S 03f - L'eau qui tue, l'eau qui sauve : une urgence humanitaire (mars 2009 - french)

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DOSSIER DE PRESSE L’EAU QUITUE, L’EAU QUI SAUVE : UNE URGENCE HUMANITAIRE Pour tout reportage à l’étranger, interview avec des hydrauliciens en mission ou à Paris, des photos et films libres de droit, une documentation sur l’eau et l’assainissement, contactez-nous. CONTACT PRESSE : Constance Decorde Tél. : 01 80 21 05 91 - Courriel : [email protected] SOLIDARITES : 50 rue Klock, 92210 Clichy, France Plus d’informations sur le site dédié www.votregouttedeau.org A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau du 22 mars 2009 et du 5 e Forum Mondial de l’Eau à Istanbul du 16 au 22 mars.

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DOSSIER DE PRESSEL’EAU QUI TUE, L’EAU QUI SAUVE : UNE URGENCE HUMANITAIRE

Pour tout reportage à l’étranger, interview avec des hydrauliciens en mission ou à Paris,des photos et films libres de droit, une documentation sur l’eau et l’assainissement, contactez-nous.

CONTACT PRESSE : Constance DecordeTél. : 01 80 21 05 91 - Courriel : [email protected]

SOLIDARITES : 50 rue Klock, 92210 Clichy, FrancePlus d’informations sur le site dédié www.votregouttedeau.org

A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau du 22 mars 2009et du 5e Forum Mondial de l’Eau à Istanbul du 16 au 22 mars.

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Sommaire3 L’eau potable, une urgence mondiale et locale

3 Les chiffres-clé

5 Vivre sans eau potable ni accès à l’assainissement ;témoignages

7 L’accès à l’eau potable et l’assainissement :des solutions sans moyens suffisants

7 Expérience, expertise, solutions innovantes etadaptées : l’exemple de l’action de SOLIDARITES

7 • Tchad : pompes à cordes et filtres à sable, solutionssimples et innovantes

8 • Afghanistan / Darfour : forage de puits profonds

9 • Apporter l’eau potable et l’assainissement en situa-tion d’urgence, de prévention épidémique et dereconstruction ; trois exemples tirés de notreaction en RD Congo

11 Une aide internationale honteusement insuffisante

12 Alerte générale pour l’eau

12 Le combat de SOLIDARITES pour l’accès de tous àl’eau potable :

12 • Pour que l’eau sauve…alerter, relayer, c’est agir ensemble !

13 • Nos campagnes précédentes

13 • Nos principaux partenaires

14 • JME 2009. Ce que nous demandons pour l’accès à l’eaupotable et à l’assainissement, urgence humanitaire

15 Présentation de SOLIDARITESPhoto couverture : SOLIDARITES ©

Supplément au N° 62 de l revue trimestriellede SOLIDARITES, mars 2009

N°Commission paritaire 0910 H 87781

Directeur de la Publication : Alain BoinetCoordinateur : Pierre Brunet

Conception Graphique : BelenosImprimé en France : Imprimerie Print Ouest , février 2009

Tirage : 5 500 exemplaires

Merci à Constance Decorde et à tous ceux qui ont contribuéà ce dossier, et qui sont cités dans celui-ci.

SOLIDARITES, 50 rue Klock, 92110 Clichy, FranceTél. standard : 00 33 (0)1 80 21 05 05 - Fax : 00 33 (0)1 80 21 05 99

Pour toute information complémentaire,consulter notre site Internet : www.solidarites.org

Pour signer notre pétition pour l’accès de tous à l’eau potabledans le monde : www.votregouttedeau.org

EditoL’eau qui tue, l’eau qui sauve :une urgence humanitaire900 millions d’entre nous n’ont pas accès à l’eau potable et 2,5 mil-liards à l’assainissement ! C’est parmi eux que chaque année 8 mil-lions d’êtres humainsmeurent (1) demaladies hydriques, dont 1,8mil-lion d’enfants emportés par diarrhées, choléra, typhoïde, malaria,hépatites, trachome…Il faut lutter contre l’ignorance de ce fléau qui empêche l’indispen-sable mobilisation des bonnes volontés. Selon un sondage réalisépar l’Institut LH2 (2), seulement 1%de nos concitoyens en sont infor-més ! Pour les 99 % autres, c’est un scoop !Il faut briser le silence sur cette hécatombe silencieuse et mobiliserles forces nécessaires pour que recule cette mortalité qui tue plus quetous les conflits armés réunis !Il faut faire pression sur les décideurs politiques, qui eux savent maisne font pas tout le nécessaire. Car l’aide internationale doit être dou-blée, voire triplée, pour atteindre les Objectifs de Développement duMillénaire des Nations Unies (3).Il y a urgence, dans un contexte de crise financière et alimentaire quiva d’abord appauvrir les plus pauvres, victimes d’un conflit ou d’unecatastrophe naturelle. Or l’aide internationale, y compris cellede la France, ne tient même pas ses engagements les plus officiels.C’est honteux et c’est dangereux.Dans ce « Dossier de presse », vous trouverez les informations néces-saires et des témoignages des volontaires de SOLIDARITES qui,aux quatre coins du monde, apportent eau potable et assainissementdans les pires situations, démontrant ainsi qu’il n’y a pas de fatalité.Nous sommes à la disposition des journalistes, des médias pour toutreportage et pour toute information : voyage sur place, entretien télé-phonique, photos, films, chiffres, interview, etc.C’est dans ce but que nous avons lancé une PETITION (4) dont l’ob-jectif est de réunir 100 000 signatures que nous remettrons aux auto-rités françaises, européennes et à l’ONU lors de la JournéeMondialede l’Eau (JME) du 22 mars (5) et lors du 5e ForumMondial de l’Eauà Istanbul (16 au 22 mars).

