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Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitàtion des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé S.AE.D Direction de la Planification et du Développement Rural ' / [ [ {i l RIZ IRRIGUE DANS LA VALLEE DU FLEUVE . . Cr SENEGAL: ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES' : Juin.200l

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Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitàtion des Terres du Delta du Fleuve

Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé

S.AE.D Direction de la Planification et du

Développement Rural

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SENEGAL: ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES'

: Juin.200l

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INTRODUCITON

Au Sénégal. l~;développement de la production rizicole est une préoccupation ancictme des pouvoirs et r objectif poursuivi a toujours été et demeuré, la satisfaction des besoins nationaux toujours croissants et dépendants du marché international. En effet, avec une consommation apparente de riz par habitant qui varie entre 60 et 70 kg/tête/an1

, dont à peine 20 à 30% sont couverts par la production nationale, le pays est un des plus gros importateurs de riz en Afrique de l'Ouest avec, comme particularité celle de consommer, et donc d'importer, essentiellement des brisures de riz. La consommation nationale est estimée à 600 000 tonnes de riz blanc par an.

La riziculture a suscité, dès le départ, un intérêt chez les agriculteurs de vallée. Cette adhésion n'a cessé de se confirmer quelque soit le statut et les motivations du producteur, quelque soit les écosystèmes rizicoles et les .systèmes de culture, et malgré les difficultés conjoncturelles actuelles.

Depuis la mise en œuvre du désengagement de l'Etat (Nouvelle Politique Agricole) et dortc de la SAED de toutes les fonctions productives et commerciales (à partir de 1987) et par la suite la dévaluation du franc CF A (Janvier 1994) et la libéralisation de l'économie rizicole avec J'abandon des monopoles et des prix administrés (1995-1996), la structure et l'organisation de la filière rizicole locale est fondamentalement modifiée. En sus des exigences urgentes d'ajustement et d'adaptation des acteurs, il s'est posé et se posent encore des interrogations sur la rentabilité économique et la compétitivité de la production locale désormais en concurrence directe avec les importations. Autrement dit, se pose~ la problématique de la viabilité d'une riziculture irriguée à vocation commerciale dans la Vallée du Fleuve Sénégal.

En effet, la volonté de développer la riziculture, surtout celle irriguée, a souvent fait l'objet de vives critiques:

pour les uns,_il s'agit d'une culture que les pouvoirs publics tentent d'imposer au."\: agriculteurs; pour les autres, elle correspond à un mauvais cboi?' économique du fait que sa production est trop onéreuse et n'est pas compétitive par rapport au riz importé. ,

Une fois mise à r écart les excès dans la formulation de ces positions, il faut noter qu'outre le fait que le choix du développement de la riziculture irriguée dans la Vallée se fonde sur des justifications à la fois physique, économique et_sociale, les performances récentes de la filière (1990- 2000) conftrment l'opportunité de poursui'\Te ~._lé,·····'• ·. ~~~,._cons?~dation et de l'élargissement;~~ acquis déjà obtenus·dans le domaine surtout de la Jn.Oductt ~la quahte. . ,, · , ··- ., ' . ' :;' ·.~f-- ' 0

. Toutefols,fde;1a part de l'Etat, certaines mesures d~accompagnep~ents semblent encore nécessaires pour d'avantage aider à l'amélioration de la compétitivité du riz local.

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Au total, l'on- p'Cut donc dire _que, le milieu naturel de la Vallée. confère au Sénégal un ayantage par . rapport à de nombreuses autres régions agricoles, y com{Jris celles de certains pays exportateurs dont le Sénégal est client: certaines zones tempérées (Europe, Californie du Nord ..• ) ct tropicales humides (Floride, Asie du Sud-Est, etc.)

Cependant, l'objectif de valoriser au mieu.x ces conditions naturelles favorables à la production rizicole ne peut­être atteint qu'en employant des variétés bien adaptées au milieu pour exprimer tout leur potentiel. Sur ce registre aussi, le matériel végétal disponible dans la Vallée et mis au point par la recherche (ISRA et ADRAO) est relativement fourni: Jaya, IR, les SAHEL, etc.

Un autre argument de justification de l'option rizicole dans la Vallée est que cette culture. à l'instar de l'arachide -dans la zone pluviale et des céréales locales en général, soulève une problématique d'aménagement du territoire .

. La riziculture est l'une des cultures qui peut s'étendre annuellement sur plus de 60 000 ha dans la Vallée et constituer ainsi la source principale de sécurité alimentaire pour une population d'au moins 500 000 habitants. Evidemment, il s'agira de promouvoir un système de production à base rizicole et éviter les deu.x positions extrêmes que seraient la riziculture absolue ou des systèmes excluant le riz ; les principales cultures de diversification, particulièrement les productions maraîchères, atteignant la saturation à 2 000 ou 3 000 ha.

On pourrait pour simplifier dire que le maintien de la ruralité ou fJius arcbaïquement la fixation des fJOIJulations dans leur terroir, passe par le maintien et le développement des grandes cultures (céréales et arachide).

De plus, du fait de rurbanisation galopante dans notre pays, des changements dans les habitudes alimentaires en faveur d'une demande de riz plus importante sont notés. Se pose donc au.x autorités publiques, la problématique de la garantie dè la satisfaction des besoins alimentaires des populations. Or le marché international du riz est résiduel puisque seul 4 % de la production m<;>ndiale est échangée contre par exemple, 20 % pour le blé et 15 % pour le maïs. S • ajoute à cette caractéristique du marché international du riz, le fait qu'environ 20 % de la demande d'importation provient du continent asiatique et reste fortement corrélé au niveau des récoltes de pays tels que la Chine, l'Indonésie, les Philippines ... et que sous ce rapport, le prix à l'importatioq du riz se détennine en Asie. rjâns de telles condi~ons, il est effectivement judicieux pout un pays comme le Sénégal, grand consommateur de rî?i, et de surcroît bien doté èn ressources naturelles favorables à la rizicul~,, de. développer une ~.Stratégie

· ·4)jécroissement de sa production'nationale pour·réduire ainsi l'insécurité d'approVîsiônnement par l'importation ~~a: fa~ alhnentaire si ta;11aûsse des cours du riz (corrélé au cours du. doUar US) se réalisait comiûe prévu -~Puis rapplication des accords de l'Uruguay Round.

Enfin, il se trouve qu'un système de satisfaction des besoins alimentaires basés sur l'importation soulève une autre problématique, qui est celle de la consommation et donc de la promotion des autres céréales locales (mil, maïs et sorgho) et peut ainsi compromettre l'ensemble de la politique nationale de développement agricole. Les é,tudes et lefdonnées"·de base pour appréhender les interactions entre prix du riz au détail et le prix à la production des a1iires céréales, montre qu'un prix faible du riz au détail. accroît à coup sur sa consommation.

