Revue de presse - festival OFF d'Avignon - 4 juillet 2015

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Revue de presse

Festival OFF

d’Avignon 2015

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Avignon 2015 Théâtre France Publié le 03-07-2015 Modifié le 03-07-2015 à 16:30

«La 50e édition du Festival Off d’Avignon marquera un tournant» Par Siegfried Forster

Des artistes du Festival Off collent leurs affiches dans les rues d’Avignon pour l’édition 2015 qui aura lieu du 4 au 26 juillet. AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Ce vendredi 3 juillet au soir, la Grande parade festive et colorée lancera la 50e édition du Festival Off d’Avignon qui aura lieu du 4 au 26 juillet. En un demi-siècle, ce rassemblement libre de compagnies indépendantes est devenu le plus grand rendez-vous théâtral d’Europe voire au monde. Cette année, 1336 spectacles de 1071 compagnies transformeront cette ville dans le sud de la France en une vaste scène de théâtre avec 1,3 million d'entrées prévues. Pour la première fois, la ministre de la Culture sera présente à l’ouverture. Entretien avec Greg Germain, acteur et réalisateur devenu le patron du Off, sur les « révolutions coperniciennes » du Festival.

RFI : Est-ce que pour le Festival Off, la Grande parade dans les rues d’Avignon représente ce que la Cour d’honneur du Palais des Papes signifie pour le Festival In ?

Greg Germain : Oui, on peut dire cela, parce que le Festival Off ne répond pas à une seule demande. Le Festival Off, ce sont beaucoup de théâtres et beaucoup de compagnies. Chacun ouvre et travaille quand il veut, mais nous avons décidé de faire une Grande parade d’ouverture, une fête, parce que c’est un festival pour pouvoir dire au monde, aux médias, aux compagnies, aux théâtres et au public que le Festival Off est lancé.

C’est la 50e édition. Quelle est l’édition qui vous a marquée le plus ?

Chacune me marque, mais l’édition 2003 quand il y avait la grève dans le In et où le Off avait continué à jouer, est pour moi un marqueur symbolique. Pour la première fois, les gens du Off se sont aperçus qu’ils pouvaient exister sans le In. Non pas contre le In, mais si le In n’est pas

là, on peut quand même jouer. C’était une révolution copernicienne. C’est exactement la même révolution qui a eu lieu quand André Benedetto, en 1966, avait décidé de jouer. Il n’avait pas été invité par Jean Vilar, mais il avait un théâtre, une compagnie, une pièce, et il a décidé de jouer. [L’auteur et metteur en scène André Benedetto (1934-2009) avait créé en 1966 son spectacle « Statues » au théâtre des Carmes, en marge du programme officiel du festival, ndlr]. Et je crois que le Festival Off 2015, la cinquantième édition, va également marquer un tournant, parce que, pour la première fois, la ministre de la Culture décide en tant que telle de venir symboliquement à l’ouverture du Off.

Cette année, le Festival In présentera une cinquantaine de spectacles pendant que le Off a programmé 1336 et pourtant, habituellement, les médias parlent surtout du In. Est-ce que c’est injuste ?

Vous savez, ce que font les médias… On a besoin des médias, mais les compagnies viennent ici pour plusieurs choses : pour vendre leur spectacle, pour jouer devant un public et ensuite, les compagnies viennent aussi pour avoir un article de presse. Eh oui, nous sommes toujours un peu navrés quand la presse nous dit : « comprenez, nous ne pouvons pas couvrir le Off, il y a trop de pièces ». Mais aujourd’hui, il y a de plus en plus de presses alternatives et c’est cela que nous sommes en train de développer : il y a des blogs, des radios, des télévisions et nous-mêmes nous nous sommes dotés d’une télévision, la Festival Off WebTV, pour répondre à cette demande et ce besoin de nos compagnies.

Depuis des mois, la « Cartocrise » fait des vagues, une infographie qui énumère et affiche une centaine de festivals en France qui ont été annulés ou supprimés. Pendant ce temps, le succès du Festival Off d’Avignon ne se dément pas. Néanmoins, certains disent que l’augmentation du nombre de compagnies et de comédiens qui participent au Festival Off n’est pas forcément un signe de vitalité du théâtre en France, mais peut-être aussi le résultat d’une certaine paupérisation des artistes et du théâtre. Qu’en pensez-vous ?

