R&N 163 - Avril
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Transcript of R&N 163 - Avril
L A R E V U E D E S P E I N T R E S E T D E S S O LI E R S
UNIONPROFESSIONNELLE
DES MÉTIERSDE LA FINITION
LA REVUE DES MÉTIERS DE LA PEINTURE ET DU REVÊTEMENT DE SOL
163A V R I L2 0 1 5
VIE SYNDICALEConseil d’administration UPMF-FFB La sous-traitance, ce qu’il faut éviter > p.8
TECHNIQUESOL • Une étape cruciale pour la qualité de l’ouvrage > p.44
FORMATIONFormateur : la transmission pour leitmotiv > p.54
TECHNIQUE
MARIER LES MATÉRIAUX EN FAÇADE, C’EST TENDANCE
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28 ACTUALITÉ
NUMÉRIQUE
LE BIM, UNE NOUVELLE ÈRE
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14
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20 L’échantillonnage une palette d’outils au service du choix
Fabricants de produits, de matériels ou prestataires de service,vous constituez l’environnement
professionnel de l’entrepreneur de finition. Le Club Alliance est un lieu privilégié entre les entreprises
membres de l’Union professionnelle des métiers de la finition et leurs fournisseurs partenaires.
CLUB ALLIANCE
Si vous souhaitez adhérer au Club Alliance Contactez Yves Labbé : [email protected]
ÉDITORIAL
Mes chères consœurs, mes chers confrères,
Après une lecture des statistiques de début d’année,
nous notons les premiers signes d’un retournement des
courbes avec cependant une activité globale en baisse
de 1.5 % mais avec une amélioration de 1.7 % pour la rénovation-
entretien, qui est notre secteur principal d’activité.
Au total, dans une vision volontairement optimiste, l’activité
progresserait sous les effets de la mise en place du CITE [crédit
d’impôt pour la transition énergétique] et de l’éco-conditionnalité.
C’est pourquoi j’engage les entreprises qui ne le seraient pas
encore à se former et former leur personnel pour être qualifiées
RGE [Reconnu garant de l’environnement]
qui est le sésame permettant l’accès
des particuliers aux aides publiques aux
travaux de rénovation énergétique de leurs
habitations. Pour inciter les particuliers
à faire appel aux professionnels, la FFB
s’est engagée dans une vaste campagne
de communication afin de promouvoir les
différents dispositifs, en particulier celui
du CITE.
En matière d’amélioration et d’entretien des sols, il n’y
a pas de travaux sans risque d’amiante. Ne prenez
pas le risque de voir arrêter des chantiers : comme
le rappelle l’OPPBTP [Organisme professionnel de
prévention du BTP] dans sa campagne amiante « Pas
formé pas toucher ». Quelle que soit la formation, elle
paraît toujours longue aux chefs d’entreprise mais
les journées investies en formation sont nécessaires
pour l’amélioration de la productivité et la qualité des
ouvrages livrés. L’amiante est un sujet sensible aussi
bien pour les opérateurs que pour la responsabilité
du chef d’entreprise. Ne le négligeons pas !
Marc CiolfiPrésident
de l’Union
professionnelle
des métiers
de la finition
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AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 3
SOM
MA
IRE VIE SYNDICALE P.4
n Bretagne, une aide pour s’équiper de stations de nettoyage p.4
n La vie des sections p.6n Conseil d’administration UPMF-FFB :
la sous-traitance, ce qu’il faut éviter p.8n Carnet syndical p.10
ACTUALITÉ P.12n Véhicules utilitaires • L’éco-conduite
doit-elle monter à bord ? p.12
n Numérique • Le BIM, une nouvelle ère p.14
n La prévention : source de performance économique p.18
DOSSIER P.22n L’échantillonnage : une palette d’outils
au service du choix p.22
Pensez-y !Reflets & Nuances est consultable en version numérique
www.cluballiancepeintures.comTECHNIQUE P.28n Marier les matériaux en façade, c’est tendance p.28
n Choisir matériel et outillage dédié aux travaux d’ITE p.30
n ITE sous enduit : on ne joue pas avec le feu p.34
n Une ITE performante et résistante au feu p.38
n Le papier peint fait bonne impression p.40
n CEE troisième période : marquez des points ! p.41
n Sol • Une étape cruciale pour la qualité de l’ouvrage p.42
n « Projet carto » amiante, participez à la campagne p.46
n L’UPMF-FFB répond à vos questions > 2 ingénieurs à votre service p.48
FORMATION P.52n 43e Olympiades des métiers : finale nationale
Des jeunes motivés et talentueux p. 52
n Formateur : la transmission pour leitmotiv p. 54
n BP européen peinture : l’Europe à portée de rouleaux ? p. 56
n « Un des meilleurs ouvriers de France » : 25e édition Deux lauréats soliers p. 58
À NE PAS MANQUER P.60n Les nouveautés p.60
n La bibliothèque UPMF-FFB p.66
La vie des sections
Avec l’apparition des peintures en phase
aqueuse, les peintres ont pris l’habitude de
nettoyer leurs outils sous le robinet, dans l’évier
la plupart des cas, soit à l’atelier soit chez le client. Or
la peinture, qu’elle soit à base solvantée ou en phase
aqueuse, est un produit toxique qui contient des métaux,
des composés organiques volatils (COV) et des additifs.
Ces substances vont être envoyées dans les réseaux
d’assainissement (les métaux déstabilisent les stations
d’épuration) voire dans le milieu naturel.
Outre une réglementation stricte sur le sujet (la Loi
sur l’eau et les milieux aquatiques exige un arrêté
d’autorisation de déversement dans le cas de rejets
d’effluents toxiques dans les réseaux d’assainissement
par exemple), nettoyer son rouleau sous le robinet
donne une image négative de la profession auprès du
grand public de plus en plus attentif à l’environnement
et à ses enjeux. S’il est toujours possible d’utiliser
des peintures naturelles ne présentant aucun danger
pour l’environnement, celles-ci restent rares et par
conséquent onéreuses. Toutefois, il existe des solutions
comme les stations de nettoyage des rouleaux de
peinture qui permettent de filtrer les eaux usées.
Conscients des enjeux, certains centres de formation
se sont déjà équipés à l’instar du CFA de Vannes (56).
« Dans le référentiel des diplômes, il est prévu des
cours sur la gestion des déchets de chantier notamment
toxiques. Avec ces machines, nous voulons montrer
qu’il existe des solutions autres que le tout à l’égout.
Nos apprentis sont au début de leur carrière, il faut leur
donner de bonnes habitudes. Car si ces équipements
ne sont pas une obligation, ils le deviendront d’ici deux
à trois ans », explique Michel Audran, formateur en
peinture.
L’acquisition de ces machines pouvant représenter
un investissement certain pour les entreprises, la
Fédération régionale du bâtiment de Bretagne a négocié
auprès de l’Agence de l’eau une opération collective
pour l’acquisition de stations de nettoyage. Le taux de
subvention varie entre 40 % et 70 % des investissements.
La Fédération nationale de la décoration est cosignataire
de cette convention qui permet à toute entreprise de
VIE SYNDICALE
La vie des sections
BRETAGNE
Une aide pour s’équiper de stations de nettoyage
La Fédération régionale du bâtiment de Bretagne a négocié auprès de l’Agence de l’eau une opération collective pour l’acquisition de stations de nettoyage des rouleaux. Toute entreprise de bâtiment ayant une activité de peinture et tout établissement de formation ayant une section de peintre en bâtiment, basés en Bretagne, peut bénéficier
d’une aide pour l’acquisition de ces matériels. Car nettoyer son rouleau sous le robinet de l’évier est un geste à la fois néfaste pour l’environnement comme pour l’image de la profession.
4 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
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DE STATIONSDE NETTOYAGE
DES ROULEAUX
bâtiment ayant une activité de peinture principale ou
secondaire, ainsi qu’à tout établissement de formation
ayant une section de peintre en bâtiment, à condition
d’être basés en Bretagne, de bénéficier de cette
aide. L’opération rencontre un véritable engouement
auprès des peintres : l’objectif annuel a été atteint en
2 mois. 115 dossiers de demande de subvention ont été
déposés à fin mars dont 34 entreprises adhérentes à la
Fédération française du bâtiment (FFB) et 16 entreprises
ayant nouvellement adhéré à la FFB grâce à cette
opération.
Des entreprises convaincues« J’ai déposé un dossier pour deux machines », raconte
Jean-Yves Menguy, dirigeant de l’entreprise éponyme
située à Le Haut-Corlay (22). « Je voulais profiter des
avantages offerts par cette opération. Si elle n’avait pas
été mise en place, j’aurais attendu de me trouver dans une
obligation réglementaire pour acquérir des machines.
Je viens déjà d’investir dans un nouveau bâtiment. »
Jean-Yves Menguy est convaincu de l’importance de
s’équiper : « Je vis dans une zone rurale et j’ai vu les
problèmes engendrés par la pollution. Notre activité
n’est pas anodine vis-à-vis de l’environnement, il faut
que chacun en prenne conscience pour s’améliorer ».
Même écho chez Thierry Fougeray, dirigeant de
l’entreprise Fougeray Décoration, à St Malo (35),
qui vient de déposer un dossier pour une machine.
« Nous sommes de gros pollueurs, nous les peintres.
Pour nettoyer un rouleau sous le robinet, il faut 6 litres
d’eau. Un peintre nettoie deux rouleaux par jour. Ce sont
12 litres qui partent donc dans l’évier du client. Cela
ne donne pas une bonne image de notre profession »,
explique-t-il. « C’est un véritable enjeu d’avoir une
pratique moins polluante. Ce n’est pas parce que le
solvant a été remplacé par de l’eau que la peinture
ne contient pas de matière polluante. Nous avons fait
beaucoup d’efforts sur la gestion des déchets, ces
machines sont la dernière marche de progrès. ».
Sans compter que ces machines font gagner du temps,
font économiser de l’eau et sont faciles d’utilisation
comme à installer et peuvent être transportables et
même portables !
Arnaud Savary, dirigeant de l’entreprise Savary Peinture
à Vitré (35) a acheté il y a quelque temps une machine
stockée à l’atelier. « J’ai acquis une station de nettoyage
de 80 litres, cela permet de laver 10 manchons.
La machine fonctionne en circuit fermé et tous les 8 ou
10 cycles, l’eau est changée. Les boues sont récupérées
et stockées pour la déchetterie. C’est plus propre. Les
manchons sont mieux lavés que sous le robinet et cela
prend moins de temps. Ils vieillissent mieux. » Son seul
regret : avoir acheté la machine avant l’opération lancée
par la Fédération régionale du bâtiment de Bretagne et
l’Agence de l’eau ! n
AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 5
Comment bénéficier d’une subvention ?
Les subventions sont accordées aux artisans comme aux entreprises de Bretagne quelle que soit leur taille et qu’ils soient adhérents ou non à la FFB.
Elles sont calculées sur le montant hors taxe :• 70 % pour les entreprises de moins de 250 salariés
(et un CA ≤ 50 M€ ou un bilan ≤ 43 M€) ;• 40 % pour les groupes et les entreprises de plus
de 250 salariés.Tout établissement de formation ayant une section peinture peut en bénéficier. Le montant d’aide est plafonnée à 7 500 € par machine, il n’y a pas de limite en nombre de machines acquises. En cas d’aide supérieure à 5 300 € pour les entreprises éligibles à 70 %, la démarche devra faire l’objet d’un acte authentique. Néanmoins, il est possible de bénéficier plusieurs fois de l’aide afin d’échelonner les investissements.Le processus d’obtention de la subvention est pris en charge par une structure relais (voir les partenaires ci-après). L’artisan ou l’entreprise doit fournir les éléments suivants pour prétendre à une subvention :• signer une convention avec une structure relais ;• remplir une attestation relative à la règle des minimis (attester
que l’entreprise n’a pas perçu plus de 200 000 € d’aides publiques durant les 3 dernières années) pour les entreprises éligibles à 70 % ;
• compléter le formulaire de demande d’aide ;• apporter un devis non signé du matériel souhaité.
Tous ces documents doivent être remis à la structure relais du département. L’artisan ou l’entreprise ne pourra signer le devis et passer commande qu’à partir du moment où l’Agence de l’eau aura donné son accord (le délai maximum de réponse peut être de 3 mois).
L’artisan ou l’entreprise devra ensuite retourner la facture à la structure relais. L’Agence de l’eau reversera alors la subvention. Elle se réserve la possibilité de contrôler la bonne utilisation des machines pas les acquéreurs.Les structures relais :• Côtes d’Armor : IP BTP 22 - Benoît Le Mée au 02 96 74 40 80• Finistère : SICBAT 29 - Carole Girardeau au 02 98 02 19 16• Ille-et-Vilaine : SARL IMMOBAT - Guillaume Pétris
et Gaëtan Cerclé au 02 99 38 28 28• Morbihan : IP BTP 56 - Séverine Daguenant au 02 97 89 02 20Les matériels éligibles :• Aquacleanor 50, 80 ou 160 l de Franpin/Nespoli• Rotaclean 50 ou 100 l de Rotaplast• RCi2.3 et RCi4 d’Enviroplus• Strobber WA (lavage) et WAB (traitement) de Putzmeister• Wamab (lavage) et ColorFree (traitement) de Storch/Sopal
L’opération est définie pour un an à compter du 1er janvier 2015. Elle pourra être renouvelée sur deux années supplémentaires sous conditions de réussite la première année.
SEINE MARITIME/ ROUEN-DIEPPEPrintemps des métiers de la finition : une 2e édition très réussie
C’est le 20 mars au Clos de la Vaupalière que le pôle finitions de la FFB Rouen-Dieppe a organisé la 2e édition du Printemps des métiers de la finition, en présence des trois initiateurs de la journée, Nadine Marchand et Olivier Patrizio, présidente et vice-président de la chambre de carrelage-revêtements de sol et Paul Hubert, président de la chambre de peinture-finitions. Nadine Marchand a souhaité la bienvenue à tous les participants et remercié les fournisseurs de leur présence. Cette journée a été l’occasion de rassembler les professionnels de la peinture, du sol souple
et du carrelage pour les informer des évolutions techniques de la profession, l’UPMF et l’UNECB (Union nationale des entrepreneurs de carrelage du bâtiment) ayant été invitées à intervenir sur des sujets d’actualité. Hubert Carette, secrétaire général de l’UNECB, est intervenu sur l’accessibilité tandis que Mélinda Routier, ingénieure à l’UPMF, a évoqué les questions environnementales et l’isolation thermique par l’extérieur. Ont également été associés à cette manifestation l’ensemble des acteurs de la filière bâtiment (entreprises du BTP, maîtres d’œuvre, économistes, maîtres d’ouvrage, bailleurs sociaux, bureaux d’études…). Les fournisseurs avaient de leur côté « 5 minutes pour convaincre », une séquence leur permettant de présenter leurs offres et leurs produits novateurs. Une rencontre réussie qui a permis à toute la profession d’échanger et de nouer des contacts. « Le Bâtiment va mieux, nous y croyons, à vous d’y croire… »
VIE SYNDICALE
LOIRE-ATLANTIQUEMachines à nettoyer les brosses : projet de subventionLa section peinture a organisé le 26 mars, sous la présidence de Bertrand Hillaire, une réunion technique sur l’écologie et la protection de l’environnement. A l’ordre du jour, le projet de subvention par l’agence de l’eau Loire Bretagne pour aider financièrement les entreprises à acquérir des machines à nettoyer les brosses et rouleaux, et la gestion des déchets de peinture avec rappel de la classification et des bonnes pratiques ainsi que des outils mis à la disposition par la FFB et l’UPMF. Invité à la réunion, le fournisseur Jefco a présenté les peintures écologiques.
NORD-PAS-DE-CALAISAssemblée généraleLe syndicat professionnel « Aménagement finitions » de la FFB Nord/Pas-de-Calais, regroupant les activités plâtrerie, peinture, revêtements de sols et de murs, carrelage, isolation thermique et décoration, s’est réuni le 13 février 2015 sur le thème « La place du lot finitions sur les chantiers ». Après un tour de table identifiant les plannings irréguliers, les problèmes techniques bloquant les chantiers, les travailleurs détachés, les contrôles de l’inspection du travail, les présidents régionaux des Unions de métiers ont présenté leurs missions ainsi que le bilan de l’animation technique dans la région en 2014.
GPPFGrand prix peinture et finitionC’est au cours de la Nuit des métiers peinture et finition, le 5 février, à la salle Wagram à Paris, qu’a été dévoilé le palmarès de la première édition du Grand prix peinture et finition du Groupement des professionnels de la peinture et de la finition (GPPF-FFB Grand Paris). En créant ce prix, le GPPF, présidé par Bertrand Demenois, a souhaité récompenser des chantiers qui se sont achevés en 2014 et valoriser ainsi le savoir-faire des entreprises du secteur. Cinq entreprises franciliennes se sont vu décerner des trophées par un jury de professionnels, un dans chacune des catégories suivantes: innovation, esthétique, savoir-faire (parrainé par la Fondation Excellence SMA), développement durable (parrainé par l’association RQE) et le prix spécial du jury. Un moment fort de la Nuit des métiers peinture et finition à laquelle ont assisté plus de 800 professionnels.
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6 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
La vie des sections
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ROUEN-DIEPPESpécial environnementLes chambres peinture finitions et carrelages revêtements de sol, présidées respectivement par Paul Hubert et Nadine Marchand, ont tenu une assemblée générale le 18 février, à Mont Saint Aignan. Après avoir traité les points statutaires, la réunion s’est poursuivie par une partie technique « spécial environnement ». Mélinda Routier, ingénieure à l’UPMF, est intervenue sur les normes NF environnement et les écolabels, la réglementation des composés organiques volatils (COV) en milieu fermé et les produits sans phtalate pour les revêtements de sol. Elle a ensuite exposé les avantages des peintures dépolluantes et les perspectives de ce nouveau marché avec le témoignage de David Gastine, dirigeant de Hardy Peinture à St Etienne-du-Rouvray, qui n’hésite pas à proposer à ses clients des solutions innovantes telles que les peintures purifiantes.
SECTIONS DÉPARTEMENTALES À L’ ACTIONAu cours du 1er trimestre 2015, les sections professionnelles finitions des départements et régions suivants ont tenu des réunions techniques animées par l’UPMF-FFB, notamment sur la reconnaissance des fonds neufs en intérieur, l’amiante, les peintures au plomb et la gestion des déchets :S Ile-de-France (6 février)S Provence-Alpes-Côte d’Azur (19 février) S Mayenne (24 février)S Aisne (17 mars)S Somme (18 mars)S Oise (18 mars) S Yvelines (26 mars)
AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 7
HAUTE-SAVOIELa gestion des plannings
Présidée par Philippe Bondaz, la section finitions de BTP 74 a constitué un groupe de travail « interfaces » pour préparer une rencontre avec les représentants de la maîtrise d’œuvre. Les interventions successives des entreprises et les différentes missions de l’équipe de maîtrise d’oeuvre sur les chantiers démontrent que de nombreux points restent à améliorer. Le 4 février, s’est tenue une première réunion entre entreprises et maîtres d’œuvre pour traiter de la question de la gestion des plannings. Les participants ont souligné notamment l’importance des études en amont du marché afin d’éviter de proposer aux entreprises des délais inapplicables, la nécessité d’une coordination plus fine en début de chantier et aux différentes phases des travaux, le respect du travail des autres corps de métier et la protection des ouvrages.
LORRAINETechnique et formation à l’ordre du jour
C’est à la suite de l’assemblée générale de la section peinture de Moselle, présidée par Felice Della Rosa, que s’est tenue le 13 mars à Metz, dans les locaux de la Fédération du BTP, une réunion régionale des métiers de la finition à laquelle étaient conviées les entreprises des autres départements lorrains. C’est d’abord Jean-Marie Branstett de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du BTP) qui est intervenu, en présence de David Carette, chef d’agence Alsace-Lorraine de cet organisme, sur les mesures de prévention et les principales solutions de traitement des peintures au plomb. Ont été évoqués les dangers que représente la présence du plomb, les travaux à réaliser sur les subjectiles contenant du plomb, les mesures de prévention associées à adopter durant les travaux et les mesures d’hygiène et de sécurité à respecter.Ce fut ensuite au tour de Pierre Couque, ingénieur à l’UPMF, de présenter le nouveau cahier de prescriptions techniques (CPT) des systèmes de douches plastiques, en décrivant les changements techniques apportés par ce CPT « sécurisant » ainsi, au profit des entreprises, l’activité liée à cette pose bien particulière. Pour ce qui concerne le sujet de l’isolation thermique par l’extérieur et la règlementation incendie (IT 249), après avoir rappelé les généralités concernant la règlementation incendie (dont le classement ERP), Pierre Couque a soulevé la problématique toujours existante entre la RT 2012 (maximum d’isolant) et l’IT 249 (minimum de masse combustible).Enfin, Rachel Pellé, déléguée régionale UPMF et présidente de la commission formation de l’UPMF, est intervenue sur le développement des formations au sein des centres de formation des apprentis lorrains et sur l’action de promotion des métiers de la peinture dans les établissements scolaires par l’intermédiaire du bus « 3PF » (Peintres et peintures pour la France). Tous ces thèmes ont fait l’objet de nombreux échanges très fructueux.
