Royaume de Roumanie

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Royaume de Roumanie Royaume de Roumanie Regatul României (ro) 1881 – 1947 Le royaume de Roumanie à son apogée (1918-1939) Entités précédentes : Principautés unies de Moldavie et de Valachie Autriche-Hongrie République démocratique moldave Entités suivantes : République populaire roumaine (1948-1965) République socialiste de Roumanie (1965- 1989) Royaume de Bulgarie (Dobroudja du Sud) Union soviétique (Bessarabie et Bucovine) Le royaume de Roumanie était une monarchie parlementaire, régime politique de la Roumanie de 1881 à 1947. En tant que principauté vassale de l'Empire ottoman, cette monarchie est issue de l'union des deux « principautés danubiennes », la Valachie et la Moldavie (elles-mêmes vassales des Turcs depuis le XV e siècle). Son indépendance est reconnue en 1878 : trois ans plus tard la principauté est érigée en royaume. Celui-ci subit deux dictatures qui abolissent le régime parlementaire, l'une « carliste » de février 1938 à octobre 1940, l'autre de type fasciste d'octobre 1940 à août 1944. La monarchie disparaît deux ans et demi après l'entrée du pays dans la sphère d'influence de l'Union soviétique et la mise en place de la dictature communiste, pour laisser place à la République populaire roumaine. 1 Histoire Article détaillé : Histoire de la Roumanie. La Roumanie est un État créé, dans un processus ana- logue à l'unité italienne, au cours du XIX e siècle à partir de la Valachie et de la Moldavie que se disputaient plus ou moins l'Empire ottoman (suzerain des deux principau- tés) et l'Empire russe (qui annexe la Moldavie orientale en 1812). Animation montrant l'évolution territoriale de la Roumanie (1859-2013) Le roi Carol I er . À ses débuts la monarchie roumaine fut d'abord élec- tive et autochtone, sous le règne du prince Alexandre Jean Cuza (un boyard moldave) élu en 1859. Mais Cu- 1

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Royaume de Roumanie

Royaume de RoumanieRegatul României (ro)

1881 – 1947Le royaume de Roumanie à son apogée (1918-1939)Entités précédentes :

• Principautés unies de Moldavie et de Valachie

• Autriche-Hongrie

• République démocratique moldave

Entités suivantes :

• République populaire roumaine (1948-1965)

• République socialiste de Roumanie (1965-1989)

• Royaume de Bulgarie (Dobroudja du Sud)

• Union soviétique (Bessarabie et Bucovine)

Le royaume de Roumanie était une monarchieparlementaire, régime politique de la Roumanie de 1881à 1947. En tant que principauté vassale de l'Empireottoman, cette monarchie est issue de l'union des deux« principautés danubiennes », la Valachie et la Moldavie(elles-mêmes vassales des Turcs depuis le XVe siècle).Son indépendance est reconnue en 1878 : trois ans plustard la principauté est érigée en royaume. Celui-ci subitdeux dictatures qui abolissent le régime parlementaire,l'une « carliste » de février 1938 à octobre 1940,l'autre de type fasciste d'octobre 1940 à août 1944. Lamonarchie disparaît deux ans et demi après l'entrée dupays dans la sphère d'influence de l'Union soviétique etla mise en place de la dictature communiste, pour laisserplace à la République populaire roumaine.

1 Histoire

Article détaillé : Histoire de la Roumanie.La Roumanie est un État créé, dans un processus ana-

logue à l'unité italienne, au cours du XIXe siècle à partirde la Valachie et de la Moldavie que se disputaient plusou moins l'Empire ottoman (suzerain des deux principau-tés) et l'Empire russe (qui annexe la Moldavie orientale en1812).

Animation montrant l'évolution territoriale de la Roumanie(1859-2013)

Le roi Carol Ier.

À ses débuts la monarchie roumaine fut d'abord élec-tive et autochtone, sous le règne du prince AlexandreJean Cuza (un boyard moldave) élu en 1859. Mais Cu-