Je suis tout à fait contre cette façon de voir les choses. Parce qu’il y en aurait beaucoup, cela se serait paupérisé ? On de devrait alors faire que du théâtre subventionné, à grands coups de millions [d’euros, ndlr] ? Moi, j’ai envie de faire du théâtre, que je sois subventionné ou pas. C’est ce que prouvent régulièrement les jeunes acteurs du Off. Ne nous ne trompons pas : ce sont des jeunes personnes qui font le Off, ce ne sont pas de personnes qui se disent : je ne travaille pas, je n’ai pas d’argent. Elles veulent travailler, parce qu’elles veulent faire leur art. Elles ont l’impression de vivre leur vie en faisant cela. Donc, cela n’est pas du tout une paupérisation. C’est un raisonnement abominable, un raisonnement de nantis. Ce n’est pas, parce que les gens n’ont pas d’argent qu’ils ne doivent pas faire du théâtre. C’est quelque chose de fondamental pour moi. C’est difficile de faire du théâtre. C’est difficile de venir dans le Off, de passer 23 jours à tracter, à coller ses affiches, à jouer… Mais quel plaisir immense de parler avec un spectateur dans la rue, de lui distribuer un tract, de lui parler de votre spectacle. C’est Molière, c’est Shakespeare, c’est Racine, c’est Corneille ! Parler de ça à quelqu’un qui n’en a peut-être jamais entendu parler et de retrouver cette personne-là dans la salle en train de vous applaudir, parce que vous l’avez convaincue, ceci est de la vraie démocratisation culturelle, de la vraie médiation culturelle. Et dans cela que le Festival Off est vertueux.

Olivier Py signe son deuxième Festival d’Avignon en tant que directeur. Il a joué dans le In et le Off. Avec lui, la relation entre le In et le Off a-t-elle changé ?

Non, je crois qu’Olivier Py représente l’institution et en tant que telle l’institution n’a pas pour habitude de regarder le Off. Tous les metteurs en scène, acteurs, scénographes ou auteurs de renom ont joué, joueront ou sont en train de jouer dans le Off. C’est comme ça. Monsieur Py ne fait que représenter l’institution. Si l’institution ne regarde pas le Off, Monsieur Py, qui est l’institution, ne regardera pas le Off non plus. Et je ne lui en tiens pas rigueur. Les choses sont comme ça.

Beaucoup de comédiens et directeurs de théâtre expriment leur inquiétude concernant une véritable crise de la culture en France. Ils se sentent de plus en plus isolés. En même temps, suite aux attentats contre Charlie Hebdo, le Festival In a créé l’édition 2015 sur le thème « Je suis l’autre ». Est-ce que le rôle du théâtre et de la culture a changé ?

Il est évident que les budgets sont contraints et c’est difficile pour un acteur ou un metteur en scène. Quant à votre deuxième question, nous avons besoin de créer du lien social. C’est en cela que le Off est vertueux. Il est anormal que le Off soit dans cette ville depuis 50 ans et le In depuis 70 ans et qu’il y ait autant de gens qui votent pour la fermeture et la non-ouverture à l’autre dans cette région où il y a une extrême droite très forte qui vote pour qu’il n’y ait pas d’étrangers. Or, le Off répond évidemment, sans le savoir, à cette chose. En France, qui est le plus grand festival de compagnies étrangères ? C’est le festival Off d’Avignon. Cette année, il y a 126 compagnies étrangères de 27 pays. C’est un vrai témoignage de l’ouverture vers l’autre. Nous n’avons pas besoin de montrer que « nous sommes Charlie ». Nous sommes des Charlies de toute façon.

Greg Germain, le patron du Festival Off d'Avignon qui fête en 2015 sa 50e édition. Charlotte Schousboe

Avignon Off : entre classiques et inédits. Par Hadrien Volle Pas facile de faire son choix parmi les 1.336 spectacles du Off d'Avignon 2015. Le bouche-à- oreille fera certes son œuvre. Mais à la veille de cette édition du cinquantenaire, nous nous risquons à une première analyse de la programmation et à une sélection de spectacles alléchants.

Pléthorique. Aucun autre qualificatif ne sied mieux à la programmation du Festival Off d'Avignon, qui souffle cette année sa cinquantième bougie : 1.071 compagnies joueront 1.336 spectacles du matin jusqu'à tard dans la nuit du 4 au 26 juillet. De quoi largement avoir des vertiges à la lecture du programme. Dans cette « bible » du festivalier, on relève de multiples pièces se réclamant de Molière ou Shakespeare, mais aussi d'illustres inconnus qui défraieront peut-être la chronique demain...

