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RVU-AGM – Bases de sémiologie radiologique du haut et du bas appareil urinaire 27 mars 2015 BACCINO Julie D1 CR : BAUMIER Vincent RVU-AGM Pr. Souteyrand 22 pages Bases de sémiologie radiologique du haut et du bas appareil urinaire J'ai fais de mon mieux pour ce ronéo, mais le cours ressemblait plus à un TD qu'à un cours magistral... Les diapos sont sur l'ent ! Je vous conseille d'y jeter un coup d’œil. 1/22 Plan Rappels d'anatomie Les glandes surrénales Les reins Les cavités pyélo-calicielles Les uretères La vessie La prostate L'urètre A. Introduction et mots clés I. Hématurie II. Radiologie B. Techniques I. ASP : Abdomen Sans Préparation II. Échographie réno-vésicale III. UIV : Urographie Intra-Veineuse IV. Uroscanner V. Scanner abdomino-pelvien sans injection VI. IRM – uroIRM VII. Artériographie rénale VIII. Biopsie rénale IX. Injection de produit de contraste C. Diagnostics I. Protéinurie urologique II. Plan d'interprétation III. Pyélonéphrite IV. Pyélonéphrite compliquée V. Cancer du rein VI. Kyste rein : classification de Bosniak a. Bosniak II b. Boniak II c. Bosniak III d. Bosniak IV VII. Cancer de la vessie VIII. Colique néphrétique simple en écho IX. Colique néphrétique simple au scanner X. Traumatisme rénal XI. Exemples D. Conclusion

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RVU-AGM – Bases de sémiologie radiologique du haut et du bas appareil urinaire

27 mars 2015BACCINO Julie D1CR : BAUMIER VincentRVU-AGMPr. Souteyrand22 pages

Bases de sémiologie radiologique du haut et du bas appareil urinaire

J'ai fais de mon mieux pour ce ronéo, mais le cours ressemblait plus à un TD qu'à un cours magistral...Les diapos sont sur l'ent ! Je vous conseille d'y jeter un coup d’œil.

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Plan Rappels d'anatomie Les glandes surrénales Les reins Les cavités pyélo-calicielles Les uretères La vessie La prostate L'urètre

A. Introduction et mots clés I. Hématurie II. Radiologie

B. Techniques I. ASP : Abdomen Sans Préparation II. Échographie réno-vésicale III. UIV : Urographie Intra-Veineuse IV. Uroscanner V. Scanner abdomino-pelvien sans injection VI. IRM – uroIRM VII. Artériographie rénale VIII. Biopsie rénale IX. Injection de produit de contraste

C. Diagnostics I. Protéinurie urologique II. Plan d'interprétation III. Pyélonéphrite IV. Pyélonéphrite compliquée V. Cancer du rein VI. Kyste rein : classification de Bosniak

a. Bosniak II b. Boniak II c. Bosniak III d. Bosniak IV

VII. Cancer de la vessie VIII. Colique néphrétique simple en écho IX. Colique néphrétique simple au scanner X. Traumatisme rénal XI. Exemples

D. Conclusion

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Rappels d'anatomieL'ensemble de l'appareil uro-néphrologique est situé dans l'espace rétro-péritonéal.

➢ Les glandes surrénales

➢ Les reins

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Ce sont des éléments essentiellement graisseux en anatomie. En réalité, ce sont des éléments très fins (moins d'1 mm d'épaisseur) avec 1 bras antérieur, 1 bras postérieur, 1 bras médial, 1 bras latéral. Sur ce scanner elles sont hypertrophiées.Elles sont plutôt rattachées à l'appareil endocrinien.

Les reins se situent dans l'espace rétro-péritonéal.L'espace péri-rénal comprend les reins et leurs systèmes excréteurs, l'aorte, la veine cave inférieure et les glandes surrénales.