Alain BoinetDirecteur général, [email protected]

(1) L’Eau. Michel Camdessus. Robert Laffont. 2004.(2) Les Français et l’eau dans le monde. Enquête réalisée pour l’association SOLIDA-RITES les 29 février et 1ermars 2008 par téléphone auprès d’un échantillon de 1 053personnes, représentatif de la population âgée de 15 ans et plus.Résultats disponibles.(3) Les Etats membres de l’ONU se sont engagés en 2000 à diviser la pauvreté par 2dans le monde d’ici 2015. L’eau et l’assainissement sont inclus dans l’objectif 7.(4) Pétition qu’il est possible de signer facilement surwww.votregouttedeau.org(5) La Journée Mondiale de l’Eau, à l’initiative de l’ONU, est le 22 mars de chaqueannée. Comme ce jour-là est un dimanche en 2009, il est probable qu’elle sera avan-cée au 19 mars.A suivre.

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Les chiffres-clé

L’eau insalubre est la première cause demortalité (1) qui provoquerait 8 millions demorts chaque année dont 1,8 million d’en-fants. Les causes s’appellent : diarrhées,choléra, typhoïde, malaria, trachome...

La population mondiale (2) a été multipliéepar 3,75 au XXe siècle, passant de 1,6 mil-liard en 1900 à 6 milliards en 2000 et lesprélèvements d’eau ont été eux multipliéspar 7,66 passant de 500 km3 à 3830 km3.PNUD rapport sur le développementhumain 2006.

Environ 900 millions d’êtres humainsn’ont pas accès à l’eau potable et 2,5 mil-liards ont peu d’accès à l’assainissementet 1,2 milliard n’ont aucun accès à l’assai-nissement (3).

Près de 2 personnes sur 3 privées d’accèsà l’eau potable survivent avec moins de2 dollars US par jour et un sur 3 vit avecmoins de 1 dollar US par jour (4).

D’ici 2020, la consommation d’eau devraitaugmenter de 40%. Peter Gleick, directeurdu Pacific Institut (5).

EnAfghanistan, 78% des 26millions d’ha-bitants n’ont pas accès à l’eau potableet 70% n’ont pas accès à l’assainissement (6)

En RDC, 54 % des 60 millions d’habitantsn’ont pas accès à l’eau potable et 69 %n’ont pas accès à l’assainissement (7).

(1) Eau. Michel Camdessus. Robert Laffont. 2004.(2) PNUD. Rapport mondial sur le développementhumain 2006.(3) OMS/UNICEF. JMT. Progress on drinkingwater and sanitation. 2008.(4) PNUD. op. cit. (2).(5) Peter Gleick, directeur du Pacific Institut.Le Monde du 6.2.2009.(6) OMS/UNICEF.JMT. op. cit.(7) OMS/UNICEF.JMT. ibid

L’eau potable, une urgence mondiale et locale

Pourcentage de la population en zone rurale utilisantdes sources améliorées d'eau potable (2006)

Moins de 50 %50 à 75 %76 à 90 %

91 à 100 %Données non disponibles

Pourcentage de la population en zone urbaine utilisantdes sources améliorées d'eau potable (2006)

Moins de 50 %50 à 75 %76 à 90 %

91 à 100 %Données non disponibles

LES DISPARITÉS ENTRE L'UTILISATION DE SOURCESAMÉLIORÉES D'EAU POTABLEEN ZONE RURALE ET EN ZONE URBAINE SONT LES PLUS MARQUÉES ENAMÉRIQUELATINE ET ENAFRIQUE SUBSAHARIENNESource : Rapport 2008 du « Joint Monitoring Programme (JMP) forWater Supply et Sanitation » de l’OMS et de l’UNICEF

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EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT, DEUX BESOINS INDISSOCIABLESpar Anne-Sophie Arnoux, référent eau et assainissement.

Pourcentage de la population en zone urbaineutilisant des systèmes d'assainissement (2006)

Moins de 50 %50 à 75 %76 à 90 %91 à 100 %Données non disponibles

Pourcentage de la population en zone ruraleutilisant des systèmes d'assainissement (2006)

Moins de 50 %50 à 75 %76 à 90 %91 à 100 %Données non disponibles

LES DISPARITÉS ENTRE L'UTILISATION DES SYSTÈMESAMÉLIORÉS D'ASSAINISSEMENTEN ZONE RURALE ET EN ZONE URBAINE SONT SIGNIFICATIVES DANS LES PAYS ENVOIE DE DÉVELOPPEMENT.Source : Rapport 2008 du « Joint Monitoring Programme (JMP) forWater Supply et Sanitation » de l’OMS et de l’UNICEF

L’eau et l’assainissement sont deux domaines complémen-taires dans la lutte contre les maladies transmises par l’eau.En effet, si l’eau potable est source de vie, un environnementinsalubre est quant à lui, source de risque pour la santé. L’ab-sence de système d’assainissement contraint les populationsà déféquer à ciel ouvert, dans les rivières, à proximité despoints d’eau ou des lieux où l’on prépare la nourriture. Cettepollution de l’environnement, par les germes pathogènesissus de la matière fécale, finit par contaminer l’eau et favo-rise la transmission des maladies. Il est donc important de

protéger la ressource en amont, pour améliorer la qualitéd’eau de boisson en aval. Des études montrent qu'unmeilleur assainissement réduit d'un tiers les taux de mortalitéattribuables aux maladies diarrhéiques. Cependant, 16 %de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable alorsque 40 % des individus de la planète n’ont pas accès à unassainissement amélioré. Afin de protéger la ressource en eauet éviter la propagation des maladies hydriques, il est doncindispensable d’établir de manière systématique un lien entreeau, assainissement, pratiques d’hygiène et santé publique.