On retrouve des classiques plus ou moins fidèles, du Racine avec guitare électrique ou balafon à l'intégrale des pièces de Ionesco, jouées à toutes les époques. Entre « Ma concierge est frappadingue » au Laurette Théâtre et le « Ma femme me prend pour un sextoy » du Paradise République, il y a beaucoup de one (wo)man show, de

la danse et des concerts. En tournant les pages, on se rend compte qu'aucun théâtre ne mérite vraiment la couronne convoitée de « IN du OFF » qui le placerait au dessus des autres. En tout cas, toutes les communes françaises et plusieurs pays y envoient leurs hérauts. Avignon ne faillit pas à cette image qui lui colle aux remparts depuis des décennies : elle reste bel et bien, le temps de juillet, le « plus grand théâtre du monde ». Greg Germain, directeur du Off est ravi : « en 2014, 74 pièces inédites ont été créées dans le OFF », car comme le In, le Off revendique son lot de création. Au Théâtre Girasole, Christophe Luthringer met en scène « La Colère de Dom Juan », d'après Molière, Pouchkine et Hoffmann. Un héros classique qui chante les Doors, Queen et Rage Against The Machine pour illustrer sa fureur de vivre. Le même lieu accueille la première d'« Isabelle 100 Visages », texte d'Aurélie Namur d'après la vie mouvementée d'Isabelle Eberhardt. Le Grenier à Sel propose « Désertion (jour 0) », imaginée par Julien Allouf et Clément Bondu. Une union de deux textes : l'un relate la déshérence amoureuse d'un jeune homme entre Paris et Tel-Aviv, l'autre est un récit sur les sept jours de la « non-création » du monde à travers l'errance d'un Dieu abattu.

Dans un registre plus humoristique (mais en plein dans l'actualité géo-politique...), au Théâtre Actuel, Valérie Mairesse va créer « Partie en Grèce » de Willy Russel. À 50 ans, l'héroïne veut renouer avec ses rêves de jeunesse et se rend compte que c'est possible. Au Théâtre du Chêne Noir, Éric Metayer et Elrik Thomas seront les deux anti-héros islandais des « Cailloux pleins les poches » de Marie Jones. Au même endroit, on pourra voir une création scénique des « Yeux Ouverts », de Marguerite Yourcenar, avec Marie-Christine Barrault... Un texte produit à partir des entretien de l'auteur exilée sur une île américaine et le critique Matthieu Galey. Enfin, le CDN de Haute-Normandie a choisi La Condition des soies, pour montrer l'adaptation de « Réparer les vivants », le roman de Maylis de Kerangal autour de l'événement d'une transplantation cardiaque.

Séances de rattrapage

Point de passage important pour une tournée, le Off accueille certains spectacles de la scène publique, notamment régionale. Ainsi, sans aller à Colmar on pourra voir « Don Juan Revient de la Guerre » d'Ödön von Horvàth, monté à la Comédie de l'Est par Guy-Pierre Couleau et de passage au Théâtre des Halles. Cette pièce, écrite en 1937 en plein nazisme, relate les rencontres d'un Don Juan désabusé au sortir de la guerre de 14-18, avec des femmes aux prises avec un monde en plein effondrement. Dans le même théâtre, Mama Prassinos met en scène et interprète « La Peau d'Elisa

» de Carole Fréchette, où une femme parle d'amour dans tous les détails, surtout physiques.

Le Off fait aussi office d'accueil de spectacles récents passés par Paris (et parfois en région). L'occasion de séances de rattrapage salutaires. Le Petit Louvre reprend « Passion Simple », d'Annie Ernaux avec une Marie Matheron envoûtante. L'histoire douce et ironique d'une femme qui se détache douloureusement de son amant. Dans le même lieu, autre récit de femmes avec la magistrale « King Kong Théorie », récit autobiographique de Virginie Despentes joué par trois actrices incarnées : une véritable plongée dans un féminisme humaniste. Au Théâtre Actuel, on ne manquera pas « Les Chatouilles », d'Andréa Bescond, confession poignante d'un inceste, sobre et raconté sans pathos, dans une mise en scène d'Éric Metayer.

Plus léger, les 3 Soleils accueillent « Parce que c'était lui », de Jean-Claude Idée. Une rencontre prenante entre Montaigne au soir de sa vie et le fantôme de La Boétie qui tente de lui faire retrouver le chemin de leurs idéaux communs. Féeriques, « Le Porteur d'Histoire » et « Le Cercle des Illusionnistes », pièces aux multiples Molières d'Alexis Michalik, seront toutes les deux au Théâtre des Béliers. Du côté du Chien qui fume, « Les Élans ne sont pas toujours des animaux faciles », installe son univers loufoque et chantant, où l'on peut croiser Verlaine au pied d'une immeuble. Le tout dans une ambiance music-hall burlesque.

