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ROYAUME DU MAROC

Ministère de l’Agriculture, du Développement Ruralet des Pêches Maritimes

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Ce document est réalisé sous la direction du

Conseil Général du Développement Agricole

40, Rue Jacaranda, Hay Riad, Rabat, MarocTél.: 212 37 56 32 23 / 24 - Fax: 212 37 56 32 26

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3SAM 2004

L’ année 2004 a été marquée par l’entrée en vigueur du nouveau protocolerégissant les échanges agricoles dans le cadre de l’Accord d’Associationavec l’Union européenne et la signature de l’Accord de libre-échange avec

les Etats-Unis. Nous attendons de ces ouvertures négociées et maîtrisées avec des partenairescommerciaux aussi importants, au-delà de l’accès aux marchés, qu’elles attirent plusd’investissements dans les secteurs agricole et agro-industriel, qu’elles facilitent l’accès à latechnologie et qu’elles permettent l’insertion réussie de l’entreprise nationale dans la chaînede valeur du système agro-alimentaire international.

Notre pays dispose de tous les atouts pour exploiter les nouvelles opportunitésd’échanges, à la fois avec l’Union européenne et les Etats-Unis, et devenir une plateformecommerciale régionale permettant l’expansion et la diversification des exportations agricoleset agro-alimentaires. Nous devons, pour cela, transformer notre agriculture en une agricultureproductive, compétitive et capable de répondre aux exigences de plus en plus contraignantesd’un marché international globalisé.

Pour réussir ce changement, une dimension-clé du processus de réformes que nousavons engagé est le renforcement de l’environnement institutionnel et du tissu organisationneldu secteur agricole. Le Maroc dispose d’un tissu dense et diversifié d’organisationsprofessionnelles agricoles composé de Chambres d’Agriculture, de Coopératives agricoles etd’Associations professionnelles. Des progrès particulièrement importants doivent êtreintroduits dans le renforcement de ces organisations afin qu’elles puissent jouer leur rôle entant que partenaires à part entière du développement agricole.

Dans ce sens, des études stratégiques sur les organisations professionnelles agricolesont été menées par le Département de l’Agriculture. Le Dossier de cette édition du SAM estconsacré aux principales conclusions de ces études. Le plan d’action que nous avons engagé,sur cette base, s’appuie sur les principes du partenariat, de la responsabilisation, de lacontractualisation et de la bonne gouvernance. L’objectif majeur est de permettre auxorganisations professionnelles de s’approprier et de maitriser un nouvel environnementinstitutionnel leur permettant de s’autonomiser et de créer les conditions de leur durabilité.Pour cela, nous nous efforçons de lever toutes les contraintes administratives, humaines etmatérielles qui font obstacle à une meilleure représentation des différents groupes d’intérêtsprésents dans le secteur agricole. La réorganisation, en cours, des filières agricoles avec lacréation des interprofessions permettra de développer des pratiques de complémentarité entreles différents opérateurs en renforçant, en particulier, le pouvoir de négociation desa g r i c u l t e u r s .

Mohand LAENSER

Ministre de l’Agriculture,du Développement Ruralet des Pêches Maritimes

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5SAM 2004

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… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …19

1- PERFORMANCES GLOBALES DE L’ÉCONOMIE MONDIALE … … … … … … … … … … …19

2- CONJONCTURE DES MARCHÉS INTERNATIONAUXDES PRODUITS AGRICOLES … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …202-1 Les Céréales … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …202-2 Le Sucre … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …212-3 Les produits oléagineux et dérivés … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …222-4 Les Agrumes … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …242-5 Lait et Produits Laitiers … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …26

3- NEGOCIATIONS COMMERCIALES AGRICOLES INTERNATIONALES … … … … … …273-1 Accord d’Association Maroc Union Européenne (UE) … … … … … … … … … … … … … … …28

3-1-1 Les concessions Européennes … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …283-1-2 Les concessions Marocaines … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …32

3-2 Accord de libre-échange Maroc – Etats-Unis … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …343-2-1 Accès au marché américain … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …343-2-2 Accès au marché marocain … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …35

3-3 Accord de facilitation et de développement des échanges commerciauxentre les pays arabes … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …37

3-4 Accord de libre échange Maroc- Pays Arabes Méditerranéens (ALPEAM) … … … …383-5 Autres accords bilatéraux de libre échange … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …38

3-5-1 Accord de libre échange Maroc- Emirats Arabes Unis … … … … … … … … …383-5-2 Convention commerciale et tarifaire Maroco - Guinéenne … … … … … … …383-5-3 Projet d’accord de libre échange Maroc-Pays de la Mercosur … … … … …393-5-4 Projet d'accord commercial et d'investissement Maroc

Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) … … … … … …393-6 Etat des négociations agricoles à l’OMC … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …39

4- LES MESURES DE POLITIQUES AGRICOLES CHEZLES PRINCIPAUX PARTENAIRES … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …414-1 La réforme de la Politique Agricole Commune de l’Union Européenne … … … … … …414-2 Politiques agricoles américaines : FARM BILL … … … … … … … … … … … … … … … … … …444-3 Politiques agricoles des pays arabes … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …46

… … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …47

1- LES CONDITIONS CLIMATIQUES … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …471-1 Conditions pluviométriques … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …471-2 Evolution du couvert végétal … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …48

2- LA CONJONCTURE ECONOMIQUE … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …51

3-BUDGET PUBLIC ALLOUE AU SECTEUR AGRICOLE … … … … … … … … … … … … … … …52

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6 SAM 2004

… … … …55

1- POLITIQUE COMMERCIALE … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …55

2- AIDES DIRECTES … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …56

3- GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET AMENAGEMENTDE L’ESPACE AGRICOLE … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …583-1 GESTION DES RESSOURCES EN EAU D’IRRIGATION … … … … … … … … … … …58

3-1-1 Réserves d’eau dans les barrages au début de la campagne … … … … … …583-1-2 Apports d’eau au niveau des barrages durant la campagne … … … … … …603-1-3 Fourniture d’eau d’irrigation … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …613-1-4 Programme de cultures réalisé … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …62

3-2 L’ECONOMIE DE L’EAU EN IRRIGATION … … … … … … … … … … … … … … … … … …633- 2-1 Les incitations … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …633- 2-2 La recherche-développement … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …63

3-3 AMENAGEMENT DE L’ESPACE AGRICOLE … … … … … … … … … … … … … … … … …673-3-1 L’agriculture irriguée … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …67

3-3-1-1 Partenariat public privé … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …673-3-1-2 Extension de l’irrigation … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …683-3-1-3 Réhabilitations des périmètres … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …70

3-3-2 L’agriculture pluviale (zones bour) … … … … … … … … … … … … … … … … … … …723-3-3-2-1 Les Périmètres de Mise en Valeur en Bour … … … … … … … … … … … …723-3-3-2-2 Les projets de développement rural intégré … … … … … … … … … … … …72

… … … … … … … … … … … … … … … … … …77

1 PRODUCTION VEGETALE … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …771-1 Approvisionnement en facteurs de production … … … … … … … … … … … … … … … … … … …77

1.1.1 Semences et plants … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …771-1-1-1 Semences céréalières … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …771-1-1-2 Semences des légumineuses alimentaires … … … … … … … … … … … … … …781-1-1-3 Semences fourragères … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …791-1-1-4 Semences de betterave à sucre … … … … … … … … … … … … … … … … … … …791-1-1-5 Semences de pomme de terre … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …801-1-1-6 Semences de tournesol … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …801-1-1-7 Plants … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …80

1-1-2 Engrais … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …811-1-2-1 Approvisionnement et ventes … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …811-1-2-2 Prix … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …81

1-1-3 Produits phytosanitaires … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …821-1-4 Matériel agricole … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …82

1-2 Céréales … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …831-2-1 Céréales d'automne … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …83

1-2-1-1 Superficies semées … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …831-2-1-2 Productions … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …841-2-1-3 Rendements … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …84

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7SAM 2004

1-2-2 Céréales de printemps … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … 861-2-2-1 Maïs … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …861-2-2-2 Riz … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …86

1-3 Légumineuses alimentaires … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …871-3-1 Emblavements … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …871-3-2 Productions … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …871-3-3 Rendements … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …88

1-4 Cultures sucrières … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …901-4-1 Betterave à sucre … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …90

1-4-1-1 Superficies … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …901-4-1-2 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …90

1-4-2 Canne à sucre … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …911-4-2-1 Superficies … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …911-4-2-2 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …92

1-4-3 Prix à la production des cultures sucrières … … … … … … … … … … … … … … …921-4-4 Transformation … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …93

1-5 Les oléagineux … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …931-5-1 L’olivier … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …931-5-2 Le tournesol … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …941-5-3 Production d’huile … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …95

1-6 Les cultures maraîchères … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …951-6-1. Cultures maraîchères de primeurs … … … … … … … … … … … … … … … … … … …96

1-6-1-1 Superficie … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …961-6-1-2 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …961-6-1-3 Exportations … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …97

1-6-2 Cultures maraîchères de saison … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1001-6-2-1 Superficie … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1001-6-2-2 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …100

1-6-3 Cultures maraîchères destinées à la transformation … … … … … … … … … …1011-7 Arboriculture fruitière … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …101

1-7-1 Agrumes … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1011-7-1-1 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1021-7-1-2 Exportations … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …103

1-7-2 Viticulture … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1041-7-2-1 Superficie … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1041-7-2-2 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …104

1-7-3 Rosacées fruitières … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1051-7-3-1 Situation du secteur … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1051-7-3-2 Production … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1051-7-3-3 Commercialisation … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …106

1-7-4 Amandier … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1061-7-5 Palmier dattier … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1071-7-6 Figuier … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …108

1-7-6-1 Superficie … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1081-7-6-2 Profil variétal … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1081-7-6-3 Production et commercialisation des figues … … … … … … … … … … … …109

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8 SAM 2004

1-7-7 Grenadier … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1091-7-8 Bananier … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1101-7-9 Floriculture … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …111

2 LES PRODUCTIONS ANIMALES … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1132-1 Effectifs et structure du cheptel … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1132-2 Disponibilités alimentaires … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1132-3 Amélioration génétique … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …114

2-3-1 Elevage Bovin … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1142-3-2 Elevage ovin et caprin … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1142-3-3 Apiculture … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1152-3-4 Elevage camelin … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …115

2-4 Santé animale … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1152-5 Echanges commerciaux d’animaux vivants … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1162-6 Productions animales, consommation et prix … … … … … … … … … … … … … … … … … … …117

2-6-1 Viandes rouges … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1172-6-2 Lait et produits laitiers … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1172-6-3 Aviculture … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1182-6-4 Production équine … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …118

… … … … … … …119

1- L’AGRICULTURE ET LA FORMATION DU REVENU NATIONAL … … … … … … … … …119

2- L’AGRICULTURE ET LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS … … … … … … … … … … … … … … …120

3- REVENU AGRICOLE, EMPLOI , ET PAUVRETE EN MILIEU RURAL … … … … … … …122

… … … … … … … … …123

1- EVOLUTION HISTORIQUE DES OPA AU MAROC … … … … … … … … … … … … … … … … …1261.1- Sous le Protectorat et les premières années de l’indépendance … … … … … … … … …1261.2- Début des années 70 : des OPA au service de la réalisation des objectifs de l’Etat1261.3 -Début des années 80 : Le programme d’ajustement structurel de l’agriculture … …126

2- LES CHAMBRES D’AGRICULTURE : … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1282.1 Des insuffisances à plusieurs niveaux … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1282.2 Quelques mesures pour le renforcement du rôle des chambres d’agriculture … … …130

3- LE SECTEUR COOPERATIF AGRICOLE … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1313.1- la situation des coopératives … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1323.2 Les éléments d’un plan d’action pour le renouveau des coopératives … … … … … …134

4- LES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES AGRICOLES … … … … … … … … … … … …1364.1 Quelques éléments de diagnostic … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …1374-2 Des propositions de réforme … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …138

5 - CONCLUSION … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … …140

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R E P E R E S

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11SAM 2004

1- Evolution des taux de croissance du PIB et du PIBA(Prix constants 1980)

(*) Chiffres révisés

2- Taux de contribution du PIBA à la croissance du PIB( Prix constants 1980)

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12 SAM 2004

3- Evolution de la part de l’Alimentation dans le Commerce Extérieur

(*) chiffres révisés

4- Emplois générés par la campagne agricole

5- Valeur Ajoutée de la Production Agricole

1- Evolution de la pluviométrie recueillie du 1er Septembre au 31 Mai

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13SAM 2004

2- Taux de satisfaction des besoins en eau d’irrigation des grandspérimètres irrigués à partir des barrages.

En 2003-04, le taux de satisfaction des besoins en eau d’irrigation dans les grandspérimètres a représenté 66 % de la dotation normale, en nette amélioration par rapport à lacampagne précédente (56 %) .

EVOLUTION DU TAUX DE SATISFACTION DES BESOINS EN EAUD'IRRIGATION DES GRANDS PÉRIMÈTRES

I / D : Volume fourni à l'irrigation / Dotation nécessaire pour satisfaire 100% des besoinsA : Apports d'eau durant la campagne R : Réserves des barrages au 1er septembre de la campagneI : Volume d'eau fourni à l'irrigation

3 – Surface Agricole Utile (SAU) et structures foncières

• SAU totale : 8 . 7 0 0 . 0 0 0 ha,

• Effectif des exploitations : 1 . 4 9 6 . 3 4 9

• Mode de faire valoir direct : 87,9 %de la SAU

• 70 % des exploitants ont moins de 5 hectares sur 2 4 % de la SAU

• 26 % des exploitants ont 5 à 2 0 ha sur 43 % de la SAU

• 4 % des exploitants ont plus de 2 0 ha sur 32 % de la SAU

• Nombre moyen de parcelles par exploitation : 6 , 4 pour une superficie moyennede 0,92 ha par parcelle.

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14 SAM 2004

4- Statut juridique des terres

5– Situation des superficies irriguées en 2004 en (ha)

6 - Occupation du Sol durant la campagne 2003-04

(*) Superficie en place, la superficie récoltée est de 13.443 ha

7 – Evolution de l’effectif du cheptel x1000 têtes

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15SAM 2004

1- Production végétale

2- Production animale

(*) Taux de couverture = P / (P+I+D) dont : P : production diminuée des pertes, I : importations D : dons(**) Production estimée = Abattages + ( variation de stock) +( Export – Import)(***) C’est le rapport entre le disponible à la consommation et les abattages. Ce ratio traduit le taux de couverture de lademande exprimée, qui est fonction des prix du marché ; sachant que les prix sont déterminés essentiellement parl ’ o f f r e

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S I T U A T I O NDE L’AGRICULTURE

M A R O C A I N E2 0 0 4

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19SAM 2004

L’économie mondiale a enregistré une bonne performance en 2004 avec un taux decroissance de 5,1 % en nette progression par rapport à celui de 2003 évalué à 4 %. Cette hausseest attribuée essentiellement aux économies Américaine et Chinoise qui ont enregistrérespectivement un taux de croissance de 4,2 % et 9,5 %. Par contre, l’Union Européenne aréalisé en 2004 une croissance moins importante, estimée à 2,5 %, liée principalement auxrésultats modérés de la zone euro où le taux de croissance n’a pas excédé 2 %.

TABLEAU 1: TAUX DE CROISSANCE ECONOMIQUE (%)

En parallèle avec cette hausse générale de la croissance, le commerce mondial aégalement enregistré une expansion très importante en progressant de 9,9 % contre 4,9 % en2003, grâce a un contexte caractérisé par l’accroissement de la demande. Cette situation s’estaccompagnée par une augmentation des prix du pétrole brut, évaluée à 30,7 %, d’une année àl’autre. Les prix des autres produits de base ont augmenté de 18,8 %, alors que les prix desproduits manufacturés ont progressé de 8,8 %. Concernant les prix des produits agricoles, ilsont enregistré une hausse annuelle de 10,5 % à la fin 2004, malgré leur plafonnement audeuxième semestre 2004 et la tendance baissière qui a suivi ce plafonnement.

Si la hausse des prix des produits de base a contribué a l’amélioration des performanceséconomiques des pays exportateurs de ces produits, notamment les pays exportateurs de pétroleet les pays exportateurs de métaux et de minéraux, elle a eu des effets positifs moins prononcéspour les pays exportateurs de produits agricoles.

2003 2004

- Mondial

- Economies Avancées• U.S.A• Japon• Zone Euro

- PANI (1)- Afrique

- Moyen Orient

(1) Pays asiatiques nouvellement industrialisés Source : Word Economic Out Look FMI (September 2005)

4,0

2,71,41,2

3,14,66,5

5,1

4,22,72,0

5,65,35,5

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20 SAM 2004

2-1 Les Céréales

Les estimations de la FAO établissent la production mondiale des céréales de lacampagne 2003/ 04 à 1888,9 millions de tonnes, représentant une hausse d’un peu plus de unpour cent par rapport à la production mondiale de la campagne 2002/ 03. La hausse de laproduction céréalière mondiale s’explique en grande partie par l’augmentation considérabledu volume de céréales secondaires, notamment aux Etats-Unis où la récolte de mais a étéexceptionnelle.

TABLEAU 2: EVOLUTION DE LA SITUATION CEREALIERE MONDIALE( millions de tonnes)

Selon les prévisions de la FAO, les réserves mondiales de céréales, ayant connu d’importants prélèvements les quatre dernières années, imputables pour l’éssentielà la réduction massive des stocks de la Chine, devront s’accroître à la fin de la campagne2004 / 05. Ainsi, les stocks mondiaux pour les principales céréales devront progresser, entre2003/04 et 2004 /05, respectivement de 160,3 à 167,6 millions de tonnes pour le blé et de150,3 à 198,4 millions de tonnes pour les céréales secondaires. Cependant , les stocks de rizdevraient de nouveaux reculer en passant de 104,7 à 97,1 millions de quintaux.

L’utilisation mondiale de céréales en 2003/ 04 a dépassé celle de la campagneprécédente de prés d’un demi pour cent ; par contre la campagne 2004 / 05 devrait connaîtreun dépassement de 2,3 % par rapport au volume utilisé en 2003 / 04.

2002/03 2003/042004/05

Production (1)• Blé• Céréales secondaires• Riz (usiné)

Disponibilités totales (2)

UtilisationCommerce (3)

Stock de clôture (4)

(Source : FAO perspectives de l’Alimentation n°2/ 2005)

(1)Données se rapportant à l’année civile de la première année indiquée.Riz en équivalent usiné (2)Production plus stock final précèdent (stock d’ouverture)(3) Base : juillet/juin pour le blé et les céréales secondaires et l’année civilepour le riz (deuxième année mentionnée)(4)Peut ne pas être égal à la différence entre les disponibilités et l’utilisation à causedes campagnes commerciales couvrant des périodes différentes selon les pays.

1835570884382

2431

1950242

482

1888,9561,0936,8391,2

2376,5

1958,9237,1

415,2

2054,3627,3

1022,7404,3

2469,5

2004,8

233,6

463,1

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21SAM 2004

Sur le plan des échanges mondiaux de céréales , les bons résultats de la plupart desrécoltes de 2004, notamment au sein des pays grands exportateurs, ont accru les disponibilitésexportables de blé et de céréales secondaires pour la campagne 2004 / 2005. Le commercemondial de céréales estimé à 235 millions de tonnes pour 2003/04 atteindrait 231 Millions detonnes en 2004/05.

Les prix à l’exportation des céréales en 2004 sont restés généralement en dessous desniveaux de l’année 2003. Cette tendance baissière des prix des céréales devrait se maintenirglobalement durant la campagne 2004 / 05.

TABLEAU 3: PRIX A L’EXPORTATION DES CEREALES(Dollars USA / tonne)

2-2 Le Sucre

Selon les estimations de la FAO, la production mondiale de sucre a atteint 141,1 millionsde tonnes en 2003/ 2004 soit une baisse de prés de 4,5 % par rapport à la campagne précédente.Cette réduction est attribuée essentiellement à des récoltes moins importantes en Inde et enChine. Par contre, la consommation mondiale de sucre en 2004 s’est établie à 143,3 millions detonnes représentant une augmentation de 3% par rapport à la consommation enregistrée en2003. En conséquence , les prix du sucre sur le marché mondial ont connu une hausseprogressive durant l’année 2004. C’est ainsi que le prix mensuel de l’AIS (Accord Internationalsur le Sucre) est passé d’une moyenne de 6,20 US cents la livre entre janvier et mai 2004 à unemoyenne de 7,7 US cents la livre durant la période juin - octobre 2004 et a poursuivi sonrenforcement en raison de l’insuffisance de l’offre. Ce raffermissement des cours mondiaux dusucre s’est poursuivi jusqu’en février 2005, période à laquelle le prix quotidien de l’AIS a atteinten moyenne 9,10 US cents la livre.

2003 2004 2005Novembre Mai

Etats-UnisBléMaisSorgho

ArgentineBléMais

ThaïlandeRiz, blancRiz, brisures

(Source : FAO)

165107120

165110

197159

146104106

126100

244212

1629496

11686

262212

15194

100

13387

298220

Août Nov.

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22 SAM 2004

TABLEAU 4: PRODUCTION ET CONSOMMATION MONDIALES DE SUCREMillions de tonnes (équivalent sucre brut)

Il est prévu que la consommation mondiale de sucre devrait augmenter en 2005 pours’établir à 145,1 millions de tonnes soit 1,8 % de plus qu’en 2004, en raison essentiellement dela croissance escomptée de la consommation dans les principaux pays en développement enExtrême Orient et en Amérique Latine.

2-3 Les produits oléagineux et dérivés

La production mondiale de graines oléagineuses en 2003 / 04, estimée à 332,2 millionsde tonnes, ne dépasse que de 0,4 million de tonne la production de la campagne précédente, enraison de la chute enregistrée dans la production de soja bien que les autres grainesoléagineuses aient connu, par contre, des augmentations substantielles dans leurs productionsà l’exception du coprah mais dont la production est peu significative en terme d’impact sur laproduction mondiale totale. La baisse de la production de soja est attribuée à la réduction dela production des Etats-Unis, liée aux conditions météorologiques défavorables et desmaladies, ainsi que des baisses de production en Amérique du Sud, en Chine et au Canada.

Production Consommation2002/03 2003/04 2003 2004

- Mondial

- Pays en développement• Amérique Latine et Caraïbes• Afrique• Proche Orient• Extrême Orient• Océanie

- Pays développés• Europe dont U.E

• Amérique du Nord• CEI• Océanie • Autres pays

(Source : FAO )

1 4 7 , 7

1 0 4 , 64 3 , 05 , 05 , 8

5 0 , 40 , 4

4 3 , 12 2 , 8

( 1 8 , 4 )7 , 83 , 75 , 33 , 5

1 4 1 , 1

9 9 , 54 7 , 0

5 , 15 , 3

4 1 , 70 , 4

4 1 , 72 0 , 9

( 1 6 , 8 )8 , 24 , 25 , 13 , 3

1 3 9 , 2

9 1 , 92 4 , 8

7 , 61 0 , 64 8 , 9

0 , 1

4 7 , 32 0 , 3

( 1 4 , 9 )1 0 , 11 1 , 1

1 , 44 , 4

1 4 3 , 3

9 5 , 42 5 , 78 , 0

1 0 , 85 0 , 80 , 1

4 7 , 92 0 , 5

( 1 5 , 0 )1 0 , 31 1 , 31 , 44 , 4

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23SAM 2004

TABLEAU 5: PRODUCTION MONDIALE DES PRINCIPALESGRAINES OLEAGINEUSES

Millions de Tonnes

Malgré l’insuffisance de la production de soja, la production mondiale d’huiles et dematières grasses a progressé de 3 % en 2003 / 04 , en raison des hausses de la productiond’autres graines oléagineuses à haut rendement, notamment le colza mais aussi les arachides etle tournesol, qui compensent le léger déclin de la production mondiale de soja. L’utilisationmondiale d’huiles et de matières grasses s’est accrue en 2003 / 04 de 3 % . Cet accroissementest imputable au renforcement de la demande dans les pays en développement, notamment lesmarchés asiatiques et, dans une moindre mesure, ceux d’Afrique du Nord qui étaient les plusd y n a m i q u e s .

Concernant les farines et les tourteaux, la production mondiale en 2003 / 04 est estiméeà 87 millions de tonnes, et les disponibilités sont restées du même ordre que celles de lacampagne précédente, évalues à 97 millions de tonnes. Par contre la consommation mondiale aprogressé de 2,3 % en raison essentiellement d’une augmentation de la demande en Asie duSud et du Sud – Est , Inde et Chine notamment, qui sont les marchés les plus dynamiques pourles farines d’oléagineux.

TABLEAU 6: DISPONIBILITES, ECHANGES COMMERCIAUX ET UTILISATIONA L’ECHELON MONDIAL DES PRODUITS DERIVES DES OLEAGINEUX

Millions de tonnes

• Soja• Graines de coton• Arachides (non décortiquées)• Graines de tournesol• Graines de colza• Palmiste• CoprahTotal(Source : FAO )

195,933,632,523,533,3

7,75,3

331,8

184,135,934,226,239,0

8,04,8

332,2

211,1

43,035,224,745,98,44,9

373,2

2002/032003/04 2004 / 05

estimations prévisions

HUILES ET MATIERES GRASSES (1)ProductionDisponibilités (2)UtilisationEchanges commerciauxRatio stock/utilisation (%)

FARINES ET TOURTEAUXProductionDisponibilités (2)UtilisationEchanges commerciauxRatio stock/utilisation (%)

(Source : FAO)(1) comprend les huiles et les matières grasses d’origine végétale et animale (2) production + stocks d’ouverture

12614312761

12,7

88978648

12,3

13014713163

12,0

87978848

10,2

13915413765

12,7

981079352

13,5

2002/032003/04 2004 / 05

estimations prévisions

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24 SAM 2004

En matière de prix , la campagne 2003 / 04 a été marquée par la prédominance de prixtrès élevés dans tout le secteur des graines oléagineuses, qui ont été fortement influencés par lespénuries des approvisionnements en soja et un ralentissement de la croissance de la productiond’huile de palme. Les indices FAO des prix mensuels,des tourteaux et des farines ainsi que deshuiles et des matières grasses ont nettement augmenté pour atteindre des niveaux jamaisenregistrés depuis , respectivement, 1980 et 1998. Le raffermissement du marché du soja a faitconsidérablement augmenter les prix d’autres graines oléagineuses.

TABLEAU 7: INDICES FAO DES PRIX DES PRODUITS ISSUS D’OLEAGINEUX(Indices semestriels)

Toutefois, depuis avril mai 2004 les cours des graines oléagineuses et des farines ont subiune pression considérable à la baisse en raison des perspectives d’une production mondialeimportante en 2004 / 05, notamment en matière de production de soja aux Etats-Unis, enArgentine et en Chine.

2-4 Les Agrumes

Dans l’ensemble, la production mondiale d’agrumes a augmenté en 2003 / 04 par rapportà la campagne précédente de 6,5 %. Cette hausse a concerné aussi bien l’hémisphère Nord ,malgré un léger ralentissement en méditerranée, que l’hémisphère Sud , en particulier au Brésilqui a enregistré une récolte d’oranges importante.

2001/02 oct- marsavr- sept.

2002/03 oct- marsavr- sept.

2003 /04 oct- marsavr- sept.

2004/05 oct-mars

(Source FAO )

95107

124123144140

134

100104

106110138126

115

8390

103104

140121

111

Campagne de Graines Matières Grasses Tourteaux commercialisation oléagineuses Comest./ Saponif. et Farines

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25SAM 2004

TABLEAU 8: EVOLUTION DU MARCHE MONDIAL DES AGRUMESMilliers de tonnes

(Source :FAO)- Les données se réfèrent à la période octobre-septembre pour la production (à l’exception de l’hémisphère sud pour

lequel c’est l’année civile, deuxième années indiquée) et les importations. Pour les exportations les données se réfèrentà la période novembre –octobre.

- (*) estimations préliminaires ou prévisions.

Les exportations mondiales d’agrumes ont progressé en 2003 / 04, stimuléesparticulièrement par les augmentations enregistrées par les deux principaux pays exportateursl’Espagne et les Etats-Unis.

Au niveau des prix de gros, estimés en monnaie nationale des principaux paysimportateurs , les prix moyens annuels ont été supérieurs dans l’ensemble, en 2003 / 04, à ceuxde la campagne 2002 / 03.

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26 SAM 2004

TABLEAU 9: EVOLUTION DES PRIX DE GROS DES ORANGES ET TANGERINES( Monnaie nationale / Kg)

(Source : FAO)

2-5 Lait et Produits Laitiers

La production mondiale de lait a progressé en 2004 de 2 % par rapport à l’annéeprécédente en s’établissant, selon l’estimation de la FAO, à 625,6 millions de tonnes. Cetteaugmentation est attribuée en grande partie à une production accrue en Asie et en Amériquelatine. Ainsi , dans certains cas, l’accroissement de la production s’est fait de façonspectaculaire, notamment en Chine où la production de lait a augmenté de prés de 25 % entre2003 et 2004 , ainsi qu’en Inde où la production de lait a connu une hausse de plus de 4 %.

TABLEAU 10: PRODUCTION MONDIALE DE LAITMillions de tonnes

( Source : FAO ) (1) Chiffres de production de 2003 ajustés à la superficie de l’UE-25(2) Campagnes finissant en mars de l’année indiquée(3) Campagnes laitières finissant en mai de l’année indiquée(4) Campagnes laitières finissant en juin de l’année indiquée.

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27SAM 2004

Les perspectives de production de lait pour l’année 2005 sont prometteuses et l’ons’attend à une augmentation de la production mondiale d’environ 2,8 %, dont l’essentielproviendrait des pays en développement, notamment l’Asie et l’Amérique du Sud, qui gagnentdes parts sur le marché mondial. Dans les pays développés, la production de lait devrait resterstable en 2005.

Les cours internationaux des produits laitiers sont montés tout au long de 2004 pouratteindre des niveaux quasi-records. C’est ainsi que l’indice mensuel FAO des prix des produitslaitiers a augmenté de 26% entre novembre 2003 et novembre 2004. La FAO explique cettehausse des cours essentiellement par la conjugaison des effets de la croissance de la demandeen Asie , des disponibilités exportables limitées et de la réduction des subventions àl’exportation. Le lait en poudre ( entier ou écrémé) représente prés de la moitié de la totalité deséchanges des produits laitiers.

TABLEAU 11: PRIX INDICATIFS D’EXPORTATION DES PRODUITS LAITIERSDollars E.U / Tonne, FOB

(Source : FAO / Point médian de la fourchette publiée par l’USDA)

La demande internationale de produits laitiers continue de progresser,principalement du fait de la forte augmentation des revenus dans certains pays endéveloppement notamment dans les pays bénéficiant de recettes élevées tirées desexportations de pétrole. Cette tendance à la hausse de la demande internationalepersisterait en 2005.

Dans le cadre de sa stratégie d’intégration à l’économie internationale et de sonadaptation au nouveau contexte caractérisé par la mondialisation de l’économie et deséchanges, le Maroc a signé plusieurs accords qui concrétisent la volonté de créer desconditions propices au développement et à la diversification des échanges commerciauxet à la promotion de la coopération commerciale et économique.

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28 SAM 2004

Dans cette optique, le Maroc a adopté en matière d’amélioration de l’accès auxmarchés, une politique oeuvrant aussi bien pour l’ouverture sur de nouveaux marchés quioffrent d’importants potentiels de diversification des exportations et de partenaires, quepour le renforcement de sa position et l’amélioration de sa compétitivité sur les marchéstraditionnels.

3-1 Accord d’Association Maroc Union Européenne (UE)

Les relations commerciales agricoles entre le Maroc et l’UE sont régies par lesprotocoles 1 et 3 de l’Accord d’Association conclu entre les deux parties en 1996. Leprotocole 1 est relatif au régime applicable à l’importation dans la CommunautéEuropéenne des produits originaires du Maroc alors que le protocole nº 3 est relatif aurégime applicable à l’importation au Maroc des produits originaires de la CommunautéEuropéenne. Ces deux protocoles ont été mis en œuvre en mars 2000 avec uneapplication de certaines concessions de manière anticipée en faveur des produitsmarocains exportés notamment pour la Tomate et certains fruits et légumes.

