Rive Gauche - Mai 2013

ELLE ESTPAS BELLE

LA VIE ?!

Mai 2013 - n° 28 - www.lebonbon.fr

PARISRIVE GAUCHE

Photos © Flavien Prioreau www.flavienprioreau.comTél. : +33 6 98 31 34 92 Modéle : Fabrice Abokoun

1 — RIVE GAUCHE

édito 'Bon'jour !Président

Jacques de la Chaise

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Photo couverture

Flavien Prioreau

Rédacteurs en chef

Sophie Rosemont

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Arnaud Chaillou

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Graphiste

Gaëlle Lepetit

Secrétaire de rédaction

Louis Haeffner

Rédaction

Chloé Brézet, Laure de Régloix,

Sophie Rosemont, Arnaud Chaillou,

Thévi De Coninck

Photographes

Arnaud Chaillou, Lola Doillon, Duchene

Anthony Empyreume, Rebecca Fanuele,

Mili Capman

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SAS Le Bonbon

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Merci à Sophie Louvet

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Chers Bonbons,

Ce mois-ci, je me révolte contre tous ceux qui me regardent d’un air api-toyé quand je leur dis que j’habite dans le 15e arrondissement, comme si je venais de leur annoncer que je vivais dans un village perdu au fin fond de la Creuse. Je m’insurge contre cet a priori stupide selon lequel on s’amuserait Rive Droite et on s’ennuierait Rive Gauche. Balivernes ! Voici cinq bonnes raisons de vivre du bon côté de la Seine :1. Sauf cas exceptionnel (carrefour de l’Odéon, Alésia, Montparnasse), tu n’as pas besoin de boules Quiès quand tu sors de chez toi, comme ce serait le cas à Belleville ou Opéra tellement c’est bruyant.2. Tu prends le métro, et, soudainement, tu es à Saint-Germain-des-Prés, l’un des endroits les plus passionnants du monde – particulière-ment à l’honneur dans ce numéro. Boris Vian, Gainsbourg, la Nouvelle Vague, le jardin du Luxembourg, les cinémas du Quartier latin, les bou-quinistes, les galeries d’art, Sartre, Beauvoir, Hemingway…3. Contrairement à ce que beaucoup pensent, la Rive Gauche est cos-mopolite, ouverte sur le monde et sur les autres. Et pas seulement sur ton voisin à chemise à carreaux qui se croit open minded sous prétexte qu’il habite à Jaurès.4. Tu n’as peut-être pas les bars les plus cools du monde, mais niveau restaurants, c’est du lourd gastronomique. Et puis, franchement, man-ger face à la Seine (La Tour D’Argent) ou en haut de la Tour Eiffel (Le Jules Verne), ça n’a pas de prix, non ? Enfin si, mais ceci est un autre débat.5. La Rive Gauche est éternelle. C’est indiscutable. Pas encore convaincus, les sceptiques ? Lisez ce numéro et vous m’en direz des nouvelles, de la Rive Gauche. Et bisous à mes Bonbons à moi, ceux qui vivent du côté lumineux de la force.

Sophie RosemontRédactrice en chef

3 — RIVE GAUCHE

3 — RIVE GAUCHE

sommaire

6. Le Jardin du Luxembourg

24. Bikini Pea

10. Cédric Klapisch

20. Gilles Vaquier de Labaume

14. Le Collège des Bernardins

28. Boris Vian

5. Le Bon Timing6. Le Bon Jardin

10. La Bonne Étoile12. La Bonne Cigarette

14. Le Bon Art

16. Le Bon en Arrière17. Les Bonnes Annonces

18. Le Bon Astro20. Le Bon Homme22. Les Bons Shops

24. La Bonne Illustratrice26. Les Bons Snapshots

28. La Bonne Icône30. Le Bon Agenda

32. Les Bonnes Adresses

Mai 2013

5 — RIVE GAUCHE

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5 — RIVE GAUCHE

le bon timing Les événements à ne pas manquer !

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Chagall au LuxembourgTout le monde parle de cette expo, et pour cause : une centaine des sublimes toiles du peintre y sont exposées. Ou quand le bleu, le jaune et le rouge nous envahissent de leur poésie… De la Russie à Vence en passant par les Etats-Unis, de l’amour au pogrom, du cirque à la Torah. Tout est là ! Musée du Luxembourg-Sénat 19, rue de Vaugirard - 6e www.museeduluxembourg.fr - Jusqu’au 21 juillet

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Festival Jazz à Saint-GermainDevenu une institution du genre, ce festival jazz nous propose encore du haut niveau, avec, entre autres, Manu Dibango le 21 mai, Edouard Ferlet le 27, Raphael Gualazzi le 28, Trilok Gurtu Quartet les 1er et 2 juin… Tout ceci entre les Deux Magots, la Sorbonne ou encore l’Alliance Française. Ca va swinguer !Du 16 mai au 3 juinwww.festivaljazzsaintgermainparis.com/

L’expo trop fraîche by Tic Tac La pastille la plus rafraichissante s’expose à l’Es-pace W ! 5 artistes et directeurs artistiques créent une exposition collective autour de 4 thèmes : Fresh, Fun, Music et Games. Grems, Monsta, JeanSpezial, Alexandra Bruel et Vainui de Castelbajac rassem-blent une quinzaine d’artistes de tous horizons. Be There, Be Fresh !Espace W - 44, rue Lepic - 18e - Du 14 au 31 mai, 7j/7

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Grolsch Session by Le BonbonGrolsch et le Bonbon vous donnent rendez-vous à l’Omnibus, pour un apéro festif émaillé de nom-breuses surprises. Violaine et Michaël du Bonbon Nuit viendront également passer leurs meilleurs disques pour vous accompagner dans une ambiance électrique. Une soirée à noter de toute urgence ! Le 23 mai, de 19h à 23h à L’Omnibus 13, place Pigalle 75009

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le bon jardin

Le quartier latin. Dans ce coin phare et embléma-tique de la Rive Gauche règne une ambiance propice à la poésie, une histoire si riche en références et en symboles…

La fontaine Saint-Michel et ses touristes venus du monde entier, les intellectuels réunis aux terrasses des cafés littéraires de Saint-Germain-des-Prés ou les étudiants de la Sorbonne profitant des happy hours des bars du coin… Rien n’est plus agréable quand le printemps arrive et que les arbres bour-geonnent, qu’une promenade ensoleillée au jardin du Luxembourg, le « Luco » pour les intimes.