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2 3 ENTRE-DEUX-GUERRES

Château de Peleș construit entre 1873 et 1883

za, franc-maçon et anticlérical, libère les Roms, accordeaux Juifs de Galicie et de Russie le droit d'immigrer etde commercer, sécularise les immenses domaines appar-tenant aux monastères, et envisage une réforme agraire.Cela inquiète les boyards conservateurs, qui le déposenten 1866 (il devra s’exiler). L'Assemblée choisit alorsd'élire un monarque étranger, qui ne soit ni moldave, nivalaque, la monarchie devant devenir héréditaire selonle modèle occidental. Le choix se porte finalement surKarl von Hohenzollern (branche cadette Hohenzollern-Sigmaringen), prince pauvre et disponible, prêt à tenterl'aventure, au point de descendre le Danube déguisé ensimple marchand, alors que les Habsbourg, maîtres del'Empire d'Autriche, sont opposés à sa candidature. En1866, Karl devient ainsi prince régnant de Roumanie (et,à ce titre, vassal du Sultan ottoman), sous le nom de CarolIer.L'indépendance du pays est reconnue au Congrès de Ber-lin en 1878, en même temps que celle de la Bulgarie. Àla suite de la guerre d'indépendance contre les Ottomans,la Roumanie perd à nouveau le Bougeac mais acquiert lesdeux tiers de la Dobrogée ((ro) Dobrogea, (bg) Dobroud-ja) la Bulgarie recevant le dernier tiers. Sous l'impulsiondu Premier ministre Ion Brătianu, la Roumanie devientun royaume, Carol Ier étant couronné roi en mai 1881.Le gouvernement de Brătianu, en place jusqu'en 1888,entreprend de moderniser le pays par une politique degrands travaux, établissant routes, ponts, canaux et che-mins de fer. Le pays connaît néanmoins des débuts detroubles politiques avec le déclenchement, en 1907, d'unegrande révolte des paysans pauvres contre le régimelatifundiaire[1].Le roi Carol Ier conclut avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie une alliance secrète en 1883. Lors de la PremièreGuerre balkanique, la Roumanie reste neutre, mais,lors de la Deuxième Guerre balkanique, elle attaque laBulgarie et lui enlève la Dobroudja du Sud par le traitéde Bucarest, ce qui brouille durablement les deux pays,jusque-là en relations amicales.

2 Première Guerre mondiale

Au début de la Première Guerre mondiale, le gouverne-ment roumain s’oppose à Carol Ier et refuse de faire jouerl'alliance avec l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Le roimeurt quelques semaines plus tard, et son fils FerdinandIer lui succède. Ion I. C. Brătianu, chef du gouverne-ment, proclame d'abord la neutralité du Royaume, avantd'entamer des négociations qui aboutissent en 1916 auralliement à l'Entente, les Alliés ayant promis à Brătia-nu la Transylvanie et la Bucovine (régions de l'Autriche-Hongrie à majorité roumanophone) comme prix du ral-liement des Roumains.Le 27 août 1916, la Roumanie déclare la guerre à laseule Autriche-Hongrie, mais par le jeu des alliances,l'Allemagne et la Turquie déclarent la guerre à la Rou-manie. Celle-ci est défaite militairement en trois mois.L'armée allemande occupe Bucarest le 6 décembre.De leur côté, les Bulgares occupent la Dobrogée. Larévolution russe prive la Roumanie du soutien de l'Empirerusse, et la laisse dans une situation sans issue : le 9décembre 1917, elle doit conclure un armistice séparéavec les Empires centraux, le traité de Bucarest de 1918l'amputant d'une partie de son territoire (notamment dela moitié sud de la Dobrogée, qui devient bulgare). Enrevanche, l'union, le 9 avril 1918, entre la Roumanie etla première République de Moldavie (proclamée le 27octobre 1917 et indépendante le 14 décembre 1917) per-met au royaume de Roumanie de sortir de sa défaiteagrandi, mais ruiné et en proie à une épidémie de typhus.Le royaume reçoit, toutefois, l'aide logistique del'Entente, et notamment de la France, par l'entremise dela mission Berthelot, et, le 31 octobre 1918, il dénoncele traité et repart en guerre contre les Empires centraux,bénéficiant finalement de la victoire des Alliés.

3 Entre-deux-guerres

3.1 Tête de pont de l'Entente dans lalutte contre le bolchevisme à l'Est del'Europe

Articles connexes : Henri Berthelot, République démo-cratique moldave et Guerre hongro-roumaine de 1919.

Source[2] Au printemps 1919, les Bolcheviks russes à l'estet le gouvernement communiste hongrois de Béla Kun àl'ouest, engagent les hostilités contre la Roumanie. Sou-tenues et encadrées par la mission Berthelot, les troupesroumaines, malgré quelques mutineries, repoussent lesbolchéviks en Ukraine et pénètrent en Hongrie, où ellesoccupent bientôt Budapest, entraînant la fin du régime deBéla Kun.La défaite des Empires centraux et l'effondrement

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3.2 Unité des roumanophones et démocratie parlementaire 3

Le roi Ferdinand Ier.

La « Grande Roumanie » de 1918

de l'Empire russe permettent aux roumanophones deBessarabie, de Bucovine, de Transylvanie et de la moi-tié orientale du Banat de proclamer en 1918 leur unionavec la Roumanie, union qui sera reconnue par les trai-tés de Saint-Germain-en-Laye en 1919 et de Trianon en1920 : c'est laGrande Roumanie, dont la population est de18 millions d'habitants (dont 14,5 millions de Roumains)contre 8 millions avant-guerre.

3.2 Unité des roumanophones et démocra-tie parlementaire

Après la Première Guerre mondiale, la réforme agraireet les réformes démocratiques des années 1921-1923

