Revue de presse inauguration

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Revue de presse inauguration Week-end des 17 et 18 septembre 2011

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Revue de presse de l'inauguration du Théâtre Liberté

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Revue de presse inauguration Week-end des 17 et 18 septembre 2011

Sommaire

Publications régionales Ventilo semaine du 12 septembre Var Matin cahier central 12 septembre Metro 15 septembre Var Matin double page 16 septembre Var Matin 18 septembre La Marseillaise 18 septembre Var Matin 19 septembre Vosges Matin 20 septembre Var mag septembre 2011 Telex TPBM Zibeline mois sept/oct Metropole. Magazine de la Ville de Six-Fours TPMMAG Sud à la Carte

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Radios RFI culture vive 19 septembre France Inter 19 septembre France Bleu Provence 15 septembre Radio Mistral 16 septembre Radio Nova 27 septembre Nostalgie 18 septembre

Télévision France 3 Toulon 25 aout France 3 Région 17 septembre France 3 Toulon 19 septembre

Sites internet Culture.gouv.fr L’express.fr Varmatin.com Varmatin.com Le JDD.fr Cesar.fr Theatral-magazine.com Culture.fr Ruedutheatre.eu Lamarseillaise.fr Frequence-sud.fr Love-spots.com Enprovence.fr les4saisons.over-blog.com henrirousseaurouen.blogspot.com Toulonavenue.fr Toulonavenir.com Evasionmag.com

Publications régionales

Publications nationales

Radios

Culture vive 19 septembre Interview Charles et Philippe 10 minutes

15 septembre Interview téléphonique Philippe 5 minutes

16 septembre: Interview téléphonique de Philippe 5 mintues

9 septembre diffusion de l’interview réalisé lors de l’inaugura-tion

Interview Charles le 27 septembre à 8h45

18 septembre 2011

Inauguration du Théâtre Liberté à Toulon

A Toulon, la culture renaît de ses cendres… Et j’ai envie de dire : « Enfin ! ». Après des années de disette culturelle, les Toulonnais vont, oui, « enfin ! » pouvoir côtoyer le monde du théâtre. Il y a bien certes Châteauvallon, mais Toulon, quand même ! C’est la troisième ville de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (derrière Marseille et Nice), c’est plus de 166.000 habitants (ce qui fait d’elle la quinzième commune de France), c’est le tourisme etc. et jusqu’ici, pas un théâtre à l’horizon ! Mais ça y est, le « mal » est réparé. Réparé par un nom : Liberté !

Et les Varois n’auront pas manqué le rendez-vous où il fallait être hier soir. Ils étaient plusieurs centaines à se masser devant ce nouveau théâtre inauguré par une pléiade de célébrités. Pour l’occasion, les directeurs, qui ne sont autres que Charles et Philippe Berling, ont ressorti leur carnet d’adresse : Fanny Ardant, Nathalie Baye, Michel Boujenah, Alain Chamfort, Emmanuelle Béart, Tchéky Kayro, Yvan Cassar et bien d’autres, ont répondu favorablement à l’invitation. Et on les en remercie ! Malgré quelques « couacs » dus au nouveau matériel, une équipe un peu stressée, l’ambiance était là, et c’est bien là le principal !

En plus...

Extrait de Musica Deuxième, œuvre de Margueritte Duras représentée le soir de l’inauguration par Fanny Ardant et Charles Ber-ling…

Retrouvez toute la programmation du Théâtre Liberté - Saison 2011-2012 : http://www.theatre-liberte.fr/

Le Blog de Nostalgie Toulon

Télévisions

25 Aout 2011 Sujet d’une minute quarante secondes

Charles, acteur, et Philippe, metteur en scène, sont associés pour la première fois, et ont ou-vert samedi soir les portes de "leur" théâtre, avec l'envie de donner un nouvel élan culturel à la ville de leur adolescence.

Charles et Philippe Berling ouvrent le nouveau théâtre de Toulon.

Les enfants de Toulon

Les deux grandissent à Toulon où leur père est officier de marine, découvrent les planches au lycée. "Si Charles et moi, nous sommes partis il y a 35 ans, c'est parce qu'on s'est rendu compte qu'on ne ferait pas carrière ici. Quand on était jeune, on allait au théâtre à Aix et à Marseille, mais à Toulon il n'y avait rien", relate Philippe, 56 ans. Il y a 2 ans : l'idée

"Il y a deux ans, on s'est dit qu'on avait envie de diriger un théâtre et de travailler sur la Méditerranée", se souvient Philippe. Les deux hommes entrent en contact, par l'entremise du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, avec Hubert Falco, maire (UMP) de Toulon et président de la communauté d'agglomération, qui avait entrepris depuis 2003 de transformer en théâtre un cinéma désaffecté, situé dans un bel immeuble Second Empire au coeur de la ville. Une future scène nationale

En avril 2010, ils sont nommés directeurs de cette nouvelle structure. "Leur projet me séduisait et leur touche profes-sionnelle a transformé mon idée de théâtre municipal et départemental en scène nationale", un label attendu d'ici deux ans et qui sera partagé avec le Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon, à Ol-lioules, explique M. Falco. 18 millions d'euros

Avec trois salles et près de mille places, un équipement qui a nécessité un investissement de 18 millions d'euros, le théâtre se veut avant tout un lieu de "création". Un espace high-tech aussi, avec un écran LED sur la façade, des pro-jections vidéo dans le hall et une salle dédiée à l'art numérique. "Le spectacle vivant doit être tourné vers l'avenir. Les gens aujourd'hui pensent que le théâtre est un art un peu élitiste, on espère prouver qu'il est au coeur des préoccupa-tions des citoyens", glisse le comédien, qui conçoit sa nouvelle fonction comme une "mission de service public".

Les frères Berling à la tête du théâtre de Toulon

Diffusion le 17 septembre

19 septembre 2011 Sujet d’une minute trente secondes.

Sites internet

Charles Berling: "Rester insolent, c'est vital"

Chanteur, écrivain, metteur en scène et directeur de théâtre, rien n'arrête ce comédien fiévreux. Entre un cours de chant et un dé-part imminent pour Toulon, il s'est mis à table dans un bistrot montmartrois. Affamé et insatiable. Vous venez d'écrire Aujourd'hui, maman est morte (1), sur l'histoire de votre mère. Comment est né ce projet?

De ma passion pour Camus, qui remonte à très loin et dont je comprends seulement aujourd'hui l'origine. Le titre du livre reprend la première phrase de L'Etranger. C'est un voyage qui court de la période coloniale jusqu'à nos jours. Ma mère, fille unique de colons du Maroc, a vécu une enfance très particulière. Elle l'avait elle-même racontée dans un livre qu'elle avait appelé Négatif. Mais elle n'avait pas révélé son secret. J'ai découvert ce dernier au fil du temps, car la vérité finit toujours par sortir. J'ai voulu l'écrire.

Vous aviez l'impression que son histoire avait une portée universelle ?

Totalement, sinon cela ne m'intéresse pas. Depuis toujours, que j'écrive des chansons ou des textes, je n'ai pas peur de raconter le particulier pourvu que cela parle à tous. Au théâtre, ce qui va vous toucher, c'est que l'acteur s'expose. Jean Eustache disait : "Il faut que tout se sache." L'art, c'est d'abord une recherche de la vérité. Je me trouve d'ailleurs à un tournant de ma vie. Avoir ces responsabilités d'écrivain et de directeur de théâtre, cela veut dire pour moi aller vers le plus de vérité possible.

Justement, que ressentez-vous à quelques jours de l'ouverture du Théâtre Liberté, que vous codirigez avec votre frère Philippe?

Un gros trac! La direction d'un nouveau théâtre, c'est un engagement. Surtout à Toulon, où j'ai passé toute mon adolescence. Mes parents y sont morts, mes soeurs y vivent encore. J'y ai découvert les planches à l'âge de 14 ans. C'est ma ville. Je suis fier et heu-reux de la servir. Philippe et moi avions très envie d'un théâtre en Méditerranée, à cause de nos origines familiales.