Au mois de mai, le jardin est magnifique, les arbres sont centenaires, les parterres admirables et les couleurs chatoyantes. Le Luco est un Jardin privé ouvert au public, qui entoure le Palais du Luxem-bourg où siège le Sénat, qui en est le propriétaire. On y croise toutes sortes de parisiens, des célibataires, des amoureux, des bambins qui courent allègre-ment dans les allées sans la moindre retenue, sous les yeux de leurs mamies et papis, des joggeurs, des pipelettes en train de tricoter, des amoureux de la

photo ou des étudiants par centaines affalés sur les pelouses autorisées… Les touristes ne sont pas en reste. Ils arpentent de long en large le jardin, tantôt admirant certaines des 106 statues, tantôt se pré-lassant sur les chaises alignées devant la grande fontaine centrale, pour le plaisir de prendre le temps, tout en contemplant les jardins.

Il y en a pour toutes les humeurs. Des pelouses enso-leillées pour les accros de la bronzette à la fraîcheur de coins ombragés, telle la fontaine Médicis qui est un refuge au calme, propice à la détente et la lec-ture. On peut écouter des concerts gratuits qui se tiennent sous l’Orphéon, ou susciter des vocations de navigateurs aux enfants en poussant des voiliers sur les bassins, faire du poney ou les regarder rire sur les chevaux de bois des manèges à l’ancienne. Le jardin propose également pour les petits le Poussin Vert (payant), un espace de jeux de plus de 1000m2 où ils sont répartis par tranches d’âge, pour les enfants de moins de 7 ans d’un côté (balançoires, bac à sable, pont à escalader, toboggans, tourni-quet…) et les enfants de 7 à 12 ans de l’autre (par-cours aventure, filet à grimper, poulie…). Les spor-

Le Jardin du Luxembourg

UN APRÈS-MIDI AU SOLEIL

Texte & Photos Arnaud Chaillou

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le bon jardin

tifs ne sont pas en reste. Les 25 hectares du jardin leur offrent tous types d’activités, courts de tennis, tables de ping-pong, terrain de basket-ball. Les finales du championnat de France de jeu de paume ont même lieu ici le premier dimanche de septembre. Le Luco, c’est également le rendez-vous favori des joueurs d’échecs parisiens. De nombreux amateurs s’y retrouvent régulièrement, certaines « figures » viennent même tous les jours, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. « C’est un mélange de gens d’horizons complétement différents, avec une ouverture d’es-prit qui fait que le clochard va jouer avec le pdg » me confie Danielle, une habituée des lieux. « C’est un vrai meltin’pot, d’intellos, de métallos, de peintres, d’ avo-cats… Tous réunis autour de leur passion pour le jeu ».

Et chacun y va à son rythme, des pros qui jouent à cent à l’heure au rythme des ponctuations de leur pendule digitale à ceux qui sont là plus pour se détendre et profiter de la douceur de l’après-midi, qui jouent sans se presser devant les spectateurs amu-sés. Un peu plus loin, on peut s’asseoir sur un banc et flâner en observant les joueurs de boules. Non loin de là, de merveilleuses ruches habitent depuis des lustres dans ce lieu éternel. Ne vous étonnez pas si vos bambins se font piquer par des abeilles, c’est excellent pour leur circulation sanguine. Néanmoins n’en abusez pas trop non plus. Le jardin du Luxem-bourg, il y a vraiment de quoi y passer des journées ! N’oubliez surtout pas en partant de faire le tour des grilles du Boulevard Saint-Michel et d’admirer les expositions régulières de photos. Bonne promenade.

Le Jardin du Luxembourg6e arrondissement

Paris

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la bonne étoile

Le réalisateur français a souvent filmé notre chère capitale – l’un de ses films porte même son nom. La toute récente compilation de ses bandes ori-ginales prouve à quel point il sait habiller les rues parisiennes de sons divers, variés, et toujours bien choisis.

Pourquoi sortir cette compilation aujourd’hui ?C’est mon label, EMI, qui a remarqué que les bandes sonores de mes films étaient épuisées, et que, par chance, beaucoup de gens les réclamaient. Cela paraissait donc assez logique d’en faire une com-pilation exhaustive. Au final, cela a donné un triple album : les musiques préexistantes et celles com-posées avec mon complice de longue date Loïc Dury. Ce travail nous a permis de faire un retour en arrière, et de nous rendre compte de tout ce que nous avions fait. D’autant plus que Loïc n’apparaît jamais sous son vrai nom, il préfère des noms de groupes comme Kraked Unit, LMD…

Quel est le genre musical qui ressort le plus de cette anthologie sonore ?Il n’y a pas un seul genre, mais plusieurs ! J’aime autant le blues que le jazz, l’électro, le classique, la pop… Je n’ai jamais ressenti de gêne à passer d’un genre à un autre, mes goûts sont très éclectiques.

Et cet éclectisme se retrouve dans le son de vos films…Absolument. Le but du Péril Jeune, par exemple, c’était de fabriquer un album photo musical, avec Stone & Charden, Janis Joplin, Sheila, Maxime Le Forestier… Le mélange de la variété française de l’époque et d’imports qui nous arrivaient cinq ans en retard des Etats-Unis ! Dans Ni pour ni contre, la tendance, c’était le jazz, inspiré de l’imagerie jazz des films de gangsters – quelque part entre Melville et les films noirs américains. Il y revient un morceau de Chet Becker… Au moment où nous travaillions sur le film, c’était l’explosion de la French Touch avec un revival jazz à la Saint-Germain. La résonance était donc intéressante, puisque j’y parlais des braqueurs qui n’étaient plus à Pigalle mais sur les Champs-Ély-sées.

Votre manière de travailler a-t-elle changé au fil des années ?Loïc Dury et moi sommes arrivés à maturité, nous savons réfléchir ensemble. S’il y avait un côté chien fou dans Peut-être, notre travail était complexe et réfléchi sur L’Auberge Espagnole ou Les Poupées Russes – qui contient d’ailleurs plus de ballades car c’est une comédie plutôt romantique.

Cédric KlapischDU CINÉMA À LA MUSIQUE

Texte Sophie RosemontPhoto Lola Doillon


Un instantané de Cédric au Luxembourg juste derrière les ruches, pris à l’envolé des abeilles.

