Rien à déclarer #20

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LES SÉQUELLESTes chansons cruelles

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Dessin couverture: David Leclerc 514.841.9332

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Nelson Roberge - (nel): [email protected]

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Nour Haïk: [email protected] Vitesse: [email protected] Charlebois: [email protected] Mongrain: [email protected] - (d): [email protected] Larivière: [email protected] Marano: [email protected] Louis-Philippe Lavergne (lp): [email protected] Tigan: [email protected] Lachapelle - (mat16): [email protected] Bales: [email protected] Reno: [email protected]: [email protected] Banville: [email protected] Earl: [email protected]

Correction:

Evelyne DeshaiesCaroline BolducÉmilie Jouan Serge LarivièreLouis-Philippe LavergneDerrick

Gros french tous en même temps à :

Tout le monde ci-haut, Émilie X 1000, [email protected], Felix@tirailleur, Chris@Exo, Kyria-Victor et Fred@Indica, Charles@Newrock, Lo-cal-Sopref, Mike@freedumb, Eli@Daretocare, Jason@Newromanceforkids, Eric xcailloux Gibeau,

Shawn@Soundcentral, Mathieu@Sonik, Fabie@X20, Louis@L’échange, Rémi@Profusion, Janick@katacombe,

Dominic@Detox, Léonardo Calcagno, Pat K@Bazooka-Foufs, Louise Girard, Derek@G-7, Keith@epitaph, et pleins d’autres que j’oublie.

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Rien à Déclarer / Radzine.com:

c.p.47637 / Montréal (Québec) / H2H 2S8 CANADA

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Dépot légalBibliothèque du Québecédition du printemps 2005

Les opinions formulées dans ce magazine sont celles des journalistes et ne représente pas nécessairement les opin-ions de la rédaction et des commanditaires.

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“Le dernier RAD m’a duré 4 visites à la chiotte...Cé parfait la scène local en chiant ! “ Guillaume Nadeau - Montréal

“(...) Personnellement, je préfère beaucoup les arti-cles qui présentent les groupes francophones unique-ment et je crois qu’il devrait y avoir plus de groupes de France. Normalement, j’aime aller voir des shows et lire les critiques, mais depuis que l’X est fermé, les petits shows de bands locaux se font rares dans des salles accessibles pour les 18 ans et moins. Ces temps-ci, je vois plein de bons show aux Foufs et au Café Chaos et ça me fait profondément chier. Si les groupes pensaient à ça un peu et qu’ils se créaient des salles pour tous à Montréal, ça serait bien. Le RAD est super. Merci beaucoup et continue ! “Marc-Etienne Dagesse - Lasalle

“J’ai vu le dernier RAD: félicitations ! Toujours aussi bon! J’ai bien aimé l’entrevue avec les Guns Roses !!! C’est l’fun d’avoir leur point de vue, même si je suis loin de le partager, à plusieurs égards.” Simon - Batteur de MAP

******

La dénaturation étymologique du mouvement punk par les sociétés marchandes ; invita-propos de la scène pop punk par Martin Charette

Le 2 novembre dernier au pays de l’Oncle Sam, journée d’élection présidentielle qui détermina

l’orientation des Etats-Unis, mais aussi son rap-port aux puissances étrangères en tant que

simple : d’un côté la réélection du républicain George W. Bush ou la nomination d’un substitut démocrate, en l’occurrence John Kerry. À vrai

-sonnages politique - Ralph Nader par exemple - apportaient une solution de rechange à la bi-polarisation politique démocrate-républicaine, mais rappelons que depuis 1853 les élections aux États-Unis ont été le fruit d’une option par-

la soirée, avec plus de 50% du vote populaire, le même président qui fut à la source d’autant de remous à l’échelle internationale en l’espace de seulement quatre ans, recevait à nouveau

pour un autre terme à la présidence. Pour plu-sieurs observateurs(trices), tant aux États-Unis

qu’en sol étranger, le cauchemar politique aux quatre coins du globe entamé par Bush allait se poursuivre

-tendu. Pour d’autres, la désignation de Bush pour une autre période de quatre ans était accueillie avec un brin d’assurance pour contrer le terrorisme et as-surer le fardeau de la sécurité autant à l’étranger qu’à l’intérieur de leurs propres frontières. Sans aucun parti pris, certains se tenaient à l’écart de cette mas-carade politique en restant indifférent au résultat des

d’appuyer un quelconque candidat.

Sans contredit, cette nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Plusieurs coalitions et mouvements nation-

mis sur pied pour à la fois s’opposer aux politiques sociales rétrogrades de l’administration Bush et, par-dessus tout, pour dénoncer l’invasion - voire

- brutale et sanguinaire de l’Irak sous le couvert du dangereux potentiel du dictateur désormais déchu Saddam Hussein, notamment à cause des armes de destruction massive dissimulées dans un endroit...toujours inconnu. Ces groupes revendicateurs furent bien entendu déçus de la tournure des événements malgré tous leurs nombreux efforts soutenus. Pour un mouvement en particulier, le réveil fut d’autant plus

du groupe légendaire NOFX et propriétaire de la mai-son de disque indépendante Fat Wreck Chords, c’est-à-dire Mike Burkett, mieux connu sous son sobriquet de Fat Mike.

Nonobstant le résultat, il est intéressant de con-stater les stratégies mises en oeuvre par Fat Mike

qui participent et trouvent refuge dans la scène pop

message et de rejoindre un maximum de personnes au sein de la communauté pop punk, deux compila-tions musicales Rock Against Bush, qui regroupaient des groupes pop punk commercial et des formations musicales alternatives, ont vu le jour. Ces disques, en plus de présenter des orchestres qui diffusaient un message d’opposition à la réélection de Bush, renfermaient tous un disque DVD avec des vidéos qui comportaient des messages politiques et aussi un livret avec une liste de multiples raisons de con-tester - nous pourrions même dire avoir en aversion - l’administration Bush. Par ailleurs, dans l’optique de donner une plus grande exposition aux idées précon-isées par la scène pop punk dans leur désaccord en-vers Bush et ses acolytes, ainsi que pour mousser la mise en marché des compilations musicales revendi-catrices, des tournées Rock Against Bush ont été or-ganisées pour rejoindre les fanatiques de la musique

par Fat Mike avec plusieurs formations qui dénonçai-ent les événements qui se déroulaient sur le territoire états-unien tout comme à l’étranger, c’est le cas de NOFX, Alkaline Trio, Jello Biafra, Bouncing Souls, Avail, Authority Zero, Anti-Flag, Strike Anywhere, Mid-town et plus encore.

sujets varié. Ici, c’est votre section! Envoyez vos textes et commentaires à [email protected]

Jeudi, 3 mars 2005 - 23h38

Au moment d’écrire ces lignes, le magazine

n’est pas terminé. Pour le vingtième numéro j’ai

voulu ajouter plus de pages. Donc comparative-

ment au deux derniers numéros, vous retrou-

verez seize pages de plus dans celui-ci. Seize

pages de plus! J’avais l’impression que ça ne

prendrait pas beaucoup plus de temps, mais

putain que j’avais tort! Malgré le fait que de

nouveaux collaborateurs s’ajoutent à chaque

nouvelle parution, j’avais encore surestimé la

tâche à accomplir. Mais bon, c’est le vingtième

numéro et on y a mis le paquet!

Ça fait déjà vingt numéros? Hum, en fait non.

C’est un peu compliqué mais, je vous ferai

quand même un petit historique.

Rad est né au mois de mars 1997. Le premier

numéro parait donc. Quatre numéros suivis

dans le même format - feuille 8,5 X 11, broché

sur le côté. Ensuite, mon introduction au cours

de préparation à l’impression – infographie,

amena le côté plus informatisé du zine, puis la

technique devient différente = feuilles 11 X 17

plié en deux. Comme le zine avait pris une toute

nouvelle allure, la prochaine parution se devait

donc d’ouvrir un nouveau volet dans l’évolution

de Rien À Déclarer. On recommence donc avec

le numéro un mais volume deux. Ainsi de suite

jusqu’au numéro sept qui change de format -

8,5 X 11 plié en deux.Et ce jusqu’au 11 Décem-

bre 2001, lorsque les bureaux de R.A.D.(et ap-

partement de deux jeunes hommes), prennent

feu et s’éffondrent. Le numéro neuf qui était sur

le point de sortir est donc avorté. Par contre,

je retrouve une ébauche du zine en concep-

tion mais, décide de passer au numéro dix. Le

numéro neuf est gardé en sécurité dans mes

archives. Depuis le numéros dix, R.A.D. évolue

à une vitesse folle. Le numéro 13 à 15 ont une

couverture duotone (deux couleurs) sur carton

glacé et un intérieur en papier journal alterna-

tif. Le numéro 16 introduit le zine chez un vrai

imprimeur et obtient une couverture papier

coûts et intégrer un maximum d’information,

R.A.D. retrouve le grand format et se retrouve

complètement en papier journal alternatif. Tout

comme celui que vous tenez dans vos mains

présentement.

Donc vingt numéros? mmm.. Pour être juste, il

y a en tout vingt trois numéros du fanzine Rien

À Déclarer parus à ce jour. Mais, bon on peut

fête les huit ans d’existence du fanzine quand

même! Ça c’est un vrai chiffre!

Là-dessus, j’éspère que vous apprécierez

l’effort que chacun des collaborateurs à mis à

travers ce méga zine! À cet été!

nelson-xx

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rien à déclarer #19 hiver 2004-2005 >>00

Pour les individus qui connaissent un tant soit peu la scène hardcore punk états-unienne du début des an-nées 1980, ceux-ci dénoteront bien évidemment des similitudes entre les deux scènes musicales malgré les deux périodes décennales qui les séparent. Chez les adhérent(e)s de la scène hardcore punk d’autrefois, leur opposition au gouvernement de Ronald Rea-gan était palpable. Des groupes comme Reagan’s Youth et Wasted Youth avec son album Reagan’s In en 1981 sonnaient la charge. De plus, une compila-tion intitulée Let Them Eat Jellybeans ! avec comme image frontale le président Reagan, rassemblait sur un même disque une var-iété de groupes de la com-munauté hardcore punk en opposition à l’administration Reagan. D’autres groupes comme DRI sur son album Dirty Rotten, paru en 1983, n’hésitait pas à dénoncer ouvertement les politiques économiques de Reagan,

Dead Kennedys avec une -

vement hardcore punk la plus politisée et très ironique dans son approche ; Jello Biafra. D’autre part, des tournées musicales furent organisées par un nombre de groupes sous le ti-tre de Rock Against Reagan Tour. Par exemple, en

joignaient à la cause pour faire entendre leur oppo-sition au gouvernement de Reagan. Comme nous pouvons le constater, il est intéressant d’observer que le mouvement hardcore punk et la scène pop punk mainstream contemporaine ont tous deux identi-

-titaires et leur espace culturel d’appartenance en tant que communauté : un président des États-Unis à la philosophie apocryphe dont les idées, les valeurs et la morale - qui se traduisent dans la prise de décisions - vont à l’encontre du bien commun, autant en sol états-

symbolique antagoniste a certes permis de réaliser des projets à l’intérieur de chaque communauté musi-cale et de donner un sens précis à l’existence de tels mouvements. Par conséquent, de pareilles initiatives permettent sans conteste aux individus impliqués de

tant que mouvement social aux normes, valeurs, com-portements, etc... qui sont véhiculés au cœur de ces scènes musicales.

Néanmoins, une différence notable peut être soulevée lors de la comparaison des deux mouve-ments discutés ci-haut. À priori, nous devons préciser que le mouvement hardcore punk états-unien à la base fut le résultat de l’élection d’un président qui concédait la priorité à une philosophie néolibérale qui s’attaquait à certains groupes culturels et aux couches les plus marginalisées de la population tout comme en faisant valoir un agenda très conservateur sur le plan moral et très musclé sur le plan international. Le mouvement hardcore punk fut donc le résultat d’une poignée de jeunes aliéné(e)s et désillusionné(e)s dans une phase de rébellion contre l’ordre établi, les diverses formes d’autorité et les médias de masse. Cette hargne et

aversion étaient dirigées contre une seule et unique -

nald Reagan.

À la différence de la scène hardcore punk des an-nées 1980, la scène pop punk actuelle n’est pas née en réaction à l’élection du président Bush vers la toute

-

et de la mise en place d’un projet - chasser Bush du pouvoir - a permis de raffermir les liens au sein de cette

scène musicale tout en permettant de consolider une identité collective en tant que mouvement social. En effet, l’idée première de Fat Mike de détrôner Bush a débouché sur l’enfantement d’une coalition qui réunissait sous un même étendard des groupes pop punk, des musiciens et des compagnies de disques sensibles à la cause. En plus de conscientiser les adeptes du pop punk aux frasques du gouvernement

Bush, la motivation première était d’abord et avant tout d’inciter les participant(e)s - en âge d’agir - à se prévaloir d’un droit fondamental dans les sociétés dites « développées » : voter lors des prochaines élections en novembre 2004 pour renverser le régime de Bush. De cette initiative de la part de Fat Mike a été conçu le site web punkvoter.com dont l’objectif ul-

time était « [...] [d’]exposer les mauvaises politiques de l’administration Bush, tout en participant à l’éducation, l’enregistrement sur les listes électorales et la mobilisa-tion de plus de 500 000 jeunes réunis sous une seule

pareille coalition, on visait à détrôner Bush par la voie électorale en contrebalançant le poids du vote dans les États vacillants - en d’autres mots, les fameux swing states ; la Floride, l’Ohio, le Nevada, la Virginie de l’Est

nombre d’électeurs(trices) dans le processus du col-lège électoral.

-fonde du concept du mouvement punk. Alors que les participant(es)s, qui sont regroupé(e)s sous la ban-nière de punkvoter, prétendent que le changement de la réalité sociale au niveau socio-politique s’articule dans le processus électoral. Ces derniers ne sont-ils pas prisonniers d’une contradiction avec l’essence même du mouvement punk en exprimant leur accord avec le fonctionnement du système politique dominant ? Certes, certains rétorqueront qu’un mouvement so-cial en soi est en constante mutation et ne reste jamais statique pour une longue période temporelle, alors que des changements au niveau de la forme sont percepti-bles à moyen et à plus long terme. Toutefois, lorsqu’on traite du fond et non de la forme, est-ce que le recours au droit de vote est complètement à l’antithèse de ce qui anime profondément le mouvement punk en tant que force de changement social ? Alors que certains éléments de la scène punk peuvent être reliés à une

forme plus ou moins tangible d’anarchisme comme vi--

nition conceptuelle simpliste - le chaos, la destruction irrationnelle - qu’on utilise à outrance dans les médias dominants, n’aurait-il pas été plus en accord avec les valeurs de ce mouvement que de se rabattre sur l’éducation populaire, l’action politique sur une base locale mais dans une optique globale, l’organisation de manifestations, etc... bref, favoriser le change-ment au coeur des communautés dans un esprit rela-tif à l’anarchisme, plutôt que d’opter pour le suffrage comme solution ultime ? Le simple fait d’avoir recours au droit de vote et de l’utiliser à bon escient n’est-il

étymologique du mouvement punk contestataire à sa naissance ?

Tacitement, sans que ne soit mentionner la seconde option sur le site web punkvoter.com, la solution de re-change qu’était John Kerry fut bien entendu désigné comme l’homme de la situation capable de redresser les torts engendrés par le passage du tsunami Bush. Pourtant, lorsqu’on prend soin d’explorer avec plus de minutie l’agenda - peu ou prou - caché de Kerry, on constate que celui-ci n’était pas tout à fait le leader tant estimé, bref, l’icône du changement. D’une position mitigée lors d’une déclaration dans le quotidien Wash-ington Post au sujet de la Guerre en Irak, en passant par son appui indéfectible à la cause israélienne tout comme sa participation à la même société hautement secrète et privilégiée que Bush lors de leur passage simultané à l’Université de Yale, nous nommons la Skull and Bones Society, Kerry n’apparaît pas si dif-férent que le leader actuel à la barre de la première puissance mondiale.

RAD NUMÉRO 19 - HIVER 2004-05 >>> 11

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Évidemment, bon nombre d’observateurs(trices) soutiendront que les idéaux relatifs à la pensée anar-chiste n’ont pas préséance au coeur de la frange pop punk commerciale et que le développement d’un es-prit critique et innovateur chez les adhérent(es)s n’est pas le lot de la majorité des groupes, à l’exception de formations musicales - et même encore - comme par exemple Anti-Flag, Strike Anywhere, Pennywise, Rise Against, Randy, Good Riddance, pour ne nommer que ceux-ci. À vrai dire, souvent l’impression première pro-jetée par l’image d’un groupe importe davantage que le discours en soi, alors que ce même discours ne fait que renforcer une image typique idéalisée et stéréotypée à outrance de la rébellion. De notre côté, nous croyons qu’il est fondamental de s’interroger sur la puissance tentaculaire de l’organisation sociale capitaliste et de sa prétention à s’approprier des mouvements issus

conformes aux nécessités des sociétés marchandes. Ceci dit, nous pouvons littéralement observer comment le système culturel dominant au service des sociétés marchandes s’y prend pour pervertir des mouvements qui se situaient à la base hors du cadre normatif pre-scrit par des sociétés normalisantes et qui s’opposaient au système établi en adaptant, en transformant et en pervertissant la nature première de concepts propres - dans ce cas-ci, celui du mouvement punk - pour les

le cadre d’une économie de marché. La dénaturation et l’appropriation des concepts sont donc des enjeux majeurs pour le système dominant au service des entreprises productrices de tendances pour une jeu-nesse en quête de sens. Ainsi, nous pouvons dire que

une logique marchande, en lui conférant une toute -

ment de contre-culture hardcore punk une sous-culture pop punk mainstream prisonnière de créateurs(trices) d’une révolte contrôlable adaptée à la consommation à l’intérieur d’un modèle culturel dominant. La tend-ance punk, transformée pour s’insérer dans un cadre populaire, donc mainstream, prend donc une tournure pop punk avec des valeurs, des comportements, des attitudes, un style musical et vestimentaire uniformisés, standardisés, conformes et normalisés, le tout dans un esprit de marketing de ce qui est cool et contestataire - avec l’imposition de limites, bien entendu - à la portée de chacun(e) et ce, au grand bonheur des sociétés marchandes. Comme le dit si bien Naomi Klein, en ce qui concerne la puissance de transformation des con-tre-cultures et d’intégration des sous-cultures par la culture dominante dans un esprit de marchandisage :

« Lorsque la boulimie de la culture jeunesse a com-mencé, au début des années 1990, nombre d’entre nous, les jeunes de l’époque, se sentaient victimes d’une machine de marketing prédatrice qui récupérait nos identités, nos styles et nos idées, pour en alimenter des marques. Rien n’y résistait : ni le punk, ni le hip-hop, ni le fétichisme, ni la techno - pas même, [...] le féminisme ou le multiculturalisme des campus. »

Il est à se demander si le personnage de Fat Mike a été tellement intégré dans une logique de marchandisage de sa propre sous-culture d’appartenance et du mou-vement qui lui confère son identité individuelle et col-lective qu’il est complètement absorbé dans un proces-sus qui dénature lentement mais progressivement un mouvement qui se targuait d’abord et avant tout d’être un refus et un affront aux valeurs et à la culture jugées comme dominantes, c’est-à-dire une aversion du main-

fameux DIY (Do it Yourself).

grattait qu’à la surface du sujet exploré. Tout de même, nous espérons que la critique véhiculée ci-dessus a entraîné un questionnement ou a permis de susciter voire alimenter les discussions avec votre entourage. Pour tout dire, l’esprit critique demeure la meilleure arme pour contrer les manigances d’un système so-cial qui n’a que faire de l’originalité d’un mouvement contestataire.

