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République du Bénin
Ministère Chargé de la Gestion des Changements Climatiques du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et
Forestières Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles
Projet d’Intégration des Forêts Sacrées dans le système des Aires
Protégées (PIFSAP) PROJET N° : 00076343
COMMUNE : DJIDJA
ARRONDISSEMENT : AGOUNA
VILLAGE : KOUTAGBA
PLAN D’AMENAGEMENT ET DE GESTION SIMPLIFIE DE LA FORET SACREE MONLOUVÊ
Présenté par
Institut d’Application des Méthodes de Développement (IAMD)
Code postal: BP 253 Allada ; Tél : (229) 21.10.04.42 ; 95.56.25.89 ; 97.01.15.70 Courriel :[email protected]
Septembre 2013
IAMD
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Présentation de l’ONG
L’Institut d’Application des Méthodes de Développement (IAMD-ONG est une Organisation Non Gouvernementale Béninoise (association régie par la loi de 1901). Il est né en Octobre 1997, enregistré sous le numéro MISAT98/074/MISAT/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC et publié au JORB n°10 du 15 mai 1998.
Mission de l’ONG: Contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural et périurbain
Objectif: Accompagner les communautés locales dans le développement de comportement d’auto prise en charge à travers les structures organisées et les élus locaux
Domaines d’expertise
Appui à l’entreprenariat agricole
Planification locale et appui à la décentralisation
Intermédiation sociale, organisation locale et gestion des conflits
Gestion durable des Ressources Naturelles (sol, eau et forêt) et Aménagement des bas-fonds
Siège : Porto-Novo (département de l’Ouémé) ; 2 antennes : Allada (Atlantique), Bohicon (Zou).
Equipements dont dispose l’IAMD-Bénin
03 Véhicules tout terrain : 1 TOYOTA 4X4 PRADO, 1 TOYOTA 4x4 4 RUNNERS et 1 NISSAN 4x4 PATHFINDER ;
17 motos : 8 motos cross KASEA tout terrain et 9 motos simples ;
8 ordinateurs : 6 ordinateurs de tables avec accessoires et 2 ordinateurs portables ;
1 Photocopieur ;
Moyens de Communication : Téléphone et internet ;
Mobiliers de bureau.
Noms prénoms et adresses des Responsables
Mr GANDONOU Basile Marius : Directeur Exécutif, Tél : 90.90.92.91 et 97.01.15.70
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PREFACE
Dans les pays à faible couvert forestier comme le Bénin, l’intérêt de conserver les ilots de forêts a très tôt préoccupé le gouvernement et les organismes de protection de la nature dans la mesure où ces forêts sont par excellence, les lieux de conservation de la diversité biologique originelle et de développement de services éco systémiques.
Les forêts sacrées, longtemps signalées au Bénin sont des ilots forestiers fragmentés qui abritent une ou plusieurs divinités que les populations vénérèrent depuis des siècles.
La pertinence de sauvegarder ces forêt sacrées réside donc dans leur importance potentielle en tant que forêts-reliques et en tant que pépinière génétiques et jardins de plantes médicinales, largement utilisées au Bénin.
L’aménagement et la gestion harmonieuse de ces forêts sacrées, patrimoines naturels, restent un enjeu fondamental face à la pression anthropique exercée sur les ressources de ces forêts sacrées liées à l’affaiblissement du pouvoir traditionnel, à la propension des religions monothéistes et à l’agriculture extensive.
Il devient impérieux de développer une stratégie de protection et de gestion afin de renforcer le modèle traditionnel de gestion pour une meilleure conservation de leur potentiel en biodiversité.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le Projet d’Intégration des Forêts Sacrées dans le systèmes des aires protégées (PIFSAP) qui vise à l’utilisation durable de la biodiversité d’importance mondiale, existant dans les forêts sacrées du Bénin en les intégrant au système formel des aires protégés par le renforcement du cadre juridique et institutionnel et par la promotion d’une projection communautaire de ces forêts sacrées. Le plan d’aménagement participatif que voici est le résultat d’un processus consensuel entre les différents acteurs des forêts sacrées. C’est également le résultat d’une synergie d’effort du Gouvernement représenté par l’Administration Forestière, les partenaires au développement (le PNUD et le GEF), les Communes, les populations riveraines, les Organisations Non Gouvernementales. Tous les acteurs locaux notamment les gestionnaires conservateurs des forêts sacrées sont invités au respect et à la mise en œuvre de ce plan sur cinq (5) ans, pour une meilleure conservation de forêt sacrée de Monlouvê
Colonel Théophile KAKPO
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i. REMERCIEMENTS
Le Plan d’Aménagement et de Gestion Simplifié (PAGS) de la forêt sacrée Monlouvê de la
Commune de Djidja est facilité par le prestataire, l’Organisation Non Gouvernementale Institut
d’Application des Méthodes de Développement (IAMD ONG, BP : 253Allada ; Email :
[email protected]) et financé par le Fonds pour l’Environnement Mondiale (FEM/GEF), le
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Gouvernement du Bénin.
Nos remerciementsau Directeur National du Projet, le ColonelThéophile KAKPO, Directeur
Général des Forêts et des Ressources Naturelles, et à l’unité de coordination, Monsieur Evariste
ALOHOU, Coordonnateur du Projet d’Intégration des Forêts Sacrées dans le Système des Aires
Protégées du Bénin (PIFSAP). Nous tenons également à présenter nos sincères remerciements à
tous ceux qui de près ou de loin ont participé au processus d’élaboration de cet outil notamment
le Maire de la commune de Djidja, les cadres de la mairie, les élus locaux, les dignitaires, les
gestionnaires de la forêt sacrée Monlouvê, le Roi, et les chefs féticheurs pour leur mobilisation
constante, leur disponibilité tout au long du processus d’élaboration du PAGS.
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ii. SIGLES ET ACRONYMES
°C : Degré Celsius ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement AGR : Activité Génératrice de Revenue AP : Aire Protégée CA : Chef d’Arrondissement CARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement Rural CCC : Communication pour un Changement de Comportement CCSI : Comité Communal de Coordination et de Suivi de l’Intégration de la Forêt Sacrée CLFS : Comité Local de Gestion de la Forêt Sacrée CV : Chef Village CQ : Chef Quartier DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles EIE : Etude d’Impact Environnemental FS : Forêt Sacrée ha : Hectare IAMD : Institut d’Application des Méthodes de Développement IEC : Information Education Communication IMF : Institut de Micro -Finance INSAE : Institut Nationale de la Statistique et de l l’Analyse Economique MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MCAT : Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme ONG : Organisation Non Gouvernementale PAGS : Plan d’Aménagement et de Gestion Simplifié PAGEFCOM : Projet d'Appui à la Gestion des Forêts Communales PFNL : Produit Forestier Non-Ligneux PGES : Plan de Gestion Environnemental et Social PIFSAP : Projet d’Intégration des Forêts Sacrées dans le Système des Aires Protégés PM : Pour Mémoire PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PU : Prix Unitaire PV : Procès Verbal Qté : Quantité RSCEPN : Responsable de la Section Communale, Environnementale et de la Protection de
la Nature RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat UICN : Union Mondiale pour la Protection de la Nature
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iii. DEFINITION DE QUELQUES TERMES
Aire Protégée : Selon la loi 2002-014 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, une aire protégée désigne des espaces bénéficiant de mesures spéciales de protection et de gestion de la faune et comprenant, en particulier, les réserves naturelles intégrales, les parcs nationaux, les réserves de faune, les réserves spéciales ou sanctuaires de faune et les zones cynégétiques.
Dégradation de la forêt : Changement du type de forêt (de dense à ouverte) affectant négativement le peuplement ou le site, et abaissant la capacité de production. La dégradation n'est pas incluse dans les estimations de déforestation.
Ecosystème : C’est un milieu relativement homogène et stable dans lequel l’ensemble des êtres vivants entretient des relations alimentaires et territoriales entre eux-mêmes et avec le milieu.
Il désigne une unité écologique de base formée par le milieu et les organismes animaux, végétaux et bactériens qui y vivent.
Environnement : C’est l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier (MEHU, 1999).
Forêt : terrains comportant une couverture végétale arbustive ou arborée à l’exception des cultures agricoles et susceptibles :
- soit de produire du bois ou des produits forestiers ligneux et non ligneux,
- soit d’abriter la faune sauvage et autres ressources biologiques,
- soit de remplir des fonctions récréatives, culturelles et scientifiques
- soit d’exercer des effets bénéfiques sur le sol, le climat ou le régime des eaux.
Ce sont des terrains qui étaient couverts de forêts récemment coupées à blanc ou incendiées, mais qui seront soumis à la régénération naturelle ou reboisés artificiellement.
Forêt Sacrée : C’est un écosystème de petite superficie qui est maintenu même dans une zone où les forêts n’existent plus depuis très longtemps par les populations locales, pour diverses raisons ayant un caractère sacré et que les populations respectent beaucoup.
C’est donc, un lieu par excellence de conservation de la diversité biologique. Il est interdit de défricher ces forêts. C’est ce qui justifie d’ailleurs leur maintien.
Les forêts sacrées quelle que soit la diversité de leurs origines et des mythologies dont elles se réclament satisfont à une même exigence : Elles cachent aux profanes leur contenu.
Les forêts sacrées remplissent des rôles très variés et il est souvent difficile d’adopter une typologie précise car la même forêt peut faire objet de multiples cultes par différents groupes religieux.
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Impact: il désigne l’ensemble des effets d’une activité humaine (passée, en cours ou en projet) sur son environnement. L’impact sur l’environnement est une modification appréciable (bonne ou mauvaise) de la santé et du bien-être de l’homme (y compris du bien-être des écosystèmes dont dépend la survie humaine), qui résulte d’un effet sur l’environnement et qui est lié à la différence entre la qualité de l’environnement tel qu’il existerait « avec » et « sans » la même intervention.