Votre nomination a suscité une certaine polémique. Quel rôle a joué Carla Bruni-Sarkozy, dont vous êtes proche, dans la décision ?

Absolument aucun. Cela fait trente-cinq ans que mon frère et moi faisons du théâtre, nous n'avons vraiment pas besoin de Carla pour aller voir le ministre de la Culture. Le fait qu'elle soit l'épouse du président de la République - dont je ne partage pas tou-jours les idées politiques - ne m'empêche pas d'être fidèle en amitié, mais je n'ai jamais mélangé les choses. La seule question qu'on peut se poser est: "Suis-je légitime pour diriger un théâtre en France ?" Ce n'est pas un choix de carrière. Je mets ma noto-riété au service de quelque chose de profondément ancré en moi: le service public.

La culture comme arme contre l'intolérance, vous y croyez fermement?

Totalement. Plus une population s'appauvrit intellectuellement et artistiquement, plus elle devient barbare. J'y crois aussi parce que je l'ai vécu: à l'école, j'étais un cancre, je n'arrivais pas à rester en place sur une chaise. C'était très douloureux physiquement. Grâce au théâtre, j'ai pu lire dans le mouvement. J'ai alors compris la force des écrivains. L'art est une clef pour avoir plus de recul et d'intelligence.

On vous découvre également auteur et interprète (2). Ecrire, est-ce douloureux ?

Oui, mais j'ai toujours noirci des pages et des pages. Quand j'ai connu Carla, il y a dix ans, j'ai cessé de mépriser l'écriture de chansons. La voir à l'oeuvre m'a tellement ému que je me suis remis à la musique. Elle a composé deux morceaux de mon pre-mier album. J'ai écrit les textes à la manière de petits poèmes. J'y parle de la vie, de mes sensations, de mes gouffres intérieurs.

Quels conseils donnez-vous à votre fils Emile Berling, 20 ans, comédien, que l'on a vu notamment dans Un conte de Noël, d'Arnaud Desplechin?

Aucun, je le laisse libre de choisir. Nous venons de nous "affronter" sur le film de Safy Nebbou, Mauvaises Herbes, qui sortira cet hiver. Il s'agit d'une histoire intergénérationnelle dans laquelle des jeunes sont entraînés dans des actes qui les dépassent. C'était bouleversant de se retrouver face à face. Moi dans la peau d'un proviseur de lycée, lui dans celui de mon fils. Cette fois, c'est lui qui tient le rôle principal. Nous avions déjà joué ensemble L'Heure d'été, d'Olivier Assayas, A la fin du tournage, il m'avait dit: "Plus jamais ça !" Finalement, il a continué. Tant mieux, car il est doué. Il ne veut pas seulement faire l'acteur, mais aussi réaliser. Je suis comme lui. J'aime tenter des expériences.

Lors de la création d'Ithaque, de Botho Strauss au Théâtre Nanterre-Amandiers, une critique notait que vous aviez la "maturité du vieil Ulysse et sa jeunesse indomptée". Qu'en pensez-vous ?

Cela reflète bien ce que je vis. J'ai impression de vieillir, mais je ne crois pas qu'il faille jamais renoncer à l'insolence. Je viens de tourner un téléfilm avec Fanny Ardant (Nos retrouvailles, de Josée Dayan). Elle m'a impressionné par son insolence de toute beauté. Quelle femme ! Rester insolent, c'est vital. Non pas pour rester jeune, mais pour rester soi-même.

(1) Flammarion, paru le 21 septembre.

(2) Charles Berling (Believe)

Toulon inaugure son théâtre

Ce samedi, c’est la journée du patrimoine. Mais, à Toulon, c’est aussi (et surtout) la journée du théâtre. Car, oui, c’est le grand jour pour le théâtre Liberté. Le jour J. L’inauguration.

À partir de 20h30, tous les Toulonnais sont conviés à la fête. Près de 4 000 personnes sont attendues pour applaudir Yvan Cassar et le groupe F sur la place de la Liberté.

D’abord, un concert de musique méditerranéenne, puis, à 21h30, un spectacle pyrotechnique qui a pour but d’enflammer la place !

Pluie de célébrités pour inaugurer le théâtre Li-berté à Toulon

Hier, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, accompagné d'Hubert Falco, président de l'agglomération TPM, de Jean-Sébastien Vialatte, vice-président de TPM en charge de la culture et de Philippe Berling, codirecteur de l'établissement, ont inau-guré le théâtre Liberté à Toulon en présence de nombreux artistes. (Photo P. Blanchard)

Il ne manquait personne à l'appel. Pour l'inauguration du théâtre Liberté, samedi soir à Toulon, les frères Berling avaient sorti le carnet d'adresse. Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Michel Boujenah, Tchéky Karyo ou Nathalie Baye étaient présents.

Mais les deux directeurs de l'établissement avaient aussi sorti le grand jeu : Charles Berling et Fanny Ardant y sont ainsi allés de leur interprétation live deLa Musica Deuxième de Marguerite Duras.

Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, avait lui-même fait le déplacement pour apprécier le spectacle et ce, malgré les jour-nées du patrimoine qui ne doivent pas alléger son emploi du temps.

Avec Hubert Falco, président de TPM et maire de Toulon, ils ont dévoilé la plaque et symboliquement coupé le ruban du nou-veau fleuron culturel du département.

Le grand public n'a pas non plus été oublié. Toutes les étapes de l'inauguration réservée aux invités étaient retransmises sur la façade du théâtre (et en direct sur Internet !). Puis à partir de 20 h 30, un concert et un feu d'artifice ont fini d'enflammer une place de la Liberté qui ne sera plus jamais comme avant.

Quand il dit "j’ai faim", il faut le prendre au sérieux. Ce "surdésireux" a faim de bouffe, de femmes, de textes. Impulsif, révolté, sexué, passionné, insatiable… Hyper tout. Hyper trop. Face caméra pourtant, Charles Berling est souvent calme et froid, inquié-tant à force d’être impénétrable. Et soudain, sa parole maîtrisée devient éclats de voix, rire puissant. Ses bras se désarticulent, ses mains se tordent, sa chevalière bleu mer vibre.

«Michel Boujenah l'a vu se taper la tête contre les murs lorsqu'il n'était pas satisfait de son jeu.»C’est fou ce qu’il s’im-pose pour canaliser une énergie débordante. Douloureuse contention. Enfant, il souffrait physiquement, il suffoquait. "Sur mon banc d’écolier, j’étais comme attaché. Alors je faisais le con. On me bâillonnait pour me faire taire!" Il aimerait "guérir de sa suractivité". Dans une chanson, il confie sa difficulté à se mettre en mode pause : "Emporte-moi ma nuit/Apaise mon cerveau…" Ah oui, Charles Berling écrit aussi de la musique et chante. Sa copine Carla Bruni lui a d’ailleurs offert deux chansons. Au quo-tidien, il tente de canaliser son énergie par l’art. Films, théâtre, mises en scène, codirection du théâtre Liberté de Toulon avec son frère Philippe, écriture de scénarios, de chansons, et maintenant d’un récit, Aujourd’hui maman est morte, dans lequel il part à la rencontre de son identité nord-africaine, à travers une déclaration d’amour pour Nadia.