P~ conséquent, le pri.x adéquat du riz, doit être ftxé relativement à celui du mil puisque c'est le pri."'< dÛ premier . -qui détermine largement celui du second -

dans la Valléedu FleuveSénégal;~.depui4;l~6~ (création <lel~~IJ, . et est deVetiue de nos joms, la;tiiût~pate,·~·ante des svs1~ès

recon,rers:ion.d~~,;m!Dtagc~~c::nts en..sq.bm~ion contrôléè .éO..gn!lllWI;~tf!u:lèŒes .;,~~~~~ia~;H~-t:~lêSP~CDts obtenus enl#~~n~ent aU!!tmc:m. tetJUSC

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1. LA RIZICULTURE DANS LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL (VFS) : JUSTIFICATIONS ET CARACTERISTIQUES

1.1. Historique et justifications

Historiquement. les premiers essais de production de riz irrigué furent menés dés 1822 par le Baron ROGER, administrateur du Sénégal et par la suite, les premiers casiers en submersion contrôlée furent créés par la Mission d'Aménagement du Sénégal (MAS) en 1939. Au moment de l'indépendance, le colonisateur avait réalisé plus de 7 000 ha (dont 1 000 ha en submersion contrôlée à Guédé) et les paysans travaillaient en régime de salariat ou de «travail forcé ».

Après l'indépendance, le gouvernement sénégalais a repris l'héritage colonial et deu....: stm·tures furent créées: l'Organisation Autonome du Delta (OAD, 1960 à 1965) et l'Organisation Auton0me de la Vallée

. (OAV: 1961-1972).

L'objectif de développer véritablement la production rizicole au Sénégal est la conséquence d'une situation exceptionnelle vécue au plan agricole. lais est le résultat d'un changement de politique agricole. En effet. la fin des atmées 60, a coütcidé avec un ensemble d'événements que sont:

le début d'un cycle·de sécheresse avec sa conséquence négative sur la production arachidière et donc sur les revenus d'exportation : la perte en 1967 de la subvention frànçaise à l'arachide avec l'entrée de la France à la Communauté Economique EuropéeMe. Ce soutien représentait un sixième des revenus totau....: d'exportation; la hausse des cours mondiau....: des denrées alimentaires entre 1966 et 1968. Elle a été de 40% pendant cette période. En 1968, 14% des revenus d'exportation a été utilisé à l'importation de riz.

Ces facteurs cQnjugués, ont fortement pesé sur le budget national et amené l'Etat du Sénégal à abandonner l'objectif d'accroissement des revenus, fondé .sur le développement des exportations arachidières, en faveur d'un. obiectifnouveau: la sécurité de la production alimentaire nationale. En 1974, l'augmentation des cours mondiau....: du· riz, de 235% par rapport au....: niveaux de 1970 à 1972 a conforté l'Etat dans sa nouvelle option de diversification des productions agricoles. C'est ainsi que l'açcroissement de la production rizicole nationale est devenu à partir de cette période un· objectif prioritaire. Lés politiques agricoles mises en œuvre pendant cette périodeav:aient toutes valeur de mesures d'accompagnement TI s'agissait notamment:

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· del'açcroissement massif des investissements dans la région Nord et la création de l'OMVS d~~;,~4hventions au.~ intrant$ et autres prestatloPs : semences, engrais, crédit et le matériel agricole ~eAgricole). · · ·•

'f.;.Bien qu'il existe d'autres opportunités agricoles à développer dans la Vallée et qui y sont e:ffectivemellt cultivées (maïs. sofgho, tomate industrielle, oignon. gombo, patate douce, arachide, coton et autres cultures maraîchères) la rizicul~:irriguée représente une des voies de développement agricole les plus prometteuses et les plus sûres.

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En étret, les conditions dans lesquelles elle s'y développe sont éminemment favorables et ne présentent pas de contrainte rédhibitoire. Le riz exige des températures élevées et . une forte insolation, pour exprimer tout son

. potentiel De plus, une laible hygrométrie et un relatif isolemènt limitent le parasitisme.

et, de ce fait, il exige des sols peu filtrants et . co~, également pÔur le riz,. uni~lieu

;gnmde q:WUlttité et sa circulation tout aù ~ng :du · :aiell11elllt.~l~Vallée du .Fleuve Sénégal );~ficie

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mécanisation. on obtient une classification simplifiée avec quatre catégories qui reflètent assez bien la réalité actuelle (hivernage 1999-2000).

• L'entreprise rizicole à objectif commercial, qui a dégagé une marge brute permettant tout au plus d'amortir l'inYestissement initial ou le remboursement du prêt correspondant (exploitation de 15 ha et 4,2 tlha en moyenne) ·

• L'exploitation familiale à objectif commercial prédominant qui s'appuie également sur une parcelle de grand périmètre, atteint plus ou moitiS son double objectif alimentaire et monétaire <: ha et 4,5 t/ha)

• L'exploitation familiale à objectif alimentaire prédominant, sur grand périmètre, couvre l'équivalent de la consommation familiale en céréales (1,1 ha et 5,7 tlha)

• L'exploitation familiale à objectif alimentaire, attributaire sur périmètre villageois, ne satisfait qu'au tiers les besoins de sa famille, le reste étant couvert par les céréales provenant des cultures de décrue sur walo ou de cultures pluviales sur diéri. Les parcelles y ont une taille moyenne de 0,4 ha pour un rendement de 4 t/ha en moye1me)

II. EVOLUTION ET PERFORMANCES RECENTES DE LA FILIERE RIZICOLE DANS LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL

l A partir de 1987. la filière rizicole a connu une autre configuration. D'une filière avec deu.-x acteurs principau.-x (producteurs et Etat), elle est devenue un lieu d'intervention de multiples acteurs: producteurs. fournisseurs d' intrants et de matériels agricoles, prestataires de services agricoles dans la préparation des sols et les opérations de récolte-battage, transformateurs, commerçants ... etc.

Les diverses mesures prises successivement et relatives à l'envirol1llement économique de la filière (dévaluation et libéralisation) ont eu aussi des conséquences sur les pratiques des riziculteurs et sur les résultats économiques des exploitants.

