S 17f - POUR LUI, MERCI DE VOTRE DON CONTRE LA FAIM (French)

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N° 65 - DECEMBRE 2009 JANVIER FÉVRIER 2010 - REVUE TRIMESTRIELLE - ISSN 1265-3322 0,76 Euro (5 F) POUR LUI, MERCI DE VOTRE DON CONTRE LA FAIM

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Sauvons Muma de la faim. Muma, c’est l’enfant de la couverture de ce journal. Muma est en danger. Muma lutte pour survivre. Muma a besoin de notre secours tout de suite. C’est l’honneur de chaque donateur de tout faire avec SOLIDARITES pour sauver Muma en lui apportant dès maintenant une aide alimentaire d’urgence, puis un soutien agricole en outils et semences, à sa famille comme aux autres petits paysans de son village. Car, pour leur malheur, tout s’est ligué contre eux : la crise alimentaire, la crise économique mondiale et le réchauffement climatique. Comme beaucoup d’autres, Muma ne fait plus qu’un maigre repas par jour et parfois il jeûne quand il n’y a rien. En cette période de fêtes, vous ne pourrez pas faire de plus beau cadeau à Muma que celui de votre don que SOLIDARITES transformera en repas. Merci. P.-S. : Au nom de tous les humanitaires de SOLIDARITES, je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année, pour vous et ceux qui vous sont proches. Alain Boinet Directeur Général, Fondateur

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N°65

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Alain BoinetDirecteur Général, Fondateur

Sauvons Muma de la faimMuma, c’est l’enfant de la couverture de cejournal. Muma est en danger. Muma luttepour survivre. Muma a besoin de notresecours tout de suite.

C’est l’honneur de chaque donateur de toutfaire avec SOLIDARITES pour sauver Muma enlui apportant dès maintenant une aide ali-mentaire d’urgence, puis un soutien agricoleen outils et semences, à sa famille commeaux autres petits paysans de son village.

Car, pour leur malheur, tout s’est ligué contreeux : la crise alimentaire, la crise économiquemondiale et le réchauffement climatique.Comme beaucoup d’autres, Muma ne fait plusqu’un maigre repas par jour et parfois il jeûnequand il n’y a rien.

En cette période de fêtes, vous ne pourrez pasfaire de plus beau cadeau à Muma que celuide votre don que SOLIDARITES transformeraen repas. Merci.

P.-S. : Au nom de tous les humanitaires deSOLIDARITES, je vous souhaite de très bonnesfêtes de fin d’année, pour vous et ceux quivous sont proches.

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Association humanitaire selon la loi de 1901.

50 rue Klock 92110 Clichy-la-Garenne.Téléphone : 01 80 21 05 05

Site Internet : www.solidarites.orgDirecteur de la publication : Alain Boinet

Coordinateur : Pierre BrunetRédactrice : Constance DecordeConception graphique : Belenos

Imprimeur : Print Ouest

Tirage : 44 500 exemplaires.N° commission paritaire : 0910 H 87781

EDITORIALAFGHANISTAN A Kaboul, aux côtés des plus démunis

DOSSIER SPÉCIAL :SOLIDARITES SUR TOUS LESFRONTS DE LA FAIM:

LES CAUSES DE LA FAIMQUAND L’URGENCE EST LE SEUL MODE DE VIE…BRISER L’ENGRENAGE DE LA FAIM

CRISE ALIMENTAIRE ET SECHERESSE AU KENYA: QUAND LE MANQUE D’EAUNOURRIT LA FAIMJUSTINE OU LE MIRACLE DU POTAGER EN SAC…

URGENCES CLIMATIQUESLe réchauffement de la planète, prochaineurgence humanitaire?

