Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.

6

description

Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey. Relations presse : Agence Anne & Arnaud.

Transcript of Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.

Page 1: Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.
Page 2: Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.

Littérature étrangère

EN LIBRAIRIELE 8 JANVIER 2015ISBN : 978-2-84876-436-814,5 x 22 cm, 288 pages, 19 €

Peter Ackroyd

Trois frèresroman traduit de l’anglais par Bernard Turle

Ils sont trois frères nés, l’un après l’autre, un 8 mai d’après-guerre, à un an de distance. Le père, contraint de renoncer à ses ambitions littéraires, se fait veilleur de nuit puis camionneur. La mère disparaît sans laisser d’explication pour resurgir inopinément des années plus tard. Les garçons s’élèvent seuls et partent chacun tracer leur chemin dans un monde aussi varié que dan-gereusement fascinant. Harry, l’aîné, actif et déterminé, qui a vite compris que « les mots ne coûtent rien et se fabriquent au mètre », devient journa-liste, tandis que Daniel, le cadet, timide et solitaire, poursuit des études qui le mènent à Cambridge et à une carrière de critique littéraire, célèbre pour ses recensions d’une méchanceté raffinée. Quant à Sam, le benjamin, c’est le rêveur, le vagabond dépourvu d’ambition (le travail, pour lui, est « une forme de mort »), amateur de nonnes, de clochards et d’âmes en détresse.

Très vite, les trois frères perdent tout contact jusqu’au jour où une sombre histoire de marchand de sommeil, de scandale politique et de meurtre les réunit, les révélant à eux-mêmes de manière tragique. Mais qu’on ne s’y trompe pas : c’est Londres le personnage central de ce roman dont la richesse visionnaire évoque irrésistiblement Charles Dickens. Londres dont le passé, comme le démontre brillamment Ackroyd de livre en livre, ne cesse de dévorer le présent…

Suivez-nous sur :Facebook: Éditions Philippe ReyTwitter : @EdPhilippeReywww.philippe-rey.fr

Librairie :Benoit Arnould01 40 20 03 [email protected]

Presse : Agence Anne&ArnaudAnne Vaudoyer06 63 04 00 [email protected]

« Les vignettes venimeuses d’un Londres littéraire et de son monde universitaire un rien moisi sont un délice… De la quintessence d’Ackroyd. »

The Telegraph« Hautement recommandé. »Daily Mail « À la fois satire sociale et roman noir, Trois Frères est un Ackroyd grand cru. »The Financial Times « Au fond, c’est là une mélancolique lettre d’amour à Londres, baignée de

l’intelligence et de l’érudition d’Ackroyd. »The Observer

Né à Londres en 1949, Peter Ackroyd est l’une des plumes les plus brillantes de la littérature anglo-saxonne. Alternant les genres littéraires, il a reçu de nom-breux prix pour des biographies, telles celles de Shakespeare, de William Blake, ou de Londres, autant que pour son abondante œuvre romanesque.

Anaïs Hervé06 13 66 06 [email protected]

Page 3: Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.

14 jeudi 8 janvier 2015Livres&idées

LONDRESDe notre envoyée spéciale

L orsque Peter Ackroyd se décrit comme «   un homme seul », le pli de s a f i n e m o u s t a c h e blanche ne trahit au-cune amertume. « L’écri-ture remplit toute ma vie », affirme-t-il en

s’enfonçant dans le fauteuil amiral de son salon, un imposant trône rouge ner-vuré d’or. À 65 ans, il se prête au jeu de l’interview avec une courtoisie toute britannique, mais reconnaît « ne plus s’intéresser à la promotion ». Coquetterie roublarde ? Détachement de la maturité, plutôt. « Quand j’avais une vingtaine d’années, les critiques m’angoissaient beaucoup. J’étais un jeune homme rêvant de se faire un nom », se souvient sans nostalgie l’écrivain, né en 1949 à Londres. Distingué dès ses débuts par de nom-breux prix littéraires, élu par ses pairs membre de la Royal Society of Literature en 1984, nommé Commandeur de l’ordre de l’Empire britannique en 2003, il a depuis longtemps apaisé sa soif de re-connaissance.