Ainsi le devenir de la production rizicole dans cette région est lié d'une part à l'évolution des coûts de production et de la qualitédu riz et d'~utre part à la possibilité de création d'un envirol1llement économique et institptionnel favorable à sa promotion: · · ·

2J.:Les ;ehlingements dans l'environnement de la fiüère ' .. ~<(:<·:. ':( ~ <t. ·, '

La mis~ièiH~u~ :de la Nouvelle Politique Agricole et la décennie de désengagement de l'Etat qui en a résulté (1986-"1996) a profondément bouleversé la filière rizicole. Le désengagement de la SAED de toutes .les fonctions productives et commerciales et la libéralisation de 1 'économie rizicole avec 1' abandon des monopoles et des prix administrés, se sont traduits par un transfert de charges de l'Etat vers les opérateurs privés et par la ~ppression des subventions; autant d'éléments qui ont eu des effets sur les pratiques culturales des agricultetlrS;éi sur les résultats technicO-économiques de la filière rizicole. ·· ·

En 1994/95, l'environnement économique et institutiol1llel a subi une rapide évolution avec une série _de changements profon~. · -

En Aofit 1995• la: loi n° .95-26 portant ÏliStitution <i'un.prélèvement suri~ riz :brisé împort~ a été adoptée, les_ · importations lil>Qrâlisées et le prix administré du riZ abandoiuté. -La CPSP a arrêté ses aètivités commeèciales en· fin Février ·l996. · . · -- · . . ' -

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et distribué sur le ·marché national. Le mécanisme prévu dans la loi ll0 95-26 devait protéger la production

nationale. en utilisant comme référence le prix CAF du riz brisé Spécial Al en provenance de Thaïlande (cotation de Bangkok). Dans la pratique cette loi n'a pas été mise en application., le mécanisme s'est avéré inopérationnel car la cotation qui était à la base de la protection était indexée sur le seul riz de Thaïlande Al spécial, alors que les riz importés étaient d'autres provenances.

En effet., les importateurs (y compris la CPSP avant l'arrêt de ses activités) ont diversifié la provenance et la qualité des brisures de riz importé. lls ont importé des brisures à très bas prix et de très mauvaises qualités dont

· une forte proportion était constituée par les stocks de sécurité de l'armée indienne ; ce qui a fortement perturbé le marché ~tional avec une baisse du prix du riz au détail (125 F/CFA le kg). Le riz local ne trouvait plus de débouché à un prix suffisant pour assurer des marges minimum aux principaux opérateurs (producteurs et transformateurs) bien que se situant à un niveau de prix concurrentiel par rapport à son équivalent: le Thaï Al Spécial (dénommé SIAM).

·Ainsi, au 26 avril1996, soit plus de 5 mois après le début des récoltes du riz d'hivernage 1995/96, les stocks dans la Vallée étaient estimés à environ 6 000 tonnes· de paddy dans les seccos villageois, 20 160 tonnes de paddy · réceptionnées par les rizeries, dont 15 000 tonnes usinées pour une production de 9 870 tonnes de riz dont seulement 2 700 tonnes ont pu être vendues à des prix compris entre 185 et 200 F /kg. Les rizicrs ne trouvaient pas d'acquéreurs pour le riz même en vendant au prix coûtant car les grossistes faisaient de meilleures marges en se fournissant en riz brisé importé.

En Décembre 1996, la loi n°95-26 a été remplacée par la loi n° 96 du 31/12/96 et a donné lieu à un nouveau mécanisme permettant d'assurer une protection efficace de la filière nationale avec une stabilisation des pri.x, tout en prenant en compte les intérêts des consommateurs avec un niveau de protection dégressif dans le temps.

A partir du second semestrè.de 1997, le gouvernement du Sénégal adopte un plan de relance de l'agriculture et les mesures suivantes sont arrêtées :

le matériel agricole est détaxé, . le crédit agricole voit son taux d'mtérêt annuel passer de.l2,5% à 7,5%, ·un nouveau moratoire à destina~~>n des organisations paysannes (GIE) ayant des arriérés est mis en place pour les campagnes agriCQl~ 1997/98, une baisse de rapport personnel de 20 à 10 %du financement obtenu.

2.2.~0,t~,I!JiJ'fês,Jésultats.de l'inténsf.ti~Îion de la riziculture dans la vallée du fleuve Sénégal.

·· i2.1. Evoi~i;~ des rendements rizicoles surJ~ensemble de la vallée

Les rendements rizicoles ant).uels sur l'ensemble de la vallée sont passés en moyenne de 4,1 t/ha en 1996797 à 5,3 tlha en 1999/00 avec une proportion de plus en plus croissante de producteurs dépassant en moyetme 5 t/ha.

Figure 1: EvohtliOII de la distribtttimt des rendements rizicoles de la vallée du fleuve en fonction des Sttpetftcies récoltées.

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apPropriationdès iith6Jations tecluiot es au plan ~ltural. Bénéficiant d'un financement pour ï; pri5dû~tioii;""::"·· · ils évoluent le · plus souvent dans les'' -·grands casiers qui présentent des conditions sécuritaires idoines d'exploitation et suivent scrupuleusemert"Hes recommandations avec une préparation du sol par offsetage croisé, une utilisation de semences certifiées et de variétés à haut potentiel de rendement (Sahel 108, IR 1529), un respect des dates de semis; une .bonne fertilis~~on avec des doses normées de DAP et d'urée, une lutte chimique (propanyl. weedone) ou-manuelle cont:reiêS mauvaises herbes et un bon drainage des parcelles rizicoles.

2.2.2. Evolution des rendements rizicoles sur les aménagements publics.

l Sur le domaine public, l'intensification des pratiques s'est traduite par une évolution à la hausse de la part des

~ superficies à plus de 5 t/ha qui sont passées de 30% à 52% alors que les faibles rendement (3-4 t/ha) ont diminué et ne concernaient en 1999/00 que 12 % des superficies. Cependant dans la classe 4-5 t/ha, les superficies demeurent encore importantes (23% en 1999/00).

Figure 2: El'Olutioll de la distribution des rendements rizicoles enjo11ction des supeificies récoltées suries aménagements publics de la vallée duflezn'e.

25%

Aménagements Publics 01995/96

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·l 20% 01997/98 .. El1998/99 .. ... 1i 91999/00 u -e 15% .J! .!.!

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. :!:~;' Rend41ment (tlha} ' ' - . . ..:·J~·"·· . .

Sur;l~:;grami~'~énag~ments transfé~l?~ sont concentrées l'essentiel des activités de production rizicole, les :am~liofations:sontencore plus nettes .aveC-':'56 % des surfaces à plus de 5 t/ha où des itinéraires très intensifs sont pratiqués. Les·. producteurs présents sur Jes .24 % de surfaces avec des rendements de 4 à 5 tlha présentent des potentialités au plan productivité qui devraient autoriser des améliorations significatives avec leur passage dans la classe 5-6 tlha.

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2.5. Les coûts de production du paddy.

De 1990/91 à 1993/94, les coûts de production étaient restés relativement stables ct ne dépassaient guère 60 F/kg. Toutefois, le tau."\: de marge ((produit brut- charges totales) 1 produit brut)) avait commencé à s'éroder passant de 42% en 1990/91 à 33% en 1992/93, pour amorcer une légère hausse en 1993/94 (40 %). Après la dévaluation et la libéralisation de la filière, le coût de production a fortement augmenté passant à plus de 85 FJkg durant les années 1995/96 et 1996/97 entraînant dans son sillage le taux de marge qui s'est effondré pour se situer à 18% en 1996/97. - ·

Avec l'amélioration de la productivité en 1997/98 et un meilleur niveau de prix du paddy, on observe une baisse du coût de production qui se maintient à 69 flkg et qui évoluera vers un niveau stable au environ de 60 f/kg si les tendances se conf"rrment.