"Ma mère m’a transmis le goût de l’extrême"

Orphelin de père et de mère, Berling, le numéro 4 d’une fratrie de six enfants, a lu Camus, traversé la Méditerranée et mené l’en-quête sur la petite fille rugueuse qu’était sa mère. Nadia, élevée par un chasseur catho et tyrannique. Adolescente extrême, elle prend le fusil de cet homme et se tire dans le bras par rébellion. "Je n’ai découvert sa cicatrice qu’à 25 ans. Sur une plage va-roise, les yeux fixés sur l’autre rive de la Méditerranée, maman m’a montré sa plaie. J’ai compris qu’elle était faite de sauvagerie et d’insoumission, je n’étais plus le même." Berling pressent un secret plus puissant dans les non-dits, les crises de violence de sa maman. Et dans la sienne, toujours prête à jaillir. À la mort de sa mère, la vérité éclate : le "vrai" père de Nadia était un ouvrier marocain. Berling cite Camus : "Je n’avais jamais vu très clair en moi pour finir." Sa mère était donc une bâtarde. Pas de quoi rougir, cette "impureté", le comédien l’a faite sienne et en tire de la fierté. "La vie est impure par essence, il faut ne pas avoir peur d’avouer son imperfection, on tue des enfants parce qu’on les veut conformes à un idéal. Le problème de l’idéal, c’est qu’il bafoue la réalité."

Berling a vécu de façon fusionnelle avec sa mère. Il l’a souvent dit, de son vivant : "Parfois sur scène, c’est ma mère qui joue à travers moi." Une fois même, elle lui a volé la vedette. Avignon, été 1993. Berling joue Le Bavard, de Louis-René des Forêts. Une femme prend la parole : "Ah ça, pour parler, il parle. Il peut même parler pendant des heures, si ça se trouve. Il parle, il parle, mais à moi, il ne me parle pas." Public : "Madame, laissez-nous écouter, sortez si ça ne vous plaît pas." La femme : "Mais je lui dis si ça me plaît, je ne vous demande par votre avis, c’est mon fils!" Berling, décontenancé, continue à jouer. Le metteur en scène, extatique : "Tu as vu cette folle! C’était génial, bravo!" Berling, à deux doigts de frapper le metteur en scène : "Cette folle, c’est ma mère."

«Je suis arrivé à une maturité qui me force à être enfin en première ligne»"Ma mère m’a transmis le goût de l’extrême et sa folie. Cette folie qui l’a rongée pendant tant d’années et dont je sens poindre en moi la possibilité. Plus jeune, je me suis souvent demandé si je n’étais pas schizophrène. À certains moments, j’ai dû aussi me dire que je n’existais pas." Cette folie dans les veines, Berling l’a déjà racontée sur un divan. "Quand ma névrose est devenue absolument plus gérable, que j’ai senti que je pouvais péter les plombs, je suis allé voir des psys. L’un d’eux m’a vraiment fait beaucoup de bien. Je sortais de ces séances avec une sorte d’allégresse. Aller chez le psy, ce n’est pas se regarder le nombril, je ne fais pas grand cas de ma personne. C’est le rapport avec le psy qui me passionne." De sa psychothérapie, il n’en est pas sorti asséché. Au contraire. "La parole, c’est la vie, et la vie, c’est un mouvement permanent. La caméra, le théâtre, la chute libre, la voile, que je pratique, et maintenant l’écri-ture sont mouvement. Je suis mouvement." Élisabeth Tanner, son agent depuis plus de dix ans, dépeint "un pugnace qui ne lâche rien. Il va jusqu’à l’épuisement, il se malmène physiquement". Sur le tournage de Père et fils (2003), Michel Boujenah l’a vu se taper la tête contre les murs lorsqu’il n’était pas satisfait de son jeu.

Charles Berling : les dessous d’un volcans Derrière l’apparence froide, le comédien est un hyperactif avec de la folie dans les veines. Une violence qui lui vient d’une mère née au Maroc.

"Je fais beaucoup de choses, mais je suis un lent"

Au cinéma, le caméléon Berling effraye certains réalisateurs, qui ont du mal à saisir son image floue. Berling s’en amuse : "Cela nuit à mon image de marque, parce qu’une marque doit être référencée, et moi, je trafique avec des identités plus troubles. Et ça, c’est mauvais pour le marketing contemporain. Moi, je déteste le marketing contemporain et l’idolâtrie. Je ne suis pas un fan-tasme!" Pour L’Homme de sa vie (2006), Zabou Breitman a su percer dans son "caractère non cernable" la force de son étrange-té. Cette ambiguïté rare qui n’hésite pas à franchir la ligne entre féminité et masculinité. En 2003, il déclare avoir eu des rela-tions homosexuelles et y avoir pris du plaisir. "Maman a fait de moi un homme qui n’a pas peur d’être une femme..." Un homme libre.

Berling dit qu’il serait mort de n’être que l’objet des autres, que s’il ne faisait que l’acteur, il se vomirait. "Je suis arrivé à une maturité qui me force à prendre mes propres risques, à m’exposer de façon plus personnelle, à être enfin en première ligne. C’est une nécessité absolue." Mais trop en faire, ne serait-ce pas mal faire? Ceux qui ont travaillé avec lui s’accordent : Charles Ber-ling n’est pas un gesticulateur, mais « un homme d’engagement mué par la passion de la vérité » (le metteur en scène Jean-Louis Martinelli) ; "un éclectique sachant mener de front beaucoup d’activités sans jamais les hiérarchiser" (Philippe Berling, son frère). Le bavard a le dernier mot : "Je fais beaucoup de choses, mais je suis un lent, un tardif. Il me faut du temps pour saisir les langages. C’est pourquoi je suis quelque part un inadapté."

Aujourd’hui, maman est morte, de Charles Berling, Flammarion, 280 pages, 17 euros. En librairies mercredi.

[Toulon] Le Théâtre Liberté dévoilé en dix mots et deux portraits

Le projet porté depuis un an et demi par les directeurs du lieu, Charles et Philippe Berling, a du souffle. César s’est longuement entretenu avec les deux frères. Ces derniers ont la ferme volonté de faire du Théâtre Liberté un pôle majeur en Méditerranée en associant excellence artistique et dimension populaire. Reste à savoir si le Théâtre Liberté aura réellement les moyens de ses ambitions. Dix mots « valises » pour comprendre le projet, dix codes d’accès pour saisir les enjeux de l’aventure. Dossier réali-sé à partir des propos recueillis.

[L’un chante, l’autre pas : portraits des directeurs] Les deux frères, originaires de Toulon, ont la cinquantaine. Philippe est l’aîné de trois ans. Dans le groupe de musique de leur jeunesse, Philippe était batteur et Charles chantait. L’un assurait la base rythmique et l’autre s’offrait au public.

Aujourd’hui, c’est Philippe qui assure la permanence, tandis que Charles, l’électron libre, continue sa vie de comédien, de chan-teur (il se remet à la chanson), tout en recentrant ses projets sur Toulon. Philippe est plutôt un homme de l’ombre et prend le temps de faire une chose après l’autre. C’est un lent.

Charles aime la lumière et fait mille choses à la fois, y compris parfois de la mise en scène comme son frère. Philippe a un par-cours d’artisan du théâtre. Il connaît bien la vie des compagnies (la sienne, le Théâtre obligatoire, est en sommeil), a enseigné le théâtre d’intervention à la faculté de Censier, travaillé avec des amateurs. Notamment au Théâtre du Peuple, à Bussang dans les Vosges, dont il a été l’heureux directeur pendant trois ans.

Charles a un carnet d’adresse international. Tous deux affichent un grand respect pour le théâtre de création et de service public.

< Les lieux > Le théâtre comprend trois salles. La salle Albert-Camus de 703 places, la salle Fanny Ardant de 130 places, modulable, qui ser-vira également de salle de répétition, la salle de projection Toscan-du-Plantier de 145 places.

Cette dernière, équipée de tous les outils des technologies virtuelles, accueillera plusieurs sortes de films : classiques, art et es-sai, documentaires. Le site Internet du théâtre est considéré comme une 4e scène. Des écrans vidéos seront installés dans le hall du théâtre et des « leds » diffusent déjà des images sur la façade. Il faut adapter le théâtre à la société d’aujourd’hui !