Plan d'aménagement : document dans lequel est décrite la structuration spatiale, à réaliser dans une période donnée, d'une forêt en fonction d'un ou plusieurs objectifs définis (conservation, écotourisme, production, protection, transhumance, agroforesterie, ou autres). C’est l’ensemble des règles et mesures appliquées à un espace pendant une période donnée en vue d’atteindre des objectifs définis en fonction des conditions écologiques et socioéconomiques du milieu.
Plan de gestion : document qui décrit la méthodologie à suivre, les rôles des différents intervenants ainsi que le calendrier et les sources de financement pour réaliser le plan d'aménagement.
C’est la planification technique et financière dans le temps et dans l’espace des différentes opérations à mener pour l’application du plan d’aménagement.
Série de protection : Dans le cadre du présent PAGS, la série de protection comprend toutes les portions de la forêt sauf les portions réservées au culte, où les écosystèmes sensibles dont la dégradation causerait des dangers à l’environnement. Elle est destinée spécialement à la conservation de la diversité biologique ainsi que les ressources culturelles associées.
Série de service : Dans le cas du présent PAGS, la série de service est une partie de la forêt sacrée réservée à l’emprise des pistes et aux zones occupées par les lieux de culte, de sites mémoriaux, de sites culturels et autres.
Zonage : le découpage de la forêt en séries auxquelles on attribue des activités spécifiques et les conditions d’utilisation de la forêt dans chacune d’elles. Le zonage permet de planifier dans l'espace les objectifs de l'aménagement.
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iv. SYNTHESE DE L’APPROCHE METHODOLOGIQUE UTILISEE
La démarche suivie dans le cadre de l’élaboration du PAGS de Monlouvê a été systématique, participative et itérative. D’une manière générale, on retiendra une méthodologie de déroulement de la mission marquée par trois principales étapes que sont :
1- Préparation et collecte des données sur le terrain
2- Organisation de l’AG d’amendement de l’ancien PAGS et de planification des actions
3- Validation
A chacune de ces étapes, différentes méthodes et outils de facilitation, d’analyse, de planification et de programmation ont été utilisés. On peut citer entre autres : des entretiens individuels et en focus groups, des séances plénières, l’analyse systémique, etc.
Préparation.
Le démarrage du processus a été précédé par une clarification de la méthodologie d’élaboration des PAGS. En suite un calendrier des missions d’élaboration des PAGS est établi et a permis de prendre rendez-vous avec les autorités communales, l e comité de gestion de la forêt sacrée et le Chefs de Village de Koutagba. La mission a défini avec le CV les participants et les dates pour l’organisation de l’AG d’amendement de l’ancien PAGS et de planification des actions.
Organisation des séances d’amendement de l’ancien PAGS
C’est la phase active d’élaboration du document. Elle consiste à la relecture du PAGS appuyé par PAGEFCOM et à la planification des actions en assemblée villageoise. Les travaux des AG villageoises sont ensuite restitués au cours d’un atelier à la mairie de Djidja avec la participation des autorités communales et agents techniques de la mairie.
Validation.
Une validation du rapport du PAGS de Monlouvê est prévue en atelier communal qui verrait la participation des acteurs à divers niveau.
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v. RESUME DU PLAN
La politique de gestion des forêts au Bénin vise l’amélioration des conditions de vie des populations en favorisant le développement durable et une gestion rationnelle des ressources naturelles du patrimoine forestier.
Dans le contexte de déforestation continue que connaissent les pays en développement, la gestion durable des ressources naturelles passe par l’élaboration d’un document cadre pour l’aménagement des forêts. Premier outil du propriétaire de forêt, le plan d'aménagement forestier est un plan de gestion établi pour une durée de 10 à 20 ans, qui s'inscrit dans l'histoire de chaque forêt et détermine une partie de son futur, qu'elle soit naturelle ou plantée. Dans le cas des forêts sacrées et pour en faciliter l'appropriation par les acteurs non forestiers (les propriétaires de forêts sacrées notamment les Conservateurs, les adeptes des divinités et/ou les populations des villages de ces forêts sacrées), il est simplifié (réduit aux composantes analyses, synthèse, programmes d'action et dispositif d'exécution en ce qui concerne les conservateurs et les initiés) pour laisser place au Plan d'Aménagement et de Gestion Simplifié (PAGS). C’est ce qui justifie le présent document conçu pour une bonne gestion de la Forêt Sacrée Monlouvê dans la Commune de Djidja.
Le présent PAGS élaboré pour une période de cinq (05) ans a pour objectif d’asseoir un cadre légal de gestion des forêts sacrées, afin d’assurer la pérennité des ressources naturelles renouvelables et une durabilité des services qu’elles offrent.
L’élaboration participative du PAGS suit un processus interactif technique et multi-acteurs dont les principales phases sont :i) la préparation du processus de l’élaboration du plan ;ii) la collecte et l’analyse de la situation actuelle de la forêt sacrée ;iii) l’élaboration et la validation du plan et iv) l’adoption et signature du plan. Dans le processus d’élaboration, la priorité est accordée à la participation des gestionnaires de la forêt sacrée, des communautés villageoises, du conseil communal et de l’administration forestière. Il est fondé sur des activités d’information/communication de proximité et l’instauration d’un dialogue permanent entre ces différents acteurs.
D’une superficie de 18h a 30a, la forêt sacrée Monlouvê est située dans le village Koutagba, administrativement rattachée à l’arrondissement d’Agouna, dans la Commune de Djidja. Elle a fortement régressée a subi d'énormes pertes de diversité biologiques.
L’évaluation des ressources de cette forêt, montre qu’elle possède une diversité biologique assez fourni étant en espèces animales que végétales. De plus, l’analyse des enjeux liés à sa conservation révèle la possibilité de conservation de la biodiversité, de séquestration du carbone pour réduire le réchauffement climatique, d’exploitation des produits forestiers non ligneux (plantes médicinales et champignon notamment), de pérennisation des croyances traditionnelles de la région.
Dans le cadre de son aménagement, deux (02) séries ont été retenues à savoir : une série de protection des ressources et une série de service. La série de protection concerne la conservation intégrale. L’exploitation du bois et la chasses ont interdites. Toutefois, l’exploitation de plantes médicinales pourrait être accordée avec l’autorisation du Comité Local de Gestion de la Forêt
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Sacrée (CLFS). Pour cela, il est prévu dans cette série des activités d'enrichissement en essences disparues. Il est prévu des actions de lutte contre les feux de végétation et le reboisement des parties dégradées et des trouées. Les différentes activités d’aménagement et de conservations ont déclinées dans le plan de gestion.
Le cadre institutionnel dans lequel évolueront les différents acteurs impliqués dans la gestion de la forêt a été décrit. Ce cadre institutionnel tient compte des principes de la Gouvernance par les communautés locales, et associe toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre du PAGS à savoir : le maître d’ouvrage (le Comité Local de Gestion). L’appui légal (la Mairie de Djidja), les maîtres d’œuvre (initiés et les populations riveraines) ;et l’organe d’habilitation (PIFSAP). Ces parties prenantes se partagent les responsabilités de mise en œuvre des dispositions du PAGS, de suivi évaluation et de contrôle. En outre les mesures d'atténuation des effets négatifs et maximisation des effets positifs de la mise en œuvre du PAGS sont proposées à travers un plan de gestion environnemental et social.
