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RREGOP : mythes et réalités Février 2012 Mario Labbé, conseiller Sécurité sociale, CSQ-Québec

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RREGOP : mythes et réalités

Février 2012

Mario Labbé, conseillerSécurité sociale, CSQ-Québec

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ContexteSérie d’articles dans Le Journal de Montréal en novembre 2011 ;

dossier dans L’actualité de février 2012 ;

pamphlet d’Éric Duhaime ;

etc.

Les régimes de retraite à prestations déterminées, dont le RREGOP, sont attaqués de toutes parts.

Tout est mélangé et le RREGOP est souvent mis dans le même bateau que les pires régimes municipaux.

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1er mythe

Le RREGOP est au bord de la faillite  !

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RéalitéFAUX. La dernière négociation du secteur public a permis d’assurer le financement du RREGOP à long terme (prime unique).

Plusieurs décisions difficiles, mais responsables, dont l’augmentation du taux de cotisation (de 8,19 % en 2010 à 9,18 % en 2013).

La caisse des personnes participantes capitalisée à environ 103 % !

Celle du gouvernement (FARR) à environ 56 %.

Capitalisation globale TRÈS satisfaisante d’environ 80 %.

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2e mythe

Il faudra travailler jusqu’à 75 ans pour obtenir une rente décente du RREGOP !

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RéalitéFAUX. Les mesures ont été prises pour maintenir les critères actuels.

Au lieu de pénaliser les départs hâtifs comme au RRQ, mise en place d’un incitatif positif (déplafonnement jusqu’à 38 ans de service).

Pas l’ombre d’une demande gouvernementale en 2010 pour modifier le critère 60 ans.

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3e mythe

Le RREGOP est tellement « chromé » que c’en est inéquitable envers le reste de la population !

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RéalitéFAUX. C’est un régime responsable eu égard à l’équilibre entre les bénéfices et la capacité de payer des personnes cotisantes et de l’État.

Partage égal des coûts (50-50).

Critère de retraite sans réduction (35 ans de service ou 60 ans d’âge) et pourcentage par année de service (2 %) dans la moyenne.

Indexation seulement partielle

Augmentation du taux de cotisation pour éviter de « pelleter par en avant ».

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4e mythe

Toutes les personnes retraitées de l’État ont une « retraite dorée » !

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RéalitéFAUX. Même exagération démagogique que sur les conditions de travail.

Salaire moyen « faramineux » de 47 400 $ en 2011 (1,9 % de moins que le MGA du RRQ et 8,3 % de moins qu’au privé pour des emplois comparables).

Parité avec le privé pour la rémunération globale (incluant régime de retraite).

Seulement 48 % du personnel est à temps plein régulier et 36 % sont à statut précaire.

Rente moyenne « astronomique » au RREGOP de 17 767 $ (WOW ! Digne des joueurs de hockey !).

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5e mythe

La dette du gouvernement envers l’ensemble de ses régimes de retraite est de 75 milliards de dollars et devra être assumée par l’ensemble des contribuables !

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RéalitéFAUX. Le 75 milliards n’est pas une dette, mais un passif.

Pour le RREGOP seulement, le passif du gouvernement est de 41,5 milliards, mais il y a déjà 23,4 milliards en caisse (FARR).

Montant restant à financer : 18,1 milliards sur plusieurs décennies (pas demain matin !).

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6e mythe

Il faut absolument réduire les bénéfices « somptueux » du RREGOP pour éviter que le Québec fasse faillite comme la Grèce !

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RéalitéFAUX. Le RREGOP n’est pas en difficulté financière.

La plupart des solutions recommandées ailleurs déjà adoptées au RREGOP.

Passif net de l’ensemble des régimes du gouvernement représentait 21,8 % du produit intérieur brut (PIB) en 1997-1998.

Seulement 9 % du PIB en 2011-2012 !

Poids relatif ne va pas en augmentant, mais en diminuant !

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7e mythe

C’est injuste pour les contribuables de devoir payer, par leurs impôts, la retraite du personnel de l’État !

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RéalitéFAUX. Les rentes de retraite font partie de la rémunération globale et sont un salaire différé.

Elles ne sont pas un cadeau.

En 2012, cotisations de 2 500 $ pour un salaire de 45 000 $.

Les personnes salariées de l’État assument elles aussi, à même leurs impôts, une partie (13 %) de la part gouvernementale.

C’est comme si elles payaient deux fois !

Il n’y a pas de honte à avoir un bon régime.

Il faut plutôt travailler à ce que toutes et tous bénéficient de conditions de retraite décentes. 16

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8e mythe

Le gouvernement, donc les contribuables, assume seul le déficit et les risques liés au RREGOP !

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RéalitéFAUX. Partage égal des coûts (50-50) depuis 1982.

En cas de mauvais rendements, les personnes cotisantes assument la moitié du fardeau.

Les personnes cotisantes ont déjà commencé à payer plus cher depuis 2011.

Augmentation du taux de cotisation de 8,19 % en 2010 à 9,18 % en 2013, soit une hausse de 12 % en trois ans.

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9e mythe

Dans le contexte actuel, une rente de retraite garantie à vie est un privilège injustifiable accordé par le gouvernement au personnel de l’État !

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RéalitéFAUX. Qu’y a-t-il de scandaleux à garantir une rente qu’une personne s’est elle-même payée, conjointement avec son employeur, à même une partie de sa rémunération globale ?

C’est le contraire qui serait scandaleux !

Ce serait lui voler une partie de salaire qui lui est due !

Comme si l’employeur de votre beau-frère ou de votre voisine qui n’a pas de régime de retraite lui demandait de rembourser une partie de son salaire des années 1990 parce que l’entreprise val mal dans les années 2010 !

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10e mythe

Les régimes à prestations déterminées ne sont plus viables et sont voués à disparaître !

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RéalitéFAUX. Selon l’agence de notation DBRS, une majorité des plus gros régimes à prestations déterminées d’Amérique du Nord sont en bonne santé.

Ce n’est pas parce que des erreurs ont été commises qu’il n’est pas possible d’apprendre de ces dernières et de corriger le tir.

Il faut encourager la création de nouveaux régimes à prestations déterminées.

Meilleure façon d’offrir une retraite décente au plus grand nombre.

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11e mythe

Il serait plus équitable pour les contribuables de transformer les régimes de retraite du secteur public en régimes à cotisations déterminées !

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RéalitéFAUX. Régimes à cotisations déterminées = REER collectifs.

Revenus de retraite inconnus jusqu’au moment où elle est prise.

Rendements négatifs juste avant la retraite + faibles taux d’intérêt = catastrophe !

Tout le monde soumis aux aléas des marchés financiers et plus aucune responsabilité pour les employeurs !

Les intérêts de qui les médias défendent-ils ?

Moins de régimes à prestations déterminées = augmentation de la pauvreté = augmentation des dépenses en programmes sociaux = augmentation des impôts !

« Le problème, ce n’est pas les régimes de retraite collectifs. C’est le fait qu’autant de québécois n’en ont pas. » (Pierre Turgeon, porte-parole de la RRQ.)

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