Avec coeur et esprit,Martin Charette aka Marty_Chaos(commentaires, critiques constructives, etc. [email protected] pour les branchéEs !)

Los Angeles, Citizine, www.citizinemag.com, 5 février 2004. Je vous renvoie au texte intégral à propos de Kerry, étant donné l’espace restreint. Gabriel Kolko, Faut-il souhaiter une victoire démocrate ?, France, Le Monde diplomatique, www.monde-diplomatique.fr/mav/77/KOLKO/11587, octobre 2004. Naomi Klein, No logo - La tyrannie des marques, Mon-tréal, Leméac Éditeur Inc., édition augmentée, Collec-tion « Babel », 2001, p. 141-142.

******‘’Attention : La lentille te watch!’’-Matt de No Fuse Inside (NFI)-

Nos vies se déroulent à une vitesse effrénée. Ce phénomène apporte la nécessité de tout voir et de tout savoir et ce, dans un court laps de temps. Comme généralement les gens ont peur de s’en faire passer sous le nez, la nécessité de se munir d’appareil de

preuves “ bétons “. Parfois utilisé au domicile, parfois en milieu public et urbain, sa fonctionnalité est devenue

-tue ici, soulève la révision du concept des droits et lib-

un portrait honnête et non idéalisé, il est primordial de consulter ce qu’en dit la charte canadienne des droits et libertés de la personne face à l’utilisation de la vidéo-surveillance dans les endroits publics et urbains.

‘’Une image vaut «mille maux».’’À ce sujet, cette dernÀ ce sujet, cette dernière laisse présager toute l’importance du droit à la sécurité. La psy-chose du 11 septembre a d’ailleurs permise de renforcir le besoin face aux mesures de sécurité préventives. Au Canada, apparues originalement vers les années 1960, dans les banques et les commerces de luxe, ces dernières avaient pour but de dissuader

l’utilisation de caméras de surveillance sert entre au-tres à la gestion de la circulation et permet de repérer plus rapidement les accidents qui ralentissent la circu-lation. La vidéosurveillance est d’ailleurs aussi utilisée par la GRC qui, à bord de ses véhicules auto-patrouille, possèdent un dispositif vidéo permettant de déceler la vitesse entre deux véhicules et d’enregistrer les écarts de conduites des conducteurs fautifs.

C’est cependant le coût du matériel en fonction du rendement qui fait sursauter plus d’un, lorsque l’on considère qu’un appareil vaut 7000$ et qu’il ne tient pas compte du retrait de points au permis de conduire. Cette fonction est davantage orientée vers le but de

à risque au volant.

Dans des quartiers d’Europe, le phénomène est poussé à outrance. Des villes se retrouvent même à l’affût de toute la technologie, couverte dans tout son ensemble par de nombreuses caméras installées à chaque in-tersection et coins de boulevard à l’insu des citoyens.

ne couvrant pas nécessairement tous les angles et, d’une autre part, ne pouvant êtres visionnées que part une équipe de surveillance limitée. Les investigateurs du projet voit en ce dernier davantage une assurance

-nête de vigilance. Car dans les faits, ces caméras qui doivent êtres visibles à la vue du public, ne règlent en rien les problèmes de délinquance. En fait, le coût fara-mineux de ces dernières ne fait que reporter le prob-lème à un stade d’observation et non de résolution.

La problématique centrale avant le déploiement de la perte d’intimité et de l’invasion de la vie privée se situe autour d’un seul principe humain fondamental, c’est-

l’attirail de gadgets de surveillance à la James Bond, que l’on incite les gens à agir de bonne foi, à se com-porter de manière exemplaire. Il doit y avoir conscien-tisation auprès de la population. Il faut considérer qu’il y aura toujours des moutons noirs pour détruire nos plans issus davantage de l’utopie. Le lourd projet de

-nement davantage philosophique. Est-ce que l’homme naît naturellement bon ? Si Marx serait encore parmi

l’homme. Par le biais de «robots de surveillance», nous développons une société craintive et individual-iste, qui est de moins en moins ouverte sur sa propre culture. Une politique qui n’essaie plus de comprendre les délits, mais qui tente seulement de les sanctionner. La source du problème naît de l’homme et lui seul peut

Un autre point fondamental à réviser devra être la clari-

droits et libertés de la personne. Cette dernière sem-ble souvent protéger les fautifs et non seulement les bons citoyens inoffensifs. La portée de son contenu est actuellement facilement contournable, et permet d’assouvir même les besoins des plus malfaisants. La liberté de pouvoir circuler en toute anonymat ne doit pas être un luxe dans une société dite démocratique. L’état agit de manière oppressante en installant ses dispositifs de surveillance un peu partout à l’intérieur des villes porteuses. Il ne faut pas jouer aux aveugles en pensant que les gens attitrés au visionnement des

ville par exemple. Il peuvent aussi garder un œil sur

cette façon, il est possible de garder la foule calme et s’assurer un contrôle absolu, en fait cela représente globalement ce qu’est l’implantation de la vidéosurveil-lance dans les endroits publics et urbains. Une dern-ière chose à calculer sera le coût total de ces appareils

humains sur le terrain. Mais ce qui compte après tout, c’est de prendre les fautifs la main dans le sac, non ? Maintenant, à quand des caméras dans nos chambres à coucher ?

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OYÉ! OYÉ!avec Guil Reno

Je suis ce qu’on appelle communément un québécois de race blanche. Ne disons pas vraiment blanc, mais rosé. Presque blanc par contre, ayant reçu de ma mère des gènes de roux, j’ai toujours eu un beau teint blême. Je suis donc à moitié roux, mais je ne suis pas raciste. Je présume que vous non plus n’êtes pas racistes. Par contre, certains d’entre vous sont peut-être roux, mais peu importe. Mon point est que, selon moi, le québécois blanc moyen n’est pas raciste. Par moment, on devient

mais ce sont souvent des petites craintes passagères qui varient selon ce qui se dit aux nouvelles. Mais sans plus. Oui, il y a des imbéciles de xénophobes comme partout ailleurs, mais je crois dur comme fer que le Québec n’est pas un endroit raciste.

J’ai jamais écrit aussi souvent le mot « raciste » en si peu de phrases : je crois que comme tout le monde, j’essaie de bien me faire comprendre quand j’aborde le sujet. Parce que les gens deviennent un peu paranos lorsqu’ils en parlent. Je suis tanné d’entendre encore et encore « Chu pas raciste, mais... ». On se fend tel-lement le cul en quatre pour pas se faire comparer à Hitler qu’on se défend même pas quand les gens nous traitent de racistes sans qu’on l’ait mérité. Dernière-

des écoles privées juives m’a fait réaliser à quel point des gens servent leurs propres intérêts en brandissant la menace du mot qui commence par un « R » que j’arrête pas de répéter.

Je récapitule les faits rapidement : le ministre de

écoles privées juives. Avec comme excuse l’incendie d’une bibliothèque d’école primaire juive, on expliquait que cette subvention de 10 millions de dollars allait ser-vir à mieux intégrer la communauté juive à la collectivité québécoise. Les écoles publiques québécoises étant

-nées à 50%, l’opinion publique s’est opposée farouche-ment à cette décision. Quelques semaines plus tard, des commissions scolaires se retiraient du projet et le gouvernement Charest revenait sur sa décision.

En utilisant l’excuse de l’incendie, notre gouvernement acceptait, en notre nom, de s’avouer coupable d’avoir brûler la bibliothèque de l’école. On devenait tous des antisémites ayant mis le feu. Ça me fait chier que Pierre Reid, en plus de nous faire porter un blâme qui ne nous revenait pas, ait tenté de se servir de nos pe-tites angoisses pour nous prendre pour des caves. Il a dernièrement coupé dans les prêts et bourses des étudiants collégiaux. Les écoles publiques laïques,

à 100% des écoles privées à vocation religieuse. Et ce dans quel but ? Celui de les intégrer ?!?! Pardon l’anglicisme, mais bullshit !!!

Quand j’avais sept ou huit ans, j’ai été jaloux du-rant l’anniversaire de mon petit frère. Il recevait des cadeaux, alors je boudais et faisait un peu chier tout le monde. Ma mère m’a remis les idées en place assez

vite ; elle m’a dit que c’était pas ma fête, que j’allais avoir des cadeaux à la mienne et quelque chose ay-ant rapport avec aller me coucher. Mon image n’est pas très claire, je sais. Ce que je veux dire, c’est que j’aurais pu être puni pour quelque chose de moche que j’ai fait. Mais ce que Pierre Reid a fait, c’est nous ac-cuser d’avoir commis un geste moche dans une fête à laquelle on n’a même pas été invités. Pire encore : il nous demandait de payer quand même pour le cadeau en tentant de nous faire croire que le celui-ci allait nous permettre de mieux connaître la personne à qui il veut l’offrir. M. Reid, donner dans le contexte actuel des privilèges à des écoles privées à vocation religieuse, peu importe leur origine ethnique, contribue à les met-tre dans un enclos. Et personne ne me fera croire qu’en isolant quelqu’un, on favorise les échanges, même en me menaçant de m’envoyer me coucher...

Qu’un membre du gouvernement Charest me prenne pour un cave est une chose à laquelle je m’habitue tranquillement. Mais qu’on me fasse porter l’odieux de

dépassé certaines limites. Je suis content que l’entité appelée « opinion publique » ait décidé de s’exprimer clairement pour dire qu’on devait juste payer pour des écoles laïques, que les gens choisissant les écoles re-ligieuses devaient en assumer les frais. Je suis égale-ment heureux que les gens aient arrêté de marcher sur des œufs pour se lever et dire qu’ils n’étaient pas racistes ou caves, et ce tout en évitant d’agir comme l’un ou l’autre. Parce que les québécois ne sont pas racistes. Même que personnellement, je suis pour le mélange des cultures et le métissage ; ce doit être le fait d’être à moitié roux.

******Attention à vos émotions!par Nelson Roberge

J’avais écrit un gros texte sur le sujet et j’ai décidé à la dernière seconde qu’il ne valait pas la peine de s’attarder autant dessus. Certain d’entre vous en ont sûrement déjà entendu parlé. Un gang de jeune ont parti un forum de discussion sur Internet concernant la mode “emo” si populaire actuellement: le C.R.E. (Con-tre-Révolution Emo). À défaut de mettre l’intégrale du texte, j’ai opté plutôt à vous offrir directement ce qu’ils appellent leur manifeste. J’ai été tellement offusqué par les idées véhiculées derrière ce forum que j’ai perdu un temps fou à me frustrer contre leurs idées. J’ai joué au même jeu qu’eux, crier des niaiseries pour faire cho-quer et pour provoquer, tel deux gangs de jeunes du primaire qui se battent pour un territoire dans un parc. Notez bien, je ne suis pas pour la mode emo, même qu’à la limite, je trouve ça extrêmement ridicule. Donc, tout ceux qui on vu mes nombreux messages de haine envers le CRE sur le forum, dites-vous bien que je ne suis en aucun cas le grand défendeur des “emos”, mais bien tout à fait contre les organismes de propa-gande haineuse tel le montre nos petit(e)s ami(e)s qui ont monté le forum. Et de là, certaines personnes

des concerts où il y aurait possibilité de trouver des “emos” pour pouvoir “taper dessus”. Bref, on pourrait en discuter longtemps. Faites-vous votre propre opinion.

Programme de la C.R.E. (tel quel pris sur le site internet)

à la réalité suivante: Pleuré n’est pas une solution, ni exprimé les sentiments de facons exagéré. Les seuls sentiments qui seront toléré sont la haine envers l’ennemie et le désir de vengeance envers celui-ci.

Act2- Ne jamais entrenir de relations amical avec l’ennemie et toujours rester sur ces gardes face a ce-lui-ci. Les seules conversations toléré sont pour des emprunts, a cause de travaux scolaires forcés par la direction ou pour le travail.

Act3- La violence verbale et physique est neccessaire pour vainvre l’ennemie

Act4- Le racisme et le sexisme ne sont pas toléré dans le parti, seuls la discrimination envers le peuple ‘’Emo’’ sera prioritaire.

Act5- Au risque d’une attaque de la part de l’ennemie, toujours rester solidaire avec les membres de la CRE.

Act6- Détruire immédiatemment toute forme de propa-gande ennemie lorsqu’elle est reperé et en avisé le reste du parti.

Act7- Le programme a pour but de protégé la société futur des menaces causé par l’exession de sentiments que prône le peuple ennemie, nous refusons un avenir triste et sinistre.

Act8- Si un individus est en désacord avec le parti et qu’il semble avoir une penchant pour le peuple enne-mie, vous devez en avisez vos camarades et prendre une décision juste face à la situation.

Act9- Le parti doit être radical et sans compromis ou de compassion.

Act10- Les traires seront punient sans pitiée.

http://groups.msn.com/PartiCRE/_whatsnew.msnw

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Ton dernier disque (Maintenance) contenait deux chansons accoustiques que l’on retrouvait sur ton premier album et trois nouvelles chansons. Que s’est-il passé entre “Good Time...” et “Night Flares”? Ça fait à peu près trois ans depuis que nous avons entendu un vrai long jeu. Tu aimes pren-dre ton temps?Greg: J’écris beaucoup, j’aime enregistrer, et si j’avais l’argent je pourrais probablement sortir un disque tout les 12 ou 18 mois. Les dépenses pour l’enregistrement c’est dur mon vieux, surtout pour un artiste col bleu qui joue en solo, qui paie décemment ses ingénieurs et ses musiciens.Ça m’as pris deux ans de travail et de me nourrir de bouffe “sans-nom”juste pour ramasser cet argent!

À quoi peut-on s’attendre de “Night Flares”? Une continuité de “Maintenance” ou un retour a “Good Time...” ou peut-être même de quoi de nouveau?Steve et Mike sont deux des musiciens les plus in-tèressants que je connaisse et j’ai écris beaucoup de matériel en pensant qu’ils participeraient à “Night

groupe. Côté production, l’album se concentre dans une voie que j’ai toujours tenté de suivre à travers les sessions passées,sans avoir réussi. C’est un instan-tané de moi et de quelques uns de mes meilleurs amis jouant, au meilleur de notre capacité, des chansons qui sont à mon avis beaucoup plus fortes que tout ce que j’ai sorti par le passé. C’est un album rock DIY et j’en suis très satisfait.

Tu as été un invité sur l’album des Frenetics.Quel est ta relation avec eux?Un ami en commun à organisé une tournée sur la côte Est pour nous, en 2003. Nous sommes amis depuis ce temps-là. Malcolm me laisse habituellement dormir sur son divan à chaque fois que je suis à Montréal et je les nourrient de Powerbar et de pizza congelée sans-nom quand ils sont à Winnipeg.

Est ce que l’on peut s’attendre à une participation de Malcom Bauld ou peut-être d’autres invités sur le nouveau disque?Je suis pas mal sûr que Malcolm a passé l’été à faire du bodybuilding ou qu’il a travaillé dans un magasin d’alimentation naturelle, mais de toute façon il n’était pas disponible durant la semaine d’enregistrement. Mon amie Keri chante sur une chanson qui s’intitule Southern Lights et mon ancien drummer Jason joue sur une couple de chansons, mais c’est à peu près tout quant aux invités. Dave Maurakis du groupe montréalais Animaltown nous a pas mal aidé en Mai

pendant qu’on répétait dans un local de pratique sur l’avenue du Parc, c’est un excellent drummer.Au niveau des textes, en comparaison avec “Good Times” où est-ce que tu as trouvé ton inspiration pour le nouvel album?Ca fait assez longtemps que je fais ça pour qu’il y ait une continuation dans mon traval.Je suis plus capa-ble de faire quelque chose qui me ressemble à travers l’écriture.C’est comme jouer au dards, quand ca fait longtemps que tu joues, tu commences à developper ton contrôle et ton abilité. Je crois que durant Good

sur ce nouvel album, je suis à 3 mètres et demi. Good

des triples 15 ou 17, mais c’est juste des doubles ou des simples en majorité. Night Flares a au moins une ou deux chanson qui sont des triples 19 ou 20. Quand je sortirais un box set Live au Japon, et qu’on me de-mandera de jouer au People’s Choice music award je serai tellement près de la cible qu’elle sera derrière moi.

PAR NELSON ROBERGE

Mieszko Talarczyk, le chanteur du groupe de grin-core suédois Nasum, est porté disparu en Thaïland depuis le 26 décembre dernier lors du tsunami lassant dans l’incertitude ses proches et des mil-liers de fans. Le groupe avait récemment signé un contrat avec la compagnie de disque Burning Heart Records en Septembre 2004 pour leur album “Shift”.(k)

www.nasum.com

La formation montréalaise hardcore métal vi-ent de signer avec Century Media. L’album “The Healing Process” devrait sortir le 5 avril. Produit par Yannick St-Armand (Ion Disso-nance, Neuraxis), mixé par J-F Dagenais (Misery Index, Kataklysm) et masterisé par Alan Douches (Shadows Fall, The Dillinger Escape Plan). L’album risque de faire sauter la tête de plusieurs! (nel)

www.despisedicon.com

They will, they will rock you! Et oui! Flesh a un nouveau site internet! Dont le graphique a été réalisé par Lili Sweet elle-même en collabora-tion avec le chanteur du groupe De La Cau-case, Hraïr. Flesh fera aussi une prestation au Foufounes électriques le 25 mars prochain. Ils prévoient sortir leur premier album cet été. À surveiller..(karro)

>>DESPISED ICON

>>flesh

>>nasum

>>Pete MossLa formation rock de Sherbrooke nous prépare en vue d’une année 2005 très active! Ils ont dernière-ment participé au Canadian Music Week à Toronto et maintenant ils nous prépare une petite tournée qui joindra les villes suivantes: Montréal, St-Jean (avec New Fist), Drummondville (avec Liva), Sherbrooke, Ottawa, Boston, Philadelphie et Detroit (dans le cad-re du Motor City Conference-MC2). Pour terminer, le groupe est présentement en pré-production, ce qui annoncerait peut-être un album sous peu. (nel)

www.petemoss.ca

GREG EST L’UN DES COMPOSITEURS UNDERGROUND CANADIEN LES PLUS PROMETTEURS DANS LE PAYS, OFFRANT UN FOLK ROCK À LA JOE STRUMMER PROCHE DU PEUPLE . IL Y A DEUX ANS IL NOUS OF-FRAIT LE DÉLÉCTABLE “GOOD TIME IS COMING BACK AGAIN” APPUYÉ PAR LE LABEL G-7 WELCOMING COMMITTEE. IL EST DONC DE RETOUR EN FORCE AVEC SON NOUVEL OPUS INTITULÉ: NIGHTS FLARE.