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Table des matières
i. AVANT PROPOS/REMERCIEMENTS ..................................................................................... 4
ii. SIGLES ET ACRONYMES ............................................................................................................. 5
iii. DEFINITION DE QUELQUES TERMES ................................................................................. 6
iv. SYNTHESE DE L’APPROCHE METHODOLOGIQUE UTILISEE ................................. 8
v. RESUME DU PLAN ......................................................................................................................... 9
I. INTRODUCTION .......................................................................................................................... 14
1.1. Contexte et justification du plan d’aménagement ................................................................. 14
1.2. Cadre juridique et institutionnel de gestion de la forêt ........................................................ 15
1.3. Présentation du PIFSAP ........................................................................................................... 16
II. ETAT ACTUEL DE LA FORET SACREE ............................................................................... 17
2.1. Renseignements administratifs ................................................................................................ 17
2.1.1. Présentation de la FS ........................................................................................................ 17
2.1.2. Délimitation de la FS ........................................................................................................ 18
2.1.3. Historique de la forêt sacrée ............................................................................................ 20
2.2. Données sur le milieu physique ............................................................................................... 20
2.2.1. Climat .................................................................................................................................. 20
2.2.2. Relief et sols ....................................................................................................................... 20
2.2.3. Végétations ......................................................................................................................... 20
2.3. Données sur le milieu humain ................................................................................................. 21
2.4. Analyse des enjeux que représente la FS ................................................................................ 21
2.4.1. Ecologiques ............................................................................................................................. 21
2.4.2. Socio culturels ou cultuels ..................................................................................................... 22
2.4.3. Economiques ........................................................................................................................... 22
2.5. Evaluation des ressources de la FS ......................................................................................... 22
2.6. Degré de menace (évolution et superficie de la forêt) ........................................................ 27
2.7. Analyse institutionnelle ............................................................................................................. 27
2.8. Analyse des problèmes par ressources .................................................................................... 29
III. DEFINITION DES OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT DE LA FORET SACREE 31
IV. ZONAGE DE LA FS .................................................................................................................. 31
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V. ELABORATION DU PLAN DE GESTION DE LA FS ....................................................... 34
5.1. Définition participative des résultats attendus de chaque série .......................................... 34
5.2. Définition consensuelle des règles de gestion de chaque série ........................................... 35
5.3. Définition des coûts des activités ............................................................................................ 35
5.4. Tableau synthèse du plan de gestion ....................................................................................... 37
VI. DISPOSITIF DE GESTION ..................................................................................................... 39
6.1. Comité de gestion ...................................................................................................................... 39
6.2. Gestion des produits forestiers ligneux .................................................................................. 40
6.3. Gestion des Produits Forestiers Non Ligneux ...................................................................... 40
VII. ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE .................................................................................................................................................... 40
VIII. ELABORATION D’UN SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN……………… ............................................................................................... 41
8.1 Indicateurs et situation de référence ............................................................................................. 41
8.2. Suivi de la conservation ................................................................................................................. 42
8.3. Suivi éco tourisme .......................................................................................................................... 42
8.4. Suivi autres activités productrices ................................................................................................ 42
8.5. Suivi du PAGS ................................................................................................................................ 42
IX. ELABORATION DU COUT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN SIMPLE DE GESTION ................................................................................................................................................... 43
9.1. Evaluation des charges .............................................................................................................. 43
9.2. Evaluation des produits ............................................................................................................ 46
X. CONCLUSION DU PAGS ............................................................................................................ 46
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................... 47
ANNEXES ................................................................................................................................................. 48
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Liste des cartes
Carte 1: Plan de localisation de la forêt ................................................................................................... 18
Carte 2: Plan particulier de la forêt .......................................................................................................... 19
Carte 3: Plan de zonage de la forêt sacrée Monlouvê ........................................................................... 33
Liste des tableaux
Tableau 1 : Espèces recensées lors de l’inventaire floristique .............................................................. 22
Tableau 2 : Aperçu systématique des oiseaux de la forêt sacrée Monlouvê ...................................... 24
Tableau 3: Niveau de menaces sur de la faune des forêts sacrées par les activités anthropiques. .. 30
Tableau 4: Récapitulatif des résultats à atteindre et des activités à mener dans chaque série ......... 34
Tableau 5 : Synthèse des règles consensuelles de gestion de chaque série ......................................... 35
Tableau 6 : Coûts unitaires des activités.................................................................................................. 35
Tableau 7: Synthèse du plan de gestion................................................................................................... 37
Tableau 8 : Plan de gestion environnementale et sociale ..................................................................... 40
Tableau 9: Synthèse de la situation de référence .................................................................................... 41
Tableau 10: Activités de conservation et ses indicateurs de suivi-évaluation .................................... 42
Tableau 11: Activité de production et ses indicateurs ........................................................................... 42
Tableau 12 : Coût du PAGS de la Forêt sacrée Monlouvê .................................................................. 44
Liste des figures
Figure 1 : Diagramme d’exploitation de la forêt sacrée de Monlouvê ................................................ 29
Figure 2: Diagramme de dysfonctionnement de la forêt sacrée d’Monlouvê .................................... 30
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I. INTRODUCTION
1.1. Contexte et justification du plan d’aménagement
Les forêts sacrées constituent un outil important pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité. Premièrement, elles sont très importantes comme refuge dans le paysage productif pour de nombreuses espèces, dont certaines offrent d’importants avantages aux terres productives environnantes, telles que les insectes pollinisateurs, les oiseaux et les espèces végétales utilisées pour les clôtures végétales et les haies. Deuxièmement, elles fonctionnent également comme des pépinières in-situ et des réservoirs génétiques. Certaines espèces de la flore ou de la faune trouvées sur les sites ou à proximité comprennent des espèces menacées. Troisièmement, en tant que paysages ayant été gérés avec soin sur des dizaines voire centaines d’années, les écosystèmes et communautés d’espèces des forêts sacrées sont quelques peu différents de toutes les zones actuellement incluses dans le système des aires protégées du Bénin. Enfin, les forêts sacrées génèrent d’autres avantages écologiques sous forme de services d’écosystème, qui vont au-delà de la zone immédiatement couverte par les sites. Il s’agit notamment de la protection des sources d’eau, des barrières contre l’érosion des sols, la séquestration du carbone, le potentiel d’écotourisme et les importantes valeurs spirituelles et religieuses.
Les forêts sacrées constituent une forme endogène de conservation de la diversité biologique en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Depuis la table ronde sur le « Sacré et l’Environnement », organisée par la Division des Sciences de l’UNESCO à Paris lors du Xième Congrès Forestier Mondial en 1991, une plus grande attention est accordée à l’étude des forêts sacrées dans le monde entier. En Afrique, les forêts sacrées, résultats des interactions bioculturelles ont fait l’objet aussi de nombreuses études au Kénya, au Congo et au Ghana. Le Bénin, malgré qu’il soit signataire de la Convention sur la Diversité Biologique ne sait réellement pas occupé des forêts sacrées dans toute leur dimension. En effet, les quelques travaux ont porté que sur leurs dimensions socioculturelles, très peu d’études écologiques ont été menées jusqu’ici sur les forêts sacrées. Aujourd’hui, avec la mise en œuvre du Projet d’Intégration des Forêts Sacrées dans le Système des Aires Protégées (PIFSAP) ces écosystèmes longtemps considérés comme des éléments marginaux de végétation seront reconnus et valorisés.
En effet, les aires protégées (AP) sont régies par des règlementations plus restrictives qui permettent la diminution de la pression anthropique sur les ressources naturelles. Ainsi l’accès et l’exploitation sont limités par rapport aux autres domaines forestiers. C’est dans le but de profiter du culturel pour protéger le naturel qu’est la diversité biologique que le projet PIFSAP se veut intégrer les forêts sacrées dans le système des AP. L’atteinte des objectifs de PIFSAP renforcera assurément la protection et la conservation des ressources biologiques et religieuses des forêts sacrées au profit des dignitaires et chefs de culte qui en sont les premiers utilisateurs.
La forêt sacrée (FS) «Monlouvê» objet du présent plan d’aménagement et de gestion simplifié simple n’échappe pas à cette diversité de fonctions. Les travaux d’élaboration et de mise en œuvre du PAGS de la FS Monlouvê sont inspirés d’une démarche méthodologique définie par le PIFSAP sur un horizon temporel de cinq ans aux vues des spécificités de cet écosystème. Ce
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PAGS rentre en ligne de compte avec une des orientations stratégiques du PDC qui est : Faire augmenter les réserves en ressources ligneuses de la commune de 5000 ha.
1.2. Cadre juridique et institutionnel de gestion de la forêt
L’arsenal juridique du Bénin en matière des forêts et ressources naturelles n’est pas négligeable. En dehors des conventions ratifiées par le Bénin est partie, il y a également des lois et leurs textes d’application qui régie le secteur forestier béninois. Il s’agit de: • la convention sur la diversité biologique ;
• la convention sur la lutte contre la désertification;
• la convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction;
• la convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage;
• la convention relative aux zones humides d’importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux (convention de Ramsar) ;
• la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le protocole de Kyoto.
• La loi n° 93-009 du 02 Juillet 93 et son décret d'application N°96-271 du 02 juillet 1996 portant régime des forêts en République du Bénin.
• la loi 2002-016 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune et son décret d’application N°2011-394 du 28 mai 2011 fixant les modalités de conservation et de gestion durable de la faune et de ses habitats en République du Bénin.
• la loi N° 87-013 du 21 septembre 1987 portant réglementation du vain pâturage, de la garde des animaux domestiques et la transhumance.
• La loi n°97-029 de la 15/01/99 portante organisation des Communes en République du Bénin qui en son article 94 stipule "La Commune a la charge de la création de l'entretien des plantations, des espaces verts et de tout aménagement public visant à l'amélioration du cadre de vie. Elle veille à la protection des ressources naturelles, notamment des forêts, des sols, de la faune, des ressources hydrauliques, des nappes phréatiques et contribue à leur meilleure utilisation".
• l’arrêté interministériel du16/11/2012 fixant les conditions de gestion durable de la forêt sacrée en République du Bénin.
L’analyse diagnostique sur la gestion des forêts rapporte qu’il existe une diversité d’acteurs, notamment les institutions publiques, les organisations non gouvernementales (ONG), et les populations riveraines, les dignitaires, les chefs cultes etc. Au niveau politique et stratégique, le Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme (MEHU), le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) et le Ministère de la Décentralisation et de la
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Gouvernance Locale, sont ceux directement compétents en matière de gestion des forêts et ressources naturelles. Ces trois Ministères sont perceptibles à travers les dispositions que mettent en œuvre leurs services techniques que sont :
- La Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles (DGFRN) et sa déconcentration dans les départements à travers les Inspections forestières, les cantonnements, les SCEPN et PEF, Le Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) pour le MEHU. Ces directions et structures assurent pour la plupart l’aménagement et la gestion des ressources naturelles à travers des projets et programmes. C’est le cas du PIFSAP sous tutelle la DGFRN et qui assure l’élaboration du présent plan d’aménagement.
- Les CARDER (Centre d’Action Régional pour le Développement Rural) pour le MAEP ;
- Les Préfectures et les Communes pour le Ministère de la Décentralisation. La Commune à qui la loi n° 97-029 confère la charge de la création, de l’entretien des plantations, des espaces verts et de tout aménagement public visant à l’amélioration du cadre de vie. Au titre de cette loi, la Commune veille à la protection des ressources naturelles notamment des forêts, des sols, de la faune, des ressources hydrauliques, des nappes phréatiques et contribue à leur meilleure utilisation. A cet effet, la commune de Djidja à l’obligation de la gestion des ressources naturelles de son territoire de concerte avec les populations, les sages, les dignitaires et chefs cultes surtout qu’il s’agit des forêts sacrées.
En ce qui concerne les ONG nationales intervenant dans le secteur de l’Environnement et de la protection des ressources naturelles, elles sont assez nombreuses et assurent le relais entre les communautés et l’administration publique.
De façon précise, le cadre institutionnel dans le contexte de gestion durable des forêts sacrées est
défini dans l’arrêté interministériel N° 021/MEHU/MDGLAT/DC/SGM/DGFRN/SA du 16
novembre 2012. On a :
- au niveau national : la DGFRN ; le PISAP et le PNUD
- au niveau : le CCSI
- au niveau village : le CLFS
1.3. Présentation du PIFSAP
Pour limiter la disparition progressive des forêts sacrées, véritables réservoirs de la biodiversité au Bénin, le Gouvernement à travers le Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme (MEHU) a, en collaboration avec le PNUD ont mis en place, le Projet d’Intégration des Forêts Sacrées dans le Système des Aires Protégées du Bénin (PIFSAP).