Tableau 6: Evolution des coûts de production du paddy.

Prévisions

nnée.S agricoles 1990/91 1991/92 1992/93 1993/94 J 994/95 1995/96 I 996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000101

Rendement paddy kg! ha 5000 5 200 4500 4800 4800 4300 4100 5000 5 000 5300 5 500

Prix du paddy Flkg 85 85 85 90 llO ll5 107 102 105 100 100

Charges avant récolte Film 164 019 185 178 192 122 192 127 270 256 271 446 265 596 254 430 274 030 230 083 230 083

Charges de récolte et Fll1a 84150 68850 65025 68850 104479 104 704 95 929 88 550 62 750 88550 88 550 post récolte CHARGES TOT ALES Fll!a 248 169 254028 257 147 260977 374 735 376 150 361 525 342 980 336 780 318633 318 633

Coùt de production F/kg 50 49 57 54 78 87 88 69 67 60 58

Produit brut Fll!a 425000 442 000 382 500 432 000 528000 494 500 438700 510000 525 000 530000 550 000

Marge/ha Fll!a 176 831 187972 125 353 171023 153 265 ll8 350 77175 167020 182 020 211 367 231 367

Taux de marge ~-o 42% 43% 33% 40% 29% 24% 18% 33o;. 35~;, 40% 42%

Marge par kilo de paddy F/kg 35 36 28 36 32 28 19 33 36 40 42

2. 6. Les coûts de transformation et le prix de revient du riz blanc.

A l'image des autres acteurs, les riziers se sont réajustés après la crise et ont amélioré leurs performances. Le 11 coefficient. de transformation est passé de 65 % en 1994/95 à 67,5 % en 1998199 assurant ainsi une diminution du Y coût unitaire de l'usinage q$ baisse de 12,3 flkg à 10 flkg. Le prix du kg de riz ti1anc sorti rizerie après une forte

hausse en i995/96 s'est stat>il~sé autour de 173 francs en 1999/00, et rendu Daiqtri;avec les charges de transport, il devrait;oscillcr entre 178-180 francs. :;;<>;, ·

• !,. _:_, • -~-~)·~~·. ~·~ ..:._r.r ··•·vi·· •, .. ; ·

.TableàU]/'f;oûts dé;.transformation et prix de revient du riz blanc . . ' : . . ' -- ·. )' . ,.

de Production Bord cbaml)(flkszl

d'achat oaddv (Okttl 110 liS 107 102

de TransfOrmation 65% 6S% 66% 66% 67.5%

12.3 13.0 11.8 10.6 10.1

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2. 7. La qualité du riz.

La SAED dans le cadre du programme "Riz de qualité" a pris en compte les facteurs d'amélioration par un conseil approprié. Mis en place à partir de 1996/97 en partenariat avec la CNCAS, l'ADRAO, les producteurs, les riziers et les commerçants, ce programme se fixait comme objectif principal la production d'un paddy de qualité permettant d'améliorer de manière considérable la qualité du riz blanc. Ce programme était basé sur les options suivantes:

une intensification des itinéraires techniques exigeant un respect du calendrier cultural et des recommandations en matière de fertilisation avec l'utilisation d'un outil de planification des opérations culturales: le logiciel RIDEV (mis au point par ADRAO) ;

une utilisation de variétés performantes de riz (Sahel 108, Sahel 202, Sahel 201 et IR 1529) caractérisées par leur cycle court ( 105-120 j) et par un potentiel élevé de rendement (9-l 0 t/ha) ;

la production d'un paddy de qualité assurant w1 bon coefficient de transformation à l'usinage et penuettant de produire les trois catégories de riz (brisures, intermédiaire et entier) dont une brisure équivalente au Thaï Al Spécial (SIAM) très prisée par les consommateurs ;

le relèvement des perfonnances au niveau de la transformation :

la promotion du riz local avec la mise en contact des producteurs et riziers avec le circuit de distribution.

Cc programme a donné les résultats escomptés notamment, un relèvement du niveau d'intensification et des rendements (5 t/ha de moyenne pour rensemble de la vallée). De même, l'utilisation de variétés performantes et de semences certifiées a contribué à l'amélioration de la quàlité du paddy avec un coefficient de transformation de 67 % et des·#,fulements de riz entier et intermédiaire respectivement de 11 % et 30 %. Ainsi et depuis lors le prix du paddy dè:fs(iualité est devenu plus rémunérateur (115 F/kg pour les variétés Sahel et l'IR 1529 contre 90 à 100 F · la Jaya). '

pompage et autres intrinsèque . caractère

résultats de l'évaluation tle l'éconpmie rizco/e du Delta.

(TOURE et BELIERES, 1999) dè réconomie agricole irriguée du Delta a montré que la nonobstant sa place relativement limitée dans les transactions économiques globales du

(8,5 %), occupe par contre une position centrale par ses effets induits sur les activités (services mécanisés de préparation des sols, réfection et aménagement des périmètres,

d'aval (récolte, battage, transformation) et d'accompagnement (BTP; maintenance, commerce et génère ainsi des volumes de transactions globales dix fois supérieurs à son produit brut

ülli;n-ds de transaction globales en 1997 contre 7,2 milliards de produit brut). Cela témoigne du intégrateur de la filière rizicole .

potp:iaippJ"écier la compétitivité de la filière riz local de la Vallée, il a été d'une part décpmposé le prix n~rtt11t mettre en évidenœ la part des devises et des taxes et d'autre part comparé le prix du paddy au

vigueur dans d'autres pays. · -

du prix, du riz local

llh'Jlrix:·.seJ®,!Ies;'différents secteursiiil$t]itutilomtteli;.et sel()n·tes types d'aménagement dans le ... .,..,.u..;w~ij,,,-..1995 et prêt â, au Village ~~f'Ross-Béthio se _présentait

rizlocaL ---.. .

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.J5

Page 10: RIZ IRRIGUE DANS LA V ALLEE DU FLEUVE SENEGAL: ETAT DES ...

Ainsi pour 100 F de paddy produit dans le Delta :

25 à 30 F correspondent à des achats de biens et services à rétranger. C'est la part payée en dèvises (matériels, intrants)

10 à 14 F reviennent à l'Etat sous forme de taxes (taxes sur les carburants, TVA, ou droits de douanes payés lors des importations, etc.)

20 à 26 reviennent à des entreprises ou des institutions du Sénégal et plus spécifiquement de la région (fournisseurs, transporteurs, etc.)

9 F correspondent à des frais financiers

6 à 8 F correspondent à la rémunération de la main d'œuvre pour la production ou la transformation autre que la main d'œuvre familiale

8 F correspondent à des marges des prestataires directement impliqués dans la production ou la transformation du riz (préparation des sols, récolte, battage, transformation)

21 à 5 F reviennent au.-..: producteurs à travers la marge réalisée.