WWW.GREGMACPHERSON.COM

WWW.G7WELCOMINGCOMMITTE.COM

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RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005>>>      15

-sique existe et qu’elle se rend jusqu’à nos oreilles. Pour cette première entrevue de la série « Derrière

nous parle de son métier de soundman.

Peux-tu nous expliquer quand et pourquoi tu as décidé de devenir soundman ? Tu l’es maintenant depuis combien de temps ?

Ça s’est fait graduellement. Dans mon adoles-cence, mon frère était un DJ. Je l’aidais à monter son système de son et je m’amusais avec son équipement. À l’école, je m’occupais de la radio étudiante et des

à l’âge de 16 ans, mais je travaille dans ce domaine depuis l’âge de 19 ans, donc depuis six ans.

Au départ, ça se passait comment ? Tu travaillais où et avec qui quand t’as terminé tes cours ? En 1999, j’ai fait un AEC en Sono à Drummondville et

rencontré le groupe Subb qui m’a permis de partir en tournée pendant deux ans et de rencontrer Capitaine Révolte, puis Vulgaires Machins et maintenant Grim Skunk.

Quand est-ce que le studio Power Plant a ouvert ? Veux-tu nous parler de ton studio un peu ?J’ai commencé par enregistrer mon band avec deux micros et un tape deck. Peu à peu, j’ai commencé à enregistrer des amis et je m’équipais de mieux en mieux. J’enregistre professionnellement depuis deux ans. Je suis installé dans ma maison donc, durant l’enregistrement, on ne se sent pas stressé!

Tu travailles donc évidemment avec des groupes en studio, mais tu passes aussi beaucoup de temps à faire le son lors de spectacles. Peux-tu nous ex-pliquer les principales différences entre ces deux environnements pour le soundman ?Faire le son en show et en studio sont deux choses dif-férentes. En show, il faut s’assurer que tout le monde entend le mieux possible. Il peut y avoir également des problèmes de phase, des délais à mettre dans les speakers, enlever les feedbacks! Il faut égale-ment travailler son mix tout au long de la soirée car les changements climatiques, le nombre de personnes et l’ambiance font que le son et le mix changent.

En studio, il faut créer la musique. La plupart du temps, on enregistre les instruments un à la fois, donc il faut s’assurer que tout va bien se balancer. Il faut égale-ment capter l’énergie du groupe tout en lui trouvant un son propre. Il faut également s’assurer d’avoir une bonne source sonore pour avoir un album qui va son-ner comme une tonne de briques!

Quand tu travailles sur des spectacles, est-ce uniquement à Montréal et ses environs ou bien tu vas partout où les groupes ont besoin de toi ?Je vais partout où mes groupes vont! Par exemple, ça fait deux ans et demi que je travaille avec les Vulgaires Machins, donc je connais très bien leur son. Je fais pra-tiquement partie du groupe. Donc, que le show soit à Alma ou en Europe je les suis partout. J’ai fait à ce jour trois tournées canadiennes avec Subb et trois tournées en France avec les Vulgaires et pratiquement toutes les salles de spectacle au Québec.

Tu as aussi réalisé des albums (Vulgaires Machins - EP Passe le Pont, eXtério - Vous êtes ici, Satel-lite Of june - The Incident). C’est quoi la tâche d’un réalisateur exactement? Est-ce qu’être soundman est un pré-requis ?Non! Être un soundman n’est pas un pré-requis, mais

ou pour bien communiquer avec l’ingénieur. Un bon réalisateur est celui qui ira chercher le potentiel maxi-mum du groupe. Il va également apporter des idées

-ance et prendre les décisions lors des engueulades de studio! (rire)

Si un jeune venait te dire qu’il veut devenir sound-man et qu’il te demandait des conseils. Tu lui dirais quoi ?

beaucoup de contacts, avoir une bonne oreille, le beat

faut jamais abandonner ses rêves!

Tu as déjà remplacé le batteur de New Fist pour un spectacle. As-tu déjà été membre d’un groupe ?J’ai eu un petit groupe durant deux ans, mais j’ai tou-jours été un drummer remplaçant. J’ai remplacé JF de Subb lors du deuxième show de notre première tournée canadienne (il s’était blessé à un doigt). Reset lors d’un petit show à London en Ontario, New Fist au Medley avec AFI et un hommage à Sublime. En terminant, peux-tu nous parler un peu de tes projets à venir ? Je suis présentement sur le mixage du groupe Nodaska dont Joe Evil est le réalisateur. Par la suite, j’amorce le nouvel album d’eXterio au studio Piccolo et chez moi. Tout au long de l’année, je vais avoir des pré-produc-tions avec Subb, Vulgaires Machins, etc...

dernier truc à ajouter ?Au Québec, on fait de la super bonne musique et on a plein de bons bands! Lâchez pas! De plus, brûler les CD nuit non seulement aux artistes mais également aux

techniciens et tous ceux autour des artistes! J’aimerais

ma blonde Lili qui me supporte, Indica Records, Preste, Les Trois Accords pour mon premier disque platine, Vulgaires Machins, Grim Skunk, Jessy Fuchs et eXte-rio, Marc et Nick de Sennheiser Canada qui croient en moi, Productions Anonyme, Stomp Records, La Ruda Salska, Burning Heads, Satelitte Of June et tous les autres groupes avec qui j’ai eu la chance de travailler et découvrir et à toi Derrick.

(...) ça fait deux ans et demi que je travaille avec les Vul-gaires Machins, donc je con-nais très bien leur son. Je fais pratiquement partie du groupe. Donc, que le show soit à Alma ou en Europe je les suis partout.

PAR DERRICK

The Clash London CallingUn des groupes qui a le

SublimeSublimeSuper album avec des super bonnes mélodies.

Metallica MetallicaUn album fait sans Pro-Tool! Même après 15 ans c’est un des albums qui sonne le plus sur le marché.

Blink 182Blink 182Un des albums le mieux réalisé jusqu’à présent.

Bad ReligionStranger Than FictionLe groupe qui a changé le monde du punk.

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ELLE N’A PAS FAIT BEAUCOUP DE BRUIT À TRAVERS LA SCÈNE QUÉBÉCOISE, POURTANT LA FORMATION EXISTE DEPUIS PRÈS DE SEPT

ZIGZAGUANT À TRAVERS LE CHANT DE GORGE

GLOBE GLOTTERS NOUS OUVRENT À UN NOU-VEAU SON, UN SON CONTAGIEUX ET UNIQUE.

Comment et depuis quand le projet est-il monté ?Sébastien: Les Globe Glotters ont été formé en 1998 par Bernard Dubreuil, Evie Mark et moi-même. Nous voulions être les premiers à créer un groupe de chants de gorge au Québec. Au départ, il s’agissait beaucoup plus d’un ensemble vocal que d’un véritable groupe de musique car notre but était de mélanger des styles de voix (chants de gorge) qui ne s’étaient jamais rencon-trés avant. C’est avec la venue d’Alexandre Lacroix que le groupe a commencé à prendre une direction plus musicale. Depuis, nous ne sommes plus qu’un simple ensemble vocal mais bel et bien un groupe à part entière qui allie à sa façon chants de gorge et fusion musicale. Cette année, nous avons sorti notre premier disque qui s’intitule GARG et qui est disponi-ble en magasin.

Comment a commencé ta passion pour les chants de gorge ?La première fois que j’ai entendu du chant de gorge,

Je me demandais comment quelqu’un pouvait faire pour chanter plus d’une note à la fois. Au début, j’ai commencé à essayer d’imiter ce que j’avais entendu mais ce n’était pas très concluant. Puis, la blonde du batteur de Necrotic Mutation a trouvé un article dans le Châtelaine qui parlait d’un type qui donnait des cours de chants de gorge, j’ai appelé la journée même. Ce type n’était nul autre que Bernard Dubreuil et quelques mois plus tard, le groupe était né. Bernard a su me transmettre sa passion pour le chant de gorge et depu-is ce temps, je ne vis que pour faire aller mes cordes vocales... aaaaaarrrrrggggg!

On te connaît parce que tu chantais dans la for-mation Necrotic Mutation...à quoi attribues-tu les

-sique ?Premièrement, malgré ma passion pour le métal, je ne

me suis jamais vu chanter du death métal toute ma vie. J’ai toujours été quelqu’un qui n’aime pas se limiter tant au niveau vocal que musical. L’apprentissage du chant de gorge était donc inévitable car, il s’agit d’une tech-nique de chant complexe tout comme le chant death métal. De plus, lorsque j’ai commencé à pratiquer le chant de gorge du Tibet et de la Mongolie, je me suis aperçu qu’au niveau technique, il n’y avait pas beau-coup de différence entre ces formes de chant et ce que je faisais avant avec Necrotic. J’en suis même venu à réaliser que le chant de gorge tibétain était l’ancêtre de la voix death métal et que, malgré les différences au niveau musical et culturel, les deux se ressemblent énormément. D’ailleurs, quand j’ai commencé à pren-dre des cours de chant de gorge, cela a immédiate-ment amélioré ma façon de chanter le death métal. J’ai donc, sans le savoir, fais du chant de gorge toute ma vie...Donc, mon changement de style fait parti d’un processus d’évolution naturel qui fait qu’aujourd’hui que je suis probablement le seul chanteur à pouvoir faire du death métal, du chant de gorge tibétain, du chant inuit, du chant amérindien, du quawwali, du funk, du jazz et j’en passe.

est un des groupes les plus variés que l’on puisse trou-ver. Nous passons par le death métal, le Funk, le Jazz, le Rock, le traditionnel et j’en passe. Notre but étant de faire un mélange unique et original, il est clair que nous ne nous limitons pas à un style de musique en particulier. Chaque membre du groupe écoute quelque chose de différent et c’est cette différence que l’on en-tend à l’intérieur de nos compositions. La fusion des styles et des voix est ce qui nous intéresse mais ce qui nous intéresse le plus, c’est de faire quelque chose que personne n’a fait auparavant, d’inventer... Ce qui est plaisant, c’est de voir que les gens semblent nous suivre dans nos folies et c’est tant mieux...

Quelque chose à ajouter ?Merci à toi et à toute l’équipe de Radzine. N’oubliez pas que notre disque GARG est disponible en magasin. Si vous n’avez pas les moyens de vous l’achetez et bien piratez-le. On dit que le piratage nuit à l’industrie, moi je dis que c’est l’industrie qui nuit à la musique...

PAR NELSON ROBERGE

GLOTTERSGLOBEGLOTTERS

LA PREMIÈRE FOIS QUE J’AI ENTENDU DU CHANT DE GORGE, C’ÉTAIT SUR LE FILM BARAKA, J’EN SUIS RESTÉ BOUCHE BÉE. JE ME DEMANDAIS COMMENT QUELQU’UN POUVAIT FAIRE POUR CHANTER PLUS D’UNE NOTE À LA FOIS. -sébastien croteau-»«

Minor Threat - “Out of Step” Pas besoin d’être straight

-tivement pas un!) pour être assommé par l’énergie pure de la musique et de paroles comme “I don’t drink, I don’t smoke, I don’t fuck, at least I can fucking think! Out of step with the world!”

SNFU - “If You Swear You’ll Catch No Fish” C’est l’album que je jouais aux métalleux dans les années ’80 pour leur prouver que le punk était meilleur que le métal. Bien sûr, ils disaient invari-ablement « J’aime la musique, mais je hais les vocals ». Mau-dits métalleux...

Bad Brains - “Bad Brains” Quand on pense que l’album punk le plus puissant et intense de ’82 (bien, il y a aussi Husker Du “Landspeedrecord”) venait d’un groupe d’afro-américains de Washington D.C. c’est vrai-ment trop fou. Mais d’où ils

sortaient eux?!? Encore une fois, le punk était vrai-ment différent il y a 25 ans.Et dans un sens, c’est une grande perte.

Television - “Marquee Moon” 1977 a été une année incroy-able pour les albums rock ‘n’ roll en général. Et parce qu’il y a eu autant de bons albums en ‘77, Television ne s’est pas vraiment fait remarqué. “Mar-quee Moon”est l’album le plus

sous-estimé de cette année-là, sinon de toujours.Punk prog quelqu’un?

Rancid “...And Out Come The Wolves” Toujours le meilleur album de « C’est vendredi, je me prépare à faire le party ». Et ça fait déjà 10 ans! Rancid mange beaucoup de merde, mais ils savent où sont leurs racines

et Tim Armstrong est un des meilleurs paroliers de notre génération.

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Courtepointes. N’est-ce pas un drôle de titre pour un album? Titre aussi original que Tranquillement les tranquillisants et Y’a des limites à faire dur !, les deux précédents opus du combo trash-bizzaroïde. Venant d’un groupe coloré comme Arseniq 33, rien n’est sur-prenant. Pourtant, le chanteur Ériq Poissant jure que

-tion particulière. « La musique d’Arseniq 33 ressemble, d’une certaine façon, à une courtepointe. On s’amuse à mettre des bouts musicaux ensemble, même si, quelques fois, ils n’ont aucun rapport entre eux. On s’arrange pour que le tout tienne la route », raconte le sympathique chanteur.

mettre le doigt sur le type musical qu’exploite le quin-tette, à lui accoler une étiquette précise. Du punk, du «hardcore», du métal ; tout y passe. « On s’inspire de plusieurs trucs et on ne souhaite pas se cantonner non

début, se faire cataloguer dans un genre musical nous agaçait royalement. On s’en fout maintenant; les gens

c’est une perte de temps! », ajoute-t-il.

part Pierre dans une mouture électrique. Ce morceau

« À l’époque, on voulait offrir à Ramon Vitesse, le pro-ducteur de la compilation, une chanson exclusive. Et,

on ne voulait pas l’ajouter sur un futur album, histoire qu’il garde l’exclusivité. Cette pièce était d’une facture acoustique, mais on pensait qu’une version électrique serait aussi une bonne idée. On se faisait souvent de-mander la pièce pendant le spectacle. C’était mainten-ant possible de jouer une des deux versions », explique Ériq Poissant.

Sur la nouvelle version de la chanson, on remarque la présence bien ressentie du saxophone, absent sur la première version. Mais, que représente cet instrument pour le groupe ? « Dans Arseniq 33, le saxophone illus-tre, en quelque sorte, l’esprit du groupe. Cet instrument de musique pique la curiosité pour certaines person-nes», résume-t-il.

Fred Fortin aux commandes de Courtepointes.Pour la confection de Courtepointes, la formation trash-bizarroïde retient à titre de réalisateur les services de Fred Fortin, auteur de Planter le décor. Quelque chose de plutôt singulier dans l’univers «arseniquiste», voire étonnant. « Auparavant, on était davantage un groupe “fermé”, dans le sens qu’on y allait à notre propre rythme, à notre façon. On a toujours élaboré nos al-bums sans l’aide d’un réalisateur. Mais Indica, notre étiquette de disques, souhaitait qu’on essaie pour Courtepointes », raconte le chanteur. « Travailler en

le groupe. Et personnellement, j’aime bien Fred Fortin ; surtout pour sa musique, mais aussi pour sa concep-

tion du son. Je t’avoue que les premiers temps, il y avait un malaise des deux côtés ; Fred ne voulait pas trop insister et nous on ne désirait pas trop faire à notre tête », souligne en riant Ériq Poissant.

Enregistrer avec Fred Fortin, c’est deux mondes dis-tincts qui s’allient. Une vision différente dans le proc-essus de création. « Cette heureuse collaboration a apporté un côté calme à notre musique», avoue Poissant. « On était habitué à composer une musique “heavy”. Mais, Fortin nous a appris à explorer notre côté “smooth”, tout en restant aussi “fucké” et “heavy”. Il est quelqu’un de minutieux, qui prend son temps. Par exemple, il prend de une à deux heures pour trouver le

par une personne qui ne nage pas dans la même sphère musicale que nous, qui a d’autres paramètres », laisse-t-il entendre.

Malgré cette belle collaboration, le travail de studio n’est pas de tout repos. C’est quelque chose d’exigeant, qui demande beaucoup d’énergie. « Souvent tes doigts ne veulent plus rien savoir et tu dois continuer malgré tout. Pour moi, les heures d’enregistrement demeurent un mal nécessaire. Je suis content d’être en studio, mais après cinq minutes, j’ai le goût d’en sortir. Le pire, c’est que j’aime y retourner le lendemain, mais tout de suite après, je veux m’en aller », lance-t-il en riant, avant de poursuivre : « Je préfère essayer des trucs, chercher des sons. C’est assez rare qu’ont réussit à avoir la

Après une absence marquée de près de trois ans sur disque, la formation montréalaise Arseniq 33 se faisait toujours atten--

lettes des disquaires. Et comble du bonheur, le quintette prépare sa seconde tournée en France qui se déroule en mars.

PAR SERGE LARIVIÈRE

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bonne prise du premier coup. Ce sont de beaux accidents

Si chez certaines formations le réalisateur prend le con-trôle de tout, pour Arseniq 33, son rôle est quelque peu différent, précisément en ce qui concerne les prises de son. « Le groupe et le réalisateur prennent les décisions ensemble! Bien sûr, Fred Fortin a le dernier mot puisqu’il est le réalisateur, mais il nous consulte avant. Il faut s’ouvrir aux commentaires du réalisateur, à ceux de ses confrères musiciens. Quand je joue mal, les autres membres me le disent. En studio, il y a toujours de petites frustrations. Tout le monde a son propre égo, moi le premier », avoue sans gêne le chanteur Ériq Poissant. « Puisque, à l’époque, le groupe n’était pas prêt à affronter un réalisateur. On n’aurait jamais été capable de recevoir les commentaires des autres», répond-t-il.

La venue d’un réalisateur amène toujours des craintes au-près de quelques personnes, comme si le groupe voulait changer son style, perdre sa personnalité. « Des gens ont eu peur lorsqu’on a décidé d’engager un réalisateur. Sou-vent, ils croient que le réalisateur est là pour faire sonner le groupe comme un autre groupe ou de le rendre com-mercial. Mais, ça n’a pas été le cas pour Arseniq 33 et on ne voulait pas ça», précise-t-il.Pause bien méritée

Au mois de mars, le combo montréalais s’envole vers l’Hexagone pour une tournée. Ce parcours dans la région française, il le fait en compagnie du célèbre sextuor Fish-bone. « C’est notre deuxième tournée là-bas. On avait été saluer nos cousins français l’an dernier au mois de mai. Ce-tte année, on est supposé participer au Ter à terre Festival, où nous serons entourés d’artistes tels la “weird” Brigitte Fontaine, Psykup, Watcha et Wolfunkind », lance Ériq .

La formation s’avoue surprise de partager la scène avec la formation californienne Fishbone. « Faire la première partie de ce groupe est certes étonnant mais, à quelque part, les deux formations abordent la musique de la même manière. Notre musique est à l’image de celle de Fishbone : hybride. Ter à terre (le label qui distribue Courtepointes), trouve l’idée géniale de faire jouer les deux formations sur la même scène », ajoute-t-il.

La tournée est aussi, pour le groupe, un moyen de se faire connaître davantage et de faire sauter la baraque et bien sûr, une occasion en or pour promouvoir l’album. « Lors de la première tournée, on faisait des spectacles et on visitait quelques endroits. Le pire, c’est qu’à nos concerts, cer-tains Français connaissaient déjà nos pièces en raison du

sous une belle note le chanteur Ériq Poissant.