UNE LEGION D’HONNEURPOUR NOTRE SOLIDARITEINFOSVOS MESSAGES DE SOUTIENDU NOUVEAU SUR LE WEBVOTRE SOUTIEN REGULIERPhoto couverture : AFP

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Dans certainsquartiers de

Kaboul, plus précisé-ment dans le district7, situé en pente, ilest impossible deconstruire desforages, l ’eau estdonc distribuée parcamion-citerne, etvendue à prix d’or.Dans le quartier deBagrami, c’est diffé-rent : l ’eau de lanappe phréatiqueest salée, et leshabitants, le plussouvent les enfants,doivent se rendre auseul point d’eaupotable, éloigné, cequi leur prend jus-qu'à deux heures parjour. Mais certainesfamilles doivent se résoudre à boire de l’eaunon potable, ce qui entraîne la mort d’enfantsen bas âge, comme dans la famille deQandigul Nassiri, où un enfant est déjà mortde diarrhées. Pour prévenir de tels drames,SOLIDARITES met en œuvre, en partenariatavec la Commission Européenne (DG ECHO),un programme d’accès à l’eau potable et àl’assainissement, notamment en construisantdes forages équipés de pompes à main quiseront terminés avant les grands froids de

l’hiver ;nos équipesassainissent aussila zone en réhabi-litant et en drai-nant la route principale, enconstruisant deslatrines, et enmettant en placedes points de col-

lecte de déchets. Parallèlement, la formationd’un comité d’eau et d’assainissement encharge de collecter l’argent nécessaire àl’entretien du réseau d’eau pérennisera le pro-jet dans la communauté. Enfin, chaquefamille suivra deux séances de sensibilisationaux maladies hydriques. Oubliés, démunis,éprouvés, les Afghans ont besoin de nous.* Source : rapport 2008 du « Joint MonitoringProgramme (JMP) for Water Supply and sanitation »de l’OMS et de l’UNICEF

Oubliés, démunis, les Afghans ont besoin de nous

AFGHANISTAN

A Kaboul, aux côtés des plus démunis

Dans ce pays victime de la violence, de mauvaise gouvernance, les populations innocentes sont les premières à souffrir : en Afghanistan, le taux de mortalitéinfantile est le plus important aumonde, et 78 %* de la populationn'a pas accès à de l'eau potable

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On compte 1,02 milliard de per-sonnes 1 souffrant de la faim

dans le monde, (une personne sur six), chiffre qui a augmenté de105 millions en 2009, en grandepartie en raison de la crise écono-mique, et qui va probablementcontinuer à augmenter, notam-ment en raison du réchauffementclimatique (voir article page 10) etde son impact sur les rendementsagricoles. En Afrique, en Asie et enAmérique latine, ces rendementspourraient régresser de 20 à 40 %si des mesures ne sont pas prises.Or la production agricole devraprogresser de 70 % d'ici à 2050 2

pour nourrir les 2,3 milliards d'in-dividus qui viendront gonfler lesrangs de la population mondiale… Cette crise alimentaire mondiale estnée d’une conjonction d’élémentsconjoncturels et structurels :• Le différentiel entre production et demandede produits agricoles, lié d’une part à lahausse de la population mondiale (environ1,2 % par an) mais aussi au changement derégime alimentaire (avec plus de protéine ani-male) dû à l ’augmentation des classesmoyennes (en Chine et en Inde notamment).• La diminution des terres arables sous l’effetde l’urbanisation, le processus de désertifica-tion, les dégâts commis par l’érosion des sols.• La multiplication des phénomènes clima-tiques extrêmes (sécheresses, inondations,vagues de froid, cyclones).

• L’augmentation du prix du pétrole, qui aaccru le coût de production et de transportdes denrées alimentaires.• L'augmentation de l'utilisation de matièresagricoles comme biocarburant. • La spéculation financière sur les denréesalimentaires de base.

(1)-(2) Source : FAO (Organisation des Nations uniespour l'Alimentation et l'Agriculture)

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DOSSIER SPECIAL : SOLIDARITES SUR TOUS LES FRONTS DE LA FAIM

Les causes de la faimLa faim n’a jamais fait autant de victimes dans le monde ; pourquoi ?

