la SADC et, l’organisationde conférences et réunions annuelles consultative des structuresSADC de prise de décision; et

• Recrutement d’un directeur de programme professionnel pourplanifier et budgétiser, faciliter le processus de mise en oeuvre,superviser les programmes prioritaires, et rendre compte desprogrès dans la co-ordination et la co-opération avec les partiesprenantes de la SADC.Entre 2013 et 2015, le programme de développement de capacité

institutionnelle financé par l’UE renforcera le processus de maintiende la conformité institutionnelle.

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4 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

C O M M E R C E

le commerce sur le continent,jusque là entravé par labureaucratie aux points d’entréeet de sortie.

Dans son rapport intitulé“Postes Frontières, Points decontrôle, et Commerce Intra-Africain: Problèmes et Solutions”,la BAD admet que le conceptde frontière inclusive aété impressionnant pourpromouvoir le commercerégional grâce à l’élimination debarrières tarifaires et non-tarifaires à la frontière.

“Aujourd’hui, les camions enpartance pour le nord sontinspectés et dédouanésuniquement du coté zambien, etles camions en partance pour lesud sont gérés du cotézimbabwéen, confirme lerapport.

La BAD explique que labureaucratie et les long retardsont continué à freiner lecommerce et la croissanceéconomique en Afrique.

“En Afrique, la moyennedes transactions douanièresimpliquent 20 à 30 partiesdifférentes, 40 documents, 200éléments de données, desquels 30sont répétés au moins 30 fois, etle ressaisissement au moins unefois de 60 à 70 pourcent de toutesles données.”

Le rapport déclare que ces trèslongues procédures pourraientêtre réduites en introduisant dessystèmes automatisés pour lavérification de document.

“De même, du temps et del’argent pourrait être économisésen ne répétant pas le processusdes deux cotés de la frontière. Les

points de contrôle frontaliers sontdébordés, d’où les long retards.Un conteneur ou un camionpeuvent attendre trois jours pourtraverser une frontière enAfrique.”

Dans le cadre du conceptposte frontière inclusif, le droit depassage pour les voyageurs estémis en une fois vers un autrepays comparé à la situationactuelle où les voyageurs doiventremplir les formal i tésd’immigration et de douanes desdeux côtés de la frontière.

Le poste frontière deChirundu est un des projetspilotes de l’initiative du CorridorNord-Sud, mis en placeconjointement par la SADC, leMarché Commun pour l’Afriquede l’Est et Australe (COMESA) etla Communauté de l’Afrique del’Est (CAE).

À long terme, le projet chercheà harmoniser les lois de douaneset d’immigration aux postesfrontières au sein des troiscommunautés économiquesrégionales.

D’autres ports d’entréeidentifiés pour la mise en placede ce concept inclut le postefrontière de Beitbridge entrel’Afrique du Sud et le Zimbabwe,et le poste frontière deKasumbalesa entre la Zambie etla République Démocratique duCongo.

Beitbridge et Chirundu sontconsidérés parmi les passagesfrontières les plus animés del’Afrique sous-Saharienne avecdes centaines de poids lourdscommerciaux en partance vers lesud ou le nord passant

quotidiennement par les deuxpostes frontières.

Dans le cadre de l’initiative duCorridor Nord-Sud, COMESA-EAC-SADC ont identifié lamodernisation de poste frontièrecomme l’une des initiatives pouraméliorer l’infrastructure etaugmenter le commerce intra-régional en Afrique de l’est etaustrale.

Plus de US$1,2 milliard a étémobilisé comme financementinitial pour la mise en oeuvre duprojet Corridor Nord-Sud, quitraverse huit pays de l’Afriqueorientale et australe.

Le Corridor Nord-Sud(également connu sousl’appellation Corridor deDurban) est le corridor le plusextensif de la région, connectantle plus grand nombre de pays enAfrique orientale et australe.

Il est connecté aux autrescorridors y compris les corridorsdu Trans-Kalahari, Beira, Lobito,Dar es Salaam et Nacala.

Ce corridor est essentiel parceque l’Afrique du Sud est le plusimportant partenaire commercialafricain pour la plupart des paysde la région et le port de Durbangère une importante portion dutrafic transitaire pour les étatsenclavés.

Les programmes planifiésincluent la construction de plusde 8 000 kilomètres de route, laréhabilitation de 600km dechemin de fer et lamodernisation du port de Dar esSalaam en République Unie dela Tanzanie – l’un des ports leplus grand et le plus actif enAfrique. r

par Kizito Sikuka

LE POSTE frontière inclusif deChirundu entre la Zambie et leZimbabwe est un exemplepratique sur comment l’Afriqueaustrale peut intensifierl’intégration et promouvoir lecommerce régional.

Offiellement inauguré ennovembre 2009 comme phasepilote de l’initiative frontièreinclusive, le poste frontière deChirundu a énormément promula bonne circulation de produitset personnes à travers la région.

Selon le Ministère Zambiendu Commerce, le trafic àChirundu a plus que doubléentre 2009 et 2012.

Le Secrétaire Permanent,Stephen Mwansa, informe que ladurée de dédouanement pour lescamions de transport a été réduited’approximativement six jours àmoins de 24 heures. Les formalitésde permis pour les passagersprennent désormais moins de cinqminutes par rapport à une heureprécédemment.

Il explique que la réduction dela durée de dédouanement estessentielle pour maintenir lescoûts des produits puisque laplupart des transporteursdéclarent en général sur les fraissupplémentaires des clients.

“Environ 95 pourcent duvolume de fret transporté dans larégion est par route, et le tarifhabituel pour un poids lourdstationnaire varie de US$200 àUS$400 par jour,” ajoute t-il.

“ C e p e n d a n t , s i l edédouanement d’un camionprend trois jours, le transporteurdéclarera à l’importateur un coûtsupplémentaire de US$600 àUS$1 200 pour le coût du poidslourd en arrêt à la frontière.”

La Banque Africaine deDéveloppement (AfDB) aacclamé le poste frontière inclusifde Chirundu comme exemplepour les autres régions, ajoutantque l’Afrique australe et le restede l’Afrique devrait adopter desfacilités similaires pour relancer

Chirundu, poste frontière inclusif entre la Zambie et le Zimbabwe promeut le commerce régional en Afrique Australe

Poste frontière inclusif de Chirundu Point de référence pour l’intégration régionale et la facilitation commerciale

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L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 5

I N F R A S T R U C T U R E

Plan de transport intégré pour le Corridor de Lobito

intervalles quinquennaux – courtterme (2012-2017), moyen terme(2017-2022) et long terme (2022-2027).

Le plan directeur guidera lamise en oeuvre de réseaud’infrastructure transfrontièrecoordonnée, intégrée, efficacedans les six secteurs prioritaires.

Dans le secteur de l’énergie, leplan portera sur les domainescruciaux de la sécurité de l’énergie,d’améliorer l’accès aux servicesd’énergie, en puisant dansl’abondance des ressources enénergie et d’augmenterl’investissement financier touten renforçant la durabilitéenvironnementale.

En ce qui concerne les sous-secteurs des réseaux de transportroutier, ferroviaire, portuaire, decanaux et rivières et aérien, le Plandu Secteur de Transport portera surquatre domaines clés, notammentl’amélioration de l’accès à la chaînede valeur des corridors de

L’ANGOLA, LA RépubliqueDémocratique du Congo et laZambie ont convenu dedévelopper un plan intégré pourla réhabilitation, le maintienet l’opération du réseauferroviaire du Corridor de Lobitodans le but d’intensifierl’intégration et revigorer lecommerce régional.

La décision fut prise à Luanda,Angola, en mars lors de la sessioninaugurale des ministresresponsables du transport dans lestrois pays.

Le réseau ferroviaire duCorridor de Lobito englobe lessystèmes des Chemins de ferde Benguela, la Societé Nationalede Chemin de Fer de la RDCet le Chemin de Fer de laZambie.

Le plan intégré vise à fournir laligne de transport ferroviaire la

LE MALAWI a reçu unesubvention de US$3 millionde la Banque Africaine deDéveloppement (BAD) dans lebut de financer des étudesde faisabilité pour laCentrale proposée d’ÉnergieH y d r o é l e c t r i q u e d eKholombidzo.

La subvention vise à produireune étude de faisabilité lucrativepour le développement du projet

de production d’électricité surla Rivière Shire, supposécontribuer à l’expansion de lacapacité de production enélectricité au Malawi et dans larégion SADC.

Le coût total des étudesde faisabilité est estimé àUS$3,27 million, avec unecontribution du gouvernementmalawien se montant àUS$230 000. r

plus courte et la plus efficace àpartir du port de l’Angola vers laRDC et la Zambie.

Les trois pays conviennentégalement de coopérer dansla réhabilitation, l’entretienet la gestion du réseau

en énergie; l’accès accrue à l’eaupotable; et l’amélioration desservices d’hygiène.

