S1 Decouverte Prendre La Parole en Public Notes de Cours 2013-2014x

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  • Cendrine Le Locat Chef de projet Humanits et sciences sociales [email protected] Tl. : 02 29 00 10 80 / 06 45 61 37 06

    Prendre la parole en public Notes de cours Formation dingnieur - 1re anne Projet Dcouverte Semestre 1 Anne scolaire 2013-2014

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    Sommaire

    1. QUELQUES GRANDS PRINCIPES DE LA COMMUNICATION...................... 2 1.1 LHUMAIN EST UN ICEBERG : LA COMMUNICATION SADRESSE DABORD AUX AFFECTS2 1.2 LE MESSAGE EMIS NEST PAS LE MESSAGE REU.................................................... 2 1.3 NOS MODES DE PERCEPTION................................................................................. 3 1.4 93% DE CE QUE NOUS DISONS PASSE PAR LA COMMUNICATION NON-VERBALE.......... 3 1.5 LES REGISTRES DEXPRESSION ............................................................................. 4 1.6 POUR ETRE PERSUASIF......................................................................................... 4

    2. LES 4 COMPOSANTES DE LART ORATOIRE .............................................. 5 2.1 LE MENTAL .......................................................................................................... 5 2.2 LE VOCAL............................................................................................................ 6 2.3 LE VISUEL ........................................................................................................... 6 2.3.1 Un outil : OARRS ............................................................................................. 7 2.4 LE VERBAL .......................................................................................................... 8

    3. PREPAREZ VOTRE INTERVENTION .............................................................. 9 3.1 LES QUESTIONS A VOUS POSER............................................................................. 9 3.1.1 Quel est votre objectif ? ................................................................................... 9 3.1.2 Quelle est votre cible de communication ?..................................................... 10 3.2 UN OUTIL : LE QQOQCCP POUR NOUBLIER AUCUN ASPECT DU SUJET ................. 11 3.3 LE PLAN ............................................................................................................ 11 3.4 LINTRODUCTION................................................................................................ 11 3.5 LA CONCLUSION ................................................................................................ 12 3.6 LE DEVELOPPEMENT DE LEXPOSE ...................................................................... 12

    4. LES GRANDS TYPES DATTITUDES DU PUBLIC ....................................... 13

    5. LES AIDES VISUELLES................................................................................. 13 5.1 LES PRINCIPALES AIDES VISUELLES..................................................................... 13 5.2 LA REALISATION DU DIAPORAMA ......................................................................... 14 5.3 LUTILISATION DU DIAPORAMA ............................................................................ 14

    6. EN RESUME, 10 CONSEILS POUR AGIR..................................................... 15

    ANNEXE 1 : LARTICULATION .............................................................................. 16

    ANNEXE 2 : LE DEBIT DE VOIX............................................................................. 17

    ANNEXE 3 : LINTONATION ET LE RYTHME........................................................ 18

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    1. QUELQUES GRANDS PRINCIPES DE LA COMMUNICATION

    1.1 LHUMAIN EST UN ICEBERG : LA COMMUNICATION SADRESSE DABORD AUX AFFECTS

    1.2 LE MESSAGE EMIS NEST PAS LE MESSAGE REU

    Ce que j'ai dire 100% Ce que je pense dire 90% Ce que je sais dire 80% Ce que je dis effectivement 70%

    Ce quil entend 60% Ce quil coute 50% Ce qu'il comprend effectivement 0% Ce qu'il admet 30% Ce qu'il retient 20% Ce qu'il dira ou rptera 0%

    Limportant nest pas ce qui est dit mais ce qui est peru.