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SNe pas manger à sa faim : la réalité quotidiennepour 1,02 milliard de personnes

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- Quels programmes mènent SOLIDARITESen Somalie ?Nous intervenons au sud du pays, dans lesdistricts d’Afmadow et Bardera. Sur Afmadow,point de passage vers le Kenya, les déplacésaffluent (environ 90000 personnes en 2009),fuyant la guerre et la sécheresse, et aggravantla sécurité alimentaire déjà très précaire deshabitants. Nous améliorons les moyens desubsistance des populations en utilisant leurssystèmes traditionnels par des activités créa-trices de revenus, comme la mise en placed’un système de vente d’eau dans les lieuxreculés via une charrette tirée par un âne, ouencore la réhabilitation de captages d’eau depluie pour laquelle les bénéficiaires sontrémunérés. Dans la zone de Bardera, la pré-sence d’un wadi (cours d’eau) permet de

développer l’agriculture. Nous distribuons dessemences pour augmenter la production, etformons des agriculteurs.

Ces actions renforcent-elles la sécurité ali-mentaire ?L’urgence est le seul mode de vie des gens, etles difficultés d’accès aggravent leursituation : la moitié de la population (près de3,8 millions de personnes) a besoind’assistance humanitaire, un enfant sur cinqsouffre de malnutrition aiguë.Mais SOLIDARITES est une des rares ONG àêtre acceptée, et grâce à l’engagement denotre personnel local et à notre partenariatavec l’association locale SADO, nous renfor-çons la sécurité alimentaire de 250 000Somaliens !

DOSSIER SPECIAL : SOLIDARITES SUR TOUS LES FRONTS DE LA FAIM

Quand l’urgence est le seulmode de vie… La situation humanitaire,et notamment alimentaire,de la Somalie, est renduedramatique parl’intensification des vio-lences, la hausse des prixet les sécheresses récur-rentes. Entretien avecBéatrice Paviot, respon-sable géographique encharge des programmes deSOLIDARITES en Somalie :

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Survivre dans le dénuement le plus complet…

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- Quels sont ton parcours et ta fonction? Je travaille à SOLIDARITES depuis mai 2008.Avant, j ’ai mené pendant trois ans enAfghanistan, pour une autre organisation, desétudes, notamment en sécurité alimentaire. Jesuis ingénieur agronome de l’IRC (Institut desRégions Chaudes) de Montpellier. En tant queréférente sécurité alimentaire, j’apporte uneexpertise à nos équipes de terrain face à dessituations de crise ou de déficit alimentaireou agricole, nécessitant notre réponse huma-nitaire.

- La « sécurité alimentaire », qu’est-ce quec’est ?C’est disposer de nourriture en quantité etqualité suffisante, en tout temps et pour toutle monde.

- En 2009, on a dépassé le milliard d’êtreshumains souffrant de la faim, pourquoi ?C’est le résultat d’une conjonction d’éléments(voir page 4) à la fois liés à une crise « écono-mique » et au réchauffement climatique. Cedernier point est essentiel. Les phénomènesextrêmes climatiques sont de plus en plus fré-quents et violents (voir page 10). La séche-resse au Kenya en est un exemple : avant,dans cette région aride, il y avait une séche-resse tous les 10 – 15 ans. Maintenant, c’esttous les trois ans, avec ensuite des inonda-tions diluviennes qui détruisent les maigresrécoltes.Et c’est la même chose dans toute la corne del’Afrique, alors que la population de cetterégion a augmenté tout en s’appauvrissant.Cette situation entraîne des conflits, et c’est l’engrenage qui s’enclenche… SOLIDA-RITES travaille à améliorer sa réponse auxcrises humanitaires liées aux changementsclimatiques.

- Concrètement, comment se traduit ladétresse de la faim?Les gens mangent une fois par jour au lieu dedeux ou trois, et jeûnent plusieurs jours parmois. Ils rationnent en fonction de prioritésfamiliales : on donne à manger aux enfantsd’abord, puis aux hommes, puis aux femmes…On mange moins ou plus du tout de viande,de poisson, de légumes, et on privilégie lanourriture « qui tient au ventre » (farine,bouillies, boules de manioc, etc.), ce quientraîne des carences et favorise l’apparition

DOSSIER SPECIAL : SOLIDARITES SUR TOUS LES FRONTS DE LA FAIM

Briser l’engrenage de la faimPeggy Pascal, référente sécurité alimentaire à SOLIDARITES, est enpremière ligne du combat contre la faim. Entretien :

Peggy : enquête de sécurité alimentaire sur le terrain

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de maladies. C’est pour cela que, dans lespays du Sud, une grande partie des enfantssouffre de malnutrition chronique, avec desconséquences sur le développement physiqueet mental des enfants.