Pour chaque lrllograrnme de riz mis en marché au bourg de Ross-Béthio au r>rix de 200 F, l'Etat t>erçoit entre 20 et 28 F de taxes ~t les sorties de devises seront de 50 à 6Q. F. Pour un kilogramme de riz brisé importé à Dakar au r>rix de douane de 200 F, la sortie de devises correspondante sera de 174 F et l'Etat J>ercevra un droit de porte 26 F. --.. Ainsi la production locale supporte des taxes équivalentes à celles de l'importation mais r>ermet de réaliser une économie en devises conséquente (sortie de devises trois fois moins importante).

2.8:2. Comparaison des prix·dans différents pays ,

La comparaison des prix et des coûts de production entre pJusieurs pays est complexe en raison de la variation des tau.-..: dè change et des différents systèmes de taxation ou de subvention. Nous présentons ici les résultats de travau.x de recherche menés par le CIRAD (France), après dévaluation du F/CFAen 1996.

· Tablèatt 9: Prix du paddy, prix de la collecte et de l'usinage et subvention.

Pays Thailande Etats Unis Sénégal Mali U.E.

On constate que.:.les pays industrialisés ont des prkt très supérieurs à ceux du-Sénégal et qu'ils subventionnent . largement leur production. L'on peut se demander daD$ cès conditions, comment peut on refuser aU.x pays du Sud, le droit d'user de la seule «aide aux producteurs» compatible avec sa pauvreté : la protection à -rïmportation?

:.~Les pr.i~ en Tluu1ande ne soiit que légerement infétjeUl'S à·cerix du Sénégru et:duMali . . -;::~'i,: . > . ; • ;_· • . - . _- -_ _·_ . - . .

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dclcllrizi.~a'e\t:;:ons..J)fésid.-1iz doc_ial~~juin 2001' fulal.doc

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Page 11: RIZ IRRIGUE DANS LA V ALLEE DU FLEUVE SENEGAL: ETAT DES ...

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1!

III.

-· ;·; .. -

PROBLEMES SPECIFIQUES DE COMMERCIALISATION DE LA PRODUCTION DE

PADDY.

3.1. La collecte de la production de paddy et les diffzcultés liées à la commercialisation

Jusqu'en 1994, La SAED avait l'obligation d'acheter à un prix déterminé par l'Etat, tout le paddy produit dans toute la vallée et dans un second temps, la CPSP achetait à la SAED, selon un prix négocié, toute la production de riz blanc issue de la transformation du paddy. Ainsi, le crédit alloué par la CNCAS aux agriculteurs était réglé par la SAED sur la base des lettres de voiture matérialisant les quantités de paddy évacuées par les Organisations Paysannes. Etant donné que le crédit de commercialisation était logé généralement à la CNCAS, les opérations se passaient sans de grandes difficultés.

A partir du désengagement de la SAED de la transformation et de la commercialisation du paddy (1995) et du retrait de la CPSP de la commercialisation du riz local, toute la configuration des activités de la filière, en aval de la production de paddy a été profondément bouleversée. Des transformateurs de paddy (rizeries) privées se sont installés dans le delta. Entre 1986 et 1994, 27 rizeries privées ont été installées dans la vallée et à partir de 1994-95. ·le financement de la collecte du paddy par la CNCAS a connu w1e baisse tendancielle. pour ne plus exister à partir de 1998-99.

Tableau 10: Financement de la collecte de paddy dans la vallée.

Années 1994-95 1995-96 1996-97 1997-98 1998-99 1999-00

Nbre de rizeries tlnancées 8 5 0 3 1 1

Financement (F Clà) 753 500000 445150000 0 320 000000 20000000 20 000000

NB: A partir de 1998199. les 20 000 000 C Cfa accordes a une nzene constituent en reaüté. un decouvert banca1re de fonctionnement ac:_ordé 011 ri::ier Delta 2000 et un financement d'achat de paddy.

Le retrait de la CNCAS du financement de la commercialisation est la conséquence de la défaillance quasi­généralisée des rizeries dans la remboursement des crédits reçus.

Depuis le désengagement de la SAED de la commercialisation du paddy, les prod\lCteurs ont miS en œuvre des stratégies nouvelles" Désormais, le producteur divise sa récolte de paddy en trois parties :

. ' la première partie constitue la réserve alimentaire_ de la famille

la seconde partie est vendue aux commerçants pour obtenir de la liquidité financière immédiate

la dernière partie constitue le stock destiné au remboursement du crédit obte~u de la CNCAS.

Généralement, c • est ce stock destiné au remboursement du crédit qui connaît des retards et dei{ difficultés de commercialisation. En effet, les agriculteurs cherchent et attendent pour ce ·stoclcun prix fort,(t05 à 110 F/kg paddy). C'est cela qui explique que le $tock de riz blanc ayant des difficultés de mise en maîclté, n'a jamais déQassé 12 000 tonnes alors que la production globale, ces quatre derniers lùvernages, a été, en moyenne, de 70 à 75 000 tonnes de riz blanc. -

Ces·difficultés sont d'autant_plus préjudiciables à la filière, qu'elles conditionnement le niveau de mise en valeur · ,.c. , !~énag~ pour les Céllllp~gn~ suivantes.

t,,.",·. . . -,!\,_.'. ._

3.:'L~,coittmè!'Cialîsatü!n.-dll 1'4 blanC par lespro/lucteurs.

Iis;difficUI~,d~~enientdu ~'blànC~leifausla ~ée pro·viei~eilt;ipljncipalemcmtij >.':'' .·

~. · le circûifdè distribqtion -du:iz au-Sénégal reste encOre do.mtté par l~·tmi!K>f1:ate1Lif5~~ · de marges bénéfiCiaii-eS aveç ·te riz importé comparativement .au riz· iocat

1~ baiSse des pri..~ du ri~ siu-~~ ~hé international et .les pratiqlJ.es· d'anticipation sur èes ~nd~ces baissièiès p3r res· importateurs. · · · · · · ' -

~i~Pt.n · -_ ···· 9981'99,1'acltatdu~tf~,.parJe.Co~tà).aSécurité · · ·

d~~-#10ou -'~!influëncé ~~.chojx,~~~~.deprodu~urs ~~a ~ormatioli

Page 12: RIZ IRRIGUE DANS LA V ALLEE DU FLEUVE SENEGAL: ETAT DES ...

garanti un prix d'achat du riz blanc assez intéressant (185 F/kg). Cela a fait que certaines unions ont préféré transformer le paddy au lieu de le vendre comme par le passé au." rizeries.

Cette nouvelle stratégie de commercialisation se développe de plus en plus notamment au niveau des grands aménagements comme Débi-Tiguet, Boundoum et maintenant la Fédération des Périmètres Autogérés de Dagana qui va vivre sa deuxième expérience de gestion de l'activité de transformation avec la rizerie de Richard Toll mise à sa disposition par la SAED.