Les 70 départements du royaume de Roumanie en 1939

consacrent l'émergence d'une démocratie parlementaireoù beaucoup reste à faire, mais où le vote n'est pluscensitaire, où les femmes votent (vingt-deux ans avant lesFrançaises) et où la citoyenneté n'est plus conditionnéepar la religion ou la langue maternelle : un quart de la po-pulation est constitué de minorités, notamment magyares,allemandes, juives et tsiganes[3]. Les Britanniques et lesFrançais investissent, et les débuts de l'exploitation dupétrole et de l'industrialisation, offrent à la Roumanieune situation économique relativement florissante (dumoins par rapport aux pays voisins). La Grande Rouma-nie constitue un « point d'appui impérialiste à abattre »pour l'Union soviétique, qui ne reconnaît pas l'union entrele Royaume et la République de Moldavie de 1918 mais,malgré tout, des relations diplomatiques sont établies en1924. En Transylvanie et dans le Banat, le royaume doitgérer le problème des minorités hongroises et allemandes(en majorité aristocratiques, bourgeoises, citadines etcultivées au milieu des masses paysannes roumaines, quibénéficient de la réforme agraire, d'où des tensions so-ciales et ethniques). La naturalisation des Juifs originairesde Galicie et de Russie, parlant allemand, yiddish ou russe(non-roumanophones), déplaît aux cercles conservateurschrétiens et/ou nationalistes : la politique roumaine dansl'entre-deux-guerres est essentiellement guidée par la re-cherche du statu quo constitutionnel et territorial, faceaux revendications des minorités, des nationalistes, et despays voisins comme la Hongrie, la Bulgarie et l'URSS.Pour garantir sa position dans la région et se prémunir detoute nouvelle menace hongroise, la Roumanie constitueen 1920 la Petite Entente avec la Tchécoslovaquie et leroyaume des Serbes, Croates et Slovènes (futur royaumede Yougoslavie). Cette alliance est renforcée par le sou-tien de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Italie.La monarchie roumaine est cependant secouée detroubles dynastiques. En 1925, le prince héritier Carolayant renoncé à ses droits à la couronne pour suivre samaîtresse, son fils Michel est désigné comme futur roi etaccède au trône deux ans plus tard, devenant Michel Ier

(ou Mihai Ier), à l'âge de six ans.

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4 3 ENTRE-DEUX-GUERRES

La société roumaine demeure cependant assez inégali-taire, ce qui favorise l'apparition de mouvements visant àabolir l'ordre démocratique, tels que le Parti communisteroumain (en 1922, déclaré illégal en 1924) et la Gardede fer nationaliste et antisémite (en 1927). La vie poli-tique est marquée par une certaine instabilité, le Parti li-béral de Ion I. C. Brătianu usant d'une loi électorale surmesure pour contrer les progrès de l'opposition, menéepar le Parti paysan de Iuliu Maniu. Il y a en Roumanieun net clivage entre d'un côté la paysannerie, majoritaire(79 % de ruraux), conservatrice mais modérée, très large-ment roumanophone et attachée à la petite propriété et àses modes de production traditionnels, que le parti paysanentend représenter, et de l'autre côté les minorités (géné-ralement de catégories sociales supérieures, à l'exceptiondes Roms) et les citadins, minoritaires eux aussi, occi-dentalisés, très divers socialement, et dont les jeunes gé-nérations sont tentées soit par la social-démocratie laïque(opposée au conservatisme rural), soit par des idéologiesradicales (marxisme athée ou nationalisme chrétien). Endécembre 1928, le parti paysan obtient finalement unevictoire électorale décisive et Iuliu Maniu devient chef dugouvernement. En 1930, avec son soutien et contre l'avisdu conseil de régence, le père du roi revient en Rouma-nie et obtient l'abrogation de son acte d'abdication, deve-nant le roi Carol II, tandis que Michel redevient princehéritier[4].

3.3 Montée des tensions après la crise de1929

Remportant ses premiers succès électoraux à partir de1932, la Garde de fer, nationaliste, chrétienne intégristeet xénophobe, recrute surtout chez les jeunes, aussi bienen milieu rural que citadin. Elle s’organise en “nids” (co-piés sur les “cellules” du P.C.) dont les membres sont des“Légionnaires”, et multiplie les campagnes d'agitation. Leroi Carol II y répond par des arrestations et des empri-sonnements parmi les “Légionnaires” (le nom officiel dumouvement est Légion de l'Archange Michel ; Garde deFer est une déformation de Zgarda de Fier : la “Grilleen Fer”, sobriquet populaire de son emblème représen-tant trois javelots verticaux disposés sur trois javelots ho-rizontaux). En décembre 1933, des Légionnaires assas-sinent le premier ministre Ion Duca, et se livrent à di-verses violences, notamment contre des universitaires (la“légion” exige un numerus clausus contre les juifs dansles facultés), des francs-maçons et des journalistes démo-crates. La crise économique aidant, en 1937, la Garde defer obtient 16 % des voix. Le 28 décembre 1937, dansle but de désamorcer ce processus, le roi nomme premierministre le nationaliste xénophobe et antisémite OctavianGoga qui, durant son bref ministère (jusqu'au 10 février1938), promulgue des lois raciales restreignant l'accès desjuifs et autres minoritaires à l'université et à la citoyennetéroumaine[5].

3.4 Dictature carliste

Carol II.

« Légionnaires » fascistes abattus par ordre du roi Carol IIen 1939. La banderole proclame : ainsi périssent les assassinstraîtres à leur pays.