Le Plan du Secteur du Tourismevise à parvenir au développementsocio-économique renforcé; enfacilitant une commercialisationjointe de la SADC en tant quedestination unique; en augmentantles arrivées touristiques etl’engagement du tourisme àl’origine des marchés; et endéveloppant le secteur dutourisme d’une manièreenvironmentalement durable.

L’emphase pour le Plan duSecteur Météorologique porte surla nécessité de garantir ladisponibilité d’informationsd’alerte précoce et opportunerelatives à une météorologiedéfavorable et aux impacts devariabilité climatique. r

À L’OCCASION d’une conférencede haut niveau pour investisseursprévue pour juin à Maputo,Mozambique, le secteur del’infrastructure de la SADC estsupposé attirer des investissementsessentiels.

La conférence surl’infrastructure fait partie d’unnombre d’initiatives du Secrétariatde la SADC pour attirer depotentiels investisseurs en Afriqueaustrale conjointement au PlanDirecteur 2012-2027 pour leDéveloppement de l’InfrastructureRégionale de la SADC.

À l a c o n f é r e n c ed’investissement de Maputo, laSADC est supposée présenterson portfolio de 418 projetsd’infrastructure dans six domainesprioritaires: énergie, transport,technologie de l’information et dela communication, tourisme,météorologie et hydrologie.

Ceux-ci incluent la propositionde projet d’hydro-électricité deMphanda Nkuwa au Mozambique,le développement d’un programmede gestion de trafic dans lacapitale seychelloise Victoria, laconstruction du Pont de Kazungulaqui connecte le Botswana à laZambie, et le développement del’infrastructure régionale etnationale de la SADC detransmission intégrée à large bande.

Davantage de conférencesd’investisseurs et de présentationsitinérantes sont prévues pourl’Asie, les États Unis et certains payseuropéens plus tard dans l’annéeafin d’attirer des investissements enAfrique australe.

L e p l a n d i r e c t e u rd’infrastructure est un programmeambitieux pour développerl’infrastructure transfrontalière. Ils’agit de la structure pour laplanification et la coopérationparmi les États Membres et avec lespartenaires au développement et lesecteur privé.

Évalué à US$500 milliard, leplan directeur de la SADC seraexécuté sur une période de trois

d’infrastructure routière le longdu corridor.

Cette mesure vise à créer unréseau routier afin de promouvoirla circulation sans problème desproduits, services et personnes àtravers les trois pays. r

transport homogène; la réductiondu coût de transport; lerenforcement de la compétitivité etla prestation de services detransport sûrs et sécurisés.

Le Plan du Secteur de laTechnologie pour l’Information etla Communication (TIC) abordequatre domaines clés: garantissantl’accessibilité, y compris l’accèsuniversel aux technologies TIC àbande large; accélérantl’intégration régionale grâce àl’interconnectivité à bande largeau sein des états membres de laSADC; réduisant le coût detransaction commerciale; etaméliorant la fiabilité et la sécuritéde l’infrastructure des TIC.

Le Plan du Secteur del’Hydrologie favorise cinqo b j e c t i f s , n o t a m m e n t :l’augmentation du stockagegénéral des eaux dans la région;l’irrigation des terres pour lasécurité alimentaire; la productiond’hydroélectricité pour la sécurité

Conférence sur l’infrastructure de la SADC

La BAD finance les études de projet d’électricité au Malawi

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par Egline Tauya

L’ÉTABLISSEMENT DEzones transfrontalières depréservation est l’une desinitiatives clées pour lagestion durable desressources naturelles dans leBassin du Fleuve Zambèze. Les huit pays dubassin du Zambèze dépendenténormément sur l’exploitationdes ressources naturelles et del’environnement pour leurséconomies, et prennent doncdes mesures pour harmoniserdes stratégies pour unegestion appropriée deressources naturelles, dontnombre d’entre elles sontpartagées. Selon une nouvellepublication, le Zambezi River BasinAtlas of the Changing Environment(l’Atlas de l’Environnement enMutation du Bassin du FleuveZambèze), six zonestransfrontalières de préservation(ZTFP) sont à des phasesdiverses de développement ausein du bassin du Zambèze. L’atlas rapporte que certainsProtocoles ont été signés pourfaciliter l’établissement des ZPTFs,tandis que d’autres accords sontencore en phase conceptuelle. Ceux qui bénéficient desprotocoles sont la ZTFP Malawi-Zambie, ainsi que ZTFPKavango-Zambezi (KAZA)impliquant l’Angola, leBotswana, la Namibie, la Zambieet le Zimbabwe. L’opération conjointe par lesautorités du tourisme couvre lagestion de l’héritage culturel descommunautés locales, la chasseet la pêche, et la préservation dela faune. KAZA est le parctransfrontalier le plus vaste aumonde et fut inauguré en mars2012 par les ministres del’environnement des cinq pays. L’inauguration historique asuivit la signature du traité parles Chefs d’État et deGouvernement des paysrespectifs en août 2011.

T O U R I S M E

éventail d’opportunités etd’expériences. Les pays partenaires duKAZA ont identifié le tourismecomme l’un des moteurs cléspour le développement socio-économique dans la région enraison de l’intensité de ses effetsmultiples et sont déterminés àaccélérer l’expansion del’industrie du tourisme dans larégion. Le développement du KAZAreçoit le soutien de plusieurspartenaires au développement,avec le Ministère FédéralAllemand pour la CoopérationÉ c o n o m i q u e e t l eDéveloppement (BMZ)contribuant environ €15,5million vers son développementréussi en mars 2013. Le lancement du KAZA estdésormais un repère à émulerpour d’autres pays dans le bassinet le reste de l’Afrique australeafin d’approfondir l’intégrationet promouvoir le développementdans la région. En 2009, les autorités dutourisme au Zimbabwe,Mozambique et Zambie sontparvenus à un accord pourétablir la ZTFP ZIMOZA. La ZTFP des plaines Liuwa-Mussuma impliquant l’Angolaet la Zambie, et la ZPTFSelous-Niassa impliquant leMozambique et la Tanzanie sont

d’autres propositions deparcs transfrontaliers dans lebassin du Zambèze.

La ZTFP des Plaines Liuwa-Mussuma abri te lapopulation migratoire la pluslarge de bête sauvage bleuedans l’écosystème miomboen Afrique.

Chaque année d’énormestroupeaux de bête sauvagebleue émigrent de la Zambievers l’Angola et vice versa, entraversant les plaines parmilliers, se mélangeant trèssouvent aux zèbres sur leparcours.

Les gouvernements del’Angola et de la Zambietravaillent vers l’officialisation dela ZTFP.

L’établissement des ZTFPs estfondé sur les idéaux de la SADCarticulés dans le Protocole sur laPréservation de la Faune etl’Application de la Loi de 1999,qui engage les états membres à“promouvoir la préservation desressources communes de lafaune à travers l’établissementdes zones de préservationtransfrontalières”. Le Zambezi River Basin Atlas ofthe Changing Environment,premier de ce genre dans lebassin et en Afrique australe, estune initiative collaborative dontl’objectif est de fournir l’évidencescientifique sur les changementsqui prennent place dans lesressources naturelles etl’environnement. L’Atlas fut produit pour laSADC, la Commission des Coursd’eau du Zambèze (ZAMCOM),et les parties prenantes du bassindu Fleuve du Zambèze, par leCentre de Documentation et deRecherche de l’Afrique Australe(SARDC) par le biais de soninstitut pour l’environnement,le Centre de Ressource I.Musokotwane sur l’Environmentpour l’Afrique Australe(IMERCSA) et le GRID-Arendal,tout deux centres decollaboration du Programme surl’Environnemnet des NationsUnies (UNEP). sardc.netr

Située dans les bassins desfleuves de l’Okavango et duZambèze où convergent lesfrontières des cinq pays, la ZTFPKAZA couvre une superficied’environ 444 000 kilomètrescarré. Elle contient 36 parcsnationaux, des réservesd’animaux, des bureaux des eauxet forêts pour les communautéset des zones de gestionanimalière. La zone de préservationenvironnementale s’enorgueillitde nombreuses attractionstouristiques telles que les ChutesVictoria entre la Zambie et leZimbabwe, les peintures San surroche au Botswana et lacaptivante population de lafaune dans la région. Cette forte concentrationd’attractions est supposéecréer un assortiment totalementnouveau d’opportunités touristi-ques en Afrique australe,présentant de nouvelles oppor-tunités pour le développementsocio-économique dans laCommunauté pour le Dévelop-pement de l’Afrique Australe(SADC), d’où une intégrationplus intense parmi les étatsmembres. Elle permettra également auxnations participantes decommercialiser ensembles leursattractions, présentant auxtouristes potentiels un large

Bassin du Fleuve Zambèze

Parcs transfrontaliers cruciaux pour la gestion des ressources naturelles

6 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

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la Zambie à partir de NdolaEnergy.

SNEL de la RépubliqueDémocratique du Congo injectera55 MW grâce à la réhabilitation duprojet du Barrage d’Inga.