Quelle musique pourrait caractériser Paris ?Paris possède moult couleurs de musiques diffé-rentes. Dans Chacun cherche son chat, c’est le mor-ceau de Bonga qui reste en tête. Un fado portugais joué par un Angolais, voilà une musique très pari-sienne, car très cosmopolite. C’est nettement plus parisien pour moi que l’accordéon ! Au moment où on se balade à travers Paris dans Peut-être, c’est plutôt une musique années 20, inspirée de Duke Ellington. Le jazz a été très présent à l’époque de Boris Vian, puis il y a eu le rock… Aujourd’hui le jazz manouche est partout ici, tout comme l’électro à la Daft Punk. Plus récemment, les influences sonores de la capi-

tale sont à chercher du côté du rock et des musiques arabes.

Quel est votre regard sur la musique actuelle ?On s’ouvre sur le monde, tout comme mon cinéma s’ouvre sur l’ailleurs. Aujourd’hui, la variété française est beaucoup plus mondialisée qu’avant. N’importe qui peut jouer un accord de salsa, par exemple !

Klapisch Musiques (EMI)www.cedric-klapisch.com

Alter Smoke LA CIGARETTE ÉLECTRONIQUE C’EST CHIC !

Publi-reportage & Photo Arnaud Chaillou

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la bonne cigarette

La révolution est en marche. Depuis quasiment 20 ans, je fumais mes 25 Lucky quotidiennes au détri-ment de mes poumons et de mon porte-monnaie. Cela faisait déjà quelques temps que j’avais remar-qué avec étonnement et intérêt ces gens dans le métro ou dans des bars qui « vapotaient » cet objet élégant, la cigarette électronique.

Avide de curiosité, le mois dernier je décide de foncer, clope au bec, chez Alter Smoke, une nouvelle boutique au design ultra moderne située 52, boulevard Saint-Michel, à peine à trois bouffées du jardin du Luxembourg. À peine arrivé, Caroline, tout sourire, m’explique le fonctionnement de cet énigmatique objet : « une mini résistance chauffe le liquide qui est de fabrication 100% française et produit la vapeur ». Impatient de tester, je me saisis alors du précieux sésame et tire une première taffe. Alléluia, tout y est, la sensation dans la gorge (le hit) est retrouvée, le goût du tabac également mais pas les inconvénients de la cigarette traditionnelle. Caroline m’explique alors les différentes possibilités en matière de e-cigarette. Chez Alter Smoke, il y en a pour tous les goûts, pour tous les types de fumeurs. Un modèle pour les gros fumeurs, la StarMax (contenance de 12 à 15 cigarettes), un pour les consommateurs réguliers (de 7 à 8), la Crystal

et un pour les occasionnels, la E Roll, qui contient l’équivalent de deux cigarettes. Il y a plus de 60 saveurs différentes à découvrir, dont une vingtaine de saveurs tabac (Marlboro, Camel, Lucky Strike, Winston…) mais aussi beaucoup de parfums fruités (fraise, menthe, thé vert, cola…). On choisit suivant ses habitudes le dosage de nicotine du liquide (qui définira l’intensité du hit en gorge), light (11mg), classique (16mg), fort (19,9mg) ou sans. En plus de tout ça, j’apprends qu’à partir de 54,50 euros je repars avec ma nouvelle meilleure amie et que chaque flacon qui contient entre 8 et 10 paquets coûte moins de 6 euros ! À raison d’un paquet par jour, le calcul est rapide, quasi 2000 euros économisés par an pour fumer plus sainement ! Si on ajoute à tout ça qu’on peut vapoter partout car c’est inodore, et que l’objet est ultra chic, je décide d’investir. Un mois après, j’ai retrouvé du goût, je grimpe jusqu’à mon 5ème étage sans ascenseur et sans être à l’article de la mort. J’ai troqué ma blonde contre le progrès, je suis un altersmoker convaincu !

52, boulevard Saint-Michel - 6e

Du lundi au vendredi de 10h30 à 19h30Le samedi de 11h00 à 19h30

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le bon art Texte Laure de Régloix Photo Duchene Anthony Empyreume 2012Rebecca Fanuele

Trois bonnes raisons de découvrir le Collège des Bernardins ? Sa majestueuse architecture fraîche-ment ravalée, la sérénité régnant entre ses murs et son exposition du printemps sur le thème de l’arbre de vie.

Avec la Sorbonne, l’Université Descartes et le Collège de France, les Bernardins font partie des grandes institutions historiques qui firent de Paris la capitale intellectuelle du Moyen-Âge. Construit au XIIIème siècle, les moines (tous chauves) venaient de toute l’Europe pour y étudier les textes de la pensée cis-tercienne. Mais la Révolution française passa par là et le vénérable collège se changea tour à tour en grenier à sel, en école puis en caserne de pompiers. À l’aube du XXIème siècle, il était donc urgent de sau-ver ce chef-d’œuvre de l’architecture médiévale. De la splendide nef aux combles, en passant par l’an-cien cellier, le Collège des Bernardins retrouve son éclat originel en 2008, et sa mission première lui est rendue : être un haut lieu de stimulation intellec-tuelle. Au menu, conférences de haut vol, formations théologiques mais aussi concerts et art contempo-rain. Après les expositions remarquées des renom-més Brian Griffin, Evariste Richer ou Michel Blazy, les Bernardins philosophent sur un concept vieux comme le monde, l’arbre de vie. Pas d’inquiétude, ici, point d’enluminure ou d’icône médiévale. La ving-taine d’artistes exposés se sont libérés de toutes références bibliques pour s’interroger sur d’autres

notions universelles : la vie, la fécondité et plus largement l’Homme. Tout un programme organisé autour d’un parcours métaphorique en trois par-ties qui prend racine dans la sacristie, s’élève dans la grande nef et s’épanouit dans le jardin. Retenons l’évocation de la fragilité et de la vitalité avec la délicate vidéo Ligne d’Ismaël Bahri qui montre une goutte d’eau palpitant sur la veine d’un bras. Il est aussi question d’eau dans les peintures lunaires façonnées par la pluie de Thomas Fougeirol. Sous la nef, tous les regards se tournent vers l’étonnante Transubstantation du Brésilien Henrique Oliveira, un tronc monumental réalisé à partir de bois récupéré dans les favelas. La fin de l’exposition expédie le visiteur au ciel avec la proposition ludique de Matthieu Mercier. Les niches à oiseaux réalisées par une quarantaine d’artistes flottent dans les arbres du jardin. Une œuvre inspi-rée, fraîche et légère à l’image du reste de l’exposi-tion, dont la thématique laissait craindre quelques lourdeurs sur le papier. La preuve qu’art contempo-rain et spiritualité peuvent faire bon ménage.