L’objectif du projet est de promouvoir l’utilisation durable des Forêts Sacrées du Bénin sous la forme d’un réseau de zones de conservation communautaires incorporées dans le système national des aires protégées.
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La stratégie globale d’intervention du projet est basée sur la fourniture de paquets de services intégrés aux communautés riveraines des forêts sacrées en vue d’attaquer avec efficacité la dégradation des terres et des ressources biologique des forêts sacrées.
De façon spécifique, la démarche d’intervention du projet est participative et communautaire dans le but de promouvoir la conservation de la biodiversité d’importance mondiale présente au Bénin, en protégeant et en gérant de façon durable les ressources forestières biologiquement et culturellement importantes.
II. ETAT ACTUEL DE LA FORET SACREE
2.1. Renseignements administratifs
2.1.1. Présentation de la FS
La forêt sacrée Monlouvê est située dans le village Koutagba, arrondissement d’Agouna, commune de Djidja La forêt sacrée Monlouvê fait partie du village. Ses coordonnées géographiques sont ; X : 1°41’48" E et Y : 7°31’26" N. Sa superficie est 18ha 30a.
2.1.2. Délimitation de la FS Carte 1: Plan de localisation de la forêt
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Carte 2: Plan particulier de la forêt
2.1.3. Historique de la forêt sacrée Les peuples Agouna à la fuite des guerres tribales sont fortuitement tombés sur une divinité qui s’appelle Monlou. Cette divinité a permis à la population de résister aux razzias esclavagistes. Depuis ce jour, il n’y a plus eu d’attaques contre la population. C’est en quelques sortes une divinité salvatrice.
L’actuel chef suprême des cultes au niveau de la forêt sacrée est le sieur Assé Bernardin. La Chefferie traditionnelle responsable de la FS est Mamansa. Enfin les collectivités familiales qui vénèrent le fétiche Monlou sont : Mamansa, Zindé, Zinkotan et Sangnan
Les interdits et règles de fonctionnement: les cérémonies cultuelles annuelles durent environ trois semaines (20jours).
. Comme interdit, on note : o siffler la nuit, o gifler les adeptes o rapport sexuel dans la forêt; o la coupe ou abattage des espèces ligneuses. o élevage du porc dans le village : o dispute dans la FS.
Les gestionnaires de la forêt relèvent plusieurs difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur exercice :
o les dégâts causés par les feux de brousse qui menassent la forêt
o l’irrégularité des cérémonies et rites pour le fétiches Monlou.
2.2. Données sur le milieu physique
2.2.1. Climat Subéquatorial tendant vers le soudano- guinéen dans les parties septentrionales. Aussi remarque- t- on que dans ces parties les deux saisons pluvieuses deviennent pratiquement une seule.
2.2.2. Relief et sols Le relief est constitué de plateaux avec des dépressions, mais aussi des affleurements granitiques atteignant 100 m d’altitude. On observe plusieurs types de sol, les sols ferralitiques, les sols ferrugineux, sols hydromorphes et des sols noirs par endroits. Les sols sont assez homogènes, sablo-limoneux, peu profonds.
2.2.3. Végétations On rencontre dans la commune deux types de végétation ; Il s’agit de la savane arborée et de la savane arb
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2.3. Données sur le milieu humain
Population de la commune de Djidja, 2002 RGPH 3 :84 590 habitants ; 124 731 habitants (projection 2012). Au niveau arrondissement Agouna, on dénombre en 2002 un total de 10 763 habitants reparti en 5 282 hommes et 5 481femmes. Densité de la population : Environ 39 hbts/km2.
Taux d’accroissement de la population : 3,96 % (en 2002)
Données socioculturelles : Les groupes ethniques majoritaires de la commune sont : (i)-Les ‘’Fon’’, ils constituent la majeure partie de la population de la commune, et en représentent environ les 70%. (ii)-Les ‘’Agou’, originaires de la République du Togo voisine, les ‘’Agou’’ représentent environ 20% de la population de la commune et sont concentrés dans les arrondissements d’Agouna et de Outto. (iii)-Les Mahi, ils sont venus des Communes de Savalou et de Covè. Ils représentent environ 8% de la population de la commune et sont concentrés dans le Nord- Est. (iv)-Les autres ethnies, les 2% restants de la population sont constitués par les Adja, les Peulh, les Haoussa, les Yorouba et les Ibo.
Sur le plan religieux ; Les populations rurales de la commune de Djidja majoritairement animistes, se regroupent autour de plusieurs organisations traditionnelles en fonction des cérémonies rituelles, des croyances et des interdits. Les divinités les plus adorées sont : Hêbiosso, Sakpata, Dan, Ogou, Monlou, Oro, Zangbéto et Tron. Les religions modernes rencontrées dans la commune sont le Christianisme Céleste, l’Islam, le Catholicisme, plusieurs Eglises Evangéliques, etc.
Les principales activités menées par les habitants de Agouna sont ; la production végétale, l’élevage, la pêche et la transformation et commercialisation des produits agricoles.
2.4. Analyse des enjeux que représente la FS
2.4.1. Ecologiques La forêt sacrée ‘’Monlouvê’’ est une forêt dense semi-décidues, elle abrite principalement les essences : Daniella, Spondias, Triplochiton, Pterocarpus. Son état général de conservation de la végétation est très bon.
Conservation de la diversité biologique ; Oui, car des espèces menacées existent encore dans cette forêt sacrée
Lutte contre les changements climatiques : Oui, fait qu’il pleuve, car le milieu développe un microclimat spécial.
Lutte contre la dégradation des sols : Oui, protège le sol contre l’érosion
Protection de sites touristiques : Oui, les sites du culte vodoun sont préservés.
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Exploitation non durable de plantes médicinales : Non, exploitation des plantes médicinales sur autorisation.
Gestion des décharges sauvages et des déchets solides et liquides au niveau du village et près de la Forêt Sacrée : Non, il n’existe pas de décharge proche de la forêt sacrée.
2.4.2. Socio culturels ou cultuels
Abri des divinités : Juste pour la divinité principale
Pratiques culturelles et cultuelles : Cérémonie annuelle (juin-juillet) pour prendre de nouveaux adeptes et janvier-mars pour libérer les anciens adeptes qui peuvent aller se marier. Les jeunes filles adeptes doivent restées vierges jusqu’au mariage.
Récréation : Non
2.4.3. Economiques
Exploitation du bois : Disponibilité de bois mort dans la Forêt Sacrée ; Non
Exploitation d’autres produits forestiers non ligneux tirés de la forêt : Plantes médicinales, miel, petit gibier ; Oui
Promotion de l'écotourisme ; Non
Pression foncière : Oui, car il y a des champs riverains, des champs de culture agricoles jouxtent la forêt sacrée.
2.5. Evaluation des ressources de la FS
La FS Monlouvê regorge deux types de ressources : les ressources floristiques et ressources fauniques.
• Diversité de la flore
Tableau 1 : Espèces recensées lors de l’inventaire floristique
TB: Type biologique (MPh: mégaphanérophytes, mPh: mésopharénophytes, mph: microphanérophytes, nph: nanophanérophytes, Ch: chaméphytes, Hc: hémicryptophytes, G: géophytes, Th: thérophytes) ; Usages (Ali : alimentaire, Méd : médicinale, Art : artisanal) ; Leg.: Leguminosae, Pap.: Papilionoideae, *: usage avéré; Les espèces figurant sur la liste rouge du Bénin sont soulignées et en gras.
TB Usages
Espèce Famille Ali Méd Bois Art
nph Acacia erythrocalyx Leg.-Mimosoideae mPh * Adansonia digitata Bombacaceae mph Adenialobata Passifloraceae mPh * ** *Afzelia africana Leg.-Caesalpinioideae mPh * * Albizia adianthifolia Leg.-Mimosoideae mph Allophylusspicatus Sapindaceae mph * Ampelocissus bombycina Vitaceae
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TB Usages
Espèce Famille Ali Méd Bois Art
G * Anchomanes difformis Araceae Hc Andropogon tectorum Poaceae
mPh * ** Anogeissusleiocarpa Combretaceae MPh ** Antiaris toxicaria Moraceae nph Argocoffeopsisrupestris Rubiaceae Hc Aspiliaafricana Asteraceae
mph * * Azadirachta indica Meliaceae mPh * * * Blighiasapida Sapindaceae mph Caesalpiniabenthamiana Leg.-Caesalpinioideae MPh * ** Ceiba pentandra Bombacaceae mPh ** Celtiisprantlii Celtidaceae mph Cissuarguta Vitaceae mph * Cissuspopulnea Vitaceae mph * Clausenaanisata Rutaceae nph * Clerodendrum capitatum Verbenaceae MPh ** Cola gigantea Sterculiaceae mph Cordia Boraginaceae nph Deinboliapinnata Sapindaceae mPh * Delonixregia Leg.-Caesalpinioideae Ch * Desmodiumvelutinum Leg.-Papilionoideae
mPh * * Dialiumguineense Leg.-Caesalpinioideae G Dioscoreabulbifera Dioscoreaceae G * Dioscoreacayenensis Dioscoreaceae
mPh * ** Diospyros mespiliformis Ebenaceae mph Dracaena arborea Dracaenaceae mph Erythroxylumemarginatum Erythroxylaceae mph Ficus sycomorus Moraceae mph Ficus thonningii Moraceae mph * * Flacourtiaindica Flacourtiaceae nph * Flueggeavirosa Euphorbiaceae mPh Hildegardiabarteri Sterculiaceae MPh * ** *Khaya senegalensis Meliaceae mPh * Lanneanigritana Anacardiaceae mph * * Lecaniodiscus cupanioides Sapindaceae mph * * Lonchocarpus sericeus Leg.-Papilionoideae nph * Macrosphyralongistyla Rubiaceae nph * Mallotusoppositifolius Euphorbiaceae mph Mucunapruriens Leg.-Papilionoideae mph * Olaxsubscropioidea Olacaceae mph * Paulliniapinnata Sapindaceae mph Philenopteracyanescens Leg.-Papilionoideae
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TB Usages
Espèce Famille Ali Méd Bois Art
mph * Pouteriaalnifolia Sapotaceae mPh * ** *Pterocarpus erinaceus Leg.-Papilionoideae nph Reissantiaindica Celastraceae nph * Ritchieacapparoides Capparidaceae nph * Roureacoccinea Connaraceae mph * Secamoneafzelii Asclepiadaceae Th Setariamegaphylla Poaceae
mPh * * Spondias mombin Anacardiaceae mPh * Sterculiatragacantha Sterculiaceae
G * Tacca leontopetaloides Taccaceae nph * Triclisiasubcordata Menispermaceae MPh ** *Triplochiton scleroxylon Sterculiaceae nph * Triumfettarhomboidea Tiliaceae nph * * Uvariachamae Annonaceae mph *Zanthoxylum zanthoxyloides Rutaceae
Source : Rapport du potentiel en diversité biologique de 19 FS
• Diversité de la faune
Mammifères : La faune mammalienne est assez pauvre. On y rencontre : Sylvicapragrimmia (Céphalophe de Grim), Thryonomysswinderianus (Aulacode) ; Xerus erythropus (Ecureuil fouisseur) ; Cricetomysgambianus (Cricétome) ; Arvicanthisniloticus (Rat roussard), Eidolonhelvum (Chauve souris) ; Rousettusaegyptiacus (Chauve souris).