La situation se détériore après l'Anschluss de mars 1938.L'influence dans la région de l'Allemagne nazie ne cessede progresser : le parti nazi de la minorité allemande, di-rigé par Andreas Schmidt[6], et la Garde de Fer n'hésitentplus à commettre des pogroms et à assassiner en plein jourdes universitaires, des parlementaires et des ministres ré-putés juifs, francs-maçons ou simplement partisans del'ordre démocratique[5].Carol II abolit alors ce qui restait de la démocratie parle-mentaire, et se dote des pleins pouvoirs (période dite dela dictature carliste, mars 1938) puis, tout en cherchant àapaiser l'Allemagne par une garantie de livraison du pé-trole roumain, signe avec la France et le Royaume-Uni,le 13 mai 1939, un accord garantissant les frontières et

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3.6 Dictature fasciste 5

indépendance de la Roumanie. Le roi lance la gendarme-rie dans une véritable guerre civile contre les nazis et les« Légionnaires » de la Garde de fer, dont le fondateur,Corneliu Zelea Codreanu, est arrêté, emprisonné et exé-cuté [2].Carol II refuse de participer au dépeçage de laTchécoslovaquie alors que l'Axe lui offrait la Marmatiedu nord ou Ruthénie, et, lorsqu'en application du Pactegermano-soviétique, l'Allemagne nazie et l'URSS enva-hissent la Pologne, la Roumanie, neutre, garantit le droitd'asile aux membres du gouvernement et aux divisionspolonaises en fuite. Le Service maritime roumain lestransporte à Alexandrie où ces forces rejoignent les forcesbritanniques. Le 21 septembre 1939, le premier ministreArmand Călinescu qui avait décapité en mai 1939 laGarde de fer en arrêtant plusieurs de ses dirigeants, estassassiné par des “Légionnaires” aux ordres de Horia Si-ma, successeur de Codreanu. Armand Călinescu, franco-phile et anglophile tout comme le ministre des Affairesétrangères Grigore Gafencu, était soupçonné de vouloirengager la Roumanie dans la guerre aux côtés des Alliés.Le roi Carol II s’efforce de maintenir encore sa politiquependant quelques mois, mais la défaite militaire de laFrance et la situation très précaire de la Grande-Bretagnerendent très théoriques les assurances que ces deux paysavaient faites à la Roumanie[5].

3.5 Démembrement

À peine la France a-t-elle signé l'armistice, que l'URSSlance un ultimatum à la Roumanie le 26 juin 1940. Sui-vant le Pacte germano-soviétique, le gouvernement deJoseph Staline exige de l'ambassadeur roumain à Mos-cou, Gersh Davidescu, la cession de la Bessarabie et dela Bucovine du nord sous peine d'envahir la Roumanie,et l'ambassadeur allemand à Bucarest conseille vivementà Carol II d'obtempérer [7]. Le 28 juin 1940, l'URSSoccupe la Bessarabie et la Bucovine du nord. Les deuxtiers de la Bessarabie et une parcelle de territoire ukrai-nien (appelée par les roumains “Transnistrie”) apparte-nant déjà à l'URSS, forment alors la République socia-liste soviétique moldave. La Bucovine du nord, le cantonde Herța, la Bessarabie du nord et le Bougeac) sont incor-porés à l'Ukraine.Pour éviter le sort de la Pologne voisine, rayée de la cartede l'Europe par l'Allemagne nazie et l'URSS, le 4 juillet1940, Carol II remplace ses ministres anglophiles et fran-cophiles par le gouvernement d'Ion Gigurtu (premier mi-nistre du 4 juillet au 4 septembre 1940), qui déclare adhé-rer loyalement à la politique de l'Allemagne nazie[8], etlaisser Adolf Hitler arbitrer le conflit territorial entre laRoumanie et la Hongrie au sujet de la Transylvanie[9],[10].Gigurtu déclare à la radio : La Roumanie doit consen-tir à des sacrifices territoriaux pour démontrer la fiabili-té de son adhésion à l'Axe[11]. Le cabinet Gigurtu com-prenait même un ministre de la Garde de Fer : son chefHoria Sima, successeur de Codreanu. Fin août 1940, lors

La Roumanie en août 1940 avec en rouge les territoires cédés àl'URSS, en jaune ceux cédés à la Hongrie, et en vert à la

Bulgarie.

d'une rencontre avec Hitler, Gigurtu approuve en effet« l'arbitrage » de Hitler[12],[13],[14], et la Roumanie, sesoumettant au “Second arbitrage de Vienne”, cède le 30août 1940 la Transylvanie du nord au royaume de Hon-grie, et, le 7 septembre 1940, par les Accords de Craiova,rend la Dobroudja du Sud à la Bulgarie. Ces pertes territo-riales représentent plus d'un tiers de laGrande Roumanie,mais Gigurtu estime que c'est le prix à payer pour ne passubir le sort de la Pologne.Mais ce « prix de la paix » précipite la chute du roi : laGarde de fer de Horia Sima et le général Ion Antonescus’unissent pour un coup d'État qui aboutit à l'abdicationet à l'exil de Carol II au profit de son fils de 19 ans MihaiIer, qui redevient donc roi.