PUY-DE-DÔMEUne réunion ciblée revêtements de solA l’initiative de Marc Roche, président de la section professionnelle de la finition de la FBTP du Puy-de-Dôme et du président délégué de la section professionnelle Nicolas Belon, plus particulièrement chargé des entreprises de revêtements de sol, les professionnels se sont réunis le 13 février afin d’échanger sur les sujets d’actualité.Il a été évoqué le cas d’un entrepreneur de revêtements de sol en situation de burn-out. Les professionnels présents se sont demandés comment aider cette entreprise d’une quinzaine de salariés, bien que non affiliée à la Fédération. Autre sujet d’inquiétude pour les entreprises de revêtements de sol : la formation. Ils estiment en effet que la qualité de la formation dispensée dans les centres de formation de la région reste insuffisante A l’ordre du jour de la réunion également, la lutte contre le travail illégal dans le département. La convention signée à l’initiative de la FFB 63 avec toutes les organisations professionnelles d’une part et le préfet de la région Auvergne, préfet du Puy-de-Dôme, l’Urssaf Auvergne et la Caisse de congés payés du Massif Central, a été largement commentée. Dans les grandes lignes, il est demandé aux organisations professionnelles de signaler au CODAF (comité opérationnel départemental de lutte contre la fraude) les situations de travail illégal ou qui paraissent suspectes. Enfin, Nicolas Belon a relayé l’information de l’UPMF-FFB concernant le projet Carto (voir article p. 44) qui consiste à mesurer l’empoussièrement amiante d’un nombre significatif de situations de travail sur de très nombreux chantiers. Dans le département et pour la section de la finition, la société Auvergne Sol et Mur a adhéré au projet.
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8 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
VIE SYNDICALE
Conseil d’administration UPMF-FFB 5 mars 2015
La sous-traitanceCe qu’il faut éviter
«La loi Savary du 10 juillet 2014 visant à lutter
contre la concurrence sociale déloyale,
sollicitée par la FFB, est une loi qui ne
présente pas que des contraintes mais qui protège
les entreprises » précise d’emblée Séverin Abbatucci,
directeur des affaires juridiques et fiscales de la FFB,
avant d’indiquer que la sous-traitance est un sujet
professionnel avant d’être un sujet juridique. C’est une
solution pour exécuter les marchés, c’est aussi, de
plus en plus, un mode de gestion et une question de
rentabilité.
Séverin Abbatucci rappelle en premier lieu que le
donneur d’ordre doit s’assurer de la régularité du sous-
traitant qu’il souhaite faire travailler, en lui demandant
lors de chaque commande de travaux d’au moins
3000 € TTC :
• l’attestation de l’Urssaf ou du RSI, datant de moins de
six mois, prouvant que le sous-traitant a déclaré tous
ses salariés et payé les cotisations sociales. Le don-
neur d’ordre doit vérifier la validité du document sur le
site internet de l’organisme à l’aide d’un code figurant
sur l’attestation ;
• un extrait Kbis justifiant l’immatriculation du sous-trai-
tant au registre du commerce ou sa carte d’artisan ;
• une liste nominative des salariés étrangers soumis à
autorisation de travail.
Il souligne à cette occasion que, à l’exception des
croates, tous les ressortissants des pays de l’Union
européenne ont le droit de travailler en France sans
autorisation de travail.
« L’entreprise principale a l’obligation d’obtenir du sous-
traitant ces trois documents, insiste Séverin Abbatucci.
C’est capital car en cas de contrôle, si elle ne peut
pas les fournir, elle sera considérée comme fautive et
l’Urssaf procédera à un redressement. »
Avec la loi Savary du 10 juillet 2014, dont la mise en
œuvre est subordonnée à la publication de décrets
d’application, pour mieux lutter contre la fraude au
détachement, l’entrepreneur principal devra obtenir
du sous-traitant établi à l’étranger une copie de sa
déclaration préalable de détachement de ses salariés et
une copie du document désignant un représentant de
l’entreprise en France auprès de l’inspection du travail.
Réunis le 5 mars à la FFB, les membres du conseil d’administration de l’UPMF-FFB
ont été très attentifs à l’intervention de Séverin Abbatucci, directeur des affaires
juridiques et fiscales de la FFB, sur la sous-traitance. Synthèse.
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10 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
Respecter l’indépendance du sous-traitantSéverin Abbatucci évoque ensuite les précautions
qui s’imposent pour éviter que le contrat de sous-
traitance puisse être requalifié en prêt de main d’œuvre
ou contrat de travail. « Pour vous protéger en cas de
contrôle, il faut accumuler les bons indices ». L’une des
pratiques à respecter impérativement est de définir
précisément dans un contrat écrit les travaux confiés au
sous-traitant, le prix forfaitaire et le délai d’exécution de
ces travaux, l’application des pénalités contractuelles
en cas de retard du sous-traitant et d’une retenue de
garantie pour les éventuelles réserves. Même s’il s’agit
de sous-traitance de pose, l’entreprise principale doit
révéler au maître d’ouvrage le sous-traitant auquel elle
entend faire appel pour l’exécution du marché. Cette
déclaration peut se faire après signature du marché à
l’aide d’un courrier, voire dès la conclusion du marché
à l’aide d’une simple mention dans le devis établi à
l’origine au maître d’ouvrage. Il est essentiel de pouvoir
justifier que le sous-traitant n’est pas occulte, cela
protégera l’entreprise en cas de contrôle.
« Il est également essentiel qu’une véritable relation
commerciale d’entreprise à entreprise soit établie, le
sous-traitant devant agir en toute indépendance en
conservant l’initiative de ses décisions, la gestion de
son activité et la direction de son personnel » explique le
directeur des affaires juridiques et fiscales. Il faut éliminer
toute situation de subordination entre le donneur
d’ordre et le sous-traitant. L’entreprise principale doit
respecter sur le chantier l’indépendance des salariés du
sous-traitant. « Mais vous êtes responsable vis-à-vis du
client de la qualité des prestations, ajoute-t-il, et votre
rôle est quand même de contrôler périodiquement que
les travaux avancent et sont bien exécutés ». Là se situe
toute la nuance : l’entreprise principale peut exercer
une fonction de coordination et de contrôle sur le sous-
traitant mais ne peut pas diriger et encadrer les salariés
de celui-ci dans l’exécution de leur travail.
Parmi d’autres pratiques à proscrire, citons l’intervention
du sous-traitant sans devis ni contrat préalable,
la fourniture au sous-traitant de l’outillage et des
équipements de sécurité, l’organisation de l’emploi du
temps du sous-traitant et de ses salariés, l’utilisation des
véhicules ou du papier à en-tête de l’entreprise par le
sous-traitant.
Pour terminer, Séverin Abbatucci conseille aux
entreprises d’utiliser les contrats type de sous-traitance
du BTP mis au point par la FFB pour les aider et
les protéger : « vous ne devez pas attendre la fin du
chantier pour faire des reproches contractuels au sous-
traitant. Si vous constatez des défauts, vous devez par
lettre recommandée mettre le sous-traitant en demeure
d’y remédier. »
Commissions UPMF-FFB : les travaux en cours Le président Marc Ciolfi remercie Séverin Abbatucci
de son intervention, très appréciée de l’assistance, et
poursuit la séance en demandant aux présidents de
commissions de faire la synthèse de leurs réunions du
matin. La commission technique sol a traité de deux
sujets d’actualité : l’accessibilité et l’amiante puis a
présenté l’avancement de la révision du NF DTU 53.1
(revêtements de sol textiles) dont la première réunion
se tiendra le 28 avril. A l’ordre du jour de la commission
ITE : point sur l’IT 249 et accueil des fournisseurs de
systèmes ITE et des représentants du CNEES (centre
national d’expertise de l’enveloppe et de la structure)
pour discuter des résultats de l’étude réalisée sur
la surconsommation des enduits en ITE. Quant à
la commission intérieur/décoration, elle a évoqué
l’élaboration d’une fiche interface peintre/maçon avant
d’échanger sur les peintures améliorant la qualité de
l’air et le marché potentiel qu’elles représentent. La
commission formation a fait état de l’avancement de
la révision du brevet professionnel peinture et fait le
point sur les finales des 43e Olympiades des métiers
et le concours des meilleurs ouvriers de France.
L’analyse des performances des équipes étaient à
l’ordre du jour de la commission gestion. Pour sa part,
la commission communication a réfléchi à la façon
de mieux faire connaître l’UPMF dans les sections
départementales, notamment en se rendant aux
réunions de sections pour exposer le rôle de l’Union.
Assemblée générale : le 4 juin. n
POITOU-CHARENTES
PHILIPPE BORNEgérant de Brunereau Sté Nouvelle à La Rochelle (17), a été nommé président régional UPMF de Poitou-Charentes.
PROVENCE-ALPES-CÔTE-D’AZUR
RICHARD BAILLEdirigeant de la société Baille Marin et Fils à Embrun (05), remplace Jean-Louis Aillaud à la présidence régionale UPMF de Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
CARNET SYNDICAL
VIE SYNDICALE
La sous-traitanceCe qu’il faut éviter
Nous vous rappelons que les comptes rendus des conseils
d’administration et des commissions technique, formation,
communication et gestion de l’UPMF sont consultables
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ACTUALITÉ
12 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
véhicules utilitaires L’Eco-conduite doit-elle monter à bord ?
En modifiant les comportements au volant,
l’éco-conduite promet des économies
substantielles. Alors, doit-on se lancer ?
L’éco-conduite est une tendance
lourde depuis une bonne poignée
d’années. Cette formation à la
conduite entend réduire la consommation
de carburant d’une automobile, ses rejets
polluants et ses accidents. Basée sur
l’anticipation, elle bannit accélérations et
freinages brutaux et incite à maintenir un
bas régime moteur. « Chez nous, on l’ap-
pelle plus simplement : « conduite intel-
ligente” », s’amuse Bruno Ollivier d’ACP
Automobile Prévention. L’éco-conduite a
connu un démarrage tonitruant au début
des années 2010. « Nous craignions que
la réforme de la formation du 1er janvier
dernier ne lui porte préjudice. Pourtant,
nous n’avons pas constaté de fléchisse-
ment important », nous dit Marc Bodson,
directeur général de Beltoise Evolution.
Mais concrètement, quels avantages une
entreprise peut-elle espérer en retirer ?
Facture de carburant en baisse« L’automobile constitue le premier
poste de dépenses en matière d’achats
indirects pour une entreprise, rappelle
Delphine Janicot, directrice générale de
Mobigreen, filiale spécialisée du groupe
La Poste. Pour réduire la facture, il est plus
aisé d’agir sur les coûts variables comme
le carburant notamment, que sur les coûts
fixes, financements, péages… ». C’est jus-
tement le crédo des différents organismes
de formation. Ils promettent tous des
baisses de 20 % à 30 % sur les consom-
mations. La réalité se situe certainement
un cran au-dessous. Malgré tout, quand
on sait que le poste carburant représente
en moyenne un tiers des dépenses d’un
véhicule professionnel, l’enjeu est d’im-
portance. Chez Médiapost, branche du
Groupe La Poste, une campagne auprès
de 600 collaborateurs s’est soldée par
une baisse de 16 % du budget carburant,
voilà quelques années. EDF pour sa part a
obtenu 11 %. « Pour une entreprise novice,
qui n’a pas connu de programme anté-
rieur, on peut tabler sur un gain moyen
de l’ordre de 15 % », avance-t-on chez
Beltoise Evolution.
Agir sur le conducteur« Le comportement du chauffeur
constitue un levier sur lequel on peut agir
efficacement », rappelle Marc Bodson.
Une conduite fluide et “plus subtile” sur
route a un impact positif immédiat sur les
consommations bien entendu, mais aussi
sur l’entretien et les réparations. “Bien
traité”, un véhicule s’use moins vite et les
accidents se font moins nombreux. Du
coup, primes d’assurance et franchises
peuvent être également revues à la
baisse. Un grand groupe français client
de Mobigreen a ainsi vu sa sinistralité
fondre de 22 % après avoir fait former
ses conducteurs. Par ricochet, les coûts
de remise en état qui représentent en
moyenne 1200 à 1500 euros par véhicule,
s’allègent également. Bref avec l’éco-
conduite, l’entreprise s’engage dans un
véritable cercle vertueux. « Les meilleurs
résultats sont obtenus auprès des sociétés
qui choisissent d’instaurer en plus une
politique d’accompagnement », rappelle
FORMATION SPÉCIFIQUE POUR LES
ÉLECTRIQUESChez Beltoise Evolution le
catalogue de formations inclut un module pour la conduite des véhicules électriques. « L’objectif
n’est pas ici de consommer moins mais d’optimiser son
autonomie. Les batteries se rechargeant pendant les
phases de décélération, il sera notamment conseillé
de “freiner fort”, sans mettre en danger les autres
usagers. Pour le moment, nous sommes les seuls à proposer ce genre de
formation en France », se félicite le responsable.
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AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 13
Bruno Didier responsable post-permis
chez ECF. Cela peut prendre la forme
d’un système d’incitation/sanction. Les
meilleurs conducteurs, ceux qui ont réduit
leur consommation ou leur sinistralité,
sont récompensés financièrement ou
reçoivent des cadeaux. « Si l’on ne fait rien
à la suite de la mise en place d’une action,
les mauvaises habitudes reviennent vite »,
rappelle Marc Dobson.
Pétrole en baisse, éco-conduite en berne…La récente baisse des prix à la pompe
a freiné le développement de l’éco-
conduite. « Le tarif du diesel a en effet
baissé de 20 % depuis l’automne dernier.
Du coup, la mise en place d’une politique
de réduction des consommations apparaît
moins indispensable » explique-t-on chez
Mobigreen. Par ailleurs, les véhicules
utilitaires récents ont beaucoup réduit leur
consommation. Les dernières générations
de Trafic ou de Vito ne dépassent
pas 6 l aux cents en cycle mixte. Bref,
certaines entreprises ne voient plus
cet enseignement comme prioritaire.
Pourtant, même avec ces baisses, l’éco-
conduite reste rentable. De plus, entre
cours théoriques en salle, sur simulateur,
e-learning (par correspondance) et
apprentissage sur route ou circuit… le
choix est large. Il est délicat de déterminer
un tarif moyen. On peut tabler sur un prix
compris entre 150 et 400 euros par journée
d’enseignement. Pour plus d’efficacité,
il est recommandé d’opter pour des cours
intégrant une partie conduite sur route. La
pratique il n’y a que cela de vrai.
MOBILITÉ TOTALE CHEZ MERCEDESPour l’instant il ne s’agit encore que d’un test sur l’Ile de France. S’il est concluant, les clients professionnels de l’Etoile pourront bientôt bénéficier d’une assistance visant à garantir leur mobilité. Mercedes livre à l’artisan un véhicule de catégorie semblable sur le lieu de la panne, lui évitant une perte d’exploitation. « Cette offre de service “premium” nous permettrait de nous démarquer de la concurrence ».
PLUS D’UTILITAIRES CHEZ ENTREPRISE RENT A CAREn 2015, pour se développer en France, le loueur américain va s’appuyer sur la location d’utilitaires et la location moyenne durée. Une façon de marquer sa différence face aux autres acteurs du marché et de montrer l’intérêt qu’il porte à la clientèle professionnelle qui représente 60 % de son activité actuelle et réclame ce type d’offres. Le parc passerait “à terme” de 1000 à 10 000 VUL. Des contrats de type “au mois ou plus” accompagneront cette politique.
« J’ai mis en place une politique de formation au risque routier voilà 5 ans. Tous mes salariés, soit une trentaine de personnes, peintres, plaquistes ou menuisiers, ont participé à la journée d’enseignement dispensée par l’OPPBTP qui incluait un module de 2 heures consacré à l’éco-conduite. L’enseignant a exposé les grandes règles à respecter avec un utilitaire et notamment l’arrimage du chargement. La partie théorique a été suivie par un film expliquant les grands risques routiers, comme l’endormissement au volant. Par la suite, nous avons développé en interne, une charte de bonne conduite. Elle préconise d’adopter une conduite apaisée dans le respect du code de la route, de s’assurer du bon entretien de son véhicule... Nous avons aussi attribué un véhicule par chauffeur pour les responsabiliser. L’instauration de cette politique a permis de réduire les coûts sur la vingtaine de véhicules de l’entreprise, en majorité des Renault Master et Iveco Daily. Suite à cela, la consommation globale a baissé de 10 %. Le nombre de pneus, de plaquettes et de disques remplacés a aussi diminué. Enfin, même les accrochages ont été ramenés de six à deux par an ».
LES PRINCIPAUX PRESTATAIRES DE L’ÉCO-CONDUITE
Centaure > www.centaure.com
ECF > www.ecf.asso.fr
Beltoise Evolution> www.conduirejuste.com
Prévention routière> www.preventionroutiere.asso.fr
Mobigreen> www.mobigreen.fr
ACP Automobile Club Prévention> www.acprevention.fr
CEC Conseil> www.cecconseil.com
CER > www.cer.asso.fr
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DOMINIQUE-ANDRÉ MOUTIERS PDG DE RÉNOV’HABITAT AU MANS
«Rien ne sert de courir, il
faut partir à point ». Les
concepteurs du BIM
(Building information modeling) ont bien
entendu cette morale. Leurs premiers
travaux de réflexion pour faciliter les
échanges entre applications utilisées
par les professionnels de la construction
s’engagent dès 1995 aux Etats-Unis.
Depuis, le BIM et la maquette numérique
sont devenus des sujets incontournables
notamment après la première salve
de mesures issues de la concertation
« Objectifs 500 000 » en 2013 gérée
par l’ancienne ministre du Logement,
Cécile Duflot.
De la maquette numérique au BIMIl existe de nombreuses définitions et
traductions de BIM (Building Information
Modeling). Le BIM peut se traduire par :
Modélisation des Informations du Bâtiment.
Ainsi, le BIM concentre des méthodes
de travail et la maquette numérique 3D
contient des données intelligentes et
structurées. Le BIM couvre les différentes
phases du cycle de vie du bâtiment allant
de sa planification, sa conception, sa
construction, son exploitation et jusqu’à sa
démolition voire sa reconversion. Il définit
qui fait quoi, comment et à quel moment.
La maquette numérique contient quant à
elle, chaque objet composant le bâtiment
(murs, portes, escaliers...) ainsi que ses
caractéristiques.
Le BIM, son fonctionnement et ses acteursTous les acteurs du bâtiment s’intéressent
désormais au BIM et à sa révolution
culturelle. Un « groupe de travail BIM »,
créé par la FFB, est aujourd’hui dirigé par
Michel Droin qui a présidé l’UNECB-FFB
(Union des carreleurs) pendant ces
6 dernières années (voir encadré p.16).
Il permet de suivre, comprendre et
préparer les changements à venir ainsi
que d’informer les membres de la FFB.
L’Etat est également partie prenante de
cette transition et un comité de pilotage
au ministère du Logement en charge
du plan transition énergétique assure
le déploiement du BIM sur le territoire
national. A ce titre, Bertrand Delcambre,
qui était le président du Centre scientifique
et technique du bâtiment (CSTB), incarne
et pilote maintenant la politique de la
France en matière de BIM.
Un travail collaboratifLa maquette numérique permet
une collaboration entre tous les
intervenants d’un projet, soit par des
échanges de données (qui nécessite
une interopérabilité entre les différents
numérique Le BIM, une nouvelle ère Le BIM est dans toutes les bouches des décideurs du bâtiment depuis quelques
années. De quoi s’agit-il exactement ? Qu’est-ce que la maquette numérique ?
Quel est le fonctionnement du BIM ? Les avantages semblent nombreux
dans la construction et la rénovation. Pour autant, faut-il y passer ?
14 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
ACTUALITÉ
UN LOGICIEL GRATUIT ?