Faune aviaire :Le tableau suivant présente la liste des oiseaux inventoriés dans la forêt de Monlouvê. Au total, 74 espèces d’oiseaux appartenant à 32 familles sont recensées
Tableau 2 : Aperçu systématique des oiseaux de la forêt sacrée Monlouvê
Famille et Noms scientifiques Noms français Ardeidae Bulbucus ibis Héron Garde-bœufs Accipitridae Elanuscaeruleus Elanion blanc Milvusmigrans Milan noir Gypohieraxangolensis Palmiste d'angola Kaupifalcomonogrammicus Buse unibande Accipiterbadius Epervier shikra Lophaetusoccipitalis Aigle huppard Falconidae Falco tinnunculus Faucon crécerelle Falco biarmicus Faucon lanier
25
Famille et Noms scientifiques Noms français Phasianidae Francolin bicalcaratus Francolin à double éperon Columbidae Streptopeliasemitorquata Tourterelle à collier Streptopeliavinacea Tourterelle vineuse Streptopeliasenegalensis Tourterelle maillée Turturabyssinicus Tourtelette d'Abyssinie Turturafer Tourteletteaméthystine Turturtympanistria Tourtelettetambourette Treronwaalia Columbarwaalia Treron calva Pigeon vert à font nu Psittacidae Poicephalussenegalus Perroquet youyou Musophagidae Criniferpiscator Touraco gris Cuculidae Clamatorlevaillantii Coucou de Levaillant Chrysococcyxklass Coucou de Klass Chrysococcyxcaprius Coucou didric Ceuthmocharesaereus Malcoha à bec jaune Centropussenegalensis Coucal du Sénégal Tytonidae Tyto alba Effraie des clochers Strigidae Glaucidiumperlatum Chevechette perlée Caprimulgidae Macrodipterixlongipennis Engoulevent à balancier Apodidae Cypsiurusparvus Martinet des palmes Apus apus Martinet noir Meropidae Meropsalbicollis Guêpier à gorge blanche Coraciidae Eurystomusglaucurus Rolle africaine Bucerotidae Tockusnasutus Petit calao à bec noir Capitonidae Gymnobuccocalvus Barbican chauve Pogoniulusbilineatus Barbion à croupion jaune Lybiusbidentatus Barbican bidenté Picidae Dendropicospyrrhogaster Pic à ventre de feu Hirundinidae Hirundosmithii Hirondelle à longs brins Hirundosenegalensis Hirondelle des mosquées
26
Famille et Noms scientifiques Noms français Hirundoabyssinica Hirondelle à gorge striée Pycnonotidae Pycnonotusbarbatus Bulbul des jardins Andropadus virens Bulbul verdâtre Andropaduscurvirostris Bulbul curvirostre Bledacanicapilla Bulbul fourmilier Andropaduslatirostris Bulbul à moustache jaune Nicatorchloris Pie-grièche nicator Crinigercalurus Bulbul à barbe blanche Turdidae Turdus pelios Grive grisâtre Sylviidae Priniasubflava Prinia commune Camaropterachloronata Camaroptère à dos vert Hyliaprasina Hylia verte Monarchidae Tersiphoneviridis Tchitrec d'Afrique Terpsiphonerufiventer Tchitrec à ventre roux Nectariniidae Anthreptescollaris Souimanga à collier Cyanomitraobscura Souimanga olivâtre Chalcomitrasenegalensis Souimanga à poitrine rouge Cinnyriscoccinigaster Souimanga éclatant Cinnyriscupreus Souimanga cuivré Laniidae Corvinellacorvina Corvinell à bec jaune Malaconotidae Tchagrasenegala Tchagra à tête noire Prionopidae Prionopsplumatus Bagadais casqué Dicruridae Dicrurusadsimilis Drongo brillant Corvidae Corvusalbus Corbeau pie Sturnidae Lamprotornispurpureus Choucador pourpré Lamprotornischloropterus Choucador de Swainson Lamprotornissplendidus Choucador splendide Ploceidae Quelea erythrops Travailleur à tête rouge Euplectesmacrourus Euplecte à dos d'or Estrildidae Lagonostictasenegala Amarante du sénégal Estrildamelpoda Astrild à joues-oranges Uraeginthusbengalus Cordonbleu à joues rouges
27
Famille et Noms scientifiques Noms français Lonchuracucullata Capucin nonnette Lonchurabicolor Capucin bicolore Viduidae Viduachalybeata Combassou du sénégal Viduamacroura Veuve dominicaine
Source : Rapport du potentiel en diversité biologique de 19 FS
Reptile : Quatre espèces de reptiles appartenant à 4 familles sont communément rencontrées dans la forêt. Il s’agit de : Varanus niloticus (Varan du Nil) ; Bitis arietans (Vipère) ; Python sebae (Python) et Agama agama (Margouillat)
Mollusque : Sur ce site, deux espèces de mollusque ont été recensées. Ce sont : Achatina ventricosa et Limicolaria sp.
Entomofaune : Elle est assez diversifiée. 126 espèces avec une prédominance des Hyménopteres (Megachylidae, Formicidae) suivis des Odonates, Coléoptères (Cerambicydae, Cetonidae), Hétéroptères (Pentatomidae Coreidae), Orthoptères (Pyrogomorphidae) et des Lépidoptères (Euphaedra).
2.6. Degré de menace (évolution et superficie de la forêt)
La forêt sacrée Monlouvê, autrefois occupait les zones de champ mitoyennes. Ainsi sa superficie est réduite de plus de 10 ha. La perte progressive des terres au fil des années s’explique par les feux de végétation et l’extension des champs qui est une conséquence des mauvaises pratiques agricoles et de l’augmentation de la population.
2.7. Analyse institutionnelle
Plusieurs acteurs sont impliqués à divers niveau dans la gestion de la forêt sacrée Monlouvê. Au nombre de ceux-ci, on peut citer la commune, l’inspection forestière et les structures de gestion villageoise.L’administration forestière est juridiquement garante de la gestion de la forêt sacrée et prendra des sanctions en cas de dégradation signalée. A l’échelle villageoise ceux sont les chefs de cultequi gèrent cette forêtsacrée. Toute personne (autorités, chefs féticheurs, etc.), qui voudrait mener des activités dans la forêt doit se rapprocher des personnes ci-dessus citées pour en avoir l’autorisation
28
29
2.8. Analyse des problèmes par ressources
Les ressources naturelles exploitées de la forêt sont la flore, la faune et l’eau puis sur le plan religieux, les divinités de la FS sont vénérées par la population.
Usagers Usages Ressources
Figure 1: Diagramme d’exploitation de la forêt sacrée de Monlouvê
La forêt sacrée “Monlouvê” est située à proximité du village Koutagba. Quelques espèces y sont récoltées à des fins médicinales. Les espèces de plantes médicinales et leurs recettes sont présentées dans l’annexe. Les ressources végétales exploitées font 67,19% de la diversité spécifique dont 10,94% d’espèces alimentaires, 25% d’espèces utilisées comme bois d’œuvre et de chauffe puis 43,75% d’espèces médicinales. Parmi les espèces recensées dans la forêt, cinq figurent sur la liste rouge des espèces au Bénin. Il s’agit de : Afzelia africana, Khaya senegalensis, Triplochiton scleroxylon, Pterocarpus
1- Recherhe de plantes
médicinales et fruits
• Flore
1-Produits de pharmacopée
2-Gibier• Faune
1- Culte2- Cérémonie
• Fétiche Monlou
Population
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erinaceus et Zanthoxylum zanthoxyloides. Ces espèces, fortement exploitées, sont menacées de disparition à l’échelle nationale et figurent sur la liste rouge du Bénin (Adomou et al. 2011). Les problèmes, causes et conséquences liées à la gestion des ressources de la forêt sacrée sont présentés dans le diagramme de dysfonctionnement de la forêt sacrée.
Figure 2: Diagramme de dysfonctionnement de la forêt sacrée d’Monlouvê
Les formes d’utilisation de cette forêt sont les coupes de bois et l’exploitation agricole. Ces formes d’exploitation sont si intenses qu’elles risquent d’accentuer la dégradation
Les différentes formes de menaces sur la faune de la forêt sacrée sont celles contenues dans le tableau suivant. On retiendra que la faune de la forêt sacrée est aujourd’hui menacée par la dégradation croissante de son habitat dont les principales causes sont de destruction de l’habitat par l’agriculture, l’abattage des ligneux à des fins de production de bois d’œuvre ou de service et le braconnage. Le tableau indique l’ampleur des menaces.