- Quelles réponses met en œuvre SOLIDA-RITES face à la faim?Elles sont de plusieurs types selon lescontextes et les causes de l’insécurité ali-mentaire. Nous intervenons par des distribu-tions alimentaires d’urgence : en 2008 auDarfour, nous avons distribué 970 000rations alimentaires (soit 11 378 tonnes) ; demême en Afghanistan où 50 % de la popula-tion souffre de malnutrition chronique liée àun manque de diversité alimentaire, ou

encore en République Centrafricaine et enBirmanie. Mais les distributions alimentairesd’urgence ne peuvent enrayer à termel’augmentation du nombre de mal nourrisdans le monde. Il faut aider ceux qui ontfaim à subvenir à leurs besoins. Pour cela,nous menons des programmesd’aménagement de terres agricoles (drai-nage, irrigation…) destinés à augmenter lasurface cultivée. Nous distribuons dessemences et outils, nous formons des agri-culteurs, des éleveurs et des assistants vété-rinaires. Nous innovons des solutions adap-tées aux populations urbaines, commel’agriculture en sac au Kenya ou au sud-Soudan (voir page 9). Enfin, nous formons lesfemmes à la diversification de l’alimentation.

Kenya : quand la sécheresse chasse les populations et tue le bétail

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Au nord du Kenya,à North Horr, zonetrès aride, lessécheresses de plusen plus fréquenteset longues (voirpage 6) réduisentde façon drama-tique les moyensde subsistance despopulations.

C’est ici que SOLIDARITES, pour répondreà l’urgence - les précipitations sontestimées à seulement 20 % de leur niveaunormal et la quantité d’eau est de 2,5 litresd’eau par personne et par jour – intervientpour fournir de l’eau aux communautés. Eneffet, les populations, pour la plupart despasteurs et des groupes semi-nomades etnomades, sont doublement touchées par lasécheresse, puisqu’en plus de ne pas avoirassez d’eau pour leur propre consommation,ils n’en ont pas non plus pour leurs trou-peaux et pour irriguer les champs, et seretrouvent donc en grande détresse alimen-taire. Ainsi, seulement un quart des moissonshabituellement produites ont été récoltées,et plus de 100 000 têtes de bétail sontmortes, détruisant une source essentielle derevenus. Initialement prévue pour 21 600

personnes et une durée de deux mois, la dis-tribution d’eau par camion de SOLIDARITES aété étendue à 33000 personnes et pour deuxsemaines supplémentaires, puisque les« petites pluies » d’octobre ne sont pas arri-vées, et que c’était une question de surviepour les communautés.SOLIDARITES intervient aussi sur la sécuritéalimentaire en vaccinant le bétail, afind’accroître sa résistance, en formant desvétérinaires, et en développant des méthodesde production adaptées, notamment grâce àdes semences améliorées plus résistantes à lasécheresse. Mais faute de moyens supplé-mentaires, les populations kenyanes risquentde ne pas pouvoir se nourrir jusqu’aux pro-chaines pluies : elles comptent sur nous.

DOSSIER SPECIAL : SOLIDARITES SUR TOUS LES FRONTS DE LA FAIM

Crise alimentaire et sécheresse au Kenya : quand le manque d’eaunourrit la faim…

Un réservoir d’eau alimenté par SOLIDARITES aunord du Kenya

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Justine est une mère de famille detrente-sept ans, maman de sixenfants. Son mari, malade, ne peutpas travailler. Avant, ils vivaient dansune maison construite par son maridans un quartier populaire de la villede Juba, au sud-Soudan. Mais ils ontété chassés, leur maison a été rasée,et ont dû se réfugier dans la localitéde Gudélé. Là, la famille survivait avecle salaire ramené par Justine les joursoù elle trouvait du travail (refaire lesmurs des maisons avec de la boue,ramasser du bois de feu, faire la cor-vée d’eau pour d’autres, laver dulinge)… soit entre 10 et 20 Livres sou-danaises par jour (entre 3,3 et 6,6euros). Pour pouvoir préparer à safamille deux maigres repas par jour,Justine devait dépenser entre 8 et20 livres soudanaises ! Les jours dejeûne et les repas sautés étaient fréquents…jusqu’au jour où Justine eut connaissance duprogramme de potagers en sacs mis en placepar SOLIDARITES. D’abord sceptique, elle asuivi la formation et appris comment fairepousser dans les sacs le sukuma wiki (formede choux populaire au Kenya et en Ouganda)ou une variété plus productive d’amaranthe(légume commun au sud-Soudan). Justine acommencé avec deux sacs, pour voir ;