Exposition L’Arbre de Vie jusqu’au 28 juillet de 14h à 18h.

Le Collège des Bernadins18-24, rue de Poissy, 5e

Tél. : 01 53 10 74 44www.collegedesbernardins.fr

Le Collège des

Bernardins À LA GLOIRE DE L’ARBRE

À l’origine, le terme de « Panthéon » désigne « le temple de tous les dieux ». Le plus célèbre, situé à Rome, a été édifié au Ier siècle avant Jésus-Christ sur l’ordre d’Agrippa, à la gloire les divinités antiques. Le Panthéon français, lui, naît au XVIIIe siècle.

Les différentes étapes de sa fondation sont étroi-tement liées à l’histoire de la France contem-poraine, depuis la fin de la monarchie jusqu’à l’ancrage pérenne des idéaux républicains. En 1744, Louis XV commande la construction de l’église Sainte-Geneviève. L’ar-chitecte Jacques-Germain Souf-flot est choisi par le roi pour concevoir et mener le chantier de ce nouveau lieu de culte. La pre-mière pierre du monument est posée en 1764. Son créateur lui insuffle un style néoclassique inspiré du Panthéon romain (plan en croix grec, dôme majestueux composé de trois cou-poles, péristyle monumental). L’édifice a d’abord vocation à abriter la châsse de Sainte-Geneviève, femme dévote et vaillante qui, en 451, défendit avec ardeur la capitale assiégée par les Huns. La témérité de la sainte eut raison du terrible Attila. Une har-diesse immortalisée par les fresques et les statues qui ornent les murs du monument.En 1791, l’Assemblée constituante ordonne la ferme-ture de l’église et lui donne une toute autre orienta-

tion : le lieu est alors destiné à recevoir les cendres des grands hommes. Le révolutionnaire comte de Mirabeau, âme du Tiers-État, est la première per-sonnalité à y être inhumée. Suivront après lui Vol-taire et Jean-Jacques Rousseau. Durant près d’un siècle, le statut de l’édifice oscille entre institution sacrée – de 1806 à 1830, puis de 1851 à 1885 – et temple républicain. La IIIe République lui assigne sa

fonction définitive en 1885, à l’occasion des funérailles de Victor Hugo. Le monument

devient à tout jamais le sépulcre hono-rifique des hommes qui ont servi la France et marqué son Histoire. La crypte du Panthéon abrite aujourd’hui les tombes de près de

70 personnalités, souvent illustres : Emile Zola, Alexandre Dumas, Vic-

tor Schœlcher, Pierre et Marie Curie, Jean Moulin, André Malraux. D’autres moins

connues, comme René Cassin (membre du gouver-nement de la France Libre durant la Seconde Guerre mondiale) y reposent également. Certains anonymes occupent une place symbolique. Une plaque com-mémore les « Justes de France », âmes courageuses qui, dans la tourmente de la guerre, ont pris le risque de secourir des Juifs. Sur le fronton du Panthéon, une phrase rend hom-mage à ces individus, personnages éminents ou hommes de l’ombre : « Aux Grands Hommes, la patrie reconnaissante. »

16 — RIVE GAUCHE

Le bon en arrière Texte Chloé BrézetPhoto DR

Le Panthéon

UN TEMPLE POUR LES DIEUX DE LA RÉPUBLIQUE

16 — RIVE GAUCHE

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[email protected] caractères = 30 !


BÉLIER 22 mars / 21 avril

Au mois de mai la bonne humeur sera au rendez-vous mais attention à ne pas croiser les cornes d’un taureau ! Les Béliers en couple connaitront des ins-tabilités, la faute à Jupiter qui veut passer devant Mercure. Célibataires ? Ne vous précipitez pas pour prendre des décisions ! Vous aurez envie de vous éclater sans vous prendre la tête et vous aurez bien raison ! Côté santé, votre énergie sera débordante, profitez-en pour la canaliser en chaussant vos chaussures de sport ou… en vous défoulant sur la piste de dance !

TAUREAU 22 avril / 21 mai

Amis Taureaux, des problèmes de communication arrivent en début de mois. Pensez à tourner sept fois votre langue dans votre bouche… En couple, c’est « l’amour vache » à partir du 8, question d’argent sû-rement ! Célibataires, profitez du début du mois pour séduire car le découvert risque de pointer son mu-seau ! Motivés, dynamiques mais impatients, pensez à affûter vos arguments pour convaincre vos interlo-cuteurs. Bref, pas le meilleur des mois pour vous mes amis, heureusement que le soleil est là. Il ne tient plus qu’à vous de me faire mentir.

GÉMEAUX 22 mai / 22 juin

Ce mois-ci sera plus calme que le mois précédent, et les moments partagés avec vos amis seront bons. Une harmonie familiale s’instaure, et peu de pro-blèmes viendront parasiter cette entente. La pre-mière quinzaine du mois, vous aurez la tête ailleurs et manquerez de sens pratique. Côté amour, vous au-rez l’impression de ne pas être sur les mêmes aspira-tions que celles de votre partenaire. Pas de panique, la réalité n’est pas si sombre que ça !Célibataires, vous avez tellement peur de souffrir, que vous vous braquerez à toute possible rencontre.

Texte Dame Bonbon

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le bon astro

CANCER 23 juin / 21 juillet

« En mai, fais ce qu’il te plaît », oui mais pas trop tout de même ! Attention à votre coté cigale, qui avec les beaux jours, pourrait vous jouer de mauvais tours. Vous souhaitez renouveler votre garde robe, bous-culer vos habitudes, sortir… oui mais avec qui ? Céli-bataires, votre quête d’une relation stable et sincère est sur le point d’aboutir. En couple, votre conjoint a besoin de votre énergie pour vous suivre jusqu’au bout de la nuit ! Veillez cependant à ne pas trop bousculer vos collègues qui ne comprendraient pas toujours vos folles envies de…

LION 22 juillet / 23 août

Mars et le soleil sont de retour, et ce n’est pas pour vous déplaire - crinière au vent, canine luisant dans les rayons, allure féline, vous vous sentez revivre ! Mais gare aux coups de gueule, et aux coups d’œil coquins par-dessus l’épaule. Vous pourriez vexer votre entourage, à gonfler le torse comme ça. Bon, que cela ne vous empêche pas, chèr(e)s Lion(ne)s, de vous goinfrer de tranches de vie crues, de croquer quelques gambettes, et de déchiqueter quelques cœurs au passage, pour la beauté du geste. Jupiter soutient vos initiatives, la savane n’a qu’à bien se te-nir...