De même, les interventions en 1996/97 et 1997/98 de grands importateurs de riz dans distribution du riz local et la présence de plus en plus marquée du riz local dans les marchés éloignés des régions comme Kaolack, Fatick et Tambacounda ont ouvert des perspectives intéressantes pour la promotion voire l'écoulement de la production loc~le dont les prix au détail se situent à des niveau.x beaucoup plus bas que celui de l'importé.

Tableau Il: Comparaison desfourchertes de prix du riz local et impo11é dans les différelltes régioos du Sénégal

Régions Types de riz St-Louis Louga Thiès Dakar Diourbel Kaolack Tamba Riz local ( trs CF A/kg) 179-182 170-185 173-188 200-225 189-195 185-190 200-225

Riz importé (trs CFA/kg) 228-236 203 202-206 228 195-200 203-204 218-230 · Sourr:e: AJL..J.ltCGSJv/R, Aout.-2000

Ainsi, les activités de transformation et de commercialisation, anciennement dévolues au." riziers sont prises en charge depuis deu."" campagnes par les Organisations de Producteurs. Ces derniers ont fourni cette année beaucoup d'efforts et d'initiatives pour écouler la production de l"hivemage 1999/200 dont les stocks évalués 8 747 tonnes de riz blanc au 19 octobre 2000, n'étaient plus que de 3 192 tonnes au 21 février 2001.

En effet, la Fédération des Périmètres Autogérés a initié une opération de vente avec la Fédération Nationale des Groupements de Promotiort Féminine du Sénégal et le premier enlèvement porte sur 1 634 tonnes destinées au." régions de Dakar, Fatick. Thiès et Kaolack. Pour le moment, les paiements sont entrain de s'effectuer avec les groupements de Kaolack et la CNCAS a déjà viré près de 101 Millions FCFA en faveur de quelques OP de Dagana, de Botmdoum pat exemple. Cette opération a été soutenue financièrement par la CNCAS et l'Etat du Sénégal.

~. Organisations Paysannes,.de J3oundoum et Débi Tiguet ont aussi noué des protocoles de vente directement ayèÇ;des c()'~eëçants de Samt-Louis. Le pri.x de cession du riz brisé est de 170 F CF A le kilo carreau usine. MaiS avec lës:piod.uctions de contre saison chaude 2000 et de l'hivernage 2000-2001, les stocks pourraient être reconstitués à hauteur de 15 000 tonnes de riz blanc.

Pout faire face à cette situation, les autorités administratives du pays sont déjà saisies par les producteurs et la SAED; des solutions sont mises en œuvre: pour le moment, le CSA a signé un contrat d'achat de 4 000 tonnes de riz avec 8 opérateurs en raison de 170 francs le kilo.

A 1~ date du 8 Mai 2001,650 tonnes situées principalement sur l'axe Saint-Louis 1 Ross-Béthio ont été enlevées. La principale difficulté repcontrée est relative à l'indisponibilité des camions.

Page 13: RIZ IRRIGUE DANS LA V ALLEE DU FLEUVE SENEGAL: ETAT DES ...

t •

IV. PLAN D'ACI10NS POUR CONFORTER LA COMPETITIVITE ET LA RENTABILITE DE LA RIZICULTURE.

Pour conforter et améliorer les acquis de la riziculture irriguée dans la Vallée du fleuve Sénégal, trois ordres de mesures, dont certaines connaissent déjà un début d'exécution. sont à prendre:

des mesures urgentes, à exécution et effets immédiats des mesures à très court terme (échéance second semestre 2001) des mesures à court et moyen termes (horizon 3 à 5 ans)

4.+ Les mesures urgentes (mesures à e.'<écution et effets immédiats)

L Ïntervention attendue porte sur les points suivants :

L'écoulement des stocks de riz des campagnes d'Iùvemage 1999-2000, de saison chaude 2000 et d'hivernage 2000-2001

la poursuite de la protection de la filière pour conforter les acquis,

la prise en charge du tmancement de la collecte et de la transfonnation du paddy

la réorganisation du système de financement de la production,

J ·allégement et 1 'harmonisation des taxes sur certains intrants.

Mesure-l: L'écoulement des stocb actuels (11 000 tonnes de riz blanc).

La solution fJréconisée est l'achat de quantités supplémentaires par le CSA et des commerçants de I'DNACOIS pour l'écoulement des stocb restants (pour cette dernièr~ alternative, voir infra).

• ~ je•

.. ~~~y .1\fe.~urè 2 : La protection~dèJa filière.

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·' ·· ·.~.on dé . _Dt le mécanisme serait basé sur une "valeur plancher" serait plus efficace que · ~~gûear,•·"' , . cttant d'écarter les possibilités de contournement par les importateun (qui · J>tatiquent la surfacturation pour atteindre le seuil de non prélèvement de la taxe) et une stabilisation des prhà la consommation eù'écartant les fortes variations •

. u{nônvelle proposition faite conjointement par l'UNACOIS et Je ClRIZ correspond parfaitement à 1 'approche ci­dessus exposée, à savoir:

une assiettefi""œ (de 153 000 F CFA) d'application des droits de porte norm.au.~ quelque soit le type · de~ -

~PPJemtent,au:e èt forfaitaire de 3_ 000 · F. :ÇF A par tonne de nz imï>orté qw-de soutien à la promotion de la~~ au Sénégal •

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\i:IPimes 4e. riZ imPortées .ueUem~ie fonds seràit: abondé â hauteur dé ttl01111Tallt $ervir en_ premier_lieu à_.~uVr.ir les bes'oins d~ financemerttde la

est, attend. a .desrilllesures en_ relation avec les itistitntïons financières pour la prise en èftarg~ des -DS<4rJelrm~tno-en:t•ent de la transformation du paddy et-Ja,cômmercialisatïon ~-.. riz. A- êe joùr,

>inten'enaot dans-_Ja fiJi~ -et-elle,:ne;dispose pas:fde pr~duits fin40clèrS. : -· · :opératioÏas.; • · _ . · -- " -·

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L ·assainissement de renvironnement de\Tait permettre à d'autres institutions financières d'intervenir dans la filière, en plus de la CNCAS.

L ·existencé'âe ce financement fera disparaître la constitution par les organisations paysannes des stocks de paddy destinés au remboursement de leur crédit de campagne (intrants).

Dans la situation actuelle. le crédit de campagne de 9 mois Guin à février) ne peut être dénoué qu·après la vente du riz blanc par les riziers ou les producteurs, donc au plutôt 6 mois après r échéance (3 mois de transformation et au moins 3 mois de commercialisation). c· est bien cette situation qui est à l'origine du dysfonctionnement constaté dans la filière (cumul de financements de campagnes de production).

Mesure 4 : Harmonisation de la fiscalité

Les taxations actuelles de certains produits ne sont pas adaptées à un développement des IJroductions agricoles. Il s'agit d'une part, des taxes sur les produits phytosanitaires qui devraient être ramenées au même niveau que les taxes sur les engrais, et d'autre 1>art des taxes sur les pièces détachées qui devraient être réduites comme pour le matériel agricole au seul timbre douanier (de 66% du prix CAF à 5 %).