Il existe aujourd’hui quelques logiciels BIM gratuits qui permettent notamment l’ouverture et l’enrichissement de
modèles : Tekla BIMsight, Solibri Model Optimizer et
Viewer ou encore DDS-CAS Viewer. Tous proposent
l’import et l’export de fichiers normés au format
IFC et donc l’échange d’informations avec d’autres logiciels payants du marché. BIMsight a l’avantage d’être
en français : www.teklabimsight.com
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MICHEL DROIN PDG DU GROUPE BATISOL PLUS À CHÂTELLERAULT (86)
Batisol Plus est spécialisé depuis 30 ans dans le carrelage et les revêtements de sol souples. Michel Droin, son PDG vient d’être nommé chef de file du « groupe de travail BIM » créé par la FFB et auquel participent les unions et syndicats de métier. « Le BIM commence dès la conception mais deviendra très vite l’objet d’un travail collaboratif avec tous les intervenants de la construction, jusqu’au maître d’ouvrage ». Et de poursuivre : « les avantages seront nombreux : les IFC, langage commun entre les logiciels, permettront une véritable interopérabilité entre les acteurs. Le BIM contribuera à diminuer considérablement les erreurs et simplifiera les opérations de contrôle, notamment les détections de clash au cours de ce temps de construction virtuelle ». Des chantiers en neuf ou en rénovation expérimentent déjà ces techniques. « Des villes ont commencé à numériser leur PLU. Le BIM limitera les gaspillages. Les pouvoirs publics comptent sur une diminution des coûts et de l’impact sur l’environnement ».
outils informatiques), soit en permettant une
intervention sur un seul et même modèle. Un
langage commun a été créé à cet effet : ce
sont les IFC (Industry Foundation Classes) (voir
brève). Désormais dès l’appel d’offre, le BIM
peut être utilisé. Michel Droin rappelle qu’à
partir du 1er janvier 2017, les pouvoirs publics
souhaitent que les appels d’offre soient
réalisés en BIM ». Une large offre logicielle est à
présent disponible sur le marché et permet de
couvrir tous les aspects du BIM. Un temps de
formation et un investissement financier non
négligeable sont toutefois nécessaires (voir
brèves). Le travail collaboratif, l’interopérabilité,
le BIM et les normes mondiales d’échange
impliquent de nouvelles méthodes de travail
mais aussi de nouvelles compétences. Un
rôle de leader BIM a même été créé au sein
des projets : le BIM Manager (voir brèves). La
culture professionnelle du bâtiment est ainsi
bousculée à tous les échelons.
Quels avantages ? Le BIM change le mode de langage entre
tous les intervenants ; il permet d’être plus
précis et plus complet. Dans les outils
BIM, chaque élément est placé, quantifié
et automatiquement dimensionné. Autre
avantage, le BIM permet de faciliter les
opérations de contrôle et de diminuer ainsi
le nombre d’erreurs durant le chantier.
L’objectif est d’arriver à pré-construire un
bâtiment avant la construction réelle et faire
des détections de clashes avant la réalisation.
Le BIM servira également à assurer la
maintenance et l’entretien des bâtiments
construits. Le gestionnaire de patrimoine
l’utilisera alors pour faire vivre son ouvrage. A
la lumière des premiers projets, on peut dire
que le BIM minimise le gaspillage, l’impact sur
l’environnement, permet de gagner du temps,
d’augmenter la qualité et de faire baisser le
coût de l’ouvrage. Rien que ça !
L’installation du BIM est désormais en
cours dans tout le secteur du bâtiment.
Actuellement, les industriels de la peinture
n’ont pas encore travaillé sur le BIM. Mais la
dynamique est en cours. Comme le rappelle
justement M. Droin : « Ce sont les outils qui
changeront. Les responsabilités des uns et
des autres resteront les mêmes. Personne ne
fera à la place de l’autre mais chacun pourra
faire mieux ».
LES IFC EN BREFLes IFC (Industry Foundation Classes) sont les informations de description des objets intervenant dans le cycle de vie d’un ouvrage. Utilisés dans le BIM, les IFC sont inclus dans un fichier normé et international. Ils décrivent le bâtiment selon différents points de vue : sa forme, ses caractéristiques techniques et économiques ou encore la relation entre les objets. Compris par les différents logiciels BIM, les IFC permettent l’interopérabilité logicielle et le partage d’une seule base de données.
LE BIM MANAGERLe BIM Manager est le chef d’orchestre du projet BIM. Il doit disposer de compétences métier, suivre la gestion de l’information et maîtriser le BIM. Son rôle s’articule sur 4 axes : la gestion (mise en place des plans de gestion BIM, des processus), le contrôle (supervision de la construction virtuelle, vérification du respect des processus), la coordination (entre les intervenants et aussi entre les différentes applications) et le support (formations, accompagnement des intervenants et du management projet).
EIFFAGE À VÉLIZYLe BIM a été utilisé dans l’élaboration de la maquette de l’immeuble du futur campus Eiffage de Vélizy-Villacoublay. Ce nouvel ensemble d’immeubles de bureaux (24 000 m2) qui regroupera les directions du groupe, a été réalisé par EGIS, groupe international d’ingénierie, de montage de projets et d’exploitation. Les modèles BIM ont été élaborés à partir du logiciel de conception de bâtiments Revit (Autodesk).
AUTODESK REVIT Une référence pour le BIM. Disponible à partir de 1425€ dans sa version Revit LT 2015, ce logiciel de conception de bâtiments a été développé spécifiquement pour la modélisation des informations du bâtiment. Il permet par exemple le travail en plan, en coupe ou en perspective. L’ensemble des données de l’ouvrage est contenu dans un seul fichier et mis à jour dès qu’un objet change de place ou de fonction. Revit permet également l’interopérabilité au travers d’exports de fichiers au format IFC.
ACTUALITÉ
16 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
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La prévention des risques est un enjeu
majeur pour améliorer les conditions
de travail des salariés. Mais en cette
période économique difficile, certaines
entreprises estiment que ce n’est pas le
moment d’investir en prévention. Pourtant
l’étude lancée en 2010 par l’OPPBTP1 a
démontré que faire de la prévention améliore
la rentabilité de l’entreprise.
Après avoir recueilli les témoignages
auprès d’une trentaine d’entreprises
couvrant 90% des métiers du BTP, 101
actions de prévention ont été étudiées en
détail en 2013. L’échantillon a été étendu
et diversifié en 2014 : 80 nouvelles actions
dans 50 entreprises réparties dans toute
la France sont venues affiner et confirmer
les principaux enseignements initiaux. Le
rendement moyen de 2,19 s’est même
amélioré puisqu’avec les nouveaux cas, le
rendement global est passé à 2,20 : pour
100 euros engagés dans une action de
prévention, les gains économiques sont de
220 euros.
Un bilan économique avant/après a été
établi par entreprise, sur tous les postes
impactés par l’action et les résultats obtenus
en matière de prévention.
Des entreprises sont passées à l’actionPour exemple, citons cette entreprise de
peinture et revêtements de sol de 9 salariés
qui, confrontée à de nombreux problèmes
d’usage de ponceuses, a décidé d’investir
dans une nouvelle génération de ponceuse
orbitale. En effet le ponçage était réalisé à
l’aide de ponceuses électriques pénibles
lourdes (3,1kg) et peu maniables car
l’opérateur devait solliciter ses deux mains.
Ce changement de matériel a simplifié la
préparation. L’allègement du matériel et sa
facilité d’utilisation ont permis une diminution
des contraintes physiques et amélioré
la productivité. De plus, ces ponceuses
sont plus silencieuses. Par ailleurs, relier à
l’aspirateur le captage des poussières est
plus efficace, les opérateurs étant ainsi moins
exposés aux poussières. Le rendement gain/
coût est de 7,95 (voir détail du bilan économique
ci-contre).
La prévention : source de performance économique
Contrairement à certaines idées reçues, la prévention ne rime pas seulement avec coût. Elle est aussi source de performance économique. Les 80 nouveaux cas qui sont venus compléter en 2014, les 101 actions de prévention déjà étudiées dans le cadre d’une étude microéconomique menée par l’OPPBTP1, confirment qu’il existe bien un lien entre prévention et performance économique.
18 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
ACTUALITÉ
>>>
COÛTS GAINS
Investissements
Achat 9 ponceuses 1 074€/unité
9 666 €
9 666 €
Production• Pour le poste de ponçage, le ratio est passé d’1 heure à ¾ d’heure• Pour le poste nettoyage de fin de chantier, le ratio est passé de 2 heures à 1,5 heure
83 501 €
77 726 €
5 775 €
Formation n Achats n
Exploitation n Qualité n
Entretien
Coût de changement des plateaux46,50€/plateau
837 €
837 €
Marge/CA additionnel n
Moyens humainssupplémentaires
n Primes assurances n
Autres n Autres n
TOTAL COÛTS 10 503 € TOTAL GAINS 83 501 €
RENDEMENT = GAINS/COÛTS 7,95
Temps de retour sur investissement 0,6 an
Bilan par salarié et par an 1 622 €
Economie réalisée = gains - coûts 72 998 €
BILAN ÉCONOMIQUE Période envisagée : 5 ans Effectif concerné : 9 personnes
1 Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics
L’utilisation de la ponceuse
orbitale limite la pénibilité
et améliore la productivité.© O
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Cette solution peut être adaptée à toute
entreprise de peinture dès lors qu’elle utilise
des ponceuses électriques orbitales.
Second exemple, cette autre entreprise
de peinture et de pose de sols souples
de 2 salariés. Les compagnons avaient
pour habitude de charger manuellement
les rouleaux de revêtement de sol de
150/190 kg dans un véhicule utilitaire, et de
décharger et distribuer sur les chantiers la
totalité des rouleaux avant de les découper
au cutter, sur place. En adoptant un nouveau
mode opératoire et en faisant l’acquisition
d’un chariot, la découpe de la quantité
nécessaire de revêtement se fait à l’atelier
grâce à une table de coupe basculante, avec
un système sécurisé, par un seul salarié.
Celui-ci charge et décharge son véhicule
utilitaire de la quantité nécessaire au chantier.
Il y a un gain important sur les manutentions
manuelles, les postures et les coupures ainsi
qu’un gain financier sur la main d’oeuvre et
le temps de réalisation. L’économie réalisée
(gains - coûts) par an est de 5 896 €.
Au total, ce sont plus de 140 cas d’entreprises
disponibles sur le site www.preventionbtp.fr.
A rechercher par type d’activité ou
problématique, les entreprises peuvent y
trouver des cas similaires aux questions
qu’elles se posent et s’en inspirer pour
adapter leurs propres actions de prévention
et ses investissements.
ACTUALITÉ
20 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
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Pensez-y !Reflets & Nuances est consultable en version numérique www.cluballiancepeintures.com
Article réalisé en collaboration
avec Préventionbtp
En faisant l’acquisition d’un
chariot, la quantité nessaire de
revêtement est découpée à l’atelier.
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DPAE : UNE NOUVELLE ÉTAPE VERS LA DÉMATÉRIALISATIONDepuis le 7 février 2015, l’Urssaf n’adresse plus la version « papier » de l’accusé de réception de déclaration préalable à l’embauche (DPAE) aux employeurs qui la transmettent par voie postale ou par télécopie. Pour obtenir les accusés de réception de DPAE et bénéficier d’autres services, l’Urssaf conseille, sur son site Internet, d’effectuer les DPAE en ligne via le site www.net-entreprises.fr.Cette suppression marque la volonté de l’Urssaf d’encourager les employeurs qui n’y sont pas déjà obligés à utiliser les services en ligne.
ECOLABEL EUROPÉEN : LES PEINTURES ET LES VERNIS FUSIONNENTJusqu’à présent les peintures et les vernis avaient chacun leur référentiel en matière d’écolabel. Un nouveau référentiel, fruit de la fusion des deux précédents, a été lancé en mars 2015. Il ajoute un critère supplémentaire sur les composés organiques semi-volatils (COSV) et abaisse les seuils pour les composés organiques volatils (COV). Au-delà de l’impact pour les fabricants, les produits continuent de s’améliorer dans l’intérêt des compagnons et des clients des entreprises de finition.
UNIEP : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2015 À PARISC’est la France qui accueillera, cette année, l’assemblée générale de l’Union internationale des entrepreneurs de peinture, qui comprend quatorze pays membres. L’assemblée générale aura lieu le 26 juin, à Paris, dans les locaux de la Fédération française du bâtiment.
OPÉRATION « POUR UN SOURIRE D’ENFANT »Début 2009, le groupement de négoces indépendants UGD et les sociétés Henkel et Toupret décident de monter une opération commerciale à destination des entreprises de peinture en vue de financer le projet d’école du bâtiment au Cambodge. Depuis, cette action a été renforcée par la venue de Club Onip, deuxième groupe de distributeurs et des sociétés Nespoli et Romus.A travers une offre promotionnelle, l’opération PSE propose de transformer en journées de formation le montant des achats réalisés chez les adhérents UGD et le Club Onip, sur une sélection de références Henkel, Nespoli Group, Romus et Toupret : 12 000 journées en 2014 !Grâce à cet élan de solidarité, des centaines d’enfants défavorisés bénéficient d’un apprentissage qui les conduit à un métier et donne du sens à leur vie.
AKZO NOBEL FRANCE : UN NOUVEAU PDGOlivier Ginet a été nommé, en début d’année, président-directeur général AkzoNobel France et directeur général de l’activité des peintures décoratives.
22 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
DOSSIER
Reflet des tendances et des évolutions dans le domaine de la
couleur et des matières, l’échantillonnage n’a jamais été aussi
varié qu’aujourd’hui. Les nuanciers évoluent vers des versions
plus sophistiquées, avec planches d’inspiration et formats
innovants. Les cartes de teintes s’enrichissent de propositions
d’harmonie de couleurs et les outils digitaux se multiplient.
Cependant, la multiplication et la complexification des gammes
a un coût que les fabricants cherchent à rationaliser au
maximum en ciblant mieux les clients auxquels les distribuer
et en évoluant vers un service toujours plus personnalisé et
qualitatif. Les échantillons de grande taille conservent plus que
jamais une place de choix dans ce dispositif.
Car il y a un point sur lequel les fabricants sont
unanimes : les clients auront toujours besoin de
la matière pour se rendre compte de l’effet final
de la peinture ou du revêtement de sol choisi.
©
LEN
OX
l’échantillonnage une palette d’outils au service du choix
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APA
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AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 23
AKZO NOBEL
Nathalie Ciaciek, responsable communication bâtiment
La réalité augmentée au service de la couleur
« Les nuanciers sont des outils incontournables pour parler de couleurs, c’est pourquoi nous en proposons, pour l’intérieur et l’extérieur, et ce, pour les cinq marques Bâtiment d’AkzoNobel. Nous avons développé autour de cette offre tout un ensemble d’outils adaptés à chaque type de clients. Aux particuliers qui ont besoin d’affiner leur projet nous proposons des guides d’inspiration. Pour les peintres, des outils avec des harmonies de teintes pour conseiller leurs clients. Les prescripteurs bénéficieront quant à eux d’aide en matière d’étude couleurs et de préconisations par secteur d’activité. Notre dernière innovation est un service de réalité augmentée disponible sur notre application Sikkens fr. Le principe ? L’utilisateur positionne sa tablette face à un mur, choisit la couleur qui l’intéresse et voit directement le rendu. Preuve du succès de cette innovation : l’application a déjà été téléchargée 5 000 fois.
CAPAROL
Tomas Forstreuter, designer couleur
Guider et conseiller les clients
Aujourd’hui, les tendances sont très diversifiées et changent très vite. Les clients ont donc besoin d’être guidés et conseillés. Dans le domaine de la peinture et la décoration, un des points les plus importants est le rendu matière. C’est pourquoi nous développons notre offre d’outils de présentations des produits et d’échantillons. L’avantage de présenter des échantillons en peinture appliquée est de pouvoir comparer les couleurs pour créer des harmonies et observer les jeux d‘interaction des couleurs entre elles. Ils donnent l’occasion de visualiser l’aspect et le rendu des produits en fonction de la lumière. Bien entendu nous proposons un outil digital d’aide à la décision avec Spectrum, notre logiciel de visualisation de façades et d’intérieurs. Il existe une version online accessible à tous sur notre site et une version complète pour les architectes et les peintres. Cet outil permet notamment de mettre en avant les couleurs dans l’espace. C’est la combinaison de ces outils (échantillons, nuanciers, catalogues et outils digitaux), qui, accompagné du conseil des professionnels de notre réseau de points de vente Caparol Center, permet au client de matérialiser son idée et de construire son projet.
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DOSSIER
24 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
INTERFACE
Mickaël Cornou, responsable marketing & communication France
S’adapter à la complexité des nouveaux produits
Le but de notre offre d’échantillonnage est d’inspirer un maximum nos clients afin qu’ils trouvent le produit correspondant à leurs attentes tout en multipliant leurs possibilités créatives. Nos nouvelles gammes sont de plus en plus complexes car elles présentent les produits et leurs nombreuses déclinaisons : textures, couleurs et motifs sophistiqués associés. La taille des échantillons augmente donc afin de permettre au client d’avoir un meilleur aperçu du rendu final. Tout cela implique une augmentation des coûts qui incite à distribuer avec davantage de parcimonie. Dès 1994, nous avons pris un engagement consistant à ne plus avoir aucun impact négatif sur l’environnement d’ici à 2020 : Mission Zéro. Ainsi nous avons une volonté de réduire notre consommation de gammes d’une part en trouvant de nouvelles façons de présenter les produits : application iPad, simulation, brochures mettant en avant les visuels, workbook… et d’autre part en étudiant les possibilités de recyclage des gammes à la manière des dalles qui sont traitées aujourd’hui dans notre usine hollandaise et recyclées via notre programme ReEntry.
FORBO
Samuel Guérin, responsable échantillonnage
S’adapter à la multiplication des gammes
Nos books sont nos principaux outils d’aide à la vente : ces supports présentent les gammes grâce à de petits échantillons de matière. Leur format représente une vraie valeur ajoutée et donne une meilleure perception du produit. Ils contiennent jusqu’à 200 échantillons et nous en distribuons gratuitement chaque année entre 150 000 et 200 000 exemplaires. C’est donc un budget important que nous essayons d’optimiser au maximum. Or nous avons aujourd’hui deux fois plus de books qu’il y a dix ans. Il n’est donc plus question d’envoyer des collections complètes comme à l’époque. Nous ciblons précisément les destinataires de chacun de nos books en étant encore plus à l’écoute des clients. Nous réalisons d’ailleurs une enquête annuelle pour répondre au mieux aux besoins des utilisateurs. C’est pourquoi nous segmentons de plus en plus nos books, tout en présentant le produit grâce à des photographies contextualisées. Côté digital nous enrichissons régulièrement notre logiciel de simulation de sol, mis en ligne il y a une dizaine d’années et accessible depuis notre site Internet.
JEFCO
Marc Mafille, responsable marketing
Investir dans la couleur
La couleur est un élément déterminant dans l’approche de notre métier mais aussi dans l’acceptation d’un devis. La main d’œuvre et la peinture ont un coût important, le déclic lors d’un achat peut avoir lieu grâce à l’élément émotionnel que représente la couleur. Pour vendre de la peinture il faut donc vendre de la couleur. La peinture se regarde mais surtout se touche et c’est là que les nuanciers papiers atteignent leurs limites. En plus de ces nuanciers, qui sont pour nous irremplaçables, nous investissons donc beaucoup dans les échantillons matières. Ils sont tous gratuits et s’inscrivent dans une offre de service globale de proximité afin de répondre au mieux aux besoins de nos clients. Pour avoir des échantillons, nos clients doivent impérativement passer par nos commerciaux afin de leur offrir des conseils techniques et de maîtriser les coûts de ce service. Pour avoir tous les produits à disposition nous anticipons les demandes : deux fois par an une personne prépare pendant trois semaines des échantillons semi-finis pour les six mois à venir. Ainsi nous pouvons fournir les clients sous cinq jours. Dans les années qui viennent nous souhaitons investir dans la formation de nos commerciaux sur la couleur. Dès le deuxième semestre de l’année 2015 nous allons organiser en interne un module pour mieux comprendre la couleur et la vendre. Le but est de valoriser le métier de peintre et son expertise.
l’échantillonnage une palette d’outils au service du choix
AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 25
ONIP
Michel Plana, directeur commercial et marketing
Développer des outils plus qualitatifs
On assiste aujourd’hui à une multiplication des nuanciers sur le marché. Il y a un vrai gaspillage à ce niveau. Comme les fabricants ont en général toutes les nuances disponibles dans leurs machines à teinter, il y a une vraie redondance d’informations à disposition des peintres qui se retrouvent souvent avec de multiples nuanciers. Sans compter que l’on n’est jamais certain de ce qui va être utilisé par les professionnels. D’où l’importance de se démarquer avec, par exemple, un format accordéon, des propositions d’harmonies de couleurs et des photographies. On développe des outils plus qualitatifs pour valoriser le métier de peintre et insister sur l’aspect conseil des nuanciers. L’échantillonnage représente environ 30 % de notre budget marketing donc nous cherchons en permanence à le rationaliser. Nos futures présentations seront plus qualitatives avec un nombre de teintes plus élevé et incluront les dernières tendances en matière de couleur.
OSCA
Raphaël Homond, responsable marketing
Mise à la teinte
En tant que fabricant de peinture, nous nous devons de proposer un service d’échantillonnage pour les mises à la teinte. Nous mettons à disposition un nuancier dit « mille teintes », un nuancier RAL ainsi qu’une carte à plat pour les teintes standards des peintures de sols. L’édition de nuanciers représente un investissement non négligeable mais nécessaire, compte tenu de la demande croissante depuis plusieurs années sur les mises à la teinte. Le développement de nuanciers virtuels pour visualiser les teintes pour les supports à peindre, déjà proposé au grand public, n’est pas à l’ordre du jour pour nous. Notre axe de développement est surtout de fiabiliser et pérenniser notre système de mise à la teinte, par des investissements, tant en machine qu’en logiciels de système à teinter.