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Brice Lebegue et Jean-Claude Bonane,Responsables terrain accès à l’eau etl’assainissement, dispositif de réponserapide (RRM) au Nord Kivu (RDC) :

« La quantité d’eau par personne est la plu-part du temps insuffisante, 1 à 3 litres sui-vant les zones où s’installent les déplacésainsi que la tolérance des populationsautochtones à partager leurs ressources aveceux. Pour l’assainissement la situation estsouvent grave, les déplacés n’ont ni endroitoù se soulager ou se laver dans l’intimité,ni gestion des déchets ménagers. L’inexis-tence de structure d’approvisionnement eneau ou l’insuffisance de celles qu’ils doiventpartager rend ces familles très vulnérables,vulnérabilité accentuée par la nécessitéde rechercher un point d’eau à l’écart du site,ou d’attendre la tombée de la nuit pour selaver et faire ses besoins, ce qui exposefemmes et enfants à des agressions. Enfin,la promiscuité et la concentration de popu-lation en l’absence d’installations appro-priées mènent à une situation de risqueépidémique au bout de quelques jours.Nousvisons dans un premier temps la mise à dis-position d’une quantité minimum de 5 litrespar personne et par jour. En dessous de ceseuil on ne peut avoir des pratiques d’hygiènepréservant des maladies hydriques et assurerles besoins vitaux (boisson, préparationde la nourriture, toilette des nouveaux nés,nettoyage des ustensiles de cuisine…) » -« Leurs seules stratégies alternatives pour seprocurer de l’eau sont de recueillir l’eau depluie ou de chercher une rivière, un lac ouune source d’eau près des lieux de fuite ».

Anne-SophieArnoux et Hélène Puget,Responsables de programmes d’accèsà l’eau et l’assainissement à Kaboul(Afghanistan) :

« SOLIDARITES travaille à Kaboul dansdes districts pauvres en périphérie de la villeoù s’installent des personnes retournéesd’Iran ou du Pakistan : les infrastructureshydrauliques n’y existent pas ou ont été gra-vement endommagées par la guerre.Ces familles ont un accès très difficile à l’eaupotable, et s’approvisionnent soit dans les« Karez », ruisseaux insalubres, soit se ren-dent plus loin à des bornes fontaines :le temps passé à aller chercher de l’eau est de3 à 4h par jour. La qualité de l’eau est un

Vivre sans eau potable ni accès à l’assainissement ; témoignages

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problème de santé publique, avec une morta-lité excessive due aux maladies hydriques,qui touche particulièrement les enfants demoins de 5 ans, ainsi, une femme afghanenous confiait qu’elle avait perdu 3 enfantsl’année passée, et l’on enregistre même ponc-tuellement des cas de choléra. Comme il n’ya pas de gestion des déchets dans cette zone,ordures et excréments sont versés dans la rue,augmentant l’insalubrité de l’eau des Karez.Enfin, l’eau puisée est d’abord utilisée à desfins essentielles avant de servir à l’hygiène ».- « La famille Sayed Hakim Bolbol, vient duPakistan. Ses 15 membres ne disposaient,avant la mise en œuvre de notre programme,que de 200 litres d’eau par jour, dont 50 Lpour boire, et le reste (150 L) pour laver lesplats, cuisiner, l'hygiène corporelle ».

Tugdual de Dieuleveult, journaliste :«A Seleah, au Darfour, 25 000 âmespartagent l'eau de deux puits ».

« Du sable, 40 °C à l’ombre, chaleur sècheet brûlante. Seleah,un village de 4 000 âmesau Darfour, où 20 000 nouveaux arrivantsfuyant les exactions, se massent, car on ytrouve de l’eau. Dans cette ville de paille etde bâches plastique, il n'y a que 2 forages,dont l’un construit par SOLIDARITES.

Pour éviter d’attendre desjournées entières, ou dedevoir partir sur des che-mins peu sûrs pour 6 heuresde marche aller-retour aupuits le plus proche, SOLI-DARITES a mis en place unsystème, avec la commu-nauté locale. Si l’attente esttrop longue, les femmes – sesont elles qui s’occupent del’eau – s’inscrivent auprèsdes gardiens du forage etlaissent sur place leurs jer-

ricans pour revenir à l’heure de la prochainedistribution. SOLIDARITES assure aussil’éducation à l’hygiène (lavage des mains),la construction de latrines, etc. Au forage,SOLIDARITES prévient les risques decontamination par une méthode simple :on ne peut se ravitailler en eau sans avoiravant nettoyé les mousses stagnantes à l’in-térieur des bidons avec quelques caillasseset de l’huile de coude. Tout cela permetà plus de 500 familles d’au moins 4 per-sonnes de disposer de 15 litres d’eau parjour pour boire, se laver, cuisiner et entrete-nir un potager… ».