VIERGE 24 août / 23 sept.

Le mois de mai s’annonce tout gris ! Maladie, déprime, problèmes au travail… les astres ne vous épargneront pas. Pour conjurer le sort, deux solutions s’offrent à vous : marcher à l’envers pendant 30 minutes par jour ou systématiquement mettre six sucres dans votre café. L’amour sera votre seule joie : en couple, attendez-vous à un heureux événement. Célibataires, une rencontre cruciale aura lieu le 3e jeudi du mois. Passez au Dandy le 23 mai, c’est sûrement là qu’une bonne surprise vous attend ;)


BALANCE 24 sept. / 23 oct.

Après les frelons dans la culotte en avril, c’est fina-lement le bourdon qui vous accompagnera en amour ce mois-ci. La tête en vrac et le cœur en purée, vous avez été pris(e) le doigt dans le pot de miel et ça, votre conjoint(e) ne vous le pardonnera pas ! Enfin, garder le miel, vous en aurez besoin pour retrouver équilibre et moral. Au bureau, un malentendu risque de compliquer vos relations, on vous reprochera d’avoir fait deux poids, deux mesures dans vos choix. Bref, mai pèsera lourd sur les Balances.

SCORPION 24 oct. / 22 nov.

Un début de mois morose vous attend petits Scor-pions, mais pas de panique ça devrait se calmer à partir du 18. En couple, l’heure est à la remise en question. Si vous hésitez, fuyez ! Vénus n’est pas vraiment dans votre poche… Célibataires, aucune rencontre ne devrait être décisive ce mois-ci, mais rien ne vous empêche de vous amuser et de faire res-sortir votre côté piquant ! Le vrai point positif d’avril est sans conteste votre forme : vous avez une pêche d’enfer et ça vous rend heureux(se). Entre nous, c’est le principal non ?

SAGITTAIRE 23 nov. / 22 déc.

C’est le moment de rester chez vous. Faites tout ce que vous voulez, mais faites le seul. Les astres sont trop mal alignés pour vous garantir une vie sociale épanouie. Pour vous éviter toute déprime, passons le sujet « amour ». La seule grosse déglingue du mois autorisée ? Votre visite chez le psy. Et encore, s’il vous reste de quoi le payer. Si vous avez un boulot, ne comptez ni sur une promotion, ni sur une augmen-tation, car c’est tout juste s’ils ne vous virent pas. Santé : comme vous ne sortirez pas, aucun risque de maladie.

CAPRICORNE 23 déc. / 20 janv.

« En mai fais ce qu’il te plaît » oui, mais pas vous ! Après un début de mois sur les chapeaux de roues, la pression retombe et le moral aussi. Seul remède : sortez, buvez, faites l’amour avec le ou les être(s) aimé(s). Vous avez tellement attendu le printemps, ne passez pas à coté, évadez-vous dès que possible de votre quotidien, lancez-vous, en un mot : OSEZ !

VERSEAU 21 jan. / 19 février

La vie est un long fleuve tranquille, oui mais non. Pas ce mois-ci en tout cas ! Et à tous les niveaux. Vous pensiez avoir rencontré l’homme de votre vie, ou en couple être sur la même longueur d’onde, c’est pas gagné. Votre concubin ou nouvelle « target » n’est pas aussi sincère que vous vous l’imaginez. Il va falloir discuter et mettre les choses au clair ! Au boulot, vous allez être littéralement sous l’eau, et c’est peu de le dire. On va vous solliciter de partout ! Côté san-té : prenez soin de vous, car au vu de ce mois qui vous attend, ça ne va pas être de tout repos !

POISSONS 20 fév. / 21 mars

En mai… Oh putain en mai… La joie de vivre, le gazon maudit, la bibine à tous cris, les nénuphars en vrilles, les roses qui se font la malle, les tétards qui font tétons, pour faire bander les riris et les tontons, les horties tout brulés… C’est pas le tout mais il faudrait peut-être penser à trouver un boulot pour la rentrée ! En attendant, profitez du soleil, du sable fin, des ter-rasses en relief, des copines, pas trop des copains ;-)Et surtout ne cherchez pas un amant car le plus beau et le plus tendre est à côté de vous chaque jour pour vous dire “je t’aime”.

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le bon astro Mai 2013


La quarantaine, Gilles est en plein dedans ! Heu-reux en ménage, papa de deux amours de petites filles (Margot et Alice) et beau-papa d’un adorable petit garçon (Kéliane), ce Montpelliérain d’origine, après de multiples expériences théâtrales, se lance dans son premier one-man-show. Le voici enfin seul en scène pour un numéro de jongleur de mots, de contorsionniste de l’expression, de saltimbanque de la syntaxe, et de troubadour du calembour ! Sa marque de fabrique ? Détourner les mots et les expressions pour nous faire rire au travers de ses histoires.

Gilles, quels sont les thèmes que tu abordes dans ton spectacle ?La crise de la quarantaine, c’est quelque chose qui s’adresse à tout le monde. C’est avant tout ma vision sur les évolutions de la vie d’un quadragénaire, en couple et papa qui voit la vie qui défile et la société qui se transforme. Les principaux thèmes abordés sont des sujets d’actualité comme la religion, la poli-tique, la télévision et ma vie, tout simplement.

Comment caractérises-tu ton humour ?Pour faire du stand-up, il faut un mode d’humour très communicatif et participatif avec le public. Faut que la sauce prenne. Tu ne te caches pas derrière un personnage, tu te livres sur scène. Mon humour est littéraire, tout en jeux de mots, il y a beaucoup de métaphores dans le spectacle, ça permet de faire

passer des messages et j’aime ça. La rhétorique en prend pour son grade, faut ouvrir grand ses oreilles !

Quel a été ton parcours de comédien ?Une grosse activité théâtrale avec différents met-teurs en scène pendant ma jeunesse à Montpellier, puis j’ai ensuite travaillé avec Michel Galabru, avec qui j’ai fait une tournée pendant plus d’un an dans toute la France. La vie a fait que j’ai un peu mis en suspens la scène il y a une dizaine d’années en me disant qu’un jour j’y reviendrais, et ce jour est venu ! Je n’ai jamais lâché l’écriture, c’est quelque chose de viscéral pour moi.