Les reins ont une forme de haricot.Ils possèdent : 2 pôles, 2 faces, 2 bords et 1 sinus.Ils mesurent environ 12 cm chez l'adulte soit une longueur correspondant à environ 3 vertèbres et demi.Avec l'âge, la longueur des reins se modifient.

Les reins possèdent une forme adaptable aux organes environnants (exemple d'une splénomégalie). Dans n'importe quelle organomégalie, il n'y a jamais de conséquence significative sur le fonctionnement du rein. On peut décrire aux reins  :

- une face antérieure convexe- une face postérieure plane- un bord médial rectiligne- un bord latéral convexe

Dans le plan coronal, le rein droit est complètement moulé autour du foie.

Dans le plan axial, les anatomistes décrivent une capsule du rein. Au scanner cette capsule n'est pas du tout visible. Elle est virtuelle pour les radiologues. En cas d'hématome du rein, il reste comprimé sous la capsule ce qui prouve bien son existence.

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➢ Les cavités pyélo-calicielles

En général il y a trois groupes caliciels : un supérieur, un moyen, un inférieur.Les artères partent du centre du rein et vont vers la périphérie.Un infarctus du rein sera triangulaire : le centre du triangle sera au centre du rein, la base du triangle sera périphérique.La vascularisation veineuse suit la vascularisation artérielle. Par contre, les voies urinaires sont indépendantes et il n'y a pas de corrélation entre la répartition des artères et des veines et celle des voies urinaires.

➢ Les uretères

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Les deux uretères vont avoir tendance à se rapprocher du rachis. Ensuite elles croisent les vaisseaux iliaques puis elles s'écartent. D'où cet aspect en forme d'harpe.

Cet aspect est important lors de la recherche de calculs.

Anatomiquement, on observe  :- Cavité pyélo-calicielle- La jonction entre le pyélo, le bassinet et l'uretère- Trois parties dans l'uretère  :

→ l'uretère lombaire→ l'uretère iliaque qui croise les vaisseaux iliaques dans le tiers moyen→ l'uretère pelvien

Le calcul peut s'enclaver dans la jonction pyélo-urétérale et s'enclaver ensuite en arrière de la vessie.

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➢ La vessie

➢ La prostate

La vessie est posée sur la prostate.

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Les femmes ont une contenance nettement supérieure à celle des hommes. La contenant étant de 1 litre – 1,5 litres. Les personnes âgées peuvent avoir une vessie contenant jusqu'à 2-3 litres.

La vessie est triangulaire dans le plan sagittal. Quand elle se remplit, elle prend une forme arrondie.

La partie la plus importante de la vessie est le trigone vésical. C'est le siège le plus fréquent des tumeurs de la vessie.Trigone vésical = méat urétérale droit + méat urétéral gauche + col vésical.Une tumeur hors du trigone vésical sera peu symptomatique, tout au plus il y aura une hématurie. Une tumeur dans le trigone sera très symptomatique.

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➢ L'urètre Chez les femmes, il y a très peu de pathologies urétrales car l'urètre est très court.

Chez l'homme, l'urètre se décompose en : – urètre prostatique – urètre membraneux (le plus sujet aux traumatismes)– urètre spongieux : uretère périnéal ou bulbaire et urètre pénien.

A. Introduction et mots clés

I. Hématurie

L'hématurie se définit par la présence de sang dans les urines.On distingue les hématuries micro et macroscopique.La confirmation se fait via les ECBU et on évalue la fonction rénale par la créatinémie.

On peut ainsi distinguer les hématuries urologiques des hématuries néphrologiques :– dans le cas des hématuries urologiques, l'imagerie est indispensable pour chercher un calcul, une

tumeur, une infection en fonction du contexte clinique.– dans le cas des hématuries néphrologiques, on sait que la cause est glomérulaire, il n'y a donc pas besoin

d'imageries car celles-ci sont toujours strictement normales.

La distinction entre ces deux types d'hématurie permet donc un bilan radiologique orienté.