Dead KennedysFresh Fruits For Rotting VegetablesCet album est, pour moi, LE meilleur album punk de tout les temps.

pas de faiblesses. DK avait une coche de plus que tous les bands du temps. Drug me!

LeadbellyWhere did you sleep last night?Leadbelly est un bluesman des années 40 que j’ai découvert il y a une couple d’années. J’adore ce type, quand on écoute un de ses albums,

à Nirvana. La première fois qu’on écoute du Leadbelly, on passe son temps à dire: “Hein? C’est lui qui a écrit ça? Wow! Celle là aussi?!”

Les WampasSimple et tendreC’est Pat K. qui m’a fait découvrir les Wampas à l’époque de L’Empire Kérozen. La première fois que j’ai entendu le band, je me suis dit: “Qu’essé ça ce chanteur là?” Ça m’a pris une deuxième écoute, et depuis, je suis un fan inconditionnel, Simple et tendre est mon meil-leur album d’eux.

VoïvodNotingfaceCet album fait partie des plus grand chefs d’oeuvres du métal. C’est un album bizarre et destroy, alors vous ne serez pas surpris d’apprendre que j’en suis addict. Voïvod est un grand groupe, on a tendance à l’oublier.

Plume LatraverseChansons pour toutes sortes de monde J’adore Plume, j’aurais pu choisir n’importe lequel de ses albums mais si j’avais à n’en choisir qu’un seul ce serait celui-ci. Ce que j’aime avec ce disque, c’est qu’il part dans tous les sens, les textes sont géniaux, la folie plumesque à son comble.

Possession SimpleGuerre d’usure Arseniq33 doit tellement à cet album. C’est à cause de Guerre d’usure s’il y a du saxo dans AS33! À l’époque où on écrivait encore notre nom avec un “c”, on jouait des covers de Possession Simple. J’ai tellement écouté ce disque que j’ai dù l’acheter 3 fois tant je l’avais usé!

Noir DésirTostakyLa musique est là, les textes sont tout simplement débiles, ça pogne au tripes. Tostaky est un crisse de bon album. J’ai toujours été frustré d’avoir manqué Noir Désir les 2 dernières fois qu’ils sont venus à Montréal, mais là, j’ai ben l’impression que mon chien est mort!

Faith No MoreAngel DustJe me souviens d’avoir lu une critique d’Angel Dust qui disait que c’était probablement un des pires disques à jamais parce qu’il était incongru, bizarre, trop hybride et qu’il ressemblait plus à une séance de torture qu’à un bon album rock. Moi, c’est justement pourquoi je l’adore. Comme quoi tous goûts sont dans la nature.

Uz Jsme DomaPohadky ze ZapotrebiQuand AS33 à découvert Uz Jsme Doma, on a eu l’impression de découvrir l’âme soeur! UJD est un band tchèque complètement dé-janté, j’ai jamais rien vu de tel. Pohadky ze Zapotrebi est un cours de

Jane’s AddictionRitual de lo Habitual C’est un album qui m’a vraiment marqué. Une vraie claque dans la face, l’énergie qu’il dégage est extrême, presque insoutenable. Ce qui est intéressant, c’est qu’il est divisé en deux. C’est le seul disque qui réussi à me faire faire du “air-guitar” et du “air-drum” durant les 5 premières tounes et qui me donne des frissons de la mort pendant le reste de l’album...

DÉSOLÉ IMAGE NON DISPONIBLE

»

« DES GENS ONT EU PEUR LORSQU’ON A DÉCIDÉ D’ENGAGER UN RÉALISATEUR. SOUVENT, ILS CROIENT QUE LE RÉALISATEUR EST LÀ POUR FAIRE SONNER LE GROUPE COMME UN AUTRE GROUPE OU DE LE RENDRE COM-MERCIAL. MAIS ÇA N’A PAS ÉTÉ LE CAS POUR ARSENIQ 33 ET ON NE VOULAIT PAS ÇA.

- ERIQ POISSANT

WWW.ARSENIQ33.COM

WWW.INDICA-RECORDS.COM

RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005>>>      19

Page 20: Rien à déclarer #20

Le retour de Larry sur console m’intriguait. Le clas-sique petit casanova vit encore au milieu d’un collège

sexy et drôle. Larry doit se saoûler la gueule pour être

certains jeux bizarres pour voler des items à chacune. -

veront stupide. Seul défaut, le loading entre chaque scène est vraiment trop long, mais pour patienter, on peut collectionner des fonds d’écrans différents ou même en acheter des plus osés.N’importe quoi! (nel)

Malgré le fait que le jeu soit classé pour tous, j’y ai quand même trouvé mon compte. Ce jeu qui de-mande un peu de patience et de recherche. On doit créer des inventions, trouver des items, accomplir des tâches avec les objets qu’on a fabriqué. On peut aussi contrôler les deux personnages principaux qui sont faciles à manipuler. On est souvent déçu des jeux qui font suite au grosses productions cinéma-tographiques, mais ce produit dérivé mettant en ve-dette Jim Carrey est une bonne découverte. (nel)

Vous vous rappeler du prédécesseur? Le Prince de Perse avait volontairement fait la gaffe d’ouvrir les sables du temps. Il devait donc revenir dans le temps pour empêcher les sables de s’ouvrir. Mais, ce qu’il ne savait pas ,et ce qui nous amène au vol.2, c’est que quiconque ouvre les sables du temps est destiné à mourir par le Dahaka, une créature mythique et hi-deuse. Le Dahaka est en quelque sorte le gardien du temps. Donc, le Prince de Perse qui est consta-ment poursuivi par le Dahaka doit aller rencontrer l’impératrice du temps dans le passé avant qu’elle forme les sables du temps. Ainsi, les sables n’ayant

Bref, Warrior Within tourne autour de ça. Le prince doit entrer dans la pièce centrale du château du temps. L’apparence du Prince à beaucoup changée depuis le premier jeu. Il à l’air plus violent, plus vieux, plus d’un vrai guerrier! Les commandes sont très semblables à ce que l’on avait pu s’habituer avec

le premier jeu. Il y a de nouveaux mouvements pos-sibles. on se retrouve toujours dans des labyrinthes en trois dimensions où la seule manière de sortir est de passer par telle branche ou par des passages bien cachés où tu dois faire plusieures accrobaties

droit à des casses-têtes géants, différents trucs à déplacer dans un angle spécial qui enclencheront l’ouverture de la prochaine porte. Bref, le jeu ne se joue pas qu’en une seule soirée. Vous en avez pour au minimum une bonne semaine au niveau normal pour passer à travers. De plus, il y a toujours des gardes et d’autres sortes de monstres avec qui on doit user de stratégies pour les exterminer, ce qui ajoute à l’action du labirynthe,le tout se complète très bien.On reste accroché jusqu’à ce que tout soit terminé et ça peut prendre du temps. Pour terminer, une bonne histoire, des bons graphiques, une bonne ambiance et si vous avez l’audace d’essayer le jeu à “hard” attacher votre tuque! (nel)

T’ES TU GAME?Pourquoi parler de jeux vidéos? Pourquoi pas? C’est un divertissement comme un autre. Je sais bien qu’il n’y a pas beaucoup de rapport avec la scène locale et le D.I.Y.,

ne suis pas le seul que ça intéresse, je vous propose donc à vous, joueurs compulsifs, de participer à cette section en nous envoyant vos commentaires sur les dernier jeux que vous avez découvert. Xbox, Playstation, PC, Gamecube. Faites nous savoir! Évidemment, RAD se donne le droit de ne pas publier toutes les chroniques qui seront reçues. (nel)

Prince of persia: Warrior Within

The punisherLe Punisher a été mon personnage préféré dans l’univers de Marvel. Son attitude anti-héro ne laissant en vie que les innocents, plus le fait qu’il ne détient aucun pouvoir surnaturel le demarquait de tous les autres super-héros. Bref, lorsque j’ai vu qu’ils avaient produit un “blockbuster” dans la série des “remakes” de Marvel, j’en ai presque pleuré. Il lui ont enlevé toute sa personnalité sombre et méchante, son esprit de vengeance pour en faire tout simplement un bon mi-méchant politically correct. À ma grande joie par contre, ils ont sorti ce jeu! Sûrement un des jeux les plus violent sorti dernièrement, les âmes sensibles s’abstenir! Le Punisher peut se servir de personnes

comme bouclier humain, où même faire parler un individu qui semble avoir des infos importantes, et ce de toutes les manières possibles: menacer avec un revolver, par strangulation, par coup de poing ou encore à l’aide d’une perçeuse, scie ronde et plus. Inutile de vous dire ce qui peut arriver lorsqu’on les utilise. Il y a beaucoup d’autres choses à découvrir dans ce jeu qui est une super découverte, mais qui

comme le gros russe qui vient dans son appartement. The Punisher est l’un de mes jeux d’actions préférés pour le moment cette année. (nel)

A series of unfortunate events

Leisure suit Larry

Page 21: Rien à déclarer #20

RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005>>>      21

On l’attendait depuis le début de l’automne passé.

-

-

www.quebecpunkscene.net

QcPUNKScENE VOL.1

Ça fait un bail que l’on a pas entendu de quoi de nouveau du groupe punkrock hardcore de la ville de Québec. Il y eu “Everything’s OK”, premier disque, sortie en 1999 sur le collectif Spinal Punk

Ça fait pas mal de temps depuis votre dernier al-bum, qu’est ce qui s’est passé?

album!

Comparé à ce que vous faisiez comme musique

-

-

-

-

-

-

-

-

www.bigbucket.net

On en a entendu beaucoup parlé ces derniers temps

label Sub Pop. On s’attend donc à beaucoup pour le futur du quatuor. J’ai envoyé quelques courriels à Arlen pour en savoir plus sur Wolf Parade.

On parle de vous partout parce que vous avez signé sur Subpop, comment c’est arrivé?

-

mêmes(Je pense?). Vous allez sortir votre premier

Quelle est votre connection avec le magasin de musique Cheap Thrill?

-

www.subpop.com

>>the camaromance-

-

>>twa

-

>>THRICE-

-

-

-

-

www.thrice.net

Page 22: Rien à déclarer #20

tournée. Quel effet ça vous fait ?Steve :

plus.

Dave :

Parlez-nous de votre dernier album «How It Goes»?Steve :

-

que vous n’avez pas répété avec cette album ?Steve :

Dave :

Steve :

-

mêmes depuis les débuts de Big D?Steve :

-

Dave :

de 7 personnes?Steve :

Dave :

!

J’ai entendu dire que certain d’entre vous étaient sans abris. Pouvez-vous nous en parler?Dave :

-

Steve :

nous aide le plus.

Quelle est la pire situation dans laquelle Big D c’est

Dave : Steve : -

en panne.

Quel est l’endroit où vous avez le plus de fans

Steve&Dave :

Steve :

Dave :

La plus réjouissante wow wow wow place où tu n’auras jamais été est un show de Big D. Chaque fois que tu vas au lit, sache que tu manques le plus gros party de ta vie.

- Dave McWane

-

>>MEtrik

>>The Expectorated sequence

-

>>resistance-

-

»«

22      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

Page 23: Rien à déclarer #20

montréalais évoque le punk australien, les super-

Ce qui fait l’originalité de ce désormais trio qui en

avocate, fait du booking et des relations de presse pour plein de groupes (Zoroastre communications)

-erté et sur l’idée de communication (Code Talkers ) ? Vous sentez-vous sauvages ?

En quoi consiste, ou comment s’est élaboré, le pro-

-

musicales (des références personnelles en terme

autres) ?Cynthia :

-

Qu’avez-vous à dire sur le métissage des genres

nature et les momentums aléatoires qui repren-

-

-

Vous reconnaissez-vous dans l’écriture automa-

Cynthia : -

-

-

Cynthia :-

Que dire sur la réception publique et critique de vo-

dites-nous tout sur votre futur ?

Cynthia :

-

-

-

-

»«

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Page 24: Rien à déclarer #20

D’où avez-vous eu l’idée d’être tous habillés de la même façon?

-

-

-

groupes « punk rock »?

Canada comparativement à celle des États-Unis?

Je trouve qu’il y a aussi une grande différence en-

de l’Amérique. Qu’en pensez-vous?

-

l’Ouest.

Savez-vous à quel moment votre groupe sortira

-

-

ités.

Quel sont vos plans pour le restant de l’année?

-tenant?

-

Avec quels groupes aimeriez-vous faire une tournée?

Quels groupes écoutez-vous ces derniers temps?

et bien plus!

-bres et un long rétablissement causé par un accident pour un autre membre du

revient donc avec un nouvel EP, nommé The Pink & Black Attack. Ce dernier, sorti sur l’étiquette Spawner Records, nous propose un son qui ressemble étrangement à un croisement entre Rancid, Jersey et The Peacocks. Ainsi, cet album ne nous propose pas que de nouvelles compositions mais aussi quelques anciennes créa-tions du groupe. Comme le dirait Andrew, The Pink & Black Attack n’est que la

-cie aussi des autres : ils sont tous habillés de la même façon. Ainsi, ces musiciens

-est du Canada, Sandy et Andrew.

24      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

Page 25: Rien à déclarer #20

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-

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-

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-

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Page 26: Rien à déclarer #20

Combien de groupes punk français ont édités des disques pour le

-

franco qui viennent botter nos culs de bûcherons.

-

Tu pars le nom du label avec ce premier disque qui

l’autre continent et pourquoi ces groupes en par-ticulier?

-

-

En faisant cette sortie est-ce que t’as prévu les faire venir au Québec?

Est-ce que tu prévois nous présenter d’autres groupes français en faisant des splits comme ce-lui-ci? As-tu d’autres groupes en tête?

ça.

-

venir conquérir le Québec? Qu’est-ce qui vous a motivé à participer à ce

Till de Guérilla Poubelle:

-

-

-

en Europe sont unanimes, vous êtes plus accueil-lants qu’au Québec (logis, manger, etc). Est-ce que

Till:

-

Pensez-vous vraiment que l’on dort dans des ig-loos à ce temp-ci de l’année au Québec?Till:

-

-

26      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

Page 27: Rien à déclarer #20

Andrew :

Vous êtes en page couverture du Alternative Press du mois de mars. Comment avez-vous réagi lorsqu’ils vous ont approchés avec cette idée ?

Vous avez sorti votre dernier album en septembre -

Quels sont vos plans pour le reste de l’année ?

-

pourquoi ?

-

-

Suite à ces tournées, avez-vous appris de bonnes

-

De quels groupes se composerait une tournée idéale

-

-

ferez une fois de plus cet été. Comment vous prépa-rez-vous pour une énorme tournée comme celle-ci ?I

-

tion.

Quels groupes as-tu hâte de voir cet été lors du

Warped Tour?

-

-

miner cette entrevue?

-

Page 28: Rien à déclarer #20

-

J’aimerais parler de votre logo. En le regard-

des États-Unis puis à la force, le courage, la persévérance, etc. D’où vient ce logo? Pourquoi l’avez vous choisi?

-

Quelles sont les qualités que vous avez et qui vous ont permis d’en arriver là où vous êtes?

-

Pourquoi ce changement et comment avez-vous pris cette décision?

-

-

-

Vous avez sorti votre album Sleep-ers il y a de ça presque un an. Quels

sont vos plans pour le reste de l’année?

-

eu les meilleures tournées et pourquoi?

-

-

-

Avez-vous appris une leçon importante concer-nant l’industrie de la musique de la part de ces groupes?

Two Weeks parle de vous en tant que groupe qui essaie de percer, un groupe qui essaie de vivre de sa musique mais qui se rend compte que tout

qu’est-ce qui vous motive à continuer de faire de la musique?

-

-

28      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

Page 29: Rien à déclarer #20

«»

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la photographie et le graphisme? Est-ce quelque

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-

Comme plusieurs autres groupes, vous êtes

-

-

-

Page 30: Rien à déclarer #20

simples et d’innombrables apparitions sur des

le groupe de Calgary est sur le point de nous présenter un nouvel album qui devrait être disponible le 19 avril. KJ, fondateur et chan-

Qu’avez-vous fait depuis le dernier album “ From Scene to Shining Scene “ ?

-terie avec vous. C’est maintenant Jason, votre batteur original. Parle-moi de son retour.

-

-

Comment c’était en studio ?

-

-

-

Est-ce que le nouvel album sonne comme le

-

-

>>chixdiggitRecords. Pourriez-vous me donner plus de détails sur cette parution et sur ce nouveau label ?

-

Vous avez une chanson nommé «Still A Threat» et vous faites souvent référence à cette phrase sur votre site web. Pouvez-vous me dire ce qu’elle sig-

Frank:

-

-

-

-

-

-

vous retenez de votre collaboration avec Victory Records ? Est-ce que les choses se sont passé comme vous l’espériez ?

Frank:

-

-

Frank:

Pourquoi pensez-vous que le son rapide et direct

-gain de popularité depuis quelques années ?Frank:

-

-

30      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

>>malcolm bauld-

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Page 33: Rien à déclarer #20

pour être encore ensemble depuis tout ce temps. Comment te sens-tu à travers tout ça?

-

-

Qu’est ce qui vous a maintenu ensemble tout ce temps?

-

Est ce que votre relation est la même qu’à vos

-

qu’est ce qui te viens à l’esprit en premier?-

Comment était la tournée?

-

-

Parlons de votre nouvel album maintenant, vous avez pris pas mal de temps entre “There’s a Sto-

-

-

-

-

avec band qui présente leur nouvel album, c’est

-

-

--

-

RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005>>>      33

Page 34: Rien à déclarer #20

dans la même direction que le précédent, “Slow

effets dans la guitare,qu’est qui vous a ammené à utiliser ça, d’où vient l’inspiration?

-

Comment ca se passe quand vous écrivez le ma-teriel pour un album? est-ce que c’est un travail d’équipe, ou est-ce que chacun apporte un riff

-

Avant, ca ne se passait pas comme ça?

-

-

C’est quoi votre inspiration quand vous écrivez? d’où vient-elle?

-

époque, tous les groupes qui sortaient copiai-

qui vous inspirait, qu’est ce qui vous a donné le goût de faire de la musique?

-

Vous vous êtes dit que vous vouliez avoir un son différent ou bien s’est venu naturellement?

-

rester sur un label indépendant?-

-

que vous avez enregistré votre album sans in-

trusion de la part du label. Votre musique vient

qu’on entend partout comme Simple Plan par

-

-

-

OK, et si tu te voyait donner l’opportunité d’avoir une grosse offre, penses-tu être capable

attendrait de vous un son plus formatté?

Et si vous aviez l’opportunité, quels seraient les

s’il veut vous signer?

this moral” et maintenant “Slow Fade or how we

de ce titre?

34      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

Page 35: Rien à déclarer #20

MINT RECORDS

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de tout.

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Puis y’as rien à faire? Une petite soirée vidéo

cette section sur pied. Ici, on vous proposera

resté comme des classiques. On vous invite donc à les loués dans tous bons vidéo club

-

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-

Page 36: Rien à déclarer #20

-tréal et ont attiré l’attention de beaucoup de monde depuis ce temps en multipliant

devrait sortir sous peu et surprendre plus-

hardcore universel, ce qui est probablement

trouver. Intense.

Carte Blanche Records. Pouvez-vous me donner quelques informations sur cet al-bum ?Ryan: -

-ment qu’au niveau des idées ?

