Revue de presse Waka Douvan Jou

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Revue de presse spectacle gwoka Waka douvan Jou - Compagnie Boukousou - Max Diakok

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REVUE DE PRESSE

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Culture

12 décembre 2013

Spectacle / Il était une fois l’esclavage

À la Ligne 13 Max Diakok convoque le conte pour évoquer, en musique, danse et théâtre, la révolte des esclaves guadeloupéens. Vendredi 13 à 20h30.

Waka douvan jou (pour hâter la venue de l’aube, en créole) est un conte musical, chorégraphique et théâtral écrit par Max Diakok qui sera présenté sur la scène de la Ligne 13 vendredi 13 décembre. Un conte qui prend ses

racines dans la vie du danseur et chorégraphe dionysien depuis longtemps. « En 1999, j’animais des ateliers pour des enfants et j’ai alors conçu avec eux un conte improvisé. »

Le temps passe puis, en 2004, la médiathèque de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) l’invite pour lire quelque chose. Max Diakok songe alors à ce conte laissé en friche et le retrouve pour en écrire ce qui fut alors l’esquisse du

spectacle présenté aujourd’hui et créé en 2012 à Paris. Waka douvan jou raconte l’histoire de l’arbre à sons, un arbre magique situé dans l’île

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imaginaire de Malaka, qui donne des tambours à la place de fruits. Les paysans, sous l’emprise de compère Louwa, le maître de l’île, s’y réfugient pour y puiser de la force physique et spirituelle. Mais Louwa veut faire mourir l’arbre en lui masquant le soleil…

« C’est une métaphore de la révolte des esclaves et du rôle du gwoka, cette musique chantée par les esclaves aux sons des tambours (les ka) pour nourrir cette résistance », indique Max Diakok. Waka douvan jou est donc une pièce chorégraphiée qui a pour fil conducteur le conte lui-même, dit par un récitant, et interprété par deux danseurs et chanteurs (dont Max Diakok) et deux musiciens. « Avec ce spectacle, je veux bien sûr visiter la culture caribéenne, et principalement guadeloupéenne, mais avec une portée universelle : la capacité de résilience de tout être humain en situation d’exploitation. »

Si ce conte a été écrit bien évidemment pour les jeunes spectateurs (à partir

de 6 ans), il s’adresse plus généralement à tous les publics. « Jouer ce spectacle à Saint-Denis, ville ô combien cosmopolite, est pour moi important, affirme Max Diakok. Cette pièce laisse l’imaginaire ouvert pour tous. Elle ne concerne pas que les Guadeloupéens. Tout le monde peut s’y retrouver : les Antillais à travers l’esclavage, les ouvriers à travers l’exploitation, les originaires du Maghreb à travers les printemps arabes… » Mais aussitôt il précise : « Les allusions à l’histoire sont bien sûr fortes, mais c’est avant tout un univers merveilleux. » Ce qu’on appelle un conte, en somme.

Benoit Lagarrigue

Waka douvan jou sera présenté vendredi 13 décembre à 20h30 à la Ligne 13 (place de la Résistance et de la Déportation à Saint-Denis). Tarifs : 10 € et 8 €. Tél. : 06 63 76 42 48.

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La Nuit Gwo Ka réveille les sens

by benjamin minimum – 3 octobre 2012

DANSE - REPORTAGE

B.M.

A 18h30, en ce vendredi de la fin septembre, il faut appeler Max Diakok sur son téléphone portable pour se faire ouvrir les portes de la grille de l'école de Saint Denis qui prête une petite salle en sous-sol à la compagnie Boukousou. Pour l'instant, le chorégraphe révise avec Lydie Fesin certains mouvements délicats du spectacle Waka Douvan Jou, pendant que le fils de la danseuse joue avec un tube en plastique, utilisé plus tard par les percussionnistes, et que le conteur Philippe Cantinol se met en bouche certains passages de son texte. Les autres artistes arrivent au compte gouttes, empêchés dans leur ponctualité par les embouteillages accentués de la fin de semaine. Dans leur grande majorité les danseurs et tanbouyés (tambourinaires) du gwo ka sont contraints à vivre une double vie. Max est danseur professionnel et sa passion du gwo ka, qui remonte à l’enfance, se double d’une carrière dans le monde de la danse contemporaine.