aujourd’hui, elle en a 12 (6 pour la vente et 6pour nourrir sa famille). Chaque semaine,Justine gagne plus de 20 livres soudanaisesavec sa récolte, et économise autant ! Elle aaugmenté ses revenus de 30 %, et veutaccroître le nombre de ses sacs, grâce aux-quels la faim s’est éloignée de sa famille.

DOSSIER SPECIAL : SOLIDARITES SUR TOUS LES FRONTS DE LA FAIM

Justine ou le miracle du potager en sac…Peggy Pascal, référente sécurité alimentaire (voir interview page 6) arencontré au sud-Soudan Justine, une maman qui a chassé la faim deson foyer grâce au programme de « potagers en sacs » de SOLIDARITES

Justine et ses enfants devant l’un de ses précieuxsacs

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Nos équipes leconstatent tous

les jours : le change-ment climatique estlà, et les populationsde nombreux pays ysont déjà violem-ment et régulière-ment confrontées,par t i cu l iè rementdans les pays lesplus pauvres vic-times d’un conflitou d’une catas-trophe. L’occurrence descatastrophes clima-tiques (sécheresses,i n o n d a t i o n s ,cyclones…) a étémultipliée par cinqen moyenne aucours des 30 der-nières années, et lessituations d’urgencehumanitaire danslesquelles SOLIDA-RITES intervient vont se multiplier ets’intensifier dans les prochaines années. Unrapport commun Nations Unies – IDMC(Internal Displacement Monitoring Center)estime qu’en 2008, près de 20 millions depersonnes ont dû quitter leur lieu de vie enraison du changement climatique, alors queles conflits armés, en 2008, ont chassé 4, 6millions de personnes de chez elles. De

même, selon leInternational WaterM a n a g e m e n tInstitute, la moitiéde la planète, àl’horizon 2020, man-quera d’eau potable.Un exemple récent làoù SOLIDARITESintervient : au nord

du Kenya, où la fréquence des sécheressess’intensifie, les communautés agropastoralesne peuvent plus faire face : le bétail ne survitpas aux conditions climatiques et les récolteschutent de plus de 75 %. En réponsed’urgence, SOLIDARITES achemine de l’eaupar camion aux populations les plus affectéespar la sécheresse, dans le district aride deChalbi, au nord du pays (voir page 8).

URGENCES CLIMATIQUES

Le réchauffement de la planète,prochaine urgence humanitaire ?

Du 7 au 18 décembre 2009 setient le Sommet de Copenhague, qui doit faire face aux défis duchangement climatique, auquelSOLIDARITES est déjà confrontéedans son action.

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La Cérémonie qui s’est déroulée au Quaid’Orsay, en présence de très nombreux

amis, a été forte et émouvante : BernardKouchner connaît bien l’aide humanitaire, nonseulement pour l’avoir longtemps pratiquéelui-même comme médecin, mais aussi pouravoir joué un rôle majeur dans l’émergenced’un humanitaire faisant de l’accès aux vic-times la priorité majeure. Dans un discours trèschaleureux, le Ministre a déclaré « Depuis prèsde 30 ans, le parcours d’Alain Boinet est remar-quable… solidarité avec ceux qui souffrent etqui luttent, solidarité sur tous les terrains où setrouvent des gens en difficulté…. ». « Nous nous connaissons depuis 30 ans avecBernard Kouchner, précise Alain Boinet. Nousavons été ensemble en Afghanistan, enRoumanie, au Rwanda ou au Kosovo et celacrée des liens d’amitié et de franchise. Cettedécoration est pour moi une reconnaissance dela France pour l’aide humanitaire et pourl’action de SOLIDARITES particulièrement.