PPG [CHROMATIC®]
Frédérique Gamrasni, responsable digital
Les nuanciers toujours incontournables
La couleur fait partie de notre vie, elle révèle la personnalité d’un espace et reflète le style de celui qui l’imagine. Le nuancier CHROMATIC® c’est 1170 teintes agencées telles des solutions créatives, chaque couleur a été mise au point par une équipe de stylistes et de spécialistes de la peinture pour en révéler tout l’éclat. Notre objectif est de nous assurer que tous les professionnels du bâtiment et de la décoration aient ce nuancier à leur disposition. Nous en distribuons 90 000 par an et pour une visualisation optimisée, nous envoyons plus de 30 000 échantillons au format A5 et plus de 12 000 échantillons sur mesure. Nous proposons toute une palette d’outils imprimés tels des classeurs avec les lèches pré-découpées, des coffrets de teintes, un carnet de tendances décoratives. Le digital est aussi inscrit dans notre culture d’entreprise, CHROMATICSTORE® propose sur son site et sur les réseaux sociaux des solutions d’harmonies, des tendances, des conseils, des études et des formations. Aujourd’hui encore, pour montrer la couleur avec précision, le nuancier CHROMATIC® reste l’outil référent. Avec lui, la couleur est une source d’inspiration infinie qui souligne les volumes, affirme les ambiances et révèle les matières.
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DOSSIER
26 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
UNIKALO
Jennifer Kazanarevic, chargée de communication
Aider les clients à se projeter
Prêt de 40% du budget marketing Unikalo est consacré à la couleur. Liasses et cartes de teintes, échantillons peintures et couleurs, études colorimétriques des façades, etc. autant de supports destinés à rassurer nos clients dans leur choix de couleur et d’aspect de la teinte.En 2014, pour accompagner le lancement de nos peintures décoratives biosourcées, Naé, nous avons mis à disposition de nos clients un nuancier déco « Naé mise en couleur » qui regroupe 193 teintes harmonisées en 30 ambiances. En organisant notre nuancier ainsi, nous offrons plus qu’une sélection de teintes, nous leur offrons des associations de couleurs apportant ainsi un conseil décoratif.Dans nos magasins, ce même nuancier est décliné en meubles sur lesquels nos clients retrouveront les teintes en grands formats. Disponible également en cartes de teinte format 19x10 cm, nos clients peuvent ainsi ramener leur sélection de teinte chez eux afin de valider leur choix en famille.Ainsi, en association avec nos distributeurs et leurs conseillers déco, nous mettons tout en œuvre pour aider nos clients à faire aboutir leurs projets de décoration.
TARKETT
Chris Le Gal, directeur marketing France
Tester les produits avec des lunettes 3D
Nous développons notre offre d’échantillonnage à tous les stades du parcours d’achat pour aider nos clients à se rendre compte de l’effet final de nos produits. En pré-choix nous développons l’offre digitale avec notamment notre room designer, un outil de visualisation en ligne. Pour aider au choix final, nous investissons sur les échantillons matières et particulièrement nos cartes nuances, distribuées à environ 100 000 exemplaires chaque année en France. Notre toute dernière innovation en matière d’aide au choix des revêtements de sol est une application qui utilise les lunettes 3D Moverio d’Epson pour visualiser un produit dans une pièce en trois dimensions. Imaginez une cabine d’essayage portative qui permet de se projeter dans une pièce et d’en changer le sol très simplement. Cet outil testé à l’occasion de la sortie de notre dernière gamme fin 2014 a reçu un accueil très positif, notamment auprès des architectes. Il peut en effet faciliter l’explication du rendu des décors via la projection dans un univers en trois dimensions pour leur propre client. Des paires de lunettes 3D sont déjà à disposition des commerciaux et nous continuons à travailler sur cette application pour l’enrichir avec de nouvelles gammes.
l’échantillonnage une palette d’outils au service du choix
STO
Sabine Strohmann, responsable développement StoDesign
La matière avant tout
Les nuanciers comportent des incontournables : les produits les plus vendus, les plus demandés ainsi que les standards. Pour susciter l’envie nous étudions les produits qui vont être utilisés sur un grand nombre de projets à venir ainsi que les tendances dans l’architecture et dans la mode. Nous mettons à jour régulièrement nos outils et adaptons également l’offre générale au marché français. Par exemple, nous avons une gamme de cinq nuances de blanc dans notre nuancier façades car cette teinte est très utilisée en France. Pour nous différencier nous mettons en avant des finitions peu communes grâce à des outils spécifiques comme la carte Aspects et Reliefs, un outil de prescription pour les enduits créatifs. Nous proposons des visualisations réalistes qui mettent en scène ces combinaisons de finitions sur la façade. Il est essentiel de pouvoir se rendre compte de l’aspect de finition d’un enduit dans des teintes et des applications différentes. Pour cela le StoDesign propose en accompagnement à nos entreprises des études de coloration, un support de décision indispensable dans le cadre de ravalement de façade en copropriété et un vrai lien entre le nuancier et le bâtiment. Nos nuanciers existent également en version numérique mais les clients continuent à faire leur choix final en s’appuyant sur un échantillon standard. Dernier projet en cours ? Nous développons actuellement une bibliothèque de matières à visualiser sur Internet et travaillons pour que les aspects de finition soient utilisables comme textures dans les logiciels d’architecture.
AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 27
ZOLPAN
Pierrick Frouin, directeur technique
Mettre en cohérence l’offre physique et digitale
Zolpan a un service dédié à l’échantillonnage au sein duquel six personnes appliquent les produits, gèrent les demandes et assurent les envois en temps et en heure aux clients. Nous proposons un large choix de teintes via nos nuanciers et collections. Nous avons travaillé pour avoir de véritables guides de choix qui répondent aux besoins des clients : collections Tendances Peintures Intérieures, Façade et Ouvrages associés, Accessibilité, Signalétique, Façade métallique, etc. Zolpan offre également un site complet dédié à la couleur qui est à la fois un guide d’inspiration et un outil de préconisations pour les professionnels : zolpan-intensement-couleurs.fr. Cela permet de valider les choix de teintes avant les mises en application. Le digital devient aujourd’hui incontournable dans la réflexion sur la couleur mais les écrans ne remplacent pas les échantillons matières ou les feuilles de teintes appliquées. C’est pourquoi il est possible, via le site Zolpan Intensément Couleurs, de commander des échantillons de couleurs appliquées ou des sélecteurs d’aspects façades pour finaliser les choix.
WEBER
Céline Guéret, responsable marketing façade
Combiner échantillonnage et développement durable
Récemment nous avons fait évoluer notre bibliothèque de couleurs en présentant des teintes plus tendances et en réalisant une sélection d’enduits de façades pour chaque région, afin de mieux répondre à la demande d’outil personnalisé mettant en avant les spécificités régionales. Cette pré sélection est importante car elle renforce notre rôle de conseil et accompagne les clients dans leur choix. Nous avons aussi changé le mode de présentation de nos palettes d’échantillons afin de réduire notre empreinte carbone. Les supports désormais en carton sont plus facilement recyclables et l’ensemble est plus léger. L’échantillonnage s’inscrit également dans la démarche globale de l’entreprise en matière de développement durable. Nous présentons également tous nos nuanciers sur notre site Internet, nous sommes d’ailleurs en train d’aller plus loin en développant des outils de simulation de façade. Le digital est un outil complémentaire d’aide au choix, les clients ont toujours besoin de voir et de toucher le produit enduit, d’autant plus que sur les façades les effets de matière peuvent être très importants sur le rendu esthétique.
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Marier les matériaux en façade, c’est tendance
Bardage bois, métal, enduit, béton,
terre cuite, panneaux composites,
panneaux photovoltaïques, végétalisa-
tion. Les concepteurs n’hésitent pas à marier
les matériaux et systèmes en façade. Loin
d’être accessoire, cette tendance se remarque
sur l’ensemble des typologies de bâtiment.
Maisons individuelles, logements collectifs,
écoles et collèges, et jusqu’aux bâtiments du
secteur tertiaire.
Cette tendance est intimement liée au déve-
loppement de l’isolation thermique par l’exté-
rieur (ITE) qui conduit à une multiplication de
l’offre. Tous les procédés sont concernés, les
plus traditionnels - bardage bois, pierre natu-
relle, terre cuite, mosaïque - comme les plus
récents tels que les panneaux stratifiés et
composites. Sans oublier les systèmes d’ITE
sous enduit qui, avec une grande variété de
couleurs et de structures, prennent toute leur
place dans cet ensemble.
Conception architecturale Ce que n’avaient peut-être pas imaginé les
industriels en développant leur produit, c’est
que les architectes se saisissent de cette
offre démultipliée pour combiner les différents
matériaux et systèmes entre eux. Une aubaine
pour structurer et façonner les façades et les
rendre plus esthétiques, les solutions mixtes
offrant des possibilités de panachage quasi
infinies. Cette mixité accompagne une autre
tendance architecturale de conception de
façade qui vise à rompre la monotonie d’un
bâtiment, tout en lui donnant une harmonie. Ce
qui consiste à créer des accidents, des boîtes
ou des terrasses en retrait. Pour mettre en
valeur ces espaces, rien de mieux que d’utili-
ser des matériaux différenciés. Cette différen-
ciation est également l’occasion, lors d’une
extension par exemple, de provoquer des rup-
tures de style ou de chercher la légèreté en
habillant différemment la partie supérieure ou
inférieure d’une baie. Le jeu sur les volumes
n’est pas systématique, le changement de
matériaux suffit à mettre en valeur certaines
parties du bâtiment.
Autre tendance architecturale favorisant cette
mixité : la descente sur tout ou partie de la
façade de la couverture, et donc de son revê-
tement. Cette approche assure la conception
d’une enveloppe homogène au niveau esthé-
tique et aussi thermique. Mais dans la plupart
des cas, la façade n’est recouverte du matériau
Intimement liée au développement des systèmes d’isolation thermique par l’extérieur, la mixité des matériaux en façade ouvre de nouvelles perspectives esthétiques, tout en permettant une meilleure exploitation des performances physiques des différents matériaux.
28 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
TECHNIQUE
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de couverture qu’en partie, le reste recevant
un autre ou plusieurs autres types de revête-
ments qui tranchent, esthétiquement parlant,
avec le matériau de couverture.
Problématiques techniques En ce qui concerne l’aspect technique, la mixité
des matériaux permet de régler certaines dif-
ficultés, comme la résistance aux chocs. Le
revêtement le plus fragile pouvant être relé-
gué dans les parties hautes et remplacé, en
partie basse, par un autre plus résistant. De
même, bardage et vêtures ayant souvent une
plus grande durabilité que les enduits, il peut
être intéressant de les utiliser sur des parties
de façade difficilement accessibles. D’où une
limitation des opérations de maintenance sur
le long terme dans les zones difficiles d’accès.
Aspect technique également très important,
la possibilité d’élargir considérablement les
palettes de couleurs en façade - une autre
des grandes tendances esthétiques en façade
concomitante au développement des sys-
tèmes d’ITE -, sans que cela nuise au bâtiment.
En effet, contrairement aux systèmes sous
enduit, dont le spectre de couleurs est limité
réglementairement pour éviter une absorption
excessive du rayonnement solaire, les pare-
ments et bardages sont utilisables avec des
teintes vives ou soutenues dans la mesure où
leur sous-face est désolidarisée du bâti et ven-
tilée.
Intérêt économique Si la recherche esthétique est l’un des fac-
teurs de développement des façades mixtes,
un autre aspect, plus trivial, peut conduire
maîtrises d’œuvre et d’ouvrage à retenir cette
option : l’intérêt économique. En effet, un jeu
de calpinages entre différents produits - la
mise en valeur d’une partie du bâtiment avec
un parement haut de gamme, alors que le
reste de la façade est traité avec une solution
plus basique de type ITE sous enduit mono-
couche - permet de réaliser des arbitrages
entre valorisation esthétique et coût global de
la construction. Ce type d’approche apporte
un plus au bâtiment, le personnalise sans pour
autant faire exploser les budgets. C’est une
option qui est retenue plus souvent qu’on ne
l’imagine, notamment par les bailleurs sociaux
qui ont des contraintes budgétaires fortes.
Pour eux, elle autorise une valorisation du
patrimoine par une requalification architec-
turale. La difficulté étant de ne pas donner
l’impression d’avoir retenu cette solution par
défaut, car l’effet esthétique recherché serait
alors complétement occulté.
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luc Faty cheF d’entreprise slpiB à vaux-en-velin (69)
« J’encourage les entreprises de ravalement à s’y intéresser »
« La mixité des matériaux en façade est toujours liée à la mise en place d’un système d’isolation thermique par l’extérieur (ITE). C’est un moyen pour les architectes de créer une dynamique esthétique, des animations visuelles sur les façades. Les particuliers sont, eux aussi, demandeurs, notamment lorsqu’ils ont des projets d’extension, cela leur permet de différencier les espaces. Bien que les prix de revient soient encore importants, je pense qu’il s’agit là d’un marché en devenir. C’est pourquoi j’encourage les entreprises de ravalement à s’y intéresser, même si ce n’est pas tout à fait leur cœur de métier. Nous avons une légitimité dans ce domaine. D’ailleurs les bardeurs font appel à nous lorsqu’ils ont besoin de réaliser un enduit sur ITE. Cela demande bien sûr de former des compagnons et implique d’avoir de nouveaux fournisseurs. En ce qui concerne la mise en œuvre, faire du bardage c’est surtout faire de l’assemblage ; c’est différent mais pas impossible pour une entreprise de peinture. La principale différence réside dans la préparation du chantier en amont, qui requiert davantage de temps. Il est important notamment de prévoir une étude de calepinage ».
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AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 29
La mixité des matériaux
vise à rompre la monotonie
d’un bâtiment.
Les travaux d’isolation thermique par l’extérieur sont
des travaux très qualitatifs. Ils apportent deux choses
primordiales à la construction, l’isolation sans
pont thermique et l’esthétique de la façade. Et, comme
dans tous les secteurs de la construction, la qualité du
travail et du résultat dépend du professionnalisme des
compagnons, mais aussi de la qualité de leurs matériel
et outillage. Par exemple, la tenue des fixations des
isolants, ainsi que le découpage parfait de ces derniers
permettront de réaliser une enveloppe continue, avec un
minimum de ponts thermiques. De mauvaises découpes,
avec de mauvais outils, seront sources de désordres,
notamment une discontinuité dans le manteau thermique.
Echafaudage dédié Premiers matériels indispensables mais qui ne sont
pas propres aux travaux d’isolation par l’extérieur : les
échafaudages, nacelles, plates-formes et autres moyens
de levage. A priori les entreprises sont équipées, celles
qui se lancent ou celles qui renouvellent leur matériel
doivent cependant intégrer des contraintes propres
à l’isolation thermique par l’extérieur pour arrêter leur
choix. Par exemple le besoin de place en raison de
l’encombrement propre au stockage des isolants ou,
lorsque l’on travaille en solution sèche, l’encombrement
des parements (bardages, cassettes, panneaux).
Attention également à la taille des trappes pour pouvoir y
passer les outils spécifiques parfois encombrants, tels les
ponceuses et leur aspirateur ou les tables de découpe.
Compromis sécurité espace Autre élément important à considérer, le recul
nécessaire de l’échafaudage par rapport à la façade
pour positionner correctement tous les composants du
système. C’est un compromis entre le besoin de sécurité
et le besoin d’espace – il faut pouvoir mettre en place
le système correctement
et sans gêne. Sachant que
l’espace réglementaire de
20 cm à respecter entre
façade et échafaudage peut
devenir un véritable casse-
tête pour fixer un panneau
isolant qui peut atteindre
jusqu’à 30 cm d’épaisseur !
La proximité avec les garde-
corps peut aussi constituer
Choisir matériel et outillage dédié aux travaux d’ITE
La mise en place d’un
complexe d’isolation
thermique par l’extérieur
implique un matériel et
un outillage spécifiques.
Compte tenu du coût
que cela engendre pour
l’entreprise, pas question
de se tromper.
La base des travaux d’ITE, c’est un échafaudage de qualité qui permet le travail
en sécurité mais aussi la pose des éléments du système sans contrainte.
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30 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
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audric poggia, chargé d’aFFaires, entreprise poggia (38)« L’investissement en outillage est de l’ordre de 10 000 euros par équipe »
« Si l’on exclut le matériel habituel d’un façadier, notamment les moyens d’élévation et les équipements qui nous permettent de travailler en sécurité, l’investissement en outillage est de l’ordre de 10 000 euros par équipe. Cela comprend les malaxeurs, les ponceuses avec aspirateur, les perforateurs pour le chevillage, les enrouleurs, le petit outillage ainsi que la table à fil chaud pour le découpage des plaques de PSE. Ce montant n’inclut pas les machines à projeter avec leur compresseur à air qui peuvent être nécessaires lors de certains chantiers. Pour ces deux outils, il y a rotation entre les équipes. En effet, la machine à découper n’est pas utilisée pendant toute la durée du chantier. Mais c’est un investissement important. Donc, il faut y faire attention et bien l’entretenir. Si les compagnons sont soigneux, elle peut avoir une durée de vie jusqu’à quatre ans. Pour le reste du matériel comme les perforateurs, leur durée de vie est de un à deux ans compte tenu de la fréquence d’utilisation. Donc en gros, le renouvellement du matériel est de 3000 à 5000 euros par an et par équipe ».
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Une résistance extrême aux chocs
Capatect Dark Side
Systèmebasique
mixte
Systèmeminéral
classique
Joules
une entrave pour mettre en œuvre le système d’enduit
ou les panneaux de parement – ces derniers ont, en effet,
des formats de plus en plus imposants qui requièrent
davantage de recul pour pouvoir les positionner et les fixer
correctement sur leur ossature. Bref, il y a une réflexion à
mener sur cette problématique, d’autant que la tendance
est à l’épaississement des systèmes, renforcement de la
réglementation thermique oblige. Il existe une alternative
aux garde-corps intérieurs, avec la mise en place
provisoire de planchetons fixés sur les consoles pour
ramener l’espace entre façade et échafaudage à la valeur
réglementaire. Une solution à faire éventuellement valider
par le coordinateur SPS. Les plates-formes sur mât(s) ou
les nacelles élévatrices peuvent être une alternative, à
condition que la configuration de chantier, notamment en
terme d’accessibilité, s’y prête. L’aspect économique est
également un paramètre à prendre en compte.
Toujours pour l’échafaudage, il est important de prévoir
une bâche de protection lorsque l’on travaille avec du
polystyrène graffité de couleur grise. Très sensible aux
rayons du soleil, il est indispensable de le protéger tant
qu’il n’est pas recouvert par une finition.
Cinq outils dédiés Concernant l’outillage spécifique à l’ITE, cinq outils
sont indispensables : le perforateur pour le chevillage
et la mise en place des fixations, les outils nécessaires
à la découpe des isolants - table à fil chaud pour le PSE
(polystyrène expansé) et scie alligator pour les laines
minérales -, la ponceuse avec aspirateur pour le ponçage
du PSE avant la réalisation du système d’enduit, le malaxeur
et la machine à projeter. Sachant que la mécanisation n’est
pas toujours possible et que certains compagnons préfèrent
travailler manuellement. Reste bien sûr l’outillage habituel
des entreprises de peinture et de ravalement.
Pour cet outillage dédié, trois principes sont à retenir :
demander leur avis aux compagnons avant de renouveler, ce
sont eux, les utilisateurs, et ils ont une bonne connaissance
de l’outillage et de ses qualités ; acheter du matériel robuste
en étant vigilant sur le service après vente (SAV) et la
réactivité du fournisseur ; prendre en compte l’ergonomie
et la sécurité. Par exemple, choisir des perforateurs légers
avec systèmes antivibrations. Rappelons qu’une pose calée
chevillée impose 8 chevilles au mètre carré : de quoi réaliser
quelques trous dans la journée.
Avec la découpe du PSE au
fil chaud, on répond aux
critères de chantier – propre
et sans déchets volatiles –,
les découpes sont nettes et
franches. Cela peut demander
une organisation de chantier
spécifique, avec une préparation
des découpes et la mobilisation
d’un opérateur dédié.
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NE PAS OUBLIER LES CONSOMMABLES
Un perforateur robuste ne suffira pas à un travail de qualité. Il est important que les consommables, forets et chevilles, soient à la hauteur. Autrement dit, bannissez les premiers prix, ils ne tiendront pas dans la durée. Il existe aussi des outils spécifiques, machines et forets, qui autorisent de réaliser la fixation de la cheville, elle-même spécifique, en même temps que le perçage du support et de l’isolant. Soit une seule étape de pose. Cette technologie est très intéressante pour support creux. L’insertion de la cheville lors du perçage permet un contrôle visuel de l’implantation dans l’isolant.