Tableau 3: Niveau de menaces sur de la faune des forêts sacrées par les activités anthropiques.
Forêt sacrée
urbanisation Agriculture Elevage Exploitation
du bois d’œuvre
Fabrication du charbon
Exploitation de bois de chauffage
Braconnage
Monlouvê +++ + +++ +++ ++ ++
+= Peu alarmant, ++ = alarmant, +++ = très alarmant Source : Rapport du potentiel en diversité biologique de 19 FS
Caus
es
•Agriculture•Vieillessement des arbres•Les feux de végétation•Faiblesse dans le respect des interdits de la FS Pr
oblè
me
cent
ral
•Dégradation de la zone sud-ouest de la forêt sacrée
Cons
éque
nces
•Diminution du couvert végétal•Fuite et disparition de certaines espèces fauniques•Difficultés socioéconomiques
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En général, toutes ces causes évoquées se révèlent être les principaux facteurs de dégradation des habitas de la faune de la forêt sacrée. Parmi elles, agriculture est indexée comme la principale car la pratique de l’agriculture au Bénin en général et autour des forêts sacrées en particulier est une agriculture itinérante sur brûlis et, cette forme de culture est indexée comme consommatrice d’espace et se révèle être l’une des causes majeures de la dégradation du couvert forestier au Bénin. Cette pratique autour des forêts sacrées est dommageable à la faune car la superficie de la FS ne permet pas l’épanouissement de la faune. Cela risque à long terme d’occasionner des stress d’extinction et de métapopulation au sein de certaines catégories de faune.
Au total, la faune de la forêt sacrée toutes catégories confondues se retrouve aujourd’hui sous deux grandes formes de pression : la pression sur l’habitat et la de cueillette ou de prélèvement. Malheureusement, les statistiques de prélèvement ne sont pas connues pour prédire le rythme d’extinction et la planification des activités correctives.
Face à cette situation, un plan d’aménagement et de gestion simplifié est nécessaire pour prendre en compte de façon participative quelques propositions de mesures correctives.
III. DEFINITION DES OBJECTIFS DE L’AMENAGEMENT DE LA FORET SACREE
Les principaux objectifs assignés à la forêt sacrée Monlouvê sont :
Conserver et protéger la forêt sacrée ;
Produire des espèces ligneuses et non ligneuses ;
Initier des AGR pour réduire la pression sur la FS.
IV. ZONAGE DE LA FS
Les séries d’aménagement sont définies à partir des types d’occupation du sol auxquels sont affectés des vocations ou objectifs de gestion. Ainsi, le zonage effectué dans la forêt sacrée Monlouvê a abouti à l’identification de deux (02) séries que sont: la série de protection des ressourceset la série de service.
Série de protection: elle est constituée de la partie couverte par la population plus ou moins dense par les espèces ligneuses. Le but de cette série est d’assurer la fonction éco systémique de la forêt. Pour cela, aucune exploitation majeure ne sera tolérée.
La partie sud-ouest et la ceinture de la FS sont dégradées par les feux de végétation. Ainsi elles seront enrichies par les espèces ligneuses et non ligneuses. Les plants envisagés sont de préférence les espèces autochtones adaptées aux conditions écologiques locales.
32
Série de service : constituée de la zone de la FS où se trouvent la divinité Monlou et ses couvents. Son but est d’assurer la durabilité des principales fonctions de la forêt sacrée, notamment les fonctions rituelle et Cultuelle.
Carte 3: Plan de zonage de la forêtsacrée Monlouvê
V. ELABORATION DU PLAN DE GESTION DE LA FS
5.1. Définition participative des résultats attendus de chaque série
Le tableau ci-dessous montre les objectifs, résultats attendus et activités à mener pour les séries d’aménagement identifiées.
Tableau 4: Récapitulatif des résultats à atteindre et des activités à mener dans chaque série
Série Objectifs Résultats à atteindre Activités
Série de protection
Protéger la forêt contre toutes
sortes d’agressions
Les gestionnaires de la FS et la population sont
sensibilisés et formés pour la conservation de la FS
Mener des actions d’IEC pour la conservation et la protection de la FS
La forêt sacrée est protégée contre les occupations agricoles et les feux de végétation incontrôlés
Matérialiser les limites de la FS
Réaliser des pare-feux pour la FS
Enrichir la flore de la forêt sacrée
Les trouées et parties dégradées dans la forêt sont reboisées avec des essences
autochtones médicinales
Plantation de plantes médicinales et autres essences autochtones, comme le Triplochitonscleroxylon, Antiaristoxicaria, Hildegardiabarteri, Adansoniadigitata, Cola giganteaet Ficus exasperata
Faire l’entretien des plants mis en terre
Service
Assurer les fonctions rituelle et thérapeutique
Les Fétiches de la forêt sacrée sont réhabilités
Réfectionner l’abri du fétiche Monlou
Renforcer la gestion
participative des riverains
La pression anthropique sur le site est réduite
¨Promouvoir l’aulacodiculture Promouvoir l'utilisation du foyer amélioré
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5.2. Définition consensuelle des règles de gestion de chaque série
Les activités du plan d’aménagement et de gestion simplifié PAGS s’effectuent dans le cadre des règles bien définies. La synthèse de ces règles est résumée dans le tableau suivant.
Tableau 5 : Synthèse des règles consensuelles de gestion de chaque série
Série Superficie Règles de gestion
Série de protection 17 ha environ
Interdire des prélèvements de bois d’œuvre, de bois de service, de bois de feu ldans cette série; Eviter les prélèvements de ressources fauniques. Eviter les feux de végétation destructifs de la FS. Prélever les plantes médicinales et autres produits forestiers non ligneux dans la forêt sacrée avec l’autorisation des dignitaires
Série de service (culte)
01,30 ha environ
- Respecter les interdictions de la FS -Aménager périodiquement les lieux de cultes,
5.3. Définition des coûts des activités
Tableau 6 : Coûts unitaires des activités
Activités Sous activités Unités Coûts unitaires
Coûts activités
Mener des actions d’IEC pour la conservation et la protection de la FS
Organiser deux sections de formation au profit du CLFS hj 5 000
200.000 Organiser deux AG villageoises de sensibilisation par an nb 10 000
Réaliser des pare-feux pour la FS
Réaliser un pare – feu autour de la FS et assurer son entretien nb /an 250 000 1.250.000
Matérialiser les limites de la FS
Implanter les borne-jalons sur les limites de la FS ha 10000 190.000
Enrichir la FS avec les espèces ligneuses et non ligneuses
Achat de jeunes plants nb 500
1.200.000
Matérialisation et nettoyage des placettes et layons nb 100
Piquetage (confection, distribution et matérialisation) nb 100
Transport et distribution des plants nb 100 Plantation (trouaison et mise en terre) hj 2000 Entretiens des pare-feux et layons nb /an
Réfectionner l’abri du fétiche Monlou
Reconstruire tous les ans la case du fétiche Monlou - 250 000
500.000 Réfectionner de la clôture du couvent en matériaux locaux
La réfection de la clôture du couvent "Monlou" deux fois par an - 250 000
¨Promouvoir l’aulacodiculture
04 groupements sont formés, équipés et suivis forfait 4 000 000 4.000.000
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Activités Sous activités Unités Coûts unitaires
Coûts activités
Promouvoir l'utilisation du foyer amélioré
02 groupements de femmes sont sensibilisés et formés sur le foyer amélioré forfait 300 000 300.000
TOTAL 7.640.000
5.4. Tableau synthèse du plan de gestion
Tableau 7: Synthèse du plan de gestion
Séries Activités /sous-activités Indicateurs Année de réalisation par
an Responsables Autres partenaires Observations
An1 An2 An3 An4 An5
Protection
Mener des actions d'Information, d'Education et de Communication (IEC)
pour la conservation et la protection de la FS
Trois AG sont organisées dans le village par an X X X X X CLFS PIFSAP
La formation du CLFS est réalisée X CLFS PIFSAP
Réaliser un pare feu pour empêcher les feux de
végétation
Un pare feu est réalisé et entretenu par an X X X X X CLFS PIFSAP
Matérialiser les limites de la FS
Des borne-jalons sont implantés sur les limites de
la FS X CLFS PIFSAP
Enrichir la forêt par les espèces ligneuses
400 plants d'espèce ligneuse locale sont mis en terre X X CLFS et
RSCPN PIFSAP
Enrichir la forêt par les espèces non ligneuses
200 plants d'espèce non ligneuse locale sont mis en
terre X X CLFS et
RSCPN PIFSAP
Entretenir les plants mis en terre
Le suivi et l'entretien des plants mis en terre sont
réalisés X X X X X CLFS et
RSCPN PIFSAP
Service Réfection de l'abri du
fétiche" Monlou"
l'Abri du fétiche "Monlou" est réalisé une
fois par an X X X X X CLFS Mairie
38
Séries Activités /sous-activités Indicateurs Année de réalisation par
an Responsables Autres partenaires Observations
An1 An2 An3 An4 An5 Réfection de la clôture du
couvent en matériaux locaux
La réfection de la clôture du couvent "Monlou" est
réalisée deux fois par an X X X X X CLFS Mairie
Promouvoir l'aulacodiculture
04 groupements sont formés, équipés et suivis X CLFS
PIFSAP CARDER
02 gp de fem et 02 gp d'hom
Promouvoir l'utilisation du foyer amélioré
02 groupements de femmes sont sensibilisés et formés
sur le foyer amélioré X X X CLFS
PIFSAP ONG
VI. DISPOSITIF DE GESTION
6.1. Comité de gestion
Le présent plan d’aménagement a été élaboré et sera mis en œuvre sur la base des principes de la gouvernance par les communautés locales. Ce mode de gouvernance a trois caractéristiques principales :
• les communautés locales sont extrêmement concernées par les écosystèmes en question et sont d’habitude liées pour des raisons culturelles ou cultuelles (sites sacrés) et de subsistance ;
• les communautés locales sont les acteurs principaux (elles « gardent la main ») dans la prise de décisions et la mise en œuvre des décisions concernant la gestion de l’écosystème concerné ; ce qui implique qu’elles possèdent une institution qui exerce l’autorité et la responsabilité et qu’elles sont capables d’appliquer des réglementations ;
• les décisions et les efforts de gestion des communautés locales mènent et contribuent à la conservation des habitats, des espèces, des fonctions écologiques et des valeurs culturelles associées, même si l’intention originale portait peut-être sur une variété d’objectifs qui n’étaient pas directement liés à la protection de la biodiversité.