C’était un désir de te retrouver seul sur scène ?J’aime m’adresser à une foule, c’est quelque chose qui me stimule, alors si j’arrive à décrocher le rire derrière, c’est très gratifiant. C’est sympa d’être à plusieurs sur scène mais quand on se retrouve tout seul, c’est beaucoup plus dur, c ’est un vrai défi, il ne peut pas y avoir de temps morts. Il faut vraiment être concentré pour ne surtout pas perdre son fil et en même temps avoir des capacités d’improvisation pour pouvoir au mieux interagir avec le public, là est toute la difficulté ! C’est un numéro d’équilibriste que je prends plaisir à jouer.

Est-ce que cela à été difficile de monter ce spec-tacle ?C’est surtout une aventure humaine importante, ma

le bon homme

Gilles Vaquier de Labaume

LA CRISE DE LA QUARANTAINE

Texte & Photo Arnaud Chaillou


chérie, Marianne, y est pour beaucoup, j’en profite pour remercier toutes les personnes qui m’ont aidé. (Stéphane, Nono, Jean-Mi)

As-tu déjà joué à la Comédie Saint-Michel ?Ce sera la première fois, la salle a une belle âme (70 places), le contexte intimiste et chaleureux est pro-pice aux confidences et aux rires ! En plus le quartier est truffé de restaurants sympas ou l’on peut dîner avant le spectacle.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour l’avenir ?Que les gens viennent nombreux voir le spectacle, passent un agréable moment et découvrent quelque chose de vraiment différent qui leur laisse un beau souvenir.

Du 3 mai au 27 juillet tous les vendredis et samedi à 21h30

La Comédie Saint Michel 95, boulevard Saint-Michel - 5e

www.comediesaintmichel.fr


les bons shops Publi-reportage & Photo Thévi De Coninck

Shanghai TrioArtisan d’accessoires

Fraîchement installé dans le 7e, au 25, rue de l’Exposition, le showroom-boutique de Shanghai Trio, tout en couleur, nous offre un nicely made in China comme on voudrait en voir plus, très loin des clichés.

Shanghai Trio est une marque créée par Virginie Fournier, une française qui a vécu pendant 10 ans dans l’Empire du Milieu. Au gré de sa découverte du pays, lui est venue l’idée de préserver ces savoir-faire ancestraux, qui se perdent dans le tourbillon de la mondialisation, en réunissant dans un atelier une trentaine d’artisans chinois venus perpétrer ces traditions millénaires. Shanghai Trio travaille aussi avec des maîtres brodeurs qui perpétuent la technique de la broderie dite de la « peinture à l’aiguille », laquelle nécessite des années de pratique. Ici encore, c’est la qualité des finitions et des détails qui prime avant tout.Mélange de techniques ancestrales et de touches de modernité, les artisans maison allient les matières nobles et naturelles comme le lin ou la soie à des tissus plus innovants comme le coton verni, afin de nous proposer un éventail de produits allant de la déco pour la maison (housses de couette 100% soie…), à la maroquinerie (sacs de voyage, sacs pour le quotidien…) en passant par les accessoires (écharpes, pochettes…) ou les vêtements pour

adultes et enfants. Le tout est réuni dans une boutique colorée et pleine de vie, un vrai voyage de matières et de couleurs allant de la plus raffinée à la plus flashy. C’est là toute la force de ce trio subtil reposant sur l’équilibre des éléments, une belle mélodie de couleurs et une qualité qui se retrouvent dans chacun des objets.Shanghai Trio est né à Shanghai où déjà deux boutiques et un show-room ont ouvert, puis s’est étendu à Pékin, Paris puis prochainement Londres. Au fil des voyages et des coups de cœur rencontrés par Virginie pendant ses escapades, d’autres créateurs ont rejoint l’aventure, comme une créatrice espagnole qui réalise de magnifiques bijoux en papier ou un artisan malgache qui tisse la soie cambodgienne.

Venez découvrir cette collection d’objets et de matières venus d’un autre monde, une occasion unique de se laisser transporter dans la Chine ancestrale.

25, rue de l’Exposition - 7e

Tél. : 09 72 35 73 42www.shanghaitrio.com


les bons shops Texte & Photo Arnaud Chaillou

Family AvonApprendre à conduire en famille

Family Avon, une auto-école familiale ouverte il y a déjà un an et demi, est située rue Francis de Pressensé, à deux coups de volant à peine du métro Pernety. Ici, pas de cours de code ou de conduite à la chaîne, Stéphanie et son mari Olivier s’occupent de leurs élèves de manière personnalisée, un peu comme s’ils étaient leurs enfants, pour que chacun puisse apprendre à conduire à son rythme et dans une ambiance détendue.

Comment définiriez-vous votre auto-école ?Notre auto-école est particulièrement atypique. On part du principe que c’est agréable de savoir conduire, c’est une vraie liberté de pouvoir partir, voyager et plus simplement se déplacer ! On essaye de motiver et d’accompagner nos élèves afin qu’ils aient leur code assez rapidement, et surtout du premier coup ! Mon mari s’occupe de la conduite ainsi que des présentations à l’examen, moi je gère plus le code ainsi que l’aspect commercial. Ici, pour préparer l’examen du code, chacun a son ordinateur pour pouvoir progresser selon son niveau mais ils peuvent également suivre des cours multimédia, des tests et des examens de code sur internet. Tout est programmé, quand quelqu’un a son code, on lui communique tout de suite son planning de conduite. Ensuite, nos élèves apprennent sur des Citroën DS3 flambant neuves. On ne les présente à l’examen que lorsqu’ils sont fin prêts !

Qui sont vos clients ?On travaille essentiellement avec une clientèle de quartier, le bouche à oreille fonctionne énormément. Nous avons beaucoup d’étudiants, de gens qui ont la trentaine qui n’ont pas leur permis et qui ressentent le besoin de le passer, aussi des gens qui ont eu leur permis très tôt, qui n’ont jamais eu de voiture et qui souhaitent prendre des heures de perfectionnement.Comment prépare-t-on les gens à l’examen ?Les différents forfaits que l’on propose sont le permis b, permis conduite accompagnée, perfectionnement et conduite supervisée. On débute par des leçons d’une heure pour connaître l’habitacle, commencer à évaluer les trajectoires et passer la 1ère. Ensuite des leçons de deux heures pour aller s’entrainer jusqu’aux centres d’examen de façon à apprendre tous les circuits que l’on pourrait faire le jour J. Combien d’heures de conduite pour passer son permis ?Juridiquement c’est vingt heures, mais en pratique, en France la moyenne c’est 37 heures et à Paris 42. Ces heures sont souvent nécessaires pour apprendre à gérer le stress que provoque l’examen. On essaye d’amener les gens à un niveau élevé de manière à ce que le jour de l’examen tout se passe sans problèmes. Et en général ça passe !