L’option plate-forme élévatrice sur mât Les plates-formes élévatrices sur un mât ou plusieurs mâts sont parfaitement adaptées et complémentaires à celles suspendues motorisées pour effectuer des travaux d’ITE. Leur grande capacité de charge autorise un stockage important et il est parfois plus facile d’y installer une table de découpe que sur un échafaudage. Leur mise en place, mécanisée, est simple et rapide ; leur conception modulaire autorise une adaptation à beaucoup de configurations de chantier... Y compris des chantiers réalisés par des entreprises de petite taille. Compte tenu du nombre de références, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver et de choisir le système adéquat. Cela implique d’évaluer les besoins, l’accessibilité, la portance du sol… Bref, ne pas hésiter à prendre les conseils d’un spécialiste. En ce qui concerne les hauteurs de travail, on trouve de tout : de 6 à 8 m et jusqu’à 80 m. Pour les plus petites, la légèreté et la résistance des composants servent une mise en place rapide et un transport sans contraintes particulières. Cette maniabilité permet de la positionner directement sur le chantier et de la repositionner autant de fois qu’il le faut sans perte de temps.
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32 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
La base d’une pensée harmonieuse
M ICROS FE RAL’EMPREINTE CARBONE LA PLUS FAIBLE JAMAIS ATTEINTE
Des matières premières aux performances améliorées et des éléments superflus supprimés : c’est Microsfera. Cette dalle de moquette esthétique et fonctionnelle est proposée au format Skinny Planks 25x100 cm. Son empreinte carbone a été considérablement réduite et elle améliore la qualité de l’air intérieur des espaces professionnels.
www.interface.com/microsfera
Le risque de propagation du feu par
les façades avec ITE sous enduit
existe. Deux incendies, celui d’un
foyer Sonacotra en novembre 2010 à Dijon
(7 morts) et celui d’un immeuble à
Gennevilliers (5 morts) en janvier 2013, ont
dramatiquement rappelé que ces systèmes
pouvaient, dans certaines conditions, faciliter
la propagation du feu en façade par un effet
cheminée et produire des fumées toxiques.
Ce risque n’est pas une découverte. En
juillet 2010, peu avant l’incendie de Dijon,
le ministère de l’Intérieur avait publié la
nouvelle Instruction technique 249 (IT 249)
relative aux façades. Applicable depuis le
6 octobre 2010, elle précise les conditions
des prescriptions réglementaires et définit
des solutions « standard » ne nécessitant
pas de vérification expérimentale.
Essai feu Lepir Le texte dédié aux ERP faisait, depuis quatre
ans, l’objet de discussions visant à en
simplifier certaines dispositions techniques
susceptibles d’être sources de désordres.
Finalement, après une dernière réunion
début 2015, il a été décidé d’en rester à la
version actuelle ! Seul changement envisagé :
la mise en place d’un essai feu, essai Lepir2,
pour valider les systèmes constructifs
des industriels. L’idée est de démontrer
que les solutions proposées fonctionnent
correctement par rapport au feu. Mais pour
l’instant, les modalités de mise en place de
cet essai, qui concernerait chaque système,
n’ont pas été définies. Sachant qu’en plus
ledit essai ne fait pas l’unanimité auprès des
fabricants pour le coût qu’il représente, ni
auprès des laboratoires quant à la définition
du protocole d’essai…
Les immeubles de logements ne sont
pas concernés car soumis à une autre
réglementation, celle de 1986. Là aussi,
c’est le statu quo. A priori, des discussions
seront ouvertes en septembre. Il avait été
question à un moment donné de calquer
sur les solutions de l’IT 249 de 2010, mais
finalement rien ne change. Pour autant,
certains bureaux de contrôle n’ont pas
attendu et mettent en place dans l’habitat
quelques-unes des dispositions prévues
pour les ERP, notamment l’insertion de
bandes filantes en matériau incombustible.
Généralisation des bandes filantes Les règles de l’IT 249 version 2010
continuent donc à s’appliquer. Les
solutions constructives décrites dans ces
documents font référence à plusieurs
notions importantes : la règle dite du C + D,
qui consiste à imposer sur une distance
minimum un écran à la propagation du
feu d’un étage à l’autre par les fenêtres ;
une limitation de la masse combustible
mobilisable (M) ; des comportements au feu
des éléments et produits de construction ;
l’étanchéité aux jonctions façade-planchers.
En ce qui concerne les isolants en
polystyrène expansé ou extrudé affichant
ITE sous enduit : on ne joue pas avec le feu
La réglementation IT 249, qui avait évolué en 2010, était en cours de révision suite à deux graves incendies dans lesquels l’ITE avait eu sa part de responsabilité. Après quatre ans de retour d’expériences, les mesures de prévention contre les incendies émises en 2010 s’avèrent inefficaces.
Décrit par l’arrêté
du 10 septembre 1970, l’essai
Lepir2 est aujourd’hui l’essai
le plus utilisé pour tester les
produits et systèmes en façade.
TECHNIQUE
34 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
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le marquage CE et une euroclasse E, et
lorsque l’isolant n’est pas classé au moins
A2-s3 d0 – ce qui était le cas du bâtiment de
Dijon –, l’industriel doit apporter la preuve
du suivi d’ignifugation chez le producteur
de la matière première, avec un niveau de
performance équivalent à l’euroclasse D
pour une épaisseur conventionnelle de
60 mm pour les expansés ou de 40 mm pour
les extrudés.
L’IT de juillet 2010 impose aussi, pour les
enduits hydrauliques à base de mortier,
une épaisseur d’au moins 10 mm (épaisseur
isolant comprise entre 80 et 200 mm). Les
experts ont aussi prévu des dispositions
particulières, appelées solutions P1, P2,
P3 et P4. La P4 « protection par bandes
filantes » est la plus souvent mise en œuvre
car elle intéresse les systèmes dotés
d’isolants dont l’épaisseur est supérieure à
200 mm et inférieure ou égale à 300 mm -
les plus prescrits aujourd’hui. C’était aussi la
solution qui aurait été privilégiée si l’IT 249
avait évolué, dans un souci de simplification
des dispositifs de protection. Finalement,
elle est en train de s’imposer sur chantier
car les contrôleurs techniques l’ont presque
standardisée.
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La pose des bandes
filantes en laine de
roche est réalisée à
l’avancement, en même
temps que les panneaux
PSE. Leur épaisseur est
identique à celle du PSE.
TECHNIQUE
36 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
TECHNIQUE
Etablissement recevant du public (ERP)
Immeuble d’habitation 3e et 4e familles
Règlement de référence Arrêté du 25 juin 1980 Arrêté du 31 janvier 1986
Instruction technique 249 de référence (IT 249)
24 mai 2010 21 juin 1982
Règle d’utilisation de l’IT 249
Utilisation dans son intégralité, y compris les solutions constructives
Utilisation pour le calcul de la MCM, pour la définition du « C + D » et pour la justification par « essai Grandeur » validé
Les différences
Le recours aux solutions constructives pour un « C+D » ≥ 1 m dispense du calcul de la MCM
Calcul de la MCM menuiseries incluses
Pas de mention des solutions constructives
Calcul de la MCM menuiseries exclues
SOLUTION P4 Protection par bandes filantes
Daté de juillet 2012, le cahier 3714 du CSTB « Système d’isolation thermique extérieure par enduit sur polystyrène expansé : condition de mise en œuvre de bandes filantes pour protection incendie » décrit la mise en œuvre de bandes filantes dans le cas d’une ITE PSE sous enduit. Ce, pour les systèmes faisant l’objet d’un document technique d’application (DTA) ou d’un avis technique (AT), et destinés à être appliqués sur des parois en béton ou en maçonnerie, en travaux neufs ou en rénovation. Ce document s’adresse également aux systèmes appliqués sur des supports béton ou maçonnerie, déjà isolés par l’extérieur lors de la rénovation d’un ancien système d’enduit sur isolant par surisolation.
DÉFINITION L’indice C+D consiste à imposer sur une distance minimum un écran à la propagation du feu d’un étage à l’autre par les fenêtres : • C : distance verticale égale à la distance la plus courte entre les baies vitrées d’un étage
à l’autre. • D : distance horizontale entre le plan extérieur des éléments de remplissage (vitrage)
et le nu extérieur de la façade, à l’aplomb des baies superposées, saillies incluses si un obstacle résistant au feu est formé. Cette valeur n’est à prendre en compte que lorsqu’elle est supérieure ou égale à 0,15 m.
La masse combustible mobilisable (M) d’une façade, exprimée en MJ/m2, est le quotient de la quantité de chaleur susceptible d’être dégagée par la totalité des matériaux combustibles situés dans une surface de référence, multiplié par la valeur de cette dernière (Sref). Cette quantité de chaleur est obtenue en faisant la somme des produits suivants : masse de chaque matériau combustible présent dans la surface de référence multipliée par sa chaleur de combustion mobilisable (CCM).
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TECHNIQUE
Construite en 1972 par les
architectes Demartini et Sicard,
la résidence L’Emendra à
Meylan (38) regroupe 72 appartements
sur 9 niveaux soit 3 000 m2 de façade
sur 2 bâtiments. Pour la rénovation
thermique de ces façades, la copropriété
a retenu, sur prescription du Cabinet
d’architectes Triconic, une solution
d’isolation thermique par l’extérieur (ITE)
en bakélite. « L’architecte avait préconisé
deux solutions : une en polystyrène PSE
et une variante en bakélite », explique
Pierre Teixeira, gérant de la société SMI,
en charge des travaux. « Le syndic a
préféré la solution en bakélite pour des
raisons de sécurité incendie. » De plus
ce système offrait l’avantage d’obtenir,
avec une épaisseur seulement de 9 cm,
le même coefficient R que 16 cm de
polystyrène. Soit un R de 4 conforme
aux exigences de performance
thermique de la campagne d’économie
d’énergie diligentée par l’agglomération
grenobloise.
Le sytème (weber.therm XM ultra 22) a
été mis en œuvre par calage-chevillage
sous enduit colle à la chaux aérienne
(weber.therm XM) avec un enduit de
finition (weber.maxilin silco).
Eviter l’humiditéLa mise en œuvre du complexe a été
effectuée après un nettoyage et la
réparation des façades. « Nous avons
commencé par laver les façades avant
de faire les reprises de maçonnerie
sur cet immeuble en béton banché »,
Une ITE performante et résistante au feu
A Meylan, près de Grenoble, le syndic d’une copropriété a préféré une solution d’ITE en bakélite à une en polystyrène et ce, pour des raisons de sécurité incendie. Outre un classement au feu M0, cette solution limite l’impact de l’épaisseur sur les fenêtres (effet « meurtrière ») et sur les balcons (préservation de l’espace) grâce à une épaisseur moindre.
Déroulé de la toile
qui sera prise « en
sandwich » entre la
colle préalablement
appliquée sur la
bakélite et celle
imprégnée dans la toile.
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FICHE CHANTIER
MAÎTRE D’OUVRAGE
Syndic Pellissier et Ronzino Nexity
MAÎTRE D’OEUVRE
Pierre Descacq architecte, Sarl d’Architecture Triconic
ENTREPRISE
SARL SMI, Pierre Teixeira, dirigeant
SYSTÈME ITE
Saint-Gobain Weber France
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38 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
poursuit Pierre Teixeira. « Nous avons
purgé les bétons, brosser les armatures
avant de les passiver puis de reboucher
avec un mortier des résines. Nous
avons également repris les fissures en
façade avec un mastic polyuréthane. »
Ensuite, la pose des panneaux de
bakélite a pu débuter avec la pose des
profilés de départ en bas de l’ouvrage.
Les panneaux ont été montés en
« pose à joints de pierre ». « Il y a une
contrainte avec ce système, nous
sommes obligés de garnir l’épaisseur
haute des panneaux afin de le rendre
étanche et éviter que l’humidité ne
rentre à l’intérieur. Le lendemain, la
pose reprend normalement. Il faut bien
veiller à serrer les panneaux entre
eux. » La fixation des panneaux au
support béton s’est effectuée à l’aide
de chevilles à raison de 5 fixations par
panneau ; une mousse polyuréthane a
été utilisée pour lier les plaques lorsque
les écarts entre celles-ci étaient trop
importants.
Sur toutes les périphéries des isolants
(ouvertures et angles du bâtiment),
des baguettes d’angle entoilées ont
été installées avant de dérouler une
toile sur toute la hauteur du bâtiment.
Celle-ci se trouve ensuite prise « en
sandwich » entre la colle préalablement
appliquée sur la bakélite et celle
imprégnée dans la toile. « Nous avons
utilisé une taloche crantée pour avoir
la quantité précise à appliquer au
mètre carré. Cela s’est fait en deux
passes, la seconde le lendemain de la
première ». La bakélite ne pouvant être
poncée, contrairement aux plaques de
polystyrène, cet enduit colle permet de
rattraper les irrégularités du support.
Des astuces pour respecter le cahier des charges« Pour être sûr d’appliquer la quantité
recommandée par le cahier des
charges du fournisseur, je demande
à mes ouvriers de mettre de côté les
sacs vides pour pouvoir les compter »,
reprend Pierre Teixeira. Enfin, après
la pose de bavettes en aluminium
(1,5 mm d’épaisseur) sur les appuis
de fenêtre, collées par un mastic
polyuréthane, un enduit de finition a été
taloché depuis le haut du bâtiment.
Sur les allèges, des panneaux en
composites avec une bavette en
aluminium en parties inférieure et
supérieure ont été mis en œuvre
(caisson en bois de classe 4, laine de
roche de 16 cm, pare-pluie et enfin
le panneau en stratifié massif et les
bavettes en aluminium).
« Ce système d’ITE en bakélite est
certes plus onéreux et contraignant
qu’un système en PSE mais il est moins
épais, ce qui est intéressant au niveau
de l’ombre portée sur les fenêtres
et il offre une sécurité vis-à-vis de
l’incendie. », conclut Pierre Teixeira.
Encollage de la toile. L’Emendra à Meylan (38), revêtue
d’une solution d’isolation thermique
par l’extérieur (ITE) en bakélite.
Pose des panneaux
en « pose à joints de pierre ».
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AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 39
Aujourd’hui, les parois
murales ne se contentent
plus d’être un arrière-
plan discret pour l’aménagement
intérieur, mais constituent des
éléments de conception à part
entière. Dans tout volume bâti,
les murs représentent des
surfaces très importantes avec, en
conséquence, un fort impact visuel.
Ils offrent suffisamment de surface
pour transformer complètement
l’ambiance d’une pièce, avec de
multiples possibilités de réalisations
originales. Ils constituent en
même temps un support idéal
pour exprimer cette tendance
lourde à la personnalisation,
portée par le besoin d’identifier
clairement des lieux dans un monde
où la communication devient
incontournable. Tendance soutenue
par des moyens technologiques de
plus en plus pointus parmi lesquels
la numérisation qui a largement
contribué à faire évoluer l’esthétique
des revêtements décoratifs. Très
flexibles, ces nouveaux outils
autorisent des fabrications en
quantités réduites, sans trop grever
l’économie des projets.
Papier peint : le retourLe papier peint, qui fut pendant des
décennies le revêtement le plus
utilisé avant de perdre de son attrait
par manque de créativité, connaît un
net regain d’intérêt.
Ce retour en force s’est amorcé
avec l’arrivée de l’intissé : apparue
il y a un peu plus de dix ans, cette
nouvelle génération de papier peint
est un mélange de fibres polyester
et de cellulose entremêlées et
compressées, sans tissage. Cette
structure de dossier facilite la pose
du revêtement, avec une grande
rapidité d’exécution. Sur ce support
non tissé brut, est déposé une
couche de PVC expansé ou un
vinyle lourd, puis une impression
au laser permet de réaliser des
décors d’une grande précision,
avant le passage dans le four à
haute température. Pour le poseur,
le gain de temps est important : la
stabilité, le grammage et l’opacité
du revêtement masquent les petites
imperfections du support, réduisant
ainsi les temps de préparation.
L’encollage du mur au rouleau avec
une colle spécifique, prête à l’emploi,
supprime le temps de détrempe et
l’emploi de la table à tapisser. Les
découpes s’effectuent au cutter,
directement sur le revêtement en
place, sa texture l’empêchant de
se déchirer. La dépose est tout
aussi rapide : le simple fait de tirer
délicatement sur le support permet
un arrachage à sec.
Le papier peint fait bonne impression
En aménagement intérieur, en résidentiel comme dans le secteur tertiaire, la tendance en faveur de la personnalisation est forte. L’arrivée du numérique dans les techniques d’impression a renforcé ce mouvement. Papiers peints et revêtements muraux y puisent un nouvel élan.
La création de motifs exclusifs permet
de personnaliser une ambiance intérieure.
40 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
TECHNIQUE
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Les effets du numériqueLes techniques de numérisation et
d’impression en haute définition ont
conforté ce retour en force du papier peint
dans l’univers de la décoration.
La numérisation d’une image la transforme
en suite d’instructions qui sont ensuite
reconstituées et imprimées grâce à l’outil
informatique. Les collections proposent des
simulations de matériaux qui permettent,
à peu de frais, de concevoir des décors
sortant des sentiers battus. Plus que des
imitations, l’intérêt des nouveaux produits
est de créer des effets, en transcendant ou
détournant des matières, des images.
De plus, certains éditeurs offrent aux
prescripteurs la possibilité de créer
leur propre dessin, à partir de certains
métrages, d’avoir un motif exclusif pour un
projet précis. Ils peuvent également puiser
dans la banque de données de l’éditeur
ou du fabricant pour réaliser leur propre
composition.
Il est même possible de choisir entre
plusieurs variétés de papier et le dessin
créé sera alors différent suivant le
surfaçage et la texture du papier. Grâce
à l’outil numérique, le prescripteur va
personnaliser le revêtement, tout en
bénéficiant d’un gain de temps important
dans son travail de conception.
Ces nouvelles technologies débouchent
sur un modèle de production flexible
qui vient compléter l’activité classique
des héliograveurs qui s’équipent pour
bénéficier de la souplesse de production
qu’offre l’impression numérique.
Le mur peint devient un véritable support
de communication.
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RIE L
e dispositif incitatif des certificats d’économies d’éner-
gie (CEE) est entré au 1er janvier 2015 dans sa troisième
période. Destiné aux maîtres d’ouvrage, publics et pri-
vés, réalisant des travaux d’économies d’énergie, il conti-
nuera de constituer un levier intéressant complémentaire
et cumulable avec certaines aides aux économies d’énergie
(crédit d’impôt pour la transition énergétique [CICE], Eco-
PTZ,…). Cette nouvelle période a amené la révision des for-
faits d’économies d’énergie avec une hausse de 25 % en
moyenne pour les fiches d’opération standardisées (FOS)
liées à l’enveloppe, définissant le secteur d’application, la
dénomination des travaux, les conditions de délivrance de
certificats, la durée de vie conventionnelle, le montant de cer-
tificats en kWh cumac, et le contenu de la partie A de l’attes-
tation sur l’honneur.
Par exemple, pour une isolation des murs d’une maison
individuelle située à Lille (zone H1) et chauffée au gaz ou au
fioul, le montant forfaitaire d’économies d’énergie, depuis
le 1er janvier 2015, est de 3800 kWh cumac par m2 d’isolant,
soit, avec une surface isolée de 250 m2, un total de
950 000 kWh cumac. Si l’obligé accorde une prime
de 0.25 centime d’euro par kWh cumac, le montant total
de la prime sera 950 000 x 0.0025 = 2375 euros.
Pour être éligibles à ce dispositif, les travaux doivent être
réalisés par une entreprise qualifiée RGE (à compter du
1er juillet 2015) dans la catégorie correspondante. Cette
entreprise devra installer une isolation dont la résistance
thermique est supérieure ou égale à 3.7 m2.K/W. Le montant
de la prime varie en fonction des obligés, du type de bâtiment
(résidentiel ou tertiaire), de la localisation (zone H1, H2 ou
H3), du mode de chauffage, de la surface du bâtiment, des
travaux effectués.
Proposer les CEE est un atout indéniable pour votre
entreprise. C’est le moment d’en parler à vos clients !
CEE troisième période : marquez des points !
BON À SAVOIR
• Liste officielle des obligés sur le site du ministère de l’Ecologie sur www.developpement-durable.gouv.fr
• Liste des fiches d’opération standardisées sur le site de l’ATEE (Association technique énergie environnement) http://www.atee.fr/c2e/certificats-deconomies-denergie-principe-des-fiches-d-operations-standardisees-deconomies-denergie
1 Proposer au client des travaux éligibles aux CEE et simuler la prime (voir fiches d’opération standardisées)
2 Entrer en relation avec un obligé choisi (via le formulaire cosigné avec le client avant le démarrage des travaux)
3 Démarrer les travaux dès la validation par l’obligé4 Envoyer l’attestation cosignée à l’obligé
qui verse la prime directement au client
Les quatre étapes clés
des CEE
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sol Une étape cruciale pour la qualité de l’ouvrage
La mise en œuvre d’un revêtement de sol souple
exige une préparation préalable du support qui
doit recevoir le matériau de finition. Préalablement
à cette phase de préparation, l’entreprise titulaire du lot
procédera à la reconnaissance du support qui devra être
propre et débarrassé de tous dépôts, déchets, traces
de peinture et pellicules de plâtre. Un dépoussiérage à
l’aspirateur sera réalisé. Cette reconnaissance consiste
en un examen des sols et du local où elle doit intervenir
afin de déterminer si le travail pourra être effectué
correctement, compte tenu du revêtement et de la
technique de pose. Cet examen permettra de définir les
travaux de préparation à réaliser. Le relevé des contrôles
effectués est réalisé contradictoirement en présence du
maître d’ouvrage et du maître d’œuvre et fait l’objet d’un
rapport.