Par la suite et conformément aux articles 16 et 18 de l’accord d’associationMaroc-UE (la clause de rendez-vous), de nouvelles négociations agricoles entre lesdeux parties ont été relancées, en janvier 2002, en vue d’améliorer l’accès des produitsagricoles aux marchés marocain et européen. Ces négociations ont abouti, en avril2004, à la conclusion de nouveaux protocoles qui ont été ensuite adaptés, en septembre2004, suite à l’élargissement de l’ UE à 25 pays. Les concessions accordées au niveaude ces deux protocoles sont Actuellement, appliquées.

3-1-1 Les concessions Européennes

Les concessions dudit protocole ont été appliquées rétroactivement auxexportations marocaines de tomates à compter du 1er Octobre 2003, tandis que la miseen vigueur des nouvelles concessions concernant les autres fruits et légumes frais ettransformés, a eu lieu le 1er janvier 2004.

A- Les produits maraîchers

a) Tomates

Les principales dispositions mises en place pour ce produit sont :

• Pour la période Octobre- Mai :

- Le Maroc bénéficie d’un contingent global, à prix d’entrée conventionnel(46,10 Euros/100Kg) et en exonération des droits de douanes ad valorem, du1er octobre au 31 mai, de 190 000 tonnes en 2003/2004. Ce contingent estaugmenté de 10 000 tonnes par an jusqu’en 2006-2007, date de la clause derendez vous.

- Le contingent global est divisé en un contingent de base fixe de 175 000tonnes d’octobre à mai et un contingent additionnel, de novembre à mai, de 15000 tonnes.

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29SAM 2004

- Le contingent additionnel peut être utilisé durant un mois donné dans la limitede 30% maximum. Ainsi, pour la campagne 2003-2004, le tonnage maximumpouvant être utilisé à partir de novembre est de 4500 tonnes durant un moisdéterminé dans la limite des 15 000 tonnes prévues de novembre à mai.

TABLEAU 12: LA RÉPARTITION MENSUELLE DU CONTINGENT DE BASE

- Le dédouanement de quantités supplémentaires selon les conditions de l’OMC estpossible. Cependant, dans ce cas, le Maroc devra non seulement respecter le prixd’entrée OMC, mais également acquitter les droits de douane ad valorem pleins.

• Pour la période Juin- Septembre

Les exportations marocaines de tomates sont soumises du 1er juin au 30 septembreau prix d’entrée OMC de 52,60 Euro / 100 Kg. Mais elles bénéficient d’un abattement desdroits de douanes ad valorem de 60% sur un tarif plein de 14,40 % soit un droit à payer de5,76 %

b) Autres produits maraîchers

b.1 Courgettes

• Dispositions du nouveau Protocole :

Le nouvel accord a octroyé, pour les courgettes, un contingent en exonération desdroits de douanes ad valorem et à prix d’entrée conventionnel de 20 000 tonnes du 1eroctobre au 20 avril, contre un contingent de 5600 tonnes prévu par l’accord d’Association.Pour la période allant du 21 avril au 31 mai, la réduction des droits de douane ad valorem estde 60% sur un tarif douanier plein de 12,8%, soit des droits à payer de 5,1 %.

• Dispositions spécifiques pour la campagne 2003-04 :

Les dispositions du nouvel accord n’étant entrées en vigueur que le 1er janvier, pourla courgette et les autres produits à l’exception de la tomate, le contingent accordé à lacourgette au titre de la campagne 2003-04 s’est élevé à 13.276 tonnes.

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b.2 Pommes de terre

Les pommes de terre continuent de bénéficier du contingent de 120.000 tonnes du1er décembre au 30 avril par l’accord d’association. Cependant une augmentation de 3%par an a été octroyée de décembre 2004 à décembre 2007, ce qui permettra d’atteindre lestonnages suivants :

TABLEAU 13: RÉPARTITION DU CONTINGENT PAR ANNÉE

b.3 Les produits maraîchers soumis au calendrier sans limite quantitative

Il s’agit notamment des haricots verts, asperges, fraises et melons pour lesquels denouvelles mesures ont été arrêtées :

• Suppression de la clause de sauvegarde contenue dans l’article 1 paragraphe 6 del’ancien protocole n°1, au titre de la quelle les produits qui bénéficient de l’exonérationdouanière sans limite quantitative, étaient menacés d’être placés sous contingent etacquitter, en conséquence, les droits de douanes ad valorem pour les quantités horsc o n t i n g e n t .

• Extension du calendrier de la concession pour :

- L’haricot vert : du 1er nov. au 31 mai ( au lieu du 30 avril)

- L’asperge : du 1er oct. au 31 mai ( au lieu du 31 mars)

- Le melon : du 15 oct. ( au lieu du 1er nov.) au 31 mai .

b.4 Les produits maraîchers soumis auparavant a quantité de référence

Les quantités de référence ont été supprimées dans le cadre du nouvel accord :

- Les poivrons ont bénéficié de la franchise douanière sans limite quantitative

- Les fruits à noyau ( abricots, pêches, nectarines, cerises) sont soumis à un contingentà droit de douane ad valorem nul de 3500 tonnes avec une augmentation de 3 % paran , du 1er janvier 2004 au 1er janvier 2007.

B- Les agrumes

a) Les petits fruits d’agrumes

- Les clémentines : Contingent de 130.000 tonnes, en exonération des droits de douanesad valorem et à prix d’entrée conventionnel, du 1er novembre à fin février. Le

30 SAM 2004

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31SAM 2004

contingent pour 2003-04 a été de 120.000 tonnes, en raison du fait que les dispositionsdu nouvel accord ne sont entrées en application que le 1er janvier 2004.

- Les petits fruits autres que la clémentine : Exonération douanière sans limitequantitative toute l’année.

b) Les oranges

Le contingent préférentiel est de 300.000 tonnes du 1er décembre au 31 mai. Pour lapériode allant du 1er juin au 30 novembre, l’exonération douanière est accordée sans limiteq u a n t i t a t i v e .

C- Les fruits et légumes transformés

Les mesures du nouvel accord ont concerné essentiellement :

• L’augmentation des contingents exonérés des doits de douanes ad valorem pour certainsproduits notamment :

- Le cornichon au vinaigre dont le contingent a été augmenté à 10.000 tonnes netteségouttées. Ce contingent connaîtra une augmentation de 3 % par an du 1er janvier 2004au 1er janvier 2007.

- Le jus d’orange dont le contingent en exonération de douane ad valorem a atteint50.000 tonnes et subira une augmentation de 3% par an jusqu’au 1er janvier 2007.

• L’introduction de certains produits non couvert par l’accord d’association tels que :

- Le concentré de tomate (position tarifaire 20.02.90) avec un contingent de 2.000tonnes, devant être augmenté annuellement de 3% jusqu’au 1er janvier 2007

- Les conserves d’abricot en emballage inférieur ou égal à un kilogramme qui bénéficientd’un contingent de 5.000 tonnes à droit ad valorem nul, avec une augmentation dutonnage de 3 % par an, jusqu’en 2007.

- Les produits qui bénéficiaient de l’exonération sans limite quantitative, tels que les poiscongelés, les fruits congelés, les tomates pelés, les mélanges de légumes et les moitiésd’abricots, bénéficient en outre de la suppression de la clause de sauvegarde contenuedans le paragraphe 6 de l’article 1 de l’ancien protocole n°1.

D- Dispositions du protocole additionnel résultant de l’élargissement de l’UE

A la suite de l’élargissement de l’Union Européenne le 1er mai 2004, le Maroc etl’UE ont engagé des négociations en mars 2004 pour fixer les compensations à accorder auMaroc. C’est ainsi qu’un protocole additionnel a été conclu. Il a prévu une augmentation descontingents préférentiels pour les tomates (+ 13.000 tonnes), les clémentines (+ 13.700tonnes) et les oranges (+ 6.800 tonnes). Les dispositions de ce protocole sont applicables àpartir de la campagne 2004-2005.

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3-1-2 Les concessions Marocaines

Des concessions sur les droits de douane à l’importation au Maroc ont été octroyés pourles produits agricoles originaires de la Communauté Européenne avec réduction de 100 % surdroits de douane et dans la limite des contingents tarifaires fixés par l’annexe du protocole n°3. Les produits dont le taux de réduction sur droits de douane atteint 100 % concernentprincipalement (voir liste ci-après) : les bovins reproducteurs de race pure, le lait en poudre, lesœufs de volaille à couver, les plants et semences, les amandes douces et les noisettes, lespommes et poires fraîches, les huiles en fonction de leurs utilisations, jus de pommes et jus defruits mélangés, l’orge de semence et de brasserie, les sons, la pulpe de betterave et le blé tendre.Cependant, pour le cas du blé tendre le contingent est variable, en fonction de la productionnationale, et plafonné à 10 millions de quintaux, correspondant à une production annuellemarocaine de blé tendre de 21 millions de quintaux. Au cas où la production marocaine de blétendre (P) dépasserait le seuil de 21 millions de quintaux, le dit contingent (Q), visé ci avant,serait alors réduit selon la formule :

Q (Millions de tonnes) = 2,59 – 0,73 x P (Millions de tonnes) et ce, jusqu’à 400.000tonnes minimum pour une production marocaine égale ou supérieure à 3.000.000 de tonnes.

En outre, l’article 2 du protocole n°3 stipule pour le blé tendre que la fixation ducontingent tarifaire se fera sur la base de la production marocaine pour l’année en cours, tellequ’estimée et rendu public par les autorités marocaines au cours du mois de mai. Ce contingentsera le cas échéant adapté à la fin du mois de juillet à la suite d’un communiqué des autoritésmarocaines fixant le volume définitif de la production marocaine. Il est également prévu que lecontingent sus visé ne s’applique pas pour les mois de juin et juillet durant lesquels la récoltemarocaine est commercialisée localement par les céréaliculteurs.

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TABLEAU 14: CONTINGENTS DES PRODUITS AGRICOLES DE LACOMMUNAUTE EUROPEENNE BENEFICIANT D’UNE REDUCTION DE 100 %

SUR LES DROITS DE DOUANE A L’IMPORTATION AU MAROC

- Bovins reproducteurs de race pure (a l’exclusion des vaches)- Coqs et poules d’un poids inférieur à 185g- Lait et crème de lait, en poudre ou sous d’autres formes solides- Lactosérum- Fromages destinés à la transformation- Œuf de volaille de basse cour à couver à l’excl. des œufs de dindes- Boyaux- Bulbes,oignons,tubercules,racines tubéreuses en repos végétatif- Arbres, arbustes, plants de vignes ou racines- Plants de légumes et de fraisiers- Boutures racinées et jeunes plants d’arbres- Aulx à l’état frais ou réfrigérés- Pois destinés à l’ensemencement- Amandes douces, fraîches ou sèches, sans coques- Noisettes fraîches ou sèches avec coques ou décortiquées- Autres fruits à coques, frais ou sec- Pommes fraîches , du 1er février au 30 avril- Poires fraîches , du 1er février au 30avril- Pruneaux séchés- Orge de semence- Orge de brasserie- Avoine- Maïs de semence- Riz paddy destiné à l’ensemencement - Riz semis blanchi ou blanchi, même poli ou glacé - Sorgho à grain, à l’exception de l’hybride destiné à l’ensemencement- Graines de navette ou de colza destinées à la trituration- Graines de tournesol destinées à l’ensemencement- Graines de tournesol destinées à la trituration- Graines de moutarde non destinées à l’ensemencement- Graines de betterave à sucre à ensemencer- Graines de luzerne à ensemencer - Graines de légumes à ensemencer- Caroubes et graines de caroubes non décortiqués- Rutabagas, Betteraves fourr, Racines fourr, foin,luzerne, trefle…et produits fourragers similaires - Huile de Soja brute à l’excl. De celle destinée à des usages techniques- Huile de soja et ses fractions même raffinées, conditionnée - Huile de Tournesol brute à l’exclusion de celle destinée à des usages techniques ou industriel autres

que ceux destinés à la fabrication de produits pour l’alimentation humaine- Huiles de navette ou de colza brutes- Huile de lin brute- Autres huiles végétales brutes- Autres huiles végétales et leurs fractions- Tomates, préparées ou conservées autrement qu’au vinaigre ou à l’acide acétique- Jus de pomme, non fermentés, sans addition d’alcool, concentrés.- Mélanges de jus de fruits y.c. les moûts de raisin et de jus de légumes- Sons, remoulages et autres résidus, même agglomérés sous forme de pellets, du criblage, de la

mouture ou d’autres traitements de froment- Sons, remoulages et autres résidus, même agglomérés sous forme de pellets, du criblage,

de la mouture ou d’autres traitements d’autres céréales- Pulpes de betteraves- Bagasses de cannes à sucre et d’autres déchets de sucrerie à l’exclusion des pulpes de betteraves- Autres préparations des types utilisés pour l’alimentation animale- Tabacs dont le sun cured, et le dark air cured

5.000600

40001.000

300200

1.000200500

1.150100

1.000450100100100

2.000300100

200010.000

8001.0001.000

2003.0001.250

2502500150

1000100

1.2001150

61.00030.000

100

4.00012.500

12550

150100300100

3.000

1250040.000

5.0006000200

Produits Contingent( Tonnes)

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3-2 Accord de libre-échange Maroc – Etats-Unis

Le Maroc et les Etats-Unis ont signé un Accord de libre-échange le 15 juin 2004 àWashington. Le Chapitre 3 du texte de l’Accord est spécifiquement consacré à l’Agriculture etaux Mesures Sanitaires et Phytosanitaires. Sur le plan des dispositions générales les deux partiesn’ont fait que réaffirmer leurs droits et obligations dans le cadre de l’Accord de l’OMC surl’Agriculture et celui sur les mesures sanitaires et phytosanitaires. Deux sous-comités spécialisésAgriculture et Mesures Sanitaires et Phytosanitaires ont été créés pour suivre la mise en œuvre del’Accord. Celui-ci contient également une déclaration conjointe qui souligne le désir des deuxparties de renforcer leur coopération dans le domaine sanitaire et phytosanitaire. Cette déclarationcrée un groupe de travail chargé de préparer un plan d’action et de le mettre en œuvre.

Les concessions réciproques relatives à l’accès au marché sont résumées ci-après :

3-2-1 Accès au marché américain

• L’accès à droit nul, dès l’entrée en vigueur de l’accord, est accordé à 100% desproduits de la floriculture dont les roses ; 84% des légumes dont les tomates, lesconcombres et cornichons, les haricots, les poivrons et les courgettes, etc. ; 86% desfruits dont les clémentines, les raisins, certains melons, les pêches et nectarines, lesfraises, etc. De même plusieurs produits transformés comme les conserves d’olives (àl’exception des olives noires dénoyautées), les conserves de câpres, les huiles d’olives,les tomates séchées ou en poudre, les confitures, les légumes surgelés, etc.bénéficieront du droit nul dès l’entrée en vigueur de l’accord.

• Parmi les produits dont le démantèlement est prévu sur 15 ans ou 18 ans figurentprincipalement les jus d’agrumes et certains produits transformés.

• Des contingents sont accordés pour les produits ou paniers de produits suivants :

TABLEAU 15: RÉPARTITION DU CONTINGENT PAR PRODUIT

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• Le sucre et certains produits contenant du sucre sont soumis à la conditiond’exportateur net.

• Les vins subissent un démantèlement en cascade sur 11 ans selon le système « wineharmonization »

3-2-2 Accès au marché marocain

• Les listes A, C, D, E et G correspondant à des rythmes de démantèlement de 0 à 10 anscomprennent essentiellement les semences, les plants, les animaux reproducteurs, lesaliments pour l’élevage, les graines oléagineuses, le beurre et certains produits frais outransformés pour lesquels le Maroc dispose d’avantages compétitifs par rapport àl’origine américaine. Pour les pommes un démantèlement sur 10 ans est retenu avec uncontingent de 2 000 T pour la période de février à mai.

• Une accélération du démantèlement du maïs et du soja et de leurs dérivés est accordéesous forme d’une réduction du tarif de 50% dès l’année 1 puis de 10% par an pendantles 5 années suivantes.

• Les listes I, J, K et Q correspondant à des démantèlements sur 12, 15 et 18 ans (nonlinéaire ou linéaire) comprennent essentiellement, le lait et les produits laitiers, lesamandes (avec un contingent de 50 T), l’orge, le miel, les œufs, des préparationsalimentaires, des produits contenant du sucre, les viandes ovines et caprines ainsi queles légumineuses.

• Le sucre et certains produits contenant du sucre sont soumis à la conditiond’exportateur net.

• Pour les viandes rouges bovines, une segmentation est opérée entre viande de hautequalité dite « Hilton » et viande dite standard. La première catégorie subit undémantèlement tarifaire sur 18 ans avec un contingent initial de 4000 tonnes. Ce typede viande est réservé exclusivement à des restaurants classés notamment ceux deshôtels 5 et 4 étoiles. Pour les viandes standards qui risquent de concurrencer laproduction nationale il n’y a pas de libéralisation en dehors d’un contingent initial de2000 T.

• Pour les viandes blanches la segmentation est plus poussée. Elle distingue le pouletentier, les cuisses de poulet et les morceaux de poulet désossés (non mécaniquement)et sans peau. Des contingents sont accordés avec des périodes de démantèlement (nonlinéaire) de 19 et 25 ans pour les deux premières catégories et variant de 5 à 19 ansselon le produit pour la troisième catégorie. Ces démantèlements sont assortis demesures de sauvegarde quantitatives.

• Pour les blés (blé tendre et blé dur) il n’y a pas eu de libéralisation. Un contingentinitial de 250 000T à tarif préférentiel est accordé pour le blé dur. Pour le blé tendre lecontingent est indexé sur la production nationale avec des seuils qui atteindront lesniveaux accordés à l’Union Européenne en 10 ans. Les importations des blés sontsoumises à une procédure d’appels d’offres.

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L’évaluation d’impact de l’Accord ne peut se limiter uniquement à un exercicecomptable sur le plan commercial pour un secteur pris isolément du fait d’abord de sa portéestratégique qui dépasse les seules préoccupations mercantiles, ensuite parce que cet Accord estglobal, il intéresse tous les secteurs de l’économie nationale et enfin, parce que l’accord doitrenforcer le processus de réformes structurelles engagées dans plusieurs domaines pouraméliorer l’environnement des affaires et l’attractivité des investissements et de ce fait stimulerun développement économique et social durable.

En ce qui concerne le secteur agricole, les évaluations préliminaires qui ont été menées,ont montré qu’une libéralisation maîtrisée du secteur peut avoir des retombées positives surl’économie nationale si elle est accompagnée des réformes nécessaires. Mais un certain nombrede questions légitimes sont soulevées parmi lesquelles (1) est ce que les importations d’origineaméricaine vont constituer une menace pour les productions nationales, et (2) quelles sont lesopportunités d’exportation des produits agricoles marocains ?

En ce qui concerne l’impact éventuel des importations, l’accès des produits américainsau marché marocain a été raisonné pour limiter tout impact négatif. Ainsi pour les blés il n’y apas de libéralisation totale et les contingents préférentiels accordés ne dépassent pas 40% desimportations structurelles du Maroc. Pour les viandes blanches et les viandes rouges lescontingents préférentiels accordés varient entre 3% et 5% de la production nationale. Lalibéralisation accélérée du maïs et celle plus lente de l’orge permettra d’améliorer lacompétitivité de ces secteurs en réduisant les coûts de l’alimentation. Pour les amandes, lecontingent accordé correspond au niveau actuel des importations en provenance des Etats-Uniset représente moins de 0,3% de la production nationale. De même pour les pommes lecontingent accordé représente moins de 0,1% de la production nationale et même en casd’élimination des droits de douane les prix domestiques resteront inférieurs aux prix du produitimporté des Etats-Unis. Les importations de sucre et de certains produits contenant du sucre nesont pas anticipées puisque les Etats-Unis ne sont pas net exportateurs de sucre. Enfin, pour lesautres produits comme le lait, certaines légumineuses (fèves et pois) les études ont montré queles prix à l’importation sont supérieurs aux prix du marché national et leurs importations neconstituent pas une menace. Pour les produits moins compétitifs comme le poulet entier, lescuisses de poulet, les pois chiches, les lentilles, les amandes amères et les prunes séchées, desmesures de sauvegarde quantitatives sont prévues. Elles permettent d’instaurer des droits dedouane additionnels quand les quantités importées dépassent les niveaux de déclenchementfixés.

En ce qui concerne les opportunités d’exportations, de l’avis même des professionnels,ces opportunités sont grandes notamment pour les fruits et légumes et certains produitstransformés. Mais, l’offre marocaine de produits comme la clémentine, les olives de table etl’huile d’olive, bien qu’appréciées sur le marché américain, est encore limitée. Elle est aussisouvent fluctuante en fonction des conditions climatiques au Maroc (sécheresses et parfois lespluies qui entraînent une détérioration de la qualité de la clémentine) et/ou aux Etats-Unis (gelpour les agrumes). Cette situation handicape l’origine marocaine dans un marché américainrémunérateur mais exigeant en quantité, qualité et régularité. Certains axes d’actions pour mettreà profit l’accord de libre-échange ont été identifiés. Il s’agit de :

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• accroître l’offre exportable notamment celle de la clémentine (passer de 25 000 tactuellement à 200 000 t) et celle des olives de table et de l’huile d’olive en activant laréalisation des plans agrumicole et oléicole.

• diversifier l’offre des produits à haute valeur ajoutée en développant une connaissancedes niches offertes par le marché américain pour ce type de produits.

• exploiter la chaîne des valeurs ajoutées par une meilleure intégration production –t r a n s f o r m a t i o n .

• améliorer la compétitivité notamment en réduisant les coûts du fret aérien.

• apporter une assistance technique et financière pour les producteurs et exportateursmarocains afin de s’adapter aux exigences du marché américain.

Au-delà de l’accès au marché américain il est attendu de cet Accord qu’il facilite lesinvestissements dans les secteurs agricoles et agro-industriels, qu’il facilite l’accès à latechnologie et qu’il permette une insertion réussie de l’entreprise marocaine dans la chaîneinternationale des valeurs. Le Maroc a tous les atouts pour devenir une plate-formecommerciale régionale permettant une expansion et une diversification des opportunités derevenus et d’emplois.

3-3 Accord de facilitation et de développement des échangescommerciaux entre les pays arabes

L’accord de Facilitation et de Développement des Echanges Commerciaux entre lesPays Arabes a été signé à Tunis le 27 février 1981. Le Maroc l’a ratifié le 11 mars 1993.Plusieurs objectifs ont été assignés à cet accord dont le plus important est la libéralisation deséchanges commerciaux de manière progressive à raison de 10% par an jusqu’à la suppressiontotale des barrières tarifaires entre les pays signataires. Cette libéralisation deviendra effectiveà partir de janvier 2005.

La mise en œuvre de cet accord souffre de certaines contraintes persistantes au niveaude la zone de libre échange arabe notamment :

• Les mesures non tarifaires, sous différentes formes, qui sont encore applicables parcertains pays arabes. Celles-ci constituent un obstacle majeur à l’accès des produitsmarocains sur le marché arabe.

• Les règles d’origine basées sur une approche générale de valeur ajoutée en l’absenced’un système de contrôle harmonisé et rigoureux des preuves de l’origine au niveau dela zone. Un projet de règles d’origine spécifiques est en cours de finalisation par lecomité technique des règles d’origines de la Ligue Arabe. Ces règles permettront degarantir et de favoriser davantage l’utilisation de matières premières arabes afind’aboutir à la complémentarité interarabe.

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3-4 Accord de libre échange Maroc- Pays Arabes Méditerranéens( A L P E A M )

Suite à la Déclaration Royale d’Agadir du 8 mai 2001, un accord de libre échangequadrilatéral entre le Maroc, la Jordanie, la Tunisie et l’Egypte a été initié. Les objectifs de lacréation de cette zone sont :

• L’amélioration des échanges commerciaux entre ces pays en vue d’une intégration Sud-S u d ;

• Le renforcement de la position de ces pays face à l’Union Européenne ;

• L’intégration régionale Euro-Méditerranéenne par le biais du cumul diagonal del’origine lors de l’exportation des marchandises d’un de ces pays vers l’UnionEuropéenne dans le cadre du processus Euro-Méditerranéen du libre échange.

Il est à rappeler que les quatre parties sont membres de l’Accord de Facilitation et deDéveloppement des Echanges entre les pays arabes (Ligue Arabe) et ont conclu chacune unAccord d’Association avec l’Union Européenne. En outre, entre chacune des parties, existe unAccord bilatéral de libre échange.

A partir de janvier 2005, les échanges commerciaux entre les pays membres de l’AccordAPLEAM seront libéralisés. Dans le cadre de cet accord, et en vue du bénéfice du cumuldiagonal, les parties ont convenu d’adopter les règles d’origines spécifiques « Paneuropéennes »en vue de leur application aussi bien lors des échanges de ce groupement avec l’UnionEuropéenne que lors des échanges intra quadrilatéraux.

3-5 Autres accords bilatéraux de libre échange

3-5-1 Accord de libre échange Maroc- Emirats Arabes Unis

Cet Accord est entré en vigueur en 2003. Il porte sur la libéralisation des échangescommerciaux entre les deux pays conformément au schéma de la Ligue Arabe avec uneconcession supplémentaire de 10%. La libéralisation sera effective à partir du 1er janvier 2005.Cette libéralisation est conditionnée par le niveau de la valeur ajoutée fixé à 40% pourl’obtention de l’origine et par l’exclusion des zones franches des termes de l’Accord.

3-5-2 Convention commerciale et tarifaire Maroco - Guinéenne

Les échanges commerciaux entre le Maroc et la République de la Guinée sontactuellement régis par la Convention Commerciale et Tarifaire qui a été signée le 12 avril 1997à Conakry et qui, à son entrée en vigueur le 06 septembre 2000, a abrogé et remplacé laConvention Commerciale et Tarifaire signée entre les deux pays le 17 janvier 1979 et sonProtocole Additionnel du 14 septembre 1990.

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Cette convention comporte une liste de produits marocains admis en franchise douanièreen République Guinéenne (liste 1) et une liste de produits guinéens admis en franchisedouanière au Maroc compte tenu des sensibilités de chacune des parties (liste 2). Ces listes ontété finalisées et signées par les deux Parties lors de la troisième réunion du Comité TechniqueCommercial maroco-guinéen tenue les 2 et 3 octobre 2002 à Rabat. Il est à noter que ces listesrestent évolutives.

3-5-3 Projet d’accord de libre échange Maroc-Pays de la Mercosur

En novembre 2004, un accord cadre relatif au Commerce a été signé entre le Maroc etles Etats membres du Mercosur. Cet accord prévoit, notamment, l’établissement d’une futurezone de libre échange entre les deux parties suite à la conclusion d’un accord préférentiel. Cetaccord cadre prévoit dans ses articles 4 et 5, la création d’une « commission mixte denégociation » chargée de déterminer les principes de cadrage du futur accord préférentiel et lesprincipales dispositions de celui-ci (tels que les sauvegardes, l’accès au marché, les règlesd’origines et les règles SPS, etc) suite notamment à des rencontres préliminaires.

3 - 5 - 4 Projet d'accord commercial et d'investissement Maroc Union Economiqueet Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

En vue de pallier au vide juridique engendré par la suspension de l’application des accordspréférentiels bilatéraux qui régissent les relations commerciales du Maroc avec les pays del'UEMOA (Bénin, Sénégal, Burkina-Faso, Mali, Niger, Togo, Guinée-Bissau, et la Côte d’Ivoire)suite à l’entrée en vigueur le 1er janvier 2000 du Tarif Extérieur Commun de l’UEMOA, les deuxParties oeuvrent pour la mise en place d'un Accord Commercial et d'Investissement. Lesnégociations avec les pays de l’UEMOA ont abouti à l’élaboration d’un projet de texte d'accordqui prévoit une réduction de 50% des droits de douane et des taxes d'effet équivalent pour deslistes de produits agricoles et industriels à convenir d'un commun accord.

3-6 Etat des négociations agricoles à l’OMC

Le nouveau cycle de négociations a été lancé à Doha en novembre 2001. Ce cycle,appelé « Cycle de Doha pour le développement » a pour mission d’accorder une prioritéparticulière aux besoins des pays en développement.

En matière agricole, les négociations ont achoppé pendant plusieurs mois sur la questiontechnique de la conversion des barrières tarifaires en équivalents « ad valorem ». Un compromisa pu être trouvé lors d’une réunion informelle au niveau des Ministres, tenue en parallèle d’uneréunion de l’OCDE à Paris. Cet épisode traduit une volonté politique de surmonter lesdifficultés mais aussi la lenteur du processus de négociation sur des questions complexes. Ilreste, en effet, beaucoup de progrès à faire pour régler les « modalités » de réduction desobstacles tarifaires, de réduction du soutien interne et de définition de nouvelles disciplinesconcernant les mesures de soutien interne (éligibilité aux différentes boites verte, bleue, orange)et de concurrence à l’exportation, y compris sur ce point la date à laquelle les subventions auxexportations seront éliminées.

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Le 31 juillet 2004, les Etats membres de l’OMC ont approuvé un accord –cadre visantà promouvoir le progrès et à conclure avec succès le cycle de négociations commerciales deDoha sur le Développement. L’Annexe A du document définit expressément le cadre pourl’établissement de modalités concernant l’agriculture. Elle stipule que :

« L’agriculture a une importance cruciale pour le développement économique des paysen développement Membres et ils doivent être en mesure de mener des politiques agricolespropres à soutenir leurs objectifs de développement, leurs stratégies de réduction de la pauvretéet leur sécurité alimentaire et à répondre à leurs préoccupations en matière d’existence.. »(Annexe A par.2)

Par ailleurs,

« Eu égard à leurs besoins en matière de développement rural, de sécurité alimentaireet/ou de garantie des moyens d’existence, le traitement spécial et différentié pour les pays endéveloppement fera partie intégrante de tous les éléments de la négociation … » (Annexe A,p a r . 3 9 )

Les négociateurs espèrent encore que les modalités pourront être fixées lors de laréunion Ministérielle prévue à Hong Kong afin que chaque pays puisse soumettre sespropositions propre de mise en œuvre au cours de l’année 2006. Dans cette perspectivedifférents groupes de pays (UE, USA, Cairnes, G20 et ACP…) ont formulé des propositionsrelatives aux trois piliers du volet agricole, à savoir :

• L’accès au marché : les propositions au titre de ce pilier portent sur la formule dedémantèlement tarifaire, du principe d’identification des produits sensibles et desproduits spéciaux et de leur traitement ainsi que du mécanisme de sauvegardespéciale ;

• Le soutien interne : les propositions concernent la formule et le niveau de réductionà appliquer au soutien total à effet de distorsion (la MGS, le « de minimis » et laboite bleue) et le réexamen des critères de la boite verte.

• La concurrence à l’exportation : Les propositions se sont focalisées sur le délaid’élimination de toutes les formes de subventions à l’exportation, le traitement descrédits à l’exportation, les critères relatifs aux Entreprises Etatiques deCommercialisation et la fixation des conditions qui régissent l’aide alimentaire afinde minimiser les risques de détournement commercial.

Au total, il est difficile de prévoir l’avenir. Mais, contrairement aux roundsprécédents, le dossier agricole semble progresser davantage que les autres : notamment celuide l’accès aux marchés pour les produits non agricoles et celui des services, deux dossierssur lesquels les pays riches veulent obtenir des concessions significatives de la part des paysémergents. L’accord final devant être global, une condition nécessaire du succès final est unaccord agricole ambitieux, conforme aux souhaits très majoritaires des pays end é v e l o p p e m e n t .

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41SAM 2004

ENCADRE 1 :

ENCADRE 2 :

SUBVENTIONS AGRICOLES DES PAYS DE L’OCDE

4-1 La réforme de la Politique Agricole Communede l’Union Européenne

L’union Européenne a entrepris en 2003 une réforme de sa politique agricole commune(PAC). Les deux principaux engagements qui ont conditionné l’évolution de la PAC sont d’unepart la fin de « clause de paix » de l’OMC ainsi que les négociations de Doha et d’autre part,l’élargissement de l’Union européenne.