    Rationnel

    Affects

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    1.3 NOS MODES DE PERCEPTION

    Nous percevons par : Le got 1% Le toucher 1,5% Lodorat 3,5% Louie 11% La vue 83%

    Nous retenons de ce que nous : Lisons 10% Entendons 20% Voyons 30% Disons 80% Disons en faisant quelque chose 90%

    1.4 93% DE CE QUE NOUS DISONS PASSE PAR LA COMMUNICATION NON-VERBALE

    L'acceptation de notre ide n'est due qu' 7% au choix du mot lui-mme (cest--dire au verbal) Les gestes et mimiques sont dtenteurs de la majeure partie de l'impact = 55% Les intonations, le rythme, le dbit de la voix = 38%

    Source : Albert Mehrabian, professeur mrite de psychologie lUniversit de Los Angeles (UCLA, 1972)

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    1.5 LES REGISTRES DEXPRESSION

    1.6 POUR ETRE PERSUASIF

    Charisme = crer du lien et le maintenir

    Proximit Physique, vocabulaire, posture

    Apparence agrable Sobrit

    Estime du public Considration positive

    Srnit Donne confiance (car a confiance en soi), humour

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    2. LES 4 COMPOSANTES DE LART ORATOIRE 2.1 LE MENTAL

    Je rpte mon discours devant un miroir ou un auditoire amical afin de prendre conscience de mon apparence physique et de ma gestuelle.

    Je menregistre : cela permet de rentendre ma voix et de la travailler dans le ton, le dbit

    Je pratiquer rgulirement des exercices darticulation, surtout si jai un dbit de voix trop rapide. Seul le temps et la persvrance modifieront ma faon de parler.

    Jutilise des techniques de relaxation afin de grer mon trac (respiration ventrale, visualisation positive)

    Jutilise des notes (fiches, mode commentaires du diaporama)

    Pour prparer une fiche bristol (75 x 125 ou 100 x 150 ou 148 x 210), crire : . Uniquement au recto . Peu de mots par fiche, mais beaucoup de fiches si ncessaire

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    2.2 LE VOCAL

    Je veille au timbre de ma voix et son volume

    Je varie le dbit, le rythme et les intonations en fonction de : - limportance de ce que je dis - du type de message vhicul

    Jutilise les silences pour crer des respirations et faciliter la comprhension du message (mme au milieu dune phrase)

    Jarticule

    Donnez vie votre message et rptez ce qui est important

    Plus ce que je dis est important et plus je ralentis en baissant le ton.

    A linverse, les exemples, anecdotes et illustrations doivent tre prsentes sur un rythme soutenu.

    Les instants de silence paraissent toujours beaucoup plus longs lorateur quaux spectateurs.

    2.3 LE VISUEL

    Le regard Regardez vos interlocuteurs Le seul regard expressif est celui qui sadresse une personne en particulier. Vous dlimiterez pralablement le champ en reprant des individus placs aux angles de la salle

    Dans le cas dun texte lu, vous regarderez vos interlocuteurs en une seule fois, pendant les fins de phrases (de 5 10 mots selon vos possibilits) ; puis vous redescendrez dans votre texte, sans prcipiter la reprise.

    Les gestes OUI : hauts, volontaires, extravertis, ouverts et ronds, prcis et complets NON : bas, parasites (auto-contact, objet), barrires, rptitifs

    Il suffit de positionner vos bras pour les rendre libres ; ils sanimeront naturellement.

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    Les gestes sont l pour faciliter limagination des spectateurs en situant les ides ou les images dans lespace.

    Les mimiques

    Le sourire Combien de personnes se disent ravies dtre l avec une tte de six pieds de long

    La posture Librez le corps pour librer lesprit ! Plus vous tes stress et plus vous vous repliez sur vous-mme, et plus vous vous repliez, moins bien vous respirez et plus vous tes stress !

    La distance

    Le look

    sont autant de points dterminants soigner

    2.3.1 Un outil : OARRS

    Avant de prendre la parole, pensez :

    OUVRIR votre gestuelle faire des gestes, ne pas avoir dauto-contact AVANCER vers votre public mme de quelques centimtres REGARDER pour crer le contact RESPIRER SOURIRE votre humanit en plus

    Un mauvais orateur ferait exactement linverse

    Noubliez pas que le premier contact : est CAPITAL ; est UNIQUE ; exige la PERFECTION.