-

avec l’humour. Évidemment, des groupes comme Bad Religion sont incroyables

part entre Devo et Earth Crisis ou peut-être

mais honnête comme les Ramones, mé-langé avec quelque chose de radical comme

du punk et la musique hardcore. Certains

-tifs. Ce qui est positif pour certains est to-talement négatif pour moi de toute façon.

Hardcore aimerais-tu retourner pour pou-voir la vivre en personne ?

-

Penses-tu que c’est une bonne période présentement pour le Punk/Hardcore en

-

-

-

-

-

-

-

Que pense-tu des sous-divisions dans le Punk/Hardcore ? Tu es dans une bonne

pas qu’il y ait beaucoup de groupes qui ai-

-

-

Vous avez une chanson appelée “Human Rule” qui décrit en quelques sortes com-ment les humains vivent sans se soucier de

-

-

-

-

-

Qu’est-ce que vous aimeriez accomplir avec ce groupe dans le long terme ? Quels sont

ou n’importe quoi ?-

-

36      <<<RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005

Page 37: Rien à déclarer #20

Comme un homme libre a débuté ses activités

des événements dignes de mention qui sont ar-

AC/JC :

-

Karine : On a découvert que l’attirante salle de spectacle

-

-

-

-ment de la basse dans les Breastfeeders. Êtes-vous d’autres dans le groupe à partager votre temps en-

AC/JC :

-

Karine :

-

une retombée quelconque de ça ?AC/JC :

Karine :

-

-

AC/JC : -

Karine :

AC/JC :

à signaler à court terme ?AC/JC :

Karine : -

-

pour vous.AC/JC : .Karine :

RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005>>>      37

HORROPOPS

Page 38: Rien à déclarer #20

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bien aimé.

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>>growing down-

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www.growingdown.net

>>Ballast-

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>>Pop Montreal-

>>the Unseen

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www.theunseen.com

Page 39: Rien à déclarer #20

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-

>>the casualties

>>la shop-

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-

[email protected]

RADNUMÉROVINGTPRINTEMPS2005>>>      39

-

Comparativement à Onze Chansons pour faire pleurer les morts vivants, c’est quoi un peu la dif-férence?

-

(split avec The Couch Addiction), ensuite avec votre premier album vous étiez rendus cinq. Puis maintenant vous êtes combien?

-phone depuis que vous enregistré, est ce que l’on va continuer à retrouver ça avec el Rancho?

-

-

El Ranchos?

Qu’est ce que t’aimes dans le country?

sur les Ste-Catherines?

Allez-vous faire une tournée vers le reste du canada?

-

Page 40: Rien à déclarer #20

-

www.lafamilia.comwww.ghosttownrecs.comacesandeights.qchc.com

Jolie Holland

pris quelques minutes, pour nous parler un peu du EP.

Vous avez récemment terminé l’enregistrement de

parler un peu ?

-

Vous avez enregistré avec Frank Joly, qui est en

dire un peu c’est comment travailler avec Frank ?

-

-

-

a été l’année où vous avez donné le plus de spec-

-bums de vos groupes respectifs pour se faire en-tendre ou vous avez tout simplement décidé de lui allouer plus de temps ?

-

Puisque maintenant que le EP s’en vient et que des spectacles vont suivre, allez-vous vous concentrer

-pris pour un album complet ?

>>the POnys

>>la familia

>>les prostiputes-

-

>>Les Goules

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Page 42: Rien à déclarer #20

FACILEMENT COMPARABLE AUX GROUPES AVAIL ET CLOSET MONSTER, LES CINQ HOMMES DE STRIKE ANYWHERE, AUX PROPOS POLI-TIQUEMENT ET SOCIALEMENT ENGAGÉS, NOUS ONT RÉCEMMENT OFFERT UNE COMPILATION DE CHANSONS RARES ET DE « B-SIDES » NOMMÉ TO LIVE IN DISCONTENT. LE GROUPE, ORIGINAIRE DE RICHMOND EN VIRGINIE ET SIGNÉ SUR L’ÉTIQUETTE DE DISQUE JADE TREE, FERA LA PROMOTION DE CET ALBUM TOUT AU LONG DE L’ANNÉE, ET CE, À TRAVERS LE MONDE. AINSI, MALGRÉ LES EFFORTS FAITS PAR THOMAS BARNETT (VOIX), MATT SMITH (GUITARE), MATT SHERWOOD (GUITARE), GARTH PETRIE (BASSE) ET ERIC KANE (BATTERIE) AFIN DE JOUER AU JAPON EN 2003, CE NE SERA QU’À LA MI-AVRIL QU’ILS Y JOUERONT POUR LA PREMIÈRE FOIS. EN EFFET, LORS DE LEUR PREMIER ESSAI, QUATRE MEMBRES DU GROUPE ONT ÉTÉ INCARCÉRÉS PENDANT 30 HEURES À L’AÉROPORT ET NE POUVAIENT AVOIR AUCUN CONTACT AVEC LES GENS DE L’EXTÉRIEUR : MANQUANT AINSI TOUS LES SPECTACLES PRÉVUS. BREF, ILS SE CROISENT TOUS LES DOIGTS AFIN D’AVOIR LES BONS DOCUMENTS EN MAINS ET AINSI METTRE LES PIEDS AU JAPON! SUITE À CETTE TOURNÉE, LE GROUPE SERA À VANCOUVER ET À CALGARY AFIN DE PRENDRE PART À L’ANNUEL WARPED TOUR. STRIKE ANYWHERE N’A PAS ENCORE DE PLAN DÉFINITIF EN CE QUI CONCERNE UNE TOURNÉE DANS L’EST DU CANADA MAIS, COMME LE DIT THOMAS, IL EST CERTAIN QUE LE GROUPE JOUERA EN ONTARIO ET AU QUÉBEC AVANT LA FIN DE L’ANNÉE. EN ATTENDANT LA VENUE DE CES PUNK-ROCKERS DANS UN ENDROIT PRÈS DE CHEZ NOUS, VOICI UNE ENTREVUE QUE M’A ACCORDÉ THOMAS AU RETOUR D’UNE TOURNÉE.

Vous venez de sortir To Live in Discontent, une compilation de chansons rares et de B-Sides. Est-ce quelque chose que vous avez toujours voulu sortir?Nous avions cette idée en tête depuis maintenant quelques années. Nous savions qu’un bon nombre de personnes désirait mettre la main sur nos anciennes productions: elles avaient un statut tel un objet de collection. Nous avons donc repris ces chansons et amélioré la qualité de leur son. Nous voulions aussi montrer aux gens les cinq dernières années que nous avons passé à jouer et à enregistrer des « covers » que nous avons adoré jouer avec des amis et ce, dans différentes tournées à travers le monde.

Cette compilation est-elle une façon de montrer aux gens que, depuis le début de votre carrière, vous avez grandi en tant qu’artistes?Lorsque nous avons compilé les chansons pour cet album nous les avons placées en ordre chronologique de date de composition. Nous avons malheureuse-ment réalisé qu’il y a même quelques paroles qui sem-blent plus appropriées maintenant qu’elles ne l’étaient il y a cinq ans et on dirait que dans notre subconscient

-

un endroit pour tous ces anciens enregistrements et j’espère que les gens vont aussi les apprécier et ainsi goûter aux débuts de notre carrière. Je crois que nous sommes demeuré vrai à ce que nous avons enregistré auparavent et que ce que nous écrivons maintenant ne semble que grandir à partir de ce point.

À quand le prochain long jeu?Nous sommes tous entrain d’écrire de nouvelles chan-

de l’année prochaine. En fait nous n’avons pas encore

d’un nouvel album mais nous allons peut-être intro-duire quelques nouvelles chansons en spectacle cet

Un logo que vous utilisez beaucoup est le cercle -

ons souvent lorsque des gens luttent contre le fascisme. Est-ce une idéologie que vous souhaitez que les gens comprennent et supportent lorsqu’ils écoutent votre musique?Oui, absolument! De nos jours, nous devons aussi ren-forcir l’idée de l’anti-fascisme, ou le pouvoir est souvent dans les mains de multinationales qui écrivent les lois de la globalisation selon leurs caprices ce qui détruit notre planète. Aussi, je crois que si nous gardons cette idéologie comme étant un but autant social que cul-turel, elle deviendra de plus en plus forte et de plus en plus importante.

Le groupe existe maintenant depuis un peu plus de cinq ans et au tout début de votre carrière vous avez jouer avec des groupes tels Hot Water Music, Alkaline Trio et Avail. Qu’avez-vous appris de telles tournées? Tous ces groupes ont été très généreux avec nous, ils ont crû en nous et sont devenus nos amis. J’aimerais aussi inclure le groupe Bouncing Souls comme étant un de ceux qui nous ont énormément appris et qui

nous ont aidés à changer et à améliorer notre attitude face à ce monde de fou dans le punk rock! Nous avons appris à croire en notre instinct le plus souvent pos-sible, à aimer tous les merveilleux moments d’une tournée ainsi qu’avoir un sens de l’humour envers tous les moments qui semblent irréels. Voir Hot Water Mu-sic jouer un spectacle acoustique de tout cœur devant environ trente amis dans un sous-sol de Sioux Falls au Dakota et ce, comme s’il jouait devant des milliers de personnes était sans aucun doute un moment qui nous

-ment donné le courage de continuer.

que tout le groupe supporte cette organisation?PETA était présent à plusieurs de nos tournées et nous lui avons toujours été solidaires. Je serais à la table de PETA2 cet été, lors du Warped Tour. J’y parlerai des droits aux animaux, de la libération des animaux, des fermes, de la nourriture organique, du végétarisme, etc. Tout le groupe supporte l’idée du droit pour les ani-maux mais je semble être le seul à être « vegan » et à avoir autant d’animaux! Paix et solidarité

PAR NOUR HAÏK

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vous sortez votre premier album “The Fall Of Time”. Qu’est ce qui s’est passé entre les deux albums? Après la sortie de A Feeling is Dead, une tonne de choses inattendues sont arrivées. On est tombé dans

-struire sa maison. On a aussi perdu notre local de pra-tique (et croyez-moi, trouver un local en région c’est pas facile!). Ensuite, nous avons passé de 5 à 4 mem-bres...De plus, Bob qui était anciennement guitariste,

Donc, il y a eux beaucoup d’adaptation. Et comme si ce n’était pas assez, le processus pour le dernier album a prit 3 fois le temps prévu.

-

quelles ont été celles pour votre nouvel album? Dans les 2 cas, il s’agit souvent d’épreuves de la vie courante. Les hauts et les bas d’une existence toute

des événements dures à avaler ou des choses cho-quantes de la société. J’essaie de rejoindre tout cela par écrit. Bien entendu, il faut lire entre les lignes. Je m’adresse souvent au problème directement et cela

chummy. Détrompez-vous ! (Rire) Les seules tounes

Beyond all fantasies » et « Memories of Tommorow ».

Musicalement comment comparerais-tu les deux albums? « A feeling is dead » était plus expérimental. Disons tout simplement un peu plus technique. Nous avions essayé de toucher un petit peu à tout ce qui nous re-joignait avec cet album. Pour « The fall of time », les tounes sont peut-être un peu plus matures et plus uni-formes, plus structurées ou encore, disons simplement, moins technique et plus facile d’écoute. Par contre, ce-tte fois-ci, nous avons travaillé avec un producteur qui aimait ça léger, donc plusieurs parties de tounes plus techniques et/ou plus agressives se sont vues rejeter pour l’enregistrement ! (rire) Ça a aussi joué énormé-ment sur la structure de nos tounes. Est-ce que c’est mieux maintenant ? À chacun de juger. Pour notre part, je répondrais seulement que, s’il y a un prochain al-bum, il sera sûrement d’avantage à notre image et à nos goûts!

-ronto avec Ziad Al-Hillal qui a aussi réalisé d’autre projet comme, entre autre, The Weakerthan, Simple

Pour faire suite à la question précédente, la meilleure façon de décrire cette expérience pour nous serait de dire « grandissante ». Le fait de travailler avec un pro-ducteur nous a permis d’acquérir des connaissances, de l’expérience et nous a aussi permis de nous con-naître d’avantage, de savoir ce qu’on voulait et ce que

nous ne voulions pas ! Maintenant, on le sait. Ça a été une expérience merveilleuse et, si c’était à recom-mencer, nous le ferions sûrement de la même façon. Par contre, pour un prochain album, le processus sera probablement totalement différent !

pas enregistrer au Québec ? Tout simplement parce que le studio où nous avons enregistré était le studio où le producteur travail la plus part du temps. Il se sentait plus à l’aise là et, de no-

nous avons opté pour Toronto. D’ailleurs, beaucoup de gens croit malheureusement encore que les studios aux States (ou ailleurs) sont meilleurs que les studios ici et se disent « si mon band enregistrait en Californie, on serait tellement meilleur et plus cool » etc..etc..

shiteux » aussi. Ce n’est pas le studio et la ville où tu enregistres qui font ton band. On a d’excellents studios au Québec. Les preuves ont été faites sans aucun doute. Quand un groupe va enregistrer ail-leurs, c’est souvent parce que ça leur convient mieux ou bien parce qu’ils ont une bonne plug qui

-tion d’un album, il faut se l’admettre, tout est une

celui-ci, et ça, que tu sois au Québec ou en Cali-fornie !

Vous allez pour la première fois (je crois) en Europe pour la promotion de votre nouvel album, avez-

Pas encore malheureusement ! Mais, il y a une première fois à tout et nous comptons bien briser la glace avec l’Europe en mai !

Qu’est-ce que ça vous fait d’aller en Europe ? Disons qu’on a extrêmement hâte vu la tonne de bons commentaires vis-a-vis l’Europe que nous ont donné nos copains qui y sont déjà allés tel GFK, Oversight, Runt et Les Houlalas. Ainsi que le splendide Martin Coutu, qui semble y avoir pris particulièrement goût !! (rire)

Est-ce que tu sais un peu l’itinéraire que vous allez avoir ? La tournée se déroulera du 28 avril au 22 mai et sera divisée en 2 parties. Les premiers 16 jours, nous tourn-erons seul et nous ferons l’Angleterre, l’Écosse et la France. Ensuite, pour les 8 autres jours, nous tourn-erons avec Useless-ID. Nous ferons alors la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. Étant notre première tournée en sol européen, nous préférons y aller plus doucement et visiter moins de ville.

L’album, qui sort sur l’étiquette Freedumb Records, sera sur les tablettes en mars c’est garanti. Un gros merci à Mike (Freedumb) pour tout le support qu’il nous a donné tout au long du processus. Pour ceux qui veulent plus d’explications concernant la date retardée de l’album, vous pouvez aller voir www.quebecpunk-

Finalement, nous ferons le show de lancement à l’Anti le 1er avril avec nos amis incontestés, les incroyables Each On Set et Mute !! Ainsi que les prodigieux Wasted Sunday et Growing Down.

LE QUÉBEC EST RÉPUTÉ CES DERNIÈRES ANNÉES POUR SES GROUPES QUI FONCENT À L’ÉTRANGER. LE CANADA, LES ÉTATS-UNIS ET SURTOUT L’EUROPE. CRANE NE FAIT PAS EXCEPTION À LA RÈGLE. APRÈS UN LONG HIATUS, ILS NOUS REVIENNENT EN FORCE AVEC UNE PRODUCTION SOLIDE ET PARTENT FAIRE ROCKER LES EUROPÉENS.

PAR NELSON ROBERGE

WWW.CRANEROCK.COM

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NO FUSE INSIDE EST UN QUATUOR DE LAVALTRIE QUI ÉVOLUE AU TRAVERS

AVEC QUELQUES INFLUENCES UN

LANÇAIT TOUT DERNIÈREMENT LEUR

-sez politique. L’importance des propos pour vous est-il primordial ou la musique passe avant tout ?Il y a une légère prédominance de l’aspect musical dans nos pièces. D’un côté, c’est évident que les paroles y trouvent quand même leur importance. On se dit en pre-mier lieu ‘’musiciens’’ même si on a encore des croûtes à manger et ce, bien avant d’avoir la prétention de se prendre pour des ‘’paroliers’’. On s’est vite fait étiqueté ‘’politisé’’ par nos textes et, un peu pas mal, par notre faute aussi, mais ça va sûrement changer quelque peu avec le temps. Y’a aucun de nous qui milite dans les rues et lors de protestations. Ça ne serait pas honnête de faire comme si on était des activistes redoutables. On constatait juste avec notre gros bon sens un tas d’inégalités et d’histoires puantes. En jouant de la mu-sique, c’était plus facile à exprimer.

En consultant votre site Internet, j’ai constaté que vous aviez une section critique sociale que vous concoctez vous-même pour présenter aux visiteurs

-voir changer les choses par cette approche ? Certains disent ‘’qu’un petit geste peut changer le monde!’’. Nous y croyons fortement. Nous avons trouvé

-sonne qui désire exposer ses idées en autant qu’elles ne soient pas diffamatoires. Ainsi, chaque personne dans son approche personnelle peut faire la différence. Travailler sur soi, c’est aussi tenter d’apporter concrète-ment de nouveaux comportements chez les autres.

No Fuse Inside a un son très punk rock old school. Est-ce que c’est un genre musical que vous écoutez

-larité? On écoute autant de la musique à la mode du genre

comme A Wilhem Scream, Propagandhi et Rise Against. L’important dans tout ça, c’est d’écouter ce que tu aimes peu importe ce que les autres pensent. Y’a des émotions qui peuvent venir te chercher dans le Rap et le Jazz sans pour autant être ‘’addict’’ à ces styles. Vive la variété et la différence!

Y’a aucune place pour des bands comme nous. Mais notre but, ce n’est pas de faire de l’argent. On est tous étudiants présentement. Même si nos parents nous épaulent, nous n’avons pas de fric à investir, on subit les coupures dans les prêts et bourses. On est juste bien content quand on réussit à couvrir nos dépenses. Tout est toujours question d’argent quand tu es chez les majors anyway. Nous ce qu’on veut, c’est avoir du plaisir!

Le nouveau Punk, c’est vraiment de la pop de notre point de vue. À la limite, pour des personnes un peu plus âgées, ça sonne comme du Rock loud. Leur accès à la radio : tant mieux pour eux. On a pas à critiquer quelle musique doit jouer à la radio. Y’a certainement des petites passes-passes, mais y’a aussi une de-mande dans les décomptes populaires. Mais reste qu’il y a de bonnes choses et d’autres plutôt mauvaises.

Comment vous trouvez la scène locale au Québec,

Les bands sont excellents. Il se développe une frater-nité à l’échelle de la province. Personnellement, on tente d’aider le plus de bands possible à venir jouer dans Lanaudière. Plusieurs sont reconnaissants, cer-

que représente le booking de shows en région et les pauvres budgets qui s’y rattachent. Nos coups de cœur dans la scène Locale (Rive-Nord): Issue 16, Septem-ber is Falling, TDOAFK, For Each Man Down et la belle gang de Québec : GFK, Éric Panic, Mute, Each On Set, Remind et MAP. En Mauricie, y’a aussi : CloseDown et The Gamblers. Pour tous ces bands : du talent à profu-sion, mais surtout, le cœur à la bonne place. Du vrai monde, ça compte de nos jours ! Y’a aussi Réjean La-planche qui passe de plus en plus de groupes locaux à son émission et quebecpunkscene.net qui fait un travail remarquable. Le RAD qui s’est modernisé et qui est dé-sormais rendu le magazine à lire absolument pour rest-er au courant de la scène locale. On déplore cependant l’attitude des gros bookers de spectacle de Montréal et Québec qui monopolisent les venues de grosses têtes

précises. Cependant, nous sommes en pourparler avec l’excellent groupe ontarien « Protest the Hero » pour faire une tournée-éclair de 7-9 jours au Québec. Un nouveau EP devrait voir le jour en 2005. Nous sommes aussi en pourparler avec un réalisateur pour la produc-tion d’un vidéo clip, un nouveau membre viendra se joindre au band peut-être même en 2005!