L’article 13 de l’Accord Agricole de l’Uruguay Round, également appelé « clause depaix», tolère l’existence d’une « boite bleue » jusqu’au 1er janvier 2003. Le cycle de Dohan’ayant pas encore abouti, celui-ci reste en vigueur. La boite « bleue » doit disparaître et lesaides qu’elle contient tomberont soit dans « la boite orange » soit dans la « boite verte »

SUBVENTIONS AGRICOLES A L’OMC :

dans quelle boite les ranger ?

Selon la terminologie de l’OMC, les subventions sont généralement classées en"catégories", désignées par une couleur à l’image des feux de signalisation : subventionsde la catégorie verte (autorisées), orange (ralentir - c’est-à-dire opérer des réductions),

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rouge (interdites). Dans le domaine de l’agriculture, les choses sont, comme toujours,plus compliquées. Dans l’Accord sur l’agriculture, il n’y a pas de catégorie rouge, bienque le soutien interne qui excède les niveaux d’engagement de réduction relevant de lacatégorie orange soit interdit, et il existe une catégorie bleue qui concerne les subventionsliées aux programmes de limitation de la production. Il existe aussi des exemptions enfaveur des pays en développement (que l’on appelle parfois la "catégorie traitementspécial et différencié" et qui sont notamment énoncées dans les dispositions de l’article6:2 de l’Accord).

catégorie orange :

Toutes les mesures de soutien interne réputées avoir des effets de distorsion sur laproduction et les échanges (à quelques exceptions près) entrent dans la catégorie orange,qui selon la définition figurant à l’article 6 de l’Accord sur l’agriculture, regroupe toutesles mesures de soutien interne à l’exception de celles qui relèvent des catégories bleue etverte. Il s’agit notamment des mesures de soutien des prix ou des subventions directementliées aux quantités produites.

Ces mesures de soutien sont plafonnées : un soutien minimal, "de minimis", est autorisé(5 pour cent de la production agricole pour les pays développés, 10 pour cent pour lespays en développement) ; les 30 Membres de l’OMC qui accordaient des subventionsexcédant les niveaux de minimis au début de la période de réforme consécutive au Cycled’Uruguay se sont engagés à réduire ces subventions.

Les engagements de réduction sont exprimés au moyen d’une "Mesure globale du soutientotale" (MGS totale) qui englobe dans un seul chiffre tout le soutien accordé pour desproduits déterminés et le soutien ne visant pas de produits déterminés. Pendant lesnégociations actuelles, différentes propositions ont été présentées sur la question desavoir de combien ces subventions devaient encore être réduites et s’il convenait d’établirdes plafonds par produit plutôt que de maintenir le système d’un plafond "global" total etunique. Dans l’Accord sur l’agriculture, la MGS est définie à l’article premier et auxAnnexes 3 et 4.

catégorie bleue :

La catégorie bleue est une "catégorie orange assortie de conditions", lesquelles visent àréduire les distorsions. Tout soutien qui relèverait normalement de la catégorie orangeentre dans la catégorie bleue s’il oblige les agriculteurs à limiter leur production (détailsau paragraphe 5 de l’article 6 de l’Accord sur l’agriculture).

À l’heure actuelle, les dépenses consenties au titre des subventions de la catégorie bleuene sont pas limitées. Certains pays ont dit au cours des négociations qu’il ne fallait pastoucher à la catégorie bleue car elle était, selon eux, essentielle pour faire disparaîtresans trop de difficultés les subventions de la catégorie orange ayant des effets dedistorsion. D’autres voulaient fixer des limites ou des engagements de réduction etcertains ont proposé d’inclure cette forme de soutien dans la catégorie orange.

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Par ailleurs, l’élargissement à dix pays pose à l’Union européenne un sérieux problèmesur les deux grands volets budgétaires. En ce qui concerne les fonds structurels, les critères deleur attribution rendent éligibles la quasi-totalité des régions des 10 pays; en ce qui concerne lesaides PAC, ces pays ont une agriculture fortement tournée vers les céréales et l’élevage bovin.

Les principaux éléments de la PAC réformée sont :

• Un paiement unique par exploitation pour les agriculteurs de l’UE, indépendant de laproduction ; des éléments de couplage limités pourront être maintenus pour éviterl’abandon de la production ;

• La subordination de ce paiement au respect de normes en matière d’environnement, desécurité alimentaire, de santé animale, et végétale et de bien-être des animaux, ainsi

catégorie verte :

La catégorie verte est définie à l’Annexe 2 de l’Accord sur l’agriculture.

Pour qu’une subvention entre dans la "catégorie verte", ses effets de distorsion sur leséchanges doivent être nuls ou, au plus, minimes (paragraphe 1). Elle doit être financéepar des fonds publics (et non en imposant aux consommateurs des prix plus élevés) et nepas apporter un soutien des prix.

Il s’agit généralement de programmes qui ne visent pas des produits particuliers et quicomportent un soutien direct du revenu des agriculteurs sans lien avec les niveaux deproduction ou les prix en vigueur ("découplés"). Ces subventions peuvent aussi prendrela forme de programmes de protection de l’environnement et de programmes dedéveloppement régional. Les subventions de la "catégorie verte" sont donc autoriséessans restriction, à condition qu’elles répondent aux critères spécifiques énoncés àl’Annexe 2.

Au cours des négociations actuelles, plusieurs pays ont dit que certaines des subventionsénumérées à l’Annexe 2 ne remplissaient peut-être pas les critères énoncés auparagraphe 1, parce qu’en raison de leur importance eu égard aux montants versés oude leur nature, elles pouvaient avoir des effets de distorsion des échanges plus importantsque le niveau minime prescrit. Parmi les subventions faisant l’objet d’un examen, on peutciter les versements directs aux producteurs (paragraphe 5), y compris le soutien durevenu découplé (paragraphe 6), la participation financière de l’État à des programmesde garantie des revenus et à des programmes établissant un dispositif de sécurité pour lesrevenus (paragraphe 7), et d’autres paragraphes. D’autres pays estiment, à l’opposé, queles critères actuels sont satisfaisants et devraient même être assouplis pour mieux tenircompte des considérations autres que d’ordre commercial comme la protection del’environnement et des animaux.

Source: Site de la Confédération Paysanne (France)

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qu’à l’exigence du maintien de toutes les terres agricoles dans des conditionsagronomiques et environnementales satisfaisantes (« écoconditionnalité ») ;

• Une politique de développement rural renforcée, dotée de moyens financiers accrus etcaractérisée par de nouvelles mesures destinées à promouvoir l’environnement, laqualité et le bien-être animal, ainsi qu’à aider les agriculteurs à appliquer les normesde production communautaires à partir de 2005 ;

• Une réduction des paiements directs (« modulation ») aux grandes exploitations afinde financer la nouvelle politique de développement rural ;

• Un mécanisme de discipline financière visant à garantir le respect du budget agricolejusqu’en 2013 ;

• La révision de la politique de marché de la PAC avec :

- Des réductions asymétriques des prix dans le secteur du lait : le prix d’interventiondu beurre est réduit de 25% sur 4 ans, soit un abaissement supplémentaire de 10%par rapport à l’Agenda 2000 ; pour le lait écrémé en poudre une réduction de 15%sur 3 ans est retenue.

- Une diminution de moitié des majorations mensuelles dans le secteur des céréalesavec le maintien du prix actuel d’intervention ;

- Des réformes dans les secteurs du blé dur, des fruits à coque, des pommes de terreféculières et des fourrages séchés.

Un examen attentif des mécanismes d’intervention de la PAC réformée, commed’ailleurs du Farm Bill (2002) américain, décrit ci-après, montre que l’objectif majeur est lastabilisation du revenu des agriculteurs. Bien qu’utilisant des instruments différents, ils sont trèsefficaces dans cette stabilisation. Les réformes entreprises ont pour principal effet le transfertd’un soutien par des interventions sur les marchés et des prix garantis vers des aides directes demoins en moins liées à la nature et au volume de la production, c’est-à-dire de plus en plusdécouplées. Mais les niveaux des soutiens n’ont pas baissé.

4-2 Politiques agricoles américaines : FARM BILL

Le Farm Bill, adopté en 2002 pour une période de six ans (récoltes 2002 à 2007), est uneloi cadre agricole américaine qui remplace le « Federal Agriculture Improvment and Reform(FAIR Act) » de 1996. Les réformes des politiques auraient eu comme principal effet letransfert d’un soutien par des interventions sur les marchés et des prix garantis vers des aidesdirectes dites « découplées » car de moins en moins liées à la nature et au volume de laproduction.

La politique de soutien aux producteurs et au secteur agricole des Etats-Unis telle qu’elleest définie dans la Farm Bill 2002 repose principalement sur trois types d’instruments : (i) lescrédits de soutien au revenu (Loan deficiency payments) (ii) les paiements directs (Direct

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payments) et (iii) les paiements contre cycliques (Counter-cyclical payments). Les deuxpremiers instruments existaient déjà avant 2002, le troisième est en revanche né en 2002.

a) Les crédits de soutien au revenu

Le système du « loan rate » a été pendant longtemps un mécanisme majeur de lapolitique agricole américaine. Il fonctionnait à la fois comme un crédit de campagne et un prixd’intervention, l’Etat se portant acquéreur de la récolte, dans le cadre d’un organisme destockage public, lorsque le prix de marché descendait trop bas. Il a été substantiellementréformé en 1986 pour le riz et le coton, en 1991 pour les oléagineux et en 1993 pour les autrescéréales. Depuis ces dates, l’agriculteur peut contracter un prêt de commercialisation(marketing loan) et le rembourser sur la base du prix de marché si celui-ci est inférieur au loanrate, niveau fixé régionalement. Mais les agriculteurs peuvent également (c’est la voie la plusutilisée) ne pas opter pour le prêt de commercialisation, et choisir de recevoir une aide directe,un « deficiency paiement » égal à la différence entre le prix de marché et le loan rate. Le FairAct de 1996 et le Farm Bill de 2002 ont reconduit ce mécanisme.

b) Les paiements directs

C’est en 1996 que furent introduites pour la première fois dans la politique américainedes aides directes «découplées». Ces aides sont calculées sur la base de références historiquesde superficies et de rendements. Les agriculteurs reçoivent les aides quelles que soient lescultures pratiquées sur les surfaces concernées, à l’exception des fruits et légumes.

c) Les paiements contre cycliques

Ce troisième type d’aide, mis en place en 2002, est basé sur un prix cible (target price)et ressemble de ce fait beaucoup aux « deficiency payments » qui existaient avant 1996. Maisà la différence des anciens « deficiency paiements », il n’est pas calculé sur la base du volumede production actuel du producteur mais sur la base de la production passée, selon le mêmemécanisme de références historiques que pour les paiements directs.

Les paiements contre-cycliques sont reçus lorsque le prix moyen du marché est inférieurau prix cible défini par le Farm Bill pour chacune des productions (céréales, coton, oléagineux,laine, miel, pois secs, lentilles et pois chiches). Par ailleurs, le producteur reçoit les paiementsdirects et les paiements contre-cycliques même en l’absence de récolte.

Aussi, ces mesures garantissent à l’agriculteur américain la stabilisation de son revenudans des situations de fluctuation des prix mondiaux. L’importance de ces aides apparaît auniveau de leur part dans la marge brute par ha. Ainsi, ces subventions aux producteurs ont uneffet négatif sur les prix mondiaux et sur les termes de l’échange. L’impact desastreux dessubventions aux producteurs américains dans le domaine du coton, 3,4 milliards de dollars USen est une parfaite illustration.

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4-3 Politiques agricoles des pays arabes

Actuellement, les politiques agricoles arabes sont très hétérogènes compte tenu de ladifférence qui existe entre ces pays au niveau de la part du secteur agricole dans le ProduitIntérieur Brut des pays membres de la Ligue Arabe. Selon les dernières estimations en 2004,cette part est de 1,99% pour la Jordanie, 2,6% pour les Emirats Arabes Unis, 0,59% pour leBahreïn, 12,58% pour la Tunisie, 3,9% pour l’Arabie Saoudite, 37,8% pour le Soudan, 24,8%pour la Syrie 9,5% pour l’Irak, 1,7% pour Oman, 0,19% pour Qatar, 0,47% pour le Koweït,7,8% pour le Liban, 4,3% pour la Libye, 14,8% pour l’Egypte, 18% pour le Maroc et 13,8%pour le Yémen.

Cette situation explique le recours d’un grand nombre d’Etats Arabes, dans leurspolitiques agricoles, à des mesures de soutien interne et de subventions à l’exportation.

Par ailleurs, plusieurs pays arabes ne sont pas membres de l’OMC, seulement 12 paysparmi 21 ont adhéré à cette Organisation à savoir : la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, leBahreïn, la Tunisie, le DJibouti, Oman, le Qatar, Koweït, l’Egypte, le Maroc, la Mauritanie etl’Arabie Saoudite. Actuellement 4 pays sont en cours d’adhésion à savoir : l’Algérie, leSoudan, Le Liban et le Yémen.

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1-1 Conditions pluviométriques.

Le cumul pluviométrique moyen national a atteint 419 mm durant la campagne2003/2004 , de même ordre de grandeur que celui de la campagne précédente (411 mm),enregistrant , ainsi, un excédent de 15 % par rapport à la pluviométrie d’une année dite«normale» (moyenne des cumuls pluviométriques sur 30 ans). L’excédent pluviométrique àconcerné quasiment l’ensemble des régions agricoles. En effet, même les deux régions àvocation oasienne et pastorale, le « Pré-saharien » et le « Saharien » ont enregistré des excédentsatteignant, respectivement, +3 % et +10 % ; contre des déficits respectifs de -20% et -35% en2002/2003.

Les excédents pluviométriques régionaux les plus saillants ont concerné les régionsagricoles du Moyen Atlas avec +82%, l’Oriental avec +67%, le Gharb-Zaer avec +33 % et laChaouia-Doukkala avec +28%.

TABLEAU 16: REPARTITION REGIONALE DES CUMULS PLUVIOMETRIQUES

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FIGURE 1: LES ECARTS PAR RAPPORT A LA NORMALE

Alors que la campagne agricole 2002-2003 avait bénéficié d’une bonne répartitiontemporelle et spatiale de la pluviométrie, la campagne agricole 2003-2004 bien que globalementexcédentaire, a été caractérisée par un régime pluviométrique discontinu, sous forme de deuxpériodes pluvieuses séparées par une période sèche. La succession de ces périodes s’est dérouléecomme suit :

• L’arrivée de pluies précoces et généralisées, au démarrage de la campagne agricole(octobre, novembre et décembre), qui ont favorisé l’installation des cultures d’automnedans des conditions propices ;

• Une période sèche, s’étalant de la mi-décembre à la mi-février (environ 60 jours)accompagnée de basses températures et de gelée, qui a entraîné un ralentissement de lacroissance des cultures et une certaine dégradation de leur état végétatif, notammentdans les régions situées au sud de l’Oued Oum R’bia et dans l’Oriental ;

• Le retour des pluies, généralisées sur l’ensemble du Royaume, durant la dernièredécade de février 2004 a permis de redresser significativement la situation des cultureset d’accélérer le rythme de semis des cultures de printemps.

1-2 Evolution du couvert végétal Les pluies précoces ont eu une répercussion favorable sur le développement du couvert

végétal dès la première décade de novembre 2003 . A cette date, les cartes d’indices devégétation montraient un état végétatif " bon" sur les régions du nord ouest, du loukkos, deZemmour-Zair, du Tadla et sur les plaines atlantiques se situant entre El Jadida et Essaouira.Partout ailleurs, l’état de la végétation était moyen. Cette situation comparée à celles des troisannées précédentes pour la même période, est excédentaire sur toutes les régions agricoles selon

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les cartes de comparaison de l’état végétal publiées par le Centre Royal de Télédétection Spatial.

A la dernière décade de décembre 2003, l’état de la végétation apparaît très bon surtoutes les régions agricoles, en raison de la bonne pluviométrie enregistrée. Cet état s’estmaintenu jusqu’à la fin du mois de fevrier 2004 sur pratiquement toutes les régions agricolesmalgré la période sèche qui a prédominé entre la mi-décembre 2003 et la mi-février 2004. Cecis’explique par les basses températures qui ont caractérisé globalement cette période nonpluvieuse, limitant l’évapotranspiration des plantes ce qui leur a permis de traverser cette phasesans grands dégâts.

A partir de la dernière décade de mars 2004, l’état du couvert végétal a commencé à sedégrader dans les régions du Haut Atlas, du Haouz, Rhamna, Chaouia, Doukkala, Abda-essaouira et la région présaharienne. Par contre, dans les régions du nord le couvert végétal amaintenu un état bon jusqu’à la fin du mois d’avril 2004.

CARTES D’INDICE DE VEGETATION

Première décade de Novembre 2003

Troisième décade de Décembre 2003

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(Source : Centre Royal de Télédétection Spatiale)

CARTES D’INDICE DE VEGETATION

Troisième décade de Février 2004

Troisième décade de mars 2004

Troisième décade d’Avril 2004

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2- LA CONJONCTURE ECONOMIQUE

Les effets conjugués des bons résultats réalisés par la campagne agricole et ledéveloppement des autres secteurs productifs notamment les mines et le tourisme ont permis àl’économie nationale d’enregistrer en 2004, un taux de croissance, à prix constants, de 4,2 %contre 3 % prévus initialement dans le cadre de la loi de finances. Le PIB du secteur primairea représenté 15,3 % du PIB, marquant un accroissement de 1,9% par rapport à 2003.

TABLEAU 17: EVOLUTION DES TAUX DE CROISSANCE DU PIB ET DU PIBAA PRIX CONSTANTS (1980)

(*) Chiffres révisés

L’amélioration des revenus des ménages notamment en milieu rural, grâce à la bonnecampagne agricole, a entraîné une augmentation de la demande des ménages, estimée à 7,5%en 2004 contre 3,4% en 2003. La hausse de la demande intérieure conjuguée à une bonnemaîtrise du taux d’inflation, évalué à 1,5% en 2004 contre 1,2% en 2003, a contribué à laconsolidation de la croissance .

TABLEAU 18: EVOLUTION DES VARIATIONS INTERANNUELLES DE L’INDICEMOYEN DU COUT DE LA VIE

Au niveau des échanges avec l’extérieur l’année 2004 a été marquée par une aggravationdu déficit de la balance commerciale qui s’est établi à 15,8 % du PIB contre 12,4 % en 2003.Le taux de couverture des importations par les exportations s’est situé à 55,3 % au lieu de 61,6% l’année précédente. Le recul des exportations est attribué essentiellement à la baisse desrecettes des produits textiles et des denrées alimentaires du fait de la contraction de l’offre desproduits de la pêche notamment. La part de l’alimentation dans la valeur des exportations n’areprésenté en 2004 que 15,7 % au lieu de 20,8 % en 2003. Ainsi, la balance commerciale desproduits alimentaires était à peine équilibrée avec un taux de couverture de 99,9 %.

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TABLEAU 19: EVOLUTION DU COMMERCE EXTERIEUR

(*) chiffres révisés

En matière de finances publiques, le contexte de l’exécution de la loi de finances a étécaractérisé par la poursuite du démantèlement tarifaire et les retombées négatives du tremblementde terre d’Al Hoceima, la lutte anti-acridienne et le renchérissement du prix du pétrole. Le déficitbudgétaire, hors privatisation, a atteint 4,4 % du PIB contre 4,8 % en 2003. En tenant compte desrecettes de privatisation le déficit budgétaire s’est établi à 3,2 % du PIB en 2004 .

L’enveloppe budgétaire allouée par la loi de finances, au Département de l’Agricultureet du Développement Rural , au titre du budget d’investissement de l’année 2004 est fixée à1.748,70 millions de Dirhams de crédits nouveaux de paiement et 1200 millions de Dirhamsde crédits d’engagement sur ultérieur. Ainsi, les crédits de paiement de l’exercice 2004 ontenregistré une baisse de 10% par rapport à l’année budgétaire précédente.

Cette baisse est consécutive à l’achèvement des projets d’extension des surfacesirriguées, lancés précédemment dans les grands périmètres irrigués. En effet, les créditsattribués à la Grande Irrigation en 2004 ont diminué de 28,6 % par rapport à l’année 2003, bienqu’ils continuent de représenter la plus grande proportion dans le budget de 2004, soit 41,2 %de l’enveloppe totale. En revanche, les crédits accordés à la Petite et Moyenne Irrigation sontrestés du même niveau que celui de l’année 2003, et les crédits affectés au développement deszones d’agriculture pluviale (bour) ont progressé de 6 %. Ainsi, le montant des crédits réservésà l’activité d’Aménagement de l’Espace Agricole en 2004, s’est élevé à 1,075 Milliard deDirhams, représentant 61,5 % du budget total d’investissement.

En matière d’activités de soutien au développement agricole, de formation, recherche,et vulgarisation, le volume des crédits accordés à l’ensemble de ces programmes en 2004,a enregistré un accroissement de prés de 16 % d’une année sur l’autre, en atteignant

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571,3 millions de Dirhams, soit 32,7 % du budget d’investissement total du Département. Lesressources humaines, la logistique et le système d’information, ont connu également uneprogression substantielle de leurs crédits d’investissement qui passent de 89,52 millions deDirhams en 2003 à 101,96 millions de Dirhams en 2004.

Malgré la réduction que le budget d’investissement 2004 a subi au niveau de sonenveloppe globale, il s’inscrit dans une dynamique de redéploiement des efforts budgétairesvers les programmes de développement rural, notamment la petite et moyenne hydraulique etl’aménagement des zones bour, ainsi que vers les activités de soutien à la production agricoled’une façon générale, dans un objectif de consolidation des acquis.

TABLEAU 20: CREDITS D’INVESTISSEMENT ALLOUES AU DEPARTEMENT DE L’AGRICULTURE AU TITRE DES LOIS DE FINANCES 2003 ET 2004

(*) Crédits de paiement ouverts par la loi de finances

En ce qui concerne le budget de fonctionnement, les crédits alloués au Ministère ontatteint 1.610,78 millions dirhams, dont 690,45 millions de dirhams ont été consacrés auxcharges des fonctionnaires soit 42,9 %, 797,6 millions de dirhams ont été destinés au soutiendes Etablissements Publics sous tutelle soit 49,5 %, et 122,73 millions de dirhams ont étéaffectés aux autres charges.

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Pour se prémunir des méfaits d’une ouverture inéquitable face aux distorsions queconnaissent les prix des produits agricoles sur le marché international, le Maroc a utilisél’instrument tarifaire comme mesure de protection. Cet instrument occupe actuellement une placequasi-exclusive dans la capacité de l’Etat à fixer les niveaux de protection souhaités pour lessecteurs sensibles et agit par la même occasion sur les prix domestiques. Or, cette protection a uncoût par le fait qu’elle réduit le potentiel de croissance économique par les prix élevés. En d’autrestermes, ceci crée un écart de compétitivité associé aux matières premières agricoles. Si cet écartn’est pas corrigé, il risque de pénaliser fortement les produits agro-industriels, d’où la nécessité dela mise en place d’un plan de réforme du secteur agricole vigoureux qui oriente l’utilisation desressources vers des activités qui sont très valorisantes et aussi qui prévoit un soutien et une mise àniveau par les mécanismes ayant des effets minimes ou nuls sur l’échange et la production.

De plus, le démantèlement tarifaire progressif qui résulte des accords commerciauxconclus par le Maroc a engendré des écarts entre le régime de droit commun et le régimepréférentiel et cela a donné lieu à des distorsions tarifaires préjudiciables à l’harmonisation et larationalisation de la structure tarifaire nationale. Afin de corriger ces distorsions, un projet deréforme tarifaire globale est en cours d’examen. Cette réforme va tenir compte des engagementsde réductions tarifaires prévues dans les différents accords, de la spécificité du secteur agricole etde l’interaction entre secteur agricole et industrie agroalimentaire.

a) Les aménagements tarifaires de la Commission Consultative des Importations

Au projet de réforme tarifaire globale s’ajoute les aménagements tarifaires examinés dansle cadre de la Commission consultative des Importations, soit dans un but d’amélioration de lacompétitivité du secteur agricole ou pour corriger les distorsions qui caractérisent la fiscalitédouanière touchant, notamment, l’écart de taxation entre les produits finis et leurs intrants, lafiscalité élevé sur certains produits non fabriqués localement ou le maintien d’une fiscalité élevéesur certains bien d’équipement et certains intrants agricoles.

b) Les aménagements tarifaires prévus dans le cadre de la lutte contre la contrebande

La protection élevée (droits de douane, TVA…) a induit des effets pervers sur lerenchérissement des prix de certains intrants importés et aussi sur le coût de production desproduits finis locaux. Cette situation, conjuguée à la politique économique des pays voisins duMaroc qui acquittent des droits d’importation faibles sur les intrants et les produits finis, aencouragé le phénomène de contrebande et du commerce transfrontalier.

Une commission interministérielle, constituée au niveau de la primature, a été chargéede proposer les modifications tarifaires susceptibles de contrecarrer ce problème. Cette

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commission a proposé un premier projet de réduction tarifaire touchant essentiellement lesintrants et les produits finis, objet de la contrebande, afin d’améliorer la compétitivité desindustries nationales et d’éliminer le différentiel de prix entre les produits nationaux et ceux dela contrebande.

c) Projet d’harmonisation de la TVA

Dans un souci d’harmonisation de la TVA et conformément aux engagements du Marocdans le cadre de ses accords bilatéraux, le Département de l’Agriculture a élaboré, enconcertation avec l’ensemble des Départements concernés, un projet d’harmonisation qui esten cours de finalisation en vue de son adoption.

ENCADRE 3 :

LE FONDS DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Le "Fonds de Développement Agricole" (FDA), créé en 1986, a comme objectifl’encouragement de l'investissement privé en agriculture et son orientation, par des aidesciblées, vers des activités permettant une meilleure exploitation du potentiel agricolenational. Il constitue un instrument essentiel de la mise en œuvre de la politiquegouvernementale dans le secteur agricole. Le FDA se caractérise par une largecouverture des opérations susceptibles d’améliorer la productivité des exploitationsagricoles, tant dans les régions irriguées que dans le bour et les régions montagneuses.Les opérations bénéficiaires des aides de l’Etat, dans le cadre du FDA, sont :

• Les aménagements hydro agricoles et d’améliorations foncières : valorisation desfacteurs déterminants pour l’agriculture (l’eau et la terre) et amélioration de lacapacité de production des terres ;

• L’équipement des exploitations agricoles : incitation à l’acquisition de matérielsagricoles (introduction de nouvelles technologies) pour améliorer le degré demécanisation des exploitations agricoles ;

• La promotion des équipements économiques : promotion de l’infrastructure avale dela production en matière de stockage des graines, de conservation par le froid, deconditionnement des produits agricoles et de trituration des olives ;

• Le développement de l’arboriculture : incitation à la création de vergers d’olivier,d’amandier, de figuier, de caroubier, de pistachier, de noyer, de grenadier, de cerisier,de néflier et du palmier dattier, au renouvellement variétal des agrumes et aureboisement pour le développement du bois;

• L’intensification de la production animale : amélioration génétique du cheptel etéquipement des exploitations agricoles en matériel et bâtiments d’élevage ;

• L’encouragement à l’utilisation des semences certifiées de céréales : réduction dudifférentiel des prix entre les semences certifiées et le commun, incitant ainsi lesagriculteurs à s’approvisionner avant le démarrage de la compagne et à installerprécocement leurs cultures ;

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La contribution du Fonds de Développement Agricole en 2004 a porté sur l’allocationd’aides aux agriculteurs sous formes de subventions et primes pour un montant de près de 291millions de DH, le financement du système de garantie de la production céréalière contre leseffets de la sécheresse pour un montant de 124,4 millions de DH et la participation à l’opérationde lutte antiacridienne avec une enveloppe de 276,6 millions de DH.

Les réalisations en matière d’aides de l’Etat, accordées aux agriculteurs, ont concernéles investissements agricoles (aménagement des propriétés agricoles, équipement desexploitations agricoles, production animale, arboriculture fruitière et équipementséconomiques) à hauteur de 80 % du total des aides décaissées en 2004, les intrants (utilisationdes semences céréalières certifiées) à hauteur de 9 % et les autres aides (promotion desexportations agricoles et analyses de laboratoires) ont bénéficié de 11 % du montant totaldéboursé. Le nombre de bénéficiaires a atteint 31.523 agriculteurs et les réalisations, pardomaine d’intervention, ont été comme suit :

- Le montant décaissé aux agriculteurs au titre des opérations d’aménagements hydroagricoles s’est élevé à 93 millions de DH et a permis principalement le creusement de3.255 puits et forages, l’équipement de 9.501 ha en matériel d’irrigation localisée et 494ha en matériel d’irrigation par aspersion. Ces aides ont contribuées aussi à la constructionde 65 bassins d’accumulation d’eau, à l’équipement et l’électrification de 140 puits etforages et à l’acquisition de 89 unités de matériel de fertigation et de filtration.

- Les subventions distribuées en matière d’améliorations foncières ont atteint 5 millionsde DH et ont permis aux agriculteurs de procéder à l’épierrage de 7.553 ha, audéfoncement de 560 ha et au défrichement de 53 ha.

- Dans le cadre du soutien à l’équipement des exploitations agricoles en matérielagricole, le montant des aides s’est élevé à 73,8 millions de DH ayant permis auxagriculteurs d’acquérir 1.533 unités de matériel d’accompagnement, 964 unités dematériel de traitement des cultures, 30.732 unités de petits matériels agricoles, 606unités de matériel de récolte et 922 tracteurs et motoculteurs. Les fonds débourséspar l’Etat au titre de cette catégorie ont permis, également, la construction etl’équipement d’unités de conservation par le froid des produits agricoles(28.308m3), d’unités de stockage des graines (18.200 tonnes), d’unités detrituration des olives (4 unités) et l’acquisition de filets de protection des culturesmaraîchères sous serres contre les insectes pour une superficie couverte de 655 ha.

- Concernant l’utilisation de semences céréalières certifiées le montant versé auxsociétés semencières au titre de l’approvisionnement des agriculteurs en semences

• La promotion des exportations des produits agricoles : encouragement à l’exportationdes produits agricoles par voie aérienne et incitation à la diversification des marchésd’écoulement de ces produits ;

• Les analyses de laboratoire : rationalisation des interventions techniques à l’échelle del’exploitation et satisfaction des nouvelles exigences des marchés importateurs desproduits agricoles.

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certifiées de céréales subventionnées (campagne agricole 2003/2004) s’est élevé a26,2 millions de DH et a permis l’acquisition de 464.954 qx de blé tendre, 96.461 qx de blé dur et 7.209 qx d’orge.

- Les exportations des produits agricoles ont bénéficié aussi d’une aide de l’Etat d’unmontant de 31,8 millions de dirhams, dont 99,98 % pour la promotion desnouvelles destinations des exportations d’agrumes frais, hors Union Européenne, et0,20 % pour l’encouragement des exportations agricoles par voie aérienne.

- Dans le cadre des programmes de plantations fruitières, les aides de l’Etat ont atteint36,3 millions de DH et ont permis le renouvellement variétal pour certaines espèceset la création de nouveaux vergers pour d’autres. Ainsi, le renouvellement ou lacréation des vergers d’agrumes a bénéficié de 45 % du montant des aides décaisséesau profit du secteur arboricole. Les autres espèces ont bénéficié, quant à elles, de34% pour le palmier dattier, 13% pour l’olivier et 8% pour l’amandier. Ces aidesont contribué au renouvellement ou la création de 2.078 ha d’agrumes, la créationde 2.300 ha d’olivier et la plantation de 535.000 plants d’amandier et 76.500 vitroplants de palmier dattier.

- Dans le domaine de l’encouragement de l’intensification de la production animalele FDA a accordé des aides d’une valeur totale de prés de 24,3 millions de DH, quiont contribué à l’amélioration génétique du cheptel par la production dereproducteurs de races améliorées ovines (1.392 têtes) et bovines (1.552 têtes) etl’acquisition de 6.165 ruches par les apiculteurs, destinées à la production de reinesd’abeilles. Ces aides ont aussi permis l’acquisition par les éleveurs de 11.286 unitésde matériel d’élevage et la construction de bergeries, chevreries et des étables pourune superficie de 154.428 m2, de magasins de stockage d’aliments de bétail pourune superficie de 8.617 m2 et de quatre centres de collecte de lait.