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Max Diakok (Olga Schanen)

Initiation Né en Guadeloupe en 1959, le jeune Max Diakok découvre l’univers du gwo ka grâce à la collection de vinyles de son père, où figurent en bonne place les enregistrements des maîtres du genre Robert Loyson, Germain Calixte ou Turgot Taret. Il suit aussi avec passion les émissions du parolier Casimir Letang sur Radio Guadeloupe. Plus tard, dans les rues de Pointe à Pitre, il tombe sur Marcel Lollia, dit Vélo, poète du tambour rejeté de son vivant à cause de sa marginalité et adulé depuis pour son génie musical à tel point qu’aujourd’hui sa statue se dresse au centre de la ville. Cette rencontre a marqué Max Diakok : « On aurait dit qu’il faisait l’amour avec son tambour. Dans son jeu, il y avait de la force et des silences, beaucoup de subtilité et de virtuosité et ça me fascinait. » L’initiation de cet enfant des villes se poursuit en 1978 dans une soirée paysanne traditionnelle léwòz, durant laquelle danseurs et musiciens font cercle autour des tambours pour improviser. «Auparavant je connaissais surtout les danses folkloriques pour touristes, là je découvrais un autre style. Des danses en solo empreintes de théâtralité, faites de gestes fluides ou saccadés qui expriment toute une gamme de sentiments, de la joie extrême à la tristesse ou encore l’humeur guerrière. Ce fut vraiment un choc bénéfique. A partir de là, c’est devenu une obsession. » Il cherche à en savoir plus, apprend les rythmes auprès de camarades aguerris, les reproduits d’abord sur une table, puis sur un tambour. Le plus souvent possible, il fréquente les soirées léwóz, les soirées

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coups de tambours, moins ritualisées, et le milieu des coupeurs de canne à sucre, où s’exprime le gwo ka le plus authentique. Max s’exerce au tambour et au chant avec ses camarades et peaufine dans sa chambre ses pas de danse.

Somnabil au makè, Lydie Fesin et Biloute au boula (B.M.)

Danser en profondeur A la fin des années 8O, il intègre comme tanbouyé le groupe de Gwo Ka moderne Galta. Lorsque le chef d’orchestre Yvan Juraver découvre sa danse, il le pousse non seulement dans cette direction mais l’incite aussi à y intégrer sa propre expression. S’ouvre alors pour Max un champ de possibles que semble limiter sa formation autodidacte. Il prend alors des cours de danse jazz et classique en Guadeloupe puis en France. Il s’intéresse à la danse contemporaine, collabore avec plusieurs compagnies, mais ne perd pas de vue sa passion initiale. Le gwo ka découle vraisemblablement d’un syncrétisme des différents styles de danses africaines apportés sur l’ile par des esclaves guinéens, congolais et d’autres régions d’Afrique Centrale. Max part séjourner en Guinée pour renouer avec les racines et approfondir ses connaissances. A force d’expériences et de réflexions sur son travail, il finit par développer un style très personnel mais fidèle à l’esprit du gwo ka. En 1995, poussé par des amis, il crée sa première chorégraphie et fonde la compagnie Boukousou.

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Philippe Cantinol (B.M.)

Avant l’Aube A vingt heures à l’école Renoir, après que Biloute a accordé le tambour rythmique boula et Somnabil la percussion soliste makè et après l’échauffement de tout le monde, les artistes prennent place au centre de la salle. Philippe Cantinol déclame son introduction et le filage de Waka Douvan Jou (Chant pour hâter la venue de l’aube) commence. Cette pièce est née en 2004 d’une commande de la médiathèque de Fontenay Sous-Bois pour créer un spectacle pour l’évènement « Lire en Val de Marne ». Max a alors l’idée d’utiliser comme trame un conte qu’il avait inventé lors d’ateliers pour enfants et d’y mêler des textes des auteurs guadeloupéens Ernest Pépin et Guy Tirolien, auxquels s’ajoutent les mots du conteur. ll est question d’un arbre à sons qui inspire aux villageois un élan de liberté réprimé par les pouvoirs publics. Cette métaphore de l’histoire de la Guadeloupe de l’esclavagisme à l’affirmation de l’identité créole est une belle entrée en matière à cette Nuit Blanche dédiée au gwo ka qui se poursuit par un léwóz. Max précise « Beaucoup de musiciens se contentent des rythmes les plus festifs. Mais nous, lors d’une soirée, nous jouons chacun des sept rythmes du Gwo Ka pour exprimer toute la diversité des émotions. » Des émotions qui devraient lors de la nuit du 6 au 7 réveiller tous les sens et hâter la venue du jour. Benjamin MiNiMuM Et aussi sur le web : - le site de la Compagnie Boukousou

- le site de Petit Bain

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« Un peu de réel, beaucoup de

créativité… le spectacle « Waka Douvan

Jou », joue avec l’imaginaire de son

public…et plaît beaucoup aux

enfants… »

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2012

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« Un conte pour tracer le passé : « une île discrète comme une virgule au milieu d’un océan de mots ». Le conteur choisit, par « coups de mots », de nous décrire le pouvoir de l’Arbre à sons qui donne un extraordinaire balan aux travailleurs de la terre. Parce qu’en ce temps-là, « le travail dictait sa loi… ». Les dos cassés-krazés se redressent et les voix s’élèvent, en mélopées vibrantes. Les pieds nus foulent le sol pour un sursis de répit. Les martèlements du tambour ka sont promesses d’espérance : « leur seul réconfort était là ! ». Les sons du ka deviennent « des fruits nourrissant l’oreille et l’âme » pour « voltiger les hommes dans une transe irrésistible ». Hélas, le roi de Malaka, Compère Louwa, voit là une entrave à son ascendance souveraine. Furieux, il commandite la fin de l’Arbre à sons, pour que se taisent les tambours et les jours. »