~ Mesure 5 : Organisation de la collecte et de la transformation du J)addv

De la part des agriculteurs et sous réserve de l'existence du financement de la commercialisation, il est nttendu une organisation alternative pour une prise en charge de la fonction de collecte de paddy et éventuellement des fonctions de transformation et de mise en marché du riz blanc.

L ·un des avantages de cette alternative est que l'organisme professionnel qui sera le fait des agriculteurs, pourrait verser des au moment des récoltes et faire ·éviter pendant cette période, le « bradage » du paddy (70 F cette formule pourrait induire une uniformisation du prix du paddy qui pourrait se situer en ce

de 85 à 90 F Cfa/kg contrairement au 105 F Cfa/kg ou l 00 F Cfa/kg pratiqué pour la partie au remboursement du crédit de campagne. Un IJrix du paddy à 85 F Cfall<g, dans les

de production et de transformation, correspond à un prix de revient (lu riz blanc de 154 de pri~ le riz local pourrait supporter au plan du prix toute forme de concurrence

sans une significativ~

court terme (échéance décembre 2001).

de la 6• Lettre de Mission de la SAED, composé de représentant des Ministères de IUIC:ulture et de l'Hydraulique, du Contrôle Financier de la Présidence et des bailleurs de fonds

etc.) en s'appuyant sur la SAED a initié sur financement AFD (5 00 millions F CFA) et d'opérations sur la maintenance des infrastructures hydrO'-agricoles, la gestion de l'eau,

'ag:nculture irriguée, l'intensification de la riziculture, la diversification des productions

et conclusions sur ces études ont pour finalité de proposer à .l'Etat, toutes les· évolutions • ou _rendues nécessaires parla-décentralisation administrative et la professionnalis~ti~ de

8;tc:,nc1tton des; collectivités décentrali$ées, de l'Etat, de la SAED, des .orgaiJiSatiohs. des Promoteprs prives. . · ·

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tradUCÛ.mNm déctsions, des reconibiandations issues de ce$ .études ~ validées par les._. s~ . . -

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• " 4.3. Les mesures à court et moyen termes (horizon 5 ans).

Ces mesures sont plusieurs ordres et concourent toutes à r accroissement de la productivité et de la production rizicole. Leur délai de réalisation est plus long de même que leur délai d'impact

Aussi~ il est plus indiqué et plus cohérent de les inscrire comme éléments de programmes de la future Lettre de Mission de la SAED qui couvrirait la période 2002-2004.

:Cette future Septième Lettre de Mission de la SAED (à partir de 2002) devrait être une traduction opérationnelle de cette programmation. Elle définirait notamment une stratégie de développement de l'agriculture irriguée dans la Vallée qui se fonde sur un enseignement majeur tiré der expérience pratique : la production agricole irriguée, I)Our être performante requiert une sécurisation des conditions de mobilisation et de transfert de l'eau, un financement raisonné, un encadrement technique rapproché et de qualité et une prise en charge négociée dans on cadre de concertation permanente avec les professionnels des filières agricoles individualisées.

Mesure 7 : L'aménagement du domaine irrigable

fi est retenu un double objectif d'établissement des conditions d'une agriculture performante et durable par la maîtrise de l'eau et la poursuit~ du combat pour la sécurité alimentaire.

Malgré les barrages, le réseau hydraulique du Delta et de la vallée, dans sa configuration actuelle est incapable de satisfaire les besoins en eau des périmètres existants et à créer. Aussi la réalisation des schémas hydrauliques des départements de Dagana, Podor et Matam est nécessaire et urgente et permettra respectivement de libérer un disponible hydraulique assurant de façon sécurisée l'exploitation de 27 500 ha à Dagana dont 7 274 irrigables gravitairement, l'extension de 8 670 ha à Podor et 5 500 ha à Matam.

Il est déjà élaboré (voir Annexes), un programme d'investissement qui porte sur la réalisation d'infrastructures diverses e_t la réhabilitation ou la création de périmètres hydro-agricoles.

s·agissant des infrastructures, la programmation porte sur les études générales, les schémas hy~auliques, des ponts, pistes, digues, autreS ouvrages et infrastructures d~verses. Le budget nécessaire à la réalîsa#on de ces infrastructures dont r intérêt et l'importance dépassent les seules activités rizicol~, est de 52 milliards de F CF A.

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;L'étudé:s'r la politique,(l!investissement devrait déboucher sur la définition et l'adoption d'unè stratégie de _promotion de l'investissement agricole public et privé dans la Vallée. S'agissant de l'investissement public, ·l'innovation devrait· être la défmition . du niveau et du mode de contribution des bénéficiaires. L'obj~f restera dans le domaine des réalisations publiques, le rééquilibrage des améDapents . et équipements hydro-agricoles entre le delta et la. vallée. Quant aux privés, il s'agira de créer un ciidre et des instruments appropriés de;Tmancement des investissements agricoles.

· Mesure 8 : La mise en valeur du domaine aménagé

SOlJS-<>bJ€m. I:S sous~dent se$ niveaux de prévisions : d'une part· l'accroissement .~~ivcrnent cultivées ~·.(l'aUtre part l'augmentation de la productivité des -facteurs .et nartim!liè1mm1ent

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"

• de prix sont moins erratiques. Le démarquage du riz local du champ de la concurrence des brisures importées devient dès lors un combat stratégique.

Mesure 9 : Le conseil agricole et la recherche-developpement

11 s'agira avec la réforme du conseil agricole fourni par la SAED, au plan organisationnel et méthode de travail, de se doter des moyens indispensables à un encadrement de qualité. En pàrticulier le programme insistera sur le renouvellement du matériel végétal avec la diffusion de nouvelles variétés adaptées, le suivi des meilleurs itinéraires techniques et notamment l'utilisation des engrais et herbicides, l'adaptation technologique des équipements de récolte et battage du paddy et enfin le conseil en équir>ements de décorticage.

Le r>artenariat technique déjà développé avec les organismes de recherche (ISRA, ITA, ADRAO, CIRAD, etc.), les artisans, les commerçants et les industriels sera renforcé avec pour objectifs t>rincipaux .d'intensifier les r>ratiques, d'améliorer la (>roductivité de la riziculture, d'accroître l'efficience de la mécanisation, de valoriser les sous-produits.

Mesure 10: L'équipement en matériel agricole

A court terme, le facteur de risque le plus important est la vétusté, l'inadaptation et la mauvaise utilisation du parc de matériel agricole.

En effet, jusquïci, le matériel agricole dans la vallée est essentiellement importé. Avec la dévaluation du F CFA intervenue en janvier 1994, le prix du matériel importé a presque doublé et depuis lors les acquisitions nouvelles sont quasi-inexistantes. Aussi, le vieillissement et l'insuffisance du matériel occasimment des pertes post-récolte (opérations de récolte et battage) très importantes.