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Tchad : pompes à cordeset filtres à sable, solutionssimples et innovantes :Le centre de santé de Ade au sud-est duTchad, près de la frontière avec le Darfour(Soudan), enregistre 35% de maladieshydriques (diarrhées, parasitoses, palu-disme, infections des yeux et de la peau,etc.). Dans cette zone semi-désertique,aucun nouveau point d’eau n’a étéconstruit depuis 2003. Les puits tradition-nels, presque tous contaminés, nécessitentun trajet dangereux. Et sans latrines iso-lées, la concentration de 40 000 personnesréfugiées et résidentes, accroit le risqued’épidémies. Le programme d’accès à l’eauet l’assainissement de SOLIDARITES(entretien et extension du réseau d’eaulaissé à l’abandon, construction de 7 puitsfermés et mise en place de comités de ges-tion de l’eau, potabilisation de l’eau grâceà des filtres à sable, construction de 300latrines familiales et promotion à l’hygiène)permet à 15 000 personnes d’accéder à11 litres d’eau potable par jour et parpersonne (contre 3 litres auparavant).Les filtres à sable distribués aux foyers sont

efficaces et innovants :on fait passer l'eauinsalubre puisée auwadi (rivière asséchéela moitié de l’année) àtravers un lit de sableet de graviers ; l’eauqui en sort devientalors potable. Laconstruction de puitséquipés de pompesà corde permet unpuisage ne nécessitantpas de force physiqueexcessive.

Témoignage de Julien Cadu, responsablede programme pour SOLIDARITESàAde :

« Je voyais les femmes marcher des heures surdes routes dangereuses pour aller jusqu’auwadi s’approvisionner en eau la plupart dutemps insalubre ;notre action se justifiait réel-lement. C’était un défi, car on remettait enquestion leurs habitudes ; mais lorsque leursconditions de vie se sont améliorées, ils nousont fait confiance : le pari était gagné. Désor-mais, lorsque nous croisons les femmes entra-perçues au début de notremission,c’est avec degrands sourires que nous sommes salués ».

L’accès à l’eau potable et l’assainissement :des solutions sans moyens suffisantsExpérience, expertise, solutionsinnovantes et adaptées :l’exemple de l’actionde SOLIDARITES

Ci-contre :Tchad :une pompeà corde miseen place parSOLIDARITES

Ci-dessous :L’atelier defabricationdes filtres àsable à Ade

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Afghanistan / Darfour : foragede puits profonds :

Forer des puits profonds pour donner accèsà l’eau potable, c’est une expertise dévelop-pée par SOLIDARITES, aussi bien en zonesemi-désertique, comme au Darfour, qu’enzone urbaine, comme à Kaboul :

Au Darfour, SOLIDARITES met enœuvre près de 80 forages sur la zone deNertiti (ouest Darfour) et sur celles deShaeria, Seleah etMuhajeria (sudDarfour)et de Feina (Djebel Mara), afin d’augmen-ter le volume d’eau potable disponible pourles personnes, déplacées ou résidentes. Danscette zone semi-désertique, il faut percer lacouche sédimentaire, puis la roche dure,pour atteindre la nappe phréatique qui sereconstitue pendant la saison des pluies. Lesforages mis en œuvre par SOLIDARITESsont effectués de 30 à 70 mètres de profon-deur. Les points d’eau forés sont équipés depompes manuelles. Une formation à lamaintenance, la mise en place de comitésde gestion de l’eau, une sensibilisationà l’hygiène, et la construction de latrines,complètent notre action.

Témoignage d’Ahmed Fadel, ancienvolontaire de SOLIDARITESà Nertiti au Darfour :«Je vois une foule agitée, les yeux grandsouverts fixés sur le trou depuis lequelDE L’EAU JAILLIT…J’entre dans le péri-mètre dans lequel l’équipe de forage travaille

et me jette dans les bras de mes collèguesavec presque les larmes aux yeux… « Cettefois-ci c’est bon, on a de l’eau avec un trèsbon débit, on va leur mettre cette pompe sub-mersible, ils vont avoir de l’eau ! ». Et làla fête a commencé ; tout le monde crie,danse :TAMAMOUEEEHH (tout va bien)MOYAAAAAAAA (de l’eau) OUAHHH ».

A Kaboul, dans les districts déshérités6 et 13, SOLIDARITES est maître d’œuvrede 135 forages réalisés à une profondeurmoyenne de 50 mètres. Equipés de pompesà main, ces puits permettent à 8 336familles revenues du Pakistan et d'Irand’améliorer l'accès à l’eau potable. Outreles puits, ce programme prévoit la mise enplace de comités de gestion de l'eau, la for-mation de techniciens de maintenancedes infrastructures, la réhabilitation de810 latrines, la construction de 25 fossesà déchets et la mise en place d'un système decollecte, une campagne de sensibilisation àl’hygiène, la distribution de 3 500 kitsd'hygiène...

Témoignage d’Anne-SophieArnoux,ancienne responsable des programmesEau et assainissement à Kaboul :« Grâce à la mise en place de points d’eauéquipés de pompes à main (1 point d’eaupour 50 familles, situés à 200 mètres maxi-mum des habitations), la réhabilitation deslatrines, la mise en place de points de collectedes déchets, les conditions de vie des per-sonnes s’améliorent et une baisse des mala-dies liées à l’eau a été constatée ».