Avant d'affirmer l'hématurie, il y a des diagnostics différentiels à éliminer :– urétrorragie– saignement d'origine génitale– coloration rouge des urines non hématique (médicament, betterave, myoglobinurie)

L'hématurie se rencontre dans différentes pathologies : – pyélonéphrite, cystite– cancer du rein et de la vessie– colique néphrétique (calcul)– traumatisme

→ L'uroscanner +/- injecté est le meilleur outil !

II. Radiologie

• ASP / échographie réno-vésicale• uroscanner +/- injecté• +/- irradiation• diagnostic positif et différentiel• complications et extension• hypo/hyper dense, signal, échogène

Rappels :Scanner → « densité »IRM → « signal » ou « intensité » Échographie → « échogénicité »Radio standard → « opacité », « clarté »

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Mots clés à utiliser lors d'un compte rendu d'imagerie.

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B. Techniques

I. ASP : Abdomen Sans Préparation

II. Échographie réno-vésicale

Avantages: – absence d'irradiation,– aucune contre indication, – disponible facilement, accessibilité, prix

Inconvénients : – on ne voit pas en profondeur (difficulté chez les personnes en surpoids)– technique très opérateur dépendant, – manque de sensibilité et de spécificité, – échogénicité variable

→ Examen de 1ere intention, de débrouillage.

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1 : calculs radio-opaques dans les cavités pyélo-calicielles.

2 : sonde JJ. Les boucles sont placées pour que la sonde ne remonte/ne redescende pas.

Alors là, évidemment vous n'allez rien voir vu que c'est un doppler couleur...

Il s'agit d'une échographie doppler couleur.On observe une zone hypoéchogène centrale entre le cortex et le sinus du rein d'environ 2 cm. Cette zone est hypoéchogène mais pas anéchogène, ce n'est donc pas de l'eau donc ce n'est pas un kyste.

Cette zone est arrondie, bien limitée et vascularisée.Cette masse dans le rein est tumorale.Il s'agit donc probablement un cancer.

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III. UIV : Urographie Intra-Veineuse

Technique remplacée par l'uroscanner. Elle s'effectuait de face, avec injection de produit de contraste. Au bout de 10 min le contraste était visible au niveau du rein et des voies urinaires.Inconvénients :

– manque de sensibilité et de spécificité– irradiation– injection d'iode

On en fait quasiment plus, c'est un examen hyper spécialisé.

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Il s'agit d'une échographie en mode b (c'est à dire le mode noir et blanc) du rein droit (le foie nous permet de le dire).

Le rein est de taille normale (11-12 cm). Le cortex du rein est gris.Le sinus du rein est graisseux.Il y a une bonne différenciation cortico-sinusale.L'épaisseur corticale est supra centimétrique.Il n'y a pas de dilatation des cavités pyélo calicielles.Il n'y a pas de syndrome de masse ou de lithiase.

On observe une image anéchogène avec un renforcement postérieur.Il s'agit donc d'un kyste.

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IV. Uroscanner

L'uroscanner est un scanner qui explore les voies excrétrices. On peut ou non faire une injection d'iode Si on veut voir un calcul, on n'injectera pas.C'est le radiologue qui adapte le protocole en fonction de la suspicion de pathologie.

Avantages :– très bonne sensibilité et spécificité– diagnostic différentiel et bilan d'extension

Inconvénients :– très forte irradiation– injection d'iode

Il faut donc faire attention :– aux insuffisants rénaux– aux allergies – aux femmes enceintes du fait des radiations– aux femmes qui allaitent– aux personnes prenant des biguanides : le traitement devra être arrêté le jour J pendant 48h sinon il y a

un risque de faire une acidocétose.→ L'uroscanner est l'examen de référence.

Réalisation de l'examen : Le patient est allongé sur la table.On réalise un topogramme de repérage en utilisant la boite d'acquisition.