Etat du supportUn point essentiel quant à la qualité du support est son
taux d’humidité ou siccité. Sur un support en mortier ou
en béton traditionnel, deux méthodes de mesure sont
possibles : le prélèvement à la bombe au carbure sur
4 cm minimum du support et qui devra donner moins
de 4,5 % en poids d’humidité résiduelle ou la sonde
hygrométrique sur 5 cm de profondeur (moins de 85 %
d’humidité relative). Si ces résultats ne sont pas atteints,
la préparation nécessitera une solution technique
particulière bénéficiant d’un Avis Technique.
Les microfissures (largeur inférieure à 0,3 mm) peuvent
être révélées par mouillage de la surface et devront
recevoir un primaire avant l’application d’un enduit de
préparation du sol. Les fissures de largeur supérieure à
0,3 mm devront être traitées.
La cohésion de surface est vérifiée par le test à la rayure:
rayer la surface en plusieurs endroits à l’aide d’une
pièce de monnaie ou d’un tournevis. La rayure doit
rester superficielle. Si le support est friable à la rayure,
on procédera à un essai à l’arrachement, la valeur
obtenue devant être supérieure ou égale à 0,5 MPa. Le
test « à la goutte d’eau » évalue la porosité du support et
détermine la nature du primaire à employer : le support
est très poreux s’il absorbe la goutte en moins d’une
minute, normalement poreux si elle est absorbée entre
1 et 5 minutes et s’il reste un film d’eau après 5 minutes,
le support est fermé.
Enfin la planéité du support est vérifiée sous la règle de
2 m. La tolérance est de 7 mm sur dallage ou béton à
chape incorporé à surface lissée et de 5 mm sur chape
rapportée à surface soignée.
La préparation du support avant pose d’un revêtement souple en intérieur
est une phase primordiale durant la réalisation des travaux. Bien maîtrisée,
après reconnaissance du support livré, cette étape évite les désordres
ultérieurs et les contentieux pouvant en résulter.
Appliquée à la pompe, l’épaisseur
du ragréage autolissant est réglée
à l’aide de la lisseuse inox
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42 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
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Une préparation soignéeDans les locaux à risques particuliers (blocs opératoires,
cuisines collectives, labo sensibles aux vibrations)
et les locaux P4 et P4S, le support en béton sera
systématiquement traité par grenaillage et les chapes
subiront un ponçage abrasif suivi d’une aspiration
industrielle.
Sauf cas d’utilisation d’un primaire lié au système
d’enduit, le support doit être humidifié par temps chaud
ou s’il a été exposé au soleil. L’humidification préalable
prévient une déshydratation trop rapide de l’enduit lors
de son adhérence.
Si le support est très poreux ou, à l’inverse, s’il est
fermé, un primaire adapté doit être systématiquement
appliqué. L’application se fera au rouleau ou à la brosse
en répartissant uniformément le produit sur le support,
en évitant les surépaisseurs et les manques. Le primaire
peut être recouvert lorsqu’il est sec au toucher.
Sur support normalement poreux, on ne pourra se
dispenser de primaire que si l’Avis Technique de l’enduit
à suivre le précise.
Les supports présentant une microfissuration généralisée
seront traités sur toute la surface.
Les opérations de préparation se feront sous température
ambiante comprise entre + 5 et + 30 °C et jamais sur sol
chauffant en cours de chauffe, le chauffage devant être
interrompu 48 heures minimum avant la mise en œuvre.
Application du ragréageQu’il s’agisse d’un produit monocomposant en poudre
ou d’un produit adjuvanté, il convient de respecter les
proportions d’eau de gâchage indiquées dans l’Avis
Technique. Pour un monocomposant, le mélange poudre
et eau se fait soit à l’aide d’un malaxeur électrique
tournant à 500 tr/min maximum, soit dans une machine
pour le pompage de la pâte, si cette méthode est
explicitement prévue par le fabricant. Le temps de repos
de la pâte avant application et la durée d’utilisation de
la gâche indiqués dans l’Avis Technique doivent être
respectés.
Pour les produits adjuvantés, la résine prédosée est
ajoutée à l’eau de gâchage associée à un sac de poudre.
Le mélange est effectué au malaxeur électrique tournant
à 500 tr/min maximum.
La pâte peut être mise en œuvre manuellement, à la
taloche lisseuse, en une seule passe. L’enduit est versé
puis écrasé pour le faire pénétrer dans le support en
tenant la lisseuse inclinée à 45 ° dans le mouvement
aller. La mise à niveau est assurée avec le mouvement
retour en réduisant au maximum l’angle de la lisseuse. La
pâte peut également être appliquée mécaniquement par
pompage, si le produit est conçu pour.
Les épaisseurs minimales et maximales d’application
sont fonction du classement P2, P3 ou P4/P4S du local.
Pour un revêtement résilient ou textile, enduit de lissage
en local P2 : mini 1 mm/maxi 3 mm ; enduit de ragréage
en local P3 et P4S : mini 1 mm/maxi 10 mm.
Pendant les premières heures après la pose, l’enduit
doit être protégé de la chaleur et des courants d’air. En
cas de sol chauffant, le chauffage doit rester à l’arrêt au
minimum 2 jours après la pose.
La pose du revêtement de sol peut être différée de
quelques jours mais le support recouvert d’enduit
n’est pas un sol d’usure et doit recevoir rapidement
le revêtement. Un sol textile pourra être posé dès
le lendemain, un sol vinylique le lendemain ou le
surlendemain (suivant les conditions atmosphériques).
Dans le cas de produits à recouvrement rapide, la
pose d’un revêtement de sol plastique ou textile
peut avoir lieu 6 heures après l’application de
l’enduit.
Le passage du
rouleau débulleur
permet de chasser
les bulles d’air
contenues dans
l’enduit de ragréage
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Un support bien préparé est un gage de réussite pour la pose
du revêtement.
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2s2/2s3
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46 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
La campagne de mesurage « Projet Carto » amiante, lancée en septembre
dernier (voir Reflets & Nuances n° 161 d’octobre 2014), a pour but de dresser une cartographie représentative de l’empoussièrement amiante généré par des travaux traditionnels d’entretien et de maintenance sur des matériaux contenant de l’amiante (sous-section 4). La participation des entreprises de tous les métiers concernés est essentielle au succès de cette campagne de mesure d’empoussièrement amiante.
Les entreprises proposant des chantiers recevront gratuitement les résultats analysés par les laboratoires accrédités et ceux-ci seront traités de façon anonyme. Elles seront également accompagnées en termes de prévention puisque la FFB les conseillera quant à la recevabilité de leur mode opératoire et un conseiller OPPBTP ou Carsat sera présent lors de la mesure sur chantier.
Pour une validité statistique des résultats et pour que l’opération soit utile aux entreprises sans réglementation supplémentaire, il est nécessaire de fournir de 400 à 800 chantiers sur tout le territoire.
Peu de chantiers ayant pu être mesurés à ce jour, il devient impératif de trouver de nouvelles candidatures d’entreprises.
Les entreprises de peinture et revêtements de sol doivent effectuer des travaux figurant dans la liste ci-dessous, avoir formé leur personnel au risque amiante (formation sous-section 4 ou sous-section 3), avoir mis en place un mode opératoire adapté correspondant à l’une des situations de travail à mesurer.
Participez à la campagne en vous inscrivant sur www.amiante.ffbatiment.fr avant fin mai 2015.
L a nouvelle application pour
smartphones « Déchets BTP »
lancée par la Fédération française du bâtiment
répond à toutes les questions que vous vous posez sur l’éli-
mination des déchets de chantier : où se trouve la déchète-
rie la plus proche de mon chantier ? A quelle heure ferme le
centre de traitement sélectionné ?
Destinée aux artisans et aux entrepreneurs du bâtiment,
l’application « Déchets BTP » permet de trouver les presta-
taires chargés de la collecte et du traitement des déchets
(recyclage, valorisation, élimination) les plus proches de
son chantier, notamment grâce à la géolocalisation. Une
fiche détaillée précise pour chaque centre les coordonnées,
contacts, déchets acceptés et horaires d’ouverture.
L’application offre également la possibilité aux profession-
nels de calculer des itinéraires, de mémoriser les coor-
données de leurs chantiers ou leurs centres de traitement
favoris. Une foire aux questions complète ces services en
apportant des informations essentielles sur la gestion des
déchets de chantier
L’application est téléchargeable gratuitement sur Apple
Store, Play Store et Windows Store.
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RÉPARTITION PAR TYPE
• 72,4% de déchets inertes• 26,1% de déchets non
dangereux• 1,5% de déchets dangereux
OBJECTIF EUROPÉEN À 2020 : 70% de réemploi, recyclage ou valorisation matière des déchets de construction et de démolition
DE TONNES DE DÉCHETS DE BÂTIMENT PAR AN
source : Service de l’Observation et des Statistiques de l’Environnement, 2008.
Situations de travail à mesurer pour le métier de peintre vitrier poseur de revêtement
s Dalles de sol - revêtements de sols sous forme de lés - sols souples : perçage, recouvrement, carottage-sondage
s Colles bitumineuses de dalles - vinyle : perçage, carottage-sondage
s Peintures en bâtiment : perçage, grattage
s Peintures sur ouvrages et équipements métalliques : grattage, décapage
s Joints, mastics de vitrage : grattage
s Ragréages ou enduits de lissage : perçage, grattage, carottage-sondage
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Vos questions à l’UPMF-FFB
2 JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN REVÊTEMENT PVC SUR UN DALLAGE SUR TERRE-PLEIN
ET LE MAÎTRE DE L’OUVRAGE A CONFIÉ LA MISE EN ŒUVRE DE LA BARRIÈRE ADHÉRENTE
ANTI-REMONTÉES D’HUMIDITÉ À UN AUTRE LOT. J’AI L’IMPRESSION DE PRENDRE UN RISQUE
IMPORTANT, QUE PUIS-JE FAIRE ?
Le NF DTU 53.2 «Travaux de bâtiment - Revêtements de sol PVC collés » exige la mise en œuvre
d’une barrière anti-remontées d’humidité sous Avis technique dont le domaine d’application vise la
mise en œuvre de revêtements de sol PVC. Si tel est le cas, il appartient à l’entreprise de refuser ou
d’accepter d’intervenir et ainsi de prendre ou non la responsabilité d’un désordre possible lié à une
défaillance de la barrière, l’entreprise qui intervient étant présumée avoir accepté le support. Dans le
cas où l’entreprise souhaite malgré tout intervenir, il est conseillé de s’assurer de la bonne mise en
œuvre conformément à l’Avis technique de la barrière adhérente.
4 QUELS SONT LES CRITÈRES DE FINITION EN PEINTURE CONCERNANT DES POTEAUX
EN BÉTON EN EXTÉRIEUR ? QUE PEUT-ON ACCEPTER EN MATIÈRE DE PAREMENT ?
Les poteaux sont des produits industriels qui lorsqu’ils se trouvent en extérieur, ne permettent
qu’une finition C. Dans le cadre d’une finition C, « le revêtement de peinture couvre le subjectile, lui
apporte un coloris, mais l’état de finition de surface reflète celui du subjectile. Des défauts locaux de
pouvoir masquant et de brillance sont tolérés ; embus et reprises sont admis. », d’après le NF DTU 59.1.
Concernant le parement des poteaux « en extérieur, un revêtement de peinture en feuil mince ou
semi-épais est appliqué uniquement en présence d’un parement soigné. Si le parement est courant,
il peut recevoir un revêtement de peinture épais. »
QUELLE EST LA LIMITE DU NOMBRE DE TEINTES SUR LES CHANTIERS SUPÉRIEURS À 1000 M2
DE PEINTURE ?
Le NF DTU 59.1 « Travaux de bâtiment – Revêtements de peinture en feuil mince, semi-épais ou
épais » stipule que « pour les chantiers particuliers un maximum de 7 teintes pourra être accepté par
étage » et que « les rechampis décoratifs ne seront que ceux en plafond, huisseries et plinthes ».
Au-delà de ce nombre de teintes et pour des rechampis décoratifs autres, l’entrepreneur peut facturer
ces prestations supplémentaires si elles n’étaient pas prévues dans les pièces de marché.
1
UN ÉCONOMISTE ME DEMANDE S’IL PEUT PROCÉDER À L’ÉTUDE PRÉALABLE DANS LE CADRE
D’UN RAVALEMENT DE FAÇADE. QUE DIT LE NF DTU 42.1 EN LA MATIÈRE ?
Le NF DTU 42.1 « Réfection de façades en service par revêtement d’imperméabilité à base de
polymères » stipule que l’étude doit être réalisée par « un professionnel (organisme ou maître
d’ouvrage spécialisé) pour des surfaces supérieures à 500 m2 et peut être réalisée par l’entrepreneur
pour des surfaces inférieures à 500 m2».
3
TECHNIQUE L’UPMF-FFB répond à vos questions
DEUX INGÉNIEURS RÉPONDENT AUX
QUESTIONS DES
ENTREPRISES DE
L’UPMF-FFB
Mélinda Routier
au 01 40 69 57 04
Pierre Couque
au 01 40 69 57 08
48 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
ON ME DEMANDE DE POSER UN REVÊTEMENT DE SOL PVC 100% RÉPARABLE, U3S AU SENS
DU RÉFÉRENTIEL DU CLASSEMENT UPEC AVEC UNE EFFICACITÉ ACOUSTIQUE AU BRUIT
DE CHOC DE 18 db. OÙ PUIS-JE TROUVER UN TEL REVÊTEMENT ?
Il n’existe pas encore de revêtement de sol combinant toutes ces caractéristiques sur le marché.
Ce type de demande peut survenir lorsque le maître d’ouvrage souhaite avoir les meilleures
caractéristiques dans chaque domaine sans avoir vérifié que c’est techniquement possible. Dans ce
cas, il est conseillé d’écrire au maître d’ouvrage/d’œuvre, lui faire part de ce problème, faire une offre
avec un matériau qui se rapproche le plus possible de la demande, et signaler que les caractéristiques
du matériau demandées ne peuvent être obtenues pour des raisons techniques.
5
6 SUR UN CHANTIER DE RÉNOVATION D’UN ETICS (SYSTÈME COMPOSITE D’ISOLATION
THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR) DE PLUS DE 500 M2, LE MAÎTRE D’OUVRAGE REFUSE
DE PRENDRE EN CHARGE L’ÉTUDE PRÉALABLE. EXISTE-T-IL UN TEXTE QUI PRÉCISE
LES DISPOSITIONS À CE SUJET ?
Les règles professionnelles pour l’entretien et la rénovation d’ETICS stipulent que la reconnaissance
préalable du subjectile implique l’intervention d’un professionnel (organisme ou maître d’œuvre
spécialisé) autre que l’entrepreneur et les fournisseurs, choisi par le maître d’ouvrage, et à la charge
de celui-ci lorsque la surface concernée est supérieure à 250 m² ou lorsque le maître d’ouvrage
l’exige.
Projet2_Mise en page 1 26/02/2015 18:04 Page 1
SUR UN SUPPORT BÉTON AYANT UN REVÊTEMENT DE CLASSE I4, JE DOIS METTRE
EN ŒUVRE UNE ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR COMPOSÉE D’UN ENDUIT MINCE
SUR PSE. SUIS-JE DANS L’OBLIGATION DE DÉCAPER ?
Le cahier 3035-V2 du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) précise que pour
les systèmes collés, tous les revêtements doivent être décapés et que pour les systèmes fixés
mécaniquement, les revêtements sont sondés sur toute la surface : les parties sonnant le creux sont
enlevées et rebouchées dans le cas d’épaisseur supérieure à 5 mm.
8
9 UNE ISOLATION THERMIQUE DE 30 CM EST PRÉVUE EN SOUS-FACE D’UN DALLAGE
SUR TERRE-PLEIN, EST-CE QUE JE SUIS OBLIGÉ DE FAIRE UNE BARRIÈRE ANTI-REMONTÉES
D’HUMIDITÉ ?
La mise en œuvre d’une isolation thermique en sous face d’un dallage au sens du NF DTU 13.3
« Dallages » ne prévoit pas de protection contre les remontées d’humidité. Il est nécessaire de
suivre les préconisations du NF DTU 53.2 paragraphe 6.1.3.1 sur la mise en œuvre d’un système de
protection contre les remontées d’humidité.
7
L’INSPECTION DU TRAVAIL ME DEMANDE DE METTRE EN PLACE UNE VENTILATION MÉCANIQUE
DANS MON LOCAL DE STOCKAGE DES PEINTURES. QUELLES SONT MES OBLIGATIONS À CE SUJET ?
S’il s’agit uniquement de produits en phase aqueuse, il n’y pas d’obligation particulière car
ces produits ne sont pas considérés comme dangereux. En revanche si le stock comprend des
produits dangereux, il faut respecter certaines obligations. Le guide « Stockage et transfert des
produits chimiques dangereux » de l’INRS (institut national de la recherche scientifique) explique les
dispositions à prendre.
10 AU NIVEAU DU RECHAMPI ENTRE LE PLAFOND ET LE MUR, IL EXISTE UNE LÉGÈRE
DIFFÉRENCE DE TEXTURE DUE À L’UTILISATION D’UNE BROSSE POUR LE RECHAMPI
ET D’UN ROULEAU POUR LE MUR. EXISTE-T-IL DES CRITÈRES DANS LE NF DTU 59.1 ?
Il n’existe pas de critères précis à ce sujet, en revanche dans le cadre d’une finition B (finition
par défaut si ce n’est pas précisé dans les DPM (documents particuliers du marché), le NF DTU 59.1
précise : « le rechampissage peut présenter quelques irrégularités. La finition B est d’aspect poché
ou structuré. Quelques défauts d’épiderme et quelques traces d’outils d’application sont admis. »
TECHNIQUE
50 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
11 LE MAÎTRE D’OUVRAGE ME REPROCHE D’AVOIR PRÉVU UN ENDUIT DE SOL AVANT
LA MISE EN ŒUVRE D’UN REVÊTEMENT PVC SUR UNE CHAPE FLUIDE À BASE DE SULFATE
DE CALCIUM. IL CITE LE NF DTU 53.2 ET AFFIRME QU’IL EST POSSIBLE DE POSER
DIRECTEMENT SUR UN SUPPORT BÉTON.
Il est possible, sous certaines conditions qui sont seulement à l’appréciation de l’entreprise de
revêtements de sol, de mettre en œuvre le revêtement PVC directement sur un support béton
répondant à tous les critères de reconnaissance du support, d’un état lisse surfacé, surfacé
mécaniquement. Cependant ce jugement n’est possible que lors de l’acceptation du support par
le solier, qui doit lors de la remise de l’offre prévoir la mise en œuvre d’un enduit de sol pour être
conforme au NF DTU 53.2.
12 JE DOIS METTRE EN ŒUVRE UN SYSTÈME DOUCHE SOUS AVIS TECHNIQUE DANS UN LOCAL
EB+ PRIVATIF NEUF. LES SUPPORTS MURAUX PRÉVUS SONT DES PLAQUES DE PLÂTRE
CARTONNÉES NON HYDROFUGÉES. CES SUPPORTS SONT-ILS ACCEPTABLES ?
Les supports admissibles pour les systèmes douches sont décrits dans leurs Avis techniques. Les
plaques de plâtre cartonnées non hydrofugées ne sont plus admises en travaux neufs dans les Avis
techniques mais elles le sont en rénovation. Il faut écrire au maître de l’ouvrage pour lui dire que
l’entreprise va refuser le support qui n’est pas visé par l’Avis technique.
13 LA RÈGLEMENTATION ACCESSIBILITÉ OBLIGE LE CONTRASTE DE LA CONTREMARCHE
DE LA PREMIÈRE ET DERNIÈRE MARCHE DANS LES ESCALIERS DES ERP (ÉTABLISSEMENTS
RECEVANT DU PUBLIC) ET BHC (BÂTIMENTS D’HABITATION COLLECTIFS). DANS LE CAS
D’UN ESCALIER À DEUX MARCHES, LES CONTREMARCHES DOIVENT-ELLES ÊTRE
CONTRASTÉES ENTRES ELLES ?
La règlementation accessibilité oblige la première et la dernière contremarche à être contrastées
par rapport aux marches elles-mêmes. Les contremarches peuvent donc être de même couleur tant
qu’elles sont contrastées par rapport aux marches.
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FORMATION
52 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
Médaillés d’or à la finale nationale à Strasbourg, Baptiste Gabiot,
peintre, et Sacha Verdois, solier-moquettiste, ont vécu trois jours
d’intense compétition. Une victoire bien méritée.
43E OLYMPIADES DES MÉTIERS : FINALE NATIONALE
Des jeunes motivés et talentueux
C’est au Parc des Expositions du
Wacken que la finale nationale des
43e Olympiades des Métiers s’est
déroulée du 29 au 31 janvier 2015 à Strasbourg.
