L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau

Olivier Sacks

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Alice Drougard & Thibaut Godard

Mon travail, ma vie se passent entièrement avec les malades

mais les malades et leurs maladies me conduisent à des pensées

mais les malades et leurs maladies me conduisent à des pensées

que je n’aurais probablement pas sans eux.

Les Fables classiques ont des figures archétypiques.

Héros

Victimes

Martyrs

Guerriers

Les Fables classiques ont des figures archétypiques.

Martyrs

Guerriers

Les patients atteints de troubles neurologiques sont tout cela à la fois

C’est la raison pour laquelle, leurs vies et leurs voyages me semblent révéler du fabuleux.

Sans arrêt mes patients m’amènent à me poser des questions,

et, sans arrêt, mes questions me ramène à mes patients.

Il était habité par l’impulsion de toucher et renifler tout.

L’odeur d’un plaisir était intense - celle d’un déplaisir aussi, mais elle représentait davantage pour lui qu’un monde de simple plaisir ou déplaisir.

Chaque imitation était aussi un pastiche,

une moquerie,

une exagération des expressions,

aussi convulsive qu’intentionnelle,

et résultant des violentes accélérations et distorsions de tous ses mouvements.

Nous pouvons dire qu’ils sont les voyageurs de contrées ini-maginables, contrées dont, autrement, nous n’aurions pas la moindre idée.

«J’ai rêvé que j’étais un chien, je me suis réveillé dans un monde infiniment odorant.»

et rien qu’à l’odeur, il pouvait reconnaître son chemin dans les rues de New-York.

Il reconnaissait chaque rue, chaque boutique, à son odeur,

Rosées et ozone

Ils n’ont pas de nez,Les fils de la femme.

L’odeur éternelle De l’eau qui ruisselle

La saveur liquide des pierres solides

L’auberge volante Chesterton

Sont pour eux des zones

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Parler de maladies est un diver-tissement du genre des Mille et une nuits.

William Osler

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De temps en temps, elle se plaint aux infirmièresde ne pas avoir de dessert ou de café sur son plateau.

" Mais,

madame, il est s

ur la gauche "

Le plus pénible pour elle , c’était les moqueries qui l’accueillaient lorsqu’elle apparaissait à moitié maquillée.

Le côté gauche du visage absolument dénué de rouge à lèvres et de rose.

Et là, désespérément, donnant l’impression d’être violemment malade, elle expulsa, à une vitesse vertigineuse,

un bref raccourci de tous les gestes, tous les airs,

un bref raccourci de tous les gestes,

toutes les postures,

des quarante ou cinquante personnes qu’elle venait de dé-passer dans la rue.

tout le comportement

Ils vivent dans un demi monde que l’on ne peut connaître mais que l’on peut en-trevoir grâce aux études neurologiques d’ Olivier Sacks ainsi qu’à ses patients.