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Uroscanner sans injection :Densité normaleDéformation du rein

Uroscanner avec injection :Réhaussement normal du parenchyme rénal sauf une zone qui se réhausse un petit peu moins, c'est probablement une tumeur

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1 : scanner sans injection2 : scanner avec injection → temps artériel : le produit de contraste est dans l'aorte. Le cortex du rein se rehausse de façon très intense.3 : scanner avec injection → temps portal ou médullaire : la veine rénale et l'aorte ont sensiblement la même densité. Le cortex du rein et la médullaire sont à peu près homogène. 4 : scanner avec injection → temps tardif : le produit de contraste est dans les cavités pyélo-calicielles.

On observe une masse antérieure hyperdense sur le scanner sans injection.Cette masse initialement hyperdense se réhausse hypodense au reste du parenchyme rénal sur les scanners injectés. Cette masse est tumorale.On observe aussi une masse postérieure.Il s'agit probablement de 2 cancers du rein.Le prof précise que la masse postérieure est un cancer bénin, selon les anatomopathologistes.

Uroscanner et plans de coupeGrâce aux coupes, on peut faire des reconstructions dans tous les plans pour obtenir des plans de coupe.Ces plans de coupes sont notamment intéressant pour les chirurgiens.

V. Scanner abdomino-pelvien sans injection

Le scanner abdomino-pelvien sans injection a un intérêt pour le bilan de colique néphrétique.

ATTENTION : Tous les calculs urinaires sont denses mais pas toujours radio-opaque ! Ils sont visibles sur scanner.A ne pas confondre avec les calculs biliaires qui sont échogènes, et quasiment jamais visible en scanner ! On se sert donc de l'échographie.

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Calculs urinaires ↔ scanner.Calculs biliaires ↔ échographie.

Pour les bilans de coliques néphrétiques soit on fait une échographie + ASP, soit on fait un scanner (++).

VI. IRM – uroIRM

Avantages : – non irradiant– Bonnes sensibilité et spécificité

Inconvénients : – contre indication : matériel fero-magnétique– durée examen (20 à 30 min) : agitation, claustrophobie– champ d'exploration limité– accessibilité, prix– +/- injection de gadolinium

→ examen à privilégier si contre indication pour un uroscanner Rx ou iodé.

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Image a : T1 (graisse en hypersignal )

Image b : T1 fat sat → saturation de la graisse (graisse en hyposignal)

Image c : T1 in-out → contour en encre de chine

Pour reconnaître les séquences en IRM, il faut regarder du liquide !- LCR hypoT1 (noir)- LCR : hyperT2 (blanc)

Sur ces 3 images, le LCR est noir donc elles sont podérées T1.

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VII. Artériographie rénale

VIII. Biopsie rénale (sous guidage scanner/écho)

Technique indiquée en cas d'éléments de nature incertaine ou de traitement local à réaliser (chirurgie partielle..)

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a

b

c

Image a : T1 gado fat sat → LCR hyposignal, graisse saturée, vaisseaux très visibles.

Image b : T2 → LCR en hypersignal.

Image c : T2 fat sat → LCR en hypersignal saturation de la graisse

Utilisation d'un catéther fémoral ou huméral pour l'injection du produit de contraste.

Avantages :- possibilité de traitement dans le même temps

Inconvénients :- Invasif- Injection d'iode- Irradiation

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IX. Injection de produit de contraste

Il peut s'agir d'un produit de contraste iodé ou gadoliné.

Objectifs en TDM et IRM : – analyse de rehaussement– étude vasculaire– élimination urinaire = opacification des voies urinaires

→ analyse fonctionnelle et morphologique

Inconvénients : – nécessite une voie d'abord veineuse– +/- élimination rénale– effets secondaires (réactions bénignes, grave)

Contres indications : – allergie– insuffisance rénale– antidiabétiques oraux biguanides (iode)– femmes enceintes, allaitement

C. Diagnostics

I. Hématurie urologique

Pas de protéinurie, pas de cylindrurie, créatinémie normale.La cause peut se trouver au niveau du rein, de la vessie, de la prostate, de l'uretère.