Ci-dessus :forage profondréalisé parSOLIDARITESau Darfour

Ci-contre :à Kaboul,SOLIDARITESmet en œuvredes foragesen zone urbaine

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Apporter l’eau potable etl’assainissement en situationd’urgence, de prévention épidé-mique et de reconstruction ;trois exemples tirés de notreaction en RD Congo :

Réagir : SOLIDARITES développe,au Nord Kivu et en Ituri, un dispositifde réponse rapide « RRM » en partenariatavec l’UNICEF et OCHA (Nations Unies),pour approvisionner en 48 heures les popu-lations déplacées par la guerre en eaupotable et moyens d’hygiène : distributiond’eau par camions-citerne, distributionde savons, jerricans, moustiquaires, chlo-ration de l’eau…Ainsi, nous avons menéen novembre 2008 une opération humani-taire sans précédent pour 135 000 per-sonnes en danger à Kiwanja, Ruthsuru etTongo au Nord-Kivu.

Témoignage de Jérôme Kouachi, respon-sable de base de Kiwanga au Nord Kivu :« Les centres de santé nous ont fait remonterune baisse du taux de choléra dans lessemaines qui ont suivi cette distribution,preuve s’il en fallait, que notre action estutile »

Prévenir : dans les territoires de Kale-mie et Nyunzu, au Katanga, SOLIDA-RITES prévient la propagation du choléra,par des projets destinés à 333 000 per-sonnes : construction de 20 grandes bornesfontaines, de 211 puits, de plus de 1 120latrines, de 36 sources, alimentation en eaupotable du Centre de Traitement duCholéra, sensibilisation à l'hygiène etaux modes de transmission des maladieshydriques, création d'un comité de gestionde l'eau par village, création d'un comitéd'hygiène par centre de santé.

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Ci-dessus :distribution d’urgence d’eau potablepar une équipe de réponse rapidede SOLIDARITES au Nord Kivu

Ci-contre :SOLIDARITES combat la propagationdu choléra à Kalemie par la mise en placede points de chloration de l’eau puisée

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Témoignage de Pierre Gallien, Direc-teur des missions de SOLIDARITES,sur notre action à Kalemie :

« Kalemie est un ancien centre d’échange aubord du lacTanganyika.La guerre y a entraînéun accroissement de sa population, et unedégradation du réseau de distribution d’eau,accentuée par l’absence de moyens de stockaged’eau. La population a donc pris l’habitude des’approvisionner en eau (insalubre) soit au lac,soit à la rivière, entraînant l’apparition d’unfoyer de propagation endémique et épidémiquedu choléra. SOLIDARITES, en réponse, a misen œuvre un programme dont le principe estd’être en aval des crises épidémiques, et d’éra-diquer à terme le choléra à la source.Concrète-ment, nousmenons la réhabilitation et l’exten-sion du réseau de distribution d’eau existant, lamise en place de grandes bornes fontaines dansdes points choisis de la ville, et, très important,un volet de formation à l’hygiène.Enfin,en casd’épidémie de choléra, des points de chlorationde l’eau puisée sont prévus.Un élément essen-tiel du programme est la participation commu-nautaire, d’abord l’implication et le partenariatde la Régideso, organisme semi-public congo-lais en charge de la gestion technique du réseau,et aussi la fixation d’un paiement raisonné del’eau potable, condition de la pérennité du sys-tème. C’est, paradoxalement, ce paiement del’eau qui permet aux usagers d’avoir accès àl’eau potable à relativement bas prix (sinon,il faut payer des revendeurs beaucoup pluschers), et de redevenir acteurs de leur approvi-sionnement, et de leur santé. »

Construire : au Nord Kivu, SOLIDA-RITES mène depuis 2003 un projet humani-taire unique aumonde, global, novateur, d’unfaible coût d’entretien : le programme d’ad-duction d’eau potable de la ville de Beni.

Le projet initial a été pensé pour répondreaux besoins en eau potable de la populationde Beni (270 000 habitants, en croissanceaccélérée avec l’affluence de populationsdéplacées) à l’horizon 2010. Lancé fin 2003,il comprend 5 captages de rivières dans lescollines, une adduction principale de 10 km,une station de potabilisation (par système

innovant de rétrofiltration biologique),des réservoirs de stockage, 50 km de réseauxde distribution en ville avec 40 passagesde rivières et 84 grandes bornes fontaines.Il est achevé en octobre 2005 grâce à la par-ticipationmassive des habitants. Réalisé dansle respect des coutumes locales afin que lespopulations puissent s’approprier et entre-tenir le réseau, ce programme a été menégrâce à un financement d’EuropeAid (UnionEuropéenne), et en partenariat avec Aqua-trium (Support technique sur la durée duprojet) et Aquassistance (mise à dispositionde ressources matérielles et humaines). Il estprolongé par un volet de soutien à la gestionlocale de l'infrastructure par la REGIDESO(organisme semi-public congolais en chargede la gestion technique du réseau), puis, àpartir de 2008 par un deuxième volet de tra-vaux destiné à étendre aux quartiers périur-bains de Beni l’accès au nouveau réseau,notamment par la construction de 119grandes bornes fontaines, et la pose de 55 kmde conduite d'eau.