3.6 Dictature fasciste

La Garde de fer et Antonescu établissent un régime to-talitaire désigné du nom d’État national légionnaire quiva inéluctablement pencher du côté des forces de l'Axeet de leur politique. Une fois au pouvoir, la Garde de Ferrenforce la législation antisémite promulguée par les gou-vernements de Octavian Goga et Ion Gigurtu et met éga-lement en place une autre législation dirigée contre lescommerçants et hommes d'affaires grecs et arméniens,qui sera surtout appliquée de façon que les fonctionnairesroumains puissent toucher de gros pots-de-vin. Les syndi-cats et les associations ont été interdits à la fin de l'année1940.L'opinion n'est pas acquise au régime, des maquis semettent en place, et le 8 octobre 1940, officiellement àla demande de la Roumanie, les troupes allemandes fran-chissent la frontière roumaine. Quelques semaines plustard, en novembre 1940, la Roumanie adhère à l'Axe.Quant aux effectifs de la Wehrmacht stationnés en Rou-manie, ils seront bientôt plus de 500 000, qui contrôlent

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6 5 LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE POUR LA ROUMANIE

les voies de communication, les puits de pétrole, et semettent à pied d'œuvre pour attaquer l'URSS [7]. Le 27novembre 1940, pour venger l'assassinat de Codreanu.Parmi ces victimes, des Légionnaires de la Garde de ferassassinent journalistes, francs-maçons, des juifs, 64 an-ciens ministres, députés et intellectuels démocrates dé-tenus à la prison de Jilava (près de Bucarest) ainsi quel'historien et ancien premier ministre Nicolae Iorga etVirgil Madgearu, ancien ministre de l'économie.

Frontières de la Roumanie entre 1941 et 1944, avec laTransnistrie à l'est.

Pour être en mesure de reconquérir la Bessarabie, Anto-nescu accepte d'engager son pays plus avant dans la colla-boration avec le Reich. Mais après les assassinats et le po-grom du 27 novembre, Antonescu, estimant que la Gardede Fer est en train de dresser l'opinion contre le régime,dissout le service d'ordre de la Garde et fait juger et exé-cuter les assassins de Iorga. Le 20 janvier 1941, la Gardede Fer tente de s’emparer du pouvoir par un coup d'Étatdoublé d'un nouveau pogrom à Bucarest (130 victimes),mais Antonescu réplique, des coups de feu sont échan-gés, et au bout de quatre jours d'affrontements, la “Lé-gion”, qui a perdu plusieurs centaines de membres, estcontrainte de quitter le gouvernement. Sima et beaucoupd'autres “Légionnaires” trouvent asile en Allemagne alorsque 3 000 autres sont emprisonnés. En mars, Antonescu,qui s’auto-proclame Pétain roumain, se fait plébisciter etobtient 2 millions de oui contre 3 360 non[15].Le terme de régime Antonescu fait référence aussi bien àIon Antonescu qu'à son vice-président du Conseil et mi-nistre des affaires étrangères, Mihai Antonescu (homo-nyme sans lien de parenté).

4 La Roumanie dans la SecondeGuerre mondiale

Articles connexes : Roumanie pendant la SecondeGuerre mondiale, Front roumain, Résistance en Rouma-nie pendant la Seconde Guerre mondiale et Persécution

et extermination des Juifs en Roumanie.

La Roumanie a participé à la Seconde Guerre mondialedu 22 juin 1941 au 9 mai 1945 : jusqu'au 22 août 1944le régime Antonescu combat aux côtés de l'Axe tan-dis que deux divisions (Vladimirescu et Horia-Closca-Crisan), quelques unités de la flotte et aviateurs, combat-tront du côté Allié ; à partir du 23 août 1944 le pays entierpasse du côté Allié. 473 000 soldats roumains ont été en-gagés contre l'URSS : parmi les forces de l'Axe, il s’agitdu contingent le plus fourni après celui de l'Allemagne[15].Les opérations militaires des forces roumaines terrestrescontre l'URSS les portent vers l'Est jusqu'au sud-ouestd'Astrakhan, en Kalmoukie (automne 1942). 397 000soldats roumains sont engagés contre l'Axe : il s’agit ducontingent le plus fourni après ceux des États-Unis, del'URSS et de l'Empire britannique. La campagne mili-taire des forces roumaines terrestres aux côtés de l'Arméerouge se poursuit vers l'Ouest jusqu'aux abords de Pragueen Tchécoslovaquie (Chotěboř-Humpolec)[15],[16].

5 Les conséquences de la guerrepour la Roumanie

Carte de la Roumanie après la Seconde Guerre mondiale avec envert clair les territoires perdus.

Les deux Antonescu sont jugés et exécutés en 1946.L'ambassadeur allemand von Killinger s’est, pour sa part,suicidé en 1944.Ayant combattu dans les deux camps, la Roumanie futconsidérée comme un pays vaincu à la conférence de paixde Paris en 1947, et dut céder des territoires à l'URSSet à la Bulgarie (qui, elles aussi, avaient pactisé avec leTroisième Reich au début de la guerre, avant de rejoindreles Alliés). La conférence ne compte pas la Roumanieparmi les vainqueurs, comme l'espérait le roi Michel Ier,à l'exemple de Charles de Gaulle et de la France libre, etne lui ne reconnaît même pas le statut de “co-belligérant”accordé à des pays comme la Turquie ou le Venezuela