Étiologies :

1) infections urinaires (cystite et PNA) 28%2) tumorale (rein et vessie) 22%3) lithiase 7%4) prostate (HBP, protastite)5) traumatisme6) autres (lésions inflammatoires, vasculaires,...)

Indications imagerie :

Hématurie + fièvre [pyélonéphrite] → échographie / scanner.Hématurie + créatinémie normale [calcul +/- tumeur] → échographie-ASP / uroscanner.Hématurie isolée ou avec AEG [cancer] → uroscanner.Hématurie + traumatisme [fracture rénale] → uroscanner.

AEG = altération de l'état général.

La fracture du rein entraîne seulement une hématurie macroscopique, et pas d'hématurie microscopique. Elle est donc invisible en échographie.

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II. Plan d'interprétation

Le compte rendu doit être réalisé de manière rigoureuse :1) Décrire l'examen réalisé : échographie, TDM, IRM avec technique utilisée, localisation, précautions et

contre-indications.2) Caractériser la lésion :

– syndrome de masse ?– Siège– taille– critères sémiologiques radiologiques (tonalités...)– complications locales

3) Bilan d'extension4) Conclusion

III. Pyélonéphrite

IV. Pyélonéphrite compliquée

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Une jeune femme avec cystite, mal ou peu traitée, revient avec une douleur lombaire à gauche, avec de la fièvre.A la bandelette urinaire on retrouve des stigmates d'infection avec une hématurie microscopique.

Il s'agit d'un scanner du rein gauche au temps portal. On note des zones hypodenses légèrement triangulaires, assez bien délimitées (espèce de marbrures)  : le foyer part du centre en allant vers la périphérie. Ces zones hypodenses touchent aussi bien le cortex et la médullaire du rein et signent une pyélonéphrite multiple.

Autre jeune fille présentant le même tableau mais côté droit. Elle a suivi 3 semaines d'antibiotiques et passe un scanner 1 mois après.

On observe une masse à coque limitée.

Deux choses nous montrent que ce n'est pas un kyste :- la densité n'est pas liquidienne- la coque est limitée alors que celle d'un kyste est fine et peu limitée- la graisse rétro-péritonéale est infiltrée et inflammatoire.

C'est un abcès.

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V. Cancer du rein

Classification TNM

Le prof pense que nous n'avons pas à la connaître mais bon...

➢ T (Tumeur)– Tx non déterminée, non évaluable– T1 limitée au rein et ≤ 7 cm

• T1a < 4 cm• T1 b > 4 cm et ≤ 7 cm

– T2 limitée au rein et > 7 cm– T3

• T3a envahissement de la graisse périrénale et/ou de la surrénale• T3b envahissement de la veine rénale et/ou de la VCI sous-diaphragmatique• T3c envahissement de la VCI sus-diaphragmatique.

– T4 franchissement du fascia de Gerota

➢ N (adénopathies régionales)– Nx non déterminée– N0 pas de métastase ganglionnaire– N1 adénopathie métastatique unique– N2 adénopathies métastatiques multiples

➢ M (métastases à distance)– Mx non déterminée– M0 pas de métastase– M1 métastase(s) à distance

Ce qui nous intéresse surtout c'est l'envahissement des vaisseaux : veines rénales notamment.Si envahissement de la veine rénale droite → emboles tumoraux qui partent directement dans le poumon.Les cancers du rein métastasent en premier dans les poumons !

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On voit que l'aorte est opacifiée : il s'agit donc d'un scanner injecté.Le rein gauche est normal.Le rein droit présente une masse au pôle supérieur, hypodense par rapport au reste du rein et qui se rehausse. Elle est exophytique (déborde à l'extérieur du rein).Il s'agit donc d'une tumeur exophytique : cancer du rein.