13, rue Francis de Pressensé - 14e

01 53 90 89 61 - www. auto-ecolefamilyavon.com


la bonne illustratrice Texte Sophie RosemontPhoto Mili Capman

Bikini Pea

DES TOUT PETITS DESSINSÀ 31 ans, Charlène alias Bikini Pea excelle dans de nombreux domaines artistiques, tous orientés autour d’un amour inné pour l’image. Portrait d’une illustratrice qui monte, qui monte…

C’est une amie qui lui a trouvé ce pseudonyme « un peu rétro, un peu rock’n’roll ». « Bikini » pour la chan-son des années 60 (signée Brian Hyland) et « Pea » parce qu’elle est fan des pois, polka dots en V.O. Née à Cherbourg et installée à Paris depuis six ans, la pétillante Charlène Rihouet y promène son allure vin-tage et son sourire malin. Ce charme, on le retrouve dans ses dessins faussement enfantins, déjà repé-rés par la faune hype de la capitale. Pourtant, elle a appris à les faire dans son coin, en toute discrétion : « J’ai fait des études d’Histoire de l’art à Rennes, mais je suis autodidacte. J’ai appris à dessiner toute seule, sans avoir fait d’école. Ma deuxième passion, c’est la musique, j’ai travaillé sur des festivals, et par la suite, j’ai commencé à passer des disques. » L’inspiration, elle la puise autour d’elle (« je dessine tous mes amis ! »), dans des magazines, des films. Pour entamer un dessin, elle a besoin d’un support visuel, d’une image gravée en tête. Ses influences ? L’art brut et le pop art, les films des années 50 et 60, des icônes intemporelles telles Jean Seberg, Twiggy

et Edie Sedgwick. En contemporain, Nathalie Lete, Nathalie Choux et la chanteuse Françoiz Breut, « qui dessine des très belles choses ». Côté musical, ses goûts sont très éclectiques : les bandes sonores de films des années 60, les yé-yé, le pop-rock à la Kinks, mais aussi les années 80, le post-punk et tout ce qui vient de la Factory, Joy Division, « et puis aussi la chanson française à la Dominique A ou Bertrand Burgalat ». Son dernier coup de cœur ? Les groupes de pop française Aline et Granville. Ce melting-pot se retrouve dans la rafraîchissante candeur de ses illustrations. Pour les faire connaître, son blog est l’un de ses meilleurs moyens d’expression. Résultat, Bikini Pea a déjà quelques expositions à son actif et même le début d’une marque. En effet, elle a créé une petite collection d’objets aussi mignons les uns que les autres : sacs en coton, badges et tee-shirts sérigraphiés à la main, que l’on peut trouver sur son site. Elle participe à des salons de créateurs, des festivals, comme le très branché Pitchfork. Le but de tous ces efforts ? Développer vraiment sa marque tout en sortant un premier livre, et, cerise sur le gâteau, dessiner dans des magazines. Mais l’ambition ne la dévore pas non plus nuit et jour. Entre deux coups de crayon, Charlène profite de l’ambiance arty de la capitale, repère les dernières


tendances et craque pour des pièces vintage. « Paris, je l’aime autant que je la déteste, confie-t-elle. C’est compliqué de s’en détacher. C’est idyllique, beau et fantastique, mais aussi gris et triste… J’entretiens avec elle une relation ambivalente ! » En revanche, Paris ne devrait plus pouvoir se passer d’elle ces prochaines années.

Ses bonnes adresses Parc Montsouris - 14e « quand j’ai regardé Cléo de 5 à 7, d’Agnès Varda, ça m’a interpellé, et je suis allée

découvrir son côté sauvage… »

Cinéma le Champo, 51, rue des Écoles - 5e « pour ses rétrospectives

de Godard et de la Nouvelle Vague »L’Âge D’or, 26, rue du Docteur Magnan - 13e

« un chouette bar qui fait des concerts, des expositions, très sympa pour l’apéro, en plein

milieu des restos chinois. »Musée Rodin, 79, rue de Varenne - 7e

« pour son jardin et ses sculptures magnifiques »—

bikinipea.blogspot.com

I

Il vous suf!t de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous béné!cierez de l’offre annoncée !

Boris Vian

SWINGING RIVE GAUCHE FOR EVER !

Texte Sophie RosemontPhoto DR

la bonne icône


Certes, Boris Vian n’a jamais été démodé, mais ce printemps 2013 lui est particulièrement favorable, entre la sortie du film de Michel Gondry et une toute nouvelle compilation musicale. Une belle occasion de revenir sur cette immuable icône de Saint-Ger-main-des-Prés.

Quel est l’un des rendez-vous cinématographiques les plus attendus de l’année, et qui vient de sortir dans les salles obscures ? L’Écume des Jours de Michel Gondry, pardi ! Entre Romain Duris, Audrey Tautou et Philippe Torreton, du beau monde se presse pour servir l’histoire d’amour, aussi drôle qu’émouvante, de Chloé et Colin. Écrivain de génie, musicien hyper talentueux, homme de cœur à la curiosité insatiable mais à la santé fragile, Boris Vian est mort à 39 ans. Pourtant, il n’a jamais cessé depuis d’émouvoir, d’intriguer, d’inspirer. Et pour cause, des morceaux comme J’suis snob (« et quand je serai mort, j’veux un suaire de chez Dior ») ou le très engagé Déserteur tournent encore sur nos platines, sans aucune ride. Et hantent encore notre imaginaire littéraire des œuvres comme J’irai cracher sur vos tombes, belle dénonciation du racisme banal qui trouve encore un écho aujourd’hui, ou L’Arrache-