Son enfance, marquée par la stricte éducation de sa mère catholique, qui l’élève seule, révèle un goût précoce pour toute forme de savoirs. « Mon souvenir de lecture le plus vivace est celui d’une encyclopédie pour enfants en dix volumes que j’ai lu méthodiquement de A à Z. » Le jeune homme s’illustre par de brillantes études, publie son premier ouvrage universitaire à 27 ans et travaille comme journaliste littéraire de 1973 à 1977 pour The Spectator. « J’ai d’abord été un critique terrible », reconnaît-il, « mais je me suis vite rendu compte que c’était ridicule. » L’ambition et la dureté de ces débuts se retrouvent dans nombre de ses personnages, y compris ceux de Trois frères, traduit aujourd’hui en fran-çais (lire ci-contre). Peter Ackroyd vit depuis longtemps de l’écriture, et a tant publié qu’il doit parfois consulter sa

propre bibliographie avant de répondre. Pour « ne jamais se lasser », cet infatigable forgeur d’ouvrages travaille sur plusieurs projets à la fois.

Sa gourmandise pour les mots se double d’une stricte discipline. « Le ma-tin, je commence à travailler chez moi vers dix heures. J’y écris jusqu’à l’heure du déjeuner. Puis je pars à Bloomsbury, au centre de Londres, où se trouve mon principal bureau, pour avancer d’autres livres, jusqu’à environ dix-huit heures. » Les caprices de l’inspiration viennent-ils

parfois enrayer le mécanisme de cette redoutable horlogerie ? « Jamais. Après quarante ans de pratique, ça vient comme ça », répond-il sans hésitation ni bravade. Les questions sur son écriture ne lui ins-pirent que des réponses vagues suivies de silences polis, qu’il peut soudain rompre d’un rire. « Je voudrais bien vous dire que j’ai eu une période jaune ou bleue, mais ce serait faux. Mes livres me choi-sissent, pas l’inverse. Je fais toujours de mon mieux et certains sont meilleurs que d’autres », répond-il, laconique. Ses pa-

PORTRAIT Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, Peter Ackroyd vit pour les mots, entretenant avec eux un compagnonnage aussi fluide que prolifique

Peter Ackroyd, l’homme de Londres

« Je voudrais bien vous dire que j’ai eu une période jaune ou bleue, mais ce serait faux. Mes livres me choisissent, pas l’inverse. Je fais toujours de mon mieux et certains sont meilleurs que d’autres. »

roles reflètent son style même, paradoxal élan de causticité et de poésie, tenant personnages et sentimentalisme à dis-tance. Peter Ackroyd trouve moins de plaisir à parler de ce qu’il fait qu’à le faire, poussé par une nécessité intérieure. « Ces dernières années, je sens que je dois étendre mes connaissances. C’est pourquoi je ne lis plus que des ouvrages nécessaires à mes recherches. J’aimerais pouvoir lire quelques romans pour mon plaisir – j’étais autrefois un grand lecteur – mais je ne peux plus me le permettre et ne l’ai pas fait depuis deux ans », regrette-t-il, sem-blant ignorer jusqu’à la signification du mot « retraite ».

Longtemps, il a alterné fiction et non-fiction avec une régularité de ppp

REPÈRESQUELQUES TITRES ET DISTINCTIONS 1949 : Naissance à East Acton, à l’ouest de Londres.1982 : Premier roman, The Great Fire of London (non traduit en français).1984 : T. S. Eliot – A life (Simon and Schuster).

Cet ouvrage, non traduit en français, reçoit le prix Whitbread dans la catégorie biographie.1990 : L’architecte assassin (Le Promeneur). Il reçoit le Guardian Fiction Prize.1998 : The Life of Thomas More (Chatto & Windus), non traduit en français. Cette biographie est

distinguée par le Prix à la mémoire de James Tait Black, l’un des plus importants prix littéraires britanniques.2003 : Londres, la biographie (Stock).2005 : Un puritain au paradis (Robert Laffont).2006 : Shakespeare (Philippe Rey).

2006 : William et Cie (Philippe Rey).2008 : La Chute de Troie (Philippe Rey).2011 : Edgar Allan Poe : une vie coupée court (Philippe Rey).2010 : Les Carnets de Victor Frankenstein (Philippe Rey).2015 : Trois frères (Philippe Rey).