Je la reçois avec honneur et librement ». Durantcette cérémonie, Bernard Kouchner a doncdécoré cinq personnes pour leur engagementhumanitaire 1. Dans son discours, il déclare :« L’humanitaire, c’est avant tout une affaired’êtres humains, d’hommes et de femmes quiprennent des risques, ce qui se fait rare à notreépoque, qui se dévouent, pour d’autres êtreshumains… les idées de l’humanitaire sontnobles et généreuses, encore faut-il des person-nalités à leurs mesures, c’est le cas des cinq per-sonnalités ici présentes, qui sont cinq exemples,cinq modèles ; je veux dire à ces cinq-là toutema reconnaissance, mon admiration et monamitié ».

C’est une belle reconnaissance des autorités denotre pays pour une action humanitaire quenous réalisons en toute impartialité et indé-pendance.

(1) Il s’agit de Michel Bonnot, Benoit Miribel, FrançoisDanel, Khalil Aitout et Alain Boinet.

Une légion d’honneur pour notre solidaritéLe 7 octobre dernier,Alain Boinet, directeur général et fondateur de SOLIDARITES, a été nommé Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur par le Ministre des AffairesEtrangères et Européennes,Bernard Kouchner. DR

Le ministre Bernard Kouchner s’adressant à Alain Boinet au moment de lui remettre la Légion d’Honneur

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INFOSINFOSINFOSINFOSINFOSINFOSINFOSADIEU A UNE AMIE

Le 13 octobre dernier, Diane de Porcaro nous aquittés. Diane était une amie de toujours deSOLIDARITES ; elle fut membre de son Conseild’Administration, et, pendant plusieurs années,elle s’était chargée, en tant que bénévole, derépondre par courriers aux donateurs qui nousécrivaient. Attentive, à l’écoute des autres, pré-cise, elle avait manifesté dans cette tâche toutesa générosité, sa justesse et son humanité. Nousnous associons à la douleur de ses trois enfants,Anaid, Erwan et Tugdual. Nous nous associons àla douleur de sa famille, d’Eric, son mari, et deses trois enfants, Anaid, Erwan et Tugdual.

Merci de nous adresser questions et suggestions sur notre site Internetwww.solidarites.org

Assemblée Générale ExtraordinaireUne Assemblée Générale Extraordinaire des adhérents de SOLIDARITES

aura lieu le samedi 9 Janvier à Paris.

A la veille du 30e anniversaire de SOLIDARITES, qui aura lieu l’année prochaine, cette AGE seréunit pour plusieurs motifs : décider de la stratégie de l’association pour les prochainesannées, envisager une évolution du logo et de la charte graphique, décider d’une mise à jourdes statuts. Nous vous rendrons compte de cette AGE dans le prochain numéro du journal etsur notre site : www.solidarites.org

Le Conseil d’Administration de SOLIDARITES est composé de 16 membres qui sont, dansl’ordre alphabétique :Hélène Barroy, Alain Boinet, Norbert Counet, Pierre De La Bretesche, Bertrand De Torcy, HalimeIssad, Edouard Lagourgue, Véronique Lebourgeois, Philippe Lemoult, Amaury Lenoir Meis, SoniaLokku, Gildas Poirel, Frank Sentier, Sylvie Rosset, Benoît Sourisseau, Tanguy Tollet.

Un Bureau est issu du CA et il comprend : Pierre De La Bretesche - Président, Sylvie Rosset - Vice-Présidente, Gildas Poirel - Trésorier,Bertrand De Torcy - Secrétaire, Tanguy Tollet - Membre, Philippe Lemoult - Membre.

Le Bureau se réunit chaque mois et plus souvent si nécessaire. Le CA se réunit un samedichaque trimestre. Les membres du CA sont bénévoles et l’Assemblée Générale se réunit unefois par an et élit les membres du CA.

RAPPORTD’ACTIVITÉSNotre Rapport d’Activités 2008 est dispo-nible sur demande auprès de Laurent ausiège (01.08.21.05.93 ou par courriel :[email protected]).Vous le trouverez également sur notresite www.solidarites.org

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INFOSINFOSINFOSINFOSINFOSINFOSINFOSVos messages de soutien

• Françoise (92), bénévole et fidèle dona-trice« […] J’ai conscience de faire vraiment peu dechose pour SOLIDARITES… Vous êtes pour moiun rayon de soleil, une bouffée de jeunesse etde sympathie qui me ressourcent chaquesemaine… Bon courage à vous qui travaillez etattendant de vous revoir… ».