PAR MATHIEU LACHAPELLE

NFI.PROPAGANDE.ORG

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NUL SI DÉCOUVERT

5,95$C’est le premier numéro que je lis en entier de Nul Si Dé-couvert. Même si la plupart trouveront le magazine plutôt coûteux, on y decouvre de très bons artistes. Un bon soixante pages remplis d’histoires et d’art très variés dont un photo-roman! NSD

milieu artistique indépendant. (nel)

5$ce magazine est sûrement ce qui se rapproche le plus des autres mags de bd hu-moristiques que l’on retrouve en kiosque. Par contre, peu de ces pages sont vraiment drôles. Malgré le fait qu’il contienne presque une quin-zaine de pages de moins que NSD, on y retrouve presque autant de bandes

dessinées. On y découvre entre autres déjà un collaborateur à Safarir (Sayman) et plusieurs autres artistes qui pourraient facilement arriver au même niveau. Pas que Safarir soit le niveau ul-time, mais disont plus commercialisable. On y fait de belles découvertes et des moins bonnes, pour ma part, les bd style manga me torture l’esprit. En-core une fois, à surveillez! (nel)

L’ACCÈS-CIBLE #1 2,99$Presque entièrement produit par Act, L’accès-cible est le seul à posseder une subven-tion des jeunes volontaires (sûrement ce qui fait qu’il est aussi le moins cher). Ce nouveau magazine met l’emphase sur le visuel et sur la mise en page imagée. On y retrouve un reportage

de Spazm, des jeux (mots-croisés, labyrinthe), un horoscope, mais surtout des illustrations et des re-portages ne laissant pas beaucoup de place à la bande dessinée. Dommage. L’ensemble du zine est quand même intéressant, mais pourrait se permet-tre de développer un peu.(nel)

À défault de vous procurer Safarir, ou tout ces autres magazine “humoristique”. Je vous conseil ici certain magazine de bande dessinné plus underground et pas nécessairement drôle mais qui mérite une cer-taine attention! Bonne découverte!

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LA DERNIÈRE BALLE PAR NICKARTOON

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BULLES

EFFERVESCENTES

par Valentin Tardi

MISSION BIZOU (Fluide Glacial), Édika

LE MINUSCULE MOUSQUETAIRE par Sfar

coll. poisson pilote, Dargaud

Dans ces deux albums, on retrouve des voyeurs de la pire espèce qui représentent bien cet engouement pour la télé-réalité où, par personne interposée, il y aurait un peu de vécu à s’approprier- comme avec le sport et les olympiques où tous et chacun gagn-erait une portion de médaille nationale... Le premier est la peinture d’un être qui fornique à l’aide de sa caméra dissimulée. Sa découverte entraînera folie meurtrière et déchéance. Le suivant présente un huis clos cauchemardesque dans un train à bord du-quel un ex-prisonnier et sa copine en sont à combat-tre trois énergumènes entreprenants. Le tout sous le regard de deux parieurs qui lorgnent la scène par la serrure !

LE CIRQUE ALÉATOIRE par Ricard/Gaultier

Treize Étrange

LES CHERCHEURS DE TRÉSOR par David B.

coll. poisson pilote, Dargaud

Dans le premier, il est question de champignons hal-lucinants, d’un village où des politiciens corrompus font disparaître des prêtres, d’exorcismes et d’un cirque pas ordinaire, qui jongle avec l’inconscient et la crédulité humaine après avoir été invité à déguer-pir. Sombre et inquiétant ! Dans le second Sapin, on nous passe un super z-héro en slip qui paraphrase Tarzan et Le Fantôme. Rien ne lui réussi et son seul pouvoir consiste à vomir des torrents de bière sur les pas bons. Dégueulasse comme cet empire de la resto blast qui viande la jungle. Une BD minimaliste drolatique.

Dargaud

coll. troisième degré, Lombard

Ah, les Américains... Heureusement la BD, avec ses richesses satyriques, contre-attaque à leurs hégémonies et à leurs goinfreries aussi boulim-iques qu’assassines ! Les Innommables, qui ont commencés à sévir dans le gentil magazine Spirou,

avec des références politiques savoureuses. Véri-table satyre des nazis, shérifs, sectes (incluant catholiques), du cinéma hollywoodien et même des implants mammaires. En prime un mini-album de Bod le cancrelat (coquerelle) ! Le Président de Clarke apparaît, en quelques histoires courtes bien

toute une mythologie (Cpt America, M. Jackson, King Kong, Raël, etc.).

L’OEIL DE BOEUF par Stef D.

coll. un monde, Casterman

Voici un doublé de BD outrageusement sexuel et dessiné en criant ciseau pour des styles uniques qui, jamais, ne manque d’envie de rigoler un bon coup... Édika parsème ses histoires de non-sens, de verbiage pour des fantaisies familiales non dénuées de scènes torrides. Des scènes peuplées de seins de toutes tailles- de riquiquis à hénaurmes!!! Sfar se surpasse en sabordant la superbe du mâle icône sexuelle impénétrable... Ainsi, il plonge son (minuscule) mousquetaire dans les tréfonds d’une baignoire pour un périple initiatique en plein déver-gondage. Champion en digressions et audaces.

L’oeil de boeuf

Je vais te montrer quelque chose

Carabas

Carabas

Deux bouquins parmi un catalogue jeune mais en pleine croissance. Un polar et un drame de moeurs avec des protagonistes qui mènent leurs vies en oscillant entre mélancolie, détresse et, parfois, quelques éclaircies. Le polar, avec ses gueules de chiens et décors mini-malistes se termine à la diable tandis que le drame de moeurs reprend des couleurs in extremis. Bref, des livres en phase avec un certain no future.

D.H.R.

Mission Bisou

Les innomables

Mister President

Le minuscule mousquetaire

Les chercheurs de trésor

Le cirsque aléatoire

L’année du dragon

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par AzadImage ComicsJe me rappelle, il y a plus-ieures années (9-10 ans) lorsque que je collectionnais comme un fou les bds de super héros de Image Com-ics. J’ai totalement perdu cet éditeur de vu et voilà que je trouve ce petit livre. En petit format et en pas beaucoup de pages, Azad nous raconte l’histoire de Sam. Le jeune homme est poursuivi par la malchance. Il en vient à de-

mander l’aide d’un pasteur qui le conseillera mais en vain. Sam se trouve un appartement et s’en suis une courte mésaventure qui le mène à trouver un chat qui le libèrera de sa malchance. Les illustrations sont très belles, l’histoire est bien racontée, mais c’est court et on se demande où ça veut en venir. La qualité du livre est assez spéciale, j’aime beaucoup la présentation, mais l’histoire est douteuse. (nel)

5,5” X 8,5” photocopie laser.gratuit.

petit fanzine punk de Québec. Ça fait tellement longtemps que j’en entendais parlé mais c’était toujours reporté et re-

le voir des mes yeux. Quoi dire? Je crois que ça fait aussi longtemps que je n’ai pas entendu parler de zine punkrock venant de Québec. On peut lire dans ce premier

numéro des entrevues intéressante avec Mi Amore, NFI, Planet Smashers, A Perfect Murder, The Reason

et plus. La mise en page est très belle mais les pages peu nombreuses. En espérant que l’on aura pas à at-tendre aussi longtemps avant de pouvoir lire le deux-ième numéro. Ça serai triste que ça s’arrête là. (nel)

8,5” X 11” papier journalgratuit.Ça fait deux numéros que je vois de ce mag-zine au magasin de musique Sound-central. Venant du Colorado, ce 56 pages nous offre des bonnes et longues entre-vues avec les groupes un-derground de l’heure. Pour ce numéro, Q and Not U, Breather Resist, Joan Of Arc et plus. On y retrouve

beaucoup de critique de disques et entre autres La Descente Du Coude, Malajube et la compil Mtl Spirit qui ont eu droit à des critiques pas mal positives! Mais bon, pour certains c’est le chaos parce que le zine est en anglais. Mais comme je dit toujours c’est le meilleur moyen de commencer à l’apprendre! à suivre! (nel)

-TION #15,5” X 8,5” photocopiegratuit avec donationJ’ai découvert ce petit zine anglophone au studio de tat-ouage Imago. Apparramment produit par la jeune femme au comptoir, ce zine nous introduit au végétalisme. Le végétalisme constitue une alimentation exclusive par les végétaux. Qui ne con-tient, n’utilise ou ne consom-me aucun produit de source animale.Ça peut aller jusqu’à

exclure miel, laine, soie, etc. Certaines personnes se limitent à une diète végétarienne. D’autres en font un mode de vie en évitant d’utiliser des articles d’origine animale, tel le cuir, la fourrure, etc. Donc, à travers les 34 pages, Kathryn veut nous faire partager ce qui a changé sa vie, nous faire part d’une vision globale de ce que nous mangeons et de la cruauté qui l’entoure. Même si ce n’est pas une alimentation qui m’intéresse pour l’instant, le zine lui a été très instructif. À défaut de vous procurer le zine, je vous laisserai donc certains

zine. Ou mieux encore, écrivez lui! (nel)[email protected]

www.pcrm.org

www.veganhealth.orgwww.veganoutreach.org

À BABORD! # 7 (déc. 04/janv. 05),

Publication indépendante québécoise encore jeune, ce numéro annonce un contenu séditieux: Revue sociale et politique. Un dossier sur le Libre Échange aliénant, sur les partenariats privé public (PPP), sur l’Aide sociale, la Palestine et un truc particulièrement intéressant: Réclame ta rue, sur la réappropriation de l’espace public par des citoyens écoeurés des chars... Clin d’oeil musique? On y touche un mot sur Balthazar et N. Nawrocki! Pour voir clair dans la magouille. (R. Vitesse)

5’5” X 8,5” photocopie, 32 pagesfree?/libre?Celui-ci je l’ai trouvé à la Casa Del Popolo. Ectropion se veut un collectif de création litéraire. On retrouve un tas de petit texte sous forme poétique plus que sous forme d’histoire. L’idée est très bonne en soi mais ça mérite d’un peu plus de développement. Belle couver-ture! (nel)

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Question de me sentir vieux, je me suis rendu au Métropolis le 25 novembre dernier pour voir les Trois Accords (la moyenne d’âge du public semblait jeune). J’étais curieux d’entendre Kodiak, en ouverture, et de constater la folie qui entoure maintenant le groupe de Drummondville. Ça commence mal, j’arrive à la dern-

résonner, je peux commencer à mesurer la folie. La foule scande le nom des Trois Accords, des personnes parcourent la salle en distribuant des masques avec le visage des membres du groupe, le «set» commence alors avec Alexandre (guitare) qui joue seul au milieu de la foule. C’est le délire dans le public, l’ambiance est

à la fête. Mais au bout de six sept chansons, un rayon rouge pointe ma caméra, on n’aime pas mon appareil photo. Je dois le remettre ou quitter... Je quitte.

Barricade Mentale et de Von Bismark 007 au Café Chaos. Les Pissed Off et TWA étaient chargés d’ouvrir

-lic peu enthousiaste. Puis, BM et VB007 sont venus clôturer le tout en force. Ayant vu les Bismark quelques fois auparavant, je me permets de préciser qu’ils étai-ent particulièrement «tight» ce soir là.

que je me suis rendu pour voir Eric Panic qui était in-vité pour souligner la sortie d’un DVD. C’était un jeudi soir, il n’y avait pas beaucoup de monde présent, qua-tre cinq personnes «trashaient» bizarrement, le son était bon et le groupe a semblé s’amuser.

pointé au El Salon le 14 janvier pour assister au spec-tacle d’adieu de 2 Stone 2 Skank. Je suis arrivé un peu en avance, et la salle était déjà pleine (350 personnes se sont présentées en bout de ligne). J’ai croisé Marc-André (trompette) qui m’a dit que le groupe aller jouer son répertoire en entier. J’ai aussi repéré plusieurs vis-ages familiers : la soirée s’annonçait bien. Amy Ryan And The Operatives, qui devait assurer la première partie, a préféré ne pas tenter l’aventure à la douane. Ce sera alors 100% 2 Stone! Dès le début du premier

monde danse (dans la salle et sur la scène), tout le monde chante, tout le monde sourit. Le groupe a reçu Guillaume le boucher et Krash (des anciens membres) pour les seconder au vocal sur quelques chansons. Le combo longueuillois a fermé les livres sur la meil-leure note possible. Bravo pour les sept années de ska franco!

senti mûr pour l’hospice cette fois. C’était le dernier spectacle pour la tournée Vous êtes ici d’eXterio et le public semblait encore plus jeune qu’au Métropolis deux mois plus tôt. Pour l’occasion, le groupe de Mon-tréal était accompagné de trois «colocataires» de sa maison de disques (Slam Disques), soit Haang Upps, TWA et Phénomen. Phénomen a joué en premier et j’ai beaucoup aimé son set : du rap fait sur une mu-sique rock jouée par un groupe “standard”, accompa-gné de DJ’s. De plus, les interventions du chanteur entre les chansons étaient divertissantes. TWA a suivi avec son punk-rock franco engagé et, ensuite, j’ai dû quitter sans voir Haang Upps et eXterio (qui semblait s’être équipé d’un stage à paliers pour l’occasion).

-cle de la série «Live dans le garage» aux Foufounes Électriques avec Manic Manon And The Guestlist. Le retard de quelques minutes (le bassiste était introuv-able), n’a pas semblé toucher personne sur la scène et le groupe a mis quelques instants à peine pour faire bouger tout le monde dans le garage des Foufs. On a même eu droit à un «cover» des Ramones en conclu-sion. Surveillez la sortie du disque de Manic Manon, qui sera disponible sous peu.

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PAR DERRICK

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Discord

Je ne connaissais absolument pas Bomb Factory quand j’ai reçu l’album. J’ai été surpris en lisant leur bio de voir qu’ils venaient du Japon (étant donné que l’album arrivait de France) et qu’ils existaient depuis 1991. Musicalement,

années 80, début des années 90 (ça me rappelle un peu Pennywise par mo-ments), avec des passes un peu plus hardcore / pesantes et d’autres plus mélodiques / pop. Le groupe maîtrise également très bien les harmonies vocales. En général, on devine les références de Bomb Factory, mais en aucun cas, ça sent la copie. Le genre n’est pas mon préféré, mais l’album sonne très bien. (d) www.bombfactory.jp

Slow Fade or : How I Learned To Question

Smallman Encore un chef-d’œuvre de la part des cinq musiciens de Winnipeg. «Slow Fade...» se veut une très bonne conti-nuité de leur dernier album «There’s A Story In This Moral» paru il y a presque trois ans. Certaines chansons ont peut-être ralenti d’un cran, mais «Choke» garde toujours son originalité dans ses mélodies et ses arrangements plus techniques. L’ajout de l’effet dans la gui-tare dans plusieurs chansons m’a laissé perplexe au début, mais je m’y suis contagieusement habitué. Avec ce nou-vel opus, Choke a su nous montrer une fois de plus qu’il était encore d’attaque. (nelson) www.chokeonline.com

Rock PartouzeIndépendant

The Hot Springs a sorti une centaine de copies de son EP, Rock Partouze, en 2004. C’est d’ailleurs grâce à ce EP que j’ai découvert le groupe, et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai entendu. La pièce Bac-teria, qui débute le CD, est devenue une de mes chansons préférées de 2004. J’ai aussi beaucoup accroché sur les pièces Till Then et Caco Disco, entre

du EP prévue pour le 26 mars prochain, le son a été «refait» et ça devrait sonner encore mieux. Je pense que 2005 sera une belle et grosse année pour The Hot Springs, tant mieux pour le groupe! (d) www.the-hot-springs.com

La Joie LZ/ Local

Diable à deux faces en guise de pein-ture de couverture, on comprend à vitesse grand V que la joie dont il est ici question prend racine à même le refus de mijoter dans la marmite des men-songes. À commencer par le rackett du travail-esclavage que ce trio d’ex-3/4 putains et Urbain Desbois distille avec un humour féroce qui ne fait pas de quartier... Des pièces comme Salaire de rien, Je vous engage, Alléluila et J’suis un bum sont de ce tonneau. Multi-instru-mentistes et amoureux d’acoustique, ils titillent guitares, banjo, ukulélé, orgues, piano, contrebasse et mille percussions pour exprimer La Route de la Rage- dans l’éloquence, comme La Tétée (sur les vertus du sein)! Que du bonheur et de l’anarchie. (r.vitesse)

BARRICADE MENTALE / VON

Burnout

La scène punk francophone est plus silencieuse depuis quelque temps, mais elle est encore bien vivante. Deux de ses groupes les plus actifs ont uni récemment leurs efforts sur un «split»

Akuma n’a jamais fait dans les demi-mesures et n’avait apparemment pas l’intention de commencer sur son nouvel album. Musicalement, Subversion, se veut la suite logique de 100 Demons : on y a droit à du street-punk/hardcore. Pas beaucoup

de Safwan est toujours aussi acérée et continue à combattre haut et fort les injustices sociales : l’exploitation et la mollesse de plus en plus généralisée autour de nous. Il est aussi à noter que le combo montréalais refuse de voir Subversion sur les tablettes des disquaires, préférant vendre lui-même son nouveau-né sur son site Internet, ou lors de ses concerts au prix démocratisé de 12 dollars, passant ainsi de la parole aux actes. (d) www.akuma.ca

Après six albums complets sous le nom de Bright Eyes et plusieurs EP, splits et disques de Noël, le leader de la formation du Nebraska, Conor Oberst, nous achemine maintenant ses deux nouveaux opus d’un seul coup en 2005. Après l’excellent Lifted, Conor, qui malgré son jeune âge (22 ans), a déjà beaucoup d’expérience. À 14 ans, Conor est déjà aux commandes du groupe Command-er Venus, puis sont venus les successeurs : Park Avenue, Desaparesidos et Bright Eyes. Bien reconnu pour sa touche folk très très émotionnelle, Bright Eyes à l’habitude de nous faire pénétrer dans son univers qui semble plus sou-vent qu’autrement inconfortable, mais tout de même très touchant. I’m Wide Awake n’en fait pas exception. Si la production a été haussée par rapport à ses prédécesseurs, tous les clichés country s’y trouvent : slide guitare, orgue, rythmes de batterie effrénés et chant bluegrass. Par contre, l’autre parution Dig-ital Ash in... est d’autant plus différente, même si par le passé Bright Eyes a souvent fait l’utilisation de beatbox. On a l’impression d’entrer dans un univers qui ne lui ressemble pas tout à fait. Une surproduction, surtout sur le plan de la voix qui, doublé constamment, enlève cet effet d’intensité et de proximité dans la voix de Conor. Pour les fans de Ryan Adams, Cursive et Bob Dylan. (Mat16)