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    2.4 LE VERBAL

    Adaptez votre langage lauditoire

    Employez une expression concrte et prcise Attention aux termes gnralisant, globalisant

    Utilisez des phrases courtes et simples : sujet + verbe + complment (entre 15 et 20 mots par phrases)

    Choisissez des tournures de phrases actives, des verbes daction, des mots positifs

    Impliquez-vous ! Dites je - Impliquez l'auditoire ! Dites vous et nous Le ON est bannir

    tablissez un quilibre entre la prvisibilit et limprvisibilit du message

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    3. PREPAREZ VOTRE INTERVENTION 3.1 LES QUESTIONS A VOUS POSER

    3.1.1 Quel est votre objectif ?

    Ou simplement Renforcer mon autorit ? Faire rire ? Impressionner ? Avoir lair intelligent ?

    Lobjectif dinformation peut tre considr comme insuffisant (sauf pour les journalistes !)

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    3.1.2 Quelle est votre cible de communication ?

    Nous pourrions allonger indfiniment la liste des questions se poser sur nos interlocuteurs (destinataires) :

    Quelle est la qualit des personnes prsentes ? quelle catgorie socioprofessionnelle appartiennent-ils ? Quelle est leur culture ? Quest-ce qui leur plat / dplat ? Quels sont leurs tabous ? Quels sont les

    termes bannir ? Quels sont leurs a priori ? Combien sont-ils ? Quattendent-ils ? Quelles sont leurs priorits ? Quels sont leurs besoins ? Quel est lhistorique de vos relations avec eux ? Quel est leur pouvoir (de dcision, dinfluence) ? Quel est leur niveau de connaissance du sujet ? Que vont-ils gagner vous suivre ? Quelles pourraient tre leurs

    objections ?...

    Mieux vous connaitrez vos destinataires, mieux vous arriverez les convaincre !

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    3.2 UN OUTIL : LE QQOQCCP POUR NOUBLIER AUCUN ASPECT DU SUJET

    Qui ? Quoi ? O ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?

    Cette formule reprend les questions cls proposes par Quintilien, rhteur et pdagogue latin du 1er sicle apr. J.-C. Elle permet de cerner la totalit dun sujet.

    3.3 LE PLAN

    Il faut avoir un plan prcis et crit, mme si on improvise mme si on ne lit pas son texte

    Chacun des paragraphes sera pralablement cot en temps (cest le seul moyen de matriser une improvisation !)

    3.4 LINTRODUCTION

    Laccroche Objectif : donner envie dcouter la suite Vous pouvez par exemple :

    Citer une statistique Raconter une histoire ou citer un cas

    Elle ne simprovise jamais !

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    Elle doit tre claire ! SIMPLE ! Elle doit donc tre intgralement crite

    Ensuite, se prsenter Expliciter son intention Annoncer son plan dintervention

    Si possible, le laisser affich le temps de lexpos oral

    3.5 LA CONCLUSION

    Elle doit tomber brutalement Donner explicitement mon objectif initial Rappeler le plan Faire une synthse et ouvrir (aux questions, laction) Ou mieux Raconter une anecdote courte Proposer une citation lever les dbats en apportant une note motive Rappeler ce que chacun aurait gagner en faisant ce que vous proposez

    Remercier les gens la fin de lintervention

    Ce quil ne faut pas faire : Improviser Dire que le temps vous manque Expliquer comment vous auriez pu traiter le problme diffremment Parler dun autre sujet que vous jugez intressant Retraiter le sujet

    3.6 LE DEVELOPPEMENT DE LEXPOSE

    Apprendre quelque chose mon auditoire Dmontrer ce que je dis et expliquer mettre des messages courts, simples, ars, vivants (exemples, anecdotes) Utiliser des mots connus de tous ou expliquer tre sr de ce que jannonce Faire des transitions explicites entre les diffrentes parties

    Exemples de transitions : A prsent, nous allons parler de Comme nous lavons vu,

    Un pralable : connatre parfaitement le contenu

    Deux vidences : suivre son plan et respecter le timing

    Connatre et citer ses SOURCES !