< L’équipe > C’est une équipe de personnes responsables et dotées d’esprit d’initiative qui a été choisie. Néanmoins, c’est un triumvirat qui dirige le théâtre, puisqu’une directrice générale, Pascale Boeglin-Rodier, officie aux côtés des deux directeurs.

À noter que tout le personnel permanent, quatorze personnes en tout, de la femme de ménage aux agents de sécurité en passant par les régisseurs, fait partie du comité de lecture. Un stage de formation est proposé à toute l’équipe afin que chacun puisse raconter en images la vie du théâtre sur le site. Au Théâtre Liberté, on joue collectif !

< Méditerranée > C’est un thème central dans le projet. Charles et Philippe Berling invoquent volontiers leurs racines méditerranéennes : leur maman a vécu au Maroc et ils ont de la famille Pied noir.

Raconter l’histoire de la Méditerranée aux Toulonnais, qui connaissent quelques problèmes d’identité et de xénophobie, c’est, selon les nouveaux directeurs, insuffler des valeurs de paix et de civilisation. Dans la programmation, cela se traduit, entre autres, par des spectacles et des rencontres avec des acteurs grecs et tunisiens.

< Éclectisme > 48 spectacles à l’affiche : du théâtre, de la danse, toutes sortes de musiques, de la chanson. Des personnalités invitées, telles jean-Pierre Vincent, Robert Badinter, le Préfet du Var… Le spectacle qui ouvre la saison, L’Art de la comédie, d’Eduardo de Filippo, mis en scène par Philippe Berling, est emblématique puisque la pièce parle de la fonction du théâtre, de son devenir et de sa prise en charge par les pouvoirs publics.

La programmation comprend, outre les spectacles, des projections, des expositions, des conférences-débats. Des sujets aussi variés que l’exil, le despotisme, la différence, la Grèce aujourd’hui, la Tunisie, l’argent, la guerre en héritage sont abordés. Les arts numériques occupent une place de choix.

< Toulon > Pour sortir la ville de son image culturellement terne, les deux directeurs ont des ambitions artistiques nationales et internatio-nales. Ils souhaitent cependant que le théâtre soit intrinsèquement ancré dans la société toulonnaise.

Il s’agit d’être dans la mêlée et pas au-dessus ! Cela tombe bien, puisqu’Hubert Falco, le maire, a les mêmes objectifs et croit fermement aux vertus de la culture pour le développement et l’amélioration de l’image de sa cité. Pourvu que ça dure !

< Cancans > Un journaliste a écrit, le 22 avril 2010, sur le site de Rue 89 : « Carla [Bruni-Sarkozy] nomme les frères Berling au théâtre de Toulon ». Cela n’a pas plu car, paraît-il, c’est faux. Charles et Philippe Berling avaient envie d’un théâtre et ont songé, dans un premier temps, à un centre dramatique national.

Ils ont évoqué auprès du ministre celui de Montpellier, pour lequel Frédéric Mitterrand avait quelqu’un en vue. Hubert Falco, le maire de Toulon construisait alors un théâtre qu’il destinait au simple accueil de spectacles. Le projet proposé par les Berling a séduit.

Bref, aux dires de Charles, pas besoin de Carla, une très chère amie néanmoins, pour gérer sa carrière théâtrale. Qu’on se le dise !

< Label > Une procédure est engagée pour obtenir de la part du ministère le label de scène nationale, c'est-à-dire des moyens consé-quents. Ce label est à partager, à la demande de l’État, avec le CNCDC de Châteauvallon, un établissement culturel situé à 6 km de Toulon.

Cela ne pose aucun problème au Théâtre Liberté, qui envisage sereinement la complémentarité. La saison 2012-2013 devra s’élaborer à deux voix. (Pas d’attente d’un label de Pôle régional de développement culturel comme écrit par ailleurs).

< Budget > C’est là que les affaires se corsent. À terme, le budget prévisionnel du Théâtre Liberté est de 5 000 000 €, recettes comprises. L’agglomération de Toulon et le conseil général du Var apportent une participation significative mais pas encore totalement définie.

La Région n’a toujours pas donné de chiffre. L’État avait promis 1 700 000 €. Pour le seul Théâtre Liberté s’entend. Quelle ne fut pas la surprise d’apprendre, il y a quelques semaines, que la subvention était à partager avec… Châteauvallon.

Le soutien de l’État au CNCDC étant « sanctuarisé », selon les termes de Philippe Berling, le Théâtre Liberté ne récupérerait que 500 000 €. Manque à gagner : 1 200 000 €. Mécènes, accourez !

Dossier réalisé à partir d’entretiens avec Charles et Philippe Berling par Marie-Hélène Bonafé

Les frères Berling inaugurent leur théâtre à Toulon

[18 septembre 2011] Charles et Philippe Berling ont inauguré samedi soir le théâtre Liberté qu'ils dirigent à Toulon, leur ville natale. Outre le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, de nombreux artistes sont venus soutenir cette nouvelle salle, parmi lesquels Fanny Ardant, Emmanuelle Béart, Michel Boujenah, Tchéky Karyo, Nathalie Baye. Avant les travaux, le théâtre Liberté était un cinéma. Pour cette première soirée inaugurale, les deux co-directeurs ont offert à leurs invités un spectacle : Charles Berling et Fanny Ardant ont en effet joué La musica deuxième de Duras.

Charles et Philippe Berling ont inauguré samedi 17 septembre le Théâtre Liberté de Toulon en compagnie du ministre Frédéric Mitterrand et du maire de la ville Hubert Falco. Nous avions rencontré les deux directeurs au festival d'Avi-gnon... Voici leur projet.

Scène nationale. Un Grand Théâtre de 703 places, une salle modulable, une salle de projection, un hall d'entrée équipé d'un écran numérique, un site internet interactif, des expositions, des conférences-débats, des lectures, etc. : prises pêle-mêle, toutes ces données ressemblent au programme d'une Maison de la Culture dernier cri. « Nous souhaitons créer un espace moderne et branché », souligne le metteur en scène Philippe Berling, appelé avec son frère, l'acteur Charles Berling, à concevoir la nouvelle Scène nationale. Cela implique de se tourner vers les technologies numériques avec, entre autres, un site Internet qui aurait le statut de « quatrième salle à part entière du Théâtre Liberté ». Leur pari : commencer – pourquoi pas ? – par séduire l'internaute, tout en proposant une programmation « éclectique » : théâtre, danse, cirque, opérette, cinéma, concerts. Bien plus qu'un « théâtre », Charles et Philippe Berling mettent à exécution un projet – défendu devant le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, et le maire de Toulon Hubert Falco – de scène pluridisciplinaire, résolument actuelle et fortement ancrée dans le « territoire » méditerranéen.

Territoire . « Enfants de Toulon qui ont voyagé » : ainsi se présentent les frères Berling. Leur nomination sonne donc comme un retour aux sources, « une évidence ». Toulon, son histoire, ses habitants, n'est en effet rien moins que le socle du projet Théâtre Liberté. « Je ne supporte pas que mon métier soit déconnecté de la société, de la réalité, confie Charles Berling. Nous souhai-tons de fait implanter la représentation théâtrale au cœur du territoire. » Les révolutions arabes, la crise grecque, l'immigration sont des thèmes d’actualité qui intéressent le public et, sans doute, particulièrement le public toulonnais. « Les méditerranées », au pluriel, comme leitmotiv du Théâtre Liberté. Sans en démordre. Pièces, conférences, expositions, projections... toute la pro-grammation suivra ce fil rouge, parce qu' « il est important de forger une identité, de porter un point de vue particulier et d'échanger à son sujet ».