• Dominique (02), fidèle donatrice « Un grand merci pour votre rapport d’activités2008, où je perçois toute votre solidarité avecles peuples privés d’eau et de nourriture. Latâche est difficile pour vous et nécessite beau-coup de travail et un grand courage dont jevous félicite. Il y a urgence à poursuivre votrecombat et sans hésiter, je reste à vos côtéspour vous aider […] ».

Merci à vous tous, pour votre confiance etfidèle soutien, indispensable à notre actionhumanitaire !

• Nos penséesNos pensées vont à la famille de Raymonde L.(53) dont le fruit de son assurance-vie(14149 €) nous a été reversé. Raymonde sou-tenait l’action humanitaire de SOLIDARITESdepuis 1993. Nos sincères condoléances.

SOLIDARITES est habilitée à recevoir desLegs, Donations, Assurance-vie, en exo-nération totale des droits de succession.En l’absence de famille proche et detestament, l’État est le seul bénéficiairede votre patrimoine.

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Du nouveau sur le Web :Depuis quelques semaines, un nouveau site internet de SOLIDARITES www.jecollectepoursolidarites.org vous permet de créer votre propreinitiative de collecte de fonds, en faveur de notre action humanitaire.

Chacun peut ainsi nous soutenir d’une manière personnelle en incitant ses amis, sa famille, ses collègues… à se mobiliser autour d’une action qui lui tient à cœur.Depuis près de 30 ans, nous portons secours aux populations, là où la faim,

la soif, le froid et le dénuement menacent. Grâce à ce site, vous pouvez nous soutenir d’une manière personnelle

et positive, soit en créant votre propre page de collecte, ou en soutenant par un don l’initiative qui vous a touché.

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« […] Parce qu'un 28 septembre, j'ai eu la chance de naître là où il suffit de tourner un robinet pouravoir de l'eau potable. Parce que de nombreux enfants, nés un 28 septembre, n'ont pas eu cettechance. Je vous invite, à l'occasion de mon anniversaire, à offrir à ces enfants l'eau potable néces-saire à leur survie. […] ». Séverine

« […] Je me suis rendu compte de la chance que j’avais de pouvoir vivre mon rêve : ‘‘Monter sur lesplanches”. Pour beaucoup, réaliser son rêve est impossible. Au travers ma participation à une piècede théâtre […] j’ai souhaité symboliquement faire par-tager mon rêve aux populations vulnérables auxquellesles équipes de SOLIDARITES portent secours. […] ».Nadège

« […] Pour que le Père Noël puisse nous apporter à tousdes cadeaux, et que SOLIDARITES puisse apporter del'eau potable aux enfants qui n'en ont pas, je vais medéguiser en lutin et courir pour SOLIDARITES.Je lance donc un défi à mes copains de venir merejoindre pour courir le 13 décembre, ou de demander àleurs parents (et grand parents) de me soutenir ! […] ».Salim

Si comme Séverine, Nadège ou Salim… vous souhaitez vous mobiliser en faveur de l’actionhumanitaire de SOLIDARITES, les occasions sont nombreuses et variées : anniversaire, mariage,départ à la retraite, défi sportif… N’hésitez plus, soyez créatif et solidaire en collectant des fondsd’une façon innovante, en passant un moment agréable et festif en famille, entre amis…En invitant vos proches à vous soutenir, vous sauverez de nombreuses vies. Alors dès maintenant, mobilisez-vous sur www.jecollectepoursolidarites.org

Du nouveau sur le Web :Depuis quelques semaines, un nouveau site internet de SOLIDARITES www.jecollectepoursolidarites.org vous permet de créer votre propreinitiative de collecte de fonds, en faveur de notre action humanitaire.

Remplacer vos cadeaux d’anniversaire par des dons

A vous de jouer

Des mobilisations SOLIDAIRES surwww.jecollectepoursolidarites.org

Donner une autre valeur à mon défi

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