La forêt sacrée Monlouvê sera gérée au niveau local par le CLFS (Comité Local de Gestion de la Forêt Sacrée),
Rôle, composition et attribution du CLFS
Le Comité villageois de gestion en tant que structure de gestion de la FS au niveau local, a notamment pour responsabilités de : (i) assurer la cohérence des interventions et leur complémentarité spatiale et temporelle ; (ii) établir les priorités d’une part et des investissements structurants d’autre part en relation avec la mairie et l’administration forestière.
Le CLFS est l’organe de gestion et de suivi de l’exécution des activités d’aménagement de la forêt sacrée Monlouvê. Il est composé de :
• Des représentants de chaque collectivité gestionnaire de la forêt sacrée;
• Des représentants des propriétaires de terrains ;
• Du chef de village Koutagba ;
• Des représentantes des femmes
• Des représentants des jeunes
Le CLFS est dirigé par un bureau organisé comme suit :
• Président: Chargé du suivi de l’exécution des activités de culte de la forêt sacrée ;
• Secrétaire chargé du suivi des activités de sensibilisation, d’information et de formation ;
• Trésorier, qui gère les ressources
40
• Un responsable chargé du suivi des activités d’aménagement forestier ;
• Un responsable chargé des activités culturelle et cultuelle.
Les postes sont pourvus à l’issue d’une élection à la majorité simple des membres du comité.
6.2. Gestion des produits forestiers ligneux
Dans la forêt sacrée Monlouvê, l’exploitation du bois est strictement interdite par les gestionnaires, à travers ce plan d’aménagement et de gestion de la FS, ces derniers soutiennent cette interdiction de toute forme d’exploitation, excepté le prélèvement d’écorces des plantes ligneuses médicinales. La recherche de bois morts dans la forêt sacrée est aussi interdite.
6.3. Gestion des Produits Forestiers Non Ligneux
L’utilisation des plantes médicinales de la FS sont les seules formes d’utilisation des produits forestiers non ligneux.
Le prélèvement sous le contrôle des gestionnaires est autorisé dans le présent plan, mais pas à but commercial.
VII. ELABORATION D’UN PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE
Les mesures d'atténuation des effets négatifs et de maximisation des effets positifs de la mise en œuvre des activités du PAGS sont consignées dans le tableau suivant.
Tableau 8 : Plan de gestion environnementale et sociale
Activités Impacts Mesures de renforcement ou d’atténuation
Mener des actions d’IEC pour la conservation et la protection de la FS
-Renforcement des actions environnementales -Diminution de la pression sur les RN de la FS
-Sensibilisation des acteurs au respect des normes et règles de gestion des ressources naturelles -Mise sur pied du CCSI chargé de suivre et d’évaluer les activités d’aménagement
Réaliser des pare-feux pour la FS
Protection de la diversité biologique de la FS
-Sensibilisation des populations riveraines -Renforcement du dispositif de surveillance de la FS
Enrichir la FS avec les espèces ligneuses et non ligneuses
-Accroissement de la richesse spécifique -Augmentation de la densité au sein de la FS
-Enrichissement de la FS suivant les normes. -Surveiller et entretenir les plants, remplacer les plants morts.
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Activités Impacts Mesures de renforcement ou d’atténuation
-Accroissement de la capacité de séquestration de carbone de la FS
Réfectionnerles abris pour lesfétiches et les cérémonies
-Pérennisation des rites cultuels et culturels -Destruction de quelques espèces floristiques -Perturbation des écotopes
Sensibilisation des acteurs au respect des normes et règles de gestion environnementale
Promouvoir des AGR
-Amélioration des revenus des promoteurs identifiés -Diminution de la pression anthropique sur la FS
-Accompagner et faire suivre les activités des promoteurs par un spécialiste -Suivre la gestion des promoteurs
VIII. ELABORATION D’UN SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN
8.1 Indicateurs et situation de référence
Un système de Suivi-Evaluation axé sur les résultats et les impacts de l’aménagement est nécessaire pour s’assurer de la bonne des actions du PAGS et faire au besoin des corrections techniques. Il sera mis en œuvre par le PIFSAP avec la participation des principaux acteurs de cogestion.
Le tableau ci-dessous faire la synthèse des indicateurs et de la situation de référence.
Tableau 9: Synthèse de la situation de référence
Indicateurs Situation de référence Niveau d’organisation et de fonctionnellement des gestionnaires
Organisation mise en place par le PAGFCOM, elleest non formelle, fonctionnement non réglementé
Capacité de conservation des ressources de la forêt sacrée Faible capacité de conservation des gestionnaires
Superficie de la FS Elle est estimée à environ 18ha Biodiversité floristique 64 espèces réparties dans 34 familles Jachère à récupérée en 2012 03ha Promotion d’AGR Aucun promoteur identifié Empiétement sur le domaine de la FS Non respect des limites de la FS par les riverains.
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8.2. Suivi de la conservation
Tableau 10: Activités de conservation et ses indicateurs de suivi-évaluation
Activités Indicateurs Enrichissement de la FS Environ 40 ha sont enrichis avec les espèces identifiées
Réalisation de pare-feu 500 m de pare-feu de 8 m de large, est réalisé chaque année
Renforcement de la capacité technique de conduite des activités de protection et enrichissement
75 % des gestionnaires sont formés sur trois thèmes au moins
Sensibilisation des riverains à la FS et des gestionnaires
60 % des riverains et 80 % des gestionnaires sont sensibilisés sur trois thèmes au moins.
8.3. Suivi éco tourisme
La forêt sacrée Monlouvê ne présente pas à ce jour un intérêt éco-touristique.
8.4. Suivi autres activités productrices
Il s’agit des activités génératrices de revenu, notamment l’achatine et l’élevage des lapins. Ces activités sont déjà conduites par certaines personnes dans le village. Il est donc important de recenser et organiser les gestionnaires et autres personnes volontaires en groupement. Les indicateurs de suivi concerneront :
- Taux de réalisation des activités de production par les bénéficiaires - Nombre de promoteurs financé au sein des gestionnaires - Nombre de promoteur fonctionnel
Tableau 11: Activité de production et ses indicateurs
Activités Indicateurs
Identification des promoteurs Au moins 60% promoteurs sont choisis parmi les gestionnaires
Organiser les promoteurs en GP Au moins deux groupements selon le genre sont installés par activité
Renforcement de capacité technique La capacité des responsables des GP est renforcée sur trois thèmes au moins
Equipement des GP Dotation de chaque GP d’équipement essentiel Suivi des activités et accompagnement des promoteurs
Un professionnel est choisi par type d’AGR pour un accompagnement technique et le suivi des activités
8.5. Suivi du PAGS
L’évaluation annuelle d’exécution du Plan de Gestion Simplifié (PAGS) sera effectuée par le PIFSAP.
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Des contrôles d’avancement de la mise en œuvre du PAGS seront organisés chaque trimestre par la Direction Générale des Forêts et Ressources Naturelles (DGFRN) par le biais du Responsable de la Section Communale, Environnementale et de la Protection de la Nature (R/SCEPN).
Une évaluation à mi-parcours d’exécution du PAGS sera organisée, soit à la deuxième ou la troisième année de la période d’aménagement.
Le PIFSAP, la Mairie et le comité villageois de gestion contribuent aux travaux d’évaluation.
IX. ELABORATION DU COUT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN SIMPLE DE GESTION
9.1. Evaluation des charges
Les charges prévisionnelles sont issues des actions planifiées. Les recettes doivent couvrir les charges d’aménagement.
Mobilisation des ressources financières
Chaque année, le CLFS se réunie pour élaborer et valider le Plan de Travail Annuel (PTA). Le PTA est extrait chaque fois de la planification prévisionnelle sur cinq ans. A cette réunion, les membres du CLFS expriment leurs besoins et adressent à cet effet, une correspondance au maire, qui est le premier responsable de la mobilisation des fonds de mise en œuvre du plan.
Procédure des dépenses des fonds mis à disposition
Le maire est l’ordonnateur du budget de mise en œuvre du plan. Le suivi de la gestion se fait par le Comité Communal de Coordination et du Suivi de l’Intégration des forêts sacrées (CCSI), assisté de l’administration forestière et de la coordination de PIFSAP. Chaque année, un contrat est signé entre la mairie et les gestionnaires pour la mise en œuvre des activités.
Les dépenses prévisionnelles prennent en compte les charges liées aux activités ci – après :
• Les actions d’IEC et de renforcement de capacités des acteurs
• Les travaux d’enrichissement se la FS
• Les travaux de restauration de la biodiversité végétale et faunique et d’entretien de la FS
• les actions de valorisation des cultes et cultures.
• les actions d’appui à la promotion d’AGR.
.
Le tableau ci-dessous fait la synthèse des charges prévisionnelles du présent PAGS.