Ce nouvel apport d’électricitédevrait aider la région dela SADC à revigorer sesapprovisionnements ainsi qu’àsatisfaire partiellement sademande croissante.

En 2012, le SAPP a pu ajouterun total de 1 031 MW. L’annéeprochaine, le pool régionald’énergie est supposé commanderdes projets qui ajouterontapproximativement 4 620 MW. r

L’ASSOCIATION RÉGIONALEdes Régulateurs d’Électricitéen Afrique Australe (RERA)développe un plan stratégiquequinquennal qui résultera dansla réalisation de structuresrégulatrices d’énergie etfacilitera la création d’unmarché régional fiable del’énergie d’ici 2017.

Le plan stratégique pour2013-2017 visera à développerdes structures régulatrices, desinstruments et des méthodespour promouvoir l’intégrationrégionale et l’harmonisation.Ceci est supposé faciliter ledéveloppement d’un marchérégional de l’énergie fiable dansla SADC.

Il y a également des projetspour développer la capacité desrégulateurs de la région enrecommendant l’instauration derégulateurs nationaux auto-nomes dans la région et ledéveloppement d’un réservoirde connaissance d’informationsur le secteur de l’énergie.

La RERA est présentementcomposée de 10 organesrégulateurs: Angola, Lesotho,Malawi, Mozambique, Namibie,Afrique du Sud, Swaziland,République Unie de Tanzanie,Zambie et Zimbabwe.

Le Botswana, la RépubliqueDémocratique du Congo, l’îleMaurice et Les Seychelles n’ontpas de régulateurs d’énergie etsont à des stades variés deréformes du secteur de l’énergie.

Le Bureau pour laRèglementation de l’Électricité(BRE) de Madagascar n’est pasencore membre de la RERA.

Quatre des membres existantsde la RERA sont des régulateursd’électricité, cinq sont desrégulateurs d’énergie et deuxsont des régulateurs multi-secteur (énergie/eau).

Le plan envisage lapromotion de l’accès universelaux services d’énergie moderneen facilitant le développementd’infrastructure de l’énergiepour les pays sous-

approvisionnés en énergie eten encourageant la migrationvers des tarifs à coût réel,mais également de prendreen compte la populationéconomiquement faible.

De plus, il existe des projetspour positionner la RERA pourproactivement influencer lesdéveloppements dans le secteurde l’énergie dans la SADC. Ceciimpliquera, entre autres, latransformation de l’organisationd’association de régulateurs enélectricité, en association derégulateurs en énergie ainsi quede renforcer la communication etle plaidoyer des partiesprenantes.

Le plan stratégique contenantles détails d’initiativesspécifiques dans le cadre dechaque objectifs stratégiquessera distribué aux partenairescoopérants et autres participantsdès son homologation officiellepar la Commission Exécutive dela RERA lors de sa premièresession à la fin de cette année. r

La RERA développe un plan stratégique quinquennal

L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 7

Le SAPP commande 2 000MW pour le réseau régional en 2013

L’AFRIQUE AUSTRALE estsupposée commander des projetsqui ajouteront environ 2 000megawatts (MW) d’électricité auréseau régional cette année.

Le Pool d’Énergie de l’AfriqueAustrale (SAPP), qui coordonne leplanning, la génération, latransmission et la commercia-lisation de l’électricité au nom desservices publiques des ÉtatsMembres dans la région de laSADC, informe que l’essentiel duvolume d’électricité nouvelle,proviendra de l’Afrique du Sud etdu Botswana.

Prenant la parole lors d’unesession du Groupe ThématiqueSADC sur l’Électricité, tenue àGaborone, Botswana, en fin février,le Directeur du Centre deCoordination SAPP, LawrenceMusaba expliqua qu’Eskom –Afrique du Sud injectera 923 MW,tandis que la Compagniel’Électricité du Botswana ajouteraun total de 600 MW.

L’énergie de l’Afrique du Sudest supposée arriver à partir de lacentrale thermique de Medupi, lacentrale thermique de Komati etun autre projet d’énergie solaire,qui est en cours dans le pays. (Voirtableau ci-dessous)

Medupi contribuera 722 MW,Komati 101 MW, tandis que les 100MW restants seront générés àpartir du projet d’énergie solaire.

Le nouvel apport d’électricitéau Botswana est supposéeprovenir du projet thermique deMorupela B déjà en construction.

La Zesco en Zambie ajoutera180 MW à partir de son planhydrologique de Kariba Nord,tandis que des producteursd’énergie indépendents enNamibie et au Malawi ajouteront60 MW et 60 MW respectivementau réseau régional.

L’électricité de la Namibie seraexploitée à partir du vent, alorsque celle du Malawi proviendrade l’hydrologie.

Les producteurs indépendentsd’électricité en République Unie dela Tanzanie et en Zambieajouteront également près de 60MW et 50 MW respectivement.L’électricité de la Tanzanie seragénérée à partir du gaz, et celle de

No Service Pays Nom Type Capacité Financement/Statut publique (MW)

1 BPC Botswana Morupule B Coal 600 Mise en service2 IPP Zambie Ndola Energy HFO 50 Mise en service 3 SNEL RDC Inga 1 Hydrologie 55 Rehabilitation4 IPP Tanzanie Mwanza HFO Gaz 60 En construction 5 Eskom RSA Medupi Hydrologie 722 En construction6 Eskom RSA Komati Hydrologie 101 En construction7 Eskom RSA Solairer Solaire 100 En construction8 IPP Namibie Vent Éolienne 60 En construction9 IPP Malawi Kapichira Hydrologie 64 En construction10 ZESCO Zambie Kariba Nord Hydrologie 180 En constructionTOTAL 1,992

PROJETS DE PRODUCTION-OBJECTIF 2013

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par Kizito Sikuka

L’AFRIQUE AUSTRALEcontinue de faire des progrèsimportants pour parvenir à unmarché en électricité durable etcompétitif qui permet aux paysmembres de facilement vendreet acheter de l’électricité entreeux.

Le marché compétitifd’électricité, communémentappelé “Day Ahead Market(DAM)” (Marché du JourPrécédent), fut mis en service endécembre 2009 et est administrépar le Pool d’Énergie del’Afrique Australe (SAPP).

SAPP est un organe régionalqui coordonne le planning, lagénération, la transmission etla commercialisation del’électricité au nom des servicespubliques d’États Membres enAfrique Australe.

Tous les services publiquesd’énergie de la SADCcontinentale, à l’exception del’Angola, du Malawi et de laRépublique Unie de Tanzanie,sont interconnectés à travers leSAPP, leur permettant devendre de l’électricité parmieux par le biais d’un marchécompétitif.

L’analyste commercial enchef du SAPP, Musara Betaexplique, dans une interviewpour cette publication, que leDAM a permis aux servicespubliques membres d’avoir unplus grand choix dans lecommerce de l’énergie, enparticulier pour déterminer lestarifs d’électricité.

Le DAM – qui est le premiermarché compétitif d’électricitéen Afrique – est mené avant le

début de chaque journée. Descontrats à terme sont établispour chaque heure de lajournée à venir.

Le DAM fixe les tarifs à partirde 11h le jour précédent, d’où leterme “jour d’avant”, basé sur laproduction et les annonces detransaction d’électricité offertesà l’avance au SAPP.

Les tarifs du DAM sontdéterminés sur une basehoraire pour chaque membresexploitant un pool d’énergie.

Ceci, donc, signifie quele vendeur ne vendrauniquement son électricitéqu’au prix fixé ou mêmesupérieur puisque certainsacheteurs auront formulé desoffres pour la même quantité àun tarif plus élevé.

D’autre part, l’acheteur nepeut acheter de l’électricitéqu’au tarif désiré ou mêmeinférieur puisque certainsvendeurs vendront la mêmequantité d’électricité à un tarifplus bas.

“Ceux (services publiques)qui participent dans lemarché compétitif ont realiséd’énormes bénéf icesfinanciers,” explique Beta,ajoutant que dans le DAM iln’existe pas de manipulationde tarifs puisque l’offre duvendeur et de l’acheteur resteen accord avec leurs moyens.

Á partir de février 2013, lenombre de participants actifssur le DAM s’est accru de sixservices publiques par rapportà quatre en janvier 2013. Selonle SAPP, d’autres servicespubliques ont exprimé lesouhait de devenir membre.

“Le problème est que lecommerce en électricité dans lamajorité des pays de la SADCest règlementé,” explique Beta,ajoutant que cela affecte laparticipation active de tous lesservices publiques membres.Un autre problème est que leDAM en arrive à une périodeoù la plupart des pays sontconfrontés à une pénuried’approvisionnement en

électricité, d’où la perceptionque ce marché est risqué.

“Malgré toutes cesdifficultés, nous sommes toutde même satisfaits de laprogression du marchécompétitif,” dit-il.