I’m wide awake it’s morning /Digital ash in a digital Urn - Saddle Creek

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MDC est un vieux groupe punk du Texas (Big Boys, The Dicks, Nota, Offender, etc.) parti s’installer en Californie. Au départ, son nom était The Stains (à ne pas confondre avec The Stains sur sst et très bon groupe hardcore chum avec Black Flag)

By Death, 45 tours qui a été réédité depuis. Bref, dans son premier 45 tours, The Stains rentrait dans le top 50 du punk américain. C’est avec ce lourd passé que The Stains part en Californie, où il devient MDC : Million of Dead Cops, Million of Dead Corporations, Million of Dead Christ, etc... aujourd’hui : Magnus Dominus Corpus. Il change de nom, pas d’initiales et encore moins d’initiatives. Avec Radical Records, -et tous les maximum rock’n’roll, les alternatives tentacles, etc.-, Dave est un des premiers à ultra politiser la scène hardcore californienne, l’internationalisant même avec la compilation internationale Peace & War, et passant même le MDC sur Crass Records en Europe. Bref, le groupe est le premier à croiser anti-fascisme, antiracisme, égalitarisme, militantisme, etc., et toute la contre-culture des années 70 dans le punk-rock et surtout à militer contre l’impérialisme des multinationales US. On pourrait sans problème rapprocher MDC aujourd’hui aux Dropdead ! Bref, voici le nouvel album de MDC. 18 titres, 35 minutes. Le discours n’a pas changé, mais il s’est adapté aux nouvelles situa-tions....vingt ans plus tard: critique -avec raison- de la guerre en Irak, de bouche en bouche, de l’impérialisme nordus, des punks poseurs, etc. Bref, quand on croit que tout va bien en ce bas monde, il y aura toujours MDC pour nous rappeler à nos devoirs de vilains punks. Avec une belle pochette anti-américaine qui ne pouvait sortir qu’au Canada ? Bref, le son a aussi changé. Quand même ! Moi, j’y vois la main divine de Don Fury producteur / ingénieur du son du NYC relocalisé à Coney Island (le chanceux y a plein de barbes à papa !). Un sacré gars qui a pris le risque d’enregistrer et de produire la plupart des groupes new-yorkais que j’écoute (et je ne suis pas le seul...) depuis une bonne vingtaine d’années : Youth of Today, Agnostic Front, Born Against, Yuppicide, SFA, Citizens Arrest, Absolution, Rest in Peace, Nausea, Bad Trip, Go !, et plus

Yuppicide - SFA-Go!, tendance Wreckage Records. Cela fait assez dôle d’entendre MDC sonner comme cela. Bizarre pour ceux qui sont habitués aux vieux albums du début des années 80. L’énergie et la hargne de Dave Dictator et de ses amis sont en dessous -quoique ?- pour pousser le message. Un bon album punk, -vraiment contre-culturel- sur le label de Joe Shithead (ex-DOA avec qui MDC a brûlé pas mal de planches et bu quelques packs de bières...Voir leurs bidounes!!!). Pas juste un truc de vétérans. Mais, ce que je préfère de MDC : ses concerts ! Croyez moi, j’ai eu la chance de voir le groupe en 1989 (ou 1988) et on a bien rigolé ! À noter un texte en hommage à Timmy Yo, un des piliers de toute la vraie scène punk californienne (plus de vingt ans...) qui est mort d’un sale cancer de merde (y’en a des propres ? ) y’a un bout. Fondateur de mrr, des alternatives tentacles, de Gil-man, sans compter les radios, les initiatives, les relais et l’ouverture punk rock. Un texte de Dave Dictator, un vrai hommage qui dénonce les punks vendus aux pognons, aux mercedes, à mtv, au punk trademark à la NOFX, Bad Religion, etc. Addict au showbusiness. Ceux qui se sont enchaînés au fric et ont vendu toutes les scènes punks, leur liberté, leurs esprits, leur joie de vivre et leur folie. C’est du beau Dave ! (fab tigan) www.suddendeath.com

Corps of the ultimate dominators - Sudden Death Records

produit par Burnout Productions. Je ne connaissais pas beaucoup le groupe Barricade Mentale, mais il a commencé en détruisant toutes mes appréhen-sions. J’avais entendu une chanson de son démo de 2003 (L’effet secondaire) et je n’avais pas été impressionné. Depuis ce temps, le groupe semble avoir redoublé d’ardeur. Les spectacles en série ont sans doute beaucoup aidé

les chansons du band ont pu en prof-iter elles aussi. Pour ce qui est de Von Bismark 007, j’ai suivi le groupe sur la scène ces deux, trois dernières années et j’ai pu voir son évolution. J’étais donc

-tendre les Bismark sur CD. L’attente en aura valu la peine : le punk-hardcore du combo montréalais s’écoute aussi bien à la maison que live au Café Chaos. Le duo Mat / Dave-O se partage très bien le travail au vocal, et écouter le split me donne chaque fois envie de retourner voir le groupe jouer. Ça doit être bon signe. (d)www.barricade-mentale.cjb.netwww.vb007.com

DOBACARACOLSoleyIndica/ Outside

Leur deuxième album s’est fait désiré: le Calme-son (autoproduction/ Local) date de 2001 ! Bien que d’emblée la voie d’une musique percussive totalement dédiée à la libération amoureuse de soi et de l’humanité était tracée, le chemin parcouru est gigantesque. Cette matura-tion est palpable dans des compositions et des instrumentations hallucinantes. Par exemple, la pièce Pris de vertige, alterego de Dans mon sommeil (compil

clarinette et cordes (dont vocales...). Et encore, la force tranquille de cette musique du monde noir sans frontières réside dans la capacité de faire vibrer sa nature. (r.vitesse)

Le Kri Des Cigales

Je n’étais pas très familier avec Goulamas’k (se prononce Goulamaska) avant de recevoir l’album. J’avais en-tendu quelques chansons, mais sans plus. Donnant dans le ska-reggae, parfois rock, parfois punk, le groupe français vaut toutefois le détour. Fes-tifs à souhait, les douze titres m’ont replongé en été quelques semaines à l’avance, notamment grâce aux titres Lo Paissel, Ninos Perdidos et Eject. Je ne m’étendrai pas trop longuement sur cet album, car il date déjà de 2002, mais surveillez la prochaine galette du combo qui devrait voir le jour autour du mois de mars 2005. (d) www.goulamas-k.com

Duckwork

Pourquoi suis-je un anarchiste? énumère tout un lot de bonnes raisons de douter du pouvoir et encore plus de lui résister. Avec ce poète, écrivain et

violon des Rhythm Activism (groupe ac-tiviste québécois notoire dont le dernier album Jesus Was Gay paraissait sur G7 Welcoming Committee), de DaZoque (projet folk expérimental) et des Bakun-in’s Bum (en duo avec One Speed Bike sur des textes de la Coalition Ontari-enne Contre la Pauvreté). C’est entouré d’amiEs qu’il pourfend les nouvelles (CNN), le terrorisme étatique et l’Empire en général. Heureusement, il propose plus de liberté! (r.vitesse) www.nothingness.org/music/rhythm

HANG OVER...to know yourself betterindépendantLa jeune formation nous offre avec son premier album un son punk-rock-ska à saveur californienne pas très innovateur. De plus, le chant semble forcer la note parfois, mais la plupart des idées sont bonnes. Malgré tout ça, les arrange-ments instrumentaux ont le plus grand mérite sur ce disque et, à défaut de pouvoir lire les paroles, je peux dire qu’avec de l’expérience et beaucoup de travail Hang Over pourrait peut-être réussir à se créer une meil-leure place sur la scène pop-punk. (nel-son) www.hangoveronline.com

AnticsMatador

Avec un album aussi percutant et touchant que Turn On The Bright Lights, Interpol avait besoin de présenter quelque chose pour épater la galerie, un album très solide pour ne pas perdre les milliers de fans vendus au rock sombre qu’on lui étiquetait déjà. Même si Inter-pol fait partie de cette vague post-The Cure de rock triste avec les Raptures, The Walkmen et compagnie, Interpol peut quand même se distinguer mal-gré la facilité des rythmes. La noirceur de la voix et des textes de Daniel Kes-sler donnent une touche de maturité et d’authenticité au groupe. Les guitares agressives, mais parfois ambiantes, les climats intenses, mais parfois lang-oureux, contribuent à faire un son juste assez rock, juste assez triste et juste assez «groovy». Pour les fans de Joy Division, The Strokes et Arcade Fire. (Mat16)

BRIGADA FLORÈS MAGONRock or dieMachette/ Local

Directement de France, ce groupe dans lequel sévit désormais Fred Alpi à la guitare (son complice Julien y était déjà à la batterie), ne mâche pas ses mots et ses idées sont combattives. Du nom

ses fraternités RASH et Red Skins, en faisant rimer leur activités de scènes à celles de la rue. D’où une mouture un chouia amère qui déboule tout en street punk, oï et même ska. Tout de même, des alliances se créent et « Les enfants, de nouveau, serrent entre leurs dents/ Le couteau aiguisé d’une vie déchirée ». Un deuxième album rigoureux et altier. (r.vitesse)

NON SUFFICIENT FUNDSHook On AddictionsFreedumb

Cet album a été pour moi une décou-verte à la fois enjouée et aussi un peu

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décevante. J’attendais de nouvelles chansons du groupe depuis son dernier split-album avec Wacky Kids, Turtle-head et Gyroscope en 2000. Donc, inutile de vous dire que j’appréhendais beaucoup de ce groupe qui, pour moi, avait un très bon avenir. Toujours aus-si accrocheuses avec ses structures mélodiques entre les instruments et les chants qui continuent à nous faire chantonner, les meilleures chansons du groupe punk-rock de la nouvelle école restent celles qu’on trouvait sur le split qui réapparaissent ici. Après tout ce temps, je m’attendais à enten-dre plus de nouvelles compositions. Et à la première écoute, le premier aspect qui nous saute aux yeux est le son du chant principal qui a beaucoup d’effets. Selon moi, ça enlève de la présence et de l’impact au disque. En ce qui con-cerne les textes, la plupart traitent des relations interpersonnelles, et la seule pièce qui nous semble engagée porte sur la consommation de cannabis. NSF pourrait être beaucoup plus imposant et pertinent, si ce n’était que de ces pet-its détails, parce que musicalement, le travail des arrangements et des mélo-dies font que NSF compte parmi les groupes punk-rock les plus intéressants au Québec. (nelson)

éponymeindépendantÇa fait un méchant bout que cette for-mation existe. J’ai toujours eu un peu de misère avec ses compositions. Je trouve que ça manque d’originalité. On peut

-ences de 311, de Tool et d’Incubus dans

pris un peu de temps avant d’écouter cet autre EP (Combien le groupe en a-t-il sorti depuis ses débuts?). Puis, aujourd’hui, j’ai décidé de mettre le son dans le fond et de prendre le temps de bien l’écouter. Bon, ok, j’ai aussi roulé un splif. Et laissez-moi vous dire que ça sonnait très bien. Les ambiances sonores et les arrangements entre les instruments se complètent tous par-faitement. Tout est très bien, mais le hic dans tout ça, est que ça ressemble à tout! C’est vraiment le seul détail qui fait que le groupe n’a pas percé depuis

arrangements au chant et en y donnant ainsi une touche plus personnalisée, le groupe aurait eu pas mal plus de suc-cès. Déjà, les compositions en français ajoutent quelque chose, mais ce n’est pas assez pour totalement accrocher. Les musiciens sont bons : c’est indéni-able ! Maintenant, il faut se laisser aller à essayer de nouvelles choses, à sortir

du moule. En terminant cette critique, je suis allé voir le site Internet du groupe où j’appris sa séparation. 1994-2004. (nelson) www.annesbank.com

Désinformez-vousindépendantJ’avais critiqué le démo de quatre chan-sons dans le dernier numéro. Le groupe

revient donc avec un album complet en cette nouvelle année. De plus, ça per-met de mieux réviser ce que j’ai dit sur le groupe, parce que l’album contient onze chansons et qu’on trouve même les paroles dans le livret. En ouver-ture, Hardcorps nous introduit avec une chanson instrumentale penchant vers un métal mélangé à du hardcore brut. La pièce réussit tout de même à nous montrer ce à quoi nous aurons droit durant le disque, sans toutefois être ca-pable de nous prévenir d’un trait plutôt important à mes yeux: les textes! Rien

fait je croyais voir plus de liens en rap-port avec le titre «Désinformez-vous». Mais bon, comme d’habitude, c’est ce qui m’a fait décrocher. J’avais comparé

-vant, mais Hardcorps mérite de travailler amplement ses textes, surtout sur le côté engagement social et crédibilité pour arriver à la cheville de Boulimik

qui nous offre son premier album après de cinq à huit ans d’existence (si je me souviens bien), est plutôt décevant même s’il est entraînant. (nelson) www.hardcorps.com

HENRI BANDLe Tour du libraireLa Tribu/ Select

une santé qui fera swinguer tous les joyeux squelettes que nous sommes.

Plus que jamais, leur folk rock’n’roll aligne sans dérougir quatorze titres à la douzaine. Le titre annonce sa série de petites histoires qui chantent à tue-tête comme autant de chapitres aléa-toires et truculents d’une vie à tirer le diable par la queue. Évidemment, les références du chanteur-historien aurai-

l’affaire va droit au but : dansons et re-fusons l’inadmissible (Mon village et la propagande). Hardi Har... c’est l’enfer!(r.vitesse)

LO AND THE MAG-NETICSA Part

Les ex-Kingpins ont eu la très bonne idée de changer de nom. Pas que les Kingpins manquaient de crédibilité, mais plutôt que la tangente que prend Lo and the Magnetics est beaucoup plus vaste et plus pop. Le combo ne nie pas ses racines ska, encore très présentes, mais il penche vers des mélodies et un son beaucoup plus sucrés. Trop pour certains! Avec ce premier disque, le groupe montréalais nous présente quelque chose de solide qui l’ouvrira à un autre public. De plus, les fans du dé-funt groupe ska pourront, j’en suis sûr, réécouter le disque plusieurs fois avant de se fatiguer. À découvrir. (nelson) www.loandthemagnetics.com

AND THE SAGA CONTINUES / HAND OF DEATHContempt Of

And the Saga Continues, j’ai eu l’occasion de voir le groupe en première partie de Kylesa (je crois?). Le batteur est resté sur la scène, tandis que le bassiste et le guitariste étaient sur le bâ-ton dans le public. Il avait même plaisir à jouer. Eh oui, avec le sourire ! C’est

Escondida - anti

Il me semble que ç’a pris du temps avant de voir un album «live» de Lagwagon. Eh bien, c’est maintenant fait. L’album nous présente bien ce que nous avons appris à connaître du groupe. Un groupe qui a su rester aussi intègre qu’à ses débuts. Nous avons droit à vingt-deux chansons qui se promènent parmi presque tous les albums du groupe. Bien que j’aurais espéré au moins une deuxième chanson de l’album «Duh», la sélection des chansons est assez bien réussie. De toute façon, on trouve quand même «Mr. Coffee» en vidéo qui est un classique en soi. (nelson) www.lagwagon.com

LAGWAGONLive in a dive - Fat Wreck

La première fois que j’ai entendu parler de Jolie Holland, c’était dans le PFE zine, qui nous présente bien l’esprit de la chanteuse. Ça m’a intrigué, surtout lorsque j’ai su que son deuxième album sortait sur le sous-label d’Epitaph, Anti, aux côtés de Marianne Faithfull et de Tom Waits. J’ai donc réussi à me procurer Escondida qui est sa première grosse production studio et qui, selon l’entrevue que j’ai lue, enlève un peu l’essence «live» dégagée sur son premier album Catalpa, mais met en valeur sa voix unique. Avec Escondida, Jolie nous ramène dans l’ambiance

de Jolie, calme et profonde, qui vient chercher nos émotions aussi profonds qu’ils peuvent se cacher. Mais Miss Holland n’est pas seule, elle a un petit orchestre qui comprend bass, batterie, guitare, mandoline, banjo, scie musicale et saxophone

journée calmement en écoutant cet album. Reposant. (nelson)www.jolieholland.com

www.anti.com

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à la Los Crudos, Das Oath, Seein Red, Dropdead, Dri, etc. Morceaux courts, rapides, violents. Point à la ligne et on fonce droit devanté. And the Saga Con-tinues et transpose bien son côté direct et spontané sur ce vinyl. Excellent ! Pour Hands of Death, cela oscille entre grind/crust et trash. Moins intéressant pour moi. Un bon EP en faveur de And the Saga Continues qui est un groupe à bien savourer en concert et sur un vinyl

-tenant, le split EP est disponible chez Soundcentral. (fab tigan) www.cfhrec.com

Three Flaming Nora Patrick, le guitariste de ce trio de folkores métissés (celtique, tzigane et américain), a bien connu le ska en Angleterre. À Montréal, il participa donc

aux précursseurs Top Ranking dès le début des années 80. Et à maint pro-jets... Comme Bob (mandoline, banjo) et Suzanne (basse) qui ont bourlingués énormément depuis la Hongrie, notam-ment dans le blues et le folk. En ren-ouant avec des musiques populaires qui ne manquent jamais d’humour et de mordant, trad. et compositions, ces chenapans sont impayables (voir leur reprise de La Banqueroute). C’est tant mieux, leur enthousiasme rebelle est diablement communicatif! (r.vitesse)

Repress the SilenceIndépendant

La jeune formation nous montre bien de quoi elle est capable avec ce premier enregistrement. Elle nous offre des chan-

sons au cri lourd, mais bien pesées, en duo avec un chant plus clair qui mérite un peu de travail. Les arrangements et les «idées» entre les instruments mon-trent que Deep End manie bien les in-struments et est capable de créer des chansons très accrocheuses. Comme dans tout premier essai, comme je le di-sais plus haut, il y a place à l’amélioration sur le plan du chant clair. Ainsi, le disque deviendrait une très bonne découverte. En fait, le groupe mérite déjà une cer-taine attention pour tous les fans de new-metal hardcore. (nelson)

IT’S A TEAM MINT

Artistes VariésMint

Avec son bonhomme de neige volant et son alignement de pièces mortelles, voilà de quoi jetter de l’huile sur le feu de camp de votre Noël du campeur... L’étiquette alternative de Vancouver, qui ne craint aucune digression et aucun rebondissement, fait boule de neige avec sa tempête de participations vivi-

-less Chaps (néo rock ’70), Carolyn Mark (folk), The Evaporators (punk), etc. En bonus, avec un sourire qui n’en démord pas, une prestation Mint-Aid pour Do they know it’s christmas?. Idéal en ces temps de dérèglements climatiques... (r.vitesse)

CURSED Hell comes home/search and destroyHex

Vu le nombre de groupes (Ire, Black Hand, The Swarm et Ruination ) que ces types ont traversé, il n’y a pas de photos. Le tout (re)localisé à Toronto. La face A crache un hardcore dur, violent et syncopé avec un message clair. Une voix à la HHIG/Uranus. Une pulsion à la

reprise des Stooges (Vous connaissez ?). Search & Destroy. L’hymne. Le cri de ralliement. La méthode Apocalype Now. En plein Falloujah. Trouver, localiser et

détruire. Aussi simple et surtout bien simpliste. War Games. Chirurgicaux. Si vous connaissez le metallic ko ou le meilleur des Stooges, le TV EYE enreg-istré à Paris en 1977 (ne me souviens plus), vous serez très surpris, car la reprise est en dessous, mauvaise très mauvaise. Une faute de très mauvais goût qui part sûrement d’une bonne in-tention. Bien dommage. En tous cas, je reste un peu circonspect sur Cursed. On s’en reparlera un des ces jours quand le groupe sera au Top 50. Nooooon ? (fab tigan) www.hanginghex.com

STARS

Arts & CraftsCe groupe est toute une découverte ! Stars est un groupe méconnu, mais il gagnera en popularité. Je n’ai aucun doute sur ce point. La scène mon-tréalaise est le «next big thing» selon

PAR RAMON VITESSE

Comète québécoise d’agit-prop à l’instar de groupes décidés et aussi combatifs que ses références CRASS, Uniform Choice, Down By Law et Dag Nasty. Dès son

l’urgence de résister à la pensée unique, Sunkist (guitare, textes, voix, accordéon) initie ce power trio hardcore qui saura être inventif musicalement- notamment avec La Gigue des Mal-Formés qui réinvente le folk pour déconstruire l’alpha-bêtise-ation (formation, travail, employabilité, etc.). À l’époque, CISM et CIBL refusaient de mettre de l’avant ce disque “mal-produit” en négligeant la portée des textes- du fond! Sunkist a aussi animé une émission phare du punk dans les années 80, Dans la vie comme au hockey. Disque essentiel dont le groupe donnait les copies un soir de Noël devant chez Archambault ou aux jeunes de la rue...