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    Ce quil ne faut pas faire : Promettre sans cesse de traiter un point plus tard Dire que le temps imparti ne permet pas de traiter le sujet Revenir une partie traite Sexcuser tout le temps Se rfrer souvent quelquun prsent ou absent Improviser en dehors de ce qui a t prpar Sortir du sujet parce quon vient davoir une ide neuve

    4. LES GRANDS TYPES DATTITUDES DU PUBLIC

    Lacceptation Lindiffrence Le scepticisme Lobjection La reformulation

    5. LES AIDES VISUELLES

    5.1 LES PRINCIPALES AIDES VISUELLES

    Le transparent ou le diaporama - Avantages : gain de temps, lisibilit-clart, superpositions possibles - Inconvnients : manipulation (temps morts), risque de se couper de son auditoire

    Le paper-board ou le tableau - Avantages : pas de prparation, dynamique (pdagogique), favorise la prise de notes - Inconvnients : lisibilit, prend du temps, lintervenant tourne le dos

    Le poster ou laffiche

    La vido ou lextrait audio

    Lchantillon, la dmonstration ou la manipulation

    Les documents divers distribuer

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    5.2 LA REALISATION DU DIAPORAMA

    Seul lessentiel doit tre mis en valeur

    Auteur (institution, logo), date et signature Un titre sur chaque transparent : favorise la mmorisation Essayez, autant que possible, davoir une ide maximum par transparent Peu de textes (25 30 mots max.) crits en gros caractres avec une police

    btons de type Arial (vitez les polices empattement) Des schmas, des dessins, des tableaux : plus explicites que des phrases Appliquez la charte graphique lorsquil y en a une, sinon faites attention au

    choix des couleurs et la mise en page

    5.3 LUTILISATION DU DIAPORAMA

    Pour avoir une aide visuelle et non une gne visuelle, les transparents doivent tre un support nos propos et non un substitut

    vitez de lire les transparents pour garder lattention de lauditoire : lisez une phrase et commentez-la

    Gardez votre regard tourn vers lauditoire et non vers les transparents Essayez davoir un transparent pour 5 minutes de discours Utilisez les animations du diaporama bon escient

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    6. EN RESUME, 10 CONSEILS POUR AGIR

    1. Je prends contact avec lauditoire par une anecdote, un exemple ou une expression choc

    2. Je regarde tout le monde

    3. Je fais une introduction rapide, jinscris le plan au tableau (ou je le dicte) et je fixe les rgles du jeu

    4. Je donne du relief mon expos en variant le dbit et le ton de ma voix, le rythme, ma stature et mes gestes

    5. Je respecte des moments de silence

    6. Jutilise un vocabulaire et une expression adapts lauditoire

    7. Je trouve le plus dexemples et dillustrations pratiques possibles

    8. Je montre un visage dtendu

    9. Jaccepte mes mouvements spontans, mais je sais quun geste commenc doit tre achev

    10. Je suis attentif aux ractions des personnes et je les invite poser des questions

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    Annexes

    ANNEXE 1 : LARTICULATION Afin dacqurir une bonne articulation, rpter, en exagrant le plus possible les mouvements de la bouche, lentement dabord puis de plus en plus vite, quelques-unes une des phrases suivantes :

    - Les chaussettes de larchiduchesse sont sches et archisches. - Si six scies scient six citrouilles, six cent scies scieront six cent

    citrouilles. - Ton th ta-t-il t ta toux ? Mon th ne ma rien t du tout. - Chasseurs qui chassez, sachez chasser sans chien. - Cette taxe fixe excessive, exclusivement voue au luxe et lexquis,

    est fixe exprs Aix par le fisc. - Jexige lascension de lescalier sans essoufflement exagr. - Franoise froisse fbrilement une feuille de frne. - Trois grands gros rats dureront rarement. - S tant sch sagement, ce sens chasseur se chausse sagement. - Georges et jean jouent gentiment au juke-box. - Qua bu lne au lac ? Lne au lac a bu leau. - Sous larbre vos laitues naissent-elles ? Non, mais l mes navets

    naissent. - Alerte ! Arlette allaite. - Je veux et jexige dexquises excuses. - Est-ce seize chaises sches ou seize sches chaises ? - Quatre trs gros crapauds crient dans quatre trs gros trous creux. - Cette chanson si chre se susurre ce soir sans cesse. - Un gnreux djeuner rgnrerait des gnraux dgnrs. - Le dindon dodu se dandine avec ddain tandis que les dindonneaux

    indociles dtalent dans les dahlias. - Conjuguer ; il fait frais, je fais un feu de bches.