Il explique que depuis lelancement du marchécompétitif en 2009, le SAPP aréussi à conclure des offres semontant à 216 Gigawatts (GW).

Cependant, du total de cesoffres, en raison de certainescontraintes, seul environ 60,8GW furent vendus de vendeurà acheteur, la principale étantle manque de voies detransmission et des corridorsde transmission encombrés.

“Tous les volumes conclusn’ont pu passer, ce qui prouvele sérieux de l’impact descontraintes de transmissiondans les transactions duDAM,” précise Beta.

“Le potentiel de commercerdans le DAM existe mais lacapacité actuelle detransmission ne permet pasaux états membres d’exploiterau maximum le marchécompétitif. Le problème ne sepose pas avec le marché maisavec le système.”

À cet égard, il explique quele SAPP travaille à la mise enoeuvre de projets deproduction d’énergie afin derevigorer la productiond’électricité dans la région.

Des projets sont égalementen cours pour construiredavantage d’interconnectionde transmission à travers lesfrontières des états membres,en particulier de connecter lestrois pays membres nonconnectés – Angola, Malawi etTanzanie – au réseau régionald’électricité.

Une intégration pluspoussée sur le réseau du SAPPdevrait garantir que toutenouvel le capaci té deproduction installée dansn’importe lequel des trois payssoit également réalisée par lesneuf autres membres du SAPP,

notamment le Botswana, laRépublique Démocratique duCongo, le Lesotho, leMozambique, la Namibie, leSwaziland, l’Afrique du Sud, laZambie et le Zimbabwe.

Une telle situation devraitdonc, relancer le marchérégional compétitif surl’électricité, permettant aux étatsmembres de facilement vendreet acheter mutuellement lesurplus d’électricité.

8 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

Coup de pouce importan…alors que SAPP, Norvège

Marché du Jour Précédent – Le commerce régionale d’énLe marché compétitif d’électricité permet aux états membres d’ac

LE MARCHÉ régionalcompétitif d’électricité estsupposé enregistrer quelquesaméliorations importantessuite à la signature d’unaccord de trois ans entrela Norvège et le Poold’Énergie de l’AfriqueAustrale afin de soutenir lemarché commercial del’électricité.

L’accord, conjointementfinancé par la Norvège et laSuède, se monte à NOK35,25million (environ US$6,14million) et couvre un éventaild’activités, y compris la miseen place du marché régionalcompétitif d’électricité ainsique le renforcement decapacité et les problèmes delogiciels concernant lecommerce en énergie.

É N E R G I E

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L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 9

nt pour le marché compétitif régional d’électricité signent un accord de soutien au DAM

Les pays adoptent les lignes directrices transfrontalières de la RERA

nergie gagne du terraincheter et de vendre

“Nous travaillons dur pourconnecter tous les servicespubliques membres au réseaurégional afin de promouvoirle partage du surplusd’énergie sur le DAM,”souligne t-il.

Le DAM présenteégalement de nombreuxavantages, y compris lacapacité d’ouvrir le secteur del’énergie à de nouveauxparticipants et investissements.

Le manque d’investisse-ment dans le secteur del’énergie a été identifié commel’un des facteurs principauxqui a contribué au déficitactuel d’électricité en Afriqueaustrale.

“Nous avons peut-êtrequelques difficultés concernantle marché compétitif, maisnous ne capitulerons pas. Nousy parviendrons bientôt,”conclut Beta. r

tat ion du commercetransfrontalier sont les régula-teurs nationaux d’électricité, quiont le pouvoir de prendre desdécisions sur les tarifs, l’octroide permis et les servicesstandards. Cependant, lesministres de l’énergie de lamajorité des Etats Membres dela SADC retiennent égalementcertains pouvoirs de prise dedécision. Les membres de la RERA quiont adopté les directives de miseen oeuvre sont les organesrégulateurs du Lesotho,Malawi , Mozambique,Namibie, Afrique du Sud, laRépublique Unie de Tanzanie, etla Zambie. Un nombre d’autres EtatsMembres de la SADCnotamment le Botswana,Madagascar et Swaziland sonten cours d’établir desrégulateurs séparés. Les lignes directricesrégulatrices de la RERA portentsur les décisions affectant lecommerce tranfrontalier, endépit du fait que le décideur soitune agence indépendente ou legouvernement. Le but des lignes directrices,rédigées sous forme deprincipes, règles et procédures,est de garantir que des accordstransfrontaliers efficients nesoient pas limités par desprocessus flous ou compliquéspour prendre des décisions. Les lignes directrices n’ontpas de statut juridique officielsur les décisions de régulateursnationaux individuls. Dans lebut d’avoir un effet juridique,les régulateurs nationauxdevront appliquer les directivesdans leurs propres pays. r

SEPT ÉTATS Membres de laSADC ont adopté des directivescommunes gouvernant lecommerce transfrontalierd’énergie. Les directives pour lesrégulateurs nationaux furentdéveloppés par l’AssociationRégionale des Régulateursd’Électricité de l’AfriqueAustrale (RERA), et adoptéespar les Ministres de l’énergiede la SADC en 2010. Les directives de la RERAs u r l e C o m m e r c eTransfrontalier d’Électricité enAfrique Australe visent àfournir un cadre favorablep o u r l e c o m m e r c etransfrontalier et l’inves-tissement dans l’infrastructurequi réduira certaines desincertitudes dissuadantl’investissement et boycottantles efforts pour améliorer lasécurité de l’approvision-nement par le biais ducommerce transfrontalier. Elle représente la premièrephase concrète pourharmoniser les systèmesnationaux de règlementationset en encourageant les grossestransactions transfrontalièresen garantissant que lesconditions règlementaires dansla région soient compatibles. Il existe un grand nombrede propositions de projetstransfrontaliers de production ettransmission en Afrique australequi stagnent en raison deconstraintes de régulation,malgré qu’ils soient techni-quement et économiquementfaisables. Dans la plupart des paysde la SADC, les autoritésresponsables pour la réglemen-

Il est géré par le Centre deCoordination du SAPP àHarare, Zimbabwe.

Le SAPP est un organerégional qui coordonne leplanning, la production, latransmission et lacommercialisation d’électricitéau nom des services publiquesgouvernementaux membres enAfrique Australe.

L’accord fut signé le 27février à Gaborone, Botswana,par Lawrence Musaba,Directeur du Centre deCoordination du SAPP et ToveBruvik Westberg, Ambassa-deur de la Norvège auMozambique. Le GroupeThématique sur l’Énergie quis’était réuni plus tôt le mêmejour a assisté à la cérémonie designature. r

D’autres activités tellesque la mise en oeuvrede projets de productiond’électricité pour relancerla production dansla région, et la constructiond’ interconnect ions detransmission supplémen-taires seront égalementcouverts dans le cadre decet accord. Le projetfonctionnera de janvier 2013 àfévrier 2016.

Le marché compétitifd’électricité, communémentappelé Marché du JourPrécédent (DAM), permet auxservices publiques membresdu SAPP de vendre lesurplus d’électricité auxautres et de combler lesdéficits en achetant chez lesautres.

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COMESA-EAC-SADC, négociations Tripartite de la ZLE en cours

I N T É G R A T I O N

10 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

Cette phase a commencé endécembre 2011 et devaits’étendre sur une période de sixà 12 mois. Suite à sa conclusionen novembre 2012, lesnégociations tripartites sontaujourd’hui en phase I desnégociations.

Phase I couvrira lesproblèmes essentiels de la ZLE,notamment, la libéralisation destarifs, les règles d’origine, lesprocédures douanières et las i m p l i f i c a t i o n d e l adocumentation des douanes, lesprocédures de transit, lesbarrières non-tarifaires, lessolutions commerciales et autresbarrières techniques aucommerce et résolution dedispute.

La facilitation du mouvementdes entrepreneurs au sein dela région sera négociéeparallèlement à la phase I.

Le dernier stade denégociations – phase II – couvrirales services de vente et lesproblèmes relatifs au commercey compris les droits de propriétéintellectuelle, la politiquede compéti t ion, e t led é v e l o p p e m e n t e t l acompétitivité du commerce.

Conformément au plan,toutes les négociations pour ladénommée “Grande” ZLEdevrait être terminées en 36mois. Après quoi, COMESA-

LE FORUM de NégociationCommerciale Tripartite (FNCT)impliquant t rois b locscommerciaux est désormaisengagé dans la première phasede négociations pour lancer unmarché intégré couvrant 26pays en Afrique de l’est etaustrale.

Le Marché Commun pourl’Afrique de l’Est et Australe(COMESA), la Communauté del’Afrique de l’Est (EAC) et laSADC mènent leurs négociationspour une Zone Tripartite deLibre Échange (ZLE) par phasesprogressives.

Selon un plan adopté audeuxième sommet commun deschefs d’état et de gouvernementdes trois CommunautésÉconomiques Régionales (CERs)tenues en juin 2011, lesnégociations seront menées entrois phases – phase préparatoire,phase I et phase II.