- Les analyses de laboratoires ont été subventionnées pour une valeur totale de 0,2million de DH, ayant permis aux agriculteurs de réaliser 19.985 analyses de sol,746 analyses de l’eau et 70 analyses des plantes.

3-1 GESTION DES RESSOURCES EN EAU D’IRRIGATION

3- 1- 1 Réserves d’eau dans les barrages au début de la campagne

La campagne agricole 2003-2004 a débuté au niveau des grands périmètres irriguésavec un volume d’eau disponible dans les retenues des barrages à usage agricole estimé à6,7 milliards de mètres cubes au 1er septembre 2003, soit un taux de remplissage de 51 %supérieur de 3 points à celui de la campagne précédente. Cette faible augmentation de laréserve de départ est inhérente aux déficits, par rapport à la normale, enregistrés dans les

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apports d’eau reçus dans les différents barrages durant la campagne 2002/2003 bien quecelle-ci ait été caractérisée par un régime pluviométrique excédentaire. En outre, les apportsd’eau étaient inégalement répartis entre les différents bassins hydrauliques, avec une plusgrande part au profit des bassins du Nord. Cette inégalité s’est traduite également au niveaudes réserves des barrages, vu que les retenues des bassins du Sebou et du Loukkos ontemmagasiné à elles seules 4,4 milliards de m3, soit 66 % de la réserve en eau globale et untaux de remplissage des barrages de 74 %.

Considérant les contraintes de turbinage à des fins de production de l’énergieélectrique et autres contraintes liées aux prises d’eau agricole , seule une partie des réservesd’eau est exploitable pour les besoins d’irrigation . Ainsi, le volume d’eau maximal pouvantêtre pris en considération pour l’établissement des programmes d’irrigation, ne pouvaitexcéder 66 % des réserves d’eau disponibles soit 4,4 milliards de m3.

TABLEAU 21: SITUATION DES RESERVES D'EAU DANS LES BARRAGES A USAGE AGRICOLE AU 1er Septembre 2003

Source: AGR/DDGI

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3- 1- 2 Apports d’eau au niveau des barrages durant la campagne

Le volume total des apports d’eau enregistrés au niveau de l’ensemble des barrages àusage agricole, durant la campagne agricole 2003-2004, a atteint 9,85 milliards de m3, soit unexcédent de 17 % par rapport aux apports d’eau de la campagne agricole précédente.Cependant, ces apports restent déficitaires de 11 % par rapport aux apports d’eau moyensestimés à prés de 11,1 milliards de m3.

A l’instar de la campagne 2002-2003 , les différents bassins hydrauliques du pays ontété inégalement desservis par les conditions pluviométriques globalement excédentaires àl’echelle nationale. Les bassins du Sebou et du Loukkos ont bénéficié à eux seuls de 4,68milliards de m3, soit 48 % des apports d’eau globaux reçus au niveau de l’ensemble des barragesà usage agricole durant la campagne 2003-2004.

D’une façon générale la majorité des barrages ont reçu des apports d’eau excédentairespar rapport à la campagne agricole 2002-03, quoiqu’ils restent presque tous déficitaires parrapport aux apports moyens, comme l’illustre le tableau suivant :

TABLEAU 22: APPORTS D'EAU ENREGISTRES DURANT LA CAMPAGNE 2003-2004

Source : AGR/DDGI

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3-1- 3 Fourniture d’eau d’irrigation

Les dotations en eau d'irrigation accordées aux grands périmètres au titre de lacampagne agricole 2003-2004, ont été fixées, en début de campagne, à 3,35 milliards de m3,représentant 66 % de la dotation normale. Cette allocation est en hausse de 10 points, en partrelative de la dotation normale, par rapport à celle de la campagne précédente, qui avaitreprésenté 56%. Comme l’illustre le graphique ci-après, le taux de satisfaction des besoinsnormaux de l’irrigation dans les grands périmètres, enregistre une tendance à l’améliorationdepuis la campagne 2001-02 où il a connu son niveau le plus bas ( 50 %) à la suiteessentiellement de la persistance de la sècheresse qui sévit depuis 1998. Cette améliorationest liée à l’amélioration relative des conditions météorologiques qu’a connu le pays durantles campagnes agricoles 2002-03 et 2003-04.

FIGURE 2: EVOLUTION DU TAUX DE SATISFACTION DES BESOINS EN EAUD'IRRIGATION DES GRANDS PERIMETRES

I / D : Volume fourni à l'irrigation / Dotation nécessaire pour satisfaire 100% des besoinsA : Apports d'eau durant la campagne R : Réserves des barrages au 1er septembre de la campagneI : Volume d'eau fourni à l'irrigation

Compte tenu, d’une part, des programmes de cultures arrêtés dans les différentspérimètres en fonction de la dotation d’eau qui leur est affectée et, d’autre part, del’importance de la pluie tombée dans les périmètres d’irrigation, le volume totaleffectivement consommé pour l’irrigation, à l’issue de la campagne agricole, s’est établi à2,76 milliards de m3 représentant 83 % de la dotation globale affectée en début de campagneet 56 % de la dotation normale prévue pour l’irrigation. Les périmètres du Gharb etLoukkos, qui ont été bien arrosés par les pluies durant la campagne agricole, ont réalisé destaux de consommation d’eau d’irrigation, respectivement, de 58 % et 66 %, bien que lesallocations en eau qui leur ont eté attribuées, soient équivalentes à leurs dotations normales.

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En revanche, les autres périmètres, situés dans des régions déficitaires en eau ont réalisé destaux de consommation d’eau compris entre 74 et 100 % pour certains et supérieurs à 100 %pour d’autres, notamment les périmètres situés dans les zones arides. Le seul périmètre quicontinue de subir les effets chroniques de la sécheresse est celui de l’Issen, alimenté par lebarrage Abdel Moumen, qui n’a réalisé que 16 % de la dotation qui lui a été allouée, laquellene représentait déjà que 13,5 % de la dotation normale prévue pour ce périmètre.

TABLEAU 23: FOURNITURES D'EAU POUR L'IRRIGATIONREALISEES AU COURS DE LA CAMPAGNE 2003-2004

(*) par rapport à la dotation allouée. Source : AGR/DDGI

3- 1- 4 Programme de cultures réalisé

La superficie cultivée dans les grands périmètres irrigués a atteint globalement prés de538.000 ha contre 491.300 ha programmés en début de campagne, soit une augmentation deprés de 10 % par rapport aux prévisions, attribuée au développement de la céréalicultureencouragée par les pluies abondantes au démarrage de la campagne agricole, notamment dansles périmètres du Nord. Aussi, la part des céréales reste-t-elle prépondérante en représentant41 % de la superficie réalisée, tandis que les surfaces des autres cultures, dépendantes forcémentde l’irrigation, ont connu des taux de réalisation inférieures de 7 à 10% par rapport auxprévisions, à l’exception des cultures fourragères dont la superficie a progressé de 16 %.

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TABLEAU 24: REPARTITION DES SUPERFICIES REALISEES PAR TYPE DECULTURE DANS LES GRANDS PERIMETRES IRRIGUES

3-2 L’ECONOMIE DE L’EAU EN IRRIGATION

L’économie d’eau en irrigation, qui constitue une préoccupation majeure dans lapolitique d’irrigation poursuivie par le département de l’Agriculture et du DéveloppementRural, a connu durant l’année 2004 un renforcement de ses actions dans les deux domainesd’intervention qui concernent d’une part l’incitation par l’octroi de subventions et de primes àl’investissement aux agriculteurs, pour la réalisation de projets d’irrigation localisée etd’irrigation de complément et d’autre part la recherche développement.

3- 2-1 Les incitations

Dans ce cadre, les superficies équipées par les agriculteurs en techniques d’irrigationmodernes, au titre de l’exercice 2004 et dans le cadre du dispositif d’incitation toutescomposantes confondues ( subventions et primes à l’investissement) ont porté sur prés de 590projets pour une superficie de 9.995 ha dont 9.501 ha équipés en irrigation localisée et 494 haen irrigation de complément ou par aspersion (source : FDA). Le volume des investissementsréalisés dans le cadre de ces projets au titre des équipements d’irrigation sont estimés à prés de210 millions de Dirhams.

Depuis le démarrage du programme d’économie d’eau en 2002, les superficies équipéespar les agriculteurs en techniques modernes d’irrigation ont atteint prés de 30.000 ha soit unrythme d’équipement moyen annuel de prés de 10.000 ha dont plus du tiers est localisé dans lazone d’action de l’ORMVA du Souss Massa.

3- 2- 2 La recherche-développement

Elle vise l’accompagnement du programme d’économie d’eau dans les domaines de lanormalisation du matériel d’irrigation et de la diffusion des bonnes pratiques en matière depréservation et d’amélioration de l’utilisation de l’eau d’irrigation par les agriculteurs. A cetitre, plusieurs actions ont été conduites notamment dans le cadre du Projet de Gestion desRessources en Eau (PGRE) avec l’appui financier de la Banque Mondiale. Elles portent sur :

a) La normalisation des performances du matériel d’irrigation :

Il a été procédé à la préparation de 22 projets de normes nationales concernant lesperformances des matériels d’irrigation et les protocoles d’essais y afférents. Au niveau

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pratique, soixante tests de caractérisation des performances techniques des matérielsd’irrigation ont été réalisés par le Laboratoire Central d’Hydraulique, au profit des fabricants etdes agriculteurs. En outre, pour accroître les capacités de travail des laboratoires des ORMVAet du service central des essais de normalisation, ces entités ont bénéficié d’un renforcement deleurs moyens matériels en matière d’analyse des eaux, des sols et de contrôle des performancestechniques des matériels d’irrigation,

b) La diffusion des techniques d’irrigation:

Cette action repose essentiellement sur les essais de démonstration chez les agriculteurset l’organisation de sessions de formation au profit des agriculteurs notamment ceux situés dansles grands périmètres irrigués.

En matière d’essais de démonstration chez les agriculteurs les réalisations ont concernéla reconversion à l’irrigation localisée (900 ha dans les ORMVA du Tadla, des Doukkala et duSouss Massa ), la réduction des pertes d’eau au niveau du matériel mobile d’irrigation dans lespérimètres irrigués par aspersion à travers le remplacement des conduites mobiles en aluminiumpar des conduites en PVC enterrées ( 800 ha dans les ORMVA des Doukkala et du Souss-Massa), la pratique du nivellement et du surfaçage, le revêtement des arroseurs en plastique etl’usage des siphons tubulaires (500 ha dans les ORMVA du Tadla et des Doukkala).

Concernant le volet formation les réalisations ont porté sur l’organisation de sessions deformation et de voyages d’études sur les techniques d’irrigation économes en eau au profit de400 agriculteurs et de 600 cadres et techniciens des ORMVA et des services centraux.

ENCADRE 4 :

PROGRAMME D’ECONOMIE D’EAU EN IRRIGATION

ELÉMENTS DE CONTEXTE

L’agriculture irriguée au Maroc est de plus en plus confrontée à des restrictions de l’offreen eau, dues à la raréfaction croissante des ressources en eau aggravée par dessécheresses récurrentes et à la croissance de la demande des autres secteurs.

Dans ce contexte l’économie d’eau en irrigation s’impose pour:

• garantir la durabilité des systèmes d’irrigation

• garantir la viabilité des exploitations agricoles

• maîtriser l’impact de l’irrigation sur l’environnement

Pour faire face à ces défis, une attention particulière est toujours accordée à l’économied’eau à travers la mise en œuvre d’un programme qui vise les objectifs suivants:

• Amélioration des performances des systèmes d’irrigation

- Réhabilitation et modernisation des équipements vétustes

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- Renforcement de la maintenance des équipements

- Poursuite d’une politique tarifaire de l’eau d’irrigation qui incite à l’économie d’eau

- Développement du partenariat et de la gestion participative en irrigation

• Promotion des techniques d’irrigation économes en eau

- Encouragement des exploitants agricoles à l’adoption des techniques d’irrigationéconomes en eau

- Diffusion et conseil en matière des techniques d’irrigation

- Normalisation des performances du matériel d’irrigation

RÉALISATIONS ET PERSPECTIVES

• Amélioration des performances des systèmes d’irrigation

- Des programmes de réhabilitation et de modernisation de grande envergure ont étéréalisés au niveau des périmètres irrigués durant les deux dernières décennies :

* Grande Hydraulique : réhabilitation intégrale et/ou ponctuelle des réseauxd’irrigation touchant une superficie de 320 000 ha et de 600 000 ha réalisées,respectivement, dans le cadre du Programme d’Amélioration de la GrandeIrrigation pour un coût global d’environ 2,2 Milliards de Dh et dans le cadredu Projet de Réhabilitation de la Grande Irrigation pour un montant de 850Millions de Dh;

* Petite et Moyenne Hydraulique : réhabilitation de 138 000 ha intéressant plusde 600 périmètres, en plus 46 000 ha en cours de réalisation.

- Mise en œuvre des programmes de maintenance des équipements d’irrigation dans lesgrands périmètres irrigués avec une enveloppe annuelle moyenne de 180 MDh.

- Poursuite de la politique tarifaire visant à rapprocher les tarifs de l’eau des coûtsdurables du service de l’eau tout en tenant compte de la capacité de paiement desexploitants agricoles. A ce jour, les réajustements tarifaires mis en œuvre ont permisla couverture des charges récurrentes du service de l’eau dans 90 % de la superficieéquipée. A moyen terme, l’objectif fixé est la couverture du coût durable du service del’eau dans les périmètres où la capacité de paiement des exploitations agricoles lepermet.

- Poursuite de la politique de Gestion Participative en Irrigation. A ce jour 490Associations des Usagers des Eaux Agricoles ont été créées dans les grandspérimètres irrigués. Ces associations participent à l’exploitation et l’entretien desréseaux d’irrigation.

• Promotion des techniques d’irrigation économes en eau

- Renforcement du dispositif d’incitation à l’économie d’eau à travers l’augmentationdes niveaux des aides octroyés par l’Etat (taux de subvention de 30 à 40 % selon lesrégions, élargissement des aides à toutes les composantes des projets d’irrigation

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économes en eau). Depuis la mise en application du nouveau dispositif d’incitation en2002, la superficie ayant bénéficié des subventions s’élève à 35 000 ha pour unmontant débloqué de 380 MDh.

Si l’on tient compte des subventions réalisées depuis la création du FDA en 1986, lasuperficie totale ayant bénéficié des subventions en matière d’économie d’eau est del’ordre de 128 000 ha. Grâce à ces efforts plus de 132 500 ha sont équipésactuellement en irrigation localisée.

- Diffusion des techniques d’irrigation économes en eau à travers des essais dedémonstration et l’élaboration d’un guide technique pour la conception et le contrôledes projets d’irrigation localisée.

- Renforcement des structures dédiées au conseil en matière d’économie d’eau àtravers la formation, les tournées d’études et l’équipement des laboratoires.

- Instauration d’un système de contrôle de qualité du matériel d’irrigation à traversl’institution d’un dispositif d’essais de conformité du matériel d’irrigation (551bulletins d’essais ont été délivrés aux fournisseurs de matériel ).

- Etablissement de normes nationales pour le matériel d’irrigation localisée et paraspersion (13 normes adoptées et publiées, 5 en cours de promulgation et une encours d’enquête publique)

Evolution de la superficie ayant bénéficié des subventionsen matière d'économie d'eau

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3–3 AMENAGEMENT DE L’ESPACE AGRICOLE

3 -3 -1 L’agriculture irriguée

3-3-1-1 Partenariat public privé

Le partenariat public – privé dans le domaine de l’irrigation est recherché pour deuxraisons essentielles : (i) ouvrir de nouvelles voies pour financer les investissements et (ii)mobiliser un savoir-faire pour améliorer la gestion des périmètres irrigués. C’est dans cetobjectif que le Département de l’Agriculture a lancé une première opération pilote pour le co-financement, la construction et l’exploitation des infrastructures d’irrigation du périmètreagrumicole d’El Guerdane, d’une superficie de 10.000 ha, situé dans la province de Taroudant.La sauvegarde de cette zone de production d’agrumes est devenue un impératif majeur ( voirencadré). La formule du partenariat public privé, s’est avérée la plus indiquée compte tenu duniveau avancé de l’organisation des agriculteurs et de leur expérience confirmée dans la maîtrisedes techniques d’irrigation et de production ainsi qu’un savoir faire en matière decommercialisation qui a fait sa preuve depuis des décennies.

Sur la base d’un appel d’offres international un groupement de sociétés marocaines etfrançaises, constitué en société de droit marocain sous la dénomination AMENSOUS, ayantprésenté l’offre la plus avantageuse, notamment un prix de l’eau facturé aux usagers le plus bas,a été déclaré attributaire de la convention de réalisation du projet et de la gestion et l’exploitationdes infrastructures d’irrigation du périmètre d’El Guerdane pendant une durée de 30 ans. Laconvention entre l’Etat et le partenaire privé a été conclue en juillet 2004 pour un coût du projetde l’ordre de 900 millions de Dirhams à laquelle l’Etat, par le biais du Fonds Hassan II,contribuera par une subvention directe de 237,5 millions de Dirhams.

ENCADRE 5 :

LE PROJET DE SAUVEGARDE DE LA ZONE AGRUMICOLED’EL GUERDANE

Le verger agrumicole d’El Guerdane relevant de la province de Taroudant, est situé dansla vallée de l’oued Souss avec une superficie en plantation d’agrumes de 10.000 haenviron. Le verger constitue un terroir particulier qui se distingue par la qualité de sesagrumes. Il représente 35 % des exportations du Souss. Le développement remarquablede cette zone agrumicole s’est fait moyennant l’extension de l’irrigation à partir de lanappe d’eau souterraine et a entraîné sa surexploitation qui se traduit par une baissecontinue de son niveau aggravée par les sécheresses récurrentes.

Ainsi, depuis plus d’une vingtaine d’années, le rabattement continu du niveau de la nappese fait à une vitesse de plus de 2 mètres par an. Cette baisse du niveau oblige lesagrumiculteurs à la poursuite de la nappe par le surcreusement répété de leurs puits. Onassiste à des abandons de plantations par les agrumiculteurs au rythme de 200 ha par an.Actuellement prés de 2000 ha sont abandonnés.

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3-3-1-2 Extension de l’irrigation

En matière de réalisation de nouvelles surfaces irriguées par les moyens de l’Etat,l’année 2004 a été marquée essentiellement par le lancement du projet d’aménagement dupérimètre Sahla, en vue de l’irrigation par aspersion d’une superficie de 3240 ha dans laprovince de Taounate, à partir du barrage Sahla. Les projets Est1-Est4 de 7000 ha dans le Gharbet celui D’El Merja de 4.030 ha dans le Loukkos sont en cours d’achèvement.

Pour faire face à cette situation et sauvegarder le verger agrumicole d’El Guerdane, il aété décidé d’élaborer un projet d’aménagement hydro agricole spécifique permettant unapport d’eau d’appoint pour l’irrigation de cette zone.

A cet effet, une dotation annuelle de 45 millions de m3 à partir des barrages Aoulouz etChakoukane a été affectée au périmètre d’El Guerdane, conformément aux dispositionsdu Plan d’Aménagement des Eaux du Souss Massa. Cette eau permettra d’apporter uncomplément d’irrigation pour combler le déficit en eau que connaît le périmètre.

Le projet consiste à construire et gérer :

• Un ouvrage de tête au niveau du barrage d’Aoulouz pour la prise d’eau

• Un ouvrage d’adduction pour transporter un volume annuel de 45 millions de mètrescubes d’eau du complexe Chakoukane-Aoulouz au périmètre d’El Guerdane ;

• Un réseau de distribution dont la longueur totale est estimée à 300 Km, distribuantl’eau d’irrigation aux agriculteurs qui en font la demande.

ENCADRE 6 :

SITUATION DE L’IRRIGATION AU MAROC A FIN 2004

Les superficies totales aménagées d’une façon moderne ou traditionnelle pourl’irrigation pérenne s’élèvent à fin 2004 à 1 458 160 ha dont 1 016 730 ha ont étéaménagés par les pouvoirs publics (grande hydraulique et PMH), soit 70%, et 441 430ha par les privés, soit 30%. En outre, 26 000 ha ont été aménagés pour l’irrigation parépandage des eaux de crue.

La grande hydraulique concerne neuf grands périmètres délimités dans le cadre desplans directeurs d’aménagement intégré des bassins versants hydrauliques : Gharb,Doukkala, Tadla, Moulouya, Loukkos, Haouz, Souss-Massa Tafilalet, Ouarzazate.Chaque périmètre est géré par un Office Régional de Mise en Valeur Agricole (ORMVA),établissement public doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière et chargéde la réalisation des aménagements hydro-agricoles, l'exploitation et la maintenance desréseaux d'irrigation et l'encadrement des agriculteurs. Ces périmètres sont alimentés

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principalement à partir des barrages. A fin 2004, la superficie totale aménagée engrande hydraulique s’élève à 682 600 ha où l’Etat a réalisé les équipements tant externesqu’internes à l’exploitation agricole, conformément aux dispositions du Code desInvestissements Agricoles.

Périmètres de grande hydraulique (superficies en ha)

• Les périmètres de petite et moyenne hydraulique (PMH) représentent une superficiepotentielle pouvant être irriguée de façon pérenne de 484 000 ha. A cela s’ajoutent 300000 ha d’irrigation saisonnière et/ou par épandage d’eau de crue. La superficieaménagée à fin 2004 est de 334 130 ha en irrigation pérenne plus 26 000 ha enépandage d’eau de crue. Les superficies aménagées en irrigation pérenne sontentièrement réalisées par l’Etat, dont 327 230 ha en mode gravitaire et 6 900 ha enaspersion.

• Concernant l’irrigation privée réalisée par les agriculteurs individuellement sur desexploitations initialement d’agriculture pluviale en dehors des périmètres de grandehydraulique et de petite et moyenne hydraulique équipés par l’Etat, l’estimation dessuperficies qu’elle couvre selon une étude réalisée en 2002 fait ressortir une superficiede 441 430 ha dont 327 225 ha en mode gravitaire, 16 230 en aspersion (notammentpivots et rampes frontales) et 97 975 ha en irrigation localisée. A cela il faut ajouter 185180 ha équipés par les privés mais situés à l’intérieur des périmètres d’irrigationaménagés par les pouvoirs publics.

Superficies équipées par mode d’irrigation (en hectares)

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70 SAM 2004

3-3-1-3 Réhabilitations des périmètres

L’effort budgétaire de l’Etat est de plus en plus orienté vers les programmes deréhabilitation pour préserver le patrimoine d’irrigation existant.

a) Les réhabilitations intégrales

La réhabilitation dite intégrale s’adresse à des périmètres dont les réseaux d’irrigationsont devenus vétustes, dans leur globalité, par suite de leur vieillissement, ou des périmètres dePMH traditionnels dont les réseaux d’irrigation sont réalisés en terre par les moyens desagriculteurs organisés en associations depuis plusieurs décennies, et qui nécessitent unemodernisation. Trois projets de réhabilitation intégrale de ce dernier type de périmètres sont encours de réalisation :

• Le projet de réhabilitation des périmètres de PMH dans les provinces du Nord : Ils’inscrit dans le cadre des orientations arrêtées par les pouvoirs publics en faveur de lapromotion et du développement des provinces du Nord, ayant pour objectif, à terme, laréhabilitation de 23.790 ha répartis sur 156 périmètres irrigués dans 9 provinces duNord (Tétouan, Larache, Chefchaouen, Taounate, Al Hoceima, Taza, Taourirt, Nadoret Oujda). Son financement est assuré actuellement par le budget de l’Etat pour unetranche de 9.433 ha et par la KFW pour une tranche de 14.358 ha.

Les activités d’aménagement qui ont marqué l’exercice 2004 ont concerné la poursuitedes travaux sur 5.060 ha dans les provinces de Taza, Nador, et Taourirt et le démarrage destravaux sur 8.980 ha dans les mêmes provinces.

• Le projet de développement rural intégré centré sur la petite et moyenne hydraulique(DRI-PMH) : Les actions prévues par ce projet portent, au niveau de sa premièretranche, sur la réhabilitation des réseaux d’irrigation de 9.450 ha, faisant partie d’unvaste programme de réhabilitation devant concerner, à terme , une superficie de 62 700ha . Les provinces concernées se situent en zone de montagne : Azilal, Khénifra et AlHaouz. La population bénéficiaire est estimée à 37.000 personnes. Les travaux ontdémarré en 2001. Le projet s’appuie sur une approche participative, intégrant descomposantes agricoles et socio-économiques, selon la démarche mise en place par lastratégie 2020 de développement rural.

Les réalisations au titre de l’exercice 2004 ont porté sur la poursuite des travauxd’aménagement sur une superficie de 3.450 ha (18 périmètres dans la Province d’Azilal).

• Le projet de développement rural intégré du Dadès : Il s’agit d’un projet intégré quicomprend, en plus de la réhabilitation des infrastructures d’irrigation, ledéveloppement de l’élevage, la mise en valeur et le développement d’actions en faveurde la femme rurale. La composante réhabilitation de l’irrigation concerne 112 seguiaset 38 khettaras d’un linéaire de 210 Km et 37 Km, respectivement. Les travaux de lacomposante aménagement des Khettaras sont achevés et l’aménagement des seguiasest achevé sur 2.274 ha et se poursuit sur 3.347 ha.

Par ailleurs, dans le cadre du « projet de mise en valeur en bour », la composanteréhabilitation des périmètres de PMH a porté sur l’achèvement des travaux d’aménagement

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du périmètre de Tamanart sur 1.000 ha dans la province de Tata et le périmètre Ait Baha de560 ha, dans la province de Chtouka Ait Baha .

b) Les Réhabilitations spécifiques

La réhabilitation dite spécifique ou ponctuelle est une action ciblée sur des ouvragesparticuliers qui sont à l’origine de dysfonctionnement dans la marche normale du réseaud’irrigation d’un périmètre dont l’état général est considéré encore bon ou moyen.

• Domaine de la Grande Irrigation

Le projet de réhabilitation de la grande irrigation, mis en œuvre en 2001 avec l’appuifinancier de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), pour un montant de 850 millionsde Dirhams sur la période 2001-2006, s’est poursuivi en 2004 au niveau des zones d’action desORMVA dans le but d’améliorer la conservation des infrastructures hydro-agicoles etl’amélioration de la fiabilité des équipements afin d’assurer la durabilité de l’irrigation. Depuisla démarrage du projet et jusqu’à la fin 2004, 71 % du coût du projet ont été mobilisés et ontpermis de réaliser d’importantes actions de réhabilitation notamment sur les ouvrages et lescanaux principaux, les équipements de la quasi-totalité des stations de pompage des ORMVA,les réseaux d’irrigation, d’assainissement et de drainage et le renouvellement des bornesd’irrigation (2850 bornes concernant 42.200 ha).

• Actions de sauvegarde des périmètres de PMH

Un programme annuel de travaux ponctuels est réalisé sur les périmètres de petite etmoyenne irrigation existant et n’ayant pas encore fait l’objet d’un projet de réhabilitationintégrale. Le but de ce programme est de maintenir en état de fonctionnement des ouvrages etdes seguias pour assurer l’irrigation pendant la campagne agricole. La justification de cesactions est essentiellement socio-économique du fait que le coût de leur réalisation dépasse lescapacités techniques et financières des Associations d’Usagers d’Eau. Outre les petites actionsdiffuses à caractère d’aide à la maintenance des périmètres, le programme de l’année 2004 aconcerné principalement :

- La réhabilitation des réseaux de cinq périmètres dans les provinces d’Al Hoceima(300ha), Boulmane (1000 ha), El Hajeb (5200 ha) et El Kelaa (555 ha).

- Le démarrage des travaux de réhabilitation d’un ensemble de périmètres dans lesprovinces d’Agadir ( périmètre d’Ait Baha 280 ha), Ifrane ( périmètre Amghas1470ha) et Boulmane ( périmètre Ksabi 1615ha).

- La réparation des dégâts de crues de 19 périmètres totalisant 7114 Ha répartis danssept provinces

- Le programme spécial de réparation des dégâts enregistrés au niveau de la provinced’Al Hoceima à la suite du tremblement de terre. Il a porté sur le rétablissement desouvrages et des réseaux détruits dans les périmètres du Ghiss et du Neckor.

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3-3-2 L’agriculture pluviale (zones bour)

Deux approches d’aménagement sont adoptées en matière de développement de l’espaceagricole pluvial :

• L’approche des Périmètres de Mise en Valeur en Bour ( PMVB), instaurée par la loi33/94, qui prévoit de délimiter par décret des territoires de l’échelle d’une commune,pour y conduire des actions d’aménagement des terres agricoles, financées par l’Etat,en vue d’améliorer la production végétale et animale.

• L’approche des Projets de Développement Rural Intégré ( DRI ), introduite par laStratégie de Développement Rural 2020. Ces projets visent à intégrer non seulementles actions de développement agricole mais également les autres actionssocioéconomiques (route, eau potable, électrification, santé et éducation) qui sontarticulées autour de l’activité agricole en tant qu’activité motrice, génératrice derevenus. Les projets de DRI adoptent une démarche participative s’appuyant sur undiagnostic participatif des besoins et des priorités des populations locales et descommunes, pour l’établissement des programmes d’investissement.

3-3-2-1 Les Périmètres de Mise en Valeur en Bour

Sur les 33 projets de mise en valeur en bour ( PMVB ) lancés durant la période 1999-2004, dont 29 sont situés dans les zones d’action des Directions Provinciales d’Agriculture et4 dans les zones bour relevant des Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole, 11 projetssont achevés, 4 en cours d’achèvement et les travaux se poursuivent sur les autres.

Par ailleurs, l’identification de nouveaux PMVB s’est poursuivie par la préparation desétudes de faisabilité de 10 nouveaux projets, dont cinq ont atteint la phase de finalisation.

3-3-2-2 Les projets de développement rural intégré

a) Le projet de développement rural intégré centré sur la mise en valeur en bour( DRI-MVB )

L’objectif principal de ce projet est l’amélioration des systèmes de production agricoleet pastorale accompagnée d’un renforcement des infrastructures rurales et d’actions dedéveloppement local comme le micro crédit , l’alphabétisation, la diversification des activitésgénératrices de revenus, etc. Le projet prévoit le renforcement des capacités d’intervention dansles zones bour en promouvant le développement local participatif et en encourageant unecroissance agricole durable. Sept provinces sont concernées actuellement: Tata, Taroudant,Boulemane, Khemisset, Khouribga, Sidi kacem et Errachidia pour un montant de 400 millionsde Dirhams financé par la Banque mondiale. La superficie agricole utile concernée par le projetest de l’ordre de 60.000 ha et la population totale est estimée à 91.000 habitants.

En 2004, les principales activités réalisées ont concerné essentiellement le lancement duprocessus d’élaboration des plans d’investissement communaux [(PIC) voir encadré ci-après]dans l’ensemble des provinces concernées par le projet.

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ENCADRE 7 :

PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE DES ZONES BOUR (DRI-MVB)Le Plan d’Investissement Communal (PIC ) :

Un outil de la demarche de programmation participative

La démarche du projet de développement rural intégré des zonzes bour (DRI-MVB) repose surla mise en œuvre d’un processus de programmation locale participative fondé sur laresponsabilisation des acteurs locaux dans l’identification et l’exécution des actions qu’ilsauront retenues. Ce processus passe par l’établissement des Plans d’InvestissementsCommunaux (PIC ) dont l’ élaboration suit les principales étapes suivantes :

• La connaissance du milieu: Une étude sommaire de la capacité de la commune rurale estréalisée afin d’avoir une idée de ses potentialités et de ses ressources financières (fiscalité,etc.) et avoir une évaluation de ses capacités organisationnelles et techniques. Le dialogueavec les responsables de la Commune Rurale(CR) permet l’identification de ses problèmesmajeurs et les groupes les plus vulnérables parmi sa population, ainsi que les modesd’intervention des équipes d’animation et le niveau du diagnostic à retenir (par douar, parlignage ou par groupe d’intérêt).