Uroscanner avec injection de produit de contraste iodé :- diagnostic positif- bilan d'extension (thrombose veineuse, métastases ganglionnaires et pulmonaires, 2nd lésion rénale)

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VI. Kyste rein : classification de Bosniak

On fait un uroscanner sans et avec injection.Le kyste du rein touche 1 personne sur 2 au delà de 50 ans, un peu plus pour les femmes que pour les hommes.

On s’intéresse à trois paramètres : 1. densité (<20 UH , >50UH)2. rehaussement (10 UH)3. parois

Bosniak I et II → surveillanceBosniak III et IV → cancer et exérèse.

a. Bosniak I

b. Boniak II

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Bosniak I et II → surveillanceBosniak III et IV → cancer et exérèse.

Bosniak I : purement liquide sans cloisonBosniak IV : grosses cloisons.Au plus on se rapproche du Bosniak IV, au plus il y a de cloisons.

Formation parfaitement liquidienne kystique.

IRM :- hyposignal T1- hypersignal T2→ liquide, aucun rehaussement après injection de gadolinium.

Paroi un peu plus épaisse.

Masse du rein spontanément hyperdense  ; puis on a l'impression qu'elle devient plus hypodense. C'est juste notre œil qui s'habitue et c'est donc relatif.

C'est un kyste qui a saigné.

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c. Bosniak III

d. Bosniak IV

VII. Cancer de la vessie

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Echographie :- masse hypoéchogène cloisonnée vésicale pariétale- renforcement postérieur- dilatation des voies urinaires

Uroscanner :- masse vésicale hyperdense pariétale- cancer de la vessie

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VIII. Colique néphrétique simple en écho

IX. Colique néphrétique simple au scanner

Mesures du calcul en fonction :– de sa taille– de sa densité UH

→ renseigne sur la composition du calcul

X. Traumatisme rénal

Hématome sous capsulaire :

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Image hyperéchogène avec cône d'ombre postérieur.Calcul dans l'uretère rétro méatique.

Patient présentant une douleur lombaire gauche brutale.Image spontanément dense, centimétrique.Calcul au niveau de la tige calicielle moyenne gauche avec dilatation pyélique.Pas d'urinome.

Scanner sans injection. On observe une zone périphérique du rein gauche spontanément hyperdense. Il s'agit d'un saignement récent. C'est un hématome sous capsulaire  : il respecte la forme du rein.

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Fuite vasculaire active :

XI. Exemples

Exemple (n°3 de ceux présents sur les diapos) : Homme de 60 ans.Hématurie macroscopique.Colique néphrétique gauche apyrétique.Scanner (sans injection) normal.

→ Que faut-il suspecter ?→ Quel examen demandez vous ?

On peut suspecter un cancer des voies urinaires ou de la vessie.On demande un uroscanner injecté.

→ Quel est votre compte rendu ?

On voit une dilatation des cavités pyélo-calicielles du rein gauche et des tumeurs urothéliales.

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Il s'agit d'un scanner injecté.La fuite est sous capsulaire mais non dans le parenchyme.Le produit de contraste fuit par la brèche.C'est donc un saignement actif du rein gauche.

Lésions associées ?

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Exemple (n°4) : Femme de 30 ans, se présente aux urgences pour des douleurs lombaires droites d'apparition brutale. Elle est fébrile 38,5°.Il s'agit du 1er épisode.

→ Quel examen prescrivez-vous ?

Bandelette urinaire : leucocytes +++, nitrites +++, hématies -.

→ Quel est le diagnostic le plus probable ?

Pyélonéphrite aiguë simple

→ Quels autres examens prescrivez-vous ? Justifiez.

– Bilan biologique : évaluation de la fonction rénale, créatinémie, CRP et NFS, hémocultures– Bilan urinaire : ECBU avec antibiogramme– Bilan morphologique: échographie rénale pour rechercher une dilatation.