De l’urgence à la reconstruction, quelles réponses concrètessont-elles mises en œuvre par nos équipes de volontaires spécialistesen accès à l’eau et l’assainissement ? Un tableau pour y voir plus clair :

EN URGENCE :EAU Hygiène Assainissement

du milieuRenforcementdes capacités locales

- Traitement et distribu-tion d’eau parcamion-citerne

- Points de chloration

- Distribution de kitshygiène (savons,moustiquaires,bidons…)

- Sensibilisation à l’hy-giène (hygiène élé-mentaire)

- Mise en place dedouches temporaires /lave-mains tempo-

raire- Tranchées / champsde défécation

- Latrines temporaires- Fosses à déchet

- Formation de chlora-teurs

- Formation de « relaiscommunautaires »(agents de santé…)

EN PHASE DE RECONSTRUCTION / APPUI À PLUS LONG TERME :EAU Hygiène Assainissement

du milieuRenforcementdes capacités locales

- Aménagement desource

- Construction / réhabili-tation de puits /forage

- Réhabilitation / exten-sion de réseaux gravi-taires

- Mise en place / réha-bilitation de stationsde traitement

- Collecte d’eau de pluie- Construction / réhabili-tation de canaux d’irri-gation

- Campagne de promo-tion à l’hygiène(hygiène corporelle,hygiène de l’eau, del’environnement et del’alimentation)

- Mise en place d’Infra-structures d’hygiène(aires de lavage, lave-mains…)

- Construction / réhabili-tation de latrines fami-liales et publiquesdurables

- Vidange de latrines- Aires de compostage- Drainage des eauxpluviales

- Points de collecte desdéchets

- Gestion des déchetsmédicaux (Incinéra-teurs / fosse à déchetstranchants)

- Création / redynami-sation de comité d’hy-giène

- Formation des acteursclés de promotion àl’hygiène (professeurs,agents de santé…)

- Appui institutionnelaux acteurs /autoritésen charge de la ges-tion de l’eau et del’assainissement.

SOLIDA

RITES©

Le chantier de la nouvelle station de traitement de l’eau construite par SOLIDARITES à Beni

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• En 2006, les dons et les prêts des engage-ments enmatière d’aide bilatérale et multila-térale pour l’assainissement et l’eau potablese sont montés à 6,4 milliards de dollars US,dont 3,3 milliards de dollars US correspon-dent à des dons et 3,1 à des prêts (1).

• 3,3 milliards de dons, c’est moins de 5% del’aide internationale au développement. Pouratteindre les Objectifs du Millénaire pour leDéveloppement, les flux d’aide devraient aug-menter de 3,4 à 4 milliards de dollars USchaque année, c'est-à-dire doubler ! (2 ).

• 16 pays très pauvres ont reçu moins d’undemi-dollar US d’aide par habitant pourl’assainissement et l’eau potable dontle Burundi, leTchad, la Somalie... (3).

• Entre 2006 et 2007, l’Aide Publique auDéveloppement des pays membres del’OCDE (4) s’est montée à 103,5milliards dedollars US soit 0,31 % du revenu nationalbrut en 2006 contre 0,28% en 2007, soit unrecul de 8,5 % en termes réels.

• En France (5), l’APD a décru de 10,6 mil-liards de dollars US à 9,94, soit de 0,47 à0,39 % du RNB ! La France s’est engagée àremonter à 0,42 voire à 0,47 % du RNB en2009 et à atteindre 0,51 % en 2010, soit4milliards de dollarsUSde plus que sa contri-bution en 2007, en accord avec les objectifs despays membres de l’Union Européenne.

(1) OCDE/CAD. MeasuringAid toWater Supplyand Sanitation. Decembre 2008.www.oecd.org/dac/stats/crs/water(2) PNUD. Rapport mondial sur le développementhumain 2006. http:/hdr.undp.org(3) OCDE/CAD. Op. cit.(4) OCDE. Les objectifs d’aide seraient-ils en passede devenir inaccessibles ? www.oecd.org/cad/stats.(5) OCDE. ibid

Une aide internationale honteusement insuffisante.

L’IMPORTANCE DE L’IRRIGATION POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : L’EXEMPLE DE L’AFGHANISTANpar Peggy Pascal (référent en sécurité alimentaire) et Gaylord Robin (coordinateur des programmesde sécurité alimentaire en Afghanistan)

En Afghanistan, l’agriculture est la première ressource de lapopulation, dont plus de 50 % souffre d’insécurité alimen-taire chronique, particulièrement dans les zones où inter-vient SOLIDARITES. Le climat afghan (continental aride) estmarqué par l’occurrence de périodes de sécheresse. L’accèssuffisant à de l’eau d’irrigation pour l’agriculture est vital àla sécurité alimentaire. Dans ce pays de hautes montagnes,seulement 10 % des terres sont cultivées et 4 % irriguées !

L’optimisation de l’irrigation et/ou du drainage permet d’ac-croître les rendements et de rallonger la période de culture.Dans la vallée de Saighan, par exemple, où le manque d’eauet l’altitude élevée ne permettent qu’une culture par an,SOLIDARITES développe l’utilisation de petites motopompes(sans impact sur les modes traditionnels de gestion de l’eauet le débit de la rivière) pour puiser de l’eau dans la nappesuperficielle et sécuriser la production agricole.

AFP©

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Pour que l’eau sauve… alerter,relayer, c’est agir ensemble !