Plus de 800 jeunes, tous métiers confondus,
ont tenté de décrocher leur place pour la
compétition internationale. 75 000 visiteurs
dont 30 000 collégiens et lycéens se sont
pressés pour voir les jeunes candidats à l’œuvre.
Après trois jours de compétition intense,
pendant laquelle concentration et excellence
sont de rigueur, les candidats Baptiste
Gabiot (Bourgogne) en peinture décoration
et Sacha Verdois (Midi-Pyrénées), solier-
moquettiste, ont remporté la médaille d’or. Les
apprentis ont démontré toute la richesse de
leur savoir-faire, avec une remarquable maîtrise
dans la pratique de leur métier.
Le jeune Baptiste Gabiot, formé dans les CFA de
Saône-et-Loire et de Côte d’Or, n’en est pas à son
premier coup d’essai: déjà médaillé d’argent à
la finale nationale des 42e Olympiades en 2013,
il a obtenu la médaille d’or à Euroskills 2014 en
octobre. Autant dire, un habitué des concours…
et des podiums ! Formé par la Tarkett Academy
de Toulouse, le solier Sacha Verdois, s’est, lui
aussi, déjà fait remarquer en octobre dernier aux
Euroskills. Vingt-et-un candidats ont concouru
en peinture et six dans le métier de solier-
moquettiste qui participe pour la première fois à
la compétition. Dans le cadre de son partenariat
avec Worldskills, Tarkett a fourni les revêtements
de sol de la finale. Pour le métier de la peinture
décoration, c’est la marque Seigneurie qui est le
partenaire officiel des compétitions nationale et
internationale.
Promouvoir les métiers et l’apprentissageDes professionnels venus de toutes les régions
ont accompagné les candidats et participé
bénévolement aux jurys. Les « experts métier »
ont suivi d’un œil vigilant le déroulement des
épreuves.
Côté peinture, Ludovic Durel, ancien médaillé
de bronze de la compétition internationale
de 2009 au Canada, artisan dans le Puy-de-
Dôme, succède à Eric Métivier, qui reste son
conseiller pour ces 43e Olympiades. En tant
qu’expert international, ce dernier a participé
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à quatre Olympiades, de 2007 à 2013.
Les candidats qu’il a suivis ont tous été
récompensés, du diplôme d’excellence à la
médaille d’or en 2013. Un beau palmarès !
Côté sol, pour cette première participation au
concours, l’expert métier était Philippe Hamot
de Tarkett. Le métier de solier ne sera pas
encore représenté au concours international
qui aura lieu à Sao Paulo du 10 au 16 août
prochain, le nombre de pays participants étant
insuffisant.
Le jeune Baptiste Gabiot, pour sa part,
s’envolera pour le Brésil et c’est sous les
conseils de son expert métier qu’il suivra, de
février à juillet, une préparation technique
de haut niveau pour affronter la compétition
internationale.
Le Bureau de l’UPMF s’est réuni le 29 janvier
dans le cadre de ces finales nationales pour
montrer son attachement à la formation. Les
membres ont visité le site, fiers de voir une
compétition d’un tel niveau entre jeunes
de moins de 23 ans. Ce fut l’occasion pour
eux de rencontrer les membres du jury,
professionnels et formateurs, tous passionnés
par leur métier, ainsi que les fournisseurs.
«Tous ces jeunes, motivés et talentueux, font
plaisir à voir, a déclaré Marc Ciolfi, président de
l’UPMF-FFB. Les Olympiades des Métiers sont
une vitrine exceptionnelle pour promouvoir
les métiers et l’apprentissage ». Par leur
participation et leur professionnalisme, ces
jeunes témoignent que les métiers et la
formation professionnelle sont une réponse
de premier choix pour l’avenir des jeunes, des
métiers et des entreprises.
Au-delà de la compétition nationale,
l’événement revêt cette année une importance
toute particulière, du fait de la candidature
française pour l’organisation de la WorldSkills
Competition à Paris, en 2019. Ce fut l’occasion
pour la France de montrer sa détermination
en vue d’obtenir, le 10 août prochain, (date
de lancement de la WorldSkills Competition
de São Paulo, au cours de laquelle le verdict
sera rendu) l’attribution de l’organisation de la
compétition internationale. Affaire à suivre !
1 Les lauréats de la finale
nationale PEINTURE DÉCORATION
OR : Baptiste Gabiot (Bourgogne)
ARGENT : Julien Lair
(Basse Normandie)
BRONZE : Stéphane Schlupp
(Alsace)
2 Les lauréats de la finale
nationale SOLIER-MOQUETTISTE
OR : Sacha Verdois
(Midi-Pyrénées)
ARGENT : Maxime Couet
(Basse Normandie)
BRONZE : Dylan Ragot (Aquitaine)
Marc Ciolfi (au centre), président
de l’UPMF, entouré de membres
du bureau et de l’expert peinture
Ludovic Durel (à sa gauche)
sur le site de la finale.
AVRIL 2015 Reflets & Nuances l 53
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FORMATION
54 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir formateur ?A 16 ans, j’ai intégré un lycée profes-
sionnel pour fuir un système scolaire
classique dans lequel je ne m’épa-
nouissais pas. Après avoir validé un
CAP en peinture, j’ai poursuivi ma for-
mation par un Brevet Professionnel en
alternance au sein d’une entreprise
du secteur. Entré comme apprenti, j’ai
été ensuite embauché comme ouvrier
avant d’être promu chef d’équipe, en
charge notamment d’encadrer les
jeunes en contrat d’apprentissage.
Sans le savoir, je touchais du doigt ce
qui allait devenir mon futur métier.
En 2000, désireux de m’installer
à mon compte, j’ai complété mon
bagage de compétences par un
Brevet de Maîtrise. Mais c’était sans
compter sur mon maître d’apprentis-
sage qui, certain que j’étais fait pour
enseigner, m’a convaincu de postu-
ler au poste vacant de formateur au
CFA de Saint-Brévin-les-Pins (44). En
parallèle de mes missions sur place,
j’ai donc validé une formation via le
réseau du CCCA-BTP (Comité de
concertation et de coordination de
l’apprentissage du BTP) pour obtenir
officiellement le titre de formateur.
Cela m’a demandé un gros investis-
sement personnel mais c’est sans
regret, j’adore mon métier !
Qu’est ce qui vous plaît tant dans votre activité ? C’est un métier passionnant, sans
cesse en évolution ! Cela fait quinze
ans que j’exerce dans ce domaine
et je n’ai pas vu les années passer.
Et pour cause, tous les quatre à cinq
ans, les apprentis se renouvellent
pour laisser place à une nouvelle
génération avec, à chaque fois une
même problématique : comment leur
donner envie de faire ce métier ?
Cela nécessite de réinventer notre
façon de transmettre, d’adapter notre
pédagogie presque au cas par cas.
Aujourd’hui, les jeunes veulent que
tout aille vite. Les techniques d’ensei-
gnement appliquées dans le passé, à
l’instar de la méthode effet miroir « je
fais, vous faites », ne fonctionnement
donc plus.
L’innovation est donc un critère essentiel pour bien faire votre métier ? Si un formateur n’évolue pas, il ne peut
pas durer dans sa fonction. Person-
nellement, j’ai dû adapter ma façon
de transmettre, tester différentes for-
mules pédagogiques pour répondre
aux besoins et aux comportements
de mes apprentis. Aujourd’hui par
exemple, je privilégie l’apprentis-
sage individuel. C’est important,
me semble-t-il, de laisser les jeunes
avancer seuls, découvrir par eux-
mêmes, s’intéresser au sujet, avec
peut-être le risque de se tromper et
de devoir recommencer. Mais c’est en
essayant que l’on apprend. Bien sûr,
je suis auprès d’eux pour répondre à
leurs questions, les guider quant aux
gestes et aux postures à adopter, et
les accompagner doucement vers
l’autonomie professionnelle.
Il semblerait que votre relation aux apprentis est très forte…En quinze ans, j’ai formé près de
1 400 apprentis de niveau BP et
CAP, et je garde en mémoire le
visage de chacun d’entre eux. Il faut
préciser qu’une grande proportion
des jeunes qui entrent au CFA est en
situation d’échec scolaire, personnel
et/ou familial, alors bien sûr que je
m’attache. Accros à leur téléphone
portable, ils sont par ailleurs très
versatiles : une rupture amoureuse,
un conflit amical et tout peut être
remis en question. Au-delà de
mon rôle de professeur, j’agis bien
souvent comme un second papa,
notamment pour les aider à prendre
confiance en eux et à se donner les
moyens de réussir. La clé pour une
relation formateur/élève épanouie ?
Le dialogue. Il ne faut pas craindre de
leur parler vrai, de s’adresser à eux
comme à des adultes en les sortant
du cadre scolaire pour les mettre face
à la réalité et aux enjeux du monde
professionnel.
Du statut d’apprenti à celui de maître d’apprentissage, Frédéric Basmayer a une vision à 360 degrés de la formation. Aujourd’hui, formateur et coordinateur du pôle finitions du CFA de Saint-Brévin-les-Pins, il nous livre son parcours et ses méthodes de travail, et se confie sur la relation humaine qu’il entretient avec les jeunes. Rencontre.
Formateur : la transmission pour leitmotiv
En conclusion, quelle est votre principale source de contentement ? Quid de vos regrets ? Ma plus grande satisfaction ? Voir
grandir et mûrir les jeunes que j’ai for-
més, les voir, quelques années après
leur passage au CFA, installés à leur
compte ou salariés dans une entre-
prise, mais surtout de les voir épanouis
dans leur métier. Quant aux regrets,
je ne regrette absolument rien, sauf
peut-être une chose : la relation des
CFA avec les entreprises. En tant que
formateur et coordinateur du pôle fini-
tions du CFA de Saint-Brévin, je sou-
haiterais qu’il y ait plus d’échanges
entre les centres d’apprentissage et
les entreprises d’accueil. Je dis sou-
vent aux professionnels : « Venez nous
voir travailler, l’atelier est ouvert ». Mal-
heureusement, nous recevons peu de
visites. Il y a donc un travail de fond à
faire pour lever les préjugés, notam-
ment les idées reçues sur le métier de
formateur.
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TRAVAUX DANGEREUX POUR LES APPRENTIS MINEURS
ASSOUPLISSEMENT DES RÈGLES
A partir du 1er mai prochain, il sera possible d’affecter un apprenti mineur à certains travaux dits « dangereux » (travaux en hauteur ou au contact de machines-outils) sur simple déclaration à l’inspection du travail. Cette mesure, annoncée par François Rebsamen, ministre du Travail, était réclamée depuis des mois par les artisans et les entrepreneurs de la FFB. Elle permettra de lever un frein dans le recrutement des jeunes dans le bâtiment.L’intégration des jeunes dans le secteur par la voie de l’apprentissage ne cesse de baisser depuis plusieurs années : moins 20 % d’en-trées entre 2008 et 2013. Les jeunes en recherche de contrat d’apprentissage peinent à trouver des entreprises d’accueil. Actuellement, un chef d’entreprise doit obtenir l’aval de l’inspection du travail avant de pouvoir embaucher un apprenti mineur qu’il compte affecter à des tâches dangereuses.« La FFB a enfin été entendue sur cette mesure qui pénalisait l’apprentissage, a déclaré Jacques Chanut, président de la FFB. C’est une bonne nouvelle, non seulement pour les professionnels du secteur mais aussi les apprentis. Nous attendons, maintenant, avec impatience, la publication des décrets ».
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FORMATION
56 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
Lancé cette année au sein du CFA de
Saint Herblain en Loire-Atlantique,
le brevet professionnel (BP) européen
peinture poursuit les mêmes objectifs
de formation que sa version classique :
« L’enjeu est sensiblement le même :
permettre aux apprentis de disposer de
tous les savoir-faire pour être capables
de réaliser, seuls ou en équipe, à partir
de directives claires, des travaux de
peinture et de revêtements de sols
et murs, en intérieur et en extérieur »,
détaille Fabien Joret (photo), formateur
et coordinateur du projet au CFA de
Saint-Herblain.
Quoi de neuf du côté de nos voisins européens ? Ce qui différencie le BP peinture
classique du BP peinture européen,
c’est l’ouverture vers le monde. En effet,
chaque apprenti vivra deux périodes
de mobilité dans le cadre de sa
formation, à raison de deux semaines,
une fois par an. « Cette année, nous
partons en Italie, à Spello, dans la
province de Pérouse, poursuit Fabien
Joret enthousiaste. Durant ce séjour
de 11 jours sur place, les apprentis
vont travailler sur la rénovation
du 1er étage de la Villa Fidélia, un
lieu emblématique datant du XVIIe
siècle, et représentatif de la richesse
architecturale italienne. L’occasion
pour eux d’étudier les différentes
techniques de mise en œuvre
locales, d’une part, et de découvrir
de nouveaux produits et matériaux
italiens comme les Mormorinos,
d’autre part. » Et ce n’est pas tout…
Le brevet professionnel européen
peinture repose sur un enseignement
transversal à toutes les disciplines : les
apprentis vont donc apprendre sur le
volet technique certes, mais aussi sur
la réglementation, l’économie, sans
oublier les langues. Outre les matières
habituelles enseignées dans le cadre
du BP, les apprentis étudient l’anglais
à raison de 4 h par semaine. Qui a dit
qu’en Italie on ne parlait qu’italien ?
« L’anglais est une langue universelle,
savoir la parler, c’est se donner les
chances de travailler partout dans le
monde », conclut Fabien Joret.
Valoriser le retour d’expériencePour Luc Guillet, dirigeant de
l’entreprise Guillet & Fils installée à
Saint-Herblain, le brevet professionnel
européen peinture est un formidable
atout à valoriser : « J’ai découvert cette
formation par le biais de mon apprenti,
Valentin Laurier (lire ci-contre son
témoignage). Je trouve cette initiative
très intéressante, pour le jeune bien
sûr, mais également pour l’employeur,
qui peut profiter du retour d’expérience
de l’apprenti. A son retour d’Italie,
Valentin aura découvert de nouvelles
techniques d’application, mis en
œuvre des produits que nous avons
peu ou pas l’occasion de travailler,
à l’instar de la chaux. Ces nouveaux
savoir-faire seront, j’en suis sûr, très
utiles à l’entreprise car possiblement
sources de business. »
Bien connu des professionnels, le brevet professionnel peinture propose désormais une déclinaison européenne. Quel est le contenu de cette formation ? Qu’est-ce qui la distingue du brevet professionnel classique ? Et surtout, quelles valeurs ajoutées pour les employeurs et les apprentis ? Eléments de réponse avec Fabien Joret, formateur et coordinateur du projet au CFA de Saint-Herblain et Luc Guillet, dirigeant de l’entreprise Guillet & Fils.
BP européen peinture L’Europe à portée de rouleaux ?
VALENTIN LAURIER, APPRENTI AU CFA DE SAINT-HERBLAIN
Quel a été votre parcours avant votre arrivée au CFA ? Après une 3e générale, j’ai poursuivi avec un CAP peinture pour lequel j’ai obtenu une moyenne générale de 17,86. Fort de ce résultat, j’ai été sélectionné par mon formateur pour participer au concours des Meilleurs Apprentis de France en 2014. Une expérience incroyable à l’occasion de laquelle j’ai été médaillé d’argent.
Pourquoi la peinture ? J’ai effectué un stage d’immersion au sein d’une entreprise de peinture, l’année de ma 3ème. J’ai adoré ça ! J’aime la précision que réclame le métier de peintre. La finition, la rénovation, la décoration, tout ce qui participe de fait à embellir et à améliorer l’habitat des personnes. Naturellement, j’ai choisi de me former dans ce secteur.
Pourquoi vous être orienté vers un brevet professionnel européen de peinture ? J’ai été emballé par la dimension étrangère qu’offre cette formation. Apprendre de nouvelles techniques auprès de professionnels italiens, espagnols ou portugais, est extrêmement enrichissant, tant sur le plan personnel que professionnel. Grâce aux stages d’immersion proposés par Erasmus, je vais acquérir de nouveaux savoir-faire que je pourrai ensuite valoriser auprès de mon futur employeur. Sans oublier le volet linguistique. Savoir parler anglais est une véritable valeur ajoutée aujourd’hui. Ce brevet me donne l’occasion de faire d’une pierre deux coups.
3 QUESTIONS À…
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FORMATION
58 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
Ouvert à 160 métiers dont 43 du
bâtiment (avec options), le concours
« Un des Meilleurs ouvriers de France »
est une vitrine du savoir-faire français et le
symbole de l’excellence professionnelle et de la
compétence. Il offre l’opportunité aux candidats
de prouver leurs qualifications et leur créativité,
en alliant tradition et modernité. Pour le métier
de solier qui a fait son entrée dans ce concours
lors de la 24e édition, c’est le fabricant Tarkett
qui a accueilli au Tarkett Studio à Aubervilliers,
le 27 février, les épreuves finales. Pour cette
25e édition, les finales étaient en effet
décentralisées et chaque métier devait organiser
sa finale dans un lieu de son choix.
Un travail d’orfèvreLes œuvres des quatre finalistes soliers ont
été évalués par un jury présidé par Marc
Testaud de Marchain, composé de sept
professionnels et de représentants de l’Education
nationale. Le sujet consistait en la reproduction
d’un stade de rugby, d’une piste d’athlétisme
et d’un rugbyman en action, sujet inspiré de la
Coupe du Monde de rugby 2015. Des centaines
d’heures de travail pour des fresques réalisées
en linoléum, PVC homogène et textiles,
collés, chanfreinés, marouflés, thermocollés,
incrustés…. Les soliers ont marqué des buts
puisque deux candidats se sont vu décerner
le titre d’un des meilleurs ouvriers de France :
Damien Hallepee [1], 29 ans, solier à Bordeaux,
diplômé de la Tarkett-Academy de Toulouse et
Philippe Hamot [2], 48 ans, responsable des
formations continues solier à la Tarkett-Academy
de Paris-Sedan-Toulouse.
En peinture, l’excellence n’a pas été pas au
rendez-vous de la 25e édition de ce prestigieux
concours. Au lycée des métiers du bâtiment
Benjamin Franklin à la Rochette (77), le jury
présidé par Luc Papavoine a évalué le 7 mars
le travail des quatre finalistes en peinture
d’intérieur et de ceux en peinture décors. « Les
candidats ont réalisé un très beau travail, de
grande qualité, mais qui n’était pas du niveau
que l’on attend de l’excellence » regrette le
président du jury.
La remise des médailles des lauréats de tous
les métiers se déroulera à Paris dans le grand
amphithéâtre de la Sorbonne, le 16 avril 2015,
qui sera suivie de la traditionnelle réception
à l’Elysée. A cette occasion, sera célébré le
90e anniversaire du concours, qui avait récom-
pensé pour la première fois à la Sorbonne, en
1925, 144 lauréats.
Lancée le 6 février 2013, cette 25e édition s’est terminée fin mars 2015. Deux soliers ont été récompensés pour leur savoir-faire et leur créativité.
UN DES MEILLEURS OUVRIERS DE FRANCE » : 25E ÉDITION
Deux lauréats soliers
21
L’œuvre de l’un
des finaliste en
peinture décor.
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60 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
UNIKALO : NUANCIER NAÉ MISE EN COULEUR
Un outil complémentaire d’aide à la vente
Unikalo étoffe son nuancier Naé avec 193 teintes en deux finitions : mat et velours. Des couleurs origi-nales inspirées de la nature, des voyages et des tendances décora-tives, harmoniées en 30 ambiances déco. Le nuancier se présente en deux formats avec la possibilité d’applications (19 x 10 cm) de teintes du nuancier à l’unité, permettant aux clients d’essayer et de choisir chez eux la future teinte de leur intérieur.
Tél. 05 56 34 23 08 www.unikalo.com
TERMINATOR XTRA D’INFIELD SAFETY POUR VOS YEUX
Une solution confort et design en lunettes de protection polyvalentes aux multiples variantes
Equipée d’un joint caoutchouc amovible, Terminator Xtra protège contre les risques de projections de poussières et d’incrustations de copeaux. Elle offre le choix entre branches souples ou bandeau élas-tique pour parfaire l’étanchéité et le confort. Le choix entre 17 oculaires : incolores, solaires, soudure, anti-rayures, antibuée, etc. ainsi que la possibilité de mettre un insert pour verres correcteurs offre de nombreuses possibilités de person-nalisation.
Tél. 03 89 61 82 27 www.infield-safety.fr
INTERFACE DÉVOILE MICROSFERA
La dalle de moquette avec l’impact carbone le plus faible du marché
Grâce à son processus de fusion modulaire novateur, la fibre Micro-tuftTM est fusionnée directement sur la sous-couche, éliminant le besoin d’une couche de latex. Destinée aux espaces à fort passage, la gamme Microsfera bénéficie de la même performance sur la durée et des mêmes qualités que les dalles tradi-tionnelles. Cette solution hybride (à la croisée du sol dur et du sol souple) contribue également à une
bonne qualité de l’air intérieur, avec des émissions minimes de COV, 100μg/m3. Disponible en dalles au format Skinny Planks de 100 cm x 25 cm, Microsfera propose une palette de couleurs moderne qui comprend des gris industriels, bleus denim, nuances de cuivre brut pouvant créer des effets et des transitions remarquables.