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Créations

« Waka Douvan Jou » un spectacle conté par la Cie Boukousou

Voici un conte rythmé de narrations et de rythmes

sonores des Antilles d’Hier : cet antan-lontan où le gwo ka était langage de

résistances et de transes. La Cie Boukousou de Max Diakok présentait ce

conte à la MJC-Club de Créteil, les 28 et 29 janvier derniers. Le public ? petits

et grands réceptifs-véyatifs, pleins de cette complice interactivité. Fébrile.

Transes de Résistance

Un conte pour tracer le passé :

Le conteur, Philippe Cantinol, nous emmène à Malaka, petite île imaginaire,

aux temps des chaînes : « une île discrète comme une virgule au milieu d’un

océan de mots ». Il choisit, par « coups de mots », de nous décrire le pouvoir

de l’Arbre à sons qui donne un extraordinaire balan aux travailleurs de la

terre. Parce qu’en ce temps-là, « le travail dictait sa loi… ». Les dos cassés-

krazés se redressent et les voix s’élèvent, en mélopées vibrantes. Les pieds

nus foulent le sol pour un sursis de répit. Les martèlements du ka sont

promesses d’espérance : « leur seul réconfort était là ! ». Les sons du ka

deviennent « des fruits nourrissant l’oreille et l’âme » pour « voltiger les

hommes dans une transe irrésistible ». Hélas, le roi de Malaka, Compère

Louwa, voit là une entrave à son ascendance souveraine. Furieux, il

commandite la fin de l’Arbre à sons, pour que se taisent les tambours et les

jours.

La force de l’oralité créole pour une « histoire aussi véridique que la Vérité » :

Relater une authenticité en confiant aux mots la suggestion de l’imagination :

« ramasser des paquets de mots […] pour avoir la force de nous redresser ».

Le conteur, Philippe Cantinol, nous livre sa voix et ses multiples tonalités :

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sentence, prière, coup de tonnerre, brise légère, sa voix porte en elle la Vie.

Témoins de cette oralité vive, le public : « messieurs et dames », attentifs aux

codes du conte antillais. Les apostrophes et onomatopées créoles, tout est

prétexte à lier le public au conteur : « yé kri ! yé kra ! yé mistikri ! yé mistikra

! « , « est-ce que la cour dort ? – non, la cour ne dort pas ! ». Les tanbouyés

remplissent cette même oralité : le conteur les qualifie de « passeurs de

Parole ».

L’Histoire en scène :

Les narrations du conteur sont illustrées par des scénettes dansées et

tambourinées. Les quatre comédiens humanisent ces ombres du passé en

chants et en danses. Ils sont traducteurs d’un temps de survivance. Le gwo

ka se fait acte de résistance. Leurs voix et leurs pieds secouent le licou du

maître. Dans la danse, ils s’appartiennent. Enfin : « leur corps lui-même

devint un tambou ka » relate le conteur.

La Cie Boukousou conte et chante une Pawol kréyòl survivante. Notre fil conducteur ? le conteur, « maître de la Parole ancestrale tournée vers l’avenir » (Max Diakok), guide le jeu vif des comédiens, polyvalents dans leurs expressions de chants et danses. Extrait du spectacle - La « Prière d’un petit enfant nègre » (1961) de Guy TIROLIEN (1917-1988) : Seigneur, je suis très fatigué Je suis né fatigué. Et j’ai beaucoup marché depuis le chant du coq Et le morne est bien haut qui mène à leur école. Article de Véronique LAROSE Lire l’article dans son intégralité prochainement sur www.ecrit-creole.com Informations complémentaires : En savoir plus sur la Cie Boukousou et son directeur artistique, Max Diakok Actualité à venir : La Cie Boukousou participera les 29 et 30 avril 2006, au Festival « Caraïbe-Afrique : entrelacs artistiques » à Créteil (94).

Contact : Max DIAKOK E- mail : [email protected]

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« …La Cie Boukousou a su rassembler

ses talents pour monter un spectacle

pas comme les autres…., à l’image de

Max Diakok, le fondateur de la

Compagnie. Autour de Max ...il y a

Cathy Varacavoudin, la sensuelle

diablesse...tous se démènent pour

porter les mots de Philippe Cantinol, le

magnifique conteur . L’assistance est

captivée... ».

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« Waka Douvan Jou, un

spectacle

délicieux » Carmélina de

Pablo, référente

spectacle vivant de

la Ligue de

l’Enseignement d’Ile de

France.