Huit millions de personnes meurentchaque année en silence des conséquencesd’une eau insalubre. Nous pouvons fairereculer cette hécatombe silencieuse si l’eaudevient une grande cause prioritaire dansl’agenda des pouvoirs publics, puisqu’ilexiste des solutions locales à un problèmeglobal, que nos équipes de volontaires,dont de nombreux spécialistes de l’eau etde l’assainissement, mettent en œuvre surle terrain depuis plus de 29 ans. Pour per-mettre une prise de conscience et un enga-gement déterminé des décideurs politiquesafin de donner les moyens nécessaires à la

mise en œuvre de ces solutions, nous met-tons à la disposition des journalistes etmédias qui le souhaitent les informationssuivantes :

Un site dédié avec notre pétitionwww.votregouttedeau.org et notresite général www.solidarites.org

Un Journal d’information, en plusde ce Dossier de presse et d’infor-mation.

L’organisation d’un reportage surce sujet dans l’une des 16 missionsde SOLIDARITES.

Des interviews téléphoniques avecdes hydrauliciens de ces missions.

Des photos d’illustration libresde droit.

Des films et des images vidéo éga-lement libres de droit.

Des entretiens avec des spécia-listes au siège et des responsablesde la campagne.

Des informations générales surl’eau et l’assainissement, sur leForum d’Istanbul.

Alerte générale pour l’eauLe combat de SOLIDARITES pour l’accès de tous à l’eau potable

Sur le site dédié à notre pétition www.votregouttedeau.org le compteur des signataires grimpe vers le chiffre des 100 000…

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Nos campagnesprécédentes

Pour SOLIDARITES,comme pour 900 millionsde personnes qui n’enbénéficient pas, l’accès àl’eau potable est une prio-rité. Depuis 2004, lors dela Journée Mondiale del’Eau du 22 mars, SOLI-DARITES alerte l’opinionet les décideurs. Retour surune campagne de commu-nication, expression ducombat de nos équipesde terrain depuis plus de29 ans : après avoir mis enlumière en 2004 ce constat alarmant - l’eauinsalubre est la première cause de mortalitéau monde - SOLIDARITES fait parvenir en2005 aux journalistes des bouteilles d’eau« contaminées » symbolisant la réalité de cefléau. Poursuivant ce combat lors de la JME2006 avec la création d’un événement

à la Fontaine des Innocents à Paris, c’est en2007 que, s’appuyant sur un site dédié,www.votregouttedeau.org, SOLIDARITESlance une pétition remise au Ministre desAffaires Etrangères et Européennes, BernardKouchner, à l’occasion de la JME2008, cettepétition réunit alors 51 464 signatures.Mais

la bataille continue : pour la Journée Mon-diale de l’Eau et le 5e Forum Mondial del’Eau de mars 2009 à Istanbul, nous voulonsatteindre l’objectif des 100 000 signatures,qui seront officiellement remises aux autori-tés en France, à la Commission Européenne àBruxelles et au Forum d’Istanbul.

Nos principaux partenaires

Partenaires institutionnels, notamment :• Le Ministère Français des Affaires Etran-gères (Centre de Crise, CIAA).• L’AgenceFrançaise deDéveloppement (AFD).• Le Partenariat Français pour l’Eau (PFE)• L’Agence de l’Eau Seine Normandie(ARSN) ; L’Agence de l’Eau Rhin Meuse(AERM)• La Commission Européenne (DG ECHOet EuropeAid)• DFID (Royaume Uni)• OFDA (Etats-Unis)• Nations Unies (UNICEF, PAM, HCROCHA, FAO, PNUD, UNJLC)

Mais encore : CHF (Common Humanita-rian Funds), MRRD (Ministère afghan duDéveloppement rural)…

Fondations, entreprises, notamment :• La Fondation de France• La FondationYves Rocher• Véolia Force• Crédit Coopératif• Aquassistance (Groupe Suez).Mais encore :Les laboratoires Sanofi-Aven-tis, LaFondation Schneider Electric,Miche-lin, Groupe Bayard, Société Eléphant bleu,Société Chateaud’eau

Partenaires médias, notamment :- BDDP& Fils et le groupeTBWA

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SOLIDA

RITES/D.R.

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Nous demandons que les flux d’aideinternationaux soient doublés, c'est-à-dire qu’ils soient augmentés de près de4 milliards de dollars US chaque annéedès 2009 pour atteindre l’engagement desNations Unies sur les Objectifs de Déve-loppement du Millénaire.

Nous demandons que les fonds promissoient rapidement et totalement mis enœuvre. En effet, entre 2002 et 2006, seu-lement 69% des promesses ont été tenues.

Nous demandons un effort exceptionnelpour les pays pauvres victimes d’unconflit ou d’une catastrophe naturelleainsi que pour les états fragiles.

Nous demandons que la France tienne sesengagements de 2005 consistant à dou-bler son aide (ODA) par un apport sup-

plémentaire de 180 millions d’euroschaque année, soit 290 millions d’eurosen 2009, en particulier pour l’Afrique, eten augmentant significativement son par-tenariat dans ce domaine avec les ONG.

Nous demandons, à l’issue du 5e ForumMondial de l’Eau qui se déroulera à Istan-bul du 16 au 22 mars 2009, que l’organi-sation du 6e Forum en 2012 prenne plus etmieux en compte les situations d’urgencehumanitaire et de reconstruction post-crise dans son programme officiel, notam-ment pour l’Afrique subsaharienne.

Nous demandons la publication d’unRapport annuel documenté pour assurerun suivi précis des besoins, des engage-ments et des réalisations, afin de per-mettre une mobilisation mondiale mieuxcoordonnée et plus efficace.

JME 2009. Ce que nous demandons pour l’accès à l’eau potableet à l’assainissement, urgence humanitaire Les 1O engagements de

SOLIDARITES pour l’accèsà l’eau et l’assainissement

SOLIDARITES s’engage à :

1 -Apporter dans les situations d’urgenceun accès à l’eau potable et à l’assainisse-ment aux populations vulnérables.