Tél. 01 58 10 20 20 www.microsfera.interface.com/fr
DUARIB ANNONCE LA VERSION 2015 DE GAZELLE
Une nouvelle édition de la plate-forme individuelle roulante
En ajoutant de nombreuses améliorations, notamment en renfor-çant ses critères de sécurité, la nouvelle plate-forme Gazelle est désormais déclinée en une version dédiée aux espaces bas de plafond avec la Gazelle Mini. Pour répondre aux exigences des chantiers diffé-rents, Duarib lance en plus des options « Kit »pour travaux dans les escaliers, qui s’adaptent à la plate-forme Gazelle.
Tél. 02 40 78 97 22www.duarib.fr
JEFCO ÉTOFFE SA GAMME APLAT BY WILMOTTE
Des peintures haute performance en mat, velours et brillant
Pour compléter sa gamme Aplat, née de la rencontre avec l’architecte Jean-Michel Wilmotte, Jefco lance Aplat velours et Aplat brillant. Avec Aplat, Jefco propose un produit plus professionnel fabriqué par et pour les architectes. Disponible dans les 85 teintes du nuancier Aplat en 1 L, 2,5 L et 10 L.
À découvrir dans les 40 agences Jefco ou sur www.jefco.fr Tél. 04 96 12 50 00
WEBER : UNE ITE PERFORMANTE ET CONFORTABLE
Un concept de ventilation intégrée
Soucieux du confort de ses utilisateurs, Weber a réussi l’inté-gration d’un système de ventilation directement dans l’ITE. Grâce à un calepinage précis et une étude des pièces à traiter, ce système permet de ventiler l’habitation par la pose de plaques d’isolant évidées à cet effet. Développé en partenariat avec les sociétés Placoplatre et Aldes, il s’adresse aux habitations indivi-duelles qui n’ont pas de système de ventilation. Permettant d’intervenir en une seule opération pour les travaux, le système peut recevoir les enduits de finition des systèmes ITE traditionnels Weber.
Tél. 01 60 62 13 00 www.weber.fr
NOUVEAUTÉS
62 l Reflets & Nuances OCTOBRE 2014
SOFRAMAP PRÉSENTE ULTIMUM
Une peinture d’aspect mat profond alliant un confort d’application à une finition exempte de reprise
Complétant la gamme-phare Ulti’ de peintures décoratives en phase aqueuse pour travaux neufs ou de rénovation, Ultimum, destinée aux plafonds et murs, permet de traiter de grandes surfaces en lumière rasante et sans reprises. D’une blan-cheur parfaite et durable, non jaunis-sante, elle présente une excellente opacité. La nature de ses charges et de son liant acrylosiloxane lui confère un usage aisé, une très bonne aptitude à la retouche, et un feuil tendu, d’une matité absolue, idéal pour des travaux soignés. Respectueux de l’environnement, ce produit bénéficie d’un classement A+ et de l’écolabel Hygiène Santé Environnement HSE®.
Tél. 04 92 02 66 72 www.soframap.com
ROSTAING® LANCE LE GANT BLACKTOP
Solution innovante contre les risques de coupures
Alliant le confort et la tech-nicité du gant tricoté en fibres ZirniumTM /HPPE, la longévité du cuir et la dextérité apportée par une enduction PU, le gant Blacktop de Rostaing® constitue une solution de protection sûre, économique et durable. Très résistant, peu salissant (il est possible de le nettoyer à sec), il permet une diminution du renou-vellement des gants.
Tél. 04 74 46 07 10 www.rostaing.com
FESTOOL LANCE CTL SYS
Le premier aspirateur au format d’un coffret Systainer
Festool étend sa gamme d’as-pirateurs Cleantec avec le nouvel aspirateur qui assure une mobilité et une polyvalence maximale en déplacement avec une excellente aspiration des poussières de la catégorie L. Que ce soit pour un travail sans poussière avec des outils électroportatifs ou pour effec-tuer le nettoyage final avec le kit de nettoyage des sols, le CTL SYS est particulièrement silencieux avec ses 67 dB. Compact et léger, il pèse 6,9 kg pour une hauteur de 270 cm.
Tél. 01 60 06 64 30 www.festool.fr
TOP31 DE STO
Un panneau isolant de nouvelle génération en PSE graphité
Top31 bénéficie d’un calibrage très précis des panneaux pour minimiser les opérations de ponçage à l’issue de la pose. Grâce à sa planéité optimisée, il permet d’obtenir une surface plus régulière et plus lisse, gage de qualité notamment pour les finitions en enduit mince sur isolant. Le PSE est élastifié afin d’améliorer la stabilité dimensionnelle des panneaux et leur résistance aux agents extérieurs comme le rayon-nement des UV. Sto-Panneau Isolant Top31 se distingue également par sa résistance au feu (classification Euro-classe E) et est exempt d’hexabro-mocyclododécane (HBCD).
Tél. 01 34 34 57 29 www.sto.fr
SEMIN LISSEUR
Un enduit de finition extra fin pour travaux d’intérieur
Semin Lisseur est particulière-ment adapté à la préparation des fonds avant la mise en peinture ou la pose de tapisserie ou de revête-ments. Sa granulométrie extrême-ment fine en fait l’enduit de finition idéal avant l’application de peintures haut de gamme. Disponible en sac de 1,5 - 5 - 15 ou 25 kg ou dans des seaux de 12 kg, Semin Lisseur offre la possibilité d’application méca-nique ou airless.
Tél. 03 82 83 53 57 www.semin.com
MOZAÏC WOOD DE HUOT PARQUET
Pouvoir oser le parquet dans une salle de bains
Huot Parquet innove avec la création de Mozaïc Wood. Spécia-lement conçu pour la décoration des locaux humides, des salles de bains ou bacs de douche à l’ita-lienne, ce parquet permet d’asso-cier la noblesse du bois à l’eau. Une palette de couleurs évolutive et déclinable sur l’ensemble des modèles lui permet de s’adapter aux différents intérieurs et de suivre les tendances.
Tél. 03 25 49 69 40www.huot-parquets.com
NOUVEAUTÉS
64 l Reflets & Nuances OCTOBRE 2014
CAPAMAT ST DE CAPAROL POUR LES PLAFONDS ET MURS DIFFICILES
Une peinture intérieure mate, sans tension, aux huiles chaulées pour supports neufs comme en rénovation
CapaMat ST de Caparol ne tire pas sur les anciens fonds et est applicable sur supports hété-rogènes. Son pouvoir isolant et bloquant permet de masquer les taches diverses. Grâce à son temps d’ouverture allongé, l’effet de reprise est limité. De plus, son grain fin et régulier, son pouvoir garnis-sant et sa blancheur durable dans le temps en font un produit de fini-tion irréprochable. Disponible prêt à l’emploi en 5 L et 12,5 L en blanc et réalisable en teintes pastel avec le système Color Express.
Tél. 03 22 38 39 40 www.caparol.fr
NOUVEAU LASERMÈTRE LEICA D410
Leica Geosystems présente le dernier né de la gamme DistoTM
Avec son viseur numérique, vous pouvez viser et mesurer les distances, même lorsque vous ne voyez pas le point laser. Cette visée précise fournit des résultats fiables, surtout sur les longues distances et sous un soleil éblouissant. Du fait de sa protection IP 65, il fournit des résultats fiables en toutes circonstances. Toutes les fonctions dont il est dotées : mesure mini/maxi, mesure de surface, mesure de volume, surface murale, fonction peinture, etc. s’affichent clairement à l’écran et sont faciles à sélectionner.
Tél. 01 30 09 17 00 www.leica-geosystems.fr
ARMATERN PAREMENTS & CÉRAMIQUE DE ZOLPAN
Un système d’ITE pour ornement de façades en plaquette de parement
Performant en neuf ou en rénova-tion, ce système offre un large choix d’aspects et de finitions (couleurs, brillance, structure, format, pare-ment). Il apporte plusieurs avan-tages avec des finitions variées pour les architectures contemporaines ou traditionnelles. Complémen-taire avec les systèmes ITE de type enduit, avec comme isolants PSE ou laine de roche, cette solution offre une résistance aux chocs et au feu (classement Q4).
Tél. 04 72 10 70 60 www.zolpan-isolation-ite.fr
TOUT SAVOIR SUR L’AMIANTE ET LES REVÊTEMENTS DE SOL
Forbo Flooring Systems dévoile son Livre Blanc sur l’amiante
Exhaustif, il traite des réglemen-tations et des formations amiante, des informations utiles liées à ce sujet ainsi que des solutions Forbo Flooring Systems, adaptées au recouvrement des sols amiantés. Composé de six chapitres, ce guide est à découvrir sur www.cote-sols.fr/telechargement-livre-blanc-amiante/
Tél. 03 26 77 86 35
ISO-TONE HYGIÈNE DE KNAUF DANOLINE
Une dalle de plafond modulaire fabriquée à base de plâtre densifié
Spécialement conçu pour le milieu hospitalier, Knauf Danoline lance Knauf Iso-tone Hygiène, une dalle de plafond hautes perfor-mances, répondant aux normes et réglementations les plus contraignantes. Disponible en 6,5 mm d’épaisseur aux formats 600 x 600 mm et 1200 x 600 mm, elle présente également une fini-tion lisse qui, grâce à ses propriétés antistatiques, évite la fixation des poussières et/ou des graisses et son revêtement est entièrement lessivable.
Tél. 03 89 72 11 16 www.knauf-batiment.fr
COLLECTION METROPOLITAN DE BALSAN
Une nouvelle idée du revêtement de sol pour les bureaux
Inspirée des paysages urbains, cette collection se compose de plusieurs produits structurés à combiner entre eux : Avenue, déclinée dans une gamme qui s’ins-pire du béton, de la pierre, et qui joue des contrastes d’ombres et de lumières. District, cette dalle jouera les repères de la ville : alignement géométrique des parcs, jeux de façades ou relief des lignes ferro-viaires. Composé à 100% de polya-mide teint masse et présentant des fines boucles serrées, elle est disponible en dalles plombantes amovibles de 50 x 50 cm.
Tél. 02 54 29 16 47 www.balsan.com
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BIBLIOTHÈQUE UPMF-FFB
66 l Reflets & Nuances AVRIL 2015
Les
enca
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tech
niqu
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Ce document a pour objet de rappeler à la maîtrise d’ouvrage et aux entreprises leurs obligations en matière de réglementation, prévention et sécurité en cas de présence de peintures au plomb.
Attention à ne pas confondre présence de plomb et accessibilité au plomb. La présence de plomb dans un ouvrage entretenu n’a pas d’incidence sur la santé. Il n’y a pas d’obligation de supprimer la présence de plomb sur le support quel qu’il soit. Il y a obligation de supprimer le risque de l’accessibilité au plomb, présente lorsque l’ouvrage se dégrade. Les particules de plomb libérées lors de la dégradation du support sont dangereuses par leur ingestion ou l’inhalation. A partir du moment où il y a des travaux sur un mur (percement, perforation, fixation…) recouvert de peinture au plomb, le risque d’exposition au plomb existe. Dans ce cas si l’accessibilité au plomb est supprimée, le plomb et le risque restent en place.
PEINTURES AU PLOMBQUE FAUT-IL SAVOIR EN MATIèRE DE RéGLEMENTATION, PRéVENTION ET SéCURITé ?
Les dates clés
l Décret48-2034du30/12/1948relatifàl’interdictiond’emploideproduitsplombifèresetcérusedanstouslestravauxdepeintureenbâtimentpourl’ensembledesprofessionnels
l Arrêtédu01/02/1993relatifàl’interdictiondelamisesurlemarchéetdel’emploidecertainessubstancesetpréparationsdangereuses
l Décretdu19/03/1993fixant,enapplicationdel’articleR.237-8ducodedutravail,lalistedestravauxdangereuxpourlesquelsilestétabliparécritunplandeprévention
l Arrêtédu07/08/1998relatifauxlimitationsdemisesurlemarchéetd’emploidecertainsproduitscontenantdessubstancesdangereuses(dontcertainespeinturesauplomb)pourlegrandpublic
l Décret2001-97du01/02/2001ditdécretCMR(agentschimiquescancérogènes,mutagènesoutoxiquespourlareproduction)
l Décret2003-1254du23/12/2003relatifàlapréventiondurisquechimique
La fiche individuelle de pénibilité
l Arrêtédu30janvier2012relatifaumodèledeficheprévuàl’articleL.4121-3-1ducodedutravail.Lestravauxsurpeintureauplombdoiventêtreconsignésdansuneficheindividuelledesuivi.
Lafichedepénibilitéestcommuniquéeauservicedesantéautravailquilatransmetaumédecindutravail.Ellecomplèteledossiermédicalensantéautravaildechaquetravailleur.
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Ils sont accessibles en version papier ou en version numérique
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par e-mail [email protected]
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Entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E-mail :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . .
Date : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Peintures au plombPeintures au plomb : que faut-il savoir en matière de réglementation, prévention et sécurité ?Format A4, 4 pages
Gestion des déchetsGuide pratique du tri sélectifFormat 110x210, 11 pages
Reconnaissance des fonds neufs en intérieurConcerne les travaux de peinture, la mise en œuvre des revêtements muraux, de sol souples et textiles.Format A4, 4 pages
Isolation thermique par l’extérieur5 Fiches techniques
Format A4, recto/verso
Les
enca
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tech
niqu
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Ce document a pour objet d’informer les professionnels sur l’évolution des produits de décapage chimique des revêtements de façade, suite à la modification de la réglementation dans ce domaine. Il existe aujourd’hui de nombreux décapants ne contenant pas de dichlorométhane (DCM). Ces produits sont-ils efficaces ? Comportent-ils toujours des dangers ? Nécessitent-ils des changements d’organisation pour les professionnels concernés ? Comment choisir le décapant le mieux adapté, en tenant compte des paramètres efficacité/sécurité/coût ?
Autant de questions qui sont abordées dans le présent document.
LE DéCAPAGE CHIMIQUE DES FAçADES QUOI DE NEUF DEPUIS JUIN 2012 ?
Rappel de la nouvelle législation
Les décapants de peinture contenant du dichlorométhane à une concentration égale ou supérieure à 0,1% en poids, ne doivent plus être utilisés par les professionnels depuis le 6 juin 2012.Cette décision n°455/2009/ CE du Parlement européen et du Conseil du 6 mai 2009 a été motivée par l’existence d’une forte suspicion d’effet cancérigène du dichlorométhane, constituant principal de la plupart des décapants chimiques de façade jusqu’à aujourd’hui.Les employeurs sont tenus de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salariés. Le non respect de ces obligations peut entraîner des sanctions pénales. En cas d’accident, la faute inexcusable peut être recherchée.
© IR
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Façades Le décapage chimique des façades : quoi de neuf depuis juin 2012 ?Format A4, 4 pages
ChantierRéussir son chantier : Conditions d’exécution et modalités de fonctionnement des travaux d’aménagement et finition Format A5, 24 pages
Mémoire techniqueGuide de rédaction d’un mémoire technique pour les entreprises de peinture
Format A4, 3 volets
Bâtir avec l’environnementL’entreprise de peinture écoresponsable
Format A4, 4 pages
L’entreprise de peinture et son assurance
1
S’il est vrai qu’à chaque métier, il faut son assurance, il est aussi vrai qu’à chaque entreprise,il faut une assurance adaptée à sa taille, à ses spécialités et au chef d’entreprise. Ce document vous permettra de vérifi er si vous êtes bien assuré et de faire le nécessaire pour vous protéger au mieux.
Qualifi cation des travaux de peinture
Responsabilités en fonction des travauxLa distinction des responsabilités a été précisée au fur et à mesure des décisions prises par les tribunaux pour les travaux de peinture.
PEINTURES DÉCORATIVES INTÉRIEURES-EXTÉRIEURES
REVÊTEMENT D’IMPERMÉABILITÉ ANTI-CORROSION ISOLATION THERMIQUE PAR L’EXTÉRIEUR
Ne constituent pas un ouvrage relevant du régime décennal
Peut constituer un ouvrage relevant du régime décennal
TRAVAUX NEUF OU RÉNOVATION GARANTIE DÉSORDRES/DOMMAGES CONTRAT
q Peintures intérieures q Peintures extérieuresq Revêtements décoratifs
Durée : 10 ans à compter de la réception
=j’ai un contrat (marché)
pour des travaux
Quel que soit le désordre : responsabilité contractuelle de droit commun
Contrat
« tous fondements »
de préférence
q Revêtements d’imperméabilité I1, I2
Garantie légale de 10 ans à compter de la réception
=
je construis un ouvrage
Désordres esthétiques qui n’atteignent ni la solidité ni la destination de l’ouvrage
Faute de l’entreprise retenue
Responsabilité pourdésordres intermédiaires
q Revêtements d’imperméabilité I3, I4 Dommages affectant
la solidité de l’ouvrage ou le rendant impropre à sa destination Responsabilité décennale
q Isolation thermique par l’extérieurBâti neuf en service*
q Spécifiques
Garanties particulièresLes engagements spécifiques de l’entreprise envers son client engagent sa responsabilité dans les conditions prévues au contrat. Par exemple : engagement de bonne tenue
Attention de ne pas reprendre les engagements des fabricants dans le contrat.
Mise en jeu de cette garantie par le client
Cas particulier
(Voir votre assureur)
*Cass. Civ. 3e 18/01/2006, N°04-17.888, qui considère que ces travaux ne sont pas pris en compte par la garantie décennale mais relèvent de la responsabilité contractuelle de droit commun.
AssuranceL’entreprise de peinture
et son assurance
Format A4, 4 pages
AccessibilitéGuide des bonnes pratiques de mise en couleur
Format A4, 16 pages
Sol 19 fiches pratiques techniques
Format A4
Les documents ci-contre existent uniquement en version numérique, téléchargeables sur
www.upmf.ffbatiment.fr
UNIONPROFESSIONNELLE
DES MÉTIERSDE LA FINITION
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MAGAZINE ÉDITÉ PAR CLUB ALLIANCE 9, rue La Pérouse 75784 Paris cedex 16 l Tél. 01 40 69 53 73 l
Fax 01 40 70 01 74 l E-mail : [email protected] l
N° ISSN : 1764-0709 l Président du Club Alliance - Directeur de
la publication : Philippe Bertolani l Rédacteur en chef : Yves Labbé
l Rédactrice en chef adjointe : Frédérique Foncelle l
ONT COLLABORÉ AU NUMÉRO 163 : Luc Bachélerie, Corinne
Bailly, Philippe Cluzeau, Nicolas Dembreville, Stéphanie Lacaze,
Didier Le Gorrec, Stéphane Miget, Yona Ong, Lucile Torregrossa,
Michaela Tumpach l Publicité : Club Alliance l Maquette : Lenox l
Impression : Corlet l Photo couverture : Fotolia/Lenox l La revue
Reflets & Nuances est distribuée gratuitement.
LES
ENCA
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RECONNAISSANCE
DES FONDS NEUFS
EN INTÉRIEUR
Ce document n’est pas contractuel mais en cas de désaccord, il constituera une trace écrite
d’arguments en votre faveur.
Action essentielle à la bonne exécution des travaux, la reconnaissance
des fonds engage la responsabilité de l’entrepreneur et fait partie
intégrante du planning du chantier. L’entrepreneur de finition
ne doit pas reprendre les défauts des subjectiles.
Le présent document élaboré par l’UPMF-FFB met à votre disposition les outils utiles aux
étapes à respecter pour réaliser une bonne reconnaissance des fonds neufs en intérieur.
Il concerne les travaux de peinture en parois verticales et horizontales, la mise en œuvre des
revêtements muraux, des revêtements de sol souples et des revêtements de sol textiles.
l Avant la date prévue par le marché ou par l’ordre de service pour procéder aux travaux,
l’entrepreneur effectuera une reconnaissance des fonds pour en vérifier la conformité par
rapport aux tolérances que définissent les NF DTU dont ils relèvent (tableaux en p.2 et 3).
l Il note les défauts constatés et les cas de non-conformité dans une fiche récapitulative
de reconnaissance des fonds neufs en intérieur (fiche en p.4).
l Il mentionne, dans chaque cas, la nature des travaux supplémentaires nécessaires.
l Il en avise, par écrit, le maître d’ouvrage ou son représentant qui, avant tout début
d’exécution des travaux décidera, en accord avec l’entrepreneur, après un examen
contradictoire avec les corps d’état intéressés, de la mise en conformité éventuelle,
laquelle fait l’objet d’un ordre de service. Cet ordre de service proroge le délai d’exécution
en fonction de la date à laquelle les travaux auraient pu normalement s’effectuer.
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En conjuguant calibrage et planéité des panneaux parfaitement maîtrisés, tolérances minimales et procédés de fabri-cation exclusifs, garants d’une stabilité et d’une résistance exceptionnelles, le Sto Panneau Isolant Top31 redéfinitles critères d’excellence des isolants polystyrène.
Le résultat : une pose facilitée, un gain de temps substantiel lors du ponçage et un résultat irréprochable,en particulier en ITE sous enduit mince.
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