La phase préparatoireimplique surtout l’échange detoute information pertinente, ycompris les tarifs applicablesdans chaque pays, ainsi que lesdonnées et les mesurescommerciales.

Son but était de garantir queles trois communautéséconomiques régionalesadoptent des termes de référenceet des règles de procédure pourl’établissement du FNCT.

EAC-SADC sont supposésinaugurer leur ZLE unique d’ici2016.

Il est attendu de la ZLEproposée qu’elle renforce lecommerce intra-régional encréant un marché sur grandeéchelle, une augmentation dedisponibilité d’investissement,une compétitivité intensive et ledéveloppement d’infrastructuremulti-régionale.

Le marché intégré seraitcomposé d’une populationcombinée de près de 600 millionde personnes et d’un ProduitIntérieur Brut (PIB) d’environUS$1 trillion.

Ceci ouvrira les frontièrespour la moitié du continent,s’étendant sur la totalité desrégions australe et orientale del’Afrique – du Cap au Caire.

La “Grande” ZLE est dans lecadre de l’établissement d’uneCommunauté ÉconomiqueAfricaine et la Vision et Stratégiegénérale de l’Union Africaineprésentée dans le Plan d’ActionLagos 1980 et le Traité d’Abuja de1991.

L’Afrique vise à établir unezone de libre échange sur tout lecontinent d’ici 2017, et desaccords régionaux tels que laZLE Tripartite sont considéréscomme la composante de base dela Communauté ÉconomiqueAfricaine. r

LA TRIPARTITE COMESA-EAC-SADC fut établie en 2005avec pour objectif le renforcement et l’intensification del’intégration économique des régions de l’Afrique australe etorientale.

Ceci est exécuté à travers diverses initiatives visant àharmoniser les politiques et programmes des trois CERs dans lesdomaines du commerce, des douanes et du développement del’infrastructure, et de les mettre en place d’une manièrecoordonnée, et lorsque possible conjointement.

Le programme de la Tripartite est orienté et étayé par unevision robuste et une stratégie qui est mise en place à travers unprogramme de travail de grande envergure dont les piliersprincipaux incluent:• harmonisation et amélioration de la fonctionnalité des accords

et programmes régionaux de commerce, y comprisl’établissement d’une ZLE Tripartite englobant ses 26 paysmembres;

• renforcement d’une facilitation commerciale pour améliorerle flot des produits le long des corridors de transporten réduisant les périodes de transit et le coût destransactions;

• Planning joint et mise en oeuvre de programmesd’infrastructure, comprenant le transport en surface (route,chemin de fer, postes frontière, ports de mer) et aérien, TIC eténergie; et

• libre circulation des hommes/ femmes d’affaires au sein de larégion Tripartite afin de faciliter la conduite des affaires.La Tripartite addresse également les problèmes d’adhésions

multiples à travers l’harmonisation des programmes dans lestrois CERs. r

Secrétaire Général,

Tomaz Salomâo

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L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 11

C O O P É R A T I O N

région. La SADC a invité l’UE et

d’autres Partenaires CoopérantsInternationaux (PCIs) à partagerdes expériences et à soutenir leprocessus de révision.

Sur les négociations APE encours avec l’UE, la SADC metl’emphase sur la nécessité deconclure les discussions dès quepossible de manière à obtenir unrésultat qui à long termeassisterait les pays en voie dedéveloppement.

Divers problèmes ont entravéles négociations, y compriscomment naviguer les accordscommerciaux nombreux etcomplexes en Afrique australetout en maintenant la cohérenceau sein de la région.

D’autres difficultés surcomment venir à bout desservices, investissement et autresproblèmes commerciaux tels queles règles d’origine, ainsi quecertaines clauses du textepériodique APE qui semblentfavoriser une partie par rapport àl’autre.

Le groupe négociateurs dela SADC se compose del’Angola, Botswana, Lesotho,Mozambique, Namibie ,

par Kizito Sikuka

L’AFRIQUE AUSTRALE etl’Union Européenne se sontengagées à renforcer lacoopération dans diversdomaines socio-économiquesafin de promouvoir ledéveloppement dans les deuxrégions.

La SADC et l’UE ont annoncéleur engagement lors d’undialogue politique ministérieltenu à Maputo, Mozambique enfin mars. La réunion a marquéles19 années de dialogue SADC.

Lors de la réunion, les deuxrégions ont signé un accord de€20 million qui devrait assister laSADC à mettre en place unnouveau programme intituléSoutien pour l’IntégrationÉconomique Régionale (SIER),qui vise à revigorer le commerceet intensifier l’intégration parl’élimination des barrièrescommerciales et l’améliorationl’environnement des affairesdans la région.

Le Secrétaire Général de laSADC, Tomaz Salomão a signéun accord au nom de la SADCtandis que le Chef de laDélégation de l’UE au Botswana,l’Ambassadeur GerardMcGovern représentait l’UE.

La SIER est supposéeapprofondir l’intégrationéconomique régionale qui est lefocus clé de la coopérationSADC dans le cadre du 10iémeFond de DéveloppementEuropéen (FDE) et est basée surle Programme Commun de laSADC et sur les prioritésstipulées dans son PlanRégional Stratégique Indicatifpour le Développement(RISDP).

Le projet la SIER portera surdeux protocoles qui sontessentiels pour fournir la basel’intégration économiquerégionale – le ProtocoleCommercial de la SADC et leProtocole sur les Finances etl’Investissement – et soutiendraégalement les négociations et

SADC, UE déterminées à relancer lacoopération

l’exécution de l’Accord dePartenariat Économique (APE).

La SIER est supposée aborderles questions d’exécution de cesdeux protocoles au niveaurégional et en particulier dans leSecrétariat de la SADC.

L’objectif spécifique duprogramme est de créerl’environnement favorable par lebiais du Secrétariat de la SADCpour renforcer la circulation desproduits et des services au seinde la SADC, faciliterl’investissement, et obtenir desaccords d’accès au marchécompatible de l’OrganisationMondiale du Commerce entre lespays de la SADC APE et l’UE.

Sur le FDE 11, qui devraitcouvrir la période 2014-2020, lesorganisations régionales ontconvenu de commencer lesconsultations en avril afind’identifier les priorités SADCpour le financement des septprochaines années.

Les consultations serontterminées d’ici la fin de l’année etun accord a été rédigé pourgarantir que le soutien porte sur lemandat principal de la SADCet la connection entre ledéveloppement national etrégional.

En ce qui concerne ledéveloppement d’infrastructure,les deux régions ont convenude travailler ensemble dansl’amélioration de l’infrastructureen Afrique Australe.

L’UE a déclaré qu’ellesoutiendrait le Plan Directeurpour le Développement del’Infrastructure Régionalerécemment entériné et d’autresprojets de développementd’infrastructure transfrontalièredu Fond en Fidéocommis UE-Afrique pour l’Infrastructure.

Concernant le RISDP de laSADC qui est actuellement sousrévision, les deux régionsconviennent de l’importanced’une exécution efficace etorientée du plan directeur en tantque carte routière pourl’intégration économique de la

Swaziland et République Unie deTanzanie.

Les autres pays de la SADC –Madagascar, Malawi, Île Maurice,Zambie et Zimbabwe – ontnégocié sou l’égide du groupeAfrique de l’Est et Australe (ESA),tandis que le RépubliqueDémocratique du Congo opèredans la CommunautéÉconomique des États del’Afrique Centrale (CEMAC).

L’Afrique du Sud a participéau groupe SADC uniquement entant qu’observateur puisque lepays possède déjà un accordcommercial avec l’Europe.

Il a été convenu que lessessions auront lieupériodiquement avec une réuniondes officiels supérieurs de laSADC-UE organisée sur une baseannuelle, tandis que la sessionSADC-UE au niveau ministérielserait organisée tous les deux ans.

Le lieu des sessions alterneraentre les régions de la SADC etl’UE. Cependant, la prochainesession des officiels supérieurs etla session au niveau ministérielauront lieu en 2014 et 2015,respectivement, à Bruxelles,Belgique. r

L’AFRIQUE et l’Amérique duSud (ASA) ont commencé àmettre en oeuvre un total de 27projets signés lors du 3ièmeSommet ASA tenu à Malabo,Guinée Équatoriale.

Les projets couvrentplusieurs domaines d’intérêtcommun, y compris l’éducationet la culture, la paix et lasécurité, le renforcementd’institution, la gouvernance et

l’administration publique, lecommerce, l’investissement etle tourisme.

D’autres secteurs sontl’infrastructure, le transport etl’énergie, la science et latechnologie, l’agriculture etl’environnement, les questionssociales, la santé, le sport, laparité des sexes et la jeunesse.Le plan d’exécution sera pour lapériode 2013 - 2016. r

Afrique, Amérique du SudVers une coopérationsud-sud

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LA RELATION des gouver-nements et des financesnationales avec les compagniesminières est en cours derévision dans plusieurs pays del’Afrique australe, avec pourobjectif d’augmenter lesrevenus et garantir un revenurégulier pour le développementnational.