2 - Fournir une eau potable que nousavons testée par nous-mêmes et quiréponde aux critères de santé publique.

3 - Promouvoir la formation aux règlesd’hygiène pour éviter les maladieshydriques qui sont la première cause demortalité au monde.

4 - Réaliser dans les situations de recons-truction des infrastructures durablesrépondant aux besoins des populations,en coopération avec elles et leurs repré-sentants.

5 -Agir de la manière la plus adaptée auxmodes de vie, aux coutumes et à la culturedes populations dans une perspective dedéveloppement.

6 - Veiller à la pérennité de la ressourceen eau, par l’évaluation des ressources,par la formation des utilisateurs, des ges-tionnaires et des autorités concernées à labonne gestion de cette ressource.

7 - Promouvoir des technologies de trai-tement de l’eau potable, des eaux usées etdes déchets peu coûteuses, durables et res-pectueuses de l’environnement.

8 - Former à la maintenance des infra-structures et à leur gestion, contribuerà la mise en place de comités de gestionavec des représentants des utilisateurs,des autorités locales et des partenaires.

9 -Améliorer demanière permanente l’ef-ficience du service rendu aux populationspar la mise en œuvre d’un projet qualitéeau et assainissement fondé sur l’évalua-tion régulière et le pilotage des projets.

10 - Informer et mobiliser l’opinionpublique et les décideurs dans le cadre ducombat humanitaire que nous menonspour l’accès à l’eau potable et à l’hygiènepour tous.

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Des programmes humanitaires adaptés aux besoins des populations :

Fondée parAlain Boinet, qui en est égale-ment le directeur général, SOLIDARITESest une association selon la loi de 1901en France, présidée par Pierre de LaBretesche. L’Assemblée Générale des adhé-rents se réunit tous les ans pour élire leConseil d’Administration composé de qua-torze membres, qui élit lui-même le BureauDirecteur (six membres dont le Président etleTrésorier). Le CA se réunit tous les troismois et le Bureau Directeur tous les mois.Notre siège, à Clichy la Garenne, comprendquarante permanents et dix stagiaires.

Notre organisation

Présentation de SOLIDARITES :

SOLIDARITES est une association d’aidehumanitaire internationale qui secourt lespopulations victimes de conflits armés oude catastrophes naturelles. Spécialisée dansla couverture des besoins vitaux, à savoirboire, manger et s'abriter, elle prend encharge des programmes d'urgence puis dereconstruction.

Les équipes de SOLIDARITES, composéesde 170 volontaires et de plus d’un millierde cadres et d’employés locaux, sontaujourd'hui présentes dans treize paysd’Afrique et d’Asie : l’Afghanistan,le Burundi, la République Centrafricaine,la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Libéria, laRépublique Démocratique du Congo, la

Somalie, le Soudan (Darfour et Sud Sou-dan), leTchad, le Bangladesh, laThaïlandeet la Birmanie.Tous les ans, plus d’1,5 million de per-sonnes sont secourues par les programmeshumanitaires de SOLIDARITES.

SOLIDARITES : de l'aide humanitaire d'urgence à la reconstruction

SOLIDA

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SOLIDARITES a développé depuis 29 ansune capacité à répondre à des situationscomplexes, où l’urgence, la post-urgence etla reconstruction se succèdent et se mêlentparfois. Notre action répond à l’évolutiondes besoins et s’adapte à chaque contextedans le respect des cultures et des popula-tions. Notre démarche est fondée sur l’enga-gement humanitaire et la recherche de l’effi-

cacité, portés par les volontaires qui mettenten œuvre des compétences et un savoir-fairereconnus dans nos métiers qui sont : l’accèsà l’eau potable et l’assainissement, la sécu-rité alimentaire et la reconstruction.Notre expertise dans le domaine de l'accès àl'eau potable et l'assainissement est à lapointe de notre combat contre les maladieshydriques, première cause de mortalité au

monde. Sur une centaine de programmesmis en œuvre par SOLIDARITES, la moi-tié concerne, totalement ou en partie, l’ac-cès à l’eau potable et l’assainissement.Notre action va de l’acheminement d’eaupotable par camions, à de vastes pro-grammes de reconstruction de réseauxd’adduction ou d’irrigation, en passant parle forage de puits en situation d’urgence.

NOTRE BUDGET :37,5 millions d’euros en 2007

ORIGINE DES RESSOURCES UTILISÉES EN 2007 RÉPARTITION DES EMPLOIS DE L’EXERCICE 2007

• Financements institutionnels 62,5 %

• Autresressources 1,2 %

• Entreprises et autres privés 1 %

Dons desparticuliers 10,4 % •

• Contributionsen nature 24,9 % • Missions Humanitaires 85,7 %

• Frais d’appel à la générosité publique 6,1 %

• Frais de communication 0,6 %

Frais defonctionnement 7,6 % •

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SOLIDARITES, 50 rue Klock, 92110 Clichy, France

Tél. : 00 33 (0)1 80 21 05 05 - Fax : 00 33 (0)1 80 21 05 99

Pour toute information complémentaire, consulter notre site Internet : www.solidarites.orgPour signer notre pétition pour l’accès de tous à l’eau potable dans le monde : www.votregouttedeau.org

JULIEPU

DLOW

SKI/S

OLIDAR

ITES

©