• Le renforcement des capacités locales par la formation des élus locaux et des différentespersonnes qui feront partie de la Commission Locale de Mise en Valeur Agricole Elargie(CLMVAE) prévue par le dispositif institutionnel du DRI-MVB, afin que ces différentsresponsables puissent jouer leur rôle dans la démarche.

• L’identification des besoins est réalisée en organisant des réunions avec les populations afinqu’elles puissent s’organiser et désigner les personnes les plus aptes à les représenter dansla suite du processus. Cette organisation aboutira à la formation de groupes de travail ou decomités, afin que les personnes responsables de cette mission d’identification puissenttravailler avec ces groupes restreints, définir leurs besoins et leurs priorités. Enfin, cetteétape se terminera par l’organisation de réunions de restitution avec la CLMVAE et lap o p u l a t i o n .

• La formulation technique du Plan d’Investissement Communal par la réalisation desétudes de faisabilité technique des actions envisagées et l’ estimation sommaire de leurscoûts. Les résultats sont soumis à l’avis de la CLMVAE.

• La restitution des résultats du PIC, au niveau de la Commune, est effectuée avec lapopulation dans un atelier qui doit être un lieu d’échange et de prise en compte desproblèmes communaux. L’objectif étant de discuter le plan d’actions et de définir les actionsprioritaires en adéquation avec les potentialités de la commune rurale. Les travaux de cetatelier de restitution doivent s’achèver par l’approbation formelle du PIC discuté.

• La présentation du PIC de la CR au Comité Technique Provincial (CTP) et l’élaborationdu plan de financement. Une fois le PIC établi, la CR le présente et le défend auprès desinstances provinciales pour validation. Le Comité Provincial de Développement Rural, ausein du CTP, sera chargé d’établir le plan de financement des PIC à travers le recours auxprogrammes sectoriels de chacun des Ministères concernés par ces actions ou à des sourcesde financement extérieur (publiques ou privées) qui auront été identifiées au cours de laphase de connaissance du milieu..

• L’exécution des actions retenues par le PIC est effectuée dans le cadre de contratsprogrammes annuels, en fonction des priorités et des disponibilités financières.

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b) Le projet de développement des zones montagneuses de la province d’Al-Haouz :

Ce projet intéresse 17 communes rurales défavorisées de la province d’Al-Haouz. Il a pourobjectif de renforcer les capacités de gestion et de développement local des populations, en vued’améliorer leurs revenus et leur sécurité alimentaire tout en assurant la préservation de leursressources naturelles. Le coût du projet est de 315 millions de dirhams, financé par le FIDA àhauteur de 60 % pour la période 2002-2007. Les actions prévues intègrent à la fois descomposantes de développement agricole et de développement rural. La population bénéficiaire estd’environ 112.000 habitants. Le projet a été initié dés 2001 par des programmes de formation envue d’aider les structures locales à élaborer les « plans de développement des douars ». Les travauxde réalisations des actions retenues par le projet se sont poursuivis en 2004 notamment parl’élaboration de 60 plans de développement de douars, la réhabilitation de 850 ha de PMH,l’ouverture de 20 km de pistes, le fonçage de 34 points d’AEP, la distribution de 30.000 plantsfruitiers et les travaux d’amélioration pastorales sur 850 Ha.

c) Le Programme de développement rural intégré centré sur la gestion des ressourcesnaturelles dans les provinces du nord.

Ce projet, d’un coût global évalué à 458 millions de Dirhams, financé en partie parMEDA, concerne une superficie de 1.350.000 ha répartie sur huit provinces du Nord . Lapopulation bénéficiaire est estimée à 1.200.000 habitants ( voir encadré ci-après) . Durantl’année 2004, les principales réalisations ont porté sur l’étude de faisabilité des unités devalorisation des ressources forestières ( plantes aromatiques et médicinales, champignons etapiculture), la poursuite de l’étude de faisabilité du Schéma Directeur de DéveloppementAgricole (SDDA) de la plaine de Midar et de l’étude pour la définition des actionsd’intégration de la femme rurale dans le développement, l’élaboration et la validation de 22programmes de développement concerté (PDC) et des contrat programmes dedéveloppement (CPD) correspondants et la réalisation des travaux de conservation des solsavec des plantations sur une superficie de 500 ha.

ENCADRE 8 :

LE PROJET DE DEVELOPPEMENT RURAL INTEGRE CENTRESUR LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES (DRI-GRN)

Le projet DRI-GRN porte essentiellement sur deux sous-programmes :

• L’aménagement des Bassins Versants des oueds Snada, Ouergha, M’soun et Mammisdans la région centrale du Rif

• Le développement participatif et durable des plaines de Midar-Driouch (Nador) etd’Oujda

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Les actions relevant de chacun de ces sous-programmes sont :

La réalisation des actions du projet DRI-GRN est conduite par des équipes provincialesrelevant des Directions Provinciales de l’Agriculture (DPA) d’Al Hoceima, Nador,Oujda, Taounate et Taza. Elle met en œuvre une approche d’identification et deréalisation participative, impliquant dans ses différentes phases de réalisation lesvillageois et les agriculteurs bénéficiaires.

Les actions sont identifiées, hiérarchisées puis définitivement choisies au cours d’unesérie d’ateliers villageois animés par l’équipe de techniciens et animateurs du projet,dans les douars des zones d’action du projet. L’identification participative des grandesorientations de développement global du douar donne lieu à l’élaboration d’un simpleplan d’action dit « Plan de Développement Concerté (PDC) ». Ces PDC élaborés pourchaque douar servent de guides pour le choix et la sélection des actions à retenir pourêtre réalisées et financées dans le cadre du projet. Les actions, ainsi identifiées, sontconsignées dans un Contrat Programme de Développement (CPD), conclu entre lesgroupes de villageois et les agriculteurs concernés.

Le choix des actions du CPD, ainsi que la détermination des modalités et du niveau de laparticipation des villageois et des agriculteurs à leur réalisation, se fait en tenant comptenotamment des contraintes budgétaires du projet (niveau et ventilation par typesd’actions des apports du projet), des disponibilités et des compétences locales, despotentiels et problèmes locaux spécifiques du douar et de l’importance que lesagriculteurs et villageois accordent aux différentes actions qui ont été identifiées.

Par ailleurs, les actions des CPD devront s’insérer dans le contexte des SchémasDirecteur de Développement et d’Aménagement (SDDA), élaborés au préalable pour leszones d’intervention du sous-programme.

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d) Le projet d’aménagement et de mise en valeur en bour des Doukkala.

Le projet couvre une superficie de 14.000 ha située dan le bour du sahel des Doukkalaau sud de la ville d’El jadida. Il bénéficie à 9.437 agriculteurs avec un financement partiel del’Union Européenne. Les composantes d’aménagement à caractère agricole comprennent leremembrement, l’amélioration des sols par le défoncement et l’épierrage et le sous-solage pourl’aménagement sylvo-pastoral. Les composantes de remembrement et d’amélioration des solssont quasiment achevées. L’année 2004 a enregistré principalement, la réalisation de 150 Kmde pistes et l’aménagement sylvo-pastoral sur une superficie de 50 ha .

L’implication des agriculteurs et villageois dans la réalisation des actions du projet DRI-GRN se fait selon diverses modalités. Pour certaines actions, les bénéficiaires prennenten charge des tâches complémentaires à des travaux réalisés à l’entreprise. Cela est, parexemple, le cas pour la DRS fruitière pour laquelle les aménagements anti-érosifs ont étéréalisés à l’entreprise sur financement du projet, tandis que les plantations d’arbres ontété réalisées par les propres moyens des agriculteurs. Pour d’autres actions telle que laréhabilitation des petits canaux d’irrigation, les travaux ont été entièrement réalisés parles bénéficiaires avec des matériaux fournis par le projet.

Le projet qui s’approche d’un taux de réalisation budgétaire de 50% au niveau de laréalisation des actions sur le terrain, compte faire appel à des partenariats avec lasociété civile (ONG et associations locales) en vue d’élargir son éventail de modalités demise en œuvre de l’approche participative.

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1-1 Approvisionnement en facteurs de production

1.1.1 Semences et plants

1.1.1.1 Semences céréalières

a) Disponibilités en semences

Les disponibilités globales en semences céréalières durant la campagne agricole 2003-04 ont atteint 909.300 qx, enregistrant une augmentation de 9 % par rapport à l’annéeprécédente (870.000 qx). La répartition des quantités disponibles s’est présenté en début decampagne comme suit :

• Stock de report : 351.000 qx

• Production nationale : 556.000 qx

• Importation : 2.300 qx

TABLEAU 25: VENTILATION PAR ESPÈCE DES QUANTITÉS DISPONIBLES

b) Prix des semences

Les prix des semences céréalières certifiées catégorie R2 appliqués lors de la campagneagricole 2003/04 ont bénéficié d’une subvention de l’Etat qui a permis de réduire les prix devente des semences, par rapport à la campagne précédente, de - 8% et - 6% respectivement pourle blé dur et le blé tendre et de – 24 % pour l’orge.

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TABLEAU 26: PRIX DES SEMENCES CEREALIERES

( D h / q l )

(*) Prix de vente subventionnés

En plus de la subvention des prix, les sociétés agréées de commercialisation des semencesont bénéficié d’une prime de stockage mensuel de 5 Dh/ql pendant neuf mois. Cette prime a étéaccordée pour un volume maximum de 220.000 qx répartis entre les sociétés au prorata du volumecommercialisé en semences certifiées au cours de la campagne agricole 2003-2004.

c) Ventes des semences

Les ventes de semences céréalières certifiées, en 2003-2004, ont atteint 609.400 qx,soit une hausse de prés de 22% par rapport à la campagne précédente ( 500.000 qx,). Lesquantités vendues de semences certifiées, selon les espèces céréalières, ont été comme suit :

• Blé Dur : 131.700 qx soit 14 % du disponible

• Blé Tendre : 470.000 qx soit 52 % du disponible

• Orge : 7.700 qx soit 0.8 % du disponible

Bien que les ventes de semences céréalières certifiées s’inscrivent globalement dans unetendance à la hausse, ils n’ont représenté en 2003/04 que 51 % seulement de l’objectif du PlanNational Semencier (1,2 Millions de quintaux), en raison principalement du différentiel de prixélevé qui subsiste entre le prix de la semence certifiée et celui du commun, malgré lessubventions accordés par l’Etat aux prix des semences certifiées (45 à 60 DH par quintal selonles espèces).

1.1.1.2 Semences des légumineuses alimentaires

Les disponibilités en semences certifiées de lentille, de fève et de pois chiche sontdétenus en totalité par la Société Nationale de Commercialisation des Semences ( SONACOS).Ces disponibilités ont atteint en début de campagne 5.300 qx. Les ventes n’ont finalement portéque sur 364 qx, soit 7% du disponible.

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TABLEAU 27: PRIX(*) DES SEMENCES CERTIFIEES DE LA CATEGORIE R2DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES

( D H / q u i n t a l )

(*) Les prix des semences de légumineuses alimentaires certifiées sont libres et sont arrêtés en début de chaquecampagne selon les disponibilités et la demande en ces semences

1.1.1.3 Semences fourragères

Les disponibilités totales en semences certifiées fourragères au niveau de la SONACOS,qui détient plus de 90 % des disponibilités nationales, ont été de l'ordre de 15.700 qx, en débutde campagne, représentant une augmentation de 16% par rapport à celles de la campagneprécédente (13.500 qx). Elles se composaient de 5.300 qx de stock de report et 10.400 qx deproduction locale et importation. Les ventes ont porté sur 6.900 qx, soit 44% des disponibilitéstotales.

TABLEAU 28: PRIX(*) DES SEMENCES FOURRAGERES CERTIFIEES CATEGORIE R2( D H / q u i n t a l )

(*) les prix des semences certifiées fourragères sont libres et sont arrêtés en début de chaque campagne selon lesdisponibilités et la demande en ces semences.

1.1.1.4 Semences de betterave à sucre

L'approvisionnement des agriculteurs en semences de betterave à sucre est assuré par laSONACOS. Pour satisfaire les besoins des différents périmètres, la SONACOS a mis à leurdisposition les quantités suivantes :

• Polygermes : 9.077 qx

- Stock de report : 77 qx- Importation : 9.000 qx

• Monogerme : 4.156 unités

- Stock de report : 656 unités.- Importation : 3.500 unités.

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Les ventes globales aux agriculteurs, par le biais des sucreries, ont été de 9.000 qx desemences polygermes et 4.000 unités de monogermes.

1.1.1.5 Semences de pomme de terre

Les importations en semences de pomme de terre, pour la campagne 2003/04 ont atteint45.000 tonnes, soit pratiquement le même niveau que la campagne précédente et uneaugmentation de 5% par rapport à la moyenne du quinquennat 1998 –2002 (43.000 T). Les prixde vente aux producteurs ont oscillé entre 5,50 et 7,10 Dh/kg selon les variétés. Les besoinsglobaux en semences se sont élevés à 154.000 tonnes dont prés de 70 % proviennent dessemences communes produites localement.

1.1.1.6 Semences de tournesol

Les ventes des semences de tournesol ont atteint 800qx avec un taux d’utilisation dessemences certifiées de 18% environ. Le prix de vente aux agriculteurs a été de 12,5 Dh/kg pourles variétés locales et 45 à 55 Dh/kg pour les hybrides

1.1.1.7 Plants

Dans le cadre du soutien apporté par le Fonds de Développement Agricole (FDA) audéveloppement de l’arboriculture, les réalisations au titre de la campagne agricole 2003-04 ontporté sur :

• La distribution de 535.000 plants certifiés d’amandier repartis par variété comme suit:

- Ferragnés : 150.000 plants

- Ferradual : 150.000 plants

- Tuono : 91.000 plants

- Marcona : 96.000 plants

- Fourmat : 48.000 plants

Ces plants ont été cédés aux agriculteurs moyennant leur contribution à hauteur de 20%du prix d’acquisition.

• La création de 2300 ha d’olivier et le renouvellement ou la création de 2.078 had’agrumes à travers l’acquisition directe de plants par les agriculteurs et leurplantation, dans le cadre de la prime à l’investissement accordée par le FDA et destinéeà encourager les agriculteurs à créer de nouvelles plantations.

• La distribution de 76.500 vitro plants de palmier dattier.

S’agissant des zones marginales ou des zones sinistrées, des crédits du budget généralont été délégués aux DPA et ORMVA concernés pour venir en aide aux agriculteurs sinistrés,pour leur permettre de reconstituer leurs vergers. Ces crédits permettent également de satisfairela demande des petits agriculteurs non éligibles à la prime à l’investissement

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1.1.2 Engrais

1.1.2.1 Approvisionnement et ventes

Les ventes globales des engrais ont porté sur 956.000 tonnes dont 463.000 tonnesd'engrais de fond et 493.000 tonnes d'engrais de couverture enregistrant une hausse de 1 % parrapport à la campagne précédente (950.000 T) et de 8,5 % par rapport à la moyenne des 5 dernières campagnes. Cette hausse pourrait être expliquée par les prix pratiqués et lesconditions climatiques qui ont été favorables.

FIGURE 3: EVOLUTION DES VENTES DES ENGRAIS

1.1.2.2 Prix

a) Engrais fabriqués par l’OCP

Les prix des engrais de fabrication locale ont connu deux révisions au cours de lacampagne agricole 2003 04. La première révision à la hausse qui a eu lieu en juillet 2003 estvenue suite à l’augmentation des prix de cession (départ usine) des engrais OCP appliquée dansle même mois. Cette hausse est due à l’augmentation des prix des matière premières notammentceux de l’ammoniac et du soufre.

La deuxième révision des prix est intervenue en mars 2004. Elle a concerné, dans le sensde la hausse, l’ASP, le 14-28-14 et le TSP, dont les prix ont augmenté respectivement de +4,8%, +2,5 %, et + 2,3% et dans le sens de la baisse le MAP et le DAP dont les prix ont diminuéde -3,5%.

b) Engrais d’importation

Les prix des engrais ont connu des révisions à la hausse au cours de la campagne agricole2003-04. Cette situation est due pour les engrais fabriqués localement à l’augmentation des prixdes matières premières nécessaires à leur fabrication, notamment ceux de l’ammoniac et dusoufre, et pour les engrais d’importation l’augmentation des cours mondiaux. est attribuéeessentiellement à la hausse des prix du fret maritime

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82 SAM 2004

Compte tenu de ces variations, les prix moyens des engrais au cours de la campagne2003-04 comparés à la campagne précédente se présentent comme suit :

TABLEAU 29: PRIX DES ENGRAIS( D h / q l )

1.1.3 Produits phytosanitaires

Dans le cadre de la préparation de la campagne agricole et dans le but de soutenir lesefforts consentis en matière de protection phytosanitaire le département de l’agriculture a menéune campagne de communication auprès des différents intervenants, notamment la profession,pour s’assurer de l’approvisionnement normal du marché national en produits phytosanitairesainsi que les niveaux des prix en vigueur.

Ainsi, au cours de l’année 2004 les ventes de produits phytosanitaires ont atteint unevaleur commerciale totale de l’ordre de 500 millions de DH correspondant à près de 11000tonnes de divers produits répartis comme suit :

• Herbicides : 1100 tonnes

• Fongicides : 5500 tonnes

• Insecticides : 4400 tonnes

1.1.4 Matériel agricole

L’évolution des ventes annuelles de matériel agricole de 1998 à 2003 montre une baissenotoire des ventes entre 1998 et 2000, qui s’expliquerait essentiellement par la persistance dela sécheresse aigue durant ces trois années, suivie d’une reprise des ventes à partir de 2001 avecune tendance à la hausse du nombre d’engins vendus annuellement notamment pour lest r a c t e u r s .

Ainsi, les ventes de tracteurs en 2003 ont progressé de 5,7% par rapport à l'année 2002et de 20% par rapport à la moyenne de la période 1998-2002. Les ventes des moissonneuses-batteuses et des ramasseuses-presses ont connu aussi une hausse entre 2002 et 2003 estimée,respectivement, à 42% et76%.

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83SAM 2004

TABLEAU 30: EVOLUTION DES VENTES DE MATERIEL AGRICOLE( U n i t é s )

1-2 Céréales

1-2-1 Céréales d'automne

1.2.1.1 Superficies semées

La superficie totale semée pour les trois principales céréales d’automne (blé tendre, blédur et orge) a atteint 5,4 millions hectares, soit une hausse de 2,7 % par rapport à la campagneprécédente et de prés de 10 % par rapport à la moyenne de la période 1999-2003. Cettesuperficie se répartit par espèce comme suit :

• Blé dur : 1,1millions ha (20% de la superficie totale semée en céréales d’automne)soit une hausse de 1,6% par rapport à la campagne précédente et de 8,7 %par rapport à la moyenne de la période 1999-2003;

• Blé tendre: 2 millions ha (37 % de la superficie totale semée en céréales d’automne)soit une hausse de 3% par rapport à la campagne précédente et de 11% parrapport à la moyenne de la période 1999-2003;

• O r g e : 2,3 millions ha (43 % de la superficie totale semée en céréales d’automne)soit une hausse de 2,5% par rapport à la campagne précédente et de 8,4%par rapport à la période 1999-2003.

La répartition de la superficie céréalière par zone agro climatique montre que lessuperficies semées ont connu une augmentation au niveau de l’ensemble des zones par rapportà la campagne précédente et aussi par rapport à la superficie moyenne de la période 1999-2003.

TABLEAU 31: REPARTITION DES SUPERFICIES CEREALIERESPAR ZONE AGRO-CLIMATIQUE

(1.000 ha)

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84 SAM 2004

1.2.1.2 Productions

Compte tenu des conditions climatiques favorables, la production des céréales s’estélevé à prés de 83 millions de quintaux contre 78 millions de quintaux la campagne précédente.Cette production enregistre une hausse de prés de 7% par rapport à la campagne précédente etde 83 % par rapport à la moyenne de la période 1999-2003. Ce niveau de production estconsidéré l’un des niveaux les plus importants enregistrés par la céréaliculture marocaine depuisle record de 1996. La répartition de la production par espèce est comme suit :

• Blé dur : 20,2 millions de quintaux (24% de la production totale en céréalesd’automne), soit une hausse de 15 % par rapport à la campagne précédente et une hausse de 100% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes ;

• Blé tendre : 35,2 millions de quintaux (42 % de la production totale en céréalesd’automne), soit une hausse de 4% par rapport à la campagne précédente et de 71% par rapportà la moyenne des cinq dernières campagnes ;

• Orge : 27,6 millions de quintaux (33 % de la production totale en céréales d’automne),soit une hausse de 5,3% par rapport à la campagne précédente et de 86,9% par rapport à lamoyenne des cinq dernières campagnes.

La production céréalière par zone agro climatique a connu une augmentation sensibledans l’ensemble des zones à l’exception de la zone intermédiaire dont la production a enregistréune légère baisse.

TABLEAU 32: PRODUCTION CEREALIERE PAR ZONE AGRO CLIMATIQUE(en Millions Qx)

1.2.1.3. Rendements

Le rendement moyen des céréales d'automne est estimé à 15,4 Qx/ha, en hausse de 4,9%par rapport à celui de la campagne précédente et de 67 % par rapport à la moyenne des cinqdernières campagnes.

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85SAM 2004

Les rendements moyens obtenus par espèce céréalière lors de la campagne 2003-04ont enregistré une nette amélioration par rapport à ceux de la moyenne de la période 1999-2003et ceux de la campagne précédente. Il y a lieu de noter que le rendement moyen du blé dur dela campagne 2003-04 est de même niveau que celui du blé tendre. Cette situation est due à laconcentration des semis de blé dur au niveau des zones « favorable » et « intermédiaire ».

TABLEAU 33: RENDEMENTS DES CEREALES D'AUTOMNE

( Q u i n t a u x / h a )

ENCADRE 9 :

COMMERCIALISATION DE LA RECOLTE CEREALIERE 2004

Dans le but de soutenir le revenu des producteurs à la suite de la récolte céréalièreimportante de la campagne 2003-04, le Département de l’Agriculture, en concertationavec les professionnels de la filière céréalière, a mis en place des mesures ayant pourobjectif d’assurer les conditions favorables à la commercialisation et à l’utilisationindustrielle de la production céréalière nationale. Ainsi, les dispositions ci-après ont étémises en œuvre :

1- La reconduction du régime de commercialisation du blé tendre de productionnationale destiné à la fabrication des farines subventionnées. Ce régime consiste en :

• L’acquisition auprès des agriculteurs par les organismes de stockage, notammentles Coopératives Agricoles Marocaines (CAM), du blé tendre de qualité standard àun prix de 250 DH par quintal ;

• L’octroi aux organismes de stockage, suscités, d’une prime d’emmagasinage de 2DH par quintal et par quinzaine, pendant toute la période de stockage. En outre,une marge de bénéfice de 8,80 DH/ql est accordée à ces organismes lors de lacession du blé tendre aux utilisateurs. C’est ainsi que les quantités mises à ladisposition de l’ONICL ( Office National Interprofessionnel des Céréales etLégumineuses) pour être livrées aux minoteries industrielles, sont effectuées à unprix fixé à 258,80 DH le quintal.

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86 SAM 2004

1.2.2 Céréales de printemps

1.2.2.1. Maïs

Les emblavements en maïs ont atteint 244.900 ha, en baisse de 1 % par rapport à lacampagne précédente (246.700 ha) et en diminution de 8 % par rapport à la moyenne des cinqdernières campagnes (267.000 ha). Quant à la production, elle est estimée à 2,2 Millions dequintaux, soit une hausse de 69 % par rapport à la campagne précédente (1,3 millions de quintaux)et 83% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes (1,2 millions de quintaux).

Le rendement moyen du maïs est estimé à 9 Qx/ha, en accroissement de 70 % parrapport à celui de la campagne précédente et de 100% par rapport à la moyenne de la période1999-2003.

1.2.2.2. Riz

Les superficies rizicoles installées en 2003/04 ont atteint 3465 ha, soit une hausse de51% par rapport à la campagne précédente (2.300 ha) et une baisse de 35 % par rapport à lamoyenne des cinq dernières campagnes 1999-2003 (5.300 ha).

2- La garantie d’une protection suffisante à la frontière au profit de la productionnationale en tenant compte des tendances du marché mondial. A cet effet, à partir deJuin 2004, les droits de douane appliqués à la première tranche de prix d’importation( prix inférieure à 100 DH /ql) ont été relevés de 55% à 100% pour le blé tendre et de75% à 95% pour le blé dur.

3- L’adoption de normes de qualité pour l’amélioration de la qualité marchande du blétendre de production nationale portant sur :

• le poids spécifique dont le taux minimum est porté de 70 kg/hl à 75 kg/hl ;

• la présence de grains d’orge dont il est admis un taux de 1% au lieu de 0% et unetolérance de 3% au lieu de 5%.

4- l’encouragement de l’investissement dans le domaine du stockage et de classement descéréales à travers le maintien du soutien de l’Etat à la construction des unités destockage au niveau des exploitations sous forme de subvention et de primes àl’investissement comme suit :

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87SAM 2004

La production nette du riz paddy est évaluée à prés de 221.000 quintaux, contre 146.400quintaux la campagne précédente et 282.500 quintaux comme moyenne durant la période 1999-2 0 0 3 .

Le rendement moyen du riz est estimé à 63,8 Qx/ha, en augmentation de 2% par rapport àcelui de la campagne 2002-2003 et de 20 % par rapport à la moyenne de la période 1999- 2003.

1.3 Légumineuses alimentaires

1.3.1 Emblavements

Les emblavements en légumineuses alimentaires au titre de la campagne agricole 2003-04 ont atteint 365.000 ha, soit une hausse de 5% par rapport aux emblavements moyens de lapériode 1998-2002 et une réduction de 2% par rapport à la campagne précédente.

TABLEAU 34: SUPERFICIE EMBLAVEE EN LEGUMINEUSESALIMENTAIRES PAR ESPECE

(en 1000 ha)

1.3.2 Productions

La production totale des légumineuses alimentaires en sec est de l'ordre de 2.412.000quintaux, soit une augmentation de 4% par rapport à la campagne 2002/2003 et de 41% parrapport à la moyenne de la période 1998-2002. Les Fèves et les Petits pois ont marquérespectivement un accroissement de productions de 6% et 14 % par rapport à la dernièrecampagne au détriment des pois chiches et des lentilles dont les productions ont légèrementrégressé de -.3%.

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88 SAM 2004

TABLEAU 35 : PRODUCTION EN SEC DES LEGUMINEUSESALIMENTAIRES PAR ESPECE

(en 1000 Qx)

1.3.3 Rendements

Le rendement des légumineuses alimentaires en sec durant la campagne agricole2003/04 est de l'ordre de 6,6 Qx/ha. Il a augmenté de 2% par rapport à la campagne précédenteet de 43% par rapport à la moyenne de la période 1998-2002.

TABLEAU 36: RENDEMENT DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES PAR ESPECE

(en quintaux/ha)

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89SAM 2004

ENCADRE 10 :

ASSURANCE AGRICOLE CONTRE LA SECHERESSE

Le système d’assurance agricole, instauré depuis la campagne agricole 1994-95 avec lesoutien financier de l’Etat, a connu plusieurs ajustements successifs ayant abouti en1999-2000 à la mise en place des dispositions suivantes :

• La réalisation d’un programme de 300.000 ha

• Trois niveaux de garantie sont définis et correspondent aux charges engagées par lesassurés, soit 1000 DH/ha, 2000 DH/ha et 3000 DH/ha

• La cotisation pour chacun de ces niveaux est respectivement de 120 DH/ha, 240DH/ha et 360 DH/ha et tient compte d’une subvention de l’Etat de 50 %.

• La période d’adhésion à l’assurance est étendue jusqu’au 15 décembre de l’année

• L’expertise du sinistre est individuelle pour les niveaux garantis 2 et 3 et à l’échelle dela commune pour le niveau 1

• L’agriculteur assuré est tenu de respecter un Cahier des charges agronomiques quil’oblige d’utiliser des semences certifiées et de pratiquer le désherbage pour lesniveaux 2 et 3.

• L’indemnisation est basée sur la différence entre le niveau garanti et la valeur de larécolte réalisée.

EVOLUTION DES REALISATIONS DES CINQ DERNIERESCAMPAGNES AGRICOLES

EVALUATION FINANCIERE DU PROGRAMME

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90 SAM 2004

1.4 Cultures sucrières

1.4.1 Betterave à sucre

1.4.1.1 Superficies

Le lancement de la campagne betteravière 2003-04 a été caractérisé par des conditionshydriques relativement améliorées au niveau des périmètres betteraviers et une demandefavorable des agriculteurs à la pratique de cette culture. Le programme d’emblavement projetéa été fixé à 65.540 ha. Les emblavements réalisés ont finalement concerné une superficie totalede 60.320 ha, soit un taux de réalisation du programme de 92%. Les taux de réalisation duprogramme ont varié suivant les régions avec des taux supérieurs à 100% dans les Doukkala(106%) et la Moulouya (104%) et des taux de réalisation plus faibles dans le Tadla (88%), leGharb (83%) et le Loukkos (76%).

La non réalisation de la totalité des superficies programmées est due principalement auxconditions excessivement pluvieuses de début de campagne, qui ont perturbé les opérations desemis notamment dans le Gharb et le Loukkos.

La superficie totale semée a enregistré une régression de 10% par rapport à la campagneprécédente (67.180 ha) et une hausse de 5% par rapport à la moyenne de la période 1998-2002(57.280 ha).

TABLEAU 37: SUPERFICIES SEMEES EN BETTERAVE A SUCRE (en ha)

La superficie récoltée a été de 59.353 ha, en baisse de 8% par rapport à la campagneprécédente (64.738 ha) et en hausse de 6% par rapport à la moyenne de la période 1998-2002(55.760 ha). Il est à signaler la perte d’une superficie betteravière de 967 ha, dont 436 ha auGharb, 383 ha du Tadla, 126 ha au Loukkos et 22 ha au niveau de la Moulouya, en raison desstagnations d’eau et des inondations dues aux fortes pluies de début de campagne.

1.4.1.2 Production

La production totale de betterave à sucre réalisée au cours de la campagne 2003/04s'élève à 3,2 millions de tonnes, soit une baisse de 7% par rapport à la campagne précédente(3,4 millions de tonnes), tout en enregistrant une amélioration de 7% par rapport à la moyennede la période 1998-2002 (3 millions de tonnes).

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91SAM 2004

TABLEAU 38: PRODUCTION USINEE DE LA BETTERAVE A SUCRE(en 1000 Tonnes)

Le rendement moyen national a atteint 53,7 T/ha, en légère hausse par rapport aurendement moyen de la campagne précédente (53 T/ha) mais de même niveau que le rendementmoyen du quinquennat 1998-2002 (53,7 T/ha).

Concernant la polarisation en sucre, elle a atteint une moyenne de 17,3%, enamélioration de 0,7 point par rapport à la campagne écoulée (16,6%). Cette améliorationconcerne les périmètres de la Moulouya (16,7% contre 15,4%), du Tadla (17,5% contre 16,5%)et du Gharb (17,9% contre 17,5%). Pour les périmètres du Loukkos et des Doukkala, lespolarisations moyennes se sont maintenues au même niveau que la campagne précédente.

TABLEAU 39: RENDEMENT REALISE EN BETTERAVE A SUCRE (Tonne/ha)

1.4.2 Canne à sucre

1.4.2.1. Superficies

La superficie totale récoltée en canne à sucre au titre de la campagne 2003-04 a atteint13.443 ha, enregistrant une baisse de 19,5% par rapport à la moyenne de la période 1998-2002(16.701 ha) et une légère hausse de 1% par rapport à celle de la campagne précédente (13.319 ha).