Voisinage. Les frères Berling saluent la programmation des salles toulonnaises (Châteauvallon, l'Opéra de Toulon...). Mais le constat est là : il n'y a pas assez d'offre pour la demande. C’est pourquoi ils envisagent de « travailler en concertation, mutuali-ser nos efforts, éviter les doublons. » Cela commence par l'envie de partager le label Scène nationale avec Christian Tamet, di-recteur du Centre national de création et de diffusion culturelle Châteauvallon. Et cela continue avec la volonté d'accueillir des compagnies régionales (Visites, mis en scène par Frédéric Garbe, avec L'autre Compagnie, qui jouera au Théâtre Liberté du 14 au 18 mars prochain), de jouer « hors-les-murs » avec le théâtre d'intervention de Philippe Berling... Autre constat, qui rejaillit du premier : « l'engouement », « la curiosité », « la vraie impatience » du public lors de la présentation de la saison, le 22 juin. Ils étaient 1300. Et déjà, les réservations battent leur plein.

Cf. Magazine Culture Communication n°194

Interview

Inauguration du Théâtre Liberté à Toulon

Par Frédéric MARTY

Ce week-end a eu lieu à Toulon l'inauguration du Théâtre Liberté, dirigé par Charles et Philippe Berling . En ces temps difficiles pour bien des lieux de culture, des compagnies et des associations, un tel événement se pose au carrefour du luxe et de la néces-sité. La programmation du théâtre, les conceptions, la personnalité et les réponses de Charles Berling -avant inauguration- sont, quant à elles, plutôt attrayantes.

Vous inaugurez un samedi - le 17 Septembre. Même pour un acteur expérimenté on imagine que c'est une journée parti-culière, n'est-ce pas ?

Oui ! Bien sûr. J'ai l'habitude des premières, mais là, c'est la première des premières. La naissance d'un théâtre est à la fois un évènement particulièrement heureux et, pour ceux qui l'organisent, une vraie responsabilité. Nous sommes très heureux et toute l'équipe est au taquet.

Avez vous trouvé une âme en ce lieu ou allez vous devoir lui en donner une ?

C'est ça l'essentiel ! L'identité et l'âme du théâtre. Elles doivent être, au fur et à mesure, profondément ancrées et inscrites dans cette ville et ce département que son Toulon et le Var et, en même temps, très ouvertes sur la Méditerranée et aller y voyager... Notre raison d'être à nous, théâtre, c'est d'offrir un lieu où se croisent les émotions, les pensées, les plaisirs.

Et vous allez pour cela donner à voir et à entendre mais aussi créer un lieu de rencontres, d'échanges, de paroles...

Oui, même si nous sommes avant tout du spectacle vivant, puisque nous sommesfondés par le théâtre, nous croyons beaucoup à la pluridisciplinarité. A partir de la programmation théâtrale, nous allons dégager des thèmes autour desquels nous organiserons des conférences, des débats, des projections, mais de tous formats, pas seulement long métrage ou 35mm... On veut être un ponts entre le travail d'un jeune de quinze ans passionné d'images, de 3D et d'internet, et le public pour montrer que tout est lié... et porteur de sens. Aucun langage ne doit être communautarisé. On veut respecter toutes les identités mais rester au cœur de la rela-tion démocratique et républicaine ; il y a des communautés mais pas de communautarisme. Et, pour vous donner un exemple du fonctionnement que l'on veut avoir, Philippe (Berling) met en scène L'art de la comédie de Eduardo de Filippo dont les person-nages sont un préfet, un directeur de troupe de théâtre, un curé, un médecin, un pharmacien, deux paysans et j'en passe... Et le 1er Octobre, je vais animer un débat auquel sont invités le Préfet du Var, Jean-Pierre Vincent, directeur de troupe émérite, un curé, un pharmacien, etc. pour discuter, en "temps réel", le thème de la pièce qui est : "est-ce que le théâtre est nécessaire à une société ?"

Publié le 21 septembre 2011

Commencer par cette œuvre, est-ce une façon de marquer une distance avec le pouvoir et signifier que le théâtre sera dirigé du plateau ?

Non, je ne cherche pas à marquer de distance. Je pense que la responsabilité d'un directeur de théâtre est d'avoir un vrai dialogue avec le pouvoir. C'est indispensable. La dénégation des gens qui sont au pouvoir, qui sont les tutelles... et qui décident, c'est à mon sens une mauvaise politique. On a d'ailleurs un rapport fort avec eux, mais il est vrai qu'à l'inauguration par exemple, toute la délégation officielle qui vient couper le ruban - et on en est très heureux - , va d'abord s'asseoir et écouter du théâtre. Avec Fanny Ardant on va jouer le tout début de La Musica deuxième de Marguerite Duras (NDLR : Fanny Ardant l'a joué en 1995 avec Niels Arestrup et enregistré avec Sami Frey). Après, nous démarreront la programmation - et c'était tout trouvé ! - par L'art de la comédie qui est une pièce désopilante. Et c'est une façon de dire que ce dialogue, fort et essentiel, n'est pas toujours facile... On doit absolument, et pour l'instant c'est le cas, préserver une indépendance artistique et établir une relation de confiance avec le public, au service duquel on est. Moi je n'oublie pas qu'avec mon frère nous avons démarré à 14 ans ici, à Toulon, avec le ser-vice public avant d'aller à Chateauvallon. Donc, cette notion de service public a un sens pour nous. On y croit et avec nous toute l'équipe.

A propos d'investissement personnel, est-ce que cette nouvelle fonction vous impose un choix entre le directeur et l'ac-teur ?

Si vous voulez, cela faisait quelques temps que la question de diriger un lieu se posait et le faire avec mon frère permet une com-plémentarité qui n'oblige à aucun choix. Je n'abandonne pas mon métier d'acteur, là je sors un livre (NDLR : Aujourd'hui, maman est morte, récit,Ed. Flammarion), j'écris des chansons (NDLR : un CD et des concerts sont prévus d'ici la fin de l'année), je suis assez prolixe, donc je m'arrange dans mes calendriers. La seule chose que cela induit c'est que tout ce qui est théâtre, maintenant, pour moi ça passe par Toulon.

Frédéric MARTY , Marseille

Les trois coups ont retenti : place au spectacle !

Sur la scène Albert Camus, le ministre de la Culture a souligné : « « Le théâtre et le spectacle sont indispensables à la vie de la cité ». BRUNO ISOLDA Après l’inauguration, samedi, la première représentation aura lieu ce vendredi au Théâtre Li-berté.

« Il n’y a pas de hasard, il y a des rendez-vous. » Prononçant ces mots sur la scène de la salle Albert Camus lors de l’inaugura-tion samedi, Philippe Berling se réjouit de n’avoir pas raté celui qui les a conduits, son frère Charles et lui, à diriger le tout nou-veau Théâtre Liberté. Il n’a pas manqué non plus l’occasion d’une brève séquence souvenir en se remémorant le temps des dé-buts, à Toulon, où tous deux ont grandi : « Nous avons commencé à faire du théâtre dans les rues de cette ville, pour soutenir des salariés en grève. »