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qui ne sont intervenus contre l'Allemagne qu'à un moisou 15 jours de la fin. En effet, l'importance de son enga-gement contre l'URSS et les crimes commis par l'arméeroumaine sont vivement reprochés au pays : le régime An-tonescu est considéré comme représentatif par les Alliés,bien qu'il soit issu d'un coup d'état et non d'une déci-sion parlementaire comme le Régime de Vichy. Toute-fois, la contribution roumaine du côté allié (et le fait quele gouvernement fasciste hongrois de Ferenc Szálasi soitresté fidèle à l'Axe) lui vaut le retour de la Transylvaniedu nord. La Roumanie sort ainsi de la guerre diminuéede près de 60 000 km2 et de 4 millions d'habitants, dont3 devenus citoyens soviétiques ou bulgares, et 1 millionde morts (y compris les 320 000 à 360 000 juifs).

6 Les conséquences de la guerre enBessarabie

La Bessarabie, ayant changé de mains trois fois au coursde la guerre, et où le front s’est trouvé de mars àaoût 1944, est la région qui en a démographiquementle plus souffert. Selon les rapports des ministres Krou-glov et Béria à Staline, exhumés par l'historien Niko-lai Bougai[17], et selon les données des recensements, de1940 à 1950 la région a perdu un tiers de sa population,passant de 3 200 000 personnes selon le recensement rou-main de 1938, à 2 229 000 selon le recensement sovié-tique de 1950.Donc 971 000 personnes ont disparu en 10 ans :

• 140 000 Allemands de Bessarabie ont été déportésen juillet 1940 vers l'Allemagne en application duPacte germano-soviétique

• 120 000 Moldaves (en majorité roumanophones,mais aussi des “Russes blancs”) ont été déportés parles soviétiques entre le 28 juin 1940 et le 22 juin1941 (dans la seule nuit du 13 juin 1941 - 13 470 fa-milles, comprenant 22648 personnes, dont approxi-mativement 2/3 de femmes et enfants)[18] ;

• 230 000 Juifs ont été soit massacrés par le régime dumaréchal Ion Antonescu, soit ont fui vers l'URSS etne sont jamais revenus, qu'ils s’y soient établis ouqu'ils y aient été rattrapés par la Wehrmacht et tuéspar les Einsatzgruppen ;

• 250 000 Moldaves roumanophones ont été déportéspar les soviétiques entre 1944 et 1948 ;

• 150 000 personnes sont mortes entre 1946 et 1947à la suite de la famine provoquée par les réquisitionssoviétiques alors qu'on était en période de mauvaisesrécoltes (politique déjà appliquée en Ukraine voisinedans les années 1920-1930 (Holodomor).

• 11 324 familles sont déplacées de force hors de Mol-davie le 6 juillet 1949 (environ 81 000 personnes),

en majorité sur critère religieux ("vieux-croyants",églises néo-protestantes, catholiques).

En 1950 de tous ces “indésirables” ou “nuisibles” déportéshors du pays, 49 000 étaient encore en vie sur les lieux deleur déportation (toujours dans Bougaï)[17].

7 La prise de pouvoir par les com-munistes et la fin de la monarchie

Dans ce qui reste de la Roumanie, l'occupation soviétiqueconduit à un coup d'État communiste le 6 mars 1945. Legouvernement militaire intérimaire est remplacé, sous lapression de l'Union soviétique, par un gouvernement decoalition dirigé par le sympathisant communiste PetruGroza. Le 19 novembre 1946, des élections truquées etmassivement falsifiées, caractérisées par de larges irré-gularités, l'intimidation, la fraude électorale et des assas-sinats ciblés[19],[20],[21],[22], donnent la majorité à la coa-lition gouvernementale. Dans le nouveau gouvernementGroza, les communistes se voient attribuer la plupart despostes-clés. Dans les mois qui suivent, le Parti commu-niste roumain s’emploie à diviser les sociaux-démocrates,puis à liquider l'opposition. Le Parti national paysan estinterdit en juillet et son chef, l'ancien premier ministreIuliu Maniu, emprisonné. Le pays devient dans les faitsune « monarchie communiste », jusqu'à l'abdication duroi Mihai Ier le 30 décembre 1947 et à la proclamation dela République populaire roumaine.

8 Demographie

Carte ethnique (recensement de 1930)

Selon le recensement roumain 1930, la Roumanie avaitune population de 18.057.028. Les Roumains repré-sentaient 71,9% de la population, les minorités 28,1%,mais, Roms exceptés, leur niveau d'instruction était gé-néralement plus élevé. La Bessarabie, russe avant 1917,avait le taux d'alphabétisation de plus bas, sauf chez lesAllemands.