La Tanzanie, la Zambie etl’Afrique du Sud, entre autresont révisé ou sont en cours deréviser les redevances minières,et le Zimbabwe met en placeune politique d’abilitationéconomique par le biais depropriété partagée pour aborderles besoins de la populationauparavant désavantagée.

Jacob Zuma, Président sud-africain déclare dans sonallocution au Gouvernement enfévrier que son ministre desfinances commissionnerait uneétude sur la politique des impôtspour cette année “afin degarantir que nous ayons une basede revenu appropriée poursoutenir les dépensespubliques.”

“Une partie de cette étudeévaluera le régime desredevances minières actuelles,quant à sa capacité de servirnotre peuple comme il se doit.”

L’Afrique du Sud est leplus gros producteur aumonde de platine, chrome etmanganese, entre autres.

Selon le Département desRessources Minérales, l’annéedernière neuf puits de minedéficitaires en platine ont fermé,et Anglo-American Platinum, leplus gros producteur, a annoncéson intention de “mettre àl’arrêt” quatre puits, ce quipourrait coûter 14 000 emplois,bien que l’unité Anglo diamond,De Beers, a annoncé qu’elleprojette d’investir US$2,3milliard dans une nouvelle minesouterraine.

Selon Bloomberg, l’industrieminière en Afrique du sudemploie directement 500 000personnes. Elle contribue

R E S S O U R C E S N A T U R E L L E S

environ neuf pourcent duProduit Intérieur Brut (PIB) etgénère deux-tiers desexportations.

Au début de l’exploitationdiamantaire en Afrique du Suden 1860, les fermiers Afrikanerfuyant l’autorité britannique sesont installés dans la vallée deRustenburg et ont déplacé lescommunautés locales sanségards pour les droitstraditionnels de propriété par leBafokeng. Ils ont arpenté etinscrit des fermes au cadastre, leslôtissant entre eux.

Le chef de la région à cetteépoque, KgosMokgatle, que lapropriété de la terretraditionnelle de Bafokeng allaitprobablement être saisie. Il aordonné à de jeunes hommes dela communauté de marcher versKimberley, à 484km de là, pourtravailler et gagner de l’argentqui fut accumulé dans un fondcommunautaire central pouracheter des fermes dans larégion. La plupart des terrespossédées par les Bafokeng ontété acquises de cette manière surune période de 20 ans.

Aujourd’hui, grâce à uned i v e r s i t é d e p r o j e t sd’habilitation économique, lacommunauté du BafokengRoyal détient des intérêts assezimportants dans Implats, lanouvelle mine de platineBafokeng Rasimone, et SA CoalMining (Mine de charbon), ainsique des intérêts dans lescompagnies de premier ordrefournissant des services detéléphonie mobile et assurance.

Les zimbabwéens partagentla même histoire que d’autrespeuples indigènes en Afriqueaustrale qui furent chassé de leurterre pour faire place aux colonsblancs.

Le Zimbabwe s’est embarquédans une politique afind’impliquer les indigèneszimbabwéens précédemmentdésavantagés dans les activitéséconomiques du pays dans le butde garantir le développement

A ce jour cinq projetscommunautaires, d’un capital deplus de US$100 million, ont étéinaugurés par Président RobertMugabe. Les gains d’une telleparticipation sont correctementjustifiés et utilisés dans des projetsqui profitent aux communautés.

La politique du gouvernementest que la direction et le personneldevraient acquérir un nombred’actions inclus dans les51 pourcent de conditiond’indigénisation, alors qu’environ10 pourcent de participaton dansles entreprises qualifiées devraientêtre alloués aux communautés.

L’argent s’accumulant dansles trusts d’une entreprisegrâce à ces intérêts est déjàutilisé pour la provisiond’infrastructure sociale etéconomique en accord avec lespriorités des communautésconcernées, telles que des écoleset autres institutions éduca-tionnelles; des bourseséducationnelles; un soutien auxhopitaux et cliniques locaux;l’entretien des routes, lestravaux d’hydrologie et lesinstallations hygiéniques.

“Cet accord souligne notreengagement pour une bonnecitoyenneté d’entreprise et établitla fondation pour la créationd’une compagnie zimbabwéenneviable d’exploitation de platinecapable d’attirer l’investissementnécessaire pour permettre defuturs bénéfices à nosactionnaires, le peuple duZimbabwe, nos employés et lacommunauté locale,” explique ledirecteur exécutif, TerenceGoodlace. r

équitable des communautésgrâce à la possession desressources du pays.

Par le biais de la Loi duZimbabwe sur l’Indigénisation etl’Habilitation Économique, votéen 2007 mais mise en vigueur àpartir de 2010, les entreprisesétrangères doivent vendreenviron 51 pourcent de leursintérêts aux zimbabwéensindigènes sur une période dequatre ans à partir de février2011.

Les objectifs annuelsd’indigénisation sont comme suit:• Année 1 – 26% de participation;• Année 2 – 36% de

participation;• Année 3 – 46% de

participation;• Année 4 – 51% de

participation.Diverses mesures ont été

institués pour garantir uneparticipation très variée d’unlarge éventail de zimbabwéensindigènes, y comprisl’introduction de gestion et detrusts pour employé actionnaireet de trusts pour communautéactionnaire.

Plus de 120 compagniesminières ont adhéré à la loi surl’indigénisation et 400 trustsd’employé actionnaire ont étéétablis comme moyens pour laparticipation des communautéslocales dans le capital desentreprises opérant sur leursterres, Zimbabwe Platinum(Zimplats), en majorité détenupar le groupe sud africain deplatine, Impala Platinum(Implats).

Revenu minier et développement économique

12 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

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LA SADC et d’autres organisa-tions nationales et interna-tionales ont signé un Plan deCoopération pour la Paix et laSécurité en République Démoc-ratique du Congo qui vise à ré-soudre le conflit dans la partie estdu pays.

Signé en février en Éthiopiepar la RDC, ses voisins dans laCommunauté Économique desPays des Grand Lacs (CEPGL) etla SADC, le plan offre des oppor-tunités à toutes les partiesprenantes pour s’engager à par-venir/travailler vers une paixdurable en RDC.

Le plan a été signé par 11 paysde l’Afrique de australe et orien-tale, avec tous les signatairespromettant de s’abstenir desoutenir les groupes de rebellescongolais. Cependant, aucunesdes diverses milices rebelles con-golaises n’étaient présentes lorsde la signature.

Les Nations Unies de sont en-gages à entreprendre une révi-sion stratégique de des forces demaintien de la paix, la Mission deStabilisation de l’ONU en RDC(MONUSCO).

L’ONU et l’Union Africainesotn des guarants de l’accord. r

Le Conseil de Sécuritéde l’ONU approuvelesforces d’interventionpour la RDC

Membres de la SADC ont promisdu personnel à déployer lorsquela mission commencera.

Il s’agit de l’Angola, Lesotho,Malawi, Île Maurice, Namibie,Afrique du Sud, Tanzanie,Zambie et Zimbabwe.

Mahoa a précisé que leMozambique, la Tanzanie et

l’Afrique du Sud ont promis desbataillons tandis que le Malawiet le Lesotho contribueront descompagnies. Le Zimbabwe s’estengagé à envoyer plusieursunités pour joindre les forces.

Il a indiqué qu’il était difficiled’estimer le coût de la mission enRDC "car nous ne connaissons

pas la durée de notre missionlà bas.

"La situation de sécuritéen RDC était l’unique point dediscussion durant un SommetExtraordinaire de la SADCtenu à Maputo en février.

S’adressant aux jour-nalistes après la session, leSecrétaire Général de laSADC, Tomaz Salomão,explique que le plan de

déploiement a été formulé et queles États Membres mettent destroupes à disposition.

“Il nous reste à attendrel’émission d’un mandat de l’ONUpour l’intervention militaire de laSADC qui ne doit pas être uneinvasion.”

Salomão reconnaît lacomplexité de la situation en RDC,où la SADC a décidé de déployerune force d’intervention neutredans une initiative jointe avec lesNations Unies.

En plus du mandat, il y ad’autre questions délicates sousdiscussion telles que la sécuritédes soldats qui seront stationnésdans la partie est de la RDC.

“On ne peut simplementsélectionner des soldats et lesenvoyer dans une régioninstable. Nous devons travaillersur les questions de logistique etde sécurité,” explique Salomão.Ces préparations incluent lesprocédures à suivre en cas dedécès de tous membres de laforce régionale.

La RDC a glissé dans lebouleversement politiquel’année dernière lorsque lesrebelles anti-gouvernements’identifiant sous le nomMouvement du 23 mars ontenvahi et assiégé la ville deGoma, causant le déplacementde la population et la perte devies et.

Les rebelles ont depuismenacé de marcher surKinshasa, capitale du vaste paysriche en minéraux.