Appelés, ailleurs, à une carrière prometteuse, les frères Berling sont aujourd’hui de retour. A la tête d’une nouvelle structure qui manquait à Toulon et qui vient ainsi compléter l’offre culturelle de l’agglomération toulonnaise. Hubert Falco, maire de Toulon et président de l’agglomération TPM, a d’ailleurs tenu à souligner qu’elle n’a pas pour vocation de « porter de l’ombre à qui-conque ». Tandis que Marc Giraud, représentant le Conseil général, indiquait que « les Varois sont très fiers d’avoir un théâtre de cette facture ». Après que les trois coups ont retenti dans une salle Albert Camus bondée, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, a évoqué « l’idée simple » selon laquelle « le théâtre et le spectacle sont indispensables à la vie de la cité ». Robert Al-fonsi, vice-président du Conseil régional Paca, a pour sa part rappelé la nécessité d’une programmation « qui nous fait rire et qui nous fait réfléchir », avant d’ajouter à l’adresse des artistes : « Apportez-nous du rêve, nous en avons besoin. » « L’art et le pouvoir » Après l’inauguration samedi et la journée portes ouvertes de ce dimanche, le public est désormais invité à investir ce nouvel espace. La saison débutera ce vendredi avec une première représentation de « L’art de la comédie » d’Eduardo De Filip-po, dans une mise en scène de Philippe Berling. Une création sur le thème des « rapports complexes entre l’art et le pouvoir ». Une savoureuse façon de donner le ton ? Une première conférence-débat sera organisée à l’occasion de cette création. Elle por-tera sur « L’art dans la cité », sujet sur lequel seront conviés à prendre la parole « un représentant de chacun des métiers présen-tés dans la pièce ». Rendez-vous le samedi 1er octobre à 17h30. Théâtre encore tout au long de l’année – avec pas moins de trois pièces en octobre – mais aussi de la danse, de la musique, de l’opérette, du cinéma… Seront également proposées des semaines thématiques : la première, qui se tiendra du 12 au 22 octobre, emmènera le public en Tunisie. « Avec la Méditerranée au cœur de son projet artistique, le Théâtre Liberté veut revenir dès les premières semaines de son ouverture sur la révolution tunisienne, point de départ du printemps arabe », explique l’équipe. Au programme de la manifestation : des courts et des longs métrages, des témoignages, des conférences-débats et des expositions. En attendant, pour en savoir plus sur la programmation et les tarifs, un seul clic suffit : www.theatre-liberte.fr AGNES MASSEI

Théâtre Liberté, place aux artistes !

Les trois premiers coups du Théâtre Liberté ont été donnés ce sa-medi 17 septembre à Toulon, en présence du ministre de la cul-ture, Fréderic Mitterrand. Un nouvel écrin pour la culture que de nombreux Toulonnais ont découverts à l’occasion des Journées du Patrimoine.

Le Théâtre Liberté a ouvert ses portes. Dix années après sa première évocation et d'impressionnants travaux, ce nouvel équipement culturel accueille enfin le public. De nombreux artistes ont répondus présents pour cette inauguration : Fanny Ardant , la marraine, mais aussi Emmanuelle Béart, Michel Boujenah, Tchéky Karyo ou encore Nathalie Baye. Les Toulonnais aussi sont venus en nombre découvrir leur théâtre. Le con-cert gratuit sur la place de la liberté, le spectacle pyrotechnique et les journées portes ou-vertes de dimanche ont rassemblé environ 12 000 personnes.

Un théâtre moderne, ouvert à la Méditerranée

Son entrée est discrète sur la Place de la Liberté. Une petite devanture au pied de la majestueuse façade de l’ancien Grand Hôtel, mais une grande ambition pour ce théâtre dont la voix devait porter bien au-delà de Toulon. Frédéric Mitterrand l’a confirmé « Il y aura à Toulon, ce qu’il n’y avait pas : une scène nationale. »

Ce n’est plus simplement le théâtre de Toulon, mais bien un outil culturel à vocation régionale, pour le Var et même au delà. Marseille a la Criée, Aix son Grand Théâtre de Provence, il faudra désormais compter avec le Théâtre Liberté pour compléter ce trio des métropoles régionales. « Toulon est une belle ville méditerranéenne qui renaît aujourd’hui, qui s’ouvre et effectivement, elle a besoin d’un rayonnement culturel digne d’une grande ville. » souligne Hubert Falco.

A l’intérieur, le public peut découvrir ses trois salles très complémentaires. La grande salle a été bapti-sée salle Albert Camus. Avec ses élégants fauteuils rouges, elle peut accueillir jusqu’à 700 spectac-teurs. Sous cette salle, on découvre deux autres petites salles. La première a été baptisée au nom de sa marraine : Fanny Ardant. Dotée de 140 places, elle a surtout l’avantage d’être entièrement modulaire. Avec ou sans gradins, elle permettra d’accueillir des ateliers, des résidences ou des représentations plus confidentielles. La dernière salle, de 146 places, a été baptisée Salle Toscan du Plantier car elle dispose d’outils numériques pour permettre des projections et expérimentations alliant culture et tech-nologies.

"Place aux artistes !"

Hubert Falco a porté ce projet à bout de bras durant dix ans, passe désormais le relai aux artistes : « Nous avons eu la volonté d’écrire le premier chapitre, le plus difficile : l’acquisition, l’amiante, l’eau, rénover la Place de la Liberté, faire tomber les palissades… Maintenant, je suis heureux aujourd’hui, place aux artistes ! Ils se sont approprié ce lieu, et c’est la plus belle des choses qui pouvait arriver à Toulon. »

Et justement, les nouveaux directeurs Charles et Philippe Berling ont concocté une première saison ambitieuse. Près de 50 spectacles à découvrir d’ici juin 2012, dont quatre créations. La première, « L’art de la Comédie » sera donnée dès le 29 septembre. ( plus d'infos ) La pression est désormais du coté des artistes. A peine remis de l’inauguration, c’est à eux de jouer maintenant.

Charles Berling nous l’explique « L’outil est absolument magnifique, on va rentrer maintenant dans le vif du sujet, dans la sai-son. J’espère que l’on ne va pas décevoir le public. Tout est compliqué, ce n’a pas été un che-min pavé de roses, mais il y a dans ce chemin, certains moments, comme par exemple aujour-d’hui, qui sont absolument exceptionnels. Les Toulonnais savent que c’est leur théâtre et nous, les servir, c’est vraiment une énorme joie. L’art est là pour rendre les choses enthousias-mantes, les sublimer. Et j’espère que l’on va faire cela.»

JB Fontana

Les 3 coups pour le Théâtre Liberté

Quoi ? Théâtre Où ? Grand Hôtel / Place de la Liberté/ Toulon Des questions ? 04 98 07 01 01 www.theatre-liberte.fr

Michel Boujenah, Tcheky Karyo, Fanny Ardant, Nathalie Baye, Emmanuelle Béart, Alain Chamfort, c’est un casting qui fleurait bon le cinéma français de la grande époque qu’avait rameuté les frères Berling co-directeurs du nouveau Théâtre Liberté de Toulon. Situé dans l’ancien Grand Hôtel, un superbe bâtiment Second Empire devenu ensuite cinéma Gaumont, ce nouvel équipement, très discret en apparence, recèle à l’intérieur un équipement flambant composé de trois salles des tailles différentes, dédiées principalement au théâtre mais également ouvertes aux arts numériques, web art et vidéo. La salle Fanny Ardant fût inaugurée en présence de l’actrice elle-même qui y donna avec Charles Berling une version de la « Musica Deuxième » de Marguerite Duras (199 places) tandis que la salle Toscan du Plantier (145 places) et Camus (700 places) furent inaugurées en présence de leur filles respectives, Ariane et Catherine. C’est y un retour au sources pour les Ber-ling, anciens gamins de Toulon. Lors de l’inauguration de ce théâtre hi-tech qui faisait tant défaut à Toulon, Charles, l’ac-teur et producteur et Philippe, le metteur en scène et enseignant étaient visiblement émus de l’accueil fait à la struc-ture qu’ils vont maintenant diriger, on l’espère de mains de maîtres. A en juger l’esthétique (voir le site sobre et très réussi) et la programmation inaugurale, on ne se fait guère de soucis !

Théâtre Liberté, Toulon

Après tant d'attente et de polémiques autour de sa création, le Théâtre Liberté à Toulon les prend toutes! Ouverture.

Par Sarah Carrière-Chardon - Photos Olivier Pastor - 23 Septembre 2011

L'inauguration a elle seule donnait le ton, faite de concerts, feux d'artifices, chorégraphies de Miguel Nosibor, atelier d'écri-ture, atelier de maquillage pour enfants, visite des coulisses et installations interactives, le tout en direct de leur site Internet pour conjuguer culture et nouvelle technologie. Question programme : "Lieu pluridisciplinaire et lieu de création, le Théâtre Liberté accueille pour cette première saison une cinquantaine de spectacles, dont quatre créations, mais aussi des rencontres, des expositions, des projections…".