/ ARN

AUD

LABO

RY

Dans le fauteuil amiral de son salon londonien, Peter Ackroyd se prête au jeu de l’interview avec une courtoisie toute britannique.

Page 4: Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.

15jeudi 8 janvier 2015 Livres&idéeschronomètre, mais se permet au-

jourd’hui – privilège de l’âge – la fantaisie de quelques incartades. Ses paroles se font aussi moins dures envers les romans, ob-jets de son dédain dans le passé. Trois frères semble avoir reposé et amusé son auteur. « Je l’ai écrit au fil de la plume, sans véritable plan, alors que les ouvrages à trame histo-rique me demandent une grande rigueur dans leur structure. Cette fois, les person-nages ont émergé d’eux-mêmes et je regar-dais les événements se dérouler, surpris, satisfait ou déçu. J’ai eu l’impression d’en-registrer sous la dictée. » Son travail se confond avec sa source de félicité. « J’aime toutes les étapes de l’écriture : les recherches, la conception, la rédaction, la révision… », énumère-t-il avec une fraîcheur confon-dante. Grâce à cette chaîne de travail, dont il est à la fois le superviseur implacable et l’exécutant zélé, il s’extrait voluptueuse-ment de son époque et de sa condition. Il a ainsi sondé, à travers biographies et fic-tions, les vies de William Shakespeare, Charles Dickens, William Blake, Thomas More, Thomas Chatterton, John Milton, Oscar Wilde ou encore T.S. Eliot.

Leur point commun ? Londres, évidem-ment. Peter Ackroyd reste fidèle à sa ville natale, solide ancrage de sa foisonnante bibliographie, où poésie, biographies, es-sais, romans et théâtre voisinent. « Je crois dans l’esprit des lieux », confie-t-il avec une petite flamme dans le regard. « Il y a des endroits de Londres où les hommes ont exercé les mêmes activités pendant des siècles. Je pense qu’ils ont une énergie par-ticulière. » Son imagination et son érudition se plaisent à explorer les moindres recoins de « ce labyrinthe de pierre et de chair ». Dans Londres, la biographie (Stock, 2003),

ouvrage de plus de 900 pages, Peter Ackroyd s’écarte parfois de « la voie étroite de l’histoire officielle » pour mieux saisir « l’essence de l’expérience urbaine, qui échappe à l’analyse ration-nelle », convoquant l’âme bouillonnante d’une terre sortie de flots préhisto-riques. Si la capitale britan-nique apparaît déclinante dans Trois frères, dont l’ac-tion se déroule des années 1950 à 1970, l’auteur la per-çoit aujourd’hui « un peu trop riche et puissante pour son bien ». Son regard glisse vers les façades de briques tenant lieu d’horizon à son bel appartement, situé à deux pas du ma-gasin Harrods. « J’observe ces changements sans trouble. Londres est un serpent aux multiples mues. »

Sur les étagères ou les plaques de la cui-sine, les livres sont les envahissants colo-cataires de Peter Ackroyd, qui indique ne plus avoir « aucune famille » et n’avoir aimé que Brian Kuhn, son compagnon pendant plus de vingt ans, mort en 1994. Dans le bureau au fond du couloir, ses propres ouvrages s’entassent en tours précaires grignotant la moquette, près d’un ordina-teur portable et de deux téléphones. Tous n’ont pas été traduits en français – loin de là – et la maison d’édition Philippe Rey travaille à combler ces lacunes. Mais de ses ventes et de ses prix, l’auteur ne dira pas un mot, aussi soulagé de vous voir partir que « ravi de vous avoir connu ». Et recommencera à travailler avant même que la porte ne soit refermée.

MARIE SOYEUX

Son imagination et son érudition se plaisent à explorer les moindres recoins de « ce labyrinthe de pierre et de chair ».