La SADC a demandé lacessation des hostilités et exigéune résolution pacifique etdurable u conflit, disant qu’ilpeut être résolu par un dialoguecollectif. r

P A I X & S É C U R I T É

Signature d’un plan sur la paix et lasécurity pour la RDC

La Tanzanie dirigera les forces SADC d’intervention en RDC

LA RÉPUBLIQUE unie de laTanzanie commandera lecontingent militaire SADC enRépublique Démocratique duCongo, comme faisant partied’une force d’interventioninternationale dont ledéploiement fut approuvé par leConseil de Sécurité des NationsUnies en mars.

Le Chef d’état major desForces de Secours de la SADC,Brigadier Général MaaparankoeMahao a déclaré que neuf États

L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 13

LE CONSEIL de Sécurité desNations Unies a unanimementapprouvé une offensive inégaléepar " brigade d’intervention "avec pour mandat d’opérer àl’est de la RDC.

Cependant, bien que larésolution habilitante authorisela toute première unité d’attaquede 2500 soldats à les rebellesdans la région est riche enressource, avec ou sans troupesgouvernementales, sur "une baseexceptionnelle et sans créer unprécédent" pour les opérationsONU de maintien de la paix, ilinsiste sur une "stratégie précisede sortie" avant le délai d’un and’expiration.

L’unité spécia le seraintégrée à la Mission ONUde Stabilisation en RDC(MONUSCO). Son objectif estde contrer les "activités dedéstabilisation du Mouvementdu 23 mars et autres groupesarmés congolais et étrangersopérant dans la partie est duCongo," pour violations de la loihumanitaire internationale.Xinhua. r

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14 L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui, Avril 2013

É L E C T I O N S

La Constitution provisoireremplacera l’actuel Constitutionde Lancaster, qui fut négociée àLondres avant l’Indépendance eta été amendée 19 fois depuis1980.

La Constitution provisoirepropose plusieurs mesuresradicales, y compris le nombrede femmes en positions de prisede décision.

Le Parlement sera constituéde l’Assemblée Nationale et duSénat. L’Assemblée Nationalesera composée d’un total de 270membres, dont 210 MP élus parscrutin secret à partir des 210circonscriptions à candidatunique et 60 femmessupplémentaires élues parreprésentation proportionnelle –six de chacunes des 10 provincesadministratives du pays.

Le Sénat comprendra 80membres, six élus de chaqueprovince au moyen d’un systèmede représentation propor-tionnelle, basés sur les votes pourles candidats représentant lespartis politiques aux élections del’Assemblée Nationale etsélectionnés à partir des listes departi sur la base du système“zèbre” dans lequel “lescandidats hommes et femmessont inscrits alternativement,chaque liste ayant à sa tête unecandidate.”

Les observateurs électorauxde la SADC ont ratifié lereferendum sur la nouvelleConstitution du Zimbabwe,exhortant les zimbabwéens àdemeurer paisible avant letournant décisif des électionsgénérales plus tard dans l’année.

Dans une déclarationpréliminaire issue à la conclusiondu referendum, la Missiond’Observation Électorale de laSADC (SEOM) a applaudil’administration paisible etdisciplinée du referendum.

La SEOM a noté que malgréles inquiétudes concernant lesressources disponibles de laCEZ pour la préparation dureferendum, les contraintes de

LES ZIMBABWÉENS ont votéen grand nombre en faveurd’une nouvelle Constitutiondurant le referendum de mars,pavant la voie pour les électionsgénérales prévues plus tard dansl’année.

Selon les résultats publiés parla Commission Électorale duZimbabwe (ZEC), un total de3 316 082 de personnes ont votédurant le referendum tenu le 16mars.

De la totalité des votes, 3 079966 (93 pourcent) ont voté enfaveur de la Constitutionprovisoire, tandis que 179 469 ontvoté contre. Il y a eu 56 627 devotes rejetés.

Le scrutin était ouvert à tousles citoyens zimbabwéens agésde 18 ans et plus pouvantprésenter une identificationvalide, qu’ils soient ou noninscrits en tant qu’électeurs.

La participation desélecteurs étaient supérieure audernier referendum tenu en2000 et aux élections généralesde mars 2008 durant lesquels 1,3million et 2,5 million depersonnes respectivement ontvoté.

La Constitution provisoire,dont le développement futfacilité par une commissionparlementaire inter-parti, adepuis été officiellement publiéesous forme de Projet de LoiConstitutionnelle pour unepériode d’au moins 30 joursselon la loi.

Le Projet de Loi sera présentéà l’Assemblée le 7 mai pourdébat et approbation finale parau moins deux-tiers de lamajorité, et transmise ensuite auSénat pour approbation pardeux–tiers de la majorité, aprèsquoi il sera envoyé au Présidentpour signature.

L’annonce de la date desé l e c t i o n s h a r m o n i s é e sprésidentielles/parlementaires/locales est prévue juste après quela nouvelle Constitution soitratifiée. La durée du Parlementen cours se termine le 29 juin.

LE PREMIER tour des électionsde Madagascar a été repousséau 24 juillet au lieu de mai enraison de problèmes logistiques,explique la CommissionNationale Indépendante de laTransition (CENIT).

Le président de la CENITAtallah Beatrice déclare que lesecond tour, aura lieu, sinécessaire, en même temps queles élections parlementaires le 25septembre. Le tour décisif futinitialement fixé pour le 3 juilletalors que les élections législativesétaient prévues pour juillet àl’origine.

Les deux principaux rivauxpolitiques à Madagascar ontrésolu de ne pas se présenter auxélections présidentielles aumilieu de pression régionale etinternationale pour donner à lanation îlienne un nouveau départaprès quatre ans de criseconstitutionnelle.

Andry Rajoelina, Présidentde l’Autorité Transitionnelle,et l’ancien président MarcRavalomanana ont tous deuxdéclaré qu’ils ne se présenteraientpas aux élections. r

Élections présidentielle deMadagascar repoussées à juillet

temps pour l’éducation civiquedes électeurs, et des médiaspolarisées, les préparationsgénérales et les processusélectoraux furent menés demanière crédible.

“En général, la mission aobservé que le processus électorala été mené d’une manièrepaisible, transparent et sansproblème,” déclare l’HonorableBernard Membe.

“La Mission a observé que leprocessus de comptabilisation acommencé immédiatement aprèsla clôture des bureaux de vote. Leprocédé de comptabilisation a étémené selon la procédure.”

Membe, qui a dirigé lamission d’observation de laSADC, est Membre du Parlementde la République Unie de laTanzanie, et Ministre des AffairesÉtrangères et de la CoopérationInternationale.

La mission SADC a notéqu’au delà de l’adhésion généraleaux instruments juridiquesnationaux pertinent et desPrincipes et Directives de laSADC Gouvernant les ÉlectionsDémocratiques, certaines “desmeilleures pratiques et leçonsdémocratiques” furent observéesdans le referendum.

Celles-ci incluent la provisiond’assistance logistique etmatérielle adéquate par la CEZafin de garantir que tous lescitoyens en âge de voter puissentparticiper au referendum; uneprompte accréditation desobservateurs; la provision deplusieurs vagues de vote qui ontaccéléré le processus électoral;l’usage d’encre indélébile pouréviter les votes doubles; l’usaged’urnes transparentes; et l’état

X

Le Zimbabwe ratifie la constitution provisoire

d’alerte élevé de la Police de laRépublique du Zimbabwe pourfournir une sécurité adéquate.

La SEOM fut officiellementinaugurée à Harare le 10 mars etdéploya 78 observateurs dans les10 provinces du Zimbabwe. r

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Évènements avril - juin 2013

Avril15-17, Namibie Forum SADC sur la Transition de Diffusion Digitale

Les sociétés de diffusion de la SADC discuteront des activitésqui garantieraient que tous les pays membres soient prêtspour la transition de diffusion digitale

Mai6-8, Zambie Commission Technique SADC pour les Ressources

HydroliquesLa commission composée des experts techniques dugouvernement sur les eaux se réunissent une fois par an pourdiscuter de la gestion des ressources hydroliques dans larégion, soumettant le rapport à la Commission des Ministresdes Eaux de la SADC.

8-10, Afrique du Sud Forum Mondial Économique sur l’Afrique 2013Le thème pour le forum de cette année est “Tenir la Promesseà l’Afrique.” Seront présents à cette réunion diversesentreprises régionales et globales, des dirigeants degouvernement et de la société civile pour approfondir leprogramme d’intégration de l’Afrique et renouvelerl’engagement vers une croissance et développement durable.

9-10, Zimbabwe Atelier Régional Consultatif sur la révision ‘à mi-terme du RISDPCet atelier de deux jours permettra aux chercheurs desinstitutions de la région de contribuer directement auprocessus de révision du RISDP.