Investi par Charles et Philippe Berling le lieu est voulu "comme le miroir de la vie de l'agglomération toulonnaise, mais aussi de la richesse de la production artistique des pays des rives de la Méditerranée." Les Frères Berling opèrent ici un retour aux sources. Adolescents, ils ont découvert le théâtre au Lycée de Toulon. Puis, se forgeant des parcours sur les scènes nationales et européennes, leur chemin d'acteur et metteur en scène se croisent pendant plusieurs années. C'est avec cette co-direction dans la ville de leur enfance, qu'ils décident de conjuguer leurs talents autour d'une démarche nourrie de curiosité et d’engage-ments.

Ainsi avec pour première pièce, une création dirigée par Philippe Berling en personne, "L'Art de la Comédie" chef d’oeuvre d’Eduardo De Filippo entre en scène comme une pirouette. Il y est question d'une ville de Province et de l'arrivée d'un nouveau préfet en prise avec la directrice d'une troupe de théâtre ambulant… Comédie narquoise sur l'art et le pouvoir, le jeu des appa-rences et des illusions, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que pure coïncidence… Puisqu' “au théâtre, la parfaite vérité c’est et ce sera toujours la parfaite fiction.”

Le blog de Jean-Claude Grosse

Les 4 Saisons d'ailleurs

Samedi 17 septembre 2011

Théâtre Liberté/Toulon/17 septembre 2011

Ce soir en grande pompe sera inauguré le Théâtre Liberté à Toulon en présence de Frédéric Mitter-rand.

Je ne suis pas de ceux qui s'extasieront devant cette réalisation. Toulon et l'agglomération méri-taient un théâtre d'envergure depuis 40 ans. Toulon a pris du retard dans tous les domaines par rap-port aux autres villes d'égale importance, voire de moinre importance. On doit cela aux longévités politiques d'Arreckx et de Soldani. Et à l'arbre cachant l'absence de forêt, le Châteauvallon de la belle époque, celui d'Henri et Simone Komatis, Gérard Paquet.

Mais le vide se comble. Voici donc ce théâtre, attendu du peu de passionnés de théâtre de l'aire tou-lonnaise, après la guerre entre La Seyne et Toulon (le projet seynois ayant disparu aux munici-pales de 2008, avec son porteur, Arthur Paecht, son successeur renonçant au dit projet) et avec la guerre cadrée entre Liberté et Châteauvallon, les deux structures devant se partager la manne scène nationale, en toute bonne entente. Libération se pose des questions.

Essayons de regarder objectivement comment l'espace et la saison se présentent.

D'abord comme directeurs, deux artistes, deux frères, deux Toulonnais d'origine. J'applaudis. Appe-ler des artistes à la tête d'un lieu est une bonne conception de l'aventure artistique et culturelle. Deux Toulonnais d'origine c'est aussi enraciner le projet dans le tissu local. Mais comment ont-ils été nommés ? Rue 89 s'en étonne.

Ensuite la programmation.

L'édiorial de Falco, écrit par un nègre de service, met l'accent sur l'éclectisme, la Méditerranée, le label scène nationale partagé avec Châteauvallon, et les économies escomptées. Discours stéréotypé sans intérêt. L'éditorial des frères par contre m'a fait vibrer. Après les remerciements obligatoires, l'esprit du pro-jet. Il est réjouissant pour quelqu'un qui comme moi, a voulu un tel esprit pour la Maison des Como-ni. Je me cite : L'aventure artistique et culturelle de la Maison des Comoni s'efforce de conjuguer le proche et le lointain, le familer et l'étranger, le rassurant et l'inquiétant. Elle propose une utopie, un rêve à réaliser : sortir de la caverne où nous contemplons les ombres et les images du monde, pour nous essayer à devenir spectateur non des appareneces mais de la réalité, à devenir non histrion sur la scène du monde, mais acteur de notre vie, homme de la grande responsabilité (2003). Je les cite : Notre ambition est que le Théâtre Liberté soit un lieu qui ressemble à une maison au sens de foyer et qu'il ait en même temps quelque chose à voir avec un campement nomade ... qu'il soit ras-surant, confortable, familier mais aussi le lieu de la transgression ... qu'il soit un mélange heureux des contraires, qu'il soit une réconciliation : irrégulier et sage, mouvementé et calme, chahuté et apaisé (2011).

Alors un peu de philosophie, l'unité des contraires d'Héraclite, annoncée, souhaitée peut-elle être heureuse ou est-elle conflictuelle nécessairement, vouloir la paix quand c'est la guerre qui met en mouvement est-ce souhaitable ? L'éclectisme revendiqué est paradoxalement mis en thèmes. Les directeurs nous informent que sous le désordre règne un ordre qu'il nous faudra découvrir, avec l'aide des personnes ressources du lieu.

Ces remarques faites, la programmation fait la part belle au théâtre. Le droit au répertoire est prati-qué avec Homère, Shakespeare, Strindberg, Tchekhov, Jarry, Pirandello. Les classiques d'aujourdhui avec De Filippo, Dimitriadis, Jon Fosse. Des créations: trop peu dont Visites par un jeune metteur en scène du coin (4 sur 50 spectacles). Avec Métiers de nuit, ce sont les forces locales qui sont aussi invitées mais somme toute cela fait assez peu. Et les deux frères n'abusent pas de leurs préroga-tives, une mise en scène de création pour Philippe et un grand rôle pour Charles. Lire une inter-view de Charles Berling.

En conclusion de leur éditorial, les deux frères (au large des Sablettes) souhaite que par delà la mer, au-delà des frontières, des liens se développent dont Toulon, notre port d'attache du bord de la Mé-diterranée sera le point de départ. On peut toujours rêver. L'Histoire nous le dit : Toulon fut le point de départ de la conquête de l'Algérie. Toulon fut le point de retour des Pieds-noirs. Toulon ne fut pas le port d'où partit la flotte pour rejoindre les Alliés mais le port où elle se saborda.

Je sais par expérience que les huiles locales n'aiment pas regarder le passé de leur ville qui sut tour-ner le dos au sens de l'histoire (se vendit aux Anglais pendant la révolution, choisit le coup d'état de Louis-Napoléon Bonaparte, se vendit au Front National parmi quelques épisodes).

Bon voyage dans la rade aux deux frères en espérant qu'ils prendront en compte le projet Envies de Méditerranée que je compte leur soumettre.

Jean-Claude Grosse

président des EAT MED

Le blog de Jean-Claude Grosse

Les 4 Saisons d'ailleurs

Les frères Berling à la barre du Théâtre Liberté

Les frères Berling à la barre du Théâtre Liberté: Voir la vidéo "Sortir Toulon de son image de ville culturellement terne", c'est l'un des objectifs affichés par Philippe Berling pour le théâtre Liberté. Pour cela, les deux frères veulent proposer "une programmation diversifiée, avec de quoi contenter chacun et un regard particulier sur la Méditerranée". L'accent sera également mis sur les nouvelles technologies pour attirer davan-tage les jeunes "sans faire de jeunisme" rappelle le metteur en scène. Sur le papier, le projet des frères Berling a tout pour sé-duire. Il doit maintenant faire ses preuves. Car si le talent et les compétences artistiques des deux frères ne sont pas remis en cause, la façon dont leur nomination a eu lieu a fait couler beaucoup d'encre. En cause : le fait d'attribuer le label Scène Natio-nale au Théâtre Liberté en l'annexant au Centre National de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon. L'obten-tion de ce label dépend du ministère de la culture et doit en principe passer par un appel à candidatures pour la nomination du directeur. Ce qui n'a pas été le cas. Ajoutez à cela le fait que Charles Berling est un ami proche de Carla Bruni-Sarkozy et vous comprendrez tout de suite la joyeuse ambiance qui a accompagné l'ouverture de ce nouveau théâtre ! Même le titre du pre-mier spectacle programmé semble faire écho à tout ce remue-ménage. Il s'agit de "L'art de la comédie", une pièce d'Eduardo de Filippo, mis en scène par Philippe Berling et qui sera à l'affiche du 29 septembre au 2 octobre 2011. - A voir aussi sur Culturebox : - Bertrand-Cantat-sur-scène-dans-la-trilogie-des-femmes-de-Wajdi-Mouawad - Le-songe-d'une-nuit-d'été-avec-Lorant-Deutsch-et-melanie-doutey - Claude-Rich-dans-l'intrus-d'Antoine-Rault

henrirousseaurouen.blogspot.com

L’actualité de Toulon : du théatre liberté au Mont Faron

L’actualité toulonnaise récente a été marquée par plusieurs évènements. Voici un aperçu de ceux-ci et des infos sur des évène-ments futurs.