Tableau 12 : Coût du PAGS de la Forêt sacrée Monlouvê
Séries Activités /sous-activités Indicateurs
Coût total
(milliers de
FCFA)
Année de réalisation par an Répartition des coûts
An1 An2 An3 An4 An5 Commune PIFSAP Autres partenaires
Protection
Mener des actions d'Information,
d'Education et de Communication (IEC) pour la conservation et la protection de la FS
Trois AG sont organisées dans le village par an 100 20 20 20 20 20 20% 80%
La formation du CLFS est réalisée 100 100 20% 80%
Réaliser un pare feu pour empêcher les feux
de végétation
Un pare feu est réalisé et entretenu par an 1 250 250 250 250 250 250 10% 80% 10%
Matérialiser les limites de la FS
Des borne-jalons sont implantés sur les limites de
la FS 190 190 20% 80%
Enrichir la forêt par les espèces ligneuses
400 plants d'espèce ligneuse locale sont mis
en terre 400 300 100 10% 80% 10%
Enrichir la forêt par les espèces non ligneuses
200 plants d'espèce non ligneuse locale sont mis en
terre 200 150 50 10% 80% 10%
Entretenir les plants mis en terre
Le suivi et l'entretien des plants mis en terre sont
réalisés 600 200 200 200 10% 80% 10%
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Séries Activités /sous-activités Indicateurs
Coût total
(milliers de
FCFA)
Année de réalisation par an Répartition des coûts
An1 An2 An3 An4 An5 Commune PIFSAP Autres partenaires
Service
Réfection de l'abri du fétiche" Monlou"
l'Abri du fétiche "Monlou" est réalisé une
fois par an 250 50 50 50 50 50 40% 60%
Réfection de la clôture du couvent en
matériaux locaux
La réfection de la clôture du couvent "Monlou" est réalisée deux fois par
an
250 50 50 50 50 50 40% 60%
Promouvoir l'aulacodiculture
04 groupements sont formés, équipé et suivis 4 000 4 000 20% 60% 20%
Promouvoir l'utilisation du foyer amélioré
02 groupements de femmes sont sensibilisés
et formés sur le foyer amélioré
300 100 100 100 20% 80%
Coût total 7 640 1 210 4 720 670 570 470 - - -
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9.2. Evaluation des produits
Les activités qui seront mises en œuvre dans ce PAGS vont surtout renforcer la protection et la conservation de la FS mais accessoirement les activités génératrice de revenues telles que l’élevage des aulacodes vont aussi générer des revenus substantiels aux groupements promoteurs. Le CLFS est chargé de suivre tous les promoteurs ayant bénéficié d’un appui du projet. Afin d’assurer le succès des activités et aussi de collecter les redevances.
X. CONCLUSION DU PAGS
A la fin d’un processus passionnant et très ouvert aux concertations publiques avec les dignitaires de la forêt sacrée et quelques personnes ressources à divers niveaux, le Plan d’Aménagement et de Gestion Simplifié (PAGS) de la forêt sacrée est élaboré. Il reste un outil, à la limite un document, dont seul le bon usage assurera la bonne conservation des ressources de la forêt.
Il est désormais le guide pour toutes les interventions (aménagements) dans la forêt sur une période de cinq ans. C’est un outil pour tous et dont la mise en œuvre des actions planifiées devra se faire dans une logique de recherche de consensus et d’adhésion des partenaires et communautés bénéficiaires
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BIBLIOGRAPHIE
Bonnet B. 2000 : Gestion commune des ressources naturelles : vers un renforcement des capacités locales. In IIED Dossier n° 94 pp 1-24.
Cans C. 1998 : La concertation, moyen à privilégier pour concilier aménagement et environnement. Droit de l'environnement, n° 57.
Dossou-Guedègbe O.V. 2005 : Contribution de l’évaluation environnementale stratégique à l’aménagement du territoire : cas du plan directeur d’aménagement du plateau d’Abomey-Calavi, République du Bénin, Thèse de Doctorat, UAC/FLASH, 348p.
AGBO V., SOKPON N., 1997 : Forêts sacrées et patrimoine vital au Bénin. Abomey-Calavi, Bénin, FSA/UAC, Projet Crdi n°95-8170, 250 p.
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FAO 1982 : Conservation et mise en valeur des ressources forestières tropicales. Compte rendu de la réunion d`experts FAO/PNUE/UNESCO sur les forêts tropicales.
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Glin C,2000 : Pour une gestion participative durable des ressources naturelles au Bénin : étude de la viabilité des groupements forestiers de la forêt classée de Tchaourou-Toui-Kilibo. Thèse d`ingénieur agronome. FSA/UNB, Bénin.
PAGEFCOM, 2012 : Plan d’Aménagement et de Gestion Simplifié de la Forêt Sacrée Monlouvê
PIFSAP, 2013 : Potentiel en diversité biologique de 19 forets sacrées des départements de l’atlantique, littoral, mono, couffo, zou, collines, alibori et du borgou au Benin
PIFSAP, 2013 : Rapport provisoire de délimitation des forêts sacrées des communes de Gogounou, Ségbana, Allada, Ouidah, Agbangnizoun, So-ava, N’dali, Banikoara, Djakotomey et Athiémé
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ANNEXES
Annexe 1: Liste des participants aux travaux d’élaboration du PAGS
N° d’odre
Nom et Prénoms Contacts Sexe
01 DJAHOUNGBA Valentin 93008684 M
02 GOKOU Antoine M
03 AVINOU Nilon F
04 TCHEWOU Adanmandou M
05 KASSIEN Alladji M
06 AÏSSAN Etienne 93370771 M
07 AÏSSAN François 93020296 M
08 YOVOGAN Augustin M
09 AGBAKOTAN Dansi F
10 HOUNDJO Egbin M
11 TCHEWOU Marlow M
12 TATCHOKPO Goussala M
13 SOUKPO Codjo M
14 VIGLO Sani M
15 ALI Edo M
16 AHOKOU Venace M
17 KEKE Kassien M
18 TODENOU Marcel M
19 TADOGBE Innocent M
20 LAKPA Marcellin M
21 COSSI Kodjovi M
22 KAKPO Azimbli M
23 TODENOU Théodore M
24 AHOKOU Adolph M
25 YOVOGAN Nilon M
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Annexe 2: Plantes médicinales de la forêt sacrée
Espèce Nom en " Fon" Parties utilisées Usages
Anchomanes difformis Agbanhan - Racines tubéreuses
- Décocté aqueux (per os): des lésions bucco-anales, diabète et diurétique
Anogeissusleiocarpa Hlihon
-Tiges feuillées
-Ecorce des tiges
- Décocté (per os): Ictère, oligonurie, éruptions cutanées et hémorroïde
- Décocté (per os): Toux, abcès, les otites suppurées et les œdèmes généralisés
Blighiasapida Lisséman - Feuilles - Décocté aqueux (per os): des vertiges, des ictères, angine, les conjonctivites et hyperthermie
Clausenaanisata Gbossouzohwen -Ecorce de racine
- Macéré (per os): Angine, ictère et des douleurs intercostales
Clerodendrum capitatum Ayoliswe - Feuilles - Décocté : Algies dentaires
Desmodiumvelutinum Tlèd’avohoun -Tiges feuillées
- Feuilles
- Décocté aqueux (per os): Menace d’avortement, la stérilité et ictères
- Calcinât : Les brûlures
Dialiumguineense Asswènssweén -Ecorces de tronc
- Décocté aqueux (per os) : Aménorrhée, la stérilité féminine, les ictères, la blennorragie et l’anurie.
Flueggeavirosa Adjaya, gbyihountin
- Racines
Panacée : Ictère, rougeole, constipation, toux, œdème généralisé, dystocie, blennorragie, stérilité, candidose, convulsions diverses, dermatoses, angine et fièvre
Khaya senegalensis Agawo -Ecorces de tronc - Décocté : Dermatoses et diarrhées
Lecaniodiscus cupanioides Ganhotin
- Feuilles
-Tiges feuillées
- Racines
- Pulpe : contusions
- Décocté aqueux (per os):Préménopause
- Décocté : retard staturo-pondéral
Lonchorcarpussericeus Lonsoubala, lonsoubla - Feuilles
- Décocté aqueux (per os, bain): Paludisme, l’asthénie, occlusions néo-natales, et dans la constipation infantile
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Espèce Nom en " Fon" Parties utilisées Usages
Macrosphyralongistyla Zigigohoun
-Ecorce de racine
- Feuilles
-Tiges feuillées
- Poudre : Hémostatique
- Décocté aqueux (per os): Métrorragies de grossesse
- Décocté aqueux : Hypersomnie
Olaxsubcropioidea Amitin - Racines
-Ecorces de racine
- Macéré aqueux : La stérilité ;
-Décocté aqueux : toux
Paulliniapinnata Addakloman - Parties aériennes
- Poudre ou décocté : accès palustres, diarrhées, vomissements, les hémorroïdes, l’hypertension artérielle, l’oligurie,, les œdèmes et asthénies sexuelles
Pterocarpus erinaceus Kosso -Ecorces de tronc
- Décocté : Anémie, la dysménorrhée, la stérilité féminine, le retard staturo-pondéral, la dysenterie, les dystocies et aménorrhées
Ritchieacapparoides Kandou
- Tiges feuillées
- Feuilles
- Décocté : Stérilité féminine
- Macéré (per os): Rhumatisme
Roureacoccinea Ahwanhazoun -Tiges feuillées
- Macéré (per os): Oligospermie, asthénie sexuelle, la stérilité féminine la blennorragie, les furoncles et les morsures de serpents.
Secamoneafzelii Anonsima - Feuilles
- Décocté : les métrorragies de la grossesse, le rhumatisme, la constipation, les métrites et les vaginites
Spondias mombin Akikon - Feuilles
- Macéré : Métrorragies de la femme enceinte, la blennorragie, l’anurie, la varicelle, et les candidoses ; décocté : crises convulsives et le tétanos
Triclisiasubcordata Aglovikan
- Racines
- Feuilles
- Racines
-Tiges feuillées
- Manducation : Maux de ventre
- Décocté aqueux (per os): Diarrhées et vomissements
- Poudre : Palpitations
- Décocté aqueux : Plaies et abcès
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Espèce Nom en " Fon" Parties utilisées Usages
Triumfettarhomboidea Adjatounkan - Feuilles
-Tiges feuillées
- Macéré aqueux (per os): Dysenteries et hypertension artérielle
- Décocté aqueux : Vomissements et diarrhées
Uvariachamae Ayadaha - Feuilles et racines
- Décocté aqueux : Douleurs abdominales et crampes d’estomac chez l’adulte
Source : Rapport du potentiel en diversité biologique de 19 FS