TABLEAU 40: SUPERFICIES RECOLTEES EN CANNE A SUCRE

(en hectares)

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92 SAM 2004

La superficie en place consacrée à la canne à sucre, après avoir connu une régression aucours des dernières campagnes, principalement dans le Gharb, due à la réticence des agriculteurspour la pratique de cette culture en raison de la dégradation de sa rentabilité, une certaine reprisede la culture de canne a été amorcée depuis 2004 suite à la mise en œuvre de mesures en sa faveur,notamment le relèvement du prix à la production de 220 à 240 DH/tonne . Par conséquent, lasuperficie en place s’est située à 17.712 ha à la fin 2004 contre 15.126 ha à la fin 2003.

1.4.2.2 Production

La production de canne à sucre pour la campagne 2003-04 a atteint 872.200 tonnes, soitune baisse de 3 % par rapport à la campagne précédente (897.299T) et une baisse importantede 30% par rapport à la moyenne du quinquennat 1998-2002 (1.243.100 T), et ce, en raison dela dégradation de la productivité.

TABLEAU 41: PRODUCTION USINEE DE CANNE A SUCRE (en 1.000 Tonnes)

Le rendement moyen national a atteint 64,9 T/ha en 2003-04, marquant ainsi une baissede 4% par rapport à la campagne précédente et de 12% par rapport à la moyenne de la période1998-2002. Cette baisse s’explique essentiellement par la faible insolation et par les bassestempératures enregistrées pendant la période de croissance active de la canne.

TABLEAU 42: RENDEMENT REALISE EN CANNE A SUCRE (Tonnes/ha)

1.4.3 Prix à la production des cultures sucrières

Les prix à la production des cultures sucrières s’élèvent à 325 DH/T à une polarisationmoyenne de 16,5% pour la betterave à sucre et à 240 DH/T à un SRT moyen de 10,5% pour lacanne à sucre. A ces prix s'ajoutent des primes d’incitation à la production accordées auxagriculteurs au niveau de certaines régions pour la betterave : 45 DH/T dans le Gharb etle Loukkos, 25 DH/T en bour à Beni Mellal et 45 DH/T dans la Moulouya et pour la canne àsucre : 40 DH/T dans le Loukkos.

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93SAM 2004

Par ailleurs, des mesures incitatives sont mises en place par les sucreries en faveur desproducteurs, notamment les primes de semis précoce et d'arrachage anticipé, les prêts sansintérêts pour l'équipement en matériel agricole et des encouragements au profit des meilleursproducteurs.

1.4.4 Transformation

La production nationale de sucre de la campagne 2003-04 a été de l’ordre de 508.200tonnes, dont 83% à partir de la betterave à sucre. Cette production est en hausse de 4,4% parrapport à la campagne précédente (486.400 tonnes) et de 5% par rapport à la moyenne de lapériode 1998-2002 (484.600 tonnes). Ainsi, les besoins de la consommation intérieure, estimésà 1 million de tonnes par an, ont été couverts par la production nationale à hauteur de 51%.

TABLEAU 43: PRODUCTION DE SUCRE (Tonnes)

1.5 Les oléagineux

1.5.1 L’olivier

La superficie oléicole recensée durant la campagne 2003-04 a atteint environ 590.000 ha,contre 580.000 ha la campagne précédente, soit une extension de 10.000 ha réalisée en grandepartie grâce aux interventions de l’Etat, dans le cadre de la distribution gratuite des plantsd’olivier en zones marginales, les programmes de développement de l’arboriculture au niveaudes provinces du Nord et au niveau des zones Bour ainsi que les réalisations dans le cadre de laprime à l’investissement.

TABLEAU 44 : REALISATIONS DU SECTEUR OLEICOLE

La production a accusé par contre une baisse de 50 % par rapport à la campagneprécédente (500.000 tonnes contre 1.000.000 tonnes) et ce, en dépit des conditions climatiquesfavorables qui ont marqué cette campagne. Cette baisse de la production s’explique par le

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94 SAM 2004

phénomène de l’alternance, accentué par l’impact négatif de la récolte tardive sur la mise à fruitsdes oliviers suite à une récolte pléthorique. Cette production dénote, également, une réductionde près de 1% par rapport à la moyenne des cinq campagnes 1998-2002 (504.000 tonnes).

Pour ce qui est des exportations d’olives de table, les réalisations au titre de 2003 se sontsituées autour de 53.000 tonnes, soit une diminution de 13 % par rapport à l’année 2002 (60.800tonnes). Cette tendance à la baisse résulte essentiellement de la faiblesse de la récolte 2002-03.

1.5.2 Le tournesol

Les réalisations en semis de tournesol au cours de la campagne 2003/04 s’élèvent à64.000 ha, en diminution de 44% par rapport à la campagne précédente (113.362 ha) et de 8%par rapport à la moyenne de la période 1998/2002, et ce, suite à la persistance de la sécheressedurant la période de l’installation de la culture (janvier et février) ; ce qui n’a pas permis laréalisation du programme envisagé.

TABLEAU 45: REPARTITION REGIONALE DES SUPERFICIES DU TOURNESOL( h e c t a r e )

La production de graines de tournesol collectée au titre de la campagne 2003/04 est de35.000 tonnes, en diminution de 36% par rapport à la campagne 2002-03 (55.270 tonnes) et enhausse de 19 % par rapport à la moyenne de la période 1998-2002 (29.739 tonnes).

TABLEAU 46: REPARTITION REGIONALE DE LA PRODUCTIONDE GRAINES DE TOURNESOL

(en tonnes)

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95SAM 2004

Concernant la commercialisation de la production et dans le cadre de la réforme de lafilière oléagineuse, opérée à partir du 1er novembre 2000, la production des graines de tournesola bénéficié d’un prix à la production garanti de 400 DH par quintal.

1.5.3 Production d’huile

La production d'huile d'olive a atteint seulement 50.000 tonnes, dénotant ainsi unebaisse de 50 % par rapport à la campagne précédente (100.000 tonnes) et une légèreamélioration de 2% par rapport à la moyenne des cinq campagnes 1998-2002 (49.000 tonnes).

Concernant la production d’huile issue des graines de tournesol produites localement,elle s’est élevée à 14.120 tonnes, marquant également une baisse de 36% par rapport à lacampagne précédente (22.108 tonnes) et une hausse de 19% par rapport à la moyenne de lapériode 1998-2002 (11.895 tonnes).

Ainsi, la production globale d’huile de la campagne 2003-04 s’est élevée à 64 120tonnes contre 122 000 tonnes la campagne précédente et 71.000 tonnes comme moyenne de lapériode 1998-2002

FIGURE 4: PRODUCTION D’HUILE (1000 Tonnes)

1.6 Les cultures maraîchères

Les superficies réservées globalement aux cultures maraîchères au titre de la campagne2003-04 sont estimées à 277 000 ha enregistrant ainsi une hausse de 5% par rapport à celles dela campagne précédente ( 263.000 ha ) et 15 % par rapport à la moyenne de la période de 1998-2002 (241.000 ha).

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96 SAM 2004

La production maraîchère globale pour la même campagne est de l’ordre de 6,9 millionsde tonnes contre 6,2 millions de tonnes en 2002/03 et 5 millions de tonnes comme moyenne dela période 1998-2002.

La répartition de la production globale par espèce fait ressortir une prédominance de lapomme de terre avec 1.480.000 tonnes (21 %) suivie de la tomate avec 965.000 tonnes (14 %)et l’oignon 878.000 tonnes (13 %).

1.6.1. Cultures maraîchères de primeurs

1.6.1.1 Superficie

Les superficies occupées par les cultures maraîchères de primeurs au cours de la campagne2003/2004 ont atteint 27 500 ha en augmentation de 8 % par rapport à la campagne précédente(25 500 ha) et de 21 % par rapport à la moyenne de la période 1998-2002 (22.700 ha).

TABLEAU 47: REPARTITION PAR ESPECE DES SUPERFICIES DE PRIMEURS(en hectares)

La superficie consacrée à la tomate s’est élevée à 5.900 ha, soit une légère extension de4% comparativement à la campagne précédente (5.650 ha). Cette extension a concerné latomate sous serre.

La superficie occupée par la pomme de terre au cours de cette campagne a enregistré, parcontre, une baisse de 6 % (7.500 ha contre 8.000 ha la campagne précédente) et ce, en raisonessentiellement de la réduction des superficies réservées aux plantations précoces conduites enbour dans la région de Casablanca-Benslimane (pluies tardives).

Les superficies réservées aux légumes et fruits divers ont poursuivi leur tendance à lahausse en enregistrant des augmentations respectives de 19 % et 77 % par rapport à la campagneprécédente (11 850 ha) et à la moyenne de la période 1998-2002 (7 940 ha). Cette extension ensuperficies a concerné particulièrement les cultures d’haricot vert, de courgette, de poivron, dufraisier et du melon.

1.6.1.2 Production

La production globale des primeurs s’est élevé à 1.353.000 tonnes dont 660.000 tonnes detomate, 155.000 tonnes de pomme de terre et 538.000 tonnes de fruits et légumes divers, m a r q u a n t

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ainsi des hausses de 21 % et 37 % respectivement par rapport à la campagne précédente(1.120.000 tonnes) et à la moyenne de la période 1998-2002 (984.000 tonnes).

TABLEAU 48: PRODUCTION DE PRIMEURS(en tonnes)

La production de tomates évaluée à 660.000 tonnes (dont 90 % issues de tomates sousserre), s’inscrit en hausse respectivement de 23 % et 24 % comparativement à la campagneprécédente et à la moyenne du quinquennat 1998-2002 (531.400 tonnes). Cette progressionnotable de la production est due principalement à l’amélioration des rendements obtenus suiteà la maîtrise des techniques de lutte contre le TYLCV (utilisation du filet insecte proof, variétéstolérantes et traitements préventifs contre la mouche blanche) et à la généralisation des autrestechniques de production telles que le greffage, l’utilisation des bourdons pollinisateurs et lecouchage qui permet la récolte sur une vingtaine de bouquets.

Concernant la pomme de terre, malgré la légère baisse de la production qui est passé de158.000 tonnes en 2002/03 à 155.000 tonnes en 2003-04 (-2 %), les rendements ont enregistré,en revanche, une amélioration en passant de 19,7 T/ha la campagne précédente à 20,6 T/ha aucours de la campagne 2003-04 et ce, en raison de l’impact de l’utilisation des semencescertifiées importées pour les plantations tardives (3400 tonnes importées contre seulement 1860tonnes en 2002/03).

La tendance à l’amélioration de la production des légumes et fruits divers, s’estégalement confirmée au cours de la campagne 2003/04. En effet, avec un niveau de 538.000tonnes, la production de ce groupe de produits s’inscrit nettement dans une tendance à la haussede 26 % et 83 % respectivement par rapport à la campagne 2002/03 et à la moyenne duquinquennat 1998-2002. Les principales espèces concernées sont le fraisier, le melon et lapastèque pour les fruits et le haricot vert, le poivron, la courgette et le concombre pour leslégumes ; ces espèces représentent plus de 80 % de la production des légumes et fruits divers.

1.6.1.3 Exportations

Les exportations de primeurs qui ont porté sur 490.700 tonnes ont connu globalementune nette amélioration en enregistrant des accroissements de 23 % et 37 %, respectivement, parrapport à la campagne précédente (397.380 tonnes) et à la moyenne des cinq campagnes 1998-2002 (358.000 tonnes). Ce progrès a concerné pratiquement tous les produits aussi bien latomate que la pomme de terre ainsi que les autres légumes et fruits divers.

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TABLEAU 49: EXPORTATIONS DE PRIMEURS PAR ESPECE(en tonnes)

a) Les exportations de tomate

Le tonnage global exporté en tomate au cours de la campagne 2003-04 s’est élevé à220.580 tonnes contre 186.154 tonnes la campagne précédente, soit une augmentation de 18 %,attribuée, d’une part, à l’extension du contingent prévue dans le cadre de l’accord d’Associationentre le Maroc et l’Union Européenne (UE), qui est passé à 190.000 tonnes contre 168.757tonnes en 2002/03, et d’autre part, aux efforts déployés en matière d’exportation hors UE,notamment vers la Russie (11.700 tonnes contre 6.200 tonnes en 2002/03)

La hausse des exportations de la tomate a concerné uniquement la tomate sous serre,dont le tonnage a représenté 99 % des exportations globales, tandis que les exportations de latomate de plein champ ont maintenu leur tendance à la baisse au cours de la campagne 2003/04,en raison de la recrudescence des attaques du TYLCV dans la région d’El Jadida et de l’entréeen production précoce de la tomate sous serre dont la qualité est plus compétitive.

TABLEAU 50: EXPORTATIONS DE TOMATE(en tonnes)

Par destination, les pays de l’Union Européenne demeurent les principaux débouchésavec 84 % des exportations de tomates. Les principales destinations hors UE sont représentéesprincipalement par la Suisse et les Pays de l’Europe Centrale et Orientale (PECO), notammentla Russie, la Tchéquie, la Slovaquie et la Pologne, dont le tonnage globale exporté a porté sur23.300 tonnes contre une moyenne annuelle de 11.900 tonnes au cours des trois dernièresc a m p a g n e s .

Sur le plan réglementaire, la campagne 2003/04 a été marquée par l’extension ducontingent à un Prix d’Entrée Conventionnel de 46,1 Euro/100 Kg et en exonération desdroits de douanes ad-valorem du 1er octobre au 31 mai, prévue dans le cadre de l’Accord

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d’Association entre le Maroc et l’Union Européenne. Cette extension est passée à 190.000tonnes contre 168.757 tonnes en 2002-03. Ce contingent global est divisé en un contingentde base de 175.000 tonnes d’Octobre à Mai et un contingent additionnel de 15.000 tonnescouvrant la période de Novembre à Mai.

Les réalisations en matière d’exportation de tomate sur l’Union Européenne, durantla période allant d’octobre à mai, ont atteint 183 012 tonnes, soit 96 % du contingent accordéau Maroc durant la même période (190.000 tonnes), dont 12.000 tonnes ont été épuisées ducontingent additionnel durant les mois de Novembre, Décembre et Janvier.

b) Les exportations de pommes de terre

Les exportations de pommes de terre ont atteint près de 51.000 tonnes, marquantainsi un accroissement de 23 % par rapport à la campagne écoulée (41.000 tonnes) tout endemeurant légèrement inférieures à la moyenne des réalisations des cinq campagnes 1998-2002 (54.200 tonnes).

Par destination, les marchés de l’Union Européenne (UE) demeurent le principaldébouché avec 95% du tonnage global (49 000tonnes). Au sein de l’UE, la France reste leprincipal marché avec 79% des exportations, suivie de très loin par les Pays Bas (10 %) etl’Espagne (5 %).

Sur le plan variétal, la Nicola représente la principale variété avec 93% desexportations globales de pommes de terre, les 7 % restants sont représentées par INOVA,ISABEL, LADY CHRISTL, ROSEVAL, AIDA et CHARLOTTE.

c) Les exportations de légumes et fruits divers

Les exportations de légumes et fruits divers ont maintenu leur tendance à la haussedepuis le début des années 90. Elles sont passées d’une moyenne de 91700 tonnes durant lapériode 1998-2002 à 170 000 tonnes en 2002/03 pour atteindre 219 500 tonnes au cours dela campagne 2003-04, soit des hausses respectives de 139% et 29%, traduisant ainsi lepotentiel et les atouts dont dispose le Maroc dans ce domaine et les efforts continus déployéspour leur mobilisation.

Les exportations d’haricot vert, devenu le 2ème légume exporté après la tomate, ontcontinué leur tendance à la hausse pour atteindre au cours de la campagne 2003-04 prés de77.000 tonnes soit une augmentation de 45% par rapport à la dernière campagne (53.000tonnes). Les autres principaux légumes et fruits divers exportés sont : la courgette (36 000tonnes) le melon (28 000 tonnes), la fraise (24 000 T) et le poivron piment (30 000 T).

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1.6.2 Cultures maraîchères de saison

1.6.2.1 Superficie

Les superficies réservées aux cultures maraîchères de saison au cours de la campagne2003-04 sont estimées à 241.000 ha. Elles ont progressé de 4% et 15 % respectivement parrapport à la campagne précédente et à la moyenne de la période 1998-2002 (209.000 ha ).

Les cultures maraîchères de saison sont caractérisées par une large diversité des espèces.Toutefois, la pomme de terre, les melons et pastèques, les légumineuses en vert, les carottes etnavets, l’oignon et la tomate occupent 80% de la superficie globale.

TABLEAU 51: SUPERFICIES DES CULTURES MARAICHERES DE SAISON( h e c t a r e s )

1.6.2.2 Production

La production maraîchère de saison pour la campagne 2003-2004 est de l’ordre de5,3 millions de tonnes, soit des augmentations respectives de 8 % et 43% par rapportà la campagne précédente (4,9 millions de tonnes) et à la moyenne de la période 1998-2002(3,76 millions de tonnes).

L’accroissement enregistré dans la production, au cours de cette campagne, est du,d’une part, aux conditions climatiques favorables pendant les périodes de mise en place dela plupart des cultures aussi bien d’hiver (comme l’oignon et les légumineuses en vert) quecelles de printemps (comme le melon, la pastèque et la tomate) et d’autres part, àl’amélioration des techniques de production, comme la généralisation des variétés hybrides,notamment pour les melons/pastèques et les carottes/navets, la pratique de l’irrigationlocalisée et l’utilisation du paillage plastique dans certaines zones pour la production depomme de terre et des melons/ pastèques.

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TABLEAU 52: REPARTITION DE LA PRODUCTION DES CULTURESMARAICHERES DE SAISON PAR ESPECE

(En tonne)

1.6.3 Cultures maraîchères destinées à la transformation

La superficie occupée par les cultures maraîchères destinées à l’agro-industrie a connuune extension notable en passant de 5.700 ha en 2002/03 à 8.300 ha au cours de cette campagnesoit un accroissement de 45%. Cette hausse est due principalement à l’extension de la superficiede la tomate dont la période de mise en place a coïncidé avec des conditions climatiquesf a v o r a b l e s .

La production globale issue de ces cultures est estimée à 261.000 tonnes en progressionde 46% par rapport à la campagne 2002/03 (178.000 tonnes) et en légère hausse (2%) parrapport à la période 1998-2002 (255 400 tonnes). La hausse de la production est attribuéeessentiellement à la tomate qui a représenté près de 60% en matière de superficie et 95% enmatière de production et dont les rendements ont été améliorés suite à la généralisation desvariétés hybrides plus performantes. Les autres espèces maraîchères destinées à l’agro-industriesont représentées principalement par la niora et le cornichon. Une partie de la productionprovenant d’autres espèces incluses parmi les cultures de saison (haricot vert, artichaut…) estégalement orientée vers l’agro-industrie.

1.7 Arboriculture fruitière

1.7.1. Agrumes

Le secteur des agrumes occupe au niveau national une superficie s’élevant à près de77.400 ha, dont 35% se trouve localisé au niveau de la région de Souss-Massa, suivie des autresrégions agrumicoles notamment les périmètres du Gharb avec 25%, de la Moulouya avec 17%,du Tadla avec 14% et du Haouz avec 6%. Le reste de la superficie, soit 3%, est situé dansd’autres régions moins connues par leur agrumiculture notamment Taounate, et Khémisset.

Les trois principales variétés dominantes au niveau du verger agrumicole national sont :Maroc-late (35%), Clémentine (27%) et Navel (21%).

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FIGURE 5 : REPARTITION REGIONALE

FIGURE 6 : PROFIL VARIETAL

1.7.1.1 Production

La production agrumicole réalisée au cours de la campagne 2003/2004 s’élève à1.137.700 tonnes, ce qui représente une baisse de 13% par rapport à la production de lacampagne précédente (1.314.500 tonnes) et de 11% par rapport à la moyenne des cinqcampagnes 1998-2002, estimée à 1.283.000 tonnes.

Les variétés à petits fruits ont connu, comparativement à la campagne précédente, unebaisse de production de 15%, contre 13% pour les oranges. Les baisses enregistrées par variété,ont été de 14% pour la Clémentine, 15% pour la Maroc-Late, 22% pour la Nour, 15% pour lesvariétés de demi-saison et 3% en ce sui concerne la variété Navel.

Sur le plan régional, la baisse de la production a été estimée à 15% en ce qui concerneles régions du Souss et du Centre, contre 4% pour l’Oriental.

TABLEAU 53: PRODUCTION D’AGRUMES PAR VARIETE( T o n n e s )

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1.7.1.2 Exportations

Les exportations réalisées au titre de la campagne 2003-2004 s’élèvent à 438.000 tonnes,soit une baisse de 10% par rapport à la campagne précédente (484. 000 tonnes) et une baisse de16% par rapport à la moyenne de la période 1998-2002 (521.900 tonnes)

a) Exportations par variété

Comparées à la campagne précédente, les exportations des variétés à petits fruits ontenregistré une baisse de 4,5%. La variété la plus touchée par cette baisse reste la Nour avec 23%,contre une hausse de 3,5 % pour la Clémentine. Les exportations d’oranges, ont diminué de13,5% par rapport à la campagne précédente, notamment les exportations des variétés Navel,Sanguines et Salustiana qui ont reculé respectivement de 62%, 32% et 23%. Par contre, letonnage exporté de la Maroc-Late, a connu une petite amélioration de 1,5%.

TABLEAU 54: EXPORTATIONS D’AGRUMES PAR VARIETES( t o n n e s )

b) Exportations par destination

La ventilation des exportations d’agrumes par destination montre que l’UnionEuropéenne (UE) a absorbé près de 57% du tonnage global exporté, contre 52% lors de lacampagne précédente. Au sein de l’UE, les principaux pays destinataires restent la Hollande(32%), la France (22%), la Grande Bretagne (20%) et la Belgique (11%).

En dehors de l’UE la Russie constitue le principal marché avec un tonnage de 145.600tonnes, représentant 33% des exportations globales, contre 173.600 tonnes pour la campagneprécédente. La part du marché nord américain s’est élevée, quant à elle, à 6% du tonnageglobal (5,5% pour le Canada et seulement 0,5% pour les Etats Unis) correspondant à 2.650tonnes contre 13.450 tonnes la campagne précédente.

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1.7.2. Viticulture

1.7.2.1 Superficie

La culture de la vigne occupe, au niveau national, une superficie de l’ordre de 50.000 hadont 39.400 ha de vigne de table et 10.600 ha de vigne de cuve. Concernant la vigne de table, lesprincipales régions de production sont les Doukkala, le Haouz, la Moulouya, Benslimane,Essaouira et Khémisset. Elles détiennent ensemble plus de 70% de la superficie totale. Lesprincipales variétés de table sont Doukkali, Muscat d’Italie, Valency, Abbou et Muscatd’Alexandrie. Ells occupent environ 74% de la superficie totale.

Pour ce qui est de la vigne de cuve, l’essentiel de la superficie est concentré dans lesrégions d’El Hajeb, Khémisset, Meknès, Gharb, Benslimane et Moulouya. Elles couvrent plus de95% de la superficie totale. Les principales variétés sont : Cinsault, Carignan, Alicante Bouchetet Grenache qui représentent ensemble prés de 72% de la superficie totale de ce vignoble. Lescépages améliorateurs ne couvrent que 15% de la superficie réservée au vignoble de cuve. Lescépages les plus utilisés restent le Cabernet, le Syrah, le Merlot rouge et le Mourvédre.

1.7.2.2 Production

La production de raisins réalisée au titre de la campagne 2003-2004 est évaluée à près de315.000 tonnes dont 216.000 tonnes de raisins de table et 99.000 tonnes de raisins de cuve. Ceniveau de production enregistre une baisse de plus de 7% par rapport aux réalisations de lacampagne précédente (339.500 tonnes) et une hausse d’environ 10% par rapport à la moyennede la période 1998-2002 (286.540 tonnes).

Cette baisse de la production globale provient de la baisse importante enregistrée auniveau de la production de raisins de table (15,6%). En revanche, la production du vignoble decuve a augmenté d’environ 18,6%.

Les principales causes de la diminution enregistrée au niveau des raisins de table,incombent à la réduction observée au niveau de la superficie suite aux arrachages accentués aucours de la campagne 2003-04. Alors que l’augmentation de la production de raisins de cuve estliée principalement à l’entrée en production de jeunes plantations et aussi à l’amélioration destechniques de production utilisées par les opérateurs du secteur, qu’ils soient nationaux oui n t e r n a t i o n a u x .

Ainsi, les rendements moyens réalisés ont atteint 5,6 T/ha pour la vigne de table (contre6,7 T/ha en 2002-2003) et 9,6 T/ha pour la vigne de cuve (contre 8,3T/ha en 2002-2003)

TABLEAU 55: REALISATIONS DU SECTEUR VITICOLE(CAMPAGNE 2003/2004)

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La production de vins réalisée au titre de la campagne 2003-2004 est estimée à près de340.000 hl. Ce niveau de production, inférieur de prés de 3000 hl à celui de la campagneprécédente (342.930 hl), marque une baisse de plus de 1% par rapport à la moyenne des cinqcampagnes 1998-2002 (343.820 hl)

En ce qui concerne les exportations de vins au titre de la campagne 2003-04, ils sontestimés à 75.000 hl, soit une hausse de 16% par rapport à la campagne précédente et uneprogression d’environ 15% par rapport à la moyenne du quinquennat 1998-2002 (65.400 hl)

TABLEAU 56: PRODUCTION ET EXPORTATIONS DE VIN

1.7.3 Rosacées fruitières

1.7.3.1 Situation du secteur

La superficie plantée en rosacées fruitières, au titre de la campagne 2003-04, s’étend sur194.000 ha, dont l’amandier occupe prés de 134.500 ha soit 69%. Le reste est caractérisé par laculture d’une gamme d’espèces très diversifiée dont les plus importantes, au point de vuesuperficie, sont le pommier et l’abricotier.

En matière de réalisations, les nouvelles plantations de rosacées fruitières ont concernéprés de 1.380 ha dont 676 ha de rosacées à noyaux et plus particulièrement de prunier et depêcher-nectarinier. Quant à la superficie totale arrachée, elle est estimée à 844 ha dont 574 hade rosacées à pépins, principalement le pommier et ce, en raison du dépérissement occasionnépar des déficits hydriques répétitifs conjugués aux arrachages des vieilles plantations qui n’ontété que partiellement renouvelées.

Le secteur des rosacées fruitières procure plus de 18 Millions de journées de travail paran et contribue à la couverture des besoins en matière de fruits frais et transformés. Il joue unrôle particulier dans la valorisation et la mise en valeur des zones de montagnes et participe àla conservation des sols et à la lutte contre l’érosion.

1.7.3.2 Production

La production des rosacées fruitières pour la campagne 2003-04 est estimée à environ675.000 tonnes, marquant ainsi une hausse de 21% par rapport à la campagne précédente (559.000tonnes) et une amélioration d’environ 18% par rapport à la moyenne des cinq campagnes 1998-2002 (570.700 tonnes). Cette hausse notable de la production est due essentiellement àl’amélioration des conditions hydriques et climatiques au niveau des régions de production desrosacées et en particulier dans les zones de production des pommes où celle-ci est passée de275.200 tonnes en 2002-03 à 396.800 tonnes en 2003-04, soit une amélioration d’environ 44%. Laproduction des rosacées fruitières est bonne dans l’ensemble, pour presque toutes les espèces.Cependant, la qualité a connu un recul avec la prédominance de la qualité moyenne en particulierpour les pommes.

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Les rendements moyens oscillent entre 7 T/ha pour les rosacées à noyaux et 11 T/ha pourles rosacées à pépins.

TABLEAU 57: EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES ROSACEES(en Tonnes)

1.7.3.3 Commercialisation

La production des rosacées fruitières est destinée à priori à l’approvisionnement dumarché local en fruits frais, secs et transformés. Les importations en fruits frais des rosacéesdurant l’année 2003 ont porté essentiellement sur les pommes avec un tonnage de près de 4.200tonnes dont 74% en provenance de l’Union Européenne. Quant aux exportations, elles n’ontconcerné que de faibles quantités de fruits frais précoces, telles que les pêches et abricots avec3.600 tonnes et 16.000 tonnes de fruits transformés (en particulier les abricots).

1.7.4. Amandier

La superficie occupée par l’amandier est estimée à 134.500 ha, soit les deux tiers de lasuperficie totale des rosacées fruitières et environ 14% de la superficie arboricole totale. De parsa rusticité, cette espèce se trouve localisée principalement au niveau des zones de montagne,notamment dans les régions rifaines et pré rifaines, les massifs de l’Anti Atlas ainsi que dans lesrégions du Sud du pays.

Concernant la production d’amandes décortiquées, elle a subi une baisse de 23% avecune production évaluée à 10.000 tonnes contre 13.600 tonnes produites la campagne précédenteet une diminution d’environ 30% comparativement à la production moyenne des cinq dernièresannées 1998-2002 (14.300 tonnes).

La localisation de la majeure partie de l’amanderaie nationale en zones bour et sur dessols pauvres, conjuguée au manque de soins apportés à la culture, sont à l’origine des faiblesperformances enregistrées au niveau du secteur traditionnel qui constitue plus de 80% de lasuperficie totale, avec des rendements moyens en amandes non décortiquées allant de 1 à4 Qx /ha.

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TABLEAU 58: EVOLUTION DE LA PRODUCTION D’AMANDES

1.7.5. Palmier dattier

La palmeraie marocaine s’étale sur une superficie de l’ordre de 48.000 ha et compteenviron 4,8 millions de palmiers dattiers, dont près de 45% sont productifs . Ce patrimoine estréparti sur plus de 90 palmeraies, principalement localisées au niveau du Draâ (1,9 Millions depalmiers dans 12 palmeraies), du Ziz (1,367 Millions palmiers dans 26 palmeraies) et de Tata(0,88 Million de palmiers dans 11 palmeraies).

Le profil variétal est caractérisé par l’existence d’une multitude de variétés dont une forteproportion, près de 50%, est constituée de « khalts » (variétés non identifiées). Mais les pluséconomiquement intéressantes sont : Mejhoul, Boufegous, Bouskri et Jihel.

La production nationale de dattes en 2003-04 est estimée à près de 69.400 tonnes. Elle aconnu une amélioration notable de l’ordre de 28 % par rapport à la production de la campagneprécédente (54.000 tonnes) et 16,5 % d’accroissement par rapport à la production moyenne dela période 1997/98-2001/02 (environ 59.450 tonnes). Ce résultat découle principalement del’amélioration des conditions hydriques, qui ont permis un bon démarrage végétatif et unefructification satisfaisante au niveau des principales régions de production, conjugués àl’amélioration de la qualité des dattes, notamment le calibre des fruits.

TABLEAU 59: PRODUCTION PHOENICICOLE

La répartition de la production phoenicicole par qualité, donnée dans le tableau ci-après,montre que les dattes de qualités bonne à supérieure représentent seulement 36 % du tonnageproduit, soit une hausse de 4 % par rapport à la campagne précédente, alors que les dattes dequalité intermédiaire et médiocre représentent respectivement 38 % et 26 % de la productiong l o b a l e .

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TABLEAU 60: REPARTITION DE LA PRODUCTION PHOENICICOLEPAR QUALITE

En matière de commercialisation, il y a lieu de noter que l’essentiel de la production dedattes, mêmes celles de qualité bonne et supérieure, est généralement vendu sur pied auxnégociants basés à Casablanca, Marrakech, Fès et Méknès.

La demande en dattes du marché intérieur est généralement satisfaite par la productionnationale. Toutefois, la recherche de dattes de bonne qualité est à l’origine d’importationssporadiques, effectuées pendant les périodes de forte consommation, notamment durant le moisde Ramadan et les fêtes religieuses (Achoura, Miloud…). Ainsi, les tonnages importés durantla période 1989-2001 ont varié d’une année à l’autre, selon le volume des récoltes, avec unminimum enregistré de 185 tonnes en 1991 et un maximum de 11.500 tonnes en 2001, soit unequantité moyenne de 2.200 tonnes par an. Pour l’année 2002 et les 11 premiers mois de 2003,les tonnages importés ont atteint près de 35.000 tonnes et 23.660 tonnes respectivement.L’accroissement des importations constaté durant ces deux dernières années s’explique, nonseulement par la faiblesse des récoltes, mais aussi et surtout par les bas prix déclarés àl’importation (1,5 à 5 DH/kg).