Page 8: Royaume de Roumanie

8 10 NOTES ET RÉFÉRENCES

LIPOVAVINGA

RECAŞ

BUZIAŞ

CENTRALĂ

CIACOVA

JIMBOLIA

PERIAM

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BOZOVICI

REŞIŢA

MOLDOVA NOUĂ

S E V E R I N

BIRCHIŞ

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ROŞIORIDE VEDE

TURNU MĂGURELE

ZIMNICEA

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CĂLUGĂRENICÂLNIŞTEA

CLAVACIOC

NEAJLOV

T E L E O R M A N

V L A Ş C A

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BĂNEASA

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BUDEŞTI

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DRĂGĂNEŞTI

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B U L G A R I A

VOINEŞTI

GĂEŞTI

TÂRGOVIŞTE

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FILIPEŞTI

P R A H O V A

BUZĂU

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CÂMPUL

CÂMPUL

DEALUL

MUNTELE

TOHANI

B U Z Ă U

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SLOBOZIA

CĂLĂRAŞI

ŢĂNDĂREI

LEHLIU

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TURTUCAIA

SILISTRA

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C A L I A C R A

C O N S T A N Ţ ATRAIAN

MANGALIA

OVIDIU

DUNĂREA

MUNTELE

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SIRET

MOLDOVA

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DORNEI

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SIRET

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JIJIA

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SIRET

FLONDORENI

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COSMINULUI

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HOTIN

NISTRULUI

SIRET

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CÂMPULUNG

B A I A

SUCEAVA

DRAGO-MIRNA

CERNĂUŢI H O T I N

D O R O H O I

B O T O Ş A N I

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R O M A N

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S O V I E T

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CLIMĂUŢI

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FĂLEŞTI

SLOBOZIA-BĂLŢI

BĂDICENI

FLOREŞTICOTIUGENIIMARI

S O R O C A

B Ă L Ţ IREZINA

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MĂŞCĂUŢI

CIOCÂLTENI

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HÂNCEŞTI

CHIŞINĂU

L Ă P U Ş N A

BISTRIŢA

SIRET

TAZLĂU

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DIMITRIECANTEMIR

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VLAHUŢĂ

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B A C Ă U

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T I G H I N A

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C A H U L

T U L C E A

COVURLUI

TECUCI

B R Ă I L A

C E T A T E A A L B Ă

P U T N A

I S M A I L

LITERACY IN THE KINGDOM OF ROMANIA

(1930)

CAPITAL

COUNTY SEAT

COUNTY (JUDEŢ) NAME

0 100(km)

UGOCEA PLASĂ NAME

SUCEAVA

CĂLĂRAŞI

SILISTRARU

90+

60-70

50-60

80-90

40-50

30-40

70-80

20-30

Timişoara

Arad

Oraviţa

Lugoj

Deva

Oradea

Turda

Cluj

Sibiu

Alba Iulia

Zalău

Satu Mare

Sighet

DejBistriţa

Diciosânmartin

Făgăraş

Mercurea Ciuc

Sfântu Gheorghe

Braşov

Câmpulung

Târgu Jiu

Turnu Severin

RâmnicuVâlcea

Piteşti

Craiova

Caracal

Turnu Măgurele

Giurgiu

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Târgovişte Ploeşti

Buzău

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Silistra

Bazargic

Constanţa

Piatra Neamţ

Roman

FălticeniCâmpulungMoldovenesc

Suceava

Iaşi

Botoşani

Rădăuţi

Dorohoi

Cernăuţi

Storojineţ

Hotin

Soroca

Bălţi

Orhei

Chişinău

Bacău

Bârlad

Vaslui Huşi

Cahul

Ismail

Brăila

Galaţi

Tecuci

Focşani

Tulcea

Tighina

Cetatea Albă

PERCENT:

TârguMureş

Odorhei

Sighişoara

Taux d'alphabétisation en 1930

8.1 Villes

Villes les plus importantes selon le recensement de 1930 :Notes : 1 - dont 12 collectivités de banlieue.

9 Rois de Roumanie

Article connexe : Liste des souverains de Roumanie.

• Carol Ier, 1881-1914

• Ferdinand Ier, 1914-1927

• Michel Ier, premier règne, 1927-1930

• Carol II, 1930-1940

• Michel Ier, second règne, 1940-1947

9.1 Bibliographie

• Catherine Durandin,Histoire des Roumains, Fayard,1995

10 Notes et références[1] Selon Florin Constantiniu dans Une histoire sincère

du peuple roumain, éd. Univers Enciclopedic, Bucarest2008, il existe trois interprétations historiographiques dela grande révolte paysanne de 1907 : encyclopédique,communiste et nationaliste. Pour la première, il s’agitd'une révolte sociale sans lendemain due à la sécheresse,la faim, l'endettement des paysans et le système latifun-diaire d'avant les réformes agraires de 1921-1923. Pourla deuxième, officielle à l'époque communiste, il s’agitd'une pré-révolution prolétarienne spécifiquement dirigéecontre le « régime monarchique bourgeois-latifundiaire »(Regimul monarhist burghezo-moșieresc), annonçant letriomphe de la Révolution russe et s’inscrivant dans le

« processus d'éveil du prolétariat mondial ». Pour la troi-sième, que partagent les ultra-nationalistes roumains (parexemple de la Garde de fer) et l'exégèse nationaliste is-raélienne, il s’agit d'une « action de la nation roumainecontre les Juifs », qualifiée par les pro-roumains antisé-mites de « sursaut patriotique défensif contre des para-sites » et par les anti-roumains de « pogrom » , les deuxs’accordant pour affirmer que « l'identité roumaine elle-même est pétrie d'antisémitisme ». L'étude des documentsd'époque montre que les paysans affamés ont tué des ex-ploitants à bail des grands domaines (arendași) et des usu-riers (cǎmǎtari) sans se soucier de leurs origines ou re-ligions, qui étaient diverses, parfois juives en Moldavie,surtout dans le nord, mais pas en Valachie.