REPÈRES

Les meilleures ventes HistoireClasst Ouvrage

1Les Déshérités ou l’urgence de transmettreFrançois-Xavier BellamyPlon

2Fouché : les silences de la pieuvreEmmanuel de WaresquielTallandier/Fayard

3Louis XVJean-Christian PetitfilsPerrin

4Le Livre noir de la condition des chrétiens dans le mondeSous la direction de Jean-Michel di Falco, Timothy Radcliffe et Andrea RiccardiAlbin Michel

5Les Grands Duels qui ont fait la France : l’art de la guerre politiqueSous la direction d’Alexis Brézet et Jean-Christophe BuissonPerrin

6RichelieuArnaud TeyssierPerrin

7YeuxMichel SerresLe Pommier

8Les Derniers Jours : la fin de l’empire romain d’OccidentMichel De JaeghereLes Belles Lettres

9Pie XIIPierre MilzaFayard

10Les Cartes de notre enfance : atlas mural Vidal-LablacheEditées et présentées par Jacques Scheibling et Caroline LeclercArmand Colin

Réseau des libraires La Procure SITE : laprocure.com

ROMAN Peter Ackroyd prolonge l’exploration de sa ville bien-aimée à travers trois personnages de frères, trois archétypes littéraires

Les liens de la ville et du sang

TROIS FRÈRESTraduit de l’anglais par Bernard TurleÉd. Philippe Rey, 285 p., 19 €

Dans le Londres des années 1950 vivent trois frères, nés à un an d’intervalle « à la même heure le même jour du même mois ». Leur père vit vaincu, leur mère a disparu. Autant d’éléments dignes d’un conte ur-bain. Présagent-ils d’un destin commun ? Tout au long de leur vie, les trois hommes ne feront pourtant que s’effleurer et s’igno-rer, moins liés par le sang que par les ha-sards de la ville. Sous la plume alerte de Peter Ackroyd, cette fratrie déploie trois archétypes de la littérature londonienne : l’ambitieux arriviste (Harry), l’intellectuel tourmenté (Daniel) et le rêveur aux mains vides (Sam).

Londres est le théâtre de leur opiniâtreté et de leurs errances. Ils y naissent et y dis-paraissent sans vague. L’intrigue mi-poli-cière mi-politique structurant l’ouvrage permet surtout au lecteur de pénétrer dans la salle de rédaction enfumée du Clairon

de Camden, dans les soirées littéraires aux mille mesquineries, et dans le réfectoire de l’université de Cambridge, où les pro-fesseurs, rebaptisés « Histoire » ou « Bio-logie », rivalisent de pédanterie. Chez ces gens-là, on n’aime pas, ou l’on n’est pas aimé en retour. La dureté prime et un sort cruel attend les personnages se laissant aller aux sentiments. Dans sa biographie de Londres (1), Peter Ackroyd décrivait

déjà la capi-tale comme « un océan immense où la survie n’est pas acquise ». Harry et Da-niel se battent pour s’y éle-

ver, devenir l’un un journaliste de premier ordre, l’autre un homme de lettres respecté.

Le personnage de Sam, pour qui l’auteur confesse une certaine affection, n’a pas de telles ambitions. Il préfère se laisser porter par le courant invisible de la capitale. Ses rêveries ouvrent des espaces fantastiques à la poésie d’autant plus surprenants qu’un épais cynisme les environne. Ces jaillisse-ments surnaturels contaminent par touches les autres personnages, révélant la discrète magie des lieux, que nul ne saurait réduire à des territoires. Alors un enfant peut se transformer en arbre, et un trajet en métro devenir voyage dans la préhistoire. Ce sont là les meilleures pages du roman de Peter Ackroyd, que l’on savait déjà habile à sug-gérer les atmosphères des lieux et la vanité des hommes. Il se joue de ses propres fi-celles narratives. Coïncidences faciles ? « Règle de la vie citadine », rétorque l’un de ses personnages.

MARIE SOYEUX

(1) Londres. La biographie, Stock, 2003.

ppp

Harry est l’ambitieux arriviste, Daniel, l’intellectuel tourmenté et Sam, le rêveur aux mains vides.

AFP

Philippe Bas Sénateur UMP de la Manche,président de la commission des lois du Sénat

invité des rédactions de La Croix, Radio Notre-Dame, RCF et KTO

JEUDI 8 JANVIER 2015

Émission« Face aux chrétiens »

17 heures sur RCF | 18 h 15 sur Radio Notre-Dame

10 h 30 sur KTO | vendredi dans La Croix

présentée par Frédéric Mounier

Face aux chrétiens

Page 5: Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.
Page 6: Revue de presse, Peter Ackroyd, Trois frères, Éditions Philippe Rey.