14-16, Lesotho Ministres de l’Énergie de la SADC Ministres de l’Énergie de la SADC se réuniront pour discuterde la situation de l’énergie dans la région, et des déficitsprédominants d’électricité. La réunion sera précédée d’uneréunion préparatoire des officiels supérieurs.

15-17, Afrique du Sud Les Femmes en Entreprenariat, Infrastructure etDéveloppement de l’Énergie Durable La conférence vise à réviser les progrès globaux dansl’exécution des objectifs depuis l’appellation: 2012, AnnéeInternationale de l’Énergie Durable. Les délégués évaluerontl’infrastructure disponible et les opportunités d’énergiedurable, et les impacts sur le développement social etéconomique des communautés.

19-27, Ethiopie 21ième Sommet de l’Union AfricaineCoïncidant avec le 50ième anniversaire de l’OUA, lesdirigeants africains discuteront des moyens d’intensifierl’intégration et avancer le développement. Le thème pour lejubilé est “Pan-Africanisme et Renaissance Africaine”.L’Organisation de l’Unité Africaine fut établie le 25 mai 1963avec pour programme politique de libérer le continent de laloi coloniale et de l’apartheid. Après y avoir réussi, elle futtransformée en Union Africaine en 2002 afin de poursuivrel’unité et le développement.

20-24, Lesotho Ministres SADC Responsables des Télécommunications,Postales et TIC Les ministres de la SADC discuteront de l’infrastructure destélécommunications dans la région et des projets poursoutenir les autres secteurs y compris le tourisme, lecommerce et l’industrie.

27-31, Angola Ministres des Eaux de la SADCLes Ministres de la SADC responsables des ressourceshydroliques se réuniront à Luanda afin de discuter le statutdes eaux dans la région, et les progrès vers l’exécution duPlan Régional d’action Stratégique sur le développement etla gestion intégrée des ressources hydroliques.

JuinÀ confirmer, Sommet pour l’investissement de l’Infrastructure SADC Mozambique La conférence cherchera à attirer les investisseurs potentiels

pour le programme de développement de l’infrastructurerégionale de la SADC, et sera suivie d’expositions itinérantesen Asie, Europe et les États Unis.

L’AFRIQUE AUSTRALE Aujourd’hui 15

É V È N E M E N T S

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issance pour le Développement

SADC Aujourd'hui Vol 15 No 2 Avril 2013

SADC AUJOURD'HUI est produit en tant que source de référence

des activités et opportunités dans la Communauté de Développement de l'Afrique Australe, et en tant

que guide à l'attention des reponsables politiques à tous les niveaux du gouvernement national et régional.

Communauté pour le Développement de l'Afrique AustraleSADC Secretariat, SADC House, Private Bag 0095,

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SADC AUJOURD'HUI est publié six fois par an par le Centre de Documentation et deRecherche de l'Afrique Australe (SARDC) pour le Secrétariat de la SADC à Gaborone,

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RÉDACTEURMunetsi Madakufamba

COMITE DE RÉDACTIONJoseph Ngwawi, Kizito Sikuka, Egline Tauya, Admire Ndhlovu,

Phyllis Johnson, Patience Ziramba, Teclar Mungwari, Wanjiku Ngugi, Nobuhle Sithole.

CONSEILLER À LA RÉDACTION

TRADUCTIONMarie-Laure EDOM

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Un avenir partagé au sein d'une communauté régionale

“IL EST temps pour l’Afrique de prendre sa placelégitime dans les affaires globales. Il est temps demettre fin à la marginalisation de l’Afrique. Nousfaisons appel au reste du monde de travailler avecnous en tant que partenaires.” L’ancien présidentsud africain, Thabo Mbeki dans son discours lors dela dissolution de l’OUA et l’inauguration de l’UnionAfricaine, 9 juillet 2002 à Durban, Afrique du Sud.

JOURS FÉRIÉS DANS LA SADC POUR LA PÉRIODE

Avril-Mai 2013

1 avril Lundi de Pâques Botswana, Lesotho, Madagascar, Malawi, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe4 avril Journée de la Paix et de Angola la Réconciliation 7 avril Journée Sheikh Abeid Karume Tanzanie

Journée de la Femme Mozambique8 avril Jour Férié Mozambique11 avril Ougadi Île Maurice18 avril Journée de l’Indépendence Zimbabwe19 avril Anniversaire du Roi Swaziland25 avril Journée du Drapeau National Swaziland26 avril Journée de l’Union Tanzanie27 avril Journée de la Liberté Afrique du Sud30 avril Journée de la Jeunesse RDC

1 mai Journée des Ouvriers Lesotho, Zambie Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Tanzanie, Zimbabwe Journée du Travail Angola, Botswana, Malawi, Madagascar, RDC, Île Maurice, Les Seychelles, Swaziland4 mai Journée Cassinga Namibie9 mai Journée de l’Ascension Botswana, Lesotho, Madagascar, Namibie, Swaziland14 mai Journée Kamuzu Day Malawi17 mai Journée de la Libération RDC19 mai Dimanche Whit Madagascar20 mai Lundi Whit Madagscar25 mai Journée de l’Afrique Angola, Lesotho, Namibie, Zimbabwe Journée de la Libéralisation Zambie de l’Afrique

ont du prendre les armes pour libérer leurpays. Les pères fondateurs de l’OUA y comprisl’hôte, l’Empereur Haile Sélassié Ierd’Éthiopie, et les présidents fondateurs duGhana et Tanganyika, Osagyefo KwameNkrumah et Mwalimu Julius Nyerere,étaient les partisans dirigeants duPanafricanisme dans la dernière moitiédu 20ième siécle. Sélassié Ier fut lepremier président de l’OUA de mai 1963 àjuillet 1964, suivi de Gamal Abdel Nasserd’Égypte (juillet 1964-octobre 1965) etNkrumah (octobre 1965-février 1966). L’Afrique du Sud devint la 53ime nationà se joindre à l’OUA après avoir vaincul’apartheid et élu un nouveaugouvernement démocratique en 1994,laissant uniquement le Sahara Ouest encorecolonisé par le Maroc. Le Maroc s’est séparéde l’OUA dans une dispute à propos duSahara Ouest. L’OUA fut officiellement dissoute le 9juillet 2002 par son dernier président,l’ancien président sud africain, ThaboMbeki, et remplacée par l’Union Africaine. À l’époque de sa dissolution, 53 des 54états africains étaient membres de l’OUA. Pour commémorer 50 ans depuis lafondation de l’OUA, divers évènement onété organisés par la Commission de l’UA. Ceux-ci incluent l’allumage symboliquedes torches par tous les états membres. Lestorches symbolisent le désir de l’Afriqued’inverser l’image négative actuelle dedésespoir “dans le narratif réeld’opportunité et potentiel.” “Ces torches sont également le symbolede notre volonté collective de raviverl’avenir de l’Afrique,” ajoute la présidentede la Commission de l’UA, NkosazanaDlamini-Zuma. r

IL Y a cinquante ans les dirigeants de 32pays africains indépendants ont instaurél’Organisation de l’Unité Africaine le 25 mai1963 à Addis Ababa, Éthiopie. La vision des pères fondateurs de OUAétait d’accélérer la libération politique desnations du continent africain encore sous lejoug colonial, un but qu’ils sont parvenus àaccomplir plus de 30 plus tard avec la fin del’apartheid en 1994. Ils se sont également engagé àpromouvoir l’unité et la cohésion parmi lesétats africains nouvellement indépendantstout en avançant leur développementéconomique. Le raisonnement des pères fondateursétait que la promotion de l’unité,l’intégration et la solidarité parmi les étatsafricains était cruciale pour garantir l’aveniréconomique et politique à long terme ducontinent. C’est dans cet objectif que l’OUAfut reconstituée en tant qu’Union Africaineen 2002. Aujourd’hui, la création de l’OUA estcélébrée et commémorée tous les ans le 25mai en tant que Journée de l’Afrique ,quelque soit l’endroit où ils se trouvent ouleur situations, les africains célèbrent lalibération du continent et le rêve de l’unitéafricaine. Les trois états de l’Afrique australeétaient parmi les membres fondateurs del’OUA – République Démocratique duCongo (appelée à l‘époque CongoLéopoldville), Madagascar, Tanganyika etZanzibar. Les deux derniers pays se sontunis l’année suivante pour former laRépublique Unie de la Tanzanie. Les nouveaux états indépendants furentconfrontés à des tâches formidables tellesque de développer leurs économies ettransformer leurs sociétés tout en restantlourdement endettés envers les entités del’ouest notamment la Banque Mondiale etFond Monétaire International. L’OUA joua un rôle essentiel dansl’éradication du colonialisme et de la loiminoritaire en Afrique. Une Commission de Libération del’OUA fut établie et accueillie dans lacapital tanzanienne, Dar es Salaam, pourfournir l’assistance matériel auxmouvements d’indépendance, enparticulier ceux de l’Afrique australe qui

50 ans aprèsVision africaine pour ledéveloppement et la prospérité

Une opportunité pourl’Afrique - Mbeki

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