1.7.6 Figuier

1.7.6.1 Superficie

La superficie plantée en figuier, recensée en 2003-04, est de 43.000 ha portantessentiellement sur des Plantations traditionnelles localisées dans les massifs montagneuxrifains et préririfains (Taounate, Ouezzane, Chefchaouen, Taza et Al Hoceima) et les plateauxdu Saïs (Fès et Sefrou).

Cette culture n’a pas enregistré une évolution remarquable sur le plan des extensions dessuperficies et reste stable selon les statistiques des dix dernières années. Cette situation résultede l’indisponibilité de plants de variétés de figues fraîches, sèches ou destinées à lat r a n s f o r m a t i o n .

1.7.6.2 Profil variétal

Il existe plusieurs types de figuiers :

• Les caprifiguiers (ou figuier mâle)

• Les figuiers domestiques (ou figuier femelle), qui, selon les variétés, produisent une oudeux récoltes (variétés bifères à deux récoltes) et variétés unifère (figuiers d’automnequi engendrent une seule récolte).

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109SAM 2004

Les principales variétés cultivées au niveau national peuvent être classées selon lerendement en trois catégories :

• Les variétés productives notamment El mssari, El ghouddan, El hamri, El baghiet, Elharchi qui sont des variétés bifères. Les rendements varient entre 45 et 50 kg/arbre.

• Les variétés à production moyenne telles que El aâssal et Ounk hmam. Elles sontbifères et leur rendement varie entre 30 et 40 kg/arbre.

• Les variétés à production faible telles que El ferzaoui, Hafer lebghal, Kharraza etkohila qui sont unifère et produisent moins de 30 kg/arbre.

1.7.6.3 Production et commercialisation des figues

La production de figues se situe autour de 60 000 tonnes de figues fraîches dont près de35 % à 40 % est destinée au séchage (11.000 tonnes de figues sèches). Le rendement a varié de1 à 3 T/ha.

La production de figues fraîche est écoulée exclusivement sur le marché local à traversles souks hebdomadaires et les marchés de gros. Quant à la production de figues sèches, elles’est élevée en 2003-04 à près de 11.000 tonnes et s’est caractérisée par la prédominance desqualités moyennes à médiocres, en raison de la faible aptitude des variétés existantes au séchageet la non maîtrise des techniques de séchage par les producteurs.

1.7.7 Grenadier

La superficie de la culture du grenadier est estimée à 4.300 ha dont plus de 60 % estconcentrée au niveau de grands sites jalonnant les cours d’eaux, localisés principalement auniveau des régions du Tadla, Beni -Mellal, Haouz, Chichaoua, Settat et Nador.

L’essentiel du profil variétal est composé de deux groupes :

• Les grenades de couleur rouges et jaunes : Sefri, Kharazi, Laaroussi…

• Les grenades acides à pépins durs qui sont destinés à la transformation

La période de production se situe entre les mois d’octobre et novembre. La qualité desfruits est tributaire des variétés et des conditions du milieu, notamment au niveau des zones àforte humidité où le risque de maladies cause la pourriture du fruit (la plus fréquente, chez cetteespèce, est le noircissement de l’intérieur du fruit).

Les rendements obtenus sont variables d’une localité à l’autre et dépendent desressources hydriques mobilisées au profit de cette culture. La production en grenades, au titrede la campagne 2003-04, est estimée à 52.000 tonnes correspondant à un rendement moyen del’ordre de 12 T/ Ha

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110 SAM 2004

1.7.8 Bananier

La superficie réservée à la culture du bananier sous serre , au titre de la campagne 2003-04, a atteint 5.200 ha, enregistrant une extension de 6 % par rapport à la campagne précédenteet 25 % par rapport à la moyenne de la période 1998-2002. Cet accroissement a concerné lesprincipales régions de production de bananes : Souss Massa (+9%), Rabat Salé (+3%) et Gharb(+2%). Les nouvelles installations ont concerné une superficies totale de 340 ha au cours decette campagne, accusant une légère réduction par rapport à la campagne précédente (410 ha).

La production de bananes a atteint 189.000 tonnes au titre de la campagne 2003-04,enregistrant une hausse de 9% par rapport à la campagne précédente et 48 % par rapport à lamoyenne de la période 1998-2002. L’accroissement de la production résulte de l’extension dessuperficies et des conditions climatiques favorables au niveau des principales régions deproduction de bananes.

TABLEAU 61: REPARTITION REGIONALE DES SUPERFICIESET PRODUCTIONS DE BANANES

La campagne 2003/04 a été caractérisée par la poursuite de l’application des dispositionsprises dans le cadre des mesures de sauvegardes du secteur bananier, notamment l’applicationd’un droit additionnel de 130 % à partir de janvier 2003 et 120 % à partir de janvier 2004 surles importations de bananes au-delà d’un contingent de 7.000 T/an, soit 583 T/mois.

L’augmentation des prix de vente de la banane à l’échelle internationale conjuguée auxdifficultés de réalisation du contingent réparti entre les différents opérateurs, s’est traduite parla limitation des importations, qui ont atteint 1.136 tonnes en 2003 avec un prix moyen de 3,71DH /kg, contre 1.447 tonnes et un prix de 4,02 DH/Kg en 2002.

Par ailleurs, les prix de vente de la banane au niveau du marché intérieur n’ont enregistréaucune variation par rapport à la dernière campagne. Les prix au détail ont varié entre 8,00 et10,00 DH/kg.

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111SAM 2004

TABLEAU 62: EVOLUTION DES IMPORTATIONS DE BANANES

1.7.9 Floriculture

La superficie réservée aux cultures florales en 2003-04, a atteint 153 ha, soit uneréduction de 8 % par rapport à la campagne précédente et 24 % par rapport à la moyenne de lapériode 1998-2002.

Les superficies sous serres ont atteint 117,3 ha, marquant une régression de 6 % parrapport à 2002-03 et 28 % par rapport à la moyenne des cinq campagnes 1998-2002. Les culturesflorales en plein champ ont occupé une surface de 35,7 ha, accusant une baisse de 15 % parrapport à 2002-03 et de 3 % par rapport à la moyenne de la période 1998-2002.

La régression des superficies de culture florale a concerné les régions du Gharb et deBenslimane qui ont connu une suppression complète de la culture florale sous serre et les régionsde Souss Massa et Casablanca dont les superficies de culture de plein champ ont été réduites.

TABLEAU 63: REPARTITION REGIONALE DES SUPERFICIESET DES PRODUCTIONS DE FLEURS COUPEES

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112 SAM 2004

FIGURE 7: REPARTITION REGIONALE DES SUPERFICIES FLORALES (En %)

La production totale de fleurs coupées, dominée par les œillets et les roses, a atteint 79,6millions de tiges (soit l’équivalent de 2.650 tonnes) contre 87 millions de tiges (2.900 tonnes) en2002-03, soit une baisse de 9 %. Cette diminution a atteint 27 % par rapport à la moyenne de laproduction de la période 1998-2002, qui est de l’ordre de 109 millions de tiges (3.630 tonnes).

TABLEAU 64: REPARTITION DES SUPERFICIES ET DES PRODUCTIONSDE FLEURS PAR ESPECE.

Les exportations de fleurs coupées au titre de l’année 2003 ont atteint 777 tonnes pourune valeur de 27,8 Millions de DH contre 1.800 tonnes et une valeur de 63.7 Millions de DHen 2002, soit une réduction de l’ordre de 57 % en quantité et en valeur.

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113SAM 2004

FIGURE 8: EVOLUTION DES EXPORTATIONS DE FLEURS COUPEES

Les exportations de fleurs coupées en 2003 ont été destinées aux marchés de l’UnionEuropéenne, principalement la France avec 624 tonnes, soit 80 % des exportations totales. Lesprincipales autres destinations sont la Suisse (36 tonnes), le Canada (33 tonnes) et les Etats-Unis(20 tonnes). Les exportations de fleurs coupées vers certains pays notamment l’Espagne etl’Allemagne, ont enregistré des régressions durant les dernières campagnes.

2.1 Effectifs et structure du cheptel

Les effectifs du cheptel national, recensés en mars et avril 2004, s’élèventrespectivement pour les bovins, ovins et caprins à 2,73, 17 et 5,35 millions de têtes. Comparésà ceux de la campagne précédente, ces effectifs sont en progression de 1,5% pour les bovins etles ovins et de 3% pour les caprins, alors que par rapport à la moyenne des cinq dernièresannées, les bovins et caprins ont augmenté respectivement de 3% et 4.4 % et les ovins de 1%.L’effectif des femelles reproductrices bovines, au nombre de 1.350.000 têtes a enregistré uneprogression de 2,9% par rapport à la campagne précédente.

2.2. Disponibilités alimentaires

Le bilan fourrager et la contribution de chaque ressource alimentaire dans la couverturedes besoins du cheptel varient dans des proportions considérables d’une année à l’autre selonles conditions climatiques et les résultats de la récolte céréalière. Les disponibilités alimentairesdu cheptel sont de 13 milliards d’unités fourragères (UF) en année favorable et peuvent baisserjusqu’à 9 milliards d’U.F en année défavorable.

L’analyse de l’évolution du bilan fourrager durant les dix dernières années fait apparaîtreglobalement une évolution positive des disponibilités alimentaires. Les disponibilités

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114 SAM 2004

fourragères, ont augmenté de 70% pour les fourrages cultivés, 30% pour les sous-produits del’agro-industrie, 70% pour les grains et 42% pour les sous-produits des cultures.

Les sous-produits des cultures, constitués essentiellement des sous-produits de lacéréaliculture (paille et chaumes), ont assuré durant l’année 2004 un apport alimentaire del’ordre de 4,4 milliards d’Unités Fourragères, soit près de 32% de l’ensemble des ressourcesdisponibles dans le pays.

En 2003-04, la contribution des céréales dans le bilan fourrager a représenté 21% del’ensemble du disponible fourrager. La consommation des céréales a concerné particulièrementl’orge et le maïs, qui ont constitué 90 pour cent des céréales consommées par les animaux.

Les cultures fourragères ont couvert, en 2003-04, une superficie de 442.000 hectares,dont 256.360 hectares se trouvent en zones d’agriculture pluviale. Cependant, malgrél’extension des superficies de cultures fourragères, celles-ci ne représentent que 1,54 milliardsd’UF et ne couvrent que 15% des besoins du cheptel.

En irrigué, la production fourragère est dominée essentiellement par la luzerne sur unesuperficie de l’ordre de 80.500 hectares. Cette espèce fourragère fournit près de 0,7milliardd’UF. Le bersim vient en deuxième position avec 39.400 ha puis le maïs fourrager (10.700 ha).En bour, l’espèce fourragère dominante est l’orge fourragère, cultivée sur une superficie de prèsde 105.100 ha suivie de l’avoine (82.600 ha).

Les sous produits de l’agro-industrie destinés à l’alimentation animale ont contribué à lasatisfaction d’un besoin équivalent à 1,4 milliards d’Unités fourragères, soit près de 13 % desbesoins du cheptel. Le son, la pulpe de betterave et les tourteaux constituent les sous-produitsles plus utilisés.

2.3 Amélioration génétique

2.3.1 Elevage Bovin

La première tranche de l'opération d’identification du cheptel bovin amélioré, qui a étélancée en Mai 2003, s'est poursuivie en 2004 et a porté sur l’identification de 259.240 têtes,essentiellement de races pures et croisées, sur un objectif fixé à 400.000 têtes.

Concernant l’amélioration des bovins de race locale, le programme relatif àl’amélioration de la race bovine Tidili, dans la région d’Ouarzazate, s’est poursuivi en 2004 parle recensement des élevages et l’étude des caractéristiques de productivité et de reproduction decette race. La race Blonde Oulmès-Zaer a fait l’objet de la « 12ème édition du concours de larace » organisée avec la participation de 70 éleveurs qui ont exposé 240 têtes bovines, ayantbénéficié de primes.

2.3.2 Elevage ovin et caprin

Le contrôle des performances et l’indexation des ovins de race locale a été réalisé dans 187élevages avec 26.910 agneaux pesés et indexés. En 2004 les éleveurs sélectionneurs, organisésdans 40 groupements, ont produit 4581 béliers sélectionnés et 23.856 brebis améliorées.

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115SAM 2004

En ce qui concerne l’élevage caprin, le programme de contrôle de performance etd’indexation a concerné 527 éleveurs, propriétaires de 26.000 têtes dans les provinces du nord(Tanger, Tétouan, Chefchaouen...) et dans la province de khénifra.

2.3.3 Apiculture

Le nombre d’apiculteurs est d’environ 31.000 dont 25.000 traditionnels et 6.000apiculteurs modernes. Le nombre de ruches est de 380.000 dont 300.000 ruches traditionnelleset seulement 80.000 ruches modernes. Le programme de modernisation de ce secteur est baséessentiellement sur la diffusion de ruches modernes peuplées. Ainsi, en 2004, 300 ruchesmodernes peuplées, y compris le matériel technique nécessaire à leur exploitation, ont étédistribuées au profit des apiculteurs organisés en coopératives. Cette opération a bénéficié auxpetits apiculteurs des zones du bour (Khouribga, Tiznit, Sidi Kacem, Essaouira, El Hoceima,Rabat-Salé, Khemisset,).

En 2004, la production de miel a atteint 2400 tonnes dont 1600 tonnes dans le secteurindustriel et 800 tonnes dans le secteur traditionnel ainsi que 250 tonnes de cire.

2.3.4 Elevage camelin

L’amélioration de l’élevage camelin est assurée par 45 unités pépinières exploitant uneffectif de 20.000 têtes camelines avec l’appui de la station de recherche de Laâyoune. Celle-cia pour mission de réaliser des programmes de recherches appliquées visant le développementde la conduite de l’élevage camelin dans les zones sahariennes.

2.4 Santé animale

En matière de santé animale, les programmes de prophylaxie ont visé essentiellement lecontrôle des principales maladies contagieuses sévissant sur le territoire national et la réductionde l’impact des maladies à grande incidence économique. Les actions sanitaires sont conduitesautour des deux axes:

i) la défense et la protection sanitaire du cheptel national vis à vis des maladies animalesnotamment les maladies réputées légalement contagieuses;

ii) le renforcement des activités d'épidémiovigilance et de contrôle sanitaire au niveaudes frontières en vue de la protection du cheptel national à l’égard des maladiesexotiques et celles vis à vis desquelles le pays est indemne ;

La lutte collective contre les maladies animales réputées légalement contagieuses (fièvreaphteuse bovine, clavelée ovine, rage…) a fait l’objet de programmes de prophylaxie. Ainsi, selonles indicateurs épidémiologiques de chaque maladie, les programmes de lutte ont été conduits sousforme de campagnes de vaccinations (ou de traitements) généralisées, régionalisées ou ciblées :

• Les actions de lutte généralisées, à l’échelle nationale, contre les maladies contagieusesont concerné essentiellement la fièvre aphteuse bovine, la clavelée ovine et la ragecanine (vaccination et identification des chiens ayant des propriétaires).

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116 SAM 2004

• La lutte régionalisée ou ciblée a concerné la variole cameline dans les zones à vocationd’élevage camelin (Provinces du sud), le charbon bactérien dans les zones reconnuescharbonneuses, les parasitoses externes (toutes espèces confondues) et internes et lavaccination contre les entérotoxémies (ovins et caprins) dans les zones enclavées ainsique la Blue tongue.

Les réalisations effectuées (tableau ci-après) font état d’une couverture sanitaireglobalement satisfaisante.

TABLEAU 65: ETAT ET LA COUVERTURE SANITAIRE

(*) : la vaccination a concerné les brebis sélectionnées.

2.5 Echanges commerciaux d’animaux vivantsa) Bovins reproducteurs de race pure :

L’année 2004 a connu le lancement des préparatifs pour la levée de la prohibition d’entrée surle territoire national de bovins vivants provenant de pays où des cas d’Encéphalopathie SpongieuseBovine (ESB) ont été déclarés. C’est ainsi que l’arrêté ministériel n° 1905-04 du 29 octobre 2004 a étépromulgué et qui modifie et complète l’arrêté n° 738-96 du 18 avril 1996 portant prohibition d’entréesur le territoire national d’animaux vivants de l’espèce bovine, de denrées animales, de produits demultiplication animale issus de bovins, originaires ou provenant de certains pays.

Conformément aux dispositions de ce texte, un questionnaire d’évaluation des garanties ESBa été adressé aux pays demandeurs pour l’élaboration des conditions sanitaires (France, Pays Bas,Allemagne, Danemark, Canada et Espagne). La levée d’interdiction a été faite en premier lieu pour laFrance sur la base d’une évaluation du risque sanitaire.

Par ailleurs, et pour permettre l’organisation et le suivi des opérations d’importation, un codede procédure a été élaboré (n° 6136 DE du 19/11/2004) qui prévoit toutes les exigences zootechniqueset sanitaires à satisfaire, ainsi que les modalités pratiques pour les opérateurs, les éleveurs, lesvétérinaires praticiens et les services de contrôle.

b) Equidés :

Dans le cadre de la promotion et du développement des échanges commerciaux desanimaux vivants entre le Maroc et l’Union Européenne, l’Office Alimentaire et Vétérinaire

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117SAM 2004

(l’O.A.V) de la Commission Européenne a effectué une visite de travail au Maroc pour évaluerle système de contrôle en matière de santé animale, notamment la certification vétérinaire pourles équidés vivants et le sperme équin. Les conclusions favorables de cette évaluation ontpermis aux équidés marocains de continuer à être exportés vers l’Union Européenne.

2.6 Productions animales, consommation et prix

2.6.1 Viandes rouges

La production de viandes rouges estimée à 400.000 tonnes est en hausse de 2% parrapport à 2003. Comparée à la moyenne des cinq dernières campagnes, cette production aenregistré un accroissement global de 5,4%, soit 8 % pour la viande bovine, 2 % pour la viandeovine et 5 % pour la viande caprine. Cette production a permis de couvrir 98% de la demandedu marché.

La consommation de viandes rouges en 2004, estimée à 10 kg par habitant, est en légèreprogression par rapport à l’année passée. Le prix moyen de la viande s’est situé en 2004 à 60DH/kg de carcasse pour les bovins et 56,5 DH/kg de carcasse pour les ovins, soit une hausse de4 % par rapport à l’année précédente pour la viande bovine et un maintien du niveau du prixpour la viande ovine.

2.6.2. Lait et produits laitiers

La production laitière, évaluée à 1,37 milliards de litres en 2004, a marqué unaccroissement de prés de 10 % par rapport à 2003 et de 17% par rapport à la moyenne des cinqdernières années (1999-2003). Cette production a permis de couvrir 88% de la demande en laitet produits laitiers (lait frais, UHT et stérilisé), le complément des besoins a été couvert par lesimportations, notamment de poudre de lait destinée à la fabrication des dérivés.

La production de lait a été collectée par 992 centres de collecte de lait ( 6 nouveauxcentres créés en 2004) en vue d’être usinée notamment pour la production de lait pasteurisé (838millions de litres), UHT (53 millions de litres) ou stérilisé (2,8 millions de litres).

La consommation de lait a atteint 45 litres par habitant et par an en 2004, soit une légèrehausse par rapport à celle de l’année précédente (44 litres par habitant et par an). Laconsommation de beurre en 2004 s’est élevée à 1,8 kg par habitant et par an, soit un taux decouverture de 40%.

En 2004 le prix d’achat du lait à l’éleveur et le prix de vente du lait conditionné auxconsommateurs n’ont pas subi de variation. Ainsi, le prix d’achat à l’éleveur s’est maintenu à3,38 DH/litre en période de basse lactation et 2,97 DH/litre en période de haute lactation et leprix de vente à la consommation du conditionnement d’un demi litre de lait pasteurisé estdemeuré égale à 2,80 DH.

Les importations de produits laitiers ont atteint 11.000 tonnes de lait en poudre et30.400 tonnes de beurre, soit respectivement une baisse de 31% et une augmentation de 4,8 %par rapport à 2003.

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118 SAM 2004

2.6.3 Aviculture

La production de viande de volaille a affiché une progression de 6,5% en passant de320.000 tonnes en 2003 à 342.000 tonnes en 2004, dont 85% provient du secteur industriel. Laproduction du secteur traditionnel stagne autour de 50.000 tonnes. Cette amélioration de l’offreest due, d’une part à l’accroissement de la production locale de poussins d’un jour de type chairpar les couvoirs nationaux et d’autre part, à l’augmentation importante de la production de viandede dinde qui est passée de 5000 à 17.500 tonnes par an durant la période 2001-2004.

La production de poussins d’un jour est estimée en 2004 à 244 millions d’unités, dont 230millions de type chair et 14 millions de type ponte, assurant la quasi-totalité des besoins de laproduction nationale. En effet, l’importation n’a porté en 2004 que sur un effectif réduit de 136milles poulettes. Par contre, les importations de dindonneaux d’un jour, non reproducteurs, se sontélevées à 2,9 millions d’unités. La production nationale reste très faible, elle est estimée en 2004à 490.000 dindonneaux.

En matière d’infrastructures, le secteur moderne de production compte actuellement 42couvoirs type chair d’une capacité de 300 millions de poussins par an, de 5 couvoirs type ponted’une capacité de 20 millions de poussins par an, de 5000 unités d’élevage de poulets de chair, de500 unités d’élevage de poules pondeuses et de 36 unités de fabrication d’aliments d’une capacitétotale de 3,5 millions de tonnes d’aliments par an.

La consommation annuelle de viande de volaille, calculée par tête d’habitant, se situe à11,3 kg. A titre de comparaison, la consommation annuelle de viandes blanches est de 18 kg parhabitant en Tunisie et 24 kg en France et en Espagne. Le prix du poulet s’est situé en moyenne à11,2 DH le kg au poids vif en 2004; soit une baisse de 9% par rapport à celui enregistré lacampagne précédente et de 27% par rapport au niveau record de la campagne 1995-96 (entre 15et 16,20 DH/kg).

La production d’œufs de consommation est estimée en 2004 à 3,3 milliards d’unités, soit110 unités par habitant et par an, dont 2,5 milliards d’unités sont fournis par l’élevage industriel et0,8 milliard par l’élevage traditionnel. Comparée à la campagne précédente, la production d’œufsa affiché un accroissement de 10% et le prix moyen des œufs a reculé de 16%, pour se situer à0,50 DH l’unité.

Par ailleurs la production annuelle des aliments composés pour l’aviculture est enaugmentation. Elle est estimée à 1,5 millions de tonnes en 2004, soit 11 % de plus par rapport àla production de 2003.

2.6.4 Production équine

La production recensée en 2004, est évaluée à 3433 naissances déclarées vivants aux harasnationaux (pur sang arabe, pur-sang anglais, anglo-arabe, arabe barbe et Barbe) et plus de 2000Chevaux dits de Selle Marocain. Sur le plan du contrôle de la production, 3.868 chevaux ont étéidentifiés par les groupes sanguins et/ou l’ADN et le contrôle de filiation de 2.127 produits a étéeffectué par le Laboratoire des Analyses Génétiques Vétérinaires.

Le nombre de stations de monte ouvertes en 2004 a atteint 57 stations avec un effectif de373 étalons agréés pour la monte, dont 243 nationaux et 130 privés, principalement de races arabebarbe, pur sang arabe et pur sang anglais.

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119SAM 2004

En prix courants, le Revenu National Brut (RNB) disponible, égal à la somme duProduit Intérieur Brut (PIB) et des Revenus Nets reçus de l’Extérieur (RNE), s’est établi en2004 à 481,95 milliards de Dirhams. La contribution, dans le RNB, du Produit Intérieur BrutAgricole (PIBA), évalué en prix courants à prés de 70,4 milliards de Dirhams en 2004, a étéde 14,6 %, soit une diminution de 0,8 point par rapport à l’année 2003, pour laquelle lacontribution du PIBA dans le RNB était de 15,4 %.

Le PIBA comparé aux Revenus Nets reçus de l’Extérieur (RNE), représente 1,8 fois en2004 contre 2,14 fois en 2003 et 2,18 fois en 2002 . En effet, bien que les valeurs annuelles desdeux sources de revenus (PIBA et RNE ) s’inscrivent dans une tendance croissante entre 2002et 2004, les Revenus Nets reçus de l’Extérieur marquent un rythme de croissance plus rapide.

TABLEAU 66: REVENU NATIONAL BRUT DISPONIBLE (Prix courants) ( En millions de Dirhams)

En prix constants 1980, la participation du Produit Intérieur Brut Agricole dans le tauxde croissance du PIB a fortement fluctué d’une année à l’autre durant la période 1999- 2004.Elle est passée de – 2,7 % en 1999 et -2,1 % en 2000 sous l’effet de la sécheresse aigue qui acaractérisé les campagnes agricoles de ces deux années, à + 3,1 % en 2001. Bien que cettecontribution du PIBA dans le taux de croissance du PIB, soit restée positive de 2001 à 2004,elle est demeurée marquée par la fluctuation en variant de + 0,8 % en 2002 à +2,5 % en 2003pour finalement retomber à +0,3 % en2004.

La contribution du PIB non agricole est restée, dans l’ensemble, supérieure ou égale à3% à l’exception des années 1999 ( +2,6 %) et 2002 (+2,4%). Cette relative stabilité de lacontribution du PIB Non Agricole, rend le taux de croissance du PIB directement lié aufluctuation du PIB Agricole. Le taux de croissance du PIB fluctue lui aussi, au rythme desvariations du PIBA ( voir tableau et graphique ci- après).

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120 SAM 2004

TABLEAU 67: TAUX DE CONTRIBUTION DU PIBA A LA CROISSANCE DU PIB ( Prix constants 1980)

FIGURE 9: EVOLUTION DES TAUX DE CONTRIBUTION DU PIBA ET DU PIBNADANS LA CROISSANCE DU PIB

La part des exportations agricoles dans la valeur totale des exportations du Maroc areprésenté, durant la période 2001- 2003, une moyenne de 10,5 % et la part des importationsagricoles dans le total des importations, a représenté une moyenne égale à 13,9 %. Ces ratiosmoyens se sont situés, pour la même période, respectivement à 6,9 % et 7,1 % au niveau mondial.Ils sont chiffrés à 7% pour le groupe des pays développés et à 6,6 % et 7,4 % pour l’ensemble despays en développement.

Le ratio des exportations sur les importations en matière de commerce agricole s’est établipour le Maroc à 49,3 % comme moyenne de la période 2001-2003, alors qu’il a représenté 95,2 %au niveau mondial, 94,1 % pour l’ensemble des pays développés et 97,8 % pour l’ensemble despays en développement. Toutefois pour ces derniers, ledit ratio varie fortement d’un groupe de paysà un autre, puisqu’il se situe à 186 % pour les pays d’Amérique Latine et à seulement 35 % pour legroupe des pays d’Afrique du Nord et du Proche Orient.

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La proportion des exportations agricoles dans le PIB agricole, a représenté dans le cas duMaroc, un pourcentage moyen de 13,6 % durant les trois années 2001-2003. Ce ratio est égal enmoyenne à 36,2 % à l’échelon mondial, 74,4 % pour les pays développés et 19,4 % pourl’ensemble des pays en développement. Dans ce groupe, les pays d’Amérique Latines et desCaraïbes occupent la première place avec un pourcentage moyen de 52,3 %, sachant que certainspays ont enregistré, durant la période considérée, des taux beaucoup plus élevés (Argentine : 99,5%, Brésil : 70%, Chili : 66,7 %). Par contre, le taux moyen déterminé pour la Région du Proche-Orient et d’Afrique du Nord est égal à 11,2 %, avec comme taux maximum : 19,6 % en Turquieet comme minimum : 0,7 % en Algérie.

TABLEAU 68: INDICATEURS COMMERCIAUX (Moyenne 2001-2003)

Source: FAO

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La valeur ajoutée agricole globale , équivalente aux revenus dégagés des activités deproduction agricole ( cultures et élevage), de production forestière et de la pêche, a progresséen valeur exprimée en DH courant, de 52,9 milliards de DH à prés de 70,4 milliards de DH,entre 1999 et 2004 représentant ainsi, un accroissement de 33 %. Cette augmentationsubstantielle de la valeur ajoutée, enregistrée durant les cinq dernières années, s’estaccompagnée par une augmentation du nombre d’emplois fournis par le secteur agricole, quiest passé de 4.068.000 en 1999 à 4.498.000 en 2004, soit une progression globale de 10 %correspondant à une moyenne annuelle de 2 %. La contribution des activités agricoles àl’emploi total en 2004 est de 45,8 %, légèrement inférieure à celle enregistrée en 1999 qui estestimée à 46,2 % soit - 0,4 % de diminution.

( * ) Données en cours d’élaboration par le Haut Commissariat au Plan.( * * ) La valeur ajoutée agricole est équivalente aux revenus dégagés des activités de production agricole (cultures et

élevage), de la production forestière et de la pêche.( * * * ) Il s’agit de l’emploi des actifs âgés de 15 ans et plus dans la branche d’activité « culture, élevage, forêt et pêche »

L’analyse des résultats du recensement général de la population effectué en 2004, etpublié par le Haut commissariat au Plan, fait état d’une réduction du taux de la pauvreté, quipasse de 24,2 % en 1999 à 22 % en 2004.

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LE DOSSIER

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125SAM 2004

Les réformes du secteur agricole entreprises par l’Etat depuis le début des années quatrevingt font appel à une nouvelle forme de partenariat avec les agriculteurs, qui nécessite lerenforcement de leur organisation. Dans ce nouveau contexte, les organisationsprofessionnelles agricoles (OPA) devront remplir des fonctions multiples qui vont de lareprésentation des intérêts des producteurs à l’organisation de la production et de lacommercialisation.

Dans un contexte économique largement ouvert sur le marché, il incombe à l’Etat depromouvoir de nouvelles approches pour mieux définir les champs de responsabilité des diversacteurs intervenant dans le développement agricole.

Les organisations professionnelles agricoles actuelles se manifestent principalementsous trois formes : les chambres d’agriculture , les coopératives agricoles et les associationsprofessionnelles agricoles.

Ce dossier présente les éléments saillants des études stratégiques entreprises par leDépartement de l’Agriculture ( Direction des Entreprises Publiques et des AssociationsAgricoles Professionnelles : DEPAAP) pour chacune de ces trois catégories d’OPA. Il rappellel’évolution historique des OPA au Maroc. Se fondant sur les éléments de diagnostic réalisé, ledossier présente les mesures à prendre pour renforcer leur rôle dans le cadre de rapports decontractualisation et de partenariat.

RÔLE DES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES AGRICOLES

1- Mission de représentation et de défense des intérêts des agriculteurs

La mission première des OPA est une mission de structuration des agriculteurs,de représentation et de défense de leurs intérêts. Elle est le dénominateur commun àtoutes les OPA quel qu’en soit la forme institutionnelle.

2- Missions liées à la production et à la commercialisation : les OPA peuvent ainsiremplir une ou plusieurs fonctions liées à la production, l’approvisionnement,la commercialisation, et à l’encadrement technique de leurs membres adhérents.

Ces OPA permettent, en effet aux agriculteurs de prendre conscience des exigences dumarché et d’adapter leurs comportements en matière de production, et d’investissements.

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Le Développement des OPA, au Maroc, a connu trois étapes historiques correspondantchacune à un changement d’options et d’orientations survenu dans la politique agricolen a t i o n a l e .

1.1- Sous le Protectorat et les premières années de l’indépendance : des organisationsprofessionnelles au service des intérêts du secteur colonial et de l’agriculturem o d e r n e .

A partir des années 30 et jusqu’au lendemain de l’indépendance (1956), cette période aété marquée par la création d’associations professionnelles par produit agricole, les premièressur l’initiative de colons français, les suivantes, au lendemain immédiat de l’indépendance, surl’initiative de grands producteurs modernes nationaux soucieux de défendre leurs intérêts.

Quant à la coopération agricole, elle débuta dès 1913 par la création des « SociétésIndigènes de Prévoyance » (S.I.P) Elle devait venir en aide aux cultivateurs pauvres et ouvriersagricoles et ne se développera qu’à partir de 1935 dans le secteur agricole moderne suite à lapromulgation du dahir du 20 Août 1935 (texte de loi relatif au crédit mutuel et à la coopérationagricole notamment au profit des colons français) et à partir de 1939 pour ce qui concerne lesecteur agricole traditionnel.