Cœur et sa troublante absurdité…Si l’on devait résumer dans les très grandes lignes l’existence de Vian, que retiendrait-on ? Une naissance à Ville-d’Avray en 1920, un rhumatisme articulaire aigu à l’âge de 12 ans, une belle scolarité, l’École centrale de Paris, un travail d’ingénieur tout en écoutant et jouant du jazz dans les caves de Saint-Germain-des-Prés. Ses fêtes au Caveau des Lorientais, rue des Carmes, au Tabou, rue Dauphine ou au Club du Vieux-Colmbier. Ses discussions enflammées avec ses amis Jean-Paul Sartre ou Raymond Queneau au Café de Flore et aux Deux Magots. Son club des Saventuriers, fondé avec sa bande de copains d’artistes déjantés, rue du Pré-aux-Clercs. Sa passion pour la trompette, son écriture pour d’autres artistes comme Juliette Gréco et Serge Reggiani, très Rive Gauche, toujours ! Ses amours tumultueuses : un mariage avec Michelle, un divorce, un remariage avec Ursula… Sa polyvalence : il fut donc écrivain, poète, chanteur, critique, scénariste, musicien. Son style sombre, cynique, et, paradoxalement, d’une tendresse folle. Et son décès, bête comme chou, en 1959, alors qu’il assiste à la première du film adapté de J’irai cracher sur vos tombes. Mais personne n’est près d’oublier la

jazz (paru dans la collection Philips Réalités que dirigeait Vian au sein du label Philips), enrichi pour

ce coffret d’un titre additionnel, Chloe par Duke Ellington And His Fabulous Orchestra.

—L’écume des jours de Michel Gondry, en salles.

Avec Romain Duris, Audrey Tautou, Gad Elmaleh, Omar Sy, Charlotte Le Bon, Alain Chabat,

Philippe Torreton

trompette et la plume de celui qui reste l’une des plus belles légendes de Saint-Gemain-des-Prés et des lendemains qui chantent. Avec lui, l’après-guerre fut hédoniste et inventive. Tout ce dont on a encore besoin aujourd’hui…

L’Écume des nuits (Mercury), dans les bacs. Avec les chansons chantées par Boris Vian, ses

compositions revisitées par de nombreux talents (de M à Catherine Ringer en passant par Michel

Legrand), une réédition d’un volume Panorama du



le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

EXPOS

Jusqu’au 15 juin Le Printemps des femmes de l’artiste Sophie Sainrapt. Une vingtaine d’œuvres peintes entre 2010 et 2012 pour une exposition résolument féministe, en collaboration avec l’association Paroles de Femme. Une belle ode à la liberté et à la beauté de la femme !Galerie Insula - 29, rue Mazarine - 6e www.galerie-art-insula.com Jusqu’au 24 juin My Little America et Remember de Marc Thirouin. C’est dans le joli salon du cinéma du Panthéon, décoré par Catherine Deneuve et Christian Sapet, que l’on peu admirer ces deux séries qui mêlent poésie, road movie et souvenirs personnels.

Salon du cinéma – Le Panthéon 13, rue Victor Cousin - 5e

Jusqu’au 14 juillet Napoléon et l’Europe, ou le parcours fou du grand homme, via sa politique d’expansion en Europe, et les réactions qu’elle déclencha. Musée de l’Armée – Hôtel national des Invalides 129, rue de Grenelle - 7e

Jusqu’au 28 juillet Murano : chefs-d’œuvre de verre de la Renaissance au 21e siècle. L’extraordinaire aventure du verre de Murano avec plus de deux cents pièces : les fantaisies baroques et les créations du 18e siècle, les pièces Art déco des années 1920 et du modernisme des années 1950, jusqu’aux œuvres contemporaines de « Studio Glass »...Musée Maillol – Fondation Dina Vierny 59-61, rue de Grenelle - 7e www.museemaillol.com

Jusqu’au 31 décembre Gobelins par Nature. Éloge de la Verdure. XVIe-XXIe siècles. L’objet ici : l’iconographie de la flore et de la nature à travers les siècles, grâce à un parcours orienté autour de six thèmes confrontant œuvres anciennes et contemporaines. Tapisseries, dentelles, tapis et autres superbes objets sont au programme.www.mobiliernational.culture.gouv.fr


le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

ENFANTS

Jusqu’au 17 mai Les Contes de la Peur Bleue ou Comment vaincre sa peur. D’après Guy de Maupassant, Théophile Gautier et Jean Markale. Mise en scène Hélène Boisbeau. Avec Marie-Hélène Grimigni et Hélène Boisbeau. Dans une maison abandonnée en Normandie, deux femmes organisent un concours étrange et quelque peu effrayant… Les mercredis, samedis et pendant les vacances scolaires à 15h. À partir de 7 ans. Théâtre Jeune Public de l’Espace Paris Plaine 13, rue du Général Guillaumat - 15e

Tél. : 01 40 43 01 82

Jusqu’au 29 mai Le Prince Inodore, écrit et interprété par Cyndie Kourte. Musique de Benoît Urbain. Le mercredi et le samedi à 14h, tous les jours pendant les vacances scolaires de printemps. Théâtre de Nesle - 8, rue de Nesle - 6e

www.galeriedenesle.com

Jusqu’à fin juillet Marlaguette, comédie musicale pour enfants mise en scène par Thierry Jahn. Tous les mercredis et samedis à 15h au Lucernaire, du mardi au samedi pendant les vacances scolaires.Théâtre du Lucernaire - 53, rue Notre-Dame-des-Champs - 6e

www.lucernaire.fr

CONCERTS

Le 11 mai à 18h Los Salsos Positivos. Un cœur colombien et du sang péruvien, argentin et français caractérisent cet orchestre parisien de neuf musiciens qui rend hommage au son de la salsa des années 70. Musée du Quai Branly - 37, quai Branly - 7e www.quaibranly.fr

32 — RIVE GAUCHE

les bonnes adresses

GLADY’S26, rue de Maubeuge - 9e

Tél. : 01 48 78 70 14

AUTO-ÉCOLE FAMILY AVON13, rue Francis de Pressensé - 14e

Tél. : 01 53 90 89 61

WATT3, rue de Cluny - 5e

Tél. : 01 43 54 99 85

LOULOU’ FRIENDLY DINER90, boulevard Saint-Germain - 5e

Tél. : 01 46 34 86 64

RENDEZ-VOUS SAINT-GERMAIN88, boulevard Saint-Germain - 5e

Tél. : 01 56 81 92 87

RENOV’CAVE3, rue de l’Amiral Roussin - 15e

Tél. : 01 53 58 91 85 - 06 51 71 15 35

WATERBIKE49, avenue de la Motte-Picquet - 15e

Tél. : 01 45 66 06 99

L’INDONESIA12, rue de Vaugirard - 6e

Tél. : 01 43 25 70 22

LES ARTISANS LUNETIERS7, rue des Quatre Vents - 6e

Tél. : 01 43 54 94 65

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Rive Gauche - Mai 2013

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Transcript of Rive Gauche - Mai 2013