GOUVERNEMENT ZEL - VENTE DE FEU DISQUES MÉMOIRE VIVE 1996

Du rock’n’roll avec du clavier, ou certaines chansons avec du tremolo dans le -

ment l’ambiance new-wave punk où nous avait laissé les B-52’s avec leur première chanson. Lorsque Tracy prend d’avant une chanson, on s’imagine facilement le trio Ladytron. Accompagnées de Captain Kick Ass, de Miss Susan et Bayou Joe, Scott et Tracy nous offre treize chansons de musique de party qui montrent, dans certains cas, le petit côté punk et agressif qui fait très contraste avec le rock’n’roll

www.pstairlines.com

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plusieurs journalistes et Stars en fait partie, malgré le fait que certains mem-bres sont originaires de Toronto.(NDLR : magazine Spin, février 2005) Set Your-self on Fire est un album constitué de chansons pop mélodieuses qui réus-sissent à nous envoûter. Stars est un groupe plutôt relax dont la musique s’écoute sans se forcer le crâne : il

Le groupe réussit à intégrer plusieurs instruments dont la trompette, le vio-lon et le synthétiseur. Je suggère ce disque à tous ceux qui aiment Arcade Fire ou Broken Social Scene. Surveillez son prochain passage en ville au mois d’avril. (lp) www.arts-crafts.ca/stars/

Pour y voir plus clair Indica/ Outside

Disque qui oscille entre clairvoyance et trivialité au niveau des textes raggae (francophone et créole) pourtant visible-

style habiles. Côté musical, le tout se décline dans un vaste registre: hip-hop, funk, jazz, reggae, dub, gospel (en tout cas pour ses références célestes), rap, swing, etc. Kodiak, un chanteur com-positeur, s’allie deux voix de femmes, une excellente section rythmique et des cuivres forts capables. Avec Matt et la Caravane du bonheur et ce Kodiak, In-

mystiques! (r.vitesse)

IV-self portrait ep Lifeisabuse.com

Pour moi, c’est du totalement inconnu. Direct de Savannah ? Savannah du Kylesa ! Et donc quelques membres de Kylesa y mettent la main à la pâte. Les deux premières minutes démarrent sur du germs grande période et cela reste pendant les 13 minutes qui suivent de ce niveau. Élevé. Un unique morceau de 15 minutes à la Rorschach, «Prot-estant», avec une espèce de synthèse qui part du Rollins Band - dans sa pire noirceur - à Born Against, Flipper, Eye-hategod, etc. Mais avec un coté encore plus fort, plus digéré, plus disons-le: moderne. En apportant un son plus yéti. De loin bien meilleur que Cursed ! Sur Life is Abuse, un label assez éclectique, où on croise du bon et du moins bon, mais où sûr, les groupes ne laissent pas indifférents. Questions de goûts person-

leur espèce de 60’s byker métal, très peu le scrawl que je trouve trop com-pliqué, trop technique et trop propre (ce que j’ai toujours reproché au jazz en général). Mais, avec Unpersons et yeti, Life is abuse nous met plein la...face. (fab tigan) www.lifeisabuse.com

Where you want to be

Je crois que TBS se sont posé la ques-

tion suivante : pourquoi changer une formule gagnante? Cet album, composé après le départ de deux membres fon-dateurs, est la suite logique du premier album Tell All Your Friends . Au contraire des ouï-dire, j’aime ce disque malgré les quelques chansons redondantes. Plusieurs groupes ont essayé de faire du copier-coller en s’inspirant de Taking Back Sunday, mais aucun n’est arrivé à composer des chansonnettes comme TBS sait le faire. Pour bien apprécier cet album, il faut se défaire de notre hargne contre ce genre de groupe qui appartient au «mainstream» (Victory appartient à

bonnes pièces que contient Where You Want To Be. Le groupe signera sans doute sur une grosse étiquette pour son prochain album, il lui faudra être plus convaincant, un peu comme sur le premier album, pour arriver à plaire.(lp) www.takingbacksunday.com

FumisterieCosmic Gélatine/ LocalTel une pieuvre du rock-fm empoignant guitare, clavier, basse et batterie, Pha-rand fait TOUT sur ce promo de quatre titres d’un album éponyme à paraître au printemps. L’homme orchestre signe également l’écriture, la composition, l’interprétation et effectue la réalisa-tion. Pari D.I.Y.? Fumisterie semble un tantinet coquin à jongler avec les para-doxes...Métaphore, Narcissique, Chien Chaud et Glad to be nowhere sont au-tant de pièces indices. (r.vitesse)

COLLOSAL Welcome the problemsAsian Man

Colosal est un autre excellent groupe de la région de Chicago et il compte dans ses rangs des musiciens avec une feuille de route impressionnante dont, au drum, Rob Kellenberger (Ex. : Slapstick, Tuesday et Duvall). Welcome The Problems, premier LP de Colosal, nous gâte, car c’est ce que j’attendais d’un groupe indie rock. Le disque est à la fois pop, jazz et un peu math rock. La trompette vient ajouter un léger degré de perfection à cet album qui est bon du

meilleurs albums que Mike Park a sorti sur son étiquette de disque qui demeure toujours aussi intègre. Le groupe me fait penser au groupe local Mia Verko pour sa combinaison rock ambiant et lang-oureux. (lp) www.colossalrock.com

LIGHTSTrame sonoreHip-O

Peut-être aimez-vous le football améric-ain, mais moi je déteste ! Surtout au moment où j’écris cette critique, cette période d’engouement pour l’important SuperBowl ! Belle échappatoire où le public s’y réunit pour s’évader. Parce qu’en fait, tout ceci n’est que le roulement d’importantes industries abusant du peuple et de sa stupidité pour présenter des produits, et du même coup, faire ou-

blier de penser. De belles publicités, de beaux chanteurs, acteurs et célébrités : voilà ce qu’on nous présente. C’est un peu pour cette raison, que j’ai dû mal

au contenu sportif. Par contre, si jamais -

day Night Lights, sachez vous déculpa-biliser en vous disant que l’ambiance so-nore vous a intoxiqué et a fait pénétrer au travers un univers hors norme, ce qui vous a probablement fait oublier le con-

Réalisé par Brian Reitzell (Lost in Translation, Virgin Suicide), Friday Night Lights est surtout l’exploit de l’explosif quatuor Explosions in the Sky. Ce sont les principaux auteurs qui ont sauvé un

connue pour la force de leur caractère sur le plan des ambiances spongieuses.

-gent dans des climats planants, remplis de guitares, de mélodies, de mélancol-ies et d’intensité. La manœuvre de leur

note, chaque seconde offre un sourire, une larme, un souvenir. Enivrant, mag-ique, touchant. Pour fan de Mogwai, The Workhouse, Silver mt Zion. Je dois quand même avouer que c’est le meil-

toute façon, Billy Bob sauve toujours la partie?(Mat16)

Artistes VariésautoproductionÉminement sympathique compilation “régionale estrienne” où neuf groupes ont l’opportunité d’aligner deux pièces chacun. Outre Benwela (compil CHOQ FM) et Chiendent (album éponyme et

compil 2Tongue 5), les autres Olivier Brousseau, Troud’homme, Malurai, Mine de rien, Bertrand Cloutier, Flying Figures et Ouell étaient à découvrir mur à mur. Chanson, folk, rock, alternatif avec des textes qui ont presque tous en commun de réinventer la vie dans des teintes souvent inédites et des instru-ments surprises (tuba, banjo, clarinette, podorythmie, etc.). Pour la diversité! (r.vitesse) www.efecd.com/prochaines-tation

GROWING DOWN Paper Cuts & Diaries... Indépendant

Premier album du jeune groupe de Gatineau, Paper Cuts & Diaries... com-porte dix chansons très bien produites qui se promène dans la vague pop-emo. Dès qu’on écoute l’album, on peut en conclure que Growing Down n’innove pas beaucoup, mais que les arrange-ments entre les instruments attirent l’oreille. La voix du chanteur me laisse

-sez d’énergie, ce qui laisse toutes les chansons sur un même stade : un peu trop linéaire à mon goût. Les «back vo-cals» criés ajoutent une autre tonalité aux chansons, mais encore une fois, on a déjà vu beaucoup cette formule. Je sais bien qu’un groupe de musique n’est pas toujours obligé d’être différent des autres, mais des fois, sortir un peu du moule ne fait pas de tort... (nel) www.growingdown.net

J’étais bien curieux lorsque j’ai reçu le paquet de Dead Letter Records. Norvège? Wow, C’est vraiment intéressant de pouvoir écouter ce qui sort ailleurs dans le monde. Il a été très impressionnant d’entendre ces deux groupes de qualité. Les deux albums que j’ai écoutés roulaient dans la même veine, tout en gardant cha-cun son originalité. Je suis sûr sans aucun doute que les deux groupes aurai-ent beaucoup de succès dans notre petite province. Le premier Desperado nous électrolyse de son screamo intense et mélodique. Criard, agressif mais dansant. Evacuation contient dix chansons qui font de lui un des albums importants à im-porter au plus vite! Pour ce qui est de leur copain, Dominic, il est beaucoup moins agressif, mais tout aussi criard et intense. Ça me fait penser un peu à Sick Of Silence, le EP qui était sorti sur Freedumb Records au Québec. Dominic est un autre bon groupe à faire découvrir au Québécois, et tant qu’à y être, au Canada et même en Amérique. Je vous invite donc à aller faire un tour sur le site du label et à vous procurer les albums directement sur le site Internet. C’est la meilleure façon de vous renseigner sur le groupe. Sinon, les disques sont mis en vente sur

(nelson) www.deadletterrecords.com

DOMINICRunning with Scissors - Dead Letter

Evacuation - Dead Letter

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Night Flares G7 Welcoming Committee

On l’attendait depuis longtemps celui-là!

facile de dire que l’album sonne plus mature, même si c’est le cas. Mais on remarque que l’inspiration est différente. Greg utilise moins la puissance de sa voix, très présente sur «Good Times Coming Back Again», pour mettre en avant-plan le côté mélodieux. Du folk-rock comme seul Greg peut nous dé-charger. Avec Night Flares, Macpherson présente encore un album qui nous em-barque dans son intimité par ces textes qui semble en révéler plus qu’on ne s’y en attend. De bonnes mélodies, plus d’ambiance... Oui, en fait, c’est plus ma-ture. (nel) www.gregmacpherson.com

Ant-Ant-Antenna Indépendant

Voici le «side project» des membres de la formation de Trois-Rivières, The Life-actors. LAPOP!, comme le dit si bien

scène post-punk de Washington DC: Fu-gazi, Q and not U et compagnie. Il offre avec Ant-Ant-Antenna un son nouveau de ce qu’on a l’habitude d’entendre au Québec. Donc, pour tout ce qui est des arrangements entre instruments, chant et mélodies : le groupe à combler mes oreilles. Dans le fond, LAPOP! devrait être plus qu’un simple projet. (nelson)

MOUNTAIN Bloodstains Across Your Face In Decline No Idea

The Holy Mountain nous défonce le crane avec son hardcore-trash brutal et pesant. Avec des paroles enragées, crues et sanglantes, on a juste le goût de foutre le bordel et de se lancer sur les murs. Ça faisait un bout que je n’avais pas entendu cette énergie sans bornes. Inspiré surtout du hardcore, du old school et des vieux groupes punk, The Holy Mountain nous ramène à la source, à la racine. Une belle découverte. (nel) www.noidearecords.com

NO FUSE INSIDE Hysteria, Cries and Propaganda Indépendant

Wow! À la première écoute, NFI nous lance dans les dents son punk-rock enragé aux mélodies de guitares dis-tortionnées. Le groupe de Lanaudière offre cinq chansons dénonciatrices et agressives. Il y aurait peut-être un peu de pratique à développer au chant, mais ce n’est qu’un petit détail parce que NFI détient une recette qui se différencie de la plupart des nouveaux groupes au Québec, et ça ne peut être que béné-

-mis à l’organisation PETA. Donc, une autre bonne raison de vous procurer le

The People Of And Their Verses

Quelle découverte qu’est ce groupe ca-nadien de la Saskatchewan. Dommage qu’il vient d’annoncer sa séparation. Le rythme des guitares et des mélodies au chant nous font danser sans le vouloir. Un son un peu indie, un peu punk-rock, et putain que c’est énergique. Ce pre-mier album continu très bien ce que le défunt groupe nous avait offert avec le EP The Emergency Response sorti aus-si sur Jade Tree. Tous les amateurs de punk-rock et d’indie rock ne peuvent pas passer à côté de ce disque. Une bonne découverte assurée. (nelson) http://www.jadetree.com/

Courtepointes Indica

Perdus quelque part dans leur galaxie, lPerdus quelque part dans leur galaxie, les Montréalais Arseniq 33 reviennent sur terre en lançant leur troisième pro-duction studio. Reprenant le travail ou ils l’avaient laissé sur Tranquillement les tranquillisants, précédente parution, les cinq gars se débrouillent fort bien sur Courtepointes. Du punk musclé, des riffs percutants, des guitares acérées et une basse grondante : la formule demeure unique et prouve que le quintette ne fait pas du réchauffé. En écoutant Courte-pointes, on sent une présence marquée du saxophone, comme s’il créait un pont entre la voix et le reste, donnant ainsi

l’illusion d’être la courroie de transmis-sion du disque. Que ce soit Citérock suicide, Boîte à malle ou l’entraînante À part Pierre, la formation s’inscrit dans un courant musical dont elle est la seule à avoir découvert le secret. Un must! (sl) www.arseniq33.com

METAL FEST IV Trois Rivières 2004

Le classique Metal Fest de Trois-Riv-ières est maintenant sur CD! On y trouve vingt groupes avec des chansons prises sur leur plus récent album. Eh non, ce n’est pas «live»! Mais ce n’est pas grave parce que la liste des groupes est plutôt

-gury, Quo Vadis, Neuraxis ou Despised Icon, on y trouve aussi The Payback, Hopeless Nation et GFK. Donc, le mé-lange hardcore et death métal se fond

-lation qui représente bien, je crois, le métal d’ici et surtout, nous montre que le métal du Québec n’est pas n’importe quoi! C’est de la qualité! (nel) www.galyrecords.com

This ain’t no market and we ain’t no com-modities 7” EP Carte Blanche

Le cri de la haine pure, de la révolte antisociale, le tout ramassé en un ep 6 titres, noir et blanc dans la gueule. Un X sur la main. Un $ sur un attaché caisse. Sûrement un peu trop blanc et noir à mon goût. Mon nombril, moi-même et Moi contre Eux. avec des paroles white trash. UK 1977 : Skrewdriver claquait l’hymne Antisocial avant de se retrouver dans les SA avec Ian Stuart Le bon Jim-

classe ouvrière. White Riot ? L.A. 1978 : Black Flag crachait Nervous Breakdown et se retrouvait damné pour 5 ans. Sui-cidal Tendencies nous la jouait à la does punk sucks ? Effectivement ! NY 1983, Agnostic Front frappait United Blood. Bordeaux 1982, Camera Silens chantait pour la gloire avant de se retrouver en prison et dans les squatts, Detroit 1981, Negativ Approach est prêt à la baston....etc..... Autant d’attitudes que de sui-cides. À ce moment fulgurant. Damné. Artistique. Incroyable. Du Darby. bien pensé et bien vécu. Des accidents. Frapper le mur. L’indifférence. Se sentir vidé. Blanchi. Humilié. Autant de rages que de haines contre les autres. Autant de peine, autant de douleur, autant de

rejet. Compréhensibles. Partagé. Vécu de plein fouet. La cassure sociale. Poli-tique. Se faire foutre dehors. Tout le temps. Les machoires fermés et les po-ings serrés. Mort à crédit ! Les années Reagan. Tatcher, Mitterrand, les sociétés qui implosent de l’intérieur. Réagir. Se battre. Moi contre Eux. Alors ? Et alors ? Montréal 2005 ? On aura sûrement WALK ASIDE. Guerriers urbains, taxi driver, orange mécanique. Qu’importe le moloko. Seulement un peu tard pour jouer à ce jeu là. Harder than me. Pas

l’individualisme primaire. Le ep est bien -

volte individuelle, la musique bien punk presque street punk, sûrement trop Oï....trop blanc pour moi....trop carte blanche pour chaos ? MY WAR ! J’ai beau pren-dre cette rondelle par tous les angles.....J’ai du mal. J’en suis presque désolé tant cela pue le vieux et mauvais hard-core “new yorkais”....Dommage.www.walkaside.decaysystem.com(fab tigan)

QUÉBEC

artistes variésopref-local

Comme à chaque année, pour la célé-bration du gala MIMI, Sopref et Local distribution nous offre cette ultime com-pilation gratuite des nouveaux groupes à surveiller. Deux disques, un plus “mainstream” et l’autre plus rock. Vous y découvrirez en tout et partout: Fan-fare Pourpour, Montag, Didier Boutin, Jordi Rosen, Monsieur Mono, The Stills, Plywood 3/4, Tomas Jensen, Kamikaze, Jean-François Fortier, Balthazar, Dam-ien, Ironik, Kodiak, Champion, Pheek, Artist Of the Years, Fred Fortin, Pawaw,

Les Breastfeeders, Les Truands, Eric Panic, Dirty Tricks, Télémaque, Duch-ess Says, Lesbian On Exctasy, Globe Glotters, A Perfect Murder, Floating Widget, Augury, The Expectorated Se-quence et Shiverdown. La compil est gratuite! Donc faites votre possible pour la trouver!! (nel)

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