La première constitution marocaine a prévu l’institution des chambres d’agriculture quiont été créées par le Dahir n° 1-62- 281 du 24 octobre 1962.

1 . 2 - Début des années 70 : des OPA au service de la réalisation des objectifs de l’Etat.

A partir des années 70, et dans le cadre de la mise en œuvre des plans nationaux dedéveloppement économique et social pour lesquels l’Etat avait opté pour hâter ledéveloppement du pays, on assiste, alors, à la création de nombreuses et diverses associationsde producteurs et de coopératives agricoles, suscitées et appuyées fortement par l’Etat pourfaciliter la réalisation de ses objectifs, particulièrement dans le cadre des plans sectoriels dedéveloppement agricole (plan céréalier, plan sucrier, plan laitier,... ).

C’est au cours de cette même période que seront instituées des coopératives agricolesobligatoires dites de la Réforme Agraire, groupant des agriculteurs attributaires de terresagricoles ou à vocation agricole faisant partie du domaine privé de l’Etat ou provenantd’anciennes terres collectives.

1 . 3 -Début des années 80 : Le programme d’ajustement structurel de l’agriculture

A partir du début des années 80, le désengagement de l’Etat de certaines activités ouopérations de production ou de service en agriculture, la libéralisation du commerce de produitsagricoles et l’option privilégiée pour un mode d’intervention à base de partenariat dans ledéveloppement agricole, ont poussé les pouvoirs publics à opter pour la promotion d’OPAautonomes, viables et capables de prendre en charge les compétences, les responsabilités et lesactivités dans les domaines et secteurs qui leurs étaient ou seraient désormais confiés. Ainsi, par

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exemple :

• En matière de cultures intégrées (betterave, canne à sucre, coton), il y a eu transfert auxsucreries et aux usines d’égrenage des activités commerciales assurées auparavant parles Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA). Les producteurs etleurs associations professionnelles négocient désormais directement avec leurspartenaires agro-industriels et industriels ;

• En matière de fruits et légumes, des OPA de filière se sont développées (coopérativesde conditionnement, groupements d’exportateurs, associations de producteurs,..), etce, suite à la déréglementation du secteur des fruits et légumes et de la suppression, en1986, du monopole de l’OCE à l’exportation ;

• En matière d’élevage, des associations nationales et régionales d’éleveurs de bovinslaitiers ont émergé. Il en est de même d’associations d’éleveurs d’ovins et de caprinsgroupant des milliers de producteurs individuels ainsi que de nombreuses coopérativesagricoles ;

• En matière d’irrigation, on assiste à la mise en place, dans les périmètres de petite etmoyenne hydraulique mais aussi de grande hydraulique, de nombreuses Associationsd’Usagers de l’Eau Agricole (AUEA), appelées à participer, progressivement, àl’aménagement, à l’exploitation et à la maintenance des systèmes d’irrigation.

Entre temps, la loi N° 24-83, promulguée par le dahir n° 1-83-226 du 5 octobre 1984,est venue instituer un statut général pour les coopératives au Maroc, à l’exception descoopératives agricoles du secteur de la Réforme Agraire qui continuent d’être régies par leurspropres textes.

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Les chambres d’agriculture, au nombre de 37 groupées en une fédération nationale, sontrégies par le dahir N° 1-62-281 du 24 Joumada I 1382 (24 Octobre 1962) tel qu’il a été modifiéet complété, qui leur confère le caractère d’établissement public géré par des membres élus parles agriculteurs.

Deux grandes missions sont confiées aux chambres d’agriculture :

• Une mission consulaire de représentation du monde rural (activités de conseil auxpouvoirs publics sur les questions agricoles et ce dans la cadre de leur pouvoirc o n s u l t a t i f )

• Des activités d’interventions techniques économiques et sociales menées pour ledéveloppement agricole et rural de leur zone d’action. Souvent ces actions sontmatérialisées dans un contrat programme conclu avec le Ministère de l’Agriculture.

Les missions des chambres d’agricultures restent diversifiées, elles sont donc appeléesa jouer un rôle essentiel afin de contribuer au développement de l’agriculture et ce, notammenten favorisant la concertation continue entre la profession agricole et l’Etat.

2.1 Des insuffisances à plusieurs niveaux ; une analyse diagnostique des chambresd’agriculture a révélé des insuffisances à plusieurs niveaux qui handicapent leuraction :

• Des missions hétérogènes

• Une implantation géographique inadaptée

• Une représentation incomplète des intérêts de la profession agricole.

• Une forte tutelle administrative et absence d’un règlement intérieur.

• Des moyens humains et matériels limités

Des missions hétérogènes ; les missions de ces établissements publics sont trèsdiversifiées mais en fait peu ou mal exercées et manquent par ailleurs d’unité et de cohérence.Certaines missions, attributions ou activités sont déjà réalisées par d’autres intervenants publicsou privés sans que le partage des compétences et la répartition des responsabilités soientclarifiés. Il s’agit particulièrement de structures d’encadrement relevant du Ministère del’Agriculture et des associations agricoles.

Une implantation géographique inadaptée ; l’implantation géographique obéit à descritères administratifs et non agro économiques. Elle est effectuée actuellement par province.En application de la loi organique n° 32-97, les chambres d’agriculture sont représentées, à lachambre des Conseillers par 33 députés élus par un collège électoral composé de tous lesmembres des chambres et réparti par région.

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Une représentation incomplète des intérêts de la profession agricole ; seuls lespersonnes physiques ayant la qualité d’agriculteur peuvent être électeur aux chambresd’agriculture. Par conséquent ne font pas partie de ce collège électoral les organismesprofessionnels agricoles tels que les syndicats agricoles, les coopératives agricoles, lesassociations agricoles et les salariés des exploitations agricoles. De ce fait les chambresd’agriculture ne sont pas représentatives de toute la diversité des opérateurs du monde agricole.

Une forte tutelle administrative et absence d’un règlement intérieur ; les chambresd’agriculture ont la qualité d’établissement public placé sous la tutelle du Ministèred’Agriculture et soumis au contrôle financier de l’Etat.

La tutelle technique et financière est exercée sur les actes de gestion les plus importantsnotamment le budget et les recrutements. Les contrôles portent à la fois sur la légalité etl’opportunité de l’action des chambres compte tenu de la nature de la ressource financièreconstituée essentiellement des subventions du budget de l’Etat. Le système semble rigoureuxmais l’on peut se demander si les chambres disposent réellement d’une compétence de pleindroit pour gérer exclusivement d’elles-mêmes leurs affaires par l’intermédiaire de leurs organesélus. Il conduit quelquefois à la transformation des dirigeants des chambres en simplescollaborateurs de l’administration.

Concernant le règlement intérieur, les chambres d’agriculture ne disposent pas d’unorganigramme officiel en rapport avec leurs missions surtout que leur statut reste imprécis surla répartition des responsabilités entre le président élu et le directeur. D’où risque de conflitentre membres élus et directeurs salariés.

Des moyens humains et matériels limités ; les chambres d’agriculture disposent, autotal, de 220 agents dont près de 85% sont soumis au statut du personnel des chambres ; le restedu personnel étant mis à la disposition des chambres par le Ministère de l’Agriculture. Près dela moitié du personnel statutaire des chambres (soit 44.5%) est d’un niveau de formation nedépassant pas le collège, tandis que 13 % n’a aucun niveau d’étude et à peine, 11% ont unelicence ou un diplôme équivalent. En fait, 50% des cadres supérieurs des chambresd’agriculture viennent du Ministère de l’Agriculture et plus de 65% du personnel des chambressont constitués «d’agents d’exécution » et de secrétaires.

Ne disposant que d’un personnel faiblement qualifié, en nombre réduit eu égard à leursmissions, inégalement réparti et manquant de profils spécialisés, les chambres sont fortementhandicapées dans l’exercice de leurs missions.

Concernant les moyens financiers mis à la disposition des chambres d’agriculture, ilsproviennent quasi-exclusivement de subventions publiques. Ils demeurent dérisoires etpermettent à peine, à ces chambres, de faire face à leurs dépenses de fonctionnementélémentaires. Le budget total des chambres représente actuellement quelques 17 millions dedirhams dont 12 millions environ vont aux dépenses de fonctionnement. De plus, bien deschambres ne disposent pas de budget d’équipement, tandis qu’un certain nombre d’entre ellesne sont pas encore équipées en fax ou ne disposent pas encore de locaux nécessaires à leursactivités.

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2.2 Quelques mesures pour le renforcement du rôle des chambres d’agriculture

Les chambres d’agriculture sont appelées à jouer un rôle plus dynamique en favorisantla concertation entre la profession agricole et l’Etat, en aidant les agriculteurs à renforcer leursorganisations professionnelles et en les informant pour leur permettre de mieux choisir leursproductions et leurs investissements.

Pour cela il est nécessaire de résoudre les principales difficultés qu’elles rencontrent àsavoir :

1)- Une clarification de leurs missions. Elle doivent être définies de manièrecomplémentaire de celles des autres intervenants particulièrement ceux quibénéficient d’aides publiques.

2)- L’élargissement de la représentation des autres acteurs du monde rural au collègeélectoral des chambres. Il s’agit de personnes morales telles que les coopératives etles associations professionnelles et de personnes physiques essentiellement lessalariés des exploitations agricoles.

3)- L’implantation géographique des chambres doit obéir à des critères agro écologiques(économique) dans le cadre des politiques agricoles territorialisées.

4)- Les moyens humains et matériels mis à la disposition des chambres doivent leurpermettre de mener à bien leurs missions. Les dotations budgétaires qui leur sontallouées doivent en toute légitimité être alignées sur celles accordées aux chambresde commerce, d’industrie et d’artisanat.

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Le secteur coopératif agricole- hors réforme agraire- représente 58,17 % de l’effectifdes unités coopératives et 71,4 % du nombre des adhérents à l’échelle national. Il comprend1737 unités, dont 13 unions de coopératives regroupant 141 900 adhérents. C’est un secteurdynamique et jeune.

Le taux de progression du nombre des adhérents des coopératives au moment de leurconstitution est de 35 % (26 % au niveau national). En 1998, 45 % des coopératives agricolesrecensées ont moins de 5 années d’ancienneté (37,5 % au niveau national). Les coopérativesféminines, au nombre de 45, regroupent 2,6 % de l’effectif total des adhérents. Il est à signalercependant que la mise à jour des agréments conformément à la loi 24/83 n’est pas encoreachevée. Par ailleurs, 24 % des coopératives agricoles sont inactives.

Par rapport au secteur coopératif national, le tissu coopératif agricole est bien représentéau niveau régional. Mais il est inégalement réparti à travers le territoire puisqu’il est concentréessentiellement dans six régions agricoles du pays qui représentent plus de 80 % de l’effectiftotal des adhérents et regroupent 65 % des unités coopératives agricoles. Les zones demontagne et du bour favorable sont peu couvertes.

Le développement des coopératives agricoles a contribué de façon significative àl’organisation et au renforcement de la production dans plusieurs filières stratégiques dusecteur à savoir : la filière lait, l’exportation des fruits et légumes en frais et la collecte, lestockage et la commercialisation des céréales.

Les coopératives agricoles sont solidement implantées dans des branches d’activitésliées à un certains nombre de filières. Le tableau ci-après montre qu’il s’agit en particulier, etpar ordre décroissant, des activités de collecte et de commercialisation du lait, de l’élevage etde l’approvisionnement qui concentrent plus de 50 % de l’effectif du secteur.

RÉPARTITION DES COOPÉRATIVES AGRICOLES PAR BRANCHES D’ACTIVITÉS

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En plus de la solide implantation des coopératives agricoles dans certaines filières, lesecteur coopératif s’est doté, au cours de son évolution, d’un important potentiel de ressourceshumaines et matérielles et d’une expérience pouvant constituer une base favorable à sond é v e l o p p e m e n t .

Les pouvoirs publics ont joué un rôle décisif dans le développement des coopératives.Cependant, l’intervention étatique n’est pas le seul facteur explicatif de cet essor. D’une part,les efforts des pouvoirs publics n’ont pas toujours été couronnés de succès, comme en attesteun grand nombre d’échec de mise en place de structures coopératives, et d’autre part, les filièresconsidérées comme étant stratégiques par les pouvoirs publics n’ont pas toutes vue undéveloppement coopératif important. En effet, une analyse rapide de la répartition descoopératives par filière permet de relever que le développement des coopératives agricoles a étéinégal d’une filière à l’autre et que ce développement n’a concerné que certaines filièresprésentant des caractéristiques et des conditions très particulières.

Chaque fois qu’au niveau d’un maillon d’une filière, le marché était défaillant ou nonefficient, pour des considérations techniques ou structurelles de la filière, la formulecoopérative a constitué une réponse adéquate et on a assisté à une adhésion des producteurs aumouvement. Au contraire, et en dépit parfois des efforts déployés par les services étatiques,chaque fois qu’il existait un marché fonctionnant de façon efficiente, les producteurs se sonttoujours soustraits à une organisation qui ne pouvait que restreindre leur liberté de décision etd’accès au marché.

3.1- la situation des coopératives

• Stratégie de l’Etat vis-à-vis des coopératives

Si par le passé ce secteur a toujours bénéficié d’une volonté politique, concrétisée parl’importante aide matérielle, technique, financière et administrative mise à sa disposition,plusieurs analyses s’accordent pour confirmer que l’implication parfois excessive del’administration (constitution, encadrement, gestion, appui matériel et humain), à laquelles’ajoute un manque de coordination entre les différents interventions étatiques, constitue danscertains cas un facteur de blocage au développement des coopératives.

La promulgation de la loi sur la coopérative de 1984 traduit la volonté des pouvoirspublics, d’assouplir cette intervention et prépare le champ à un désengagement progressif del’Etat. Seulement, cette volonté ne s’est pas traduite par des actions concrètes sur le terrain. Elledoit être complétée par des mesures d’accompagnement (réformes du cadre légal, réduction dela dépendance financière, technique et administrative, formation des dirigeants)

• Objet et activités des coopératives. Les fonctions principales exercées par lescoopératives agricoles se réduisent essentiellement soit à l’exploitation collective du matérielou à l’acquisition d’un ou de quelques facteurs de production, le plus souvent bénéficiant d’unavantage accordé par l’Etat au profit des coopératives (financement, subvention, quotas, etc..).Rares sont celles ayant dépassé ce stade pour agir sur d’autres fronts tels que la réduction des coûtsdes transactions, l’amélioration des conditions d’accès à des marchés ou l’action sur les prix.

Les coopératives qui opèrent à l’aval de l’exploitation agricole, comme les stationscoopératives de conditionnement des fruits et légumes en frais et les centres de collecte de lait,

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s’occupent surtout de l’adaptation d’une production atomisée et dispersée aux exigences decertains marchés particuliers (collecte de lait au profit de l’industrie laitière ou marchésd’exportation des produits frais). Ces coopératives limitent en général leur activité à la seuleopération technique de conditionnement et étendent rarement leur activité àl’approvisionnement des exploitations agricoles en facteurs de production.

Quant aux coopératives qui opèrent à l’amont, elles s’accordent à faciliter aux adhérentsl’accès à des crédits ou à des avantages octroyés par l’Etat à certains produits.

A ces fonctions principales, s’ajoutent la fonction de relais pour appuyer lesprogrammes d’encadrement réalisés par les services techniques étatiques et celle d’instrumentde politique sectorielle (cas des Coopératives Marocaines Agricoles dans l’application de lapolitique céréalière et des centres de collecte de lait dans la réalisation de la politiqued’amélioration génétique du cheptel, etc..).

• Ressources et performance financières des coopératives. Mis à part un nombre limitéde cas, les coopératives agricoles sont rarement gérées sur la base de la rationalité économiqueet de la rentabilité financière de l’entreprise. Cet état de fait est reflété par :

- Une faiblesse des excédents réalisés et des fonds accumulés en comparaison avecles chiffres d’affaires réalisés ;

- Une grande dépendance financière des coopératives dont le nombre d’adhérentsest limité vis-à-vis de leurs membres pour assurer le financement de leursa c t i v i t é s .

- Une forte dépendance financière des coopératives dont le nombre d’adhérents estélevé par rapport aux aides et garanties de l’Etat pour la réalisation de leursa c t i v i t é s .

• Diagnostic détaillé de l’organisation et du fonctionnement des coopératives agricoles.Les analyses conduites dans ce domaine au niveau national montrent qu’en général, lescoopératives souffrent de plusieurs faiblesses dont les plus importantes sont rappelées ci-après.

Au niveau de la gestion du dossier juridique

• Le dossier juridique n’est pas souvent mis à jour ;

• Les assemblées générales ne sont pas convoquées dans les délais réglementaires ;

• Des insuffisances dans la tenue des registres des procès-verbaux des conseilsd’administration et des assemblées générales ;

• Des faiblesses dans la conception et la mise à jour du règlement intérieur.

• Des modifications statutaires effectuées sans recourir aux assemblées généralesextraordinaires ;

• Des lacunes dans les procédures de répartition des résultats (répartition des réserves etmême du capital social, répartition non conforme aux règles statutaires) ;

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Au niveau de la gestion financière

• Absence de mesures et d’actions pour maintenir l’équilibre de la structurefinancière des coopératives : insuffisance du fonds de roulement, non recours àl’autofinancement, etc ;

• La distribution des excédents ne prend pas en considération le risque de fragiliserdavantage la situation financière des coopératives ;

• La mise à disposition des coopératives dans certains cas de biens mobiliers etimmobiliers n’est ni formalisée ni traduite en comptabilité. Ainsi, ces coopérativesexploitent des biens qu’elles ne peuvent affecter à la garantie des emprunts qu’ellesdésirent contracter ;

• La majorité des coopératives n’ont accès ni au crédit à terme ni au financement demarchés de travaux. En effet, les procédures instaurées par le système bancaireimposent aux coopératives une garantie collective des adhérents ou des garantiesque la plupart des coopératives sont incapables de présenter ;

• Absence d’une gestion prévisionnelle, même à court terme, des ressources et desemplois en raison de l’inexistence d’une stratégie et d’un plan de développement del’activité menée par la coopérative ;

• Octroi aux adhérents de crédits qui dépassent leur droit à la ristourne, ce quiencourage ceux-ci à abandonner leur coopérative ;

• Octroi de crédits aux membres de conseil d’administration, en violation desdispositions de l’article 55 de la loi 24.83.

Au niveau de la gestion patrimoniale

• Le patrimoine des coopératives dont le nombre d’adhérents est élevé est souventexposé à des risques de perte ou de dégradation ;

• Absence de prise d’inventaire des biens acquis par les coopératives à titre onéreux oude don. De même, certaines coopératives ont construit des unités de production sur desterrains qui ne leur appartiennent pas.

3.2 Les éléments d’un plan d’action pour le renouveau des coopératives

Le mouvement coopératif est fortement implanté dans la collecte du lait, dans lacommercialisation des céréales et des fruits et légumes. Le soutien de l’Etat a été déterminantdans cette réussite. La restructuration des coopératives de commercialisation des céréales àpartir de l’année 1994 a permis à ces organisations de renforcer leurs positions dans le marchécéréalier en particulier face aux minotiers et aux négociants du secteur privé.

Le mouvement coopératif connaît cependant plusieurs faiblesses. A titre d’exemple, iloccupe une faible part dans la transformation du lait alors que l’essentiel de la collecte se fait àtravers le circuit des coopératives. Comment renforcer ce secteur pour le rendre plus compétitif etlui permettre de jouer un rôle plus dynamique dans le développement du pays, sachant qu’il peutcontribuer à répondre le plus aux aspirations de la très grande majorité des agriculteurs ?

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En premier lieu, il faudrait éviter certaines erreurs commises dans le passé dans la créationet l’organisation des coopératives. La constitution de coopératives agricoles s’est faite souvent,sans étude préalable de faisabilité, sans projet précis et sans connaissance préalable du milieusocio-économique et commercial d’implantation des coopératives à créer. Une fois lescoopératives créées, se pose alors le problème de l’appropriation de ces institutions coopérativeset de leurs objectifs institutionnels par les adhérents. Souvent aussi les exigences minimales àsatisfaire pour que les coopératives acquièrent une capacité technique, administrative etmanagériale des coopératives n’ont pas été définies.

En second lieu, il serait opportun d’établir un plan d’action spécifique aux coopérativesqui prendrait en considération les axes de réflexion suivants:

1. Les rapports entre les coopératives agricoles et les autres opérateurs intervenants(chambres d’agriculture, administration de l’Agriculture, agro-industrie, organismes deformation et de recherche ) ;

2. La répartition des rôles entre les coopératives agricoles et les autres opérateurs dans lesservices à rendre aux agriculteurs ;

3. La restructuration ou structuration de l’ensemble institutionnel coopératif agricole(coopératives polyvalentes de base à caractère territorial ou/ et par filière ; unions decoopératives agricoles ; fédérations et /ou confédérations de coopératives agricoles,…),et ce, en vue de localiser et grouper les fonctions et les moyens d’action à des niveauxinstitutionnels appropriés en application du principe de subsidiarité ;

4. Nécessité de plans et de programmes de développement régional et local et où le rôledes coopératives agricoles serait défini dans la complémentarité des missions et rôlesstatutaires des autres opérateurs ;

5. Nécessité de ressources financières suffisantes, stables et durables pour les coopérativesagricoles (sources de financement, aide et modalités de l’aide de l’Etat dans le cadre decontrats programmes,...).

6. Revoir le principe coopératif de l’exclusivisme selon lequel une coopérative ne doittravailler qu’avec ses coopérateurs et réciproquement sauf autorisation exceptionnellede l’administration de tutelle. Ce principe n’est pas toujours respecté dans la pratique etquand il l’est, cela pose de sérieux problèmes aux coopératives. Au-delà de ceproblème, c’est l’ensemble des rapports entre la coopérative et les coopérateurs quimérite réexamen (problème de statuts, de règlement intérieur et d’organigramme desc o o p é r a t i v e s ) .

7. Redéfinir les rapports entre l’Etat et les coopératives agricoles (création et modalitésd’octroi de l’agrément, aide technique et financière de l’Etat, processus et modalitésd’appui –encadrement).

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Selon une enquête réalisée récemment par la Direction des Etablissements Publics et desAssociations Agricoles Professionnelles (DEPAAP), il existe actuellement quelques 336associations professionnelles agricoles (APA), dont 96 à caractère national et 240 à caractèrer é g i o n a l .

Elles couvrent divers secteurs d’activités relatifs aux produits agricoles (fruits etlégumes, céréales et légumineuses, semences et plants, ovins et caprins, plantes sucrières,…)aux services agricoles (approvisionnement en facteur de production, export,…), et aux actionsde développement agricole local et prédominent notamment dans les filières de viandes rougeset des fruits et légumes.

RÉPARTITION DES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES AGRICOLESPAR SECTEUR D’ACTIVITÉ :

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REPARTITION DES ASSOCIATIONS PAR REGION

Les associations professionnelles agricoles se concentrent essentiellement dans lesrégions de Meknès-Tafilalet, de Taza-Al Hoceima-Taounate, de Doukkala-Abda, deMarrakech-Tensifet-Al Haouz, de l’Oriental et du Gharb- Chrarda-Ben Hssen (soit 44 % dunombre total des APA).

4.1 Quelques éléments de diagnosic

Les associations professionnelles agricoles connaissent de nombreuses difficultésdues principalement aux facteurs suivants :

Inadaptation des textes juridiques ; le Dahir du 15 novembre 1958 régissant le droitd’association, s’il présente l’avantage de faciliter la création des associationsprofessionnelles agricoles, il comporte l’inconvénient de ne pas être adapté aux objectifs età l’objet que se donnent ces associations notamment en matière de développement et depromotion des secteurs de production.

Financement des APA ; à l’exception de quelques associations situées dans dessecteurs productifs porteurs, la plupart des associations vivent des difficultés pour financerleurs activités. Ceci se répercute négativement sur leur capacité d’intervention en matière dereprésentation et de développement.

Moyens humains et matériels limités ; la faiblesse des moyens humains et matérielsdécoule de la faiblesse et des difficultés de financement. Il en résulte pour les APA unedifficulté de réaliser leurs missions. De plus, l’aide des pouvoirs publics à certainesassociations par la mise à leur disposition de personnel adéquat demeure d’une faibleampleur.

Représentation des APA ; dans un certain nombre de cas d’associationsprofessionnelles agricoles la représentativité parait limitée. Certaines associations sontsouvent devenues les affaires de dirigeants notables au demeurant inamovibles et donc enmarge de tout fonctionnement démocratique et de tout contrôle légal de leurs activités.

Concurrence entre les différentes OPA ; dans la pratique, les activités desAssociations et des chambres d’agriculture se chevauchent voir même se concurrencent

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entre elles. C’est le cas en matière de représentation et de défense des intérêts desagriculteurs à cette nuance près que les associations interviennent dans leurs domainessectoriels respectifs.

Actions de partenariat peu développées ; durant les deux dernières décennies, l’Etata pu établir des relations de partenariat avec les associations professionnelles agricoles dansles domaines des semences, des oléagineux, des ovins, des bovins, du bois …etc, à traversdes contrats programmes comportant des plans d’accompagnement ainsi qu’une répartitiondes tâches entre les opérateurs, notamment au niveau régional. D’une manière générale lesactions réalisées dans le cadre du partenariat ont engendré des acquis positifs concernantessentiellement le transfert de savoir-faire technique, la formation des acteurs locauxnotamment des techniciens et des agriculteurs en matière d’approche participative et degestion de projet et l’instauration d’une culture de partenariat et d’implication progressivedes acteurs locaux dans le développement.

Toutefois, les moyens mobilisés ne sont pas à la hauteur de l’ambition affirmée, tantsur le plan financier, que celui de l’appui et du suivi sur le terrain. Par ailleurs, les modalitésde gestion administrative et financière de certaines associations ne sont pas toujours adéquates.

4-2 Des propositions de réforme

La réforme proposée pour le secteur des associations professionnelles s’articule autourdes axes suivants :

Réforme du cadre juridique et réglementaire ; il est proposé la mise en place d’un textede loi instituant un statut pour les organisations interprofessionnelles dont le rôle est laconcertation entre les représentants des diverses professions d’une même filière.

La mise en place de ce statut permettrait d’organiser les différentes filières à travers uncadre de concertation approprié à même d’intégrer la production agricole à l’agro-industrie età l’exportation.

Restructuration des filières de production à travers :

• La mise en place d’une association interprofessionnelle visant à favoriser laconcertation et la prise de décisions dans des domaines d’intérêts communs entre lesreprésentants des différentes familles professionnelles ;

• La dynamisation et l’appui à l’émergence d’organisations professionnelles au niveaude chaque composante de la filière

Compte tenu du niveau de développement de l’organisation professionnelle, les effortsseront axés sur la restructuration et l’organisation des principales filières stratégiques (fruits etlégumes, céréales, cultures industrielles, lait, et viandes rouges).

Développement de partenariat ; le partenariat implique de lier la réalisation des aidesainsi que les contrats programmes destinés aux associations professionnelles privées à uncertain nombre de conditions telles que leur fonctionnement conformément aux dispositionslégales, un financement suffisant par les membres et des résultats et progrès réalisés dans lesdomaines concernés par ces projets participatifs.

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L’objectif essentiel de ce partenariat sera la restructuration des filières de productions etun transfert conséquent des techniques de valorisation et de commercialisation de lap r o d u c t i o n .

Aussi, la priorité sera accordée à cette fin, aux associations interprofessionnellespréconisées pour l’ensemble des filières.

Les actions porteront notamment sur :

• La mise en place de Centres Techniques Interprofessionnels pour le renforcement dela recherche-développement;

• La formation et l’information des producteurs ;

•La réalisation et le suivi de programmes et actions de développement initiés par l’Etatau niveau des filières de production ;

• L’amélioration des techniques de production

Ces actions concerneront les filières de productions végétales et animalesd’importance (agrumicole, maraîchère, rosacées fruitières, bananier, oléagineux, culturessucrières, semences, viandes rouges, secteur avicole).

Le cas particulier des Associations des Usagers des Eaux Agricoles (AUEA)

La création des Associations d’Usagers des Eaux Agricoles (AUEA) s’inscritdans l’option de l’Etat Marocain pour le développement de la gestion participative enirrigation particulièrement dans les 9 périmètres irrigués relevant des Offices Régionauxde Mise en Valeur Agricole (ORMVA) . Les objectifs visés par les AUEA sont les suivants:

• Permettre une implication et une responsabilisation effective des agriculteursusagers de l’eau d’irrigation dans l’aménagement, l’exploitation et lamaintenance des équipements et ouvrages hydrauliques ;

• Favoriser un dialogue et une action entre ORMVA et agriculteurs despérimètres irrigués ;

• Favoriser une « bonne » gestion des ressources en eau et des équipements etouvrages hydrauliques ;

• Parvenir à une utilisation rationnelle à la fois de la ressource eau, du sol et deséquipements et ouvrages hydrauliques, et ce, dans l’intérêt non seulement del’agriculteur et de l’agriculture irriguée mais aussi de la collectivité nationale.

A la date d’octobre 1999, il existait, dans les grands périmètres irrigués, 357AUEA regroupant 108.523 agriculteurs et s’étendant sur une superficie totale de263.573 ha

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Le renforcement de l’environnement institutionnel et du tissu organisationnel dusecteur agricole constitue une dimension clé du processus de réformes pour une insertionréussie de l’agriculture marocaine dans la globalisation.

Deux facteurs principaux président à l’amélioration de l’efficacité des organisationsprofessionnelles agricoles.

Le premier facteur tient aux caractéristiques propres aux OPA qui se manifestentpar le fait que :

• les OPA disposent d’une faible capacité technique, administrative managerielle etorganisationnelle,

• certaines OPA ne sont pas suffisamment représentatives des agriculteurs qu’ellessont chargées de défense,

• les ressources financières des OPA restent limitées et proviennent essentiellementdes prélèvements opérés sur les produits agricoles, ce qui réduit la capacité dedéveloppement de ces OPA.

Le second facteur s’explique par les raisons inhérentes à l’environnementinstitutionnel et surtout à la nature que l’Etat entretient avec les OPA. Ces dernières sontplacées dans un système de dépendance dès leur naissance. Au cours de leurfonctionnement, elles continuent de dépendre de l’Etat pour leur financement et pour leurencadrement (mise à la disposition des fonctionnaires et subvention). En contrepartie, lespouvoirs publics cherchent à réaliser leurs propres programmes d’action par lesassociations.

Pour changer l’agriculture et l’adapter aux nouvelles exigences de productivité, decompétitivité et de durabilité, des progrès particulièrement importants doivent être introduitsdans le renforcement et le fonctionnement des organisations professionnelles en tant quepartenaires à part entière du développement agricole.

Pour cela, la stratégie à mettre en œuvre doit prendre en considération plusieursobjectifs :

• Rendre les OPA plus autonomes en levant tous les obstacles qui réduisent leurefficacité qui sont d’ordre institutionnel, administratif et financier.

• L’Etat doit élaborer un plan d’accompagnement des OPA pour qu’elles puissentremplir les missions qui leur sont assignées.

• Les pouvoirs publics doivent adopter des plans de développement précis quiimpliquent une répartition des tâches entre tous les opérateurs. Ils doivent veiller à ce queles OPA soient les plus représentatives possibles des intérêts qu’elles sont chargées dedéfendre.

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• Les OPA doivent disposer de structures organisationnelles transparentes etefficientes afin de sauvegarder les intérêts des adhérents et ceux de la collectivité nationale.Elles doivent faire l’objet d’audit régulier.

• Améliorer les relations entre les différents types d’OPA en veillant à une répartitiondes tâches qui respecte les lois en vigueur et les contraintes d’ordre économique. Lachambre d’agriculture ne doit pas se substituer aux coopératives ou aux associations dansl’exercice de certaines missions et inversement. Les associations ne doivent pas intervenirdans le domaine réservé aux coopératives.

Réorganiser les filières de manière à développer des pratiques de complémentaritéentre les différents opérateurs afin de renforcer le pouvoir de négociation des agriculteurs.

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Dépot légal :

2006/0870

ISBN :

9954-447-09-1

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