    Daprs Colette Bizouard, Invitation lexpression orale, Paris : ESF, 1981.

    - Pauvre petit paquet postal pas parti pour Papeete. - Dis-moi : gros gras grain dorge, quand te d-gros-gras-grand-grain-

    dorgeras-tu ? Je me d-gros-gras-grain-dorgerai quand tous les gros grands grains dorge se seront d-gros-gras-grands-grains-dorgs.

    - Dinon dina, dit-on, du dos dodu dun dindon. - Qui cru croquer une crevette crue croqua une crevette croquante. - Tonton tu tenrhumes trop tout le temps. Tu tousses tout le temps.

    Pourquoi tu tousses tant ?

    Daprs Lionnel Bellanger, Lexpression orale, Paris : EFS, 1992

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    ANNEXE 2 : LE DEBIT DE VOIX Le texte ci-dessous comprend environ 95 mots. Un dbit de voix pos permet de le lire en 30/35 secondes.

    Si vous mettez moins de temps pour le lire, entranez-vous jusqu arriver au temps demand.

    Pour bien parler en public, nous avons intrt rduire notre dbit de voix. Le dbit moyen dune conversation est denviron 200 mots minutes. Une voix bien pose, avec des intonations varies, amne une sensation de calme et de dtente au sein de notre auditoire.

    Une faon trs simple de diminuer notre dbit de voix est de bien articuler. Nous gagnons en clart.

    Un autre moyen est de penser ce que nous disons en mme temps que nous sommes en train de le dire lauditoire : nous sommes automatiquement obligs de rduire notre dbit.

    On conseille entre 150 et 200 mots la minute. moins de 120 mots la minute, laudience dcroche.

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    ANNEXE 3 : LINTONATION ET LE RYTHME Lintonation et le rythme sont deux facteurs qui vous permettront de soutenir lattention de votre auditoire. En effet, un expos fait sur un ton monocorde et mal rythm provoquera rapidement lennui, si ce nest lendormissement !

    Plus lexpos est long et plus on devra grer ces deux facteurs de faon , dune part conserver lattention de lauditoire jusqu la fin et, dautre part, terminer son expos dans de bonnes conditions physiques.

    Un expos doit tre ponctu de silences qui rompent la monotonie et invitent lauditoire se recentrer sur son coute. La dure du silence lui confre un sens particulier : court, il est de simple respiration mais, plus sa dure sallonge, plus il invite lauditoire au questionnement. Le silence souligne limportance de ce qui a t dit ou de ce qui va tre dit.

    Certaines phrases ou mots peuvent tre rpts (martels) pour en marquer limportance.

    On doit sobliger monter ou baisser le ton pour moduler la prsentation. Cette modulation peut suivre le plan (on hausse le ton pour introduire une nouvelle ide) ou bien tre utilise lors dune synthse ou au contraire lors dune argumentation.

    Dans tous les cas il faut baisser le ton quand le volume sonore de la salle augmente et ne pas hsiter changer ton et rythme lorsque lon sent une dissipation dans lattention de lauditoire.

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    Entranez-vous sur ce pome en adoptant des tons diffrents : - ton neutre - ton journalistique - ton parental - ton rapide - ton lent

    Demain ds laube

    Demain ds laube, lheure o blanchit la campagne Je partirai. Vois-tu, je sais que tu mattends Jirai par la fort, jirai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    Je marcherai les yeux fixs sur mes penses. Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit Seul, inconnu, le dos courb, les mains croises, Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit

    Je ne regarderai ni lor du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand jarriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyre en fleur.

    Victor Hugo

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    Technople Brest-Iroise CS 83818 29238 Brest Cedex 3 France +33 (0)2 29 00 11 11 www.telecom-bretagne.eu