[2] Robert Philippot, article "Roumanie" in EncyclopediaUniversalis", édition 2002

[3] Florin Constantiniu, Une histoire sincère du peuple rou-main, Bucarest, ed. Univers Enciclopedic, 2002, 561 p.

[4] Florin Constantiniu, Une histoire sincère du peuple rou-main, Bucarest, ed. Univers Enciclopedic, 2002.

[5] Antonin Snejdarek, Casimira Mazurowa-Château, Lanouvelle Europe Centrale, Imprimerie nationale, 1986, p.41-43

[6] Andreas Schmidt, né le 24 mai 1912 à Manarade(Transylvanie, Autriche-Hongrie), mort en 1948, àVorkouta (Goulag, URSS) leader nazi (Volksgruppenfüh-rer) et membre de la Waffen-SS.

[7] Ronald D. Bachman, Romania : A Country Study. Wa-shington : GPO for the Library of Congress, 1989. en :LaRoumanie pendant la Seconde Guerre mondiale

[8] (en)NYT 5 Iulie 1940, NYT 7 Iulie 1940, NYT 30 Iulie1940,NYT 9 August 1940

[9] (fr) Le Figaro, 6 Iulie 1940 p. 2

[10] (fr) Le Figaro 9 Iulie 1940, p. 1

[11] (fr) Le Figaro, 9 August 1940, (en) NYT, 9 August 1940

[12] (ro) Florin Constantiniu : Între Hitler și Stalin ; România șipactul Ribbentrop - Molotov, Bucarest, Danubius, 1991.

[13] (ro) Florin Constantiniu :Hitler, Stalin și România - Româ-nia și geneza Operațiunii „Barbarossa”, Bucarest, UniversEnciclopedic, 2002

[14] (fr) Le Figaro 31 August 1940, 1 Septembrie 1940, LeFigaro 23 August 1940

[15] Quid, édition 2000

[16] Nicolette Frank, La Roumanie dans l’engrenage, Elsevier-Sequoia, Paris 1977.

[17] Nikolaï Théodorovitch Bougaï : Informations des rap-ports de Béria et de Krouglov à Staline, éd. de l'Acad.de sciences de Moldavie nr. 1, Chișinău, 1991 (Н.Ф.Бугай « Выселение произвести по распоряжениюБерии… » О депортации населения из МолдавскойССР в 40-50- е годы – Исторические науки вМолдавии. № 1. Кишинев, 1991. 1.0), Déportation des

Page 9: Royaume de Roumanie

9

peuples de Biélorussie, Ukraine et Moldavie, éd. Ditt-mar Dahlmann et Gerhard Hirschfeld, Essen, Allemagne,1999, p. 567-581 (Депортация народов из Украины,Белоруссии и Молдавии : Лагеря, принудительныйтруд и депортация. Германия. Эссен. 1999. 1.3)

[18] Nikolaï Th. Bougaï : K voprosu o deportacii narodovSSSR v 30-40ch godach. - ISSSR (1989)

[19] (ro) GIURESCU Dinu C, article “Alegeri dup model so-vietic” (“Des élections sur le modèle soviétique”) dans lejournal Istoric, no II, 1995, page 17, 18, 40 et 113.

[20] (ro) GIURESCU Dinu C, Falsificatorii “Alegerile din1946” (Les falsifications des élections de 1946), ÉditionsRAO, 2007, (ISBN 978-973-103-129-3).

[21] Musée Sighet, Salle 8 - Les Élections de 1946, page à ladate du 9/12/2013 : Salle 8 - Les Élections de 1946.

[22] COURTOIS Stéphane, Revue “Communisme 91-92 -Roumanie un totalitarisme ordinaire”, Éditions l'Âged'Homme, (ISBN 978-2-8251-3807-6), pages 7 à 9 -Article in extenso.

[23] (ro) Populaţia pe Neamuri, Institutul Central de Statistică(lire en ligne), p. XXIV

11 Articles connexes• Histoire de la Roumanie

• Principautés roumaines

• Unité roumaine

• Minorités de Roumanie

• Histoire de Bucarest

• Carol Ier (1881-1914)

• Ferdinand Ier (1914-1927)

• Carol II (1930-1940)

• Michel Ier (1927-1930 et 1940-1947)

12 Liens externes• Introduction à l'histoire de la Roumanie [PDF]

(discours d'introduction prononcé par Alain Besan-çon lors de la séance académique La Préservationdu patrimoine roumain, organisée en l'honneur del'Académie roumaine, le mardi 10 mars 2004)

• Ambassade de France en Roumanie, « La Roumaniedans la Grande Guerre : des affrontements aux mo-numents », sur http://centenaire.org/, juillet 2013.

• Florin Ţurcanu, « La mémoire de la Grande Guerreen Roumanie communiste », sur http://centenaire.org/, juillet 2013.

• Portail de la Roumanie

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13 Sources, contributeurs et licences du texte et de l’image

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