Par Hadrien Volle

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Le Off d’Avignon, vaste foire du spectacle

Des artistes du festival Off d'Avignon font la promotion de leurs spectacles le 2 juillet 2015 (Photo ANNE-CHRISTINE POUJOULAT. AFP)

Le Off d’Avignon, vaste foire du spectacle vivant avec plus de 1.000 compagnies, fête cette année 50 ans d’une aventure un peu anarchique en marge de l’édition «officielle» du Festival d’Avignon, du 4 au 26 juillet.

Le coup d’envoi du Off est donné vendredi par la traditionnelle «grande parade» dans les rues de la ville.

Le plus grand marché du théâtre de France s’enorgueillit de plus d’un million d’entrées, soit huit fois plus que le «in». Des chiffres difficile à vérifier, mais crédibles au regard de la foule qui se presse dans les rues étroites d’Avignon, le long de murs entièrement recouverts d’affiches.

Le «Off» a pourtant commencé tout petit, en 1966, alors que le Festival d’Avignon fondé par Jean Vilar commence tout juste à s’agrandir (3 compagnies et 6 oeuvres présentées contre 40 spectacles aujourd’hui).

André Benedetto (1934-2009), auteur, metteur en scène et directeur du théâtre des Carmes à partir de 1963 à Avignon, crée le 10 juillet 1966 sa pièce «Statues» en marge du programme officiel du festival.

L’année suivante, sa compagnie présente Napalm, première pièce française sur la guerre du Vietnam, et est rejointe par d’autres. De 2 en 1966, les spectacles passent à 27 l’année suivante, 82 en 1972, 256 en 1983 ... et 1.336 aujourd’hui.

Au début, on parle de «hors festival», de «marge», festival «parallèle». Le terme «Off» apparaît en 1970 pour la première fois sous la plume de Guy Dumur dans le Nouvel Observateur.

Greg Germain, à la tête du Off depuis six ans, note que la croissance s’est tout de même ralentie: moins de 3% ces dernières années. Si les jeunes compagnies se pressent dans le Off, c’est pour séduire un programmateur (1.459 sont venus l’an dernier), avoir une couverture médiatique et jouer en continu trois semaines devant le public.

Sur les quelque 5.000 pièces créées chaque année dans l’Hexagone, 500 sont présentées à Avignon. Près de 20% des achats de spectacles en France sont réalisés dans le Off, de quoi justifier la ruée des jeunes compagnies chaque été.

Mais l’Eldorado a un prix: les loyers s’envolent pendant le festival, et les théâtres louent un «créneau» horaire entre 2.000 à 15.000 euros.

Une compagnie dépense en moyenne 24.436 euros par spectacle et récupère seulement 15.826 euros de billetterie. La plupart sont aujourd’hui soutenues par leur région, dont certaines louent même un lieu entier pour leurs «poulains».

- Bouche à oreille -

Certains lieux du Off ont gagné une solide réputation, comme Le Chêne Noir, la Manufacture, Le Théâtre des Béliers, le Chien qui fume, le Balcon, le Théâtre des Halles, GiraSole ...

D’autres pratiquent «l’abattage», alignant des spectacles de 10h du matin à minuit sans accompagnement des jeunes compagnies.

Laurent Brethome, aujourd’hui programmé dans le «In» avec «Riquet» se souvient d’un passage calamiteux il y a 9 ans. «On était le seul spectacle qui n’était pas dans la brochure du Off, ils avaient annoncé +La Cerisaie+ de Tchekhov et on jouait «La vieille dame» de Daniil Harns avec deux acteurs, à 9H00 du matin devant dix spectateurs en moyenne». Il s’était juré de ne pas revenir dans «cette jungle, ce cirque». Mais il reconnaît avoir «été repéré dans ces conditions apocalyptiques par la Comédie de Valence».

Le bouche-à-oreille fait le tri. Alexis Michalik, Molière de la meilleure pièce et du meilleur metteur en scène du théâtre privé en 2014, est un «enfant» du Off d’Avignon où il a démarré à 22 ans, il y a dix ans. Ses deux grands succès, «Le porteur d’histoires» et «Le cercle des illusionnistes» sont nés à Avignon, co-produits par le Théâtre des Béliers et ont cartonné grâce à la formidable caisse de résonance qu’est la «ville théâtre» en juillet.

Le 50e anniversaire sera célébré avec la reprise de la pièce «Statues» (10 juillet), des débats et une exposition à la Maison Jean Vilar avec la BNF.

AFP