- ce samedi 17 septembre on pouvait assister à l’inauguration du théatre liberté, avec retransmission de cette inauguration en direct sur Interet ainsi que sur la façade du théatre. Parmi les invités : Fanny Ardant, Frédéric Mitterrand (ministre de la Cul-ture), Emmanuelle Béart, Michel Boujenah, Tchéky Karyo, Nathalie Baye.

- le centre commercial Grand Var va bientôt accueillir une boutique H&M. Rendez vous le 19 octobre à partir de 11 heures pour l’inauguration et l’ouverture.

- le film Forces spéciales va être diffusé en avant première au Pathé Grand Ciel le 6 octobre.

- si vous devez vous rendre au Mont Faron entre le 19 et le 30 septembre vous devez prendre vos précautions car la route va être fermée entre 8 heures et 15 heures. Le téléphérique va lui fonctionner de 10 heures à 19 heures.

- les World Series Renault ont débuté au Castellet ce samedi 17 septembre sur le circuit Paul Ricard.

- Bernard Laporte devient l’entraineur du RCT.

- Le Salon du Mariage et du Pacs de Toulon 2012 va se dérouler au Palais des Congrès Nepture du 21 janvier 2012 au 22 jan-vier.

- Le salon de l’immobilier Toulon Var Provence s’est déroulé au Palais Nepture du 16 au 18 septembre.

Inauguration du Théâtre Liberté

Toulon @ Venir salue l’inauguration du Théâtre Liberté à Toulon.

On ne peut que se féliciter de voir des partenariats entre Toulon Provence Méditerranée, le Conseil Régional, le Conseil Général et l’Etat aboutir pour offrir à notre agglomération un équipement culturel digne de son rang de 9e agglomération fran-çaise, qui viendra compléter l’offre culturelle de qualité déjà existante (Chateauvallon, le Royal, le Comedia...) mais insuffisante en quantité pour une métropole.

Les arts et en particulier le théâtre sont en effet des conditions sine qua non d’attractivité d’une ville d’ambition métropoli-taine. Lieu de vie, de création et de liberté, le théâtre offre aux artistes comme au public des moments d’échange et de réflexion sur notre vie et notre société. A ce titre, le théâtre Liberté sera n’en doutons pas un lieu d’accès à la culture mais aussi de développement du sens critique dont nous avions grand besoin.

Comme le disait Beaumarchais à propos du mariage de Figaro : "Le Roi ne veut pas qu’on la joue, donc on la jouera".

Souhaitons donc bon vent au Théâtre Liberté et à son équipe dynamique !

Valentin Gies

Président de Toulon @ Venir

TOULON - THEÂTRE LIBERTE LES TROIS COUPS ONT ETE FRAPPES

Une place de la Liberté noire de monde du début d'après-midi à tard dans la soirée. Des agents de sécurité, des hôtesses, un tapis rouge et dessus, entrant au Théâtre Liberté, tous les édiles des communes environ-nantes, du Conseil Général, du Conseil Régional, de TPM, des personnalités toulonnaises de tous bords et enfin, entourant les deux frères-directeurs du théâtre, Philippe et Charles Berling, un aréopages de personnalités du théâtre et du cinéma : Fanny Ar-dant, dont une salle porte son nom, Michel Boujenah, Alain Chamfort, Jérôme Savary et Emmanuelle Béart qui viendront jouer cette saison, Tonie Marschall, Dominique Bluzet, directeur du Gymnase à Marseille et du Théâtre d'Aix-en-Provence, Macha Makeieff, toute nouvelle directrice de la Criée à Marseille, Nathalie Baye, Tcheky Karyo, Catherine Camus, fille d'Albert Camus dont une salle portera son nom, Christian Tamet, directeur de Châteauvallon, Claude-Henri Bonnet, directeur de l'Opéra de Tou-lon et bien d'autres...

Une journée de grand soleil, une bousculade de folie surtout à l'arrivée de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, qui dévoi-lait la plaque et coupait le ruban comme il se doit... avant de repartir pour Paris inaugurer une nouvelle salle à la Comédie Fran-çaise. Après ce premier acte fait dans un tohu-bohu général, nous voici dans la salle Fanny Ardant, où apparaissent... Fanny Ardant et Charles Berling qui nous offrent un extrait de "La musica" de Marguerite Duras. Puis l'on passe à la salle Toscan du Plantier, magnifique producteur dont Nathalie Baye fit l'éloge en quelques mots, suivie de Frédéric Mitterrand qui nous offrait en prime un extrait du film qu'il a réalisé de l'opéra de Puccini "Mme Butterfly". Enfin, l'on découvrait la salle Albert Camus, inaugurée par Catherine Camus, sa fille et ce fut un grand moment d'émotion... même si la voix d'Albert Camus ne voulut jamais s'élever ! Autour de toutes ces personnalités, le ministre et les deux frères frappèrent les 3 coups avec de superbes brigadiers, offertes au Maire et au Ministre, chacun alla de son discours et celui du sénateur-maire de Toulon, Hubert Falco, fut particulièrement em-phatique. Dominique Bluzet offrit au théâtre une réplique d'un buste de Molière dont il a commandé la sculpture qui trônera dans le théâtre.

Après un cocktail monstre qui encerclait la place, nous eûmes droit à un spectacle musical dirigé par le grand Yvan Cassar, mu-sicien, compositeur, arrangeur, qui a travaillé avec les plus grands, d'Aznavour à Hallyday en passant par Nougaro, Pagny, Gold-man... Chamfort y alla de deux chansons, tout comme Tcheky Karyo et Jérôme Savary, et aussi Charles Berling qui nous a an-noncé la sortie d'un disque prochainement le tout se termina par un sirtaki endiablé et un feu d'artifice qui embrasa symbolique-ment la fontaine de la Liberté. On ne pouvait vivre plus éclatante ouverture de ce Théâtre National dont Toulon, son maire et son équipe, TPM, ne peuvent que s'enorgueillir. Aujourd'hui, il est aux mains de Charles et Philippe Berling et c'est d'ailleurs Philippe qui inaugurera la salle Albert Camus en mettant en scène "L'art de la comédie" d'Eduardo de Filippo, pièce on ne peut mieux choisie pour cette ouverture qui se fera le 29 septembre.

On découvrira, plus tard dans la saison, Charles Berling dans "Ithaque" de Botho Strauss, début décembre.

Une salle Fanny Ardant pour le théâtre et le cinéma, une salle Toscan du Plantier pour le cinéma, une salle Albert Camus pour la littérature, le théâtre et la Méditerranée... Choix judicieux et représentatif de ce que vont nous proposer les deux frères toulonnais durant cette saison... et les saisons prochaines. On ne peut que souhaiter bon vent à cet équipage qui va de nouveau faire irradier une ville qui se reconstruit de belle manière et dont la Culture est de plus en plus présente. Jacques Brachet

Photos : Les trois coups Dominique Bluzet - Catherine Camus Fanny Ardant - Tchéky Karyo - Tonie Marschall Les frères Berling avec Tchéky Karyo et Alain Chamfort Nathalie Baye et Emmanuelle Béart La Liberté s'embrase