Un doute sur une pyélonéphrite sur obstacle est une urgence thérapeutique.On peut aussi faire une échographie pour surveiller d'éventuelles complications comme l'abcès.

Malgré un traitement antalgique adapté, la douleur ne cède pas, vous prescrivez une échographie.Commentez les images.

L'échographie du rein droit montre un rein de taille normale, aux contours réguliers, une bonne différenciation cortico-médullaire, pas de dilatation des cavités pyélo-calicielles, pas de calcul visible, pas d'abcès ou de foyer de pyélonéphrite visible.

/!\ Les foyers de pyélonéphrite sont rarement visibles en échographie.

La patiente sort avec un traitement antibiotique probabiliste.Elle revient 6 jours après pour persistance des douleurs et un fébricule à 38,2°.Vous décidez de réaliser un uroscanner, décrivez les images.

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On observe une zone arrondie globalement hypodense avec une périphérie plus épaisse et un peu plus dense.C'est un abcès. Un drainage est envisagé.

Quelles sont les causes principales à rechercher pour expliquer l'abcèdation ?→ mauvaise observance du traitement.→ antibiothérapie mal adaptée au germe (d'où l'importance de faire un antibiogramme!)

Exemple (n°7) :

Homme de 30 ans, présentant une hématurie macroscopique, une AEG, des sueurs nocturnes.A l'examen clinique les testicules sont normaux et on trouve un syndrome polyganglionnaire.Un scanner est réalisé, décrivez le.

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Rein droit :Grande masse hypodense dans le rein, qui refoule le cortex.

Rein gauche :Plusieurs masses limitées hypodenses au sein du cortex.

On observe aussi des ganglions en amas rétropéritonéaux.

Il s'agit donc d'un lymphome rénal bilatéral associé à des adénomégalies rétropéritonéales et péritonéales.

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RVU-AGM – Bases de sémiologie radiologique du haut et du bas appareil urinaire

Exemple (n°8) :

Douleurs lombaires fébriles bilatérales avec brûlures mictionnelles chez une jeune femme. Décrivez.

Exemple (n°9) :

Douleurs lombaires gauche apyrétique avec hématurie macroscopique chez une jeune femme lupique. Décrivez.

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L'aspect est hétérogène. On observe des plages hypoéchogènes triangulaires.

Il s'agit de foyers de néphrite bilatéraux sans abcès ni dilatation des cavités pyélo-calicielles.

C'est donc une pyélonéphrite bilatérale.

Scanner non injecté sans calcul ni dilatation.

Uroscanner injecté.On observe une zone hypodense du rein gauche.C'est un infarctus de la lèvre antérieure du rein gauche.

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Exemple (n°10) :

Homme de 70 ans avec une hématurie macroscopique et douleur lombaire droite après une chute sur le dos dans sa douche.Patient traité pour une AC/FA (anticoagulant, fibrillation auriculaire).Décrivez.

1 : hématome du muscle psoas droit chez un patient sous anticoagulants.2 : associé à un hématome sous capsulaire rénal droit.3 : et un hémotropéritoine

ECN 2007 :

Le prof l'a vite passé... On peut voir la qualité de l'imagerie sur papier avant la réforme

D. Conclusion

Les points importants :– infection urinaire, cancer du rein et de la vessie, colique néphrétique.– échographie réno-vésicale– uroscanner +/- injecté– diagnostic, complications et extension– terminologie

Références : recommandations HAS-SFR (http://gbu.radiologie.fr), anatomie en imagerie (http://www.imaiose.com/fr/e-Anatomy), mais du prof ([email protected])

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Pyélonéphrite.A 48h, TDM car absence d'amélioration clinique et E.Coli à l'ECBU.

On voit qu'une partie du rein droit est réhaussée, l'autre pas du tout. Et le rein est un peu atrophié.