Après la conception et la diffusion de la batteuse ASI, l'urgence est sur la faucheuse. Ce travail a démarré entre I'ISRA, I'ADRAO et la SAED, en collaboration avec certains constructeurs métalliques de la région. Cette innovation devrait Jlermettre, avec la batteuse ASI, de faire bénéficier aux agriculteurs, toutes les 1>ossibilités de récolte rapide et à temps.

La mesure d'accompagnement qui devrait garantir la diffusion satisfaisante de ces équipements est la mise en place de financements accessibles pour les artisans construçteurs et Id agriculteurs demandeurs. Les ressources dispobibles au niveau du Projet de Modernisation et d'Intensification de l'Agriculture (PMIA) et d'autres projets dela Direction de l'Artisanat pourraient satisfaire le besoin~ ·

··,1,, ·- . .

Toujours avec l'ISRA, et les propriétaires de rizeries, l'accent devra être mis sur l'amélioration des coefficients de transfortitation etFac.qtûsition d'équipements adéquats pour obtenir la séparation des grains en trois types: fine brisure, riz intermédiaire et riz entier.

. L'existence et 1 'accessibilité du système financier conditionnent pour beaucoup la réussite dans ce domaine.

Mesure 11 : Le financement de la riziculture irriguée

,~ .r1• adaptation do crédit. L'exploitatiOJ>rizieole nécessite un niveau élevé de. fin;m=nent aux diffé,.,;,. stades de !, - sa mise en ~~Jque:sontJ'aménagement, l'équipement et l'exploitation. Il estindispensable qu'à chacun d'eu.x hc:t~ . corresponde u4e rormute~ae crédit adaptée aux résultats auendus-de_ractïvïté. ~an.s-an4ciper_sur les résul~ de

' c: "l'Etude Ja_ · et de finànceinent de l'agricUlture~~ la vallée"; l'oil,peut

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.. .. •

conditions de crédit doivent être compatibles avec les contraintes d'utilisation et de capacité de remboursement: soit des prêts d'une durée de 5 à 8 ans et des tau.'~:: d'intérêt compris entre 5 et 8 %.

Le crédit d'exploitation ; la pratique actuelle du crédit de campagne sur une seule saison n'est pas compatible avec une exploitation rationnelle de la rizière si l'on vise la double culture annuelle. Il faut que la durée des prêts soit adaptée aux programmes de cultures pour éviter des ruptures de trésorerie dans l'enchaînement des saisons.

Le crédit de commercialisation :Il est nécessaire, juste après la production que la collecte et la transformation du paddy s'opèrent sans grand délai. Les longues attentes constatées ces dernières années ont toujours des incidences négatives sur le remboursement du crédit échu et donc sur la mise en valeur. De plus, un tel financement garantirait des prix de cession du paddy plus réalistes parce que plus confonnes au.'~:: conditions du marché du riz.

CONCLUSION.

Si toutes ses mesures sont réalisées, on peut raisonnablement prévoir qu'à l'horizon 2010, 60 000 hectares de riz seront cultiyés annuellement pour une production de 360 000 tonnes de (laddy (soit près de 230 000 tonnes de riz blanc) équiya(ente à un produit brut de 37,8 milliards de F Cfa. Les transactions financières induites (activités en amont et en aval de la filière) seraient alors de l'ordre de 378 milliards.

Ainsi, la riziculture irriguée pourrait contribuer à la couverture de près de 45 % besoins nationaux, stimuler même l'extlortation de riz de qualité supérieure comme le basmati particitlcr efficacement à la création d'emfllois et de revenus.

La compétitivité du riz local par rapport au marché international ne peut s'évaluer que par rapport à des produits de qualité similaire dont la référence est le riz brisé "11taï A1 spécial" : le niveau actuel de son prix (Caf) se situant à 155 F Cfa/kg, ce riz est vendu au détail à 225 F Cfa/kg, ce qui libère une marge de compétition importante pour le. riz local dont le prix au détail est à 170 F Cfa/kg. ·

..

S'ajoutent à cela les marges de progrès encore mobilisable pour la filière : les rendements à la producti<)n et à la transformation pemrent être améliorés. Il en est de même de la qualité du riz blanc.

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-----

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.. ANNEXES : PROGRAMME PREVISIONNEL D'INVESTISSEMENT (2002 - 2003- 2004)

1. Etudes Générales et Aménagements Structurants

- Schéma hydraulique du Dela

- Emissaire - Branche A

- AEP Kassack Nord Phase 2 Recalibrage Noar

Schéma Directeur cl" Aménagement de la zone du lac de Guiers

Mesures d'accompagnement du Projet Généralisation de PlV long du fleuve Sénégal (magasins de stockage, brise - vent)

Madina-Pété (5 forages et 20 puits)

Madina Pété : pistes rurales

PA ClAP

Pont de Ndioum sur Je Doué

- Pont de Halwar sur la Gayo

- Piste rurale halwar Cas-Cas

Piste communautaire de désenclavement Doué-Niandane

Connexion du Ngallenka au Doué

Mesures craccompagnement du Projet Gértéralisation de PlV du fleuve Sénégal (magasins de stockage, brise-vent)

·Piste Matam-Bakel

Pont de franchissement du DloUtot

Pont de Navel Pont de Yero' Thiomel

Ouvrage dur Je Diamel (Kobilo)

Kobilo :construction diverses (mini-rizeries, maga~>ins de. stockage)

Ouvrage Dloulol

PD~M : Infrastructures diverses (points creau, centre de magasins de stockage)

Mesures d'accompagnement du- Projet_ GénérariSation de PlV du fleuve Sénégal ( magasins de stock$ ge; brise-vent)

Financement

Fonds arabes

KFW BOAD

BA DEA A recherche

JI CA

OPEP

BIO

U.E.

KFW

JI CA

AFD AFD

AFD

AFD

BADEA

BA DEA

A rechercher BIO

JI CA

Fbnds arabeS.

JICA

Montant investissements

(M.F. CFA· HT- HO)

Etudes Travaux Total

Page 19: RIZ IRRIGUE DANS LA V ALLEE DU FLEUVE SENEGAL: ETAT DES ...

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2. Réhabilitation et création de périmètres irrigués

DESIGNATION. Surface (ha)

DAGANA

Kassack-Nord - phase2

Lampsar Rive Gauche

- Lampsar Rive Droite

Grande Digue Tellel

Généralisation de PlV le long du Sénégal

total1

PODOR

- Madina Pété

PACIAP

SaldéWala

Ndiawara

- Nianga C Sud

- Cuvette de Podor

Généralisation de PlV le long du Sénégal

Financement

BOAD

BA DEA

OPEP

JI CA

JI CA

BIO-OPEP

U.E.

BAD

A recherche

A recherche

JI CA

BA DEA

BIO

JI CA

A rechercher

A rechercher

Fonds Arabes

JICA-

Montant investissements (M.F. CFA- HT- HD)

Etudes

1

1

488

250

1871

Travaux Total

15

25

2

2

4

2

23 508